2.3 - DIMENSION ECONOMIQUE 2.3.1 Infrastructures et transports

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2.3 - DIMENSION ECONOMIQUE
2.3.1 Infrastructures et transports
Un réseau routier national transféré au département
En application de la loi du 13 août 2004 (loi de décentralisation), les routes nationales qui ont un intérêt local
sont transférées au département à compter du 01 janvier 20071. Le territoire du PAPAO est concerné par les axes
suivants :
- RD 438 (ex RN138) : Situé sur l’axe Nord-Sud (Rouen – Alençon – Tours), cette voie enregistre une moyenne
de 6800 véhicules par jour entre Nonant-le-Pin et Gacé soit une augmentation de 300 véhicules par jour par
rapport à l’an 2000. Au-delà de cette portion de route le nombre de véhicules est d’environ 4900. Le trafic de
transit comprend 31% de poids lourds sur la voie de Gacé jusqu’au département de l’Eure. L’ouverture de l’A28
à la fin de l'année 2005 devrait très certainement entraîner une diminution du trafic sur cette route.
- RD 958 (ex RN158) : Cette ancienne route nationale reliant Caen à la RD 438 au niveau de Sées, supporte un
important trafic avec près de 8200 véhicules par jour entre Sées et Argentan et jusqu’à 9100 au-delà vers le
département du Calvados dont 11% du trafic est constitué de poids lourds.
- RD 926 (ex RN26) : L'axe Est-Ouest (Argentan – L’Aigle) assure les liaisons entre l’Ouest du département et la
région parisienne. Le trafic qui varie selon les portions de routes de 4400 à 6800 véhicules par jour, n’a
quasiment pas évolué ces dernières années et reste très faible.
1- Arrêté du 13 mars 2006 du Conseil Général relatif au transfert des routes nationales au département.
Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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En complément de ces axes, d’autres routes départementales structurent le territoire :
. RD924 : L'axe Est-Ouest (Argentan – Vire) prolonge l'ex RN26. Le trafic est de 6300 véhicules par jour pour la
portion de route se situant vers Écouché.
. RD979 : L'axe vers le Pays d’Auge (Gacé – Lisieux) supporte de 2100 à 4600 véhicules par jour.
. RD916 : La liaison Calvados – Mayenne (Vimoutiers – Argentan – La Ferté-Macé) accueille un trafic variant
de 1900 à 3800 véhicules par jour suivant les portions de voies. .
RD932 : La liaison RD 438 – RN 12 vers Paris (Gacé – Mortagne-au-Perche) enregistre 1200 véhicules par
jour.
Barrière de dégel :
Il s’agit d’une restriction de circulation temporaire décidée à partir de 2007 par le Conseil Général 2 lors d’une
période de dégel. Cette restriction s’applique aux véhicules dont le chargement est important. Elle peut
également être appliquée au-delà du seuil de tonnage suivant certaines chaussées. Le but de ces barrières est
de limiter la dégradation définitive d’une route car durant ces périodes de dégel, les chaussées sont
particulièrement vulnérables.
Ces routes peuvent faire l’objet d’une limitation de tonnage en cas de barrière de dégel. Cette dernière peut
gravement perturber le trafic sur des zones de passages comme Trun, Écouché ou Vimoutiers.
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- C'est la Direction Interrégionale des Routes (DIR) qui est l'organisme décisionnaire pour les routes nationales (la RN 12 dans l'Orne)
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Les autoroutes A28 & A88
Le Schéma Directeur Routier National du 1er avril 1992 prévoyait pour la région Basse Normandie, deux
infrastructures de type autoroutier, en doublement des RN138 et 158.
L'A 28 : Mise en service en octobre 2005, l’A28 présente déjà des atouts indéniables comme le gain de temps,
une meilleure sécurité et le délestage de la RN138. C’est une autoroute d’intérêt européen (axe Calais – Bayonne
passant par Rouen, Alençon, Le Mans et Tours). Au terme d’un appel d’offre européen, c’est le groupement
ALIS qui a été désigné comme concessionnaire du tronçon Alençon – Rouen.
