Exposé de l`Apocalypse

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EUREKA
(Traduction du Livre anglais de même Titre)
Une EXPOSITION
de
L'APOCALYPSE
EN HARMONIE AVEC
"LES AFFAIRES CONCERNANT
LE ROYAUME DE DIEU
ET
LE NOM DE JÉSUS-CHRIST"
PAR JOHN THOMAS
(Traduit de l'anglais par Marcel Guérin)
© Marcel Guérin
1e Édition
(Volume 1)
Chapitres 1 – 3
ISBN 978-0-9867121-2-8
La version de la Bible utilisée dans la traduction:
Version d’Ostervald Révisée
Édition de 1999
Publiés par
712511 Ontario Ltd
2010
D’autres travaux publiés:
L’Espoir D’Israël
La Chrétienté détournée de la Voie Divine
Retour à Nazareth
La loi de Moïse
Remerciement :
Grâce spécial à Rachel Peeler dans la correction
du texte et de la traduction des cinq premiers
chapitres de l'Apocalypse par l'auteur.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives
Canada
Thomas, John, 1805-1871
Eureka : une exposition de l'Apocalypse en harmonie avec Les
affaires concernant le royaume de Dieu et le nom de JésusChrist / par John Thomas; traduit de l'anglais par Marcel
Guérin. -- 1e éd.
Traduction de: Eureka.
ISBN 978-0-9867121-2-8 (v. 1)
1. Bible. N.T. Apocalypse--Commentaires. 2. Bible-Chronologie. 3. Bible. A.T. Daniel--Prophéties. I. Titre.
BS2825.T514 2010
228'.077
C2010-907181-6
2
Préface de la Première Édition Anglaise
Le plus célèbre des commentaires sur la remarquable prophétie, transmise de la lumière
inaccessible, communément connue maintenant sous le nom d'Apocalypse, est celui de
l'Horae Apocalypticae, par le Rev. E.B. Elliott, A.M., Ex-Vicaire de Tuxford, et Professeur
du Trinity College, Cambridge, UK. Le commentaire consiste de 4 volumes en octave,
contenant en tout, sans compter l'Index, 2415 pages. Le 2e chapitre du 1er volume est
consacré à ce qu'il appelle "La Vision Apostolique Primaire", ou les choses présentées dans
les 3 premiers chapitres de la prophétie, et dénommées par l'Esprit: "Les choses qui sont". De
ces choses, il dit: "Ce n'est pas du tout mon but d'entrer pleinement dans les détails de cette
vision primaire, et de ses épîtres dictées par le Seigneur Jésus aux 7 Églises d'Asie. Le sujet
en est un pour le ministre, ou le théologien, plutôt que pour l'expositeur prophétique; et DE
MATIÈRE SUFFISANTE EN ELLE-MÊME POUR CONSTITUER UN VOLUME". Donc,
à cette vision primaire, ce divin érudit a dévoué seulement que 6 pages; et, à ce qui appelle
"La Vison d'ouverture" des 4e et 5e chapitres, environ 13 pages.
Mais Monsieur Elliott fait erreur en supposant que la vision primaire n'entre pas dans le
domaine de l'expositeur prophétique. La distinction qu'il fait entre un ministre, un théologien,
et un expositeur prophétique, en relation avec l'interpréteur de l'Apocalypse, est artificielle et
non biblique. Aucune distinction de la sorte ne peut être admise. Le livre a son origine dans
la théologie, et exige une interprétation théologique d'un bout à l'autre du livre; et l'expositeur
qui ne peut pas exhiber la signification de la vision primaire et des épîtres, et n'en fait pas la
base de son exposition de ce qui reste, ou "Les choses qui doivent arriver après celles-ci," est
incompétent à une explication correcte des parties de ce merveilleux livre, lequel est devenu
historique.
Monsieur Elliott, cependant, est correct en disant que "le sujet est d'une matière suffisante
en elle-même pour constituer un volume." J'ai vérifié ceci dans la production du volume
maintenant en possession du lecteur. Je l'ai commencé environ quatre hivers depuis; et après
que beaucoup d'interruptions et beaucoup d'autre écriture pour composer, en plus du voyage
fréquent et étendu, ont été en mesure de l'accomplir. C'est plus grand qu'au début proposé; un
peu plus trois cents pages ayant été estimé comme son existant fullest. Mais au lieu d'y être
limité, il a augmenté à environ quatre cent soixante-dix; que, il est supposé, ne sera pas
opposé à par le lecteur.
Il devait originalement comprendre une exposition des 4 premiers chapitres dans ce volume.
Mais il a été jugé une meilleure division de l'oeuvre de commencer le 2e volume avec
l'interprétation du 4e chapitre, en autant que c'est la consommation du développement complet
et entier des Sceaux, lesquels commencent à s'ouvrir au 6e chapitre. Il doit, donc, ne pas être
séparé du volume de leur interprétation.
La déficience de ce chapitre dans le premier volume a été compensée par un sommaire des
choses enseignées dans les prophètes, lequel sommaire occupe 45 pages de l'oeuvre. Je
n'avais pas l'intention de donner cela originalement; mais j'ai été induit à le faire par la
considération de l'ignorance universelle prédominante des écrits prophétiques. Il me sembla
que, à moins que je fisse cela, mon interprétation ne serait pas appréciée, étant donné que
l'Apocalypse se compose de prophéties de l'Ancien Testament représentées en symboles selon
des principes du Nouveau Testament.
L'Apocalypse a maintenant été avant le monde, et entre les mains des "Serviteurs de Dieu"
depuis plus de 1760 ans. Ignace, un des évêques de la société chrétienne dans Antioche, près
de 30 ans le contemporain de l'apôtre Jean, et qui souffrit la mort pour la foi, en écrivant aux
frères dans Rome, à la fin de sa lettre, cite les paroles en ‚n`pomonh ‚Ihsou‚ Cristou, dans la
patiente attente de Jésus-l’Oint, lesquelles apparaissent dans Apocalypse 1:9; et, en cette
forme précise, seulement à cet endroit dans tout le Nouveau Testament; montrant qu'Ignace
était au courant de ce livre, et, que, par conséquent, son origine était antérieure à son martyr
en l'an 107 apr. J-C.
3
Polycarpe était un contemporain aussi de Jean; et Irénée, un évêque de l'ecclésia à Lyon, en
France, avait souvent écouté les exposés de la Parole par Polycarpe. Le même Irénée parle
souvent de l'Apocalypse dans ses écrits, et en tire aussi des citations. Ainsi, en parlant du
nom et du nombre de la Bête de l'Apocalypse, il dit que, si ceci avait été une matière à être
connue alors, ç'aurait été dévoilé par lui qui vit l'Apocalypse: "Car ça a été vu il n'y a pas très
longtemps, mais presque en notre âge, vers la fin du règne de Domitien." C'est-à-dire, vers
l'an 96 apr. J-C. Irénée écrivit ceci avant ou en l'an 180 apr. J-C.
Mais quoique cette remarquable prophétie ait été si longtemps en existence, aucun exposé
biblique, logique et cohérent n'existe dans le monde. "Les serviteurs de Dieu," pour lesquels
information et usage elle fut révélée, ont, sans doute, compris son enseignement. Ils ne
chercheraient pas, les choses qu'elle représente, dans "les royaumes au-delà des cieux"; car ils
ont été bien au courant, en tous les âges, qu'elle a rapport à des choses qui doivent avoir lieu
sur la terre, et en cette région soumise au dominion des 4 bêtes de Daniel. Ils ne pouvaient
pas, cependant, le démontrer historiquement, bien sûr, excepté à mesure que ses prédictions
étaient développées graduellement. Mais, de leur compréhension de la matière, nous n'avons
aucun moyen de juger, en autant qu'aucun écrit de caractère fiable ne nous a atteints.
"Les érudits," cependant, ont souvent présenté à la société le résultat de leurs pénibles
compositions apocalyptiques; mais avec le résultat général de discréditer la prophétie, et
d'amener les hommes à nier son authenticité et son origine apostolique. "Les érudits," par
quoi on signifie "les sages et prudents," habiles dans les langues mortes, dans la mythologie
païenne, et dans les "théologies" de Rome, de Wittemburg et de Genève, et avec toute cette
munition, ont trouvé l'Apocalypse trop difficile pour eux. Le plus affiné leur érudition, plus
ténébreuse est l'Apocalypse aux yeux de leur compréhension. C'est nécessairement un livre
scellé pour eux, et ne fut jamais écrit dans l'expectative que leur érudition les rendissent
capables de le lire. C'est au delà de leur entendement, parce que, avec tout leur savoir, ils ne
sont pas instruits dans "la vérité comme elle est en Jésus." C'est aussi vrai de l'Apocalypse
que du livre de Daniel, que, "aucun des méchants ne comprendra ;" et ils sont "les méchants",
qui, si pieux qu'ils puissent être, sont quand même, lorsque pesés dans les balances de la
vérité divine, trouvés en défaut. Si chargés qu'ils soient du savoir de l'homme naturel, ils sont
des poids légers comparés à l'un de ces pauvres, peu lettrés serviteurs de Dieu, qui sont "tous
enseignés de Dieu." Ceux-ci sont "les sages", ou "les instruits", de qui il est écrit: "Les
intelligents comprendront." Les conducteurs spirituels du peuple, quoique instruits et justes à
l'excès, ne sont pas "les sages". Ils ne peuvent pas, par conséquent, par aucune possibilité,
interpréter Daniel et l'Apocalypse; et ceci est amplement montré par le fait que peu d'entre
eux se risquent à leur exposé, et que ceux d'entre eux qui l'ont fait, ont échoué de façon
éclatante et misérablement.
L'Apocalypse consiste en "ces choses qui concernent le royaume de Dieu et le nom de
Jésus-l’Oint," avec les temps et les saisons symboliquement et dramatiquement exhibés; en un
mot, "le Mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l'avait déclaré à ses serviteurs, les
prophètes," (Apocalypse 10:7). Cet évangile doit, par conséquent, être compris comme la
nécessité préalable et indispensable à un exposé vrai et correct du livre. Les conducteurs
spirituels du peuple ne comprennent pas cet évangile, et par conséquent, l'Apocalypse est
cachée à leurs yeux. Ceci est le grand secret de leur échec dans toutes leurs tentatives à
l'interprétation. Leurs spéculations errent et se perdent dans les labyrinthes de l'inconnu,
tandis que l'Apocalypse traite du royaume et de la gloire convenus à Abraham, David, et leur
descendance, auxquels les saints sont invités par l'évangile; et de leurs relations présentes et
futures avec les nations et gouvernements sur la terre. La spéculation des écoles n'a rien à
faire avec le mystère de la Déité révélé prophétiquement; comment est-il possible, alors, que
des hommes, endoctrinés dans leurs traditions, puissent l'interpréter? Leurs efforts, quelquesuns extrêmement laborieux, ont tous jusqu'ici, et ne peuvent que se terminer dans l'échec.
Avec ces convictions, un exposé de l'Apocalypse était, d'après moi au moins, encore une
chose désirée. L’Apocalypse fut "indiquée par signes" aux "serviteurs de Dieu ;" et, comme
4
l'Apostasie, dont elle traite, a développé à maturité "des choses qui sont", l'interprétation des
symboles et de leurs écrits descriptifs est nécessaire pour aider ceux qui sont inhabiles, dans la
parole et dans l'histoire du passé et du présent, à mieux comprendre. Je crois que ce volume,
autant qu'il va, accomplir ceci, et aider le lecteur à discerner le vrai caractère de son
environnement; et à se préparer pour la venue du Christ, lequel va arriver "comme un larron
dans la nuit", sur une génération insouciante, aveugle et suffisante.
J'ai appelé cet exposé "Eureka". J'ai fait cela en conformité avec les exemples présentés
dans la Bible, où plusieurs des livres dont elle est composée sont désignés par des noms grecs,
exprimant quelque caractéristique pertinente; tel que Genèse, ou Naissance; Exode, ou
Départ; Deutéronome, ou Seconde Loi; Ecclésiaste, ou Prêcheur; et ainsi de suite. C'est
commode de désigner un livre par un seul mot ou phrase. Il est en remplacement de tout le
titre, lequel, si long, est incommode à se rappeler, et à répéter lorsque référence lui est fait.
Mais j'ai choisi le mot "Eureka", sans la lettre h, pour exprimer un fait que le lecteur, je pense,
sera capable de vérifier. C'est le mot qu'Archimède criait à travers les rues de Syracuse à sa
découverte du principe hydrostatique, au moyen duquel il put percevoir l'imposition pratiquée
sur Hiéro II par l'orfèvre qui fabriquait sa couronne. C'est le verbe au temps parfait, Euriskw,
et signifie "J'ai trouvé". Si le lecteur s'informe aûprès de moi: "Quoi?", je réponds: "Un
Exposé de l'Apocalypse en Harmonie avec ‘les choses qui concernent le royaume de Dieu et
le nom de Jésus-l’Oint,’ ce qui complète le titre.
En conclusion, donc, nous louons ce volume à la sincère attention du lecteur, dans l'espoir
qu'il va lui aider à comprendre un sujet "à la fois si important, si difficile, et si controversé."
"Heureux celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les
choses qui y sont écrites; car le temps est proche", (Apocalypse 1:3).
West Hoboken, Hudson County, N.J., U.S.A., Février 11, 1861.
Préface de la Première Édition Française
L'édition française est pratiquement une exacte reproduction de la première édition Anglaise.
L'auteur a utilisé « Yahvé » moins de fois dans le Volume 1, « Jéhovah » étant à ses jours le
nom commémoratif favorisé. Les vers cités sont Version d’Ostervald révisée de 1999. Les
références bibliques ont été ajoutées entre parenthèses (). * Un astérisque marque une
clarification.
Hamilton, Ontario ... Octobre 2010
John Drywood
5
Table des Matières
Préface de la Première Édition Anglaise – 1861
Préface à l'édition française de 2010
3
5
La Nouvelle Traduction des cinq premiers chapitres de l'Apocalypse
11
Chapitre 1
La source d'où l'apocalypse émana; son but; la symbolisation du mystère de la "piété"; la
manière de l'avènement de l'homme-esprit proclamée; la vision symbolique de l'homme,
et le mystère des 7 étoiles et des 7 chandeliers révélé.
Section 1
1 Le titre "Apocalypse"
2 Qui sont-ils "Les Serviteurs de Dieu"?
3 L'emploi du mot "apocalypse" dans le Nouveau Testament
4 Quand l'Apocalypse fut-elle écrite?
5 L'Apocalypse enracinée dans les Prophètes
dans Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias,
Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie
La Pierre et la Montagne
Le Chandelier d'Or à 7 Branches et les 2 Oliviers
La Prostituée de l'Épha
Les 4 Vents (ou Esprits) des Cieux
Les 2 Montagnes d'Airain
L'Apocalypse dans Malachie
15
23
37
47
52
81
82
91
99
102
109
SECTION 2
Le Mystère de la Piété révélé en symbole
1 - La Déité avant sa Manifestation dans la Chair
2 - La Déité manifestée dans la Chair
3 - La Déité manifestée dans l'Esprit
4 - La Symbolisation de la Déité dans l'Esprit
5 - Les Bénis
113
116
126
136
142
146
SECTION 3
La Salutation
1 - "Église"
2 – Écclésia
3 - Les 7 Écclésias
4 - "Aux siècles des siècles"
150
151
155
157
6
SECTION 4
Son Arrivée
1 - "Il vient"
2 - "Il vient avec les Nuées"
3 - L'Air
4 - "Tout Oeil Le verra"
5 - L'Annonciation
168
174
181
183
SECTION 5
Vision Symbolique du Nom-Esprit
1 - Le Fils de l'Homme au milieu des 7 Chandeliers
2 - "Je fus en Esprit"
3 - "Le Jour du Seigneur"
4 - Les 7 Chandeliers d'Or et les 7 Étoiles
5 - "Le Fils de l'Homme"
6 - " Revêtu aux Pieds"
7 - La Ceinture d'Or
8 - Sa Tête et ses Cheveux
9 - Ses Yeux comme une Flamme de Feu
10 - "Ses Pieds semblables à un Cuivre très Fin"
11 - "Sa Voix comme la Voix des Grosses Eaux"
12 - "Une Épée Aiguë à 2 Tranchants Sortaient de sa Bouche"
13 - "Son Visage Resplendissait comme le Soleil"
14 - L'Amen
190
195
196
199
205
209
210
213
214
215
223
226
228
231
Chapitre 2
Lettres aux 4 Anges-Étoiles des Ecclésias à Éphèse, Smyrne,
Pergame,Thyatire
Section 1
À l'Ange de l'Ecclésia Éphésienne
1 - Les Anges des Ecclésias
2 - Les Faux Apôtres
3 - Les Nicolaïtains
4 - "Que celui qui a des oreilles, écoute"
5 - "À celui qui aura Vaincu"
6 - "L'Bois de Vie"
7 - "Le Paradis de Dieu"
232
236
242
250
251
253
256
Section 2
À l'Ange de l'Ecclésia des Smyrnéens
1 - Les Juifs de la Synagogue de Satan
2 - "La Synagogue de Satan"
3 - Le Satan et les démons
4 - Le Diabolos, ou Diable
7
266
270
279
283
292
5 - "L’affliction de 10 Jours"
a. C. Pliny à Trajan, Empereur
b. Tragan à Pliny
6 - Les 10 Jours (où un jour équivaut à un an)
7 - La seconde Mort
306
307
309
311
315
Section 3
À l'Ange de l'Ecclésia dans Pergame
1 - La Topographie de Pergame
2 - Le Trône du Satan
3 - "Le Lieu où Satan Trône"
4 - "Mon Nom"
5 - "Ma Foi"
6 – Antipas
7 - Les Balaamites
8 - La Manne Cachée
9 - Un Caillou Blanc
320
322
324
332
341
344
346
371
377
Section 4
À l'Ange de l'Ecclésia parmi les Thyatiriens
1 - La Topographie de Thyatire
2 - L'Origine de l'Ecclésia dans Thyatire
3 - "La Femme Jésabel"
4 - "Les Profondeurs de Satan comme ils disent"
5 - La Récompense Promise
6 - "L'Étoile du Matin"
380
382
387
401
410
417
Chapitre 3
Épîtres aux 3 Anges-Étoiles des Ecclésias dans Sardes, Philadelphie et
Laodicée.
Section 1
À l'Ange de l'Ecclésia dans Sardes
1 - "Marchez avec Moi en Vêtements Blancs"
2 - Ils le méritant
3 - "Le Livre de Vie"
4 - La Vie de l'Agneau
5 - "Je Confesserai son Nom"
6 - "Son Nom"
420
426
427
430
434
439
442
Section 2
À l'Ange de l'Ecclésia dans Philadelphie
1 - "Le Saint, le Véritable"
2 - "La Clef de la Maison de David"
3 - "L'Heure de la Tentation"
445
447
453
8
4 - "L'Attente Patiente"
5 - "Je viens Bientôt"
6 - Une Guirlande Couronne
7 - "Une Colonne dans le Temple"
8 - "Mon Nouveau Nom"
9 - "Le Nom de la Cité Écrit"
10 - Un Exposé Clérical
457
458
459
464
470
474
475
Section 3
À l'Ange de l'Ecclésia des Laodicéens
1 - La Topographie de Laodicée
2 - L'Amen
3 - "Le Témoin Fidèle et Véritable"
4 - "Le Commencement de la Création de Dieu"
5 - "Je connais tes Oeuvres"
6 - " Je suis à la veille de te vomir de ma bouche "
7 - Le Conseil de l'Esprit
8 - " Je me tiens à la porte, et Je frappe"
9 - La Promesse au Vainqueur
477
479
480
482
485
487
491
492
494
Section 4
Les 7 Épîtres Typiques du Développement Complet et Varié de l'Apostasie
1ère Typification
Tableau Chronologique de l'Apostasie
L’État Éphésien
L'État Smyrnéen
L'État Pergamien
L'État Thyatirien
L'État Sardien
L'État Philadelphien
L'État Laodicéen
500
509
513
515
519
522
527
531
535
Notice
Sinon absent sur ses excursions annuelles d'été par les États différents, en exposant
le Mot du Royaume aux gens, l'Auteur d' Eurêka adresse le public sur le même sujet
tous les dimanches à 10h30, au Hall de Odd Fellows’, Hoboken, N.J.
9
10
Une nouvelle traduction des premiers cinq chapitres
de l’Apocalypse par l’auteur John Thomas
Chapitre 1 : 1. Une révélation de Jésus l’oint laquelle le Déité lui a confié exposer à
ses serviteurs les choses qui doivent s’achever promptement ; et Il les a indiquées
par signe ayant envoyé son messager à son serviteur Jean. 2. Qui a déclaré le mot du
Déité, et le témoignage de Jésus l’oint, et tout ce qu’il a vu. 3. Béni sont eux qui
savent avec précision, et eux qui prennent garde aux mots de la prophétie, et
observent strictement les choses qui y avaient été écrites ; car l’heure approche.
La Salutation
4. Jean, aux sept ecclésias qui sont en Asie ; que la joie et la paix soient vous
données du qui est le qui était et le qui vient et des sept esprits qui sont 1(a] εστιν)
devant son trône. 5. Et de Jésus l’oint, le Témoignage Fidèle, le premier né parmi les
morts, et le Prince des rois de la terre ; à lui nous ayant aimés et nous ayant lavés de
nos péchés avec son sang, 6. Et nous fait des rois et des prêtres pour le Déité, même
notre Père : que la gloire et la suprématie soient Lui données pendant les Aions des
Aions. Amen.
La Vision de fils d’homme au jour du Seigneur
7. Voici il vient avec les Nuages, et chaque œil le verra, et quiconque l’a percé ; et
toutes les tribus de la terre gémiront devant lui. Oui véritablement. Amen. 8. Je suis
l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin, dit l’Éternel, celui qui est, et qui
était, et qui vient, l’Omnipotent. 9. Moi, Jean, étant votre frère et participant
conjointement aux tribulations, et dans le royaume attendant Jésus l’oint, j’étais dans
l’île s’appelle Patmos à cause du mot du Déité, et à cause du témoignage de Jésus
l’oint. 10. J’étais au jour du Seigneur, spirituellement ; et j’ai entendu, par derrière,
une voix forte comme celle d’une trompette. 11. Disant, Je suis l’Alpha et l’Omega,
le Premier et le Dernier ; et ce que tu vois, écris-le sur un rouleau, et envoie-le aux
sept ecclésias qui sont en Asie—à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à
Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée. 12. Et je me suis retourné pour voir la voix qui
m’a parlé ; et m’étant retourné j’ai vu Sept Chandeliers d’or. 13. Et au milieu des
sept chandeliers, j’ai vu la ressemblance à un fils d’homme vêtu jusqu’au pied, et la
poitrine entourée d’un Zone d’Or ; 14. Et la tête et les cheveux étant ainsi de la laine
blanc comme la neige : et ses yeux comme une flamme de feu ; 15. Et les pieds
pareils au cuivre incandescent, comme ils avaient lui dans un fourneau : et sa voix
comme un bruit de plusieurs eaux ; 16. Et ayant à la main droite Sept Étoiles ; et
sortant de sa bouche, une épée à deux tranchants et aiguisée ; et son aspect
ressemblant au soleil brillant au grand complet. 17. Et quand je l’ai vu, je suis tombé
à ses pieds comme mort. Et il a mis la main droit sur moi, me disant, Ne craignez
pas ! Je suis le Premier et le Dernier. 18. Et l’Un Vivant : et j’étais mort, et voici je
vis pour les Aions des Aions. Amen : et j’ai les clés de l’Invisible et des Morts. 19.
Écris les choses qui tu as vu, et les choses qui sont, et les choses qui se passaient
après. 20. Le mystère des Sept Étoiles lesquelles tu as vues à ma main droite et les
Sept Chandeliers d’Or, est ceci : les Sept Étoiles sont les anges des Sept Ecclésias ;
et les Sept Chandeliers que tu as vus sont les Sept Ecclésias.
1 "Une pluralité symbolique--le nominatif à un verbe singulier - une construction non-grammaticale qui a une signification doctrinale"
11
Les Épîtres aux Ecclésias
À l’Ephésien :
Chapitre 2 : 1. À l’Ange de l’ecclésia éphésien écris ; ces choses dit il qui tient les
Sept Étoiles à la main droite marchant au milieu des sept chandeliers qui sont d’or.
2. J’ai connu vos œuvres, et votre travail et votre attente et que vous ne pouvez pas
souffrir des hommes malicieux et avez éprouvé ceux qui affirment qu’ils sont des
apôtres, mais ne sont pas, et les avez découverts être menteurs ; 3. Et que vous avez
souffert, et avez enduré patiemment, et vous avez peiné à cause de mon Nom, et
vous ne vous êtes pas fatigués. 4. Mais Je vous en veux d’avoir abandonné votre
premier amour. 5. Souvenez-vous, alors d’où vous êtes tombés, et ravisez-vous, et
pratiquez vos premières œuvres ; mais sinon, je viendrai promptement, et je
déplacerai votre chandelier, sauf que vous vous ravisez. 6. Mais vous avez ceci, que
vous détestez les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles je déteste aussi. 7. Que celui qui
a une oreille, entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias. À celui qui vainc, je lui
donnerai à manger du Bois de la Vie qui est au milieu du Paradis du Déité.
Au Smyrnéan
8. Et à l’Ange de l’ecclésia des Smyrnéans écris ; ces choses dit le Premier et le
Dernier, qui était mort et avais vécu ; 9. J’avais connu vos œuvres, et les tribulations
et la pauvreté ; bien que vous soyez riches et le blasphème de ceux qui se
proclament Juifs, et ne les sont pas, mais une synagogue de Satan. 10. Ne craignez
pas ce que vous subirez. Voici le Diabolos1 vous jettera en prison afin que vous
soyez tentés ; et vous aurez des tribulations de dix jours. Soyez fidèles jusqu'à la
mort, et Je vous donnerai la couronne de la vie. 11. Que celui qui a une oreille prête
l’oreille à ce que l’Esprit dit aux sept ecclésias : celui qui vainc ne sera pas blessé
par la Deuxième mort.
Au Pergamien
12. Et à l’Ange de l’ecclésia à Pergame, écris ; ces choses dit celui ayant la longueépée, à deux tranchants ; 13. J’ai observé vos œuvres et où vous demeurez, dans le
lieu où le trône de Satan réside ; mais vous retenez mon nom, et n’avez pas renié ma
foi même dans les jours où Antipas a été mon témoin fidèle, qui a été mis à mort
chez vous, où Satan a sa demeure. 14. Mais J’ai certaines choses contre vous ; que
vous avez là des hommes qui adhèrent à la doctrine de Balaam, qui enseignait à
Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, afin de les faire
manger des sacrifices aux idoles et de forniquer. 15. De même, vous avez des
hommes adhérant à la doctrine des Nicolaïtes. 16. Ravisez-vous, mais sinon, Je vous
viens vitement, et je les combattrai avec la longue épée de ma bouche. 17. Que celui
qui a une oreille, entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias. À lui qui vainc, je lui
donnerai de la manne cachée ; et je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou, un
nouveau nom qui avait été engravé qui personne ne connaît, sauf la destinataire.
1 "Diabolos, ecclésia, Aion et Satan, ne sont pas traduits, mais sont transférés pour l'interprétation de l'Exposition."
12
Au Thyatirien
18. Et à l’ange de l’ecclésia parmi les Thyatiriens écris ; ces choses dit le fils du
Déité, ayant des yeux pareils à une flamme de feu, et ses pieds comme le cuivre
incandescent ; 19. J’avais connu vos œuvres, et votre amour et service et foi et
endurance ; et vos œuvres, même les dernières sont plus nombreuses que les
premières. 20. Mais j’ai certaines choses contre vous parce que vous permettez à la
femme Jézabel, qui s’appelle prophétesse, d’enseigner et de séduire mes serviteurs à
forniquer et à manger des sacrifices aux idoles. 21. Et je lui ai donné du temps afin
qu’elle se repentît de sa prostitution en toute sincérité ; mais elle ne s’est pas repenti.
22. Voici je la jette sur un lit, et eux qui forniquent avec elle dans les grandes
tribulations sauf s’ils se repentissent de leurs œuvres en toute sincérité. 23. Et je
tuerai ses enfants par mort ; et toutes les ecclésias sauront que je suis celui qui
cherche les reins et les cœurs ; et je vous donnerai, à chacun, d’après vos œuvres. 24.
Mais je vous dis, et au reste parmi les Thyatiriens, jusqu’à eux qui n’adhèrent pas à
cette doctrine et qui ne reconnaissent pas la profondeur du Satan quand ils parlent ;
Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau. 25. De plus, ce que vous avez, tenez-le serré
jusqu’à ce que Je vienne. 26. Et celui qui vainc, et garde mes œuvres jusqu’à la fin,
je lui donnerai la domination sur les nations ; 27. Et il les paîtra avec un sceptre de
fer : (pareil aux vases argiles du potier, ils se briseront en morceaux) moi aussi j’en
ai reçu de mon Père. 28. Et je lui donnerai l’Étoile du matin. 29. Celui qui a une
oreille entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias.
Au Sardien
Chapitre 3 :1. Et aussi à l’Ange de l’ecclésia de Sardes écris : ces choses dit il ayant
les Sept Esprits du Déité et les Sept Étoiles : J’ai connu vos œuvres, que vous avez
le nom que vous vivez, mais vous êtes morts. 2. Devenez vigilants, et fortifiez les
restes qui sont près de mourir : car je n’ai pas trouvé vos œuvres être parfaites
devant le Déité. 3. Donc soyez attentifs à ce que vous avez reçu et entendu, et
gardez-le strictement et soyez changés. Si, alors, vous n’avez pas été vigilants, puis
je vous viendrai comme un voleur, et vous ne saurez point quelle heure je vous
viendrai. 4. vous avez certains noms même à Sardes qui n’ont pas sali leurs
vêtements : et ils marcheront avec moi, vêtus en robes blanches, parce qu’ils en
méritent. 5. Le vainqueur, il vêtira de vêtements blancs, et je n’effacerai point son
nom du rouleau de la vie, et je confesserai son nom ouvertement dans la présence de
mon Père, et dans la présence de ses anges. 6. Celui qui a une oreille, entende ce que
l’Esprit dit aux ecclésias.
Au Philadelphien
7. Aussi, à l’Ange de l’ecclésia à Philadelphie écris ; ces choses dit le Saint-Un, le
Vrai-Un, celui ayant la clé de David, ouvrant et personne ne ferme, et il ferme et
personne n’ouvre. 8. J’ai observé vos œuvres ; Voici j’ai placé devant vous la porte,
qui avait été ouverte et personne ne peut la fermer ; parce que vous avez peu de
force, et gardez ma parole et n’avez pas nié mon nom. 9. Voici je donne de ceux de
la synagogue du Satan qui se proclament Juifs, mais ne les sont pas, mais mentent ;
Voici je les causerai, qu’ils viennent et se prosternent devant vos pieds, et afin qu’ils
13
sachent que je vous avais aimés. 10. Vu que vous avez gardé la parole de l’attente de
moi, je vous garderai de l’heure du procès, venant bientôt à tous habitables pour
prouver eux qui demeurent dans la terre. 11. Voici je viens vite ; retenez ce que vous
avez afin que personne ne s’empare de votre couronne. 12. Le vainqueur, je ferai de
lui un pilier dans le temple du Déité, et il n’en sortira plus, point de tout : et j’écrirai
sur lui le nom de mon Déité, et le nom de la Ville de mon Déité, le Nouveau
Jérusalem, qui descende du ciel de mon Déité, même mon Nouveau Nom. 13. Celui
ayant une oreille, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias.
Au Laodicéen
14. Aussi à l’Ange de l’ecclésia de Laodicée écris ; ces choses dit l’Amen, le
Témoin, fidèle et véritable, le Commencement de la création du Déité. 15. J’avais
connu vos œuvres, que vous n’êtes pas froids ni bouillants. Je préfère que vous
soyez froids ou bouillants ! 16. Ainsi parce que vous êtes tièdes, et ni froids ni
bouillants, je suis sur le point de vous vomir de ma bouche. 17. Parce que vous
direz, je suis riche, et vous avez abondé en richesse et vous avez besoin de rien, et
vous n’avez pas reconnu que vous êtes les misérables, les pitoyables, les pauvres, les
aveugles, et les nus-uns. 18. je vous conseille d’acheter, de moi, d’or raffiné par feu,
afin que vous soyez riches ; et vêtements blancs afin que vous vous habilliez et afin
que la honte de votre nudité ne soit pas apparente ; et un collyre pour oindre vos
yeux afin que vous voyiez. 19. Quiconque j’aime, je punis et réprimande ; ayez du
zèle et repentez-vous. 20. Voici je m’étais dressé à la porte, et je la frappe ; si
quelqu’un peut entendre ma voix, et ouvre la porte, j’entrai chez lui, et soupirai chez
lui, lui avec moi. 21. Le vainqueur, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon
trône. 22. Celui qui a une oreille, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias.
La Vision des Trônes, les Aînés, et les Êtres Vivants
Chapitre 4 :1. Après ces choses, J’ai regardé, et voici une porte a ouvert dans le ciel,
et cette première voix-la que j’ai entendue comme une trompette parlant avec moi,
disant, « Monte ici, et je t’exposerai les choses qui doivent se passera après » 2. Et
immédiatement j’étais dans l’esprit, et voici un TRÔNE était établi dans le ciel, et
sur la trône, quelqu’un s’asseyant. 3. Et celui qui était assis avait l’aspect pareil à
une pierre de jaspe et de sardoine ; et un arc-en-ciel a tourné autour du trône avec
l’aspect pareil à l’émeraude. 4. Et tournant autour de trône étaient vingt-quatre
trônes : et sur les trônes j’ai vu les vingt-quatre Aînés assis, revêtus de vêtements
blancs ; et ils ont eu les couronnes d’or sur les têtes. 5. Et du trône sortent des
éclairs, des voix et des tonnerres : et sept lumières de feu brûlant devant le trône, qui
sont les Sept Esprits du Déité. 6. Et devant le trône, une mer translucide, pareil à un
cristal. Et au milieu du trône et dans le cercle du trône, quatre Êtres Vivants étant
rempli d’yeux devant et derrière. 7. Et le premier être vivant était comme un lion ; et
le deuxième vivant-un comme un veau ; et le troisième être vivant ayant le visage
d’un homme ; et le quatrième être vivant comme un aigle qui vole. 8. Et les quatre
êtres vivants, un seul, chacun a six ailes en tournant autour ; et ils sont remplis
d’yeux tout autour et au-dedans, et ils n’ont pas d’entracte ni jour ni nuit disant
Saint, Saint, Saint, Seigneur, le Déité Omnipotent, qui était, qui est, et qui vient. 9.
14
Et quand les êtres vivants rendront la gloire et honneur et actions de grâces à l’un
qui est assis sur le trône, qui vit aux les Aions des Aions, 10. Les vingt-quatre Aînés
se prosternent devant l’un qui est assis sur le trône et rendent hommage à lui qui vit
aux les Aions des Aions, et ils jettent leurs couronnes devant le trône en disant, 11.
Tu es digne, Ô Seigneur, à recevoir la gloire et l’honneur et le pouvoir ; car tu as
créé toutes choses, et à cause de ta volonté, ils existent, et ont été créés.
L’Agneau, Les Aînés, et les Êtres Vivants indiqués
Chapitre 5 :1. Et J’ai vu au côté droit de lui qui est assis sur le trône un ROULEAU,
qui avait été écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. 2. Et j’ai vu un ange
puissant proclamant d’une voix forte, « Qui est digne de dérouler le rouleau, et de
défaire les sceaux là ? » 3. Mais personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre
ne peut dérouler le rouleau, ni le voir. 4. Et j’ai pleuré beaucoup, parce que personne
n’a été trouvé être digne de dérouler et lire le rouleau, ni le voir. 5. Mais un des
aînés me dit, ne pleure pas ; voici le LION qui vient de la tribu de Juda, LA
RACINE DE DAVID, prévalut dérouler le rouleau, et défaire les sept sceaux là. 6.
Et j’ai vu, et au milieu du trône, et des quatre êtres vivants, et au milieu des aînés, un
AGNEAU, se dressant comme il avait été immolé, ayant Sept Cornes et Sept Yeux,
qui sont les SEPTS ESPRITS du Déité envoyés par toute la terre. 7. Et il est allé et a
reçu le rouleau de la main droite de celui qui est assis sur le trône. 8. Et il a reçu le
rouleau, les quatre Êtres Vivants et le vingt-quatre Aînés se sont prosternés devant
l’Agneau, tenant chacun une harpe et des encensoirs d’or remplies de parfumes, qui
sont les prières DES SAINTS. 9. Et ils chantent une nouvelle chanson, en disant,
« Tu es digne de recevoir le rouleau, et de défaire les sceaux là ; car tu as
été immolé, et avec ta sang, le prix, nous as acheté pour Dieu des hommes
de toute tribu, race, langue, 10. Et tu as fait de nous des rois et des prêtres
pour notre Dieu. Et nous régnerons sur la terre. »
11. Et j’ai regardé, et entendu une voix de plusieurs d’anges autour du trône, et des
êtres vivants, et des aînés : et le somme d’eux était dix mille de dix mille et mille de
mille, 12. En disant d’une voix forte,
« L’Agneau qui a été immolé, le pouvoir, les richesses, la sagesse, la
puissance, et l’honneur, la gloire, et la bénédiction aussi est digne de
recevoir. »
13. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, et sous la terre, et sur la
mer, même toutes les choses là, je les ai entendus dire,
« À lui qui est assis sur le trône et à l’agneau soit la bénédiction, l’honneur,
la gloire, et le pouvoir, les Aions des Aions ! »
14. Et les quatre êtres vivants ont dit, « Amen ; » et les vingt-quatre aînés se sont
prosternés, et ont rendu l’hommage à lui qui vit pour les Aions des Aions.
15
Exposé de l'Apocalypse
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CHAPITRE 1
La source d'où l'apocalypse émana; son but; la symbolisation du mystère de la
"piété"; la manière de l'avènement de l'homme-esprit proclamée; la vision
symbolique de l'homme, et le mystère des 7 étoiles et des 7 chandeliers révélé.
SECTION 1
1. Le Titre
"Une révélation de Jésus l’oint laquelle le Déité lui a confié exposer à ses
serviteurs les choses qui doivent s’achever promptement ; et Il les a indiquées par
signe ayant envoyé son messager à son serviteur Jean. " - Apocalypse 1:1.
APOKAAUYIS, apokalupsis, est le premier mot du dernier livre
du Nouveau Testament en grec. Le livre est, par conséquent, dans
cette langue, appelé Apokalupsis. Mais ce nom n'est pas limité à
l'original. Il est très souvent employé, en parlant et en écrivant,
comme le titre, ou nom, du livre aujourd'hui; quoiqu'il n'était pas ainsi
désigné dans les anciennes versions de la Bible. On l'appelle là, "La
Révélation"; ce qui en effet exprime la vérité; car elle est une
révélation, et une spécialement impartie; mais tout de même, il y a
objection à ce nom, en autant qu'elle n'est qu'une petite partie de la
révélation; néanmoins, si petite qu'elle soit, elle est des plus
importantes, et hautement intéressante. Afin de la distinguer, alors, de
la révélation en général, plusieurs ont l'habitude d'adopter le mot grec,
et de la nommer L'APOCALYPSE. Pour cette raison, laquelle semble
suffisante, j'ai décidé de l'adopter aussi; de sorte que le lecteur de ce
volume comprendra que lorsque "l'Apocalypse" est nommée, c'est ce
livre de la Bible qui est signifié, lequel, dans des anciennes Versions,
est appelé "La Révélation de Saint Jean le Divin, " (ou le Théologien).
La Version Anglaise, quoique publiée sur "commande spéciale du
Très Haut et Puissant, James, par la grâce de Dieu, Roi de Grande
Bretagne, France, et Irlande; et Défenseur de la Foi"; et "ordonnée
d'être lue dans les Églises" - le lecteur ne doit pas supposer que
l'inscription: "La Révélation de Saint Jean le Divin" est l'inscription
16
divinement autorisée. Le Saint Esprit ne parle pas de cette manière,
même pour un apôtre. C'est seulement "L'Apostasie", laquelle est si
manifestement exposée dans l'Apocalypse, qui confère des titres aux
Pêcheurs de Galilée, et à leurs frères, pour leur donner de la sainteté et
de la respectabilité dans l'estimation des rois et des princes du monde.
L'Apostasie emploie les mots "saint" et "divin" comme applicables
seulement qu'à des "Chrétiens" qui ont atteint une prééminence parmi
leurs compagnons; et qui sont qualifiés en "divinité", et ont reçu
l'ordination, et une licence de prêcher. Mais ces mots ne sont pas ainsi
employés dans la Bible. La Bible applique le titre de Saint à tous ceux
qui sont séparés, ou rendus saints, par le sang de l'alliance; comme il
est écrit: "Assemblez-moi mes fidèles (ou saints), qui ont fait alliance
avec moi par le sacrifice", (Psaume 50:5), "ayant leurs coeurs purifiés
des souillures d'une mauvase conscience (par le sang de l'aspersion,
Hébreux 12:24) et le corps lavé d'une eau pure", (Hébreux 10:22). La
purification du coeur, et le lavage du corps, sont communs à tous dans
le Christ, qu'ils soient apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs,
maîtres, ou personnes privées. Dans le temps des apôtres, ceux-ci
étaient tous saints, ou "sanctifiés en Jésus-Christ", (1 Corinthiens 1:2;
Colossiens 1:2). Il n'y avait pas alors de canonisation d'hommes ou de
femmes; tous ceux qui croyaient et obéissaient "la vérité qui est en
Jésus", en cette obéissance, devenaient saints, et enfants du ToutPuissant.
L'apôtre Jean n'avait aucun titre. Il n'était ni "Saint-Jean", ni "Jean
le Divin". Il était l'un des saints en Jésus-Christ; mais non un "Saint"
comme titre ecclésiastique d'honneur et de distinction. On aurait pu
aussi bien l'appeler le Roi Jean, ou Prêtre Jean, car il n'était pas
seulement un saint, mais de même qu'un roi et un prêtre pour Dieu.
Les titres ecclésiastiques viennent de l'orgueil de la vie, et non de
Dieu. Ils sont des assomptions d'autorité sur les saints; ce qui était
strictement défendu par leur Prince. "Vous êtes tous frères, et le plus
grand d'entre vous sera votre serviteur", (Matthieu 23:8,11). Ceci est
l'esprit du Christ, lequel, quoique Maître et Seigneur, était comme un
qui servait. Le contraire de ceci est l'esprit de l'Antichrist. Partout,
par conséquent, où des hommes qui professent être des Chrétiens
s'exaltent, ou permettent de se faire exalter à de hauts rangs
ecclésiastiques, là est "la marque de la bête", et là "le nombre de son
nom". Toute cette sorte de choses était répudiée avec dédain par les
apôtres après qu'ils furent convertis, et devinrent comme de petits
17
enfants, (Matthieu 18:3). "Ayez les mêmes sentiments entre vous;
n'aspirez point aux grandeurs, mais accommodez-vous aux choses
humbles; ne soyez pas sages à vos propres yeux", (Romains 12:16).
Ceci est la doctrine qu'ils inculquèrent et pratiquèrent; et en faisant
ainsi, quoique morts, parlent toujours, réprimandant l'ambition non
sainte de ceux qui prétendent les avoir succédés en tout, excepté en
leur pénurie et en leur malheur, (1 Corinthiens 15:19; 2 Corinthiens
11:21-28).
L'apôtre Jean est le seul à qui l'Apostasie a conféré le titre de
"Divin". Paul, Jacques, Pierre et Jude sont simplement appelés
"apôtres", ou messagers; tandis que le messager Jean est, comme un
honneur spécial, élevé au titre de o[ qeologoj, "l'Théologien", ou
"Divin"! S'est-on imaginé qu'il était un Professeur de Divinité dans un
Séminaire Théologique à Jérusalem; ou était-ce parce qu'il a raconté
les discours de Jésus sur les relations du Père et du Fils, lesquels on ne
trouve pas dans les autres témoignages? Quelle qu'ait été la raison,
elle se doit de toute nécessité avoir été infiniment puérile. Aucun des
apôtres n'eut rien à faire avec ce que les flatteurs et courtisans du Roi
James appelaient "divinité", ou "théologie", excepté de la condamner
comme une corruption de "la foi qui a été donnée une fois aux saints".
Ils la dénouncèrent comme "fables profanes et extravagantes"; et ses
professeurs comme "esprits séducteurs" et "démons", "indiciplinés et
vains discoureurs et imposteurs". Paul le Divin, Pierre le Divin ou
Jean le Divin sont des épithètes qui souillent la renommée des nobles
hommes dont les noms sont ainsi intitulés. Jean n'avait aucune
prétention divine au-dessus de Pierre et de Paul. Jacques, Pierre et
Jean étaient des "colonnes", et Paul n'était pas un brin au-dessous
d'eux; car Celui qui agissait efficacement en Pierre, était puissant aussi
derriére lui. Ils ne firent aucun étalage prétentieux de leurs noms; et
eux-mêmes réclamèrent être rien de plus que de faibles vases de terre,
en lesquels faiblesse et fragilité, la gloire et puissance de Dieu
devinrent manifestes de façon plus frappante. Le Saint Esprit était
l'huile sainte de leurs lampes terrestres. Par lui, ils furent guidés dans
toute la vérité; et la lumière qui rayonnait autour d'eux venait de cette
onction, non d'eux.
«La Révélation de Saint-Jean le Divin » est un faux titre. La vraie
inscription est contenue dans les premiers mots du livre - Ihsou‚
Cristou, Apocalupsis Jesou Christou", ou Révélation de Jésus l'Oint.
Le contenu du livre ne vint pas à Jean directement de Dieu. Il émana
18
de Lui, "qui demeure dans la lumière", lequel Il avait réservé jusqu'à
maintenant en Sa puissance, (Actes 1:7). Jusqu'à cette émanation, le
contenu était scellé, et "connu de personne, ni des anges dans le ciel,
ni du Fils, mais seulement du Père", (Marc 13:32). Jésus affirmait ce
manque de connaissance en référence à son apocalypse. Il disait:
"Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison
viendra, ou le soir, ou à minuit, ou au chant du coq ou le matin; de
peur qu'arrivant tout à coup il ne vous trouve endormis", (Marc
13:35,36).
Cette ignorance universelle des "temps et moments" est le sujet
d'une des scènes de ce livre, (Apocalypse 5:1). "L'Apocalypse" est
représentée par un livre, dans la main droite de Dieu, complètement
scellé. Quand Jean vit le livre, il entendit un ange qui criait d'une voix
forte: "Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en délier les sceaux?" Mais
aucun homme ou ange ne se présenta. Et Jean dit: "Et nul, ni dans le
ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre, ni le
regarder", (Apocalypse 5:3). Jean en fut extrêmement angoissé. Les
paroles et le livre que Daniel avait été ordonné de fermer et de sceller,
(Daniel 12:4,9), aucun homme dans le ciel, sur la terre ou dans la
tombe n'était digne ou capable de les ouvrir. Par conséquent, Jean
pleura extrêmement. Il dit: "Et moi, je pleurai beaucoup, de ce que
personne n'avait été trouvé digne d'ouvrir le livre, ni de le lire, ni de le
regarder", (Apocalypse 5:4).
Le livre demeura donc caché en Dieu jusqu'au temps de résidence
de Jean sur l'île de Patmos. Il était là, nous dit-il, "pour la parole de
Dieu et pour le témoignage de Jésus-Christ". Il était en tribulation, et
sans doute, "pleura beaucoup", à la fois à cause de ses souffrances et
de son impuissance de dire "quand sera le temps de la fin", (Daniel
12:6, 8,9), alors que le Seigneur Jésus apparaîtra dans son royaume,
(Apocalypse 1:9). Mais au moment de cette crise, arriva à son endroit
d'exil un Messager, lequel il nomme "l'un des Anciens", un constituant
du groupe symbolique des 24, (Apocalypse 4:4; 5:8,9); qui lui dit: "Ne
pleure point; voici, le lion, qui est de la tribu de Juda, le rejeton de
David, a vaincu pour ouvrir le livre et en délier les sept sceaux",
(Apocalypse 5:5).
« Jésus de Nazareth, Roi des Juifs », est amené devant le lecteur
comme le seul personnage parmi les morts, ou parmi les vivants, qui
pourrait ouvrir les paroles et désceller le mystère de Dieu, comme "il
avait déclaré à ses serviteurs, les prophètes", la bonne nouvelle,
19
(Apocalypse 10:7) - Ce mystère exigeait le retranchement d'une
alliance pour expier l'iniquité, et amener la justice d'Aions, (Daniel
9:24). En d'autres mots, "le Messie le Prince" devait être supprimé; et
ainsi devenir une nouvelle alliance, selon la parole: "Je te donnerai
pour alliance au peuple", (Ésaïe 42:6; 49:8). Jusqu'à ce que ceci fût
accompli, aucune solution pratique ne pouvait être donnée de la fin.
Si le Second Adam avait failli à la tâche d'établir son mérite, comme
le premier, la peine de Jean n'aurait jamais été apaisée. Mais Jésus,
"l'emporta"; car quoiqu'en toutes choses, éprouvé comme nous, étant
donné sa nature semblable à la nôtre, il ne pécha point. Bien qu'étant
Fils, il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. Il devint
parfait par les souffrances, ayant été obéissant jusqu'en sa mort. Il
garda son corps sous contrôle, triomphant de ses désirs; et quoique
cruellement éprouvé, il ne céda point, mais développa un caractère
qui était saint, innocent, sans souillure et séparé des pécheurs,
(Hébreux 2:10,14,16; 4:15; 5:2, 7-9; 7:26). Lorsqu'il mourut, il fut
délivré de la mort, et vit maintenant pour toujours. La mort n'a plus
de pouvoir sur lui. Car il avait le pouvoir de donner sa vie, et de la
reprendre; un ordre qu'il avait reçu de son Père. Ceci il fit; et en
faisant ainsi, il détruisit l'empire de la mort, ayant mené la captivité
captive, et mit en évidence la vie et l'incorruptibilité de l'évangile du
royaume, (Psaume 68:18; Éphésiens 4:8; 2 Timothée 1:10).
Ayant établi son mérite par ce conflit moral contre le monde et la
chair, Dieu l'accepta comme le plus excellent de toutes les
intelligences de son univers; et en conséquence, lui donna ce que
personne d'autre ne possède, à savoir, le pouvoir d'ouvrir le livre, et
d'en délier les sceaux. LApocalypse est donc appelée: "Une
Révélation de Jésus-Christ, qu'il a reçue de Dieu". Jésus-Christ est,
maintenant, la Puissance, ou l'Esprit, manifesté dans la chair, et
justifié par l'Esprit, (1 Timothée 3:16); ou "né de la race de David
selon la chair; et, selon l'esprit de sainteté, déclaré Fils de Dieu avec
puissance, par sa résurrection des morts", (Romains 1:3,4); et, par
conséquent, nommé "le Seigneur l'Esprit", ou "un Esprit vivifiant", (1
Corinthiens 15:45; 2 Corinthiens 3:17,18). Ici sont Esprit et Chair.
L'Esprit est Théos, ou Déité; la Chair était le Fils de Marie, et nommé
Jésus; et lorsqu'il fut oint (de nouveau avec l'Esprit) à sa résurrection,
il devint Jésus-Christ, ou Jésus l'Oint. Cette onction était son
engendrement de l'esprit, et par quoi il devint Esprit; comme il disait à
Nicodème: "Ce qui est né de l'esprit est esprit", (Jean 3:6). L'Esprit
20
Éternel alors donna à Jésus après sa glorification: les temps, et
saisons, et mode, et circonstances de sa réapparition sur la terre; tous
lesquels détails constituèrent une révélation telle qu'il n'en avait pas
encore été le sujet. Elle est une révélation de Jésus-Christ très
différente de la révélation de l'homme de douleurs connaissant la
souffrance. Ceci était une révélation du Fils promise à Israël et à la
maison de David, comme un faible bébé, né dans une étable et couché
dans une crèche; comme un fugitif sur la terre, s'échappant à l'épée de
l'autorité; comme un mécanique, travaillant à l'établi pour son pain
quotidien; comme un prêcheur de justice, dénonçant l'hypocrisie et le
blasphème du clergé; et sommant le peuple de renoncer aux traditions
de leurs conducteurs aveugles, et de devenir illuminé avec la sagesse
d'en-haut; comme un homme persécuté pour l'amour de la justice par
le pieux et le puissant de l'Église et de l'État; comme un homme
accusé de blasphème, sorcellerie, et de perversion du peuple; comme
un présumé ennemi de Dieu, et un traitre de rois régnant par sa grâce;
comme un homme, enfin, déclaré "coupable de mort", et digne
seulement d'être "mis au nombre des méchants", et honteusement
exécuté avec des larrons. Telle fut la révélation du "Messie le Prince"
en don du Ciel "pour une alliance du peuple", laquelle a maintenant
pour plusieurs siècles été présentée aux nations dans l'histoire du
Nouveau Testament, et commémorée dans l'ecclésiasticisme de la
Bête.
« Le Messie le Prince », ou Grand Prêtre, fut "retranché", ou donné
en alliance, comme l'Esprit avait révélé à Daniel. Mais avant qu'il
mourût, il cria avec une voix forte, disant: ylaƒyla Aili, Aili, "Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné", (Psaume 22:2). Avant
qu'il s'exclama ainsi, le Saint Esprit, qui avait descendu sur lui de
l'Habitation de Lumière et de Puissance en la forme d'une colombe, et
qui resta sur lui depuis son immersion dans le Jourdain, s'était retiré.
L'Esprit du Père avait évacué le fils de la fille de David, laquelle fille
est appelée dans les Cantiques de Zion: "la Servante de Jéhovah",
(Psaume 116:16). Le Fils fut donc laissé sans force ou puissance, et
par conséquent sans Dieu. Quand même, il était suspendu à l'arbre
encore vivant; un homme crucifié dans sa faiblesse, (2 Corinthiens
13:4), et mourant de son propre gré en obéissance à Dieu. Mais après
que la Puissance de Dieu l'eût abandonné, et avant qu'il commît sa vie
au Père en son dernier souffle, il y eut un intervalle durant lequel,
suivant l'exemple d'Abraham à la confirmation typique de l'alliance,
21
"une terreur, une obscurité profonde tomba sur lui", (Genèse 15:12);
"car il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la 9e heure". Dans
cette obscurité, il cria tout fort, et buva l'amertume de la bile et du
vinaigre; et de nouveau il cria d'une voix forte; et le sommeil profond
tomba sur lui, pour ne s'en éveiller qu'à la pointe du 3e jour.
Dans cet état de mort, le Fils de David était vaincu par la Petite
Corne de la 4e Bête de Daniel; et était prisonnier de la captivité. Au
moment de cette crise, il n'était ni Dieu ni Esprit, mais comme on
testifie de lui: "Mais moi, je suis un ver, et non un homme; l'opprobre
des hommes et le méprisé du peuple. Je suis comme de l'eau qui
s'écoule, et tous mes os se sont déjoints; mon cœur est comme la cire,
il se fond dans mes entrailles. Ma vigueur est desséchée comme la
brique; ma langue est attachée à mon palais, et tu m'as couché dans la
poussière de la mort", (Psaume 22: 7,15,16). Mais les choses étaient
seulement pour rester ainsi pour un espace court. L'homme Jésus, qui
avait laissé derrière un caractère que l'Esprit du Père reconnaissait
comme Son propre, avait été une personne trop excellente et
admirable pour être abandonné au pouvoir de l'ennemi. Le cadavre
reposait, attendant de devenir la base d'une nouvelle révélation - une
nouvelle, ou additionnelle, révélation de l'Esprit. L'Esprit du Père
s'était manifesté pendant 3½ ans, en parole et en action, jusqu'à la
crucifixion; prêchant de grandes vérités, et accomplissant de puissants
signes et merveilles, que l'Omnipotence seule pouvait opérer; ceci
était de la révélation de l'Esprit par l'entremise du Fils de Marie "Puissance manifestée dans la chair". Mais une révélation de l'Esprit
allait être donnée au Corps Préparé*, swma kathrtisw moi,, tu m’as
formé un corps (Hébreux 10:5). Une rupture avait été faite. Comme
on faisait dire de lui: "Car mes reins sont pleins d'inflammation ; il n'y
a rein d'entier dans ma chair", (Psaume 38:8). Ceci était sa condition,
alors que prosterné et caché dans la fausse de destruction, (Psaume
40:2), sous terre. Mais, quoiqu'enfermé dans la cave de Joseph, il
n'était pas caché de l'Esprit du Père, qui l'avait délaissé si récemment.
Murs, et sceaux, et soldats ne pouvaient pas tenir l'Esprit éloigné du
Corps qu'il était sur le point de réparer pour de futures manifestations.
*[Non "réparé", comme dans le texte original ici.
22
Voir le Psaume dans l'A.V. et le R.V., et
aussi toutes les applications du verbe grec dans le N.T.].
C'est pourquoi l'Esprit en David représente le Fils comme disant:
"Mes os ne t'étaient point cachés, lorsque j'étais formé dans le secret,
ouvré comme un tissu dans les lieux bas de la terre. Tes yeux m'ont
vu, lorsque j'étais comme une masse informe, et sur ton livre étaient
inscrits tous les jours qui m'étaient réservés, quand aucun d'eux
n'existait", (Psaume 139: 15,16).
Le Corps fut réparé, et, en étant libéré de la nature vilaine de la
mort, il fut créé un corps Spirituel avec toute la broderie de l'esprit.
"Il fut semé corruptible", quoique "non permis de voir la corruption",
(Psaume 16:10), il ressuscita incorruptible; il fut semé méprisable, il
ressuscita glorieux; il fut semé infirme, il ressuscita plein de force; il
fut semé un corps animal, il ressuscita un corps spirituel,
incorruptible, glorieux et puissant: egeneto o` escatoj Adam eij
pneuma, le dernier Adam fut fait esprit; il fut libéré de toutes ces
qualités corporelles qui rendent notre nature humaine inférieure à la
nature des anges; et en acquit de nouvelles, par lesquelles la nature,
dans laquelle il se réjouit maintenant, est si intimement combinée avec
l'Esprit du Père, que ce qui est affirmé de l'un est vrai aussi de l'autre,
selon ce qui est écrit: "Moi ET LE PÈRE, NOUS SOMMES UN; le
Père est en moi, et je suis en lui", (Jean 10:30,38), "C'est lui le Dieu
véritable, et la vie de l'Aion", (1 Jean 5:20), et par conséquent il est
appelé par Paul: "Le Seigneur, l'Esprit", donnant la vie, (1 Corinthiens
15:42 - 45).
Maintenant, quoique le monde ait été témoin de la révélation, que
la Lumière et la Puissance donnèrent au Fils de David dans le temps
de son corps psychique, ou animal, communément appelé "sa chair",
le monde, dis-je, n'a pas encore vu l'apocalypse prédéterminée et
écrite pour manifestation par le corps pneumatique ou spirituel,
engendré de parmi les morts. Cette révélation a été confiée au Jésus
glorifié, au corps une fois mort, et maintenant oint de l'esprit avec
quoi la Déité l'a marqué de son sceau, (Jean 6:27). "Une révélation de
Jésus Christ qu'il a reçue de Dieu"; non pour être gardée en secret en
lui-même, afin qu'aucune autre intelligence ne la connaisse jusqu'à ce
que les choses révélées éclatent sur la terre, et prennent même les
saints au dépourvu. Ceci n'était pas le but pour lequel l'apocalypse lui
fut donnée; simplement, pour ainsi dire, afin de rendre le Fils égal au
Père dans la connaissance; et plus intelligent que les anges du ciel.
L'apocalypse lui fut donnée comme étant "la tête du corps de l'Église;
23
il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin qu'il
tienne le premier rang en toutes choses. car il a plu à Dieu de faire
habiter toute plénitude en lui", (Colossiens 1:18,19). Il devait être le
dépôt de la sagesse, de la connaissance et de la puissance pour les
héritiers de la terre. L'apocalypse de son avenir lui fut donnée pour
leur avantage, afin qu'ils puissent connaître les choses qui doivent être
accomplies rapidement.
L'inscription par conséqiuent se lit:
"Révélation de Jésus-Christ, qu'il a reçue de Dieu, pour montrer à ses
serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt", (Apocalypse 1:1).
La révélation n'est donc que pour l'avantage de ses serviteurs. Elle n'a
pas été communiquée pour l'information des méchants; car il a été dit
longtemps avant cela dans les écritures de la vérité, que "aucun des
méchants ne comprendra", (Daniel 12:10). "Mais Dieu dit au
méchant: Est-ce à toi de réciter mes lois, et d'avoir mon alliance dans
la bouche? Toi qui hais la correction et qui jettes mes paroles derrière
toi?" (Psaume 50:16,17).
2. Qui sont-ils les Serviteurs de dieu?
De ce témoignage, on apprend que "les méchants" constituent une
classe beaucoup plus grande qu'on le suppose généralement. Leur
classe ne se limite pas qu'aux meurtriers, aux voleurs et aux
dévergondés. Les méchants sont, en grande partie, des gens très pieux
et très religieux. Ils ont "du zèle pour Dieu; mais un zèle sans la
connaissance". Tout en étant ignorants de la justice de Dieu, ils
vaquent à leurs affaires avec beaucoup d'assiduité et à un grand coût,
afin d'établir leur propre justice, ne s'étant pas soumis à celle de Dieu.
Ils encerclent la mer et le terrain pour faire des prosélytes; ils font de
longues prières; chantez avec la musique la plus douce les louanges de
lui ils professent d'adorer. Le monde est rempli de leur piété; car c'est
à la mode d'être religieux, ou plutôt de "faire profession de religion";
de sorte que l'on croit le Christianisme être habillé "de fin lin, de
pourpre, de soie, d'écarlate"; marcher dans des sandales argentés; et
d'être "orné de perles et de pierres précieuses", (Apocalypse 18:12).
Mais, quoi qu'il en soit, il y a une caractéristique de la méchanceté
qu'aucune secte, parti, nom ou dénomination considérée comme
"orthodoxe" ne peut répudier comme inapplicable à elle-même. Cette
caractéristique est "QUE TU JETTES MES PAROLES DERRIERE
TOI", dit Dieu. Aucun homme, secte ou parti, ne peut faire une plus
24
grande insulte à Jéhovah que ceci; car on témoigne qu'Il a magnifié Sa
parole au-dessus de tous les attributs de Son nom, (Psaume 138:2-4);
et on prédit, en recommandation du Messie, que lorsqu'il sera révélé,
"il magnifiera la loi et la rendra honorable", (Ésaïe 42:21). "Ne
pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je ne suis
pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis en vérité, jusqu'à
ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la loi un seul
iota ou un seul trait de lettre que tout ne soit accompli", (Matthieu
5:17,18). Il inculquait continuellement à ses auditeurs la nécessité de
croire en les paroles de Dieu, et de faire ce qu'il a ordonné; et de ne
jamais cesser de faire de "l'obéissance à la foi" le test de la dévotion et
de l'affection de l'homme envers lui. "Si vous m'aimez, gardez mes
commandements"; et "vous serez mes amis, si vous faites tout ce que
je vous commande", car "l'amour est l'accomplissement de la loi".
Maintenant, ce sont là des principes qu'aucune sophistique ou
raisonnement ne peut annuler. Ils sont aussi vrais aujourd'hui que
lorsqu'ils sortaient de la bouche de celui qui donna expression aux
paroles de Dieu. "Les paroles que je vous dis sont esprit et vie"; et
Moïse a témoigné, disant que quiconque n'écoutera pas les paroles de
Jéhovah, qu'il dira en son nom, Il va lui en demander compte,
(Deutéronome 18:15-19). Le lecteur peut déclarer croire que Jésus de
Nazareth est celui à qui Moïse référa; car Jésus disait: "Il écrivit à mon
sujet". Mais est-ce que le lecteur sait ce que le Père commanda au
prophète semblable à Moïse de dire en son nom? S'il le sait, est-ce
qu'il y croit? Et s'il croit aux choses énoncées, leur a-t-il obéi? Croire
et faire sont la seule évidence que l'homme peut offrir à l'effet qu'il ne
jette pas les paroles de Jéhovah derrière son dos. "Pourquoi
m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites pas les choses que je
dis?" Écoutez cela, vous évêques, et prêtres, et ministres! Écoutez
cela, vous tous "divins" éloquents, et chefs du peuple! Vous tous
scribes, Pharisiens, et hypocrites, dont l'habit, la grimace et le ton sont
les contrefaçons de la laine qui sert à déguiser le loup vorace!
Écoutez cela, vous tous zélotes du monde religieux; cette question est
pour vous qui appelez Jésus, Seigneur, et ne faites pas les choses qu'il
dit! Ne niez pas la vérité de l'accusation; car vos "noms et
dénominations", dans leurs crédos, institutions et pratiques, sont des
monuments évidents de votre culpabilité. Savez-vous quelle était la
bonne nouvelle que Jésus fut oint pour prêcher aux pauvres? Savezvous ce que ce royaume était dont il annonçait la bonne nouvelle?
25
Quelle était cette année de bienveillance de Jéhovah qu'il proclamât?
Pouvez-vous définir cette justice de Dieu, attestée par la loi et les
prophètes, q'il exhortait les hommes à rechercher avec le royaume?
Consentez-vous à ses paroles, demandant aux hommes de croire en
l'évangile qu'il prêchat, et d'être baptisés par immersion, afin qu'ils
pussent être sauvés? Ne rendons-nous pas plutôt tout ceci nul par nos
traditions, enseignant comme doctrines les commandements des
hommes? Croire et faire, vous répudiez pratiquement, en affirmant le
salut de ceux qui ne connaissent, ni ne croient, ni n'obéissent.
Maintenant, Celui que vous appelez, le Seigneur, témoigne contre
vous, disant: "Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles, a son
juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier
jour", (Jean 12:48). "L'évangile du royaume" est "la parole du
royaume", laquelle il sema dans son champ. Par la foi en cette parole,
les hommes seront justifiés; sans elle, ils seront condamnés; car les
paroles de Jésus sont: "Celui qui ne croit point sera condamné".
Maintenant, il est bien connu, O vous clergé de tout ordre et de
degré, que vous ne consentez pas à "la vérité qui est en Jésus"; mais
que vous substituez toutes sortes de bêtises à sa place. Vous
blasphémez "le nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit" en
l'invoquant dans l'aspersion des bébés, lesquels, vous enseignez, sont,
par cette absurdité, greffés dans le corps du Christ. Ceci est de
prendre le nom, "le Glorieux et Terrible Nom", Jéhovah - Elohîm, en
vain. Ce nom est saint et respectueux; et Il a commandé, disant: "Tu
ne prendras point le nom de l'Éternel ton Dieu (Jéhovah ton Elohîm)
en vain; car l'Éternel (Jéhovah) ne tiendra point pour innocent celui
qui aura pris son nom en vain", (Exode 20:7). Et c'est sûrement une
vanité insigne, en vue du témoignage "qu'il est impossible de lui être
agréable sans la foi, car il faut que celui qui s'approche de Dieu, croie
que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent" d'amener un bébé pleurnicheur à un bassin minuscule, incapable de
foi, ignorant de toute chose appelée Dieu, et qui ne cherche que le sein
de sa mère! Et ceci vous faites, et plusieurs autres abominations aussi,
O vous Destructeurs du peuple. Écoutez alors ce que Paul, lequel vous
appelez "le Grand Apôtre des Gentils", a déclaré à votre confusion:
"Si quelqu'un enseigne autrement, et ne s'attache pas aux salutaires
paroles de notre Seigneur Jésus-Christ, et à la doctrine qui est selon la
piété, il est enflé d'orgueil, il ne sait rien; mais il a la maladie des
contestations et des disputes de mots, d'où naissent l'envie, les
26
querelles, les médisances, les mauvais soupçons, et les vaines
discussions de gens qui ont l'esprit corrompu, qui sont privés de la
vérité, et qui regardent la piété comme une source de gain. Sépare-toi
de ces gens-là", (1 Timothée 6:3-5).
Il est évident, alors, en vue de ces prémisses, que les pieux zélotes
des Noms et Dénominations du Christianisme des Gentils, ensemble
avec leurs guides professionnels, sont tous de la même catégorie.
Quoique membres très respectables et ordonnés de la société, ils sont
quand même des ignorants enfumés, et des méchants, ne consentant
pas aux paroles de Jésus, mais jetant ses paroles derrière eux, et les
dénonçant comme "hérésie". La révélation devant nous, "qu'il a reçue
de Dieu", n'était pas pour eux. Elle était pour "ses serviteurs"; et les
"guides spirituels" du peuple ne sont pas Ses serviteurs. Ceci est la
raison qu'il n'y a aucune interprétation existant encore de
L'APOCALYPSE, écrite par "un théologien" ou "divin", qui a aucune
réclamation à la considération ou au respect comme étant une exégèse
biblique du livre. Quoiqu'éminents en mythologie et en langues
mortes, en histoire ancienne et moderne, en littérature et science en
général, ils ne sont pas éminents en Moïse et les Prophètes, et en
l'enseignement de Jésus et des Apôtres. "La crainte de Jéhovah", telle
qu'enseignée par ceux-ci, "est le commencement de la sagesse"; et ce
commencement, ils ne l'ont pas fait. Personne ne peut interpréter
l'Apocalypse en harmonie avec les écrits prophétiques, qui croit
qu'Abraham, Isaac, Jacob et David sont en héritage dans le moment
des promesses qu'on leur a faites par alliance; ou que l'héritage promis
est au ciel. L'occupant d'un trône épiscopal, dans l'Église d'État d'une
nation ne peut interpréter le livre, ne pouvant voir que sa propre église
est une des filles de le Mère des Prostituées; et que lui-même est un
des "marchands de la terre", dont la marchandise consiste de dîmes, de
corps et d'âmes de personnes. Celui qui nie la réapparition
personnelle de Jésus-Christ sur le Mont des Oliviers; qui affirme qu'il
est dans le moment assis sur le trône de David et que par conséquent il
n'y aura pas de reconstruction du tabernacle de David, ou de
rétablissement de son trône en Sion; celui qui nie la restauration des
12 tribus d'Israël dans leur pays natal; maintient qu'ils sont expulsés
pour toujours; et qu'aucun royaume leur sera restauré - ne peut "lire le
livre, ni le regarder". Des croyants en un "Millénium passé" sont ainsi
fermés et scellés, et totalement dépourvus de toute perception
spirituelle. En bref, la grande nécessité préalable de l'interpréteur de
27
ce merveilleux petit livre est qu'il comprenne l'évangile du royaume
tel qu'exposé dans les prophètes, la prédication de Jésus comme le
Christ, et la révélation du mystère telle que présentée par les Apôtres.
Il doit avoir une connaissance approfondie des Écritures, de la Genèse
à Jude; car la lumière qui brille hors de tous ces témoignages converge
sur la page apocalyptique, dont les crises, comme un miroir, reflètent
le royaume promis aux saints.
« L'Apocalypse de Jésus-Christ » est donc pour les serviteurs de
Dieu: - pour ceux qui croient en l'Évangile du Royaume qu'elle
expose; et qui ont été "lavés de leurs péchés par son sang", en étant
baptisés en son nom.
« Ne savez-vous pas, disait Paul, que si vous vous rendez esclaves
de quelqu'un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous
obéissez; soit du péché pour la mort, soit de L'OBÉISSANCE pour la
justice? » (Romains 6:16). Ici sont deux maîtres; le premier, le
seigneur du monde; le dernier, le principe dominant du peuple de
Jéhovah. "Le péché est une transgression de la loi"; et parce que ceci
est la tendance naturelle de notre nature, "le péché" est parfois
employé pour "la chair". Celui, par conséquent, qui sert ses propres
convoitises, "la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et
l'orgueil de la vie", lesquelles ne constituent pas seulement l'homme,
mais le monde, ou toute partie de ce monde, est le serviteur ou
l'esclave du Péché. Un tel homme, qu'il soit "un prêtre", ou "un
pasteur", ou "un ministre" ou un laïque, sert le péché pour la mort.
Faisant partie du monde, il parle selon le monde, et le monde l'écoute,
(1 Jean 4:5). Il est essentiellement comme celui qui cherche à plaire
aux hommes, qui admire les personnes d'apparence par intérêt; et par
conséquent, ne peut être un serviteur du Christ, (Galates 1:10; Jude
1:16).
La pensée qui caractérise de tels est appelée "la pensée de la chair".
Ce qu'ils pensent et expriment est agréable à ceux qui ne connaissent
pas les Écritures, lequel manque de connaissance est une grande cause
d'erreur dans le monde. Leurs pensées et raisonnements sont en
désaccord avec les pensées et voies de Dieu; et par conséquent, la
pensée de la chair est dite être de l'inimitié contre Dieu, et non sujette
à Sa loi, et en effet elle ne peut l'être, (Romains 8:7). Lorsqu'un
pasteur ou laïque pense à Dieu et à Ses desseins, à ce qui pourrait Lui
plaire, à son propre destin ou à celui des nations de la terre, et en juge
non selon ce qui est écrit dans la Bible, mais selon ce qui lui semble
28
être "la justesse des choses", et selon les instituts d'écoles et de
séminaires théologiens, de telles pensées et jugements sont la pensée
du Péché, et inévitablement en désaccord avec la pensée du Christ. Le
péché règne dans ses pensées, dans sa chair et dans ses voies. Il est le
serviteur du Péché, et quoiqu'un esclave, étant libre de la justice, il le
sert avec plaisir.
Paul rappelait aux Saints dans Rome qu'ils avaient tous été une fois
les serviteurs du péché; mais remerciait Dieu en leur nom qu'ils étaient
maintenant libérés du péché, et devenus serviteurs de la justice, "ayant
obéi de coeur à la règle de doctrine, tupon didachj, tupon didaches,
qui vous a été donnée", (Romains 6:17). Ils obéirent une forme de
doctrine qui les émancipa, libéra, ou rendit libres de l'adoration du
Péché. Ceci était la mission de Paul - d'inviter les hommes à changer
de maître. Il s'adressa aux hommes libres et aux esclaves, lesquels
étaient tous, quelle que fût leur position politique ou sociale, esclaves
du diable, ou péché.
Il n'invitait pas les esclaves à s'évader de leurs maîtres selon la
chair; bien au contraire, il leur disait de demeurer dans leurs
différentes vocations de la vie, dans lesquelles ils se trouvaient
lorsqu'ils écoutèrent pour la première fois la vérité. "Que chacun
demeure dans l'état où il a été appelé. As-tu été appelé étant esclave?
ne t'en mets point en peine; mais si tu peux devenir libre, profites-en
plutôt", (1 Corinthiens 7:20,21). Comme s'il avait dit: La liberté
sociale ou politique est très peu de chose en vue de ce à quoi les
hommes sont appelés, ou invités, par l'évangile du royaume. Ma
mission est de "leur ouvrir les yeux, et les faire passer des ténèbres à
la lumière, et de l'empire de Satan à Dieu, afin que par la foi (qui
mène) en Jésus, ils reçoivent la rémission des péchés, et qu'ils aient
part à l'héritage des saints", (Actes 26:18). Il invitait les serviteurs du
Péché à devenir serviteurs de Jéhovah sur le principe de l'achat; de
sorte que, en s'adressant à ceux qui avaient abandonné la synagogue
ou le temple pour la maison du Christ, il leur disait: "Vous avez été
achetés à un prix". Ils n'appartenaient "plus à eux-mêmes", étant
achetés en corps et en esprit; "par conséquent, disait-il, glorifiez Dieu
en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu", (1
Corinthiens 7:23; 6:19,20). Lorsque le corps et l'esprit d'un homme
deviennent la propriété d'un autre, tout ce qui est en lui est cédé à
l'acheteur. Tout ce qu'il avait l'habitude d'appeler sien avant d'être
vendu, est transféré à son propriétaire; et si on lui permet de le retenir,
29
il doit le faire comme l'intendant de son seigneur.
La rédemption est une délivrance contre rançon. Tous ceux qui
deviennent serviteurs de Dieu sont, par conséquent, délivrés de leur
ancien seigneur par l'achat. L'acheteur est Jéhovah; et le prix, ou
rançon, payée est le précieux sang de la chair en laquelle l'EspritOnction fut manifesté. Il est, par conséquent, appelé: "Le précieux
sang du Christ", comme on le dit dans les paroles de Pierre à ses
frères: "Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de
vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses
périssables, comme l'argent et l'or, mais par un précieux sang, comme
d'un Agneau sans défaut et sans tache" (1 Pierre 1:18,19). Si ce
Christ-Agneau n'avait pas été mis à mort, le "Cantique Nouveau"
(Apocalypse 5:9,10) n'aurait jamais été chanté; les 144,000 n'auraient
jamais été marqués d'un sceau; la robe des saints avec palmes à la
main (Apocalypse 7:9-14) n'auraient jamais été blanchies dans le
sang; il n'y aurait pas eu d'Autel, ni de ses adorateurs, ni d'âmes
mortes sous lui; et il n'y aurait pas eu "de fin lin, pur et éclatant" pour
habiller les gardes de corps du "Roi des rois" (Apocalypse 19:8,14).
Toutes ces parties de l'Apocalypse sont basées sur la mise à mort du
Christ-Agneau comme prix de rédemption des serviteurs de Dieu.
SATAN accepta le prix de la délivrance. Au jour de sa puissance,
il évalua le sang de Jésus à 30 pièces d'argent. En ceci fut accomplie
la parole du prophète: "Ils pesèrent pour mon salaire 30 pièces
d'argent; et le jetèrent au potier; un prix magnifique auquel j'ai été
estimé par eux" (Zacharie 11:12,13). La vie étant achetée au moyen
de ce montant d'argent sanguin, Satan cloua le Christ-Agneau à
l'arbre; et déversa sa vie avec une lance. Jésus ne porta aucune plainte
contre cet arrangement. Bien au contraire, il sacrifia avec amour sa
vie par égard pour ceux qui moururent sous la loi de Môïse, marchant
dans les traces de la foi d'Abraham; et pour eux aussi, qui allaient plus
tard devenir enfants d'Abraham par adoption en lui-même. De la
première classe, comme homme, il n'avait aucune connaissance
personnelle; avec la dernière, comprenant des multitudes de ses
contemporains, sa connaissance d'eux lui coûta la vie. Inconnu par
l'une, condamné et persécuté par l'autre, il sacrifia néanmoins sa vie
afin d'acheter leur délivrance de l'esclavage du Péché et de la Mort. Il
disait: "Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses
brebis; et je la donne de moi-même. Personne ne me l'ôte. J'ai le
pouvoir de la quitter, et le pouvoir de la reprendre" (Jean 10:11,18). Il
30
considérait ceci comme la plus grande preuve d'amour; car, comme
Paul raisonnait: "A peine mourrait-on pour un juste; peut-être se
résoudrait-on à mourir pour un homme de bien. Mais Dieu fait éclater
son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des
pécheurs, Christ est mort pour nous" (Romains 5:7,8). On peut bien
dire alors: "À celui qui nous a aimés, à lui soient la gloire et la force
aux Siècles des Siècles" (Aions des Aions) (Apocalypse 1:6).
Les "serviteurs de Dieu, marqués d'un sceau sur le front", sont
représentés par le carré de 12, de sorte que leur mesure est 144
coudées, et leur représentation numérique 144,000 (Apocalypse 7:3,4;
14:1; 21:17). Ce carré est la somme de tous les délivrés de l'esclavage
de Satan, en conséquence d'avoir "obéi à la règle de doctrine qui leur a
été donnée". Leur délivrance, bien entendu, est une affaire de siècles,
vu que les rachetés n'appartiennent pas qu'à une seule nation ou
génération. Jésus mourut et ressuscita pour la délivrance de ceux-ci ses brebis dispersées parmi les nations et générations des siècles. Par
la Providence de Dieu, "la Règle de Doctrine" leur est présentée; et
étant de ses brebis, ils discernent dans cette doctrine la voix du Grand
Berger, et la suivent (Jean 10:26,27); et comme il disait à Paul à
Corinthe: "Ne crains point; mais parle, et ne te tais point; car je suis
avec toi, et personne ne mettra les mains sur toi, pour te faire du mal;
car j'ai un grand peuple dans cette ville" (Actes 18:9,10). Après cette
encourageante admonition, Paul continua à parler dans Corinthe 1½
ans, pour la manifestation de ce peuple. Ils écoutèrent; ils croyèrent;
et se firent baptiser. Ils croyèrent "la doctrine", et "obéirent à la
règle". La doctrine était l'Évangile de l'Apocalypse du Seigneur
Jésus-Christ. Paul nous dit que "le Christ l'envoya annoncer
l'Évangile; lequel est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux
qui croient; car, en lui, la justice de Dieu est révélée de foi en foi;
selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi" (1 Corinthiens 1:17;
Romains 1:16,17). En prêchant ceci, Paul disait: "Je suis venu
annonçant le témoignage de Dieu"; et "prêchant la sagesse de Dieu en
un mystère, sagesse cachée, dans tous les siècles (Aions) et dans tous
les âges, mais qui est manifeste à ses Saints; à qui Dieu a voulu faire
connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les
Gentils; savoir: le Christ en vous, l'espérance de la gloire" (1
Corinthiens 2:1,7; Colossiens 1:27).
Dans la doctrine, il leur enseignait les choses "concernant le
Royaume de Dieu, et le Nom de Jésus-Christ"; de sorte que, comme
31
résultat de cette instruction, ils étaient "lavés, sanctifiés et justifiés au
nom du Seigneur Jésus, et par l'Esprit de Dieu" (1 Corinthiens 6:11),
et dans l'attente de sa manifestation (1 Corinthiens 1:7).* Ici était une
forme d'enseignement, ou de doctrine, présentée dans la formule du
nom. Il leur parlait du royaume et de la gloire qui seront manifestés
(ou révéler) lorsque l'heure sera arrivée pour le Seigneur Jésus-Christ
de lancer Satan leur maître par terre, comme l'éclair descend du ciel.
Son témoignage à cet effet fut confirmé parmi eux par "une
démonstration d'Esprit et de puissance; afin que votre foi fût fondée
sur la puissance de Dieu" (1 Corinthiens 1:6; 2:4,5). Les ayant
convaincus de cela, il les invita à une coopération avec Jésus dans la
défaite de Satan, et dans le gouvernement des nations lorsque Satan
aura été jeté dans l'abîme, et enfermé, et scellé, de sorte à ne plus
pouvoir les décevoir (Apocalypse 20:2,3). Mais en même temps, il
leur enseignait que le gouvernement, qui succédera celui de Satan,
sera un dominion pur, indestructible, divin et juste; et que, par
conséquent, la chair et le sang, ou mortels, et les injustes ne pourront
possiblement en prendre aucune part (1 Corinthiens 6:9; 15:50). Cette
déclaration, attestée par l'Esprit, souleva la question: Qu'est-ce que
Dieu exige du croyant en ses promesses de faire afin qu'il puisse
devenir juste, et capable d'hériter de ces promesses? En d'autres
mots: Que doit-on faire afin de devenir le sujet de la justice de Dieu?
De cette justice, dont Paul dit a été "témoignée par la loi et les
prophètes"?
La réponse à tous ceux qui croient aux promesses, et qui croient
que Jésus est le Fils Oint de Jéhovah, en laquelle chair crucifiée le
péché fut condamné, et qui croient qu'il ressuscita des morts pour la
justification de tous ceux qui lui sont donnés pour frères par le Père, la
réponse à de tels est: Faites ce que Pierre commanda à la même classe
de faire dans Actes 2:38. Faites ce qui est prescrit dans Actes 3:19.
Faites ce que les Samaritains firent dans Actes 8.12,16. Faites ce que
l'Éthiopien fit dans Actes 8:38,39. Faites ce que Paul lui-même fit
dans Actes 9:18; 22:16. Faites ce que Pierre commanda aux dévots
des Gentils de faire dans Actes 10:48. Faites ce qu'on prescrivit à la
maison du geôlier philippien dans Actes 16:33. Faites ce que les
Corinthiens firent dans Actes 18:8 - car ils firent tous la même chose.
Ils crurent au même enseignement, et "obéirent à la même règle, ou
*
(ici, l'expression française pour le grec, a-pekdecome,nouj th`n a=poka,luyin , où
32
l'Anglais a : "l'attente de la venue de"- voir Philippiens 3 :20.)
forme", en conformité avec le commandement "d'être baptisés au nom
de Jéhovah".
Devenant ainsi éclairés et obéissants, ils devinrent "les serviteurs
de Dieu", achetés de Satan au prix du sang qu'on lui vendît pour 30
pièces d'argent. Par droit d'achat, Dieu fait appel à tous les achetés
dans la maison de Satan pour qu'ils abandonnent son service, et qu'ils
viennent à Lui. "Le Seigneur connaît ceux qui sont à Lui". Ceci est le
sceau de son fondement (2 Timothée 2:19); et il envoya Ses
trompettes faire proclamation, et inviter les propre à un présent
héritage du royaume et de la gloire éternelle, pour quoi Il les a achetés
de l'ennemi (1 Thessaloniens 2:12; 2 Thessaloniens 1:5; Jacques 2:5).
"Celui qui a reçu le témoignage de Jésus a scellé que Dieu est
véritable" (Jean 3:33). Il approuve avec compréhension tout ce que
Dieu a fait. Il se réjouit dans l'achat de la rédemption, et il tient à ne
plus servir le péché, et chante: "À celui qui nous a aimés, et nous a
rachetés à Dieu par son sang, de toute tribu, te toute langue, de tout
peuple et de toute nation, et qui nous y a lavés nos péchés, et nous a
faits rois et prêtres de Dieu son Père; à lui soient la gloire et la force
aux siècles des siècles, ou Aions des Aions" (Apocalypse 1:5,6; 5:9).
Ces immergés croyants des extrêmement précieuses promesses
faites par alliance aux pères, et confirmées en Jésus le Ministre de la
Circoncision (Romains 15:8), en obéissant à la forme de doctrine,
furent amenés à la patiente attente de ce en quoi ils croyaient et
espéraient. En écrivant à quelques-uns d'entre eux à Corinthe, Paul dit
qu'il ne leur manquait aucun don, "attendant la manifestation du
Seigneur Jésus-Christ" (1 Corinthiens 1:7).
Dans l'original,
"manifestation" est "ten apokalupsin", ou L'APOCALYPSE. Ils
attendaient l'Apocalypse de Jéhovah, Jésus l'Oint. On peut remarquer
que "apokalupsis" est dérivé d'un verbe qui signifie "découvrir,
amener à la lumière ce qui est caché". Le nom, par conséquent,
signifie une divulgation, une révélation. Le sujet de la divulgation
peut être des idées, des personnes ou des événements. Dans le sens de
nouvelles idées étant mises dans la tête avec effet éclaircissant,
"apokalupsis" est employé dans Luc 2:32, où Siméon, parlant par le
Saint-Esprit de l'avenir de l'enfant Jésus qu'il portait alors dans ses
bras, l'appela: "Une lumière qui doit éclairer (ou révéler) les nations,
et une gloire du peuple Israël de Jéhovah". Dans ce texte, il signifie
clairement: une illumination. C'est-à-dire qu'à une certaine période de
33
l'histoire des nations, Jésus serait, en un seul et même temps, une
lumière et une gloire, à elles et à Israël. Moïse dit par l'Esprit:
wMcƒ~ywgƒWgygrx , harninu goyim ammo, "Réjouissez, vous
les nations, son peuple"; mais Paul, citant la Septante, dit: "avec son
peuple". Les deux façons rendent compte de la vérité; car, lorsque les
nations auront raison de se réjouir, ce sera parce qu'elles seront
devenues le peuple de Jéhovah (Zacharie 2:11), et elles se réjouiront
de même avec Israël et les Saints. Maintenant, lorsque ceci sera
l'ordre du jour, les nations auront été alors révélées par celui qui sera
"la gloire d'Israël". Il sera une lumière dans Sion au milieu des
nations, confondant la lune, et couvrant de honte le soleil des cieux
anciens.
Il sera "une lumière pour l'apocalypse des nations". La nature de
cette apocalypse peut se discerner dans quelques-uns des témoignages
des prophètes. "Et l'Éternel (ou Jéhovah) des armées fera pour tous
les peuples, sur cette montagne, un banquet. Et il enlèvera, sur cette
montagne, le voile qui couvre la face de tous les peuples, la couverture
étendue sur toutes les nations. Il détruira la mort pour jamais; le
Seigneur, l'Éternel, essuiera les larmes de tous les visages, et fera
disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple; car l'Éternel a
parlé" (Ésaïe 25:6-8). Le voile ou couverture dont parle le prophète
ici, est cet "égarement efficace" ou forte illusion, à laquelle Paul fait
allusion dans 2 Thessaloniens 2:11, où il prédisait la présente
condition morale des nations sous l'Homme du Péché, ou le Satan de
l'Apocalypse chapitres 12 et 20. Les nations de "la Chrétienté" sont
toutes sous le voile. Dieu envoya la vérité parmi eux; mais Paul dit: "
Ils n'ont point reçu l'amour de la vérité, pour être sauvés. C'est
pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d'égarement (ou FORTE
ILLUSION), pour qu'ils croient au mensonge; afin que tous ceux qui
n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans l'injustice,
soient condamnés" (2 Thessaloniens 2:10-12). Ici est leur péché et
leur punition. Ils ont corrompu la vérité, et la corruption devint forte
en eux; et les trompés en vinrent à croire AU MENSONGE, au
système de fausseté. Par ceci, les nations de la "Chrétienté" sont
recouvertes comme par un recouvrement. Aucune nation n'est
exempte de cet égarement. Le plus illuminé croit au "Mensonge" en
commun avec le moins illuminé. Le Grécisme, Romanisme et
Protestantisme, dans tous leurs "NOMS ET NOMINATIONS", sont
des éléments du grand égarement, ou forte illusion. Ils prétendent
34
tous être le Christianisme; tandis qu'en réalité, ils ne sont que
d'abominables et pauvres contrefaçons.
Il y a un rapport étroit et intime entre l'égarement ou illusion et le
délire; et plus l'illusion est forte, plus intense est le délire. Dans
l'Apocalypse, par conséquent, lorsque "l'égarement efficace" ou forte
illusion, en ses effets sur les nations de "la Chrétienté", en vient à être
"signifiée" ou représentée, ces nations sont décrites comme ayant été
"enivrées", et comme étant ivres. "Ceux qui habitent la terre", disait
l'ange à Jean, "ont été enivrés du vin de la prostitution de la Grande
Prostituée", (Apocalypse 17:2; 18:3). Le dernier texte déclare
que"toutes les nations" sont ivres. L'ivresse est, par conséquent, non
limitée aux communions grecques et latines; mais s'étend aussi à
toutes les nations Protestantes. Elles sont toutes trompées par Satan,
par lequel énergie, et séductions de l'iniquité, les marchands d'âmes de
la terre ont pu s'établir comme guides spirituels du peuple. Aveugles,
intensément aveugles et ivres, ils mènent les multitudes aveugles et
titubantes dans un abîme insondable, et eux-mêmes approchent
rapidement cette faillite universelle, lorsque leur commerce d'âmes
sera éteint, "et personne n'achètera plus leurs marchandises". Les
jours des écoles, collèges, séminaires et établissements ecclésiastiques
des nations sont comptées; et la fin de leur artifice théologique est
décrétée. Ils ont été pesés dans la balance et ont été trouvés légers légers dans la connaissance "de la vérité comme elle est en Jésus".
Quoiqu'ils se glorifient de la lumière et de la gloire de notre siècle; et
sont en si bons termes avec eux-mêmes comme peuple du Seigneur, se
chauffant au soleil de Sa faveur et bonté; les Écritures dénoncent leurs
prétentions, et les résolvent dans l'obscurité, la sensualité et la
méchancetée les plus grossières. Et ceci est incontestablement vrai.
On ne peut en venir à aucune autre conclusion en vue de ce que dit
l'Esprit. Parlant par Ésaïe, Il déclare que, si quelqu'un ne parle pas
selon Moïse et les Prophètes, il est sans aurore, ou un corps noir
(Ésaïe 8:20). "Il n'ya pas de lumière en lui". Maintenant, il est bien
connu que les professeurs des institutions théologiques de toutes les
sectes et ordres cléricaux, ou sacerdotaux, de toutes les
dénominations, sont énormément ignorants des écrits de l'Ancien
Testsment. En présumant, par conséquent, prêcher ou expliquer le
Nouveau Testament, il est absolument impossible pour eux de parler
selon Moïse et les Prophètes. Un homme ne peut parler en accord
avec ce qu'il ne connaît que très peu ou pas du tout. Le témoignage,
35
par conséquent, les déclare coupables d'une incompétence absolue. Il
les déclare absolument sans lumière; ce qui est équivalent à dire qu'ils
sont dans les ténèbres obscurité. Et, ceci étant la condition des
ecclésiastiques, comme il doit être terriblement obscur le peuple qu'ils
appellent "les laïques"! "Tel prêtre, tel peuple" - obscurité ajoutée aux
ténèbres jusqu'à ce qu'ils deviennent Égyptiennes, ou obscurité que
l'on peut toucher et sentir.
Si les nations étaient éclairées, l'Apocalypse de Jésus-Christ ne
serait pas nécessaire. Il vient à cause des ténèbres qui sont dans le
monde. Il vient comme une lumière, comme l'Étoile du Jour, pour
illuminer les nations. Il ne vient pas parce qu'elles sont éclairées. Si
sa venue devait attendre cela, il ne viendrait jamais; car la
connaissance de la vérité ne peut que diminuer, tandis que les ténèbres
s'intensifient de jour en jour.
Maintenant, que le Seigneur vient alors que les ténèbres règnent, il
est évident par le témoignage suivant. Ésaïe nous informe que "le
Rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se
convertiront"; et qu'alors elle "s'élèvera et sera illuminée; car sa
lumière est venue, et la gloire de l'Éternel, ou Jéhovah, s'est levée sur
elle". Il nous donne ensuite la raison pour laquelle Jéhovah, ou l'Oint,
vient resplendir sur elle; et la raison est celle-ci: "Parce que les
ténèbres couvriront la terre, et l'obscurité couvrira les peuples". Ceci
est la condition mentale, ou intellectuelle et morale du clergé et des
gens, Gentils et Juifs, à l'époque de la venue du Christ comme "une
Lumière pour leur apocalypse".
Telle est et telle continuera d'être la condition spirituelle du monde
jusqu'alors. Mais lorsqu'ils auront été "apocalypsed"* ou éclairés, le
changement sera glorieux. "La terre sera alors remplie de la
connaissance de l'Éternel comme le fond de la mer des eaux qui le
couvrent", tout comme Dieu l'avait juré à Moïse (Nombres 14:21;
Ésaïe 11:9; Habacuc 2:14). Alors "plusieurs peuples viendront et
diront: Venez et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du
Dieu de Jacob; il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans
ses sentiers! Car la loi sortira de Sion et la parole de l'Éternel de
Jérusalem. Il jugera entre les nations, et sera l'arbitre de plusieurs
peuples. Alors ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de leurs
lances, des serpes; une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre, et on
n'apprendra plus la guerre" (Ésaïe 2:3,4).
36
*(mot Anglais ou révélées)
Ayant parlé de paix aux nations, et étant établi dans sa gloire, le
jour de l'exaltation de Jéhovah aura été "apocalypsed" ou révélé - en
ce jour, dans lequel on testifie: "L'Éternel seul sera élevé" (Ésaïe
2:10,11,16,17). "En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de
l'Éternel, et toutes les nations s'assembleront à Jérusalem, au NOM
DE L'ÉTERNEL, et elles ne suivront plus la dureté de leur mauvais
cœur" (Jérémie 3:17). Ceci est un témoignage absolument clair.
Jérusalem est pour devenir le trône d'un gouvernement qui aura une
autorité universelle; et que, lorsqu'il existera, les nations auront
abandonné la forte délusion ou l'égarement efficace, ou
"l'imagination", par laquelle on est abusé ou trompé. L'occupation
des"Révérends Divins" de la "Chrétienté" sera alors disparue. Tous
les noms et abominations du blasphème se terminant par un "isme"
seront alors abolis; et ils seront tous aussi complètement emportée que
le fût l'ancien monde par le déluge. Quel bon débarras pour le monde!
Les "esprits séducteurs", "les démons", "les captiveurs de pauvres
femmes chargées de péchés", "les ministres déguisés de Satan", des
maîtres qu'ils s'empilèrent à eux-mêmes suivant leurs propres
convoitises pour chatouiller les oreilles qui démangent; des hommes à
l'esprit corrompu, qui disent des mensonges en hypocrisie;
indisciplinés et vains discoureurs et imposteurs et privés de la vérité,
supposant que le gain est piété - ceux-ci, avec toutes leurs fables et
traditions de vieilles femmes, auront tous été précipités des cieux
comme Satan, avec la vitesse de l'éclair, dans la confusion générale de
l'abîme sans fond.
Aucun ecclésiastique ne s'aventurera à hausser la voix pour
sermonner les gens; car "il arrivera que si quelqu'un prophétise encore,
son père et sa mère qui l'auront engendré lui diront: Tu ne vivras plus,
car tu dis des mensonges au nom de l'Éternel! Et son père et sa mère
qui l'auront engendré, le transperceront quand il prophétisera. En ce
jour-là, les prophètes seront confus, chacun de sa vision, quand ils
prophétiseront; et ils ne se revêtiront plus du manteau de poil pour
mentir" (Zacharie 13:3,4). Si les ecclésiastiques étaient traités selon
ce principe dans le temps présent, aucun d'entre eux n'échapperait à la
mort sur le champ; car c'est leur artifice que de "dire des mensonges
au nom de Jéhovah", et de porter des vêtements particuliers pour la
fausseté professionnelle. Le monde qui maintenant se met à plat
ventre devant eux, et flatte leur vanité, et glorifie leurs bêtises,
37
maudiront alors leur mémoire.
En ce jour d'affliction pour
l'Apostasie, on testifie que "les nations viendront à toi des bouts de la
terre, et elles diront: Nos pères n'ont hérité que le mensonge, que des
choses vaines, où il n'y a point de profit" (Jérémie 16:19). C'est ce
qu'ils diront des épiscopaliens, des presbytériens, luthériens,
méthodistes, congrégationnistes, universels, mormons, millérites, des
campbellites, romanistes, grecs, etc. - tous faux, vains et infructueux.
Ceci est leur vrai caractère; car ils constituent l'ecclésiasticisme des
nations; et comment est-il possible à des nations ivres et enduites de
"la forte délusion" ou égarement efficace comme d'un voile épais, de
se creuser des citernes capables de recevoir l'eau de la fontaine de vie?
3.
L'emploi du mot "Apocalypse" dans le Nouveau Testament
Le mot "apokalupsis" est employé 18 fois dans le N.T. Le premier
endroit où on l'utilise es celui que l'on vient de considérer; le dernier
est dans l'Apocalypse 1:1: "Révélation (ou apocalypse) de JésusChrist, qu'il a reçue de Dieu, pour montrer à ses serviteurs les choses
qui doivent arriver bientôt". Ici, l'apocalypse est une exhibition de
choses qui seront effectuées subséquemment à leur communication; et
lorsque nous l'examinons, on trouve ses signes, scènes, etc., tendant
tous vers, ou se terminant, dans la manifestation personnelle de JésusChrist devant les nations, dans le renversement de leurs
gouvernements, et dans la victoire de ses Frères, les Saints, sur la
tombe, et sur le Satanisme de la "Chrétienté", d'Église et d'État, en
quelque état qu'il se trouve. Donc, l'Apocalypse exhibe ce que les
témoignages déjà cités prédisent sans un symbole, que Dieu a
déterminé viendra à passer en Jésus-Christ brillant comme "une
lumière pour une apocalypse de nations".
L'apôtre Paul emploie le nom apocalupsis 13 fois dans ses écrits; et
le verbe apocalupto 13 fois aussi. Dans Romains 2:5, il l'emploie
relativement à une manifestation de jugement, "pour le jour de la
colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu". Ceci est un
jour encore à venir; parce qu'en ce jour, dit Paul, la gloire, l'honneur,
l'incorruptibilité et la vie de l'Aion seront rendues aux justes; et
indignation et colère à "ceux qui sont rebelles à la vérité". C'est "un
Jour de Colère et de manifestation ou d'apocalypse"; tout ce qui
constitue l'apocalypse, et donc à rechercher dans "un temps de
trouble", comme Daniel l'exprime; ou "en un jour d'affliction" selon
38
Jérémie. Ils peuvent crier "Paix et Sûreté", mais il n'y aura ni l'une ni
l'autre le Jour de l'apocalypse; mais plutôt "une ruine subite comme
les douleurs de la femme enceinte", (1 Thessaloniens 5:3).
Dans Romains 8:19, Paul emploie le nom "Apocalypse" en
préférence à manifestation, des Fils de Dieu à la vue des nations, de
laquelle elles sont à présent cachées. Les Fils de Dieu seront
"apocalypsed", et la gloire sera "apocalypsed" en eux, aussi bien que
Jésus, leur Frère Aîné. Paul dit: "J'estime qu'il n'y a point de
proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir,
qui sera manifestée en nous. En effet, la création attend, avec un
ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés". Dans notre
version de la Bible, le mot original pour "manifestés" est
"apocalypsed". La signification est ceci: L'humanité est divisée, par
l'Écriture, en deux Classes - le Serpent et sa descendance; et la Femme
et sa descendance (Genèse 3:15). Dès les temps antédiluviens, la
première classe était appelée simplement "les hommes"; la dernière:
"les fils de Dieu", (Genèse 6:9-12). Par le déluge, "les hommes"
furent enlevés de la terre, laquelle ils avaient remplie de violence; et
leur apostasie s'éteignit avec eux; c'est-à-dire, "la terre était
corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre",
(Genèse 6:11,12). Ils avaient établi une manière corrompue d'adorer
Dieu, laquelle constituait une apostasie, ou une déviation de la
Manière originale instituée en Éden. Cette dernière ne convenait pas à
leur nature; par conséquent, ils la changèrent à leur guise; et sous son
inspiration, remplirent l'habitable de leurs abominations. Une seule
petite famille protesta contre cette apostasie; une famille de 8
personnes, tout ce qui restait sur la terre des Fils de Dieu parmi les
vivants. Ceux-ci furent sauvés par le baptême de la terre; tandis que
l'apostasie, dans toutes ses ralations ecclésiastiques, civiles et sociales
fut déracinée, et emportée.
« Fils de Dieu » est un titre conféré à certains descendants d'Adam;
ce qui les place dans la même classe d'intelligences que les anges.
Ceux-ci sont, de même, appelés "Fils de Dieu", et "Étoiles de
l'aurore", ou "Étoiles du Matin", (Job 38:7). On ne veut pas dire que
les Fils de Dieu, appelés, dans l'Écriture, anges, ou messagers, et
dieux, sont maintenant mortels et corruptibles, et faibles de corps et
d'esprit comme nous; ils ont passé par ce stage,* et maintenant
*(Il n'y a aucun soutien biblique en faveur des 'anges de terrain’ comme John Thomas a écrit
39
dans L'Espoir D'Israël, pg. 11. Les habitants pre-Noahic de 2 Pierre 2:4 étaient la ligne
infidèle de Caïn.)
occupent un état au-delà, dans lequel ils sont incorruptibles,
immortels, glorieux, puissants, sages et d'un corps spirituel. Dans leur
premier état, ils étaient Fils de Dieu sujets au mal comme nous; dans
leur état présent, ils sont des fils sujets qu'au bien. Les hommes sont
invités au même destin. Nous sommes invités maintenant à entrer
dans la famille de Jéhovah, et à devenir ses fils et filles, avec la
promesse d'être promus, plus tard, à une égalité physique avec les
anges. Ainsi est-il écrit: "Sortez du milieu d'eux, et vous séparez, dit
le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur, et je vous recevrai;
et je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le
Seigneur tout-puissant", (2 Corinthiens 6:17,18).
Mais Dieu ne nous donne pas seulement une invitation à devenir
Ses enfants, mais Il nous en donne aussi le pouvoir. Ainsi le JéhovahEsprit vint dans Sa propre terre (to idia), mais Son propre peuple (oi
idioi), les Juifs, ne le reçut pas. Néanmoins, " à tous ceux qui l'ont
reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à
ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la
volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu", (Jean
1:12,13). Ici le principe de la chair est répudié. "La chair ne profite à
rien". Personne n'est Fils de Dieu que parce qu'il descent "d'Adam,
Fils de Dieu" (Luc 3:38); mais les fils d'Adam deviennent Fils de Dieu
par adoption dans Son Nom. Ils doivent croire en les promesses faites
par alliance; croire en Jésus comme étant l'Esprit de Jéhovah
manifesté dans la chair, fait une offrande pour le péché, justifié en
esprit pour la justification des croyants; et se faire immerger dans le
Nom, afin qu'ils puissent être le sujet du repentir et de la rémission de
péchés, lesquels sont offerts en ce nom-là, et transmissibles à de tels
seulement qu'en leur revêtant le nom selon la prescription divine. Le
pouvoir de devenir un Fils de Dieu consiste à obéir la forme de
doctrine délivrée par les apôtres. En revêtant le Christ, le Fils de Dieu
par éminence, un homme devient un Fils de Dieu. Adressant les Fils
de Dieu en Galatie, Paul dit: "Vous êtes tous enfants de Dieu par la foi
en Jésus-Christ. Car vous tous qui avez été immergés dans le Christ,
vous avez revêtu le Christ. Et si vous êtes du Christ, vous êtes donc la
postérité d'Abraham, et les héritiers selon la promesse" (Galates 3:26,
27,29). Lorsqu'un fils d'Adam est ainsi adopté dans la famille
d'Abraham, il est un fils d'Abraham parce qu'il est en Jésus qui était
son descendant selon la chair. Il est en Dieu le Père - et dans le Fils,
40
par constitution; et le Christ demeure en lui par une foi qui oeuvre par
amour et qui purifie le coeur (Éphésiens 3:17; 1 Thessaloniens 1:1).
Ce pas étant assuré, ce qui suit est naturel. "Si nous sommes enfants,
nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers du
Christ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi
GLORIFIÉS AVEC LUI" (Romains 8:17).
Cette glorification contemporaine de Jésus et de ses frères de la
famille d'Abraham est l'objet de leur apocalypse; et indique leur
développement comme fils de Dieu.
Ceci arrive "dans la
résurrection", une période Aïonnienne, durant laquelle les fils de Dieu
obtiennent leur nouvelle nature, ou matérialité. Mentalement quant
qu'à la pensée, disposition et caractère, ou comme on pourrait dire,
spirituellement, et constitutionnellement, ils sont fils de Dieu; mais
quant à la chair, ils sont, de ce côté-ci de la résurrection, encore des
enfants d'Adam. Ils sont de chair et de sang, mais ils ne se
conforment pas à ses impulsions; vivant une vie d'abnégation de soi,
étant conduits par l'esprit, en étant conduits par la vérité comprise,
crue, et observée avec affection, comme on l'écrit: "Tous ceux qui sont
conduits par l'Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu". Mais pour être
fils de Dieu dans le plein sens du mot, ils doivent se départir de
l'Ancien Adam concernant leur corps aussi bien que de leur conduite
et de leur intelligence. Ils doivent devenir des fils de Dieu
corporellement aussi bien que spirituellement. Ils sont dans l'attente
de ceci, à savoir: "L'adoption, la rédemption de leur corps". Jésus
référait à ceci dans son argument avec les Sadducéens, disant: " Mais
ceux qui seront jugés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la
résurrection des morts, ne pourront non plus mourir, parce qu'ils
seront semblables aux anges, et qu'ils seront enfants de Dieu, étant
enfants de la résurrection" (Luc 20:35,36).
Maintenant, écoutons ce que Jean dit à ce sujet: "Voyez quel amour
le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu! Le
monde ne nous connaît point, parce qu'il ne l'a point connu. Bienaimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons
n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que quand il sera
manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel
qu'il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même,
comme lui est pur", (1 Jean 3:1-3).
D'après ce témoignage, il est clair que les Fils de Dieu n'ont pas
encore été "apocalypsed", ou manifestés. Par conséquent, le monde
41
ne peut les connaître; quoique, s'il avait une opinion sur le sujet, et
était invité à les désigner, il jugerait que, si Dieu avait des fils parmi
les hommes, ce serait sans doute ceux qu'il reconnaît comme les
"Ambassadeurs de Jésus-Christ", et les "Successeurs des Apôtres",
ensemble avec les pieux de leurs troupeaux. Par "le monde", on veut
dire ce qui est appelé, ou plutôt, le soi-disant "Monde Religieux",
constitué de tous les membres et défenseurs de l'ecclésiasticisme de ce
qu'ils appellent "la Chrétienté". Mais le monde, ne connaissant pas le
Père, ne peut connaître les fils? Non plus ne peut-il les connaître
avant leur apocalypse, ou manifestation; car les témoignages par
lesquels ils sont définis, ils ne font aucun effort de les comprendre.
Personne ne peut être conduit par l'Esprit de Dieu qui n'est pas
conduit par une croyance intelligente de la vérité. Cette vérité, le
monde et ses marchands d'âmes ne la connaissent pas. Ils ne sont pas,
par conséquent conduits par elle; et ne sont donc, selon Paul, les Fils
de Dieu. "Ils sont de ce monde, c'est pourquoi ils parlent selon lui; et
le monde les écoute". Par cette règle, il est facile de percevoir que le
jugement du monde est faux. Ceux que le monde entend ne sont pas
de Dieu. Il ne les a jamais envoyés, ni ne furent-ils jamais adoptés
dans Sa Famille Abrahamique. S'ils étaient fils de Dieu, le monde ne
les écouterait pas; mais les haïrait et les persécuterait. Ils professent
admettre que les apôtres étaient de Dieu; mais ils ne font aucune
attention à ce qu'ils enseignent. Tout leur ministère se passe à falsifier
et à détruire leur doctrine. "Souvenez-vous des choses qui ont été
prédites par les saints prophètes, et de notre commandement à nous,
les apôtres du Seigneur et Sauveur" (2 Pierre 3:2). Mais Pierre
pourrait aussi bien parler à un poteau qu'aux ecclésiastiques du
monde. Ils n'ont soin de lui et de ses paroles qu'en autant qu'ils
peuvent les convertir en argent comptant, ou à leurs intérêts matériels.
Ça fait longtemps qu'ils ont cessé d'écouter les prophètes et les
apôtres, comme on peut s'en rendre compte en comparant leurs
traditions et pratiques avec les commandements et témoignages de
Dieu. "Celui qui connaît Dieu, nous écoute; celui qui n'est point de
Dieu, ne nous écoute point. À cela nous connaissons l'esprit de vérité
et l'esprit d'erreur", (1 Jean 4:6).
Après une déclaration aussi claire que la précédente, est-il possible
d'admettre que le Monde religieux et ses dirigeants sont de Dieu, et
qu'ils L'adorent en esprit et en vérité? Que l'Esprit de la Vérité est
formateur de leurs systèmes? Ou que ses adorateurs sont Ses fils?
42
Sûrement non; son esprit formateur est celui de l'AntiChrist, lequel on
peut discerner dans "leur amour du monde, et des choses qui sont dans
le monde"; un amour qui est fortement désapprouvé par les apôtres du
Christ. "Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en
lui"; mais les guides spirituels du peuple, ne sont-ils pas dévoués à ce
monde? Ne sont-ils pas les serviteurs engagés du monde? Ne sont-ils
pas ceux dont le monde se plaît à honorer? Leurs troupeaux, ne sontils pas des incarnations parfaites de "tout ce qui est dans le monde, la
convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie"?
Tout cela, témoigne l'apôtre, "ne vient point du Père, mais du monde"
(1 Jean 2:15,16). L'affirmation de ces questions est la seule réponse
admissible; et les principes apostoliques déterminent clairement que le
système ecclésiastique, dans la totalité de ses noms, dénominations,
églises, ordres religieux, institutions et adorateurs, est du Diable, et
non de Dieu. On croit donc vraiment, lorsque la réalité des choses se
fera valoir par l'apocalypse des Fils de Dieu, lorsque Sa gloire sera
"apocalypsed" en eux, et le Capitaine de leur salut, comme une
"Lumière pour une apocalypse des nations", apparaîtra - on croit
lorsque ceci viendra à passer, qu'il dira aux troupeaux et bergers du
monde religieux, comme il disait à la même classe en Judée: "Le père
dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs
de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point
persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il
dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et le
père du mensonge" (Jean 8:44). "Celui qui est de Dieu, écoute les
paroles de Dieu; c'est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que
vous n'êtes point de Dieu" (Jean 8:47). Si nous sommes pour juger un
arbre par ses fruits, à quelle autre conclusion peut-on en venir? Les
gens pieux du monde sont des adeptes de toutes les convoitises de la
chair; ils ne sont pas dans la vérité, laquelle est une offense pour eux;
lorsqu'ils parlent, ils font des mensonges contre la vérité, et parlent
que de leurs propres vanités; ils n'écoutent, ni ne croient, ni
n'obéissent aux paroles de Dieu; et par conséquent, la conclusion est
inévitable, qu'ils ne sont pas de Dieu, et par conséquent, par nécessité,
du Diable.
