Polycarpe était un contemporain aussi de Jean; et Irénée, un évêque de l'ecclésia à Lyon, en
France, avait souvent écouté les exposés de la Parole par Polycarpe. Le même Irénée parle
souvent de l'Apocalypse dans ses écrits, et en tire aussi des citations. Ainsi, en parlant du
nom et du nombre de la Bête de l'Apocalypse, il dit que, si ceci avait été une matière à être
connue alors, ç'aurait été dévoilé par lui qui vit l'Apocalypse: "Car ça a été vu il n'y a pas très
longtemps, mais presque en notre âge, vers la fin du règne de Domitien." C'est-à-dire, vers
l'an 96 apr. J-C. Irénée écrivit ceci avant ou en l'an 180 apr. J-C.
Mais quoique cette remarquable prophétie ait été si longtemps en existence, aucun exposé
biblique, logique et cohérent n'existe dans le monde. "Les serviteurs de Dieu," pour lesquels
information et usage elle fut révélée, ont, sans doute, compris son enseignement. Ils ne
chercheraient pas, les choses qu'elle représente, dans "les royaumes au-delà des cieux"; car ils
ont été bien au courant, en tous les âges, qu'elle a rapport à des choses qui doivent avoir lieu
sur la terre, et en cette région soumise au dominion des 4 bêtes de Daniel. Ils ne pouvaient
pas, cependant, le démontrer historiquement, bien sûr, excepté à mesure que ses prédictions
étaient développées graduellement. Mais, de leur compréhension de la matière, nous n'avons
aucun moyen de juger, en autant qu'aucun écrit de caractère fiable ne nous a atteints.
"Les érudits," cependant, ont souvent présenté à la société le résultat de leurs pénibles
compositions apocalyptiques; mais avec le résultat général de discréditer la prophétie, et
d'amener les hommes à nier son authenticité et son origine apostolique. "Les érudits," par
quoi on signifie "les sages et prudents," habiles dans les langues mortes, dans la mythologie
païenne, et dans les "théologies" de Rome, de Wittemburg et de Genève, et avec toute cette
munition, ont trouvé l'Apocalypse trop difficile pour eux. Le plus affiné leur érudition, plus
ténébreuse est l'Apocalypse aux yeux de leur compréhension. C'est nécessairement un livre
scellé pour eux, et ne fut jamais écrit dans l'expectative que leur érudition les rendissent
capables de le lire. C'est au delà de leur entendement, parce que, avec tout leur savoir, ils ne
sont pas instruits dans "la vérité comme elle est en Jésus." C'est aussi vrai de l'Apocalypse
que du livre de Daniel, que, "aucun des méchants ne comprendra ;" et ils sont "les méchants",
qui, si pieux qu'ils puissent être, sont quand même, lorsque pesés dans les balances de la
vérité divine, trouvés en défaut. Si chargés qu'ils soient du savoir de l'homme naturel, ils sont
des poids légers comparés à l'un de ces pauvres, peu lettrés serviteurs de Dieu, qui sont "tous
enseignés de Dieu." Ceux-ci sont "les sages", ou "les instruits", de qui il est écrit: "Les
intelligents comprendront." Les conducteurs spirituels du peuple, quoique instruits et justes à
l'excès, ne sont pas "les sages". Ils ne peuvent pas, par conséquent, par aucune possibilité,
interpréter Daniel et l'Apocalypse; et ceci est amplement montré par le fait que peu d'entre
eux se risquent à leur exposé, et que ceux d'entre eux qui l'ont fait, ont échoué de façon
éclatante et misérablement.
L'Apocalypse consiste en "ces choses qui concernent le royaume de Dieu et le nom de
Jésus-l’Oint," avec les temps et les saisons symboliquement et dramatiquement exhibés; en un
mot, "le Mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l'avait déclaré à ses serviteurs, les
prophètes," (Apocalypse 10:7). Cet évangile doit, par conséquent, être compris comme la
nécessité préalable et indispensable à un exposé vrai et correct du livre. Les conducteurs
spirituels du peuple ne comprennent pas cet évangile, et par conséquent, l'Apocalypse est
cachée à leurs yeux. Ceci est le grand secret de leur échec dans toutes leurs tentatives à
l'interprétation. Leurs spéculations errent et se perdent dans les labyrinthes de l'inconnu,
tandis que l'Apocalypse traite du royaume et de la gloire convenus à Abraham, David, et leur
descendance, auxquels les saints sont invités par l'évangile; et de leurs relations présentes et
futures avec les nations et gouvernements sur la terre. La spéculation des écoles n'a rien à
faire avec le mystère de la Déité révélé prophétiquement; comment est-il possible, alors, que
des hommes, endoctrinés dans leurs traditions, puissent l'interpréter? Leurs efforts, quelques-
uns extrêmement laborieux, ont tous jusqu'ici, et ne peuvent que se terminer dans l'échec.
Avec ces convictions, un exposé de l'Apocalypse était, d'après moi au moins, encore une
chose désirée. L’Apocalypse fut "indiquée par signes" aux "serviteurs de Dieu ;" et, comme