EVOLUTION DU TRAFIC A28 ROUEN-ALENCON
TMJA
global A28
nov.-05
déc.-05
janv.-06
févr.-06
mars-06
avr.-06
mai-06
juin-06
juil.-06
août-06
Section
Sées-Gacé
4 591
4 590
3 908
4 418
4 442
6 091
5 950
6 917
8 852
8 803
4 429
4 502
3 804
4 353
4 319
6 043
5 876
6 797
8 863
8 910
Section
Gacé-Orbec
4 337
4 371
3 684
4 217
4 200
5 853
5 698
6 637
8 598
8 585
Depuis la mise en service de l'A28 en octobre 2005, le trafic a fortement augmenté depuis avril 2006 et il a
doublé en 10 mois.
L’A 88 : Autoroute permettant de relier Caen à l’axe Calais – Bayonne, l'A88 présente un intérêt régional et
départemental pour la fonction de desserte qu’elle assurera envers les départements du Calvados et de l’Orne. On
estime le trafic en 2015 à 10000 véhicules par jour sur le tronçon Falaise - Sées.
La section Argentan – Sées est actuellement en cours de travaux et ce jusqu’en décembre 2007, date prévue de la
mise en service.
Source : www.a88.info/
L’ouverture de l’A28 et bientôt de l’A88 représentent un grand potentiel de développement pour le territoire
ornais.
Sur le territoire du PAPAO, les aménagements programmés sur les échangeurs sont les suivants:
- A28 : Gacé (échangeur déjà construit relié à la RD 932),
A proximité de Gacé, l’ A28 bénéficie d’une aire de service et d’un centre d’entretien.
- A88 : Argentan Ouest (échangeur relié à la RD 924),
Argentan Sud (demi-échangeur relié à la RN 158),
Mortrée (échangeur relié à la RD 16),
Nécy (échangeur relié aux RD 29 & RD 24)
Les projets routiers
En dehors de la construction de ces deux autoroutes, il existe un véritable projet routier. C’est un programme
d’une durée de 15 ans (2005 – 2020) qui regroupe divers projets d’amélioration des routes départementales.
- RD 924 : mise à 2x2 voies Flers – Argentan,
- RD 932 : mise à 2x2 voies Gacé - Ste Gauburge,
- RD 14 : Gacé - Le Bourg-St-Léonard.
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La réhabilitation du réseau routier du territoire de l’Orne va participer au développement économique de la
région. Les travaux d’amélioration du réseau des routes départementales complètent le réseau autoroutier et
contribuent à l'amélioration de l'accessibilité de la région. Toutefois, il est nécessaire de montrer que la position
géographique de Vimoutiers lui fait dépendre plus significativement du réseau routier du Calvados que de celui
de l’Orne. On peut également remarquer la mauvaise qualité de certaines liaisons comme Vimoutiers - Caen.
Un renouveau des transports collectifs pour économiser les énergies fossiles et lutter contre les gaz à effets
de serre
Les transports publics routiers étant du domaine du Conseil
Général, ce dernier a organisé un réseau de transport interurbain
qui offre un maillage complet du territoire capable de répondre au
mieux aux besoins des usagers. Les liaisons quotidiennes, à
l'origine sur l'axe Nord-Sud se développent dans le sens est-ouest.
Ainsi, on constate 9 lignes de cars dont deux nouvelles lignes
(Argentan - Gacé & Argentan – Caen) et une disparition (Argentan
– Sées).
En zone urbaine et en particulier dans le périmètre de transport
d'Argentan/Sarceaux, la desserte en bus offre une alternative
intéressante aux transports individuels plus polluants (en terme de
rejets par personne transportée au kilomètre) et très consommateurs
d'espace (dimensionnement de la voirie et des places de parking en
fonction du trafic prévisionnel, bouchons).
L'aménagement de pistes cyclables dans le centre ville d'Argentan
devrait faciliter le développement des modes de transports « doux »
non polluants (vélo, rollers, patinette...).
Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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Un réseau ferroviaire en déclin face à de multiples moyens de transports
Le réseau ferroviaire perd de son attrait face à un réseau de transport en commun qui s’accroît (cars, lignes de
bus interurbaines). Argentan est desservie par les lignes Caen / Tours & Paris / Granville. Ces deux lignes sont
deux axes qui permettent d’accéder à de grandes agglomérations. En ce qui concerne Gacé et Vimoutiers, aucune
ligne de trains ne dessert ces deux villes. Depuis le 1er janvier 2002, la région Basse-Normandie est devenue
responsable des rames TER (Transport Express Régional). Suite à cela, la région a décidé de rénover les 46 gares
TER de la région dont la gare d’Argentan.
Malgré une baisse de fréquentation, les transports ferroviaires demeurent une alternative crédible à la voiture
particulière (à l'exception du covoiturage) non seulement en terme de temps de parcours, mais également en
termes de coûts d'usage (par personne transportée au kilomètre), de consommation d'énergie et donc de rejets de
gaz à effets de serre. Avec la mise en service par la Région des nouvelles rames TER plus rapides et plus
confortables et la rénovation de la gare d'Argentan, le train pourrait redevenir d'autant plus attractif sur le
PAPAO que l'énergie est chère en particulier sur les distances plus longues (vers Caen ou Le Mans notamment).
Un réseau de télécommunication dense
La couverture du territoire du PAPAO en ce qui concerne la télécommunication est assez dense. Il reste pourtant
des zones où la couverture n’est pas totale. Pour le WIMAX par exemple, on s’aperçoit que la couverture sur les
cantons de Gacé, Vimoutiers et Exmes n’est pas intégrale.
WIMAX (norme IEEE 802.16 a, d et e)
Le WIMAX correspond à la technologie sans fil du haut débit Internet. La transmission des données
s’effectue par ondes radio à l’aide d’un boîtier électronique jouant le rôle de relais. Cela permet un haut débit
à longue portée. Cette technologie permet également aux zones rurales, non couvertes par l’ ADSL ou le
câble, d’avoir accès à la technologie Internet en haut débit.
ADSL
L’ADSL est une technologie numérique récente de transferts de données répondant aux besoins des
internautes du moment. C’est un système de compression numérique des données qui permet ensuite une
transmission de celles-ci par le réseau téléphonique. L’ ADSL offre un débit plus important (2 à 40 fois
supérieur) qu’avec un modem classique.
Concernant le Programme Zones Blanches, 12 communes du PAPAO (sur 57 dans le département de l’Orne) ont
été retenues pour les phases 1&2 du programme. Sur ces 12 communes, 6 devraient être couvertes
progressivement durant le premier semestre 2006 et 1 pylône devrait être installé sur la commune de Ticheville.
Zones Blanches
Les zones blanches sont des zones du territoire sur lesquelles aucun opérateur en téléphonie mobile n’est
présent. Elles sont principalement situées en zones rurales, en montagne et en forêt. Les opérateurs ont engagé
avec l’État, les collectivités locales et l’A.R.C.E.P. (Autorité de Régulation des Communications
Électroniques et des Postes), un programme pour ouvrir la téléphonie mobile aux "zones blanches".
Le programme se compose de 2 phases :
Phase 1 : Concerne 1250 sites permettant de couvrir 1800 communes. Elle est financée par l’État, les 3
opérateurs et les collectivités locales.
Phase 2 : Démarrage début 2005. Cela concerne 900 sites complémentaires pour 1200 communes. Elle est
financée uniquement par les 3 opérateurs.
Source : www.sfr.fr
La Région a mis en place un programme pilote pour la numérisation des zones d'activités, qui s'inscrit dans une
démarche d'aménagement numérique du territoire (et de développement économique). Les zones d’activités
retenues auront pour rôle de proposer aux entreprises un panel de services numériques novateurs. Ces derniers
serviront à améliorer la compétitivité des entreprises régionales ainsi que l'attractivité territoriale. En 2004, trois
zones pilotes ont été retenues dont celle de la Communauté de Communes du Pays d'Argentan.
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2.3.2 Dynamiques économiques
Près de la moitié des emplois concentrés à Argentan.
