
− Le 16 décembre 2008 au petit matin,
après de longues négociations, un nouvel
accord a été signé entre les mutualités
et les médecins. Cette convention, qui
concerne surtout les tarifs des actes médi-
caux et leur remboursement, vaut pour les
années 2009 et 2010. Les prestations des
médecins forment une partie importante
des dépenses de l’assurance-maladie (près
de 7 milliards d’euros!) et méritent donc
que l’on y accorde une attention particu-
lière.
− Les principaux points forts de cet
accord sont les suivants:
• la sécurité tarifaire est garantie: la majo-
rité des médecins s’engage à respecter
les tarifs convenus, ce qui garantit aux
patients des soins à coûts connus et
proportionnels aux remboursements;
• les honoraires sont indexés de 4,32%
(avec des mesures supplémentaires
pour les généralistes et les spécialités
rémunérant moins bien les prestataires,
parce que dépendant surtout d’actes
«intellectuels» plutôt que de presta-
tions techniques : pédiatres, psychia-
tres, internistes, gériatres, oncologues,
rhumatologues...);
• comme le remboursement augmente
dans les mêmes proportions, l’aug-
mentation du coût pour le patient est
minime;
• le ticket modérateur (la partie à charge du
patient) est diminué pour la visite par le
médecin au domicile d’un enfant malade;
• la politique de soutien de l’installation
des médecins généralistes et des gardes
de population est renforcée;
• un renforcement de la prévention, axée
sur le prestataire de soins de proximité
par excellence: le médecin généraliste;
• un engagement des médecins de pres-
crire d’abord, pour certains types de
médicaments, l’alternative la moins coû-
teuse (sauf si la thérapie a déjà com-
mencé et le patient habitué à un autre
médicament et, bien sûr, sauf contre-
indications thérapeutiques);
• une plus grande transparence de la part
des médecins partiellement convention-
nés sur leurs honoraires par une des-
cription plus stricte des heures
pendant lesquelles ils ne sont
pas tenus d’appliquer les
tarifs de la convention; de
plus, un patient qui a été
soigné une première fois
au tarif conventionné doit
pouvoir continuer à bénéfi-
cier des soins à ce tarif.
− Seul bémol: l’augmentation importante
du budget total. Si celle-ci est en grande
partie due aux mesures positives décrites
ci-dessus, il n’empêche que, surtout en
temps de crise, une telle augmentation ne
saurait être répétée année après année.
Ph. MAYNE
Secrétaire général
La nouvelle convention MÉDICO-MUT
Plus personne ne l’ignore, depuis 2008, les bénéficiaires du régime
indépendant ont les mêmes droits aux prestations et délivran-
ces de soins de santé que le régime général. Concrètement, les
travailleurs indépendants sont assurés pour les gros et les petits
risques dans l’assurance obligatoire, sans paiement de cotisations
supplémentaires à la mutualité (auparavant appelée assurance libre
petits risques).
Comme le prévoit la loi, les mutualités ont remboursé une partie de
leurs réserves « petits risques » à leurs membres (voir nos différents
articles sur le sujet dans les éditions précédentes).
Nous apprenons qu’en réponse à la question parlementaire n°
119 du 14 janvier 2009, le Vice-premier ministre et ministre
des Finances et des Réformes institutionnelles a communiqué
que les sommes versées aux indépendants exerçant une acti-
vité industrielle, commerciale ou agricole ou une profession
libérale, charge ou office, par les mutualités à l’occasion de
la répartition des réserves comptables des fonds de réserve
et des éventuels actifs résiduels des services soins de santé
« petits risques » pour travailleurs indépendants, sont dans
le chef de ces travailleurs indépendants des bénéfices ou des
profits imposables au sens de l’article 24, alinéa 1er,1° ou 27,
alinéa 2,1° du Code des impôts sur les revenus 1992. En consé-
quence, les sommes précitées doivent être mentionnées par
les mutualités sur des fiches individuelles 281.50 au nom des
bénéficiaires. Elles devront être envoyées pour le 30 juin 2009
au plus tard.
La question de savoir si les sommes visées sont soumises aux coti-
sations sociales pour travailleurs indépendants relève de la com-
pétence du ministre des PME des indépendants de l’agriculture et
de Politique scientifique, lequel n’a pas communiqué sa réponse
à ce jour.
AV
RÉPARTITION DES RESERVES « PETITS RISQUES »
Ami-infos
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