Ceci est de même évident selon une autre considération. Si
l'ecclésiasticisme de la Chrétienté était le culte de Dieu en esprit et en
vérité, les pauvres de ce monde, riches en la foi, seraient les notables,
révérés et bien-aimés des riches; lesquels se réjouiraient à se vider de
43
leur gloire et de leur honneur, afin qu'ils pussent être exaltés un jour.
Mais l'inverse de ceci est vrai. Mammon règne dans l'Église aussi
bien que dans l'État; et les membres de l'un sont les ambitieux et
bagarreurs politiciens de l'autre. Tout ceci vient de la chair, ou le
Péché Incarné, lequel est le Diable. Maintenant, la mission de Jésus
est de détruire le Diable, et les oeuvres du Diable (Hébreux 2:14; 1
Jean 3:8); et on a déjà remarqué que les Gentils viendront à Jésus
après son apocalypse, et confesseront que ce qu'ils chérissent dans le
moment n'est que mensonge, vanité, et du peu profitable. Ils
reconnaîtront alors que leurs dénominations étaient les oeuvres du
Diable; et comme telles, ils vont se réjouir de leur abolition, et
glorifier leur destructeur. Le système entier qui existe maintenant est
un monstre d'iniquité, lequel n'attend que "l'apocalypse des fils de
Dieu" pour sa rupture, et complète anéantissement.
Un autre endroit dans les écrits de Paul où il emploie ce nom d'une
manière notable est en 2 Thessaloniens 1:7-10. Il dit là à ses frères
persécutés que Dieu va leur donner "le repos avec nous (Paul,
Sylvanus et Timothée), à vous qui êtes affligés, lorsque le Seigneur
Jésus apparaîtra (sera apocalypsed) du ciel avec les anges de sa
puissance, dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance contre
ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n'obéissent pas à l'Évangile
de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils subiront leur peine, une perdition
éternelle (ou aïonnienne), par la présence du Seigneur, et par sa
puissance glorieuse; lorsqu'il viendra pour être glorifié en ce jour-là
dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru".
Dans le chapitre suivant, verset 8, il nous informe qu'une certaine
puissance serait contemporaine de l'apocalypse de ce jour, laquelle
devrait être consumée et détruite. Il l'appelle "L'IMPIE", laquelle ditil, "le Seigneur détruira par le souffle de sa bouche, et anéantira par
l'éclat de son avènement".
En écrivant aux fidèles, Pierre dirige aussi leur attention vers
"l'Apocalypse de Jésus-Christ" comme étant le temps où leur foi serait
"tournée à louange, à honneur et à gloire". Il les exhorte à "attendre la
grâce qui leur sera apportée à la manifestation, ou apocalypse, de
Jésus-Christ"; et en un 3e endroit de la même épître, il dit: "Mais
réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances du Christ,
afin que lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi comblés
de joie", (1 Pierre 4:13).
Ce doit être évident, alors, à tous ceux qui ont examiné les
44
témoignages cités, que le mot "apocalypse", dans son emploi dans le
N.T., n'est pas utilisé de manière indéfinie ou vague, n'indiquant
qu'une simple divulgation ou mise à découvert d'idées précédemment
cachées; mais qu'il possède une signification spéciale et appropriée une signification doctrinale qui lui est particulière, enseignant les 5
choses suivantes:
1) L'introduction d'un Jour appelé "le Jour d'Apocalypse".
2) La manifestation en ce jour-là "d'une LUMIÈRE pour l'Apocalypse de Nations".
3) L'infliction de la vengeance et châtiment à l'impie et désobéissant en ce jour-là.
4) L'apparition personnelle de Jésus-Christ, comme la Lumière du Jour de Colère
et d'Apocalypse.
5) Les manifestations des fils de Dieu par résurrection de parmi les morts, et la
glorification avec
Jésus-Christ - l'Apocalypse du Salut dans le temps dernier.
Pour les choses indiquées en ces 5 points, les croyants, qui reçurent
leur édification directement des labeurs personnels des apôtres,
attendaient et désiraient ardemment; comme le firent aussi ceux qui,
dans les âges et générations suivantes, ont été instruits dans la vérité
par leurs écrits en connexion avec ceux de Moïse et des Prophètes.
Pour des croyants de cette classe, la question qui les préoccupe le plus
a toujours été: "Jusques à quand, ô Dieu, l'adversaire outragera-t-il,
l'ennemi méprisera-t-il sans cesse ton nom?" (Psaume 74:10);
"Jusques à quand, Éternel, te cacheras-tu sans cesse?" (Psaume
89:47). "Reviens, Éternel, jusques à quand? Aie compassion de tes
serviteurs", (Psaume 90:13). "Jusques à quand les méchants, ô
Éternel, triompheront-ils" (Psaume 94:3). Ésaïe avait une vision de
l'Adon, le "Je serai des armées", assis sur son trône, en un temps alors
que la terre entière sera remplie de sa gloire. "Mes yeux", dit-il, "ont
vu le roi, l'Éternel des armées!" (Ésaïe 6:5). En même temps, il
entendit une déclaration annonçant qu'un châtiment serait infligé aux
tribus d'Israël, parce qu'elles ne comprendraient et ne percevraient pas
la vérité au jour de la visitation du Roi. L'endurcissement de coeur, la
dureté d'oreilles, et le couvrement des yeux allaient venir sur eux,
comme en ce jour. En autant qu'il continuât, la pleine gloire de la
terre serait différée. Le prophète était grandement affligé de ceci, et
s'exclama: "Malheur à moi! Je suis perdu! Car je suis un homme dont
les lèvres sont impures, et je demeure au milieu d'un peuple dont les
lèvres sont impures... Alors je dis: Jusqu'à quand, Seigneur?" (Ésaïe
6:5,9,10).
Plus de 200 ans plus tard, la même lamentation était entendue,
45
Daniel lui-même s'enquérait. La longue nuit de ténèbres d'Israël
prévue par Ésaïe, et qui devait venir sur eux après leur rejet du
Messager de Jéhovah, lequel irait à eux et leur dirait: "En voyant ils ne
voient point, et en entendant ils n'entendent et ne comprennent point",
(Matthieu 13:13), cette longue nuit, dis-je, est caractérisée dans Daniel
par l'absence de sacrifice, la désolation du pays, et la dispersion et
l'oppression de la nation (Daniel 8:11-13.24; 9:26,27; 12:7). Il avait
été révélé à Daniel, qu'un royaume puissant et indestructible serait
établi par le Dieu du ciel, lequel royaume consumerait et détruirait
tout ce qui s'y opposerait; que le Fils de l'homme et les Saints le
posséderaient, avec autorité sur toute la terre; et qu'alors le pouvoir
serait restauré à la nation Hébreuse, laquelle ne serait plus jamais
brisée; mais avant que tout cela pût commencer à arriver, il vit qu'une
longue période d'affliction aurait lieu. On désirait donc alors savoir
quand elle se terminerait; car il faut qu'elle soit terminée avant que la
gloire pût être "apocalypsed" ou révélée. "Jusqu'à quand" on
demanda alors, "la Petite Corne de la Chèvre pratiquera et prospérera
contre la Terre Sainte et l'Armée d'Israël?" Car ceci en effet est la
question du 13e verset. Combien de temps jusqu'à l'arrivée de la
période durant laquelle le Saint sera vengé – vdqƒqd[g, nitzdaik
kodesh?
La réponse à cette question, n'amenant le curieux qu'à la période
durant laquelle la vengeance serait développée, il voulut encore savoir
"Quand sera la fin de ces merveilles?" qui se développeront dans "le
temps de la fin"? La réponse fut la spécification d'une période et d'un
événement. "Pour un temps, des temps et la moitié d'un temps". Ceci
est la duration d'une période constituant la dernière portion de ce que
Jésus-Christ appelle "le temps des nations", durant lequel Jérusalem et
les Saints allaient être foulés aux pieds (Luc 21:24), et symbolisé dans
l'apocalypse par "le parvis extérieur du temple, donné aux Gentils
pendant 42 mois" (Apocalypse 11:2). L'événement qui marque la fin
de la période est la Restauration d'Israël, laquelle est ainsi exprimée:
"Quand il (Michaël le grand chef qui vit pour l'aïon) aura achevé de
briser la force du peuple saint, tous ces temps seront accomplis.
Mais tout de même, la question admettait la répétition. Vrai, dans
le temps de la fin, et au moment de cette crise, lorsque le Roi du Nord,
comme la Corne Impériale de la Chèvre Grecque, sera brisé par
perdant son pouvoir, par Micaël se tenant comme sauveur d'Israël, "le
temps, des temps, et la moitié d'un temps" concluront; mais alors,
46
"combien de temps", dit Daniel, "jusqu'à la fin de ces temps?" Ils
vont finir à la délivrance d'Israël; Mais combien d'années à partir du
temps de Daniel y aura-t-il jusqu'à cette rédemption?
La réplique que Daniel reçut à la question: "Quelle sera l'issue de
ces choses?" est remarquable. On ne lui dit pas combien de temps.
On lui dit plutôt: "va"; et la raison donnée pour qu'il s'en aille dans
l'ignorance des temps était que "les paroles étaient cachées et scellées
jsuqu'au temps de la fin". Les paroles d'un livre scellé et caché ne
pouvaient être lues. Daniel déclara qu'il ne comprît pas. Il ne comprit
pas les temps de la fin des visions qu'il avait vues. Il ne comprit pas
quand la Pierre frapperait l'Image de Nébuchadnetzzar; ni quand les
Saints briseraient le pouvoir de la Petite Corne, et prendraient le
dominion sous tout le ciel; il ne comprit pas quand, ou en quelle année
de l'âge du monde, Micaël délivrerait Israël, et ressusciterait les morts.
"J'entendis", dit-il, "mais je ne compris pas"; la réponse à la question:
"Combien de temps" était encore différée.
Daniel, cependant, ne fut pas réduit au désespoir. On lui dit que le
sacrifice quotidien devrait cesser pour faire place à l'abomination de la
désolation, ou puissance, laquelle devrait prospérer pendant 1290 ans;
et que 45 ans après que cette période devrait finir, "plusieurs de ceux
qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront pour la vie
éternelle (ou la vie de l'Olahm ou Aïon)"; et qu'alors, il sera debout sur
son lot, ou héritage.
L'Apocalypse ranime cette ancienne question au verset 6:10. En
cet endroit, ceux en Christ, tués à cause de la parole de Dieu et à cause
du témoignage qu'ils tinrent, étant nombreux, sont représentés comme:
"criant à grande voix, en disant: Jusqu'à quand, ô Souverain, le saint
et le véritable, ne jugeras-tu point, et ne vengeras-tu point notre sang
sur ceux qui habitent sur la terre" (Apocalypse 6:10). En réponse à cet
appel, on leur dit "d'attendre encore un peu de temps"; et au 18e
chapitre, on trouve ce peu de temps, dans son allusion allégorique,
accompli dans la revanche des Saints sur l'Apostasie dans le jugement
de la Grande Prostituée, par qui toutes les nations ont été intoxiquées
et séduites.
Sur ce qu'on a présenté jusqu'ici, on présume que le lecteur aura
discerné que la grande question, provoquée dans la pensée de ceux qui
croient en l'évangile prêché par les apôtres, est: "Que sont-ils les
temps et les saisons; et que seront-ils les signes indicateurs de
l'apparition de Jésus-Christ dans son royaume et sa gloire?"
47
L'Apocalypse, on remarquera, fut communiquée aux serviteurs de
Dieu dans le but de leur donner de l'information au sujet des temps,
des saisons et des signes; lesquels, jusqu'alors, n'étaient connus que du
Père. Étant ici révélés, on s'attend à ce qu'ils les étudient, de sorte à
pouvoir les discerner à mesure qu'ils se développent; de sorte que,
lorsque la grande crise arrivera, ils n soient pris au dépourvu. Leur
aider en ceci est l'objet de ce volume, lequel on recommande à leur
examination biblique et critique à mesure que l'on procédera.
4.
Quand l'Apocalypse fut-elle écrite?
En ce qui concerne le temps où l'Apocalypse fut écrite, il y a
diverses opinions parmi les éminents.
Irénée, qui prospéra
ecclésiastiquement en l'an 169 apr. J.-C., à peu près 70 ans après la
mort de l'apôtre Jean, est dit avoir introduit l'opnion que l'Apocalypse
fut écrite durant le règne de l'empereur romain Domitien, [frère de
Titus qui détruisait Jérusalem], qui occupa le trône des Césars de 80 à
96 apr. J.-C. alors qu'il était assassiné. Jean étant le seul apôtre vivant
au temps qu'Irénée la suppose avoir été écrite, cela évidemment fait de
l'Apocalypse le dernier des écrits sacrés. Sir Isaac Newton n'accepte
pas l'opinion d'Irénée. Il dit qu'il a peut-être entendu de Polycarpe,
[lequel, est appelé, dans le style ecclésiastique, "son maître"], qu'il
avait reçu l'Apocalypse de Jean, [lequel, dit-on, le connaissait en
personne], à peu près dans le temps de la mort de Domitien; ou que
"Jean pût lui-même, en ce temps-là, en avoir fait une nouvelle
publication, de là Irénée pensant qu'elle était écrite pour la première
fois". Mais comme Jean n'avait aucun droit d'auteur sur l'Apocalypse,
on ne devrait pas admettre cette supposition. Lorsque Jean reçut
l'Apocalypse, il l'envoya aux 7 Ecclésias d'Asie Mineure, lesquelles
ont dû multiplier les copies tant qu'ils purent, sans plus de coopération
de l'apôtre dans la publication.
Eusèbe, dans son Histoire Chronique et Ecclésiastique, adopte
l'opinion d'Irénée. Ceci peut la renforcer. Non qu'Eusèbe n'avait
aucune autorité persnnelle en la matière, ayant vécu en un temps plus
éloigné de Jean qu'Irénée, (il "prospéra" vers la fin du 3e siècle, et le
début du 4e); mais, étant un historien de son propre temps et des
précédents, on peut présumer qu'il adoptât l'opinion la plus
généralement acceptée parmi les Chrétiens de son propre temps. Mais
on croit qu'il aurait invalidé la vérité en réunissant l'exil de Jean à
48
Patmos avec la mort de Pierre et de Paul, dans ses Démonstrations
Évangéliques. Paul est dit avoir été décapité à Rome en 65 apr. J.-C.;
d'autres disent 67 apr. J.-C.. De ses propres écrits, on peut conclure
qu'il était vivant à la veille de la destruction de Jérusalem; mais il n'y a
aucune évidence indisputable dans ses écrits qu'il fut réellement
contemporain de la calamité et des années suivantes. Parlant de
l'abolition prochaine de la constitution Mosaïque des choses; du rejet
de l'armée du ciel, des étoiles et de la vérité; et de la suppression du
sacrifice quotidien par la Petite Corne de la Chèvre, il dit, dans
Hébreux 8:13, qu'étant devenue ancienne, ou vieillie, par la
confirmation de la Nouvelle Alliance promise dans Jérémie, elle était
egguj afanismon, près de disparaître. Il vivait donc alors près du
temps de la grande destruction lorsqu'il écrivait la lettre aux Hébreux.
Mais, d'après 1 Thessaloniens 2:15,16, on peut conclure qu'il vivait
même assez près d'elle pour être témoin de son commencement, et
peut-être de sa fin. En écrivant aux fidèles dans Thessalonique, il dit
concernant les Juifs: "qu'ils ont même mis à mort le Seigneur Jésus, et
leurs propres prophètes, et qui nous ont persécutés (ekdiwxantwn
from diwkein to pursue, or chase, and ek out of, or from)et qui ne
plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes; qui
nous empêchent de parler aux Gentils pour qu'ils soient sauvés,
comblant ainsi toujours plus la mesure de leurs péchés"; et il dit alors
d'eux: "mais la colère (aoriste) est venue sur eux pour y mettre un
terme" efqase eij teloj . Si ceci est accepté comme la vraie
traduction, elle indiquerait que l'Érat Juif avait été détruit; et que Paul
vivait après sa destruction, contrairement aux traditions des écrivains
ecclésiastiques. Mais si le sens est considéré comme indéfini, il
pourrait se lire "la colère vient sur eux", au lieu de "vint". Les Juifs
avaient chassé les apôtres survivants hors de la Judée, par quoi ils
évitèrent les terribles calamités qui étaient sur la veille de tomber sur
Jérusalem, où ils résidaient généralement (Actes 8:1). Jean et Paul
n'allaient plus se trouver en Judée; et Pierre écrivit de Babylone (1
Pierre 5:13), mais mourait avant le siège. Il n'y a pas de témoignage
fiable qui nous permette de déterminer pendant combien d'années Paul
aurait vécu après LA FIN. Eusèbe dit que Jean fut envoyé à Patmos
dans le temps de la mort de Pierre et de Paul. Il peut en avoir été
ainsi; et Jean avoir été en exil dans Patmos pendant plusieurs années
après y avoir été envoyé. Il n'y a aucune évidence qui nous montre la
durée de son exil; ou en quelle année de son séjour dans Patmos
49
l'Apocalypse lui fut "indiquée par signes". La tradition dit qu'il était là
sous le règne de Domitien; et son propre témoignage que, pendant
qu'il était là, il vit et entendit en vision ce qui est raconté.
Tertullien, qui était contemporain d'Irénée, et Pseudo-Prochorus,
disent que Jean fut banni par Néron à Patmos. Aréthas, au début de
son commentaire, cite l'opinion d'Irénée dans Eusèbe, mais ne la suit
pas; mais plus tard affirme que l'Apocalypse fut écrite avant la
destruction de Jérusalem; et que des premiers commentateurs avaient
exposé le 6e Sceau sur cette destruction! Sur ceci, on peut remarquer
que, celui qui ferait une telle exposition ne saurait avoir aucune
opinion digne de considération.
La tradition des Chrétiens Syriens, préservée dans le titre de la
Version Syriac, est dite être d'accord avec l'opinion que l'Apocalypse
fut écrite avant la destruction de Jérusalem. Le titre est ceci: "La
révélation qui fut faite à Jean l'Évangéliste par Dieu sur l'île de
Patmos, où il fut exilé par Néron le César". Néron régna avant la
chute de la cité. Il succéda à Claudius en 54 apr. J.-C., ou 57 A.C., ce
qui est équivalent; et continua jusqu'en 68 apr. J.-C., ou 71 A.C., un
règne de 14 ans. Le temple fut démoli en 71 apr. J.-C., ou 74 A.C..
Le titre Syriac ne testifie que de l'exil de Jean; l'Apocalypse peut
n'avoir été écrite que des années plus tard.
On pourrait s'opposer, en ce qui concerne le texte dans
Thessaloniens, en suggérant qu'une traduction différente pourrait
facilement être substituée, laquelle laisserait indéterminé si Paul vivait
ou non après la destruction. Le passage pourrait être traduit comme
suit: "La colère est venue sur eux pour une fin"; ou vint sur eux à, ou
en, une fin. Le verbe grec efqase est le premier aoriste, et peut être
rendu au passé, ou au présent indéfini, lequel inclut à la fois le
maintenant et l'au-delà. "La colère vient sur eux pour une fin", prédite
par les prophètes, par Jésus dans Matthieu 24:14, et par les apôtres.
Mais comme ils étaient "ennemis de tous les hommes", il est probable
que la colère fut versée, et que les Juifs et Romains étaient
actuellement en guerre; et que quelques-uns des apôtres furent
témoins "de la fin" si souvent proclamée dans leurs discours.
Il y a une preuve un peu présomptive, dans l'Apocalypse ellemême, qu'elle fut écrite peut-être après la mort de tous les apôtres,
excepté Jean. Les apôtres, qui étaient de même prophètes et saints,
sont invités à se réjouir de la subversion de Rome et de ses institutions
et de son dominion lors du jugement; parce que, en elle, s'est trouvé
50
leur sang. C'est-¸a-dire, Rome avait mis à mort apôtres et prophètes,
aussi bien que Jérusalem, laquelle fut détruite pour la même offense.
Il y aurait eu quelque chose d'incongrue, à la vue des contemporains
de Jean qui reçurent l'Apocalypse, de lire, dans 18:20,24, une charge
d'avoitr tué des apôtres, si tous les apôtres tués avaient été mis à mort
par la Puissance Juive, laquelle les Romains étaient dans le moment à
détruire.
Mais certains commentateurs tiennent à l'opinion que l'apocalypse
fut écrite avant la destruction de Jérusalem parce que, comme il le
semblerait, ils désirent disposer des difficultés de l'Apocalypse plus
sommairement qu'ils le pourraient avec une supposition contraire. Si
elle n'avait pas été écrite après que Jérusalem fut détruite, que
faudrait-il faire alors du scellage des milliers d'Israël, du 7e chapitre;
du piétinement de la Ville Sainte sous les pieds des Gentils, du 11e
chapitre; de ce temple et autel de 11:1? On trouve donc des plus
commode de jeter toutes ces choses dans la fournaise ardente de cette
destruction, les consumant ainsi hors du chemin. Mais en fait, il
n'importe aucunement qu'on la suppose avoir été écrite avant ou après
cet événement. L'interprétation est en aucune façon affectée. La
destruction de Jérusalem, avec ses dates et ses circonstances, ne peut
être accommodée de façon à faciliter l'interprétation de ce qui est écrit
dans l'Apocalypse au sujet d'une "Ville Sainte", d'un "temple" et
"autel", d'un "parvis", d'une "Jérusalem", et ainsi de suite. Ces choses
sont des symboles, et représentent quelque chose autre que ce que le
mot signifie dans dans le discours ordinaire ou historique.
Le résultat de l'investigation de sir Isaac Newton à propos du temps
où l'apocalypse fut écrite, peut être acceptable au lecteur; je vais donc
le citer comme il apparaît dans ses Observations. "Vu que Pierre et
Jean", dit-il,"étaient des apôtres de la circoncision, il me semble qu'ils
restèrent avec leurs églises en Judée et en Syrie jusqu'à ce que les
Romains firent la guerre à leur nation, c'est-à-dire, jusqu'à la 12e
année de Néron; qu'ils suivirent alors le gros de leurs églises qui
s'enfuyaient en Asie (mineure), et que Pierre, de là, alla à Rome en
passant par Corinthe; que l'empire Romain considéra ces églises
comme ennemies, parce que Juifs de naissance; et par conséquent, afin
de prévenir toute insurrection, s'emparèrent de leurs chefs, et
bannirent Jean à Patmos.
Il me semble probable aussi que
l'Apocalypse fut composée là, et que tôt après, l'Épître aux Hébreux et
celles de Pierre furent écrites à ces églises, avec référence à cette
51
prophétie (l'Apocalypse), comme ce à quoi ils étaient particulièrement
intéressés. Car il semble, par ces épîtres, qu'elles furent écrites en un
temps d'affliction et de tribulation générales sous les païens, et par
conséquent, lorsque l'Empire fit la guerre aux Juifs; car jusqu'alors, les
païens étaient en paix avec les Juifs Chrétiens, aussi bien qu'avec le
reste. L'Épître aux Hébreux, puisqu'elle mentionne Timothée comme
étant en relation avec ces Hébreux, a dû leur être écrite aprées leur
fuite en Asie, où Timothée était un évêque; et par conséquent, après
que la guerre commençât, les Hébreux en Judée étant étrangers à
Timothée. Pierre semble aussi appeler Rome, Babylone, aussi bien
concernant la guerre contre la Judée, et la captivité prochaine, comme
celles sous l'ancienne Babylone, que concernant ce nom dans
l'Apocalypse; et, en écrivant aux étrangers dispersés dans le Pont, la
Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie, il semble intimer qu'ils
étaient des étrangers nouvellement dispersés par les guerres
Romaines; car ceux-là étaient les seuls étrangers là qui étaient sous ses
soins".
Il pense que cet exposé des choses s'accorde mieux avec l'histoire
dûment rectifiée. Nous ne pensons pas cependant qu'une rectification
est possible. Les Écrivains Ecclésiastiques de la période qui suivit le
temps du Nouveau Testament ne sont pas fiables. Ils appartiennent
tous à cette classe d'hommes qui s'établissent les successeurs des
apôtres avec autorité cléricale; et où les faits faisaient défaut, ils
n'hésitèrent pas à substituer la conjecture. Pour notre part, nous ne
comptons sur rien d'ecclésiastique en dehors des Ancien et Nouveau
Testaments. Ce que ceux-ci témoignent, nous le croyons; mais là où
ils sont silencieux, nous n'avons aucune foi. Pierre peut référer à
Rome lorsqu'il utilise Babylone; mais il n'y a aucune évidence qu'il y
réfère certainement. Si par Babylone, il signifie en fait Rome, alors
cela favoriserait la supposition que l'Apocalypse fut écrite avant son
décès; parce que l'Apocalypse est la seule Écriture encore en existence
dans laquelle Rome est certainement compris dans le nom. Le
témoignage de Chrysostome confirme un peu ma vue du passage dans
Thessaloniens. Il dit "que les apôtres continuèrent longtemps en
Judée, et qu'alors, étant chassés par les Juifs, ils allèrent chez les
Gentils. Cette dispersion était dans la 1ère année de la guerre Juive,
lorsque les Juifs, comme Joséphus nous le dit, commencèrent à être
tumultueux et violents partout. Car tous acceptent que les apôtres
furent dispersés dans plusieurs régions en même temps; et Origène a
52
fixé le temps, nous disant que, au commencement de la guerre
Judaïque, les apôtres et les disciples furent dispersés dans toutes les
nations".
En conclusion, alors, sur ce point, je remarque que, quoique
l'évidence la plus forte est pour l'an 96 apr. J.-C., on ne peut cependant
dire avec certitude en quelle année l'Apocalypse fut écrite. Irénée dit
qu'elle fut écrite vers la fin du règne de Domitien. Il est évident en soi
qu'elle fut écrite pendant le séjour de Jean à Patmos; mais dû au
caractère douteux du témoignage des Écrivains post-apostoliques,
comme il nous vint par les canaux pollués et corrupteurs des
Orthodoxies Grecques et Latines, on ne peut dire quand l'exil de Jean
eut lieu, combien d'années il dura, s'il commençait à la mort de Pierre
et de Paul, ou avant leur mort, ou durant la guerre Judaïque, ou après
la destruction de Jérusalem, ou juste avant l'assassination de Domitien.
Elle peut avoir été écrite à n'importe quelle de ces dates, et peut-être
pas. Cela satisferait bien notre curiosité de savoir, mais c'est tout. La
connaissance de ces temps particuliers n'affecte pas du tout
l'interprétation. Ceci est indépendant de l'année d'exil de Jean. Elle
lui fut communiquée après son déménagement de la Judée pour
quelque raison; et après son arrivée à Patmos à cause de la parole de
Dieu et du témoignage de Jésus-Christ, où aussi il séjournait dans la
tribulation et l'endurance. Voici tout ce qu'il jugea nécessaire au
lecteur de savoir; et par conséquent, avec cette information peu
abondante, on va s'efforcer d'être satisfait.
5.
L'Apocalypse enracinée dans les Prophètes
En traitant des causes du progrès rapide de l'évangile dans les
premiers siècles de notre ère, l'historien du "Decline and Fall of the
Roman Empire" s'exprime ainsi concernant le grand sujet de
l'Apocalypse.
« L'ancienne et populaire doctrine du Millénium", dit Gibbon,
"était étroitement liée à la seconde venue du Christ. Comme les
oeuvres de la création avaient été complétées en 6 jours, leur duration,
dans leur présent état, selon une tradition qui est attribuée au prophète
Élie, fut fixée à 6000 ans. Par la même analogie, on suppose que cette
longue période de labeur et de lutte, laquelle est maintenant presque
écoulée (comme on le supposait), serait succédée par un joyeux
Sabbat d'un mille ans; et que le Christ, avec la bande triomphante des
53
Saints et des élus qui avaient échappé à la mort, ou qui avaient été
ressuscités miraculeusement, régneraient sur la terre jusqu'au temps
désigné de la dernière résurrection générale.
« Si plaisante était cette espérance à l'esprit des croyants, que la
Nouvelle Jérusalem, le siège de ce royaume bienheureux, fut vite
embellie de couleurs les plus gaies de l'imagination. Un bonheur
consistant seulement que d'un plaisir pur et spirituel aurait apparu trop
raffiné pour ses habitants, qui posséderaient encore leur nature et sens
humains. Un jardin d'Éden, avec les amusements d'une vie pastorale,
ne convenait plus à l'état avancé de la société qui régnait dans
l'Empire Romain. Une cité fut érigée, d'or et de pierres précieuses; et
une abondance supernaturelle de blé et de vin fut donnée au territoire
adjacent; dans la libre jouissance de lequel productions spontanées,
l'heureux et bienveillant peuple n'allait jamais en être empêché par de
jalouses lois de propriété exclusive.
« L'assurance d'un tel millénium fut soigneusement inculquée par
l'entremise d'une succession de pères, de Justin Martyr et d'Irénée, qui
conversèrent avec les disciples immédiats des apôtres, jusqu'à
Lactance, qui était le précepteur du fils de Constantin. Quoiqu'il
pouvait ne pas être accepté universellement, il semble avoir été le
sentiment régnant des croyants orthodoxes; et il semble si bien adapté
aux désirs et appréhensions de l'humanité, qu'il doit avoir contribué, à
un degré très considérable, au progrès de la foi Chrétienne.
« Mais lorsque l'édifice de l'église fut presque complété, le support
temporaire fut mis de côté. La doctrine du règne du Christ sur la terre
fut, en premier, traitée comme une profonde allégorie, ensuite elle fut
considérée, par degrés, comme une opinion douteuse et inutile, et
enfin fut rejetée comme l'absurde invention de l'hérésie et du
fanatisme. Une prophétie mystérieuse (l'Apocalypse) qui fait encore
partie du canon saxcré, mais laquelle on croyait favoriser le sentiment
abandonné, a échappée de très peu à la proscription de L'ÉGLISE. »
________________
Ceci est le témoignage impartial d'un homme qui connaissait bien
la littérature du temps des apôtres et de la période qui suivait
immédiatement; et qui conçut que les propagateurs du Christianisme
s'abusèrent, et étaient d'une moralité si basse qu'ils n'hésitaient pas à
inventer et à promulguer des mensonges afin d'en arriver à leurs fins.
Ceci était sans doute le cas des Babel-constructeurs de ce que Gibbon
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appelle "l'église"; mais une calomnie flagrante lorsque insinuée contre
ces "serviteurs de Dieu", à qui l'Apocalypse fut "envoyée". Le
témoignage de Gibbon, cependant, est important et utile en ceci:
1) Il prouve que, le plus on s'approche du temps des apôtres, plus forte et plus
universelle était la croyance de l'enseignement Apocalyptique concernant le
Millénium et le règne du Christ et des Saints sur la terre.
2) Il prouve que l'Apocalypse était adoptée aux désirs et appréhensions de
l'humanité.
3) Il prouve que, en autant que l'Apocalyse continuait comme sentiment dominant,
la foi progressa rapidement.
4) Il prouve que, lorsque l'érection de l'édifice par les Fils de Balaam et de Jésabel
fut presque complétée, la doctrine du règne du Christ commença à être abandonnée.
5) Il prouve que, lorsqu'ils avaient complété l'Apostasie, la doctrine fut répudiée
comme hérésie et fanatisme.
6) Il prouve que l'Apocalypse elle-même échappa de très peu d'être expulsée du
canon des livres inspirés.
__________________
Mais ici on désire faire remarquer que la doctrine du règne du
Messie avec les Saints sur la terre pour une longue saison origina
bien avant le livre de l'Apocalypse. Cette doctrine, en fait, fut le
message de tous les prophètes, de Moïse à Malachie.
Moïse enseigna que la descendance d'Abraham allait être une
grande nation; et que cette nation, avec Abraham et son Descendant,
le prophète qui lui serait semblable, possédera la Terre Sainte pour
toujours; et que toutes les nations seront bénies en eux; et qu'alors,
toute la terre sera remplie de la gloire de Jéhovah. Ceci est l'état futur
que Moîse prêcha comme évangile à Israël. Et cette prédication ne fut
pas limitée à lui.
L'Apocalypse dans Ésaïe*
La proclamation fut amplifiée par tous les prophètes. Les
"cantiques de Jéhovah" en sont remplis. Ésaïe l'annonça en termes
chaleureux, et nous dit qu'en vision, il vit le Roi sur son trône, lequel
doit régner avec justice, sur le Mont de Sion et dans Jérusalem en
présence de ses anciens ou Saints, en qui la mort sera engloutie en
victoire:
Ésaïe 6:1-5: - L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis
sur un trône haut et élevé, et les pans de son vêtement remplissaient le
temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, et chacun d'eux
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avait six ailes: de deux ils couvraient leur face; de deux ils couvraient
leurs pieds; et de deux ils volaient. Ils criaient l'un à l'autre, et
disaient: Saint, saint, saint est l'Éternel des armées! Toute la terre est
pleine de sa gloire! Les fondements des seuils furent ébranlés par la
voix de celui qui criait, et la maison fut remplie de fumée. Alors je
dis: Malheur à moi! Je suis perdu! Car je suis un homme dont les
lèvres sont impures, et je demeure au milieu d'un peuple dont les
lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le roi, l'Éternel des armées!
Ésaïe 32:1: - Voici le roi régnera selon la justice, les princes
gouverneront avec équité.
Ésaïe 24:23: - La lune rougira, et le soleil sera honteux, quand
l'Éternel des armées régnera sur la montagne de Sion, à Jérusalem; et
devant ses anciens resplendira la gloire.
Ésaïe 25:8 - Il détruira la mort pour jamais; le Seigneur, l'Éternel,
essuiera les larmes de tous les visages, et fera disparaître de toute la
terre l'opprobre de son peuple; car l'Éternel a parlé.
L'Apocalypse dans Jérémie*
JÉRÉMIE témoigne au même effet, nous disant que Jéhovah
suscitera à David un Germe Juste; que cet homme sera Roi d'Israël,
régnant et prospérant, et exerçant le droit et la justice sur la terre;
qu'en ses jours, Juda sera sauvé, et Israël et Jérusalem habiteront en
assurance; qu'Il sera pour la justice de la nation; qu'alors Jérusalem
sera appelée le Trône de Jéhovah; que toutes les nations s'y
assembleront comme trône de l'empire; et qu'elles seront toutes
éclairées, et bénies en leur roi, qu'on appellera: "Le Dieu de toute la
terre": Jérémie 3:17: - En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de
l'Éternel, et toutes les nations s'assembleront à Jérusalem, au nom de
l'Éternel, et elles ne suivront plus la dureté de leur mauvais cœur.
Jérémie 23:5,6: - Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je
susciterai à David un germe juste. Il régnera en roi; il prospérera, et il
exercera le droit et la justice sur la terre. En ses jours Juda sera sauvé,
et Israël habitera en assurance; et voici le nom dont on l'appellera:
l'Éternel notre justice.
Jérémie 33:15: - En ces jours et en ce temps-là, je ferai germer à
David un germe de justice, qui fera droit et justice dans le pays.
Ésaïe 54:5: - Car ton créateur est ton époux; son nom est l'Éternel des
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armées; le Saint d'Israël est ton Rédempteur; il s'appelle le Dieu de
toute la terre.
L'Apocalypse dans Ézéchiel
ÉZÉCHIEL prophétise que l'Arbre Sec d'Israël, lequel ne porte
aucun fruit maintenant, deviendra prospère sur la haute montagne
d'Israël; où il poussera des jets, et produira des fruits; qu'à l'ombre de
ses rameaux abritera tout ce qui a des ailes. Il nous dit, concernant
cette époque, que le royaume d'Israël sera donné à un homme de
pauvre condition, à qui appartient le jugement; qu'il sera une
Plantation de renom; qu'il sera un David; qu'il sera Prince et Grand
Prêtre d'Israël à jamais (pour une Aïon); qu'il sera immortel; que la
Terre Sainte sera comme un Jardin d'Éden, ou Paradis; que les 12
tribus d'Israël seront une seule nation, et formeront un royaume en
terre sainte; qu'un temple magnifique sera construit dans Jérusalem,
différant de celui de Salomon; que la Mer Morte sera guérie, et
deviendra aussi productive de poissons que la Méditerranée; et qu'à
partir de l'établissement de ces choses, l'ancien nom de la cité sera
abolie - qu'il ne sera plus WarY Jéru, "ils verront", shalaïm, ~lv
"paix", mais hMv-hwhy Yahvé-shammah: Celui qui sera est là: Ézéchiel 17:22-24: - Ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel: Je prendrai moimême la cime d'un cèdre élevé, et je la planterai. De l'extrémité de ses
rameaux, je couperai un tendre rejeton, et moi-même je le planterai
sur une montagne haute et élevée. Sur la haute montagne d'Israël, je
le planterai; il poussera des jets, et produira des fruits; il deviendra un
cèdre magnifique, et des oiseaux de toute espèce viendront s'abriter
sous lui; tout ce qui a des ailes habitera à l'ombre de ses rameaux. Et
tous les arbres des champs connaîtront que, moi l'Éternel, j'ai abaissé
l'arbre élevé, et élevé le petit arbre, que j'ai fait sécher l'arbre vert et
fait reverdir l'arbre sec. Moi l'Éternel, je l'ai dit, et je le ferai.
Ézéchiel 21:31,32: - Ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel: Ote cette tiare;
enlève cette couronne; les choses vont changer. Ce qui est élevé sera
abaissé, et ce qui est abaissé sera élevé. En pièces, en pièces, en
pièces je la réduirai! Et elle ne sera plus, jusqu'à ce que vienne celui à
qui appartient le jugement, et auquel je le remettrai.
Ézéchiel 34:29,23: - Je leur susciterai une plantation de renom; elles
ne périront plus de faim dans le pays, et ne porteront plus l'opprobre
des nations. J'établirai sur elles un seul pasteur qui les paîtra: David,
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mon serviteur; il les paîtra, et il sera lui-même leur pasteur.
Ézéchiel 37:25,22: - Ils habiteront dans le pays que j'ai donné à Jacob,
mon serviteur, où vos pères ont habité; ils y habiteront, eux, leurs
enfants et les enfants de leurs enfants, à toujours, et David, mon
serviteur, sera leur prince à jamais. Je ferai d'eux une seule nation
dans le pays, sur les montagnes d'Israël, et ils auront tous un seul et
même roi; ils ne seront plus deux nations, et ne seront plus divisés en
deux royaumes.
Ézéchiel 36:35 - Et ils diront: Cette terre désolée est devenue comme
un jardin d'Éden; ces villes désolées, désertes et ruinées, sont fortifiées
et habitées.
Ézéchiel 47:8-10: - Il me dit: Ces eaux vont se rendre dans le district
oriental; elles descendront dans la plaine, et entreront dans la mer; et
lorsqu'elles se seront jetées dans la mer, les eaux de la mer en
deviendront saines. Tout être vivant qui se meut, vivra partout où le
torrent coulera, et il y aura une fort grande quantité de poissons; et là
où ces eaux arriveront, les eaux deviendront saines, et tout vivra où
arrivera ce torrent. Les pêcheurs se tiendront le long de cette mer;
depuis En-Guédi jusqu'à En-Églaïm on étendra les filets, et le poisson
sera fort nombreux, chacun selon son espèce, comme le poisson de la
grande mer.
Ézéchiel 48:35: - Le circuit de la ville sera de dix-huit mille cannes, et
depuis ce jour le nom de la ville sera: L'Éternel est ici.
L'Apocalypse dans Daniel
DANIEL prédit l'établissement d'un royaume qui sera une grande
puissance militaire à son début, et d'une continuation perpétuelle; qui
devra conquérir tous les royaumes existants dans les Derniers Jours;
que jusqu'alors, "le Royaume des hommes" gouvernera sur toute la
terre - jusqu'à ce que 7 temps, ou 2250 ans, soient complétés; ce qui
est l'âge de l'Image de Nébuchadnezzar à partir de la 1ère année de
son règne, en 608 av. J.-C. Que ces deux royaumes, le Royaume de
Dieu et le Royaume des Hommes, seront des royaumes opposés l'un à
l'autre en tous leurs éléments et principes; que jusqu'à la fin d'une
période de 1260 ans, le Royaume des Hommes "prévaudra contre les
Saints", ou Héritiers du Royaume de Dieu; qu'il détruira aussi la
puissance des Juifs, et gouvernera sur la Palestine jusqu'à la fin de
cette période; que lorsque cette fin arrivera, la puissance de Dieu sera
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"apocalypsed", ou révélée, en la personne de Michaël, le Prince des
princes, qui apparaîtra pour délivrer Israël, et réveiller les morts; qu'en
effectuant cette délivrance, les trônes, ou royaumes de ce monde,
seront jetés par terre, et le Royaume des Hommes transféré aux Saints,
qui le posséderont sous tout le ciel hml[-d[ ad-ahlmah: "pendant
une Aïon", ou Millénium, ayl[ ~l[ d[w we-ad ahlam ahlmayah:
"même pour l'Aïon des Aïons", ou "une saison et un temps": Daniel 2:44: - Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera
un royaume qui ne sera jamais détruit; et ce royaume ne passera point
à un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et luimême subsistera éternellement.
Daniel 4:15,16: - Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux
suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit; et ce royaume ne
passera point à un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces
royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.
Daniel 8:24 - Sa puissance s'accroîtra, mais non pas par sa propre
force. Il fera des ravages extraordinaires; il réussira dans ses
entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints.
Daniel 7:21,22,25: - Je regardais comment cette corne faisait la guerre
aux saints, et prévalait sur eux; jusqu'à ce que l'Ancien des jours vint,
et que le jugement fut donné aux saints du Souverain, et que le temps
arriva où les saints entrèrent en possession du royaume.... Il
prononcera des paroles contre le Souverain, il opprimera les saints du
Souverain, et pensera à changer les temps et la loi; et les saints seront
livrés en sa main pendant un temps, des temps et la moitié d'un temps.
Daniel 12:1,2: - En ce temps-là, se lèvera Micaël, le grand chef, qui
tient ferme pour les enfants de ton peuple; et ce sera un temps de
détresse tel qu'il n'y en a point eu depuis qu'il existe des nations,
jusqu'à ce temps-là. En ce temps-là, ton peuple échappera, savoir
quiconque sera trouvé inscrit dans le livre. Et plusieurs de ceux qui
dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la
vie éternelle, les autres pour l'opprobre et une infamie éternelle.
Daniel 7:9,18,27,12: - Je regardai, jusqu'à ce que des trônes furent
placés, et que l'Ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc
comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine
pure. Son trône était comme des flammes de feu; ses roues, comme un
feu ardent.... Mais les saints du Souverain recevront le royaume
éternellement, et jusqu'au siècle des siècles.... Et le règne, et la
domination et la grandeur des royaumes qui sont sous tous les cieux,
59
seront donnés au peuple des saints du Souverain. Son royaume est un
royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui
obéiront.... Quant aux autres bêtes, la domination leur fut aussi ôtée,
quoiqu'une prolongation de vie leur eût été accordée jusqu'à un temps
déterminé.
L'Apocalypse dans Osée
OSÉE déclare que Judah sera sauvé par Jéhovah leur Élohîm; c'està-dire, par le Messie; que dans les pays où on leur dit maintenant:
"Vous n'êtes pas le peuple de Jéhovah", là-même on les appellera:
"Les enfants du Dieu vivant". Il dit aussi, qu'en ce tems-là, Judah et
Israël deviendront une seule nation, et se placeront eux-mêmes sous
un seul Chef; qu'il s'épousera la nation pour l'Aïon; qu'ils entendront
Jizréel; qu'il sera un David et que ceci viendra à passer dans les
Derniers Jours; et que ces jours de leur résurrection nationale seront:
"au 3e jour" après avoir été déchiré, et enlevé hors de Sa vue. Ceci ne
peut vouloir dire que durant une 3e période de 1000 ans. La présente
année du déchirement et de la dispersion d'Éphraïm est 2588, laquelle
est synchronique de celle de notre ère, 1861: Osée 1:7,10,11: - Mais j'aurai pitié de la maison de Juda; je les
sauverai par l'Éternel leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par
l'épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les
cavaliers...Mais j'aurai pitié de la maison de Juda; je les sauverai par
l'Éternel leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni par
les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers.
Osée 2:19,22: - Et je t'épouserai pour toujours; je t'épouserai par une
alliance de justice et de droit, de bonté et de compassion...Je répondrai
aux cieux, et ils répondront à la terre, et la terre répondra au froment,
au moût et à l'huile, et ils répondront à Jizréel (que Dieu sème).
Osée 3:4,5: - Car les enfants d'Israël attendront pendant beaucoup de
jours, sans roi et sans prince, sans sacrifice et sans statue, sans éphod
et sans théraphim. Après cela, les enfants d'Israël reviendront, et
rechercheront l'Éternel leur Dieu, et David, leur roi. Et ils viendront
avec crainte à l'Éternel et à sa bonté, aux derniers jours.
Osée 5:14,15: - Je serai comme un lion pour Éphraïm, et comme un
lionceau pour la maison de Juda: moi, moi, je déchirerai! Je m'en irai,
j'emporterai, sans que personne délivre! Je m'en irai, je retournerai en
mon lieu; jusqu'à ce qu'ils se reconnaissent coupables, et qu'ils
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cherchent ma face. Dans leur angoisse, ils me chercheront avec
empressement.
Osée 6:2: - Le troisième jour il nous relèvera, et nous vivrons en sa
présence.
L'Apocalypse dans Joël
JOËL, quoique bref, est très explicite, et s'accorde avec ci-dessus.
Après avoir prédit de terribles calamités sur Israël et son pays par les
lions de l'Assyrie, et d'autres, il console la nation avec l'assurance
qu'après les Gentils auront rempli la mesure de leurs abominations,
Jéhovah sera jaloux de sa terre et aura pitié de son peuple; et qu'on ne
fera plus d'eux un reproche parmi les nations. Il prédit qur Jéhovah
fera de grandes choses, dont les enfants de Zion seront contents, et
qu'ils se réjouiront en Jéhovah, leur Élohîm, ou le Christ; qu'il leur
donnera la dernière pluie de l'Esprit, comme au jour de la Pentecôte du
premier mois; et la première pluie, qDcl litzdahkah, en raison de la
justice, dans le 7e mois, ce qui est aussi le premier de l'année civile.
Qu'en cette période, il y aura restauration; et que désormais, le peuple
de Jéhovah n'aura plus jamais honte. Il prédit qu'entre les deux
périodes de Pluie-Spirituelle, le soleil de Sion tournera à l'obscurité, et
la Lune de ses cieux ecclésiastiques au sang, avant que le grand et
terrible Jour de Jéhovah sera "apocalypsed", ou révélé, sur les ennemis
d'Israël; dont la destruction viendra du Mont Sion et de Jérusalem, en
quoi il y aura délivrance pour le reste que Jéhovah apellera. Il fait de
plus connaître que, dans le temps de la Restauration de Judah et de
Jérusalem, Jéhovah va rassembler toutes les armées nationales dans la
vallée de Josaphat; et là entrer en jugement avec elles dans la bataille
pour la possession de la Terre Sainte; qu'à la veille de ce combat, une
proclamation s'entendra parmi les nations, qui les réveillera à la
guerre, laquelle, dans l'Apocalypse, est appelée: "Le combat du grand
jour du Dieu tout-puissant"; qu'à cette époque de la restauration,
Jéhovah va faire descendre ses guerriers au conflit dans la vallée du
jugement; que la faucille de la moisson et la presse de la vendange
feront alors leur travail; que Jéhovah, comme le Lion de la Tribu de
Judah, va rugir de Sion; et faire entendre Sa voix de Jérusalem, et
ébranler les cieux et la terre des nations, dont le Soleil et la Lune
seront obscurcis, et l'éclat de leurs étoiles sera détruit; que lorsque ceci
sera consommé, Jérusalem sera sainte; et que les étrangers, ou
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ennemis, n'y passeront plus; que le pays sera comme un Paradis,
rempli de vin et de lait, étant si riche en vignes et pâturages, fontaines
et ruisseaux coulants; et pour couronner le tout, Joël témoigne, avec
Ézéchiel, Jérémie et Ésaïe, que Jéhovah habitera alors en Sion, le lieu
de repos, et la cité du Grand Roi: Joël 1:6: - Car une nation puissante et innombrable est montée contre
mon pays; ses dents sont des dents de lion, elle a les mâchoires d'un
vieux lion.
Joël 2:18,19,23,24,26,31,32: - L'Éternel a été jaloux de sa terre, il a été
ému de compassion envers son peuple. Et l'Éternel a répondu et a dit
à son peuple: Voici, je vais vous envoyer du blé, du moût et de l'huile;
vous en serez rassasiés, et je ne vous livrerai plus à l'opprobre parmi
les nations... Et vous, enfants de Sion, égayez-vous et réjouissez-vous
en l'Éternel votre Dieu! Car il vous donne la pluie de la première
saison dans une juste mesure, et il vous envoie une pluie abondante de
la première et de la dernière saison, comme autrefois. Les aires se
rempliront de froment, et les cuves regorgeront de moût et
d'huile...Vous mangerez et vous serez rassasiés, et vous louerez le
nom de l'Éternel, votre Dieu, qui vous aura fait des choses
merveilleuses; et mon peuple ne sera jamais confus.... Le soleil sera
changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que le grand et terrible
jour de l'Éternel vienne. Et il arrivera que quiconque invoquera le
nom de l'Éternel sera sauvé; car le salut sera sur la montagne de Sion
et à Jérusalem, comme l'a dit l'Éternel; et parmi les réchappés seront
ceux que l'Éternel appellera.... Car voici, en ces jours-là, et dans ce
temps où je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, je
rassemblerai toutes les nations et les ferai descendre dans la vallée de
Josaphat; et là j'entrerai en jugement avec eux au sujet de mon peuple
et de mon héritage, Israël, qu'ils ont dispersé parmi les nations, en se
partageant mon pays...Publiez ceci parmi les nations; préparez la
guerre; réveillez les hommes vaillants; que tous les gens de guerre
s'approchent, et qu'ils montent!...Hâtez-vous et venez, vous toutes les
nations d'alentour, et rassemblez-vous. Là, ô Éternel! fais descendre
tes hommes vaillants! Que les nations se réveillent, et qu'elles
montent à la vallée de Josaphat; car là je siégerai pour juger toutes les
nations d'alentour. Mettez la faucille, car la moisson est mûre. Venez,
foulez, car le pressoir est plein; les cuves regorgent, car leur malice est
grande. Des multitudes, des multitudes dans la vallée du jugement!
Car le jour de l'Éternel est proche, dans la vallée du jugement. Le
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soleil et la lune s'obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat.
L'Éternel rugit de Sion, et de Jérusalem il fait entendre sa voix; les
cieux et la terre sont ébranlés; mais l'Éternel est pour son peuple une
retraite, et une forteresse pour les enfants d'Israël. Et vous saurez que
je suis l'Éternel votre Dieu, qui habite en Sion, la montagne de ma
sainteté; et Jérusalem sera sainte, et les étrangers n'y passeront plus.
En ce jour-là les montagnes ruisselleront de moût, et le lait coulera des
collines; l'eau coulera dans tous les ruisseaux de Juda, et une source
sortira de la maison de l'Éternel et arrosera la vallée de Sittim.... Mais
Juda sera habité éternellement, et Jérusalem d'âge en âge. Et je
nettoierai leur sang que je n'avais point encore nettoyé. Et l'Éternel
habitera en Sion.
L'Apocalypse dans Amos
AMOS, qui était un contemporain d'Ésaïe, ajoute son témoignage
au même effet. Il dit que Jéhovah va vociférer de Sion, et faire
entendre sa voix de Jérusalem; mais qu'il ne fera rien sans le révéler
en premier à ses serviteurs les prophètes. Il prédit que les 10 tribus
d'Israël seraient transportées prisonnières au-delà de Damas; que l'on
n'entendra plus la parole de Jéhovah, et qu'Israël courrait ici et là
cherchant la parole, mais ne la trouverait pas, comme il vint à passer
pendant les derniers 1800 ans. Il prédit la désolation du royaume en
tous ses éléments; mais aussi que Jéhovah ne détruira pas entièrement
la maison de Jacob; mais qu'il les passerait au crible parmi toutes les
nations comme on vanne le blé, mais que pas un seul bon grain ne
tombera à terre pour ne plus s'élever; parce que, lorsque l'indignation
sera complétée, Jéhovah va construire la demeure de David qui est
tombée, et fermer ses brèches; il va relever les ruines de David, et
construire le royaume COMME DANS L'ANCIEN TEMPS; que ceux
qui en hériteront, pourront posséder le reste d'Édom, et de toutes les
nations lorsque le nom de Jéhovah leur aura été proclamé; alors Israël
sera planté sur la terre, pour ne plus en être déraciné, dit Jéhovah
Élohîm, la terre qu'il leur a donnée, et non aux Gentils: Amos 1:2: - Il dit: L'Éternel rugit de Sion; de Jérusalem il fait
entendre sa voix; les pâturages des bergers sont en deuil, et le sommet
du Carmel est desséché.
Amos 3:7: - Car le Seigneur, l'Éternel, ne fait rien, qu'il n'ait révélé
son secret à ses serviteurs les prophètes.
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Amos 5:27: - C'est pourquoi je vous transporterai au-delà de Damas,
dit l'Éternel, dont le nom est le Dieu des armées.
Amos 9:8,11-15: - Voici, les yeux du Seigneur, l'Éternel, sont sur ce
royaume pécheur, et je le détruirai de dessus la face de la terre.
Cependant je ne détruirai pas entièrement la maison de Jacob, dit
l'Éternel....En ce temps-là, je relèverai le tabernacle de David qui est
tombé, j'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, et je le
rebâtirai comme il était aux jours anciens; afin qu'ils possèdent le reste
d'Édom et toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, dit
l'Éternel, qui fera cela. Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où le
laboureur suivra de près le moissonneur; et celui qui foule les raisins,
celui qui répand la semence; et les montagnes seront découlantes de
moût, et toutes les collines en ruisselleront. Et je ramènerai les captifs
de mon peuple d'Israël; ils rebâtiront les villes dévastées, et y
habiteront; ils planteront des vignes, et en boiront le vin; ils feront des
jardins et en mangeront les fruits. Je les replanterai dans leur terre, et
ils ne seront plus arrachés de leur terre, que je leur ai donnée, dit
l'Éternel ton Dieu.
L'Apocalypse dans Abdias
Edom, dans les prophéties concernant la restauration du royaume
d'Israël dans "les derniers jours", est symbolique des ennemis de
Jacob, qui se ligueront sous la garde de Gogue, qui sera alors le Chef
de la Maison d'Ésaü.
ABDIAS avait une vision de cette
confédération, qui aura désormais une relation semblable à celle
qu'Édom avait avec Israël dans le temps typique du prophète. Abdias
a déclaré la sentence que "Tes guerriers seront éperdus, ô Théman!
afin qu'ils soient tous retranchés de la montagne d'Ésaü par le carnage.
A cause de la violence que tu as faite à ton frère Jacob, la honte te
couvrira, et tu seras retranché à jamais", (Abdias 1:9,10); et comme
Édom a bu sur la sainte montagne de Jéhovah, (où aussi ils se
réjouissent jusqu'à ce jour), ainsi toutes les nations boiront, et ils
seront comme s'ils n'avaient jamais été; de sorte que sur le Mont Sion
il y aura délivrance, et elle sera sainte; et la maison de Jacob possédera
ses possessions; et la maison de Jacob sera un feu, et la maison de
Joseph une flamme, (ou comme Paul l'appelle: "un feu flamboyant" - 2
Thessaloniens 1:8), et la maison d'Ésaü pour chaume, et il s'allumera
en eux et les dévorera; et il n'en restera plus de la maison d'Ésaü; et
64
qu'au temps désigné pour ceci, des sauveurs apparaîtront sur le Mont
Sion pour juger le Mont d'Ésaü; et le royaume ainsi obtenu sera celui
de Jéhovah: Abdias 1:16-18,21: - Car comme vous avez bu sur ma montagne
sainte, ainsi toutes les nations boiront continuellement; elles boiront,
elles avaleront, et elles seront comme si elles n'avaient jamais été.
Mais le salut sera sur la montagne de Sion; elle sera sainte, et la
maison de Jacob possédera ses possessions. La maison de Jacob sera
un feu, et la maison de Joseph une flamme, et la maison d'Ésaü du
chaume; ils l'embraseront et la consumeront, et il ne restera rien de la
maison d'Ésaü; car l'Éternel a parlé.... Et des libérateurs monteront sur
la montagne de Sion pour juger la montagne d'Ésaü; et la royauté sera
à l'Éternel.
L'Apocalypse dans Michée MICHÉE était contemporain d'Amos et d'Ésaïe. Il ouvre sa
prophétie apocalyptiquement en disant: "Car voici, l'Éternel sort de sa
demeure; il descend, et marche sur les lieux élevés de la terre",
(Michée 1:3). Il prédit que, à cause de l'iniquité des Israélites et de
leurs chefs, Sion serait labouré comme un champ, et Jérusalem
deviendrait des monceaux, et la montagne, où le temple se tenait,
comme les hauts lieux de la forêt. Mais il continue à dire que Sion,
Morija et Jérusalem, quoiqu'ainsi foulés aux pieds par les destructeurs,
ne seraient pas toujours abaissés. Il coïncide avec Ésaïe, et témoigne
avec les mêmes paroles que, dans les derniers jours encore à venir, le
royaume de Jéhovah, lequel il nomme: "La montagne de la maison de
Dieu", aura la souveraineté sur les empires et royaumes de la terre, et
que toutes les nations se concentreront autour du trône; que Jéhovah,
l'Élohîm de Jacob, va les éclairer, ou les "apocalypser", (ou les
révéler), et qu'ils marcheront en conséquence dans ses voies; qu'une
loi et une parole seront promulguées de Sion et de Jérusalem, et
auxquelles on obéira universellement; que la guerre sera alors abolie,
la paix établie comme ordre du jour, et la bonne volonté prévaudra
partout. Il témoigne, en plus, qu'Israël sera alors une forte nation,
avec Jéhovah (le Christ) régnant sur elle au Mont Sion à partir de ce
moment-là, et pour l'Olahm, ou Millénium - le Premier Dominion
viendra à Sion; et le royaume à la fille de Jérusalem. Mais il
témoigne, aussi, que, avant cette exaltation au dominion, la fille de
65
Sion habitera à Babylone, dans les 10 avenues de laquelle, elle est une
vagabonde jusqu'à ce jour; qu'en Babylone, elle sera délivrée; dans
Babylone, Jéhovah la rachètera des mains de ses ennemis, les Gentils.
Il témoigne que, lorsque le temps de cette délivrance sera arrivé, la
Fille de Sion, (laquelle est constituée des 12 tribus d'Israël, et des
Saints), s'élèvera et battra avec corne de fer et pieds d'airain, et broiera
plusieurs peuples, dont le butin sera consacré à Jéhovah, le Juge
d'Israël, et l'Adon ou Souverain Gouverneur de toute la terre; lequel,
dans le temps de son humanité, serait frappé de la verge sur la joue par
les rebelles.
Ésaïe avait prédit que le Juge d'Israël viendrait de la maison de
David (Ésaïe 9:6,7); et Michée prédit qu'il naîtrait à Bethléhem
Éphratah. Mais à cause du traitement indigne qu'il recevra de leurs
mains, il abandonnera la nation à ses calamités, jusqu'au temps du
travail de Sion, lorsqu'il sera "apocalypsed", (ou révélé), comme un
voleur dans la nuit; et alors le reste de ses frères retournera aux
enfants d'Israël.
Il continue en plus de dire que, en ce jour d'apocalypse, le Juge
d'Israël se tiendra et gouvernera dans la puissance de Jéhovah, dans la
majesté du nom de Jéhovah, son Éloah; qu'Israël demeurera alors, ou
habitera en toute sécurité dans la Terre Sainte, parce que leur Roi
Divin sera grand jusqu'aux confins de la terre. Que lorsqu'il sera
"apocalypsed" (ou révélé), au jour du travail de Sion, se tordant de
douleur sous l'oppression des Gentils, le Juge d'Israël, né à Bethléhem,
sera la paix de la nation; parce que Lui et ses frères-princes
expulseront l'Assyrien de la Judée, et, portant la guerre sur la terre de
Nimrod, réduiront l'ennemi à la nécessité de demander la paix,
laquelle sera accordée avec leur perte de donimion et d'indépendance.
Que le reste de Jacob dans les nations plus éloignées de la terre sera
comme un lion parmi les bêtes de la fotêt, et comme un jeune lion
parmi un troupeau de brebis; lequel, s'il passe à travers, à la fois
piétine et déchire en morceaux, et personne ne peut délivrer.
Mais quoiqu'Israël agira vaillamment dans les derniers jours, le
prophète montre qu'avant cela la nation souffrirait beaucoup à cause
de l'iniquité, de la transgression et du péché. Et qu'Israël ne serait pas
seulement nationalement corrompue, mais socialement traîtresse et
cruelle, de sorte que les ennemis d'un homme viendront de sa propre
maison. Et quoiqu'Israël devrait causer la mort de Quelqu'Un, celui-ci
s'élèverait de nouveau; et quoiqu'Israël le ferait asseoir dans les
66
ténèbres de la mort, Jéhovah lui deviendra une lumière. Et qu'après
cette cruelle trahison, Jérusalem, son ennemi, serait couverte de honte,
et piétinée au pied comme la boue dans les rues; et que lorsque le jour
de sa reconstruction sera arrivé, le décret qui autorisera cette
reconstruction viendra de loin.
Michée, s'apercevant qu'il y avait de l'espoir pour la nation d'Israël
à la fin, supplie Jéhovah en son nom. Il prie qu'elle puisse être nourrie
en Bassan et en Galaad "COMME AUX JOURS D'AUTREFOIS".
On entend sa supplication, et Jéhovah l'informe que son Exode de
Babylone serait selon le type (et la durée) de celui qui eut lieu
d'Égypte à Canaan; et qu'en cet exode hors de Babylone, les nations
seront bouleversées quand elles verront la prouesse des Juifs; et elles
lécheront la poussière comme un serpent, et auront peur de Jéhovah
notre Élohîm (le Christ), car il va exécuter la vengeance avec colère et
furie sur les nations, d'une manière qu'elles n'auront jamais entendue.
[Micah ne spécifie pas "de durée".]
Mais en ce qui concerne Israël, le prophète témoigne que le
Conquérant des nations ignorera les transgressions du reste de son
héritage, qu'il aura pitié d'eux; qu'il va subjuguer leurs iniquités, et
jeter tous leurs péchés au fond de la mer; qu'il va exécuter la vérité de
Jacob, la miséricorde d'Abraham, lesquelles il a jurées aux pères
d'Israël depuis les jours d'autrefois:
Michée 2:12,13: - Je te rassemblerai tout entier, ô Jacob! Je
recueillerai les restes d'Israël, et je les réunirai comme les brebis d'un
parc, comme un troupeau au milieu de son pâturage; il y aura un grand
bruit d'hommes. Celui qui fera la brèche montera devant eux; ils
feront irruption, ils passeront la porte, et en sortiront; leur roi
marchera devant eux, et l'Éternel sera à leur tête.
Michée 3:12: - C'est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée
comme un champ, Jérusalem sera changée en un monceau de ruines,
et la montagne du temple en une haute forêt.
Michée 4:1-4,7,8,10,13: - Mais il arrivera, aux derniers jours, que la
montagne de la maison de l'Éternel sera établie au-dessus des
montagnes, et elle s'élèvera par-dessus les collines, et les peuples y
afflueront. Et des nations nombreuses iront, et diront: Venez et
montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob; il
nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers! Car
la loi sortira de Sion, et la parole de l'Éternel, de Jérusalem. Il jugera
entre des peuples nombreux, et sera l'arbitre de nations puissantes,
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jusqu'aux pays lointains; ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de
leurs lances, des serpes; une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre,
et on n'apprendra plus la guerre. Mais chacun habitera sous sa vigne
et sous son figuier, sans que personne les épouvante; car la bouche de
l'Éternel des armées a parlé.... Et je ferai de ceux qui boitent un reste,
et de ceux qui ont été éloignés une nation puissante; et l'Éternel
régnera sur eux, à la montagne de Sion, dès lors et à toujours. Et toi,
tour du troupeau, colline de la fille de Sion, jusqu'à toi viendra, à toi
arrivera l'ancienne domination; la royauté sera à la fille de
Jérusalem....Sois en travail et crie, fille de Sion, comme celle qui
enfante! Car maintenant tu sortiras de la ville, et tu demeureras aux
champs, et tu iras jusqu'à Babylone. Là tu seras délivrée; là, l'Éternel
te rachètera de la main de tes ennemis....Lève-toi et foule, fille de
Sion! Car je te ferai une corne de fer et des ongles d'airain, et tu
broieras des peuples nombreux, et je vouerai comme un interdit leur
butin à l'Éternel, et leurs richesses au Seigneur de toute la terre.
Michée 5:1-8, 15: - Maintenant assemble-toi par troupes, fille des
troupes! On a mis le siège contre nous. De la verge on frappera sur la
joue le juge d'Israël. Mais toi, Bethléhem Éphrata, qui es petite entre
les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur en
Israël. Ses origines sont d'ancienneté, dès les jours éternels. C'est
pourquoi il les livrera jusqu'au temps où celle qui doit enfanter
enfantera; et le reste de ses frères reviendra auprès des enfants d'Israël.
Il se maintiendra, et il gouvernera avec la force de l'Éternel, avec la
majesté du nom de l'Éternel son Dieu. Ils habiteront en paix, car alors
il sera glorifié jusqu'aux extrémités de la terre. Et c'est lui qui sera la
paix. Quand l'Assyrien viendra dans notre pays, et qu'il mettra le pied
dans nos palais, nous lui opposerons sept pasteurs et huit princes du
peuple. Ils paîtront le pays d'Assyrie avec l'épée, et le pays de Nimrod
dans ses portes. Il nous délivrera de l'Assyrien, quand il viendra dans
notre pays, et quand il mettra le pied sur notre territoire. Et le reste de
Jacob sera, parmi des peuples nombreux, comme une rosée qui vient
de l'Éternel, comme les gouttes de pluie sur l'herbe, qui n'attend rien
de l'homme, et n'espère rien des enfants des hommes. Et le reste de
Jacob sera entre les nations, parmi des peuples nombreux, comme un
lion parmi les bêtes de la forêt, comme un lionceau parmi les
troupeaux de brebis, qui, lorsqu'il passe, foule et déchire, et personne
ne délivre....Dans ma colère et ma fureur, j'exercerai la vengeance sur
les nations qui n'auront point écouté.
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Michée 7:6,8,10,11,14-20: - Car le fils déshonore le père; la fille
s'élève contre sa mère; la belle-fille contre sa belle-mère; chacun a
pour ennemis les gens de sa maison....Ne te réjouis pas à mon sujet,
toi mon ennemie! Si je suis tombée, je me relèverai; si je suis assise
dans les ténèbres, l'Éternel sera ma lumière....Mon ennemie le verra, et
la honte la couvrira, elle qui me disait: Où est l'Éternel, ton Dieu? Mes
yeux la contempleront; alors elle sera foulée comme la boue des rues.
Le jour où l'on rebâtira tes murs, ce jour-là tes limites seront
reculées....Pais ton peuple avec ta houlette, le troupeau de ton héritage,
qui demeure seul dans la forêt au milieu du Carmel! Qu'ils paissent en
Bassan et en Galaad, comme aux jours d'autrefois! Comme au jour où
tu sortis du pays d'Égypte, je lui ferai voir des choses merveilleuses.
Les nations le verront, et seront confuses avec toute leur puissance.
Elles mettront la main sur la bouche, et leurs oreilles seront
assourdies. Elles lécheront la poussière comme le serpent; comme les
reptiles de la terre, elles sortiront effrayées de leurs retraites; elles
viendront en tremblant vers l'Éternel, notre Dieu; elles te craindront.
Qui est le Dieu semblable à toi, qui pardonne l'iniquité, et qui passe
par-dessus le péché du reste de son héritage? Il ne garde pas à toujours
sa colère, car il se plaît à faire miséricorde. Il aura encore compassion
de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités. Tu jetteras tous leurs
péchés au fond de la mer. Tu feras voir à Jacob ta fidélité, et à
Abraham ta miséricorde, comme tu l'as juré à nos pères, dès les temps
anciens.
L'Apocalypse dans Nahum
NAHUM vit Israël opprimée par Ninive; et prédit le renversement
de cette dernière, parce que son monarque était méchant, et imaginait
du mal contre Jéhovah. Mais la délivrance d'Israël des mains
Assyriennes par la chute de Ninive n'était que symbolique d'une plus
grande délivrance, à l'apocalypse du Messie. Le prophète, par
conséquent, attendant cela avec plaisir, à propos de quoi le
témoignage de Michée est déjà devant le lecteur, dit: "Voici sur les
montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles et qui
publie la paix! Célèbre tes fêtes, ô Juda! accomplis tes vœux! Car le
méchant ne passera plus au milieu de toi; il est entièrement retranché",
(Nahum 1:15). Ceci se doit d'être dans l'avenir, parce que les
méchants n'ont pas encore été retranchés, mais sont en possession de
69
la Terre Sainte.
L'Apocalypse dans Habacuc
Maintenant, tandis que Nahum regardait vers les derniers jours
pour la délivrance d'Israël par la chute de Ninive, HABACUC
contemplait la même consommation dans la chute symbolique de la
dynastie de Nébucadnetsar. Il vit Babylone dans la plénitude de sa
puissance. Mais le succès allait griser la Tête d'Or, dont l'esprit allait
changer, et transgresserait et offenserait en attribuant sa puissance à sa
propre force: "Alors il traverse comme le vent, il passe outre et se rend
coupable, car sa force est son dieu", (Habacuc 1:11). Et comme
Babylone triomphait, il vit qu'Israël et les nations étaient enfermées
dans son filet, étant ainsi soumises au dépouillement et à la grande
détresse.
Il désirait savoir ce que cela entraînerait. Il chercha donc à ce que
Jéhovah lui révélât la fin.
Sa pétition fut accordée, et la
consommation lui fut présentée en une vision, laquelle parlera "à la
fin". Il vit en cette époque, laquelle est appelée "le jour du Trouble",
un chef de nations, orgueilleux, avide de gain, rapace et impie, comme
Belshazzar; et qui ne se bornera pas à ses propres territoires, mais va
agrandir son désir comme la tombe, et sera comme la mort, laquelle ne
peut être satisfaite, mais rassemblera à son trône toutes les nations, et
s'entassera des peuples comme on s'entasse des gages.* Il vit cette
Puissance en vision exécrée en son temps comme le déporteur de
nations, et le violateur de la terre d'Israël, de Jérusalem et de ses
habitants. Ceci est le Gog d'Ézéchiel, l'Assyrien d'Ésaïe et de Michée,
le Roi du Nord de Daniel, le Sans Loi de Paul, et le Dragon du
chapitre 20 de l'Apocalypse. Habacuc vit que "la terre sera remplie de
la connaissance de la gloire de l'Éternel, comme le fond de la mer des
eaux qui le couvrent" (Habacuc 2:14); mais il vit aussi que cela ne
pouvait être le caractère des temps tant que cette PUISSANCEARGILE ne fût enlevée du chemin. On lui montra donc que la
Puissance serait brisée par certains qui devraient "se lever
soudainement" et "se réveiller", et que les dormeurs qui devront
s'éveiller à la vie et se tenir debout pour l'action, devront le mordre, le
vexer et le piller. Ceux-ci sont les Saints qu'il vit dans la vision, et au
milieu desquels est LA PIERRE DU MUR, laquelle devra crier contre
lui.
70
* [Ou "avec les promesses," d'autres versions anglaises (R.V). "avec les charges de dettes".]
Après que le prophète eût vu la vision, et entendu le discours qui
l'accompagnait, il raconte, dans son hymne à Jéhovah, la glorieuse
apocalypse qu'il avait contemplée. Il vit Israël réduit à l'extrémité, et
la Puissance d'Argile épaisse d'Égypte toute confiante de victoire.
Mais la Pierre hors du Mur fait une proclamation conntre elle; ce qui
ne fait qu'exciter sa fureur; et le prophète voit ses armées en
mouvement tempestueux, "se précipitant comme la tempête pour nous
disperser, et se réjouissant comme pour dévorer le malheureux dans
leur repaire", (Habacuc 3:14). Les tentes de Cushan et de Madian, en
ce "jour de Madian" (Ésaïe 9:4), remplissent le désert du Mont Paran,
le pays de Théman, situé entre la Palestine et l'Égypte, au sud de la
Méditerranée, et entre le Golfe de Suez et le Golfe d'Akaba, ou Élath,
au nord du Mont Sinaï. Le mistar, ou repaire du Lion de Judah, la
place de son campement dans la vision, est la région d'Édom et de
Moab descendant jusqu'au Golfe d'Élath. Selon le modèle de l'Exode
hors d'Égypte, Jéhovah va s'élever de Séir, et éclairer à partir du Mont
Paran, (Ésaïe 16:3,4; Daniel 11:41; Deutéronome 33:2; Habacuc 3:3).
Cet arrangement place le Golfe d'Élath, "le bras de mer de l'Égypte",
au Golfe Élanitique de la Mer Rouge; en d'autres mots, entre l'armée
Goguienne d'Égypte, et, comme les forces Égyptiennes l'imaginent,
les faibles expulsés et découragés de Moab. Mais ils ne savent pas
que, avec ces expulsés est le Josué antitypique, le prophète semblable
à Moïse, l'antitypique Gédéon, avec l'épée de Jéhovah et sa bande
d'élus, telle que représentée dans Apocalypse 19:14 et 17:14. Si le
lecteur garde ces relations géographiques en vue, il discernera ce
qu'Habacuc témoigne en disant: "Tu marches avec tes chevaux sur la
mer, sur les grandes eaux amoncelées.... Est-ce contre les fleuves que
s'irrite l'Éternel? Ta colère est-elle contre les fleuves, et ta fureur
contre la mer, que tu sois monté sur tes chevaux, sur tes chars de
victoire?" (Habacuc 3:15,8). Non, le prophète vit que la colère était
contre les tentes de Cushan, et les pavillons du pays de Madian,
lesquels, lorsqu'ils vinrent à voir les eaux ouvrir un chemin à la
cavalerie de leur ennemi jusqu'à leur campement, tremblèrent,
consternés. Une brillance comme la lumière fit éruption sur eux; des
rayons de lumière venaient de ses mains, la cachette de sa puissance.
Le prophète le vit en marche en indignation, et foulant les nations
dans sa colère. Les pieds du conquérant étaient comme des pieds de
chevreuil; il rattrapa l'ennemi en fuite, et les mit en pièces avec ses
71
troupes. Israël, en Égypte, avait crié à Jéhovah à cause des
oppresseurs, et il leur envoya "un Sauveur, et un défenseur", lequel
Habacuc observe de sa forteresse. " Tu sors pour la délivrance de ton
peuple, pour la délivrance de ton oint. Tu brises le faîte de la maison
de l'impie, tu la ruines de fond en comble", (Habacuc 3:13). C'est
ainsi que Jéhovah se fait connaître en Égypte; et ses rejetés dans le
pays d'Égypte sont rachetés; et le chemin est ouvert pour leur retour à
la terre promise. La terre de Judah maintenant devient une terreur à la
terre d'Égypte, laquelle est terriblement frappée depuis ce temps; de
sorte que tout Égyptien qui en fait mention tremble à cause du conseil
de Jéhovah des armées, qu'il détermine contre elle. Son conseil est
celui-ci: "Je les ramènerai Israël du pays d'Égypte, et je les
rassemblerai de l'Assyrie; je les ferai venir au pays de Galaad et au
Liban, et il n'y aura pas assez de place pour eux. Il passera la mer
étroite, et frappera les flots de la mer; et toutes les profondeurs du
fleuve seront desséchées; l'orgueil de l'Assyrie sera abattu, et le
sceptre de l'Égypte sera ôté", (Zacharie 10:10,11).
Mais quoique Jéhovah "frappera ainsi l'Égypte", plus tard, il "la
guérira". Ses conquêtes, cependant, et leurs terribles conséquences ne
seront jamais oubliées. Car en ce jour-là, " la terre de Juda sera la
terreur de l'Égypte; tous ceux à qui l'on en parlera seront épouvantés, à
cause du dessein que l'Éternel des armées, va former contre elle. En
ce jour-là, il y aura cinq villes, au pays d'Égypte, qui parleront la
langue de Canaan et qui jureront obéissance à l'Éternel des armées. IrHérès *(ville sauvée – Ésaïe 19 :18) sera le nom de l'une d'elles. En
ce jour-là, il y aura un autel érigé à l'Éternel au milieu du pays
d'Égypte, et un monument dressé à l'Éternel sur la frontière; ce sera,
pour l'Éternel des armées, un signe et un témoignage dans le pays
d'Égypte; car ils crieront à l'Éternel à cause des oppresseurs, et il leur
enverra un Sauveur et un défenseur pour les délivrer. Et l'Éternel se
fera connaître aux Égyptiens, et les Égyptiens connaîtront l'Éternel en
ce jour-là; ils offriront des sacrifices et des oblations; ils feront des
vœux à l'Éternel et les accompliront. L'Éternel frappera les Égyptiens;
il les frappera et les guérira; ils retourneront à l'Éternel, qui se laissera
fléchir par leurs prières, et les guérira. En ce jour-là, il y aura une
route d'Égypte en Assyrie; les Assyriens viendront en Égypte, et les
Égyptiens en Assyrie; et l'Égyptien avec l'Assyrien serviront l'Éternel.
En ce jour-là, Israël sera joint, lui troisième, à l'Égypte et à l'Assyrie,
bénis ensemble au milieu de la terre. Et l'Éternel des armées les
72
bénira, disant: Bénis soient l'Égypte, mon peuple, et Assur, l'ouvrage
de mes mains, et Israël, mon héritage!" (Ésaïe 19:17-25).
Après la conquête de l'Égypte, Habacuc, que l'on suppose être à
Jérusalem, voit ensuite, dans la vision de la fin: "Éloah qui vient de
Théman, le Saint (ou le Christ) du Mont Paran". Il a maintenant
enlevé le Dominion du Lion et de l'Ours qui s'étendait de l'Inde à
l'Éthiopie, et possède à lui l'Égypte, Israël et l'Assyrie. "Sa majesté
couvre les cieux, et la terre est remplie de sa louange". En faisant ces
conquêtes, et celles qui demeurent, relativement au Léopard et à la 4e
Bête de Daniel, "la mortalité marche devant lui, et la peste suit ses
pas". Ce qui suit est très grand. Voyant le travail de conquête à faire,
le prophète dit: "Il s'arrête, et il mesure la terre; il regarde, et il fait
trembler les nations; les montagnes éternelles(ou empires) se brisent,
les collines antiques(ou royaumes anciens) s'affaissent. Ses voies sont
les voies anciennes", (Habacuc 3:6). C'est-à-dire, les royaumes et
empires qui existeront à l'heure de la fin seront pour le Christ de
Jéhovah. Ces "montagnes le virent et tremblèrent; des torrents d'eau
se précipitent", leur inondation militaire, "passée, l'abîme fait retentir
sa voix", le rugissement du puits de l'abîme des nations; mais Lui,
selon le type de Josué, commande que "le soleil, la lune s'arrêtent dans
leur demeure, à la lueur de tes flèches qui volent, à l'éclat de ta lance
étincelante", (Habacuc 3:11). Judah son arc et Éphraïm sa flèche,
arrêtent le soleil et la lune des cieux des Gentils, et ils vont à leur
lumière.
L'Apocalypse dans Sophonie
SOPHONIE était contemporain de Jérémie, et prophétisa durant le
règne de Josias, roi de Judah. Jéhovah déclara par son entremise qu'il
consumerait entièrement toutes choses constituant la république de
Judah en Terre Sainte. Ceci allait se passer parce que Jérusalem "n'a
point écouté la voix, elle n'a point reçu l'instruction, elle ne s'est point
confiée en l'Éternel, elle ne s'est point approchée de son Dieu. Ses
chefs, au milieu d'elle, sont des lions rugissants; ses juges, des loups
du soir, qui ne réservent rien pour le matin. Ses prophètes sont des
téméraires et des hommes perfides; ses sacrificateurs profanent les
choses saintes; ils violent la loi" (Sophonie 3:2-4). On peut regarder
en arrière à la lumière de l'histoire, et se rendre compte que
l'indignation de Jéhovah et de Son Christ a été terrible. La région
73
maritime de la Palestine, autrefois si riche et si prospère aux mains des
Philistins, est devenue, comme Sophonie le prédisait, "des pâturages,
des loges de bergers et des parcs à brebis"; et "un peuple humble et
faible est laissé au milieu de la terre". Les Philistins, et Moab, et
Ammon et Ninive, et Khushistan, des peuples tous contemporains du
prophète, ont tous disparus comme il le prédisait; et un reste, méprisé
de ses compatriotes, seul continue, un monument vivant du malheur.
Mais le prophète a rapporté de grandes et glorieuses choses au sujet
de ce reste* et de son pays. "La région maritime", dit-il,"sera pour la
maison de Judah, et ils y paîtront; car l'Éternel leur Dieu les visitera, et
ramènera leurs captifs". "Le reste de mon peuple pillera Moab et
Ammon; et les possédera". Ce changement de fortune du pauvre reste
affligé d'Israël, comme le montre le prophète, arrivera en un temps où
la colère de Jéhovah sera laissée aller contre les nations. Jéhovah
nous informe par le prophète, ce que sa détermination est concernant
le monde à la crise prochaine. S'adressant au reste affligé, Jéhovah
dit: "Attendez-moi, au jour où je me lèverai pour le butin" - "le Jour de
Colère et d'Apocalypse" de Paul: "Car j'ai résolu de rassembler les
nations et de réunir les royaumes, pour répandre sur eux mon
indignation, toute l'ardeur de ma colère; car toute la terre sera dévorée
par le feu de ma jalousie".
Cette manifestation et effusion de colère produira les 7 résultats
suivants:
1)
2)
3)
4)
5)
6)
L'Apocalypse de Jéhovah, le Roi d'Israël, dans Jérusalem.
La cessation des jugements contre Jérusalem.
La purification et le pardon du reste.
L'élévation d'Israël à la renommée et à la louange à travers le monde.
Leur restauration en Terre Sainte, d'où ils seront dans le monde.
L'abolition de tous les "Noms et Dénominations", et des autres superstitions de
toute forme, nuance et couleur, qui confondent et divisent maintenant l'humanité;
et lesquelles sont maintenues comme éléments des constitutions civiles et
ecclésiastiques des nations.
7) Et enfin, l'établissement d'une Seule Religion et d'un Seul Gouvernement pour le
monde entier.
En vue de ces choses, le prophète s'exclame: "Chante de joie, fille
de Sion! Pousse des cris d'allégresse, Israël! Réjouis-toi et t'égaie de
tout ton cœur, fille de Jérusalem" - "La Mère de nous tous" - Galates
4:26). "L'Éternel a retiré les sentences portées contre toi, il a éloigné
74
* (Anglais : remnant, ce qui est quitté des gens.)
ton ennemi; le Roi d'Israël, l'Éternel est au milieu de toi; TU NE
VERRAS PLUS DE MALHEUR. En ce jour-là, on dira à Jérusalem:
Ne crains point! Sion, que tes mains ne défaillent point! L'Éternel ton
Dieu est au milieu de toi, un héros qui sauve. Il se réjouira à cause de
toi d'une grande joie; il se taira dans son amour; il se réjouira à ton
sujet avec chant de triomphe. Je rassemblerai ceux qui sont tristes,
loin de l'assemblée solennelle; ils sont sortis de toi; sur eux pèse
l'opprobre. Voici, en ce temps-là, j'aurai à faire avec tous tes
oppresseurs. Je délivrerai ce qui boite, je recueillerai ce qui a été
chassé, et j'en ferai un sujet de louange et d'honneur dans tous les pays
où ils ont eu de la honte. En ce temps-là, je vous ramènerai; en ce
temps-là, je vous rassemblerai; car je vous mettrai en renom et en
louange parmi tous les peuples de la terre, quand je ramènerai vos
captifs sous vos yeux, a dit l'Éternel", (Sophonie 3:14-20).
Il est évident, cependant, à toute personne prévenante, que ce
glorieux résultat pour Israël et les Saints (car l'un n'est pas racheté
sans l'autre) ne peut se produire qu'après avoir lié le Dragon et conquis
les rois de la terre, comme on le représente dans l'Apocalypse. Les
gouvernements doivent être brisés comme la vaisselle du potier,
autrement Israël, les Saints et les nations ne peuvent obtenir la
bénédiction promise. Le témoignage de tous les prophètes est
d'accord sur ceci; et que lorsque brisés, le grand obstacle à la
bénédiction du monde sera enlevé; et "La parole de l'Éternel, qui fut
adressée à Sophonie, fils de Cushi, fils de Guédalia, fils d'Amaria, fils
d'Ézéchias, aux jours de Josias, fils d'Amon, roi de Juda...Et ceux qui
se détournent de l'Éternel, et ceux qui ne cherchent pas l'Éternel et ne
s'enquièrent pas de lui. Tais-toi devant le Seigneur, l'Éternel! Car le
jour de l'Éternel est proche; l'Éternel a préparé un sacrifice, il a
sanctifié ses conviés...Et je châtierai, en ce jour-là, tous ceux qui
sautent par-dessus le seuil, ceux qui remplissent la maison de leur
Seigneur de violence et de fraude...Lamentez-vous, habitants de
Macthesh! Car tous ceux qui trafiquent sont détruits, tous ces gens
chargés d'argent sont exterminés!. Malheur à la ville rebelle et
souillée, à la ville qui opprime! Elle n'a point écouté la voix, elle n'a
point reçu l'instruction, elle ne s'est point confiée en l'Éternel, elle ne
s'est point approchée de son Dieu. Ses chefs, au milieu d'elle, sont des
lions rugissants; ses juges, des loups du soir, qui ne réservent rien pour
le matin. Ses prophètes sont des téméraires et des hommes perfides;
75
ses sacrificateurs profanent les choses saintes; ils violent la loi...C'est
pourquoi attendez-moi, dit l'Éternel, au jour où je me lèverai pour le
butin. Car j'ai résolu de rassembler les nations et de réunir les
royaumes, pour répandre sur eux mon indignation, toute l'ardeur de
ma colère; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie.
Alors je changerai les lèvres des peuples en des lèvres pures, afin
qu'ils invoquent tous le nom de l'Éternel, pour qu'ils le servent d'un
commun accord", (Sophonie 1:1; 2:6,7,9,11; 3:1-4,8,9, voir 14-20).
Car il mourra de faim tout l'Elohim de la terre (parmi qui sont les
cléricaux -commerçants d'âme- de l'Apocalypse), et les hommes
adoreront lui, chacun de son pays, toutes les îles des nations.
L'Apocalypse dans Aggée
AGGÉE prophétisait environ un siècle après Sophonie; et il était
contemporain de Zacharie et de la reconstruction du Temple après le
retour de Babylone. Il secoua le peuple pour qu'il le finisse.
Zorobabel, fils de David et ancêtre de Joseph, Marie et Jésus, était
gouverneur de Judah sous les Perses; et Josué, fils de Josédec, était
grand prêtre. Ces deux étaient des "hommes symboliques"; c'est-àdire, des hommes représentatifs d'Un Seul, qui occuperait en un seul et
même temps la fonction de Gouverneur et de Grand Prêtre de la
nation. Zorobabel et Josué sont ainsi considérés par Aggée et
Zacharie. En référence à l'apocalypse du Saint qu'ils préfiguraient,
Jéhovah dit en Aggée: "Car ainsi a dit l'Éternel des armées: Encore
une fois, dans peu de temps, j'ébranlerai les cieux et la terre, et la mer
et le sec. J'ébranlerai toutes les nations, et les trésors de toutes les
nations arriveront (Wab bahu, 3 p, pl.), et je remplirai cette maison
de gloire, a dit l'Éternel des armées", (Aggée 2:6,7). Et Paul disait:
"ces mots: Encore une fois, marquent l'abolition des choses muables,
en tant que faites, pour que les immuables subsistent" (Hébreux
12:27). Les cieux et la terre ébranlés dans la désolation Babylonienne,
furent ébranlés "encore une fois" dans la Romaine. Mais le temps
approche lorsque les cieux, la terre, la mer et le sec du monde des
Gentils seront de même bouleversés. Par conséquent, Jéhovah
commanda à Aggée de parler à Zorobabel, et de dire: "Parle à
Zorobabel, gouverneur de Juda, et dis-lui: J'ébranlerai les cieux et la
terre; je renverserai le trône des royaumes, et je détruirai la force des
royaumes des nations; je renverserai les chars et ceux qui les montent;
76
les chevaux et ceux qui les montent seront abattus, l'un par l'épée de
l'autre. En ce jour-là, dit l'Éternel des armées, je te prendrai,
Zorobabel, fils de Salathiel, mon serviteur, dit l'Éternel, et je te
tiendrai comme un cachet; car je t'ai choisi, dit l'Éternel des armées",
(Aggée 2:21-23). Maintenant, comme ces choses ne vinrent pas à
passer dans la vie de Zorobabel, il était donc ou un représentant de son
descendant le fils de Marie qui sera l'enseigne; ou il sera ressuscité des
morts si la chose est pour être accomplie en lui. Quelle que soit
l'alternative acceptée, ceci est certain: Zorobabel sera un homme
vivant lorsque l'ébranlement prédit des nations aura lieu. La prophétie
se rapporte donc à l'avenir, et on trouvera plus tard qu'elle aura été
incorporée dans quelques-unes des scènes de l'Apocalypse.
L'Apocalypse dans Zacharie
Le propchain prophète, dans l'ordre de l'Ancien Testament, est
Zacharie; un livre qui, comme tous les précédents, est étroitement lié à
l'Apocalypse de Jésus-Christ. Zacharie était un contemporain de
Zorobabel, de Josué le Grand Prêtre et d'Aggée, et prophétisa environ
520 ans avant la naissance de Jésus.
Comme Jean à Patmos, Zacharie eut une Vision de Chevaux de
diverses couleurs - des rouges, des baies et des pâles, alignés derrière
un Homme monté sur un cheval rouge, se tenant parmi les myrtes.
Les branches du myrte étaient utilisées dans la construction de tentes
sous lesquelles Israël habitait pendant sa célébraton de la Fête des
Tabernacles. Dans leur insubordination, les Juifs sont considérés
comme des ronces et des épines; mais dans la restauration, à cause de
la justice, ils sont des branches d'oliviers, de pins, de mystes et de
palmiers. Lorsque, par conséquent, on prophétise: "Au lieu du
buisson croîtra le cyprès, au lieu de l'épine croîtra le myrte; et ce sera
pour l'Éternel une gloire, un signe perpétuel, qui ne sera jamais
retranché", (Ésaïe 55:13); et "Je mettrai dans le désert le cèdre,
l'acacia, le myrte et l'olivier; je planterai dans les solitudes le cyprès,
l'orme et le buis ensemble", (Ésaïe 41:19); lorsque l'on déclare ces
choses, cela ne veut pas seulement dire que la terre auparavant déserte
deviendra comme l'Éden, le Jardin de Jéhovah (Ézéchiel 36:35), mais
aussi que tous ses habitants, durant l'Olahm du Messie, ou l'Aïon
Milléniale, seront "des chênes de la justice, les arbres plantés par
l'Éternel pour le glorifier", (Ésaïe 61:3).
77
Ces considérations fixent le temps des chevaux de Zacharie à celui
du repos - à la première Fête des Tabernacles qui s'ensuit, lorsque le
Saint d'Israël, l'Homme sur le Cheval Rouge, aura complété ses
conquêtes, et sera le Prince de la Paix au milieu d'Israël. Lui et sa
cavalerie marchent ici et là sur toute la terre avec sang, signifié par la
rougeur, avec famine, par le bai, et avec pestilence par le pâle ou le
blanc, jusqu'à ce que la terre soit soumise, et reposée de toutes ces
calamités. Cette vision est reproduite dans l'Apocalyse sur une plus
grande échelle, mais avec le même résultat.
« Ainsi a dit l'Éternel des armées », lequel, comme Moïse dit, "est
un Homme de Guerre" et "une Puissance Jalouse"; "Je suis jaloux
pour Jérusalem, pour Sion, d'une grande jalousie; et je suis courroucé
d'un grand courroux contre ces nations tranquilles; car, lorsque j'étais
un peu courroucé, elles ont aidé au mal", (Zacharie 1:14,15).
Maintenant, si cela était l'état d'esprit de Jéhovah dans le temps de
Zacharie, que doit être l'intensité de Sa jalousie pour Jérusalem et Sion
en ce jour! Les Chaldéens détruisirent Jérusalem, et brûlèrent le
temple, et renversèrent le royaume et le trône de David; et Il punit la
Babylone Chaldéenne par la perte de son empire, et sa conversion à la
ruine comme en ce jour. Les nations Romaines suivirent dans ses
traces; et ont aggravé l'affliction et leur propre culpabilité, par leur
grande cruauté envers Israël, et leur tuerie, ou plutôt leurs tortures,
infligées aux frères de Jésus, les Saints. La Babylone de la Petite
Corne, par conséquent, dans nos jours, sera soumise à une plus terrible
vengeance que jamais aucune autre puissance ou confédération hostile
aux Juifs n'ait connue jusqu'à maintenant.
Le décret de Jéhovah concernant Jérusalem et Zion a été
promulgué; et il commanda à Zacharie de le proclamer, disant: "Ainsi
a dit l'Éternel des armées: Mes villes regorgeront encore de biens, et
l'Éternel consolera encore Sion, et il élèvera encore Jérusalem",
(Zacharie 1:17). Mais comment cela viendra-t-il à passer?
En réponse à cette demande de renseignements, le prophète est
introduit à une autre scène - les visions des 4 Cornes, et des 4
Charpentiers ou menuisiers. On lui dit que les Cornes représentent les
puissances par lesquelles Judah, Israël et Jérusalem sont dispersés;
correspondant au Lion, à l'Ours, au Léopard et à la 4e Bête de Daniel;
dont l'oppression a si complètement dispersé la puissance de Judah,
"que personne n'osait lever la tête". En cet état prosterné, les Juifs et
Jérusalem doivent demeurer jusqu'à ce que les "4 Charpentiers" soient
78
"apocalypsed" ou révélés par le travail assigné. Ce travail, dit le
prophète, est d'abattre les Cornes; de les effrayer; de chasser les
Cornes des nations, lesquelles "ont levé la corne contre le pays de
Juda pour le disperser". Aucune telle puissance, avec telle mission,
n'a apparu encore depuis les jours du prophète; au contraire, toutes les
puissances qui se sont élevées vinrent des Gentils, et ambitieuses
d'une souveraineté exclusive sur Jérusalem et la Judée, comme en ce
jour. Ces "4 Charpentiers" sont donc, non des Gentils, mais de
nationalité Juive; et ils n'ont pas encore été "apocalypsed", ou révélés.
On peut dire ici, en passant, qu'ils sont les Frères du Fils du
Charpentier; les escadrons de l'Homme au milieu des myrtes; les
Séraphins d'Ésaïe; les 4 Chérubins d'Ézéchiel, et les 4 Vivants de
l'Apocalypse.
Ce sont là ceux qui doivent briser les Cornes des Gentils, et venger
la Terre Sainte et la Cité, et consoler Sion. Mais le prophète et ses
amis seraient sans doute enchantés de connaître "les temps et les
saisons" lorsque Jérusalem sera exalté à la dignité du "trône de
Jéhovah", (Jérémie 3:17). Cela pourrait-il arriver dans le temps de
Zacharie; ou lorsque les 430 années d'Ézéchiel furent expirées,
pendant lesquelles Judah et Israël devaient manger du pain souillé
parmi les Gentils (Ézéchiel 4:4-6,13); ou y avait-il une période de
temps mesurée qui devait expirer avant que le travail des 4
Charpentiers pût commencer?
Afin de leur donner une idée du fait concernant cette matière, une
autre vision fut accordée au prophète. Il vit un homme avec un
cordeau à mesurer entre ses mains, qui lui dit qu'il allait mesurer la
longueur et la largeur de Jérusalem. Il vit par cela qu'il y avait des
mesures, et que les fortunes de la cité n'étaient pas laissées à l'accident
ou au caprice. On lui dit jusqu'où l'humiliation de Jérusalem
s'étendrait; mais on ne l'informa pas du nombre des années que
l'humiliation durerait. Il ne pouvait pas discerner, d'après ce qu'il
voyait, si le piétinement de Jérusalem par les Gentils devrait se
terminer en l'an 35 apr. J.-C., lorsque les apôtres demandaient si le
royaume devait alors être restauré et livré à Israël; ou en 1864-8 apr.
J.-C., que l'on attend encore avec grand intérêt. On dit à Zacharie à
quoi le cordeau servait, mais on ne l'informa pas sur les détails du
mesurage.
Ces détails étaient réservés au Père, jusqu'à Sa
communication plus tard à Jésus-Christ, pour que celui-ci puisse les
envoyer et "les indiquer par signes", c'est-à-dire, les représenter
79
symboliquement, à son serviteur Jean. L'apocalypse, (ou révélation),
cependant, de l'étendue du "cordeau à mesurer" fut communiquée à
Zacharie. On lui dit ces paroles: "Jérusalem demeurera sans
murailles, tant il y aura d'hommes et de bêtes au milieu d'elle"; et la
raison donnée pour qu'elle soit si en sûreté en un tel pays était parce
que, dit Jéhovah, "Je serai une Muraille de Feu qui l'entourera, et je
serai sa Gloire au milieu d'elle", (Zacharie 2:5). (Muraille de Feu, ou
le mur de Jasper de l'Apocalypse 21:12,14,18; et la Gloire, ou la pierre
de Jasper, claire comme du crystal au verset 11).
Il perçut ceci, comme nous pouvons nous aussi le percevoir, que
Jéhovah apparaîtrait à Jérusalem à la fin du mesurement. Il trouva
aussi, en prêtant attention à la parole donnée, que lorsqu'il sera là
"apocalypsed", ou dévoilé, Il fera une proclamation aux Israélites
habitant dans les pays au nord de Jérusalem, appelés "la Terre du
Nord", le territoire sous l'autorité de Gogue, la Tête, alors, de la Petite
Corne Babylonienne de notre avenir. Les Israélites, habitant dans
cette Confédération Babylonienne de Grecs et de Latins, sont ainsi
adressés dans la proclamation qui les excite à la guerre: "Fuyez, fuyez
hors du pays de l'Aquilon! dit l'Éternel; car je vous ai dispersés aux
quatre vents des cieux, dit l'Éternel. Sauve-toi, Sion, qui demeures
chez la fille de Babylone!" (Zacharie 2:6,7). Nous avons ici un appel
aux Juifs de se lever contre les gouvernements des nations, et sans
doute parce que ces gouvernements ne feront aucune attention à la
proclamation de l'Apocalypse 14:6.7. Sion, à qui on aura ainsi fait
appel, va répondre à l'invitation; et, en concert avec les 4 Charpentiers
(les saints ressuscités et les vrais croyants vivant au temps de la
proclamation), va se mettre à briser tout en pièces et à consumer la
puisssance des nations. Celles-ci seront dépouillées et subjuguées par
leurs serviteurs, les Juifs, après que la gloire aura été révélée. Les
choses se développeront beaucoup selon les principes ordinaires tant
qu'au public; ce ne sont que ceux qui mèneront l'insurrection, ou
révolution, qui seront au courant de la réalité des choses. Ceci est la
signification des paroles révélées à Zacharie relativement à l'appel à
Sion de "se lever et de fouler" aux pieds les nations, (Michée 4:13). "
Car ainsi a dit l'Éternel des armées, qui m'a envoyé avec gloire vers
les nations qui vous ont pillés: Qui vous touche, touche la prunelle de
son œil" (Zacharie 2:8). " Car voici, je vais lever ma main contre
elles, et elles seront la proie de ceux qui leur étaient asservis, et vous
connaîtrez que l'Éternel des armées m'a envoyé" (le Christ) (Zacharie
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2.9). "Après que la gloire" est révélée dans Jérusalem; en d'autres
mots, après que le Messie a fait son entrée dans Jérusalem, le travail
commence, lequel aura comme résultats d'ouvrir les yeux d'Israël
concernant Jésus, leur restauration en Palestine, la subjugation des
nations, et leur subséquent éclaircissement. Lorsque ce travail sera
accompli, le millénaire apocalyptique commencera, durant lequel les
choses exprimées dans les paroles suivantes de Zacharie deviendront
l'ordre du temps: "Pousse des cris de joie, et réjouis-toi, fille de Sion!
Car voici, je viens, et j'habiterai au milieu de toi, dit l'Éternel. Et
plusieurs nations s'attacheront à l'Éternel en ce jour-là (le jour de
Christ), et deviendront mon peuple; et j'habiterai au milieu de toi, et tu
sauras que l'Éternel des armées m'a envoyé (Jésus) vers toi. Et
l'Éternel possédera Juda pour son partage, dans la terre sainte, et il
choisira encore Jérusalem. Que toute chair fasse silence devant
l'Éternel; car il s'est réveillé de sa demeure sainte! " (Zacharie 2:10-13).
La pensée du prophète, ayant ainsi été fixée sur Celui qui doit
livrer l’Israël, et et régner sur eux à Jérusalem, devient témoin d'une
vision dans laquelle sont amenées devant lui la Pierre Apocalyptique,
la Pierre de Jaspe et de Sardoine avec 7 Yeux, la Pierre principale,
dont la gravure est de Jéhovah; et laquelle, étant posée devant Josué et
Zorobabel, hommes symboliques, représente le Gouverneur et Grand
Prêtre divin de la maison de David. Il voit Josué, le Grand Prêtre de la
Restauration, devenu ange, et vêtu de vêtements sales. C'est-à-dire, il
représente le Christ, en qualité de Messager de Jéhovah, "l'Ange de
l'Alliance", vêtu de "la chair du péché", en quoi, nous dit Paul, "il n'y a
rien de bon". Pendant que Josué était dans ces vêtements sales,
Zacharie voit l'Adversaire à sa droite, c'est-à-dire, en puissance, se
tenant prêt à lui résister. Ceci représente la résistance des puissances
qui sera amenée à s'exercer contre le Christ aux jours de sa chair.
Mais que l'Adversaire ne devrait pas finalement prévaloir est indiqué
par les paroles de Jéhovah à l'Adversaire, disant: " Et l'Éternel dit à
Satan: Que l'Éternel te réprime, Satan! Que l'Éternel te réprime, lui qui
a choisi Jérusalem! Celui-ci n'est-il pas un tison retiré du feu?
(Zacharie 3:2). Ceci est, que, quoique l'Adversaire qui possédait
Jérusalem pût résister au Grand Prêtre de l'Ordre de Melchisédec, le
blesser au talon, Il va néanmoins lui arracher Jérusalem, et le contenir,
ou l'attacher, comme on le représente dans l'Apocalypse aux versets
20:1-3.
Tandis que Zacharie contemplait, il vit les vêtements de Josué, le
81
Grand Prêtre, ser changer; et on lui dit que l'action représentait la
répudiation de l'iniquité que le prêtre est supposé porter. On voit donc
en ceci, à la lumière du Nouvea«u Testament, le changement de
nature, ou de corps, relativement au Christ, "lequel", dit Paul, "nous
ne connaissons plus maintenant selon la chair". Il fut crucifié dans "la
chair du péché"; et alors le péché fut "condamné dans la chair". Mais
lorsqu'il fut ressuscité des morts, il devint un corps-esprit, appelé, par
Paul, pnema a`giwsunhj, l'esprit de sainteté, (Romains 1:4). Il est
maintenant l'Ange-Grand Prêtre de Jéhovah, qui n'est plus accablé par
notre nature sale, mais "vêtu d'un vêtement blanc comme la neige"
(Daniel 7:9) allant jusqu'aux pieds (Apocalypse 1:13); et les paroles
de Jéhovah lui sont maintenant adressées, disant: "Ainsi a dit l'Éternel
des armées: Si tu marches dans mes voies, et si tu gardes ce que je
veux que l'on garde, tu jugeras aussi ma maison (gouvernez mon
royaume), tu garderas mes parvis (soyez le Grand Prêtre d'Israël), et je
te donnerai libre accès parmi ceux-ci qui se tiennent devant moi",
(Zacharie 3:7).
la Pierre et la Montagne
Mais il y avait encore un autre incident contemplé par Zacharie. Il
vit Josué et ses prêtres associés, qu'il appelle: "hommes symboliques",
tout comme étaient Ésaïe et les enfants que Jéhovah lui avait donnés
(Ésaïe 8:18; Hébreux 2:13). Il vit une Pierre posée devant Josué, sur
laquelle il y avait Sept Yeux, qui sont dits être les Yeux de Jéhovah;
par conséquent, cette Pierre représentait Jéhovah le Grand Prêtre; le
serviteur de son Père Jéhovah, et nommé le Germe. Concernant cette
Pierre, le lecteur peut consulter les textes suivants: - Psaume 118;22;
Ésaïe 28:16; 8:14; Genèse 49:24; Daniel 2:34. Cette Pierre est le
cachet de Jéhovah, dont l'inscription est: "SAINTETÉ À
L'ÉTERNEL", une gravure travaillée par la main de Jéhovah luimême, comme on en informa Zacharie; et par laquelle il va enlever
l'iniquité de sur la terre d'Israël en un jour; après quoi, chacun
appellera à son voisin sous la vigne et sous le figuier, emblèmes du
royaume des cieux.
Mais la mission de la Pierre n'est pas exclusivement d'enlever
l'iniquité d'Israël. Il lui faut aussi aplanir la "Grande Montagne";
laquelle, à l'apocalypse de Jésus, on la verra "détruisant toute la terre".
L'empire du Babylone Chaldéen est appelé par Jérémie: "Montagne de
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destruction, qui détruisait toute la terre" (Jérémie 51:25). Zorobabel
en était contemporain, mais elle ne devint pas une plaine devant lui; il
mourut sans être témoin d'un tel résultat. Néanmoins, il est écrit:
"Qu'es-tu, grande montagne, devant Zorobabel? Tu seras aplanie. Il
fera paraître la pierre du faîte, aux cris de: Grâce, grâce sur elle! ",
(Zacharie 4:7). Nous avons donc ici un travail qui reste à accomplir.
Une grande montagne à aplanir en présence de Zorobabel; et par
conséquent, à aplanir après sa résurrection, quand il aura été réveillé
de son sommeil; car en ce temps, comme nous avons vu dans Aggée:
"Parle à Zorobabel, gouverneur de Juda, et dis-lui: J'ébranlerai les
cieux et la terre; je renverserai le trône des royaumes, et je détruirai la
force des royaumes des nations; je renverserai les chars et ceux qui les
montent; les chevaux et ceux qui les montent seront abattus, l'un par
l'épée de l'autre" (Aggée 2:21,22). Celles-ci constituent la grande
montagne à aplanir, ou à abolir, telle que symbolisée dans Apocalypse
16:20.
Les Quatre Charpentiers, dont Zorobabel est un élément, "doivent
abattre les cornes des nations"; et donc aplanir cette grande montagne
politique. Maintenant, la résurrection des morts est ausi nécessaire à
leur développement qu'elle l'est pour lui. Ceci étant le cas, leur
résurrection est dramatiquement préfigurée par Zacharie, un autre
constituant des Quatre, étant réveillé par l'Ange. Il dit: "Puis l'ange
qui me parlait revint, et me réveilla, comme un homme qu'on réveille
de son sommeil", (Zacharie 4:1). Ceci est la résurrection du prophète;
de sorte que ce qu'il vit après son réveil doit se rapporter au temps
suivant la résurrection pour son accomplissement.
Les 7 Sarments Chandelier et les Deux Oliviers
Maintenant, Zacharie étant réveillé, il vit un Chandelier en or à 7
sarments se tenant entre Deux Oliviers; une branche de chaque Olivier
étant jointe au chandelier au moyen d'un conduit en or, ayant donc
Deux Branches et Deux Conduits en or transmettant de l'huile dorée
au Réservoir du chandelier, pour l'alimentation des 7 Lampes. On dit
au prophète que "ces 7" sont les yeux de Jéhovah, allant et venant sur
toute la terre, tout comme les cavaliers parmi les myrtes faisaient; et
que les Branches d'Oliviers sont les Deux Oints qui se tiennent à côté
de l'Adon, ou Seigneur, de toute la terre.
À la lumière du Nouveau Testament, on peut arriver à une
83
compréhension de cette énigme, laquelle représente symboliquement
la nature et le caractère de la puissance destinée à "établir et à faire de
Jérusalem une louange sur la terre". Le symbole, dans son ensemble,
est un appareil d'illumination; et l'Huile Dorée en combustion dans les
7 lampes, "Sept lampes ardentes brûlaient devant le trône"
(Apocalypse 4:5), est l'Esprit de Dieu, lequel, dans sa septuple
distribution, est appelée: "Sept Yeux, qui sont les Sept Esprits de Dieu
envoyés par toute la terre", (Apocalypse 5:6). Donc, ce qui est
accompli "par toute la terre", à savoir, l'aplanissement de la Grande
Babylonienne Montagne, et la présentation de la Pierre du Faîte
comme Seigneur de toute la terre, comme la parole de Jéhovah disait à
Zorobabel, " n'est point par puissance, ni par force, mais par mon
Esprit, a dit l'Éternel des armées"; c'est-à-dire, l'effectuation de ces
résultats serait impossible par les moyens ordinaires. Jérusalem
n'atteindra jamais son exaltation qui lui est destinée comme trône de
Jéhovah, par la simple habileté et stratégie d'un Alexandre ou d'un
Napoléon. Cela sera accompli par "Zorobabel"; en les mains de qui
est le Fil à Plomb, lequel le distingue comme l'Architecte du
tabernacle de David - de "la Cité qui a des fondements, dont Dieu est
l'architecte et le fondateur", (Hébreux 11:10). "Par mon Esprit", dit
Jéhovah, "ce sera fait", même par les 7 Lampes ou Yeux de Jéhovah.
Mais ce travail post-résurrectionnel sera-t-il exécuté par le pur
Esprit non vêtu de Jéhovah ; comme un psychologue prévaudrait sur
un sujet - par afflation, et un simple exercice de la volonté? La
réponse du témoignage devant nous est: en aucune façon. "Ce qui est
né de l'Esprit est Esprit", (Jean 3:6). Abraham, Isaac, Jacob, Josué le
Grand Prêtre, Zorobabel et tous les prophètes, ce qui inclut Jésus et les
Apôtres, ensemble avec plusieurs de l'est, de l'ouest, du nord et du sud
(Luc 13:28-30) naîtront de l'Esprit à la résurrection, et seront alors
"Spirits" – pneuma a`giwsunhj comme l'est Jésus maintemant,
isageloi comme le sont les anges (Matthieu 22:30), "marchant parmi
ceux qui se tiennent prêts". "Quand il (Jésus) sera manifesté", dit
Jean, "nous serons semblables à lui, parce que nous le verront tel qu'il
est" (1 Jean 3:2). Par l'Esprit en manifestation organique, la face du
monde sera changée, et Jérusalem brillera, car "Sa justice (Jérémie
23:5,6; 33:15,16) paraîtra comme l'éclat du jour; et sa délivrance (ce
qui effectue sa délivrance) comme un flambeau qui s'allume" (Ésaïe
62:1).
Maintenant, la Manifestation Organique est représentée par le
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Chandelier, avec son Réservoir au sommet, et 7 Conduits s'en
projetant et se rendant aux 7 Lampes; par les 2 Oliviers, les 2
Branches, et les 2 Conduits en or passant des 2 Branches au Réservoir.
On nous dit que les 7 Lampes sont les Yeux de Jéhovah, ce qui mène à
la conclusion que le Chandelier, avec son Réservoir et ses conduits,
est représentatif de Jéhovah manifesté dans le Fils de David et ses
frères. Cette conclusion est ratifiée ainsi: "Là (en Sion, v.13), je ferai
lever une corne à David, et prépare une Lampe à mon Oint" (Psaume
132:17). David était l'oint de Jéhovah; et le Fils et Seigneur de David,
Jésus, est la Tige de la Lampe; et le Réservoir des Lampes, de l'Esprit
qui oint, lequel est de là distribué aux 7 Lampes.