Au recensement de 1999, le territoire couvert par le PAPAO constituait un bassin de 19559 emplois, soit 17%
des emplois de l’Orne. Le territoire a perdu 925 emplois entre 1990 et 1999, soit moins 4,5% contre moins 2,7%
pour l’ensemble de l’Orne. Les résultats sont cependant très variables selon les secteurs :
CDC du Pays d’Argentan
Canton de Vimoutiers
CDC de la Région de Gacé
CDC d’Ecouché
CDC du Pays d’Exmes
CDC de la Vallée de la
Dives
CDC du Pays de Mortrée
CDC du Pays du Merlerault
CDC
de
la
Plaine
d’Argentan
Nombre d’emplois en
1999
9926
2823
1672
1285
1254
940
Nombre d’emplois en
1990
9927
3174
1563
1439
1590
992
Évolution
653
574
390
783
607
367
- 17%
- 5%
+ 6%
0
- 11%
+ 7%
- 11%
- 21%
- 5%
Source : INSEE RGP 1999
En 1999, la commune d’Argentan concentrait près de la moitié des emplois offerts sur le territoire du PAPAO
mais Vimoutiers (1700 emplois) et Gacé (1150) constituait également des pôles d’emplois importants. On
recensait par ailleurs un certain nombre de petits pôles économiques qui en 1999 offraient au moins 200 emplois
(Ecouché, Trun, Le Sap, Mortrée, Silly en Gouffern, Le Merlerault, Pontchardon).
Parmi les 19559 emplois recensés en 1999, on dénombrait 16228 emplois salariés (83%) et 3331 emplois non
salariés (17%). Ces taux étaient identiques à la moyenne départementale.
Un taux de chômage élevé
Bien qu'en baisse sur l'année 2005, le taux de chômage reste élevé sur le bassin d'emploi d'Argentan qui
regroupe six CDC du PAPAO en plus de la CDC de la région de Rânes. Ce taux de chômage peut donc être
révélateur du taux sur le Pays sachant qu'il concerne six CDC sur neuf et que l'emploi se concentre
principalement sur Argentan. A la fin du mois de décembre 2005, il était de 10,5% soit une baisse de 1,6 points
par rapport au mois de décembre 2004. Le taux de chômage sur le bassin d'Argentan est cependant supérieur à
celui du département et de la région (environ 2 points).
Evolution du taux de chômage en 2005
13
12
11
10
9
8
Bassin d'Argentan
Orne
Région
7
6
5
4
3
2
1
0
Mars-05
Juin-05
Sept-05
Déc-05
Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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Fragilité de l’économie locale.
L’activité économique de la région d’Argentan s’appuie principalement sur l’industrie, malgré les fortes pertes
d’emplois industriels qui ont été enregistrées depuis la décennie 90, suite à des plans sociaux ou à la fermeture
d’entreprises importantes (Moulinex, Meubles Suffren, Cogetex, Soudure Moderne, APM-Valfonds, MIC).
Les grands secteurs d’activités sur le territoire du PAPAO, comparé à la Basse Normandie se répartissent, sur la
base du nombre d’emplois, de la façon suivante :
Secteurs d'activités Pays d'Argentan Pays d'Auge
agriculture
11%
services
48%
industrie
25%
commerce
11%
construction
5%
Secteurs d'activités Basse Normandie
agriculture
8%
services
52%
industrie
21%
construction
6%
commerce
13%
Sources : Insee 1999
Aujourd’hui, l’activité industrielle est concentrée sur quelques grands établissements (PAMCO, Verreries de
l'Orne, SNOP, Les Abattoirs de Gacé, Magnetti Marelli, Segès Frigécrème) dont les secteurs d’activités sont
diversifiés (mécanique, métallurgie, industrie automobile, agro-alimentaire).
Cependant le bassin Argentanais est particulièrement exposé aux décisions stratégiques des groupes extra
régionaux et toute difficulté rencontrée par une entreprise importante a de lourdes conséquences sur l’économie
locale. Par ailleurs, les postes de travail proposés dans l’industrie (activités d’exécution) sont occupés par une
main d’oeuvre âgée et non qualifiée alors que ce secteur est aussi demandeur de gens jeunes et qualifiés.
