1 La Chasse-Galerie Corrigé 1 et 2. Origine et classement des mots Note à l’enseignant : La définition du terme canadianisme est assez large. Pour certains dictionnaires, comme le Robert, un canadianisme est un mot employé de façon régionale au Canada. Ce mot pourrait être un archaïsme- que l’on continue à employer au Canada comme écarter- ou un néologisme créé au Canada comme le mot endormitoire. La plupart des archaïsmes de ce corrigé peuvent donc être considérés aussi comme des canadianismes mais il serait bon de faire remarquer aux élèves que ces termes ont peut être aussi survécu dans certaines régions de France et qu’il se pourrait que lors d’un voyage en Normandie ou dans le Poitou, ils entendent ces vieux mots. En fait, certains des mots de ce travail apparaissent dans le Robert- comme fanal, gréer, écarter, hâler- mais c’est l’un des sens dans lequel ces mots sont employés qui est propre au Canada. Champlure Archaïsme CHAMPLURE, CHAMPLEURE OU CHANTEPLEURE, n.f. 1. Robinet. Fermer, ouvrir la champlure. Syn. : aqueduc, fausset, robinet. Dulong, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Septentrion, Sillery, Québec, 1989, p.113. CHAMPLEURE s.f. Chantepleure, robinet de toute espèce, cannette. (principalement) robinet qui a une clé tournante. Vx fr. champleure = chantepleure. Dial. – Berry, Haut-Maine, Nivernais, Normandie, Picardie. Fr.- Champleure est une abréviation de chantepleure. On la retouve dans plusieurs lexique. Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Québec, Action sociale inc., Réimpression 1968, Ste-Foy, Presses de l’Université Laval, p.187. Écarter Archaïsme/ Canadianisme ÉCARTER 5. RÉGION (Canada) Égarer. Écarter un livre, un stylo. PRONOM. S’égarer. S’écarter dans la forêt, dans une ville inconnue. Rey, A., Petit Robert, Dictionnaires Le Robert, Paris, 2004, pp. 817-818. © 2005 L’utilisation de ce document n’est permise qu’à des fin pédagogiques www.voies.uottawa.ca 2 ÉCARTER, v.tr. 1º Égarer, perdre. Ex : J’ai écarté mon crayon = je l’ai perdu. Vx fr. – M.s. S’écarter, au sens de s’égarer, est dans Richelet, ainsi que dans Racine : « Mais ne t’écarte point : prends un fidèle guide » (Iphigénie, I, 1) Dial. – M.s. Poitou, Saintonge. Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Québec, Action sociale inc., Réimpression 1968, Ste-Foy, Presses de l’Université Laval, p. 300. ÉCARTER v. tr. et pron. 1. Régional en France. Égarer, perdre. J’ai écarté ma montre, je vais m’en acheter une autre. 2. S’égarer, se perdre, prendre une mauvaise direction. Dulong, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Septentrion, Sillery, Québec, 1989, p.190. Endormitoire Fanal Néologisme canadien/ Canadianisme ENDORMITOIRE n.m. Envie, besoin de dormir. Il était tellement fatigué que l’endormitoire l’a pris en sortant de table. Archaïsme FANAL, subst. masc. B. 1. Vieilli. Source lumineuse servant d'éclairage, lanterne. Les fanaux de résine éclairaient les rues sombres où la foule bigarrée se bousculait avec des cris (FLAUB., Corresp., 1849, p. 121). Dulong, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Septentrion, Sillery, Québec, 1989, p. 201. TLFI en ligne : http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?201;s=1988726130; Greyer Archaïsme GRÉER, GREYER v. tr. et pron. Maritime. 1. Préparer, habiller les enfants. Gréer les enfants pour partir. Gréer la table pour le repas . 2. S’habiller, se préparer. Greye-toi et greye les enfants, on part dans dix minutes. Syn. Appareiller, arrimer, trimer. 3 » Acheter. Notre voisin s’est greyé d’une nouvelle tondeuse. Dulong, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Septentrion, Sillery, Québec, 1989, p. 262. GRÉYER (gréyé) v. tr. 1. Gréer, équiper. 2. Pourvoir (quelqu’un de ce qui lui est nécessaire ou utile, de ce dont il a besoin). Dial.- Aujou, BasMaine. Fr- Gréer se dit, en argot, des matelots qui s’achètent du linge, des vêtements. 3. (spécialt) Habiller, pourvoir de vêtements. Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Québec, Action sociale inc., Réimpression 1968, Ste-Foy, Presses de l’Université Laval, p. 383. Le verbe gréer existe en français courant mais seulement avec un sens maritime. GRÉER, verbe trans. MAR. Équiper (un bâtiment) de tout ce qui lui est indispensable pour être en état de naviguer (voiles, cordages et poulies). Gréer un chalutier, une embarcation, un navire, un vaisseau : © 2005 L’utilisation de ce document n’est permise qu’à des fin pédagogiques www.voies.uottawa.ca 3 chalutier, une embarcation, un navire, un vaisseau : ... dès qu'il ouvrait la bouche, le charme opérait. Gomboust m'enseignait à gréer un bateau, à lancer un cerf-volant, à construire une fontaine de Héron..._A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 153. TLFI en ligne : http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?226;s=1988726130; Gatineau Origine incertaine Les Gatinois doivent leur nom à la rivière Gatineau à laquelle la municipalité a emprunté sa propre dénomination en 1946. Connue par des Abénaquis modernes sous le nom de Madôbabzoak, la rivière Gatineau apparaît sur plusieurs cartes des XVIIe et XVIIIe siècles, mais elle y figure sans nom. On la nomme, pour la première fois en 1783, dans un rapport adressé au gouverneur Haldimand : River Lettinoe. Puis, dans les documents du XIXe siècle, le nom de la rivière Gatineau prends plusieurs formes dont Gatteno. Elle adopte aussi une allure amérindienne sur des cartes manuscrites de Jean-Baptiste Perrault dressées vers 1831, lequel consigne rivière àgatinung et nàgàtinong. Enfin le nom R. Gatineau paraît sur la carte de William Henderson, en 1831, de même que sur celle de Thomas Devine, en 186. Cette désignation rappellerait le souvenir d’un commerçant de fourrures du XVIIe siècle, Nicolas Gatineau ou Gastineau, dit Duplessis ; habitant Trois-Rivières, il aurait fait la traite sur une rivière qu’on avait pris l’habitude d’appeler la « rivière à Gatineau ». Noms et lieux du Québec, dictionnaire illustré, Commission de toponymie, Les publications du Québec, Sainte-Foy, Québec, 1994. Disponible en ligne : www.toponymie.gouv.qc.ca/ Haler Archaïsme HÂLER v. tr., intr., et pron. 1. Tirer, ôter, déplacer, ect. (sens plus général que le français haler) Dial.- Normandie 2. Intr. Offrir de la résistance. 3. Pron. Se tirer (d’affaire). Dial.- Normandie. Can. Se déhâler = m.s. Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Québec, Action sociale inc., Réimpression 1968, Ste-Foy, Presses de l’Université Laval, p.390. Ottawa Amérindianisme La ville d’Ottawa a d’abord été connue sous le nom de Bytown. Nommé par son fondateur Colonel John By en 1827, Bytown devient une ville en 1855 et adopte dès lors le nom Ottawa. Bien que l’on suppose que ce nom ait été donné d’après la rivière, il a été donné à l’occasion du 200e anniversaire de la première grande flottille de fourrures transportée par les Outaoüacs (Ottawa) en 1654. Source : Commission de toponymie http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol17num3/v7n3_4ro.htm Police Anglicisme P O L I C E s.f. 1. Agent de police, policier. Beaucoup de jeunes garçons rêvent de devenir polices. Dulong, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Septentrion, Sillery, Québec, 1989, p.407. © 2005 L’utilisation de ce document n’est permise qu’à des fin pédagogiques www.voies.uottawa.ca 4 Québec, 1989, p.407. POLICE s.f. Agent de police, policier, sergent de ville. Ex. Mon père est police à Québec. Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Québec, Action sociale inc., Réimpression 1968, Ste-Foy, Presses de l’Université Laval, p.529. Slaque [slack] Anglicisme SLACKER v.tr. et intr. 2. tr. Ralentir, diminuer l’erre de. Étym. Ang. to slack. Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Québec, Action sociale inc., Réimpression 1968, Ste-Foy, Presses de l’Université Laval, p.628. Store Anglicisme Team Anglicisme STORE Traduction = magasin de vente : Établissement de commerce où l'on vend certaines marchandises en gros ou en détail. TIME, n.f. (surtout rappel du passé) paire (de chevaux) Source : Colpron, Gilles, Dictionnaire des anglicismes, Beauchemin, Montréal, 1982. TEAM n. (angl. Team) Attelage de chevaux attelés ensemble, côte à côte. Dulong, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Septentrion, Sillery, Québec, 1989, p. 501. 3. Emploi des mots en contexte a) Ottawa b) Gatineau c) team d) l’endormitoire e) ravigoter f) écarter g) fanal h) greyées i) slack j) store © 2005 L’utilisation de ce document n’est permise qu’à des fin pédagogiques www.voies.uottawa.ca 5 k) champlure l) police m) halais © 2005 L’utilisation de ce document n’est permise qu’à des fin pédagogiques www.voies.uottawa.ca