"Vous êtes les sarments" (Jean 15 :5), dit Jésus à ses disciples; "car
sans moi, vous ne pouvez rien faire". Ceci est vrai, que Jésus soit
considéré comme une Vigne, ou comme un Chandelier à 7 Lampes.
Les branches des Oliviers sont jointes au Réservoir par les 2 conduits
dorés, ce qui les rend donc des Branches de la Lampe. Les Oliviers
représentent Israël selon la chair, et Israël selon l'Esprit dans leur postrésurrectionnelle relation à la Lampe de la maison de David. "J'ôterai
en un jour l'iniquité de ce pays" (Zacharie 3:9); alors dit Jéhovah: "Je
serai comme une rosée pour Israël. Il fleurira comme le lis, et il jettera
des racines comme le Liban.
Ses rameaux s'étendront; sa
magnificence sera celle de l'olivier, et il aura le parfum du Liban. Ils
reviendront s'asseoir à son ombre; ils feront fructifier le froment; ils
fleuriront comme la vigne, et leur renommée sera comme celle du vin
du Liban. Éphraïm, qu'ai-je à faire encore avec les idoles? - Je
l'exaucerai, je le regarderai; je serai pour lui comme un cyprès
toujours vert. C'est de moi que viendra ton fruit. Qui est sage? Qu’il
comprenne ces choses! Qui est intelligent? Qu’il les connaisse! Car les
voies de l'Éternel sont droites; les justes y marcheront, mais les
rebelles y tomberont", (Osée 14:5-9). Ici donc, est un Israël-Olivier
en post-résurrectionnelle relation à la Lampe de la maison de David;
l'autre olivier est l'Olivier Sauvage dans sa post-resurrectionnelle
relation à la même maison. Dans Romains 11:17, Paul nous dit que
les Gentils sont représentés par cet arbre. Ansi on est laissé sans
aucun doute au sujet des deux oliviers.
Mais Zacharie vit quelque chose plus détaillée que les 2 Arbres et
le Chandelier. Il vit aussi "2 branches d'oliviers", et "2 conduits en
or". Par ces branches et conduits, une connexion fut établie entre le
réservoir du Chandelier et les 2 arbres. L'huile d'olive dorée s'écoule
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des 2 branches par les conduits dorés dans le réservoir du chandelier,
d'où il est conduit aux 7 Lampes pour la combustion et l'illumination
de toutes les nations de la terre, alors "bénies en Abraham et en son
descendant mystique, lequel est le Christ et tous en Lui.
On dit à Zacharie que ces deux branches représentaient les Oints,
ou Fils de l'Huile, qui se tiennent en présence du Souverain (Adon) de
toute la terre. En d'autres mots, ces deux branches représentent les
Saints, qui sont séparés, en premier, de l'Olivier Israélien; et en 2e, de
l'Olivier des Gentils, sauvage par nature. Les 2 Branches ne doivent
pas êtte confondues avec les 2 Arbres. Ces derniers ne sont pas les
Oints, mais les nationalités d'où les 2 Branches sont développées. Ces
2 branches se tiennent avec le Souverain de toute la terre. Ils
gouvernent avec Lui comme Rois et Prêtres, étant tous oints du SaintEsprit, lequel vient du trône du Père invisible. Ils sont Ses yeux, et
Ses mains, et Son corps, et Ses pieds, dans la subjugation et
gouvernement du monde. Il les remplit de Son esprit; en fait, ils sont
Son esprit matérialisé - condensé, pour ainsi dire, en une multitude de
personnages vivants, incorruptibles et intelligents: "Ce qui est né de
l'Esprit est ESPRIT" - l'Homme-Esprit en une multitude.
Ces symboles, donc, que Zacharie vit après que l'ange le réveillât
de son sommeil typique, sont représentatifs de l'Esprit de Jéhovah;
c'est-à-dire, de cette manifestation de l'Esprit dans les Fils de Dieu
ressuscités, lesquels sont des esprits. Permettez-moi de simplifier
cette idée, si possible, encore plus. Lorsqu'un vrai croyant meurt, il
s'endort en Jésus-Christ. Il se décompose; et lorsque la décomposition
est complétée, il est réduit en poussière, et c'est tout ce qui reste de
son ancienne personne. Néanmoins, il réapparaît, et sa conscience
restaurée réclame son ancienne personnalité comme sienne. La
poussière à quoi il fut réduit est à la fois les débris de son ancien et le
noyau de son futur soi-même. En allusion à ce noyau, ou détritus du
corps animal semé dans la tombe,* Paul dit: Il faut que ce corps
corruptible soit revêtu de l'incorruptibilité, et que ce corps soit revêtu
de l'immortalité", (1 Corinthiens 15:53). Ce revêtement, il nous dit
dans Romains 8:11, est effectué par l'Esprit de Lui qui ressuscita Jésus
de parmi les morts. L'Esprit agit sur la poussière du décédé, et la
transforme en un nouvel homme, selon l'image que Jésus possède
maintenant. Étant formée, la transformation devient vivante. En
commençant la vie de nouveau à cette époque, cet homme renouvelé
est dit être "réveillé comme un homme que l'on réveille de son
86
sommeil". À ce réveil, il est comme Adam était avant se chute; parce
que, ayant été pardonné, ou justifié de tout péché par une foi
obéissante, parfait en genre et degré, durant son ancienne vie; et après
cela "marcha digne de Dieu" jusqu'à la fin de cette vie; dans la
résurrection, il se réveille un homme sans péché. Étant ainsi
renouvelé, il est encore à l'image de l'Adam terrestre, avant sa chute.
Mais il ne va pas toujours continuer dans cette image, car Paul dit:
"Comme nous portons (eforesamen, 1 aorist) l'image du terrestre,
nous porterons aussi l'image du céleste". Un changement doit par
conséquent avoir lieu; tout comme un changement aurait eu à être
opéré sur le premier Adam afin de le transformer de l'état d'âme
vivante, ou animal", à celui de créature incorruptible et immortelle, ou
esprit. Dans ce cas, ceci aurait été opéré en mangeant de l'Arbre des
vies dans le Paradis, si on le lui avait permis. Par ce moyen préposé,
l'Esprit Éternel, qui Lui-même s'est nommé Jéhovah, aurait changé le
corps de son état inférieur, "en un moment, en un clin d'oeil", à celui
que Jésus possède maintenant, et que les Saints posséderont plus tard.
Mais la transgression prévint cela; et ajourna la spiritualisation de la
Nature Adamique jusqu'à l'ére de la résurrection, durant laquelle, au
lieu de deux personnes seulement devenant des esprits, une multitude
de leurs descendants, une multitude aussi nombreuse que les étoiles du
ciel, portera l'image du céleste, qui est "le Seigneur l'Esprit".
Les saints qui sont morts, étant réveillés à une existence corporelle
renouvelée, seront prêts pour un changement corporel. "Ce corps
corruptible doit se revêtir de l'incorruptibilité; et ce corps mortel, de
l'immortalité"; mais à quel moment précis, ou point dans le temps,
après être sortis de leurs tombes, les saints seront immortalisés, ne
semble pas avoir été explicitement révélé. Mais ceci est certain - ceux
qui sont parmi les morts seront réveillés en premier; et après, les saints
parmi les vivants seront, "ensemble avec eux", exaltés au trône
Aérien, où le Souverain sera apparu. Cette expression "ensemble avec
lui" m'indique que les saints parmi les morts et les vivants seront
exaltés simultanément à la domination, et par conséquent immortalisés
dans la même époque; les saints parmi les vivants doivent attendre,
pour leur glorification, jusqu'à ce que les saints parmi les morts soient
ressuscités; mais il n'est pas distinctement apparent combien de temps
87
*[Ceux-ci ne sont pas les mots de Paul.]
s'écoulera entre le réveil et l'immortalisation du corps entier. Je dis:
exaltation à la domination, et par conséquent, à l'mmortalisation, parce
que "la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu".
Maintenant, "la rencontre du Seigneur dans les airs", comme Paul
l'exprime, est, dans le style de Daniel, les Saints possédant "le
royaume et la domination, et la grandeur des royaumes qui sont sous
tous les cieux"; ce qu'ils ne peuvent faire jusqu'à ce qu'ils soient
immortalisés, ou que la chair et le sang soient changés en esprit. Non
plus cette domination sera-t-elle possédée jusqu'à ce qu'elle soit
conquise; car c'est une grande montagne qui doit être aplanie en
présence de Zorobabel. Cette réduction, si je comprends bien, arrive
avant que les saints soient glorifiés, et après leur résurrection; de sorte
que plusieurs années peuvent intervenir entre le réveil des morts et
leur éclat comme le soleil dans le royaume.
Ceci semble être indiqué dans Zacharie 14:5-7, où il nous dit:
"L'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints seront avec toi. Et en
ce jour-là, il n'y aura pas de lumière, mais les lumières précieuses se
retireront. Ce sera un jour unique, connu de l'Éternel; il ne sera ni
jour, ni nuit, mais sur le soir il y aura de la lumière". De ceci, on
apprend que l'Esprit Éternel, ou Jéhovah, et les saints seront au milieu
de l'humanité en un temps appelé "le soir", ou "le temps de la fin" de
Daniel; mais qu'ils ne seront pas alors dans leur éclat, selon l'exemple
du visage de Moïse, et celui de Jésus à sa transfiguration. Briller
ainsi, serait incompatible avec le travail à exécuter sur les nations, et
sur Israël; lequel travail doit s'effectuer selon le principe de la foi et du
jugement. Cela va exiger que l'humanité en général ait affaire avec les
saints comme s'ils étaient aux prises avec des hommes ordinaires. Ils
devront "marcher par la foi, et non par la vue"; et ils devront en arriver
à connaître la puissance des saints, en se rendant compte de l'acuité de
l'épée à 2 tranchants qui sera placée entre leurs mains à des fins
judiciaires. Lorsque les Saints auront "exécutés le jugement écrit", le
soir sera arrivé pour eux de ne plus se retenir, et "les lumières" seront
exposées; et dès lors, ils seront resplendissants dans la gloire aussi
bien qu'immortels. *
88
*[Tant la traduction et l’exposee ici sont discutibles. Comparez d’autres versions.Anglais]
« En un moment, nous serons changés », dit Paul. Les jugements
de la dernière trompette étant épuisés, les changés de Jéhovah entrent
dans leur gloire. Mais les jugements doivent se compléter en premier;
et tandis que ceux-ci sont fumants à cause de la gloire de l'Esprit
Éternel, et de sa puissance, "personne ne peut entrer dans le temple,
jusqu'à ce que les 7 plaies des 7 Anges soient accomplies"
(Apocalypse 15:8). Entrer dans ce temple est se reposer du labeur
dans la gloire. L'époque arrive donc à la fin du 7e Sceau; à la fin du
jugement; et par conséquent, non à l'instant du réveil des morts.
Être dans la gloire c'est d'avoir mangé de "l'Arbre de Vie", lorsque
vivifié, et d'entrer dans le paisible et glorieux repos du Millénium.
Ceci est la consommation. Comme les feuilles et les branches
s'alimentent de la sève qui circule dans les vaisseaux de l'arbre; ainsi
les saints, comme les Feuilles de l'Arbre, s'alimentent de l'Esprit,
lequel va circuler dans les 2 Branches des 2 Oliviers; à travers
lesquelles branches l'esprit insufflera ses influences guérissantes aux
nations.
Le Chandelier et les Oliviers, donc, sont une organisation de
l'esprit manifesté dans les Saints et de nations de la terre bénies en
Abraham et en son descendant, après la résurrection - l'Esprit en
pleine manifestation du Soir. Le symbole ne donne pas les détails de
la spiritualisation mentionnée, et laquelle se passe entre le réveil des
saints, et l'établissement de la félicité chez toutes les nations
conséquemment à leur éclaircissement. L'Esprit Éternel, ou Jéhovah,
fera tout; mais par quelle organisation? Par Son esprit dans les 2
Branches d'Oliviers, ou Jésus et ses Frères, comme on le représente
dans les visions de l'Apocalypse. Si ceci est bien compris, la
connexion entre la question et la réponse dans Zacharie 4:5,6 sera
facilement perçue. L'ange demanda au prophète s'il savait ce que
signifiait le Chandelier et les Oliviers? Il répondit: "Non, mon
Seigneur". L'ange ne dit plus rien à ce sujet à ce moment-là; mais
continua en disant: "C'est ici la parole de l'Éternel à Zorobabel, disant:
Ce n'est point par puissance, ni par force, mais par mon Esprit, a dit
l'Éternel des armées". C'est-à-dire, comme indiqué au 7e verset, il
existera, contemporaine de la résurrection, lorsque Zorobabel sera
debout de nouveau, "une grande montagne" dans le monde politique,
qui sera "une plaine"*. Mais que cela ne résultera pas de la puissance
89
* (quelque chose « aplanie » Zacharie 4 :7)
et de la force d'Israël sous aucune organisation qu'il pût constituer; car
au moment de cette crise, leur puissance et leur force auront été
entièrement dispersées; mais cela sera accompli par l'Esprit de
Jéhovah, qui va ressusciter Zorobabel et ses compagnons d'entre les
morts, pour être les capitaines d'Israël, ensemble avec les croyants
vivants; et seront la force et la puissance qui leur donneront l'énergie
pour la complète réduction de la Grande Montagne Politique des
Gentils au niveau d'une aire d'été; même faire paraître la Tête, ou
Pierre Principale, aux cris de : "Grâce, grâce sur elle!"
--------------------------><----------------------Dans la vision que nous venons de considérer, le prophète
contemplait une grande crise, laquelle on peut exprimer comme étant
la chute de LA DOMINATION DES GENTILS, et l'établissement
complet du ROYAUME DE DIEU. Telle est la catastrophe à venir
dans la vision de la Grande Montagne, et du Chandelier et des
Oliviers. Mais la vision ne lui a pas révélé aucun détail sur la
montagne. La grande Domination des Gentils du temps du prophète
était celle de l'Ours, sous la dynastie de Darius le Persien. Cette
grande Domination s'exerçait sur Jérusalem et Judah, et sur tout le
reste de "la Terre", de l'Inde à l'Éthiopie, composée de 127 provinces
sous 3 présidents, ou "les 3 côtes dans sa gueule, entre les dents"
(Daniel 7:5). Zacharie savait, par Daniel, que cette domination de
l'Ours n'était pas "la Grande Montagne" qui serait détruite devant
Zorobabel; mais que ce serait la puissance-Léopard qui la succéderait.
Il savait aussi, par Jérémie, et par l'histoire de son propre temps, que le
Lion, qui se tient sur ses pieds, avec un coeur d'homme, n'était pas la
constitution de la Puissance-Montagne sous laquelle elle devait "être
aplanie devant Zorobabel". Cette manifestation du Lion de la grande
montagne avait déjà disparu avant que Zorobabel fût Gouverneur de
Jérusalem. Jéhovah avait dit, concernant la Babylone Chaldéenne qui
avait fait du mal à Sion dans le temps de Jérémie: "Voici, je viens à
toi, dit l'Éternel, montagne de destruction, qui détruisais toute la terre!
J'étendrai aussi ma main sur toi, et je te roulerai du haut des rochers, et
je ferai de toi une montagne embrasée. Et on ne pourra prendre de toi
ni pierres angulaires, ni pierre de fondements, car tu seras réduite en
désolations perpétuelles dit l'Éternel" (Jérémie 51:25,26). Dans ce
90
décret était la sentence qui a été pratiquement illustrée pendant les
2400 dernières années. À partir de la capture de Babylone par Cyrus,
les Chaldéens et leur cité commencèrent à décliner, jusqu'à ce que les
deux cessèrent toute existence raciale, politique, architecturale,
comme s'ils n'avaient jamais existé. Le site de la vieille cité de
Nimrod sur l'Euphrate est littéralement "qu'une montagne brûlée - un
monceau de ruines produites par le feu"; et un type du dominion
particulier de la race et dynastie Chaldéennes, dans tous les pays où ils
étaient autrefois gouverneurs avec puissance et grande gloire.
Architecturalement, aucune pierre ne fut prise des ruines pour angle et
fondement d'aucun nouvel édifice; ni aucun Chaldéen, par sa propre
habileté, ni par la voix d'un peuple, ne devint pierre angulaire ou de
fondement d'une nouvelle institution politique. Ceci est le cas depuis
plus de 2400 ans; et la prophétie décrète la continuation de la même
condition indéfiniment, en disant à la Montagne Brûlée: "Désolations
d'un Olahm seras-tu, dit Jéhovah" - un Olahm qui commença avec la
construction de Babel, et se termina avec la chute de Belshazzar, le
Lucifer fils de l'Aurore, qui fut lancé des cieux par les "sanctifiés" de
Jéhovah, les Mèdes et les Persiens, sous Cyrus son Berger Oint, (Ésaïe
13; 14; 44:28; 45:1-4).
Plusieurs compatriotes de Zacharie et d'Aggée, qui avaient été
témoins de la destruction de Jérusalem et du temple de Salomon par
les Chaldéens, avaient vécu pour voir la chute de la dynastie de
Nébuchadnezzar, et l'achèvement du nouveau temple, lequel fut
complété peu après que Zacharie eût la vision du Chandelier et des
Oliviers (Aggée 2:3). Ils savaient que la Montagne Brûlée était du
passé; et que Zorobabel n'avait eu rien à faire avec sa consumation, et
de sa chute du rocher; que voulait donc dire alors l'esprit éternel par
"la Grande Montagne" qu'il apostrophât, comme étant destinée à être
aplanie devant Zorobabel après sa résurrection des morts? Ce n'était
pas le Chaldééen, ni l'Ours, ni le Léopard; car ils virent par Daniel que
tous ceux-là furent enlevés par la conquête ordinaire. Quoi d'autre
cela pouvait dire alors mais la domination de cette 4e Bête, qui devra
être détruite par les Saints? L'attention de Zacharie se tourna donc
vers cela.
Cette domination était "différente" de toutes les
précédentes. "Elle prononcera des paroles contre le Souverain, elle
opprimera les saints du Souverain, et pensera à changer les temps et la
loi; et les saints seront livrés en sa main pendant un temps, des temps
et la moitié d'un temps" (Daniel 7:25). Ceci était une domination très
91
particulière; et on jugea approprié de donner au prophète, et à ses
lecteurs, quelques idées de son origine; de l'originalité de sa
péculiarité. D'où la prophétie du "ROULEAU VOLANT" et de
"L'ÉPHA".
La Prostituée de l'Épha
Dans Zacharie 5:1, le prophète nous dit qu'il "tourna". En faisant
ceci, il se trouvait donc à occuper une nouvelle position, ce qui lui fit
contempler de nouveaux objets. Le Chandelier et les Arbres étaient
derrière lui; et en levant les yeux, et regardant, il aperçut "un rouleau
de 20 coudées de long et de 10 de large, qui vole". Une malédiction y
était inscrite; alors c'est pourquoi le rouleau est appelé: "La
malédiction". L'expression "qui vole" indique la progression du
rouleau, qui se déroula sur toute la terre. Les paroles de l'ange
expriment ceci. En disant au prophète ce que cela signifiait, il dit:
"C'est la malédiction qui se répand sur toute la face de toute la terre";
mais non sur tout le globe terrestre; mais sur "toute la terre" dans le
sens de la phrase telle qu'employée dans Daniel 2:39; 4:22. Dans ces
endroits, la domination de Nébuchadnezzar est dite s'étendre "sur
toute la terre"; et le royaume d'airain des Grecs "dominera sur toute la
terre"; l'étendue, cepencant, de ces deux dominations n'étaient pas la
même; et ni l'une ni l'autre n'incluaient les pays maintenant connus,
tels que la Chine, Burma, l'Inde Centrale, la Russie, l'Europe et
d'autres. On n'a donc pas besoin, par conséquent, de considérer
quelque chose qui s'étend sur tout le globe comme signification du
symbole; mais de même étendue que cette section du globe sur
laquelle le sujet du symbole règne. Ceci est "toute la terre" en ce qui
le regarde, quoique d'une étendue très limitée en comparaison du
globe entier.
Le rouleau contenait des malédictions sur les deux côtés
concernant certains criminels désignés comme voleurs et perjures.
Ceux-ci n'étaient pas des communs criminels; mais "les prophètes qui
se dérobent mes paroles, dit Jéhovah, l'un à l'autre, et qui parlent
d'eux-mêmes et qui disent: Il a dit" (Jérémie 23:30,31). Ces prophètes
n'étaient pas seulement des voleurs, mais aussi des parjures - ils
invoquaient le nom du Seigneur faussement. "Tant le prophète que le
sacrificateur sont des profanes. Jusque dans ma maison, je trouve leur
méchanceté, dit l'Éternel". Ceci était la condition morale des
92
dirigeants des Juifs qui les faisaient errer, et amenèrent sur eux la
désolation Chaldéenne, d'où un reste venait juste d'être sauvé. Le
rouleau, par conséquent, que Zacharie vit, n'avait pas rapport au passé,
mais à l'avenir, alors que les prophètes et les prêtres dans la maison de
Jéhovah deviendraient des voleurs et des faiseurs de faux serments.
En temps voulu, les malédictions du rouleau leur seront imposées afin
de les détruire complètement - "ils seront consumés avec le bois et les
pierres de leur maison" (Zacharie 5:4).
La ressemblance de ces voleurs et faux invoqueurs ecclésiastiques
du nom de Jéhovah est celle d'un "Épha qui sort". C'est la mesure de
leur méchanceté, laquelle, lorsqu'elle sera remplie, les fera sortir de
leur terre, comme leurs pères le furent. "Cet Épha est leur
ressemblance sur toute la terre". Mais leur méchanceté qui remplit la
mesure est personnifiée par une Femme qui est enfermée dans la
mesure par une masse de plomb, ce qui est indicatif de leur destination
à la fournaise de la colère de Jéhovah, laquelle devrait souffler sur eux
avec du feu, et les fondre comme du plomb (Ézéchiel 22:18-22). Une
mesure de méchanceté soumise à la fureur fondante de Jéhovah
inscrite sur les deux côtés du rouleau est la signification du Talent de
Plomb, la Femme, l'Épha et le Rouleau. Mais afin de montrer de qui
est la méchanceté contenue dans l'Épha, les Deux Femmes d'Ézéchiel
sont attachées par l'Esprit à l'épha. Zacharie les vit "enlever l'épha
entre la terre et les cieux", c'est-à-dire, portant la méchanceté
jusqu'aux hauts lieux. Ces femmes sont Ahola, ou la Samarie, et
Aholibah, ou Jérusalem, (Ézéchiel 23:4,5): les deux capitales mises en
réprésentation de la nation. En une future période de leur histoire,
Zacharie les vit, en vision, "qui sortaient", et "portant l'épha", ou
mesure de leur méchanceté, avec elles dans la terre de l'ennemi, qui
les déchire avec ses "grandes dents de fer" - la terre de leur captivité,
où ils construisent, pour leur méchanceté, "une maison qui devrait être
établie sur sa propre base"; - une maison destinée, avec ses occupants,
à être consumée "avec son bois et ses bierres".
Les deux femmes sont présentées avec des ailes, comme les ailes
d'une cigogne. Moïse classa la cigogne parmi les oiseaux impurs; de
sorte que pour elles de porter de telles ailes, montre qu'elles étaient
impudiques, ou impures, femmes ou communautés. La cigogne est
aussi un oiseau de passage, migrant d'un pays à l'autre, en un temps
désigné; donc les femmes-porteuses de l'épha, étant semblables à des
cigognes dans leur moyen d'envol, allaient migrer, en un temps
93
désigné, de la terre de leur impureté. La dernière caractéristique du
symbole à être nommée est que "le vent était dans leurs ailes". Le
vent c'est de l'air en mouvement. Lorsque des oiseaux volent, l'air
remplit leurs ailes, et tourbillonne autour d'elles, de sorte à les porter
de l'avant au cours de l'envolée. Les ailes des deux femmes indiquent
qu'elles étaient des fugitives; et étant semblables à des cigognes,
comme on a dit, elles étaient impures et migrateurs. Mais des ailes ne
sont d'aucune utilité sans l'air pour les remplir; et l'oiseau ne peut
voler sans mettre l'air en mouvement, ou produire du vent. Un oiseau
ne pourrait pas voler dans le vide. Alors ces communautés impures, et
fugitives et migrateurs, doivent être propulsées par le vent. Qu'est-ce
le "vent" par rapport à de telles? "Toutes les terreurs me poursuivent
comme le vent", (Job 30:15). Dans Jérémie 4:11-13, l'arrivée d'une
armée avec vitesse et violence, détruisant tout devant elle, est
comparée à un vent sec, et un tourbillon: "Voici en ce temps-là, il sera
dit à ce peuple et à Jérusalem: Un vent brûlant souffle des lieux élevés
du désert, sur le chemin de la fille de mon peuple; non pour vanner, ni
pour nettoyer. Plus impétueux est le vent qui viendra de ma part.
Maintenant je prononcerai mes jugements sur eux. voici, il(le
Destructeur des Gentils) monte comme des nuées, et ses chars sont
comme un tourbillon. Ses chevaux sont plus légers que les aigles.
Malheur à nous, car nous sommes détruits!" (Jérémie 4:11-13). Ceci
était le genre de vent qui était dans les ailes de cigognes des deux
femmes porteuses d'Épha. Elles étaient portées sur les ailes du vent,
dans la terre du destructeur.
Ici donc, dans la vision du Rouleau Volant, et de l'Épha, était une
représentation symbolique, à Zacharie, d'une captivité de Jérusalem et
de la Samarie dans une période de jugement subséquente au temps de
Zacharie. Donc, en cherchant la signification de la vision, il nous faut
consulter l'histoire des Juifs postérieure aux temps du prophète, et lui
demander - Quelle "sortie", ou captivité, à cause de la méchanceté,
est-il arrivée à Juda, depuis leur retour du séjour de 70 ans à
Babylone? La seule réponse que l'histoire donne, et par conséquent la
seule réponse que l'on puisse donner, est: la "sortie" qui fut forcée par
le vent sec et détruisant tout, lequel balaya la terre comme un
tourbillon lorsque les légions de LA PETITE CORNE DE LA
CHÈVRE vinrent des frontières de l'est de l'empire; et placèrent leurs
Aigles devant les murs de Jérusalem, sous VESPASIEN et TITUS.*
* [Titus a été adoré par les Légions de L'est, qui sous son ordre avaient récemment accompli
94
la conquête de Judea. – Gibbon, vol, 1, p. 37.]
C'était la prophétie de Daniel 8:9-12,23-25; 9:26,27, reproduite
symboliquement dans la pensée de Zacharie; et incorporée par le
Seigneur Jésus dans ses dénonciations des voleurs et parjures
ecclésiastiques, qui "remplirent la mesure", ou L'ÉPHA "de leurs
pères" en le crucifiant, le rejetant et dénaturant la bonne nouvelle du
Royaume et du Nom de Jéhovah; et en emprisonnant, banissant et
tuant les apôtres qu'il leur avait envoyés: de sorte que sur Jérusalem et
la Samarie, avec tous ceux qui adhéraient à leur méchanceté,
personnifiée dans l'apocalypse comme "la femme Jésabel, qui se dit
prophétesse, enseigne et séduise mes serviteurs, pour les engager dans
la fornication, et leur faire manger des choses sacrifiées aux idoles"
(Apocalypse 2:20) - sur elle vint tout le sang des justes versé sur la
terre, à partir du sang du juste Abel, même jusqu'au sang de Zacharie,
fils de Barachus, lequel ils tuèrent entre le temple et l'autel - tout vint
sur cette génération (Matthieu 23:32-36).
Mais le vent dans leurs ailes n'était pas dans le but d'éventer ni de
balayer, mais d'abîmer, et d'envoyer les femmes de l'Épha avec leur
méchanceté, hors de la terre qu'elles avaient souillée. Cette "méchante
génération" était comme un homme exorcisé d'un esprit impur; mais
plus tard repossédé par un esprit 7 fois plus méchant. Jean-Baptiste
avait administré, à tout "Jérusalem, et à toute la Judée, et à toutes les
régions autour de Jérusalem", l'immersion du repentir, sur confession
de leurs péchés; et plusieurs Pharisiens et Sadducéens même vinrent
se faire baptiser (Matthieu 3:5-7). Ceci était un grand repentir
national; un exorcisme de l'esprit impur - un vidage, un balayage et
garnissage de la maison de Juda, laquelle maintenant attendait la
manifestation du Roi d'Israël, lequel Jean-Baptiste proclamait être
dans leur milieu, quoique inconnu de lui et d'eux. Mais lorsque leur
attention fut dirigée vers Jésus de Nazareth, le Fils de Marie - qui fut
proclamé par une voix du ciel, et désigné, par l'Esprit descendant sous
la forme d'une colombe, comme Fils de Dieu - ils ne virent "ni beauté
ni éclat qui nous le fasse regarder, ni apparence qui nous le fasse
désirer". Ce sentiment national de déception fut aggravé par les
dirigeants, dont l'hypocrisie il dévoila et dénonça. L'ancien esprit du
mal, 7 fois augmenté, effectua son entrée dans la maison de Juda, et y
demeura. Sous son inspiration, Jésus fut "Méprisé, délaissé des
hommes, homme de douleurs et connaissant la souffrance; comme un
homme devant qui on se couvre le visage; si méprisé que nous n'en
95
faisions aucun cas. Cependant il a porté nos maladies, et il s'est
chargé de nos douleurs; et nous, nous pensions qu'il était frappé de
Dieu, battu et affligé" (Ésaïe 53:3,4); guérissant leurs maladies; mais
quand même ils le flagellèrent, l'emprisonnèrent et honteusement
crucifièrent entre des voleurs. Ainsi, Jérusalem, qui tua les prophètes,
et lapida ceux qui lui furent envoyés, lorsqu'elle eût ajouté à ses
crimes la mort de Jésus, et l'iniquité des 40 années suivantes, elle avait
atteint à la consommation de la transgression; et rien ne restait mais
que "sa maison lui devînt déserte". De sorte que, quoique la première
condition de cette génération fût assez mauvaise, la dernière était
encore pire. Dans le temps de l'arbre vert, ils avaient crucifié le Saint
et Juste; dans le sec, aucune abomination ne leur échappait. L'Épha
était remplie, et le plomb pour la fournaise restait sur lui, pour être
fondu lorsque le feu serait allumé dans Sion.
Mais avant que le vent fût allumé, Jérusalem et Samaria avaient
reçu la parole du Seigneur (Actes 8:14; 5:28; 6:7). Elles ne restèrent
pas longtemps cependant dans la foi; mais commencèrent à piquer les
paroles, et à jurer faussement par le nom du Seigneur. Ils
commencèrent à enseigner contrairement aux saines paroles du
Seigneur Jésus, et à assumer l'autorité en rivalité avec les apôtres euxmêmes. Ils étaient opposés à ce que la bonne nouvelle du royaume fût
prêchée à d'autres qu'aux Juifs; mais ne pouvant prévenir celà, ils
prétendirent que tous les Gentils devraient être circoncis, et observer
la loi de Moïse, aussi bien que de croire en l'évangile et d'être baptisés,
autrement ils ne pouvaient être sauvés (1 Thessaloniens 2:16; Actes
15:1-5). Ces Judaïseurs étaient particulièrement ennuyeux aux
apôtres. Ils se recommandaient eux-mêmes et se glorifiaient selon la
chair, disant qu'ils étaient Hébreux, et Israélites, et de la descendance
d'Abraham, et apôtres et ministres du Christ (2 Corinthiens 10:12;
11:13,18,22). Mais Paul dit qu'ils étaient de faux apôtres, des ouvriers
trompeurs, et des ministres de Satan, qui altéraient la vérité, et
prêchaient un autre Jésus, un autre Esprit, et un autre Évangile; et que,
par conséquent, ils étaient maudits (Galates 1:6-9; 2:4; 4:17; 6:12).
Ces Judaïseurs maudits étaient infatigables en s'exaltant eux-mêmes à
l'exclusion de Paul et des autres apôtres. Pierre, Jacques, Jean et Jude
sont très échauffés contre eux dans leurs épîtres; et dans les lettres aux
7 ecclésias, ils sont dénoncés comme de prétendus apôtres, des
Nicolaïtans, la Synagogue de Satan, adhérents de la doctrine de
Balaam, de Jézabel la pseudo-prophétesse, Satan, menteurs, etc.. Ils
96
sont des hommes méchants et des séducteurs, abusant et s'abusant;
ayant abandonné la vraie voie; et par conséquent, "enfants de
malédiction". Ceux-ci étaient "les faux prophètes" que Jésus prédît
qu'ils s'élèveraient, et abuseraient plusieurs.
L'effet de leur
enseignement était de répandre l'iniquité dans toutes les villes de la
terre; et à cause de cela, l'amour de plusieurs devint froid; et les
assemblées en Judée devinrent aussi apostates que la génération
infidèle dont les carcasses tombèrent dans le désert. Jérusalem et
Samaria avaient mérité de nouveau pour elles-mêmes le caractère
d'Aholah et d'Aholibah, deux femmes de comportement impudique et
traître. Les Judaïseurs les avaient corrompues, et il ne restait plus
pour eux que d'être amenés hors de la terre avec jugement selon "la
malédiction", ou le rouleau Volant.
Lorsque l'apostasie en Judée en fut arrivée à maturité, l'Épha
contenait la Femme sous le Talent de Plomb; et lorsque la loi de
Moïse et ses institutions avaient disparues à la suite de la désolation
du Temple, tous ceux non tués ou emprisonnés devinrent des
voyageurs dans les terres de la Petite Corne de la Chèvre. Cette
dispersion des Juifs était l'envolée des deux femmes aux pays de
l'empire de la 4e Bête, alors païen. Par leur envolée, l'apostasie
Judaïque de la Foi Chrétienne ne resta pas en Judée, pour y croître en
une papacie. Mais ayant été formée et organisée en ce pays-là, et
propagée de ce centre, elle en fut expulsée, et actionnée par la
calamité nationale, le vent dans les ailes de cicognes des deux
femmes, hors de Canaan, car "Ils vont lui bâtir une maison au pays de
Shinéar" (Zacharie 5:11).
Ce dernier énoncé relie l'apostasie Judaïque à la Babylone de
l'Apocalypse - "ils", les Harlot-Judaïseurs de Judée er de Samaria,
"vont lui bâtir", la Méchanceté, ou le Mensonge, h[Xr rishah,
systématisé par eux, et symbolisé par l'Épha, la Femme et le Plomb,
qu'ils portèrent avec eux dans leur envol, "une maison", ou royaume,
"au pays de Shinéar", où ils furent expulsés. La maison de Juda, où le
Christianisme fut né et nourri et transformé par "de faux frères" en un
système de mensonge, avait été démolie. Si ceci n'avait eu lieu, ils
auraient, sans doute, avec le temps, pris le dessus dans l'État Juif; et
auraient construit pour la Prostituée de l'Épha un royaume dans la
terre natale du Christianisme. Mais la démolition de la République de
Juda, et la dispersion de toutes les communautés Juives de Judée et de
Samaria, forcèrent les adhérents de la Prostituée de l'Épha, ou la
97
Prophétesse Jésabel, de lui construire une maison en tout autre région
que la Terre Sainte. Cette autre région est appelée, dans Zacharie
5:11, r[gvƒcra "la terre de Shinéar". Cette expression est aussi
symbolique, ou représentative, que l'épha, la femme, le plomb, etc; et
par conséquent, non plus à intepréter comme le Shinéar où Nimrod
prospéra et où ses contemporains bâtirent la Tour de Babel, que
l"Épha" comme 3 picotins et 3 pintes, ou la femme de l'épha comme
une femme enfermée dans une mesure de 3 picotins sous un couvercle
de plomb. La terre littérale et typique de Shinéar était ce pays où
Aholah et Aholibah étaient allées, à cause de leurs blasphèmes et
mensonges contre la Loi de Moïse; et d'où elles étaient retournées
avant que Zacharie vît la vision de la Prostituée de l'Épha. Ceci était
le Shinéar du passé - le Shinéar de l'Olahm Chaldéo-Babylonien,
commençant avec Nimrod et se terminant avec Belshazzar. Les
Chaldéens, la verge de châtiment dans les mains de Jéhovah, avaient
puni aveuglément Juda et ses compagnons pour leur apostasie de
Moïse; et avaient plus tard été punis eux-mêmes, en retour, pour leurs
propres crimes, par les Mèdes et les Persiens. Alors, les Chaldéens
étant mis de côté, Juda et les nations entrèrent en un nouveau cycle.
Le jugement de Jérusalem par Nébuchadnerzzar, et le jugement de
Babylone par Cyrus, avaient vengé le passé. Une nouvelle ère avait
maintenant commencé, comme l'indiquent les paroles de Jéhovah dans
Aggée, disant: " Considérez donc attentivement ce qui arrivera depuis
ce jour-ci et dans la suite, depuis le vingt-quatrième jour du neuvième
mois, depuis le jour où le temple de l'Éternel fut fondé; considérez-le
attentivement! Y a-t-il encore du grain dans les greniers? Jusqu'à la
vigne, au figuier, au grenadier et à l'olivier, rien n'a rapporté. Mais,
dès ce jour, je bénirai" (Aggée 2:18,19). Juda fut ainsi invité à la
fidélité, et à la félicité en conséquence. Néanmoins, Jéhovah,
prévoyant que lorsque le Messie apparaîtrait parmi eux, et ferait que
ce système de vérité fût proclamé, ce qui était le grand message de la
Loi et des Prophètes, ils deviendraient 7 fois plus méchamment
apostats que lorsque emmenés à Babylone, le révéla à Zacharie dans la
vision de la Prostituée de l'Épha qui devrait habiter dans un Shinéar
futur, antitypique, dans ses relations à Juda et à son Apostasie de
Jéhovah, au Shinéar du passé.
Le mot "Shinéar" est dérivé des noms !X "shain", une dent, et
"ar", un ennemi; il veut donc dire: La Dent de l'Ennemi; tout comme
"Shinab" veut dire "La Dent du Père". Donc, la phrase "eretz Shinar"
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signifie "la Terre de la Dent de l'Ennemi". Ceci était une appellation
très appropriée pour la région où la Prostituée de l'Épha allait être
transplantée; et acquérir une maison établie sur la fondation de sa
propre méchanceté. La 4e Bête de la vision de Daniel, la bête avec
"DE GRANDES DENTS DE FER", avait été un vent dans les ailes de
cigogne des deux femmes qui emmenèrent la Prostituée de l'Épha; et
le témoignage de l'Apocalypse, comme nous l'avons vu, révèle son
existence subséquente avec toute l'impudence d'une prostituée et
préterndue prophétesse, au milieu des 7 Ecclésias de l'Asie Mineure.
Ceci était une province de la domination des Grandes Dents de Fer;
l'ennemi des Juifs par nature, et des Juifs par la grâce; en d'autres
mots, la terre de la dent de l'ennemi, ou la terre de Shinéar, où
"Babylone la Grande" allait être construite pour Jésabel, la Prostituée
de l'Épha, par ceux "qui se disent Juifs, et ne le sont point, mais qui
sont une synagogue de Satan" (Apocalypse 2:9; 3:9) - les deux
femmes qui transportent l'Épha.
Lorsque Jean était à Patmos, l'Apostasie Judaïque, comme le
levain, était en train de lever toute la pâte. C'est à cause de cela que
les 7 lettres furent écrites à Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire,
Sardes, Philadelphie et Laodicée.
C'était une ère d'éléments
opposants, d'où un nouvel ordre civil et ecclésiastique des choses allait
"être établi, et posé sur sa propre fondation dans la terre des Grandes
Dents de Fer". À l'époque de l'Apocalypse, les Dents de Fer étaient
une puissance païenne; et prête à déchirer tout ce qui n'était pas païen.
Les Juifs étaient divisés entre la Synagogue et l'Église; et quoique la
première se faisait gloire en Moïse, et la dernière en Jésus, les Dents
de Fer les considéraient tous comme Juifs, et étaient l'ennemi des
deux. Mais dans le temps de Jean, les Juifs de l'Église pouvaient se
diviser en deux classes; en premier, ceux qui étaient Juifs
intérieurement sans égard à la chair; et en second, ceux qui se
disaient Juifs, mais étaient des menteurs. La première classe était en
communion scripturale avec l'apôtre, mais furent vite en minorité; de
sorte qu'en Sardes, par exemple, seulement "que quelques noms"
demeurèrent sans souillure. C'est la seconde classe de Juifs qui
constituait la grande majorité de ceux qui passaient courants comme
Chrétiens. Ce sont eux qui travaillèrent infatigablement à construire
une maison pour la Prostituée de l'Épha. Ils devinrent une puissante
faction politique dans la terre de l'ennemi; et ayant trouvé un guerrier
de même dessein en Constantin, ils se placèrent sous sa direction; et
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en l'an 324 apr. J.-C., ils devinrent la seule puissance à régner "sur la
terre de Shinéar" telle que définie.
Le 12e chapitre de l'Apocalypse s'ouvre avec l'exhibition de
Jésabel la Prophétesse, parée de tout l'attirail de la royauté – pas la
royauté du Royaume de Dieu, mais la royauté des "12 Césars". Dans
ce chapitre, les deux classes de Juifs sont nécessairement comprises
dans le même symbole jusqu'à la naissance de l'Enfant Homme, après
quoi s'ensuivit une séparation; ou plutôt, était symboliquement
manifestée. Ceux qui étaient Juifs intérieurement sont représentés par
la femme fugitive, une communauté persécutée, protégée par "la
terre", et nourrie dans le désert pendant 1260 ans. Mais la faction de
Jésabel, communément appelée "Catholique", et la "Sainte Église
Catholique", était devenue la Prostituée de l'État. Son palais était
construit dans la terre de la dent de l'ennemi; car le domaine de la 4e
Bête était devenu son lieu d'habitation.
Mais elle ne se satisfaisait pas d'être soumise au pouvoir civil. Elle
aspirait à devenir L'ÉTAT, et l'État elle le devint à la fin. Sa
croissance fut rapide, et son pouvoir devint suprême sur les Rois de la
terre. Elle est révélée en cette relation dans les chapitres 17 et 18 de
l'Apocalypse. On la voit là dans sa maison ou royaume, comme la
Grande Prostituée, régnant sur plusieurs peuples, multitudes, nations,
et leurs Rois; enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de
Jésus; et disant: "Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne
verrai point le deuil". Telle est la Prostituée de l'Épha dans la
manifestation apocalyptique de la vision de Zacharie. Elle est un
élément régnant dans cette "Grande Montagne", laquelle sera aplanie
par Zorobabel, selon la vision du Chandelier et des Branches
d'Oliviers - les Oints qui se tiennent en présence du Gouverneur de
toute la terre.
Les Quatre Esprits (ou Vents) des Cieux
Ayant observé la Prostituée de l'Épha gardant maison dans la terre
de Shinéar, le prophète nous informe encore (Zacharie 6:1) qu'il se
"tourna" - "Je me tournai", dit-il, "et levai mes yeux, et regardai".
Ceci indique que son attention était dirigée vers de nouveaux objets,
qu'il décrit comme suit: "Je levai de nouveau les yeux, et regardai; et
je vis quatre chars qui sortaient d'entre deux montagnes; et ces
montagnes étaient des montagnes d'airain. Au premier char il y avait
100
des chevaux roux; au second char, des chevaux noirs; au troisième
char, des chevaux blancs; au quatrième char, des chevaux mouchetés
et vigoureux. Alors je pris la parole, et dis à l'ange qui me parlait:
Qu'est-ce que cela, mon seigneur? L'ange répondit et me dit: Ce sont
les quatre vents des cieux, qui sortent du lieu où ils se tenaient devant
le Seigneur de toute la terre. Les chevaux noirs qui sont à l'un des
chars, s'en vont vers le pays du nord, et les blancs vont après eux, et
les mouchetés vont vers le pays du midi. Et les vigoureux sortirent, et
demandèrent d'aller parcourir la terre. Et il leur dit: Allez, parcourez la
terre. Et ils parcoururent la terre. Puis il m'appela, et me dit: Vois,
ceux qui sortent vers le pays du nord, font reposer mon Esprit sur le
pays du nord" (Zacharie 6:1-8).
Nous avons ici une amplification de la vision des Deux Sarments
d'Oliviers, ou les Oints, qui se tiennent près du Gouverneur de toute la
terre. Le lecteur va s'apercevoir, en comparant Zacharie 4:14 avec
6:5, que les Deux Branches et les Quatres Chars et leurs Chevaux ont
tous rapport aux mêmes agents. En ces endroits, ils sont tous dits se
tenir devant le Seigneur de toute la terre. Dans ces deux chapitres, ils
sont représentés comme symboles de l'Esprit de Jéhovah - "ceux-ci",
les chars et chevaux, dit l'ange, "sont les 4 vents (ou esprits) qui
sortent du lieu où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre".
Dans le premier passage, ils sont dits être là en position; tandis que
dans le dernier, ils sont en train de sortir de ce lieu, en leur mission
assignée.
Ces 4 chars sont les chérubins de la gloire, qui constituent le Char
de Jéhovah. En parlant des figures à 4 faces avec leurs ailes étendues
au-dessus du Propitiatoire de l'Arche dans le Lieu Très Saint, David
les nomme, dans 1 Chroniques 28:18: "Le char des Chérubins".
L'Esprit de Jéhovah y demeura sous la forme d'un nuage entre et sur
leurs ailes, à partir de la consécration du temple de Salomon, jusqu'au
départ de cette Gloire dans les jours d'Ézéchiel, et peu avant la
destruction du temple par les Chaldéens. Faisant allusion à cette
occupation chérubique de l'Esprit, David dit dans Psaume 80:2-4:
"Pasteur d'Israël, prête l'oreille; toi qui mènes Joseph comme un
troupeau, toi qui sièges entre les chérubins, fais briller ta splendeur!
Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta puissance et viens
nous sauver. O Dieu (ou Élohîm - les Puissants)! rétablis-nous; fais
luire ta face, et nous serons sauvés!" Les chérubins étaient le trône
typique de Jéhovah dans Jérusalem, devant lequel le Grand Prêtre se
101
présentait à l'occasion du pardon annuel des péchés de la nation.
Dans le premier et le 10e chapitres de sa prophétie, Ézéchiel
montre ce que les "ils" typifient ou représentent. Que le lecteur lise
attentivement ces chapitres en relation avec Apocalypse 4 et 5, et il va
trouver que les chérubins sont représentatifs de l'Esprit matérialisé et
manifesté dans les Saints, les Élohîm d'Israël, le Seul Esprit Éternel
manifesté dans une multitude. "Ils allaient partout où l'esprit les
poussait à aller"; "ils allaient et venaient avec l'aspect de la foudre";
"le bruit de leurs ailes semblable au bruit des grosses eaux et comme
la voix de Tout-Puissants quand ils marchaient, un bruit tumultueux,
le bruit d'une armée".
Les 4 Chars de Zacharie leur sont identiques. Ils représentent les
saints ressuscités dans l'exécution du jugement écrit (Psaume 149). Il
y en a 4 d'eux, parce qu'il y avait 4 visages sur les chérubins d'or de
l'Arche de l'Alliance dans le temple; et "4 créatures vivantes" dans la
vision d'Ézéchiel; et "4 créatures vivantes" dans l'Apocalypse; et la
raison qu'il y en avait 4, et non 3 ou 5, est parce que, dans
l'organisation militaire d'Israël, les 12 tribus étaient divisées en 4
camps; le Camp de Juda, le Camp de Ruben, le Camp d'Éphraïm, et le
Camp de Dan. L'étendard du camp de Juda, ou armée, était un Lion;
celui de Ruben, un Homme; celui d'Éphraïm, un Ox; et celui de Dan,
un Aigle; et les visages de ces 4 étaient réunies dans les 2 Chérubins
du Lieu Très Saint; et devinrent les Visages - Élohîm de l'Esprit
Éternel, qui se donna comme nom: Jéhovah, et lesquels se tenaient
près du Gouverneur de toute la terre, tandis qu'Il habitait en eux
antérieur à la captivité Babylonienne.
Maintenant, comme les Saints, sans regard à l'accident de leur
descendance selon la chair, sont tous Israélites par adoption en JésusChrist, leur organisation est basée sur celle des 12 tribus; de sorte
qu'ils en viennent, par cela, à être représentés par les étendards des
camps d'Israël. En vision, les 4 camps des Saints, constituant,
néanmoins, un seul campement, occupent la position des 4 camps
d'Israël dans le désert - Juda à l'est; Ruben au sud; Éphraïm à l'ouest;
et Dan au nord. Pour cette raison, les 4 chars de Zacharie sont appelés
"Les 4 Vents", ou Esprits, "des Cieux"; et dans leur symbolisation de
la Nouvelle Jérusalem, la cité des Saints est dite "quadrangulaire".
102
Les Deux Montagnes d'Airain
Zacharie vit les 4 chars chérubics sortant d'entre Deux Montagnes
d'Airain. Ce métal relie les montagnes, ou dominions, avec la partie
d'airain de la statue de Nébuchadnezzar, le corps et les Cuisses; et
avec les "Ongles d'Airain" appartenant à la 4e Bête; et la "Chaîne de
fer et d'airain" autour du Tronc de l'Arbre Babylonien. Les deux
montagnes d'airain et les deux cuisses d'airain sont identiques; et
représentent l'élément Grec de "la Grande Montagne", laquelle sera
aplanie devant Zorobabel, devant les Deux Oints, devant les 4 Chars,
et leurs chevaux - devant Israël et les Saints. Dans le temps des
Maccabées, les deux montagnes étaient le Royaume Grec de l'Égypte,
et le Royaume Grec de la Syrie, y compris l'Assyrie et d'autres pays
adjacents; le premier, appelé, dans Daniel 11, le Roi du Sud, et le
dernier, le Roi du Nord. Maintenant, quoique ces pays sont et seront
en d'autres mains que celles de gens purement et simplement Grecs,
ils sont néanmoins considérés dans la prophétie comme les pays du
Dominion d'Airain; et sont ainsi désignés, comme dans le cas devant
nous. À l'époque des 4 Chars, c'est-à-dire, juste avant de les voir aller,
on apprend de Daniel et d'Ézéchiel, qu'il y aura 2 dominions
antagonistes, l'un occupant l'Égypte et l'autre la Syrie et les pays
adjacents. Le dernier est le Roi du Nord, qui existe sur la carte
politique dans le Temps de la Fin; et appelé Gog par Ézéchiel; l'autre,
le Royaume de l'Égypte. Ces deux montagnes d'airain seront dans un
état de guerre avant la sortie des chars chérubics; et comme Daniel
nous dit, la province Égyptienne de la Montagne d'Airain du Sud
"n'échappera pas" à la sujétion du Dominion d'Airain du Nord - "le
pays d'Égypte n'échappera point" (Zacharie 11:42). Ceci sera la
position relative des deux montagnes, avec la Terre Sainte entre eux,
le champ de bataille et sujet de dispute entre les deux puissances, à la
sortie des chars. Mais, on peut remarquer ici, que, quoique les
dirigeants des deux montagnes, ou la race dominante, ne sera pas
racialement Grecque, mais la Montagne d'Airain du Nord sera quand
même Grecque dans sa superstition, ou Ecclésiasticisme d'État; et la
Montagne du Sud sera Grecque aussi par sa possession des Îles
Grecques des Mers Méditerranéenne et Égéenne; étant, par
conséquent, Helléniques, ecclésiastiquement ou géographiquement, ou
les deux, ils sont des dominions d'airain, occupant, en relation à la
103
Terre Sainte, le même statut politique que les deux royaumes des
Ptolémées et Séleucides dans le temps des Maccabées, ou l'Ère des
Asmonéens, 358 ans après que Zacharie vit la vision des chars; et 167
ans avant la naissance de Jésus-Christ.
Zacharie vit les 4 Chars de chérubins "qui sortaient d'entre" ces
deux montagnes de géographie politique. Il doit, par conséquent, les
avoir vu partant de la Terre Sainte, laquelle occupe cette position. Ils
se tiennent en premier avec le Gouverneur de toute la terre comme les
Deux Oints des 4 Visages. Dans cette position, ils sont les "24
Anciens", et les "4 Créatures Vivantes pleines d'yeux devant et
derrière", remplis de l'Esprit comme une lampe est remplie d'huile; et
lequel, en eux, brûle devant le trône, comme "les 7 Esprits de Dieu",
lesquels, lorsqu'en mouvement, sont "envoyés par toute la terre".
Mais avant de laisser leur position afin "d'aller et de venir", ils se
mettent à chanter au Capitaine de leur salut: "Tu es digne de prendre
le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu nous a
rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de tout
peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à
notre Dieu; et nous régnerons sur la terre" (Apocalypse 5:9,10).
Lorsqu'ils chantent ce cantique, ils sont dans la terre de Juda (Ésaïe
26:1). Ils sont là comme "les rois de l'Orient"; pour préparer lequel
"chemin", l'Euphrate politique est "asséché" (Apocalypse 16:12); et on voit
les deux montagnes d'airain occuper temporairement la place de ses eaux.
Mais Zacharie les vit "en marche". Les ailes des chérubins sont les
armées; et les Chevaux des chars sont la même chose. "Quand ils
s'arrêtaient", dit Ézéchiel, "ils laissaient retomber leurs ailes",
lesquelles, en mouvement, font "un bruit semblable au bruit des
grosses eaux", ou une multitude de gens. Ils s'en vont conquérir leur
propre dominion; ou, comme Daniel l'exprime, "prendre le royaume",
"tuer la 4e Bête, et détruire son corps"; "lui ôter sa domination, la
détruire et la faire périr jusqu'à la fin". Ils "régneront sur la terre";
mais ils doivent en premier conquérir les nations; car les nations ne les
accepteront pas comme rois et prêtres sans compulsion.
Les Saints dans leur carrière de conquête sont le Courant de Feu
coulant et sortant devant "l'Ancien des Jours"; ils sont "les anges de la
puissance du Christ en une flamme de feu"; les tourmenteurs des
adorateurs de la Bête et de son Image, et des receveurs de la marque
de son Nom, avec feu et soufre en présence de l'Agneau; et les
144,000 rachetés de la terre; les Prémices qui suivent l'Agneau où
104
qu'Il aille. Ils sont les roues des chars de l'Esprit, remplies d'yeux, et
d'un feu ardent (Daniel 7:9,10; Apocalypse 14:10,11,3,4; 2 Thessaloniens
1:7,8; Ézéchiel 1:18).
Les 4 Chars en mouvement sont "les appelés, les élus et les
fidèles", en compagnie du Roi des rois, en conflit réel avec les nations
de la terre (Apocalypse 17:14); et on les voit, au verset 19:14, comme
"les armées du ciel", qui suivent la Parole de Dieu sur des chevaux
blancs, qui frappent les nations avec l'épée de sa bouche, et les
gouvernent avec un sceptre de fer. Ils sont les chars de guerre de
l'Esprit dans le conflit "du grand jour du Dieu Tout-Puissant" pantokratwr. Ils envahissent le nord et le sud, et font ensuite leurs
expéditions dans toutes les parties du monde.
Les chevaux des chars représentent les forces commandées par les
Saints; et les couleurs des chevaux, leurs opérations sur leurs ennemis.
Les chevaux des chars ne sont pas des chevaux littéraux; car on dit
dans Osée 1:7: "Mais j'aurai pitié de la maison de Juda; je les sauverai
par l'Éternel leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni
par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers" (Osée 1:7);
mais "fait de Juda comme son cheval d'honneur dans la bataille", et
"Ils seront comme de vaillants hommes foulant la boue des rues dans
la bataille; ils combattront, car l'Éternel est avec eux, et les cavaliers
sur leurs chevaux seront confondus. Je fortifierai la maison de Juda;
je sauverai la maison de Joseph; et je les rétablirai, car j'ai compassion
d'eux; et ils seront comme si je ne les avais pas rejetés; car je suis
l'Éternel leur Dieu *(Yahvé leur Élohîm), et je les exaucerai"
(Zacharie 10:3,5,6).
Le témoignage de l'Esprit nous présente le grand résultat accompli
par la marche des chars et de leurs chevaux; à savoir, la conquête des
ennemis d'Israël, et le re-greffage des descendants d'Abraham dans
leur propre olivier national. Ce grand résultat doit être gardé en vue
dans toute exposition scripturale de l'Apocalypse; car c'est la
consommation de la mission des Armées des chars; et l'Apocalypse ne
propose aucun autre développement que celui-là, si manifestament et
lumineusement prédit chez tous les prophètes.
Les 4 Chars, alors en mouvement, sont les 4 Vivants de
l'Apocalypse, qui sortent à la tête de Juda et de Joseph contre les
dominations des Gentils du nord et du sud, afin qu'elles puissent
"donner" et ne plus "retenir", (Ésaïe 43:6). Les chars et chevaux sont
de différentes couleurs; les premiers sont roux; les 2e, noirs; les 3e,
105
blancs; et les 4e, mouchetés et vigoureux. Ce sont les mêmes chevaux
que l'on a vus avec l'Ange de Jéhovah dans Zacharie 1:8-11. Cet ange
dans l'Apocalypse est intitulé: "Roi des rois et Seigneur des
seigneurs", et est prêt pour la bataille contre les 10 Cornes, ou rois de
la terre, et leurs armées (Apocalypse 17:14; 19:15). Zacharie le voit
donc "monté sur un cheval roux", et "suivi de chevaux roux, bais et
blancs" - leurs couleurs indiquant le caractère sanglant et tourmentant
de leur mission, qui se termine par la victoire et la paix.
La signification de ces couleurs est présentée clairement dans la
symbolographie des 4 premiers Sceaux. Le premier de ces chevaux
est blanc, indiquant la carrière victorieuse de la puissance représentée;
car on dit: "Il partit en vainqueur, et pour remporter la victoire". Ceci
donc est la signification du blanc. Il symbolise une puissance conquérante.
Le cheval du second sceau est rouge. Ceci indique un état de guerre
sanglante sur la terre, un état contemporain des opérations de la
puissance de symbole rouge. Ceci est évident d'après ce qu'on dit du
cavalier du cheval rouge: "Et il sortit un autre cheval couleur de feu; et
celui qui le montait reçut le pouvoir de bannir la paix de la terre, et de
faire que les hommes se tuassent les uns les autres; et on lui donna une
grande épée" (Apocalypse 6:4). Ceci indique une période remplie
d'effusion de sang, ce qui est bien représenté par le rouge.
Le cheval du 3e sceau est noir. Cette couleur est indicative de la
famine, ou de l'endommagement du blé et de l'orge à tel point qu'à
causer une grande disette, et la privation conséquente, avec toutes ses
accompagnements hideux. Lorsque la parole de Jéhovah parla à
Jérémie de la famine affligeante, il décrit les portes de Juda comme
"assombries à terre". Cela représente un manque d'eau dans les puits,
une absence de pluie, et un besoin total d'herbe (Jérémie 14:1-6). Le
rapport du noir à cette calamité est de même établie par les paroles de
la lamentation de Juda, disant: "Nous cherchons notre pain au péril de
notre vie, à cause de l'épée du désert. Notre peau est brûlée comme
un four, par l'ardeur véhémente de la faim" (Lamentations 5:9,10).
Le cheval du 4e sceau est "chloros", traduit "livide". Ce qui
correspond au "moucheté", dont le noir est pâli par un mélange de
blanc. Le cheval du sceau était d'une teinte cadavéreuse; et
symbolique de la destruction combinée de la peste, la famine et l'épée.
Ceci étant la signification des couleurs, on peut comprendre que les
4 armées et chars vont conquérir le monde, et établir la souveraineté
des Saints, par les jugements de la Déité versés sur les nations par la
106
guerre, la famine, la peste et tous leurs terribles concomitants. Les
chevaux mouchetés sont appelés "puissants" aussi. Tous les chars
sont des manifestations de puissance; mais le 4e et dernier l'est
prééminemment, les jugements étant intensifiés, et la catastrophe complète.
Comprenant alors ces choses, on est prêt à répondre à la question
de Zacharie: "Mon Seigneur, qui sont-ils?" - Que représentent-ils ces
4 chars, distingués par les couleurs de leurs chevaux? La réponse
donnée est qu'ils sont "les 4 Esprits des cieux qui sortent d'avec la
compagnie du Seigneur de toute la terre". C'est-à-dire, les Saints et
leurs forces dans leurs 4 campements, à qui le royaume sous tout le
ciel est assigné, et qui sont en mouvement contre leurs ennemis.
Avant que le mouvement commence, ils se tiennent avec le Seigneur
de toute la terre; comme Jean les vit dans Apocalypse 14:1: "Je
regardai ensuite, et voici l'Agneau se tenait sur la montagne de Sion,
et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient le nom de
son Père écrit sur leurs fronts". Dans cette attitude, ils attrendent les
ordres du trône de marcher contre l'ennemi. Dans l'attente, le ciel
politique est semblable au firmament avant l'éruption du tremblement
de terre ou de l'orage - "tranquille comme l'air sec avant l'éclair,
comme un nuage de rosée dans la chaleur de la moisson". Durant
cette chaleur lourde, non rafraîchie par la brise ou le zéphyr, le
Seigneur est dans sa demeure, comme un étendard sur les montagnes,
attendant le résultat de sa proclamation au monde entier, telle qu'écrite
dans Ésaïe 18:3,4: "Vous, tous les habitants du monde, et vous qui
habitez dans le pays, regardez l'étendard dressé sur les montagnes,
écoutez la trompette qui sonne! Car ainsi m'a dit l'Éternel: Je me tiens
tranquille et je regarde, dans ma demeure, à l'heure de la chaleur
brillante du jour, et du nuage qui donne la rosée, dans la chaleur de la
moisson" (Ésaïe 18:3,4). Tandis que cette tranquillité électrique est
régnante, la bonne nouvelle de l'Aïon Milléniale est annoncée parmi
les nations, et disant que "l'Heure du Jugement", que Daniel avait
prédite allait s'asseoir sur les 4 bêtes, était arrivée (Apocalypse
14:6,7). Les 4 Esprits des cieux sont retenus, afin que le monde soit
donné le temps de montrer s'il "va craindre le Seigneur et lui donner la
gloire", en recevant avec joie la bonne nouvelle; ou si les chars de
Jéhovah doivent être envoyés contre les nations; et par les jugements
rouges, noirs, blancs et mouchetés de leur mission, forcer l'humanité à
mettre bas les armes de leur rébellion, et "d'attendre sa loi". Mais la
dernière alternative va assurément avoir cours; car "il va juger de
107
fortes nations éloignées" (de Jérusalem). Il va les juger avec ses chars
et chevaux, les 4 esprits des cieux; et en résultat de cela, "Il jugera
entre des peuples nombreux, et sera l'arbitre de nations puissantes,
jusqu'aux pays lointains; ils forgeront de leurs épées des hoyaux, et de
leurs lances, des serpes; une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre,
et on n'apprendra plus la guerre" (Michée 4:3).
Zacharie vit les Saints, comme les 4 esprits des cieux, "en marche".
Jean aussi, dans Apocalypse 19:14, les vit dans leur marche, comme
indiqué dans les paroles suivantes: "Les armées qui sont dans le ciel,
vêtues de fin lin blanc et pur, le suivaient sur des chevaux blancs".
Jean vit la Parole Fidèle et Vraie engagé dans la guerre contre les
nations. Il le vit monté "sur un cheval blanc", l'emblème de la
victoire; tandis que lui-même portait un vêtement rouge-sang (dans
Zacharie, il monte un cheval rouge parmi les myrtes); ce qui indique
sa mission de frapper les nations, et de les fouler dans le pressoir de la
fureur de la colère du Dieu Tout-Puissant. Ceci sera le résultat de sa
sortie avec ses armées du ciel. Il va vaincre les 10 Cornes, et détruire
complètement la Bête et le Faux Prophète. Zacharie vit la même
consommation; car il nous dit que les chevaux, au retour de leurs
expéditions sur toute la terre, délivrèrent leur rapport, disant: "Voici,
toute la terre est tranquille et au repos" (Zacharie 1:11).
Mais il semblerait, et c'est dans doute le cas, qu'il y ait un ordre
établi, selon lequel la conquête des nations doit s'effectuer. Zacharie
semble intimer que le "le pays du nord" sera envahi en premier; et
ensuite "le pays du sud" - c'est-à-dire, le nord et le sud par rapport à
Jérusalem. La montagne d'airain du nord est aplanie devant Zorobabel
par l'opération des chevaux noirs et blancs - par la famine et l'épée;
tandis que la montagne d'airain du sud est aplanie par les jugements de
l'épée, la peste et la famine, symbolisés par le "moucheté". Le nord et
le sud étant soumis, le temps vient "qu'ils voleront sur l'épaule des
Philistins, vers la mer; ensemble ils pilleront les enfants de l'Orient; ils
étendront leur main sur Édom et Moab; les enfants d'Ammon leur
seront assujettis" (Ésaïe 11:14). Ceci est indiqué par les "puissants
chevaux" - les bais - cherchant la permission d'aller et de venir sur
toute la terre. La réponse à la demande est: "Allez, parcourez la
terre". "Et ils parcoururent la terre".
Le travail des armées de Jéhovah étant consommé dans les pays du
nord et du sud, la prédiction d'Ésaïe 19:17,20-22 sera donc alors
réalisée: "Alors la terre de Juda sera la terreur de l'Égypte; tous ceux à
108
qui l'on en parlera seront épouvantés, à cause du dessein que l'Éternel
des armées, va former contre elle". Le prophète déclare ensuite le
résultat de l'exécution de ce terrible dessein, à savoir, la subjugation
de l'Égypte, l'établissement de la vraie religion en cet endroit, et la
délivrance de cette portion d'Israël vivant sous l'opression de l'Égypte
moderne. Faisant allusion à cela, l'Esprit dit: "Ce sera, pour l'Éternel
des armées, un signe et un témoignage dans le pays d'Égypte; car ils
crieront à l'Éternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un
Sauveur et un défenseur pour les délivrer". Et, en conséquence de
cette opération des chevaux mouchetés: "l'Éternel se fera connaître
aux Égyptiens, et les Égyptiens connaîtront l'Éternel en ce jour-là; ils
offriront des sacrifices et des oblations; ils feront des vœux à l'Éternel
et les accompliront. L'Éternel frappera les Égyptiens; il les frappera et
les guérira; ils retourneront à l'Éternel, qui se laissera fléchir par leurs
prières, et les guérira" avec l'épée qui sort de la bouche du Fidèle et du
Vrai (Apocalypse 19:15).
Ainsi pour le pays du sud. Au sujet du pays du nord sous
l'opération des chevaux noirs et blancs, l'Esprit dit, dans Michée 5 :4,
que le Gouverneur d'Israël né à Bethléhem "se maintiendra, et il
gouvernera avec la force de l'Éternel, avec la majesté du nom de
l'Éternel son Dieu. Ils habiteront en paix, car alors il sera glorifié
jusqu'aux extrémités de la terre. Et c'est lui qui sera la paix. Quand
l'Assyrien viendra dans notre pays, et qu'il mettra le pied dans nos
palais, nous lui opposerons sept pasteurs et huit princes du peuple. Ils
paîtront le pays d'Assyrie avec l'épée, et le pays de Nimrod dans ses
portes. Il nous délivrera de l'Assyrien, quand il viendra dans notre
pays, et quand il mettra le pied sur notre territoire".
Ainsi sont réduits en pièces le nord et le sud par la fille de Sion,
dont la corne est devenue du fer, et ses sabots de l'airain. Ses 4 chars
et chevaux ont finalement renversé ses ennemis, et "consacré leur
commerce à Jéhovah, et leurs richesses au Gouverneur de toute la
terre". Ainsi, l'esprit de Jéhovah est calmé, et ils sont au repos.
L'Assyrie, l'Égypte et Israël ne se vexeront et ne s'ennuieront plus l'un
l'autre. N'étant plus sous l'empire d'ambitions rivales, cherchant à
accroître la gloire de leurs dynasties par des guerres et spoliations
internationales, leurs populations vivront en paix et avec bonne
volonté, et circuleront librement et avec sûreté d'une terre à l'autre. Le
Mohammédanisme aura été abandonné, et ses anciens fervents seront
bénis en Abraham et son descendant, l'Élohîm d'Israël. La prophétie
109
d'Ésaïe sera alors complétée, car "En ce jour-là, il y aura une route
d'Égypte en Assyrie; les Assyriens viendront en Égypte, et les
Égyptiens en Assyrie; et l'Égyptien avec l'Assyrien serviront l'Éternel.
En ce jour-là, Israël sera joint, lui troisième, à l'Égypte et à l'Assyrie,
bénis ensemble au milieu de la terre. Et l'Éternel des armées les
bénira, disant: Bénis soient l'Égypte, mon peuple, et Assur, l'ouvrage
de mes mains, et Israël, mon héritage" (Ésaïe 19:23-25).
Les 4 Charpentiers, les 4 Chars, les 4 Esprits des cieux, les 4
chérubins d'Ézéchiel et les 4 Vivants de l'Apocalypse, sont tous
symboliques de la même classe d'Agents - L'Esprit Éternel
matérialisé, après résurrection, en Jésus et ses Frères, qui
constitueront, dans l'ensemble, ~yhlaƒxwxy, Yahvé Élohîm, "le
nom glorieux et terrible" de la Déité (Deutéronome 28:58). La
manifestation de la Déité dans les chars et chevaux est la dernière des
visions symboliques, accordées à Zacharie, qui illustrent "le temps de
la fin". Elles le laissent dans la contemplation de "l'homme dont le
nom est Germe, il siégera et régnera sur son trône comme prêtre", et
portant la gloire; en d'autres mots, il voit le royaume de David en
glorieuse manifestation, avec son descendant occupant le trône; et
constituant ce que l'Apocalypse appelle: "le Royaume du Seigneur et
de son Oint". Ce royaume est le point de convergence, que l'on
prenne notre position avec Zacharie à Jérusalem, ou avec Jean à
Patmos. Le dernier, il est vrai, nous donne quelques détails sur ce qui
va arriver "à la fin, lorsque le fils va délivrer le royaume au Père",
mais à part cela, le grand développement de l'Apocalypse, en commun
avec tous les prophètes, est le royaume de Dieu.
L'Apocalypse dans Malachie
L'Apocalypse est contenue dans Malachie aussi bien qu'en tous les
autres prophètes; c'est-à-dire, le même développement du dessein
divin est exhibé dans les prédictions de Malachie comme dans la
révélation Patmienne. Malachie nous informe que "depuis le soleil
levant jusqu'au soleil couchant, mon nom est grand parmi les nations,
et en tout lieu on brûle de l'encens, et une offrande pure est offerte à
mon nom. Car mon nom est grand parmi les nations, a dit l'Éternel des
armées" (Malachie 1:11). Jean témoigne la même chose en disant:
"J'entendis aussi toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre,
et sous la terre, et dans la mer, et toutes les choses qui y sont, qui
110
disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau soient la
louange, et l'honneur, et la gloire, et la force aux siècles des siècles.
Et les quatre animaux disaient: Amen. Et les vingt-quatre Anciens se
prosternèrent et adorèrent celui qui vit aux siècles des siècles"
(Apocalypse 5:13). Ceci est une imputation universelle, qui monte de
partout comme de l'encens et une pure offrande à son nom, lequel est
"craint parmi les nations" en ce temps-là.
Ce nom n'est pas craint maintenant, mais il est une risée plutôt sur
les lèvres du profane. Ceci, cependant, ne sera pas toujours le cas.
Malachie attire notre attention sur "le jour de la venue du Messager de
l'Alliance" comme un jour que peu seront capables de soutenir: "Et
qui pourra soutenir le jour de sa venue, et qui pourra subsister quand il
paraîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, et comme la potasse des
foulons" (Malachie 3:2). En ce jour, on enseignera aux hommes de
vénérer ce nom, et de ne pas le prendre à la légère sur leurs lèvres.
L'Apocalypse traite de ce même grand et terrible jour du retour du
Seigneuur, et de son effet sur les méchants: "Voici, il vient sur les
nuées, et tout œil le verra, ceux même qui l'ont percé; et toutes les
tribus de la terre se frapperont la poitrine devant lui. Oui, Amen"
(Apocalypse 1:7). Et, "Voici, je viens comme un voleur. Heureux
celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas
nu, et qu'on ne voie pas sa honte" (Apocalypse 16:15). Et encore: "Or,
voici, je viens bientôt, et j'ai mon salaire avec moi, pour rendre à
chacun selon que ses œuvres auront été" (Apocalypse 22:12). Et
lorsque ce retour est manifesté: "le temple de Dieu s'ouvrit dans le
ciel, et l'arche de son alliance parut dans son temple; et il y eut des
éclairs, et des voix, et des tonnerres, et un tremblement de terre, et une
grosse grêle" (Apocalypse 11:19). Ces jugements font craindre le
jour; et, comme Malachie témoigne: "voici, le jour vient, ardent
comme un four: tous les orgueilleux et tous ceux qui commettent la
méchanceté, seront comme du chaume, et ce jour qui vient les
embrasera, a dit l'Éternel des armées, et ne leur laissera ni racine ni
rameau" (Malachie 4:1). Cette tâche d'extirpation totale et absolue des
gouverneurs du monde est attribuée, par Malachie et par Jean, aux
saints dans leurs activités d'après résurrection. Malachie prédit leur
résurrection en ces mots, disant: "Mais pour vous, qui craignez mon
nom, se lèvera le soleil de justice, et la santé sera dans ses rayons, et
vous sortirez et bondirez comme les veaux d'une étable" (Malachie
4:2). Étant ainsi ressuscités, le travail qu'ils ont à faire est exprimé en
111
ces mots: "Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la
cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, a dit
l'Éternel des armées" (Malachie 4:3). L'Apocalypse enseigne la même
doctrine. Elle présente la résurrection avant-règne des saints, et leur
jugement après-résurrection des gouverneurs du monde et de leurs
armées: "Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection!
La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront
sacrificateurs de Dieu et du Christ, et régneront avec lui mille ans"
(Apocalypse 20:6). Ayant eu part à la première résurrection, "ils
s'assirent sur des trônes; et il leur fut donné de juger". L'exécution du
jugement assigné les met en possession des trônes; et en exécutrant le
jugement écrit, ils lient le Dragon, jettent la Bête et le Faux Prophète
dans un lac de feu, renversent Babylone, et tourmentent avec famine,
pestilence et épée les adorateurs de la bête et de son image, et les
receveurs de sa marque sur leurs fronts ou leurs mains. Ainsi, selon
l'Apocalypse, "ils foulent les méchants comme de la cendre sous la
plante de leurs pieds", comme prédit par Malachie; et, par la conquête,
établissent leur droit de gouverner toutes les nations comme rois de
Dieu, vu qu'ils les auront soumises par Son esprit qui leur donne la
puissance de l'omnipotence.
__________________
Sommaire des prophètes
Ainsi donc, de ce sommaire des prophètes, il doit être évident au
lecteur, je pense, que la doctrine du règne du Messie sur la terre pour
une longue saison n'eut pas son origine dans l'Apocalypse; elle est une
doctrine d'une bien plus grande antiquité, étant l'enseignement de
l'Esprit depuis le début, et par conséquent, fut la foi des élus de Dieu
tout au cours des âges du monde. Lorsque l'esprit dans les prophètes
révéla le contenu de leurs écrits, il signifiait, dans ce qu'il les inspirait
d'écrire, plus ou de plus profondes choses qu'ils pouvaient pénétrer.
Ils ne virent pas, dans tout ce qui fut témoigné, des souffrances de
Christ et de la gloire qui devrait suivre ces souffrances; ni a fait ils
comprend "quel sorte de temps" dans les périodes ils enregistraient.
Donc,"quel temps et quelles conjonctures l'Esprit du Christ qui était en
eux, et qui rendait témoignage d'avance, leur révélait les souffrances
du Christ, et la gloire dont elles seraient suivies" (1 Pierre 1:11). Ceci
était sans aucun doute la vérité de la matière d'après ce que Pierre dit
112
dans 1Pierre 1:8, et Paul dans Romains 16:25. Ces choses profondes
de l'Esprit, quoiqu'écrites dans les Écritures prophétiques,
constituèrent "la sagesse de Dieu, en un mystère caché des prophètes,
et des anges aussi. Ce mystère concernant les souffrances du Christ,
et la gloire qui devait suivre, fut dévoilé par l'Esprit dans la
prédication et les écrits des apôtres; et constitue, dans son exposé, "la
Révélation du Mystère". Mais tandis que les apôtres avaient une
pleine compréhension de ce mystère, ils ne comprenaient pas "quel
sorte de temps" allait se passer "entre les souffrances du christ" et "la
gloire qui suivrait". Ils pensaient que la gloire et le royaume étaient
pour suivre immédiatement la résurrection de Jésus; d'où la question
qu'ils lui posèrent: "Seigneur, sera-ce en ce temps que tu rétabliras le
royaume d'Israël?" Mais on leur dit que "ce n'était pas à eux de savoir
les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité". À
l'exception de Jean, ils ne le surent jamais. Ce fut réservé à Jean dans
Patmos d'en être informé apocalyptiquement. La "sorte de temps"
cachée aux yeux des prophètes et des apôtres est exhibée dans
l'Apocalypse, laquelle incorpore le mystère des souffrances, le
mystère de la gloire et le mystère du temps. Ceux-ci sont tous
exhibés, ou indiqués, par signes ou symboles. Les souffrances du
Christ personnel et multitude sont représentées par "un Agneau qui
était là comme immolé", et par des âmes dites reposant mortes sous
l'autel. La gloire est symbolisée par les 4 Vivants au milieu du trône,
et par la Nouvelle Jérusalem; et le temps durant lequel les souffrances
doivent continuer, antécédent à la manifestation de la gloire, est
typifié pas 1260 jours; 42 mois; "un temps, et des temps, et la moitié
d'un temps"; 3½ jours; 5 mois; une heure; un jour; un mois; un an; une
demi-heure; le tiers d'une journée; le tiers de la nuit. Ce sont là des
temps en miniature, par lesquels le moins représente le plus grand,
lequel est le vrai.
Je définirais donc alors l'Apocalypse comme ceci: Une révélation
du mystère caché que la Déité a déclaré en premier aux prophètes. Il
leur a déclaré comme une énigme, laquelle ils ne pouvaient
débrouiller. L'Apocalypse est pré-éminemment la solution de cette
énigme, spécialement en ce qui regarde les "temps et saisons",
lesquels, depuis leur communication à Jean, ne sont plus réservés qu'à
la puissance du Père. Par Sa révélation à Jean, Il les a mis dans la
puissance de Ses serviteurs, pour le bénéfice desquels ils furent
spécialement révélés. Ces serviteurs ont cru en la bonne nouvelle, et
113
ont obéi à la loi de la foi, laquelle leur exhibe le royaume et la gloire
de la Déité. Combien de temps jusqu'à l'apparition du royaume? Ceci
est une question en laquelle ils sont grandement intéressés, car leur
rédemption de ce monde méchant dépend de sa manifestation
judiciaire. À cette demande, un témoignage de l'Apocalypse répond
ainsi: "Aux jours où le septième ange ferait entendre sa voix, quand il
sonnerait de la trompette, le MYSTÈRE de Dieu s'accomplirait,
comme il l'avait déclaré à ses serviteurs, les prophètes" (Apocalypse
10:7). Cette 7e et dernière trompette ne cessera de sonner que lorsque
les choses des prophètes que j'ai résumées seront toutes accomplies.
Ils sont la bonne nouvelle, ou, comme Paul l'exprime: "l'Évangile de
Dieu, qu'il avait promis auparavant par ses prophètes" (Romains
1:1,2). Étudions donc alors les prophètes, car l'Apocalypse révèle le
mystère qu'ils contiennent, et elle est, par conséquent, profondément
enracinée dans toutes les ramifications de leur témoignage.
Section II
Le Mystère de la Piété révélé en symbole
" Je suis le Premier et le Dernier. Et l’Un Vivant : et j’étais mort, et voici je vis pour
les Aions des Aions. Amen" (Apocalypse 1:17,18).
l'Apocalyse être une révélation du mystère qui était caché dans les
écrits prophétiques, on doit présumer qu'elle ne va certes pas omettre
d'exhiber l'élément cardinal du mystère, lequel Paul appelait: "Le
mystère de la piété", lequel, dit-il, est "grand". On trouve donc ce
mystère introduit à l'attention du lecteur en des termes et phrases tels
que: Dieu, Jésus-Christ, "Celui Qui Est, et Qui Était, et Qui Sera,"
"Sept Spitits qui sont avant son trône, " "Le Père de Jésus-Christ,"
"l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, le Seigneur, qui est,
et qui était, et qui sera, le Tout-Puissant," "Je suis le premier et le
dernier, celui qui est vivant, et j'ai été mort, et voici je suis vivant aux
siècles des siècles." Ce sont là de très remarquables, et, sans la
révélation, de très mystérieuses et impénétrables paroles. Il y a
quelqu'un dans ces paroles qui parle de Lui-même comme le "Je"; et Il
dit, de ce "Je", qu'Il était "le Premier," "l'Alpha," "le Commencement,"
"le Seigneur le Tout-Puissant." Ceci est assez intelligible, et nous
comprenons assez bien que Dieu, qui existe par Lui-même, et qui est
114
la cause première de toutes choses, est signifié ici. On reconnaît aussi,
dans ces termes, les épithètes données par Dieu à Lui-même chez les
prophètes, et avec une réclamation d'elles comme étant les Siennes
exclusivement. Mais lorsque l'on en vient à lire l'Apocalypse, on
trouve les mêmes termes appliqués à quelqu'un qui dit: "Je suis le
premier qui a été mort". Ceci suggère très naturellement les questions
suivantes: "Comment le créateur et le soutien de tout l'univers a-t-il pu
être mort? Et lorsque mort, qui soutint l'univers? Et, étant donné que
la mort est un dénuement complet de toute puissance, comment la vie
a-t-elle pu être restaurée au créateur de toutes choses?" Ce sont là des
questions qui s'imposent d'elles-mêmes aux attentionnés en vue de ces
paroles apocalyptiques. Sans la révélation, elles sont sans réponse, car
"le monde par sagesse n'a point connu Dieu"; et personne par la
recherche peut Le découvrir. La philosophie, donc, ne peut nous
aider; parce que la philosophie est un système de spéculations
élaborées par les raisonnements de la chair, indépendamment de la
révélation. Un cerveau dénué de la pensée de Dieu est non éclairé; et
par nécessité, incapable de penser, de parler et d'écrire correctement
au sujet de Dieu, ni en ce qui concerne Son essence, mode d'existence,
système de manifestation, desseins, ou exigences. On est donc forcé,
par notre impuissance même, d'accepter le propre récit de Dieu au
sujet de ces choses, ce qui est la révélation, ou de demeurer dans une
ignorance désespérée de la vérité.
Il y a donc un mystère dans les prémisses, lequel, comme dit
l'apôtre: "De l'aveu de tous, est grand". Par "mystère", on veut dire:
un secret - un secret dont Dieu seul pouvait révéler. Il l'a fait
connaître, mais on continue quand même à l'appeler un mystère, en
référence à ce qu'il était originalement. Paul l'appelle: "le Mystère de
la Piété". En le précisant, il montre que, par "piété", il veut dire: une
manifestation visible de Dieu, attestée et crue par les hommes. En le
spécifiant, il dit, du mystère, qu'il consistât, lorsque révélé, en ce que
"Dieu a été manifesté dans la chair, justifié par l'Esprit, vu des anges,
prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire",
(1 Timothée 3:16). On a ici Dieu présenté, par implication, en deux
états - Dieu avant la manifestation, et Dieu en manifestation. Est-ce
que le fait de la manifestation transforma Dieu en quelqu'un qui n'est
plus Dieu? Certes pas. Ou, Dieu en manifestation n'est-il pas aussi
Dieu qu'avant? Certes qu'Il l'est. La nature du manifesté ne change
pas la nature du manifestant. Dieu est Dieu même s'Il manifeste Sa
115
sagesse et puissance par la chair mortelle. La mortalité de la chair ne
nécessite pas ni n'implique la mortalité de Dieu; néanmoins, Dieu
devenant chair, et constituant un individu manifesté, si cet individu
meurt, et est ressuscité de nouveau à la vie, et que Dieu entre de
nouveau en association avec le corps ressuscité, de sorte à le
transformer en une substance semblable à l'essence divine; en d'autre
mots, de rendre esprit ce qui était auparavant chair, et ainsi l'élever au
Père, le Dieu peut dire, avec la plus stricte des convenances: "Je suis
le premier qui a été mort", et quand même, abstraitement du médium
de manifestation, ne mourut jamais.
Le mystère de la piété est pratiquement illustré par l'incarnation de
la Parole dans la conception et l'onction de Jésus, dans le
perfectionnement de son corps à sa résurrection, lorsque Dieu dans
l'Esprit était aussi visible aux apôtres qu'Il l'avait été dans la chair
avant la crucifiixion. Ils prêchèrent Dieu dans l'Esprit vu des hommes
comme un témoignage qu'il fallait croire; on le crut, et de façon
extensive, produisant par son enseignement les effets moraux les plus
remarquables. "Cru dans le monde", dit Paul, "élevé dans la gloire".
Dieu dans l'Esprit ayant séjourné sur la terre avec les fils des hommes
pendant 40 jours, "élevé dans la gloire", où il a été depuis les mille
huit cents ans passés, attendant le temps déterminé de réapparaître
dans le monde, non comme Dieu dans l'Esprit manifesté dans un seul
homme, mais en "une multitude que personne ne peut compter" - une
multitude dont le symbole est illustré par le Fils de l'homme au milieu
des Sept Chandeliers, dont la tête est Jésus, (Apocalypse 1:11-18).
L'Apocalypse, comme la prophétie d'Ézéchiel, contient des
xAarm ~yhla mareoth Elohim, "VISIONS D'ÉLOHIM"; c'est-àdire, de Dieu dans l'Esprit manifesté en une multitude. Ézéchiel vit
cela en symbole, mais ne comprit pas le mystère de leur
développement dans les fils d'Adam; parce que le grand exemplaire,
Jésus, n'avait pas alors résolu le problème en sa propre personne. La
révélation du mystère par Jésus et les apôtres a expliqué les principes,
et montré comment la chair peut devenir un esprit, ou comment un
ignorant païen peut être transformé en une manifestation de Dieu dans
l'esprit. Ces principes de la manifestation sont individualisés; et étant
ainsi illustrés, ils sont symbolisés, ou indiqués par des signes, et
graphiquement décrits par des images et écrits de l'apocalypse. Alors,
le mystère de la piété étant si intimement mélangé avec les visions de
Jean, ses signes et descriptions ne peuvent être intelligemment
116
exposés sans, ou indépendamment, de l'enseignement des Écritures
concernant Dieu. Je vais donc dévoué cette section de mon
exposition à une explication telle qui va, je pense, rendre le lecteur
capable de comprendre les remarquables termes et phrases de
l'Apocalypse choisis par l'Esprit pour la communication de ses idées
sur ce profondément intéressant et hautement important sujet. En
premier, je propose de le considérer sous les trois aspects suivants:
1. - Dieu avant sa manifestation dans la chair;
2. - Dieu manifesté dans la chair; et
3. - Dieu manifesté dans l'Esprit.
1. Dieu avant Sa manifestation dans la chair
L'apôtre, qui avait l'honneur de recevoir l'Apocalypse pour sa
transmission aux serviteurs de Dieu, a appelé notre atrention à la
considération de la fontaine et l'origine de la vie et de la puissance
dans son récit appelé communément: l'évangile selon Jean. Il nous
pointe vers un certain commencement, et dit: "Au commencement
était o `lo,goj, ho Logos, le Logos, et le Logos était avec le Qeo,n,
Théos, et le théos était le Logos."* Dans l'Ostervald, ceci se lit
comme suit: "Au commencement était la Parole, la Parole était avec
Dieu, et la Parole était Dieu." On peut voir par cela l'à-propos de Dieu
s'appelant Lui-même "le Premier," "le Commencement," et "Celui qui
est et qui était."
Il était depuis le commencement, soit le
commencement de la création racontée par Moïse, ou soit l'un plus
éloigné, même avant que la terre fut; et rien qu'un fou, l'Esprit dit,
affirmerait que Dieu n'est pas.
Quoique Jean introduit deux noms dans ce texte, il a soin de nous
informer qu'ils ne représentent pas deux Dieux contemporains avec le
commencement, mais qu'un seul; car il dit expressément que: qeo`j
h[n o, Lo`goj, "Théos était le Logos".
* [dites plutôt "le Mot était Dieu."- théos peut être compris comme un adverbe – piété - dans
117
l'anglais 'godly']
Dans ce texte, donc, il y a UN DIEU, et il est appelé LE LOGOS.
Ce mot signifie: "la forme extérieure par laquelle la pensée intérieure
est exprimée et se fait connaître; aussi, la pensée intérieure, ou la
raison elle-même. De sorte que la parole comprend les deux: l'idée de
raison et l'idée de parole". Donc, par Jean L'appelant le Logos,*
c'était équivalent à affirmer qu'il était un raisonneur et un révélateur;
ou, comme Daniel déclarait à Nébuchadnezzar, que Hla "l'Éloha des
cieux révèle des secrets", même "les choses profondes et cachées."
Mais est-ce que dieu n'était que raison et parole seulement? En
d'autres mots, une abstraction indépendante de substance; ou, comme
certains l'affirment: "sans corps ni parties"? Pour se préserver d'ne
telle supposition, Jean nous informe que: "le Logos était avec le
théos". Il y avait ici de la compagnie et de l'identité - "le Logos était
avec le Théos, et le Théos était le Logos". Jamais n'a-t-il eu un point
concevable dans le temps, ou dans l'éternité, où l'un existât sans
l'autre. "L'Éternel" dit le Logos (dit la Parole) "m'a possédée dès le
commencement de ses voies, avant qu'il fît aucune de ses œuvres. J'ai
été établie depuis olahm (la période cachée) depuis l'éternité, dès le
commencement, dès l'origine de la terre. J'ai été engendrée lorsqu'il
n'y avait point encore d'abîmes, ni de fontaines riches en eaux. J'ai été
engendrée avant que les montagnes fussent assises, et avant les
coteaux; avant qu'il eût fait la terre, et les campagnes, et le
commencement de la poussière du monde. Quand il agençait les
cieux, j'y étais; quand il traçait le cercle au-dessus de l'abîme, quand il
fixait les nuages en haut, quand il faisait jaillir les fontaines de
l'abîme. Quand il imposait à la mer sa loi, afin que ses eaux n'en
franchissent pas les limites, quand il posait les fondements de la terre,
alors j'étais auprès de lui son ouvrière (la Lpgos (Parole) était avec
Théos (Dieu)), j'étais ses délices de tous les jours, et je me réjouissais
sans cesse en sa présence. Je trouvais ma joie dans le monde et sur la
terre, et mon bonheur parmi les enfants des hommes" (Proverbers 8:22
- 31).
*
[« Ce titre n'est pas pris, comme certains ont imaginé, de Plato ou de Philo (avec les
écritures de qui là n'est aucune raison suffisante de penser que les apôtres ont été mis au
courant), mais des Saintes Écritures de l'Ancien testament et du style ultérieur des Juifs
anciens dans la conformité y. Il n'est pas du tout magnifique que quelque chose doive être
rencontrée avec environ un Mot Divin, pas seulement dans Plato, mais aussi dans Timaeus le
Pythagoricien et le Stoics, depuis Plato, Pythagoras et Zeno conversé avec les Juifs et ait tiré
118
de beaucoup autres de leurs notions et expressions. » - Parkhurst.]
Sans le Logos (la Parole), il n'y aurait donc pas de Théos; et sans le
Théos, le Logos ne pourrait avoir d'existence. Ceci peut s'illustrer par
la relation de la raison, ou de l'intelligence et de la parole, avec le
cerveau, telle qu'affirmée dans la proposition: Pas de cerveau - pas de
pensée, ou de raison ou d'intelligence. Appelons le cerveau Théos, et
la pensée ou raison ou compréhension intelligemment exprimée, le
Logos; et la relation et l'interdépendance du Théos et du Logos, dans
les termes employés par Jean, peuvent se concevoir facilement. Le
cerveau de chair est une substance, ou une hypostasis, hypostase, à la
base de la pensée; et de même le Théos est la substance qui constitue
le substratum du Logos. Le Théos est la substance appelée l'Esprit;
comme il est écrit: "Dieu (Théos) est Esprit"; et celui qui prononça ces
paroles est déclaré être lui-même une substance et un esprit.
Mais pourquoi la Substance Divine est-elle appelée Théos? Ceci
est un nom emprunté par les traducteurs de la Septante aux païens; et
d'eux, approprié par les apôtres, qui écrivirent en grec. Les
dérivations proposées du mot sont diverses. La plus probable semble
être celle qui le déduit du verbe
qew, théo, placer, fixer, constituer, ordonner. Phurnutus le Stoïcien,
qui écrivit dans le temps de Néron, disait: "Il est probable que qeoi,
théoï (les dieux) étaient ansi appelés à cause de qesij, thésis (position,
emplacement), car les anciens prenaient ceux-là pour des dieux ou
théoï, qu'lls voyaient se mouvoir d'une certaine manière régulière et
constante, les croyant être la cause des changements dans l'air, et de la
conversation de l'univers; ceux-ci donc sont des théoï ou dieux, qui
sont les disposeurs (qethrej , theteres) et fondateurs de toutes choses".
Et longtemps avant Phurnutus, Hérodotus avait écrit que les Pélasgi,
les anciens habitants de la Grèce, "les appelaient théoï, parce que les
dieux avaient disposé ou placé en ordre toutes les choses et tous les
pays".
Théos, donc, au singulier, peut raisonnablement être supposé avoir
été adopté, par les écrivains sacrés du Nouveau Testament, comme
une désignation appropriée de la Substance Divine, comme celui qui a
disposé et "qui a tout formé"; spécialement comme Il le réclame Luimême dans Jérémie 10:16. Avec une prononciation plus douce, c'està-dire, en changeant le th par d, et l'o par u, les Romains empruntèrent
le nom des Grecs, et l'appelèrent Déus, d'où l'on dérive notre mot
Divinité. Divinité, donc, déclare la divine substance comme étant le
119
Disposeur et Fondateur de toues choses; une vérité que l'Esprit, dans
les Écritures, a soin de nous la placer bien en vue. Quelques exemples
vont montrer cela: "Le peuple (Israël) que je me suis formé, racontera
ma louange" (Ésaïe 43:21); "Ainsi dit l'Éternel, ton Rédempteur, qui
t'a formé dès le sein maternel: C'est moi, l'Éternel (Yahvé), qui ai fait
toutes choses, qui SEUL ai déployé les cieux et qui, PAR MOIMÊME, étendis la terre" (Ésaïe 44:24); "Qui forme la lumière et qui
crée les ténèbres, qui fais la prospérité et qui crée l'adversité; c'est
moi, l'Éternel, qui fais toutes ces choses"; "C'est moi qui ai fait la
terre, et qui ai créé l'homme sur elle; c'est moi dont les mains ont
étendu les cieux, et donné la loi à leur armée"; "Car ainsi dit l'Éternel,
qui a formé les cieux, lui, le Dieu qui a formé la terre et qui l'a faite,
lui qui l'a fondée; qui ne la créa pas pour être déserte, mais qui la
forma pour être habitée: Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre"
(Ésaïe 45:7,12,18). Il est vraiment "Celui qui a formé toutes choses",
seul et par Lui-même; d'où Son titre DE DIVINITÉ, lequel suggère
cette grande vérité à tous ceux qui Le connaissent.
Tant qu'au mot anglo-saxon "God", c'est un terme qui peut
s'appliquer à quiconque est bon et est en autorité, sans qu'il y ait
profanité. "God" est une contraction du mot "Good".* Donc, "God"
signifie "le Bon"; et cela fut peut-être suggéré à nos ancêtres par la
parole de Jésus, que "personne n'est bon, sauf Dieu (Théos) seul," ou
Divinité. Mais le Divinité n'a pas choisi de Se désigner par ce terme.
L'idée de la bonté n'est pas contenue dans le mot Théos; et par
conséquent, je ne l'utilise pas comme son représentant.
Et ici on peut remarquer que les 70 Israélites qui traduisirent les
écrits hébreux en grec pour le roi d'Égypte, utilisèrent le mot Théos
comme l'équivalent de lOoa Ail** et ~yhla d'Élohîm; le premier
est un nom au singulier, et l'autre au pluriel. En faisant ainsi, la vraie
signification d'une multitude de passages furent obscurcis. Ce défaut
de la Septante a été transféré à la plupart des Versions de la Bible en
utilisant " God " *(Lat. Déus, Fr. Dieu) sans faire de distinction,
lequel n'exprime pas du tout la signification des termes hébreux. "
Théos" vient plus près d'eux que "Dieu"; car un être peut être bon,
mais loin d'être puissant pour la formation de toutes choses; mais il ne
peut pas être Théos, le Disposeur et Fondateur de toutes choses sans
*[C'est une faute; l'idée fondamentale est le Pouvoir.]
120
**[Ail D'habitude maintenant translittéré Él]
être Él dans le sens le plus puissant du mot. Les 70, cependant, firent
erreur en ne respectant pas la distinction hébreuse entre le singulier et
le pluriel. En adoptant Théos pour Él, ils auraient dû écrire théoï pour
le pluriel Élohîm. Mais ils firent ce mal afin que du bien pût en venir;
au moins c'est ce que l'on nous dit. "Les 70", dit Parkhurst, "ont
constamment (à l'exception de très peu de passages) trafuit le nom
pluriel ~yhla Élohîm, lorsque employé pour le vrai Dieu, par le
singulier qeoj, Théos, jamais par le pluriel qeoi, théoï. En fasisant
ainsi, on pourrait penser à première vue qu'ils firent mal. Mais
considérons que, au temps de la traduction de la Septante, l'idolâtrie
grecque était la superstition à la mode, spécialement en Égypte sous
les Ptolémées, et par conséquent, leurs dieux étaient comme Démons,
c'est-à-dire, des êtres intelligents totalement séparés et distincts l'un
de l'autre; et si les traducteurs grecs avaient rendu le nom Élohîm par
le pluriel théoï, ils auraient donné aux païens grecs une idée du vrai
Dieu incompatible avec l'Unité de l'Essence Divine, et en conformité à
leurs propres notions poythéistiques; tandis que, en le traduisant au
singulier par Théos, ils inculquèrent le grad point (avec les païens, je
veux dire) de l'unité de Dieu, et en même temps ne nièrent pas une
pluralité d'agents ou de personnes dans la Nature divine; puisque les
Grecs appelaient la substance entière de leur Dieu "les Cieux", Théos
au singulier, aussi bien que Théoï au pluriel."
Comme on a dit, le représentant hébreu de Théos est Ail (Él). Ceci
est un mot primitif, lequel, aux yeux des Hébreux, présentait toujours
l'idée de force et de puissance. Il est appliqué chez les prophètes au
Fondateur de toutes choses lorsque contemplé dans Sa toutepuissance. La signification du mot est force, puissance, pouvoir; et
lorsque utilisé pour une personne, il signifie un puissant, un colosse,
un fort, un héro. Le premier emploi du mot est dans Génèse 14:18, où
Melchisédec est appelé "le sacrificateur du Ail Très-Haut". Ceci nous
enseigne, par implication, qu'il y a d'autres Ailim (Élim), mais que
Celui dont Melchisédec était le sacrificateur, était le plus grand de
tous.
Le terme Él est employé dans une multitude de passages dans
l'ancien Testament, où, dans la plus part des cas, on le rend par "Dieu"
(Anglaise "God", Lat. Déus). Cela, pourtant, n'exprime pas du tout son
sens, car la bonté n'est aucun élément du mot. Mais la divinité nous
informe par Moïse que Él fait partie du nom qu'Il choisit pour Lui121
même dans Ses communications avec Abraham. "Je (Dieu) suis
apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu Tout-Puissant (
yDv la Él Shadaï en hébreux); mais sous mon nom, l'Éternel *
(hwhy Yahvé, communément, mais prononcez par erreur,
Jéhovah.), je n'ai point été connu d'eux. (Exode 6 :3) Dans notre
Version, on rend Él Shadaï par Dieu Tout-Puissant; mais cela
n'exprime pas l'original. Shadaï est en effet rendu tout-puissant,
omnipotent, par les lexicographes; mais leur raison de faire ainsi est
théologique, non étymologique. Ils ont inventé ce qu'ils appellent une
"pluralis excellentiae", par laquelle un nom pluriel est appliqué à une
personne ou à une chose au singulier, pour en exprimer l'excellence.
Donc, afin de montrer comme excellent la Divinité est en puissance et
majesté, ils supposent que les Écritures parlent de lui comme de
plusieurs puissances ou de plusieurs dieux, tel qu'impliqué par Élohîm,
Shadaï, et ainsi de suite. Mais ceci est une faible invention, laquelle
ne fait que révéler l'ignorance des intellectuels concernant le Nom du
Divinité révélé dans "le Mystère de la Piété". Leur "pluralis
excellentiae" est une simple fiction. Elle admet une pluralité en ce qui
concerne Dieu, mais elle a entièrement fait défaut comme exposé
rationnel et scripturaire.
Shadaï est masculin pluriel, et dérivé de la racine ddv shahdad,
"être fort, puissant". Shadaï est le pluriel de dv shad, "puissant, fort",
et par conséquent signifie les puissants ou les forts. Trois d'entre eux
apparurent à Abraham dans les plaines de Mamré. Moïse nous
informe que "l'Éternel" (Prononcez YAHVé en hébreux) lui apparut
là"; et lorsqu'il leva les yeux pour voir l'Apparence de YAHVé, "il vit
3 hommes se tenant près de lui". Donc, YAHVé, ou Jéhovah, était
apparent en ces 3 hommes. Ici était Un - Trois, ou Trois - Un. Él était
le Un, et Shadaï les Trois. Ces "trois hommes" étaient puissants, forts,
vigoureux, et par conséquent, ils furent appelés des Shadaï. Ils étaient
sans malice, patients et sociables avec Abraham et Lot, mais terribles
en puissance à Sodome, Gomorrhe et les cités de la plaine. Mais leur
puissance était-elle absolue et indépendante, ou était-elle dérivée?
Pouvaient-ils dire: "Avant nous, il n'y avait rien de formé d'Él?"
Pouvaient-ils dire: "Nous sommes nos trois la Divine Nature en une
Trinité, originale, non créée, non dérivée?" Le nom par lequel ils
étaient connus à Abraham répond à ces questions par la négative.
Leur puissance n'était pas absolue et non dérivée. Elle était dérivée de
LA DIVINE SUBSTANCE que Jean appelle Théos *(Dieu), et de qui
122
Paul dit: "Qui seul possède l'immortalité (athanasia), qui habite une
lumière inaccessible, et que nul homme n'a vu, ni ne peut voir". Mais
Abraham vit les 3 hommes, ou Jéhovah apparent; par conséquent, ils
n'étaient pas L'ÉTERNEL, LA CAUSE PREMIÉRE, mais une de Ses
Manifestations dans l'esprit, le nom de Qui était connu à Abraham
comme Él-Shadaï, la FORCE des Puissants.
Maintenant, la Divinité était connu aussi de Jacob par le même
nom, et Il lui apparut dans une manifestation semblable à celle
d'Abraham. Jacob vit une armée de Shadaï, appelée par Moïse
~yhlaƒykalm malachai elohim, une armée de "Messagers
d'Élohîm". Il lutta avec l'un d'eux, et triompha; et en conséquence, il
reçut le titre honorable de Isra - el, "parce que tu as lutté et as pouvoir
avec Dieu (en pluriel, Élohîm)". "Et Jacob nomma le lieu (où il lutta)
Péni - él", "Face de Dieu (Él comme la Puissance)"; "car, dit-il, j'ai vu
Dieu (Élohîm) face à face, et mon âme a été délivrée" (Genèse 32:2,
28,30).
Nous avons ici le plus grand Él manifesté en un grand nombre.
Jacob ne vit jamais Sa personne, car personne ne l'a jamais vue; mais
il vit des personnes comme Lui en forme et substance; de la même
façon que des fils sont comme leur père en ces particularités. Il vit
autant du Père Él que l'on peut voir un père invisible dans ses enfants.
On étudie le père dans ses enfants en l'absence de tout autre
renseignement. Leur père est en eux comme une manifestation dans la
chair de leur origine parentale.
Les Shadaï sont appelé Élohîm comme nom qui exprime la relation
parentale existant entre eux et Él en nature et puissance. Comme le
plus Haut et le plus Puissant dans l'univers, Il se nomme Lui-même le
Él - Élohîm - la Puissance des puissances; une vérité commémorée par
Jacob dans l'Autel qu'il nomma El - Élohîm - Yisra - el - la Force des
Puissances d'Israël.
Élohîm ~yhla est un nom pluriel; lequel, au singulier, s'écrit
HAla Éloah. L'emploi de ceci dans Habacuc 1:11 montre que l'idée
de force ou de puissance est la signification radicale du mot,
AhlalƒAhkƒWz comme: "ceci, sa force, est son Dieu (Éloah)",
ou celui en qui il a confiance. Les 3 hommes qui apparurent à
Abraham étaient chacun d'eux un Éloah, mais non chacun d'eux un
Élohîm; les 3 ensemble étaient des Élohîm. ÉLOAH se rencontre 56
fois dans les Écritures, dont 4 seulement dans tous les Psaumes; mais
dans Job, 41 fois. L'emploi de Él et d'Éloah par Job indiquerait que
123
l'on a ici qu'un seul et même être. Chaque membre de l'armée céleste
est un Éloah, mais de tous les Élohîm, UN SEUL est l'original et le
self-existant Él - l'absolue, l'omnipotente et l'indépendante puissance
de l'univers.
Parlant de Lui-même dans Son adresse aux bouts de la terre, Il dit:
"Regardez vers moi, car je suis Dieu, et point d'autre" (Ésaïe 45:22);
et à Israël, Il dit: "Vous êtes mes témoins, et mon serviteur que j'ai élu,
afin que vous le sachiez, que vous me croyiez, et que vous compreniez
que c'est moi, (YAHVÉ, suis Lui;) il n'y a point eu Él ou Puissance
formé avant moi, et il n'y en aura point après moi" (Ésasïe 43:10); un
témoignage qui identifie Él avec le Logos et Théos de Jean, par
lesquels, comme UNE SEULE PUISSANCE, dit-il: "toutes choses ont
été faites, et rien de ce qui a été fait, n'a été fait sans Lui". De Lui vint
l'Apocalypse; comme il est écrit: "Révélation de Jésus-Christ, qu'il a
reçue de Dieu (Théos).
Ayant ainsi montré la signification de ces divers termes appliqués
dans les Écritures au Divinité, je me mets à offrir maintenant quelques
idées sur la Nature Divine telles que suggérées dans la révélation du mystère.
On apprend, de la Bible, que le Divinité qu'elle révèle a à la fois un
corps et des membres. Paul nous enseigne cela en déclarant que le
Jésus ressuscité et oint est "la apaugasma, ou splendeur de la gloire, et
l'empreinte* de caractère (ou nature péculière de la hupostasis ou
substance) de Dieu (Théos)" (Hébreux 1:3). En d'autres mots, il
participe à la Nature Divine; de sorte que, ce qu'il est maintenant, est
ce que la Divinité a toujours été. La substance de le Théos est
essentiellement une substance vivante. Elle ne saurait exister et être
en même temps une substance morte, car "le Père a la vie en Luimême" (Jean 5 :26), et cette vie est Sa péculiarité inhérente. Elle est
dérivée d'aucune existence antécédente; non plus ne peut-elle
abandonner la Substance Divine; car, dans ce cas, la Divinité serait
mortel. Mais Paul Le nomme: "le Dieu (Théos) Incorruptible", et dit
"qu'Il est le seul à posséder athanasia ou l'immortalité". Donc, les
qualités essentielles de la substance, laquelle est à la base de tout ce
qui est affirmable de Lui, sont l'incorruptibilité et la vie.
Une substance incorruptible et vivante, donc, est le corps de la
Divinité; et, comme le Jésus glorifié est "l'Image du Dieu (Théos)
Invisible", Il doit avoir des "membres". Ce n'est pas, par conséquent,
une simple figure de rhétorique que de parler, comme les Écritures le
font, de la main, de l'oreille, de l'oeil, et ainsi de suite, de la Puissance
124
Invisible. Il a une forme et des membres, aussi bien qu'un corps, et Il
est le Grand Archétype, ou l'original divin, sur lequel tous les Élohîm,
ou intelligences immortelles, de Son univers sont modelés et produits.
Il habite la lumière inaccessible, et il est "un feu dévorant". La
lumière et la chaleur, donc, dans leur essence même, avec
l'incorruptibilité et la vie, sont concentrées dans Sa substance, car Il en
est le grand centre focal dans tout l'univers de la puissance. Si on me
permet d'hasarder une conjecture sur un sujet si profond, je
suggérerais que la Nature Divine est cette essence merveilleuse et
extraordinaire observée en cet agent terrible et destructeur que les
Écritures nomment "l'esprit", et la philosophie, "l'électricité",
consolidé et corporéalisé par la nécessité de la chose. Cette substance
rayonnante est trop intensément brillante pour la vision humaine, par
conséquent, Paul ne dit pas seulement: "que nul homme n'a vue", mais
ajoute: "ni ne peut voir".
Maintenant, ces suggestions sont soutenues par "l'image de la
gloire de l'Éternel", laquelle apparut à Ézéchiel. "Au-dessus du ciel",
dit le prophète, "étendu sur leurs têtes, on voyait une forme de
TRÔNE, semblable par son aspect à une pierre de saphir; et sur cette
forme de trône, on voyait comme une figure d'HOMME, qui en
occupait le plus haut degré. Je vis aussi, tout à l'entour, comme de
l'airain poli, comme du feu, au-dedans duquel était cet homme. Depuis
ce qui paraissait être ses reins, jusqu'en haut, et depuis ce qui
paraissait être ses reins, jusqu'en bas, je vis comme du feu qui
répandait autour de lui une splendeur éclatante. Et la splendeur qui se
voyait autour de lui, était pareille à celle de l'arc qui est dans la nuée
en un jour de pluie. Cette vision représentait l'image de la gloire de
l'Éternel (YAHVÉ)" (Ézéchiel 1:26-28). Ceci était la Divinité en
symbole, lequel est révélé de nouveau aux versets Ézéchiel 8:2,3. En
cet endroit, Ézéchiel ajoute que Celui, dont l'image représentât,
"avança une forme de main, et me saisit par les cheveux de la tête".
Étant ainsi bien empoigné, il dit: "l'Esprit m'enleva". Ceci était
équivalent à dire que l'image représentât L'ESPRIT, lequel Jésus dit
être Dieu (Théos), ou Él.
Toutes les similitudes dans les prophètes qui représentent la
Divinité sont de ce caractère brillant et brûlant. Dans Daniel, Il est
représenté comme l'Ancien des Jours assis sur un trône de flammes de
feu, et Ses roues comme un feu ardent, avec un fleuve de feu sortant
de devant Lui (Daniel 7:9). Et de même dans l'Apocalypse: "Et du
125
trône", sur lequel Il est assis, "sortaient des éclairs, des tonnerres et
des voix"; et devant le trône brûlaient 7 lampes ardentes, qui sont les
"7 Esprits de Dieu" (Apocalypse 4:5).
Lumière, chaleur, incorruptibilité et vie, concentrées en une
Substance Éternelle, est la grande puissance qui existe par elle-même
et centrale à l'univers. Cette substance est Esprit, car " la Divinité est
Esprit". Toute puissance, vie et lumière se concentrent en Lui, de
sorte qu'un moineau ne tombe sans Sa perception. "Il soutient toute
chose", et "en Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être". Ceci est
par les "7 ESPRITS qui sont devant son trône" (Apocalypse 1:4; 3:1;
4:5; 5:6). Quoique 7 symboliquement, ils sont complets en un, car, dit
Paul: "Il y a UN SEUL SPIRIT", (Éphésiens 4:4). SEPT est le
symbole de l'unité et de la perfection. Il n'y a l`à qu'un seul esprit, et
cet esprit est représenté par le nombre symbolique 7.
Le Père de l'esprit est la Substance Divine, car c'est de là d'où il
vient; et parce que c'est de là qu'il procède, Il est appelé "le Père de
gloire". L'Esprit irradie l'univers infini du trône de lumière, et se
répand dans toute son espace. Ainsi l'esprit est de même substance
que la nature divine, ou "libre", émis de la lumière inaccessible,
partout, et de façon illimitée; de sorte que, où que l'esprit soit, là est la
Divinité présent; et par conséquent, comme Paul disait aux Athéniens,
"non loin de chacun de nous". Cette universalité de la présence divine
par Son "esprit libre", est exprimée de façon merveilleuse et avec
force: "Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face?
Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au Sépulcre, t'y voilà.
Si je prends les ailes de l'aube du jour, et que j'aille habiter au bout de
la mer, là même, ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je
dis: Au moins les ténèbres me couvriront; la nuit devient lumière
autour de moi; les ténèbres mêmes ne sont pas obscures pour toi, et la
nuit resplendit comme le jour; les ténèbres sont comme la lumière"
(Psaume 139:7-12).
« Nous n'avons qu'un seul Dieu, le Père, ex ou-, ex ou, duquel
procèdent toutes choses » (1 Corinthiens 8:6). La divinité des écoles
nous donne une idée contraire à cela. Par les hommes d'école, on est
dit que Dieu créa toutes choses à partir de rien! D'où ils obtinrent
cette notion, on n'en a aucune idée, sauf de leurs propres imaginations.
Le Proverbe dit: "Prenez rien de rien, et rien ne vient"; mais ils ont
renversé tout cela, et enseignèrent à tout le monde que, Hors de rien
vient quelque chose, et ce quelque chose, l'univers de Dieu! Alors
126
assez de cette bêtise. De Dieu, toutes choses ont procédé. Son esprit
libre et radiant est le substratum de toute chose existante, de l'étoile de
première magnitude à l'insecte le plus petit de l'air. L'esprit qui se
répand partout est la simple radiation indécomposable "hors de la
Substance Divine, laquelle, sous l'ordre de Sa volonté, constitue le
noyau atomique de tous les corps, solides, fluides ou aériformes.
Ainsi, "Son souffle rend le ciel pur", illuminant l'immensité infinie
avec des orbes de lumière, fourmillant de vie, et avec toutes les
merveilles de Sa sagfesse et puissance.
Tel donc était Dieu avant l'apparition de Jésus - Esprit, substantiel
et radiant: substantiel en sa propre personne, d'où il radie dans tous les
Élohîm de son univers, en qui la matière radiante, par ordre de la
Volonté Divine, devint fixée, organique, corporelle, et de même
substance que Dieu lui-même. Ainsi, Il est l'Éloah en chef; et "sans
moi", il dit: "des Élohîm il n'y en a pas d'autre", et "sans moi il n'y a
pas d'Élohîm", et par conséquent, c'est pourquoi l'on trouve la phrase
suivante Ésaïe 45 :18: ~yhlahƒaWh hu-haelohim, "Lui, l'Élôhîm"
- Lui. Le seul Dieu, par son Esprit, une multitude de puissants.
Ayant considéré Dieu sous l'aspect apocalyptique de "Celui qui
était", "l'Alpha", "le Premier", et "du Commencement", je vais
maintenant traiter, dans ce qui suit, du même Dieu "qui est", "Dieu
manifesté dans la chair" dans le développement du grand mystère.
2.
Dieu manifesté dans la chair
Pendant presque 430 ans après la confirmation typique de l'alliance
faite avec Abraham (Genèse 15), Dieu était connu de Ses serviteurs
sous le seul nom de Él - Shadaï, la force des Puissants. Mais lorsque
le temps fut venu de faire sortir Israël hors d'Égypte, les Elohîm de
Dieu furent envoyés à Moïse pour l'informer, parmi d'autres choses,
d'un nouveau nom, par lequel Il lui plut d'être connu par Son peuple.
En réponse, alors, à la question: Quel est ce nom? "Dieu dit à Moïse
par Ses Élohîm: hyhaƒrVaƒhyha èhiè ashèr èhiè! - JE SERAI
QUI JE SERAI; alors Dieu dit à Moïse: JE SUIS CELUI QUI SUIS.
Puis il dit: Tu diras ainsi aux enfants d'Israël: hyha èhiè Celui qui
s'appelle JE SUIS, m'a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse: Tu
diras ainsi aux enfants d'Israël: L'ÉTERNEL hwhy (YAHVÉ), le
Dieu (l'Élôhîm) de vos pères, le Dieu (l'Élôhîm) d'Abraham, le Dieu
(l'Élôhîm) d'Isaac, et le Dieu (l'Élôhîm) de Jacob m'a envoyé vers
127
vous. C'est là mon nom éternellement ~l[l lêôlahm, pour le temps
caché ; c'est là ma commémoration, rDƒrdl lèdôr dôr dans tous les
âges" (Exode 3:14,15).
Dans le nom et la commémoration ainsi révélés au buisson, Dieu
déclara qu'Il serait une personne, ou des personnes, non alors
manifestées. Il annonça à Moïse qu'Il était les Puissants qui
apparurent comme "trois hommes" à Abraham, et comme "une armée"
à Jacob; mais qu'en une période future, Il se manifestera Lui-même en
d'autres, même en des personnes de la race d'Adam. Donc, en vue de
cette nouvelle manifestation, et afin de la garder constamment en
mémoire, Il s'imposa le nom de Ehyeh, "Je serai". Et ce nom de Dieu
allait retenir sa signification jusqu'en un certain temps caché de
l'avenir. Le temps où il ne sera plus commémoratif n'est pas encore
arrivé. Il doit continuer pour l'Olahm - pour cette époque lorsque
"Celui qui est, et qui était, et qui sera" "viendra sur (avec) les nuées,
et tout oeil le verra; et toutes les tribus de la terre se frapperont la
poitrine devant lui" (Apocalypse 1:7). Lorsque cette crise terrible aura
passé, l'imputation du verset 16:5: "Tu es juste, Seigneur, qui es, et qui
étais, et qui SERAS", deviendra anachronique, car le futur sera arrivé,
et Il sera alors "régnant sur la montagne de Sion, à Jérusalem; et
devant ses anciens resplendira la gloire" (Ésaïe 24:23).
Le mot rva "asher" dans le commémoratif est le pronom relatif
"qui"; lequel peut être soit singulier ou pluriel, et soit masculin ou
féminim. Il se tient, par conséquent, autant pour une multitude que
pour une seule personne. Oui, il est clair qu'une multitude était
projetée, par référence au texte parallèle d'Exode 6:7, où Dieu ordonna
à Moïse de dire à Israël: "Je vous prendrai pour mon peuple, et je vous
serai Dieu (pour Élohîm), et vous connaîtrez que je suis
l'Éternel(YAHVÉ) votre Dieu (Élohîm). Les Élohîm indiqués ici dans
l'ensemble sont "la génération de la race", dans laquelle Dieu Se
manifestera par "les 7 Esprits devant le trône".
À propos de ce terme "Ehyeh", étymologiquement et
orthographiquement, je remarquerais ici, qu'il est de la 1ère personne
du singulier, et au futur, du verbe hyh hahyah, "être, ou devenir". Il
ne veut pas dire, et n'a jamais voulu dire ce qu'on dit dans les versions
populaires, c'est-à-dire, "Je suis". Dieu ne s'est pas donné ce nom-là;
mais au contraire, Il dit: "Mon nom est Je serai *(YAHVÉ), et sous ce
nom je n'ai point été connu d'Abraham"; ni à personne d'autre jusqu'à
ce qu'Il le révélât au buisson. Pourtant, cependant, il apparaît au 2e
128
chapitre de la Genèse, et dans l'histoire d'Abraham; mais ceci arriva à
cause du rédacteur de ces narrations - c'est-à-dire, Moïse - connaissant
le nouveau nom, et l'introduisant là où il le jugea approprié.
Les versionnistes Anglaise ont supprimé le nom de Dieu partout
où, à leur opinion, il n'était pas spécialement accentué, et y ont
substitué le nom de Seigneur, ce qui n'exprime pas du tout le sens de
l'original. Où ils ont cru que le nom est accentué, ils ont représenté
Ehyeh, dans sa forme subséquente, par "Jéhovah", lequel ils ont
introduit que 9 fois; quoique le mot YAHVÉ *(en le texte hébreux
hwhy) arrive si souvent que la citation des textes occupe 7 colonnes
octravo royales de nonpareil.
La forme du nom qui prévalut subséquemment sur hyha Ehyeh,
est hwOhy prononcé Jéhovah, selon le pointage Masorétique
inventé 500 ans après le temps de Jésus.* Mais tous les philologistes
et théologiens sont maintenant d'accord que Jéhovah est une fausse
prononciation. Elle fut inventée par la superstition Juive, laquelle ne
permet pas à un Israélite de prononcer le nom sacré correctement. Ils
ont un autre mot, ygda Adonaï, "seigneur, gouverneur, souverain".
Ils prirent les signes ou points de cela, et les attachèrent à hwhy
YHVH, lui donnant ainsi l'hortographe incorrecte de hwOhy
"Jéhovah". Tous les critiques, cependant, sont maintenant d'accord
pour dire que la vraie prononciation du mot est YAHVÉ, laquelle ils
basent sur le fait du mot, employé dans Exode 6:2,3, étant l'ancienne
forme de la 3e personne du futur. Yah est la même chose en une
forme contractée; et est employé pour Dieu plus de 50 fois; un de ces
emplois nous exhorte ainsi: "réjouissez-vous en son nom Yah"
*(Anglaise : Psaumes 68 :4/5).
YAHVÉ ou Yah, comme nom, et signifiant "Celui qui sera", est
donc le nom commémoratif que Dieu a choisi de se donner pour se
faire connaître par Son peuple. Ce nom leur rappelle qu'Il sera
manifesté en une multitude; et que, dans cette grande multitude que
personne ne peut compter, venant de toute nation, de toute tribu, de
tout peuple, et de toute langue, laquelle se tiendra devant le trône et
devant l'Agneau, tous vêtus de robes blanches, avec palmes à la main
(Apocalypsee 7:9) - en tous et chacun d'eux, "Il sera tout en tous" - 1
Corinthiens 15:28; ou, comme on l'exprime dans Éphésiens 4:6, Il sera
"Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et par tous, et
en vous tous".
129
*[" Jéhovah" est une faute de gentil]
Dieu, donc, en une multitude est un élément apparent de
l'enseignement apostolique, aussi bien que celui de l'Ancien
Testament. Ce n'est pas "Un Dieu en 3 Dieux", et "Trois Dieux en
Un"; mais un Dieu en une multitude innombrable révélée dans le nom
commémoratif, et exposée dans le mystère de la piété.
La
connaissance de ce mystère fut perdue de vue chez les constructeurs
de Babel des 3e et 4e siècles; qui inventèrent comme substitut le
concept Athanasien de 3 personnes dans l'Essence Divine, éternelles
et de même importance. Ils lièrent le Père, Jésus-Christ et l'Esprit
Saint, comme 3 personnes distinctes, en une seule, ou en un seul
corps; et nommèrent la fiction: "Le Dieu Trinitarien". Ils ne
comprirent pas que Dieu n'est qu'une seule personne, et qu'une seule
substance péculière à Lui-même. Un seul Dieu, et non 3; cet Esprit
Saint est une émanation de Sa substance, intensément radiante et se
répandant partout; et que, lorsque mise au point selon l'ordre de Sa
volonté, choses et personnes sans limite, quant au nombre ou nature,
sont produites.
Cette manifestation en une multitude de la part du Dieu unique - un
en plusieurs, et plusieurs en un, par Son esprit - fut proclamée à la
nation hébraïque selon la formule de Deutéronome 6:4: "Écoute,
Israël! L'Éternel (YAHVÉ) notre Dieu (Élohîm) est le seul Éternel
(YAHVÉ). Certains Puissants sont promis à Israël - "des bergers selon
mon (YAHVÉ’s) coeur, qui vous paîtront avec science et
intelligence"; - ils seront des esprits parce que, "ce qui est né de
l'esprit est esprit". Lui, l'Esprit, le Él, ou la Puissance de l'univers, qui
s'est donné Lui-même le nom de YAHVÉ, est leur Père Divin. Sa
nature sera leur; de sorte qu'ils seront de même nature que Lui, comme
tout enfant est de la nature de ses parents. Dieu sera alors manifesté
dans le Fils de Dieu; Lui en eux, et eux en Lui, par l'esprit unique. Et
cette compagnie de fils, menée à la gloire par le capitaine de leur
salut, est "Celui qui sera", ou le seul "YAHVÉ".
De ces fils, ou Élohîm. Un est "le Premier-né" - "l'enfant né, et le
fils donné" (Ésaïe 9:5). Il est l'Éloah en chef, "la Tête du Corps"; "En
qui il plut au Père de faire habiter toute plénitude en lui", afin que,
parmi tous, il pût avoir la prééminence.
130
Cet ÉLOAH est le grand thème de la prophétie. Sa manifestation
fut prédite dans la promesse de la postérité de la Femme (Genèse
3:15); dans Isaac (Genèse 21:12); du Silo royal de Juda (Genèse
49:10); du sceptre et de l'Étoile hors de Jacob (Nombres 24:17); du
Fils Divin assuré à David (2 Samuel 7:14), né d'une vierge (Ésaïe
7:14) et gouverneur sur son trône (Ésaïe 9:6,7).
Dans ces
témoignages, on révéla qu'il devrait être à la fois Fils de l'homme et
Fils de Dieu. Comment cela pourrait être autrement qu'il est relaté
dans le Nouveau Testament serait impossible d'imaginer. "Y a-t-il un
Éloah sans moi?" dit l'Esprit: "Il n'y a pas de rocher; je n'en connais
pas un" (Ésaïe 44:8). La manifestation, par conséquent, doit être par
l'esprit de Dieu, ou pas du tout. Le temps de la manifestation fut
déterminé et enrégistré dans Daniel 9:25; et "lorsque les temps ont été
accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme"; né, non du sang,
ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu;
par l'esprit saint venant sur elle, et la puissance du Très-Haut la
couvrant; c'est pourquoi aussi le saint enfant qu'elle portât fut appelé
un Fils de Dieu, et nommé Jésus (Luc 1:35,31).
Ainsi, "la Parole (Logos) a été faite chair, et a habité parmi nous",
dit Jean, "et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle
du fils unique venu du Père, pleine de grâce et de vérité", car "la loi a
été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par JésusChrist" (Jean 1:14,17). Maintenant, "Dieu (Théos) était la Parole
(Logos)", dit Jean; c'est-à-dire, la Divinité était le Parole; et cette
Parole devint une chair de la manière testifiée. Le produit, alors,
n'était-il pas Dieu? Est-ce que les unions de l'esprit avec la chair
anéantissent cet esprit, et ne laissent que de la chair? Est-ce que la
chose sainte née un simple fils d'Adam, ou "le compagnon" et "l'égal"
de Dieu? (Zacharie 13:7; Jean 5:18; Philippiens 2:6). Le dernier sans
aucun doute.
De cette façon, donc, LA PUISSANCE ÉTERNELLE, ou YAHVÉ,
devint une chair; et commença l'initiation de Sa promesse, qu'Il serait
pour Élohîm à Israël. L'Éloah en chef était maintenant né; et, comme
l'ÉTOILE DE JACOB couchée dans une crèche, reçut l'hommage des
Rois Mages, et l'acclamation de l'armée céleste. Ce bébé était le
"corps formé en secret", en qui "L’ESPRIT ÉTERNEL", quand il
aurait atteint "l'accomplissement des temps", détermina de se
manifester. Ce temps était arrivé lorsque "Jésus commença, âgé
d'environ 30 ans". Il était alors pour être "envoyé", "ayant été fait sous
131
la loi, afin que ceux sous la loi, pussent en être rachetés, afin que nous
puissions obtenir L'ADOPTION DE FILS" (Galates 4:5). Le début de
sa mission était subséquent à son immersion, et précéda son onction
de l'esprit saint. Quoique né de "la servante de YAHVÉ" 6 mois après
Jean l'immergeur, Jean dit de lui: "Il vient après moi un homme qui
est au-dessus de moi, car il était avant moi". Ésaïe l'appelle YAHVÉ
et Élohîm, dans sa prophétie concernant Jean-Baptiste comme "la
Voix" qui allait proclamer sa manifestation; disant: "Préparez dans le
désert le chemin de l'Éternel (YAHVÉ); aplanissez dans la solitude
une route pour notre Dieu (Élohîm), (Ésaïe 40:3). Le Père était un
Éloah, et Jésus en était un autre; de sorte que, dans cette unité, étaient
développés deux Éloah, lesquels, en Hébreu pluriel, sont appelés
Élohîm. Ici, donc, il y avait une illustration pratique de la phrase, qui
arrive si souvent dans les écrits des prophètes: "YAHVÉ Élohîm", des
plus incorrectement rendue, dans la plupart des Versions: Anglaise,
"Seigneur Dieu". Se basant sur cette association de l'esprit saint et de
la chair, Jésus dit à Nicodème: "Je te dis que nous disons ce que nous
savons, et que nous rendons témoignage de ce que nous avons vu;
mais vous ne recevez point notre témoignage". Ici était une
manifestation plurale DANS L'UNÍTE. Ceci est abondamment montré
dans tout le Nouveau Testament. Voilà pourquoi, en une autre
occasion, Jésus disait aux Juifs: "Moi et le Père sommes un" - un
quoi? Nous sommes, selon l'expression de Moïse: "UN SEUL
YAHVÉ". Les Juifs, qui "jugeaient selon la chair", étaient indignés de
cela, et tentèrent de le lapider pour avoir blasphémé, disant: "parce
qu'étant un homme, il s'est fait Dieu". Mais Jésus réprimanda la
charge de blasphème avec un argument qui les confonda
complètement. "N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des
dieux (Élohîm) et des fils du Très-Haut, vous tous?" (Psaume 82:6).
Si Lui (Dieu) a appelé dieux (Élohîm) ceux à qui la parole de Dieu
était adressée, (c'est-à-dire, à leurs pères), et l'Écriture ne peut être
rejetée; dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié et
qu'Il a envoyé dans le monde, parce que j'ai dit: Je suis le fils de
Dieu?" - "Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est
en moi?" - "Celui qui m'a vu, a vu le Père" (Jean 10:34-36; 14:9,10).
Un discours tel que celui-ci était une énigme impénétrable aux
Juifs. Ils ne reconnaissaient pas que "les paroles qu'ils entendaient
étaient esprit", (Jean 6:63). Ils jugeaient selon la chair (Jean 7:15), et
par conséquent, ils s'imaginaient que ses paroles étaient chair; c'est-à132
dire, les simples déclarations de la pensée de la chair. Mais il leur dit
qu'il en n'était pas ainsi; car il leur disait: "Ma doctrine n'est pas de
moi, mais de celui qui m'a envoyé"; et Jean aussi rendit témoignage de
ce que "celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu", comme
Moïse avait prédit dans Deutéronome 18:18, au sujet du Christ, disant:
"Je mettrai mes paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui
commanderai. Et il arrivera que quiconque n'écoutera pas mes
paroles, qu'il dira en mon nom, je lui en demanderai compte". Et
donc, lorsque la Parole se fit chair, la Parole-chair ramena à l'attention
ce que Moïse avait écrit et dit: "Celui qui me rejette et ne reçoit point
mes paroles, a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le
jugera au dernier jour. Car je n'ai point parlé par moi-même, mais le
Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit ce que je devais dire et annoncer. Et
je sais que son commandement est la vie éternelle" (Jean 12:48,49).
Les paroles, qui sortirent de la bouche de Jésus, doivent donc être
reçues comme étant l'enseignement direct de l'Esprit Éternel, et
doivent être interprétées par lui.
Par conséquent, lorsque la
déclaration vint aux oreilles des disciples: "Celui qui m'a vu, a vu le
Père", l'Esprit Éternel communiquait avec eux de dessus le
Propitiatoire, d'entre les deux chérubins sur l'arche du Témoignage
(Exode 25:22). Il parlait de lui-même, et non de la chair qu'il avait
ointe. Cette chair était le "capporeth", le couvercle, ou propitiatoire,
qu'on devait asperger de sang, comme résultat de la condamnation du
péché dans la chair (Romains 8:3). Cette chair était le Voile qui, en
rapport aux Élohîm, Jésus et ses Frères, divise leurs présents et futurs
états. Elle était le voile déchirée en deux par le coup de la mort, en
quoi l'ÉLOAH ÉTERNEL "abandonna" l'Éloah Jésus; et ils
demeurèrent "deux" jusqu'à sa montée vers le Père après la
résurrection (Jean 20:17).
Tel était "le Témoin Fidèle", avant son perfectionnement au 3e jour
(Luc 13:32). Il vint dans le monde pour témoigner de la vérité, qu'il
est le Roi d'Israël; en cela, il fut fidèle jusqu'en sa mort par
crucifixion; où il porta, en son propre corps, les péchés de tous ceux
qui, par lui, deviennent les Élohîm d'Israël, étant par nature Juifs ou
Gentils (1 Pierre 2:24). Lorsque ceux-ci en viennent à connaître Dieu,
et à croire en Ses promesses avec une bonne et sincère cordialité,
telles qu'initiées en Jésus, et à obéir Ses commandements, ils
obtiennent participation à la "la Filiation", et deviennent, même en ce
présent état, des Élohîm, ou fils de Dieu. En vue de cette
133
manifestation morale de Dieu dans la chair, appelée, par Pierre, la
Nature Divine, un de ces Élohîm, en écrivant à d'autres d'entre eux,
dit: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons
appelés enfants de Dieu! Le monde ne nous connaît point, parce qu'il
ne l'a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de
Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous
savons que, quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui,
parce que nous le verrons tel qu'il est. Et quiconque a cette espérance
en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur" (1 Jean 3:1-3). "Nous
sommes à présent enfants de Dieu". "Il est manifesté en eux par la
vérité affectueusement et vertueusement acceptée. Si "la vérité
comme elle est en Jésus" est traitée ainsi, le Christ, qui est la vérité,
sera en eux; l'esprit du Christ est en eux; car "l'esprit est la vérité" (1
Jean 5:6); laquelle comprend les très grandes et précieuses promesses
qui nous ont été données, afin que, par celles-ci cordialement
acceptées, ils peuvent être participants de la NATURE DIVINE (2
Pierre 1:2-4).
En raison des prémisses devant nous, je suppose que le lecteur aura
perçu le développement d'un "NOM" - un nom de Dieu. Le nom est
une manifestation divine. L'Éternel Incréé manifesté en Jésus par
l'esprit saint. Cette manifestation est exprimée dans la formule "au
nom du Père, et du Fils et de l'Esprit Saint" - (Matthieu 28:19). Ceci
est le nom qui est au-dessus de tout nom; et embrasse tout ce qui est
attribuable au Père et au Fils. Pour devenir un Éloah, un croyant de la
bonne espèce doit être immergé dans ce nom. Il sera alors "dans le
nom"; et par conséquent, "en Dieu le Père et en le Seigneur JésusChrist". Une multitude peut être dans ce nom en même temps. Eux
en Dieu, et Dieu en eux, par la foi et l'obéissance. Ainsi, le nom, qui
ne comprenait que deux au commencement, devient "une grande
multitude que personne ne peut compter". En allusion à cela, Jésus,
dans le temps de sa chair, dit à son Père: "J'ai manifesté ton nom aux
hommes (les apôtres) que tu m'as donnés du monde; ils étaient à toi, et
tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Ils ont connu
maintenant que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai
donné les paroles que tu m'as données, et ils les ont reçues, et ils ont
connu véritablement que je suis venu de toi, et ils ont cru que tu m'as
envoyé. Je prie pour eux; je ne prie pas pour le monde, mais pour
ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. Et tout ce qui est à
moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux. Et
134
je ne suis plus dans le monde, mais ceux-ci sont dans le monde, et je
vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin
qu'ils soient UN, comme nous. Pendant que j'étais avec eux dans le
monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés,
et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que
l'Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces
choses dans le monde, afin qu'ils aient ma joie accomplie en eux. Je
leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas
du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les
ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du
monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité; ta
parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai
aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux,
afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Or, je ne prie pas
seulement pour eux; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur
parole; afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et
moi en toi; afin qu'ils soient aussi un en nous; pour que le monde croie
que c'est toi qui m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as
donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un, (Moi en eux, et
toi en moi), afin qu'ils soient PARFAITEMENT UN" (Jean 17:6-23).
En conclusion, sous ce titre, la récapitulation suivante des points
développés dans le témoignage en ce qui concerne ce grand mystère
de la piété, lequel est la base de l'Apocalypse, peut être utile comme
aide-mémoire:
1) - Il y a une seule SUBSTANCE INCRÉÉE ET ÉTERNELLE,
laquelle est essentiellement puissance, incorruptibilité et vie, et
laquelle habite invisiblement la lumière inaccessible; et connue,
avant les jours de Moïse, sous le nom de Él-Shadaï, "la Force des
Puissants"; et depuis Son entretien avec l'Ange du Buisson, par
celui de YAHVÉ, ou Yah, "Celui qui sera".
2) - Cette Puissance Éternelle est le Logos ou la Parole, laquelle est
identique à Dieu (Théos), rayonnant de lumière. ESPRIT
substantiel et corporel.
3) - De Dieu, comme centre de l'univers, est intensément irradié un
esprit, ou puissance; laquelle se répand partout, et remplit
l'immensité, et appelée "l'Esprit Libre" - l'océan de vie, "en quoi
nous avons la vie, le mouvement et l'être". De sorte que Dieu n'est
pas loin d'aucune de Ses créatures.
4) - Toutes choses "hors de Dieu". L'Esprit, par ordre de Sa volonté,
135
devient substance, organique et inorganique; et la première,
instinctive, ou divinement intelligente.
5) - Dieu est sagesse aussi bien que Puissance. Par conséquent, la
Nature Divine est une nature morale aussi bien que substantielle;
de sorte que Ses attributs moraux sont des composants de Sa
gloire, également à ceux de Sa substance, dans son essence et puissance.
6) - JÉSUS DE NAZARETH, dans le temps de sa chair, était la
réflexion des Attributs Moraux de Dieu; comme le sont tous ses
frères qui suivent ses traces.
7) - Depuis son ascension, il est de la même substance que Dieu;
c'est-à-dire, la nature particulière qu'il a maintenant est identique à
la substance originale de la Puissance Éternelle, entre laquelle et
sa propre, il y a cette différence: à savoir, que la substance de
Jésus, telle qu'elle est, fut créée par Dieu hors de Son propre esprit
libre - tandis que Sa propre substance fut dérivée d'aucune
puissance ou créateur antécédent.
8) - Jésus est l'Éloah en chef engendré d'Él; et, lorsqu'il fut oint de
l'esprit saint à son immersion dans le Jourdain, Dieu se manifesta
en lui par la vérité qu'il annonçât et les merveilles qu'il accmplît.
9) - Dans cette manifestation, le développement du Nom
Commémoratif était initié. Le SEUL était devenu DEUX; et
YAHVÉ Élohîm, par rapport à la race humaine, était devenu un fait.
10) - Mais la manifestation du Nom n'est qu'initiée, non complétée,
dans la personne de Jésus-Christ. La manifestation de Dieu dans
la chair, par l'esprit saint ou la vérité, est amplifiée dans le
caractère des vrais croyants parmi les hommes, qui sont
"participants de la Nature Divine" dans sa constitution morale,
comme les arrhes de leur future participation à la Substance
Divine, alors qu'ils seront comme Jésus est maintenant.
11) - Tous les vrais croyants qui ont été immergés au nom du Père, et
du Fils et de l'Esprit Saint - non trois noms, mais le SEUL NOM
de la MANIFESTATION DIVINE - sont une unité multiple – Un
en plusieurs, et plusieurs en un. Ils sont "Celui qui sera" – le
YAHVÉ échad, le seul Jéhovah, non encore complété et glorifié;
mais lorsqu'il le sera, ce sera pour être "Roi sur toute la terre"
(Zacharie 14:9; Apocalypse 5:10).
Mais, afin d'atteindre ces choses pleinement, comme elles sont
"indiquées par signes" dans l'Apocalypse, je dois attirer l'attention
particulière du lecteur sur la 3e division de ce grand mystère de la
136
piété, ou Dieu manifesté en esprit.
3. Dieu manifesté dans l'esprit
Si parfaite et complète que fût la manifestation morale de Dieu en
Jésus de Nazareth, la manifestation divine était néanmoins imparfaite
en ce qui concerne la substance, ou le corps, de Jésus. Ce corps était
ce que l'on appelle la chair. Ce n'était pas la chair ou nature
angélique; mais celle commune à la descendance d'Abraham, appelée
par Paul, sarx a=martiaj la chair du péché; "en laquelle", dit-il,
"n'habite rien de bon" (Romains 7:18; 8:3). L'esprit (en forme de
colombe) qui oignait, laquelle, comme Forme Divine, descendit du
ciel sur Jésus à son scellage, était saint et complet en toutes choses; le
caractère de Jésus était saint, sans malice, souillure, tache, défaut ou
toute autre chose semblable; mais sa chair était comme la nôtre, en
tous points - faible, émotionnelle et impure. Si sa chair avait été
comme celle des Élohîm Angéliques, lesquels sont de la même
substance que celle de l'Esprit Éternel, cela n'aurait pas convenu au
dessein de Dieu dans sa manifestation. Le péché, dont le salaire est la
mort, avait besoin d'être condamné dans la nature qui avait
transgressé; une nécessité qui ne pouvait s'accomplir que par la Parole
devenant une chair Adamique, et non Élohistique. Pour cette raison,
"Jésus, qui, par la mort qu'il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux
anges, afin que par la grâce de Dieu il souffrît la mort pour tous".
Pour cette raison, et en autant aussi "que les enfants (de Dieu)
participent de la chair et du sang, il en a aussi de même participé, afin
que, par la mort, il détruisît celui qui avait l'empire de la mort, c'est-àdire, le diable, (diaboloj, diabolos)", ou éléments de corruption dans
notre nature, qui nous incite à la transgression; et, par conséquent,
appelée le "péché qui donne la mort" (Hébreux 2:9,14; Romains 7:13).
Une autre raison pour que la Parole prît une nature un peu
inférieure à celle des Anges (ou Élohistique), était qu'une base de
perfection future pût être établie sur l'obéissance devant l'épreuve.
Jésus a été fait le Capitaine du salut afin d'amener plusieurs fils à la
gloire. Maintenant, ces fils, par l'accident de la naissance, sont tous
"sujets à la vanité", avec des propensions invétérées et des tentations
relatives, les incitant et les tentant à pécher. Un capitaine, par
137
conséquent, dont la nature aurait été originairement de même
substance que celle de Dieu, n'aurait pu compatir à leurs infirmités. Il
aurait été essentiellement saint et impeccable, et nécessairement bon.
Mais une sainteté et une perfection nécessitées ne sont pas la base de
l'exaltation aux gloires de l'Apocalypse. Celles-ci doivent s'atteindre
que par la conquête de soi-même dans l'épreuve venant de l'extérieur,
par laquelle "ils viennent de la grande tribulation" (Apocalypse 7:14).
Ses promesses sont à ceux qui vaincront comme leur capitaine a
vaincu, alors qu'il pourra être dit que sa victoire est complète de façon
apocalyptique (Apocalypse 3:21; 11:15). Alors, il convenait donc à
Dieu de faire le capitaine du salut de Ses nombreux fils parfait par les
souffrances; et pour effectuer ceci, il avait à être de leur propre nature;
de sorte que, lorsque le Grand Capitaine et ses associés se réjouiront
ensemble dans la substance de Dieu, ils y seront tous arrivés selon le
principe de l'obéissance volontaire, motivée par la foi, et maintenue en
opposition aux incitations intérieures, et tentations et pressions
extérieures. La chair est, par conséquent, une base nécessaire pour
cela; et rendant possible pour lui d'être éprouvé en toutes choses selon
sa chair semblable, mais sans péché. Donc, quoique Fils de Dieu, et
Héritier de toutes choses, il apprit quand même l'obéissance par les
choses qu'il a souffertes; et, ayant été RENDU PARFAIT, il est
devenu l'auteur du salut (éternel ou aéonnien) pour tous ceux qui lui
obéissent (Hébreux 4:15; 5:8).
La perfection de caractère et de substance est donc la
consommation pré-déterminée par Dieu en Sa manifestation dans
l'esprit en Jésus et ses frères. Dans Sa sagesse, laquelle est "avant tout
pure", Il exige en premier la perfection de caractère; et en récompense
de cela, Il confère la perfection de substance, ou partage de Sa
substance. Ceci fut l'ordre de la Manifestation Divine dans le cas du
fils de la fille de David; qui est le grand modèle selon lequel le
développement du SEUL YAHVÉ-ÉLOHISTIQUE SERA RÉVÉLÉ.
La perfection de caractère fut manifestée en premier en Jésus, qui était
sans faute devant Dieu. Le caractère de Jésus était le caractère de
Dieu - un miroir dans lequel étaient reflétés les attributs moraux
péculiers à la Parole, avant la manifestation dans la chair. Néanmoins,
quoique Jésus pouvait vraiment dire: "Je fais toujours ce qui est
agréable au Père", il dit quand même: "Personne n'est bon, sauf Dieu
seul"; non plus, disait-il, ne suis-je encore parfait. Il témoigna de sa
propre imperfection en déclarant qu'il ne pouvait de lui-même rien
138
faire; qu'il lui fallait mourir; et qu'il serait rendu parfait au 3e jour de
sa mission. "Voici, je chasse les démons et j'achève de faire des
guérisons, aujourd'hui et demain, et le troisième jour je finis" (Luc
13:32)* (Anglaise : Je serai parfait). En ce 3e jour, ex anastasewj "il
fut fait parfait" après sa résurrection, lorsqu'il "monta vers le Père"; et
étant ainsi exalté à la substance du Père, Paul parle de lui comme
"ayant été rendu parfait pour l'Aéon (ou éternité) – eij ton aiwna‚
teteleiwmenon ou, selon l'Apocalypse: "J'ai été mort, et voici je suis
vivant aux siècles des siècles (Aéons des Aéons)" (Apocalypse 1:18).
Jésus, donc, comme tous ses frères, doit être considéré en ses deux
états, chaque état ayant sa propre nature particulière. Dans son
premier état, "il fut crucifié dans la faiblesse"; mais dans l'état d'après,
dans lequel il est maintenant, "il est vivant par la puissance de Dieu"
(2 Corinthiens 13:4). Dans le premier état, la chair était "les
vêtements sales", avec quoi la PAROLE-ESPRIT était vêtue (Zacharie
3:3); "l'iniquité de nous tous" qui vint sur lui; "avoir offert sa vie en
sacrifice pour le péché" (Ésaïe 53: 6,10); mais, comme Il est
maintenant, les vêtements sales ont été enlevés; "Son iniquité fut
enlevée", et il est vêtu "d'habits magnifiques". Sa chair, ainsi
désignée, a été soumise à l'énergie transformante de la puissance
radiante de l'Esprit Éternel. Par cette énergie, sa chair a été
transformée en esprit, appelé par Paul, pneuma a`giwsunhj l'esprit
de sainteté. C'est-à-dire, une nature dans laquelle il n'y a aucune
saleté de chair ou d'esprit. Elle est donc une SAINTE NATURE
ESPRIT; une nature engendrée hors de l'esprit libre qui irradie de la
Substance Éternelle. Elle est, par conséquent, comme cette subsance,
et donc consubstantielle avec elle. Engendré de l'esprit, il est esprit;
comme tout ce qui est engendré de la chair est chair (Jean 3:6). Par
conséquent, Paul parle de Jésus exalté, disant: "Il a été fait un Esprit
vivifiant" (1 Corinthiens 15:45), et ailleurs il l'appelle "le Seigneur est
l'Esprit- kurioj pneuma (2 Corinthiens 3:17).
Maintenant, Jésus, comme le Seigneur l'Esprit, est la manifestation
représentée dans l'Apocalypse par le titre de "celui qui est, et qui était,
et qui sera; et les 7 esprits qui sont devant son trône" (Apocalypse
1:4). Par rapport à Jésus-Christ comme il est maintenant, ces 7 Esprits
sont ses 7 Yeux. Ceci apparaît de ce que Jean dit dans l'Apocalypse:
"Voici, un Agneau était là comme immolé; il avait 7 cornes et 7 yeux,
qui sont les 7 esprits de Dieu, envoyés par toute la terre" (Apocalypse
5:6). Sept est le nombre de l'état parfait et complet. Les 7 esprits sont
139
symboliques du "Seul Esprit" en manifestation parfaite; les 7 yeux, de
l'omniscience et de la perfection de vision; et les 7 cornes, de
l'omnipotence et de la perfection de puissance. Donc, celui qui fut
immolé est maintenant une manifestation parfaite de Dieu, omniscient,
qi voit tout, et tout-puissant - "Jésus-Christ, le fidèle témoin, le
premier né d'entre les morts, et le Prince des rois de la terre"; d'entre
ces morts, qui doivent s'éveiller de leur sommeil dans la poussière de
la terre; et Prince dans leur milieu, lorsqu'ils régneront avec lui mille
ans (Apocalypse 20:6).
Jésus, en vue de son élévation à cette gloire, disait à ses
contemporains: "En vérité, en vérité je vous dis, que le Fils ne peut
rien faire de lui-même (ou sauf les sept esprits), à moins qu'il ne le
voit faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait
pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait.
Et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous
soyez dans l'admiration. Car, comme le Père ressuscite les morts et
donne la vie, de même aussi le Fils donne la vie à ceux qu'il veut. Le
Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin
que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui
n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé" (Jean 5:1923). Les "oeuvres plus grandes" que celles faites par Jésus dans ses
jours de la chair, lesquelles, dit-il, le Père lui montrera, sont les
oeuvres décrites dans l'Apocalypse, lesquelles seront exécutées à son
seconde avènement. Elles sont les oeuvres du temps du jugement,
lesquelles amèneront toutes les nations à l'obéissance de sa loi
(Apocalypse 15:4), car "il lui a donné le pouvoir d'exercer le
jugement, parce qu'il est le Fils de l'homme" (Jean 5:27).
Mais la manifestation de Dieu dans l'esprit ne se termine pas avec
la perfection de Jésus au 3e jour. Il était l'offrande volontaire de
l'Esprit Éternel devenue parfaite pour l'acceptation (Lévitique 22:21;
Hébreux 9:14); mais il n'était seulement qu'un "du troupeau de Dieu
qu'il a acquis par son propre sang". Il y avait d'autres brebis - brebis
du bercail d'Israël, et d'autres non de ce bercail; tous de caractère
parfait, afin d'être "parfaitement un": afin qu'il n'ait qu'un seul bercail
et un seul berger.
Tous ceux qui ont entendu "la bonne nouvelle de ce qui concerne le
Royaume de Dieu et le nom de Jésus-Christ", et y ont cru avec une
vraie affection, et ont été immergés, sont adressés dans les épîtres
apostoliques comme "LES PARFAITS". "Nous prêchons la sagesse",
140
dit Paul, "parmi les parfaits"; et encore: "Nous tous donc qui sommes
parfaits, ayons ce sentiment". Mais, comme dans le cas de Jésus, cette
perfection était concomitante de l'imperfection. C'était une perfection
de l'esprit, ou conscience, résultant de la foi et de l'obéissance. Paul
dit que la loi de Moïse ne pouvait pas rendre les adorateurs parfaits, de
sorte à ne plus avoir conscience de péchés. Donc, une personne dont
les péchés sont couverts, ou pardonnés, est parfaite. Sa conscience est
l'esprit d'un homme juste qui a été fait parfait. Jésus goûta la mort
pour lui, dans laquelle mort il devient intéressé en croyant en lui.
Ainsi, "par une seule oblation, l'Esprit Éternel a rendu parfaits pour
toujours ceux qui sont sanctifiés", ou lavés, en conscience, de leurs
oeuvres mortes, pour servir le Dieu vivant. Étant en Christ, ils sont
investis ou couverts, avec lui; et, si la vérité a eu les effets voulus, ils
sont purifiés de toute saleté de la chair et de l'esprit; et peuvent
vraiment répondre à l'imputation de l'Apocalypse qui lui est donnée
comme à leur Prince: " A celui qui nous a aimés et qui nous a lavés de
nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de
Dieu son Père; à lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles!
Amen " (Apocalypse 1:6).
Mais même si les saints sont une communauté "d'esprits de justes
parvenus à la perfection", ils ont, tandis que dans leur chair, une
expérience continuelle de l'imperfection. L'expérience de Paul est la
leur, qui disait: "Non que je sois déjà parvenu à la perfection". Il était
parfait en conscience, mais très imparfait en nature; comme l'était
aussi cette grande nuée de témoins, de qui le monde n'était pas digne,
lesquels moururent tous dans la foi, n'ayant pas reçu les promesses;
Dieu ayant pourvu à quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils
ne parvinssent pas sans nous à la perfection" (Hébreux 11:13:40).
Ce qui est parfait, cependant, n'est pas encore arrivé; mais nous en
sommes dans l'attente. À présent parfaits en conscience et en
caractère, nous attendons, en pleine assurance d'espoir, la
transformation de notre corps à l'Apocalypse de Jésus-Christ: "Pour
nous, nous sommes citoyens des cieux; d'où nous attendons aussi le
Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre
humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le
pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses" (Philippiens 3:20,21).
Lorsque cette transformation aura été effectuée, la prière de Jésus aura
été exaucée; et ses frères seront devenus "parfaitement un", comme le
Père est en Lui, et lui dans le Père, et eux un dans eux deux. Une
141
perfection telle qu'elle est une consubstantialité avec Dieu; lequel, par
Son esprit, est manifesté en eux tous, comme l'Elohim d'Israël, et Fils
du Très-Haut - le "Celui" qu'Il disait serait, lorsqu'Il s'entretint avec
Moïse au Buisson.
La transformation du corps est postérieure à la résurrection, comme
dans le cas de Jésus. Les saints décédés seront les premiers à être
"ressuscités, et après "vivifiés". "Car comme le Père ressuscite les
morts et donne la vie, de même aussi le Fils donne la vie à ceux qu'il
veut". Le Fils va donner la vie à ceux seulement des ressuscités dont
la conduite dans le présent état il approuve. Plusieurs seront
"ressuscités" qui ne seront pas "vivifiés". Ce ne sont que ceux des
"ressuscités" qui plaisent au Fils qu'il vivifie.
Certains des
"ressuscités" seront ramenés de la poussière, comme Daniel nous dit,
"pour l'opprobre et une infamie éternelle (de l'olahm)" (Daniel12:2);
ou, selon les paroles de Jésus, "ils sortiront en résurrection de
condamnation" (Jean 5:29). Le fils ne veut pas les vivifier, mais les
chasser de sa présence avec une réprobation éternelle.
Le mot "vivifier", dans l'original zwopoiew, signifie "donner la
vie". Du fait que tous les ressuscités ne sont pas "vivifiés", et quand
même vivent après la résurrection dans le mépris, il s'ensuit que le don
de la vie est une opération surajoutés à la formation de corps vivants
sortis de la poussière de la terre. C'est rendre les saints vivants d'une
vie éternelle. Donc, il y a un certain ordre prédéterminé de
développement dans l'Apocalypse d'une multitude de Fils de Dieu
(Romains 8:19), comme il y eut dans la manifestation de Dieu dans
l'esprit dans le cas de Jésus. Et cet ordre de développement, tel que
déduit des prémisses devant nous, est apparemment comme suit:
1. La formation du corps à partir des cendres du décédé.
2. L'attribution de la vie, rendant le corps vivant.
3. La comparution devant le Tribunal du Christ (2 Corinthiens 5:10).
4. La vivification sur approbation; en d'autres mots: "l'ascension au
Père", afin d'être consubstantiel avec Lui (Jean 20:17).
Pris dans leur ensemble, ces quatre éléments constituent la
anastasij Zwhj ou RÉSURRECTION À LA VIE, dans laquelle le
corps "ressuscite incorruptible, glorieux, plein de force, et spirituel";
tout cela est la conséquence du 4e élément, ou "le Fils donne la vie à
ceux qu'il veut". Ils deviennent parfaits en un par "l'esprit qui vivifie";
et lorsque cette Apocalypse sera complétée, "le monde saura que le
Père a envoyé Jésus, et les a aimés, comme Il l'avait aimé", ce qui est
142
manifesté en devenant "comme lui, et le voyant comme il est".
Nous avons donc ici une multitude consubstantielle avec le Père L'ÉLOHIM D'ISRAËL, et eux tous les Fils de Dieu, "les rois et
sacrificateurs de Dieu"; "les rois de l'Orient", dont le Prince Impérial
est le Premier-né; "rois des levées du Soleil"; les prémices à Dieu et à
l'Agneau, rachetés de la terre (Apocalypse 1:5,6; 16:12; 14:3,4).
4.
Symboles de la Manifestaton de Dieu dans l'esprit
Maintenant, cette "apocalyse * (ou manifestation) des Fils de Dieu"
est représentée par différents symboles remarquables. Le premier est
celui décrit dans l'Apocalypse 1:13-16, et appelé "le Fils de
l'Homme". Ceci ne représente pas qu'un seul individu. Il représente
Plusieurs en Un. Ce que Jean vit parmi les chandeliers était une
similitude ou ressemblance,- o[moion uiw anqrwpou semblable à un
Fils de l'homme. La voix que Jean entendit proclama la réalité de
cette ressemblance comme "LA DERNIÈRE" - l'Esprit dans la
dernière manifestation; Le SEUL YAHVÉ en plusieurs Élohim. Dans
le temps de la manifestation, elle est "Le Vivant", lequel, antérieur à
l'apocalypse, "était mort"; mais, étant manifesté, "est vivant pendant
les Aions des Aions"; et comme "LE PREMIER" avant cette
apocalypse, et limitée à Jésus-Christ, avait les clefs de l'invisible et de
la mort", (Apocalypse 1:18).
Cette pluralité apocalyptique en progrès victorieux était
obscurément communiquée à Ésaïe dans le témoignage suivant: "Qui
a fait lever de l'Orient ("les Rois d'un Soleil levant" - les saints), celui
(ce qui est indiqué par le symbole devant nous) dont la justice
accompagne les pas? Il lui livre les nations, et le fait dominer sur les
rois; (Apocalypse 2:26,27). Il réduit leur épée en poussière, et leur arc
est comme de la paille qui vole (Éphraïm et Judah) (Zacharie 9:13;
10:3,4). Il (le Fils de l'homme symbolique) les poursuit, il s'avance en
paix par un chemin où il n'avait jamais mis les pieds. Qui a fait et
accompli ces choses? Celui qui appelle dès l'origine ces générations?
(au buisson)" À ces questions, l'Esprit Éternel répond : hwhyƒyga
"ANI YAHVÉ, Moi l’ Éternel, (Je qui sera – rishõn !wOvar), LE
PREMIER, qui suis ~YkrOxa-ta eth-achoaronim, AVEC LES
DERNIERS – ("JE – IL "en hebreaux.). Les îles le voient, et sont
dans la crainte; les extrémités de la terre tremblent; ils s'approchent,
ils viennent. Ils s'aident l'un l'autre et chacun dit à son frère: Courage!"
143
(Ésaïe 41:2-6).
Dans ce passage, nous avons l'expression pluriel "les Derniers",
mais dans Ésaïe 44:6,7, nous avons plutôt l’singulier "le Dernier",
selon la formule: "Ainsi dit YAHVÉ, le roi d'Israël, et son
Rédempteur (d'Israël), YAHVÉ, TZ’VAHOTH des armées (ou Celui qui
sera des armées, c'est-à-dire, leur commandant (Ésaïe 45:4). JE SUIS
LE PREMIER ET JE SUIS LE DERNIER; et il n'y a point d'ÉLOHIM
sans moi. Et qui a fait entendre sa voix comme moi - qu'il le déclare
er qu'il le prouve! - depuis que j'ai établi le peuple ancien (de
l'Olahm)? Qu'ils annoncent l'avenir et ce qui doit arriver!" Les
"DERNIERS" du chapitre 41 sont compris dans "le DERNIER" du
44e, lequel, quoiqu'exprimé au singulier, indique clairement une
pluralité par son association avec la phrase: "et sans moi aucun
Élohim" - sans l'Esprit qui vivifie, il n'y aura aucun saint glorifié, car
"la chair ne sert de rien", ils sont "le peuple de l'Olahm", destiné à
régner avec le Christ pendant 1000 ans (Apocalypse 20:6).
Et ici on demande au lecteur de bien remarquer, que les titres et
expressions, par lesquels la PUISSANCE ÉTERNELLE se désigne
Elle-même dans les écrits des prophètes, sont tous reproduits dans le
Nouveau Testament et dans l'Apocalypse, où on les applique à Jésus
et à ses Frères "perfectionnés dans l'esprit", ou "glorifiés ensemble"
(Romains 8:17). Ainsi, le YAHVÉ ÉLOHIM se nomme Lui-même
"le Premier et le Dernier", et ainsi fait le Fils de l'homme symbolique;
YAHVÉ dit qu'il est le seul Rocher, Paul parlant du Rocher l'appelle
le Christ (1 Cor 10 :4); YAHVÉ s'appelle Lui-même Roi d'Israël;
Jésus-Christ se donne le même nom; YAHVÉ déclare qu'Il est un
sauveur, et qu'il n'y en a aucun autre; la Parole faite chair était appelée
Jésus parce qu'il devait sauver son peuple, ou être leur sauveur - "Cest
Moi, c’est Moi qui suis l’Éternel (YAHVÉ), et il n'y a point de
Sauveur que moi" (Ésaïe 43:11).
Jean vit la similitude du Fils de l'homme au milieu des 7
Chandeliers, ou un ensemble d'ecclésias, et entendit "la voix des
grosses eaux" du milieu d'elles, comme indicatif de la source d'où les
personnes, constituant la réalité symbolisée par la similitude, viennent.
Les promesses, symbolisées dans les passages suivants: Apocalypse
2:7,11,17,26 -28; 3:5,12,21, sont toutes faites aux membres
constituants de cette similitude du Fils de l'homme mystique - le "Seul
Corps", l'église lorsque la victoire est complète.
Une autre vision des fils de Dieu dans l'Apocalyse est décrite au 4e
144
chapitre. Lorsque Jean était "dans l'esprit", il vit la similitude de leur
manifestation, alors qu'ils seront "dans l'esprit", dans le jour du Christ.
Il les vit sur leurs trônes comme "24 Anciens, vêtus de vêtements
blancs, et couronnés" (Apocalypse 4:4). Il les vit sur leurs trônes dans
une période orageuse, alors que des "éclairs, et tonnerres et des voix"
sortaient du trône de l'omnipotence (Apocalypse 4:5). Il vit leur
puissance envoyée par toute la terre dans le feu des 7 Esprits
(Apocalypse 4:5; 5:6), lesquels 7, symboliques du Seul Esprit, dans
l'exercice judiciaire sur les royaumes du monde, qu'il avait vus dans la
similitude des 4 VIVANTS, comme omnipotents et omniscients - le
Seul Esprit manifesté dans les rachetés avançant en conflit victorieux,
et proclamant la sainteté excellente du YAHVÉ Élohim tout-puissant,
le celui "Qui était, et Qui est et Qui sera" (Apocalypse 5:7,8). Il vit
ceux-ci en progrès à travers la terre, combattant pour leur domination,
avec une pleine assurance de succès. "NOUS RÉGNERONS", disentils, "SUR LA TERRE" (Apocalypse 5:10).
Jean contempla aussi les Fils de Dieu en Apocalypse dans l'ange
puissant: "Et je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel,
environné d'une nuée; et il avait un arc-en-ciel sur la tête, et son
visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu"
(Apocalypse 10:1). Son rugissement comme un lion proclame la
consommation du "mystère de Dieu comme il l'avait déclaré à ses
serviteurs les prophètes" (Apocalypse 10:7); lequel accomplissement
résulte en les constituants de cet ange puissant prenant possession du
royaume de toute la terre; et en l'établissement conséquent du règne de
YAHVÉ et de ses Élohim pour les Aions des Aions. Ceci est le
résultat de la 7e et dernière trompette lorsqu'elle aura terminé ses
jugements. La consommation de cette trompette, laquelle est aussi la
consommation du 7e Sceau, est le travail de l'ange puissant, qui
symbolise le Jésus descendu du ciel et ses Frères les saints. La 7e
Coupe est le travail assigné; et, dans leur mission, ils marchent à la
victoire "leur VISAGE COMME LE SOLEIL, et leurs pieds comme
des colonnes de feu".
Ils apparaissent de nouveau sur la page apocalyptique, au 14:1 par
exemle. Ici ils sont la nation marquée du sceau aux versets 7:4-12,
ressuscitée, vec l'Agneau Jésus en leur milieu. Leur nombre
symbolique, un défini pour un inconnu, (Apocalypse 7:9), est 144,000.
Dns cette vision, ils sont stationnaires, comme il est indiqué par le
verbe "se tenaient" en référence à l'Agneau avec qui ils sont. Ils sont
145
debouts, attendant le résultat de la proclamation qui annonce aux
nations que "L'HEURE DE SON JUGEMENT EST VENUE", (Apocalypse
14:6,7). Ils attendent le résultat de ceci avant d'aller de l'avant, comme "les 7
Esprits, par toute la terre", afin de renverser Babylone, et de tourmenter les
adoraeurs de la Bête et de son Image (Apocalypse 14:8-11).
Au 14:2 de l'Apocalypse, les fils de Dieu sont de nouveau
manifestés. Ici, on les voit dans une attitude de victoire et de bonheur
parfait. Ils sont dans un repos joyeux, "se tenant sur une mer de
verre, ayant les harpes de Dieu". Cette mer de nations avait été
"mêlée de feu"; mais "ils étaient vainqueurs" de la Bête et de son
Image, et de sa Marque, et du Nombre de son nom, lesquels, comme
de l'écume, avaient tous été détruits dans la mer par le feu de leur
indignation et puissance; et on les voit ici "se reposant de leurs
travaux, et leurs oeuvres les suivent".
Cette scène est la
consommation de la 7e Coupe, par laquelle on peut dire que "tes
jugements ont été manifestés" (Apocalypse 15:4).
Comme obtenant la victoire sur la Bête, ils sont manifestés dans la
vision décrite dans les versets 19:11-21 de l'Apocalypse. Ici, les Fils
de Dieu apparaissent en rangs militaires, en nuées de cavaliers,
appelés "les armées qui sont dans le ciel", "LA PAROLE DE DIEU"
dans ses campagnes contre les nations; lesquelles il frappe et conquiert
en foulant "la cuve du vin de la colère et de l'indignation du Dieu toutpuissant". Ils les foulent "comme de la cendre sous la plante de leurs
pieds", et lient et enferment le Dragon dans l'abîme pour mille ans.
Ayant obtenu cette grande victoire sur les royaumes et dominations
du monde, ils sont manifestés comme les occupants de trônes qui sont
particulièrement les leurs en propre; lesquels continuent sans être
troublés pendant mille ans. Leur victoire inaugure l'empire universel
préfiguré dans le 5e chapitre, versets 12-14. La paix étant ainsi
conquise par leur omnipotence, "l'esprit est tranquille, et toute la terre
est au repos". La terre et le ciel des Gentils se sont enfuis devant eux.
Avec le Capitaine de leur salut, ils sont montés sur des trônes comme
"Rois de la terre"; et, comme une MUNICIPALITÉ DIVINE,
possèdent la gloire et l'honneur des nations (Apocalypse 21:26). En
cette relation, ils sont manifestés comme la NOUVELLE
JÉRUSALEM, "la cité qui a des fondements, dont Dieu est l'architecte
et le fondateur"; attendue, mais non encore vue, par les patriarches et
les prophètes de l'ancien temps (Hébreux 11:10; Apocalypse 21:9-27).
Pendant mille ans, cette Cité Bien-aimée sera la lumière des
146
nations, lesquelles seront alors "toutes bénies en Abraham et en son
Descendant", selon l'évangile du royaume. Elle est la municipalité de
YAHVÉ - Élohistique, symbolisée par 144 coudées, chaque coudée
représentant un mille du symbole numérique de cette "Sainte Nation",
l'Israël de Dieu (Apocalypse 7:4; 14:1; 1 Pierre 2:9; Galates 6:16).
Mais à la fin de ces mille ans, pendant lesquels ils auront été un
Arborétum d'influences guérissantes aux nations, les indignes
gratitude, malice et envie de la nature humaine trouvent moyen
d'organiser une rébellion contre les Saints et leur governement. Leur
camp est assiégé par d'innombrables myriades, lesquelles se
rassemblent contre eux pour faire la guerre. Mais les Fils de Dieu sont
auussi puissants à la fin qu'au début des mille ans. Paix et béatitude
n'auront pas affaibli leur nature incorruptible; et ils seront prêts à
donner aux rebelles une dernière et écrasante défaite. Comme la
Postérité de la Femme, leur mission est d'écraser la Tête du Serpent
(Genèse 3:15). La guerre commencée, leur indignation brûlante
envahit les rebelles comme un feu consumant, dans lequel ils sont
"tourmentés jour et nuit" (Apocalypse 20:10)... Ainsi, "un feu venant
de Dieu descendit du ciel et les dévora". Ceci établit "la Fin", alors
que le royaume est restitué au Père; qui aura alors mis tous les
ennemis sous les pieds du Fils. Au moment de cette crise, la mort est
bannie de la terre; les méchants en sont alors complètement détruits; et
Dieu, manifesté en ses Fils considérablement augmentés en nombre
par les accessions des mille ans, devient le seul occupant et héritier de
la terre (1 Corinthiens 15:24; Proverbes 10:30; Apocalypse 21:3,4).
5.
Les Bénis
Dans l'Apocalypse 1:3, l'Esprit prononce une bénédiction sur les
individus d'une certaine classe en relation avec l'Apocalypse. Les
gens de cette classe sont caractérisés, dans la version d'Ostervald,
comme " o `anaginwskwn celui qui lit...o`i akouontej ceux qui
écoutent... et thrountej ceux qui gardent". Mais cette traduction
n'exprime pas le sens complet de l'original grec; car on peut "lire" et
"écouter" et "garder" en mémoire les paroles prophétisées, et les
choses commandées, et quand même être loin de comprendre, et de
faire attention, et de veiller à la lumière de ce qui est écrit. La
147
bénédiction de ce verset n'est pas prononcée sur de tels; mais sur ceux
qui répondent à la signification de ces trois mots, choisis par l'Esprit.
Le mot original grec anaginwskwn "anaginoskon" signifie
"quelqu'un qui obtient une connaissance exacte d'un sujet ou d'une
chose. Par conséquent, je rends donc le mort par: "celui qui connaît
précisément".* Un tel pourrait assumer la position d'un enseigneur;
car connaissant précisément les paroles de la prophétie, il serait
capable de l'expliquer aux autres. La première partie de la bénédiction
s'applique donc à lui - "béni celui qui peut expliquer les paroles de
cette prophétie" Mais, hélas, si la bénédiction était limitée à son genre
seulement, peu serait le nombre des "bénis".
Heureusement,
cependant, elle n'est pas ainsi limitée. Si quelqu'un en arrive à
comprendre précisément, d'autres, qui n'auraient jamais été capables
d'atteindre à une connaissance exacte sans l'aide de personne, peuvent
obtenir de lui une connaissance telle à les rendre capables d'être o`i
akouontej "hoi akountes", c'est-à-dire, non seulement être des
auditeurs, mais des auditeurs qui feront attention à ce qu'ils entendent,
et qui comprendront. Ils ne peuvent être des auditeurs négligents s'ils
veulent être bénis; ils doivent garder, ou "observer strictement les
choses qui ont été écrites". Ils doivent les examiner à fond, et avec
leur aide "surveiller". "Voici, je viens comme un voleur", dit Jésus;
"heureux celui qui veille". Mais ceux seulement peuvent veiller
efficacement qui "observe strictement". L'Apocalypse fut donnée à
cette fin - afin que les serviteurs de Dieu, qui gardent leurs vêtements,
puissent discerner les signes des temps qui précèdent l'apocalypse du
Christ, et la nature réelle des choses existantes dans leurs différentes
générations. Aucn croyant, comprenant cette prophétie, pourra être
séduit et amené à se joindre aux institutions cléricales du monde;
parce qu'il les verra toutes dans leur difformité et péché naturels.
La raison donnée pour qu'ils soient bénis ceux qui connaissent
précisément, qui font attention et qui observent strictement le contenu
de la prophétie, est "parce que le temps est proche". Le temps de la
prophétie. Lorsque la prophétie fut donnée, que la Postérité de la
Femme devrait écraser la tête du serpent, le temps n'était pas proche.
Mais en ce qui concerne cette prophétie, symbolisée dans
l'Apocalypse, "le temps est proche". Elle commença à se développer
peu après qu'elle fut publiée; et son développement a progressé sans
cesse depuis vers sa grande catastrophe. Donc, toute cette longue
série de siècles, à partir de Jean jusqu'à l'apocalypse des Fils de Dieu,
148
et la consommation de leur mission dans l'établissement du royaume
de leur Père, et la défaite de l'ennemi, constituent le temps de la
prophétie. Cette longue période a son début et sa fin indiqués de
* [Mais nous ne devons pas le tendre, Voir des Actes 8:28,30]
façon significative par le fait de la phrase n'étant mentionnée que deux
fois: en premier dans le verset devant nous (1:3), et ensuite au verset
de la fin (22:10); comme si elle avait été placée de façon à inclure
toute la prophétie entre ses deux endroits. En ce dernier endroit, on
dit à Jean: "Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre; car
le temps est proche". Cette instruction était contraire à celle donnée à
Daniel (Daniel 12:4,9). On lui commanda en effet de "cacher les
paroles, et de sceller le livre" de sa prophétie, "jusqu'au temps de la
fin"; ce qui était une intimation qu'elle ne parlerait pas intelligemment
jusqu'àlors. Mais il n'allait pas en être ainsi avec l'Apocalypse. Celleci allait parler intelligemment au béni qui vient à la connaître
précisément et qui y fait attention durant toute sa course, chaque
génération discernant les signes de son propre temps, tandis que tous
"les serviteurs de Dieu", à qui elle est leur document spécial, ont parmi
eux une compréhension scripturaire de la consommation qu'elle révèle.
Alors "le temps est proche"; non que les mille ans devaient
commencer, et que le Christ et les Saints devaient gouverner les
nations dès le temps de Jean; mais que tôt après la révélation de
l'Apocalypse, les menaces contre les Nicolaïtains, les Balaams, les
Jésabels et les "menteurs", dans les églises apocalyptiques et d'autres
du temps, en quoi les contemporains de Jean étaient personnellement
intéressés, devaient commencer à arriver sur eux; et que ce jugement,
commençant à la maison de Dieu, mettrait en marche l'iniquité
relativement, ou plutôt politiquement, tranquille des églises; laquelle
iniquité, dans son travail, produirait éventuellement les
développements préfigurés par le Dragon, les Bêtes et le Faux
Prophète, et les événements qui s'en rapporteront; lesquels, aussi, dans
leurs actions et réactions l'un sur l'autre dans leurs efforts d'établir
leurs politiques, devraient créer une situation des affaires dans
l'Habitable, telle qui favorisera l'intervention de l'Omnipotence pour
leur châtiment et renversement, et l'établissement du royaume de Dieu
sur leurs ruines. La Semence du Royaume avait été semée dans tout
l'Habitable Romain par les apôtres. Des églises avaient été plantées
partout, et là où elles existaient, elles incorporaient des principes
149
subversifs de l'ordre établi; car si leur doctrine avait dominé dans sa
purité, convertissant alors le monde entier, comme notre clergé
s'imagine vainement qu'elle fera, gouverneurs et gouvernés, Judaïsme
et paganisme auraient tous été par nécessité abolis; et si elle avait été
altérée et tournée en tradition, elle aurait été encore adverse à l'ordre
existant. Un évangile corrompu n'allait intoxiquer que ses adhérents.
Ceci était la condition d'hommes tels qu'Origène, Dionysius, Cyprien,
Lactance, Eusèbe et d'autres semblables. Comme le peuple et le
clergé de nos jours, ils avaient acquis trop de lumière pour continuer
païens, mais pas assez pour devenir Chrétiens. Ils devinrent des
POLITICIENS CATHOLIQUES.
S'il n'y avait eu de vrai
Christianisme, ils auraient continué païens; mais la vérité étant établie,
il existait une base sur laquelle la chair et le sang pouvaient évoluer un
système d'abominations agréables à leur propre diabolisme. Ceci,
comme nous allons voir, avait atteint un développement considérable
lors de l'exil de Jean. Il était un élément puissant dans a ]eisi "les
choses qui sont", c'est-à-dire, contemporaines de Jean. Plusieurs
professeurs en furent enivrés; et lorsqu'il n'y avait plus l'apôtre, et les
hommes fidèles qui l'avaient survécus, pour les contrôler, l'iniquité se
déchaîna, et donna une impulsion aux affaires humaines, et une
direction à leur politique, laquelle résulta dans l'établissement d'un
système de prostitution spirituelle, dénommé diversement:
Catholicisme, Romanisme, Protestantisme et sectarianisme comme en
ce jour.
Mais béni est celui qui comprend l'Apocalypse, y porte attention, et
observe strictement les choses qui y sont écrites, car il sera impossible
pour cet homme de s'en laisser imposer par aucune de ces institutions.
Quelqu'un pourrait aussi bien être un musulman, en compréhension, et
croyant honnêtement qu'il comprend, devenir un pieux professeur de
n'importe quelle des églises de ce qui est appelé, de façon assez
absurde, "la Chrétienté", et s'imaginer par cela qu'il est un Chrétien en
bonne et due forme. L'enseignement du clergé est opposé et subversif
de la foi Chrétienne, et par conséquent, d'alpha à oméga, en désaccord
avec la doctrine de l'Apocalypse en foi, en espoir et en pratique. Béni
soit l'homme qui, instruit par l'enseignement de l'Apocalypse, est
délivré des dogmes et commandements de la ruse.
_______________________
150
Section III
La Salutation
"Jean, aux sept ecclésias qui sont en Asie ; que la joie et la paix soient vous
données du qui est le qui était et le qui vient et des sept esprits qui sont 1(a] εστιν)
devant son trône. 5. Et de Jésus l’oint, le Témoignage Fidèle, le premier né parmi les
morts, et le Prince des rois de la terre ; à lui nous ayant aimés et nous ayant lavés de
nos péchés avec son sang, 6. Et nous fait des rois et des prêtres pour le Déité, même
notre Père : que la gloire et la suprématie soient Lui données pendant les Aions des
Aions. Amen. " (Apocalypse 1:4-6).
Comme nous avons vu, Jean, l'apôtre bien-aimé, s'étant attardé
jsuqu'à ce que le Seigneur vînt, et par conséquent ayant été témoin de
la destruction du corps politique Mosaïque par l'Aigle Romain de
l'Est, de l'aveu de toute la fiable antiquité, fut honoré comme le canal
par lequel les merveilles de l'Apocalypse devaient être communiquées
aux hommes. Nous ayant informés, dans le premier verset, d'où il la
dérivait: de la fontaine et origine de toute la sagesse et de la
connaissance, de l’Théos, ou Fondateur et Régleur de toutes choses,
par Jésus-Christ et son messager et pour les Serviteurs du Père, il
nous dit maintenant à quelles communautés spéciales des fidèles le
trésor inestimable allait être confié; afin qu'ils puissent le multiplier, et
le faire circuler parmi toutes les Églises de l'Habitable, comme
dernière communication du ciel avant le temps où la gloire et
puissance seront manifestées aux yeux de toutes les nations. On ne le
laissa pas libre de l'envoyer à qui il le jugerait bon; mais il nous dit:
"Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi
une grande voix, comme celle d'une trompette, qui disait: Je suis
l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier; ce que tu vois, écris-le
dans un livre et l'envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à
Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à
Laodicée" (Apocalypse 1:10,11). Alors il n'avait donc aucune
alternative. L'Apocalypse devait être envoyée à ces 7. Obéissant
alors à cette commande, en écrivant il s'adresse principalement "aux
sept Églises qui sont en Asie".
151
1. "l'Église"
Dans l'original, le mot pour Église est ekklhsiai, ekklêsiai et rendu
dans l'Anglaise d'un mot Anglo-Saxon kirk. Kirk est une corruption de
kuriakh, kuriakê signifiant "se rapportant à un seigneur".
L’Anglo-Saxons pris les syllabes premières et dernières du mot
grec, comme kur-ke, qu'ils ont écrit Circe ou kirke Écossais, church
Anglaisee - église Français. Bien qu'un église se rapporte à un
seigneur de ciel et de terre, encore les idées de propriété et de
Monsieur ne sont pas contenues dans le sens d'original d'un
assemblage pour la vénération. C'est pourquoi à cette exposition de
l'Apocalypse nous rejetons l'impliquant de mot à un bâtiment plutôt
qu'aux représentants.* (un assemblage de appelés.)
L'idée du mot Église n'est jamais celle "d'une place que les
Chrétiens consacrent à l'adoration de Dieu"; non plus n'est-elle celle
d'un corps collectif de "professeurs de religion" qui passent courant
pour les Chrétiens du monde, sous les différents "noms et
dénominations" de "la Chrétienté". Celles-ci et plusieurs autres idées
associées avec le mot "église", telles que: hommes d'église,
marguillier d'église, vêtements d'église, cour de l'église, femmes de
l'église, et toute autre folie papiste semblable, sont tout à fait
étrangères à l'emploi scripturaire d'ecclésia, ou église.
Il est important, à la parole de la vérité, que le mot ekklésis, ou
église, soit parfaitement intelligible, car nous écrivons principalement
pour le bien de tel.
2. Signification d'Ecclésia, ou Église
Ekklésis donc, est un mot composé de ek, "hors de", et de klhsij,
klésis, "un appel, ou invitation". Donc, une ekklhsij, ekklésis, ou
église, est "une invitation à sortir"; et l'assemblée de gens réunis, en
conséquence de leur acceptation de l'invitation, est une église. Ceci
est l'étymologie du mot, ce qui est aussi en accord avec la constitution
scripturaire, laquelle nous allons expliquer brièvement.
La mission des^apôtres était en premier d'aller chez les Juifs, et
ensuite chez les Gentils, dans le but de leur annoncer une invitation à
certaines choses de la part de Dieu; lesquelles choses,
lorsqu'acceptées, devenaient pour les invités "l'espérance de l'appel".
152
En délivrant ce message, ou invitation, ils définissaient distinctement
les choses à quoi leurs auditeurs étaient invités. En faisant ceci, ils les
informaient des desseins de Dieu - c'est-à-dire qu'Il avait fixé un jour
où toute la terre habitée serait gouvernée avec justice par JésusChrist, lequel Il avait ressuscité d'entre les morts (Daniel 2:44; Actes
17:31). Mais avant que ce "jour" d'administration des affaires du
monde avec justice soit introduit, Il avait, dans Sa grande miséricorde
et bonté, déterminé d'inviter tous les Juifs et Gentils à prendre part à
ce royaume et gloire avec vie éternelle selon certaines conditions
spécifiées et indispensables. Donc, les 12 apôtres, constituant
"l'apostolat des Juifs", furent envoyés chez les circoncis, et Paul chez
les incirconcis, afin d'inviter tous les rangs et degrés de toutes les
nations "à la Gloire et au Royaume de Dieu" (1Thessaloniens 2:12).
Le résultat proposé par cette invitation n'était pas la conversion des
"âmes immortelles" du genre humain, et de leur protection contre
l'éternelle conflagration dans "l'étang apocalyptique de feu et de
soufre"; ce n'était pas qu'ils pussent "obtenir de la religion", et par son
efficacité obtenir un droit et un titre à des châteaux dans les cieux:
aucun résultat clérical semblable n'est proposé par l'invitation.
L'invitation a pour but, selon les paroles de Jacques, "de choisir parmi
les Gentils un peuple consacré à son Nom". La consommation
espérée n'était pas la conversion des nations par les apôtres et leurs
successeurs dans la foi, mais la séparation d'une classe particulière de
gens, laquelle classe constituera "l'UNIQUE NOM DE YAHVÉ"; par
lequel Nom Tout-Puissant, le monde sera gouverné avec justice.
Lorsque ce Nom sera complété - c'est-à-dire, lorsque le dernier
croyant y sera initié, et tous ses éléments glorifiés- il constituera
l'église dans son sens le plus large. Lorsque glorifiés, ses membres
vont occuper "les cieux"; non les cieux atmosphériques, mais les cieux
apocalyptiques qui gouverneront les royaumes de ce monde
(Apocalypse 1:15; Daniel 7:18,27). Dans l'état présent, ils constituent
"une église de premiers-nés inscrits dans les cieux" (Hébreux 12:23).
Les apôtres étaient engagés dans l'enrôlement d'hommes et de femmes
pour la future administration des affaires du monde; de sorte que
lorsqu'ils auront atteint à l'autorité, ils seront "les Cieux qui
dominent". L'évangile invite les hommes à s'enrôler, afin de devenir,
en temps voulu, les étoiles et constellations des CIEUX
NOUVEAUX, dans lesquels la justice régnera, afin qu'ils luisent
comme le soleil dans le royaume de leur Père (Daniel 12:3; Matthieu 13:43).
153
Mais des hommes et des femmes deviennent des éléments de ce
peuple du Nom que selon certaines conditions spécifiées et
indispensables. Ils sont invités à faire partie du royaume de Dieu et de
Sa gloire; et ils acceptent l'invitation lorsqu'ils croient en l'évangile du
royaume et du nom, et se soumettent eux-mêmes à "l'obéissance de la
foi". Ce que Paul appelle "les paroles salutaires de Notre Seigneur
Jésus-Christ", est ceci: "Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé;
mais celui qui ne croira point sera condamné". Si l'on demande:
"Qu'est-il demandé à l'homme de croire? Le Seigneur Jésus répond,
dans le verset précédent: "L'ÉVANGILE" (Marc 16:15,16). Il ne peut
y avoir de salut sans la croyance et l'obéissance à l'Évangile. C'est
pourquoi, lorsque Philippe, un des 7 diacres, prêchait aux Samaritains,
il est énoncé dans Actes 8:12, que "quand ils eurent cru à Philippe, qui
leur annonçait la bonne nouvelle de ce qui concerne le royaume de
Dieu et le nom de Jésus-Christ, ils furent baptisés, tant les hommes
que les femmes". Les choses qui concernent le Royaume de Dieu et le
Nom de Jésus-Christ constituent le grand sujet de l'Évangile de Dieu;
ce sont des choses "promises auparavant", dit Paul, "par Ses
prophètes, dans les Saintes Écritures" (Romains 1:2), et qui
constituent "la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui
croient". Sans cette puissance, personne ne peut être sauvé; d'où
l'immense importance "de l'évangile du royaume"; mais cela est
totalement différent de tout ce qui est prêché par le clergé au sujet du
salut. Ces choses de l'évangile se doivent donc d'être bien connues,
comprises, crues et obéies, avec un coeur bon et sincère. Ceci est
indispensable. Mais le travail devant moi n'est pas l'exposition de
l'évangile; mais plutôt l'exposition de l'Apocalypse au profit de ceux
qui comprennent déjà et obéissent à l'évangile. Néanmoins, pour le
profit de tout lecteur sincère qui est ignorant de ces choses, on le
réfère aux Alliances faites avec Abraham et David, et aux
témoignages dans les écrits des apôtres concernant Jésus, et à leur
prédication telle qu'illustrée dans les Actes, en réponse à la question:
"Quelles sont-elles les choses qu'il faut croire afin d'être sauvé?"
(Voir Genèse 12:1-3,7; 13:14,15; 15:6-21; 17; 22; 1Chroniques 17:1115; Matthieu 16; Actes 2; 3; 8; 10; 16:6,7; 28:20,23).
Maintenant, lorsque des hommes et des femmes devenaient
Chrétiens selon la mode apostolique (et ceci en fait est la seule façon),
ils devenaient membres de "l'Église des premiers-nés". Ils étaient
adressés dans les Épîtres klhtoi, klétoi, comme "LES APPELÉS", ou
154
invités, "de Jésus-Christ"; "sanctifiés en Jésus-Christ, appelés Saints",
ou consacrés; "les fidèles en Jésus-Christ"; "les frères fidèles en
Christ"; "l'Église EN DIEU le Père, et dans le Seigneur Jésus-Christ".
Ils étaient donc, étant en Dieu et en Jésus-Christ et le Christ en eux,
une manifestation de Dieu dans la chair; et étaient adressés par Paul
ainsi: "Vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. Car
vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ.
Il n'y a plus ni Juif ni Grec (en lui); il n'y a plus ni esclave ni libre (en
lui); il n'y a plus ni homme ni femme (en lui); car vous êtes tous un en
Jésus-Christ. Et si vous êtes du Christ, vous êtes donc la postérité
d'Abraham, et les héritiers selon la promesse" (Galates 3:26-29).
Donc, à partir de ces prémisses, il est évident qu'une Église est une
communauté d'hommes et de femmes, lesquels ont accepté une
invitation au royaume et à la gloire de Dieu en croyant les promesses
et les témoignages concernant le royaume et le nom de Jésus-Christ, et
en se faisant immerger en lui; par la foi et l'obéissance en qui, ils ont
été "lavés de leurs péchés par son sang; et faits rois et prêtres de Dieu,
même du Père"; et ainsi, séparés du corps de l'humanité pour l'Âge à
Venir. L'Église des premiers-nés, par conséquent, n'est pas le
Royaume de Dieu, comme l'église, dans le sens clérical, est appelée;
mais elle est la communauté des Héritiers du Royaume; et tous savent,
ou devraient savoir, que les héritiers d'un domaine, et le domaine luimême sont deux choses différentes.
Et de ces prémisses, le lecteur va percevoir facilement que la
distinction qui existe entre l'église d'acception populaire, et l'église
telle que définie par ce qui précède, n'est pas fantaisiste, mais réelle et
importante. Les églises des Gentils ne sont pas de vraies églises. Et
elles n'y prétendent pas non plus, selon la définition que j'ai
démontrée. Les membres des églises populaires, selon leurs prières,
ou faites à l'impromptu ou imprimées, ne sont pas des saints, mais de
"misérables pécheurs". Ceci est la désignation imposée à eux-mêmes
par les plus pieux des établissements les plus extrêmement
orthodoxes. Ainsi, les divins évangéliques, qui conduisent les
dévotions stéréotypées des Fabers, Flemmings, Elliots, Crolys,
Bickersteths et McNeils, font parvenir leurs voix au ciel, disant:
"Seigneur, aie pitié de nous, misérables pécheurs!" Maintenant, si les
plus pieux et orthodoxes se dénomment eux-mêmes ainsi, que ne doiton pas penser des schismatiques des couvents hétérodoxes! Ils se
connaissent tous sans doute; et comme tous et chacun se proclament
155
de misérables pécheurs, qui se sont égarés comme des brebis perdues,
ce serait présomptueux de ma part de contester le cas. J'accepte par
conséquent leur condamnation d'eux-mêmes; et suis par conséquent
justifié de dire qu'UNE ÉGLISE, en distinction de la vraie, est une
communauté de misérables pécheurs, possédée d'un seigneur
communément appelé "le dieu de ce monde". Ce n'est pas surprenant
alors, que "tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la
convoitise des yeux et l'orgueil de la vie" règnent dans les chaires et
dans tous les bancs de ces églises. Les hommes d'église, depuis les
jours d'Eusèbe, pour ne pas aller plus loin en arrière, enseignent que
l'église est le royaume de Dieu. Eh bien, on leur accorde cela, mais
avec l'entendement que le Dieu à qui appartient ce royaume est le
PECHE, le grand dieu, ou puissance, du monde. Il n'y a rien comme
de comprendre et d'être compris afin que l'on puisse appeler les choses
par leurs vrais noms. Nous avons ici la ligne de démarcation
largement et distinctement tirée. LES ÉGLISE des Écritures sont "les
Héritages", ou klhroi, kléroi, les vrais clergés de Dieu (1 Pierre 5:3),
qui posséderont la terre et tout ce qu'elle contient; tandis que les
églises populaires sont le Royaume du PÉCHÉ, possédé et administré
par son clergé, pour leur propre gloire et profit. Ceci étant
indisputable, le lecteur va comprendre que l'Apocalypse n'est pas
adressée aux églises de la "Chrétienté"; non plus la joyeuse salutation
de paix. Joie et paix ne sont que pour les Saints en Jésus-Christ;
lesquels connaissent, et ont obéi à la vérité, ayant été purifiés par elle
(1 Pierre 1:22). Les salutations des écritures ne sont que pour eux;
jamais pour de "misérables pécheurs". Nous quittons donc ce sujet
pour le temps présent avec la remarque que les apôtres ne
commençaient jamais leurs épîtres comme ceci par exemple: "Joie et
paix à vous, misérables pécheurs, de la part de Dieu notre Père, et du
Seigneur Jésus-Christ"; mais au contraire: "À vous, les Saints et
fidèles". Dieu est le Père, et Jésus le Seigneur, des illuminés et
obéissants seulement; et par conséquent, à ceux-ci seulement,
faisaient-ils parvenir leurs salutations.
3. Les 7 Églises
L'Apocalypse est remarquable pour son emploi fréquent du nombre
7. La première fois que l'on rencontre ce nombre dans la Bible est
dans Genèse 2:2: "Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu'il
156
avait faite; et il se reposa (ou cessa) au septième jour de toute son
œuvre qu'il avait faite". Les idées ici reliées au nombre 7 sont
"achèvement" et "cessation". Tout ce qui est dénommé par 7 est
complet; il ne manque rien à sa perfection, et rien par la suite n'a
beasoin d'être accompli.
Les 7 églises sont spécifiées par leurs noms dans l'Apocalypse
1:11; et selon le principe d'achèvement, 7 furent choisies plutôt que
tout autre nombre, afin d'ndiquer que ce qui fut écrit aux 7 s'adressait
à tout "LE SEUL CORPS" dans l'Habitable dans ses 7 états successifs.
Aucune des églises pouvait dire qu'elle n'avait aucun intérêt dans les
choses révélées.
Le nombre 7 était de même associé aux églises afin de montrer leur
liaison avec le lieu saint parabolique. Elles étaient les antitypiques
chandeliers - les choses célestes au moyen desquelles l'obscurité dans
le monde allait être dissipée - "l'Église du Dieu vivant, la colonne et la
base de la vérité" (1 Timothée 3:15).
Elles étaient situées en th Asia "en l’Asie", c'est-à-dire, dans cette
province de l'Asie Mineure, ou Anatolie, appelée l'Asie, où leurs
différentes cités, alors dans un état hautement florissant, étaient pas
très loin l'une de l'autre. La salutation était à celles-ci comme
représentatives des saints et des fidèles de partout. Et ce devait être
hautement honorable pour elles, lorsque l'on considère qui elles
étaient, et l'important personnage de qui venait la salutation. Elles
étaient des communautés de "pauvres de ce monde", avec pas
beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni
beaucoup de nobles parmi eux. À de tels, et non aux princes et
potentats du monde, s'adressa le Créateur de l'univers par l'entremise
de Jean avec "joie et paix". Il se présenta à eux comme Dieu par les 7
Esprits en Jésus-Christ - LA PAROLE (ou Logos) DIVINE DANS LA
CHAIR. Il s'appela lui-même: o. wn,"Celui qui est", ce qui est
équivalent de déclarer qu'il n'était pas mort, mais "qu'il était ressuscité,
comme il disait"; il s'appela aussi: o. hn "Celui qui était" - Celui qui
était ressuscité était le même que Celui qui était avant Abraham, et
avant la crucifixion; et il s'appelait enfin: o. ercomenoj "Celui qui
vient" en puissance et en grande gloire. Mais afin qu'ils ne le
séparassent pas du Christ dans leurs pensées, la salutation est dite
venir de Lui, "et des 7 Esprits qui sont devant son trône"; et afin que la
source de la salutation pût ressortir davantage, elle est dite venir "de
Jésus-Christ", qui est "Dieu manifesté dans la chair"; Jésus est cette
157
chair; et les 7 Esprits, le Dieu avec qui la chair ressuscitée est ointe de
sorte à être omnisciente et toute-puissante. Ainsi combinée, la
salutation vint "du Seigneur l'Esprit". Il est appelé "le témoin fidèle"
parce qu'il vint dans le monde pour témoigner de la vérité; et il en
témoigna devant Pontius Pilate, face à la mort que sa confession allait
lui causer. "JE SUIS LE ROI DES JUIFS", dit-il, et pour cet aveu il
fut mis à mort sur l'arbre maudit (Jean 18:33,37; 19:3.12.14.19; 1
Timothée 6:13). Mais quoiqu'il souffrît ainsi, il fut quand même
"justifié par l'esprit", et devint "le Premier-né de parmi des morts, afin
que, en toutes choses, il pût avoir la pré-éminence". Il est appelé,
aussi: "le Prince des Rois de la terre". Ces derniers, cependant, ne
sont pas les présentes "têtes couronnées", ni les porteurs de couronnes
dans le temps de Jean, mais ces rois et prêtres qu'il a ainsi formés à
Dieu, son Père et le leur. Il est le Prince, le Prêtre Chef et le Roi de
ceux qui régneront avec Lui sur l'Habitable avec justice; et de là son
titre apocalyptique de "ROI de rois et SEIGNEUR de seigneurs"
(Apocalypse 17:14; 19:16); "à Lui", dit Jean, "soient la gloire et la
force aux Siècles des Siècles (Aions of Aions)! Amen".
Il y a un trait caractéristique dans cette salutation qui mérite plus
d'attention que nous lui en avons montrée jusqu'à maintenant. Sa
forme d'expression est celle-ci: "de la part des 7 ESPRITS qui sont
devant Son trône". Il est écrit dans le grec, "Sept Spiritueux qu'est'"a] estin, ha estin.Ces 7 ne sont pas 7 esprits distincts et indépendants,
mais un SEUL ESPRIT en manifestation parfaite. Paul disait: "Il y a
un SEUL ESPRIT, tout comme vous êtes appelés en la SEULE
ESPERANCE de votre invitation"; et, "Il y a une diversité de dons,
mais un même Esprit"; et, "Par un Seul Esprit, nous avons tous été
immergés en un SEUL CORPS; et avons tous été donnés à boire en un
Seul Esprit" (Éphésiens 4:4; 1 Corinthiens 12:4,13). Donc, le "7" qui
précède n'indique pas une pluralité d'esprits, mais la perfection de
sagesse, de science et de puissance du seul et même esprit; une telle
perfection est exprimée par une figure de pluralité, pendant que l'unité
de l'Esprit est exprimée non grammaticalement par le verbe dans le
singulier. L'expression, donc, "les Sept Spiritueux qu’est," est un
Hebraism comme ça dans la Genèse 1:1, ~yhlaƒarb bahrah Élohim,
"les Puissants qu'il a créés" - les cas dans lesquels les règles de
grammairiens sont ignorées pour l'avantage du truth.
4. "Aux Siècles des Siècles"
158
En réponse à la salutation de Dieu manifesté dans Jésus-Christ par
l'esprit, Jean, comme représentant des futurs rois de la terre, lui
attribue, comme leur Prince, "la gloire et la suprématie durant les
Aions des Aions". Dans notre version de la Bible, ces paroles en
italique sont rendues: "Aux siècles des siècles", et représentent à notre
pensée l'idée "d'une futurité illimitée, communément appelée
l'ÉTERNITÉ. Cette acception de la phrase mène à la conclusion que
la suprématie de Jésus comme Prince-Prêtre et Roi d'un dominion
sacerdotal sur la terre sera éternelle; une notion qui implique que le
péché et la mort serait destinée à demeurer sur cette planète
éternellement. Mais cette conclusion est complètement mise de côté
par l'enseignement du Nouveau Testament. Dans 1 Corinthiens 15:23,
Paul indique un certain ordre de développement futur: en premier,
"ceux qui sont du Christ, rendus vivants en sa présence"; en seconde,
"la Fin". Entre ces deux époques, il y a un long intervalle, dont la
duration Paul ne définit pas; mais, ayant déclaré l'arrivée de "la fin", il
nous dit ce qu'il arrivera alors. Il dit que le royaume, qui aura été en
existence durant ce dit intervalle, sera "remis" au Père Divin; et que
cette remise est en conséquence du fait que "tout empire, domination
et puissance" auront été "détruits"; car le règne du Fils de l'homme est
décrété du ciel devoir continuer jusqu'à ce que ce résultat ait été
obtenu. "Il doit régner jusqu'à ce que le Père ait mis tous les ennemis
sous ses pieds" (Psaumes 8:6; 110:1). "L'ennemi qui sera détruit le
dernier c'est la mort". Le Fils, donc, régnera comme le roi et le prêtre
du Père jusqu'à ce que la mort soit abolie de sur la terre. Ceci
implique l'extermination précédente du péché; car la mort est le salaire
du péché; et un salaire n'est pas payé lorsqu'il n'y a pas de service de rendu.
On voit donc que le Fils de l'homme ne va pas régner comme
majesté d'un royaume sacerdotal après que le péché et la mort auront
été déracinés; et souvenons-nous que le royaume présenté dans
l'apocalypse est le dominion des rois et prêtres du Père. Elle contient
cependant que très peu de détails au sujet de ce que sera l'ordre des
choses sur la terre après "la Fin" indiquée par Paul. Le Royaume
Melchizédec de Dieu, qui Lui soumettra et réconciliera les choses
terrestres, est le grand thème de ses visions et descriptions. Lorsque la
fin pour laquelle il sera établi aura été accomplie, le royaume sera
remis; et alors "la suprématie" DU FILS, en ce qui concerne et "la
Tête" et "le Corps", en d'autres mots, Jésus et ses Frères, cessera. Une
fin y sera mise. Durant le long intervalle de mille années, la
159
suprématie des saints est décrétée. Pendant tout ce temps, deux
classes existeront en même temps sur terre - les gouverneurs du
monde, incorruptibles et immortels; et les nations-sujets, corruptibles
et mortels. Chair et sang ne pourront pas posséder ce royaume
Melchizédec ou sacerdotal. Jésus et les Saints seuls l'aurnt en
possession; de sorte que, tant qu'il continuera, leur suprématie sera
préservée contre toute aspiration de la chair. Mais lorsque le temps
arrivera pour la chair et le sang, ou "la corruption", d'être abolie de sur
la terre, et pour tous ses futurs habitants de devenir Élohim, ou des
êtres incorruptibles et immortels, consubstantiels avec Dieu, les
ÉLOHIM des mille années précédentes ne seront plus des prêtres qui
offrent des dons et sacrifices à Dieu pour eux. La suprématie
sacerdotale va se terminer avec la cessation de la nécessité qui lui a
donné naissance; et Dieu, par son esprit, sera toutes choses en eux
tous. Ainsi, "après que toutes choses lui auront été assujetties (au
Fils), alors aussi le Fils même SERA ASSUJETTI à celui (le Père) qui
lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous".
C'est pourquoi Jean, qui était en accord avec Paul, n'attribue pas
une suprématie éternelle au Fils, contrairement à l'enseignement
populaire. Il ne contemplait pas la position de Jésus dans un ordre
post-millénaire des choses, mais sa position en relation au Dominion
Millénaire. En réféerence à ceci, il disait: "À Lui la gloire et la
suprématie pendant les Aions des Aions".
« Aux siècles des siècles », ou même l'expression parallèle dans
Daniel: "à toujours et à perpétuité", sont donc des expressions qui
n'indiquent pas "l'éternité", étant employées à propos de choses qui
sont, de leur nature, ou par constitution, de durée définie. Mais il faut
considérer l'original, et voir ce qu'on peut en conclure. Dans le texte
de l'Apocalypse, la phrase est: eij touj aiwnaj twn aiwnwn eis tous
aiõnas tõn aiõnõn. Ceci apparaît 14 fois, et est rendu uniformément
par "aux siècles des siècles" * (sauf dans 1:18 où il est rendu dans le
texte Anglaise "pour toujours" et dans 14:11 l'article défini est omis :
eij aiwnaj aiwnwn, eis aiõnas tõn aiõnõn- voir R.V. marg.).
Maintenant, comme l'Apocalypse traite du même sujet que celui
révélé dans Daniel 7, à savoir, le royaume et les conquêtes des Saints,
on devrait trouver l'original chaldéen de cette formule, qui arrive si
souvent dans le Nouveau Testament. En en fait, on le trouve dans
Daniel 7:18. Là, le temps est spécifié pour les Saints de posséder le
royaume; le même royaume que Daniel avait dit à Nébuchadnezzar
160
qu'il "durerait ayml[l leahmayyah, pendant des Olahms" - Daniel
2:44: "ils posséderont le royaume ad ahlmah, wead ahlahm
ahlmaiyah, pour un ahlmah, même pour un ahlmah de ahlmahs". Le
mot chaldée, ahlmah, est identique à l'hébreu ~lw[, olahm; et est
représenté en grec par aiwn, aion, quoique différent en étymologie.
Les noms hébreux et chaldéen sont dérivés du verbe ahlam,
"cacher, dissimuler". Donc, un Olahm, en relation au temps, est une
période cachée ou dissimulée; cachée dans le passé, ou dissimulée
dans l'avenir. En prophétie, le mot désigne qu'une certaine période
aura certainement lieu; mais sans déterminer son début ou sa fin. Le
royaume appartenant aux Saints des Souverains (ou elyonin) doit
"durer pendant des périodes dissimulées", ou olahms, comprises en
une période dissimulée, ou Olahm; laquelle par conséquent se doit
d'être plus longue que toutes les premières prises ensemble. Alors
ceci sera une Période Dissimulée contenant des Périodes Dissimulées,
ou un Olahm, même un "Olahm d'Olahms". Notre Version de la Bible
traduit Daniel 7:18 ainsi: "Les saints du Souverain recevront le
royaume éternellement, et jusqu'au siècle des siècles".* Ceci,
cependant, n'est qu'une simple floriture, et non une traduction, et
prouve à première vue que l'inventeur de la forme n'avait aucune idée
de la nature du royaume, ni non plus du but pour lequel il sera établi.
Comme j'ai montré, le royaume ne va pas continuer éternellement; de
sorte que les Saints ne pourront pas le retenir éternellement; et comme
l'écriture est vraie, elle n'emploie pas le mot ici dans le sens de
toujours et éternellement.
La durée de la formule chaldéenne peut s'approcher dans une autre
direction. Le royaume que les Saints obtiendront seront les anciens
empires du lion, de l'ours et du léopard, trois des quare bêtes de
Daniel. Ils détruiront complètement la 4e, mais les organisations
représentées par les trois autres continueront d'exister, mais sans
souveraineté. Pendant leur existence, elles seront sous la domination
des Saints, dont l'administration ne sera pas remplacée par d'autres
gouverneurs. L'existence de ces organisations en soumission aux
Saints est déterminée; et par conséquent, la durée de leur
gouvernement du royaume sera de même déterminée. Dans Daniel
7:12, on dit: "une prolongation de vie fut accordée aux trois bêtes adz'man we-iddam, jusqu'à un temps déterminé et à un temps fixé".
Ceci, donc, est la durée de l'Olahm, ou Ahlmah, du royaume - une
période dissimulée ayant un temps déterminé et un temps fixé.
161
L'Apocalypse a révélé le nombre d'années qu'il y a dans ces genres de
durées, en nous disant combien d'années les Saints régneront avec le
Christ après avoir lié le Dragon; dont le dominion à l'apparition du
* (la version commune lit : « pour toujours et jamais »)
Christ couvrira les territoires des empires symbolisés par les trois
bêtes. Les Saints doivent régner dès lors avec lui pendant mille ans
(Apocalypse 20:6). La période consiste d'un temps fixé", et "d'un
temps déterminé". Un temps fixé est indiqué par iddan, ce qui est
équivalent à l'hébreu moaid, le mot utilisé dans Genèse 17:21, où l'on
dit: "Sarah t'enfantera Isaac à cette époque* (ou à ce temps fixé)
l'année prochaine". Ceci est donc une période de gestation, qui
consiste de 280 jours; un jour pour une année en temps symbolique.
Déduisant ce nombre d'années des mille, il en reste 720 pour "le temps
déterminé"; ou deux temps de 360 ans chacun. Daniel ne discerna pas
"quel temps, quelles conjonctures l'Esprit du Christ qui était en lui
révélait" par le z'man we-iddan, ni par l'ahlmah d'ahlmahs; mais non
ainsi avec nous - car le Père a révélé la solution dans les mille ans.
Le lecteur comprendra alors que les prophètes, sous l'inspiration
divine, prédisaient le développement, en un temps futur et éloigné
d'eux, d'une période qui devrait continuer "pendant une saison et un
temps". Ils ne savaient pas quand elle devrait commencer, non plus la
longueur de temps incluse dans la formule; et par conséquent, ils ne
pouvaient pas dire quand elle devrait prendre fin: mais qu'une telle
période existerait, et serait d'un caractère très particulier, même des
plus glorieuses à tous les justes qui en seront les contemporains, ils en
étaient tous d'accord, comme on peut voir pleinement dans tous leurs
écrits. "J'entendis", dit Daniel, "mais je ne compris pas... car ces
paroles sont dissimulées et scellées jusqu'au temps de la fin". Pour
cette raison, la période fut appelée Olahm, ou La Dissimulée; au-delà
de quoi, les prophètes, et ceux instruits par eux, ne cherchèrent pas
souvent. Ils pouvaient voir qu'elle aurait une fin; et par conséquent,
s'ils parlaient de quoi que ce soit non limité à elle, ils disaient:
d[Wƒ~lw[-d[
ad-olahm we-ad, "durant la période dissimulée et au-
delà".
Les promesses faites à Abraham et à David avaient une référence
spéciale à cette Olahm; et l'Apocalypse montre symboliquement
comment l'Olahm sera introduite, et comment les promesses à ces
patriarches seront exécutées. Ainsi disait l'Esprit à Abraham,
162
concernant le pays de Canaan: "Tout le pays que tu vois, je te le
donnerai, et à ta postérité ad-olahm, durant une période dissimulée".
Et encore, rappelant à Israël la même promesse, Il dit, par l'entremise
de Jérémie: "Si sérieusement vous amendez vos voies et vos actions...
Je vous ferez habiter au pays que j'ai donné à vos pères l'min-olahm
we-ad olahm, du (commencement de) la période dissimulée, et durant
la période dissimulée"; ce qui est rendu dans notre Version de la
Bible: "d'un siècle à l'autre", comme si les Israélites étaient destinés à
être des occupants en chair et sang de Canaan pour l'éternité!
L'alliance faite avec David est appelée par lui-même, dans ses
dernières paroles, une alliance de l'olahm". Dans notre Version, ceci
est rendu: "une alliance éternelle"* (ainse en la version commune);
mais ce devrait dit plutôt: "une alliance de la période dissimulée".
Elle fut ainsi appelée parce qu'elle sera établie dans cette période; et
comme cette alliance concerne le trône symbolisé dans l'Apocalypsr 4,
et le royaume mis en possession des Saints dans l'Apocalypse 11:15;
Daniel 7:18, il est appelé: "un royaume de l'olahm", ou le royaume
appartenant à la période dissimulée.
La Période Mosaïque était un Olahm; car, quoique les Israélites
savaient quand elle commença, personne d'eux, même pas Jésus, ni les
anges, ne savaient quand elle finirait. Ceci est prouvé par Marc 13:32.
Lorsque le Ciel et la Terre Mosaïques allaient disparaître, cet olahm
serait alors terminé, comme il arriva d'ailleurs en l'an 72 apr. J.-C.
Durant cette longue période de 1695 ans, il y eut de nombreuses
périodes de moindre durée, comme les jubilés par exemple, ou
périodes de restitution, revenant tous les 50 ans. La Mosaïque était
donc un Olahm d'Olahms, une longue période en contenant plusieurs
petites. Mais ce système de périodes ne se termina pas en lui-même.
Il était typique, ou représentatif, des temps et saisons appartenant au
trône et royaume des saints. Ainsi, dans l'Apocalypse 14:1-5, nous
avons la Pentecôte dans le royaume; aus versets 6 et 7, la sonnerie de
trompettes du Jubilé; et dans les versets 8 à 11, le grand et terrible jour
de l'expiation nationale, prenant fin dans la conquête des nations, et
leur soumission aux Elohim d'Israël pour l'Olahm (Lévitique 25:8-17,
39-46). Non plus ceci est-il limité à l'introduction de l'olahm du
royaume; il y a des olahms qui reviennent périodiquement durant les
1000 ans, ceci étant indiqué par l'observance de la Pâque et de la Fête
des Tabernacles par toutes les nations (Ézéchiel 45:21; Zacharie
14:16-19). C'est donc pourquoi que ces 1000 ans sont appelés, dans
163
Daniel, "un Olahm, même un Olahm d'Olahms"; mais en aucune façon
une éternité.
Supposant, donc, que le lecteur comprend le sujet jusqu'à
maintenant, je continue en remarquant que les 70 Israélites, qui
traduisirent les prophètes en grec pour le Roi d'Égypte, substituèrent
pour olahm le mot AIWN, aïon. Mais quoique ceci n'exprime pas la
même idée qu'olahm, c'était tout de même le meilleur mot qu'ils
pouvaient choisir. Il était indéterminé; autant qu'olahm; car il ne
déterminait ni le commencement ni la fin de la période pour laquelle il
fut choisi pour représenter.
Aiwn, Aïon est composé de Aéi et d'on. Le mot aéi vient de a]w
ave,w, ao aéo ou ahmi, aémi, qui signifie en premier, "souffler,
respirer"; en seconde, "vivre, passer ou dépenser du temps". De cette
dérivation, aéi présenterait l'idée de quelque chose en cours; et
comme particule de temps, il exprime ce qui est illimité ou
indéterminé; "non tellement quelque chose qui ne peut être limité,
mais qui ne l'est pas - qu'on ne tend pas à déterminer, mais que l'on
considère comme allant indéfiniment". ’Aéi par conséquent, lorsque
seul, n'exprimerait pas la vraie idée d'éternité, mais seulement celle de
temps, dont la fin n'est pas limitée par aucune spécification. "Ce mot
d'écoulement, indicatif d'un temps qui passe, doit être uni à, et pour
ainsi dire, ancré dans un autre plus stable, afin de lui donner tout genre
de fixité". Cet autre mot est w]n, on, la particule de ce verbe qui
exprime, dans son sens philosophique, la plus haute mode d'existence.
Une partie du mot composé, donc, est sans limite; l'autre, puisque w]n,
on est de tous les temps, exclut entièrement toute idée de temps.
Aiwn, Aïon, donc, n'est pas un temps, long ou court, limité ou sans fin.
On dit du temps aller en rond, à cause de sa ressemblance à un Aïon;
donc, un aïon, et un cycle ou cercle, sont analogues. Il est par
conséquent employé dans un sens indéterminé pour la vie, l'existence
ou l'état d'être. Ainsi, cette fin qui contient la période de chaque
existence est appelée son aïon. L'Aïon d'un homme est 70 ans; tandis
que l'aïon de Dieu est "d'éternité en éternité". Elle est par conséquent,
UN COURS DE TEMPS, avéi, circulant en rond, wn, on - un ÊTRE;
l'encerclement dépendant de la nature de l'être qui se fait encercler.
Donc, Dieu étant essentiellement vie, l'encerclement de temps ne peut
jamais cesser; mais le sacerdoce et l'homme étant essentiellement
limités, l'encerlcement de temps pour eux ne peut continuer pour
toujours. Les diamètres de leurs aïons peuvent être mesurés par leur
164
durée.
« Les Aïons des Aïons » dans les places citées, sont la période du
règne apocalyptique, lequel est une administration sacerdotale "selon
l'Ordre de Melchizédec"; et par conséquent, par nécessité, non
éternelle.
Aristote, dont la langue maternelle était le grec, disait que la
période de chaque existence est son aïon". Les 1000 ans sont l'Aïon
du Règne Melchizédec, contenant des aïons ou des cycles en luimême; dans lequel Règne, Jésus, oint des 7 Esprits, aura et portera la
gloire, et exercera l'autorité suprême au milieu de ses associés, sur les
nations de la terre jusqu'à ses extrémités.
Mais dans la mythologie des nations, le ciel de leur vaine
imagination, lequel ils situent quelque part au-dessus du firmament
atmosphérique, et ayant pour ses supposées existences les dieux de la
"Haute Olympe", et les fantômes de l'Élysée - était un Aïon, et ainsi
intitulé; et comme ses supposées existences étaient considérées
comme d'une durée infinie, cet Aïon pour eux était l'éternité. D'où
aussi, ceux qui se disent "membres de l'église", dont les pensées sont
par tradition imbues de la vaine philosophie grecque, croient en l'Aïon
des nations, l'appelant "le ciel au-delà des cieux", dont les existences,
d'après eux, sont les idées qu'ils nomment "Dieu", "Jésus", "anges"
évoluant des âmes des enfants, fantômes de saints décédés, etc.. Ceci,
ils appellent l'éternité - la Païenne - grecque et latine, la Catholique,
Papale, et Protestante ÉTERNITÉ; et comme les trois derniers ont eu
la traduction des écritures en leurs mains, et ne connaissent aucun
autre Aïon qu'une éternité suratmosphérique imaginaire, ils rendent
presque universellement, eis tõn Aiõna, et ses formes soeurs, par "à
toujours", et "éternellement et à toujours"; et comme adjectif, par
"éternel".
Maintenant, afin de simplifier ce sujet autant que possible, j'ai
construit le diagramme suivant, lequel va peut-être aider le lecteur à
comprendre plus facilement l'explication que nous avons présentée
des mots scripturaires Olahm et Aïon.
165
L'Âge du Péché et de la Mort, 7000 ans.
a
_____
_______
________
b________
|
| 377 __|
| 1796 __|
| 6
|
|
| __| 1656 |___/ 430 + 1695 |________/ 40 + 1000 |______ | d[
|
| |
|
\_
|
\_
|
|
|
|_____|
|_______|
|_______|
|_________|
c
d
Dans ce diagramme, le parallélogramme abcd représente une
période de 7000 ans, de la Création à "la Fin", alors que le Fils
délivrera le royaume au Père Divin, et que la mort sera abolie. C'est la
période durant laquelle le péché et la mort existent sur la terre, et
contient 3 Aïons et 4 Intervalles. Les aïons sont indiqués par une
boîte; et les intervalles de temps qui s'écoulent entre les aïons, par des
lignes horizontales et parallèles. La ligne perpendiculaire ac à gauche
au début, indique l'Ère de la Création. Les lignes parallèles entre elle
et le premier boîte représentent le temps qui s'écoula jusqu'à la chute
d'Adam et Ève.
Le premier boîte représente l'Olahm Antédiluvien, ou Aïon; et le
nombre en son milieu, le long de son diamètre, indique que l'Aïon
dura 1656 ans, se terminant avec le déluge.
Le Seconde Intervalle, ou l'espace entre les premier et seconde
boîte, représente la période entre le Déluge et la confirmation typique
de l'Alliance avec Abraham au sujet de la terre de Canaan, une durée
de 377 ans.
Le Seconde boîte possède un préfixe en forme de croissant à sa
gauche. Dans le croissant il y a le nombre 430, lequel dénote une
période d'un tel nombre d'années, allant de la confirmation de
l'Alliance de la terre à la nuit où les 12 Tribus quittèrent l'Égypte dans
le but d'aller prendre possession de cette terre promise à Abraham.
Le boîte lui-même représente une durée additionnelle de 1695 ans,
laquelle se termina à la destruction du Temple par les Romains. Ceci
166
était l'Aïon Mosaïque; et commença au baptême d'Israël dans Moïse,
dans la nuée et dans la mer Rouge (1 Corinthiens 10:1). Le boîte et
son préfixe enferment une période entière 430 + 1695 de 2125 années;
elle embrasse les Aïons et les Générations; et peut donc être appelée
l'Aïon ABRAHAMO-MOSAÏQUE, lequel, étant devenu vieux,
disparut dans le sang et le feu et dans la vapeur de fumée (Hébreux
8:13; Actes 2:19).
Le 3e Intervalle, lequel se tient entre les seconde et 3e boîte du
diagramme, indique la série d'années déjà écoulée depuis la
destruction de Jérusalem, et peut encore durer jusqu'à l'apocalypse des
Fils de Dieu en puissance et en grande gloire afin de restaurer de
nouveau le royaume d'Israël, un événement qui marquera le
commencement du RENOUVELLEMENT. On a déterminé cet
intervalle comme étant de 1796 ans à partir de la destruction de la Cité
Sainte en 70 de l'Ère Vulgaire. À la fin de cette période, "les
royaumes de ce Monde" seront sur le point alors de devenir les
royaumes "du Seigneur et de son Messie; et il régnera durant les
Aïons des aïons" (Apocalypse 11:15), la même phrase qu'en 1:6. La
fin de cette longue période de 1796 ans se terminera en l'an 1864 de
l'Ère Vulgaire. À peu près à cette époque, commenceront, comme
nous le croyons, les merveilles par lesquelles sera introduite une
révolution entière et complète des affaires humaines, la représentation
de laquelle entre largement dans les scènes de l'Apocalypse.
Le 3e boîte du diagramme a lui aussi un préfixe en forme de
croissant à sa gauche, mais plus petit que le précédent. Je l'ai fait plus
petit parce qu'il représente une période plus courte - seulement de 40
ans, appelée dans l'Apocalypse "l'Heure du Jugement". C'est
l'antitype des 40 années passées dans le désert, et de l'Aïon des Faux
(Apocalypse 14:14-20) qui sert d'introduction au 3e boîte, dont le
diamètre ou durée est de 1000 ans. Ceci constitue "les Aïons des
aïons", qui sont mentionnés 13 fois dans l'Apocalypse. On pourrait
appelé cela le Cycle ABRAHAMO-MESSIANIQUE, parce qu'en cet
Aïon est développée l'alliance avec Abraham concernant le Messie,
Israël et les Nations. Ce cycle d'aïons est "le Jour du Christ", de
lequel Abraham, qui marcha dans la foi, se réjouissait dans sa
prédiction. On l'appelle communément "LE MILLÉNIUM", à cause
de sa durée de mille anni, 1000 années. À ce boîte appartient to xulon
thj zwhj, "le Bois de la Vie", et la Nouvelle Jérusalem. L'Évangile
traite de cet aïon parce qu'il est l'Aïon du Royaume, et appelé par Paul
167
l'Aïon à Venir" (Hébreux 6:5). Personne ne peut avoir connu
l'évangile qui est ignorant de la doctrine concernant cet Aïon - le cycle
qui renferme l'espoir de tous les fidèles des temps des patriarches et de
Moïse. Ce cycle se termina aux environs de l'Année Mondiale de
6994.
Le 4e Intervalle du diagramme représente le "Peu de Temps", qui
s'écoule entre la conclusion des 1000 ans et la fin des 7000 ans du
parallélogramme.
Il est la brève période mentionnée dans
l'Apocalypse 20:3,7,8; pendant laquelle la puissance-Dragon se remet
en vigueur; et, comme Postérité du Vieu Serpent, combat une fois de
plus contre la Postérité de la Femme pour l'autorité suprême sur la
terre. Combien de temps après la fin des 7000 A.M. le combat peut
continuer, il n'est pas révélé. Il va se terminer, cependant, dans la
suppression de la rébellion, et la restauration de la souveraineté de
YAHVÉ sur toute la terre. C'est à ce moment décisif que le Péché, et
"la Mort, le salaire du Péché", sont finalement abolis avec "toutes les
malédictions".
La ligne perpendiculaire b d indique la fin des 7000 années depuis
la Création.
Le 4e boîte du diagramme d[ représente l'AD. Ce monosyllabe
signifie "au-delà", et il fait partie de la forme de mots suivante:
d[wƒ~lw[l, lai-Olahm wah-Ed, si fréquemment employée dans
Moïse et les prophètes en parlant de l'Aïon et de l'Au-delà du Messie.
C'est l'Aïon des Nouvelles Choses que l'éternelle Puissance créera
lorsque les 7000 années auront expirées (Apocalypse 21:5). De la
durée de ceci, l'Apocalypse ne nous en dit rien. Elle sera avec ou sans
limite, mais ceci on ne peut dire. Quoi que sera sa constitution, de
ceci on est certain, que le péché, la malédiction et la mort n'auront
plus leur place sur la terre, ou dans la nature de ses habitants. Ses
cercles se feront autour de l'incorruptibilité et de la vie.
______________________
168
Section IV
"Il vient"
" Voici il vient avec les Nuages, et chaque œil le verra, et quiconque l’a percé ; et
toutes les tribus de la terre gémiront devant lui. Oui véritablement. Amen " (Apoc. 1:7).
Dans ces paroles, il y a une exclamation qui a pour but de diriger
l'attention du lecteur vers Jésus et les Saints, lesquels constituent alors
le o` ercomenoj, ho Erchomenos, le Seul YAHVÉ qui vient comme
messie avec les 7 Esprits - "Voici, il vient sur (ou avec) les nuées".
L'Apocalypse commence immédiatement après la salutation, avec
l'annonce de la venue de Dieu en Esprit; et termine avec la déclaration
que, "Celui qui rend témoignage de ces choses (écrites dans
l'Apocalypse) dit: Oui, je viens, bientôt, Amen"; et elle nous dirige
aussi vers le temps lorsque cette arrivée peut être attendue, et en
quelle sens "bientôt" doit être pris dans l'avertissement donné dans
16:15, qui commence ainsi: "Voici, je viens comme un voleur.