Gacé et Vimoutiers ont également un rôle important en terme d’activité économique : sur la CDC de Gacé,
plusieurs entreprises se sont récemment installées ou développées, l’emploi concernant principalement l’industrie
agro-alimentaire et la sous-traitance automobile (Salaison de la Touques, SNOP).
Le secteur tertiaire, malgré une croissance sur les dix dernières années reste peu développé : les services ont en
effet tendance à se développer dans des villes de tailles plus importantes (Caen, Alençon) que celles du territoire
étudié. Toutefois, à Argentan, un nombre significatif d’emplois relève du secteur public (la mairie, l’hôpital, la
SNCF et le centre de détention).
Peu de grandes entreprises
Selon le recensement de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de septembre 2006, l'activité commerciale
repose sur 1747 entreprises3 qui emploient 7381 salariés soit moins de la moitié de l'emploi salarié total du Pays.
La moitié sud du Papao regroupe le plus grand nombre d'entreprises commerciales essentiellement autour du pôle
argentanais. La ville d'argentan concentre à elle seule plus de 43 % de l'emploi salarié et 32 % des entreprises
alors que seulement 13 communes dépassent le seuil des 100 salariés (respectivement 8,3 % et 7,95 % des
emplois salariés à Croisilles dans l'agglomération de Gacé et à Vimoutiers).
3
Entreprises enregistrées au registre du commerce (hors artisans purs)
Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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Les pôles secondaires d'implantations d'entreprises se situent dans le secteur de Vimoutiers (13 % des
entreprises) - Le Sap et dans les agglomérations de Gacé (9 % des entreprises), Trun, Mortrée et Écouché, le
secteur le moins créateur d'emploi se localisant autour de la diagonale est-ouest (Chaumont, Le Renouard).
En septembre 2006, un total de 129 entreprises de 10 salariés et plus (5157 salariés) , dont 54 sur Argentan (2357
salariés), se répartissent sur 30 communes (sur un total de 119). Parmi celles-ci, 6 entreprises implantées sur 4
communes dépassent 200 salariés : Magneti-Marelli et Seges-Frigécrème à Argentan, Les Verreries de l'Orne à
Écouché, La SNOP et la SICN du Groupe Socopa (ex-abattoirs de Gacé) à Croisilles , La compagnie Française
des Fontes en Coquille (ex-Pamco-Industrie) à Pontchardon.
Secteur important de l'économie locale, l'artisanat doit faire face à un manque de main-d'oeuvre lié à des
difficultés de recrutement notamment dans le secteur du bâtiment et travaux publics (40 % des artisans ont plus
de 50 ans alors que seulement 6 % ont entre 20 et 30 ans)
En 2004, le taux de renouvellement des entreprises artisanales était positif au centre du PAPAO (cantons de
Trun, Argentan Ouest, Exmes, Gacé, Le Merlerault) alors qu'il restait négatif dans les cantons de Vimoutiers,
Ecouché et Mortrée), le canton d'Argentan-Est étant stable.
Argentan concentre 50 % des entreprises de moins de 10 salariés et plus de 60 % des effectifs salariés en 2006.
Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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L'extension des zones d’activités :
La plus grande zone d'activité est celle de l'Expansion (87,08 ha) à Argentan compte au total cinq zones
d'activités. Les deux autres pôles d'activités situés à Vimoutiers et Croisilles, ont des surfaces totales de plus
faible importance. Six zones d'activités en projet se situent au Château d'Almenêches (55 ha), à Sarceaux et
Fontenai/Orne (35 ha), à Nécy (10 ha), à Gacé (8 ha), à Moulins-sur-Orne (4,5 ha) et au Merlerault (2 ha).
Anciennement industrialisé, le Bassin d'Argentan bénéficie d'un contrat de site qui a pour objectif la revitalisation
industrielle de l'agglomération argentanaise. Celui-ci prévoit l'aménagement d'un parc d'activités à FontenaiSarceaux de 35 ha. Ce nouveau secteur sera situé à la sortie Argentan Ouest (RD 924) de l'autoroute A88. Une
première tranche de 10 ha sera disponible au début de l'année 2007. Ce contrat prévoit aussi la requalification du
parc de l'expansion ainsi que la création d'un fonds de renouvellement de l'immobilier d'entreprise. La base de la
taxe professionnelle a pour la première fois augmenté de 7% en 2006.
