Séquence 2 : extrait 2 : les lectures de la vieille fille Flaubert est un

Séquence 2 : extrait 2 : les lectures de la vieille fille
Flaubert est un auteur du XIXème siècle faisant parti du réalisme. Voulant se détacher du
romantisme, il écrit d’abord la Tentation de Saint Antoine, qui est selon lui « un livre sur rien ».
En 1857, il publie Madame Bovary et affirme que « Madame Bovary, c’est moi ! ».
Avant cet extrait, Emma et Charles viennent de se marier. Flaubert va faire un retour en arrière
sur l’éducation d’Emma au couvent en insistant sur ses lectures.
A travers le portrait de la vieille fille et d’Emma, la naissance du bovarysme se fait.
I- Portrait de la vieille fille
a) Rêve et illusion
b) Réalité
II- Portrait d’Emma à travers une description narrative
a) Lectures de chevalerie
b) Lectures historique
I) La vieille fille est vue sous un double portrait.
a) Le premier aspect est l’illusion du bovarysme.
La structure « il y avait » est une intro de description, faisant référence aux ontes de fées. Elle
est aussi liée au statut « ancienne famille de gentilhommes » qui est une source de rêves et
d’activités liés aux illusions que « contait ces histoires ».
Il y a ensuite le champ lexical de fictions liées à la vieille fille : « chansons galantes, nouvelles,
roman ».
La vieille fille est une échappatoire pour les gens du couvent, elle est liée à l’interdit : « en
cachette », « pensionnaire s’échappait », « chantait à demi-voix ». Le galant est incompatible
avec le couvent.
b) Au regard, la vieille fille est appelée comme une «brave fée », la fée est l’opposé de ce que
les filles du couvent voit. Son nom de « vieille fille » va ramener la description vers la réalité.
Elle a des activités humaines « manger » et a son tablier (pour les activités du couvent).
Ses propos ont une quonotation ironique : « causette ».
Elle « avale » ses lectures, l’auteur critique son manque de réflexion lors de ses lectures.
La « vieille fille » n’a rien d’une jeune demoiselle, les relations amoureuses qu’elle cherche
sont impossibles.
IIa) Il y a d’abord le champ lexical des romans courtois : « amour, aimant, aimante » qui est
aussi une gradation des relations amoureuses.
Flaubert critique la littérature romantique, qui sont vue comme une tourmente de la vie :
- Il y a un lyrisme très présent : « serments, sanglots, larmes et baiser, trouble du
coeur » accentué par un champ lexical de la nature « lion »
- Les lieux sont stéréotype de la littérature romantique : « clair de lune et rossignol » et
« forêt noire » pour les troubles sentimentaux.
Emma a été élevée par les romans romantiques. Ces romans seront donc à l’origine de la fin de
sa vie.
Les héros de ces romans sont aussi ramenés à des personnages réels « ces messieurs » qui
sont marqués comme des héros traditionnel mais « brave comme un lion » et « douc comme
un mouton », il y a une opposition entre ces deux comparaisons.
Les lectures sont aussi vue comme de la « poussière » et l’utilisation du verbe « graisser » est
péjoratif, il y a un effet maléfique du point de vue externe.
b) Du point de vue interne, Emma « aurait voulu vivre » et « elle rêva ». Il y a ensuite le
conditionnel « elle aurait » qui montre l’illusion que donne ces lectures.
Emma rêve d’un prince charmant comme dans les contes. Elle n’est plus dans la réalité, elle est
dans l’exagération de ses lectures : « elle eut le culte ».
Elle s’identifie déjà à des aimantes : « Agnès Sorel » et admire les fins tragiques : « Bagnard
mourrant, Saint Barthélémy ».
Les personnages qu’elle admire sont comparés à des « comètes », ils ne sont qu’illusion pour
embélir la réalité.
Ce portrait arrive dans le roman au moment des premières illusions d’Emma. Ce
portrait a une valeur narrative puisqu’il permet au lecteur de comprendre la réaction
future d’Emma. D’une manière générale, il permet à Flaubert de poser les premiers
éléments du Bovarysme et à travers cela d’émettre une critique du romantisme.
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