Heureux celui qui veille", et ainsi de suite.
Aucun événement n'est présenté de façon plus proéminente, dans
les écrits apostoliques, que la venue du Seigneur Jésus en puissance et
en grande gloire. La prédiction n'est pas péculière à l'Apocalypse,
quoique l'on en fait un des thèmes les plus glorieux, ou plutôt, le plus
glorieux de tous.
Ainsi, lorsque Jésus prêchait l'Évangile du Royaume, il disait: "Le
Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges;
et ALORS il rendra à chacun selon ses oeuvres" (Matthieu 16:27). Et
encore: "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous les
saints anges, alors, il s'assiéra sur le trône de sa gloire" (Matthieu
25:31). Et faisant allusion à ce temps, il disait de même: "Je vous dis
en vérité, à vous (mes apôtres) qui m'avez suivi, que dans le
Renouvellement lorsque le Fils de l'homme sera assis sur le trône de
sa gloire, vous aussi serez assis sur 12 trônes, jugeant les 12 Tribus
d'Israël... vous recevrez 100 fois autant, et hériterez la Vie éternelle
169
(ou Aïonienne)" (Matthieu 19:28). Dans ces 3 témoignages, Jésus
enseigne clairement, que: 1) Le Fils va venir en gloire et en puissance.
2) Il va venir evec les Saints.
3) Il vient occuper le trône de Sa gloire.
4) Le Renouvellement aura lieu à cette époque.
5) Le temps de récompenser des hommes selon leurs oeuvres est
dans cette Ère de Renouvellement.
6) Dans cette Ère de Renouvellement, les trônes de la maison
d'Israël existeront de nouveau, et seront occupés par les 12
Apôtres, qui posséderont alors la vie qui appartient à l'Aïon du Fils.
Tels sont les points inculqués dans l'enseignement des 7 Esprits, ou
la Parole (Logos), avec quoi le Fils de la fille de David fut oint sans
mesure. Il est strictement en accord aussi avec l'enseignement du
même Esprit dans les prophètes. Ainsi, Jude témoigne que Énoch, le
7e d'Adam, prophétisait en disant: "Voici, le Seigneur (ou YAHVÉ)
vient avec ses saintes myriades (en muriasin a`giaij autou) pour
exercer un jugement contre tous - Jude 1:14. Ceci est précisément ce
que Jésus enseignait. YAHVÉ, l'Esprit Éternel, en de Saintes
Myriades, avec des nuages de Saints, qui constitueront "Un Seul
YAHVÉ et un Seul Nom", viendra pour exercer le jugement sur tous;
et en faisant ainsi, récompensera toute personne selon ses oeuvres.
YAHVÉ dans ses Saintes Myriades est le fils de l'homme - le ishechad de Daniel, dxa-vya ish-echad, L'HOMME UN - Daniel 10:5,
à qui Jésus référait dans les remarquables témoignages déjà
mentionnés.
Moïse, de même, référant à l'apocalypse de YAHVÉ, dit dans
Deutéronome: "Nul n'est, ô Jeshurun (Israël), semblable au Dieu qui
vient à ton aide, porté sur les cieux et sur les nues, dans sa majesté.
C'est une retraite que le Dieu qui est de tout temps (ou de l'Olahm), et
que d'être sous ses bras éternels. Il a chassé de devant toi l'ennemi, et
il a dit: Extermine! Et Israël habitera en sécurité; la source issue de
Jacob jaillit à part dans un pays de froment et de moût, et dont les
cieux distillent la rosée. Oh! que tu es heureux, Israël! Qui est
semblable à toi, peuple sauvé par l'Éternel (ou YAHVÉ), le bouclier
de ton secours et l'épée par laquelle tu es exalté? Tes ennemis
dissimuleront devant toi; et toi, tu fouleras de tes pieds leurs hauts
lieux" (Deutéronome 33:26-29).
Ce témoignage de Moïse est symbolisé dans l'apocalypse. Donc, la
170
venue apocalyptique de la Puissance Éternelle manifestée dans la
chair-Esprit est le Ail de Yeshurun survolant les cieux avec ses nuées
de majesté afin d'aider le peuple de Daniel dispersé parmi toutes les
nations. Ses nuées sont les Puissants de l'Est, les Puissances du
Millénium, ou Âge à venir, appelés dans l'Apocalypse 16:12: "Les
Rois de l'Orient (ou des poussées d'un Soleil)". Ceux-ci sont le refuge
d'Israël qui expulseront l'ennemi de la terre promise, et les y feront
demeurer en sécurité. Ils seront le bouclier et l'épée d'Israël, et les en
feront une nation glorieuse, et soumettront toutes les nations à la
majesté de Jacob.
Je ne me propose pas d'ajouter tout ce qui pourrait être cité dans les
prophètes concernant la venue du Messie dans sa gloire et sa
puissance, mais simplement qu'un exemple ou deux afin de montrer
sur quoi les énoncés de l'Apocalypse sont fondés.
Ainsi, dans Ésaïe 28:16, il est écrit: "Ainsi a dit Adonaï YAHVÉ:
Voici, j'ai posé en Sion une pierre angulaire, éprouvée et précieuse,
solidement posée". Maintenant, cette pierre a été éprouvée, mais elle
n'a pas encore été posée dans Sion; parce que, une fois posée, elle sera
une fondation qui ne sera pas enlevée. Jésus est cette pierre; mais
jusqu'à maintenant, il n'a été qu'une "Pierre d'achoppement et une
pierre de chute" pour Israël, comme le même prophète prédisait dans
Ésaïe 8:14. Il est nécessaire, par conséquent, qu'il revienne à
Jérusalem, comme Jésus lui-même le prédisait dans Matthieu 23:39,
afin que sa puissance put y être établie, et non arrachée; et qu'il pût
être proclamé aux villes de Juda, disant: "Voici votre Élohîm". Donc,
à cause de cette nécessité, le même prophète a déclaré, dans 40:10:
"Voici, Adonaï YAHVÉ va venir avec puissance; il va dominer par
son bras; voici, son salaire est avec lui, et sa rétribution devant lui";
ou, comme Jésus enseignait, "lorsqu'il viendra, alors il rendra à
chacun selon ses oeuvres". Son travail devra être exécuté après son
retour. Jusqu'à maintenant, il n'a fait que des préparations; lorsqu'elles
seront complètes, alors on dira: "Voici, il vient avec les nuées!" Et
ayant accompli le travail pour lequel il doit venir, alors, comme Jésus
enseignait: "Le Fils de l'homme sera assis sur le trône de sa gloire";
ou, comme Ésaïe l'exprime: "Alors la lune rougira, et le soleil sera
honteux, quand YAHVÉ des armées régnera sur la montagne de Sion,
à Jérusalem; et devant ses anciens (resplendira) la gloire" (Ésaïe
24:23). "Et l'Éternel (ou YAHVÉ) des armées fera pour tous les
peuples, sur cette montagne, un banquet de viandes grasses, un
171
banquet de vins conservés, de viandes grasses et mœlleuses, de vins
conservés et clarifiés. Et il enlèvera, sur cette montagne, le voile qui
couvre la face de tous les peuples, la couverture étendue sur toutes les
nations. Il détruira la mort pour jamais; le Seigneur l'Éternel(ou
Adonaï YAHVÉ), essuiera les larmes de tous les visages, et fera
disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple; car l'Éternel (ou
YAHVÉ) a parlé" (Ésaïe 25:6-8).
Tel est le travail à accomplir lorsqu'il reviendra avec les nuées; un
travail qui va constituer Sion une cité sauvée, et le travailleur son
sauveur; voilà pourquoi le prophète parle de la façon suivante: "Dites
à la fille de Sion: voici, ton salut vient! Voici, son salaire est avec lui,
et son travail devant lui" (Ésaïe 62:11).
Mais non seulement Énoch, Moïse, Ésaïe et en fait tous les
prophètes prédisirent la venue du Messie en puissance et grande
gloire, selon l'enseignement de Jésus lui-même avant son ascension;
mais les apôtres aussi, après ce remarquable événement, insistèrent
souvent et avec affecion sur cela, comme le grand thème d'espoir et
d'attente. Ainsi, après qu'ils eurent été assurés par des personnages
angéliques que "ce même Jésus, qui a été enlevé d'avec vous dans le
ciel, reviendra de la même manière que vous l'avez vu monter au ciel"
(Actes 1:11), ils allèrent et proclamèrent son retour dans tout
l'habitable. Le jour de la Pentecôte, Pierre déclara que celui qui était
monté, ce même Jésus qu'ils avaient crucifié, avait été ressuscité
d'entre les morts, dans le but futur de siéger sur le trône de David son
ancêtre; ce que tous les Juifs présents savaient ne saurait être accompli
que si Jésus revenait à Jérusalem en puissance; car à aucune autre
localité, le trône, ou siège, du royaume de David, n'appartenait (Actes
2:30). Et pas longtemps après ceci, Pierre disait aux Israélites, dans le
temple, que l'absence de Jésus loin de la Palestine n'était que
temporaire. "Le Seigneur, dit-il, va vous envoyer Jésus-Christ (qui
vous a été annoncé auparavant) et que le ciel doit recevoir jusqu'au
temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlées par la
bouche de tous ses saints prophètes, depuis le commencement de
l'Âge (ou Aïon)". En d'autres termes, lorsque "les temps et les
saisons" révélés seront arrivés, l'ère du rétablissement national d'Israël
aura survenue. Ce sera alors le temps de restaurer le royaume de
nouveau à Israël, ce qui implique le rassemblement de toutes les tribus
de cette race des pays éloignés de la terre; la conquête de la Terre
Sainte des mains des "puissances existantes", et la purification morale
172
de la nation, sur le principe de la foi en Jésus comme Fils de Dieu, et
Roi des Juifs, et de l'obéissance à quelle que soit la forme de la vérité
qu'il lui plaira de prescrire.
Par la suite, Paul annonça aux Athéniens érudits et polis que Dieu
se proposait de gouverner le monde par Jésus-Christ, lequel il a
ressuscité d'entre les morts dans cette intention; et dans toutes les
villes qu'il visitât, il proclama Jésus comme le futur roi de toutes les
nations, ce qui troubla tout l'habitable - Actes 17:6,31. Ceci était en
effet de prêcher la venue du Seigneur avec puissance; car à moins qu'il
ne retournât, et avec puissance, il ne pourrait faire les choses
déclarées.
Ceci étant le sens général de l'enseignement de Paul lorsqu'il
écrivait ses lettres aux églises qu'il avait rassemblées, il s'adressait
alors à eux "comme attendant la manifestation du Seigneur JésusChrist"; et concernant certaines choses qui l'affectaient, il les exhortait
de "juger de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur...
alors que Dieu donnera à chacun sa récompense" (1 Corinthiens 1:7;
4:5); et en 15:22,23, il leur disait, que "ceux qui sont du Christ,
revivront à son avènement".
En écrivant aux saints à Philippe, il est très explicite. "Notre
politeuma, ou État", dit-il, "est dans les cieux; d'où nous attendons le
Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre
humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire" (Philippe
3:20); et aux croyants Colossiens, il disait: "Votre vie est cachée avec
le Christ en Dieu. Quand le Christ, notre vie, paraîtra, alors vous
serez manifestés aussi avec lui dans la gloire" (Colossiens 3:3,4). La
citoyenneté des saints "est dans les cieux" dans les lieux saint et très
saint. Ils se revêtent du Christ par l'obéissance de la foi, et deviennent
alors "en lui"; et par lui, ils ont accès auprès du Père Divin. En s'en
revêtant, leurs noms sont gravés sur son pectoral, et leur citoyenneté
commence alors. Leurs noms sont avec lui à l'intérieur du voile,
tandis qu'ils sont dans l'état céleste, l'église, sur la terre, où, comme
membres de son corps, ayant leurs coeurs purifiés des souillures d'une
mauvaise conscience par le sang de purification , et le corps lavé d'une
eau pure (Hébreux 10:22), ils attendent sa Manifestation; et "pour
ceux qui l'attendent", dit Paul, "il apparaîtra une seconde fois sans
péché pour le salut" (Hébreux 9:28).
De cette manifestation sur la terre "une seconde fois", Paul en parle
copieusement dans ses lettres aux saints dans Thessalonique. Il la
173
mentionne 5 fois dans sa première épître; et 3 fois dans sa seconde.
"Vous vous êtes convertis des idoles à Dieu, pour servir le Dieu vivant
et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu'il a ressuscité des morts,
Jésus, qui nous délivre de la colère à venir". Et en relation à eux, il
disait: "Quelle est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de
gloire? N'est-ce pas vous aussi, en la présence de notre Seigneur
Jésus-Christ, à son avènement?" "Que le Seigneur affermisse vos
coeurs pour qu'ils soient irrépréhensibles dans la sainteté devant Dieu
notre Père, à l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ avec tous ses
sanctifiés".
Et lorsque certains d'entre eux étaient affligés à cause de la perte de
frères qui étaient décédés, il les exhorta de ne pas pleurer comme les
nations qui ont aucun espoir. "Car, dit-il, "si nous (les saints) croyons
que Jésus est mort, et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu
ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts. Car nous
vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous les vivants qui
serons restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne précéderons point
ceux qui sont morts; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un
signal donné, avec une voix d'archange et au son d'une trompette de
Dieu; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement;
ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec
eux en nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous
serons toujours avec le Seigneur. C'est pourquoi consolez-vous les
uns les autres par ces paroles" (1 Thess. 4:14-17).
Telle est la manifestation du Seigneur à ses sanctifiés. Mais tandis
qu'il apparaît ainsi à leur joie et glorification, il est manifesté dans un
feu flamboyant à l'ennemi. " Et le repos avec nous, à vous qui êtes
affligés, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de
sa puissance, dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance
contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n'obéissent pas à
l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils subiront leur peine, une
perdition éternelle (un aïon), par la présence du Seigneur, et par sa
puissance glorieuse; lorsqu'il viendra pour être glorifié en ce jour-là
dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru; (car vous
avez cru à notre témoignage.)" (2 Thess. 1:7-10). Ceux qui ne
connaissent pas Dieu, et n'obéissent pas à l'évangile du Seigneur
Jésus-Christ, sont de l'Apostasie; dont le Prince est l'Homme sans Loi,
appelé par Paul "l'Homme du Péché, le Fils de la Perdition", lequel,
dit-il, "le Seigneur détruira par le souffle (ou esprit) de sa bouche, et
174
qu'il anéantira par l'éclat de son avènement" (2 Thessaloniens 2:8).
Finalement, sur ce point, on remarque, que Paul informait ses
contemporains qui cherchaient la présence du Seigneur Jésus-Christ,
et leur rassemblement autour de lui, que le jour de cette manifestation
serait précédé d'une apostasie de la vérité, laquelle atteindrait de
grandes et puissantes proportions. Cette Apostasie existe dans ce qui
est appelé "la Chrétienté", sous tous ses "Noms et Dénominations"; et
est largement traitée dans l'Apocalyse. Elle va bientôt atteindre cette
maturité qui précède l'anéantissement. L'avènement est dans ce but;
de sorte que, lorsque abolie, "la connaissance de la gloire de YAHVÉ
puisse remplir toute la terre comme le fond de la mer des eaux qui le
couvrent" (Nombres 14:21; Ésaïe 11:9; Habacuc 2:14; Apocalypse
18:1). Le Jour du Christ est maintenant proche; les signes de son
arrivée se voient partout dans le monde; et bénis sont ceux qui
surveillent et se préparent.
2. "Il vient avec les nuées"
Dans le système de la nature, d'où vient le symbole devant nous,
les nuées sont des amas opaques de particules aqueuses, exhalées des
eaux de la terre jusque dans l'air au-dessus, étant attirées par
l'électricité de l'espace. Ceci étant leur nature et origine, les nuées
nous fournissent un beau et expressif symbole qui représente ceux qui
seront présents avec le Seigneur à son apocalypse. Dans la révélation
donnée à Jean, les habitants de la terre, dans leurs diverses
subdivisions, sont appelés "eaux multiples"; comme ceci: "Les eaux
que tu as vues, sur lesquelles la Prostituée est assise, sont des peuples,
et multitudes, et des nations, et des langues" (Apocalypse 17:1,15).
De ces eaux, ont été exhalées par "l'Esprit, lequel est la vérité", des
générations du passé, ou particules qui, lorsque vues en masse,
constituent, comme Paul dit, "une grande nuée de témoins". Mais
cette nuée n'est vue que comme matière à témoignage. Les sujets de
la nuée sont sur la terre; et perçus seulement comme particules à être
exhaléesd, ou attirées, par la puissance de ces rayons, bientôt irradiant,
du Soleil de la Justice. Lorsqu'il "se lèvera avec la santé dans les
rayons", ils vont sortir du sein de l'aurore comme de la rosée. Chacun
des saints ressuscités sera une goutte de rosée, étincelant dans la gloire
semblable à l'étoile d'une réfraction divine. L'apparition de la rosée
hors du sein de l'aurore, comme représentative de la résurrection des
175
saints, est la plus belle des comparaisons scripturaires. Avant le soleil
se lève, toute la nature est cachée dans le sein de la nuit; et quoique
l'herbe est remplie de rosée, celle-ci est quand même invisible en
raison de l'obscurité. La rosée est, pour ainsi dire, en Hadès, ou dans
la tombe, attendant la naissance qu'elle doit recevoir par le lever du
soleil. Aussitôt que les portails de l'est commencent à laisser passer la
lumière, qui est la vie de la rosée, les gouttes commencent à étinceler
avec la gloire prismatique de sa réfraction. L'apocalypse, ou
l'apparition de la rosée, est sa naissance du sein de l'aurore; et, si clair
que l'air puisse être à sa naissance, souvent, la chaleur des rayons de
soleil l'exhale de l'herbe, et elle devient invisible jsuqu'à ce qu'elle
réapparaisse au point de condensation atmosphérique sous la forme de
nuées. Si le lecteur comprend ceci, il pourra discerner la relation des
saints avec le Seigneur Jésus, comme la Rosée et les Nuées de
l'Aurore Milléniale au Soleil des Nouveaux Cieux, préparés "comme
un époux sortant de sa chambre nuptiale; il se réjouit, comme un
héros, de parcourir la carrière" (Psaume 19:5). Les témoignages
suivants vont présenter la matière sous une lumière encore plus claire.
Que la rosée est parfois employée pour représenter le peuple, il
apparaît de Michée 5:7: "Et le reste de Jacob sera, parmi des peuples
nombreux, COMME UNE ROSÉE qui vient de l'Éternel, comme les
gouttes de pluie sur l'herbe, qui n'attend rien de l'homme, et n'espère
rien des enfants des hommes" (Michée 5:7). L'humanité ne peut
contrôler la rosée ni les nuées, de sorte que l'un ne devrait s'élever, et
l'autre verser ses torrents de pluie et de grêle, jusqu'à ce qu'elles soient
prêtes. En quel sens, le reste est une rosée qui ne se fera pas attendre,
apparaît du verset suivant: "Et le reste de Jacob sera entre les nations,
parmi des peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes de la
forêt, comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis, qui, lorsqu'il
passe, foule et déchire, et personne ne délivre" (Michée 5:8).
En plus de ce reste-rosée, nous avons des saints qui sont comparés
à de la rosée nouvellement née, dans Psaume 110:3. Ceci est un
psaume de David, lequel commence en déclarant que YAHVÉ,
l'Éternel, avait décrété, concernant le Fils et Seigneur de David, qu'il
devrait s'asseoir à Sa droite jsuqu'à ce que ses ennemis lui fussent
soumis alors que régnant en Sion en leur milieu. Les ennemis du Fils
et Seigneur de David sont bien connus comme étant les Juifs, qui
refusent de le reconnaître comme Roi d'Israël. Mais dans ce 3e verset,
l'Esprit déclare au Fils, disant: "Ton peuple sera un peuple de franche
176
volonté, au jour où ton armée sortira dans une sainte pompe; ta jeune
milice sera devant toi comme la rosée naissant du sein de l'aurore"
(Psaume 110:3). La rosée du Fils, née du sein de l'Aurore, représente
ses frères, les saints; nés de l'Esprit à partir de l'invisible à l'aurore du
Jour du Messie - le jour de mille ans. Le résurrection est appelée "ta
naissance", parce que "celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous
ressuscitera aussi par Jésus, et nous fera comparaître avec vous" (2
Corinthiens 4:14); et " Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des
morts, habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts
rendra aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en
vous. " (Romains 8:11). Donc, la naissance donnée aux saints à partir
de la tombe sera PAR Jésus et PAR l'Esprit; et par conséquent, la
naissance, dans le psaume, est appelée "ta naissance" - la naissance
développée par le Fils et Seigneur de David; dont les sujets seront
Abraham, Isaac et Jaccob, les prophètes, et parmi eux, David luimême, les apôtres, et tous ceux qui croient en Jésus par leur parole.
En référence à cette merveilleuse naissance de la "Sainte Nation"
(1 Pierre 2:9) à l'époque de la régénération nationale d'Israël, l'Esprit
Éternel dit, dans Ésaïe 66:5,6: "Écoutez la parole de l'Éternel
(YAHVÉ), vous qui tremblez à sa parole. Vos frères qui vous
haïssent, et qui vous rejettent, à cause de mon nom, ont dit: Que
l'Éternel (YAHVÉ) montre sa gloire, et que nous voyions votre joie!
Mais ils seront confondus. Une voix éclatante vient de la ville, une
voix vient du temple, la voix de l'Éternel, qui rend à ses ennemis leur
salaire", comme dans la destruction de Jérusalem.
Alors par la suite: "Avant d'être en travail, elle (Sion) a enfanté;
avant de sentir les douleurs, elle a mis au monde un enfant mâle. Qui
a jamais entendu pareille chose? Qui en a vu de semblable? Un pays
est-il enfanté en un jour, ou une nation naît-elle en une seule fois, que
Sion ait enfanté ses fils aussitôt qu'elle a été en travail? Moi, qui
ouvre le sein, ne la ferai-je pas enfanter, dit YAHVÉ? Moi qui fais
enfanter, l'en empêcherai-je, dit ton Éloah?" (Ésaïe 66:7-9).
La résurrection, donc, est expressément "ta naissance", O YAHVÉ,
Fils et Seigneur de David! Engendrés par l'Esprit, les sujets de la
résurrection sont comme de la rosée au sein de l'aurore. Cette
magnifique comparaison a été de même employée pour illustrer le
même sujet dans Ésaïe 26:19,21: "Tes morts revivront, (comme) mon
corp mort ils se lèveront! Réveillez-vous et chantez de joie, habitants
de la poussière! Car ta rosée est (comme) la rosée de l'aurore, et la
177
terre fera renaître les trespassés"; "la terre laissera voir le sang versé
sur elle et ne cachera plus ses morts". Cette Rosée de Lumières est la
rosée de YAHVÉ. Dans la version Anglaisee, on a ceci: "ta rosée est
comme la rosée d'herbes". Il n'y a que deux endroits dans toutes les
saintes écritures où trwa ohroth est rendu herbes: dans 2 Rois 4:39
et dans le texte devant nous. Il est employé une fois aussi au singulier
dans Ésaïe 18:4*. Il* (Owr) est rendu lumière 100 fois, et deux fois au
pluriel. Dans les Rois, herbes est appelé lumières au figuré, à cause
de leur apparence lorsque chargées de rosée. Donc, la lumière
appartient à la rosée, et par conséquent, l'on voit l'à-propos de la
traduction, et la justesse de l'expression comme une comparaison pour
les saints ressuscités dans la splendeur de la sainte nature spirituelle.
Les saints dans l'état de la résurrection étant ainsi indiscutablement
comparés aux gouttes étincelantes de la rosée, le lecteur, nous
appréhendons, n'aura aucune difficulté à considérer les nuées comme
leurs représentants lorsqu'ils seront avec le Seigneur dans le
firmament apocalyptique, appelé dans Daniel 7:27: "le ciel entier";
sous lequel "le royaume et la domination, et la grandeur du royaume
leur seront donnés pendant les Aïons des Aïons".
Les nuées de ce ciel Millénial sont les gouttes étincelantes de la
rosée de YAHVÉ élevées par Son énergie en haute position et
autorité; et rassemblées autour de Lui en de glorieuses et grosses
masses, remplies "d'éclairs, de tonnerres, de voix et de grêles"
(Apocalypse 4:5; 11:19; 16:18-21). La puissance de Dieu dans
chaque particule de ces nuées est l'omnipotence de l'apocalypse. La
Puissance éternelle, investie de nuées d'immortels vertueux et
héroïques, constituait dans l'ensemble, ce qui suit dans Ézéchiel: "Un
tourbillon de vent qui venait du Nord, une grosse nuée, une gerbe de
feu qui répandait tout autour son éclat. Au centre, comme de l'airain
poli sortant du feu. Au centre encore, 4 animaux avec ressemblance
humaine".
Si ceci est évident au lecteur, les témoignages suivants vont se
présenter avec force et beauté à son esprit. Ainsi: "Jusqu'aux cieux, O
YAHVÉ, ta bonté; ta fidélité jusqu'aux nuées" (Psaume 36:5); c'est-àdire, Sa bonté promise est manifestée dans les Nouveaux Cieux; et Sa
fidélité est pour ces nuées de témoins qui vont composer ces
Nouveaux Cieux.
Et encore: "Royaumes de la terre, chantez à l'Élohim! Psalmodiez
à l'Adonaï, à celui qui chevauche sur les cieux des cieux, les cieux
178
antiques! Voici il fait retentir sa voix, sa puissante voix. Rendez la
force à l'Élohim! Sa majesté est sur Israël, sa force est dans les nues.
De tes sanctuaires, ô Élohim, tu te montres redoutable. C'est lui, l'El
*
[Dans l'édition originale cette citation est une erreur, Deutéronome 18 :4.] Ohroth simplement herbes, encore un cas singulier rwOa? Ohr Ésaïe 18:4. Le Français suggère que
la lumière de l'aurore a réfléchi aux gouttes de rosée sur le herbes caractérise les saints.
d'Israël, qui donne force et puissance au peuple. Béni soit l'Élohim!"
(Psaume 68:33-36). Dans ce texte, l'El, l'Adonaï, et l'Élohim sont
présentés comme Un en Plusieurs et Plusiurs en UN - El, l'Esprit
Éternel, ou Théos; Adonaï, Seigneurs, le Devar d'El, ou le Logos,
devenu Chair, ou Messie, la Parole; et ELOHIM, l'Esprit Éternel
incarné dans les Saints, chacun desquels est un sanctuaire, ou temple,
de Puissance Éternelle, hors desquels, collectivement, est "le El
d'Israël", dans les Aïons des Aïons. Avec Sa voix, l'Éternel va donner
de la force aux Élohim, lesquels Il va faire sortir comme de la rosée
étincelante; et va les établir comme Son excellence sur Israël; de sorte
que Son omnipotence sera dans les Nuées d'Élohim; avec qui et par
qui Il va faire de terribles choses sur toute la terre. "Il fait des nuées
son char; il se promène sur les ailes de l'esprit".
Un destructeur montant contre une nation avec grande force, est
ainsi comparé par Jérémie: "Voici, il monte comme des nuées, et ses
chars comme un tourbillon" (Jérémie 4:13). Ceci était au sujet de
l'invasion de la Judée par Nébuchadnezzar. Ézéchiel parle aussi du
dernier successeur et représentant de Nébuchadnezzar comme montant
et venant en ouragan contre le même pays dans les derniers temps,
"comme une nuée pour couvrir le pays" (Ézéchiel 48:9).
Le "venant avec les nuées" apocalyptique est le même que celui
décrit dans Daniel 7:13: "Je regardais, dit le prophète, dans ces visions
de la nuit, et je vis comme le Fils de l'homme qui venait avec les
nuées des cieux, et il vint jusqu'à l'Ancien des Jours, et on le fit
approcher de lui". Ces nuées des Cieux étaient "les millions qui
servent l'Ancien des Jours; et qui se tenaient devant lui" - les flammes
de son trône ardent, ses roues de feu brûlant et le torrent de feu qui
s'écoule devant lui. Collectivement, un Fils de l'homme en qui
l'Ancien des Jours, ou l'Esprit Éternel, vient exécuter le jugement
écrit; et établir et posséder le royaume (Daniel 7:22).
Les nuées apocalyptiques avec lesquelles le Messie vient sont les
mêmes que celles mentionnées par Moïse dans le passage déjà cité
dans Deutéronome 33:26. Ici, Celui Qui Vient, oint des 7 Esprits, et
179
appelé Yahoshaia Mashiahk, ou: Il sera le Libérateur Oint - c'est-àdire, Jésus-Christ - est appelé Ail de Yeshurun: le "Qui est, Qui était,
et Qui Viendra". Moïse disait que, lorsqu'il viendra aider Israël, "il
chevauche les cieux dans sa majesté de nuées". Les Cieux sont
employés pour les constituants de gouvernements, ou
d'administrations; comme le soleil, la lune, les constellations, et les
étoiles individuelles, dans l'univers céleste, constituent les cieux, parce
qu'ils sont élevés. Le mot hébreu ~ymv shahmayim, "cieux", vient
de amv shahmah, "être élevé". Donc, un corps de personnes exaltées
à une haute position au-dessus des "tribus, langues, peuples, et
nations" sont des cieux qui gouvernent. Ainsi, l'Esprit, en parlant du
renversement du système politique en Idumée, dit dans Ésaïe 34:4,5:
"Toute l'armée des cieux se fondra, les cieux seront roulés comme un
livre, et toute leur armée tombera, comme tombe la feuille de la vigne,
comme la feuille morte du figuier. Car mon épée est enivrée dans les
cieux; voici, elle va descendre sur Édom, sur le peuple que j'ai voué à
l'interdit, pour faire justice" (Ésaïe 34:4,5). Dans cette phrase, "les
cieux" sont interprétés comme signifiant "le peuple que YAHVÉ a
voué à l'interdit", qui gouverne l'Idumée, et destiné à un grand carnage
dans le Bozrah de ce pays (Ésaïe 63:1; Apocalypse 19:17-21).
Encore dans Ésaïe 13, en prédisant le renversement de l'empire
Babylonien, l'Esprit dit: "Les étoiles du ciel et leurs astres ne feront
pas briller leur lumière; le soleil s'obscurcira dès son lever, et la lune
ne fera point luire sa clarté". La signification de ceci est expliquée,
dans les versets qui suivent, comme la punition du tebel (monde)
Babylonien, composé de ses peuples méchants, orgueilleux, et
terribles, civiliens, idolâtres, et militants. Lisez le chapitre au
complet. Tant qu'au Soleil de Babylone devenant obscurci dès son
lever, le 14e chapitre l'exose en un beau style dans le "chant
commencé sur le roi de Babylone", dans lequel on l'apostrophe
comme l'Astre Brillant du système, disant: "Comment es-tu tombé du
ciel, astre brillant, fils de l'aurore? Comment as-tu été abattu à terre,
toi qui foulais les nations!" Et la raison de sa chute est prédite dans le
verset suivant: "Tu disais en ton cœur: Je monterai aux cieux,
j'élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu (ÉL); je siégerai sur
la montagne de l'assemblée, aux régions lointaines de l'Aquilon. Je
monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-Haut"
(Ésaïe 14:13,14). Lisez, à ce propos, Daniel 5:22-30, où cette impiété
prédite est dépeinte avec force, comme la cause pour laquelle la
180
Dynastie de Nébuchadnezzar était chassée des cieux Babyloniens.
Lorsque Ésaïe écrivit cette prophétie, Babylone venait juste de
commencer à paraître comme un point à l'horizon politique de la
Judée; mais en considérant son développement, il prédisait que son
gouvernement viserait à éclipser le Royaume de YAHVÉ en Juda; et à
établir sa domination au-dessus "des Étoiles" des maisons d'Aaron et
de David, et au-dessus "des hauteurs" de Moriah et de Sion, qui
étaient "les hauteurs de la nuée" qui reposait sur les Ailes des
Chérubins dans le Lieu Très Saint.
Ce que l'on vient d'ajouter ici sera suffisant pour illustrer l'emploi
scripturaire du mot les cieux, en une multitude d'exemples. Dans le
même sens, le mot est représentatif des membres de la divine
administration des affaires humaines dans le Cycle Millénial, ou du
Monde à Venir. Le Ail of Yeshurun chevauche ces cieux, Son
omnipotence éternelle étant incarnée dans chacun d'eux, de sorte que,
comme Ézéchiel disait: "Ils allaient partout où l'esprit les poussait à
aller"; ou, comme Jean l'exprimait: "Cesont ceux qui suivent l'Agneau
où qu'il aille"; et, "Les armées qui sont dans le ciel, vêtues de fin lin
blanc et pur, le suivaient sur des chevaux blancs" - "ce qui est la
justice des saints" - des nuées de cavaliers faisant la guerre avec
justice; ou poursuivant une guerre juste, bonne et nécessaire (Ézéchiel
1:12; Apocalypse 14:4; 19:14,18). L'Esprit Éternel mène ceux-ci,
dont la Tête, ou Commandant-en-Chef, est Michel le Grand Prince, ou
"Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs". Ils sont la Majesté Éternelle en
Ses Nuées, ou "les Puissants de l'Est, les Puissances de l'Olahm", qui
seront le refuge d'Israël dans la terrible affliction prochaine.
"Celui qui se vante faussement de sa libéralité, est comme les
nuées et le vent sans pluie". Tels Jude décrit ces hommes, qui se sont
glissés dans les ecclésias, parlant en mal de l'enseignement des
apôtres, lequel enseignement ils ne comprenaient pas: "Ce sont des
nuées sans eau, emportées çà et là par les vents - des astres errants".
Ceci est ce que les vrais saints ne sont pas. Au contraire, ils sont des
nuées avec eau, dont la doctrine descend comme la pluie, et leur
discours se distille comme la rosée, comme la pluie fine sur l'herbe, et
comme les averses dans les champs; parce qu'ils proclament le Nom
de YAHVÉ (Deutéronome 32:2).
Et finalement sur ce point, il est important de remarquer, que la
traduction des paroles de Paul dans 1 Thessaloniens 4:17: "Nous
serons enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Serigneur,
181
dans les airs", est répréhensible. Ceci est une de ces choses des écrits
de Paul dont Pierre disait qu'elles étaient difficiles à comprendre par
les incultes et instables. Ces derniers supposent, que Paul enseignait
que les ressuscités et changés devaient être enlevés comme Élie
jusqu'au point de condensation de notre atmosphère, la région des
nuées, pour demeurer là pour toujours avec le Seigneur. Mais
j'objecte à cela en disant que Paul ne faisait ici aucune allusion ni aux
nuées, ni à l'air de l'atmosphère; et pour les raisons qui suivent.
En premier lieu, le mot arpaghsomeqa arpagêsometha, rendu
"nous serons enlevés", n'exprime pas l'idée de monter ou de
descendre; mais signifie: "s'emparer vivement, comme une bête
sauvage de sa proie"; et donc, l'idée de faire partir précipitamment par
force et puissance.
En seconde lieu, Paul ne dit pas: dans les nuées, mais simplement,
en nuées; donc, au lieu de "enlevés sur des nuées", on lit "partirons
précipitamment en nuées"; de sorte que des nuées de saints, par la
toute-puissance, seront emmenés des quatre coins de la terre, d'où ils
auront été ressuscités, pour aller "à la rencontre du Seigneur", dans le
territoire de son royaume, la Terre Sainte (Luc 13:28,29).
3. L'Air
En 3e lieu, l'expression eij a=era eis aera, rendue "dans les airs"
est dépourvue de tout article dans le grec. On pourrait la rendre de
différentes façons, dépendant de la préposition employée, et avec ou
sans article indéfini. Je préfère la traduction que l'on peut trouver en
harmonie avec l'emploi du mot par Paul ailleurs, alors qu'il parle de
l'administration de l'ordre en existence, communément appelé "le
monde". Ainsi, en Éphésien 2:2, où il rappelle aux saints ce qu'ils
faisaient comme païens avant leur obéissance à la vérité, il dit: "Dans
lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon
le prince de la puissance de l'air, de cet esprit qui agit maintenant
dans les fils de la rébellion; parmi lesquels nous vivions tous autrefois,
selon les convoitises de notre chair, accomplissant les désirs de la
chair et de nos pensées" (Éphésiens 2:2,3). Ici, "le train de ce monde"
est parallèle avec "le prince de la puissance de l'Air"; lequel est basé
sur et nourri par cet "esprit" de chair et de sang, lequel gouverne dans
tous les pécheurs, et lequel est essentiellement rebelle contre Dieu.
Dans ces phrases, "l'Air" et " l'Esprit" sont parallèles.
Le
182
gouvernement de l'autorité de ce monde est l'Air ou l'Esprit qui
travaille. C'est l'Esprit de la désobéissance incarnée dans les autorités
qui exercent la domination et la puissance sur les nations, et avec qui
Paul et ses collaborateurs "luttaient". Ainsi dit-il dans Éphésiens 6:12:
"Car ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre,
mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes
des ténèbres de ce siècle (aiõnos), contre les puissances spirituelles de
la méchanceté dans les lieux célestes" (Éphésiens 6:12). Ces lieux
célestes (epouranioi) sont "l'Air", lequel, par métonymie est mis pour
tout ce qui y est contenu politiquement.
L'Air, dans le temps apostolique, lequel pénétrait partout, était la
puissance de la 4e Bête. Cette Puissance Aérienne, ou Esprit,
s'opposa à Paul partout où il allait proclamer l'évangile du royaume, et
l'attaqua par les autorités constituées, Juives et Païennes. Il combattait
contre elles, s'efforçant d'ouvrir les yeux des hommes, et de les
détourner des ténèbres du monde existant; dans lequel les spirituels du
système, les Prêtres chefs et les Rabbis d'Israël, et le Pontife Impérial
Maximus, et tous les prêtres de son culte idolâtre, prospéraient à
souhait. Les Prêtres chefs, Pharisiens, et rois de Juda, César, et toutes
les autorités civiles et ecclésiastiques ou spirituelles, de l'empire
Romain, étaient les souverainetés, autorités, et dirigeants du monde
des ténèbres - tous d'entre eux, spirituels de la méchanceté,
constituant, dans l'ensemble, les Lieux Célestes; ou, comme on dit:
"l'Uppertendon" de l'ordre des choses du temps. Ceci était le Diable
et le Satan dans le ciel apocalyptique avant qu'ils fussent précipités à
terre (Apocalypse 12:9). En détournant les hommes de la superstition
obscure de leurs temps, Paul les détournait de "l'empire de Satan à
Dieu", (Actes 26:18); et s'il arrivait qu'un d'eux fût un spirituel de la
méchanceté dans les lieux célestes, ou de l'Air - c'est-à-dire,
fonctionnaire d'Église ou d'État, il était précipité à terre, et avait à
gagner péniblement sa vie parmi la multitude du mieux qu'il pouvait.
Le Grand Enseigneur, l'Esprit dans Jésus, emploie "l'Air" dans ce
sens, dans une des paraboles qui illustrent le royaume des cieux. Dans
Matthieu 13:32, il compare cette monarchie à un arbre, le plus grand
parmi les herbes, les oiseaux de l'air venant et logeant dans ses
branches. Les oiseaux de l'Air politique, qui viennent et logent dans
cet arbre, sont des nuées de saints, qui sont "pour un air", et dans l'air,
millénial.
L'Air est mentionné deux fois dans l'Apocalypse, où il n'a aucun
183
rapport avec l'atmosphère naturelle (Apocalypse 9:2 et 16:17).* Dans
ces deux endroits, l'air signifie la même chose que dans l'épître aux
Éphésiens, seulement à des époques grandement éloignées dans le
*
[C'a été écrit 1860. Dans la Grande guerre de 1914-1918, pour la première fois dans
l'histoire humaine, la "atmosphère naturelle" est devenue le médium de guerre aérienne dans
le versement de la "fiole de la colère de Dieu".]
temps des Gentils; la première mention étant l'air politique
contemporain de l'invasion de l'empire Romain par les Sarrasins; la 2e
mention réfère au même Air, seulement contemporain de la venue de
Jésus-Christ avec ses nuées.
Maintenant, le dessein révélé de Dieu est de changer "l'Air" - de
jeter les puissants hors de leurs trônes; et d'élever les petits, et de
renvoyer les riches les mains vides (Luc 1:52-55). Quand ceci sera
accompli, les royaumes de ce monde seront devenus ceux de YAHVÉ,
et de Son Messie, selon l'Apocalypse 11:15. L'Air politique, dans
lequel le soleil, la lune, et les étoiles des nations brillent maintenant,
sera alors aboli, et un nouvel ordre leur sera substitué. Ce nouvel
ordre est appelé, dans les prophètes: "de nouveaux cieux, et une
nouvelle terre, où la justice habite". Le cours de cet ordre, le
gouvernement de l'autorité de cet Air, sera l'Esprit qui travaille dans
les fils de l'obéissance. Au lieu des apôtres, ou d'autres comme eux,
combattant contre, ou luttant avec les souverainetés, les autorités, et
les dirigeants du monde, dans les régions célestes de la société, ils
seront eux-mêmes les gouverneurs - les spirituels de la justice dans les
hauts lieux. Les spirituels de la méchanceté, tels que le Pape, et les
nuées d'ecclésiastiques, de qui il est le chef reconnu, avec tous les
autres clergés des "Noms et Dénominations" du domaine de
l'Antichrist, ensemble avec tous les fonctionnaires en place et pouvoir,
seront tous chassés, et punis par les Saints pour leur iniquité. Cet
honneur leur est assigné; comme il est écrit: "Que ses bien-aimés
triomphent avec gloire; qu'ils poussent des cris de joie sur leur
couche! Les louanges de Dieu sont dans leur bouche, et l'épée à deux
tranchants dans leur main, pour faire vengeance parmi les nations et
pour châtier les peuples; pour lier leurs rois avec des chaînes, et leurs
grands avec des ceps de fer; pour exercer sur eux le jugement qui est
écrit. Cet honneur est pour tous ses bien-aimés. Louez YAHVÉ!"
(Psaume 149: 5-9). À un tel "Air", les Saints seront conduits en
nuées, à la rencontre du Seigneur, afin qu'à partir de ce temps ils
184
puissent être avec lui ainsi pour toujours.
4.
"Tout Oeil Le verra"
Le personnage qui sera vu est indiqué dans la phrase suivante
comme celui que l'on avait "percé". Tout oeil le verra lequel ils ont
percé; comme dit l'Esprit dans Zacharie 12:10-14: "Et je répandrai sur
la maison de David, et sur les habitants de Jérusalem, l'Esprit de grâce
et de supplications: ils regarderont vers moi, celui qu'ils ont percé; ils
en feront le deuil comme on fait le deuil d'un fils unique, et ils
pleureront amèrement sur lui, comme on pleure sur un premier-né. En
ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, tel que fut le deuil
d'Hadadrimmon dans la vallée de Méguiddon. Et le pays sera dans le
deuil, chaque famille séparément; la famille de la maison de David à
part, et leurs femmes à part; la famille de la maison de Nathan à part,
et leurs femmes à part; la famille de la maison de Lévi à part, et leurs
femmes à part; la famille des Shiméites à part, et leurs femmes à part;
toutes les autres familles, chaque famille à part, et leurs femmes à
part" (Zacharie 12:10-14).
Le passage dans l'Apocalypse réfère à cela. Son langage est une
condensation de Zacharie - "Voici, il vient sur les nuées, et tout œil le
verra, ceux même qui l'ont percé; et toutes les tribus de la terre se
frapperont la poitrine devant lui. Oui, Amen" (Apocalypse 1:7). Mais
le "tout oeil" comprend plus que "toutes les autres familles". La
résurrection de certains des morts est ausi impliquée. Car, comme le
lecteur se souviendra, Jésus disait aux Pharisiens et à d'autres dans le
temps de sa chair: "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite; car je
vous dis que plusieurs chercheront à y entrer, et qu'ils ne le pourront.
Quand le père de famille sera entré, et qu'il aura fermé la porte, et que,
vous étant dehors, vous vous mettrez à frapper et à dire: Seigneur,
Seigneur, ouvre-nous; il vous répondra: Je ne sais d'où vous êtes.
Alors vous direz: Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as
enseigné dans nos places publiques. Et il répondra: Je vous dis que je
ne sais d'où vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous qui faites métier
de l'iniquité. Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand
vous verrez Abraham, Isaac, et Jacob et tous les prophètes dans le
royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Et il en viendra (à
où Jésus était alors) d'orient et d'occident, du septentrion et du midi,
qui seront à table dans le royaume de Dieu. Et voici, il en est des
185
derniers qui seront les premiers, et des premiers qui seront les
derniers" (Luc 13:24-30).
Jésus disait ces choses à des personnes de son temps, et alors que
les généalogies des familles du pays étaient en existence, ce qui n'est
pas le cas aujourd'hui. Les familles et les maisons nommées par
Zacharie ne peuvent pas être maintenant déterminées, donc la
résurrection des morts appartenant à ces maisons est impliquée. À
quelques-unes de ces familles, des apôtres disaient: "Car c'est pour
cela que le Christ est mort, et qu'il est ressuscité, et qu'il a repris la vie,
afin de dominer sur les morts et sur les vivants. Mais toi, pourquoi
juges-tu ton frère? Ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque
nous comparaîtrons tous devant le tribunal du Christ. Car il est écrit:
Je suis vivant, dit le Seigneur (YAHVÉ), tout genou fléchira devant
moi, et toute langue donnera gloire à Dieu" (Romains 14:9-11). "Et
que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire
de Dieu le Père" (Philippiens 2:11). Ainsi donc, chacun de nous devra
rendre compte à Dieu: "C'est pourquoi, chacun de nous rendra compte
à Dieu pour lui-même" (Romains 14:12). "Car il nous faut tous
comparaître devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive
selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant en son corps" (2
Corinthiens 5:10).
"Tout oeil", donc, est compréhensif de classes d'Israélites et de
Gentils selon la chair esprit. Les yeux des derniers qui le verront dans
la joie et la paix, sont les yeux des 4 Vivants Chérubiques, qui sont
"pleins d'yeux" devant et derrière, et au-dedans (Apocalypse 4:6,8).
Ces yeux ni ne pleureront ni ne seront en deuil, car ils verront le Roi,
YAHVÉ des armées, dont des "Yeux de Gloire" ils seront (Ésaïe 6:5).
"Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu" (Matthieu
5:8) - Dieu manifesté en chair esprit, et de laquelle manifestation ils
seront l'hypostasis, ou substratum.
Mais "tout oeil" se dirigera vers le Seigneur, comme le grand objet
d'intérêt passionnant pour bonheur ou malheur à toute l'humanité; car
"la gloire de YAHVÉ sera révélée, et toute chair verra ensemble"
(Ésaïe 40:5). Encore: "Mais pour moi, qui vois leurs œuvres et leurs
pensées, le temps est venu de rassembler toutes les nations et toutes
les langues; elles viendront, et verront ma gloire" (Ésaïe 66:18). La
gloire qu'ils viendront voir est énoncée dans les versets 15 et 16, où
l'on testifie que : "Car voici l'Éternel qui vient dans un feu, et ses chars
sont comme l'ouragan, pour tourner sa colère en fureur, et ses menaces
186
en flammes de feu. Car l'Éternel exercera son jugement contre toute
chair, par le feu et par son épée; et ceux que frappera l'Éternel, seront
en grand nombre" (Ésaïe 66:15,16). Ceci est son arrivée avec les
nuées, en ce temps où " Il a rassemblé toutes les nations contre
Jérusalem pour la guerre". "J'assemblerai toutes les nations à
Jérusalem pour lui faire la guerre; et la ville sera prise; les maisons
seront pillées, les femmes violées, et la moitié de la ville s'en ira en
captivité. Mais le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville. Et
l'Éternel sortira, et combattra contre ces nations, comme lorsqu'il
combattit au jour de la bataille. Ses pieds se poseront, en ce jour-là,
sur la montagne des Oliviers qui est en face de Jérusalem, à l'orient; et
la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à
l'occident, et il s'y fera une très grande vallée; et la moitié de la
montagne se retirera vers l'Aquilon et l'autre moitié vers le midi. Et
vous fuirez dans la vallée de mes montagnes; car la vallée des
montagnes atteindra jusqu'à Atsal; vous fuirez, comme vous vous
enfuîtes devant le tremblement de terre, aux jours d'Ozias, roi de Juda.
Alors l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints seront avec toi"
(Zacahrie 14:2-5). Dans cette bataille contre les nations, Gog est
renversé: "Et j'entrerai en jugement avec lui par la peste et par le
sang; je ferai pleuvoir sur lui, sur ses troupes, et sur les grands peuples
qui l'accompagnent, une pluie violente, des grêlons, du feu et du
soufre. Et je me glorifierai, et je me sanctifierai, et je me ferai
connaître aux yeux de nations nombreuses, et elles sauront que je suis
YAHVÉ", ou Celui qui sera (Ézéchiel 38:22,23).
Mais tandis que les armées des nations soumises à cette terrible
défaite sur les montagnes d'Israël voient la gloire qui cause leur
défaite, les multitudes des nations elles-mêmes, dans leurs différents
pays, n'en sont aucunement au courant. Celles-ci, par conséquent,
l'apprendront par la proclamation de ceux qui s'échapperont. Donc,
parlant du reste d'Israël dans Jérusalem, l'Esprit dit: "Je mettrai un
signe en elles, et j'enverrai leurs réchappés vers les nations, à Tarsis, à
Pul et à Lud, qui tirent de l'arc, à Tubal et à Javan, aux îles éloignées,
qui n'ont jamais entendu parler de moi et qui n'ont point vu ma gloire;
et ils publieront ma gloire parmi les nations"(Ésaïe 66:19); "Et je vis
un autre ange qui volait au milieu du ciel, portant l'Évangile éternel,
pour l'annoncer à ceux qui habitent sur la terre, à toute nation, et tribu,
et langue, et peuple, en disant d'une voix forte: Craignez Dieu, et lui
donnez gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a
187
fait le ciel, la terre, la mer, et les sources des eaux" (Apocalypse 14:6,7).
Lorsque "tout oeil le verra" selon ces principes, ce sera
manifestement un temps de grand trouble. Ce sera en fait "un temps
de détresse", à la fois pour Jacob et pour les Gentils; mais hors de
quoi, "Jacob sera délivré" (Jérémie 30:7). Daniel le déclare "un temps
de détresse tel qu'il n'y en a point eu depuis qu'il existe des nations"
(Daniel 12:1). Les espoirs d'Israël seront à leur plus bas niveau; et à
moins qu'un autre Joseph apparaisse comme en Égypte, pour le salut
de la maison de son père, ils périront! Mais la Puissance Éternelle
leur a préparé un Sauveur du type de Joseph, lequel, à son seconde
interview avec la nation, ses frères selon la chair, va se révéler à eux
en ce jour d'affliction; et lorsqu'ils découvritont, comme Zacharie
l'enseigne, par ses blessures aux mains, qu'il est Jésus, qui fut blessé
dans la maison de ses amis (Zacharie 13:6; 12:10); et que c'erst à lui
qu'ils doivent leur délivrance de l'ennemi, ils feront le deuil et
pleureront amèrement devant lui, comme leurs pères le firent en
présence de Joseph, lequel, comme on fit à Jésus, ils avaient vendu
pour quelques pièces d'argent. Toutes les tribus de la terre vont gémir,
car l'angoisse du temps sera grande - Israël parmi les nations comme
un lionceau parmi les troupeaux de brebis. "Tu m'as été un marteau,
un instrument de guerre: par toi j'ai mis en pièces des nations, par toi
j'ai détruit des royaumes" (Jérémie 51:20). "Voici, je fais de toi une
herse aiguë, neuve et armée de tranchants; tu fouleras les montagnes,
tu les écraseras, et tu rendras les collines semblables à de la balle. Tu
les vanneras, le vent les emportera, la tempête les dispersera; mais toi,
tu te réjouiras en l'Éternel, tu te glorifieras dans le Saint
d'Israël"..."Les nations grondent, comme grondent les grandes eaux:
mais il les menace, et elles fuient au loin, chassées comme la balle par
le vent sur les montagnes, comme la poussière devant la tempête"
(Jérémie 41:15,16; 17:13). "Oui, amen".
5.
ANNONCIATION
" Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, dit l’Éternel, celui qui est,
et qui était, et qui vient, l’Omnipotent. " (Apoc. 1:8).
Ces paroles nous annoncent que Celui qui sera est "le ToutPuissant"; et aussi, que ce Tout-Puissant est du passé, du présent et à
venir; qu'il a un "commencement", et aussi "une fin", tels que
symbolisés par la première lettre de l'alphabet grec "to Alpha", et par
188
la dernière, ou to W "to Oméga" - "l'Alpha et l'Oméga".
Mais que le lecteur comprenne bien, que cette annonciation n'est
pas l'annonce que le Dieu Éternel Théos, appelé "le Père", avait un
commencement. S'Il n'avait pas toujours existé, il n'aurait jamais pu y
avoir de création. Imaginer un temps, ou un point dans le passé infini,
où Dieu Théos ou Ail ÉL n'existât pas serait de supposer une époque
où il n'y avait rien - aucune chose existante; et cette supposition serait
de faire le rien l'intelligent et sage créateur de quelque chose, ce qui
est évidemment absurde.
Non; l'annonciation devant nous, nous ramène pas plus loin en
arrière qu'à ce "commencement" que Jean avait déjà introduit à ses
lecteurs, dans le livre qu'il avait déjà écrit, dans le but de convaincre
les hommes que Jésus était le Christ* (celui oint), le Fils de Dieu; et
que, en croyant, ils pussent obtenir la vie en son nom (Jean 20:31) - le
commencement du Dieu pré-existant, par l'effluence de son Esprit, ou
Logos, devenant Chair; le commencement du "Grand Mystère, Dieu
manifesté dans la Chair" (1 Timothée 3:16).
Cette manifestation, donc, comme nous avons montré, avait son
commencement. Elle commença en Jésus, Fils de David et Fils de
Dieu. De lui on prophétisa ainsi: "Ils ont percé mes mains et mes
pieds". Il fut retranché, ou donné en alliance; et plus tard enlevé par la
Puissance Éternelle de sur cette terre ensanglantée. Mais Jésus,
quoique la Tête, n'éait pas le Corps. Il avait souffert, mais ses
souffrances ne complétèrent pas les souffrances de "Son Corps, lequel
est l'Église". C'est pourquoi Paul disait: "Je me réjouis maintenant
dans mes souffrances pour vous, et j'achève de souffrir en ma chair le
reste des afflictions du Christ pour son corps, qui est l'Église"
(Colossiens 1:24). Mais Paul ne considérait pas que ses souffrances,
ajoutées à celles de Jésus, rempliraient la mesure; car, en écrivant aux
saints dans Corinthe, il les associe avec lui dans le travail. "Car,
comme les souffrances du Christ abondent en nous, ainsi notre
consolation abonde par le Christ. Et, soit que nous soyons affligés,
c'est pour votre consolation et votre salut, qui s'opère dans la patience
avec laquelle vous endurez les mêmes maux que nous souffrons aussi;
soit que nous soyons consolés, c'est pour votre consolation et votre
salut; (et l'espérance que nous avons de vous est ferme;) sachant que
comme vous avez part aux souffrances, vous aurez aussi part à la
consolation" (2 Corinthiens 1:5-7). "Si nous souffrons avec lui, nous
régnerons aussi avec lui" (2 Timothée 2:12).
189
Ainsi, le Corps est percé par les souffrances aussi bien que sa Tête;
et comme Jésus, "bien qu'étant Fils, a appris l'obéissance par les
choses qu'il a souffertes", ainsi doivent tous ses frères. On verra donc
alors, que lorsque le Corps Seul sera complété dans tous ses éléments,
c'aura été une communauté souffrante. Celle-ci est son Alpha, son
Commencement, son "qui est" ou présente condition. La plupart de
ses membres sont dans le sein de la mort, enfermés derrière "les portes
de l'invisible", lesquelles sont si bien enbarrés qu'aucune puissance ne
peut les ouvrir sauf ce qui est éternel. La clef, ou puissance, est avec
Jésus, par qui elle va opérer comme elle le fit sur lui lorsque la
puissance ou l'esprit du Père le ressuscita des morts.
À présent, les Saints qui dorment dans la poussière, et ceux qui
vivront dans cette génération, sont tous dans l'attente de "l'Adoption";
car, vivants ou morts, ils furent tous immergés dans l'espoir d'être
plantés dans la ressemblance de la résurrection de leur Frère Aîné.
Étant ainsi "baptisés pour le mort", ils souffrent avec lui, afin qu'ils
puissent être glorifiés ensemble dans la manifestation des Fils de Dieu,
qui vont alors "nous donner toutes les choses avec lui" (Romains 6:5;
8:23,17, 19,32). Comme le cerveau dans la tête a propriété dans le
corps, et l'appelle le sien; ainsi le Logos *(ou la Parole) en Jésus a
propriété en lui et en ses frères, et les appelle membres de son corps,
de sa chair, et de ses os; de sorte qu'ils deviennent tous une seule
chair; "ce qui est un grand mystère", dit Paul; "mais je parle
concernant le Christ et l'Église" (Éphésiens 5:22-32).
Lorsque ce grand mystère sera consommé dans la résurrection et
l'onction subséquente du corps seul, "l'Oméga", "la Fin" et "Celui qui
sera" seront manifestés. Toute la multitude sera "DIEU MANIFESTÉ
DANS LA CHAIR" - dans la chair glorifiée, ce qui est l'Esprit Saint,
ou pneuma a`giwsunhj, la nature divine à présent commune à Jésus
et aux anges; et alors partagée par tous les Saints; tout cela aura été le
développement du principe qu'il a affirmé à Nicodème, que "ce qui est
né de l'Esprit est Esprit".
Ici, donc, est "une multitude que personne ne peut compter", dont
chaque individu est de la Chair de l'Esprit Saint, substance glorifiée,
"semblable aux anges"; le Seul YAHVÉ et le Seul Nom. Lorsqu'ils
atteindront tous à cet état d'Oméga, il ne manquera plus rien. La Fin
sera manifeste. Il n'y aura plus de proclamation invitant Juifs et
Gentils au royaume et à la gloire de Dieu. Le Corps sera complet, et
aura atteint avec beaucoup de tribulation à un état élevé. Quoi que
190
sera le destin des mortels du Millénium en relation au cycle postmillénial, ils ne seront pas au même rang de l'Alpha et de l'Oméga de
cette annonciation. Le deuxième Adam et sa Fiancée seront
l'incarnation de la Puissance Éternelle - l'héritier Tout-Puissant de la
terre et de tout ce qu'elle contient; car "la terre est sienne et tout ce
qu'elle contient".
Le symbole dans le texte est très expressif. Il consiste des première
et dernière lettres de l'alphabet grec. Entre ces deux lettres s'en
trouvent 22 autres, lesquelles, avec la première et la dernière, forment
un alphabet - 24 en un; une idée encore plus élucidée dans les "24
Anciens", qui sont symboliques de la toute-puissante Alpha et Oméga
manifestation de Dieu.
En rapport avec cette annonciation, je rappellerais au lecteur Ésaïe
41:4, où l'Esprit Éternel dit: "Moi, YAHVÉ, le Premier, qui suis les
derniers. Les îles le voient, et sont dans la crainte; les extrémités de la
terre tremblent; ils s'approchent, ils viennent". Ici, "les derniers" sont
"l'Oméga", "la Fin" et le "Celui qui sera" de l'Apocalypse.
____________________
Section V
Vision Symbolique du Nom-Esprit
1.
Le Fils de l'homme au milieu des 7 Chandeliers;
et les 7 Étoiles
« Moi, Jean, étant votre frère et participant conjointement aux tribulations, et dans le royaume
attendant Jésus l’oint, j’étais dans l’île s’appelle Patmos à cause du mot du Déité, et à cause
du témoignage de Jésus l’oint. 10. J’étais au jour du Seigneur, spirituellement ; et j’ai
entendu, par derrière, une voix forte comme celle d’une trompette. 11. Disant, Je suis l’Alpha
et l’Omega, le Premier et le Dernier ; et ce que tu vois, écris-le sur un rouleau, et envoie-le
aux sept ecclésias qui sont en Asie—à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à
Philadelphie, et à Laodicée. 12. Et je me suis retourné pour voir la voix qui m’a parlé ; et
m’étant retourné j’ai vu Sept Chandeliers d’or. 13. Et au milieu des sept chandeliers, j’ai vu la
ressemblance à un fils d’homme vêtu jusqu’au pied, et la poitrine entourée d’un Zone d’Or ;
14. Et la tête et les cheveux étant ainsi de la laine blanc comme la neige : et ses yeux comme
une flamme de feu ; 15. Et les pieds pareils au cuivre incandescent, comme ils avaient lui
dans un fourneau : et sa voix comme un bruit de plusieurs eaux ; 16. Et ayant à la main droite
Sept Étoiles ; et sortant de sa bouche, une épée à deux tranchants et aiguisée ; et son aspect
ressemblant au soleil brillant au grand complet. 17. Et quand je l’ai vu, je suis tombé à ses
pieds comme mort. Et il a mis la main droit sur moi, me disant, Ne craignez pas ! Je suis le
Premier et le Dernier. 18. Et l’Un Vivant : et j’étais mort, et voici je vis pour les Aions des
Aions. Amen : et j’ai les clés de l’Invisible et des Morts. 19. Écris les choses qui tu as vu, et
les choses qui sont, et les choses qui se passaient après. 20. Le mystère des Sept Étoiles
191
lesquelles tu as vues à ma main droite et les Sept Chandeliers d’Or, est ceci : les Sept Étoiles
sont les anges des Sept Ecclésias ; et les Sept Chandeliers que tu as vus sont les Sept
Ecclésias.» (Apocalypse 1:9-20).
En introduisant sa description de la première vision apocalyptique
dont il fut gratifié, Jean nous donne une brève annonce, dans laquelle
il définit sa propre position et circonstances en ce temps-là. Dans la
salutation, il s'adresse aux 7 Églises du proconsulaire Lydien ou
l'Asie. Mais ici il se nomme simplement "Jean", disant: "Jean, aux 7
Églises". Il est vrai que, dans les 2e et 3e versets, il nous donne un
peu plus de détails sur lui-même; mais ces versets furent
probablenment préfixés après qu'il eût "écrit pour un livre" ce qu'il
avait vu; parce que la préface d'un livre est toujours écrite en dernier.
S'étant donc annoncé comme le canal par lequel la salutation divine
de joie et de paix leur était introduite, il se met à les informer, comme
il y avait plusieurs appelés "Jean", de lequel en particulier il s'agissait.
C'est "moi, Jean, votre frère", dit-il, "et qui ai part avec vous à la
tribulation et au règne, et à la patience de Jésus-Christ". Lui et les 7
Églises étaient en cmmunion; au sujet de quoi il avait dit: "Ce que
nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez
communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec
Jésus-Christ son Fils. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre
joie soit parfaite. Or, le message que nous avons reçu de lui, et que
nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'en lui il n'y a
point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion
avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et
nous n'agissons pas selon la vérité. Mais si nous marchons dans la
lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en
communion les uns avec les autres, et le sang de son Fils Jésus-Christ
nous purifie de tout péché" (1 Jean 1:3-7). Ils étaient des frères qui
marchaient dans la lumière de Dieu; car, en rapport à eux, il écrivait:
"Les ténèbres passent, et la vraie lumière luit déjà" (1 Jean 2:8). Il est
donc évident, que si la vraie lumière luisait dans le temps de Jean, la
"lumière" qui luit maintenant n'est pas la vraie. Les guides spirituels
et leurs gens déclarent marcher dans la lumière, dans la pleine lumière
du soleil évangélique; néanmoins, "ils n'agissent pas selon la vérité" ils n'y croient ni n'y obéissent. Jean par conséquent, proclame leur
marche être dans l'obscurité, et eux-mêmes ne pas être de la vérité,
mais ils mentent. "Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde point
ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui" (1
192
Jean 2:4). Ceci met tout clergé et tous leurs "Noms et dénominations"
au ban de la communion de Jean, laquelle était avec Dieu. Il n'est pas
"le frère" des piétistes de nos jours; non plus par conséquent sont-ils
en communion avec les 7 Églises.
Étant le frère de ces 7, il avait, par conséquent, "part avec eux à la
tribulation". Ceci était une persécution qui commença à faire rage
contre les Chrétiens vers la fin du règne de Domitien, le dernier de la
famille des Flaviens, qui devint empereur de Rome en 81 A.D. La
tribulation commença en 95 A.D. Il ne sembla pas avoir été aigri
contre eux au début. En imitation de son père Vespasien, il se
renseigna auprès des Juifs qui étaient des descendants de la ligne
royale de David. Ses motifs étaient évidemment politiques. Mais il
ne manquait pas de ceux-là qui étaient contents d'avoir l'occasion
d'assouvir leur haine sur les chrétiens. Certaines personnes, qui
étaient emmenées devant l'empereur, furent accusées d'appartenir à la
famille royale de Juda. Ils semblent avoir été apparentés à Jésus, et
étaient des petits-fils de Jude l'Apôtre, son cousin. Domitien leur
demanda s'ils étaient de la famlle de David, ce qu'ils admettaient. Il
leur demanda alors qu'elles étaient leurs possessions, et combien
d'argent ils avaient.
Ils présentèrent la pauvreté de leurs
circonstances, et avouèrent qu'ils se maintenaient au moyen de leur
labeur. La vérité de leur confession était prouvée par leurs mains, et
par leur apparence en général. Domitien alors les interrogea au sujet
du Christ et de son royaume - quand et où il devrait apparaître. Ils
répondirent comme Jésus devant Pilate - que son royaume n'était pas
de cet Ordre ou kosmoj , kosmos; que sa gloire devait apparaître à la
consommation de l'Ordre, lorsqu'il jugera les vivants et les morts, et
récompensera chaque homme selon ses oeuvres; la pauvreté est
parfois une défense contre l'oppression, quoiqu'elle ne protège jamais
contre le mépris. Domitien était convaincu que son pouvoir n'était en
aucun danger de l'ambition chrétienne; ainsi les petits-fils de Jude
furent donc congédiés avec la même sorte de dérision que Jésus
souffrît aux mains d'Hérode. Ils étaient indigents, mais riches en foi,
et héritiers du royaume promis à l'obéissant.
Comme Domitien augmentait en cruauté, vers la fin de son règne,
il renouvela les horreurs de la persécution de Néron, laquelle avait
commencé en 64 A.D., et était la première fois que les Romains
persécutaient les Chrétiens selon la loi. Domitien mit à mort plusieurs
personnes accusées d'athéisme, l'accusation commune contre les
193
Chrétiens, à cause de leur refus d'adorer les dieux païens. Parmi ces
victimes était le consul Flavius Clémens, son cousin, qui avait épousé
Flavia Domitilla, sa parente. Suetonius observe que cet homme était
tout à fait méprisable en raison de sa paresse. Plusieurs autres
personnes furent ainsi condamnées, qui avaient embrassé les coutumes
Juives, dit Dion; quelques-uns furent mis à mort, d'autres privés de
leurs biens, et Domitilla elle-même fut bannie dans l'île de Pandataria.
Eusébius rapporte les mêmes faits avec quelque variation: mais,
comme il déclare emprunter des écrivains païens dans ce cas, on peut
se contenter de leur compte rendu. L'accusation d'indolence contre le
cousin de Domitien était assez naturelle, et fait honneur au caractère
détaché de Flavius, qui ne pouvait pas participer avec les spirituels
dans la méchanceté de leurs hautes positions. Domitien, comme
empereur, était en même temps le PONTIFEX MAXIMUS, ou Grand
Prêtre de la superstition Romaine; tout comme le Pape, qui est son
Image dans la même cité, est en ce jour. Flavius Clémens et sa
femme, comme Chrétiens, devaient lui être particulièrement odieux;
et, dans l'esprit du temps, il devait les considérer comme "les ennemis
de l'humanité". Il décidait par conséquent de s'en débarrasser, et tous
de la sorte, dont l'athéisme peu social, comme on le considérait, était
une reproche ennuyeuse et une condamnation de la religion telle
qu'établie par la loi et les coutumes.
Puisque la malignité de Domitien ne l'empêchait pas de verser le
sang de sa propre famille impériale, on ne pouvait s'attendre à ce qu'il
épargnât le meneur de la secte partout opposée, à laquelle quelquesuns de sa parenté appartenaient. Tertullien dit, que, sous l'ordre de
Domitien, Jean fut appréhendé, et jeté dans un bain d'huile bouillante;
mais, comme dans le cas de Shadrach, Méshach et Abednego dans la
fournaise de Nébuchadnezzar, Jean en sortit indemne. Ce merveilleux
résultat, cependant, n'adoucit pas le coeur de fer de Domitien, qui
supposa possiblement que l'apôtre avait été sauvé par des incantations
magiques. Il le bannit donc dans l'île solitaire et désolée de l'Archipel
appelé Patmos, où il était lors de son récit des paroles que nous
sommes en train de considérer. Cette persécution affecta toutes les
églises à qui il s'adressait; car il leur dit qu'il était leur "frère qui ai
part avec vous à la tribulation". On continua d'harasser les saints
jusqu'à la mort de Domitien, qui fut assassiné en 96 A.D. Nerva fut
son successeur, lequel publia un pardon pour ceux qui étaient
condamnés pour impiété dans le sens païen; il rappela ceux qui étaient
194
bannis, incluant Jean, et défendit d'accuser tout homme d'impiété, ou
de Judaïsme, par quoi on signifiait le Christianisme. D'autres qui
étaient sous accusation ou sentence de condamnation, s'échappaient
maintenant à cause de l'indulgence de Nerva. Ainsi, "la joie et la
paix" de la situation vinrent aux Églises par Dieu. Seulement qu'une
personne ne fut restaurée par l'amnistie de Nerva. Domitilla en effet
continua en exil, probsablement à cause de sa parenté avec feu le
tyran, dont le nom était maintenant devenu odieux dans tout l'empire.
Après son retour de Patmos, on dit que Jean continua à vivre parmi les
7 églises jusqu'au temps de Trajan, 3 ou 4 ans après sa libération,
ayant été préservé jusqu'à l'âge de 100 ans environ, au profit du Corps
du Seigneur. Il mourut vers l'A.D. 103.
Ayant pris part avec eux à la tribulation en conséquence de sa
fidélité dans "le seul Seigneur, la seule foi, le seul baptême et seul
espoir de l'invitation", il dit aussi "avoir pris part avec eux au
royaume, et être dans l'attente de Jésus-Christ". Il apprit de lui, et du
témoignage collatéral de ses frères apôtres, que "c'est par beaucoup
d'afflictions qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu". Il ne
recule donc pas devant la tribulation, ayant la promesse que "si nous
souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui". Le Seigneur Jésus
lui avait promis l'égalité avec les anges; et un trône dans son royaume,
sur lequel il s'assoirait, gouvernant une tribu d'Israël. Que ceci serait
lorsque le Fils de l'Homme s'assoira sur le trône de sa gloire; et dans la
régénération caractérisée par la restauration de toutes choses
mentionnées par les prophètes. Jean attendait avec patience après
ceci, comme son maître bien-aimé l'en avait chargé, lui disant, et à ses
frères: "Ne crains point, petit troupeau; car il a plu à votre Père de
vous donner le royaume. Vendez ce que vous avez, et le donnez en
aumônes; faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor dans
les cieux qui ne manque jamais, d'où les voleurs n'approchent point, et
où la teigne ne gâte rien. Car où est votre trésor, là aussi sera votre
cœur. Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Et soyez
comme des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces;
afin que quand il viendra et qu'il frappera à la porte, ils lui ouvrent
aussitôt. Heureux ces serviteurs que le maître trouvera veillant quand
il arrivera! Je vous dis en vérité, qu'il se ceindra, qu'il les fera mettre à
table, et qu'il viendra les servir" (Luc 12:32-37); "Voici, je viens
comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses
vêtements, afin qu'il ne marche pas nu, et qu'on ne voie pas sa honte"
195
(Apocalypse 16:15). Ceci était la position de Jean. Il avait été témoin
de la rupture et du renversement de l'État de Juda, le sac de la Cité
Sainte et du Temple, et de la dispersion de ses citoyens aux 4 coins du
monde. Il était lui-même un exilé, à cause de sa fidélité à "la parole
de Dieu et au témoignage de Jésus-Christ": sa vie baissant d'heure en
heure, pour ainsi dire, sur une île désolée. Entouré de toutes ces
circonstances, et éclairé par ces témoignages, il était impossible pour
lui d'imaginer qu'il était en rien d'autre que le royaume de Satan. Mais
tandis qu'en celui-ci, et ressentant intensément la tyrannie de Satan qui
le bannissait de la société des fidèles, il était quand même "dans
l'attente de son Seigneur", se réjouissant dans l'espoir de son royaume
et de sa gloire, pour lesquels il avait été considéré digne de souffrir la
tribulation.
2. "J'étais en Esprit"
Alors qu'ainsi conditionné, il nous dit qu'il en vint à être "en esprit"
– egenomhn en pneumati. Par référence à Ézéchiel, on trouve que
lorsqu'il était sur la veille de délivrer un simple discours prophétique,
il l'introduisait en disant: "La Parole de YAHVÉ vint en moi,
disant..."; mais lorsqu'il était sur le point de rapporter une vision
prophétique qu'il avait vue, il introduisait sa description en nous
informant que: "Il y avait sur moi la main de YAHVÉ, et il me
transporta en esprit de YAHVÉ. Lorsqu'en esprit, alors, il voyait des
visions, et il entendait, et se mettait alors à raconter. Alors ceci était le
cas de Jean. Il était "en esprit", et alors il vit, ou on lui fit voir, ce qui
était invisible aux hommes dans leur état normal. Jusqu'à maintenant,
il n'avait rien vu; mais aussitôt qu'il fut "en esprit", il vit une vision, et
continua "en esprit" aussi longtemps qu'il y avait quelque chose à voir.
Lorsque la vision disparaissait, il revenait à son état normal, et se
mettait à écrire tout ce qu'il y avait à communiquer. Ceci était le cas
alors qu'écrivant les lettres aux 7 Églises; mais lorsqu'il avait fini ces
lettres, et le temps était venu d'exposer une autre vision, il nous dit en
préliminaire: "aussitôt je fus en esprit; et voici, un trône apparut"
(Apocalypse 4:2); et dans 17:3: "et il me ttransporta en esprit dans un
désert, et je vis une femme..."; et ainsi dans 21:10. Donc, par l'emploi
général de la phrase dans ce livre, il nous faut comprendre que,
lorsqu"en esprit", Jean était dans une relation avec Dieu telle qu'il
pouvait voir les choses de Dieu, lesquelles n'étaient connues que de
196
Son Esprit; comme Paul a dit: "Personne ne connaît ce qui est en
Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu". Afin donc, de connaître ces choses
par représentation visuelle primaire, un homme doit être comme Jean
était: "en esprit".
3.
"Dans le Jour du Seigneur"
Ayant donc constaté ce que l'Apôtre voulait dire par "étant en
esprit", la considération suivante est: Où était-il transporté, et qu'a-t-il
vu là?
En ce qui concerne la première question, il nous dit, qu'étant en
esprit, il était en un certain jour – en th kuriakh hmera. Il était dans
le jour du Seigneur. Et quel jour, on pourrait demander, était-ce?
Quiconque connaît la foi et l'espérance de l'apôtre pourrait répondre
facilement à la question. Il était dans ce jour: "Abraham votre père a
tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour; et il l'a vu, et il s'est
réjoui" (Jean 8:56); le jour dont Paul disait ne devrait survenir que
lorsqu'une apostasie serait arrivée complètement à maturité, et serait
devenue prête pour la destruction (2 Thess. 2:3-8); "le jour dans
lequel", Paul proclamait dans Athènes, "il doit juger le monde avec
justice, par l'Homme (en andri) qu'il a établi, ce dont il a donné à tous
une preuve certaine, en le ressuscitant des morts" (Actes 17:31). Ceci
était le grand jour, appelé dans Joël: "le grand et terrible jour de
YAHVÉ" (Joël 2:31), et dans Malachie: "Car voici, le jour vient,
ardent comme un four: tous les orgueilleux et tous ceux qui
commettent la méchanceté, seront comme du chaume, et ce jour qui
vient les embrasera, a dit l'Éternel des armées, et ne leur laissera ni
racine ni rameau. Mais pour vous, qui craignez mon nom, se lèvera le
soleil de justice, et la santé sera dans ses rayons, et vous sortirez et
bondirez comme les veaux d'une étable. Et vous foulerez les
méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos
pieds, au jour que je prépare, a dit l'Éternel des armées" (Malachie
4:1-3).
Ceci était le jour à quoi Pierre faisait allusion au temps de la
Pentecôte, lorsqu'il citait les paroles de Joël, et disait à son auditoire,
qu"il arrivera que quiconque invoquera le nom de YAHVÉ sera
sauvé". Jean se tenait avec lui lors de cette proclamation; et tous les
197
saints, éclairés par leur enseignement, la considéraient avec grand
intérêt et espérance; et c'était en ce jour que Jean, étant en esprit, était
transporté dans la vision.
Comment devrait-on alors appelé un tel jour? - "la journée que
YAHVÉ a faite" (Psaume 118:24). Jean l'appelle, kuriakh, le jour du
Seigneur; mais pourquoi? Parce que c'est le jour où "le seul
Souverain" dans les Saints s'imposera à toute l'humanité - alors que
ceux, représentés par le Fils de l'homme symbolique au milieu des 7
Chandeliers, seront la Puissance souveraine sur la terre jusqu'à ses
confins. Cette puissance sera le Seigneur de tous; et le mot grec pour
seigneur est kurioj, kurios, d'où vient kuriakh, kuriake: appartenant à
un Seigneur. Ce dernier mot n'est employé qu'en un seul autre
endroit dans le Nouveau Testament, comme dans 1 Corinthiens 11:20:
"Ceci n'est pas manger la Cène
kuriakon"; ce qui est rendu correctement par "la Cène du Seigneur".
On peut donc, avec le même à-propos, appeler le jour: "le jour du
Seigneur", ayant soin cependant de ne pas le confondre avec le
dimanche, lequel n'est jamais appelé ainsi dans les écritures; mais
plutôt: "le premier jour de la semaine", et "le 8e jour".
Plus de 1750 ans se sont écoulés depuis que Jean fût en esprit depuis qu'il fût dans le jour du Seigneur en esprit, et ce jour n'est pas
encore arrivé. Jean fut donc transporté dans ce jour que par vision;
corporellement, il se trouvait à Patmos; mais mentalement, il était audelà de la résurrection des morts, par lesquels le grand et terrible jour
de YAHVÉ sera introduit. On lui montra ceci de façon dramatique;
car il entend en premier, derrière lui: "une grande voix, comme celle
d'une trompette" qui lui parle, et qui lui dit ce qui est écrit au verset
1:11. Ceci était un état des choses; et concernait "ces choses qui sont
en arrière" (Philippiens 3:14); ou, comme on l'exprime au verset 1:19:
"les choses qui sont". Il se tourna ensuite, comme il dit au verset 1:12;
une action qui le fit venir en face de "ces choses qui sont en avant";
ou, "qui seront après celles-ci", les choses qui sont- en arrière. Étant
maintenant face à face avec le Fils de l'homme, il était alors dans un
autre état des choses - "le Dernier". Dans ce dernier état, on lui dit de
ne pas craindre; et cette exhortation à la confiance et au courage vient
à ses oreilles alors qu'il se remet de son état de mort: "au milieu des
sept chandeliers quelqu’un de semblable au Fils de l’homme ," "Or,
quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main
droite sur moi, en me disant: Ne crains point; c'est moi qui suis le
198
premier et le dernier, celui qui est vivant" (Apocalypse 1:13,17). Il
était nécessaire d'introduire cette action pour montrer que cettre vision
avait rapport à des choses qui seront manifestées après la résurrection
d'entre les morts de Jean et de ses frères; qui seront alors ressuscités
par l'Esprit, dans lequel il se trouvait pour le moment; ceci étant
dramatiquement indiqué par "la main droite" du symbole étant posée
sur lui, ce qui est symbolique de la puissance de l'Esprit.
La trompette dit: "Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le
dernier". Ceci était la grande voix de l'Esprit, qui dit ensuite: "Écris
dans un livre, et envoie aux 7 Églises qui sont dans l'Asie
(proconsulaire)"; car lorsque les lettres sont écrites, elles sont
introduites comme venant de lui qui est vu par Jean parmi les
chandeliers; et elles concluent en disant: "Que celui qui a des oreilles,
écoute ce que l'Esprit dit aux Églises" (Apocalypse 2:29).
Ce que Jean contempla, donc, et ce qu'il a décrit comme sujet de sa
première vision, est une représentation de l'Esprit Éternel manifesté en
premier, dans les choses en arrière, comme l'Alpha et le Premier; et
plus tard, dans les choses en avant, comme l'Oméga et le Dernier; et
qu'entre ces deux groupes de choses, ou manifestations, est l'ouverture
de l'invisible, et la délivrance des saints de la mort. À ce point décisif
ou époque, entre les choses de l'Alpha, et les choses de l'Oméga, de la
Manifestation-Esprit, la Puissance-Clef ouvre les Portes de l'Invisible,
et délivre les prisonniers des liens de la mort; de sorte que, lorsque les
Alphas de l'Esprit deviendront les Omégas, ils pourront dire, comme
constituants du "Seul YAHVÉ et du Seul Nom": "C'est moi qui suis le
premier et le dernier, celui qui est vivant; et j'ai été mort, et voici je
suis vivant dans (eij, eis, dans, pour, pendant) les Aions des Aions";
ou LE MILLE ANS; "Amen". Non qu'il ne vivra pas plus longtemps;
mais, étant donné que l'Apocalypse traite presque entièrement que du
Jour Millénial et de ses antécédents, la durée du "Vivant Seul" n'est
que relativement, non absolument, exprimée.
Comme Jésus
enseignait: "Mais ceux qui seront jugés dignes d'avoir part au siècle à
venir et à la résurrection des morts, ne se marieront ni ne donneront en
mariage. Car ils ne pourront non plus mourir, parce qu'ils seront
semblables aux anges, et qu'ils seront enfants de Dieu, étant enfants de
la résurrection" (Luc 20:35,36). Ils vivent pour le "Olahm we-ad", le
Millénium, et au-delà; mais il est suffisant seulement de dire qu'ils
vivent pour les mille ans; car les ressuscités qui vivent pendant tout ce
temps, vivront aussi dans l'au-delà, "ne mourant jamais".
199
La première vision que Jean contempla est la même que Daniel vit;
et la condition immédiate des deux prophètes en la voyant, était la
même. Daniel, aussi bien que Jean, devint le sujet d'une mort et d'une
résurrection symboliques. Il se décrit lui-même alors qu'entrant, étant
dans, et sortant de l'état de mort, en ces paroles: "Et il vint près du lieu
où je me tenais, et, à sa venue, je fus épouvanté et je tombai sur ma
face, et il me dit: Comprends, fils de l'homme, car la vision est pour le
temps de la fin. Et comme il me parlait, je m'assoupis la face contre
terre; mais il me toucha et me fit tenir debout à la place où j'étais"
(Daniel 8:17,18).
Il est encore plus explicite à décrire sa condition semblable à la
mort dans Daniel 10:8, disant: "Je restai seul, " comme les morts sont
quand enterré,"et je vis cette grande vision, et il ne me resta plus de
force. Mon visage changea de couleur et fut tout défait, et je ne
conservai aucune force" (Daniel 10:8). Lorsqu'un homme est dans un
sommeil profond et la face contre terre, dépourvu de toute force et de
souffle, sa lumière intérieure éteinte et corruption prenant place, il est
mort. Quand, par conséquent, ces choses sont affirmées d'hommes
vivants, comme de Daniel et de Jean, ils sont symboliquement morts.
Zacharie était dans le même état de mort, et "fut réveillé de son
sommeil" afin qu'il puisse voir le Chandelier d'Or à 7 Branches,
lequel, lorsque brûlant l'Huile Dorée, illumine la terre avec gloire,
après la résurrection des morts (Zacharie 4:1). Ces conditions, donc,
arrivèrent à ces prophètes afin qu'elles puissent être témoignées, et
qu'elles puissent constituer des marques d'identification, au moyen
desquelles le lecteur peut savoir si les visions racontées se rapportent
au temps avant ou après la résurrection des morts. L'Homme-Esprit
que Jean vit lui dit, après qu'il eut posé la puissance de sa main droite
sur lui, par quoi il fut ramené hors de son état de mort: "Je suis vivant
dans les Aions", ou les mille ans, par quoi on nous enseigne que
l'Esprit ne référait à aucune période de cette durée avant la
résurrection, mais à un cours de milles ans après cet événement,
dramatisé dans la personne de Jean.
4.
Les 7 Chandeliers d'Or et les 7 Étoiles-
« M'étant retourné », dit Jean, "je vis 7 chandeliers d'or"; et au
dernier verset du chapitre, il révèle leur signification telle que
communiquée par l'Esprit, lui disant: "Les 7 chandeliers que tu as vus,
200
sont les 7 Églises".
Lorsque l'hébreu veut dire qu'une chose représente, typifie ou
symbolise une autre chose, il affirme que l'une est l'autre, comme dans
les cas suivants: "Ce roc était le Christ", "Ce pain est mon corps", "les
7 lampes sont les 7 esprits", et "les 7 chandeliers sont les 7 églises";
c'est-à-dire, "ce roc typifiait le Christ", "le pain représente mon corps",
"les 7 chandeliers symbolisent 7 églises".
Le chandelier d'or, comme symbole, vient du chandelier d'or à 7
branches du temple. Il était particulier au Lieu Saint, où il se tenait du
côté sud, à l'opposée de la table de Proposition. Comme il n'y avait
aucune fenêtre, l'illumination se faisait par la combustion d'huile
d'olive pure dans ses 7 lampes. Sans ce chandelier et sa combustion
d'huile, le lieu saint était une place obscure. Le chandelier par
conséquent était "une lumière brillant dans une place sombre", et le
chandelier et la lumière étant typiques de quelque chose d'autre. Ce
chandelier Mosaïque était d'une seule tige, avec une lampe au bout, et
3 branches projetant de chaque côté, avec leurs différentes lampes,
faisant en tout 7 lampes ou brûleurs. Ainsi, la monture, la tige ou pied
était "au milieu de 7 chandeliers"; tous ensemble, la tige, les branches,
les calices, les pommes et les fleurs constituant un illuminateur du lieu saint.
Ceci faisait partie de "la parabole"; laquelle, Paul disait, était
constituée selon le modèle des choses dans les cieux" - dans les vrais
lieux saints. Les choses, que l'Esprit Saint signifiait par le chandeliermodèle dans le lieu saint-modèle, étaient du Christ; car en parlant de
la substance, ou du corps, de ces emblèmes, il disait: "Le corps est du
oint seul" - et ce Christ, Jean le contempla dans sa première vision.
Le domaine de la vision est l'état entre la résurrection et
l'épuisement entier de la colère de Dieu contenue dans la 7e coupe; car
tant que la colère de Dieu ne fût remplie, aucun homme ne pouvait
entrer dans le Lieu Très Saint du Temple Apocalyptique, lequel est le
Millénial Aion (Apocalypse 15:1,8). Dans ce saint état postrésurrectionnel et pré-millénial, les saints des générations précédentes
seront rassemblés en 7 églises, ou en assemblée complète, telles que
typifiées par les 7 églises de l'Asie proconsulaire.
Ces 7 églises asiatiques étaient très différentes, en "dons",
"ministères" et opérations, de tout ce qui est appelé aujourd'hui
"église".
Les assemblées des fidèles en Jésus-Christ étaient
constituées de deux classes de saints - les gouverneurs et les
gouvernés. "Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis, car ils
201
veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte, afin qu'ils le
fassent avec joie et non en gémissant; car cela vous serait
préjudiciable" (Hébreux 13:17). "Je prie les anciens qui sont parmi
vous, moi qui suis ancien avec eux, témoin des souffrances du Christ,
et participant de la gloire qui doit être manifestée: paissez le troupeau
de Dieu qui est au milieu de vous, veillant sur lui, non par contrainte,
mais volontairement; non pour un gain honteux, mais par affection;
non comme ayant la domination sur LES HÉRITAGES du Seigneur,
mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain
Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de gloire"
(1 Pierre 5:1-4).
Ces frères officiels, appelés episcopoi et diakonoi, "surveillants et
assistants", (1 Pierre 1:1), constituaient, pneumatikoi, ou les spirituels
des assemblées parce qu'ils étaient doués, pneumatika, ou de dons
spirituels, (Galates 6:1); tandis que le reste des saints, constituant les
gouvernés, étaient appelés "idiotai", ou les privés. Aux Spirituels, il
était donné 9 dons différents, appelés "dons spirituels", (pneumata,
pneumata - 1 Corinthiens 14:12), non pour leur propre satisfaction,
mais pour le bien commun. Ces dons spirituels sont énumérés comme
suit: "Pour ce qui est des dons spirituels, je ne veux pas, frères, que
vous soyez dans l'ignorance. Vous savez que vous étiez des Gentils,
entraînés vers des idoles muettes, selon qu'on vous menait. C'est
pourquoi je vous déclare qu'aucune personne qui parle par l'Esprit de
Dieu, ne dit que Jésus est anathème, et que personne ne peut dire que
Jésus est le Seigneur, si ce n'est par le Saint-Esprit. Or, il y a diversité
de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères,
mais un même Seigneur; il y a aussi diversité d'opérations, mais c'est
le même Dieu, qui opère toutes choses en tous. Or, la manifestation
de l'Esprit est donnée à chacun pour l'utilité commune. Car la parole
de sagesse est donnée à l'un par l'Esprit; la parole de science est
donnée à l'autre par ce même Esprit; un autre reçoit la foi par ce même
Esprit; un autre reçoit du même Esprit le don de guérir; un autre, les
opérations des miracles; un autre, la prophétie; un autre, le
discernement des esprits; un autre, la diversité des langues; et un
autre, le don d'interpréter les langues. Mais un seul et même Esprit
opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui
plaît" (1 Corinthiens 12:1-11). Étant ainsi ordonnés à Corinthe et
ailleurs, Paul leur disait: "Vous êtes le corps du Christ, et membres en
particulier" - ils faisaient tous partie du corps, mais ce n'était que les
202
saints spécialement doués qui constituaient les membres du corps:
pied, main, oreille, oeil, etc.; ces gens spéciaux étaient membres "en
particulier" (ek merouj) - parties spéciales de l'ensemble.
Les saints officiels, collectivement, constituaient, dans chaque
assemblée, le presbytère, ou conseil des anciens (1 Timothée 4:14); et
afin que chaque frère pût reconnaître sa place, ils étaient mis dans un
certain ordre. Ils étaient appelés "apôtres, prophètes, évangélistes,
pasteurs et enseignants" - Éphésiens 4:11; et ils étaent classifiés
comme suit: "Et Dieu a établi dans l'Église, premièrement les apôtres,
secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs, ensuite ceux
qui opèrent des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de
secourir, de gouverner, de parler diverses langues" (1 Corinthiens
12:28). Ce conseil des anciens, ainsi doués de façon si remarquable,
était le Chandelier de l'Église, dont chaque membre était un bol, ou
vase, contenant l'huile d'onction, ou l'esprit; de sorte que, lorsqu'ils
exerçaient leurs fonctions au milieu des saints, ils étaient comme des
lampes mouchées produisant un feu brillant (Matthieu 25:4; Luc
12:35). Ils brillaient, collectivement, comme une ÉTOILE brillante au
milieu du corps; et, comme les dons spirituels leur avaient été
"envoyés" "pour le perfectionnement des saints, pour le travail du
ministère, pour l'édification du corps du Christ", l'ÉTOILE
PRESBYTÉRIENNE est appelée "l'Ange de l'Église", du mot ageloj,
"angelos", ou "un qui est envoyé".
Tel était l'arrangement des choses dans les 7 Églises typiques
d'Anatolia; typiques, non de l'église" en 7 périodes de son histoire du
temps des Gentils, mais typiques des saints dans leur rassemblement
en Jésus le Messie, "après" leur résurrection et "avant" leur transition
du Lieu Saint au Lieu Très Saint du Temple Apocalyptique.
Dans la relation typifiante des choses, (elles-mêmes typifiées et
typifiant), ils étaient en partie, et non à l'état parfait. Faisant allusion à
ceci, Paul disait: "Nous ne connaissons qu'imparfaitement, et nous ne
prophétisons qu'imparfaitement; mais quand ce qui est to teleion,
parfait viendra, alors ce qui est
ek merouj , ou imparfait sera aboli". Ce qui est rendu ici par
"imparfaitement", est, littéralement, "en partie", ou "partiellement" "nous connaissons qu'en partie". C'est-à-dire, la parole de la
connaissance, et le don de prophétie, ("celui qui prophétise parle aux
hommes pour édifier et exhorter, et conforter"), étaient des "esprits"
qui n'étaient possédés que par certains des indvidus d'une église - que
203
par certains du corps, non par tous les frères; de sorte que la
connaissance et la prophétie venaient que ek merouj, de certaines
parties, ou individus spécialement doués. Mais "quand ce qui est
parfait viendra", symbolisé dans la première vision de Jean, "alors ce
qui est qu'en partie", la distribution partielle des choses dans les 7
églises asiatiques, sera aboli. Ceci a été aboli en fait, et on peut dire,
avant le temps - avant l'arrivée de "la chose parfaite"; car ceci n'est pas
encore arrivée, non plus ce le sera tant que la résurrection ne soit
arrivée. La connaissance et la prophétie, venant que de certaines
parties, auraient pu continuer si "le Mystère de l'Iniquité" n'avait pas
gâté et désolé toute chose; mais puisque ceci prévalu par le travail de
Satan, les Étoiles Angéliques Presbytériennes, ou Chandeliers des
Églises, brillant par l'Esprit, furent abolies; ou, selon les paroles de
l'Esprit à l'église en Éphèse: "Je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te
repens, j'ôterai ton chandelier de sa place". Mais les choses devinrent
pires au lieu de s'améliorer; de sorte que, en punition de l'apostasie,
tous les chandeliers s'éteignèrent à cause du manque d'Huile Dorée de
l'Esprit; et les églises devinrent de simples lieux ténébreux de Satan,
comme nous pouvons le constater aujourd'hui.
Mais lorsque "la chose parfaite" symbolisée à Jean sera arrivée, les
Saints, comme "un Homme Parfait" (Éphésiens 4:13), verront face à
face, et connaîtront comme ils ont été connus. Que le lecteur inspecte
1Corinthiens 13:11. Là, Paul illustre la relation de l'assemblée
générale des saints à l'ordre des choses en son jour, et à l'ordre des
choses après la résurrection, par référence à lui-même comme enfant,
et comme homme. Au premier siècle, le Corps du Christ était dans
son enfance, et composé de nhpoi, "jeunes enfants": "Pour que nous
ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous
vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à
séduire artificieusement" (Éphésiens 4:14).
Les Spirituels,
(pneumatikoi) et les privés (idiwtai) sans dons, parlaient comme des
enfants, pensaient comme des enfants, et raisonnaient comme des
enfants; et, par la vérité, contemplaient comme dans un miroir une
énigme (di esoptron en ainigmatn); et des multitudes d'eux furent
"corrompus de la simplicité qui est en Christ". Mais lorsque le corps
devient un Homme - "UN HOMME PARFAIT" - tel que représenté
par "le Fils de l'Homme au milieu des 7 Chandeliers, avec les 7
Étoiles dans sa main droite", dans l'état de sainteté postrésurrectionnelle, alors il n'y aura plus rien d'enfantin en lui. Chaque
204
saint du corps sera en accord, voyant face à face, ou d'oeil à oeil. La
distribution partielle des dons n'aura plus lieu; et le corps ne sera plus
divisé en spirituels et en privés. Tous seront alors officiels et
spirituels; et les privés idiotai sujets à leur juridiction seront les gens
d'Israël et des Nations. Chaque membre individuel de l'Homme
Parfait sera omniscient, et omnipotent; car cet Homme fut révélé à
Jean comme "Celui qui s'en vient, LE TOUT-PUISSANT". Il n'y aura
pas alors de connaissance ek merouj, en partie; car tous les éléments
de l'Homme Parfait seront également sages, et également
connaissants; et l'énigme, qui est maintenant révélée comme une
parole et un témoignage, appelés "la Parole de Dieu et le témoignage
de Jésus-Christ", pour lesquels Jean était en exil - cette énigme,
comme Paul l'appelle, sera alors pratiquement résolue aux yeux de
toutes les nations.
On a déjà montré la grande et essentielle différence qui existe
entre l'église populaire et l'apostolique.
La première est
apocalyptiquement désignée "la Synagogue de Satan". C'est une
institution ecclésiastique qui existe que pour l'avantage et profit de
certains empiristes en théologie, qui, de façon incompétente,
entreprennent de "guérir des âmes" pour une vie décente et respectable
dans le monde. Cette institution satanique a eu son enfance, sa
jeunesse et sa parfaite maturité en Satan; et est maintenant comme
titubant sur son bâton dans la faiblesse et stupidité de son extrême
sénilité. Le lecteur veillera à ne pas confondre rien de tout ce qui a été
dit au sujet de l'enfance et de la parfaite maturité du Corps du Christ
avec toute idée qu'il puisse avoir au sujet du Corps de Satan, appelé
"l'église chrétienne". Cette église n'est aucune illustration, dans toute
son histoire, des choses mentionnées par Paul, lesquelles nous venons
de considérer. Ses officiels sont "les spirituels de la méchanceté des
ténèbres" qui recouvrirent l'habitable lorsque les chandeliers
s'éteignirent à cause de leur manque d'huile. Le Corps du Christ
continua à vivre, animé par "la foi, l'espérance et l'amour", lesquels 3
restèrent après que les dons fussent enlevés, mais souffrant, saignant,
et luttant pour vivre, jusqu'à ce que les officiels de Satan "prévalurent
contre lui", et le crucifièrent; mais on ne permit pas qu'on l'enterre. Il
gisa là dans la mort "3½ jours"; et lorsqu'ils furent écoulés, il s'éleva
de nouveau (Apocalypse 11:7-12), pour vivre et ne plus mourir, mais
pour témoigner de la vérité jusqu'à la résurrection. Mais, quoiqu'il
existe, il ne peut être identifié par les ecclésiastiques, ni par leurs
205
disciples. Un homme doit en arriver à comprendre "l'évangile du
royaume" promis dans les prophètes, et prêché par Jésus et les apôtres,
avant d'avoir assez de connaissance pour discerner le Corps du Christ.
Lorsqu'il comprend cela, il se rend compte que les "Noms et
Dénominations" du "Monde Religieux" ne sont qu'une misérablement
exécutée contrefaçon du vraie, et courante que parmi ceux qui sont
indifférents ou ignorants de la vérité.
Le mystère, ou signification, donc, des 7 Chandeliers, est qu'ils
représentent l'église en 7 parties; et des 7 Étoiles, est qu'elles sont
symboliques des conseils d'Anciens oints de l'Esprit, et brillant avec
les dons. Tandis qu'un conseil d'Anciens oint était le chandelier d'une
église en particuler, cette église dans son ensemble était elle-même un
chandelier pour les ténèbres païennes et rabbiniques tout autour. Mais
dans l'état futur, il n'y aura aucune distinction de la sorte; parce que, ce
qui est "en partie" étant non-existant, et chaque saint "brillant comme
le soleil" ou, "comme l'éclat du firmament, et comme les étoiles dans
l'Olahm et au-delà" (Matthieu 13:43; Daniel 12:3), l'Église en 7
parties, comme l'Homme Parfait, sera le Chandelier à 7 Branches d'Or
de la Terre. Comme elle sera brillante alors l'illumination du monde;
la terre entière sera en effet éclairée par la gloire.
5.
"Le fils de l'Homme"
FILS DE L'HOMME est un titre donné à "l'Homme Parfait" afin
d'indiquer son origine. Fils exprime l'idée d'émanation; donc, ce qu'on
voyait au milieu des chandeliers, comme leur tige ou support, comme
on pourrait dire, était une émanation de la race d'Adam - Fils de
l'Homme. "Israël est mon fils, mon Premier-né". Dans cette
déclaration au Pharaon, une nation de quelque 3 millions de gens est
appelée le Fils Premier-né de YAHVÉ; donc, le lecteur n'éprouvera
aucune difficulté à comprendre que le Fils de l'Homme au milieu des
chandeliers était la forme d'un homme représentant une multitude
d'individus, tirés, selon quelque certain procédé, de la race humaine.
Ceci est indiqué par le symbole lui-même; car Jean, parlant de sa voix
forte comme une trompette, dit: "Sa voix était comme un son de
plusieurs eaux"; et les eaux apocalyptiques sont définies comme
indiquant "des peuples, des multitudes, des nations et des langues"
(Apocalypse 17:15). Sa voix était la voix d'une élection de parmi eux,
disant: "Et ils chantaient un cantique nouveau, disant: Tu es digne de
206
prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu
nous a rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue, de
tout peuple, et de toute nation, et tu nous as faits rois et sacrificateurs à
notre Dieu; et nous régnerons sur la terre" (Apocalypse 5:9,10).
Cette idée d'un Fils de l'Homme multitude est clairement exposée
dans Daniel en ces mots: "Je regardais, dans ces visions de la nuit, et
je vis comme le Fils de l'Homme qui venait sur les nuées des cieux, et
il vint jusqu'à l'Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. Et on lui
donna la domination, la gloire et le régne, et tous les peuples, nations
et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui
ne passera point, et son régne ne sera point déruit." (Daniel 7:13,14).
Ici, les nuées des cieux constituent le Fils de l'Homme, qui est amené
devant l'Ancien des Jours, lorsque ceux qui le composent, viennent
eux-mêmes en Sa présence. L'Ancien des Jours est "le Seigneur
l'Esprit", "l'Esprit Vivifiant", le Logos dans la Chair de David, qui est
la Tête de ce Fils de l'Homme. Au verset 7:14, on dit que le royaume
sera donné au Fils de l'Homme; et aux versets 7:18,22,27, on dit qu'il
sera donné aux Saints Suprêmes !ykwOyl[ Elyonin, les Très-Hauts;
comme ceci: "Mais les saints du Souverain recevront le royaume
éternellement, et jusqu'au siècle des siècles" (Daniel 7:18), ou durant
le Millénium. Et au verset 22, la Corne prévalut contre les Saints:
"Jusqu'à ce que l'Ancien des jours vint, et que le jugement fut donné
aux saints du Souverain, et que le temps arriva où les saints entrèrent
en possession du royaume" (Daniel 7:22); et au 27e verset: "Et le
règne, et la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous tous
les cieux, seront donnés au peuple des saints du Souverain. Son
royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront
et lui obéiront" (Daniel 7:27). Si un royaume est donné à A, et le
même royaume est donné en même temps à Z, alors A et Z sont les
mêmes, quoique deux lettres différentes. Ceci est l'argument des
textes devant nous - le royaume Millénial est donné au Fils de
l'Homme; il est aussi donné dans le même temps aux Saints; par
conséquent, "le Fils de l'Homme" et "les Saints" ne sont que des
phrases différentes qui désignent la même chose.
Daniel et Jean, tous les deux, introduisent une ressemblance du Fils
de l'Homme; ils nous disent ce qu'ils ont vu était o`moion ni,w| "une
chose comme un Fils de l'Homme. La forme extérieure était comme
celle d'un homme; mais d'après la description des parties, ce n'était
rien d'exactement semblable à un homme. Le seul autre endroit où la
207
même ressemblance est de nouveau introduite est au verset
Apocalypse 14:14, où Jean dit qu'il vit "une nuée blanche"; et alors,
afin de montrer ce que la nuée représentait, il nous dit qu'il aperçut
"sur la nuée quelqu'un assis qui ressemblait au Fils de l'Homme, ayant
sur sa tête une couronne d'or, et en sa main une faux tranchante". Ceci
est la ressemblance de la nuée des saints prêts à moissonner la
moisson de la terre, et de fouler la grande cuve hors de la cité; ils sont
appelés "une nuée blanche" parce que "blanc" est le vêtement avec
quoi ils sont partout investis comme l'emblème apocalyptique de la
conquête et de la justice. La tête de la ressemblance est couronnée
pour indiquer que la ressemblance du Fils de l'Homme est un Corps
Politique de Rois.
La ressemblance montrée à Daniel (7:9,10) avait rapport au même
sujet que celle de Jean.
L'attention de Daniel fut attirée
principalement à la Tête, le reste du corps étant caché par "un
vêtement blanc comme la neige". La tête de la ressemblance
représente "l'Ancien des Jours"; "les cheveux de sa tête étaient comme
de la laine pure". Les symboles de Daniel et de Jean sont d'accord en
cela. Blanc comme de la neige et de la laine pure sont des emblèmes
de pureté; l'écarlate et le cramoisi sont symboliques du péché. Ainsi il
est écrit: "Quoique vos péchés seraient comme le cramoisi, ils seront
blanchis comme de la neige; quoiqu'ils seraient rouges comme le
vermillon, ils deviendront comme la laine" (Ésaïe 1:18). La laine du
symbole le relie à l'Agneau de l'Apocalypse 5:6, "qui était là comme
immolé", et dans lequel sont les 7 Yeux de Dieu. Les autres
particularités du Fils de l'Homme de Jean se fusionnent dans la scène
suivante de la vision de Daniel: "Son trône était comme des flammes
de feu; ses roues, comme un feu ardent. Un fleuve de feu sortait et se
répandait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille
millions se tenaient devant lui. Le jugement se tint, et les livres furent
ouverts" (Daniel 7:9,10). Le vêtement blanc indique le caractère
sacerdotal et juste du corps qui le revêt; dont tous les membres sont
justifiés, et prêtres, aussi bien que rois triomphant pour Dieu.
Lorsqu'on révéla à Daniel (8:14) que le lieu saint serait purifié
"après que 2300 ans" se seraient écoulés, il tomba dans l'état du mort,
et revint à lui, pour signifier que la purification aurait lieu après la
résurrection. En ce temps-là aussi il dit: "Pendant que moi, Daniel, je
regardais la vision et que je cherchais à la comprendre, voici,
quelqu'un qui avait l'apparence d'un homme se tint devant moi. Et
208
j'entendis la voix d'un homme au milieu du fleuve Ulaï; il cria et dit:
Gabriel, explique-lui la vision. Et il vint près du lieu où je me tenais,
et, à sa venue, je fus épouvanté et je tombai sur ma face, et il me dit:
Comprends, fils de l'homme, car la vision est pour le temps de la fin"
(Daniel 8:15-17). Ici, Daniel personnifie le Fils de l'Homme. Il gisait
sur sa face dans un sommeil profond à ce moment-là, mais lorsqu'on
le toucha, il se tint debout comme le Fils de l'Homme ressuscité des
morts, prêt a écouter au sujet de la destruction de la Petite Corne à
l'époque de la vengeance par le Prince des princes.
De nouveau, le Fils de l'Homme apocalyptique apparaît à Daniel
sur le côté de la grande rivière, l'Hiddékel (Daniel 1:5). Dans notre
Version, il est dit avoir vu "un homme". Cette phrase dans l'original
est dxa-vya ish-ekhad, HOMME D'UN. Ce n'est pas un homme
réel qu'il vit; mais, comme il l'appelle au verset 18, "l'apparence d'un
homme"; et au verset 16: "qui ressemblait aux fils de Adam". C'était
une représentation symbolique ou ombragée de l'Homme de l'Esprit
Éternel. Il était par conséquent vraiment "un homme", non un indéfini
ou incertain. Jean-Baptiste "vit l'Esprit de Dieu descendant des cieux
comme une colombe"; et Daniel et Jean l'apôtre virent le même Esprit,
"comme une ressemblance aux fils de Adam", ou, "comme un Fils de
l'Homme".
Maintenant, la description que Daniel fait de ce symbole,* ou de la
FORME-ESPRIT, est la suivante: "Et je levai les yeux et je regardai;
et voici, je vis un homme vêtu de lin, et dont les reins étaient ceints
d'une ceinture d'or fin d'Uphaz. Son corps était comme de
chrysolithe, son visage brillait comme un éclair, ses yeux comme des
lampes allumées, ses bras et ses pieds paraissaient comme de l'airain
poli, et le bruit de ses paroles était comme le bruit d'une multitude"
(Daniel 10:5,6). Il contempla ceci en Éden, sur "la 3e" de ses rivières,
"le Hiddekel", où les "Chérubins et le feu dévorant" étaient
originalement situés (Genèse 2:14; 3:24). La raison que la région de
la vision est spécifiée est afin d'informer le lecteur de l'endroit sur la
terre où la gloire de l'Homme-Esprit sera révélée. La description des
deux symboles étant donc devant le lecteur, je vais maintenant me
mettre à les examiner plus en détail.
* [Un SYMBOLE est une forme comprenant des parties diverses. En
masse, c'est un résumé épuisé de quelque chose d'autre que lui
beaucoup dans une forme condensée. Une représentation symbolique
209
est l'acte de présentation, par les formes ou les types, la chose réelle
destinée - C'est la forme ombragée d'une vraie substance; et dans le
chapitre avant nous, cette substance si potentiellement annoncée est le
Corps de Christ d'entreprise, le germe ou le nucléus, dont est "les
Logos deviennent la chair," et appelaient ma parole, Yahoshaia, ou
Jésus.]
6.
" Revêtu aux Pieds "
Tandis que Daniel nous informe que l'Homme-Esprit qu'il vit était
"vêtu de lin", Jean énonce simplement qu'il était " revêtu aux Pieds."
Maintenant, ce vêtement est significatif du caractère et de la fonction
des personnes représentées par le symbole. Les vêtements sacrés
d'Aaron et de ses fils étaient de lin, "pour couvrir leur nudité", de sorte
à ne pas "être coupables et de mourir" lors de leur service dans le lieu
saint (Exode 28:42). "Nudité" et "coupabilité" sont des termes
interchangeables dans l'Écriture; comme il est écrit: "Lorsque Moïse
vit que le peuple était nu, (car Aaron les avait rendu nus à leur honte")
- c'est-à-dire qu'ils avaient transgressé en adorant le veau d'or.
"Heureux celui qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu,
et qu'on ne voie pas sa honte". Donc, être "revêtu" et garder le
vêtement blanc, et propre, c'est d'être "juste", ou sanctifié.
Lorsqu'Adam pécha, "il savait qu'il état nu", et il en était honteux, et
avait peur; mais l'Esprit lui désigna comme vêtement des peaux de
bêtes offertes en sacrifice, et son péché était couvert. Alors "Heureux
celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert",
ou revêtu. Josué, le fils de Josédec, un type de Jésus dans la chair, est
introduit en premier comme "vêtu de vêtements sales", représentatifs
de la chair avec ses propensions et convoitises; mais lorsque le type
est changé pour représenter Jésus dans pneuma hagiosunes, - la Sainte
Nature Spirituelle, telle qu'il acquit après sa résurrection, Josué a son
vêtement changé. "Otez-lui, dit l'Esprit, "ses vêtements sales".
Lorsque ceci est fait, alors l'Esprit s'adresse à lui, et dit: J'enlève ton
iniquité, et je te revêts d'habits magnifiques". Et lorsque le temps vint
de le faire - de revêtir Jésus, et tous en lui, symbolisés dans Josué, et
"ses Compagnons", "ils lui mirent sur la tête une tiare pure (ou
couronne sacerdotale), et le revêtirent des vêtements" (Zacharie 3:35). Ces vêtements sont indiqués dans les visions de Jean et de Daniel.
« Je me revêtais de la justice », dit Job, "et elle me revêtait"; et
210
dans le Psaume 132:9: "Que tes sacrificateurs soient revêtus de
justice". Dans l'Apocalypse 19:8, on dit de la communauté, appelée
"LA FEMME DE L'AGNEAU", "qu'il lui a été donné d'être vêtue d'un
fin lin, pur et éclatant". Maintenant, ceux qui constituent "la Femme",
sont "apppelés, et élus, et fidèles" (Apocalypse 17:14), "ils suivent
l'Agneau où qu'il aille" (Apoc. 14:4), comme ses nuées de cavaliers,
"vêtus de fin lin blanc et pur", ce qui est déclaré être "la justice des
Saints", (Apoc. 19:14,8), qui sont "achetés de parmi les hommes"; et
faits, pour Dieu, "rois et prêtres pour régner sur toute la terre". La
multitude, symbolisée par le Fils de l'Homme, atteit à cette
domination après beaucoup de tribulation, et par résurrection.