Aujourd'hui, le bassin d'Argentan crée plus d'emploi dans le commerce et les autres services que dans l'industrie.
Contrat de site et promotion de l'économie solidaire
Le contrat de site d'Argentan
En 1999, la part d'ouvriers était encore importante, cependant une baisse sur la période 1990-1999 est constatée.
Aujourd'hui ce taux doit être théoriquement plus bas notamment avec les deux fermetures importantes
d'entreprises à Argentan en fin 2002 et mi 2003 (la MIC et la fonderie APM-Valfond). Cela a abouti à une perte
totale de 700 emplois directs. Le contrat de site d'Argentan a été signé après la fermeture de ces 2 établissements.
Onze entreprises ont déjà inscrit leur développement dans ce cadre ( sept d'entre-elles sont de petites tailles). Le
contrat de site d’Argentan est financé par les Collectivités, l'État et les fonds européens sous forme de primes à
l’aménagement du territoire.
Diagnostic du PAPAO – Juillet 2007* – DDE 61 / SADET / EDD
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L'économie solidaire, une impulsion de la ville d'Argentan
Dès le mois de mars 2001, la ville d'Argentan s'est engagée à promouvoir l'économie sociale et solidaire sur son
territoire. Une convention territoriale a été signée le 29 octobre 2002 entre l'État et la ville d'Argentan pour le
développement de l'économie sociale et solidaire. On compte 400 associations à but non lucratif qui créent de
l'emploi et du lien social. Au plan régional, seul Argentan, avec des fonds d'État et le Pays du Cotentin, avec des
fonds européens, sont engagés explicitement dans le soutien de l'économie solidaire.*
2.3.3 Sites et équipements touristiques
Entre Nature et Patrimoine
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un tourisme de masse, le potentiel naturel et l’héritage culturel constituent les
principaux atouts du tourisme au sein du PAPAO.
Les paysages de ce territoire tiennent leur charme du relief (vallées du Pays d’Auge) et des massifs forestiers
(extrémité Nord de la forêt d’Ecouves, forêt de Gouffern, forêt de Chaumont).
Les lieux de visites,sont nombreux et témoignent de la diversité culturelle (160 000 visiteurs par an). On peut
citer les plus célèbres comme le Haras National du Pin (site le plus fréquenté de l’Orne avec 75 000 entrées) ; le
village de Camembert ; le mémorial de Montormel (bataille de Normandie de 1944 classé depuis novembre 2006
« Opération Grand-site ») ; le prieuré St Michel de Crouttes ; les châteaux d’O, de Sassy, du Bourg St Léonard...
Parmi les nombreuses possibilités de randonnées pédestre, dix circuits ont été sélectionnés par les organismes de
promotion du tourisme (Comités Régional et Départemental du Tourisme, le Pays, les offices et syndicats
d'initiatives) et la Fédération Française de la Randonnée Pédestre. Ces itinéraires ont été aménagés pour tous les
niveaux afin de mettre en valeur le patrimoine naturel et historique du PAPAO auprès de tous les publics.
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Il s'agit des chemins de randonnées suivants :
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–
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N° 17 - Aux confins du Pays d’Auge et du Pays d'Ouche, le chemin de « l'église millénaire » longe la vallée
du Bourgeul avant de remonter vers le plateau du Sap.
N° 18 – Le circuit de « Val-Suzanne » au sud-ouest de Mardilly traverse la vallée de la Touques au milieu
d'une faune et d'une flore protégée.
N° 19 – Le chemin « Au pays du Camembert »au sud-ouest de Vimoutiers serpente dans le relief Augeron.
N° 20 – Le circuit des « Bois de Sainte-Croix » relie Ménil-Hubert en Exmes où séjourna le peintre Edgar
Degas, et La Fresnaie-Fayel. C'est le pays du cidre et des pommiers de haute tige.