Lorsqu'ils se tiennent devant le trône, ils ont obtenu la victoire sur la
mort et la tombe, par celui qui les a aimés, et qui donna sa vie pour
eux; ils sont par conséquent représentés comme "vêtus de robes
blanches, et des palmes à la main" - robes "lavées et blanchies dans le
sang de l'Agneau" (Apoc. 7:9,14). Donc, ce sont là des robes de salut
et de victoire. Dans leur état mortel, ils se sont revêtus du Christ
comme d'une robe. Ayant "cru les choses du royaume de Dieu, et du
Nom de Jésus-Christ", ils furent immergés pour et en ce nom-là. Ils
s'endorment en lui; et se lèvent pour participer à la nature de son
"corps" individuel, "de sa chair, et de ses os", afin de pouvoir être
comme lui - (1 Jean 3:2). Lorsqu'ils sont revêtus de cette Nature
Spirituelle, ils sont "revêtus de leur habitation, laquelle est du ciel - la
mortalité étant absorbée" par la vie ou l'esprit qui est versé sur eux (2
Corinthiens 5:2,4). Ceci est la consommation de leur investiture,
laquelle commence avec leur immersion dans le Christ, et se complète
dans leur immortalité après la résurrection par l'Esprit à cause de
Jésus. Ils sont alors la Corporation des Rois et des Prêtres de Dieu,
l'habitation de la Sagesse et de la Puissance Éternelles, revêtus du
vêtement de lin et de la justice, de l'honneur, de la majesté et du salut.
Alors, Sion s'aura revêtu d'eux tous comme d'un ornament, et se les
aura atttachés comme une fiancée (Ésaïe 49:18; 61:10; Psaume
132:16).
Le lecteur va donc comprendre, que le vêtement de lin de ces
symboles indique les personnes, leur caractère, leur fonction, et leur
nature, de quoi ils sont les représentants. Un corps glorieux de gens
préparé pour exécuter un jugement juste sur les nations, et de les
gouverner dans la justice lorsqu'elles se seront soumises - le Fils de
l'Homme en gloire et en grande puissance.
211
7.
La Ceinture d'Or
« L'Homme Parfait », vu par Jean, était "vêtu d'une longue robe";
tous ses éléments étaient couverts; mais chacun avait son vêtement de
noces, pur et blanc, de sorte qu'en ce glorieux Fils de l'Homme aucune
nudité ne pouvait être discernée.
L'article suivant qui attira l'attention de Jean sur le glorieux
vêtement de cet homme royal et sacerdotal, était une Ceinture d'Or
encerclant sa poitrine, ou, selon les mots de notre Version, il était
"ceint sur la poitrine d'une ceinture d'or". Ceci correspondrait à une
bande-poitrine plutôt qu'à une ceinture; laquelle, dans le costume des
anciens, appartenait aux reins. Mais Joséphus dit que les prêtres
portaient la ceinture sur leur poitrine, sous leurs bras; qu'un genre de
composition florale était là représentée, avec du fil violet, écarlate et
bleu; qu'elle faisait deux fois le tour du corps, était attachée en avant,
et les bouts pendaient jusqu'aux pieds. Lorsqu'ils étaient dans l'acte de
préparation du sacrifice, ils lançaient cette ceinture par-dessus l'épaule
gauche, afin de pouvoir exécuter leur fonction avec plus de facilité.
Ceci, cependant, ne pouvait pas avoir été la "ceinture brodée". Ceci
était attachée en bas du pectoral du jugement, et n'aurait pu avoir été
lancée par-dessus l'épaule gauche sans enlever tout l'éphod et ses
accessoires. Ce à quoi Joséphus faisait allusion devait être quelque
chose d'autre que "la ceinture de l'éphode". Ceci était fait "d'or, de
pourpre, d'écarlate, de cramoisi et de fin lin retors". Ces articles
représentaient des principes qui devaient par après être incarnés dans
le Grand Prêtre selon l'Ordre de Melchisédec. Aaron portait ces
représentations sur sa personne; Jésus les porta en lui-même. L'or
représente la sagesse d'une foi éprouvée et précieuse; le bleu, un
principe purifiant; le pourpre, l'élément de la chair; l'écarlate, le péché
dans la chair; et le fin lin retors, la justice. Ces principes étaient
incarnés dans Jésus, comme il était "saint, innocent, sans souillure et
séparé des pécheurs" tant qu'au caractère; mais quand même il était
"d'une chair semblable à celle du péché, et en qui le péché fut
condamné" lorsqu'il fut crucifié, en ce qui concernait sa nature; et fut
le purificateur à la justice de ceux qui deviennent la justice de Dieu en
lui et par lui. L'or et le fin lin retors étaient brodés à travers le bleu, le
pourpre et l'écarlate de cette "curieuse" bande de poitrine, avec quoi
les poitrines étaient ceinturées; ainsi, dans le cas de Jésus, quoique
212
"fait pécheur pour nous, il ne commit aucun péché", "pourtant fut-il
tenté en tous points comme nous, mais sans transgression"; sagesse et
justice étaient entrelacées dans toutes ses paroles et actions, selon le
type. Ainsi, "le corps ou substance est du Christ" (Exode 28:2-21;
Romains 8:3; 2 Corinthiens 5:21; Hébreux 2:14; 4:15, Colossiens
2:17; 1 Pierre 2:24).
Mais lorsque Jésus et ses Frères auront tous atteint à la divine
nature, tout comme Jésus l'est déjà, l'or et le lin de la ceinture seuls
resteront. Le bleu, le pourpre et l'écarlate ne font aucunement partie
des vêtements de gloire et de beauté du Fils de l'homme, tel que
contemplé par Jean; parce que, ce que Jean vit n'appartient pas aux
souffrances, mais à la gloire du Christ, ou du Corps du Christ. En ce
qui concerne la ceinture, Daniel nous dit que l'Homme Spirituel qui
lui fut symbolisé était "ceinturé d'or fin d'Uphaz". Uphaz est l'Ophir
dans d'autres passages. Dans le temps des prophètes, c'était là la
région de l'or, d'où l'on pouvait obtenir l'or le plus fin en plus grande
abondance. "Les modèles des choses célestes" montrés à Moïse
étaient tous d'or, ou de bois précieux recouvert d'or. Le simple "bois,
foin ou paille" n'y avait aucune place, non plus que dans les "choses
célestes" elles-mêmes. Les Chérubins, l'Arche du Témoignage, le
Propitiatoire, l'Autel de l'Encens, le Chandelier à 7 Branches, la Table
du Pain de Proposition, les cuillères, les pinces, les encensoirs, les
charnières, les barres, et ainsi de suite, étaient tous d'or, ou recouverts
d'or. Et en plus de tout ceci, "les vêtements sacrés pour la gloire et la
beauté", portés par le Grand Prêtre, lequel officiait dans le temple,
resplendissant d'or, scintillaient à cause métal brillant et des pierres
précieuses. L'or fut choisi comme le plus précieux de tous les métaux
connus, pour représenter la plus précieuse "des choses célestes"
devant l'Esprit Éternel, à savoir, LA FOI PERFECTIONNÉE PAR
L'ÉPREUVE, laquelle est "beaucoup plus précieuse que l'or qui périt,
même lorsqu'il est raffiné par le feu"; et "sans laquelle, il est
impossible de plaire à Dieu" (Hébreux 11:6; Jacques 2:22; 1 Pierre
1:7; 2 Pierre 1:1). Elle est la base de la justification à la vie éternelle;
car "nous sommes justifiés par la foi"; la robe de fin lin de la justice
est ceinturée autour des Saints par la ceinture dorée d'une foi
éprouvée. "Lorsque Dieu m'aura éprouvé", dit Job, "j'en sortirai
comme de l'or". Ainsi David, en célébrant la gloire future du Nouvel
Ordre d'Élohim, qui consistera du Roi et de ses Frères, appelle le
dernier: "la Reine", dans Psaume 45:9, disant à Sa Majesté: "La Reine
213
a été placée à ta droite en or raffiné d'Ophir". Il s'adresse alors au
Consort du Grand Roi, lequel, étant l'Esprit Éternel manifesté dans le
Fils de David, est à la foi Père et Mari de la Fiancée, (ton créateur est
ton Mari; YAHVÉ Sabaoth est son nom; l'Élohim de toute la terre
sera-t-il appelé) (Ésaïe 54:5), disant: "Des filles de rois sont parmi tes
dames d'honneur; l'épouse est à ta droite, parée d'or d'Ophir. Écoute,
jeune fille, vois et prête l'oreille; oublie ton peuple et la maison de ton
père. Et le roi désirera pour lui ta beauté. Puisqu'il est ton seigneur,
prosterne-toi devant lui. La fille de Tyr avec des présents et les plus
riches du peuple viendront te rendre hommage. La fille du roi est
pleine de gloire dans l'intérieur du palais; des tissus d'or forment son
vêtement. Elle est présentée au roi, parée de broderies; à sa suite les
vierges, ses compagnes, te sont amenées. Elles te sont amenées avec
réjouissance et allégresse; elles entrent au palais du roi. Tes fils
tiendront la place de tes pères; tu les établiras princes dans toute la
terre. Je rendrai ton nom célèbre dans tous les âges; aussi les peuples
t'honoreront à toujours, à perpétuité" (Psaume 45: 10-18).
Ainsi David chante de "l'Esprit et de la Fiancée", revêtus des
vêtements sacrés de la justice et de la foi éprouvée et perfectionnée,
pour la gloire et la beauté. Ils sont représentés apocalyptiquement
comme "un Fils de l'Homme"; comme "une grande cité", appelée "la
Cité Sainte, la Nouvelle Jérusalem, ayant été préparée comme une
Fiancée parée pour son Mari"; "une cité d'or pur, comme d'un crystal
transparent"; "les fils précieux de Sion", dit le prophète, "sont
comparables à de l'or fin"; car, dans leur gloire, ils sont les
Incarnations de l'Esprit, d'une foi éprouvée et précieuse, ce qui est la
ceinture reluisante de leur éphode.
8.
Sa Tête et Ses Cheveux.
Jean dit que la tête et les cheveux de la multitude qu'il vît étaient
"blancs, comme s'ils étaient de laine, blancs comme de la neige".
Cette apparence identifie cette multitude comme "l'Ancien des Jours"
de Daniel, dont les cheveux de la tête étaient "comme la laine pure".
Maintenant, en ce qui concerne la tête, Paul dit: "Mais je veux que
vous sachiez que Christ est le Chef de tout homme, et que l'homme est
le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ" (1 Corinthiens
11:3); et il dit dans Éphésiens 5:23: "Parce que le mari est le chef de la
femme, comme aussi le Christ est le chef de l'Église, qui est son corps,
214
dont il est le Sauveur" (Éphésiens 5:23). Le Fils de l'homme de
l'Apocalypse est le corps, et Jésus-Christ occupe la position de la Tête
de ce corps. Ceci est la raison pour laquelle la tête est représentée
comme étant investie de l'apparence de la laine, blanche comme neige.
La blancheur représente la pureté de la tête; et la laine, la relation de la
tête à "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde"; et
principalement de ceux qui constituent la communauté représentée par
le Fils de l'homme, de qui on peut dire qu'ils avaient lavé leurs péchés
dans le sang de l'Agneau, et se rendirent purs: "Lavez-vous, nettoyezvous! Otez de devant mes yeux la malice de vos actions. Cessez de
mal faire; apprenez à bien faire; recherchez la droiture; protégez
l'opprimé, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve. Venez
maintenant et débattons nos droits, dit l'Éternel. Quand vos péchés
seraient comme le cramoisi, ils seront blanchis comme la neige; quand
ils seraient rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la
laine" (Ésaïe 1:16-18). Ainsi, la laine blanche-neige devient l'enblème
de la pureté du corps entier dans le Christ, "pour le faire paraître
devant lui une Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de
semblable, mais sainte et irrépréhensible" (Éphésiens 5:27).
9.
Ses Yeux comme une Flamme de Feu.
L'oeil est le symbole de l'intelligence, car "l'oeil est la lumière du
corps". La nature de l'intelligence dans l'activité prédominante est
exprimée par le caractère du symbole; donc l'oeil, comme une flamme
de feu, indique une intelligence dans une activité couroucée. Le mot
pour "oeil" en hébreu signifie aussi "fontaine", parce que les larmes
montent aux yeux comme l'eau d'une fontaine ou d'une source. Donc,
les yeux de l'Homme Multitude sont des fontaines de feu flamboyant;
ils versent la flamme comme "un fleuve de feu", et il devient "un feu
consumant".
Il n'y a rien de bienfaisant dans la flamme symbolique. Ceci
apparaît dans l'emploi du terme dans toutes les parties de l'Écriture.
Parlant de Dathan et d'Abiram, comme exemples d'indignation divine,
David dit dans Psaume 106:18: "Le feu s'alluma dans leur assemblée;
la flamme consuma les méchants". Ésaïe, traitant du renversement du
royaume des hommes sous sa dernière tête dans notre temps, dit:
"C'est pourquoi le Seigneur (YAHVÉ), le Seigneur (YAHVÉ) des
215
armées (Sabaoth), enverra le dépérissement sur ses hommes robustes,
et, au milieu de sa magnificence, s'allumera un embrasement, tel qu'un
embrasement de feu. Et la lumière d'Israël deviendra un feu, et son
Saint une flamme, qui brûlera et dévorera ses épines et ses ronces, en
un seul jour; qui consumera, de fond en comble, la gloire de sa forêt et
de son verger. Il en sera comme d'un malade qui s'en va. Alors le
reste des arbres de la forêt sera facile à compter, et un enfant les
mettrait par écrit. En ce jour-là, le reste d'Israël et les réchappés de la
maison de Jacob ne continueront plus à s'appuyer sur celui qui les
frappait; mais ils s'appuieront en vérité sur l'Éternel, le Saint d'Israël.
Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu* fort,
rwBGƒla Ail givbor" (Ésaïe 10:16-21). Dans ce témoignage, "la
Lumière d'Israël" est le Logos de Jean; Il est le feu; et sa flamme est le
Saint symbolisé par le Fils de l'homme avec les yeux comme une
flamme de feu. ceci est le Dieu* Fort à qui Jacob retournera.
Encore, en parlant de la venue du NOM DE YAHVÉ, le même
prophète dit: "Voici, LE NOM DE L'ÉTERNEL vient de loin; Sa
colère brûle, et le poids en est accablant; c'est un violent incendie; Ses
lèvres sont pleines de courroux, sa langue est comme un feu dévorant.
Son souffle est comme un torrent débordé, qui monte jusqu'au cou. Il
vient pour cribler les nations avec le crible de la destruction, pour
mettre aux mâchoires des peuples un frein qui les égare" (Ésaïe
30:27,28). Ce nom de YAHVÉ est révélé dans la Ressemblance de
Jean, dont la flamme de ses yeux est répandue comme un fleuve de
feu pour effectuer ce qui est témoigné ici par Ésaïe.
Plusieurs autres passages pourraient être ajoutés pour illustrer la
signification de la flamme symbolique, coulant à flots des yeux ou
luisant rouge autour des pieds; mais ceux-ci sont suffisants à présent
pour montrer que la mission de la compagnie symbolisée par le Fils de
l'homme n'est pas la paix, mais une mission de jugements et de
rétributions sur les nations de la terre.
10.
"Ses Pieds, semblasbles à un Cuivre très fin"
"Ses pieds", dit Jean, "étaient embrasés comme dans une
fournaise". Nous avons besoin ici de considérer la signification des
pieds; la raison pour qu'ils soient symbolisés par le bronze; en quel
sens luisent-ils; et qu'elle est la fournaise d'où on les fait rougir.
En premier donc, que suggère-t-on par les pieds de l'Homme
Multitude-Esprit de Jean? L'idée première suggérée par des pieds est
216
celle de fouler, et d'avancer vers quelque chose. L'attribut de
flamboyance de la Ressemblance, telle qu'illustrée par le témoignage
prophétique dont elle symbolise, nous a montré qu'elle a une mission
* [Pas "le héros puissant" comme dans l'édition originale, Ail est toujours "Dieu". "Le héros"
n'est pas un mot de Bible.]
contre les nations. Donc en relation avec elles, les pieds du Fils de
l'Homme suggèrent un piétinage et une poursuite jusqu'à la destruction
de leur puissance. Cette suggestion est en harmonie avec le
témoignage de l'Apocalypse, qui dit: "Et il sortit de l'autel un autre
ange, qui avait pouvoir sur le feu, et il cria, d'un grand cri, à celui qui
avait la faux tranchante, et lui dit: Jette ta faux tranchante et vendange
les grappes de la vigne de la terre, car les raisins en sont mûrs. Et
l'ange jeta sa faux sur la terre, et vendangea la vigne de la terre, et jeta
la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu" (Apocalypse
14:18,19); et "la cuve fut foulée hors de la ville". Les Pieds qui
foulent cette cuve sont les pieds symboliques du Fils de l'homme. Les
témoignages suivants vont élargir notre vue sur leur opération.
Dans le Psaume 18, l'Esprit parle ainsi: "La voie de Dieu est
parfaite; la parole de l'Éternel est éprouvée; il est un bouclier pour
tous ceux qui se retirent vers lui. Car qui est Dieu (Éloah), sinon
l'Éternel (YAHVÉ)? Et qui est un rocher, sinon notre Dieu (Élohim)?
Le Dieu (Ail) qui me ceint de force, et qui a rendu mon chemin sûr;
qui rend mes pieds semblables à ceux des biches, et me fait tenir sur
mes hauteurs; qui forme mes mains au combat, et mes bras bandent un
arc d'airain. Tu m'as donné le bouclier de ton salut; ta droite me
soutient, et ta bonté me rend puissant. Tu élargis le chemin sous mes
pas, et mes talons ne chancellent point. Je poursuis mes ennemis; je
les atteins, et je ne reviens qu'après les avoir exterminés. Je les
frappe, et ils ne peuvent se relever; ils tombent sous mes pieds. Car tu
m'as ceint de force pour le combat, (le "combat" ici est celui appelée
"le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant" (Apocalypse 16:14).
Tu fais plier sous moi mes adversaires. Tu fais tourner le dos à mes
ennemis devant moi; ceux qui me haïssaient, je les détruis. Ils crient,
mais il n'y a point de libérateur; ils crient à l'Éternel (YAHVÉ), mais il
ne leur répond pas. Je les broie comme la poussière livrée au vent, je
les jette au loin comme la boue des rues. Tu me sauves des
dissensions du peuple; tu me mets à la tête des nations; le peuple que
217
je ne connaissais pas m'est assujetti. Au bruit de mon nom, ils
m'obéissent; les fils de l'étranger viennent me flatter. Les fils de
l'étranger défaillent, et sortent tremblants de leur retraite." (Psaume
18:31-45).
" L'Éternel (YAHVÉ) est vivant! Et béni soit mon rocher! Que le
Dieu (Élohim) de mon salut soit exalté" (Psaume 18:46,47).
"Le Dieu (Ail) qui me donne la vengeance, (de Paul " L’Homme
de Péché," le "L’Un Sans loi ") et qui range les peuples sous moi!
"Toi qui me délivres de mes ennemis, qui m'élèves au-dessus de
mes adversaires, qui me délivres de l'homme violent! C'est pourquoi
je te louerai, ô Éternel (YAHVÉ), parmi les nations, et je chanterai à
ton nom. C'est lui qui délivre magnifiquement SON ROI, qui fait
miséricorde à SON OINT, à David et à sa postérité à jamais (L’Olahm
ou 1000 ans.)" (Psaume 18: 48-51).
Dans ce passage, l'Esprit Éternel, par l'entremise du prophète, parle
du Messie dans la crise de sa controverse pour Sion, dans laquelle,
comme tête ou chef du Fils de l'Homme de Jean, il pose ses pieds sur
le cou des rois de la terre, disperse leurs armées comme la poussière
jetée au vent, et devient le Prince ou la tête des nations à leur place.
Mais ceci est vrai aussi de tous les autres membres individuels de ce
"Nouvel Homme". Si le Nouvel Adam lui-même fait ainsi la guerre et
traîne dans la boue les rois et les armées de la vieille Nature d'Adam,
il a promis que tous les croyants approuvés "en lui" - tous qui sont de
la Postérité d'Abraham en étant de celle du Christ - c'est-à-dire tous les
Saints feront de même; et participeront avec lui aux fruits de leur
victoire. En preuve de ceci, le lecteur est référé aux témoignages
suivants: « Le juste se réjouira lorsqu'il aura vu la vengeance; il baignera ses
pieds dans le sang du méchant. Et l'on dira: Oui, il y a du fruit pour le
juste; oui, il y a un Dieu qui fait justice sur la terre. » (Psaume 58:
11,12).
« Je romprai toutes les forces des méchants; mais les forces du
juste seront élevées. » (Psaume 75:11). " Il abat l'orgueil des princes;
il est redoutable aux rois de la terre. " (Psaume 76:13). "Lève-toi, ô
Dieu (Élohim), juge la terre! Car tu posséderas en héritage toutes les
nations" (Psaume 82:8). "Il a élevé la force de son peuple, sujet de
louange pour tous ses fidèles, pour les enfants d'Israël, peuple qui est
près de lui. Louez l'Éternel!" (Psaume 148:14).
Maintenant, la phrase "tous les saints" comprend Jésus et ses
218
Frères, lesquels, collectivement, forment "l'Homme de l'Esprit" de
Daniel; le "Nouvel Homme" de Paul; et le "Fils de l'Homme" de Jean.
Les mêmes choses sont par conséquent affirmées d'eux tous: Jésus et
les fidèles en lui. Donc, comme un corps, leurs pieds seront comme
ceux d'une biche, rapides dans la poursuite de leurs ennemis, lesquels
ils vont rattraper et détruire. Ceux-ci vont tomber devant leur
puissance; et comme Malachie dit, ils vont les piétiner comme de la
cendre à leurs pieds; et lorsqu'ils auront remporté la victoire, ils vont
gouverner, avec Jésus, comme "princes sur toute la terre" (Psaume
45:17) - les "ÉLOHIM" ressuscités "gouvernant sur la terre"; "les
Élohim du salut du Messie".
Les pieds, en la place suivante, sont symbolisés comme étant
"d'airain" afin de les lier au model des choses célestes du temple.
Tandis que l'or est particulier aux appartements intérieurs, ou lieux
saint et très saint; l'airain était caractéristique de la Cour des Prêtres où
l'on exécutait les sacrifices et les purifications.
L'Autel des
holocaustes et la Cuve avec sa Base, et les deux Colonnes du portique,
et beaucoups d'autres choses de la Cour des Prêtres, étaient toutes
d'airain reluisant, ou recouvertes d'airain. Tout ce qui était d'airain
appartenant au temple était saint. L'Autel bronzé était "des plus
saint", de sorte que tout ce qui le touchait devenait saint; aucun
Israélite, cependant, ne devait le toucher, excepté ceux de la postérité
d'Aaron; et même eux ne devaient s'approcher de l'autel qu'après s'être
lavés les mains et les pieds dans la Cuve bronzée.
L'autel des holocaustes préfigurait le Corps dans sa manifestation
sacrificatoire. L'idée d'un autel pour les sacrifices représentant une
pluralité personnelle et divine, est fréquente dans l'Écriture. Ainsi,
Jacob érigea un autel à Shalem dans la terre de Canaan, et l'appela
AIL-ELOHAÏ YISRAAIL; c'est-à-dire, "la Force des Puissants
d'Israël (Genèse 33:20); et Moïse, avant que la loi fut donnée, et en
mémoire de la victoire de Josué sur Amalek, "bâtit un autel, et le
nomma: YAHVÉ-nissi"; c'est-à-dire, "Il sera mon Étendard" - Celui
qui était symbolisé par l'autel (Exode 17:15; Ésaïe 11:10,12; 18:3;
31:9; Zacharie 9:16).
Cet autel YAHVÉ-nissi fut remplacé par un autel recouvert de
plaques d'airain. Ces plaques représentaient "la chair du péché"
purifiée au feu. Moïse disait: "L'or, l'argent, l'airain, le fer, l'étain, et
le plomb, tout ce qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu,
et il sera pur; toutefois on le purifiera avec l'eau de purification. Mais
219
tout ce qui ne va pas au feu, vous le ferez passer dans l'eau" (Nombres
31:22.23). La relation des plaques à la chair du péché est établie par
leur histoire: "Quant aux encensoirs de ceux qui ont péché contre leurs
âmes, qu'on en fasse de larges plaques pour couvrir l'autel. Puisqu'ils
les ont présentés devant l'Éternel, ils ont été consacrés; et ils serviront
de signe aux enfants d'Israël" (Nombres 16:38). Elles étaient les
encensoirs de ces pécheurs contre leurs propres âmes", Korah, Dathan,
Abiram et leur compagnie, 250 d'eux, qui se rebellèrent conte la Force
d'Israël. Il ordomnna à Éléazar, le fils d'Aaron, de les faire fondre, et
d'en faire de "larges plaques pour couvrir l'autel"; et pour "servir de
signe aux enfants d'Israël" (Nombres 16:38). L'autel de bronze, lequel
était carré, avait 4 cornes d'airain, une à chaque coin; et en sacrifice, le
sang était appliqué aux cornes par le prêtre avec son soigt; et le reste
du sang, versé au pied de l'autel (Exode29:12). Ces Cornes
représentent la même chose que les 4 Chérubins, les 4 Charpentiers et
les 4 Vivants d'Ézéchiel, de Zacharie et de Jean; mais seulement que
dans l'État de Bronze, lequel précède l'Olahm d'Or, Aïon (Aiwn) ou
Millénium. Comme Cornes d'Airain, ils "exécutent le jugement écrit",
comme un feu dévorant; car le bronze et l'offrande par le feu sont
l'association des choses dans le type.
L'autel de bronze et ses Cornes d'airain, donc, sont symboliques
d'Ail, la Puissance Éternelle, en Élohistique, ou sacrificatoire et
judiciaire, manifestation dans la chair. "Eloah viendra de Théman",
dit le prophète: "Dieu vient de Théman, le Saint vient de la montagne
de Paran. Sa majesté couvre les cieux, et la terre est remplie de sa
louange. C'est comme l'éclat de la lumière; des RAYONS jaillissent
de sa main; c'est là que sa force est cachée. La mortalité marche
devant lui, et la peste suit ses pas. Il s'arrête, et il mesure la terre; il
regarde, et il fait trembler les nations; les montagnes éternelles se
brisent, les collines antiques s'affaissent. Ses voies sont les voies
anciennes" (Habakuk 3:3-6).
Les Cornes des Autels d'Or et de Bronze sont les Puissants de
l'Esprit Éternel qui dispersent les empires de l'antiquité, et soumettent
les royaumes des derniers temps à Lui et à son Christ; de sorte que le
courant des affaires du monde sera dirigé par Son Élohim durant les
1000 ans qui suivent, ou "la saison et un temps" de Daniel.
Les saints, donc, sont les Pieds d'Airain incandescent; qui ont tous
eux-mêmes passé par le feu, et l'eau de séparation, et qui ont été
consacrés par le sang de l'alliance. et "ont part à l'Autel", même avec
220
Jésus (1 Corinthiens 9:13; 10:18; Hébreux 13:10.12); et ceux d'entre
eux qui ont été tués, ont été versés "au pied" ou "sous l'autel", d'où le
cri monte de façon apocalyptique vers le Père: "Et elles criaient à
grande voix, en disant: Jusqu'à quand, ô Souverain, le saint et le
véritable, ne jugeras-tu point, et ne vengeras-tu point notre sang sur
ceux qui habitent sur la terre? " (Apocalypse 6:10). Donc, ceux qui
demeurent sur la terre, étant comme Israël d'autrefois, "des plus que
rebelles d'airain et de fer, tous dénaturés" (Jérémie 6:28) seront jetés
dans une fournaise rouge de la chaleur de l'indignation de YAHVÉ.
Israël a été soumis à ce procédé pendant des siècles. Ils ont été foulés
au pied par les Gentils dans une grande fournaise d'afflictions; car la
punition devait commencer en premier avec les Juifs; et par après
s'appliquer à l'airain et le fer des Gentils. La description d'Ézéchiel de
la punition d'Israël par l'entremise des Gentils va illustrer celle des
Gentils par l'entremise d'Israël sous la direction de l'Homme, "dont les
Pieds sont comme de l'airain incandescent, luisant rouge dans une
fournaise"; et fournira une interprétation évidente du texte. "La parole
de l'Éternel (YAHVÉ) me fut adressée en ces mots: fils de l'homme, la
maison d'Israël est devenue pour moi comme des scories; ils sont tous
de l'airain, de l'étain, du fer et du plomb dans un creuset; ce sont des
scories d'argent. C'est pourquoi, ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel
(YAHVÉ Élohim): Parce que vous êtes tous devenus semblables à des
scories, voici je vous rassemblerai au milieu de Jérusalem. Comme
on réunit dans le creuset l'argent, l'airain, le fer, le plomb et l'étain, et
qu'on y souffle le feu afin de les fondre, ainsi je vous rassemblerai
dans ma colère et dans ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour
vous fondre. Je vous amasserai, je soufflerai contre vous le feu de ma
fureur, et vous serez fondus au milieu de Jérusalem. Comme fond
l'argent dans un creuset, ainsi vous serez fondus au milieu d'elle, et
vous saurez que moi, l'Éternel (YAHVÉ), j'ai répandu sur vous ma
fureur" (Ézéchiel 22:17-22). Dans ce témoignage, Israël dans la chair
est comparé à l'airain et à d'autres métaux remplis de scories. La
nature impure de l'airain est ce par quoi on peut le séparer entre "le
fin", ou "l'airain incandescent" du Fils de l'Homme, ou Israël dans
l'Esprit, dans ses opérations incandescentes, ou brûlantes, sur les
sujets de l'indignation ardente de YAHVÉ.
Israël, comme scorie, est exemplifié dans les dénonciations des
prophètes. Leurs scories sont manifestées dans les abominations qu'ils
pratiquèrent par l'offrande d'encens aux reptiles, et aux bêtes impures,
221
et à des idoles de toute sorte; par leurs femmes pleurant pour
Tammuz, l'Adonis des Grecs; et en leur adoration du soleil entre le
portique du temple et l'autel, avec leur dos tourné au sanctuaire de
YAHVÉ (Ézéchiel 8:7-18). Ils sont encore aujourd'hui dans l'état
impur, avec la malédiction de Moïse, et la culpabilité de sang qu'ils
invoquent sur eux-mêmes et leur postérité, la crucifixion de Jésus
pesant toujours sur eux. Israël vit en violation perpétuelle de la loi; et
quand même, s'attendent à la justification par cette loi, laquelle ne fait
que résonner les malédictions du Mont Ébal dans leurs oreilles. Par
conséquent, ils sont jusqu'à ce jour, "des scories d'argent dans le
creuset" d'afflictions; "abandonnés" de YAHVÉ, et "fondus dans le
feu de Sa colère".
Mais si Israël est comme une scorie d'argent, les Gentils le sont de
l'airain, du fer, du plomb et de l'étain. La scorie des Gentils n'a pas
plus de valeur que celle d'Israël; car "Dieu a tout renfermé sous le
péché". Israël se fait gloire de la loi de Moïse, mais ne fait aucune
attention à ce qu'elle prescrit; et les Gentils adorent Jésus, tandis que
leurs oreilles sont fermées, et leur coeur endurci contre son
enseignement et ses commandements; de sorte que Juifs et Gentils
sont tous coupables devant Dieu; ceux seulement sont exceptés qui
croient en l'évangile du royaume et lui obéissent. Ils ont tous, par
conséquent, à être rassemblés dans une fournaise rougie au feu
intense, avant que leurs races puissent atteindre à la béatitude qui doit
venir sur toutes les nations par Abraham et son Descendant. Juifs et
Gentils doivent être "fondus dans le feu de la fureur de YAHVÉ",
lequel feu brillera dans les Pieds du Fils de l'Homme - "les Saints
exerçant le jugement écrit", et "foulant les méchants comme de la
cendre sous la plante de leurs pieds".
Tant qu'à la fournaise dans laquelle la colère intense et
incandescente de Dieu doit brûler, on peut l'énoncer dans les mots
d'Ézéchiel comme "le Désert des Peuples". Ceci est la "fournaise", et
pour Israël et pour ses ennemis. Au sujet d'Israël passant dans cette
fournaise, il est écrit: "Je suis vivant! dit le Seigneur, l'Éternel
(ADONAI YAHVÉ), à main forte, à bras étendu, et avec effusion de
colère, je régnerai sur vous! Je vous ferai sortir d'entre les peuples; je
vous rassemblerai des pays dans lesquels vous avez été dispersés, à
main forte, à bras étendu et avec effusion de colère. Et je vous
amènerai dans le désert des peuples, et là j'entrerai en jugement avec
vous, face à face; Comme je suis entré en jugement avec vos pères
222
dans le désert du pays d'Égypte, ainsi j'entrerai en jugement avec vous,
dit le Seigneur, l'Éternel (ADONAI YAHVÉ). Puis je vous ferai
passer sous la verge, et vous ferai rentrer dans les liens de l'alliance.
Je séparerai de vous les rebelles et ceux qui se sont révoltés contre
moi; je les ferai sortir du pays où ils séjournent; mais ils n'entreront
point sur le sol d'Israël. Ainsi vous saurez que je suis l'Éternel"
(Ézéchiel 20:33-38).
Lorsqu'ainsi purifié de ses scories dans la fournaise incandescente,
la nation Juive sera d'un airain et d'un argent bien affinés (Malachie
3:2). La scorie rebelle aura été nettoyée, et le Judaïsme antiMosaïque, pour lequel ils sont maintenant égarés du chemin, aura été
détruit de sur la terre. Cet affinement dans la fournaise se passe "dans
le temps de la détresse de Jacob", de quoi il sera délivré (Jérémie
30:7); et quoiqu'ils soient maintenant "prosternés dans les parcs à
bétail", ils seront "les ailes argentées de la colombe, et son plumage
d'un jaune d'or" (Psaume 68:13).
Mais les nations deviendront comme de l'airain fondu, aussi bien
qu'Israël. Leur airain, par conséquent, sera de même rassemblé dans
la fournaise, afin qu'il puisse être fondu et affiné sous le feu intense de
la colère divine. Israël, commandé par le Fils de l'Homme, sera
comme une torche de feu dans le désert, laquelle non seulement les
purgera, mais servira aussi à consumer ses peuples. Le désert, ainsi
converti en une fonderie, est ce que Jean vit lorsqu'il fut transporté en
esprit dans le désert, où il vit "la Grande Prostituée assise sur les
grosses eaux"; lesquelles sont dites représenter "les peuples,
multitudes, nations et langues" (Apocalypse 17:1,15). Les pays
comme le Portugal, l'Espagne, la France, la Belgique, l'Allemangne,
l'Italie, la Grèce, l'Égypte et, en fait, tous les pays autour de la
Méditerranée et de l'Euphrate, étant les territoires des 4 Bêtes de
Daniel, constituent la fournaise dans laquelle l'or, l'argent, l'airain et le
fer, et l'argile, de Nébuchadnezzar luiront avec une chaleur fervente
d'une intensité septuplée; et dans laquelle les 4 hommes de Dieu - les
Chérubins - marcheront à l'intérieur sans blessure, "le feu n'ayant
aucun pouvoir sur leurs corps", comme symbolisé par la fournaise de
Nébuchadnezzar, et par le Fils de l'Homme mystique de Jean qui
tourmente les adorateurs de la Bête et du Faux Prophète "dans l'étang
de feu brûlant, dans le souffre" (Apocalypse 19:20; 14:10). La fusion
et l'affinage de l'airain Gentil dans cette fournaise Babylonienne,
incandescente de la colère de Dieu, est "le temps de détresse tel qu'il
223
n'y en a point eu depuis qu'il existe des nations jusqu'à ce temps-là"
(Daniel 12:1). C'est "le jour de la fournaise de feu ardent", lequel
consumera les orgueilleux, et tous ceux qui agissent méchamment
avec leur Anti-Christianisme, par quoi les peuples se font décevoir;
mais lequel n'aura aucun pouvoir de faire du mal au peuple représenté
par Shadrach, Méshach et Abednego, et celui qui sera avec eux
comme Fils de Dieu; ils sortiront du feu indemnes, sans brûlure,
inchangés, et sans odeur de fumée. Car ceux-ci sont la Fiancée, la
Fille de Sion, à qui l'Esprit dit: "Lève-toi et foule, fille de Sion! Car je
te ferai une corne de fer et des ongles d'airain, et tu broieras des
peuples nombreux, et je vouerai comme un interdit leur butin à
l'Éternel, et leurs richesses au Seigneur (YAHVÉ) de toute la terre"
(Michée 4:13). Ces ongles d'airain de la fille de Sion, lesquels
correspondent aux pieds de la ressemblance de Jean, sont les pieds des
chérubins d'Ézéchiel, lesquels, dit-il: "Leurs pieds étaient droits, et la
plante de leurs pieds comme la plante du pied d'un veau; ils
étincelaient comme de l'airain poli" (Ézéchiel 1:7).
Ainsi, tandis qu'Israël passe par le feu de la fournaise, sous la
conduite des Saints, pour y être purgé de sa scorie, il sera aussi
employé par ses commandants comme une torche de feu parmi les
gerbes, ou un lion parmi les troupeaux (Michée 5:8; Zacharie 12:6),
pour détruire la puissance et le royaume du monde, selon l'exemple
allégorique de leur sortie d'Égypte envers la terre d'héritage; car
quoique passant sous la verge eux-mêmes, ils deviennent aussi "une
verge de fer" aux mains de YAHVÉ, pour la destruction des nations
lorsque leur iniquité aura atteint sa pleine mesure: "Car à celui qui
aura vaincu, et qui pratiquera mes œuvres jusqu'à la fin, je lui
donnerai puissance sur les nations. Il les gouvernera avec un sceptre
de fer, et comme on brise des vases d'argile, ainsi que je l'ai moimême reçu de mon Père" (Apocalypse 2:26,27).
11.
"Sa voix était comme la voix des grosses eaux"
Au 10e verset de ce chapitre, Jean nous informe que la première
chose qui attira son attention, lorsqu'il en vint à être "dans l'esprit",
était "une grande voix, comme celle d'une trompette, qui disait: Je suis
l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier"; et au 15e verset, il nous
dit que la "grande voix" était "comme la voix des grosses eaux".
224
Maintenant, dans ce Livre, "les grosses eaux" sont dites être "les
peuples, et multitudes, et nations, et langues" (Apocalypse 17:15).
Ceci nous donnerait donc l'interprétation, que la voix du Fils de
l'Homme était la voix d'une multitude; et que, par conséquent, la
ressemblance était le symbole d'une multitude - un Fils de l'Homme
Multitude. Et ceci s'accorde avec la voix du symbole de Daniel, de
qui il témoigne, que "le bruit de ses paroles était comme le bruit d'une
multitude" (Daniel 10:6). Ézéchiel, en décrivant le bruit fait par les
Ailes des 4 Chérubins, dit aussi: "Quand ils marchaient, j'entendais le
bruit de leurs ailes, semblable au bruit des grosses eaux et comme la
voix du Tout-Puissant (Shaddaï), un bruit tumultueux, le bruit d'une
armée; et quand ils s'arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes"
(Ézéchiel 1:24). La signification de ceci est, qu'Ézéchiel entendit la
voix d'une multitude de Puissants, parlant comme les guerriers d'un
camp en mouvement contre l'ennemi; et que lorsque non en marche,
leur voix n'était pas entendue: "quand il s'arrêtaient, ils laissaient
tomber leurs ailes", et par conséquent, il n'y avait aucun son de guerre.
Les ailes des chérubins d'Ézéchiel, et les Ressemblances d'Hommes de
Daniel et de Jean, lorsque s'exprimant, résonnaient comme le
rugissement des grosses eaux. Ceci arrivait lorsqu'ils étaient en
mouvement, s'avançant en un seul corps et avec des ailes en bataillons
aux pieds d'airain contre la 4e Bête, ou la Bête et le Faux Prophète, et
les rois de la terre, et leurs armées, de l'Apocalypse - les premiers
étant consumés entièrement dans la fournaise, ou "l'étang de feu
brûlant dans le soufre", et les rois de la terre, et leurs armées mis à
mort par l'épée de l'Homme Mystique ressuscité et Glorifié.
La multitude de puissants, dénommée dans l'Apocalypse: "le ToutPuissant", est cette grande multitude à quoi on réfère comme "une
grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de
toute tribu, de tout peuple, et de toute langue; ils se tenaient devant le
trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la
main" (Apocalypse 7:9). Ceux-ci sont les "grosses eaux" lorsque leur
travail est accompli. Ézéchiel entendit "la voix d'un tumulte"; et, en
faisant retentir leur grande voix, quelques-unes des choses qu'ils
proclamaient étaient: "Seigneur, tu es digne de recevoir la gloire,
l'honneur, et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta
volonté qu'elles existent, et ont été créées" (Apocalypse 4:11); et "ils
criaient à grande voix, disant: Le salut vient de notre Dieu, qui est
assis sur le trône, et de l'Agneau" (Apocalypse 7:10).
225
Jean compare la voix au son d'une trompette qui résonne, par
laquelle comparaison elle est liée au témoignage de Paul au sujet de la
descente du "Seigneur lui-même du ciel, à un signal donné, avec une
voix d'archange, et au son d'une TROMPETTE DE DIEU".
L'Apocalypse du Fils de l'Homme est une affaire de trompettes. Sa
manifestation est précédée par le résonnement de 6 trompettes; et,
dans le résonnement de la 7e, et en dernier, c'est que les Saints sont
ressuscités, et manifestés en nuées pour rencontrer leur Seigneur le Roi.
La dernière période de la 7e trompette est une époque importante et
terrible dans l'histoire du monde. C'est le résonnement de la voix de la
Puissante Armée, qui fera trembler le monde. Faisant allusion à cela,
Ésaïe dit: "Vous, tous les habitants du monde, et vous qui habitez dans
le pays, regardez l'étendard dressé sur les montagnes, écoutez la
trompette qui sonne!" (Ésaïe 18:3). Le prophète nous dit, que ceci
arrivera au temps où Israël sera amené à YAHVÉ des Armées
(Tz’vahoth), au Mont Sion, comme un présent, à la place du Nom de
YAHVÉ des Armées (Tz’vahoth); laquelle place, comme Jérémie le
témoigne, sera appelée en ce temps-là "le trône de YAHVÉ", (Jérémie
3:17; Ésaïe 24.23).
Ceci est la trompette de la restauration d'Israël, parmi d'autres
événements. Ceci est évident d'après Ésaïe, qui dit: "En ce jour-là,
l'Éternel (YAHVÉ) abattra les fruits depuis le cours du Fleuve
(L’Euphrate) jusqu'au torrent d'Égypte (L’Nil); et vous serez ramassés
un par un, ô enfants d'Israël! En ce jour-là, on sonnera de la
GRANDE TROMPETTE; et ceux qui étaient perdus au pays d'Assur,
et ceux qui étaient chassés au pays d'Égypte, viendront se prosterner
devant l'Éternel (YAHVÉ), en la sainte montagne, à Jérusalem" (Ésaïe
27:12,13). Cette grande trompette se fera résonner, et Zacharie nous
dit par qui. Nous ayant dit auparavant que les Fils de Sion devraient
être ressuscités pour devenir une épée sur la Grèce, l'on dit: "L'Éternel
(YAHVÉ) se montrera au-dessus d'eux; sa flèche partira comme
l'éclair; le Seigneur, l'Éternel (Adonai YAHVÉ - seigneurs de
YAHVÉ), sonnera du cor, et s'avancera dans les tempêtes du midi.
L'Éternel des armées (YAHVÉ Tz’vahoth) sera leur protecteur; ils
dévoreront; ils fouleront aux pieds les pierres de fronde" (Zacharie
9:14,15). La trompette qu'on résonne est pour l'Appel de l'assemblée,
et pour les déménagements des camps; en premier, pour le
rassemblement des princes, les chefs des milliers d'Israël; ensuite pour
la convocation de tout Israël; et en 3e, pour la guerre contre les
226
ennemis - l'antitype du Mémorial du résonnement des trombettes, et
de la trompette du jubilé, les premier et 10e jours du 7e mois
(Nombres 10; Lévitique 23:24; 25:9). Les Fils de Dieu, Ses rois et
prêtres, feront résonner la trompette, et proclameront, comme le
rugissement de grosses et puissantes eaux, aux habitants du monde,
qu'ils sont "le Commencement et la Fin", "les Élohim de toute la terre",
(Ésaïe 54:5), l'Esprit Éternel manifesté dans une multitude dans la chair.
12.
"Une Épée Aiguë à Deux Tranchants sortait de sa Bouche"
Une épée qui sort de la bouche d'un symbole indique que la
communauté représentée est prête à l'action militaire. "YAHVÉ", dit
Moïse, "est un Homme de Guerre"; et ce guerrier est devant nous dans
la ressemblance de Jean du Fils de l'homme.
La bouche d'une telle ressemblance, avec une épée affirmée en
sortir, représente le Commandant en Chef. "Joseph leur donna des
chariots, selon la bouche du Pharaon"; c'est-à-dire, "selon le
commandement du Pharaon". Lorsque la parole de commandement
sort de la bouche d'un général, elle active les armées, et les fait tirer
l'épée, et frapper leurs ennemis avec un grand carnage. La parole qui
va de sa bouche fait couler le sang; et comme l'épée est l'instrument
qui verse le sang, l'idée est symbolisée de façon appropriée en plaçant
une épée en apposition avec la bouche, et en affirmant qu'elle va de
l'avant. Si le Fils de l'Homme était dans l'attitude de parler de paix
aux nations, ses yeux ne seraient pas comme une flamme de feu, et ses
pieds ne resplendiraient comme un feu incandescent, ni son apparence
comme un soleil brûlant; mais tout cela serait modifié et changé, et au
lieu "d'une longue épée aiguë à deux tranchants", une Branche
d'Olivier se tiendrait en association avec la Bouche. Le caractère du
symbole est selon le sens des paroles.
L'épée dirigée par la bouche de la ressemblance est dite être aiguë
et à deux tranchants. Elle est aiguë afin de bien couper et pénétrer l'épée d'un Homme Puissant prêt à l'action; et quelle que soit sa
direction, elle va opérer efficacement. La voix des paroles de la
grande multitude symbolisée par cette épée, est la voix de l'Esprit
Éternel parlant par eux comme les ministres de Sa vengeance. Donc,
l'épée est symbolique de ce que Paul appelle: "l'Esprit de sa Bouche",
laquelle est le Seigneur Jésus-Christ, la Bouche du Corps. Ainsi,
quoique représentée par cet instrument tranchant, Paul dit: "La parole
de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu'aucune épée à
227
deux tranchants, perçant jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des
jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du
cœur" Hébreux 4:12). La parole est plus aiguë maintenant, car elle
peut pénétrer en argument où une épée ne peut atteindre; mais
combien plus aiguë sera-t-elle lorsque la parole de commande
trouvera expression dans une épée à deux tranchants dans les mains
des Saints. Mais tandis que Jésus est la bouche dans un sens
personnel, Lui et les Saints sont la Bouche du Fils de l'Homme dans
un sens corporatif. Ce sens personnel et corporatif, dans sa
signification conjointe, ne doit pas être perdue de vue dans les écrits
prophétiques et symboliques; autrement nous ne percevrons pas toute
l'étendue de sa signification. Ainsi, Ésaïe, parlant du Corps dans sa
manifestation d'Alpha et d'Oméga, dit: "Il jugera avec justice les
petits, et décidera avec droiture pour les malheureux du pays. Il
frappera la terre de sa parole, comme d'une verge, et fera mourir le
méchant par le souffle de ses lèvres ... car la terre sera remplie de la
connaissance de l'Éternel (YAHVÉ), comme le fond de la mer des
eaux qui le couvrent." (Ésaïe 11:4,9); et "Il a rendu ma bouche
semblable à une épée tranchante; il m'a couvert de l'ombre de sa main;
il a fait de moi une flèche aiguë, et m'a caché dans son carquois"
(Ésaïe 49:2); de sorte que l'ennemi est "tué par les paroles de ma
bouche" (Osée 6:5). En lisant Ésaïe 49, on verra ce qui doit être
effectué par cette épée de l'Esprit maniée par la maison de David - elle
effectue la restauration d'Israël et sauve les nations de leur
superstition, et des mauvaises administrations qui les détruisent en
tous les sens.
La ressemblance du Fils de l'homme est introduite dans
l'Apocalypse 19:11-16, où elle se résout en une armée, consistant du
Commandant en Chef, de son personnel, et de troupes qu'ils
commandent; ou le Seigneur Jésus, les Saints et les chevaux qu'ils
montent, lesquels sont les armées d'Israël. Dans cette scène, le Fils de
l'homme a plusieurs couronnes sur sa tête, ce qui représente une
multitude de Rois sous un seul Chef. "Son manteau est teint de sang,
comme il venait juste de compléter le sacrifice à Botzra; tandis que ses
gardes de corps, ou officiers de ses armées, sont "vêtus d'un lin pur et
éclatant", pour indiquer leur justice, en temps de paix ou de guerre;
car "il juge et combat avec justice". Ainsi préparés, ils sont prêts pour
la conquête du monde; ce qui est indiqué par le témoignage que "à
celui qui aura vaincu, et qui pratiquera mes œuvres jusqu'à la fin, je lui
228
donnerai puissance sur les nations" (Apocalypse 2:26); "Celui qui
vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai
vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône" (Apocalypse 3:21);
lesquels, étant cohéritiers avec leur chef impérial, ont un destin et un
héritage en commun avec lui.
13.
"Son Visage Resplendissait comme le Soleil"
« Son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. » Les mots
rendus h] oyij autou "son visage"* n'expriment certainement pas ce
que Jean voulait dire. Il commença sa description avec les cheveux de
la tête; et s'il avait voulu parler du visage, il y aurait sans doute référé
avant de passer à la poitrine. Ce à quoi il référait, après avoir fini les
détails, était l'aspect général extérieur de la figure entière.
Ceci fut typifié par l'apparence générale de l'Alpha au mont de la
Transfiguration. Pierre, Jacques et Jean en furent des témoins. C'était
une représentation de la puissance et de la venue, ou majesté, du
Seigneur Jésus-Christ. Pierre, y faisant allusion, dit: "Car ce n'est
point en suivant des fables composées avec artifice, que nous vous
avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur JésusChrist; mais c'est après avoir vu de nos propres yeux sa majesté. Car
il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque cette voix lui a été
adressée par la Gloire suprême: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en
qui j'ai mis toute mon affection. Et nous avons entendu cette voix
venue du ciel, lorsque nous avons été avec lui sur la sainte montagne"
(2 Pierre 1:16-18). À cette occasion, "il fut transfiguré en leur
présence; son visage, proswpon , devint resplendissant comme le
soleil, et ses habits devinrent éclatants comme la lumière" (Matthieu
17:2). Cette scène de la transfiguration montra le Fils de l'homme
personnel et corporatif dans la gloire du Père comme il sera dans le
Royaume de Dieu. Son aspect général sera glorieux, car "la lune
rougira, et le soleil sera honteux, quand l'Éternel des armées (YAHVÉ
Tz’vahoth) régnera sur la montagne de Sion, à Jérusalem; et devant
ses anciens resplendira la gloire" (Ésaïe 24:23).
« Notre vie est cachée avec le Christ en Dieu; mais quand le Christ,
qui est notre vie, paraîtra, alors nous (les Saints) serons aussi
manifestés avec lui dans la gloire » (Colossiens 3:4); et Jean de dire:
"Nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à
229
lui, parce que nous le verrons tel qu'il est" (1 Jean 3:2). Lorsque, par
conséquent, l'apocalypse de la multitude des Fils de Dieu, représentée
par la ressemblance de Jean du Fils de l'homme, aura lieu, étant tous
comme Jésus lors de sa transfiguration, l'aspect du Corps sera "comme
le soleil dans sa force". Jésus étant le Soleil de la justice, et eux
* (Anglaise version : « son expression »)
semblables à lui, ils seront tous "comme le soleil"; et "lorsqu'il viendra
dans sa gloire, et tous les saints anges avec lui, alors s'asseoira-t-il sur
le trône de sa gloire". Il "brillera alors dans sa puissance", le Soleil
d'un jour sans nuage; et ils brilleront tout comme lui; car il a dit:
"Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme
moi j'ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône" (Apocalypse
3:21); "Alors les justes luiront comme le soleil dans le royaume de
leur Père" (Matthieu 13:43); et il ne se trouvera plus de place pour la
terre et le ciel, dans lesquels la Bête et le Faux Prophète, et leurs rois,
brillent dans le moment dans toute la gloire de Satan; car ils s'auront
alors enfuis devant la face et l'aspect brillant du Fils de l'homme, assis
sur "le Grand Trône Blanc" établi par sa prouesse pour les Milles
Années: "Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La
terre et le ciel s'enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva
plus" (Apocalypse 20:11).
Selon l'illustration de la transfiguration, l'apparence personnelle des
Saints sera resplendissante de lumière. Mais il y a raison de croire que
l'on ne pourra les distinguer des autres hommes tant que leurs labeurs
n'auront pas été accomplis. Lorsque les anges visitèrent Sodome, les
citoyens ne discernèrent aucune différence entre eux et Lot. Et il en
sera ainsi avec les Saints qui s'élèveront pour exécuter le jugement
écrit sur la "Grande Cité, qui est appelée spirituellement Sodome et
Égypte, où aussi notre Seigneur a été crucifié" (Apocalypse 11:8). La
nature de leur travail exige qu'ils aient un aspect commun à tout le
monde, ce qui n'est pas du tout incompatible avec la gloire
symbolique de leur Corps Général. Car s'ils allaient lancer leur
lumière comme le soleil ses rayons, leurs ennemis seraient si pris de
panique qu'ils ne resteraient pas là pour combattre, par quoi leur
punition serait grandement contrariée.
Les saints ressuscités
apparaîtront par conséquent sur le théâtre de la guerre, comme Adam
et Jésus lorsqu'ils émergèrent en premier de la terre. Jésus fut pris
pour le jardinier. L'Ange du Seigneur qui descendit du ciel pour
230
ouvrir sa tombe, était d'une apparence étincelante, et son vêtement
blanc comme la neige; et les gardiens tremblèrent, et devinrent comme
morts; mais lorsque Marie vit Jésus, elle conversa avec lui sans
trépidation. Il y eut un intervalle entre la restauration du corps à la vie
et la glorification de Jésus 7 jours avant la Pentecôte. Durant cet
inetevalle symbolique de 40 jours, il s'associa avec les disciples,
mangea, but et conversa avec eux comme d'habitude. Le corps
ressuscité, n'ayant pas encore été "élevé dans la gloire", ou exposé
dans l'éclat du corps-esprit, était dans une condition de pouvoir briller
en incorruptibilité et immortalité selon l'à-propos de la situation.
Maintenant, Jésus est le grand exemple de toutes choses concernant
ses Frères, les Saints. Lorsque leurs corps sortiront de la tombe, ils
seront à ce moment-là comme Adam et Jésus étaient. Si Adam I (qui
était le type de Jésus) avait brillé dans la gloire, c'aurait été lorsqu'il
aurait été permis de manger de l'Arbre de Vie. Tout le temps entre sa
création et son accès à l'Arbre aurait été une existence humaine
ordinaire. Ce fut ainsi dans le cas de Jésus après sa résurrection; et ce
sera ainsi dans le cas des Saints. Entre leur résurrection et leur
glorification sera l'état de résurrection, appelé "la résurrection", une
période de 40 ans précédant le Millénium, durant laquelle période de
40 ans, quelques-uns des événements les plus importants de
l'Apocalypse auront lieu. La fin de cette période judiciaire, durant
laquelle le royaume sera aussi établi, est "sur le soir" - le temps qui
précède le Jour Millénial. Lorsque la nuit sera passée, le Jour de
Repos arrivera, dans lequel les Saints, qui auront "donné le fouet à
toute la terre", cessent leurs labeurs, et leurs oeuvres les suivent en
fait. Ils entreront dans le royaume, couverts de gloire, dont les nations
auront en vive mémoire pendant 1000 ans.
Maintenant, selon cet arrangement, Zacharie témoigne, disant que,
lorsque le Mont des Oliviers sera déchiré en deux par un tremblement
de terre: "Alors l'Éternel, mon Dieu, (YAHVÉ, Mon Élohim) viendra,
et tous les saints seront avec toi. Et en ce jour-là, il n'y aura pas de
lumière, mais les lumières précieuses se retireront. Ce sera un jour
unique, connu de l'Éternel (YAHVÉ); il ne sera ni jour, ni nuit, mais
sur le soir il y aura de la lumière. En ce jour-là, des eaux vives
sortiront de Jérusalem, une moitié vers la mer d'Orient et l'autre moitié
vers la mer d'Occident; et ce sera en été comme en hiver. L'Éternel
(YAHVÉ) sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l'Éternel (Seul
YAHVÉ) sera seul, et son NOM SEUL" (Zacharie 14:5-9). Les
231
"Resplendissants" de ce passage sont les Élohim, ou Saints, lesquels
ne brilleront pas dans l'éclat de leur gloire jusqu'au temps du soir;
alors que le royaume est restauré à l'Israël, ils brilleront comme le
soleil dans le royaume de leur Père, comme Daniel, Zacharie et Jésus
l'ont prédit.
14.
L'Amen
« J'ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles,
Amen." Cet "Amen" est de l'hébreu !ma "Ahmain", ou "fidélité".
L'Esprit Éternel, dans l'absolu et dans l'incarnation, est "l'Amen".
Dans la lettre aux Laodicéens, l'Esprit parle, et dit: "Voici ce que dit
L'AMEN"; et en ce premier chapitre, l'Amen dit: "J'ai été mort". Mais
l'Esprit n'a jamais été mort; par conséquent on doit comprendre ici
qu'il s'agit de la Parole (Logos) venant d'un corps, personnel et
corporatif, à qui elle s'est jointe dans sa résurrection d'entre les morts.
Tous les éléments de ce Corps sont fidèles et de vrais témoins, et
croyants en les promesses de Dieu; lesquelles, en Christ, sont oui, et
en Lui, amen, à la gloire de Dieu par nous (2 Corinthiens 1:20). Le
Fils de l'Homme, étant constitué de fermes croyants en la promesse,
est appelé o` Amhn, L'AMEN, le fidèle; par conséquent, tous ses
constituants sont les !maƒyhla Élohaï Amen, "les Puissants de la
Fidélité", étant tous de ce principe et de cette foi, sans laquelle "il est
impossible de plaire à Dieu" (Hébreux 11:6). Par conséquent, à cause
de leur fidélité, ou de leur caractéristique d'AMEN, l'Esprit dit qu'ils
vont manger, et boire, et se réjouir, et chanter à coeur joie. Mais à des
Israélites d'un caractère opposé, il dit: " Vous laisserez votre nom pour
servir d'imprécation à mes élus; et le Seigneur, l'Éternel (ADONAI
YAHVÉ) te fera mourir; mais il appellera ses serviteurs d'un autre
nom. Celui qui souhaitera d'être béni sur la terre, se bénira par le Dieu
de vérité (Élohim de Amen); et celui qui jurera sur la terre, jurera par
le Dieu de vérité (Élohim de Amen - les Puissants Seul de la Fidélité);
car les détresses anciennes seront oubliées, et elles seront cachées à
mes yeux. Car voici, je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle
terre; on ne se souviendra plus des choses passées, et elles ne
reviendront plus en mémoire. Mais réjouissez-vous à jamais, et soyez
dans l'allégresse, à cause de ce que je vais créer. Car voici, je vais
créer Jérusalem pour l'allégresse, et son peuple pour la joie" (Ésaïe
232
65:15-18). Ces Élohim, alors incorporés dans le Fils de l'Homme,
sont "L'AMEN", qui dans le temps de leur chair, "par la foi,
vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent les biens
promis, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la force du feu,
échappèrent au tranchant des épées, guérirent de leurs maladies, furent
vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères. Des
femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d'autres furent
torturés, n'ayant point accepté de délivrance pour obtenir une
meilleure résurrection; d'autres passèrent par l'épreuve des moqueries
et des verges; et même des liens et de la prison: ils furent lapidés, ils
furent sciés, ils furent tentés, ils moururent par le tranchant de l'épée,
ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres,
dénués de tout, persécutés, maltraités; (eux dont le monde n'était pas
digne; ) errants dans les déserts et sur les montagnes, dans les
cavernes et les antres de la terre. Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon
témoignage par leur foi, n'ont point remporté les biens promis"
(Hébreux 11:33-39). Ils étaient les constituants de "l'Amen", les
Puissants seul de la Fidélité, lesquels tous, ayant obtenu un bon
rapport par leur foi, n'ont pas cependant reçu la promesse; "Dieu ayant
pourvu à quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne
parvinssent pas sans nous à la perfection" (Hébreux 11:40), une
perfection manifestée dans "L'AMEN", lequel était mort mais vit dans
l'Olahm Millénial et au-delà.
Chapitre II
Épîtres aux 4 Anges-Étoiles des Écclésias en Éphèse,
à Smyrne, à Pergame et à Thyatire.
Section I
L'Épître à l'Ange de l'Écclésia en Éphèse.
« 1. À l’Ange de l’ecclésia éphésien écris ; ces choses dit il qui tient les Sept Étoiles à la main
droite marchant au milieu des sept chandeliers qui sont d’or. 2. J’ai connu vos œuvres, et
votre travail et votre attente et que vous ne pouvez pas souffrir des hommes malicieux et avez
éprouvé ceux qui affirment qu’ils sont des apôtres, mais ne sont pas, et les avez découverts
être menteurs ; 3. Et que vous avez souffert, et avez enduré patiemment, et vous avez peiné à
cause de mon Nom, et vous ne vous êtes pas fatigués. 4. Mais Je vous en veux d’avoir
abandonné votre premier amour. 5. Souvenez-vous, alors d’où vous êtes tombés, et ravisezvous, et pratiquez vos premières œuvres ; mais sinon, je viendrai promptement, et je
233
déplacerai votre chandelier, sauf que vous vous ravisez. 6. Mais vous avez ceci, que vous
détestez les œuvres des Nicolaïtes, lesquelles je déteste aussi. 7. Que celui qui a une oreille,
entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias. À celui qui vainc, je lui donnerai à manger du Bois
de la Vie qui est au milieu du Paradis du Déité. » (Apocalypse 2:1-7)
L'Écclésia en Éphèse était le Corps du Christ dans cette ville. La
ville était la métropole de l'Asie Lydienne. Selon Strabon, c'en était
une des plus belles et des plus glorieuses, et était le plus grand centre
commercial de l'Asie proprement dite. Elle était appelée par Pliny l'un
des deux yeux de l'Asie, l'autre étant Smyrne; mais aujourd'hui elle
n'est vénérable que par ses ruines de palais, de temples et
d'amphithéâtres. Elle est appelée par les Turcs, Ajasaluk, ou temple
de la lune, à cause de la structure magnifique anciennement consacrée
à Diane, la déesse des Éphésiens. Plus tard, les temples furent
représentés par des bazars spirituels appelés "églises", consacrées à
des saints-gardiens: Saint-Jean, Saint-Marc et Saint-Paul. Celle
dédiée à Saint-Paul est entièrement détruite. Le peu qui resate de celle
de Saint-Marc s'incline vers la ruine. La seule qui demeure est celle
de Saint-Jean, laquelle est maintenant convertie en une mosquée
turque. La ville entière n'est que l'habitation de gardiens de troupeaux
et de fermiers, vivant dans de basses et humbles maisons de terre,
abritées des grands vents par la puissante masse des murailles en
ruine, l'orgueil et l'ostentation des temps passés, et l'emblème dans nos
temps de la faiblessse du monde, et de la vanité transitoire de la gloire
humaine. La population de cette cité si fameuse autrefois ne consiste
que de 40 à 50 familles turques. La lumière s'est éteinte, et l'obscurité
devenue complète.
L'évangile semble avoir été introduit en Éphèse par Paul; lequel, à
son arrivée en cette ville, se rendit à la synagogue des Juifs selon son
habitude, et raisonna avec eux. Après son départ, Apollos visita la
place, proclamant la doctrine de Jean-Baptiste. Mais il n'était pas du
tout à la page. Les amis chrétiens de Paul, Aquila et Priscilla,
l'entendant dans la synagogue, firent sa connaissance, "et lui
erxposèrent la Voie de Dieu plus parfaitement". Ayant donc été mis à
jour par eux, il se mit au travail dans la bonne direction, et persuada
avec force les Juifs en public, leur montrant par les écritures que Jésus
était le Christ.
Apollos étant parti, Paul retourna en Éphèse et y trouva certains
disciples qui ne connaissaient que ce que Jean le Baptiseur par
immersion avait enseigné. Ils avaient été immergés sur la foi du
234
retour prochain du Christ; mais il n'était pas au courant que Jésus était
ce Christ. Paul, ayant rectifié leur foi, les ré-immergea; et alors leur
ayant imposé les mains, l'Esprit Saint vint sur eux, et les 12 hommes
parlèrent en langues, et prophétisèrent et devinrent une Étoile de
lumière en Éphèse.
Ceci était le début de l'écclésia en Éphèse. Le fait d'avoir reçu le
pouvoir de parler des langues étrangèrent, et d'être capables
d'instruire, ce que tous pouvaient faire qui avaient reçu le don de
prophétiser, est preuve suffisante qu'ils devinrent des collaborateurs de
Paul en faisant connaître l'invitation de prendre part au royaume et à la
gloire de la Déité. S'étant renforcé d'eux, "il parla avec confiance sur
un espace de 3 mois, discutant et persuadant au sujet de choses qui
concernent le Royaume de Dieu". Après cela, il sépara les disciples
en une assemblée distincte; et continua ses discussions tous les jours
pendant 2 ans environ; de sorte que tous ceux qui demeuraient en Asie
entendirent la parole du Seigneur Jésus, les Grecs comme les Juifs.
Par ce temps-là, le nombre des fidèles avait grandement augmenté, car
"plusieurs qui croyaient vinrent et se confessèrent, et montrèrent leurs
actions, et brûlèrent leurs livres de magie au montant de 50000 pièces
d'argent"; "si puissamment accroissait la parole de Dieu, et prévalait".
1.
Les Anges des Écclésia
C'est ainsi que le Corps en Éphèse fut créé. Il devint un chandelier,
et l'Esprit Saint reçu par l'imposition des mains de Paul, une lumière
brillante venant des Aînés, les membres en particulier, pour
l'illumination de l'obscurité tout autour. On n'a pas besoin de répéter
ici ce qui a été déjà dit au sujet des chandeliers et des "Étoiles"
auparavant dans la section 5. Qu'il suffise de rappeler au lecteur que
les dirigeants oints de l'Esprit Saint étaient l'ÉTOILE particulière de
l'écclésia en Éphèse; et par conséquent "L'ANGE" du corps en cet
endroit.
C'est à cet ange que le message présent fut adressé. Le nom d'ange
était utilisé de façon appropriée pour désigner les dirigeants d'une
écclésia apostolique, telle que démontrée par celle dans la ville
référée ci-dessus. Le nom ange ici ne se réfère pas qu'à une seule
personne, comme le supposent les commentateurs cléricaux, lesquels
ne voient rien de lumineux comme "une étoile brillante particulière"
dans ce qu'ils appellent "une église", mais que le corps obscur qui vise
235
ordinairement à "la faire briller" derrière un coussin de velours! Je dis
corps obscur, car quoi d'autre serait un conducteur aveugle qui mène
d'autres aveugles dans le fossé de la perdition? Les guides spirituels
acceptés par le peuple sont les "Pharisiens aveugles" de nottre temps,
dont "la lumière intérieure" est l'obscurité d'une "chrétienté" désignée
apocalyptiquement, "la grande cité qui est spirituellement appelée
Sodome et Égypte", (Apocalypse 11:8). L'écrit devant nous, qui
contient "ce que l'Esprit dit aux églises", n'est pas adressé à des
"églises" papistiques et protestantes par leurs "anges" sacerdotaux et
cléricaux, ou ministériels; il n'est adressé ni à leurs "églises", ni à leurs
anges; parce qu'ils appartiennent tous au parti de la puissance appelée
"le Dragon et ses Anges"; et par Jésus, "le Diable et ses Anges",
(Apocalypse 12:7,4; Matthieu 25:41). Ils appartiennent à "la queue du
Dragon", qui entraîne aprés elle "les Étoiles du ciel" de ce monde
méchant. Non; l'écrit devant nous contient ce que l'Esprit dit "aux
serviteurs de la Déité"; à ceux du parti de "Michel et de ses Anges"; à
ceux qui ont cru et obéi à l'évangile, et qui attendent intelligemment et
fidèlement le royaume et la gloire, dont le récit traite, et lesquels sont
symbolisés dans le livre glorieux.
Lorsque Paul était en chemin de la Macédoine à Jérusalem, où il
voulait être pour le Jour de la Pentecôte, il s'arrêta à Milétus, ville et
port de mer de Caria, environ 36 milles au sud de l'Éphèse, attendant
l'Ange-Étoile de l'Éphèse qui devait venir le rencontrer là. Dans Actes
20:17, cet Ange-Étoile esr appelé o` presbuteroi thj ekklhsiaj les
Presbytères, ou Anciens, de l'Écclésia. Après leur arrivée, il leur
répéta ce qu'il avait fait lorsque résidant avec eux, "discutant et
conseillant les choses qui concernent le royaume de la Déité". Il leur
rappela les persécutions qu'il avait endurées, et leur dit "qu'il n'avait
retenu rien de ce qui était profitable, recommandant aux Gentils
comme aux Juifs, un changement d'idée concernant la Déité, et la foi
concernant le Seigneur Jésus-Christ". Ceci était le résultat qu'il
cherchait à produire par ses discussions et persuasions à propos du
royaume - en premier, leur donner des idées correctes sur la Déité, et
Ses promesses; ensuite, développer leur foi en Jésus, et aux choses qui
le concernent, comme propitiatoire offert pour le recouvrement du
péché, (Romains 3:25). Il appelait tout cela: "témoigner l'évangile de
la grâce de la Déité", "prêcher son royaume", et déclarer "tout son
conseil"; et de tout cela, il est évident que l'enseignement et le cours
du ministère public de Paul ne sont pas ceux des anges de la
236
synagogue de Satan, lesquels déçoivent le monde dans sa constitution
présente. Ces Anges ne connaissent ni Dieu, ni l'évangile de la grâce
de Dieu, et ne déclarent donc pas, non plus le pourraient-ils, le conseil
de Dieu. Dans toutes ces choses, l'Ange-Étoile en Éphèse était bien
versé, car ils montrèrent leur approbation de ce que Paul disait, par
leur sympathie débordante envers lui à l'heure du départ.
Mais il ne leur parla pas seulement du passé, il les avertit aussi au
sujet d'un avenir désastreux, de lequel il était bien troublé; car il
percevait que, de tous les côtés, l'influence occulte d'une anarchie était
déjà au travail dans et parmi les écclésias; il avertissait par conséquent
l'Ange-Étoile afin qu'il pût se préparer. Donc, en s'adressant à cet
ange, il dit: étant donné que tels avaient été mes labeurs parmi vous,
"Prenez garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau evn w| dans lequel
l'Esprit Saint vous a assignés episkopoi, surveillants afin de paître
l'écclésia de la Déité, laquelle il a acheté au prix de son sang. Car je
sais ceci, qu'après mon départ, des loups cruels vont entrer parmi
vous, n'épargnant pas le troupeau; oui, parmi vous-mêmes s'élèveront
des gens qui diront des choses perverses afin de s'attirer les disciples".
Ceci était le dernier entretien que Paul eût avec avec les frères
éphésiens, dont "les premières oeuvres" sont approuvées par l'Esprit
dans cette épître apocalyptique. Paul plus tard leur écrivit "l'Épître
aux Éphésiens", dans laquelle il leur dit qu'il était "un ambassadeur
sous les liens", étant "le prisonnier de Jésus-Christ pour vous les
Gentils". Les Juifs avaient effectué son arrêt par les Romains, devant
lequel empereur il parut plus tard, et fut condamné à perdre sa vie. On
s'en prit à lui parce qu'il déclarait que c'était le Seigneur Jésus qui
l'avait envoyé aux Gentils, (Actes 22:21). Pour cette raison, il se
disait lui-même "le prisonnier de Jésus-Christ pour les Gentils", soit
en Éphèse ou ailleurs.
2.
Les Faux Apôtres
Mais pas longtemps après qu'il eût écrit à la Famille de la Déité en
Éphèse, les choses dont il les avait avertis commencèrent à se
manifester. Ceci apparaît dans sa seconde lettre à Timothée, dans
laquelle il dit: "Ceci tu sais, que tous ceux qui sont en Asie se sont
détournés de moi, parmi lesquels sont Phygellus et Hermogènes. Que
le Seigneur ait pitié de la maison d'Onésiphorus, car il m'a souvent
rafraîchi, et n'a pas eu honte de mes chaînes; mais lorsqu'il était à
237
Rome, il me chercha assidûment, et me trouva. Que le Seigneur lui
accorde qu'il puisse trouver miséricorde de la part du Seigneur en ce
jour (le jour de son apocalypse - 2 Timothée 1:15-18; 4:1,8); et
combien de choses il m'administra en Éphèse, tu en es très bien au
courant". L'Ange-Étoile en Éphèse était peut-être un parti principal
indiqué comme un élément du "tous en Asie détournés" de lui.
Phygellus, Hermogènes et la maison d'Onésiphorus étaient
probablement tous résidents de cette ville, laquelle, avec Smyrne, était
la principale des villes de l'Asie. Paul avait été longtemps prisonnier à
Rome, et ne pouvait plus personnellement prendre soin des
assemblées, encourager les fidèles et restreindre les présomptueux,
lesquels cherchaient à le remplacer, et à se constituer eux-mêmes les
autorités à sa place. Ils étaient des "loups cruels", lesquels, en
"entraînant les disciples vers eux", nécessairement "les détournaient
de Paul". On voit le même travail avoir lieu aujourd'hui. Le monde
s'est joint aux prêtres, au clergé et aux ministres de "la grande cité".
Tous les disciples de ces loups cruels sont considérés comme
appartenant à une bonne et pieuse génération, lesquels glorifient les
traditions de ceux qui les conduisent à la perdition; et en proportion de
l'intensité de leur admiration lunatique de ceux-ci, ainsi sont-ils
détournés de l'enseignement de Paul et de ses collègues. Tandis que
dans leurs discours ils peuvent payer à Paul et les autres apôtres
quelques compliments en passant, ils ont efficacement annulé et
détruit leur autorité sur "le monde religieux". Aucun de leurs disciples
ne s'aventure à faire quoi que ce soit parce que Paul le commande,
mais parce que c'est l'opinion de quelque autorité cléricale de faire
ainsi. Il en était ainsi lorsque toute l'Asie s'était détournée de lui. Son
autorité était mise de côté par les Anges-Étoiles en Asie, parmi
lesquels certains se levèrent et se proclamèrent eux-mêmes "apôtres",
et enseignaient "des choses perverses", destructrices de la vérité. "Qui
est Paul? Un prisonnier à Rome pour avoir troublé l'ordre public; un
homme de faible caractère, et d'un langage méprisable! Ne sommesnous pas le peuple du Seigneur, et ne sommes-nous pas doués des
signes de l'Esprit, aussi bien que lui? Ne sommes-nous pas inspirés de
'la parole de sagesse', de 'la parole de connaissance', du 'don des
langues', de 'l'opération des pouvoirs'; et le Seigneur ne parle-t-il pas
aussi par nous? Ayant tous ces dons, nous réclamons être apôtres
aussi bien que lui; et par conséquent, en vertu de nos dons, nous
affirmons, et nous nous en servons comme preuve, que nous sommes
238
les ambassadeurs de Jésus-Christ, les appelés et envoyés de Dieu
comme l'était Aaron; et successeurs des apôtres jusqu'à la fin du
monde!" Telles étaient les prétentions de cette classe de gens après le
départ de Paul; des loups cruels, n'épargnant pas le troupeau; car pour
eux, la piété était devenue un métier, et l'alimentation des brebis, une
marchandise à gain.
Mais avant qu'ils s'abandonnent complètement à la perdition dans
leur propre corruption, l'Esprit s'adresse à eux par Jean sur l'île de
Patmos. Il s'adressa à eux comme étant le Potentat qui tenait les
Anges-Étoiles dans sa main droite, et qui marchait au milieu des
Chandeliers d'Or. Si les Presbytères ou Épiscopaliens brillaient
comme des Étoiles, c'était par la puissance de la main droite de
l'Éternel - par l'effluence de Sa substance, répandue au dehors par
l'administration de Celui qui se tient à sa droite, lequel avait été mort
et enseveli, et après monta dans les cieux, menant la captivité captive,
et recevant des présents pour les hommes. Par cette effluence dans les
doués, il marchait au milieu des Églises, et par sa brillance les
convertissait en chandeliers émanant la lumière sur les fils du jour.
L'Esprit, donc, rayonnant du trône éternel, et centralisé en JésusChrist, dit à l'Ange-Étoile en Éphèse: "J'ai connu tes oeuvres, et ton
labeur, et ta patience dans l'attente, et que tu ne peux pas supporter des
hommes méchants; et que tu les as jugés ceux qui se disent être des
apôtres, mais ne le sont pas, et les as trouvés menteurs; et que tu as
souffert, et as une endurance patiente; et que tu t'es donné de la peine
pour mon Nom, et que tu ne t'es pas fatigué". Ceci était la
connaissance que l'Esprit avait d'eux concernant le premier état des
Presbytères symbolisés par l'Ange-Étoile de l'église en Éphèse. Les
"premières oeuvres" et leur "premier amour" sont illustrés dans le récit
des Actes d'Apôtres. Le zèle primitif des Anges-Étoiles est illustré
par celui de Corinthe. Un cas de méchanceté *(fornication ou
immoralité) s'était produit en cette église; avec lequel ils étaient
supposés avoir sympathisé. Paul leur écrivit en réprobation de ce qu'il
avait entendu. Lorsque cette lettre fut reçue, elle produisit un grand
effet salutaire sur eux; de sorte qu'en entendant cela, il leur écrivit de
nouveau et leur dit: "Vous avez été affligés d'une façon pieuse; quel
prudence cela produisit en vous; oui, quel acquittement de vousmêmes; oui, quelle indignation; oui, quelle crainte; oui, quel désir
passionné; oui, quel zèle; oui, quelle vengeance! En toutes choses,
vous vous êtes montrés convaincus en cette matière". Et il leur dit,
239
aussi, qu'une raison de sa lettre était de mettre leur obéissance à
l'épreuve: "À cette fin", dit-il, "je vous ai écrit, que je puisse obtenir
votre preuve, si vous seriez obéissants EN TOUTES CHOSES".
Ayant mis leur obéissance à l'épreuve, et les ayant trouvés prêts à agir
correctement "en toutes choses", il amena devant eux un autre cas de
méchanceté, à savoir, qu'ils avaient été visités par des gens prétendant
être du Christ, lesquels prêchaient un autre Jésus, un autre Esprit, et un
autre Évangile que les siens; lesquels faisaient l'éloge d'eux-mêmes; le
chargeaient d'être rusé, les attrapant par la ruse, qui parlaient de son
langage et de sa personne avec irrespect; se vantaient de leur
circoncision dans la chair; comme étant Hébreux, Israélites et de la
descendance d'Abraham; et ministres et apôtres du Christ.
Maintenant, ces gens, il les considérait avec indignation et mépris, et
comparait leur opération sur l'assemblée en Corinthe et ailleurs, à celle
du serpent qui séduisit Ève. Il les appelle: "De faux apôtres, des
ouvriers trompeurs, qui se déguisent en apôtres du Christ. Et cela
n'est pas surprenant, car le Satan lui-même est déguisé en un ange de
lumière. Ce n'est donc pas étonnant de voir ses ministres se déguiser
eux aussi en ministres de justice, dont la fin sera selon leurs oeuvres"
(2 Corinthiens 11:13-15).
Cette classe d'hommes était un problème sérieux et fatal pour Paul
et les églises. Ils apparaissent pour la première fois sur la page de
l'histoire du Nouveau Testament, dans Actes 15:1-5. Leur nouvelle
perversion venimeuse était que la croyance en l'Évangile du Royaume,
et le baptême, n'étaient pas suffisants pour le salut; mais qu'un Gentil
devait en plus être circoncis, et observer la loi de Moïse. Ce dogme
était leur fonds de commerce - le panier de petites marchandises, avec
quoi ils firent leur début dans le monde pour y faire leurs fortunes. La
simple assertion de leur dogme les amena en collision directe avec les
apôtres, et spécialement avec Paul. Ils étaient les Judaïzers, appelés,
dans l'histoire ecclésiastique, les Ébionites. Leur dogme équivalait à
nier que "le sang de Jésus-Christ, le fils de la Déité, purifie de tout
péché" (1 Jean 1:7); et que "lui-même a porté nos péchés en son
propre corps sur le bois" (1 Pierre 2:24); parce que, si le salut ne
pouvait pas s'obtenir sans la circoncision et l'obéissance à Moïse, la
mort, l'enterrement et la résurrection de Jésus seraient alors un
sacrifice insuffisant pour le péché. Les apôtres, voyant cela,
répudièrent le dogme à l'unanimité, et travaillèrent sans cesse à
empêcher que le dogme obtienne un logement dans la pensée
240
publique. Paul, étant "l'enseignant des Gentils", était particulièrement
et vivement raisonneur contre les Judaïzers, ou Ébionites; lesquels, en
conséquence, nièrent l'autorité divine des épîtres, et l'accusèrent d'être
un antinomien, parce qu'opposé à chercher la justification dans Moïse
et Jésus combinés. Et ainsi, "ils se détournèrent de lui".
Ils semblent avoir eu une grande influence sur les faibles d'esprit
en Galatie, de sorte à les détourner de Paul. En leur écrivant, il dit:
"Je m'étonne que vous ayez sitôt abandonné celui qui vous a appelés à
la grâce du Christ pour passer à un autre évangile, lequel, cependant,
n'en est pas un autre; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui
veulent pervertir l'évangile du Christ. Mais même si nous, ou un ange
du ciel vous annonce tout autre évangile que celui que nous vous
avons annoncé, qu'il soit maudit". Ceci est donc un langage clair et
évident. Ils prêchaient "un autre évangile", un évangile autre que celui
de Paul, un évangile qui lui fut communiqué par Jésus-Christ luimême; et par conséquent il les déclarait "maudits". Sur ce principe,
tous les orateurs du haut de la chaire, de tous les "Noms et
dénominations", sont donc maudits par Paul; car personne d'eux ne
prêche l'évangile promulgué par Paul. Ils sont tous des Ébionites,
sous le principe de pervertir l'évangile du Christ par leurs folles
traditions; mais avec cette seule différence, cependant, que les
Ébionites, si hérétiques qu'ils fussent, avaient plus de connaissance de
"la vérité telle qu'elle est en Jésus", que les conducteurs
ecclésiastiques des populations d'aujourd'hui.
Paul connaissait ces soi-disant apôtres. Il les appelle: "de faux
frères introduits furtivement, qui entrèrent en secret pour épier notre
liberté". "Ils sont zélés pour vous", dit-il, "mais non en bien. Je
voudrais même qu'ils fussent retranchés, ceux qui vous troublent. Ils
veulent se rendre agréables selon la chair, par conséquent ils vous
contraignent à être circoncis; mais c'est seulement dans le but de
s'éviter de souffrir la persécution pour la croix du Christ". Ils
n'avaient pas d'objection à être des Chrétiens; mais ils n'aimaient pas
la tribulation amenée sur eux par l'autorité Juive à cause de leur foi.
Ils décidèrent donc à mêler Moïse avec Jésus d'une manière telle à
s'éviter la persécution. Mais Paul n'admettait aucun compromis; et
tous ceux qui adhérèrent à son enseignement les renoncèrent. Selon
les paroles de l'Esprit, "Ils ne pouvaient souffrir ces méchantes
personnes, qui se disaient apôtres, et ne l'étaient pas, et il les avaient
trouvés menteurs". Même si en joignant leur faction, ils auraient pu
241
devenir populaires, (car "ils parlaient le langage du monde, et le
monde les écoutait"), ils préférèrent souffrir et endurer patiemment, et
continuer à travailler pour le Nom, sans se fatiguer.
Tel était le premier état des Anges-Étoiles des églises apostoliques.
Tant qu'ils demeurèrent fidèles, les assemblées se développèrent au
milieu de la persécution; mais lorsque des gens en vinrent à s'opposer
à l'enseignement et à l'autorité
apostoliques, les affaires
commencèrent à aller mal. Le principe caché de l'anarchie commença
à agir comme du levain jusqu'à ce que le corps entier fût levé et rempli
d'iniquité, et Satan devînt triomphant pour un temps.
Au moment de la crise, lorsque l'Esprit s'adressa à eux par Jean,
l'Ange-Étoile en Éphèse était dans un état déchu. Ils avaient
abandonné leur "premier amour". Des loups cruels avaient pris pied,
et étaient prêts pour toute oeuvre mauvaise. Les opposés à
l'enseignement de Paul se trouvaient parmi les presbytères; et d'eux on
ne pouvait plus s'attendre qu'à un travestissement de la vérité.
L'abandon de leur premier amour était l'effet de leur influence; mais
tout de même il y avait encore possibilité de recouvrement. Ils
n'étaient pas rendus au point de renier la foi, ou de tenir des principes
subversifs. Quoique Phygellus et Hermogènes aient pu être des
presbytères, il y en avait plusieurs autres qui les avaient éprouvés, et
les avaient trouvés menteurs, et ne pouvaient les supporter. C'est
pourquoi l'Esprit les exhortait à "se souvenir d'où ils étaient tombés" de se rappeler de la santé spirituelle dont ils jouissaient lorsque Paul
circulait parmi eux pendant 3 ans; leur déclarant "tout le conseil de la
Déité". On les exhortait donc à revenir sur leurs pas. De se remettre
dans leur mode original de pensée et de disposition alors que dans leur
premier amour, et de faire les premières oeuvres; à moins que l'Esprit
vienne et leur enlève les dons qu'il leur avait donnés; et ainsi les
laisser dans l'obscurité totale, en proie à toutes les ruses et séductions
des loups cruels. Ceci serait d'enlever la lumière, sans laquelle le
chandelier serait inutile; et par conséquent équivalent à "enlever le
chandelier de sa place". Mais les Anges-Étoiles de l'époque ne se sont
pas remis de leur chute. Au lieu de changer d'idée, ils allèrent de mal
en pis, jusqu'enfin, le temps à quoi Paul faisait allusion arriva, lorsque
"les prophéties, (le don d'édifier, d'exhorter et de consoler par
inspiration), manquèrent; les langues cessèrent, et (la parole de) la
connaissance disparut". Les dons de l'Esprit furent retirés parce qu'on
en avait abusé; et "la foi, l'espérance et l'amour" seuls demeuraient à
242
un reste des saints; et "le plus grand d'entre eux est l'amour"; car "il se
réjouit de la vérité; entend toutes choses; croit toutes choses; espère
en toutes choses; supporte toutes choses"; et "est l'accomplissement de
la loi" (1 Corinthiens 13:6,7). Donc "l'amour" est le terme majeur, et
est compréhensif de "la foi et de l'espérance"; tandis que l'on peut
croire et espérer sans se réjouir et obéir en la vérité. "L'amour ne se
réjouit pas de l'injustice"; par conséquent, il est hostile à l'apostasie
cléricale sous toutes ses formes. L'amour est le plus grand des trois; et
pourtant il est comme un voyageur errant dans "le monde religieux",
où personne ne l'invite à entrer!
3.
Les Nicolaïtains
Mais bien que tombé de son premier état, l'Ange-Étoile avait
encore une bonne qualité, à savoir. "qu'il haïssait les oeuvres des
Nicolaïtains, lesquels", dit l'Esprit, "J'haïs aussi".
Le mot,
Nikolaïtanes, n'est employé en aucun autre livre des écritures. Ce mot
symbolique apparaît en fait deux fois dans l'Apocalypse - dans 2:6 et
15. Dans le premier verset, "les oeuvres" des Nicolaïtains, et dans le
2e, leur "doctrine", ou enseignement, sont dénoncées. Le mot est un
nom symbolique, tout comme Balaam et Jezebel, dans le même
chapitre. Dans l'original, c'est Nikolai?twn, Nikolaïtõn, un mot
composé de , nikoj, nikos, victoire, et de laoj, laos, peuple; et comme
nom mystique, il signifie, Vainqueurs du Peuple. La classe de gens
ainsi désignée consistait des "loups cruels" que Paul avait prédit se
tiendraient parmi les épiscopeaux des Presbytères, ravageant le
troupeau. Ces hommes épiscopeaux, par leurs oeuvres, et par leur
enseignement, allaient ensorceler et tromper les gens au point de
gagner un ascendant complet sur eux. Ils venaient à la longue à les
persuader qu'ils étaient "les ambassadeurs de Jésus-Christ", et les
vrais "successeurs des apôtres"; et que c'était vers eux que tous les
croyants devaient à l'avenir se tourner pour les consolations de
religion, et pour la vraie interprétation des écrits sacrés; lesquels
étaient trop saints et trop profonds pour être interprétés par persone
d'autre que "les appelés et envoyés de Dieu comme Aaron l'était", ce
qu'ils s'affirmaient être! Ceux qui ne maintenaient pas leur "premier
amour" afin de pouvoir être sauvés, et qui négligeaient l'étude de la
parole pour eux-mêmes, furent facilement séduits par "le travail de
Satan, avec toute puissance, avec des signes et de faux miracles, et
243
avec toute la séduction de l'iniquité", amenés à s'exercer sur eux. Ils
se rendirent à leur direction spirituelle, se vendant au clergé pour leur
"philosophie et leurs vaines tromperies" (Colossiens 2:8). "Pour cette
raison, la Déité envoya un esprit efficace d'égarement, pour qu'ils
croient au mensonge, afin que tous soient condamnés qui ne croient
pas en la vérité, mais prennent plaisir dans l'injustice" (2
Thessaloniens 2:9-12). Telle était la transgression dans laquelle ils
furent séduits par Hyménéus, Phylétus, Alexandre, Phygellus,
Hermogènes, Demas, Diotréphes, et d'autres gens de leur espèce; et
telle est la punition qui vint sur eux jusqu'à leur exclusion du royaume
de la Déité. L'illusion devint de plus en plus forte à mesure que les
siècles augmentèrent la distance aux temps apostoliques, jusqu'à
maintenant, où l'esprit humain est tellement enchaîné par le système
clérical d'injustice existant encore, que la vérité n'a presque plus du
tout d'influence.
Mais les Judaïseurs n'étaient pas les seuls pervertisseurs et
vainqueurs du peuple. Une autre faction s'éleva parmi l'élément
Gentil des Anges-Étoiles. Celle-ci était composée des "loups", à qui
l'on fait allusion dans la 1ère Lettre de Paul à Timothée, 6:20, où il lui
dit: "O Timothée, garde bien ce qui est confié à ta charge, évitant les
discours vains et profanes, et les disputes de gnwsij, Gnõsis, ou
science faussement ainsi appelée; dont quelques-uns en y ayant fait
profession, se sont détournés de la foi". Ceux-ci vinrent à être appelés
Gnostiques, parce qu'ils faisaient profession de ce qu'ils appelaient,
Gnõsis, ou science, une fausse science, dont les principes étaient
subversifs de la vérité. La même chose est appelée aujourd'hui,
"science théologique", "divinité", "éthique", "herméneutics", etc;
termes inventés pour stupéfier les ignorants, et les impressionner de la
nécessité d'écoles et de collèges pour l'endoctrinement de jeunes pieux
dans les mystères cachés de façon savante. Maintenant, les principes
de cette Gnõsis ancienne et moderne sont subversifs de la vérité; car
"quelques-uns qui en font profession", dit Paul, "ont erré concernant la
foi". Il leur fait encore allusion dans sa 2e Lettre, 2:16, disant: "Évite
les discours vains et profanes; car ceux qui s'y adonnent tombent
toujours plus dans l'impiété. Et leur parole rongera comme la
gangrène; de ce nombre sont Hyménéus et Philétus; lesquels
concernant la vérité ont erré, disant que la résurrection est déjà
arrivée, et renversent la foi de plusieurs".
Ces Gnostiques étaient une sorte de philosophes baptisés *(par
244
immersion) - des Gentils qui faisaient profession de "la sagesse" alors
courante dans le monde parmi les admirateurs de Plato et d'autres
païens spéculateurs sur l'inconnu. Ils avaient acquis des notions de la
vérité, et s'étaient faits immerger, et ainsi "introduits
inconsciemment". Ayant encore grande envie de leur ancienne folie,
et ne savourant pas la moquerie et la persécution que leur nouvelle
profession leur causait, venant de leurs anciens associés, conçurent
l'idée de mêler ainsi les spéculations, ou fables, du paganisme avec la
doctrine des apôtres, de sorte à rendre le composé agréable à la
respectabilité et sagesse du siècle. De cette façon, ils conçurent que
l'offense de la croix du Christ cesserait avec les Gentils, comme il était
arrivé avec les Juifs en mêlant l'Évangile avec la Loi. Ainsi, "la
pensée de la chair" se mit au travail pour élaborer une théologie qui
populariserait le Christianisme, et en faire une profession respectable
et à la mode, et acceptable au monde instruit. Et, dans cette entreprise
diabolique, ils ne réussirent que trop bien. Étant du monde, ils
dérivèrent leur inspiration des sentiments et chimères de la chair, quoi
que ce soit qu'elle approuve, et par conséquent, "le monde les écoute"
- il les écouta alors, et il les écoute jusqu'à ce jour. Leur parole a
rongé comme la gangrène dans le corps, le réduisant à une masse de
blessures, et de contusions, et de plaies suppurantes; laquelle masse
représente la condition actuelle de ce qui est "faussement appelé" le
Christianisme dans le monde.
Les Gnostiques commencèrent leur département de l'Université
Nicolaïtaine avec le dogme énoncé en premier par le Serpent dans le
Paradis d'Éden. Par ce dogme, on donnait un démenti direct à la vérité
de Dieu. L'Esprit a déclaré sans réserve ou condition que l'homme
était poussière, et qu'il retournerait à la poussière si désobéissant à la
loi de Celui qui le créa; en d'autres mots, que, "mourant", il devait
"mourir". Mais le Serpent, le plus sagace de tous les animaux soumis
à l'homme, et doué de la parole afin d'exprimer les perceptions et
raisonnements de son cerveau observateur; par laquelle argumentation
il pourrait être prouvé si l'homme croirait et obéirait à l'Esprit Éternel
plutôt qu'à la sophistique de la chair - le Serpent, je disais, nia que la
mort serait la conséquence de la désobéissance. "Vous ne mourrez
certainement pas", dit-il, "Élohîm sait que, le jour où vous en
mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme Élohîm,
connaissant le bien et le mal". Le Serpent avait vu "Élohîm" dans le
Paradis; il avait entendu leurs discours avec l'homme, et il était au
245
courant de l'existence de "l'Arbre des Vies au milieu du Jardin". Son
cerveau n'étant que percepteur, raisonneur et propensitif, et par
conséquent complètement dépourvu d'un sens moral, il parla en
harmonie avec sa ratiocination. Il avait appris que les Élohîm avaient
eu l'expérience du mal et du bien; et que par conséquent leurs yeux
avaient été ouverts au mal; que l'effet de manger de l'arbre de la
connaissance aurait un effet semblable sur les mangeurs humains; et
que, tant qu'à leur mort, cela était tout à fait hors de question, vu que
tout ce qu'ils auraient à faire serait de manger de l'arbre de leurs vies,
lequel agirait comme un antidote contre toutes tendances mortelles et
corruptrices, que l'autre arbre aurait pu avoir causées. Telle était sa
spéculation sur les prémisses devant lui. C'était une spéculation non
entièrement dépourvue de vérité; car après avoir mangé, leurs yeux
s'ouvrirent; ils devinrent en effet comme les Élohîm; et ils connurent
en fait le mal et le bien. Ceci est prouvé par le témoignage qu'on peut
lire dans Genèse 3:7: "leurs yeux à tous deux s'ouvrirent; et ils
connurent qu'ils étaient nus"; et dans 3.22: "Voici, dit YAHVÉ
Élohîm, l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance
du bien et du mal. Et maintenant, à moins qu'il n'avance sa main, et
ne prenne aussi de l'Arbre de Vies, et qu'il n'en mange, et ne vive
pendant l'Olahm; par conséquent YAHVÉ Élohîm le fit sortir du
Jardin d'Éden".
Mais ceci était un arrangement non prévu dans la spéculation du
Serpent. Il ne s'était pas imaginé qu'ils seraient expulsés du Paradis, et
un gardien stationné auprès de l'arbre donneur de vie, afin d'y
empêcher tout accès par toute chose vivante. Cette disposition
convertit sa spéculation en un mensonge; et l'en fit "un menteur, et le
père du mensonge" (Jean 8:44).
Son assertion donc, que
!WtmTƒtwOm-al lo-moth temuthun, "VOUS NE MOURREZ
CERTAINEMENT PAS", était le premier mensonge; lequel, lorsque
cru et appliqué, amena la personne sous sentence de mort. C'est un
principe Nicolaïtain, ou vainqueur du peuple, un principe qui dit à la
Déité qu'Elle ment; et que l'âme qui pèche ne mourra "pas"; et que le
salaire du péché n'est "pas" la mort.
À partir du jour de la première transgression, jusqu'au temps où on
écrit dans le moment, la Descendance du Serpent s'est fondée sur le
principe de son ancêtre, que la pensée et les desseins de l'Esprit
Éternel sont en accord avec les sentiments et imaginations de la chair
non éclairée. Les gens sont des créatures mensongères, instables et
246
changeantes; et ils pensent que Dieu est semblable à eux. Mais LuiMême nie cela, et affirme que, "en Lui, il n'y a ni variation, ni ombre
de changement". Ils admettent que "l'âme qui pèche mourra"; mais
dans leurs raisonnements, ils maintiennent en effet qu'Il ne veut pas
dire ce qu'Il dit, mais le contraire - car lorsqu'Il prononça ces paroles,
Il voulait dire que "le corps de l'âme qui pèche mourra; mais l'âme
elle-même, lorsque désincarnée, vivra pour toujours" - ou, comme le
diable leur père disait, "elle ne mourra certainement pas".
Les pécheurs non éclairés de tous les ordres de folie se sont
efforcés depuis le début, de se convaincre que celà est vrai. Païens,
Catholiques, Musulmans, Papistes, Protestants et Juifs, avec toutes les
sortes quelconques de professeurs de la piété déclarent être leur
conviction que tout être humain a en son intérieur une entité divine et
immortelle, qui est ce qui réellement pense et agit, et qui est vertueuse
ou méchante; que cette personne vit sans corps au moment où elle
cesse de respirer et est enterrée; que cette personne immortelle, s'étant
"débarrassée de son corps mortel", se trouve instantanément dans la
félicité du ciel, ou dans les tourments de l'enfer; et qu'elle y demeure
des siècles et des siècles; quoique sur ce dernier point ils ne sont pas
tous d'accord; car certains supposent qu'après avoir été dans la félicité
pendant peu ou plusieurs milliers d'années suivant le cas, les
personnes immortelles reviennent sur la terre, et de quelque façon sont
réhabillées de leurs vieilles mortalités rongées dans la tombe, et
ensuite s'envolent de nouveau en toute hâte pour réentrer dans leur
félicité céleste; et que le même procédé a lieu pour les immortels dans
les tourments de l'enfer; lesquels, comme Caïn par exemple, ayant
vécu dans le feu et le soufre pendant plus de 5000 ans, sont réhabillés
avec leurs anciens corps, et immédiatement retournent dans un corps
respirant les vapeurs et les flammes de soufre brûlant. Cette classe
donc de pécheurs s'empêtre, et encombre sa théorie d'une telle
spéculation afin de se sauver d'une directe dénégation de la
résurrection. Mais le subterfuge ne servira à rien. L'assertion que
l'immortel jouit de la félicité du ciel ou des tourments de l'enfer, sans
un corps, pour des centaines ou milliers d'années, abolit efficacement
le corps pour toujours, et fait de la doctrine de sa résurrection une
absurdité gratuite.
D'autres, plus conséquents dans leur folie, rejettent sans hésiter
toute idée d'immortels désincarnés étant ramenés sur terre pour être
réhabillés de leurs corps fabriqués de leur vieille poussière. Leur
247
théorie, les ayant désincarnés avec une hâte Shakespearienne, les
chassent de la terre pour toujours, laquelle terre ils anéantissent en
quelque temps opportun par une conflagration de l'univers même!
Mais le vrai Christianisme n'a absolument rien à faire avec toute
cette folie; laquelle, dans le temps des apôtres et des siècles avant,
constituait "la sagesse du monde"; dont l'un de ses éléments
principaux est le dogme qui dit: l'homme réel est dans le corps; et ne
mourra jamais. Ce dogme est communément exprimé par la phrase,
"l'immortalité de l'âme" - le principe indispensable et vital de la
théologie Nicolaîtaine.
Étant ensorcelés par ce mythe païen, les Gnostiques furent forcés à
l'assertion de plusieurs choses entièrement subversives de l'évangile
du Christ. La première chose qu'ils affirmèrent était ceci: "la
résurrection est passée déjà". Cela revenait à dire "qu'il n'y a pas de
résurrection de personnes mortes" (1 Corinthiens 15:12; 2 Timothée
2:18). Maintenant, sur quelle base pouvaient-ils affirmer "qu'elle était
passée"? Qu'en retournant à la résurrection des saints qui sortirent de
leurs tombes après la résurrection de Jésus (Matthieu 27:52). Ceci
était une résurrection passée, laquelle fut admise par ceux qui en nient
une à venir. Mais sur quel principe pouvaient-ils nier une résurrection
à venir? Il ne peut y en avoir que deux: soit en affirmant que l'homme
périt après la mort, sans exception, comme la bête; ou soit qu'ayant
"une âme immortelle" en son corps qui passe instantanément au ciel
ou en enfer, la résurrection et un jugement ultérieur étaient non
nécessaires et superflus. Il n'y a aucune autre base pour la dénégation
que celles-là. Ils ne la nièrent pas sur la première assumption, parce
qu'ils croyaient au salut de l'homme, et non qu'il pérît comme la bête.
Ils doivent donc avoir basé leur dénégation sur la supposée
immortalité de quelque chose dans le corps, appelée "l'âme" par les
païens. Leur argument était ceci: "Il y a une âme immortelle dans le
corps qui est réellement l'homme; lorsqu'il met de côté son corps, le
réel homme s'en va à sa récompense dans les cieux, ce qui est son
jugement. Les hommes ne sont jugés qu'une fois; par conséquent,
étant déjà jugés à la mort, il n'y a pas besoin de résurrection au
jugement; par conséquent, on nie qu'il y ait une résurrection ultérieure
des morts".
La chose suivante que ces Nicolaïtains étaient forcés par leur
gnõsis d'affirmer était que le Fils réel de la Déité était "l'Âme
Immortelle" qui habitait dans le corps, lequel corps n'était rien d'autre
248
que le fils de Joseph et de Marie; par conséquent, que le Fils de la
Déité n'avait aucune humanité réelle. Que c'était le fils de Joseph qui
mourut sur la croix, fut enseveli et s'éleva de nouveau; tandis que le
Fils de Dieu étant immortel, ne mourut pas, ni le pouvait-il, sur la
croix, mais seulement qu'en apparence. Maintenant, cela était
équivalent à dire que Jésus n'était pas le Christ; parce que le Christ
devait être à la fois Fils de la Déité et Fils de l'Homme, dans un sens
spécial, et en même temps; mais ils admettaient que Jésus n'était pas
plus qu'un Fils de l'Homme, et par conséquent, il ne pouvait être le
Christ promis dans les prophètes.
Quelques-uns des Gnostiques, cependant, admettaient que Jésus
était réellement le Fils de Dieu; mais alors annulaient cette admission
en affirmant "qu'Il ne vint pas dans la chair". Ils ne permettaient pas
qu'il eût le même genre de chair et de sang, ni non plus était-il "dans
la chair" comme nous. Ils considéraient cette chair que comme une
apparence sainte et immaculée, entièrement libre de toutes les
émotions et affections de notre nature. L'opération de cette hérésie,
sur la vérité, fut de la détruire, et de pulvériser l'espérance de tous
ceux qui se confiaient en elle. Car si Jésus-Christ ne participa à notre
nature, mais reçut, de quelque façon, une organisation physique pure;
ou n'était "qu'une similitude", telle que Daniel aperçut en Ulaï, alors le
témoignage de Paul n'est pas vrai; car il a testifié que, "en autant que
les enfants (de la Déité) participent à la chair et au sang; Jésus luimême et de la même façon y participa aussi"; et, "en toutes choses, il
lui a fallu d'être fait semblable à ses frères"; et, "Dieu envoya son
propre Fils dans une chair semblable à celle du Péché; et, pour le
péché, condamna le péché dans la chair" (Hébreux 2:14,17; Romains
8:3); mais si le principe de la corruption avait été absent de la chair de
Jésus, ou s'il n'avait pas été de chair, il n'aurait pas pu être éprouvé en
tous points comme nous; non plus le péché n'aurait-il pu être
condamné en lui; non plus n'aurait-il pu "porter nos péchés en son
propre corps sur l'arbre".
Ainsi, le dogme d'une immortalité inhérente dans la chair du Péché
força les Gnostiques à dénier la foi, et à subvertir les âmes de tous
ceux qui en tinrent compte. Alors ces Gnostiques, en concert avec les
Ébionites, établirent un Jésus et un Évangile qui étaient totalement en
contradiction avec "la foi telle que donnée aux saints une fois pour
toute", par les apôtres.
Comme un tout, cela constituait le
Nicolaïtanisme du premier siècle, et devint la fondation du royaume
249
du clergé; lequel, comme l'upas mortel, empoisonne tout sous son
ombre. L'Esprit pouvait bien dire: "Je déteste la doctrine et les
oeuvres des Nicolaïtains". Ils avaient "une forme de piété, mais en
niaient la puissance". Ils étaient ceux "qui s'introduisaient dans les
maisons et rendaient captives les femmes insensées chargées de
péchés, entraînées par diverses passions. Apprenant toujours mais
n'en arrivant jamais à la connaissance de la vérité. Et comme Jannès
et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi résistaient-elles à la vérité;
hommes à l'esprit corrompu, d'aucun jugement concernant la foi" (2
Timothée 3:5-8). Ils mêlaient la loi, l'évangile et la philosophie
païenne tout ensemble en un mélange confus et sans discernement, et
l'appelèrent "le Christianisme". Ils fondèrent des écoles, dont celle
d'Alexandrie en Égypte devint la plus notable, pour l'éducation de
jeunes gens sur ses mystères, et desquels s'en alla une multitude qui
remplît le monde de conflits, de débats avec effusion de sang, au nom
de Jésus-Christ; de sorte que chaque siècle suivant prouva la vérité des
paroles de Paul, que "des gens méchants et imposteurs iront en
empirant, séduisant et étant séduits".
Les hérésies des Ébionites Nicolaïtains et des Gnostiques étaient le
germe de ce que Paul appelle, "L'APOSTASIE", et Jean, "le Séducteur
et L'ANTICHRIST". "Plusieurs séducteurs sont entrés dans le
monde", disait ce dernier, "qui ne confessent pas que Jésus-Christ est
venu dans la chair. Cela est le Séducteur et l'Antichrist" (2 Jean 1:7).
Et encore: "Tout esprit qui ne confesse pas que Jésus-Christ est venu
dans la chair, n'est pas de la Déité; et c'est celui de l'Antichrist, dont
vous avez entendu dire qu'il vient, et qui est déjà présent dans le
monde" (1 Jean 4:3). L'esprit d'une chose précède la chose ellemême. En premier, l'idée, et ensuite son incarnation. Les idées du
Nicolaïtanisme étaient son esprit. Celles-ci furent conçues en premier
dans le cerveau de gens corrompus et superficiels, qui se cherchaient
une distinction et une position immédiates dans le monde, à tout
hasard. Leurs idées étaient perverses et pervertissantes, et avaient
pour but de s'attirer des disciples. Tous ceux qui reçurent leurs
dogmes assimilèrent leur esprit; et comme ils augmentèrent en
nombre, et en influence parmi le peuple, ils devinrent une puissance;
laquelle continua à croître jusqu'à ce qu'elle fut prête à combattre
contre les anciennes autorités pour l'ascendant; et dans le combat,
obtenir la victoire. Cela a été la carrière de l'hérésie Nicolaïtaine. Elle
commença par affirmer l'insuffisance de l'évangile, sans la loi, pour le
250
salut; affirmant aussi l'immortalité d'un homme intérieur; et niant la
propre humanité de Jésus; et règne maintenant comme l'APOSTASIE
ANTICHRÉTIENNE, incarnée dans les Bêtes, le Faux Prophète, et
leurs appendices, de la façon exposée apocalyptiquement dans le livre
en main. Si les gens avaient été fidèles au principe que "l'évangile est
la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient" (Romains
1:16), ils n'auraient pas essayé de se recommander à la Déité par des
observances Mosaïques concernant le sabbat, le manger et le boire, les
jours saints, etc. S'ils avaient fermé leurs oreilles contre le dogme de
l'homme immortel dans un corps mortel, ils n'auraient pas dénié la
résurrection et le jugement, enseignés dans les écritures; ils n'auraient
pas cru non plus en ce que l'on aille au ciel lorsque le corps cesse de
respirer; ni en le purgatoire, ni aux imposteurs méchants appelés
prêtres qui dégageaient les âmes de ses flammes moyennant une
certaine somme, ou qui les y maintenaient pour faute de paiement; non
plus n'auraient-ils pas adoré les fantômes de personnes mortes, qu'ils
appellent les saints. Si certains d'entre eux, tout en admettant que
Jésus était chair, n'avaient pas affirmé la pureté de cette chair, "la
conception immaculée de la Vierge" n'aurait pas eu besoin d'être
inventée afin de l'expliquer. Toutes ces fables de vieilles femmes et
de traditions mensongères sont incorporées dans les institutions
ecclésiastiques du monde. Les abominations Protestantes sont toutes
basées sur l'immortalité de l'âme. En ce qui concerne ce dogme, elles
sont aussi païennes que Plato et les Papistes. Leurs superstitions sont
toutes des arrangements Gnostiques pour sauver "une âme" qui n'a
aucune existence, sauf dans l'imagination de la chair. Leur ciel et
enfer sont aussi fabuleuses que le purgatoire, et le paradis de
Mohammed. En résumé, "la Mêre des Prostituées et toutes les
Abominations de la terre" - la Jézebel Babylonienne de Rome, et toute
sa progéniture Protestante et Sectarienne, sont le Nicolaïtanisme en
pleine manifestation - un plant du premier siècle devenu un arbre au
milieu de la terre, dans les branches duquel les oiseaux du ciel
viennent se reposer, et lesquelles alimentent et abritent toutes les bêtes
des nations. "Je le déteste" dit l'Esprit. Alors abats-le comme un
encombreur de terrain! Ceci est son destin.
4.
"Que celui qui a des oreilles écoute"
« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises. »
251
Ces paroles se répètent dans chacune des lettres aux 7 Églises. Elles
sont adressées à tous ceux qui ont l'oreille ouverte à la vérité; à tous
"les serviteurs de la Déité", pour l'instruction desquels, l'Apocalypse a
été communiquée. En écoutant, ou faisant attention, à ce qui est dit,
comme étant impérativement exhorté à faire, ils seraient préservés des
"loups cruels", des "esprits séduisants", des "démons" et des
"trompeurs", dont la société religieuse est remplie, comme en ce jour;
et leur esprit serait maintenu dans une vive espérance des promesses.
Ainsi ils seraient "bénis", et prêts à recevoir les bénédictions des
alliances.
Ces paroles, 7 fois répétées, nous laissent entendre que ce qui est
dit dans chaque lettre particulière n'est pas limité à l'église particulière
adressée, mais à toutes les églises, dont la condition spirituelle, en une
certaine étape de l'apostasie, serait représentée par celle de cette église
particulière. Les promesses faites en chacune d'elles, sont des
promesses à tous les vrais croyants, de tous les siècles et générations,
qui sont membres du Seul Christ Mystique, appelé par Paul, "le Seul
Corps". Les paroles ne sont pas: "qu'il écoute ce que l'Esprit dit à
l'Ange-Étoile de l'église en Éphèse". Quelqu'un pourrait alors
entendre ceci et ne ressentir aucun intérêt personnel en la matière. Il
pourrait penser que les promesses commençant par "à celui qui
triomphe", s'appliquent "à celui de l'Ange-Étoile particulier adressé
qui triomphe"; mais cette restriction est exclue par la phrase "ce que
l'Esprit dit aux églises"; montrant que c'est adressé aux saints en
général.
En dernier lieu, le texte nous informe, que ce qui est dit est déclaré
par l'Esprit; et que l'annonceur est "celui qui tient les 7 Étoiles dans sa
main droite". Maintenant, ce teneur dans ses mains des 7 Étoiles est le
même dont Jean décrit la similitude au premier chapitre, où elle est
dite être "comme un Fils de l'homme". L'Esprit Éternel, ou Théos,
manifesté en premier en Jésus par l'Effluent Logos (ou Parole), et qui
le sera plus tard en cette multitude typifiée par le Fils de l'Homme,
"dit", par Jésus-Christ, ceci et cela. Dans toutes les lettres, donc, on
entend "ce que dit l'Esprit", lequel donna l'Apocalypse à Jésus-Christ
pour montrer à ses serviteurs des choses qui doivent arriver
rapidement.
5.
À Celui Qui Aura Vaincu.
252
« À celui qui triomphe", dit l'Esprit, "je lui donnerai à manger de
l'Arbre de la Vie, qui est au milieu du Paradis de la Déité. »
"Quiconque", dit Jean, "est né de la Déité triomphe du monde; et ceci
est la victoire qui triomphe du monde - notre foi. Qui est-il qui
triomphe du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de la
Déité" (1 Jean 5:5). Aucune autre classe de gens ne peut remporter
cette victoire; néanmoins, il y en avait plusieurs qui proclamaient
croire que "Jésus est le Fils de Dieu", mais qui ne triomphèrent pas de
l'influence séduisante du monde, "lequel ne vient pas du Père"; mais
est composé "des convoitises de la chair, des convoitises de l'oeil et de
l'orgueil de la vie" (1 Jean 2:16). Les Nicolaïtains proclamaient croire
que Jésus était le Fils de Dieu, dans leur propre sens; mais leur "foi"
ne les incita pas à un combat contre le monde, ni ne les renforça dans
le conflit pour sa subjugation. Plusieurs, cependant, triomphèrent
vraiment du monde. Les apôtres en triomphaient, de même que tous
ceux qui adhérèrent à leur enseignement. Leur conquête fut
démontrée "en renonçant à toute impiété et aux convoitises
mondaines, et vivant dans la sobriété, dans la justice et dans la piété
en tw nun aiwni, en ce présent siècle; en attendant cette bienheureuse
espérance: la manifestation même de la gloire de notre grand Dieu et
Sauveur, Jésus-Christ; qui s'est donné lui-même pour nous, afin qu'il
pût nous racheter de toute iniquité, et se purifier un peuple particulier,
zélé pour les bonnes oeuvres" (Tite 2:12-14). Ils s'affectionnaient aux
choses qui sont plus élevées que celles sur la terre; et aucun effort que
le monde pût porter contre eux, ne les détourna de l'espoir de leur
vocation. Ils savaient en qui ils croyaient; et que "leur vie était cachée
avec le Christ dans la Déité; et que lorsque le Christ, leur vie, sera
manifesté, alors eux aussi seront manifestés avec lui dans la gloire"
(Colossiens 3:2-4).
Comme ils étaient différents ceux-ci des professeurs modernes de
la foi en l'Affiliation Divine de Jésus! Au lieu de voir ces professeurs
modernes vaincre le monde par leur foi, c'est le monde qui les
assujettit à ses convoitises. Ces institutions appelées "Églises" sont
composées des fervents "de la convoitise de la chair, de la convoitise
de l'oeil et de l'orgueil de la vie", du fausseur de texte dans la chaire au
sacristain à la porte. "L'Église" est devenue "le Monde"; et entre les
deux par conséquent il y a paix et amitié. "N'aimez pas le monde, ni
les choses dans le monde", dit Jean, "car si quiconque aime le monde,
l'amour du Père n'est pas en lui" (1 Jean 2:15); car "l'amour du monde
253
est une inimitié contre la Déité; quiconque par conséquent sera un ami
du monde sera ennemi de Dieu" (Jacques 4:4). De ces prémisses, il
est clair que le clergé et leurs "églises" de tous leurs "Noms et
Dénominations" sont "les ennemis de Dieu". Ils ne croient ni en Ses
promesses, ni n'obéissent à Sa volonté. Ils sont tous "de misérables
pécheurs", comme ils se déclarent eux-mêmes; et tandis qu'ils se
glorifient de l'honneur tiré les uns des autres, ils sont sans souci de
l'honneur qui vient "de Dieu seulement". Par conséquent, ils ne
croient pas, ni ne le pourraient-ils (Jean 5:44). Par conséquent, aucune
des promesses de l'Apocalypse ne s'appliquent à eux. Leur portion se
trouve dans les terribles menaces du livre; dont les jugements sont
pour la destruction du Royaume du Clergé, et pour l'émancipation de
"la chrétienté" de leurs superstitions et mauvais gouvernement.
6.
Le Bois de la Vie
À celui donc qui "croit aux choses qui concernent le Royaume de
Dieu et le nom de Jésus-Christ", et par conséqiuent se fait baptiser par
immersion (Actes 8:12), et qui à partir de ce moment, "par une
persévérance patiente dans les bonnes oeuvres, cherche la gloire, et
l'honneur, et l'incorruptibilité (Romains 2:7), et qu'ainsi triomphe du
monde - "à lui", dit l'Esprit, "Je donnerai à manger du Bois de la Vie,
lequel est au milieu du Paradis de la Déité".
Le lecteur va se rendre compte que j'ai traduit les mots, qui sont
exprimés dans notre version par " l'Arbre de vie", par "Bois de la
Vie". Ceci n'est pas une déviation de la forme commune pour l'amour
de la particularité, comme vont le montrer les remarques suivantes.
Dans l'Apocalypse, il y a deux mots grecs, xnlon, xulon et
dendron, dendron, qui sont traduits tous les deux par "arbre" dans
notre version, mais incorrectement, comme je crois. Je ne peux pas
supposer que l'Esprit choisit deux mots différents pour exprimer
exactement la même idée; mais plutôt parce qu'il y avait une
distinction d'idées, laquelle exigeait des mots différents pour la
communiquer. Traduire xulon par "arbre" crée une difficulté
concernant Apocalypse 22:2; une difficulté dont on ne peut se défaire
de façon satisfaisante. Ce passage se lit comme suit: "Au milieu de sa
large place, et de ce côté-ci et de l'autre côté de la rivière était un
Xulon de vie, portant 12 fruits", etc. Maintenant, si xulon est rendu
"arbre", la difficulté est qu'un arbre se trouve à la fois sur les deux
254
côtés de la rivière. La difficulté disparaît cependant en rendant xulon,
"bois". Un bois peut être sur les deux côtés d'une rivière et être encore
un bois ; un singulier pour une pluralité; ce qui s'harmonise avec la
structure d'autres symboles apocalyptiques, lesquels sont formés sur le
principe de plusieurs en un; comme plusieurs fils des hommes en un
Seul Fils de l'Homme; plusieurs empereurs en une Seule Tête de la
Bête; plusieurs Papes dans un Seul Faux Prophète; et plusieurs
dendron, ou arbres, en un seul xnlon, Bois.
Le mot dendron, "un arbre", est employé dans l'Apocalypse 7:1,3;
8:7 et 9:4, et y est ansi assez bien rendu; mais dans 2:7 et 22:2,14,
"arbre" dans notre version, est xulon en grec; et dans 18:12, c'est
xulon, deux fois, mais dans les deux cas rendu "bois", comme "bois de
thyine" et "bois précieux".
On peut remarquer ici que dendron, au singulier, ne représente
qu'un seul arbre; tandis que xulon, au singulier, peut représenter une
pluralité d'arbres; comme dans ceci: "ils serrèrent leurs pieds dans les
entraves" - "eij to xuvlou". En résumé, la matière de l'arbre est
employée symboliquement pour désigner toute quantité d'arbres - un
seul matériel, ou xulon, typique d'une forêt entière, ou aggrégation de
dendra.
L'idée de pluralité, dans ce qui est communément appelé: "l'Arbre
de Vie", est suggérée en premier dans Genèse 2:9, où l'arbre est appelé
par Moïse: ~yyxhƒ#[ AÏTZ HA-CHAYIM, UN ARBRE DES VIES.
Dans cette phrase, l'arbre est le type des vies; et quoiqu'un seul,
représente une pluralité. Il était au milieu du jardin d'Éden, et aurait
donné la vie pour l'Olahm si Adam et Ève, les représentants de la
famille entière de l'homme, eussent été permis de prendre de son fruit,
et d'en manger. Mais ils en furent exclus à cause de leur
désobéissance; et le manger d'un arbre de vie fut placé devant la race
humaine, comme quelqie chose à atteindre par l'obéissance aux
commandements de Dieu.
Cet arbre dans le Paradis Mosaïque est allégorique du bois dans
l'apocalyptique.
La phrase originale ici subit une sorte de
transposition. "Les Vies" sont changées en "Vie", et l'arbre, en bois;
c'est-à-dire, l'idée de pluralité se trouve maintenant dans le "Bois"; et
la singularité, dans "la Vie". Ainsi disait l'Esprit en David: ""Je suis la
vie"; "Je suis la Vigne, et vous (mes apôtres) êtes les branches". Ici
était un arbre qui consistait de 14 personnes vivantes, toutes animées
par un seul et même principe-de-vie; à savoir, l'Esprit, Jésus et les 12
255
Apôtres. Maintenant, laissons cette idée s'étendre jusqu'à embrasser
"la multitude que personne ne peut compter" - tous EN Jésus-l’Oint et nous avons un arbre, qui était au début "comme une graine de
moutarde, qu'un homme prit et planta dans son jardin; et elle poussa et
devint un grand arbre, et les oiseaux de l'air vinrent et se logèrent dans
ses branches" (Luc 13:19) - un arbre qui, avec ses chanteurs plumés
aériens, est symbolisé dans l'Apocalypse par un Bois d'arbres dans le
Jardin, ou Paradis de la Déité.
Comme Jésus, l'oint de l'esprit saint, était un arbre-vigne, ainsi
sont tous ses arbres frères. Parlant de l'homme qui se réjouit dans
l'instruction de YAHVÉ, l'Esprit en David disait: "Il sera comme un
arbre planté le long des cours d'eau, lequel produira son fruit en sa
saison, et sa feuille ne se fanera pas; et tout ce qu'il entreprendra
prospérera". Ceci est un arbre vivace, lequel vivra pour toujours; car
"sa feuille ne se fanera pas"; ce qui ne peut s'affirmer que d'un arbre
incapable de corruption.
L'esprit qui était aussi en Ésaïe, parlant de la même classe de gens,
nous informe que la mission du Messie est, parmi d'autres choses, "de
présenter à ceux de Sion qui pleurent, de la beauté au lieu de la
cendre, de l'huile de joie au lieu du deuil, le vêtement de louange au
lieu de l'esprit abattu, afin qu'ils puissent être appelés arbres de
justice, plantation de YAHVÉ, afin qu'il puisse être glorifié" (Ésaïe
61:3).
« Comme le pommier parmi les arbres du bois, ainsi est mon Bienaimé parmi les fils » (Cantique 2:3). En ceci, le Messie est comparé à
un pommier, et ses frères, aux Fils de la Déité, aux "arbres du bois".
« À celui qui triomphe, dit l'Esprit, je lui donnerai à manger du
bois de vie. » La victoire d'un homme sur le monde n'est pas complète
tant qu'il est engagé dans le combat de la vie. Dans cet état
d'existence, l'homme ne mange pas du bois de la vie promise; il n'est
par conséquent, en aucun sens, immortel. La promesse de vie est, que
nous l'aurons lorsque la victoire sera remportée. "Je lui donnerai à
manger" nous dirige vers l'avenir. Il nous faut en premier paraître
devant le trône après résurrection, avant d'apprendre si nous sommes
dignes de la vie; et alors, si le verdict est en notre faveur, on nous
permettra de manger; autrement non.
« Je donnerai à manger. » Le procédé entier de manger comprend
la mastication, la déglutition et l'assimilation. Tout cela est la
conversion de la nourriture en sang, lequel est la vie. Mais la vie des
256
saints dans l'Aïon Millénial n'est pas le sang; car "chair et sang ne
peuvent pas hériter du royaume de Dieu"; car ils sont corruptibles, et
le royaume de Dieu est indestructible et ne pas à être laissé à une
succession; d'où l'énoncé: "la corruption ne peut pas hériter
l'incorruption". Leur vie, dans cet Aïon, est l'esprit saint. Lorsque cet
esprit sera versé sur leurs corps, postérieur à leur résurrection, il
assimilera, "en un clin d'oeil", toutes les particules de leur chair et de
leurs os; et ils deviendront transformés en des corps incorruptibles,
immortels et glorieux, selon le témoignage de Paul, qui disait: "Le
Seigneur Jésus-l’Oint changera la nature du corps de notre
humiliation, pourqu'il puisse devenir de la même forme que celui du
corps de sa gloire, par l'opération du pouvoir qu'il a de s'assujettir
toutes choses" (Philippiens 3:21), c'est-à-dire, par l'Esprit. Cette
opération, par quoi la nature du corps ressuscité est changée, de sorte
qu'il devient un corps-esprit, ou esprit, est "le donner à manger du bois
de vie". Lorsque le vainqueur a ainsi mangé, il devient un élément du
bois, dont la feuille ne se fanera jamais; et tout ce qu'il entreprendra
prospérera.
7.
Le Paradis de Dieu
Le bois formateur de la vie-esprit sera "au milieu du Paradis de la
Déité". Ce mot, paradis, est simplement un transfert d'une langue à
l'autre - c'est-à-dire qu'il n'a pas été traduit. Il est, originalement, un
mot Persien, transféré de cette langue à l'Hébreu; et de l'Hébreu au
Grec; et du Grec au Français et Anglaise. Dans la forme PersoHébraïque, c'est sdrP pardais, et on le trouve dans Néhémie 2:8, où
un nommé Asaph est désigné comme "le gardien du pardais, qui
appartient au roi" de Perse; c'est-à-dire, un pardais en Palestine, d'où
le roi autorisa Néhémie de s'obtenir "du bois de charpente pour faire
les portes du palais", etc. Il est évident, de ceci, qu'un pardais était
une étendue de pays contenant des arbres, avec quoi on pouvait se
faire du bois de charpente. Dans notre version, pardais est traduit par
"parc".
Le mot, pardais, ou paradis, se trouve en deux autres endroits des
écritures; en premier, dans Ecclésiaste 2:5. Ici, Salomon dit: "Je me
suis fait des jardins et des pardaisim, et j'y ai planté toutes sortes
d'arbres fruitiers; je me suis fait des réservoirs d'eau pour arroser le
bois, y faisant croître les arbres". Dans notre version, pardaisim est
257
traduit "vergés". De ce texte, il est facile de percevoir que ces
pardaisim existaient dans le temps de Salomon. Ils étaient des
étendues de terrain où on avait planté toutes sortes d'arbres fruitiers, et
qu'on avait irriguées avec des cours d'eau afin de rendre les arbres
productifs.
Un 3e endroit où le mot apparaît est dans Cantique 4:13-15. Le
passage se lit ainsi: "Un jardin fermé est ma soeur épouse, une source
fermée, une fontaine scellée. Tes plantes sont un pardais de
grenadiers, avec fruits des plus agréables; des troënes avec le nard.
Nard et safran, canne odorante et cinnamome avec tous les arbres
d'encens; myrrhe et aloès, avec tous les plus excellents aromates, une
fontaine de jardin, un puits d'eau vive, et ruisseaux du Liban". Le
littéral de ceci décrit un pardais comme un très bel enclos, et illustre
la sorte de jardin dans lequel nos premiers parents ont été placés au
commencement. Parlant de ceci, Moïse dit: "YAHVÉ Élohîm planta
un jardin en Éden de l'Est. Et YAHVÉ Élohîm fit germer du sol tout
arbre agréable à la vue et bon à manger; et un Arbre des Vies au
milieu du jardin, et un Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal.
Et un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin; et de là il se divisait,
et formait 4 bras. Le nom du premier est Pishon; c'est celui qui
entoure toute la région de Havilah, où se trouve l'or; et l'or de cette
région est bon; là est la perle et la pierre d'onyx. Et le nom du 2e
fleuve, Guihon; c'est celui qui entoure la région entière de Cush. Et le
nom du 3e fleuve, Hiddékel; c'est celui qui coule à l'est de l'Assyrie.
Et le 4e fleuve, c'est l'Euphrate" (Genèse 2:8-14).
On peut apprendre de ces exemples ce que les Hébreux signifiaient
par un pardais: une étendue de terre, bien arrosée, et remplie d'arbres
de choix agréables à la vue et produisant des fruits fondants, et des
fleurs parfumées; et riche en or, en perles et pierres précieuses. Les
Grecs appelaient les pardais Hébreux et Persiens, paradeisoj
paradeisos, ce qui a été transféré et modifié en notre langue comme,
paradis.
Les Hébreux reçurent leur instruction de la loi et des prophètes.
Par conséquent, toute la vérité en quoi ils crurent était en harmonie
avec ces écrits; tandis que toutes les erreurs prirent place dans leurs
têtes en adoptant les spéculations des païens, et en raisonnant selon
leurs propres vains concepts, comme les Juifs et les Gentils font
aujourd'hui. Corrompus comme ils étaient par les mythes et
traditions, ils n'ont jamais cependant imaginé le paradis être la tombe,
258
ou shéol, ou hades, ou quelque région éthérée "au-delà du système
solaire", ou dans les cieux! Il était laissé aux révérends et savants
cancres de l'Apostasie Nicolaïtaine de proclamer cette merveilleuse
absurdité. Les Juifs savaient ce que "paradis" signifiait, car il leur a
été enseigné en termes glorieux par plusieurs des prophètes.
Instruits par ceux-ci, ils savaient que la région du Paradis faisait
partie du pays appelé "l'Éden". Lorsque Moïse écrivit le passage déjà
cité, il était à l'ouest, dans "le désert du pays de l'Égypte". Il disait:
"YAHVÉ Élohîm planta un jardin en Éden de l'Est". Cette région était
appelée ainsi à cause du caractère charmant et agréable de la terre et
du climat d'Éden (!d[), "délices, plaisir". Éden était une partie de
l'Est, comme Ohio est une aprtie de l'Ouest. C'était une sssez grande
étendue de pays, et plus tard devint le siège de puissants empires. Elle
semble avoir été bien arrosée par les affluents "d'un fleuve qui coulait
hors de l'Éden". Ceux-ci étaient 4 principales rivières - le Choaspes,
le Gyndes, le Hiddékel et l'Euphrate; les deux dernières étant bien
connues. Le Hiddékel, dit Moïse, "est à l'est de l'Assyrie"; c'est-àdire, à l'est des établissements originaux de Nimrod, entre le Tigre et
l'Euphrate. Le Choaspes, ou Pishon, descend de Média; et le Gyndes,
ou Guihon, est la rivière de Khushistan. Ces 4 rivières arrosent l'Éden
de l'Est; et, en en sortant en une confluence d'eau, se vident
éventuellement dans le Golf persique.
Ce pays, des siècles plus tard, vint à être dénommé "le Jardin
deYAHVÉ"; et les Puissances qui y régnaient, "les Arbres d'Éden". Il
en vint sans doute à être appelé, comme un tout, Jardin de YAHVÉ,
du fait qu'Il (YAHVÉ) y avait planté au commencement un jardin
pour Adam et Ève; de sorte que le nom d'une petite partie d'Éden vint
à être appliqué, par sa famille du temps d'Abraham et de ses
descendants, à la région entière; mais plus spécialement par le fait que
les prophètes de leur race témoignaient que le futur paradis devait
occuper une portion considérable de ses anciennes limites.
Que la Terre Sainte soit une partie de l'Éden de l'Est, semble être
indiqué par certaines prophéties d'Ézéchiel. En présentant la certitude
de la défaite de Pharaon, roi d'Égypte, par le roi de Babylone, l'Esprit
récapitule l'histoire de la puissance et du dominion de la dynastie
Ninévite de l'Assyrie; laquelle cependant ne fut pas capable de résister
au roi de Babylone, "le puissant des nations"; et par conséquent, il n'y
avait aucun espoir pour l'Égypte de résister avec succès. Dans la
récapitulation, le Ninévite Assyrien est appelé "un cédar du Liban";
259
c'est-à-dire, son dominion s'étendait sur le pays des 10 Tribus d'Israël,
où se trouvent les montagnes couronnées de cèdres du Liban. Après
avoir décrit la grandeur de sa puissance par la magnitude du cèdre,
l'Esprit dit: "Les cèdres du Jardin d'Élohîm ne pouvaient pas le cacher;
non plus n'y avait-il aucun arbre du Jardin d'Élohîm qui égalait sa
beauté. Je le fit beau par la multitude de ses branches; de sorte que
tous les arbres d'Éden dans le Jardin d'Élohîm l'enviaient" (Ézéchiel
31:8,9). Ces arbres étaient les royautés de Mésopotamie, de Syrie,
d'Israël, etc., que les rois d'Assyrie avaient abolies (Ésaïe 37:11-13), et
lesquelles "ne pouvaient le cacher", ou l'empêcher d'obtenir
l'ascendant sur eux. Il est clair, donc, d'après les termes de cette belle
allégorie, que les pays que j'ai indiqués faisaient partie de l'Éden de
l'Est; que, comme un tout, il est appelé le Jardin d'Élohîm; et que les
arbres sont les royautés de la région.
Que l'Éden s'étendait jusqu'à la Méditerranée, ou "la Grande Mer",
il est clair, d'après la prophétie d'Ézéchiel contre Tyr. Adressant cette
Puissance, il dit: "Tu as été, en Éden, un Jardin d'Élohîm. Tu as été
sur la sainte montagne d'Élohîm. Tu étais parfaite dans tes voies
depuis le jour où tu as été créée jusqu'à ce que l'iniquité fût trouvée en
toi. Par conséquent, je vais te chasser, comme profane, de la
montagne d'Élohîm. Tu seras une terreur, et il n'y aura rien de toi
durant l'olahm" (Ézéchiel 28:13-19). La signification de ceci est
évidente à quelqu'un qui est au courant de l'histoire du royaume de
Tyr. Il était une royauté de la Palestine, en Haute-Galilée, dont le roi,
Hiram, était en alliance intime avec Salomon. Il semble avoir été un
prosélyte du Judaïsme, que ses successeurs abandonnèrent quelque
temps plus tard; et par conséquent, YAHVÉ Tz'avaoth supprima le
royaume de Tyr par Nébuchadnezzar pendant 70 ans; et pendant le
reste de l'olahm, par les Grescs.
L'Éden a été un champ meurtrier depuis le début du combat entre
"le Descendant de la Femme" et le "Descendant du Serpent" jusqu'à
maintenant; et il va continuer encore de l'être tant que la Puissance du
Serpent n'aura pas été abattue sur les montagnes d'Israël. C'était en
Éden qu'Abel mourut aux mains de Caïn. Là aussi fut l'antitype
d'Abel blessé au talon "lorsqu'il fut fait une malédiction pour ses
frères", en étant pendu au bois (Galates 3:13); et en dernier, afin de
remplir la mesure de l'iniquité de la terre souillée de sang, les serpents
d'Israël tuèrent le fils de Barachie entre le temple et l'autel. Mais le cri
du sang des saints versé en Éden ne s'est pas élevé à lui en vain pour
260
la vengeance; car, comme le Seigneur Jésus avait prédit, ainsi il vint à
passer. "Voici", disait-il à cette génération de vipères, "Je vous envoie
des prophètes, et des hommes sages, et des scribes; et quelques-uns
d'eux, vous ferez mourir et crucifierez; et quelques-uns d'eux, vous
ferez fouetter dans vos synagogues, et persécuterez de cité en cité; de
sorte que, sur vous, puisse retomber tout le sang juste versé dans le
pays, depuis le sang du juste Abel jsuqu'au sang de Zacharie, fils de
Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel" (Matthieu
23:35).
La Terre Sainte, la Syrie, la Mésopotamie, et l'Assyrie proprement
dite, sont manifestement des pays de l'Éden. Mais au commencement,
l'Éden contenait un Jardin, pardais ou PARADIS; ainsi, de même, au
commencement de l'Aïon Millénial, le même Éden se réjouira d'un
paradis adapté aux nécessités, et au plaisir, non de deux personnes
seulement, mais "d'une grande multitude que personne ne peut
compter" (Apocalypse 7:9). Le paradis d'Adam et Ève était sur une
petite échelle, mais assez ample cependant pour eux. D'après sa
géographie Mosaïque, aucune autre localité, je crois, n'aurait pu être
plus appropriée que celle entre le Golf persique et la confluence des 4
fleuves nommés. Le texte se lit ainsi: "et un fleuve sortait de l'Éden
pour arroser le Jardin; et de là, il se divisait, et devenait 4 têtes". Ceci
voudrait dire, je crois, qu'un fleuve, formé par la confluence de 4
autres venant de l'Éden, arrosait le jardin, en chemin vers la mer; et
que, retraçant ce fleuve vers le nord à partir du jardin, il divergeait en
ses affluents, lesquels se terminaient à 4 différentes têtes, ou sources.
Ces sources n'étaient pas dans le jardin, mais à des distances
éloignées; par conséquent, ils font erreur ceux qui localisent le paradis
d'Adam aux sources originales du Tigre et de l'Euphrate, dans les
montagnes de l'Arménie. Un climat plus chaud était nécessaire pour
l'exisence confortable de deux personnes nues. Les sources, je dis,
n'étaient pas dans le jardin, car il n'était arroser que par un seul cours
d'eau, comme il est écrit: "un fleuve sortait de l'Éden pour arroser le
jardin", ce qui exclut certainement les 4 de son enclos.
En vue des développements ultérieurs dans l'histoire de la postérité
d'Adam et Ève, la région Babylonienne de l'Éden fut un endroit très
approprié pour la naissance "du péché, qui est la transgression de la
loi". Dans le Paradis Adamique, fut posée la fondation de ce
gigantesque système de l'iniquité, qui est appelé, apocalyptiquement,
"le Mystère, BABYLONE LA GRANDE, la Mère des Prostituées et
261
des Abominations de la Terre". Le principe, qui peut être appelé "le
principe vitral" de ce "mystère", est la désobéissance. Le paradis
d'Adam fut le lieu de naissance de ce principe, et l'arène à la fois de la
victoire et de la défaite du Serpent.
Le serpent individuel prévalut, et fut maudit dans le paradis du
premier Adam; ainsi aussi a-t-il prévalu, et est destiné à être meurtri
dans le paradis du Seconde. Les principes serpentins, incarnés dans la
Puissance symbolisée par la Chèvre et ses 5 Cornes (Daniel 8:8,9), ont
prévalu jusqu'à maintenant. La Puissance a ravagé la Terre Sainte, et
en fit un champ de sang. Mais cette belle portion de l'Éden ne va pas
toujours demeurer en ruine sous l'empire du serpent; car la sentence
est: "Ta Tête, O Serpent, sera meurtrie par le Descendant de la
Femme"; l'empire sera par conséquent détruit, et la Terre Sainte dans
l'Éden de l'Est sera délivrée de l'ennemi.
Que la Terre Sainte doit devenir le Paradis de la Déité, il est
manifeste, d'après les témoignages suivants, lesquels, quiconque est
familier avec l'histoire de l'Éden, en tout ou en partie, sait qu'ils n'ont
jamais été accomplis encore. Ainsi dit l'Esprit: "Ta terre, O Sion, ne
sera plus appelée 'Ravagée'; mais tu seras appelée Hephzibah (c'est-àdire, mon Bien-aimé est en elle); et ta terre, Beulah (c'est-à-dire,
Mariée); car YAHVÉ t'aime beaucoup, et ta Terre sera mariée. Car,
comme un jeune homme marie une vierge, ainsi tes fils te marieront;
et comme le marié se réjouit de sa mariée, ainsi ton Élohîm se réjouira
de toi" (Ésaïe 62: 4,5). Ici, Sion et la Terre Sainte sont représentées
par une Vierge fiancée; et les Élohîm, ou le Messie et ses frères en le
Seul Corps-Esprit manifestation, comme le Fiancé. Cette FiancéeVierge et son Fiancé sont le couple amoureux dont les amours sont
célébrées par Salomon dans son "Cantique des Cantiques". La terre,
dans son développement paradisiaque, est typifiée par son "jardin
fermé", et lequel, comme roi, il appelle, "ma soeur épouse", comme
cité déjà. Ceci est le littéral, lequel est allégorique aussi de quelque
chose de plus profond, comme on verra ci-après. À présent, on a
affaire principalement aux aspects géo-matériels du sujet.
Lorsque s'effectuera le mariage, ou l'union, des Fils de Sion et de
leur Roi comme Fiancé, et la Terre Sainte comme la fiancée-vierge, le
pays deviendra le Paradis de YAHVÉ, qu'Il a planté de Sa propre
main droite. Ainsi dit l'Esprit: "YAHVÉ va consoler Sion, il aura pitié
de toutes ses ruines, et il fera de son désert un Éden, et de sa terre
aride le Jardin de YAHVÉ; la joie et l'allégresse se trouveront au
262
milieu d'elle, de même qu'actions de grâce, et la voix de la mélodie"
(Ésaïe 51:3). "Au lieu de l'épine croîtra le cyprès, et au lieu du
buisson croîtra le myrte, et ce sera pour YAHVÉ une renommée, pour
un mémorial de l'Olahm, lequel ne sera pas retranché (Ésaïe 55:13).
En ce temps-là, "Je ferai jaillir des cours d'eau dans les hauts lieux, et
des fontaines au milieu des vallées; Je vais faire du désert un étang; et
de la terre aride, des sources d'eau; je vais planter dans le désert le
cèdre, l'acacia, et le myrte, et l'olivier; je vais mettre dans le désert le
cyprès, et le pin, et le buis ensemble, afin qu'ils (Israël) puissent voir,
et connaître, et considérer, et comprendre tous ensemble, que la main
de YAHVÉ a fait ceci, et que le Saint d'Israël l'a créé" (Ésaïe 41:17-20).
Finalement, sur ce point, le témoignage d'Ézéchiel peut être ajouté:
"Ainsi dit Anonaï YAHVÉ: le jour que je vous aurai purifiés, O Israël,
de toutes vos iniquités, je vous ferez aussi demeurer dans les villes, et
les ruines seront construites. Et la terre désolée, cultivée, là où elle
reposait désolée à la vue de tous les passants. Et ils diront: Cette terre
qui était désolée est devenue comme le Jardin de l'Éden; et les villes
désertes, désolées et ruinées, fortifiées et habitées. Alors les nations
qui restent autour de vous sauront que Moi, YAHVÉ, construit les
lieux ruinés, et plante ce qui était désolé; Moi, YAHVÉ, je l'ai
prononcé, et je le ferai" (Ézéchiel 36:33-36).
Lorsqu'ainsi convertie en Paradis, le même prophète nous dit qu'il
y aura "une rivière qu'on ne pourra traverser" à gué; et qu'elle sera
formée par une confluence "des eaux sortant sous le seuil du temple,
du côté de l'est, de dessous son côté droit, au sud de l'autel" (Ézéchiel
47:1-5). Il nous informe, alors, que, "sur le bord du torrent, il y avait
un fort grand bois, brƒ#[ aitz vau, (les deux mots sont au singulier),
sur un côté et sur l'autre". Les eaux issues du Mont Moriah
descendant sur son côté droit, et continuant vers l'est à travers une
vaste vallée dans la Montagne des Oliviers (Zacharie 14:4,8).
Lorsqu'elles ont passé cette vallée, elles se divisent en deux fleuves,
l'un coulant à travers le désert et se versant dans la Mer Morte; et
l'autre dans la Méditerranée; les deux cours d'eau seront abondants et
ne se tariront jamais.
L'effet de la rivière de l'est sur la Mer Morte sera d'en guérir l'eau.
Les deux courants d'eau on l'effet de guérir; car le prophète dit: "Il
arrivera que, tout ce qui vit, ce qui bouge, et sur quoi l'une ou l'autre
rivière coulera, vivra; et il y aura une grande multitude de poissons,
parce que ces eaux viendront là; parce que ces eaux (de la Mer Morte)
263
seront guéries, et toute chose vivra où la rivière viendra. Et il arrivera,
que les pêcheurs se tiendront sur ses bords depuis En-Guédi même
jusqu'à En-Églaïm; ils seront un endroit pour étendre les filets; leurs
poissons seront chacun selon son espèce; et seront fort nombreux,
comme les poissons de la Grande Mer (ou Méditerranée).
« Et sur le bord de la rivière, de chaque côté, y pousseront des
arbres de toutes sortes pour la nourriture, dont la feuille ne se fannera
pas, leur fruit non plus ne s'épuisera; il produira en ses mois, parce que
leur eau vient du sanctuaire; et leur fruit sera pour nourriture, et leur
feuille pour la guérison. »
Après ces énoncés, l'Esprit alors se mit à désigner les limites du
Paradis. Il commence la ligne à partir de la Méditerranée, à
l'embouchure de l'Orontes, appelée "l'entrée de Hamath", et la
continue en ligne directe jusqu'à Bérothah, 133 milles plus loin
aboutissant sur l'Euphrate. Ceci est tracé comme la limite naturelle au
nord de la chaîne de montagnes appelée l'Amanus, laquelle, comme
une barrière naturelle, s'étend à travers le pays à partir de la Grande
Mer jusqu'à Bérothah; jusqu'où l'Euphrate est navigable, partant du
Golfe Persique. Lorsque le Messie siégera sur son trône comme roi
du pays, et en prendra possession jusqu'à ses extrémités, il dira alors à
ses compagnons: "Viens avec moi du Liban, mon Épouse, avec moi au
Liban; regarde du sommet de l'Amana, du sommet de Shénir et de
l'Hermon, des repaires des lions, des montagnes des léopards"
(Cantique 4:8). Prenant leur position de cette bordure de commande,
les Fils de Sion pourront voir le paysage d'une terre large et glorieuse,
fragrante de riches odeurs, et où coulent le lait et le miel, s'étendant
vers l'est sur toute la longueur de l'Euphrate, jusqu'à la Mer de l'Est.
Celle-ci étant sa frontière orientale. De la jonction de l'Euphrate avec
le Golfe Persique, sur la latitude de 30°, la frontière est tirée "de
Tamar, à Méribah de Kadesh, à la rivière qui se dirige vers la Grande
Mer (ou Méditerranée) ". Ceci est la bordure sud du Paradis; une
ligne de plus de 1000 milles aboutissant au Nile, et de là à la Mer;
donnant en passant accès libre à la Mer Rouge par le Golfe
Élantinique. La limite de l'ouest "sera la Grande Mer, de la bordure
(sud) jusqu'à ce que l'on en vienne à (l'entrée de) Hamath".
Nous avons donc ici un ample territoire; contenant par estimation
300 000 milles carrés, comme longueur et "largeur de la terre
d'Emmanuel", s'étendant, telle que donnée par alliance à Abraham et à
son Descendant, "depuis la rivière de l'Égypte jsuqu'au grand fleuve,
264
le fleuve d'Euphrate, pour une possession dans l'Olahm" (Genèse
15:18).
Tel est le paradis territorial, ou royaume de la Déité; lequel, tous
les prophètes en témoignent, sera habité par les 12 Tribus d'Israël, et
leurs nobles, tous Prêtres et Rois avec le Messie prééminent en toutes
choses sur tous. Les 12 tribus auront reçu alors un coeur neuf, de
même qu'un nouvel esprit, par le raffinement auquel ils auront été
soumis précédemment. Leur coeur de pierre d'à présent aura été aboli,
et un coeur de chair substitué à sa place, comme il en est témoigné
dans Ézéchiel 36:25-32. Et alors, pour la première fois depuis leur
révolte contre la maison de David au jour de son petit-fils Réhoboam,
ils deviendront de nouveau "une seule nation dans le pays, sur les
montagnes d'Israël; et un seul roi régnera sur eux tous". Ils se
réjouiront alors en Jésus de Nazareth, comme Grand Prêtre sur le trône
de son père David selon l'ordre de Melchisédec, pour la "saison et un
temps", ou l'Olahm de 1000 ans. Les troubles d'autrefois seront tous
oubliés; et ils "ne seront plus livrés à l'opprobre parmi les nations"
(Joël 2:19).
Sous cette nouvelle et glorieuse constitution du Royaume
Hébtreux, les tribus seront établies dans le Paradis en cantonnements
parallèles, s'étendant à travers le pays, de la Méditerranée à l'Euphrate.
Le Canton de Dan sera le premier à partir de la bordure du nord.
Ensuite suivront Asher, Naphtali, Manasseh, Ephraïm, Reuben et
Juda. Cette distribution nous amène "au milieu du Paradis de la
Déité". Au sud de Juda est l'Oblation Carrée, "une sainte portion de la
terre", contenant "le sanctuaire, le Très Saint"; la sainte portion pour
les Lévites; et la "Place Profane pour la Cité", pour demeure, et pour
banlieue. À l'est et à l'ouest est la portion du Prince, l'oblation carrée
y étant incluse, et limitée au nord par le canton de Juda, et au sud par
celui de Benjamin. Ainsi, "YAHVÉ héritera, dans le (canton) de Juda,
sa portion sur la terre de sainteté, et se délectera de Jérusalem de
nouveau" (Zacharie 2:12) - la Sainte Oblation et la portion du Prince
étant ainsi reconnues comme faisant partie du canton de Juda.
La Sainte Oblation contiendra le Temple Millénial décrit par
Ézéchiel, et sera au milieu de la Très Sainte Portion de l'Oblation, " au
sommet de la montagne, dont toute l'enceinte est Très Sainte"
(Ézéchiel 43:12). Les détails sont donnés dans les versets 45:1-8,
lesquels concluent en remarquant, que "sa possession (du Messie le
Prince) en Israël sera dans la terre; et mes princes (qui seront alors les
265
saints) n'opprimeront plus mon peuple; et ils donneront le reste de la
terre à la maison d'Israël selon ses tribus".
La Cité, qui sera carrée, sera de 4500 mesures de côté, ou 18000 de
périmètre. Ses 12 portes s'ouvriront sur une banlieue de 250 mesures
de profondeur; et à l'est et à l'ouest, il y aura des territoires de 10000
mesures de long chacun, composant ensemble "une place profane" de
25000 mesures de l'est à l'ouest, par 5000 du nord au sud, laquelle
"sera pour toute la maison d'Israël"; et "le nom de la Cité, à partir de
ce jour, sera "YAHVÉ - SHAMMAH", parce que "Celui qui sera est
là".
Voisin de la Sainte Oblation au sud, une portion est assignée à
Benjamin, et successivement à Siméon, Issachar, Zébulon et Gad;
cette dernière tribu étant la plus au sud de toutes les autres. Telle est
la région du Paradis; du nord au sud et de l'est à l'ouest, étant un
domaine royal plus grand que tout royaume ou empire de l'Europe, à
la seule exception de la Russie. Il excède dans le total de ses milles
carrés, les territoires de 10 royaumes de l'Europe, tels que la Prusse,
Belgique, les Nether-lands, Bavaria, Saxonie, Hanover, Wirtemberg,
Denmark, la Sardaigne et la Grèce; et sa proportion relative à celle de
la Grande Bretagne et de l'Irlande est de 300 à 118, ou plus de 2½ à
un.
La situation du Paradis est particulière relativement à ses
frontières. La Méditerranée, la Mer Rouge, et le Golfe Persique,
forment à l'ouest, au sud, et à l'est, les frontières d'une terre, laquelle,
si ce n'était pas de ces mers intérieures, serait entièrement encerclée
par l'Asie, l'Afrique, et l'Europe, et fermée à toute communication
directe avec le Pacifique et l'Atlantique, et les petits océans du globe.
La rivière de l'Égypte à la Méditerranée, et cette mer de la bouche du
Nil à l'estuaire de l'Oronte, et l'Euphrate du pied de l'Amanus au Golfe
Persique, ne laissent aucune portion du côté oueast, ou du côté est, qui
ne soit actuellement ou virtuellement une côte navigable, jusqu'à une
étendue, sur les deux côtés, de 2000 milles; tandis qu'au nord, la
barrière intermédiaire de l'Amanus, d'une largeur de moins de 100
milles, fait de la terre "un Jardin Fermé". Aucun pays ne saurait être
mieux situé pour l'établissement d'un royaume dont la souveraineté est
destinée à régner sur toutes les nations, peuples, et tribus, habitant la
terre et la mer jusqu'à leurs extrémités.
Telles sont donc les caractéristiques géographiques et littétales du
Paradis de la Déité. Il appartient à la terre, et est une région réelle,
266
visible, et présente, tout comme la Bretagne ou l'Amérique. Le
Paradis littéral, cependant, diffère de celles-ci en ce que sa littéralité
est, de même, symbolique et allégorique de choses appartenant à cette
grande incorporation de citoyens de la République d'Israël, appelée
par Daniel et d'autres écrivains sacrés: "les Saints". Ainsi, sa rivière
littérale est symbolique de l'esprit à être reçu du trône, et de l'autelJésus et des arbres de justice qui sortent de la terre par résurrection.
La rivière d'Ézéchiel est par conséquent placée parmi les symboles
apocalyptiques dans l'Apocalypse 22:1. De même que son aitz rav, ou
GRAND BOIS, sur les deux côtés de sa rivière, est adopté comme un
symbole par l'Esprit dans le même chapitre, et là appelé "le xulon de
ce côté-ci et de côté-là de la rivière d'eau de vie", et représentatif de
l'ensemble des saints, chacun des saints étant un élément de ce bois.
La feuille du bois d'Ézéchiel est pour la guérison; comme symbole
apocalyptique, elle est représentative des saints, qui sont des feuilles
aussi bien que des arbres du xulon de vie, par qui l'Esprit respire "pour
la guérison des nations", symbolisées par les eaux de la Mer Morte.
Manger du bois de la vie au milieu du Paradis de la Déité, c'est
d'être une feuille impérissable - un possesseur immortel de la gloire,
de l'honneur et de l'incorruptibilité du royaume, que le Dieu du ciel
établira en Terre Sainte. C'est d'être un des prêtres de la Très Sainte
Portion de la Sainte Oblation, à qui le Roi dira: "Venez, vous les bénis
de mon Père, héritez du royaume préparé pour vous depuis la
fondation du Monde" (Matthieu 25:34).
____________________________
Section II
Lettre adressée à l'Ange de l'Écclésia des Smyrnéens
« 8. Et à l’Ange de l’ecclésia des Smyrnéans écris ; ces choses dit le Premier et
le Dernier, qui était mort et avais vécu ; 9. J’avais connu vos œuvres, et les
tribulations et la pauvreté ; bien que vous soyez riches et le blasphème de ceux qui
se proclament Juifs, et ne les sont pas, mais une synagogue de Satan. 10. Ne
craignez pas ce que vous subirez. Voici le Diabolos vous jettera en prison afin que
vous soyez tentés ; et vous aurez des tribulations de dix jours. Soyez fidèles jusqu'à
la mort, et Je vous donnerai la couronne de la vie. 11. Que celui qui a une oreille
prête l’oreille à ce que l’Esprit dit aux sept ecclésias : celui qui vainc ne sera pas
blessé par la Deuxième mort. » (Apocalypse 2:8-11)
267
SMYRNE est une ville d'Ionia, en Asie Mineure, située dans
l'Archipel et ayant un beau port. C'est encore une place de grande
considération, ayant un grand commerce extérieur, et une population
d'environ 140 000. La ville présente est sur un niveau plus bas que
l'ancienne, et est située environ 45 milles au nord d'Éphèse. Elle est
appelée Izmir par les Turcs, et est célèbre non tellement pour la
splendeur et la pompe de ses édifices, lesquels sont plutôt misérables
et ruineux, mais pour le nombre, les richesses et le commerce de la
place. Les Turcs ont ici 15 mosquées, et les Juifs, pluisuers
synagogues. "Parmi ces ennemis du nom Chrétien", dit l'évêque
Newton, "la religion Chrétienne aussi est florissante jusqu'à un certain
degré!" Mais ceci est une grosse erreur. Son seigneur l'évêque prend
l'apostasie Nicolaïtaine, de qui sa propre communion est une partie
influente, pour la religion Chrétienne. La religion de la Bible a depuis
longtemps été exterminée de Smyrne, et rien ne reste là, mais "les
abominations de la terre".
Smyrne retient encore une prééminence ecclésiastique, étant un
siège épiscopal métropolitain de l'église Grecque, laquelle a deux
assemblées des fidèles. Mais en plus de celles-ci, il y a un grand
nombre de Nicolaïtaines de toutes les nations, sectes et langues. Les
Latins ont un monastère de Franciscains. Les Arméniens ont une
église. Mais les Anglaise, qui sont au plus grand nombre, sont dits
avoir qu'une chapelle au Consulat.
De fréquents fléaux et
tremblements de terre sont les grandes calamités de la place.
On a aucune remarque spéciale de Smyrne en aucun autre livre que
l'Apocalypse. L'évangile fut des plus probablement introduit à
l'attention des Smyrnéens par Paul, pendant ses 3 années de résidence
en Éphèse. Quoique Smyrne n'attire pas beaucoup d'attention dans les
écritures, elle semble avoir été une assemblée remarquable au milieu
du 2e siècle, par sa relation avec Polycarpe, un membre de son AngeÉtoile, qui fut brûlé sur le bûcher, parce qu'il ne voulait pas appeler
César, "un Seigneur", et sacrifier à sa divinité. Ceci arriva vers l'an
167 apr. J.-C., quelques 70 ans après que l'Apocalypse fut révélée.
Ignace, qui avait été un évêque dans l'Ange-Étoile de l'écclésia en
Antioche pendant 37 ans, pendanant les 26 premiers, étant un
contemporain officiel de l'apôtre Jean, vint à Smyrne en chemin pour
Rome en l'an 107 apr. J.-C., où il était envoyé sur l'ordre de Trajan,
"afin d'y être jeté aux bêtes sauvages pour l'amusement du peuple".
Pendant qu'il était à Smyrne, il écrivit une lettre à l'écclésia en Éphèse,
268
dans laquelle il dit: "Onésime fait un grand éloge de votre ordre pieux;
et que vous vivez selon la vérité, et qu'aucune hérésie demeure chez
vous". L'hérésie dont on parle ici en ce moment-là, était le
Nicolaïtanisme.
Par conséquent, les paroles d'Ignace sont
équivalentes à dire qu'Onésime témoignait qu'aucun Nicolaïtanisme
n'existait chez eux. Il n'avait pas jusqu'alors été introduit dans
l'écclésia en Éphèse, comme l'Esprit l'avait témoigné 11 ans
auparavant, disant: "Tu hais les oeuvres des Nicolaïtains, lesquelles
oeuvres je hais aussi".
Mais dans la même lettre il dit: "Quelques-uns en fait, avec
beraucoup d'ostentation, ont de spécieuses mais fausses prétentions,
dont les oeuvres ne sont pas dignes de Dieu, et lesquels vous devriez
éviter comme des bêtes sauvages. Car ce sont des chiens enragés,
mordant en secret, lesquels vous devriez ignorer, comme étant deas
gens très difficiles à guérir. Il n'y a qu'un seul médecin, corporel et
spirituel, engendré et non engendré, la Déité apparaissant dans la
chair, en la vraie vie immortelle, et de Marie et de la Déité ; souffrant
en premier, ensuite impassible". Ces "chiens enragés", dont Ignace
parle, étaient "les hommes méchants", et "ceux qui se disaient être
apôtres, et ne le sont pas", mentionnés par l'Esprit. Les Éphésiens "ne
pouvaient pas les supporter"; et après avoir examiné leurs "spécieuses
mais fausses prétentions", comme Ignace les appelle, "les trouvèrent
menteurs". Il ressort de cette lettre, que certains de ces prétendants à
la succession apostolique, et enseignants du Nicolaïtanisme, allèrent
de Smyrne à Éphèse: "J'ai connu", dit-il, "certains qui allèrent de cette
place, lesquels vous n'avez pas laissés semer de l'ivraie parmi vous;
vous avez bouché vos oreilles, de sorte à ne pas recevoir leur semence,
comme étant des pierres du temple de votre Père". "Sans le Christ, ne
croyez rien de bienséant; en qui puis-je être trouvé à la résurrection
par votre prière, que je puisse partager le sort des Chrétiens Éphésiens,
qui se sont toujours accordés (jusqu'en l'an 107 apr. J.-C.) avec les
Apôtres dans la puissance de Jésus-Christ!"
« Vous êtes des participants aux mystères avec Paul le saint, le
renommé, le béni, lequel puis-je suivre les traces! » "Ne négligez pas
les assemblées pour les actions de grâce et les prières; car lorsque
vous assistez assidûment à ces choses, les pouvoirs de Satan sont
démolis, et son royaume pernicieux est dissous par l'unanimité de
votre foi". "Souvenez-vous de moi, comme Jésus-Christ aussi se
souvient de vous", comme indiqué dans l'épître apocalyptique. "Priez
269
pour l'église dans la Syrie, d'où je suis conduit à Rome - pour les
pauvres fidèles qui sont là".
En ce qui concerne "l'Ange de l'écclésia dans Smyrne", l'exposé
déjà présenté relativement aux 7 Étoiles et à l'Ange de la congrégation
en Éphèse, rend toute autre remarque non nécessaire. L'Esprit, dans
son exorde, ne répète pas ce qu'il a dit à l'Étoile en Éphèse, mais
choisit une autre caractéristique de la similitude du Fils de l'Homme.
"Ces choses (qui suivent), dit le Premier et le Dernier, qui était mort,
et devint vivant". Jésus, lorsque oint d'esprit saint et de puissance,
après la résurrection, est appelé par Paul, "le Seigneur l'Esprit"; et "le
Dernier Adam fut transformé en un Esprit qui donne la Vie"; car,
comme Jésus disait, alors que dans la chair: "Ce qui a été engendré de
l'Esprit est esprit" (2 Corinthiens 3:18; 1 Corinthiens 15:45; Jean 3:6).
Sur ce principe, l'Esprit dit: "J'étais mort"; cet élément de l'Espritorateur qui est devenu esprit, était mort; par conséquent, le devenu
Esprit pouvait dire: "J'étais mort". Ainsi, "le Premier" était mort, et
devint vivant par résurrection; et quand tous les Saints auront été
engendrés du même Esprit, et ainsi seront, eux aussi, devenus esprit;
l'Esprit-orateur aura alors un élément encore plus grand autrefois
mort, devenu vivant, constituant alors celui qui parla à Jean à Patmos,
"le Dernier"; ou "les Derniers" selon Ésaïe.
Tel est l'orateur divin qui témoigne de l'excellence des croyants
dans Smyrne, en l'an 98 apr. J.-C., ou aux environs. Quoique dans la
tribulation et la pauvreté, l'Esprit disait: "Tu es riche". Ils étaient par
conséquent du type des approuvés; car aucun mal n'en est dit. Ils
étaient une assemblée de croyants, comme Jacques dit, que Dieu a
choisis; et il était un juge très qualifié dans le cas. "Écoutez, mes
frères bien-aimés", dit-il, "Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres de ce
monde, riches dans la foi, et héritiers de ce royaume, qu'il a promis à
ceux qui l'aiment?" Et tant qu'à "la tribulation", Paul dit: "C'est avec
beaucoup de tribulation que nous devons entrer dans le royaume de
Dieu" (Actes 14:22). "Heureux les pauvres en esprit, car le royaume
des cieux est à eux. Heureux ceux qui sont dans l'affliction, car ils
seront consolés. Heureux les débonnaires, car ils hériteront de la terre.
Heureux ceux qui sont persécutés, car le royaume des cieux est à eux"
(Matthieu 5:3-10). Ce sont là "les consolations de la religion" offertes
dans l'enseignement de Jésus et des Apôtres. "L'Esprit les a oints pour
prêcher l'évangile du royame aux "pauvres en esprit", ou comme Ésaïe
les appelle, "les débonnaires", "aux gens honnêtes et d'un bon coeur,
270
de la disposition d'un enfant (Ésaïe 61:1; Luc 4:18; Matthieu 11:5;
18:3; Luc 8:15). Les fidèles dans Smyrne étaient de tels; des gens
pauvres, débonnaires, persécutés, et richement fidèles. Ils étaent
"HÉRITIERS de ce royaume", en lequel ils croyaient; et comme toute
personne intelligente, qui n'est pas gâtée par les traditions des
Nicolaïtains, sait, un héritier est quelqu'un qui doit obtenir la
possession de quelque chose après la mort du présent possesseur;
donc, les fidèles dans Smyrne n'étaient pas les présents possesseurs du
royaume, mais vivant dans l'espoir qu'un jour ils viendront en
possession "des royaumes de ce monde", lorsque "le Satan", le présent
et actuel possesseur de ces royaumes sera évincé de force. Ils étaient
héritiers de ces royaumes, attendant patiemment de les posséder
lorsqu'ils seront devenus "les royaumes de YAHVÉ et de son Christ" c'est-à-dire, de Jésus et ses Frères, oints de façon illimitée par
l'effluence de l'Esprit Éternel; et ainsi constitués "Le YAHVÉ Élohîm
Tout-Puissant"; lesquels, les ayant vaincus dans la guerre de son grand
et terrible jour, régneront sur eux durant les Aïons des Aïons, ou les
mille ans (Apocalypse 11:15; 16:14; 20:4,6).
Les fidèles dans Smyrne n'admettaient pas la notion stupide et
absurde, si caractéristique, en nos jours, de la folie cléricale, qu'ils
étaient soit le royaume lui-même, ou dans le royaume! N'ayant pas
été Nicolaïtanisés, ils ne croyaient pas que "l'église" était "le royaume
de la grâce", et l'au-delà, "le royaume de gloire au-dessus", où "les
âmes immortelles" chantent et dancent au 100e psaume! Cet
enseignement des Nicolaïtains, ou vainqueurs du peuple, l'Esprit dit:
"Je hais". Les fidèles en Éphèse le haïssaient; et tous les gens éclairés
selon la Bible, du premier siècle au 19e, le méprisent et le haïssent
aussi, d'une haine des plus parfaite et cordiale. Ce n'est rien qu'un
Paganisme Gnostique, méprisable et détestable à la Déité, et à tous les
saints. Les fidèles dans Smyrne ne compatissaient pas avec "les
oppositions d'une science faussement appelée ainsi"; mais étaient
riches dans la foi, "la substance des choses qu'on espère, la conviction
des choses qu'on ne voit pas" (Hébreux 11:1).
1.
Les Juifs de la Synagogue de Satan
Mais quoique l'Ange-Étoile de l'écclésia dans Smyrne était
richement fidèle au milieu de la pauvreté et de l'affliction, l'Esprit
nous informe qu'il existait dans cette ville une institution d'un
271
caractère hostile et rival. Sa rivalité est indiquée par la prétention de
ses fondateurs d'être Juifs - "qui se disent être Juifs"; et son hostilité,
par l'affirmation de l'Esprit, qu'ils constituaient "une Synagogue de
Satan". Ceci était "l'Église faussement" en Smyrne par opposition à l'
écclésia du Smyrneans. Cette soi-disante "église" se proclamait
"Chrétienne", et son "clergé", apôtres, dans le sens d'être "les
successeurs des apôtres, et ambassadeurs de Jésus-Christ", lesquels en
Éphèse avaient été mis à l'épreuve, et trouvés être des "menteurs".
C'était de cette synagogue que "les chiens enragés qui mordent en
secret", comme disait Ignace, allaient en Éphèse pour y semer leur
ivraie.
La prétention de cette synagogue d'être une institution Chrétienne
se discerne dans l'assertion de ses membres d'être Juifs. Tous les vrais
croyants immergés en Christ sont Juifs par adoption; de sorte que,
pour tout Juif ou Gentil de naissance d'affirmer être un tel Juif, était de
déclarer qu'il était "en Christ", et par conséquent Chrétien.
Le royaume promis à ceux qui aiment Dieu, et qui sont les "appelés
selon son dessein", est un Royaume Hébreu. Son territoire est la terre
d'Israël transformée en Paradis; la nation qui y habitera, les 12 tribus
d'Israël purifiées de leurs iniquités, par suite d'une reconnaissance
intelligente et affectueuse de Jésus-Christ, et d'une obéissance en lui
comme leur Roi; ses princes, prêtres et nobles de tous les rangs et
degrés, Abraham, Isaac, Jacob, les prophètes et apôtres; et ces Juifs
sous la loi "qui suivirent les traces de cette foi du père Abraham, qu'il
avait alors que non encore circoncis", ou un Gentil; et ces Juifs, après
le Jour de la Pentecôte, qui continuèrent dans la foi d'Abraham,
reconnaissant affectueusement Jésus comme le Descendant promis à
Abraham et à Israël, et qui furent "immergés pour son nom" (Luc
13:28; Matthieu 19:27-29; Romains 4:12).
Jusqu'à ce point, tout ce qui appartenait au royaume était Hébreu,
"d'Abraham l'Hébreu", jusqu'à l'apparition de Pierre à la maison de
Cornélius, le prosélyte Gentil de la porte. De la confirmation typique
de l'alliance de la terre à Abraham, 430 ans avant la nuit de l'Exode
d'Égypte, à la confirmation antitypique de la même alliance dans la
crucifixion de Jésus (Genèse 15:7, 8-18; Exode 12:41,42; Matthieu
26:26-29; Romains 15:8; Galates 3:16,17) - il y avait un intervalle de
2187 ans. Pendant tout ce temps, il y avait un peuple particulier qui
avait la marque ou "signe" de l'Alliance de la Terre dans leur chair.
Cette marque était placée là par la circoncision. Ail-shaddaï dit à
272
Abraham: "Je t'ai constitué un père de plusieurs nations. Et je vais te
donner, à toi et à ton Descendant après toi, la terre où tu es un
étranger, toute la terre de Canaan, pour une possession de l'Olahm; et
je serai pour eux un Élohîm". Ensuite, ayant ordnné la circoncision, il
dit: "Ce sera le signe de l'Alliance entre moi et vous; et mon alliance
sera dans votre chair pour l'alliance de l'Olahm", ou des mille ans
(Genèse 17:5, 8,11).
Cette institution, dans sa pratique Mosaïque par les habitants de la
terre de Canaan, était purement une affaire de la chair - une marque
portée sans distinction par les fidèles et les profanes; par Judas aussi
bien que Jésus. Le simple fait, par conséquent, d'avoir le signe de
l'alliance dans la chair, ou d'être un descendant naturel d'Abraham, ne
confère aucn droit à un héritage de la terre de Canaan lorsque
transformée en Paradis. D'où la vérité de ce que Jésus enseigna, que
"la chair ne sert de rien" (Jean 6:63); car "la promesse à Abraham
qu'il serait l'Héritier du monde, ne lui a pas été faite, à lui ou à son
Descendant, par la loi, mais par la justice de la foi; car si ceux qui
sont de la loi sont héritiers, alors la foi est annulée, et la promesse
faite, d'aucun effet" (Romains 4:13,14). Lorsque, par conséquent,
nous lisons les promesses à Abraham, Isaac, Jacob et David, nous
devons les interpréter comme étant faites à eux et à leurs descendants,
non parce qu'ils étaient circoncis dans la chair, et étaient des
descendants d'Abraham (car, sous ce principe, les descendants
d'Ishmaël et d'Ésaü auraient eu droit de même à Canaan), mais parce
qu'ils croyaient en ce que Dieu leur avait promis; et prouvèrent leur
foi en faisant ce qu'Il leur commanda; ainsi devenant les sujets d'une
justification qui est par la foi.
Ceci étant le cas, quelqu'autre défintion d'un Hébreu, Israélite, ou
Juif, et de la circoncision, devint nécessaire. Voilà pourquoi, dans le
Nouveau Testament, nous avons les termes suivants: "Un Hébreu des
Hébreux", "un véritable Israélite", "un Juif qui l'est au-dedans", et "la
Circoncision du coeur" (Jean 1:47; Romains 2:29; 9:6; Philippiens
3:5). Ce sont là des phrases qui résolvent les descendants d'Abraham
en deux classes - Israël selon la chair, et Israël selon l'esprit. Faisant
allusion à cette division, Paul dit: "Ils ne sont pas tous Israël qui sont
d'Israël; non plus, parce qu'ils sont de la Descendance d'Abraham,
sont-ils tous ses enfants; mais en Isaac sera appelée ta descendance" non en Ishmaël ou Ésaü. "C'est-à-dire, ceux qui sont les enfants de la
chair, ceux-ci ne sont pas les enfants de Dieu; mais les enfants de la
273
promesse sont comptés pour la descendance" (Romains 9:6-8). Ainsi,
Moïse, Josué, Samuel, David, Ésaïe, Jérémie, Daniel et tous les
prophètes, Jésus et les apôtres, et ainsi de suite, étaient des "Hébreux
des Hébreux", "enfants du royaume", "véritables Israélites, en qui il
n'y avait aucune ruse", "Juifs au-dedans", qui étaient circoncis de
coeur et d'oreille; tandis que Korah, Dathan et Abiram, les fils d'Éli,
Saül, Absalon. Zédéchias, Judas, Caïphas, les Pharisiens, les
Sadducées et leurs semblables, étaient "les enfants du royaume qui
seront jetés dans les ténèbres du dehors"; "Juifs qui le sont qu'audehors"; et d'une "circoncision qui est extérieure, dans la chair", selon
la lettre; "d'Israël", mais "non Israël"; dont la louange vient des
hommes, mais non de Dieu.
Maintenant, si les enfants de la chair d'Abraham ne sont pas les
enfants de Dieu à cause de leur incrédulité et désobéissance, que
dirons-nous des Gentils sans foi, et rebelles, qui ne sont aucunement
apparentés avec "l'Ami de Dieu"? Si de tels affirment qu'ils sont Juifs,
ne sont-ils pas manifestement menteurs? Si Judas ou Caïphas avaient
affirmé qu'ils étaient Juifs au-dedans, ils auraient menti; beaucoup
plus alors des Gentils de même caractère, qui ne sont Juifs ni par
nature, ni par la foi.
Vu alors, que "la chair ne sert à rien", il est manifestement non
nécessaire d'être né Juif, et d'être circoncis, pour devenir "un Juif audedans", et d'être circoncis de coeur. Sur ce sujet de devenir Juif, et
de la circoncision, sur le principe de la soumission à la justification
par la foi, Dieu a placé les descendants d'Adam en général, et la
postérité d'Abraham en particulier, sur un pied d'égalité. "Nous avons
fait voir", dit Paul, "que Juifs et Gentils sont tous assujettis au péché";
et étant tous pécheurs, ils sont tous coupables devant Dieu.
Maintenant, le Royaume Hébreu dans le Paradis a éré promis par
alliance, non aux pécheurs de toute race, mais aux enfants de Dieu par
adoption. Un homme de n'importe quelle "tribu, langue, peuple ou
nation", peut devenir un fils de Dieu selon les principes de l'évangile;
et "si un fils, il est aussi héritier devant Dieu, et cohéritier avec JésusChrist" (Romains 8:17). Mais, afin de devenir un fils, il doit "se
revêtir du Christ", afin d'avoir "plénitude en lui". Maintenant, Jésus
est le Christ; par conséquent, pour se revêtir du Christ, il doit se
revêtir de Jésus; et ceci ne peut se faire "qu'en croyant aux choses qui
concernent le Royaume de Dieu, et le Nom de Jésus-Christ"; et en
étant immergé au Nom du Père, et du fils, et de l'Esprit Saint (Actes
274
8:12; Matthieu 28:19). Si quelqu'un a cru en ces choses et s'est fait
baptiser en conséquence, il a "consenti aux paroles salutaires du
Seigneur Jésus, et à la doctrine qui est selon la piété". Il croit en les
promesses faites par alliance à Abraham et à David; il croit que Jésus
est fils de Dieu et Fils de David, et par conséquent, le Oint de Dieu; et
que, quoique non le fils de Joseph, il était un homme réel, et de la
même nature que la nôtre; qu'il souffrit réellement la mort, fut enterré
et ressuscité; qu'il monta au ciel, et qu'il siège maintenant à la droite
de la Puissance; qu'il fut délivré pour les fautes des croyants, des
croyants en les alliances de promesse, et fut ressuscité pour leur
justification; et qu'il reviendra à Jérusalem en puissance; qu'il
ressuscitera les morts; et en coopération avec les jsutes, acquerra une
grande gloire par la conquête du monde, et dans la régénération
d'Israël et des nations. Ayant ainsi cru, et été baptisé, le croyant
persévère dans les bonnes oeuvres, cherchant la gloire, l'honneur et
l'incorruptibilité; afin que, lorsque le Christ reparaîtra, il puisse lui
aussi reparaître avec lui dans la gloire des 1000 ans.
Maintenant, à des personnes de telle foi et habitude, l'apôtre dit:
"Vous êtes tous Fils de la Déité en Jésus-l’Oint par la foi; car tous
ceux qui ont été immergés en Christ, se sont revêtus du Christ. Il n'y a
plus ni Juif ni Grec; il n'ya a plus ni esclave ni libre; il n'y a plus ni
homme ni femme; car vous êtes tous Un en Jésus-Christ. Et si vous
êtes du Christ, alors vous êtes la Descendance d'Abraham, et les
héritiers selon la promesse" (Galates 3:26-29). Ainsi, "des deux, UN
SEUL HOMME nouveau est formé", et il est appelé "le Juif audedans" (Éphésiens 2:15). Ce Juif au-dedans est une multitude; et
consiste de tous ceux en Christ; et parce qu'en Christ, donc en
Abraham. Les croyants, hommes ou femmes, esclaves ou hommes
libres, Juifs ou Grecs, "sont tous qu'Un en Christ"; et étant en Jésus, ils
partagent avec lui toutes ses relations nationales, officielles et divines.
Il est un Juif; par conséquent, tous ceux en lui sont Juifs; Il est le Fils
de la Déité, par conséquent, tous en lui sont Fils de Dieu; Il a été
circoncis, par conséquent tous en lui sont "circoncis par la
circoncision du Christ"; Il est roi et grand prêtre, par conséquent, ils
sont "rois et prêtres pour Dieu"; Il est le Christ, par conséquent, tous
en lui constituent Son Corps, le Christ Mystique; Il est le Descendant
de la Femme, et d'Abraham et de David, par conséquent tous en lui
sont leur Descendance aussi; la justice de la loi fut accomplie par lui;
par conséquent, la justice de cette loi est de la même façon accomplie
275
par tous en lui, qui ne marchent pas selon la chair, mais selon l'Esprit.
En résumé, comme personne ne peut hériter du royaume et de la gloire
du Paradis de l'Élohîm à moins de devenir un Juif, qui est concircis
Fils d'Abraham, de David et de la Déité, prêtre, roi et oint d'Israël, et
sujet de la justice de Dieu; et comme les hommes de toute race ne sont
que pécheurs sous sentence de mort, et par conséquent ne sauraient
obtenir cette position selon les principes héréditaires et naturels - ils
peuvent être "du Juif", et par conséquent, Juifs, parties élémentaires
d'un tout majestueux, que par se revêtant du Christ, en entrant en lui,
et ainsi étant "en lui". Par cet arrangement, quoique par nature
indigents et dénués, ils obtiennent la plénitude, comme dit l'apôtre:
"Vous avez toute plénitude en lui, qui est le Chef de toute principauté
et puissance; en qui aussi vous avez été corconcis" (Colossiens 2:10,11).
On a montré ce que c'est que d'être en Jésus-Christ; et l'on continue
en remarquant que, personne ne peut venir en lui sans être le sujet de
"la foi"; car Paul dit: "Vous êtes tous les Fils de la Déité en Jésusl’Oint, par la foi" dia thj pistewj; et il nous dit qu'il n'y a "qu'une foi",
et non deux, ou plus; et que, sans cette foi, "il est impossible de plaire
à Dieu". Il est donc évident que ces Satanistes en Smyrne, et à
Philadelphie, "qui se disent être Juifs", mais qui n'avaient ni embrassé
la foi; ou, l'ayant embrassée, l'avaient par la suite annulée par leurs
traditions, ou reniée de quelque façon, "ne sont pas Juifs, mais ne font
que mentir"; ils n'étaient pas en Jésus-Christ, ni Lui en eux, par la foi;
et par conséquent, quelles qu'aient été leurs prétentions, ils n'étaient
pas Chrétiens.
« Par la foi, » donc, les Gentils deviennent "Juifs"; et les Hébreuxnés deviennent "véritables Israélites". "Par la foi" exprimée dans
"l'obéissance de la foi", hommes et femmes se trouvent dans le Christ;
et en ce faisant, deviennent citoyens de "la Polity (ou État) d'Israël",
pour y être plantés comme "le Bois de la Vie", dans le Paradis de
l'Élohîm, où il sera florissant de façon impérissable durant l'Olahm de
1000 ans. "L'État d'Israël" - h` politeia -appelé dans notre Version,
"la république d'Israël", est, à présent, en train de formation
(Éphésiens 2:12). Il est en train de se former par le procédé de
"choisir un peuple parmi les nations pour le Nom" (Actes 15:14). Ce
nom est l'état; et lorsque l'évangile du royaume prêché aura séparé
tous ceux nécessaires aux desseins de Dieu, le Nom, ou État, sera
complet; et, comme c'est un État Hébreu, par lequel la nation Juive, et
toutes les autres nations, seront gouvernées, tous ceux qui
276
participeront à son politeuma ou gouvernement doivent devenir "Juifs
au-dedans", ou "véritables Israélites"; comme Paul disait: "Notre
politeuma citoyenneté subsiste dans les cieux, d'où aussi nous
attendons le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ" (Philippiens 3:20). La
citoyenneté commence là, pour les vrais croyants sur la terre, étant
immergés en Lui, lequel est maintenant au ciel, à la droite de la
Puissance.
Mais l'Alliance de la Terre exige que tous les membres de cet État
Divin soient circoncis. Lorsque le Sanctuaire du Millénium sera établi
dans la Sainte Oblation du Paradis, la loi sera que, "Aucun fils
d'étranger, incirconcis de coeur et incirconcis de chair, n'entrera dans
mon sanctuaire, aucun de tous les fils d'étrangers qui se trouvent au
milieu des enfants d'Israël" (Ézéchiel 44:9). Ceci est le principe - il
faut qu'il y ait circoncision. Israël, et les étrangers qui viennent y
séjourner, doivent être circoncis de coeur et de chair. "Et l'inconcis
mâle, dont la chair n'est pas circoncise, cette âme sera retranchée de
son peuple; il a violé mon alliance" (Genèse 17:14). La circoncision
est, par conséquent, indispensable.
Maintenant, les femelles participèrent à la circoncision de leurs
pères, tout comme Lévi, avant qu'il ne fût né, paya la dîme à
Melchisédec, étant pour ainsi dire dans les reins d'Abraham; ainsi,
selon un arrangement semblable, "la Fiancée, l'épouse de l'Agneau",
sortant comme Ève du côté d'Adam, participe à la circoncision de la
chair de Jésus; et n'a pas plus besoin, par conséquent, de circoncision
individuelle dans la chair de leurs personnes, que la partie femelle de
la postérité d'Abraham.
Cette nécessité étant ainsi parée, mais la circoncision étant quand
même indispensable, il est évident que les membres du Divin État
d'Israël doivent être les sujets de "la circoncision du coeur". Il n'y pas
d'autre alternative - circoncis de chair par imputation; et circoncis de
coeur par la foi.
« Nous, » disait Paul aux saints, "sommes la circoncision, qui
adorons Dieu en esprit, et nous réjouissons en Jésus-Christ, et ne
mettons aucune confiance en la chair" (Philippiens 3:3). Les Saints,
donc, sont "la Circoncision" dans la vraie signification spirituelle de
l'institution, et non les rejeteurs de Jésus, ou ceux qui sont trop
ignorants, pour quelle que soit la raison, pour s'en investir. Mais dans
l'institution primitive, il y a un dépouillement de chair - une excision
sanglante, ce qui en fait une alliance, ou tyrb berith. Par conséquent,
277
lorsque de vrais croyants - c'est-à-dire, croyants de la vérité, sont
circoncis, il doit y avoir dans leur cas "un dépouillement de la chair".
Ceci l'est acruellement, tel qu'exposé dans les paroles de Paul, qui
disait: "En Christ, vous êtes circoncis avec la circoncision faite sans
main, en dépouillant LE CORPS DES PECHES de la chair par la
circoncision du Christ". C'est-à-dire, lorsque Jésus fut circoncis à son
8e jour selon la loi, la chair coupée de sa personne était représentative
de la chair et de ses convoitises, lesquelles devaient être mises de côté
par tous ceux qui devaient être constitués la justice de Dieu en lui - qui
devaient se dépouiller de leurs péchés; et par après, purifier leur chair,
comme il l'a fait dans sa transformation en la Sainte Nature
Spirituelle. Tous les péchés d'un homme, avant son investiture du
Christ, dans leur totalité, sont appelés "un corps"; et comme ils
résultent de l'opération incontrôlée des convoitises inhérentes à la
chair, l'incarnation est appelée: "le corps des péchés de la chair" - "les
péchés passés", "le Vieil Homme, qui est corrompu par les convoitises
trompeuses"; "le Vieil Homme avec ses oeuvres" (Colossiens 3:9;
Éphésiens 4:22).
Maintenant, ce Corps des Péchés doit être crucifié, afin qu'il puisse
être circoncis, ou purifié, même jsuqu'en sa mort; et il n'y a rien qui
puisse faire cela, mais "la vérité, telle qu'elle se trouve en Jésus", crue
et obéie avec coeur. Lorsque ceci est accepté de façon intelligente et
avec coeur, il se produit une transformation profonde et complète de
l'homme. Ses yeux sont ouverts, il passe de l'ignorance à la
connaissance, et de la puissance de Satan à celle de Dieu. La
convoitise de la chair, la convoitise de l'oeil et l'orgueil de la vie sont
mis à mort; et il vit pour un meilleur, plus élevé et plus noble état
d'être. Ansi préparé en coeur et compréhension, il est prêt pour la
circoncision. Non comme la "Concision" le prescrivait, qui en
premier immergeait, et ensuite circoncisait la chair de leurs dupes; ni
comme l'Anticision plus tard, qui enseigne qu'un arrosage d'eau vint à
la place de la circoncision; mais de la façon dont l'apôtre l'indique,
dans les paroles suivantes: "Vous êtes circoncis en dépouillant le
corps des péchés de la chair dans la circoncision du Christ, enterrés
avec lui dans l'immersion; avec qui aussi vous êtes ressuscités par la
foi en la puissance de la Déité, qui l'a ressuscité des morts; et vous,
étant morts dans vos offenses, et dans l'incirconcision de votre chair, il
a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos fautes" (Colossiens
2:11-13). Donc, être circoncis avec la vraie circoncision est, pour un
278
sincère croyant de la "vérité comme elle est en Jésus", d'être
"immergé au Nom de Jésus-Christ pour la rémission des péchés"
(Actes 2:38). Un tel croyant circoncis est en Christ, et, étant "en lui",
est un Juif au-dedans; en d'autres mots, un Chrétien.
À Smyrne, donc, et à Philadelphie, se trouvaient des Satanistes, qui
se disaient Juifs - c'est-à-dire, Chrétiens; mais, dit l'Esprit, "ils ne le
sont pas, mais mentent". Le monde est rempli de ces menteurs
jusqu'en ce jour. Leurs "noms et dénominations" sont légion. "Ils
disent qu'ils sont Chrétiens, mais ils ne le sont pas, mais ils mentent".
Ils sont des Nicolaïtains arrosés d'eau, et rien de plus; Gentils
incirconcis qui font partie de la cour non mesurée de l'extérieur,
laquelle est leur; dans laquelle aussi ils foulent aux pieds la Cité Sainte
pendant 42 mois (Apocalypse 11:2). Nos contemporains, qui se disent
être des Chrétiens, sont ignorants de Dieu, sont dépourvus de la foi, et
même sans la forme du baptême; car rien que des méchants, ou des
fous, affirmeraient que le baptême vint à la place de la circoncision,
ou que de jeter quelques gouttes d'eau dans la face d'un bébé, ou dans
la face d'un adulte ignorant, est le baptême! Tout arrosage, versage ou
immersion ne saurait prendre la place de la circoncision;
L'immersion, la seule vraie action de "l'unique baptême", n'est pas un
substitut, mais le moyen par lequel le croyant de la vérité y arrive, et
participe à la circoncision du Christ. Si un homme est ignorant de la
vérité, tout le plongeage et l'arrosage du monde ne pourront le
circoncire; et sans "la circoncision du coeur dans l'esprit", il ne peut
participer au Paradis de l'Élohîm.
Finalement, sur ce point, l'on remarque que, pour quelqu'un qui est
non qualifié, d'affirmer qu'il est un Juif apocalyptique, ou, par
interprétation, un Chrétien, c'est de "blasphémer". Ceci est manifeste
d'après les paroles de l'Esprit, qui dit:"Je connais le blasphème de ceux
qui se disent Juifs, et ne le sont pas". "Blasphème" est un mot Grec, et
signifie: "langage diffamatoire, calomnieux et abusif". Blasphémer
c'est de faire tort à la bonne réputation de quelqu'un, parler en mal, ou
au préjudice de quelqu'un. Le blasphème de dire qu'on est Juif, alors
que faux, est le fait que c'est diffamatoire et injurieux au nom du
Christ. Car pour des menteurs d'affirmer qu'ils sont du Christ, c'est
d'injurier la réputation du Christ avec ceux qui croient en lui, et de
faire obstacle au progrès de la vérité. Ainsi, lorsque des gens disent
qu'ils sont Chrétiens, mais qui ne sont en réalité rien d'autre que des
Judaïseurs, de la Circoncision, des Gnostiques, et arroseurs de
279
l'Anticision, ou Nicolaïtains eux tous, ils sont des blasphémateurs; car,
dans la proportion que leur folie criminelle s'élève dans l'estime du
public, "la vérité comme elle est en Jésus" est abaissée, et devient un
sujet de ridicule et de dédain. Ceci est la position relative des choses à
présent. Tous les rangs, ordres et degrés du clergé des Noms et
Dénominations Nicolaïtains peuvent se tenir devant le monde, et
proclamer les blasphèmes les plus ridicules et méchants, que leurs
ouailles acceptent. Ils peuvent prendre un bébé, et arroser son visage
d'eau, et dire à leurs auditoires, avec un visage grave, qu'ils le
baptisent par Autorité Divine pour sa régénération et son entrée dans
l'église du Christ; et que, cette sorcellerie accomplie, le bébé est un
Chrétien. Si par après il meurt, ils "prêchent ses funérailles", et disent
à leurs paroissiens induits en erreur que sa "précieuse âme immortelle
est allée à la gloire", et est maintenant un des anges autour du trône!
Ceci, et beaucoup plus encore de la même sorte de sottise incohérente,
ils détaillent comme consolation religieuse à un monde induit en
erreur, lequel répond en harmonie mélodieuse et glorieuse, avec
instruments et vocalement: "Glorieux Hallélujah!", tandis que
l'annonce de l'évangile du royaume serait sans doute submergée de
cris de grivoiserie, ou serait suivie des imprécations d'un piétisme
furieux. Sera-t-il déclaré, que c'est un blasphème pour quelqu'un de
dire qu'il est un Juif, alors qu'il ne l'est pas; et que toutes ces traditions
non scripturales et anti-chrétiennes ne sont pas du blasphème? Vérité
et franchise le défendent; et par conséquent, avec notre voix la plusa
forte, l'on dit: "Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit
aux Smyrnéens, lequel en effet proclame, que l'accablant piétisme du
"monde religieux" n'est que du blasphème.
2.
La Synagogue de Satan
"SYNAGOGUE" est un mot grec, et vient du verbe sunagw qui
signifie: "amener ensemble, réunir, rassembler; au passif il signifie: se
réunir, s'assembler, se rencontrer". Le nom, sunagwgh, synagogue,
signifie "une réunion, un rassemblement; donc, une assemblée"; et
quelques fois, il signifie la bâtisse où l'assemblée a lieu. Les
blasphémateurs dans Smyrne, qui se disaient Juifs apocalyptiques, ou,
par interprétation, Chrétiens, mais mentaient, ne sont pas appelés
"l'Église du Satan", car cela voudrait dire qu'ils étaient des appelés à
sortir de quelque chose par invitation spéciale. Le Satan n'a rien à
280
quoi inviter les hommes, qu'ils n'ont pas droit déjà par nature. Étant
pécheurs, ils sont "enfants de la colère", et par conséquent, adversaires
de tout ce qui est contenu dans "l'Unique Espérance de l'invitation",
laquelle invitation est au royaume et à la gloire de la Déité. Ils ne sont
pas, par conséquent, une église, mais simplement un rassemblement,
une assemblée de blasphémateurs.
Le mot "Synagogue", dans Jacques 2:2, est mis pour une
"assemblée" de Chrétiens Hébreux. S'adressant à eux, l'apôtre dit:
""Mes frères, n'ayez pas la foi en notre Seigneur Jésus-Christ glorifié,
avec acception de personnes. Car s'il entre dans votre Synagogue un
homme avec un anneau d'or, et en vêtements magnifiques; et qu'il y
entre aussi un pauvre homme, en méchant habit; et ayant respect de lui
qui porte les vêtements magnifiques, vous lui dites: Assieds-toi ici
honorablement; et dites au pauvre: toi, tiens-toi là debout, ou assiedstoi ici au bas de mon marchepied; ne conférez-vous pas alors des
supériorités parmi vous, et êtes devenus des juges (possédés) de
mauvaises imaginations?" Ceci, que Jacques condamne, vint à être
caractéristique de plusieurs dans les assemblées Chrétiennes. C'était
là l'ancien amour Pharisaïque pour la prééminence bourgeonnant dans
les assemblées des fidèles. "Ne faites-vous pas", disait Jésus, "selon
les oeuvres des Scribes et Pharisiens; car toutes leurs oeuvres ils les
font qu'afin d'être vus des hommes; ils se font de larges phylactères,
et allongent les franges de leurs vêtements, et aiment les plus hautes
places dans les festins, et les premiers sièges dans les Synagogues; et
salutations dans les marchés, et d'être appelés par les hommes: Rabbi,
Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi (ou Son
Honneur), car il n'y en a qu'un qui est votre Guide, le Christ, et vous
tous êtes frères. Et n'appelez personne votre père sur la terre, car il n'y
en a qu'un qui est votre Père, lequel est dans les cieux. Et vousmêmes, ne soyez pas appelés guides, car il n'y en a qu'un qui est votre
Guide, le Christ. Mais celui qui est le plus grand parmi vous, sera
votre serviteur" (Matthieu 23:5-11).
« Quand donc tu faras l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette
devant toi, comme les hypocrites font dans les Synagogues et dans les
rues ... Et quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils
aiment à prier en se tenant debout dans les Synagogues, et aux coins
des rues, afin d’être vus des hommes ... Or, quand vous priez, n'usez
pas de vaines redites, comme les Païens, car ils croient qu'ils seront
exaucés en parlant beaucoup » (Matthieu 6:2,5,7).
281
Telles étaient les habitudes caractéristiques des réunions religieuses
des Juifs dans leurs synagogues. Les aînés, qui constituaient le
Presbytère de la Synagogue, appelés aussi "les dirigeants", se
prétendaient être les favoris spéciaux du ciel, et les "guides spirituels"
du "peuple maudit", le am-ha-aretz, "qui ne connaissait pas la loi". Ils
s'appelaient eux-mêmes "les Grands", et ils étaient estimés comme les
grandes lumières, ou étoiles, de l'aire ecclésiastique, qui guidait les
aveugles à la guérison et au salut de leurs âmes. Ils s'honoraient les
uns les autres, se réjouissaient dans l'honneur reçu de la multritude
émerveillée; et s'associaient surtout avec les riches, les influents et les
puissants. Mais de l'honneur qui venait de Dieu, ils en étaient
indifférents, car ils faisaient tout que pour les applaudissements
publics, et pour le profit qui s'accumulait de l'approbation de leurs
dupes. Ils faisaient de longues prières, et beaucoup de prières, et de
vaines prières, bruyantes, contradictoires et absurdes; des prières
comme celles des "guides spirituels" et des "guérisseurs d'âmes"
d'aujourd'hui, remplies de blasphèmes et de bruits, et lesquelles, si
elles étaient exaucées, forceraient la Déité à falsifier Ses promesses, et
par conséquent, se faire Lui-même un menteur. Tant qu'à leur
doctrine, ils enseignaient les commandements des hommes, et ainsi
annulaient la parole de Dieu par leurs traditions. Ésaïe les appelle
"tous des chiens aveugles, ignorants et muets, qui ne peuvent aboyer;
qui rêvent, se tenant couchés, aimant à sommeiller. Oui, des chiens
voraces, qui ne peuvent jamais se rassasier; bergers qui ne peuvent
comprendre; ils ne font attention qu'à leur proptre voie, chacun à son
gain, de son propre quartier", ou secte (Ésaïe 56:10,11). Ils se
faisaient gloire de leur "érudition", ou comme on l'appelle aujourd'hui,
leur "savoir". Ils éudiaient aux pieds des "Maîtres d'Israël"; et en
temps voulu devenaient eux-mêmes Rabbis. Mais, quoique remplis de
savoir encombrant, Ésaïe dit: "Qu'ils sont ivres, mais non de vin; ils
chancellent, mais non de boisson forte; car YAHVÉ a répandu sur eux
un esprit d'assoupissement, et a fermé leurs yeux; les prophètes et les
dirigeants, les voyants, il a voilé leurs têtes. Et la vision de tous est
devenue à Israël comme les paroles d'un livre qui est scellé, lequel ils
soumettent à quelq'un qui est instruit, disant: Lis ceci, je te prie; et il
dit: Je ne peux pas, car il est scellé. Et le livre est soumis à celui qui
n'est pas instruit, disant: Lis ceci, je te prie; et il dit: Je ne le peux pas
car je ne suis pas instruit. Par conséquent, YAHVÉ dit: "Puisque ce
peuple s'approche de moi qu'avec sa bouche, et de ses lèvres,
282
m'honore, mais a éloigné son coeur loin de moi; et sa criante de moi
est enseigné par les préceptes des hommes; par conséquent, voici, je
vais me mettre à faire un travail prodigieux parmi ce peuple" (Ésaïe
29:9-14).
Tel était le Système de Synagogues, à l'époque de l'institution de
l'Écclésia de la Déité, basée sur Jésus comme Messie, Roi ou Christ.
La description est applicable aux dirigeants et dirigés d'Israël jusqu'à
ce jour; avec la seule différence, qu'ils étaient alors abrutis par la
tradition, et adoraient en vain avec leurs lèvres; mais ils sont
maintenant, comme Ézéchiel dit: "des os secs, très secs". Il y avait
alors un peu de sève dans la ramille la plus élevée du cèdre; mais
maintenant, hélas, il n'y en a plus du tout!
Une telle synagogue vint donc à être un emblème approprié pour
ces "Chrétiens" faussement ainsi appelés; lesquels, à Smyrne, "se
disaient Juifs, mais ils ne l'étaient pas". Jean, faisant allusion à ces
faux Chrétiens de divers endroits, dit: "Ils sont sortis d'entre nous,
mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils avaient été des nôtres ils
auraient sans doute continué avec nous; mais ils partirent, afin qu'il fût
manifesté qu'ils n'étaient pas tous des nôtres" (1 Jean 2:19). Cette
émigration de l'association apostolique devint "la synagogue du
Satan", et était plus tard distinguée par le supposé titre de "La Sainte
Église Apostolique et Catholique". Les chefs de ce schisme
transférèrent toutes les coutumes de l'ancien Système de Synagogues
Juives à leur "église" pseudo-Chrétienne; et comme ils ne tardèrent
pas à obtenir la majorité - car "ils faisaient partie du monde, et par
conséquent ils parlaient au monde, et le monde les entendit"; car il
entend et aime les siens - ils se tournèrent contre ceux qui restaient
fidèles à l'enseignement apostolique, et les dénoncèrent et les
opprimèrent comme "hérétiques".
Les chefs de ce schisme s'élevèrent eux-mêmes à un ordre distinct
de celui du peuple, ce dernier est appelé maintenant "les laïques" hommes du peuple. Ils usurpèrent pour eux-mêmes le titre de o`
klhroj("l’clergé", ou le sort, portion ou héritage, sur la supposition
que, tandis que le peuple appartenait ``a ses guides spirituels, ces dits
guides sont le sort spécial, ou l'héritage, de Dieu! Ainsi, "le clergé"
est défini comme étant "la société d'hommes consacrés par ordination
au service de Dieu"; et un "pasteur ou prêtre", comme "quelqu'un dans
les ordres religieux; non laïque". Mais, quoique cette distinction entre
clergé et laïque est universelle dans "la synagogue du Satan", il n'y a
283
aucune distinction de la sorte dans l'Écclésia, ou Corps du Christ. Les
anciens, surveillants et diacres n'étaient pas plus saints que les
consacrés en général. Il n'y avait pas "d'ordres religieux" en
distinction d'ordres non religieux; car les anciens et le peuple étaient
"tous un en Jésus-Christ"; et, comme un tout, constituaient le klhroj,
ou clergé de la Déité. Chaque assemblée particulière, avec ses
surveillants et diacres, était un kleros, ou clergé; c'est-à-dire, un
héritage; et tous les héritages, ou assemblées, dans l'ensemble,
constituaient "le troupeau de la Déité".
Donc, en écrivant aux saints en général, Pierre dit: "Les presbytères
(ou anciens) parmi vous, j'exhorte, moi qui suis un ancien avec eux, et
un témoin des souffrances du Christ, et un participant à la gloire qui
sera révélée, paissez le troupeau de la Déité qui est avec vous,
surveillant non avec contrainte, mais volontairement (cf. 1 Timothée
3:1); non pour l'amour du gain honteux, mais avec enthousiasme; non
comme ayant la domination sur les HÉRITAGES (oi klhroi, les
clergés), mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le
Souverain Pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne
incorruptible de gloire" (1 Pierre 5:1). Mais "la Synagogue du Satan"
renversa tout cela; au lieu de "paître le troupeau", ils se tournèrent
contre lui comme des "loups cruels" et des "chiens enragés"; et
cherchèrent à dominer pour l'amour du gain honteux, comme des
seigneurs spirituels, ignorant tous "les héritages" excepté leurs propres
rangs, ordres et degrés; et considérant le peuple que comme bête de
somme, à être accablée que pour l'honneur et le profit des "Révérends
Divins", comme en ce jour.
"La Synagogue du Satan", de laquelle troupeau ils sont les
modèles, s'est développée jusqu'à des dimensions énormes, tandis que
l'Écclésia du Christ a été opposée et persécutée presqu'à l'extinction,
comme prédit par Daniel et Jean (Daniel 7:21; Apocalypse 11:2;
13:7). L'Église de Satan est coexistante avec ce qu'ils appellent "la
Chrétienté" - une énorme et puissante synagogue, comprenant tous les
noms et dénominations de "la Grande Cité" de Rome à Béthanie et
Utah. "Les gouverneurs du monde des ténèbres de cet Aïon, ou Cours
des choses; "les spirituels de la méchanceté en hauts lieux" - sont tous
membres ou supporteurs, en quelque sorte ou forme, de cette
Synagogue. Comme les blasphémateurs dans Smyrne, "ils disent
qu'ils sont Chrétiens, et ne le sont pas, mais ne font que mentir"; et ils
sont tous ignorants de l'évangile du Royaume, ou, s'ils en ont quelque
284
connaissance, ce n'est que pour s'y opposer, ou d'en neutraliser
l'obéissance qu'elle requiert implicitement et explicitement.
3.
Le Satan et les Démonss
"SATAN" est un mot Hébreu qui a comme racine !jf "sahtan", qui
signifie: 1) - Se tenir aux aguets, être un adversaire, persécuter;
comme dans Psaume109:20, où l'Esprit dit: "Ceux qui me persécutent
(sotnaï, qui me satanisent) seront couverts de honte". 2) - opposer,
résister dans le forum; comme dans Zacharie 3:1: "il me montre le
Satan, !jfh ha-sahtahn, se tenant à la droite de Josué, wOnjfl, lesitno, pour s'opposer à lui (ou le sataniser)".
Le nom !jf "Sahtahn" signifie "un adversaire", ex., dans la guerre;
"un ennemi" comme dans 1 Samuel 29:4, où les seigneurs des
Philistins disent: "de peur que, dans la bataille, David devienne lesahtahn, un Satan ou un ennemi contre nous". Il est ainsi employé
aussi pour quelqu'un qui oppose de toute manière quelqu'un d'autre,
comme dans Nombres 22:22: "L'ange de YAHVÉ se tint dans le
chemin, le-sahtahn, POUR UN SATAN, ou opposant, à Balaam".
Dans 2 Samuel 19:22, David s'informe auprès de certains
serviteurs, qui le conseillaient de mettre Shiméi le traître à mort:
"Qu'ai-je à faire avec vous, vous fils de Zéruïah, que vous devriez en
ce jour m'être le-sahtahn (ou un Satan) pour adversaire?"
Dans le Nouveau Testament, l'emploi du mot Satan est le même
que dans l'Ancien. On a vu que Moïse appelle un ange de YAHVÉ,
un Satan; alors on n'a pas donc pas besoin de s'étonner de voir Jésus
appeler Pierre un Satan. "Et il dit à Pierre: Arrièrer de moi, Satan; tu
m'es une offense; car tu ne savoures pas les choses qui sont de Dieu,
mais celles qui sont des hommes" (Matthieu 16:23). Pierre était un
Satan à ce moment-là, en donnant un mauvais conseil à Jésus, lequel
l'aurait ruiné aussi efficacement, s'il l'avait suivi, que Judas le fût; et le
dessein de la Déité dans sa rédemption de la race par Jésus, aurait été
comlètement frustré. Tout conseil qui aurait persuadé Jésus de ne pas
continuer son obéissance jusqu'en la mort, quoique ce fût du plus
gentil des sentiments personnels, aurait été satanique; et aurait
constitué le conseiller un Satan pour lui, et à tous ceux intéressés
dasns son bien-être.
La réplique de Jésus à Pierre nous donne une indication de ce qui
constitue un Satan dans le sens moral, ou spirituel. Et c'est ceci - qui
285
que ce soit qui savoure les choses des hommes en opposition aux
choses de la Déité, est Satan. Ainsi, si l'Évangile du Royaume est
énoncé et prouvé, à un homme ou a un groupe d'hommes et femmes,
et ils l'opposent comme étant contraire à leurs vues et sentiments, en
faisant ainsi, ils démontrent qu'ils ne savourent pas les choses de Dieu,
et sont par conséquent des Satans. Sur ce principe, ceux qui
émigrèrent de l'association des apôtres, et établirent un nouveau
système sur la base Nicolaïtaine, pour eux-mêmes; et étant donné que
leur enseignement était opposé, et même subversif de "la vérité
comme elle se trouve en Jésus", devinrent un Satan. Ceci était le cas
de la faction en Smyrne. Ils prétendaient être des Chrétiens, mais ils
étaient opposés à la doctrine du Christ, et s'opposèrent à ceux qui y
restaient fidèles; se constituant ainsi "le Satan" dans Smyrne.
L'Asie proconsulaire, ou Lydienne, où les Sept Écclésia se
trouvaient, constituait l'arène sur laquelle "le Satan" est représenté
apocalyptiquement, dans son antagonisme envers le Seul Corps.
Pergamos, au verset 2:12, est donnée comme la capitale et le trône de
la jeune puissance, où elle prospérait au milieu du Balaamisme et
Nicolaïtanisme; tandis que dans Thyatire, Jésabel la femme de Satan,
la Fausse Prophétesse en embryon, travaillait "selon le travail du Satan
avec toute puissance, et prodiges, et faux miracles, et avec toute la
séduction de l'iniquité parmi ceux qui périssent, parce qu'ils n'ont pas
reçu l'amour de la vérité afin qu'ils pussent être sauvés". Le Satan et
la Jésabel sont les types apocalyptiques de ce qui est plus tard
manifesté dans les développements de l'Église et de l'État de l'Ère
Constantinnienne, et de l'ère subséquente de Charlemagne, alors que
la Prophétesse Ecclésiastique de Rome acquérait la domination "selon
la force de Satan".
"Le Satan" de ces écrits aux Écclésias, est le nom d'une multitude.
Le nom ne réfère pas à une personne, à un homme ou un diable en
particulier; mais à plusieurs enseignants profonds et rusés, tous
prétendant être des ministres de la justice et prêcheurs de l'évangile.
Ceci est évident d'après le verset 2:24, où il est écrit: "à tous ceux qui
n'ont pas connu les profonfeurs du Satan comme ils parlent, je vais
mettre sur vous aucune autre charge". Ici, "Satan" représente
plusieurs; et comprend les Nicolaïtains, les Balaamites, les faux
apôtres, les faux Juifs et les Jésabel-séducteurs. Ils sont dans
l'ensemble, "le Satan"; et lorsque considérés au point de vue
ecclésiastique, ces mêmes adversaires sont symbolisés par Jésabel, la
286
femme idolâtre et cruelle d'Ahab, la reine veuve des 10 tribus, une
fille de roi, et maudite.
Paul parle de ce Satan dans 2 Corinthiens 11:13, disant: "De tels
hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se déguisent
en apôtres du Christ. Et ce n'est pas étonnant, car Satan lui-même se
déguise en ange de lumière. Ce n'est donc pas surprenant que ses
ministres se déguisent aussi en ministres de justice; mais leur fin sera
selon leurs oeuvres". Le Satan apocalyptique, par conséquent, est très
pieux dans toute son apparence extérieure. Leur ton de voix est
particulier. Ils ne parlent pas comme "les laïques"; mais ils ont un ton
nasillard et traînant, avec quoi tous ceux qui assistent à leurs
admnistrations sont familiers. C'est connu comme "le saint ton"; une
phrase, lorsque prononcée du nez, va donner au lecteur une idée du
son des paroles de Satan.
En plus du ton nasillard, la grimace de Satan est aussi très
particulière. Elle est propduite par un visage allongé et glabre, et
empourpré mais non de modestie, mais d'une humilité abaissée et au
teint pâle; ses expressions sont des formules stéréotypes, courantes
avec tous "les misérables pécheurs" de piété hautement fascinée. Ils
parlent beaucoup au sujet de la "grâce", de "l'expérience", de "la
régénération", "d'âmes immortelles", "du diable", de "l'enfer", du "feu
et du souffre", de "l'éternel tourment", de la "destruction de la terre par
le feu", de "royaumes dans les cieux", du "salut de l'enfant", de "la
damnation de bébés", "d'arrosage à la place de la circoncision", de la
"régénération du baptême", du "purgatoire", de "sabbat" etc.; mais
pour Moïse et les prophètes, ils n'ont qu'un dégoût particulier.
Ils louent les Écritures, cependant, et en font une grande
circulation, les ayant au préalable, avec une grande diligence, rendues
inintelligibles, par inculquant aux laïques leurs traditions vaines et
annulantes de l'évangile. La piété et la religion de Satan sont
devenues si populaires que le Diable lui-même est devenu un membre
de ses synagogues. Ainsi, l'Église est de mèche avec le Monde; et la
vigne de Naboth est leur ferme, jusqu'à l'arrivée du vengeur; et alors,
"grande sera la journée de Jizréel", alors que "je les ferai venir, dit
l'Esprit, de la synagogue du Satan, qui se disent Juifs, et qui ne le sont
pas, mais qui mentent, et rendre hommage aux pieds de ceux qui ont
gardé ma parole, et n'ont pas renié mon nom" (Apocalypse 3:9,8).
À Smyrne, à Pergame, à Thyatire et à Philadelphie, "le Satan" était
dans un état de formation. Il occupait une position entre le Corps du
287
Christ et les Juifs et Païens incrédules. Le Satan était opposé aux deux
groupes, comme en ce jour. Il est ni un Juif rejeteur de Jésus, ni un
Mohammédan ou Païen; et tandis qu'il répudie et persécute ceux-là, il
hait plus cordialement la vérité qu'eux deux. Le Satan est Grec en
Russie et Turquie; Papiste à Rome et ses dépendances; Proteastant à
Canterbury et Édinburg; Dissident et Sectarien là où le Diable refuse
de diviser les dépouilles. Dans le temps de Jean, "le Diable et Satan"
n'avaient pas encore unifié leurs fortunes. Au contraire, le Diable
persécutait "le Satan", et tua des siens par milliers. Cet antagonisme
dura jusqu'à ce que le Diable fût rejeté de dans le ciel (ou
gouvernement) (Apocalypse 12:12).
Mais, comme "le Diable", dont la capitale était Rome, était aussi
opposé au "Satan" qui siégeait dans la capitale de l'ancien royaume de
Pergame, qu'aux Saints, il est appelé "Satan" au verset 12:9. Tant que
le Diable était un païen, il était "un grand Satan-dragon rouge"; mais
lorsqu'il devint un saint "de la Sainte Église catholique", son
Satanisme était celui des blasphémateurs, qui disent qui sont chrétiens
mais mentent (Apocalypse 2:2). Donc, le Satan Païen et le Satan
Catholique sont tous les deux Satans apocalyptiques, et également
ennemis de la vérité. Les Empereurs Romains païens et leurs prêtres
étaient du premier Satan; tandis que les pseudo-Chrétiens: Origène,
Athanasius, Arius, Eusèbe, Chrysostome, et leurs semblables, étaient
du dernier Satan; "hommes d'un esprit corrompu, et d'aucun jugement
concernant la foi; ayant une forme de piété, mais reniant sa force"; de
simples sacramentairiens; "éloigne-toi de ces gens-là" (2 Timothée 3:8,5).
Quoique "le Satan", dont la synagogue était en Smyrne et ailleurs,
ait gagné l'ascendant, et que maintenant possède la gloire, l'honneur et
les richesses de ce monde, ou Ordre des choses, en Église et État; et
que par ses représentants les évêques, prêtres, ministres et diacres de
l'Apostasie, gère dans les affaires humaines; quand même, le même
Satan est condamné à une rupture et dispersion selon le type de
Jésabel, dont la carcasse était si dispersée et dévorée que "personne ne
pouvait dire: ceci est Jésabel". D'où le commentaire de Jésus lorsque
les 70 revinrent à lui; et l'informèrent que les démoniaques leur
avaient été soumis en son nom; il leur dit: "Je vis le Satan tomber du
ciel comme l'éclair" (Luc 10:17,18). Ceci était une prévision de cet
événement accompli littéralement et typiquement dans l'expulsion du
Satan Païen, par le Michel et ses Anges typiques; et plus tard devant
s'accomplir aussi littéralement, mais anti-typiquement, dans
288
l'expulsion du Satan Pseudo-Chrétien du ciel des 4 Bêtes de Daniel,
appelé "le ciel tout entier", par le Michel réel, lequel est Jésus et ses
Frères, "les Saints".
Et ils seront alors abolis, aussi efficacement, tous les rangs, ordres
et degrés du "clergé", que le furent les prêtres païens par Constantin et
ses successeurs. Les "Divins Révérends" de toutes les écoles,
collèges, chaires et plate-formes de la Chrétienté du Satan, que Paul
appelle prophétiquement: daimonia DAIMONIA, Les Démons;
hommes dont la vocation est de séduire de la foi, et de s'attirer des
disciples; "faisant des mensonges en hypocrisie, ayant leur propre
conscience cautérisée; défendant de se marier, et ordonnant de
s'abstenir d'aliments" (1 Timothée 4:1-3), tous ces "révérends" et
"D.D,'s" et "Divins" seront pris et abolis. Un daimõn, Démon, dand le
Temps de Paul, était un Dieu, une Déité, ou un Divin qui occupait une
station intermédiaire entre les "Dii Superiores, Dieux Supérieurs", les
dieux de premier rang, qeoi Théoi, et le peuple qui les adorait. Dans
la mythologie des adorateurs d'idoles, les daimonej, daimones
Démons étaient "les âmes d'hommes de l'Âge d'or, planant entre le ciel
et la terre, et agissant commme déités tutélaires: ils formaient le
moyen de liaison entre les dieux et les hommes; et ainsi Aeschylus
appelle le Darius déifié, daimwn, un démon; donc, lorsque les
demones démons et les théoi sont considérés ensemble, les démons
sont les dieux de rang plus bas".
Maintenant, selon la théologie du Satan, les théoi, ou Dieux
Suprêmes, sont ce qu'ils appellent "le Père, le Fils et le Saint-Esprit";
c'est-à-dire, réellement, leur Père le Diable, son Fils l'Antichrist et
l'Esprit de la chair. Ceux-là sont leur "Sainte Trinité", en qui ils se
plaisent, et après qui ils vont en admiration (Apocalypse 13:3). Du
rang suivant sous ceux-là, sont "les anges", lesquels ils adorent aussi
en les invoquant et en dédiant à leur honneur, les temples dans
lesquels ils performent leurs rites (Colossiens 2:18). Avec ceux-là,
peuvent aussi être comptées ce que Satan appelle les âmes
immortelles désincarnées d'hommes, de femmes et de bébés;
lesquelles âmes, étant fournies d'ailes à leur arrivée "au ciel",
deviennent des anges.
Ces "Saints et Anges" sont "les ministres de la grâce" entre la
"Sainte Trinité" du Diable, de l'Antichrist et de leur Esprit, et leur
Héritage sur la terre, "le Clergé", à qui ils sont les interprètes de leurs
mystères dans le monde. Ces saints imaginaires et anges du Ciel sont
289
les dæmones démons de la théologie de Satan; les nonces
intermédiaires, ou médiateurs, entre sa Trinité et les hommes; les
Gardiens et Protecteurs des nations, des tribus et des peuples; et les
Patrons de leurs bazars de marchandise spirituelle, de leurs sociétés de
profit, des jours saints, et de leurs institutions de bienfaisance. Ces
ordres mythologiques de Théoi et de Démons constituent "la
providence" de la théologie de Satan. Comme un tout, ce n'est rien
d'autre que le paganisme de "l'Ancien Serpent" dans une nouvelle
peau - des noms Bibliques appliqués à des choses diaboliques.
La "Première Personne" de la Trinité du Satan est une divinité
féroce, inaccessible et implacable. Elle est représentée par ses prêtres
comme ayant créé des myriades d'êtres humains avec la certitude
d'aucun autre destin qu'une torture éternelle dans le feu et le souffre
brûlant. Qu'elle a fait "la foi seule", la condition d'échapper à cela;
mais qu'aucune de ses créatures peut avoir cette foi à moins de
l'obtenir en eux par l'opération de son esprit, donné en réponse aux
prières de ses prêtres, de son clergé ou de ses ministres; et même
alors, il ne l'accorde seulement qu'à contrecoeur en des cas spéciaux, à
l'instigation des supplications combinées des "ministres", de la Vierge
et de son Fils, et des Saints et des anges du système. Lisez les
liturgies de Rome et de Canterbury; et écoutez leurs effusions du haut
de la chaire; et soyez témoins des tumultes, vacarmes et hurlements
des assemblées religieuses du Satan, et le caractère des dieux et
démons de leur théologie peut être inféré correctement de leurs
paroles et oeuvres, dans leurs assemblées secrètes.
Cette implacabilité et férocité de la "Première Personne" de la
Trinité du Satan rendirent nécessaire l'institution d'un médiateur, dont
la fonction serait de rendre la Première Personne" disposée à sauver
une âme - en d'autres termes, de le rendre plus flexible. Cette
médiation introduit " la Seconde Personne", comme un Dieu Éternel
doux, inoffensif, aimable et bienveillant - le lait de toute bonté,
comparé à "la Première Personne", dont la disposition est illustrée par
le Saturne légendaire, lequel est dit avoir dévoré son propre enfant.
Ces deux personnages incompatibles, que Satan enseigne, sont un
Seul Dieu- l'un en rage; et l'autre, lui faisant des remontrances et
l'apaisant, et l'intercédant affectueusement afin de faire miséricorde à
certains malheureux, misérables et coupables, dont les vols, les
adultères, les meurtres, les convoitises et d'autres abominations "ont
été démontrés"; mais plaidant pour eux en vain, jusqu'à ce qu'il
290
promette d'aller mourir sur une croix au lieu d'eux.
Avec cela, il fut à peine retenu jusqu'à ce que le sacrifice fût
accompli; mais étant effectué, il accepte le sacrifice seulement au nom
de quelques-uns à qui il peut envoyer "la troisième Personne" pour les
hypnotiser "à se sentir inspirés" et à "ressentir une espérance". Mais
cela occuperait trop d'espace de dévoiler toutes "les PROFONDEURS
du Satan, comme ILS parlent". J'ai présenté ce qui précède comme
l'extrême nécessité créée dogmatiquement par le Satan, afin
d'inculquer à l'humanité l'indispensabilité de leurs administrations.
Dont les prières sont si efficaces, étant celles de Satan, à attirer "la
troisième Personne", "Dieu le Saint-Esprit", dans les coeurs impurs, et
infidèles et mauvais des méchants, afin de les convertir, et de leur
donner "un sentiment"? Un sentiment d'espérance qu'ils seront
pardonnés?
Dont les "consolations de la religion" sont plus
réconfortantes que celles de Satan, aux misérables sur le point d'être
lancés par le cou pour viol, incendie et meurtre? - ou au débauché
épuisé qui s'enlise vite dans une tombe d'ivrogne? Dont les prières
sont si efficaces, comme celles de Satan, pour faire descendre le SaintEsprit dans le coeur de rois tyranniques et de gouverneurs, de
sénateurs bouffis d'orgueil, et dans les assemblées législatives en
désordre, afin qu'ils puissent être oint d'une onction de sagesse et de
science?
Cela étant la conviction générale inculquée par le travail du Satan
pendant des siècles et des siècles passés, on les trouve dans le monde
visible occupant la position des Démons de leur théologie. Ils sont les
nonces intermédiaires entre leurs Trois Personnes éternelles en une
seule Personne éternelle, d'une part; et "les laïques", de l'autre. Par
conséquent, à cause de cela, ils partagent le caractère Officiel de leurs
Démons imaginaires.
Voila pourquoi Paul choisit l'adjectif
"daimonion", ou appartenant à "un daimon", pour les désigner.
D'après lui, "ceux qui, dans les derniers temps, se détourneront de la
foi, s'attachent à des esprits séducteurs, même aux doctrines de
Daimonia".
On cherche les écritures et on apprend ce que "la foi" est; on lit
l'histoire du passé, et l'on y voit les gens qui s'appellent eux-mêmes
Chrétiens, complètement adonnés à l'idolâtrie et à toutes sortes
d'abominations; en cela l'on voit l'apostasie de "la foi"; on regarde
autour de nous, et l'on voit les gens continuant dans les pratiques de
leurs prédécesseurs; et en vue de tout cela, on se demande: Qui ces
291
gens entendent-ils, et à qui aiment-ils faire honneur? À cela il n'y a
quu'une seule réponse - au clergé qui les dirige. La conclusion, alors,
est inévitable que le Clergé est l'Esprit Séducteur et le Démon de Paul;
les profondeurs dogmatiques de ce Clergé sont destructrices et
subversives de la foi que Paul travailla si ardemment et vaillamment à
établir, et à transmettre à la postérité non corrompue par les traditions
et folies des hommes.
Ces démons du Satan sont comme les grenouilles d'Égypte, qui
infestèrent le palais, les châteaux des grands, les maisons du peuple,
leurs fourneaux, leurs pétrins, etc. Ils remplissent les cieux (ou
gouvernements) des nations; et il n'y a aucune place ou Mammon qui
a besoin de service, qu'ils y sont dans une attente affamée d'emploi.
Les 70 se réjouissaient que les démoniaques leur étaient soumis par le
nom de Jésus. Cela est typique de ce qui les attend concernant les
Démoniaques de la synagogue de Satan. "Ils viendront", dit l'Esprit
aux Philadelphiens, "et se courberont à tes pieds" - ils seront soumis
aux Saints par le Nom de YAHVÉ. Voyant la grande et glorieuse
consommation, Jésus dit: "Je vis le Satan tomber du ciel comme
l'éclair".
Cette chute de Satan sera la ruine des Démons Cléricaux; lesquels,
comme Othello, s'apercevront alors que "leur occupation est
disparue". Alors, "ils pleureront et se lamenteront; par ce que
personne n'achètera plus leurs marchandises" (Apocalypse 18:11).
Place, pouvoir, position et richesse seront tous dissipés; et les Saints
qui les auront soumis, vont prendre possession de toutes leurs bonnes
choses, et "les enverront les mains vides". Alors, malheur à
l'ecclésiastique ou rabbi qui tentera de distribuer son ancienne folie au
peuple; car "il arrivera, lorsque quiconque prophétisera encore, son
père et sa mère qui l'auront engendré lui diront: Tu ne vivras plus; car
tu dis des mensonges au nom de YAHVÉ; et son père et sa mère qui
l'auront engendré le transperceront lorsqu'il prophétisera. Et ce sera
en ce jour-là que les prophètes auront tous honte de leurs visions,
lorsqu'ils auront prophétisé; non plus ne porteront-ils un manteau de
poil afin de décevoir" (Zacharie 13:3).