N° 21 – Entre la vallée de la Dives et les reliefs escarpés en bordure du pays d'Auge se situe l'itinéraire de
« L'aigrefin » où fut érigé des petites tours servant de relais au télégraphe de Chappe.
N° 22 – Le circuit dit du « Donjon de Chambois » rejoint le mémorial de Montormel traverse les lieux
commémoratifs du « couloir de la mort » à l'été 1944.
N° 23 – Afin de mettre en valeur le camp Celte de Bière, le circuit des « Bréhales » offre des paysages
variés.
N° 24 – L'itinéraire de la Boucle du Pin fait le tour d'une partie du domaine dédié au « Versailles du
Cheval ».
N° 25 – Au sud de Nonant-Le-Pin, le chemin de la Grande Bruyère permet de découvrir les terres noires et
les nombreux espaces d'élevage des chevaux.
N° 26 – Le circuit de « Coudraie » fait le tour de l'étang de Vrigny dans un paysage très boisé.
N° 27 – Au nord du Cercueil, le circuit permet de découvrir le site des « Mégalithes » de la Pierre Tournoise
Le GR Pays d'Auge Ornais localisé en boucles au nord-est du PAPAO passe à proximité de Gacé et Vimoutiers
et recoupe plusieurs de ces petits circuits de randonnée. En provenance du nord du pays du Bocage, le GR 36
« Manche-Pyrénées » traverse le PAPAO au sud-ouest d'Argentan vers Alençon.
Par ailleurs, un circuit de cyclotourisme et un espace VTT ont été aménagés au coeur du pays d'Auge Ornais au
nord-est d'Argentan.
Pour promouvoir le tourisme sur ce territoire, deux organismes ont été mis en place en complément des offices de
tourisme :
− l’alliance touristique en Pays d’Argentan
− l’association pour le développement et le rayonnement du Haras du Pin.
On trouve également à Vimoutiers trois Confréries gastronomiques : la Confrérie des Chevaliers du Trou
Normand, la Confrérie des Chevaliers du Camembert et la Confrérie des Gentes Dames du Pommeau !
Un hébergement touristique à vocation rurale
La capacité d'hébergement des hôtels et campings du PAPAO en novembre 2006 était évaluée à 834 personnes
réparties dans 4 campings classés (99 emplacements), une aire naturelle de camping à Argentan (25
emplacements) et un camping déclaré à Exmes (6 emplacements) et 12 hôtels classés (222 chambres) toutes
catégories confondues4.
Avec 12 % des établissements du département (7,9 % des emplacements), la capacité d'hébergement des
campings classés du PAPAO demeure faible comparativement au Pays du Bocage (46 % des emplacements de
l'Orne). La capacité d'hébergement des hôtels reste modeste avec seulement 12,1 % des chambres d'hôtels (12,8
% des établissements) de l'Orne.
Alors que les hôtels classés 2 étoiles représentent les deux tiers de la capacité hôtelière (dans 9 établissements),
un seul hôtel est classé 3 étoiles et aucun hôtel 4 étoiles.
Le développement des gîtes5 ruraux (249 personnes pour 120 chambres), des gîtes d'étapes et de séjours pour les
groupes (164 personnes pour 43 chambres) et des chambres d'hôtes (196 places pour 80 chambres) permettent
d'augmenter sensiblement la capacité d'hébergement traditionnelle du Pays et notamment pour l'hébergement qui
offre des prestations de haut de gamme (classés 3 épis et plus).
Au total, le PAPAO offre un hébergement touristique équivalent à 1443 personnes.
4
5
A raison de 2 personnes par chambre d'hôtel et de 3 personnes par emplacement de camping (points d'accueil jeunes non comptés)
- Selon les informations de « Gîtes de France »
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2.3.4 L'Agriculture
Des exploitations agricoles moins nombreuses.
Avec 2409 établissements en 1988 et 1615 en 2000, le territoire étudié a vu le tiers de ses exploitations agricoles
disparaître en 12 ans (pour l’Orne, la moyenne est de moins 38,7%). Cette situation s’explique essentiellement
par les mesures d’incitation au départ à la retraite. Ainsi, le nombre de personnes travaillant dans les
exploitations agricoles (en équivalent temps complet) a diminué en moyenne de 30% (3279 en 1988 et 2299 en
2000).
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Variation du nombre de personnes travaillant
dans les exploitations entre 1988 et 2000
De
De
De
De
L’âge moyen des exploitants connaît un
rajeunissement : entre 1988 et 2000, la
diminution est très importante pour les
agriculteurs de plus de 55 ans tandis que la
tranche
40/55
ans
reste
stable.
Malheureusement, les départs en retraite ne sont
pas compensés par l’arrivée de jeunes
exploitants (1 installation pour 3 départs)
Age des chefs d'exploitation et des
coexploitants
M oins de 40 ans
40 à moins de 55 ans
55 ans et plus
0
200
400 600
1988 2000
800
1000
1200
Répartition de la surface agricole utilisée
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Papao
1988
Papao
2000
Terres labourables
-75 % à - 40% (38)
-40% à - 20% (48)
- 20% à 0%
(26)
0 à +9%
(7)
Orne 1988 Orne 2000
Surface toujours en herbe
En 2000, plus de la moitié de la superficie
agricole du département de l’Orne (54%) est
utilisée par les terres labourées. Cette part n’est
que de 44% en moyenne sur le Papao : les
herbages restent en effet dominants sur les
cantons de Vimoutiers, Gacé, Le Merlerault et
Exmes. En revanche, sur les cantons qui sont
orientés vers la production céréalière (Trun,
Argentan, Ecouché et Mortrée), les labours sont
dominants. Par ailleurs, sur le territoire étudié,
la transformation d’herbage en terres labourées,
entre 1988 et 2000, est en dessous de la
moyenne départementale.
Une réorientation partielle des exploitations vers des productions de qualité
Dynamisée par les appellations d’origine contrôlée (1,3 % des exploitations étaient classifiées en AOC en 2000),
l’activité liée aux produits laitiers et cidricoles est en plein essor dans le Pays d’Auge de même que l’agriculture
biologique (2,5 % des exploitations), les certificats de conformité et les critères de qualité basés sur d'autres
cahiers des charges représentant respectivement 3,7 % et 4,1 % des exploitations.
Les AOC relatives à la filière Camembert et Pont-L'évêque sont présentes sur toutes les communes du territoire
alors que l'AOC Livarot se limite à la petite région agricole du Pays d'Auge Ornais (à l'exception d'Ecorches et de
Neauphe-sur-Dives). L'AOC « cidre de Normandie » est localisée dans les petites régions agricoles du Pays
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d'Auge Ornais et aux franges du Pays d'Ouche ainsi que l'AOC« Calvados » qui s'étend toutefois à certaines
communes de la Plaine d'Argentan et du Merlerault.
Concernant l’élevage, les graphiques ci-dessous illustrent pour l’Orne et le Papao la répartition entre bovins,
vaches nourrices et laitières, porcins et équidés : globalement, les porcins sont moins nombreux sur le territoire
au profit des vaches nourrices et des équidés. La carte ci-contre donne la répartition par cantons.
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Orne
Papao
3%
6%
18%
13%
50%
50%
18%
19%
13%
10%
B ovins males
Vaches nourrices
Vaches laitieres
Porcins
Equidés
Le nombre d'exploitations d'élevage ovin et de volailles (non représentées) a fortement diminué depuis les années
80, alors que le nombre de têtes à augmenté notamment entre 1988 et 2000 pour les volailles (trois fois plus de
têtes).
Les terres agricoles libérées par les cessations d’activités contribuent à l’agrandissement des exploitations : leur
taille moyenne est de 53 ha en 2000 contre 37 ha en 1988 (Orne : 49 et 32). C’est principalement à l’ouest du
territoire que l’on trouve les plus grandes exploitations.
Taille moyenne des exploitations en 2000 (ha)
19 - 30 (6)
30 - 50 (45)
50 - 80 (53)
80 - 128 (15)
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