Lorsque le clergé sera alors aboli, les nations seront émancipées, et
pas avant; car c'est lui qui, aidé par l'autorité civile, "détruit la terre"
(Apocalypse 11:18). Il bourre la tête des gens de ses traditions
destructrices d'âmes; et même dans "l'Amérique libre" et "l'Angleterre
libérale", l'autorité civile ne permet pas que ses mensonges soient
292
contestés sur le champ devant le peuple qu'il trompe. Mais le temps
approche rapidement lorsque cette défense lui fera défaut; et il
deviendra le détesté du peuple, tous ses membres. Quand le peuple va
découvrir qu'il a été enjôlé et ensorcellé par ses sorcelleries, il le fera
alors "pleurer et se lamenter", parce qu'il lui aura fait perdre tout son
commerce.
On peut facilement concevoir quel grand hurlement clérical
résonnerait à travers le monde, si dans la présente année tous leurs
salaires étaient coupés, toute provision et sympathie retirées, pour ne
plus être jamais renouvelés, par le fait que le peuple aurait découvert
qu'ils ne sont que de simples charlatans, imposteurs et pervertisseurs
du monde; ce qu'ils sont en vérité! Mais ce n'est qu'une question de
temps. Cela n'arrivera pas cette année; mais ce ne sera pas long après
1866, que leur artifice sera répudié par le monde; lequel confessera à
YAHVÉ, et donnera grâce à son nom pour sa délivrance; comme il est
écrit dans Jérémie 16:19: "Les Nations viendront à toi, O YAHVÉ,
des confins de la terre, et elles diront: En vérité, nos pères n'ont hérité
que du mensonge, de la vanité et des choses d'aucun profit".
« En ce temps-là, ils appelleront Jérusalem le trône de YAHVÉ; et
toutes les nations s'assembleront à Jérusalem (comme étant le siège de
gouvernement) - au Nom de YAHVÉ, et ne marcheront plus selon
l'imagination de leur mauvais coeur » (Jérémie 3:17); "et les nations
seront bénies en lui, et en YAHVÉ elles se glorifieront" (Jérémie 4:2).
"Alors je changerai leurs lèvres en des lèvres pures, afin qu'ils
puissent tous invoquer le Nom de YAHVÉ, pour le servir d'un
commun accord" (Sophonie 3:9). "Et plusieurs peuples viendront et
diront: Venez vous tous, et montons à la montagne de YAHVÉ, à la
maison de l'Élohîm de Jacob; et il va nous instruire de ses voies, et
nous marcherons dans ses sentiers; car la loi sortira de Sion, et la
parole de YAHVÉ, de Jérusalem" (Ésaïe 2:3). Cela sera une glorieuse
révolution en conséquence de l'expulsion du Satan des hauts lieux de
la terre. La puissance du Diable étant brisée, le Satan tombe. Le
clergé étant supprimé, les nations deviendront intelligentes, justifiées
et bénies en Abraham et son Descendant.
4. Le Diabolos, ou Diable
« Ne craignez pas ce que vous subirez. Voici le Diabolos vous jettera en prison afin
que vous soyez tentés ; et vous aurez des tribulations de dix jours. Soyez fidèles
jusqu'à la mort, et Je vous donnerai la couronne de la vie. » Apocalypse 2:10
293
Les Saints dans Smyrne n'étaient pas étrangers à la tribulation; car
là où l'évangile du royaume était cru et obéi pour la rémission des
péchés et pour l'espérance d'une résurrection de parmi les morts, pour
hériter ce royaume avec la gloire de l'Aïon Millénial, ou Olahm, une
tribulation de quelque sorte des Juifs ou des Grecs, ou des deux, était
sûre de suivre, comme il arrive même en ce jour de soi-disantes liberté
et lumière; car tous les apôtres témoignèrent en parole et exemple, que
"c'est par beaucoup d'afflictions qu'il nous faut entrer dans le royaume
de la Déité" (Actes 14:22).
Mais leurs "oeuvres", lesquelles étaient justes, étant manifestées en
présence du "Satan" et du "Diabolos", ne pouvaient manquer d'amener
sur eux de fréquents renouvellements de leurs attaques méchantes et
dangereuses. La répudiation des réclamations du "Satan" au titre de
chrétien, leur assurait l'inimitié de leur "synagogue"; dont les membres
sont scandalisés de leur lutte sincère et intransigeante pour la foi telle
que délivrée originalement aux Saints, par les apôtres (Jude 1:3). Ils
appellent cela "peu charitable", et calculé à "faire du tort", et à
éloigner de la vérité les gens respectables; lesquels, si ce n'était de
l'extrémisme d'ANTIPAS, qui détruit la popularité et met en danger la
position de tous ceux associés avec lui, embrasseraient la vérité,
feraient grossir le nombre de ses adhérents, et la rendraient
respectable, si non en haute estime, chez les riches et honorables du
monde. Cela a été le désir de "Satan" depuis le début jusqu'à
maintenant.
Ils ne sont pas tellement opposés à la vérité comme une
abstraction; mais les conséquences de son énoncé et plaidoyer
courageux, francs et intransigeants, ils détestent et haïsse avec une
acrimonie et dégoût non mitigés. Cet état d'esprit et politique
concernant la vérité, de la part de la synagogue de Satan de "toute la
chrétienté", établissent et développent une "inimitié" entre la
Descendance de la femme, ou les vrais Juifs apocalyptiques, c'est-àdire, Chrétiens; et la Descendance du Serpent, ou les réels menteurs
apocalyptiques, "qui se disent Juifs", ou chrétiens, "mais ne le sont
pas, et ils mentent". Cette inimitié existant entre les vrais et faux
chrétiens, amena les Satanistes "à trahir" les autres chrétiens, comme
Jésus prédit qu'ils feraient (Matthieu 24:10). Mais alors, à qui Satan
devrait trahir les saints des églises? Cette lettre aux saints dans
Smyrne nous le dit: "o` diaboloj, " au Diabolos, vulgairement appelé
294
DIABLE; comme il est écrit: "Voici, le Diable (DIABOLOS) ve jeter
en prison quelques-uns de vous afin que vous soyez éprouvés"
(Apocalypse 2:10).
Mais quelle sorte de Diable était-il, à qui les saints allaient être
trahis? Un diable qui pourrait appréhender des hommes de chair et de
sang, et les incarcérer vivants en prison? Était-ce le Diable immortel,
à l'épreuve du feu, et orthodoxe, avec cornes, sabots, langue fourchue
et queue en pointe de flèche, qui exhale le souffre, et armé d'une
fourche, qui arrêtait les saints, et les emprisonnait dans les donjons de
l'Asie Mineure? Est-ce lui à qui appartiennent les donjons et
pénitenciers de "la chrétienté"? Si oui, comment en vient-il à admettre
le clergé dans ces enceintes pour convertir ses prisonniers, et leur
offrir les consolations de leurs religions, à moins qu'ils soient ses amis
et confidents particuliers? Emprisonnerait-il des saints à cause de "la
foi", et désignerait-il des Divins Révérends et Saints, de vrais hommes
Chrétiens, pour être les Aumôniers de ses donjons? Ou est-ce que de
vrais et sincères croyants, de réels "ambassadeurs de Jésus-Christ", et
de simples "successeurs des apôtres" consentiraient, ou se
souilleraient - deviendraient de tels traîtres à celui qui les a achetés
avec son sang, jusqu'à accepter un emploi sous un Diable si hideux et
monstrueux?
Ne doit-il pas y avoir un accord amical, quelque traité de paix,
d'amitié et d'alliance entre le Clergé et le Diable, vu que le Clergé est à
son service officiel; et qu'il reçoit un salaire pour endoctriner ses
"prisonniers", et spiritualiser ses législateurs, et les soldats et marins
de son armée et de sa marine? Les prisons du monde, et la police du
monde et les bourreaux du monde appartiennent manifestement au
Diable. Cela est prouvé par le texte devant nous, lequel testifie, que le
Diable jette en prison. Maintenant, afin de faire cela, les magistrats
doivent être à son service; autrement ils ne décerneraient pas d'ordres
d'arrêt à sa dictée. La police doit-être elle aussi à son service;
autrement elle ne servirait pas les mandats; et les gardiens et licteurs
non plus ne mettraient pas les saints en prison, ou ne les
conduiraient^pa à la mort. Toutes ces choses, par conséquent,
appartiennent au Diable, quel qu'il puisse être. Que voit-on alors?
On voit le Clergé être son instrument volontaire et officiel! On le voit
à son service pour l'honneur et le salaire qui émanent des hauts-lieux
de son royaume.
Le Clergé est au salaire du monde, lequel il admet appartient au
295
dieu du monde, lequel il appelle le Diable; par conséquent, la
conclusion est nécessaire et inévitable, que le clergé appartient au
Diable, et qu'il fait le travail du Diable. Cela étant le cas, il est facile
de comprendre comment il se fait que le Clergé est l'aumônier de
toutes les institutions du Diable. Le Clergé réclame les corps et les
âmes du peuple, lequel il a pris au piège, ayant été "fait captif par lui à
volonté" (2 Timothée 2:26). Il a trouvé cela, par conséquent, être de
son intérêt, depuis que la vérité a été promulguée dans ses territoires
par les Apôtres, d'établir un system contraire, lequel, sous le nom de
Christianisme, devrait annuler, ou neutraliser, la chose. Cela, "le
Satan" qui établit sa synagogue, ou la "Sainte Église Catholique et
Apostolique", sur la fondation du "Mystère de l'Iniquité", était prêt à
faire.
Ayant entré en "Alliance Sainte" sous le nom de "l'Ancien Serpent,
le Diable et Satan" (une firme renommée pour ses opérations peu
scrupuleuses à travers le monde), le Diable engagea les Seigneurs
Spirituels, "le Très Révérend", le Plus Révérend", "l'Archi Révérend",
et "le Révérend", les divins de "la synagogue du Satan", pour prendre
soin "des oiseaux immondes et horribles (Apocalypse 18:2), qu'il avait
pris au piège, dans leurs derniers moments; le supposant ignoramment
possible, l'ayant servi loyalement toute leur vie, qu'ils pussent
s'échapper de lui enfin. Mais le Diable est par nature et éducation très
ignorant de la vérité, et très superstitieux; et comme le Clergé vit et
prospère par sa folie et stupidité, il ne désire pas son éclaircissement;
en tous les cas, qu'il ne devienne plus intelligent qu'eux-mêmes dans
les Écritures. Par conséquent, ils prennent soin de le flatter, et
d'encourager sa superstition; de sorte que, partout où la folie a besoin
d'être manifestée au nom de la religion, là le Diable trouve à sa
disposition des "hommes de religion" prêts à la produire avec le ton, la
grimace et tous les vêtements sacerdotaux nécessaires. Car qui mais
les propres agents du Diable pourraient accompagner un meurtrier à la
potence avec les "consolations de la religion", en vue du témoignage
divin, que "aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui" (1
Jean 3:15).
Qui d'autre mais un "des enfants du Diable" pourrait enlever un
petit garçon Juif, le baptiser avec quelques gouttes d'eau et le
proclamer Chrétien, en vue du témoignage de Paul, que "sans la foi il
est impossible de plaire à Dieu"? (Hébreux 11:6). Qui mais quelqu'un
du Diable pourrait prêcher un sermon sur un scélérat décédé, affirmant
296
que son âme immortelle était à l'instant dans la gloire au-delà des
cieux, en vue de la déclaration que "l'âme qui pèche va certainement
mourir"? Qui mais un propre prêtre du Diable pourrait promettre le
salut à l'homme ou à la femme sur d'autres termes que ceux contenus
dans "les paroles salutaires du Seigneur Jésus", qui a dit: "Celui qui
croira en l'Évangile du Royaume, et sera immergé, sera sauvé; mais
celui qui n'y croira pas sera condamné"? (Marc 16:15,16). Toutes ces
abominations, et une multitude d'autres, le clergé les exécute; et en
résumé, son enseignement et pratiques sont approuvés par le monde et
par le piétisme de la chair; et par conséquent, il n'y a qu'une seule
conclusion scripturalle possible, à savoir, que le clergé est du diable,
diabolique et condamné.
Mais en ce qui concerne leur patron, et père, LE DIABLE, on peut
profitablement se demander: Est-il le monstre hideux et couvert de
suie généralement supposé par les disciples de ses divins; ou est-il
entièrement autre chose? Je réponds, que tout ce qui peut être connu
au sujet du diable est révélé dans les écritures; et que dans les écrits, il
n'y a rien de tel que le diable décrit et prêché par le clergé, et cru dans
le monde. Le diable clérical est le diable du paganisme, introduit dans
"la synagogue de Satan" par les "menteurs" apocalyptiques. Ils l'ont
introduit dans leur théologie comme la grande terreur de leur système,
lequel fut conçu pour opérer sur la crainte, plutôt que sur l'admiration
et les affections plus nobles de l'humanité. L'ancien diable païen, et
"un enfer éternel de feu et de souffre", ont été à la base de l'évangile
clérical depuis, et jusqu'à nos jours.
La Synagogue du Satan avait abandonné "la bonté de la Déité", et
par conséquent, ne pouvait plus s'en servir pour "mener au repentir",
ou à un changement d'idée et de disposition (Romains 2:4); ils avaient
donc à introduire un autre agent; et, comme le système clérical de
doctrine est simplement le paganisme sous un nouveau costume, ils
adoptèrent l'ancien dieu, Pluto, paré des accessoires d'un autre appelé
Pan. Ces déités paîennes combinées en une seule, qu'ils appellent "le
Diable", entouré de toutes les Furies de Tartarus de formes horribles et
d'aspects effroyables, ils présentent à leurs dupes, comme officiels du
Diable dans les régions du damné, attendant de saisir leurs âmes
immortelles au moment de dissolution, à moins qu'ils se repentissent
de leurs péchés, et deviennent membres de la communion cléricale;
ainsi, faisant du Diable, un collaborateur efficace à amener les gens
sous l'influence du Clergé. Séparez le Diable et ses adjoints de leur
297
système, et leur occupation va disparaître; car, à part de l'enfer et du
Diable, le clergé n'a aucun moyen d'exciter leur esprit.
Mais tandis que l'on répudie le diable ecclésiastique comme étant
la simple illusion d'un esprit malade, on ne nie pas en aucune façon
l'existence de ce que l'on appelle "diabolos" dans les écritures. Notre
proposition à ce point est, que le Diable du clergé n'est pas le
Diabolos de l'écriture. On peut voir cela facilement en prenant leur
représentation du diable comme la définition du mot, et essayant
d'exposer les écritures où le diable est mentionné. Prenons par
exemple, Hébtreux 2:14, où il est écrit: "Par conséquent, en autant que
les enfants (donnés par la Déité au Fils pour frères) participèrent à la
chair et au sang, il y a lui-même aussi, de la même manière, participé,
afin que, par la mort (qu'il accomplit), il pût détruire ce qui avait
l'empire de la mort, c'est-à-dire, le "DIABOLOS".
Maintenant, Paul nous informe aussi ailleurs, que "Jésus a été
crucifié dans la faiblesse" (2 Corinthiens 13:4); et le clergé enseigne
que leur Diabolos, ou diable, n'est seconde qu'à leur Trinité en
puissance - presque; si non, tout à fait omnipotent; en tous les cas,
assez puissant pour tenir en captivité et torture éternelle la vaste
majorité des êtres humains, que Dieu a faits. Il les tient soit avec ou
contre le consentement de Dieu; si avec, Dieu et le Diable sont faits
partenaires l'un de l'autre; et Dieu devient alors, par leurs traditions, le
créateur d'une énorme multitude d'hommes, de femmes et d'enfants
dans un aucun autre but que de les destiner au tourment éternel; ce qui
fait mentir les écritures, lesquelles enseignent que "Dieu est amour"; si
le Diable tient "les damnés" contre le consentement de Dieu, alors le
Diable est plus fort que Dieu! Mais le clergé ne veut pas accepter les
conséquences de ses propres théories. Il n'aimerait pas admettre
l'association de Dieu et du Diable ensemble, ni la force supérieure de
leur Diable; même si, selon leurs prémisses, l'une ou l'autre conclusion
est inévitable. Il va admettre, cependant, que son père et patron, le
Diable, est immensément puissant.
Cette admission d'un Diable puissant illustre l'incompatibilité de
leurs traditions avec l'écriture. Ainsi: d'où vient-il que l'Esprit
s'empara de la chair humaine, condamnée à mort et corruptible, et
qui est si faible et frêle, appelée "la Descendance d'Abraham", afin
que par sa mort Il pût détruire un Diable si fort et puissant? N'auraitil pas été plus en accord avec les exigences du cas pour l'Esprit d'avoir
combattu avec le Diable sans être encombré de la chair, ou dans la
298
nature spirituelle des anges? Il devint faible et mort pour détruire le
puissant et le vivant; alors que le Créateur du Diable aurait pu
l'anéantir par une seule parole! Mais il y a aussi peu de raison que
d'écriture dans "les profondeurs de Satan" comme enseigne le clergé;
et par conséquent, ce serait une simple perte de temps et d'espace que
de s'occuper davantage de leurs spéculations et traditions sur ce sujet.
L'Esprit se revêtit de faiblesse et de corruption - en d'autres mots,
de "l'identité de la chair du Péché" - afin de pouvoir détruire le
Diabolos. Il est évident, par cela, que le diabolos doit être de la même
nature que celle que l'Esprit s'appropria; car la supposition qu'Il
s'appropria la nature humaine pour détruire un être de la nature
angélique, ou de quelqu'autre plus puissante, est manifestement
absurde. Le Diabolos est quelque chose, alors, qui appartient à la
chair et au sang; et l'Esprit, ou Logos, devint chair et sang pour le
détruire.
Maintenant, quelle que soit que cette chose de chair et de sang
puisse être, Paul dit que, "elle a la puissance de la mort" - c'est-à-dire,
elle est la puissance qui cause la mort de l'humanité. Si alors on peut
s'informer auprès de Paul ce que c'est que cette puissance ou cause de
la mort, on aura découvert ce que c'est qu'il nomme le Diabolos; car il
nous dit que le Diabolos a la puissance de la mort.
Bien alors; référant à Osée 13:14, où l'Esprit dit: "Je les rachèterai
de la puissance du sépulcre", Paul s'exclame, en vue de cette
délivrance par suite du prix payé: "O Mort, où est ton aiguillon? O
Hades (shéol, ou sépulcre), où est ta victoire?" La puissance du
serpent venimeux de produire la mort est dans son "aiguillon"; par
conséqent, Paul emploie "aiguillon" comme l'équivalent de
"puissance"; donc, sa question est: "O Mort, où est ta puissance?" Il
répond à cette quuestion en disant que "l'aiguillon (ou puissance) de la
mort est le PÉCHÉ, et la puissance du péché c'est la loi". Il démontre
que la puissance de la mort est le péché, dans son argument contenu
dans sa lettre aux saints dans Rome. Dans Romains 5:12, il dit: "la
Mort est entrée par le péché. Il ne dit pas: "Par le Diable, le péché
entra dans le monde"; s'il l'avait dit, cela aurait donné au "Diable" une
existence avant le péché; mais il dit: "Par un seul homme, ou Adam, le
péché entra dans le monde". Ceci est d'accord avec Moïse, qui nous
dit qu'il y eût un temps après que la création fût complétée où il n'y
avait rien dans le monde que ce qui était "très bon" - "et les Élohîm
virent tout ce qu'Il (l'Esprit) avait fait, et voilà, c'était très bon"
299
(Genèse 1:31). L'homme est donc plus vieux que le péché, et par
conséquent, plus vieux que le Diable. C'est l'homme qui introduisit le
péché dans le monde; et non un diable immortel, ni Dieu non plus.
Donc, ni Dieu, ni un tel diable, ne furent l'auteur du péché; la paternité
du péché consista en la sophistique du serpent étant acceptée et
appliquée part l'Homme, mâle et femelle.
L'homme, alors, ayant introduit le Péché, "la mort entra dans le
monde par le péché; et ainsi la mort passa à tous les hommes...la
condamnation; car par la désobéissance d'un seul homme, plusieurs
furent constitués pécheurs; et le salaire du péché c'est la mort, à ceux
qui y obéissent" (Romains 5:14,18, 19; 6:23,16). Mais quoique
constitués pécheurs en Adam, si aucune loi n'avait été donnée après sa
transgression, sa postérité n'aurait pas su quand elle fit bien ou mal;
car Paul dit: "Je n'aurais pas connu le péché si ce n'avait été de la loi".
La loi est, par conséquent, "la puissance du péché". Le péché règne
par "la loi qui est sainte, juste et bonne", à cause de la faiblesse de la
chair" (Romains 7:7,12; 8:3). Là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas de
péché; car "le péché est la transgression de la loi"; de sorte que, "sans
la loi, le péché est mort" (Romains 7:8; 1 Jean 3:4).
Cela montre combien la chair est fondamentalement mauvaise dans
ses pensées et actions, pour qu'une bonne chose devrait l'exciter à la
méchanceté. Ses convoitises et affections sont avides de contrôle.
Paul disait donc: "En moi, c'est-à-dire, dans ma chair, y demeure rien
de bon". Lorsque ceci, qui est entièrement dépourvu de toute bonne
chose, est placé sous une bonne loi, le champ lui est alors laissé libre
de s'exposer dans toute sa difformité naturelle; et de prouver que "la
loi de sa nature" n'est pas la loi de Dieu, mais "la loi du péché et de la
mort". Ainsi, l'introduction d'une bonne loi, demandant obéissance à
ce qui n'a rien de bon en lui, est l'occasion du péché d'abonder dans le
monde (Romains 5:20); et par là témoigne de son énormité, et montre
que "LE PÉCHÉ est excessivement un grand Pécheur" (Romains
7:13). Dans cette expression, Paul personnifie le Péché; et dit que le
péché l'a séduit, l'a tué, et l'a fait mourir.
" PÉCHÉ " est un nom, dans l'argument de Paul, qui signifie "la
nature humaine", avec ses affections et ses désirs. Donc, devenir
péché, ou d'être "fait péché" pour d'autres (2 Corinthiens 5:21), c'est
de devenir chair et sang. Ceci est appelé "péché", ou "chair du Péché",
parce que c'est ce que c'est à cause du péché, ou de la transgression.
Lorsque la poussière du sol fut formée en un corps de vie, ou d'âme
300
vivante, ou comme Paul le nomme, un corps psychique ou naturel, il
était une très bonne création animale. Ce n'était pas un corps
pneumatique ou spirituel, pour sûr, car il aurait alors été immortel et
incorruptible, et n'aurait jamais pu avoir péché, ni devenir sujet à la
mort; mais comme corps animal ou naturel, il était "très bon", et
capable d'une existence libre de tout mal, aussi longtemps que sa
période de probation eût continué. Si cette période avait été fixée à
mille ans, et l'homme avait continué d'obéir à la loi pendant tout ce
temps, sa nature de chair et de sang n'aurait subi aucun mal; et à la fin
de ce long jour, on aurait pu lui permettre de manger de l'Arbre des
Vies, et en ayant mangé en fait, il aurait été changé, en un clin d'oeil,
en un corps-esprit, lequel est incorruptible, glorieux et puissant; et il
aurait été vivant jsuqu'à ce jour.
Mais l'homme transgressa. Il écouta à la sophistique de la chair,
laquelle raisonne sous l'inspiration de ses propres instincts. Il fit
attention à "la pensée de la chair", ou à l'affection de la chair, laquelle
"est inimitié contre Dieu, ne se soumet pas à Sa loi, et en effet ne le
peut". Le désir de la chair, le désir de l'oeil et l'orgueil de la vie,
lesquels appartiennent essentiellement à tout humain vivant, ou
terrestre, âme, furent excités par ce qu'il voyait et entendait, et "quand
il fut attiré par sa propre convoitise et amorcé." Sa convoitise ayant
conçu, elle enfanta le péché en intention; et ceci étant consommé dans
l'action, il s'ensuivit la mort (Jacques 1:13-15). Tout homme, dit
l'apôtre, est tenté de cette façon. Ce n'est pas Dieu, ni le diable
clérical qui tentent l'homme, mais "sa propre convoitise", excitée par
ce qui s'adresse de l'extérieur à ses 5 sens, lesquels répondent toujours
avec approbation à ce qui leur est agréable.
Vu que l'homme était devenu un transgresseur de la loi divine, il
n'y avait aucun besoin de miracle pour lui infliger la mort. Tout ce
qu'il était nécessaire de faire était de le prévenir de manger de l'Arbre
des Vies, et de laisser sa nature de chair et de sang à l'opération de ses
lois. Cette nature n'avait pas été formée pour une existence
interminable. Elle était "très bonne" tant que dans un être en santé;
mais l'immortalité et l'incorruptibilité ne faisaient pas partie de sa
bonté. Ces deux qualités appartiennent à un corps d'une sorte
différente et plus élevée. Le corps animal, ou naturel, peut être
transformé en un qui est immortel et incorruptible; mais sans cette
transformation, il doit par nécessité périr.
Ce corps qui périt est aussi appelé "péché"; et il continue à périr à
301
cause du "péché". Le Péché, dans son application au corps, inclut
tous ses constituants et lois. La puissance de la mort est dans sa
constitution même; de sorte que la loi de sa nature est appelée "la loi
du Péché et de la mort". La puissance de la mort réside dans la
combination des éléments de la loi; de sorte que, "détruire ce qui a la
puissance de la mort", c'est d'abolir cette loi physique du péché et de
la mort; et d'y substituer la "loi physique de l'esprit de la vie", par
laquelle le même corps serait changé dans sa constitution, et vivrait
pour toujours,
Par ce temps, j'appréhende, le lecteur intelligent va être capable de
répondre scripturalement à la question: "Qu'est-ce que c'est qui a la
puissance de la mort?" Et il va sans doute être d'accord que c'est "le
très grand pécheur appelé le PÉCHÉ ", dans le sens de "la Loi du
Péché et de la Mort", inhérente à toute la postérité d'Adam, sans
exception. Ceci alors est le DIABOLOS de Paul; lequel dit-il, "a la
puissance de la mort"; laquelle "puissance", il dit aussi, est "le péché,
l'aiguillon de la mort".
Mais pourquoi Paul appelle-t-il la nature humaine pécheresse,
diaboloj, Diabolos? La réponse à cette question se trouve dans la
définition du mot. Diabolos se dérive de diabolw, diaballo, ce qui est
composé de dia, une préposition, laquelle dans la composition,
signifie "à travers, par dessus", et correspond au Latin "trans".
Diaballo est composé aussi de ballw, Ballo, ou lancer, jeter; et à
l'intransitif, tomber, renverser. Donc, diaballo signifie jeter pardessus ou à travers; et à l'intransitif, comme le Latin trajicere, passer
par-dessus, traverser, passer. Ceci étant la signification du verbe
apparenté, le nom diabolos est le nom de ce qui traverse, ou fait
traverser, ou tomber par-dessus. DIABOLOS est par conséquent un
mot très approprié et juste par quoi désigner la loi du péché et de la
mort, ou la chair du Péché.
L'Esprit Éternel traça une ligne devant Adam, et lui dit: Tu ne
traverseras pas, ou passeras cette ligne sous peine de malheur et de
mort. Cette ligne était la loi d'Éden; à l'est de cette ligne était la
réponse d'une bonne conscience, l'amitié avec Dieu, et une vie sans
fin; mais à l'ouest, la crainte, la honte, la misère et la mort. Obéir,
c'était de se maintenir dans la position où on le plaça originalement;
désobéir, était de traverser la ligne défendue. Mais, "il fut attiré, et
amorcé par ses propres convoitises". Le récit de Moïse prouve cela.
L'homme fut attiré par ses propres convoitises à traverser la ligne, ou
302
de désobéir à la loi; de sorte que sa propre convitise est le Diabolos.
Ainsi, l'étymologie et la doctrine étant d'accord, notre définiton doit
être correcte.
Mais diaballw, Diaballo a en plus des significations secondeaires
et ternaires. Il signifie en plus: calomnier, attaquer le caractère,
diffamer, écrire en mal de quelqu'un; et troisièmement: décevoir,
tromper, abuser. Le nom Diabolos peut donc signifier en plus:
calomniateur, diffamateur, trompeur, imposteur. C'est dans ce sens
que Judas est appelé un diabolos (Jean 6:70). Et ainsi les pieux
scribes et Pharisiens, prêtres et dirigeants, quoique que considérés
comme des saints, étaient, comme disait Jésus: "De leur père le
Diabolos; et les convoitises de leur père (la chair), ils voulaient les
accomplir. Le même était un meurtrier dès le commencement, et ne
persista pas dans la vérité, parce que la vérité n'est pas en lui.
Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est
menteur, et le père du mensonge" (Jean 8:44). Et "celui qui commet
le péché est du Diabolos, car le diabolos pèche depuis le début" (1
Jean 3:8).
Tout cela est parfaitement intelligible lorsque entendu de la chair
du Péché, en laquelle réside rien de bon, et que d'elle-même ne peut
faire ni penser juste. La capacité de l'homme à faire l'un ou l'autre ne
peut être dérivée que d'une source plus élevée - de la vérité
endoctrinée en lui. Lorsque celle-ci lui est déclarée et raisonnée, et
qu'il en arrive à la comprendre, y croire et l'aimer, une puissance
s'établit en lui qui est appelée: "la loi de l'Esprit de la vie"; laquelle
neutralise "la loi du péché et de la mort", et amène l'homme à
"l'obéissance de la foi", par laquelle il est manifesté, si habile dans la
parole, comme un fils de Dieu. Les désobéissants sont tous du père, le
Diabolos; dont l'esprit, qui est celui de la chair, opère en eux. Donc,
le clergé, Juif et Gentil, est de ce qu'il appelle: "le Diable", étant
ignorant, et par conséquent, désobéissant de l'evangile du royaume.
Mais on parle du Diabolos, dans les écritures, dans ses
manifestations impériales aussi bien que raciales. Jean dit: "Le Fils
de Dieu fut manifesté dans le but de détruire les oeuvres du Diabolos"
(1 Jean 3:8). Lorsque le diabolos et ses oeuvres seront détruits, "toute
malédiction aura cessé" (Apocalypse 22:3). Les oeuvres du Diabolos
sont les Oeuvres du Péché. Que le lecteur considère le monde
ecclésiastique et civil, et il va voir les oeuvres du Péché de tous les
côtés. Les trônes, dominations, principalités et puissances, et les
303
superstitions Grecque, Latine, Musulmanne, Païenne, Protestante,
Sectaire et "Infidèle" de tous "les Noms et Dénominations", sont tous
les oeuvres du Péché, lequel suppure et fermente dans tous "les
enfants de la désobéissance". Ils sont tous basés sur la transgression
dee la loi divine; et sont tous administrés et soutenus par les enfants
du Diabolos. La mission du Messie est de les détruire tous. JeanBaptiste proclama cela en pointant vers Jésus, et disant: "Voici
l'Agneau de Dieu qui enlève LE PÉCHÉ du monde!" Ce qui est
interprété par Paul et Jean l'apôtre comme étant le Fils de Dieu qui
détruit le Diabolos et ses oeuvres - la chair et toutes ses institutions;
car le temps arrivera à la fin des Mille Ans, alors que la nature de la
chair et du sang sera abolie de sur la terre, et en conséquence, tout mal
et la mort, "le dernier ennemi", lesquels étaient son salaire sur toute la
terre.
La 4e bête de David est le symbole du Diabolos dans sa
manifestation Impériale. Elle représente "le Royaume des Hommes"
sur "tout l'habitable", lequel dans le temps de Jean, en ce qui concerne
la 4e Bête, s'étendait du fleuve Tigris à l'Atlantique; et du Rhin, du
Danube et de l'Euxine aux Monts Atlas et à la Haute Égypte; la
Méditerranée se tenant au milieu. Depuis le temps des apôtres, le
territoire de cet empire s'est considérablement agrandi par l'addition de
la Germanie et de "Toute les Russies". Sur cette plate-forme, "le
royaume des hommes" repose principalement. C'est le Royaume du
Péché, ou l'Empire du Diabolos, lequel a passé par différentes phases
constitutionnelles, mais toujours en harmonie avec son diabolisme.
Ce diabolisme, dans le temps apostolique, était de cette sorte de
paganisme, selon laquelle la chair adorait Jupiter, et toutes les déités
Olympiennes, par les oeuvres de mains d'homme. Les magistrats de
cette puissance paîenne n'étaient pas seulement eux-mêmes des
diaboloi diables individuels, mais de même que des officiers, par qui
le Diabolos de la 4e Bête Impériale opprimait, tentait, persécutait et
détruisait les Saints.
Toutes les prisons de l'Habitable appartiennent au Diabolos, dont
les espions et dénonciateurs marchaient de côté et d'autre, comme un
lion rugissant, cherchant qui dévorer". Cette puissance est appelée,
dans l'Apocalypse: "Le Grand Dragon Rouge, cet Ancien Serpent,
surnommé, le Diabolos, et le Satan, celui qui séduit tout l'Habitable".
Le "Dragon" est le symbole-serpent de la puissance qui cherchait à
séduuire les fidèles de leur fidélité et obéissance au Christ - à les faire
304
transgresser - à leur faire traverser la ligne de "la loi de la foi". Il était
par conséquent correctement "surnommé LE DIABOLOS" par
l'Esprit. Il était aussi "l'Adversaire" de tout ce qui n'était pas païen; et
par conséquent, à juste titre "surnommé LE SATAN". Il était
l'adversaire de Jésus, et le crucifia; il était l'adversaire de tous les
apôptres, lesquels il persécuta et metta à mort; et des Saints pendant
280 ans, alors qu'il fut "chassé du ciel". Pour de plus amples
informations relatif à ce sujet, on réfère le lecteur à la page 174
intitulée: "Il vient avec les Nuées".
Ceci était donc le Diabolos qui, l'Esprit avait prédit, jetterait
queslques-uns des Saints dans Smyrne "en prison, afin quue l'on pu les
tenter"; car toute l'Asie Mineure était sous sa domination. Le but de
leur emprisonnement était de les tenter à abandonner leur foi. La
manière par laquelle le Diabolos tentait est illustrée dans le cas de
Polycarpe. Lorsque ce dernier fut arrêté, on le fit asseoir sur un âne,
et on le conduisit à la ville. "L'Irénarche Hérode et son père Nicète le
rencontrèrent; lesquels, le faisant monter dans leur char,
commencèrent à le conseiller, lui disant: "Quel mal y a-t-il à dire:
Seigneur César! Et à sacrifier, et ainsi d'être en sûreté?" En premier, il
était silencieuix, mais étant pressé, il leur dit: "Je ne vais pas suivre
votre conseil".
Ne pouvant le persuader, ils le traitèrent
injurieusement, et le poussèrent hors du char; et en tombant, il se fit
mal à la jambe.
Lorsque Polycarpe fut amené devant Statius Quadratus, le
proconsul, celui-ci commença par l'exhorter, disant: "Aie pitié de ton
grand âge - et ainsi de suite. Jure par la fortune de César; repens-toi;
dis: Qu'on enlève les athéistes". Polycarpe, avec un aspect grave, et
regardant toute la multitude, et agitant sa main vers les gens, et levant
les yeux au ciel, dit: "Enlevez les athéistes". Le proconsul le pressant,
et disant: "Jure, et je vais te libérer - reproche le Christ". Polycarpe
dit: "Je l'ai servi pendant 86 ans, et il ne m'a jamais fait tort, et
comment puis-je blasphémer mon Roi, qui m'a sauvé?" Le proconsul,
toujours pressant et disant: "Jure par la fortune de César", Polycarpe
dit: "Si vous insistez encore en vain par la fortune de César, comme
vous dites, simulant une ignorance de mon vrai caractère, entendezmoi déclarer franchement ce que je suis: Je suis un Chrétien, et si vous
désirez apprendre la doctrine Chrétienne, assignez-moi un jour, et
écoutez". Le proconsul dit: "Persuade le peuple". Polycarpe dit: "J'ai
cru bon de vous adresser; car on m'a appris à payer tout honneur aux
305
magistrats et aux autorités instituées par Dieu, en harmonie avec une
bonne conscience. Mais je ne les considère pas dignes de mes
excuses". "J'ai des bêtes sauvages", dit le proconsul: "Je vais vous y
exposer à moins que vous vous repentiez". "Appelle-les", répliqua
Polycarpe; "notre idée ne va pas changer du meilleur au pire; mais
c'est une bonne chose que de changer du mal au bien". "Je vais mater
votre esprit par le feu", dit le proconsul, "puisque vous dédaignez les
bêtes sauvages, à moins que vous vous repentiez". "Vous me
menacez de feu", répondit Polycarpe, "lequel ne brûle que pour un
moment, et sera bientôt éteint; mais vous êtes ignorant du jugement à
venir, et du feu de punition de l'Aïon réservé aux impieux. Mais
pourquoi tardez-vous? - Faites ce qu'il vous plaira".
Le proconsul était visiblement embarrassé; il envoya cependant, le
héraut proclamer trois fois au milieu de la foule assemblée:
"Polycarpe a professé être un Chrétien!" Sur çà, tous, Juifs et Gentils
qui demeurent à Smyrne, avec une rage insatiable, se mirent à crier
tout fort: "C'est lui l'enseigneur de l'Asie, le père des Chrétiens, qui
subvertit nos dieux, et qui a enseigné à plusieurs de ne pas sacrifier, ni
d'adorer". Ils supplièrent alors Philippe. l'Asiarche, de laisser sortir un
lion contre Polycarpe. Mais il refusa, observant que les spectacles
amphithéâtraux de bêtes sauvages étaient finis. Ils crièrent alors à
l'unanimité qu'il devrait être brûlé vivant.
Pendant que Polycarpe priait, il observa le feu qui s'enflammait; et
se tournant vers les fidèles qui étaient avec lui, il dit: "Je dois être
brûlé vivant". L'affaire fut exécutée avec toute la vitesse possible, en
quoi les Juifs se distinguèrent comme d'habitude. Aussitôt que le feu
fut prêt, les accessoires habituels au supplice du bûcher furent placés
autrour de lui. Et lorsqu'ils étaient sur le point de l'attacher au bûcher,
il dit: "Laissez-moi comme je suis; car celui qui me do donne la force
de soutenir le feu, me rendra capable aussi, sans que vous m'attachiez
avec des clous, de demeurer dans le feu sans que je bouge". Sur quoi
ils l'attachèrent, mais sans le clouer. Le feu cependant, ne procédant
pas de façon satisfaisante, celui en charge sortit son épée et la plongea
dans la poitrine de Polycarpe, par quoi son existence fut terminée.
Ce récit qui est condensé de Milner, peut servir à montrer comment
"on résista au Diabolos en demeurant ferme dans la foi"; et aussi à
montrer comment il tentait ceux qui y résistaient. Polycarpe était un
aîné de l'eglise dans Smyrne en l'an 107 apr. J.-C., lorsqu'Ignace le
visita en son chemin vers Rome pour y souffrir la mort. Ignace et
306
Polycarpe tous les deux connaissaient l''apôtre Jean; de qui Ignace
parle hautement, disant de lui et d'autres: "Ils vivent comme en
présence de la gloire de Dieu". Polycarpe fut mis à mort 60 ans après
Ignace, en 167 apr. J.-C.. S'il était de ceux en Smyrne à qui l'Esprit
dit: "Je connais tes oeuvres, et affliction, et pauvreté - mais tu es
riche"; et s'il continua "riche dans la foi" jusqu'à la fin, (dont le
martyre n'en est aucune preuve, car plusieurs de "la synagogue de
Satan" souffrèrent aussi), il devint alors revêtu de "l'armure complète
de la Déité"; et son examen devant le proconsul exhibe "les ruses du
Diabolos", et comment Polycarpe lui résista dans son armure
(Éphésiens 6:11,16); éteignasnt tous les traits enflammés du méchant,
ou Diabolos, avec le bouclier de la foi (1 Pierre 5:9).
5.
L'Affliction de "10 Jours"
1
« Ne craignez pas ce que vous subirez. Voici le Diabolos vous jettera en prison afin
que vous soyez tentés ; et vous aurez des tribulations de dix jours. Soyez fidèles
jusqu'à la mort, et Je vous donnerai la couronne de la vie. » (Apocalypse 2:10)
Domitien, l'empereur Romain, fut assassiné en 96 apr. J.-C. Jean
était à Patmos dans le temps; par conséquent la lettre à l'écclésia dans
Smyrne fut avant cette date. Domitien fut succédé au trône par Nerva,
qui publia un pardon pour ceux qui étaient condamnés à cause
d'impiété, fit revenir les bannis, et qui défendit de ne plus accuser
quiconque pour cause d'impiété, ou de Judaïsme. D'autres, qui étaient
sous accusion, ou sous sentence de condamnation, s'échappaient
maintenant par la lénité de Nerva. Ceci nous amène à la fin du
premier siècle, alors que l'on voit les Chrétiens, pour le présent, dans
un état de paix extérieure. Sous cette tolérance totale, l'apôtre Jean
recouvrait sa liberté; et à l'âge d'environ 100 ans, s'endormit dans le
Christ avant que le court intervalle de tranquillité prît fin sous l'esprit
de persécution de Trajan.
Le doux et âgé Nerva adopta Trajan en 98 apr. J.-C., et le déclara
son collègue et successeur à l'Empire. Lorsque Nerva décéda, et
Trajan devint le seul maître de l'Habitable du Diabolos, l'esprit de la
persécution éclata de nouveau; et semble avoir été très sévère dans la
région des 7 Écclésias. "L'Affliction" continua pendant 10 ans,
jusqu'à la mort de Trajan en 117 apr. J.-C.
Pendant que les saints dans Smyrne, et leurs frères en Asie
Mineure, enduraient l'affliction des "10 Jours" symboliques, Pliny, le
307
gouverneur de Bithynie, un caractère bien connu dans l'histoire
païenne, écrivit la lettre suivante à Trajan, laquelle s'explique par ellemême.
a. C. Pliny à Trajan, Empereur
« Santé. - C'est ma coutume habituelle, monsieur, de vous soumettre
toute chose sur laquelle j'entretiens des soupçons. Car qui peut mieux
diriger mon jugement dans son hésitation, ou instruire mon
entendement dans son ignorance? Je n'avais jamais eu la chance d'être
présent à une examination de Chrétiens, avant de venir dans cette
province. Je ne sais que faire pour déterminer ce qui est l'objet
habituel de l'enquête ou de la punition, et le temps qu'il faut mettre
dans l'une ou l'autre. Ça toujours été aussi une question très
problématique avec moi, de savoir quelle distinction devrait être faite
entre le jeune et l'âgé, le tendre et le robuste; si l'on devrait faire place
au repentir, ou si la culpabilité du Christianisme une fois encourue ne
devrait pas être expiée par une rétractation sans équivoque; - si le nom
lui-même, abstrait de toute conduite honteuse, ou de crime associé
avec le nom, devrait être l'objet d'une punition. Entre temps, ceci a été
ma méthode concernant ceux qui me furent amenés comme Chrétiens.
« Je leur demandai s'ils étaient Chrétiens; s'ils plaidaient coupables,
je les interrogeais de nouveau deux fois, avec menace de peine de
mort. En cas de persévérance obstinée, j'ordonnais qu'ils fussent
exécutés. Car, de ceci, je n'avais aucun doute, que quelle que fût la
nature de leur religion, une inflexibilité renfrognée et obstinée
demandait la vengeance du magistrat. Certains étaient infectés de la
même folie, lesquels, à cause de leur privilège de citoyenneté, je
déterminai qu'ils fussent envoyés à Rome, pour être soumis à votre
tribunal.
« Au cours de cette affaire, les informations arrivant à flots, comme
il arrive lorsqu'elles sont encouragées, beaucoup plus de cas se
présentèrent. Une diffamation anonyme fut présentée, avec une liste
de noms de gens, mais lesquels déclarèrent n'être pas des Chrétiens
alors, ni jamais ne l'avaient été; et ils répétèrent après moi une
308
invocation des dieux et de votre image, laquelle, à cette fin, j'avais
ordonné d'être amenée avec les images des déités; ils célébrèrent les
rites sacrés avec vin et encens, et maudirent le Christ - aucune de ces
choses, on me dit, n'auraient jamais pu être imposées à un vrai
Chrétien. À cause de cela, je les congédiai. D'autres nommés par un
dénonciateur, en premier affirmèrent, et ensuite, nièrent la charge de
Christianisme; déclarant qu'ils avaient été Chrétiens, mais avaient
cessé de l'être, quelques-uns il y a à peu près 3 ans, d'autres encore
plus longtemps, et quelques-uns il y a même 20 ans. Tous d'entre eux
adorèrent votre image, et les statues des dieux, et maudirent le Christ
aussi.
« Et ceci fut la description qu'ils firent de la nature de la religion
qu'ils avaient professée autrefois, qu'elle mérite le nom de crime ou
d'erreur; à savoir, qu'ils avaient l'habitude en un jour fixe, de se
rencontrer avant le jour, et de répéter parmi eux une hymne au Christ
comme à un Dieu, et de se lier par serment, avec une obligation de ne
pas commettre aucune méchanceté; mais au contraire, de s'abstenir de
larcins, de vols et d'adultères; aussi de ne pas violer leur promesse, ou
de nier un voeu; après quoi c'était leur habitude de se séparer, et de se
rencontrer encore pour un repas familial et innocent; mais cette
dernière pratique, ils cessèrent de faire, après la publication de mon
édit, par lequel, conformément à vos ordres, je défendis toute
association de cette sorte. En raison de quoi, je le jugeai le plus
nécessaire de m'informer par torture auprès de deux femelles, qui
étaient dites être diaconesses, de ce qui était la réelle vérité. Mais je
ne pus rien obtenir, excepté une superstition dépravée et excessive.
« Différant alors toute autre investigation, je déterminai de vous
consulter. Car les coupables sont en si grand nombre qu'à exiger une
consultation sérieuse. Plusieurs gens sont dénoncés, de tout âge et des
deux sexes; et encore plus seront dans la même situation. La
contagion de la superstition s'est répandue non seulement dans les
villes, mais même dans les villages et la contrée. Non que je le crois
impossible d'y faire échec et de la corriger. Le succès de mes
tentatives jusqu'à présent interdit de telles pensées décourageantes, car
les temples, autrefois presque désolés, commencent à se réemplir, et
les solennités sacrées, lesquelles avaient été intermittentes, sont
maintenant suivies de nouveau; et les victimes sacrificatoires sont
maintenant vendues partout, lesquelles autrefois pouvaient à peine
trouver un acheteur. D'où je conclus que plusieurs pourraient être
309
réclamés, si l'espoir d'impunité, sur repentir, était absolument
confirmé. »
L'empereur Trajan répondit ainsi à Pliny :
b.
Trajan à Pliny
« Vous avez agi parfaitement bien, mon cher Pliny, dans l'enquête
que vous avez faite concernant les Chrétiens. Car vraiment, aucune
règle générale ne saurait s'appliquer à tous les cas. Ces gens ne
doivent pas être recherchés. Mais si on les amène devant toi et ils sont
reconnus coupables, qu'on leur décerne la peine capitale; mais avec
cette restriction, que si quiconque renonce au Christianisme, et prouve
sa sincérité par suppliant nos dieux, quelque suspect qu'il ait pu être
dans le passé, il obtiendra le pardon pour l'avenir, à son repentir. Mais
les diffamations anonymes en aucun cas ne devraient être reçues, car
le précédent serait de la pire sorte, et parfaitement incongru avec les
maximes de mon gouvernement. »
Ainsi, le Diabolos et son Satan païen "les jetèrent en prison afin
qu'ils soient tentés" à renoncer la foi. Leur affliction était grande. Ils
avaient des ennemis à l'extérieur, et des ennemis à l'intérieur qui se
disaient Chrétiens, mais mentaient, et ils avaient leur chair avec toutes
ses affections et convoitises à combattre. Mais ils étaient "riches"
dans la foi et les bonnes oeuvres, et zélés contre les Docetae, ou
Gnostiques, et les Ébionites, ces deux, on a montré, constituaient les
Nicolaïtains, ou Vainqueurs du peuple du troupeau de Dieu.
Lorsque Ignace était à Troas*, où Paul et ses compagnons avaient
passé 7 jours (Actes 20:6), il écrivit aux saints dans Smyrne, les
recommandant pour leur fidélité, et les avertissant avec zèle contre les
Nicolaïtains. À son point de vue, le mal de leur hérésie consistait en
une annulation de Jésus comme recouvrement du péché, et de la
résurrection. Que le clergé, et ceux qui sont séduits par eux,
l'entendent donc, et en reçoivent instruction. "Je glorifie Jésus-Christ,
notre Dieu, qui vous a donné la sagesse. Car je comprends que vous,
saints dans Smyrne, êtes parfaits dans la foi immuable en notre
Seigneur Jésus-Christ; qui était RÉELLEMENT de la descendance de
310
David selon la chair; et RÉELLEMENT né d'une vierge; qui souffrit
RÉELLEMENT sous Ponce Pilate. Car il souffrit ces choses pour
nous, de sorte que nous puissions être sauvés. Et il souffrit
RÉELLEMENT; comme il s'éléva RÉELLEMENT aussi; non pas
comme quelques infidèles disent, qu'il SEMBLA seulement avoir
souffert. Je vous avertis contre ces bêtes (2 Pierre 2:12; Jude 1:10),
* (quelques miles au sud du Troy ancien)
qui sont de la forme d'hommes; lesquels vous ne devriez pas recevoir
(2 Jean 1:10), mais si possible ne pas même rencontrer. Seulement,
vous devriez prier pour ces bêtes - au cas où elles peuvent être
converties (2 Tmothée 2:25) - ce qui est un cas difficile. Mais JésusChrist, notre vraie vie (Colossiens 3:3) a le pouvoir de sauver
parfaitement" (Hébreux 7:25). J'ai inséré des références entre
parenthèses afin de montrer comment les écritures influençaient la
pensée d'Ignace, alors qu'il écrivait son épître. Il semble que les
"infidels" qui prétendaient être de vrais Juifs, ou Chrétiens, avec la
ruse habituelle chez de telles gens, s'efforçaient de s'introduire dans
les bonnes grâces d'Ignace, qui était un homme d'influence parmi les
saints. Mais il pénétra leur ruse, et dit - "car que me servira-t-il d'être
loué, si en même temps on blasphème MON SEIGNEUR, niant qu'il
vînt dans la chair? Ils se séparent de h` eucaristia la fête d'actions de
grâce (c'est-à-dire, "la Cène du Seigneur") et de la prière, par ce qu'ils
ne confessent pas que l'Eucharistie est (symbolique de) le corps de
notre Sauveur Jésus-Christ, qui souffrit pour nos péchés. Ceux qui
contredisaient le don de Dieu (Galates 1:4; 2:20; Éphésiens 5:25; 1
Timothée 2:6; Tite 2:14) mouraient dans leurs raisonnements".
Ignace souffrit la mort dans cette persécution de "10 Jours" de
Trajan. Lorsqu'on le conduisit à l'exécution, il était servi par un
nombre de frères qui l'accompagnaient à Rome, et qui étaient des
résidents de cette ville. Au moment de souffrir, il pria, au nom des
Églises, qu'on mît fin à la persécution, et que leur amour pût continuer
l'un envers l'autre. On le consuisit alors à l'amphithéâtre, et fut
rapidement jeté aux bêtes sauvages, qui bientôt le dévorèrent, ne
laissant que quelques ossements, que les diacres recueillirent avec
soins et enterraient plus tard à Antioche.
Les remarques, pour conclure la narration de l'exécution d'Ignace,
sont exprimées en termes qui indiquent la compréhension du Diabolos
dans le cas de la part des auteurs. Ils appellent Ignace "le témoin
311
magnanime du Christ, qui écrase du pied le Diabolos". Pourtant c'est
la puissance Romaine païenne qui le jeta en prison, et qui le mit à
mort; mais on dit qu'il la foula aux pieds, c'est-à-dire, dans le sens de
ne pas avoir succombé à ses tentations, et en mourant avec l'assurance
d'une résurrection; ou, comme il est exprimé dans cette lettre aux
saints dans Smyrne, l'assurance "de ne recevoir aucun dommage de la
Seconde Mort".
Les contemporains d'Ignace considéraient
evidemment cette puissance Romaine comme étant le Péché en
manifestation impériale, et par conséquent, "le Diabolos".
6.
Les 10 Jours, ou Jours d'un An
Cette lettre aux Saints dans Smyrne est le premier endroit dans
l'Apocalypse où "jours" signifient: années. L'Apocalypse est un livre
de symboles, par lesquels le plus grand est représenté par le plus petit.
Ses agents et leurs opérations, et ses durées de temps préalables au
1000 ans, sont tous des représentations miniatures de la réalité - de
grandes choses illustrées par de petites. Ceci est la règle de la
prophétie, que la vérité soit énoncée littéralement ou par symboles - le
verbal est toujours au-dessous du réel, lequel est "une joie ineffable et
rempli de gloire"; des choses qu'on ne peut exprimer. C'est parce que
l'Esprit a utilisé cette règle, que tant de choses ont été révélées en un si
petit livre. C'est une vue condensée des choses profondes de la Déité;
lesquelles, si elles avaient été révélées en magnitude, "je suppose",
comme dit Jean, "que même le monde n'aurait pu contenir tous les
livres qu'on aurait écrits".
La condensation donc, est le principe général de la révélation
divine; mais des symboles, c'en est le principe spécial. Les durées
apocalyptiques sont une allocation des temps de la Cité Sainte, c'est-àdire, des Saints, simultanés avec "les Temps des Gentils", durant
lesquels l'état politique de Jérusalem, Hébreux et Chrétien, est foulé à
leurs pieds. Par conséquent, Jérusalem a ses temps, et les Gentils ont
les leurs; mais les deux groupes ne sont pas des temps de prospérité et
de triomphe simultanés. Au contraire, lorsque l'état de Jérusalem est
soumis, ses temps en sont d'adversité; et ceux des Gentils relativement
prospères; et lorsqu'elle "s'élève et brille parce que sa Lumière est
arrivée", elle sera alors victorieuse, et les Gentils prosternés, selon la
parole d'Isaac, qui dit à Jacob: "Laisse les peuples te servir, et les
312
nations se prosterner devant toi; sois le seigneur de tes frères; et laisse
les fils de ta mère se prosterner devant toi; maudit soit quiconque te
maudira, et quiconque te bénira soit béni!" (Genèse 27:29).
"Jour" est fréquemment employé dans les écritures pour
représenter "une année". La première suggestion de cela est dans
Genèse 47:9, où Jacob dit: "Les jours de mon pèlerinage sont de 130
ans"; et dans Genèse 47:28: "Les jours des années de sa vie furent de
147 ans". En cela, nous avons 47450 jours de pèlerinage représentés
par 130 ans. Maintenant, comme des milliers de jours peuvent être
condensés en quelques années, selon le même principe, plusieurs
années peuvent être comprimées en quelques jours. Donc, "les jours
des années étaient de 147 ans", ou Jacob viva 147 jours, chaque jour
pour un an de jours, ou 52691 jours.
Ce principe de la condensation idéale d'un long temps en un plus
petit est démontré de façon pratique dans Nombres 14. Pendant que
les 12 tribus d'Israël étaient dans le désert, on envoya 12 espions
explorer la terre promise; "et ils revinrent d'explorer le pays au bout de
40 jours". Mainternant, c'était là des jours littéraux; et ils auraient
demeurés ainsi, purement et simplement, si ce n'avait été d'un
incident qui servit d'occasion de les convertir en jours typiques ou
symboliques. Les espions suscitèrent les tribus à dédaigner la terre, de
sorte qu'elles refusèrent de monter et de s'en emparer. Par conséquent,
l'Esprit dit aux tribus qu'elles devront errer dans le désert 40 ans. Ses
paroles sont: "D'après le nombre des jours pendant lesquels vous avez
exploré la terre, savoir, 40 jours, une année pour chaque jour, vous
porterez la peine des iniquités pendant 40 ans, et vous connaîtrez mon
éloignement". Ici est la règle du jour pour une année clairement
indiquée. 40 jours d'exploration de la terre dans un esprit d'infidélité,
causant la désobéissance chez le peuple, devinrent le symbole de 40
ans de peine dans le déseert, se terminant dans la mort de toute une
génération.
L'exemple notable suivant, d'un jour étant préposé à représenter
une année, est dans Ézéchiel 4:4. En cet endroit, Ézéchiel énonce qu'il
fût ordonné de coucher sur son côté gauche 390 jours, pendant
lesquels il serait considéré comme portant la peine de l'iniquité de la
maison d'Israël dans le passé. Et après que ces 390 jours seraient
accomplis, il devra coucher sur son côté droit 40 jours, pour porter
l'iniquité de la maison de Judah; composant ainsi un total de 430 jours
pour l'iniquité des 12 tribus. Tous ces jours étaient des signes, car
313
l'Esprit dit: "Je te compte un jour pour une année". Ils étaient en
mémoire du passé, et prophétiques ou significatifs de l'avenir.
Ces jours mettaient en mémoire l'iniquité des 10 tribus, de leur
révolte contre la maison de David, de la 4e année du règne de
Réhoboam, à la 19e de Nébuchadnezzar, en 589 av. J.-C., alors que le
temple fut brûlé, soit un intervalle de 390 ans; et l'iniquité de Judah,
de la 4e année de Salomonn, alors qu'on posa la fondation du temple,
à la 4e de Réhoboam, lorsque son dominion fut réduit à Judah et
Benjamin. Le total de 430 ans marque l'existence du Temple construit
par Salomon, une période de transgression nationale co-extensive avec
l'intervalle entre la Confirmation typique de la Promesse du pays à
Abraham (Genèse 15:7-21), et la fin du séjour en Canaan et en Égypte
(Exode 12:40). Ce texte cependant est obscur tel qu'il est en Hébreu, à
mons qu'on y ajoute "qui demeuraient en Égypte" entre parenthèses
comme suit: "Maintenant, le séjour des enfants d'Israël (qui
demeuraient en Égypte) fut de 430 ans". C'est-à-dire, "leur séjour fut
de 430 ans", en partie en Canaan et en partie en Égypte; et c'est ainsi
qu'on l'exprime dans la Septante; laquelle, après "Égypte", ajoute les
mots suivants: kai en gh canan, et dans la terre de Canaan.
Mais les 430 jours d'Ézéchiel devinrent symboliques de 430
années, pendant lesquelles les enfants d'Israël "mangèrent leur pain
souillé parmi les Gentils, où je les y conduits", dit l'Esprit (Ézéchiel
4:13). C'est-à-dire, tout comme Ézéchiel mangea du pain souillé
pendant les 430 jours qu'il porta symboliquement la peine de leur
iniquité, ainsi le peuple dispersé par Nébuchadnezzar devait manger
leur pain souillé 430 ans. L'histoire montre que cela fut littéralement
accompli, dans la condition de la nation à partir de la destruction du
temple au recouvrement de leur indépendance sous les Maccabées, en
169 av. J.-C. Ainsi, 430 années de transgression furent suivies de 430
années d'humiliation nationale; les premières signalées par 430 jours,
et les dernières typifiées de la même façon.
Le prochain exemple que l'on peut ajouter pour illustrer un jour
représentant une année dans la prophétie, se trouve dans Daniel 8:14.
Au verset précédent, on pose la question suivante: "Jusqu'à quand la
vision du Continuel et du péché qui cause la désolation, qui livre le
lieu Saint (ou la ville) et l'armée, pour être foulés aux pieds?" La
réponse est : "Pour un soir et un matin de 2300, alors que le lieu Saint
sera vengé". Dans Genèse 1:5, Moïse dit: "Le soir et le matin étaient
un jour". Ici donc nous avons une journée de 2300. Voilà donc une
314
très longue journée. C'est un jour de 2300 jours, ou semaines, ou mois
ou années? Lorsque la réponse fut donnée, la Cité Sainte n'était rien
qu'un amoncellement de ruines, et l'armée d'Israël dispersée à
l'étranger. Maintenant, 2300 jours ne font que 6 ans, 3 mois et 20
jours; mais la période ne pouvait être en jours littéraux, parce que les
choses prédites ne vinrent pas à passer en aucune des dates qu'on
pourrait choisir avec la moindre plausibilité. L'accomplissement
appartient aux temps de la Puissance de la Petite Corne, et celle-ci
n'apparut dans la Cité Sainte qu'en 63 av. J.-C.;* aucune date de
termination par conséquent ne saurait être admise avant cet
événement. La seule conclusion que l'on peut admettre est que le jour
en est un de 2300 années. Ce long jour forme un intervalle, à
l'expiration duquel, un moyen sera institué pour la revanche du Lieu
Saint contre la violence. Les années ont expirées, et "le temps de la
fin" est venu durant lequel la revanche sera consommée. C'est un jour
qui contient le premier, le seconde et une partie du 3e jour d'Osée 6:2,
où l'Esprit représente Israël comme disant: "Après deux jours il va
nous raviver; dans le 3e jour il va nous relever, et nous vivrons en sa
présence". Ce sont là des jours de 1000 ans chacun; du 3e, 586 ans se
sont écoulés. Quelque part dans le 3e jour de 1000 ans, les 12 tribus
d'Israël seront le sujet d'une résurrection nationale.
Mais on en vient à comprendre que le 2300 est une période
d'années par l'évidence donnée dans la prophétie des 70 Semaines.
Celles-ci se rapportent au Lieu Saint et à l'Armée, et à la suppression
du Contnuel, assi bien que le 2300. Les 70 sont évidemment des
semaines d'années; car elles sont dites commencer au commandement
de restaurer et de construire Jérusalem, et se terminer au
retranchement du Messie le Prince, ce qui fut exactement 490 ans au
jour; et contenant 70 fois 7.
Le Seigneur Jésus parlait selon la règle du jour pour un an dans
Luc 13:32. Lorsque des Pharisiens lui dirent: "Retire-toi d'ici, et vat'en; car Hérode veut te faire mourir", il leur répondit: "Allez et dites à
ce renard: Voici, je chasse les démons et j'achève de faire des
guérisons aujourd'hui, et demain, et le 3e jour je serai rendu parfait.
Néanmoins, il me faut marcher aujourd'hui et demain, et le jour
suivant; car il n'arrive point qu'un prophète meure hors de Jérusalem".
Dans ce passage, "un jour" est employé 6 fois pour une année. Jésus
prêcha durant la dernière moitié de la 70e semaine, ou les 3 dernières
années et demie des 490. Lorsque les Pharisiens l'avertissèrent au
315
sujet d'Hérode, il y avait encore 3 années pour lui à accomplir; et il
représenta ces 3 années par autant de jours dans sa réponse.
D'après tous les exemples précédents, on voit qu'un jour,
dépendant de la nature du sujet traité, peut signifier une année, un
millier d'années, ou 2300 ans. Dans Nombres 14 et Ézéchiel 4 pour
l'Ancien Testament, et Luc 13 et l'Apocalypse 2 pour le Nouveau
* (temps de Pompey)
Testament, le code du jour pour une année est clairement adopté. Et
je peux remarquer ici que les temps apocalyptiques peuvent être
interprétés correctement selon aucun autre principe. Il est vrai que les
codistes du jour pour une année n'ont pas réussi jusqu'à maintenant à
interpréter le livre; mais il est de même éminemment vrai que ceux qui
affirment qu'un jour dans l'écriture symbolique signifie un jour littéral
de 24 heures communes, ont échoué de façon aussi éclatante que leurs
adversaires. Ce qu'ils ont conseillé fortement à l'appui de la tradition
qui leur a été délivrée par les gens de la controverse et les critiques
Romanistes et Allemands, a si peu de poids, que cela ne vaut pas le
temps et l'espace d'une réfutation formelle dans nos pages. On va
donc par conséquent dire adieu aux contradicteurs, et lorsque l'on
traitera des temps apocalyptiques à mesure qu'on les rencontrera, on
montrera la justesse du principe par l'exactitude et la précision
historique de l'interprétation.
7.
La Seconde Mort
La lettre au Presbytère et à l'Héritage dans Smyrne conclut en
promettant à ceux parmi eux qui vaincront qu'ils ne recevront "aucun
mal de la Seconde Mort". Les paroles du passage sont celles-ci: "Sois
fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne (stefanon) de la
vie. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises.
Celui qui triomphe ne sera pas blessé par la Seconde Mort". Sois
fidèle jusqu'à la mort. Ils avaient un parcours d'affliction à
poursuivre; car "c'est par beaucoup d'affliction que les saints doivent
entrer dans le royaume de Dieu", où la couronne sera obtenue et
portée (Actes 14:22). Le royaume et sa couronne de vie et de gloire
en sont "le prix". Tous les fidèles dans le temps des apôtres savaient
cela. C'est pourquoi Paul, dans 1 Corinthiens 9:24, écrivant aux
chrétiens dans Corinthe, dit: "Ne savez-vous pas que ceux qui courent
316
dans le licée", les athlètes dans les Jeux Grecs, "courent tous, mais un
seul remporte le prix? Courez alors de sorte que vous le remportiez.
Et tout homme qui combat est tempéré en toutes choses; mais ils font
ainsi afin de remporter une couronne (stefanon) corruptible; mais
nous une incorruptible. Je cours donc non comme à l'aventure; je lutte
donc, non comme battant l'air. Mais je garde mon corps sous contrôle,
et je le tiens assujetti, de peur que par tout moyen, après avoir prêché
aux autres, je ne sois moi-même un réprouvé".
Les païens
combattaient dans leurs jeux afin d'obtenir des couronnes de lauriers;
mais les saints pour des couronnes de feuilles incorruptibles de la forêt
de la vie, appartenant à l'Aïon et au Paradis de la Déité.
Mais les saints ne doivent s'attendre à la couronne incorruptible
qu'après la mort; car on les exhortait à être fidèles jusqu'à la mort. Ils
devaient donc s'attendre à mourir; car la 4e Bête allait leur faire la
guerre pendant l'affliction des "10 jours", et prévaloir contre eux, et
mettre plusieurs d'entre eux à la mort. Ils seraient donc blessés par
cette mort, et avec beaucoup de souffrance. Mais il y a "une Seconde
Mort" qui causera plus de tourment et d'angoisse amère que la
première. Par la première mort, hommes et femmes "furent torturés,
n'ayant point accepter de délivrance, afin de pouvoir obernir une
meilleure résurrection. D'autres eurent des épreuves de moqueries, et
des verges; et même des liens et de la prison; ils furent lapidés, ils
furent sciés en deux, furent tentés, furent tués par l'épée; ils errèrent çà
et là, vêtus de peaux de brebis et de chèvres; étant dénués, affligés,
tourmentés; (de qui le monde n'était pas digne;) errant dans les
déserts, et sur les montagnes, et dans les cavernes et antres de la terre.
Et tous ceux-là, ayant obtenu un bon témoignage par leur foi, ne
reçurent pas la promesse. Dieu ayant pourvu à quelque chose de
meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la
perfection" (Hébreux 11:35-40).
Cette première mort était en effet terrible sous toutes ses formes.
Elle a terrassé ses victimes "dans la poussère", où elle les retient
"invisibles" pendant des siècles. Mais l'apôtre, s'adressant aux Saints,
leur dit: "La mort est à vous" (1 Corinthiens 3:22). Ils n'appartiennent
pas à la mort, mais au contraire, c'est la mort qui leur appartient. Le
Serpent les a blessés au talon, et ils gisent maintenant meurtris en
prison. Mais la blessure n'est pas incurable; ils ont été blessés pour
ainsi dire à la mort, mais leur blessure mortelle sera guérie; car en ce
qui les concerne, la mort avait perdu son aiguillon; car "l'aiguillon de
317
la mort c'est le péché", et tous leurs péchés ont été pardonnés, de sorte
qu'il est impossible qu'ils puissent être retenus sous elle pour toujours.
Pour eux, la mort n'avait pas d'aiguillon; et sur eux, "Hades",
"l'Enfer", "le Sépulcre" ou "l'Invisible" n'avait pas de victoire finale;
car leur mort sera engloutie de vie et de victoire, par leur Seigneur
Jésus-Christ (1 Corinthiens 15:54-57; 2 Corinthiens 5:4).
Alors quoiqu'invisibles dans la poussière, ou en langage courant,
morts, ou scripturalement "endormis en Jésus", ils n'ont "pas reçu la
promesse", ni ne le peuvent, car l'arrangement de Dieu est que tous les
Saints seront tous "glorifiés ensemble" avec le Christ (Romains
8:17,32). Abraham, Isaac, Jacob, et les prophètes et les apôtres, tous
(excepté Énoch, Moïse et Élie, Jésus, et ceux qui sortirent de l’eurs
sépulcres après sa résurrection), dorment toujours dans leurs
sépulcres, attendant la rédemption. Mais cette rédemption ne sera pas
révélée avant que tous les saints aient été séparés, par "l'obéissance de
la foi", de parmi les Gentils; car Paul témoigne qu'ils ne deviendront
pas parfaits sans nous; c'est-à-dire, s'il y a dans le moment un saint
vivant qui n'a pas été glorifié, alors ils n'ont pas été glorifiés, et ne le
seront sans lui; car tous seront glorifiés et recevront la promesse en
même temps et ensemble.
Les saints dans Smyrne n'avaient donc pas encore obtenu la
couronne impérissable de la vie de l'Aïon, parce qu'ils n'avaient pas
été "rendus parfaits", et parce que l'Aïon n'était pas encore arrivé.
Ceux d'entre eux qui furent fidèles jusqu'à la mort avaient triomphé,
quoiqu'ils tombassent; et attendaient maintenant la guérison de leurs
blessures, car la promesse est à de tels, et seulement qu'à de tels.
Ceux qui ne purent endurer les terreurs de la mort qu'ils avaient à faire
face, furent vaincus lorsqu'ils tombèrent; ou, s'ils se sauvèrent de cette
mort en acceptant la délivrance, ils n'arriveront pas à "la meilleure
résurrection", et deviendront sujets aux terreurs plus douloureuses et
plus effrayantes de la 2e Mort. Quoiqu'ils ressusciteront, ce sera pour
être condamnés (Jean 5:28,29), et non à la résurrection de la vie. "Tu
seras récompensé à la résurrection". Ceci est la grande époque du
châtiment, pour bonheur ou pour malheur; alors, et pas avant, les
vivants et les morts recevront selon leurs oeuvres - royaume,
puissance, gloire et vie sans fin pour les saints; la 2e Mort pour les
infidèles, les pusillanimes et les abominables.
La phrase, "la 2e Mort", apparaît en 3 autres endroits de
l'Apocalypse. En premier, au verset 20:6, où l'on dit: "Heureux et
318
saint est celui qui a part à la première résurrection! La 2e Mort n'a
aucun pouvoir sur eux; mais ils seront prêtres de la Déité et du Christ,
et régneront avec lui 1000 ans". On témoigne donc ici, que la 2e Mort
n'aura aucun pouvoir sur ceux qui composeront la 1ère Résurrection;
alors par conséquent, elle ne pourra blesser les fidèles dans Smyrne
qui furent fidèles jusqu'à la mort; car ils auront la vie impérissable, et
cette 2e mort n'aura aucun moyen de les affecter. Ils seront du
premier rang à la résurrection; alors leur classe étant prééminente, la
résurrection, dont ils seront les sujets, est "LA PREMIÈRE". La mort
post-résurrectionelle n'aura aucun pouvoir sur eux, et rien qui lui
appartient ne pourra les blesser. La 1ère Mort était sous le contrôle du
Diabolos; mais la 2e sera sujette aux Saints pour le châtiment de leurs
ennemis, et les ennemis de Dieu. On la nomme, "la 2e mort", parce
que des multitudes de gens, quoique pas tous, qui seront blessés par
elle, auront été précédemment morts. Pour ceux qui étaient morts, et
par après ressuscités, et ensuite soumis à ses terreurs préliminaires, et
enfin à la mort elle-même, ce sera une 2e mort. À cette classe de
ressuscités, et à tous les vivants contemporains, c'est LA 2E MORT,
quoique les derniers n'auront jamais connu la mort précédemment. Ce
sont les ressuscités qui y sont condamnés, qui la caractérisent comme
étant "la 2e"; si personne de ceux qui y seront sujets n'avait jamais
subi la mort avant, elle n'aurait pas pu être appelée "la 2e"; c'est la
classe qui désigne la mort, et non la mort la classe.
La seconde apparition de l'expression, "la 2e mort", est au verset
Apocalypse 20:14. Ici, nous avons la mort décrite symboliquement de
la façon suivante: "Et la Mort et l'Invisible furent jetés dans l'étang de
feu"; car, dit l'Esprit: "Ceci est la 2e Mort". La consumation de la
Mort et de l'Invisible dans l'étang de quelque feu est la 2e Mort.
Quelle sorte d'étang est-ce donc? C'est celui mentionné au verset
19:20, dans lequel la Bête et le Faux Prophète devront y être jetés
vivants. Et que sont "la Mort et l'Invisible"? Quiconque n'est pas
écrit dans le livre de la Vie (Apocalypse 20:15). "La mort et
l'invisible" sont employés par métonymie pour désigner leurs sujets,
qui seront condamnés, après la résurrection, à faire partie de la
destruction contemporaine et conjointe de la Bête et du Faux
Prophète, dans les jugements par lesquels ces puissances alliées seront
entièrement détruites. "La Mort et l'Invisible" sont les symboles des
non-inscrits dans le livre. Ceux-ci, quoiqu'encore vivants, sont "morts
dans leurs offenses et leurs péchés" - "de misérables pécheurs" selon
319
leur propre aveu; et lorsqu'ils cessent de respirer, ils "meurent dans
leurs péchés"; et lorsqu'ils ressusciteront, ils seront encore dans leurs
péchés; et comme "le salaire du péché c'est la mort", ils sortiront, d'où
ils étaient cachés à la vue humaine, héritiers des terreurs de la 2e
Mort. Quoi donc de plus approprié, par quoi représenter ces morts
invisibles, que leur héritage, leur mort et leur invisibilité du passé et
pour toujours? Donc, des pécheurs non pardonnés, condamnés au
tourment de la 2e Mort, et à l'exclusion subséquente de la vie pour
toujours, sont symbolisés par "la mort et l'Hades", ou l'Invisible; et
seront détruits, avec la Bête à 8 Têtes et son Faux Prophète appelé par
Jésus dans Matthieu 25:41: "Le Diabolos et ses Anges", dans l'étang
de feu et de soufre, lequel il nomme: to pur to aiwnion, LE FEU DE
L'AÏON.
Le 3e endroit où l'on trouve l'expression: "la 2e Mort", est au verset
Apocalypse 21:8. Ceci nous informe du caractère des morts "dans la
Mort et l'Invisible", qui seront livrés aux jugements de la 2e Mort. Ils
sont appelés: "les lâches, et les incrédules, et les abominables, et les
meurtriers, et les fornicateurs, et les sorciers, et les idolâtres et tous les
menteurs, dont la part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre,
lequel étang est la 2e Mort". Ceci est une liste formidable et
compréhensive de criminels. Qui parmi tous les clergés de "la
Chrétienté", et leurs partisants piétistes échapperont à la condamnation
sur la base d'exemption des spécifications du texte? Ne sont-ils pas
tous "des incrédules"? Qui parmi eux croient en "l'Évangile du
Royaume"; ou y croyant, y ont obéi? Ne sont-ils pas tous trop
"lâches" pour avouer et prêcher ce qui n'est pas populaire? La
fornication, n'est-elle pas proverbialement "le péché sacerdotal"? Tel
prêtre, tel fils. À même les limites de la Vieille Mère de leurs églises,
on ne s'attend à rien d'autre. Et qui sont sorciers, et menteurs, et
inventeurs de mensonges, mais les sacrementariens de toutes les
sectes, qui en pratique donne tort à Dieu, en prêchant l'infusion de " la
grâce spirituelle" dans les âmes d'enfants et d'adultes sans foi et
ignorants? "Sans la foi", dit Paul, "il est impossible de plaire à Dieu";
et par l'Esprit, on voit, d'après le texte devant nous, que les incrédules
sont condamnés à l'indignation ardente et au cruel châtiemnt de la 2e Mort.
Mais on se garde d'anticiper plus sur ce sujet. L'époque de la 2e
Mort va venir sous considération durant les missions du 2e et 3e anges
de l'Apocalypse 14:8-11. On en a dit suffisamment ici, en explication
de la 2e Mort, en relation avec l'épître à l'église dans Smyrne, pour la
320
rendre intelligible. Ne pas être blessé par la 2e Mort était une grande
consolation pour ceux qui vivaient en danger constant de leur vie pour
l'amour de la vérité. On pouvait les tuer par l'épée, mais ils seraient
ressuscités; et manieraient l'épée à deux tranchants contre l'ennemi
dans l'exécution du "jugement écrit" (Psaume 149); alors, parmi tous
les dangers, les vicissitudes, et terreurs de la crise, ils ne devraient
"pas être blessés par la 2e Mort".
_______________________
Section III.
À l'Ange de l'Écclésia en Pergame
« 12. Et à l’Ange de l’ecclésia à Pergame, écris ; ces choses dit celui ayant la longue-épée, à
deux tranchants ; 13. J’ai observé vos œuvres et où vous demeurez, dans le lieu où le trône de
Satan réside ; mais vous retenez mon nom, et n’avez pas renié ma foi même dans les jours où
Antipas a été mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, où Satan a sa demeure. 14.
Mais J’ai certaines choses contre vous ; que vous avez là des hommes qui adhèrent à la
doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils
d’Israël, afin de les faire manger des sacrifices aux idoles et de forniquer. 15. De même, vous
avez des hommes adhérant à la doctrine des Nicolaïtes. 16. Ravisez-vous, mais sinon, Je vous
viens vitement, et je les combattrai avec la longue épée de ma bouche. 17. Que celui qui a une
oreille, entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias. À lui qui vainc, je lui donnerai de la manne
cachée ; et je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou, un nouveau nom qui avait été
engravé qui personne ne connaît, sauf la destinataire. » (Apocalypse 2:12-17)
1.
La Topographie de Pergame
Cet écrit nous fournit une autre preuve que le nom "Ange" est
employé dans ces lettres pour désigner une pluralité. Par exemple:
"Toi", l'Ange, "tu as là", en Pergame, "des gens qui tiennent
l'enseignement de Balaam"; et encore: "Ainsi as-tu aussi des hommes
qui tiennent l'enseignement des Nicolaïtains". Ces "hommes qui
tiennent" – kratountaj - étaient des constituants de l'Ange-Étoile
symbolique, ou Presbytère; dont l'influence n'était que mauvaise,
continuellement, jusqu'enfin la vérité s'éteignit en Pergame à cause
d'eux.
Pergame était le nom d'un royaume aussi bien qu’une ville. Le
siège du gouvernement était dans la ville où "l'Ange", à qui l'Esprit
écrivait par Jean, demeurait. Cette ville était la métropole de la Mysie
Hellespontique, et le trône des rois de la race d'Attalus; et elle est
située à environ 64 milles au nord de Smyrne. Elle retient toujours
321
son ancien nom, lequel dans la bouche d'un Turc est prononcé
"Bergamo". Il y a quelques bons édifices dans la place, mais plus de
ruines.
Le roi Attalus de Pergame mourut en l'an 138 av. J.-C., et fut
succédé par son neveu Philomètre, lequel gouverna le royaume d’une
manière plus pernicieuse et extravagante. Il venait à peine de
s'installer sur le trône qu'il le tacha du sang de ses plus proches
parents, et des meilleurs amis de sa famille. Il fit faire à des troupes
étrangères, qu'il avait expressément fait venir de nations des plus
sauvages et cruelles, pour en faire les instruments de son énorme
barbarité, l'exécution de familles entières. Ayant exhalé sa férocité, il
cessa dès lors de sortir de la maison. La cruauté et la folie furent les
caractéristiques de son règne, lesquels, heureusement pour ses sujets,
ne dura que 5 ans.
Avant sa mort, qui survint en l'an 133 av. J.-C., il avait fait un
testament, par lequel il désignait le peuple Romain comme son
héritier. Eudémus de Pergame apporta ce testament à Rome. L'article
principal du testament était exprimé en ces termes: "Que le peuple
Romain hérite de tous mes effets". On ne tarda pas à en prendre
possession; mais rencontrant de la résistance, une guerre s'ensuivit,
durant 4 ans, de laquelle à la fin, Rome avait conquis la Lydie, la
Carie, l'Hellespont et la Phrygie; en un mot, tout ce qui composait le
royaume d'Attalus fut réduit en une province de Rome, sous le nom
commun d'Asie, dans laquelle les 7 écclésias étaient situées. Ceci se
consomma en l'an 126 av. J.-C.
À présent, la cité est occupée principalement par les Turcs; très peu
de familles se disant chrétiennes y existent encore, et celles-ci mais
que "chiens" et "pourceaux". L'évêque Newton, contemplant Pergame
d'un point de vue épiscopalien, dit: "Il n'y reste ici qu'une seule église,
dédiée à Saint-Théodore; et le fait que le nom du Christ n'est pas
complètement perdu et oublié dans Pergame est dû aux soins du
métropolitain de Smyrne, qui envoie continuellement ici un prêtre
pour exécuter les offices sacrés. L'église cathédrale de Saint-Jean est
enterrée sous ses propres ruines; son Ange ou évêque parti; et ses
belles colonnes décorent les tombes et les carcasses corrompues de ses
destructeurs, les Turcs, qui sont estimés à environ 2000 ou 3000 âmes
en nombre. Son autre magnifique église, appelée Santa Sophia, est
convertie en Mosquée, et est profanée quotidiennement par les
blasphèmes du faux prophète.
322
Dans toute la ville, il n'y a pas plus que 12 ou 15 familles de
chrétiens misérables, qui cultivent la terre pour gagner leur vie, et
vivent dans la servitude la plus abjecte et sordide". On trouve moins
de raisons d'être surpris à la condition malheureuse de cette église
lorsque l'on considère qu'elle était "le trône même de Satan"; que ses
membres coururent avidement après l'erreur de Balaam, afin de
"manger des choses sacrifiées aux idoles, et de commettre la
fornication"; et "qu'ils observaient les doctrines impures des
Nicolaïtains, lesquels le Christ détestait". On leur ordonna de "se
repentir, sinon il viendrait à eux rapidement, et combattrait contre
eux", tout comme les événements vinrent à montrer.
Ceci est tout ce que l'évêque a à nous dire au sujet de Pergame et
de la lettre à l'église. Sa population est inégalement divisée entre les
Turcs et les Grecs; des premiers disant: "qu'ils la profanaient
quotidiennement avec les blasphèmes du faux prophète". D'après
nous, Pergame serait plus intensément profanée si elle était peuplée
exclusivement de Grecs dans la pleine marée de la prospérité
Byzantine. C'était leurs "blasphèmes", comme les impiétés de
Sodome et de Gomorrhe, qui amenèrent sur eux leur subversion, et la
désolation Turque. Au lieu d'adhérer à la vérité, ils adorèrent les
démons appelés "Saint-Théodore" et "Santa Sophia", à qui ils
consacrèrent des bazars, appelés "églises", pour y vendre leur
marchandise cléricale. Les restes sont en effet de "misérables
chrétiens", n'ayant rien de chrétien mais le nom.
2.
Le Trône du Satan
Pergame, ayant été, comme on a vu, la métropole du royaume, dans
lequel territoire les 7 écclésias étaient situées, fut bien choisie par
l'Esprit comme emplacement du trône du Satan. D'après l'écrit à
l'église de cet endroit, il semblerait que l'influence cléricale était plus
forte là qu'en tous les autres des 7 églises. Ses membres étaient des
Balaamites et des Nicolaïtains; qui enseignaient des pratiques
idolâtres, commettaient de l'abomination spirituelle, et étaient des
Judaïseurs et des Gnostiques. Le royaume miniature de Pergame, en
sa relation avec le christianisme, était devenu le Royaume du Clergé,
dont le pouvoir dans le temps de Jean, avait son siège dans la cité du
même nom, étant opposé à la fois au Paganisme de l'État et au
christianisme apostolique. Il était les quartiers-généraux de la
323
Synagogue du Satan, lequel, comme son prédécesseur symbolique,
Philomètre, laissa tous ses effets à Rome.
Les 7 épîtres apocalyptiques illustrent "les choses qui sont" - les
choses qui existaient au moment où l'Esprit parlait par l'entremise de
Jean; les choses qui constituaient la chrétienté du royaume de Pergame
à la fin du premier siècle et au début du 2e. Pergame était le trône du
Satan clérical, comme Rome l'est aujourd'hui; car Rome devint
l'héritière de tous les effets de ceux dans Pergame qui maintenaient
l'enseignement de Balaam et des Nicolaïtains. Mais nous n'irons pas
aller plus loin à présent dans la considération de la Chrétienté
Pergaménienne, un type de la Chrétienté Gréco-Latine lors de
l'apocalypse du Christ en puissance et en grande gloire, avant d'avoir
fini d'exposer en détail ce qui reste de particulier aux églises encore à
discuter.
Ayant dicté à Jean la suscription de l'épître: "À l'Ange de l'Écclésia
en Pergame", l'Esprit, en lui disant "d'écrire" ce qui suit, dit de luimême qu'il est "Celui qui a la longue épée à deux tranchants". Le
lecteur peut ici avoir recours à ce que j'ai déjà écrit sur la citation
suivante: "Sortait de sa bouche une épée aiguë à deux tranchants",
dans la section V.12 précédente. En addition de ce qui a été dit en cet
endroit, on peut rappeler au lecteur que Paul témoigne "qu'il y a un
Seul Corps et un Seul Esprit" (Éphésiens 4:4). Le seul Esprit est
parfois au singulier, et parfois au pluriel dans ses manifestations.
Comme Fils de l'Homme apocalyptique en pluralité, il parle "comme
la voix de plusieurs eaux"; mais lorsqu'il parle comme une seule
personne, comme la tête et la bouche du seul corps, c'est Jésus glorifié
qui parle, dont Paul nomme: "Le Seigneur l'Esprit", "le dernier Adam,
un esprit vivifiant", "le 2e homme, le Seigneur du ciel" (1 Corinthiens
15:45,47). Le Seigneur Jésus donc se décrit lui-même par la
paraphrase: "Celui qui a la longue épée aiguë à deux tranchants", la
parole ou témoignage de la Déité; car "l'esprit est la vérité". "Je suis
la vérité", dit Jésus; et il parlait par l'Esprit; et lorsque l'Esprit le
ressuscita d'entre les morts, il le convertit en un esprit solide,
substantiel et corporel; de sorte que Jésus et l'Esprit devinrent un Seul
et Indivisible.
L'épée qu'il a est appelée r`omfaia, "rhomphaia". Il y a deux noms
employés dans l'Apocalypse qui correspondent à notre "épée". Étant
deux noms différents, on juge que leurs significations sont différentes.
L'autre nom est macaira, "machaira". Le premier apparaît dans
324
Apocalypse 1:16; 2:12,16; 6:8; 19:15,21; le seconde dans Apocalypse
6:4; 13:10,14. Le "rhomphaia" était la longue épée utilisée par les
Thraciens; tandis que la "machaira" était une courte épée, ou un sabre,
en opposition à xifoj, "xiphos", l'épée droite. La "machaira" était
l'épée militaire Romaine, l'insigne portée par le Lieutenant Impérial, à
qui le pouvoir de l'épée était délégué par l'Empereur. Ceci n'était pas
l'épée avec quoi l'Esprit menaçait l'Ange de l'écclésia dans Pergame,
lorsqu'il déclara qu'il allait combattre contre les Balaamites et les
Nicolaïtains parmi eux "avec la longue épée de sa bouche". Ceci était
l'épée-parole, plus tranchante qu'une épée d'acier; car elle détruit l'âme
éternellement, la tue hors d'existence, lorsque brandie contre elle.
3.
Le Lieu où Satan Habite
Dans le temps "des choses qui sont", Pergame était le lieu où Satan
habitait. Le lecteur peut rafraîchir sa mémoire concernant le Satan en
tournant à une page précédente. Le Satan dans Pergame, comme
ailleurs, était la Hiérarchie de l'Église dont les membres se réclamaient
apôtres et ambassadeurs de Jésus-Christ, emmenant des disciples
après eux, et enseignant des choses perverses, par lesquelles l'évangile
du royaume et son obéissance tels qu'inculqués par Jésus et ses apôtres
furent abolis. Ils résidaient à Pergame en pleine force; et par
conséquent, dans le temps de Jean, cette cité était représentée, selon
l'Apocalypse, comme "le trône du Satan". Ceux du Satan firent tout
ce qu'ils pouvaient afin de séparer les Saints du "Nom" et de "la Foi"
de l'Esprit. Néanmoins, lorsque Jean écrivait, quoique "l'Ange" ait des
constituants infidèles, la majorité était véritable. Le Presbytère-Ange
habitait côte à côte avec le Satan. Il était en communication
journalière avec eux ; "luttant pour la foi délivrée une fois pour toute
aux saints", comme les vrais croyants ont fait, et continuent de faire,
jusqu'en ce jour, dans l'affliction et la honte. Quand même, ils
"tenaient ferme le nom de l'Esprit et ne dénièrent pas sa foi"; en
d'autres termes, ils furent fidèles "à la vérité comme elle est en Jésus".
Le pouvoir de cette Église-Satan, la rivale et la destructrice
subséquente du Seul Corps du Christ - destructrice de sa tranquillité et
de son bonheur pour le temps présent - siégeait dans Pergame, où ses
membres avaient plus d'influence que les prêtres de la superstition
établie. Ceci apparaît dans le témoignage de Pliny concernant l'état
des choses, dans sa lettre à Trajan en l'an 106 apr. J.-C., laquelle a été
325
présentée déjà au lecteur dans la page 307. Parlant du christianisme
en général, (car les païens ne faisaient aucune distinction entre le
Christianisme Apostolique et l'Apostasie naissante), le gouverneur
Romain de Bythynie dit: "La contagion de la superstition s'est étendue
non seulement dans les cités, mais même dans les villages et dans la
contrée". Mais quand même, il ne désespérait pas de la supprimée; et
en exprimant son espérance, il nous fait connaître la désolation dans
laquelle il trouva l'idolâtrie à son arrivée dans Anatolie. "Non que je
le crois impossible", dit-il, "de lui faire échec et de la corriger. Le
succès de mes efforts jusqu'à maintenant me défendent de telles
pensées pessimistes; car les temples, une fois presque désolés,
commencent à être fréquentés; et les solennités sacrées, lesquelles
avaient longtemps été intermittentes, sont maintenant fréquentées de
nouveau; et les victimes sacrificatoires sont maintenant vendues
partout, lesquelles autrefois pouvaient à peine trouver un acheteur".
Ceci est le témoignage d'un gouverneur païen environ 4 ans après la
mort de l'apôtre Jean. En l'an 106 apr. J. -C., les temples étaient
presque désolés, les rites idolâtres suspendus, et "les choses sacrifiées
aux idoles" pouvaient à peine trouver quelqu'un pour les acheter
comme nourriture.
Mais lorsque Pliny vint en Anatolie, un changement considérable
s'effectua par ses mesures en faveur de la vieille superstition.
Beaucoup de gens qui avaient renoncé à l'idolâtrie, dit-il, retournèrent
à ses abominations. Ceux-ci étaient appelés chrétiens. Ils s'appelaient
de tels, et ils étaient ainsi considérés par les païens; mais non par
l'Esprit, et par ceux qui tenaient ferme en son nom et n'avaient pas
renié sa foi. Ils étaient de la même sorte de chrétiens que "les
pécheurs du monde" appelés chrétiens de nos jours. Ils étaient les
catholiques, protestants et sectariens du 2e siècle, "la synagogue du
Satan", l'apostasie dans son embryon, ramifiant et dirigeant ses racines
sur tout l'habitable. Le type de leurs principes était celui de "la vertu
facile"; une communauté très "charitable", qui accepterait Socrate,
Plato et "le meilleur des païens" dans leur synagogue, et pratiquerait
les coutumes païennes si leurs contemporains feraient honneur au
Christ, et renonceraient à leurs adorations des images. Sur ce principe
exprimé de diverses manières, ils popularisèrent tant le christianisme
qu'ils le rendirent agréable à l'esprit païen, et produisirent l'effet
déploré par Pliny. Mais ce dernier préféra le Paganisme pur et sans
mélange, au semi-paganisme de la synagogue du Satan, dont le
326
système de superstition n'avait pas d'images des dieux, ni d'autel
visible et de sacrifices ensanglantés. Pliny, par conséquent, ordonna
aux chrétiens de fréquenter les temples, de participer aux "solennités
sacrées", et d'acheter les sacrifices idolâtres pour nourriture sous
peine de mort.
Beaucoup de gens obéirent aux ordres de Pliny, mais d'autres
étaient d'après lui, obstinés d'une façon butée et inflexible. Ils étaient
ceux de qui l'Esprit faisait l'éloge en disant: "Tu tiens ferme mon nom,
et tu n'as pas renié ma foi". Pliny fit tout ce qu'il pût pour les forcer à
faire le contraire. Il leur ordonna de célébrer les rites sacrés avec vin
et encens, de répéter après lui une invocation aux dieux et à l'image de
l'empereur, et d'exécrer le Christ". Faire cela ç'aurait été de lâcher
prise de son nom et de dénier sa foi; ce que Pliny dit qu'on lui avait
dit: "qu'un vrai chrétien ne peut jamais être forcé à faire cela". De
ceci, il est évident qu'une distinction existait dans le temps de Jean,
entre "les chrétiens réels" et "les chrétiens". Le nom de "chrétien"
comprenait tous les adhérents de Balaam et de Jésabel, qu'ils soient
Ébionites, Gnostiques ou tout autre nom ou dénomination de l'hérésie
par lesquels ils pussent être connus. Les "vrais chrétiens" n'avaient
aucune association avec de semblables; quoique parmi eux, comme
dans Pergame, le poison du serpent pût être perçu. L'église et "la
synagogue du Satan" étaient des institutions aussi distinctes qu'elles le
sont maintenant; car au 19e siècle, un vrai croyant en l'évangile du
royaume est contre tous ceux qui n'y obéissent pas; tandis qu'une
assemblée de "vrais chrétiens" peut avoir en elle des gens qui ne le
sont pas, comme à Pergame; ces gens tôt ou tard se révèlent, car leurs
sympathies sont de la chair, et s'impatientent des principes qu'ils
considèrent comme "durs, non charitables et sévères".
Tel était l'état des choses là où Satan habitait dans le temps de Jean
et de Pliny, qui étaient contemporains l'un de l'autre. Mais quoique
des gens de Satan puissent encore se trouver à Pergame, ou Bergamo,
installés dans les bazars dédiés à Saint-Théodore et à Santa Sophia;
dans lesquels bazars, "le Très Révérend Père en Dieu, Thomas
Newton, D.D., Évêque de Bristol", un "seigneur spirituel" de leur
synagogue, nous informe que le Métropolitain Grec de Smyrne
s'assure que les "rites sacrés" soient célébrés par un prêtre qu'il y
envoie continuellement, et par laquelle célébration le nom du Christ
n'est pas complètement perdu ou oublié dans Pergame - quoiqu'il en
soit ainsi. "le trône de Satan" a depuis longtemps été enlevé de là. Il
327
était en Pergame que temporairement, attendant une saison plus
convenable; lorsque ceci devrait se présenter, la génération du Satan
alors en existence le planterait dans un endroit plus approprié pour la
domination.
« Vous savez », dit Paul à ses contemporains, "ce qui le retient de
se révéler avant son temps". Le "le" de ce passage dans 2
Thessaloniens 2:6, est UNE PUISSANCE, non un individu isolé - une
Puissance qui est l'objet de la prophétie dans Daniel 11:36-39. Daniel
nomme cette puissance: "le Roi qui fera selon sa volonté"; et Paul la
décrit comme "ce sans loi dont l'arrivée se fera par le travail du
Satan". Le Satan ici est évidemment une agence chrétienne; c'est-àdire, un travail fait sous le nom de chrétien - "LE MYSTÈRE DE
L'INIQUITÉ déjà au travail" pour la perversion de l'évangile Paul
prêcha. Il était déjà au travail "avec toute puissance, et signes et faux
miracles"; et ceux dans Pergame, et ailleurs, qui tenaient la docrine de
Balaam, et l'enseignement des Nicolaïtains, et qui possédaient "les
esprits", ou dons spirituels, étaient les ouvriers, qui prostituèrent leurs
dons pour la confirmation de l'enseignement qu'ils promulguaient en
opposition aux apôtres.
Les gens du Satan travaillèrent "avec toute la séduction de l'iniquité
en ceux qui périssent"; et par conséquent, ils étaient appelés "des
ouvriers trompeurs". Ils étaient comme les Mormons de notre temps,
qui se proclament être "chrétiens"; qui professent croire en Jésus
comme Fils de Dieu et Messie; en bref, ils proclament croire en tout
ce que "les chrétiens orthodoxes" approuvent; mais en dépit de leur
verbiage, "ayant un but politique à effectuer comme grande fin de
toute leur entreprise". S'ils pouvaient porter ce projet à sa fin, ils
aboliraient la constitution des États-Unis, et établiraient un royaume
qui gouvernerait le pays selon les principes du Mormonisme. Mais
tous savent "ce qui les retient", à savoir, la puissance de l'Union.
J'ai choisi les Mormons comme exemple illustratif des desseins et
oeuvres de la génération du Satan contemporaine des apôtres, parce
que la secte des Mormons occupe une relation avec les États-Unis qui
ressemble le plus à la relation des Chrétiens du premier, seconde et
troisième siècles avec le gouvernement de la Rome Païenne, plus que
tout autre secte de la synagogue de Satan en existence aujourd'hui. Ils
commencèrent leur carrière avec une doctrine, dont la défense de sa
scripturalité semblait occuper toutes leurs énergies. Mais à mesure
qu'ils augmentèrent leurs prosélytes, certains démagogues ambitieux
328
parmi eux conçurent l'idée de mettre la spéculation à profit politique.
En quelques années, ils avaient quelques 2000 votes à offrir à toute
faction politique existante, capable et voulante de promouvoir leurs
intrigues.
Ces factions se convertirent au Mormonisme afin
d'augnenter leur influence politique; ces chefs et intrigants politiques
étant prêts à professer cet "ism" aussi bien que n'importe quel autre, en
autant que cela pouvait aider leur position, profit et pouvoir. En
travaillant ainsi, quoique "persécutés", ils sont devenus une Puissance
que ce gouvernement trouve difficile à contrôler. Elle commença
avec une doctrine, et elle se terminera, lorsqu'elle se pensera
suffisamment forte, avec un appel à l'épée.
Et c'en fut ainsi pendant les trois premiers siècles dans l'empire
Romain. Le Christianisme avait ses démagogues ambitieux, et Rome
ses factions et ses politiciens hypocrites et malhonnêtes. Les factions
luttaient pour le pouvoir suprême; et pour l'obtenir, les politiciens
étaient aussi prêts à professer le christianisme de la synagogue de
Satan, que le paganisme du Diabolos. En premier, "les ministres du
Satan" étaient zélés pour la doctrine, et pour une justice de la loi et de
l'évangile combinés. En dépit de l'opposition qu'ils rencontrèrent de la
part des apôtres et de tous les vrais Chrétiens, leur nombre augmenta
grandement.
Commençant originalement leur carrière comme
constituants du groupe des Anciens, ils obtinrent une position et un
terrain avantageux; et avec la capacité de produire des signes et des
miracles, lesquels devinrent de "faux miracles" parce qu'employés
pour la confirmation "d'un mensonge", lequel devint "une forte
illusion" chez tous ceux dont elle prit possession. "Parmi vousmêmes", disait Paul à ceux de l'Ange-Étoile Éphésien doués de dons
spirituels, "s'élèveront des hommes disant des choses perverses afin
d'entraîner des disciples après eux". Leur nombre augmenta par cette
source et par conversion directe, à leurs "choses perverses", de Juifs et
païens; de sorte que le parti apostolique devint une minorité, où il est
demeuré jusqu'en ce jour.
En 280 ans à partir la Pentecôte de l'an 33 apr. J.-C., les adhérents
des "choses perverses" de l'Apostasie étaient devenus suffisamment
nombreux et influents pour être un objet de crainte aux autorités
constituées, et un objet d'espérance aux candidats au pouvoir suprême
qui auraient la chance d'obtenir leur coopération. Ils s'étaient
débarrassés de l'ancienne docrine de non-résistance et d'obéissance
passive enseignée par Paul; et ils étaient maintenant prêts à tirer
329
l'épée, et à lutter pour un empire sous le premier champion qui se
présenterait avec la réclamation de leur appui. "L'Avènement de
l'homme" eut lieu en l'an 306 apr. J.-C., un adorateur du soleil nommé
Constantin. Ce candidat païen, ambitieux de sa seule possession de la
domination suprême de l'Habitable Romain, alors gouverné par 6
empereurs, en vint à une entente avec "la Hiérarchie Chrétienne" du
Satan; laquelle, dans le but de la différencier d'avec la réelle
communauté chrétienne, on peut appeler "catholique". Constantin et
les Catholiques firent cause commune afin d'enlever "ce qui retient"
par la force des armes, afin que leur propre Satanisme pût s'accaparer
du trône. Après un conflit de 6 ou 7 ans, ils réussirent à planter la
Croix, le symbole de la Nouvelle Puissance, sur le Capitole de Rome.
Pour accomplir ce fait, le Satan avait travaillé comme il l'a fait depuis
afin de rendre le Protestantisme souverain en Allemagne, en GrandeBretagne et dans les Provinces Unies. Le trône de Satan dans le petit
royaume de Pergame fut transféré à Rome, dont le symbole
d'impérialité était "le Dragon" – purpureum signum draconis - "le
signe violet du dragon".
Mais "le trône du Satan", et la métropole où le Satan habitait, ne
furent pas établis dans la cité du Tibre. La domination Romaine était
devenue celle de Satan; mais au temps de cette grande révolution, la
cité de Rome se confondait avec les royaumes dépendants qui avaient
auparavant reconnu sa suprématie. En allusion à ceci, Gibbon
remarque, "qu'après la défaite et l'abdication de Licinius, son rival
victorieux, Constantin, se mit à poser les fondations d'une cité
destinée à régner en des temps futurs, comme la Maîtresse de l'Est.
Les motifs, qu'ils soient d'orgueil ou politiques, lesquels en premier
induisirent Dioclétien à se retirer de l'ancien siège du gouvernement
(sur le Tibre), avaient acquis du poids additionnel par l'exemple de ses
successeurs, et les habitudes de 40 ans. Rome était insensiblement
confondue avec les royaumes dépendants qui avaient autrefois
reconnu se suprématie; et le pays des Césars était vu avec de la froide
indifférence par un prince guerrier comme Constantin, né dans le
voisinage du Danube, formé dans les cours et armées de l'Asie, et
investi du violet par les légions de Bretagne. Les Italiens, qui l'avaient
reçu comme leur libérateur, obéirent avec soumission aux édits qu'il
condescendit parfois à adresser au Sénat et au Peuple de Rome; mais
ils étaient rarement honorés de la présence de leur nouveau
souverain.
330
Durant la vigueur de son âge, Constantin, selon les diverses
exigences de la paix et de la guerre, agit avec une dignité lente, ou
avec une assiduité active le long des frontières de ses vastes
territoires; et était toujours prêt à aller en campagne, soit contre un
ennemi étranger ou soit domestique. Mais comme il atteignait
graduellement le sommet de la prospérité et le déclin de la vie, il
commença à méditer le dessein de fixer, en une station plus
permanente, la force aussi bien que la majesté du trône. Dans le choix
d'une situation avantageuse, il préféra les confins de l'Europe et de
l'Asie. Dioclétien avait choisi et embelli la résidence de Nicomédia",
environ 65 milles à l'est de Constantinople, et 150 au nord de
Pergame. "Mais la mémoire de Dioclétien était à juste titre abhorrée
par le protecteur de l'Église; et Constantin n'était pas insensible à
l'ambition de fonder une cité qui pourrait perpétuer la gloire de son
propre nom. Durant les dernières opérations de la guerre contre
Licinius, il avait suffisamment d'occasions de contempler, à la fois
comme soldat et comme homme d'État, l'incomparable position de
Byzantium; et d'observer qu'elle était fortement gardée par la nature
contre une attaque hostile, tandis qu'accessible de tout côté au
bénéfice des relations commerciales". Il détermina par conséquent de
faire du site, occupé par Byzantium, la localité de la Capitale, de la
politique et de la religion du Satan qui l'avait aidé dans ses guerres.
En parlant de la fondation de la cité qui allait être appelée dans
l'avenir, Constantinople, Gibbon remarque encore que "Les
perspectives de beauté, de sécurité et de richesse, unies en un seul
lieu, étaient suffisantes pour justifier le choix de Constantin. Mais
comme un certain mélange décent de prodige et de fable a en tout âge
refléter une majesté convenable sur l'origine des grandes cités,
l'Empereur était désireux d'attribuer sa résolution non tellement aux
conseils incertains de la politique humaine, comme aux décrets
infaillibles et éternels de la sagesse divine. Dans une de ses lois, il a
fait bien attention d'instruire la postérité, que c'est en obéissance aux
commandements de Dieu qu'il posa les fondations éternelles de
Constantinople; et quoiqu'il n'a pas condescendu à révéler de quelle
manière l'inspiration céleste lui fut parvenue, le défaut de son silence
modeste a été libéralement combler par l'ingéniosité d'écrivains futurs,
qui ont décrit la vision nocturne qui apparut à l'imagination de
Constantin, comme il dormait à l'intérieur des murs de Byzantium.
L'esprit tutélaire de la cité, une vénérable matronne déclinant sous
331
le poids des années et des infirmités, fut soudainement transformée en
une jeune fille resplendissante, que ses propres mains parèrent avec
tous les symboles de la grandeur impériale. Le monarque s'éveilla,
interpréta le présage de bon augure, et obéit sans hésitation à la
volonté du ciel. Le jour qui donna naissance à une cité, ou colonie, fut
célébré par les Romains avec des cérémonies telles qu'elles avaient été
ordonnées par une généreuse superstition; et quoique Constantin pût
omettre quelques rites qui rendaient trop suspecte leur origine païenne,
néanmoins, il était anxieux de laisser une profonde impression
d'espérance et de respect dans la pensée des spectateurs. Marchant à
pied, avec une lance dans ses mains, l'empereur lui-même mena la
procession solennelle, et dirigea le tracé de la ligne, qui devait
marquer la limite de la Capitale destinée, jusqu'à ce que la
circonférence croissante fut observée avec étonnement par les
assistants, qui enfin s'hasardèrent à observer qu'il avait déjà excédé la
mesure de la plus ample des grandes cités. 'Je vais avancer encore',
répliqua Constantin, ' jusqu'à ce que Lui, le guide invisible qui marche
devant moi, le juge à propos d'arrêter' ".
Constantinople fut dédiée en l'an 330 apr. J.-C., ou à peu près. Sa
fondation commémore l'union du Satan Catholique Grec avec le
Diabolos Romain, dont l'enseigne, nous l'avons remarqué, sur
l'autorité d'Ammianus Marcellinus, un écrivain païen, était le dragon
rouge pourpre. Constantin fit de sa cité une participante au trône de la
Majesté Romaine - l'Empereur et sa Cour résidant sur le Bosphorus, et
le Sénat sur le Tibre. Au cours des siècles cependant, le Dragon céda
son trône sur le Tibre à la Bête de la Mer (Apocalypse 13:2); à partir
de ce temps, Constantinople devint le seul trône de la puissance, dont
le titre symbolique est "le Dragon, le Vieux Serpent, lequel est le
Diabolos et le Satan" (Apocalypse 20:2).
De ces prémisses, on verra que l'Apostasie, avant son alliance avec
le pouvoir civil, avait son trône en Pergame, un peu plus de 200 milles
au sud-est de Constantinople. Elle était là, en fait, mais seulement que
temporairement, jusqu'à ce qu'elle pût se planter en l'endroit assigné.
En temps voulu, Constantinople fut construite, et le Trône de
l'Apostasie y fut érigé. À présent, le lieu du trône de Satan est
provisoirement occupée par une race qui n'appartient pas à la
synagogue apocalyptique du Satan.
Le Satan est Grec
ecclésiastiquement. Il était Grec à Pergame; Grec à Constantinople
pour plus de 1000 ans; et doit être Grec là encore lorsque le temps de
332
lier le Dragon, ou Satan, sera arrivé. Alors l'Esprit, dans la pleine et
antitypique signification de la prédiction, "viendra bientôt, et
combattra contre eux avec l'épée de sa bouche".
4.
"Mon Nom"
Après avoir rappelé aux gens de l'ange-Étoile de l'Écclésia en
Pergame qu'ils habitaient là où le trône de Satan était alors, l'Esprit
leur dit qu'une de leurs oeuvres qu'il avait observéé était qu'ils tenaient
ferme son Nom. Ceci était une grande chose au milieu du paganisme,
et du semi-paganisme de l'apostasie, avec toutes ses prétentions
piétistes de tout côté.
En ce qui concerne ce "Nom", nous avons déjà offert quelques
remarques dans la page 126, à quoi on réfère le lecteur. En plus de ce
qui est écrit là, on peut énoncer que l'Esprit dit, en Ésaïe 42:8: "Je
(suis) YAHVÉ; ceci est mon nom". L'Esprit, alors, déclarant ceci être
Son nom, lorsqu'il dit que les saints dans Pergame y tenaient ferme, le
témoignage revient à dire que: "tu tiens ferme en mon nom de
YAHVÉ".
Dans nos remarques sur "Jésus", qu'on a faites dans Section II.2,
on a parlé de l'étymologie du nom YAHVÉ. On répète qu'il signifie
"Il sera"; et sous la forme de hwhyƒyna, "ani yahvé", il signifie:
"Moi, l'Esprit, suis Celui qui sera". L'individu "qui allait être" - celui
qui fut promis à Ève dans Genèse 3:15; à Abraham dans Genèse 15:4;
21:12; à Judah dans Genèse 49:10; à David dans 2 Samuel 7:12-14;
Ésaïe 9:6,7 - était le personnage indiqué par "YAHVÉ, Il sera";
appelé en Hébreu, "le Messiah"; en Grec, "le Christ"; et en Français,
"le Oint". Maintenant l'Esprit dit, par les prophètes: Je serai celui; et
ici, dans l'apocalypse, on trouve l'Esprit et Jésus parlant comme un
seul.
Maintenant,
la
"Postérité
d'Abraham",
considérée
généalogiquement, doit participer à à la nature d'Abraham - participer
à la chair et au sang. L'Esprit par conséquent, en effet dit: Je
deviendrai chair et sang. Mais comment cela peut-il se faire? La
réponse à ceci est que le fait ne dépend pas de notre capacité
d'expliquer la méthode par laquelle l'esprit peut s'élaborer en chair et
en sang. La Bible témoigne que "toutes choses viennent de la Déité,
lequel est esprit". La puissance Éternelle forma Adam à partir de la
poussière. L'Esprit est la base de toute chose créée; et selon la volonté
333
du Créateur, elle devient soit roche, poussière, mer, légume ou animal
dans toutes leurs diversités de formes et de beautés. Tous les
ressuscités qui seront approuvés deviendront esprit; "car ce qui a été
engendré de l'Esprit est esprit" - engendrés subséquemment à leur
apparition post-résurrectionnelle au tribunal du Christ. Si donc la
chair et le sang deviennent ainsi esprit, (et quelques- chair et sang
deviendront esprit sans connaîttre la mort, dit Paul), pourquoi alors
l'esprit ne pourrait-il pas devenir chair et sang? Ce n'est qu'un
revirement des résultats d'un changement de procédé.
Le nom, donc, en rapport avec le témoignage des prophètes,
indique "une conversion de l'Esprit en chair et sang", développée par
la puissance formatrice de l'Éternel, indépendamment et à part de la
volonté de l'homme. Dans le cas du premier Adam, l'esprit, pour ainsi
dire comme du levain, fut mélangé de façon formatrice avec la
poussière, et un homme de chair et de sang en fut développé, appelé
"Fils de Dieu"; mais dans le cas du 2e Adam, l'esprit agit sur le
système nerveux de Marie, comme il l'avait déjà fait avec Sarah et
Hannah, mais non en un degré aussi avancé, (car en elles, il n'eut pas à
impartir de la force à concevoir selon la nature); mais en Marie, il
opéra germinativement sur le contenu ovarien; et fit qu'un ovule, ou
"une semence de la femme", se déposa dans sa matrice. Ici, comme le
germe de l'esprit du 2e homme, il demeura le "temps" habituel, sujet
aux lois de l'économie animale. Au temps prescrit fut né le bébé de
Bethléhem; et dûment nommé JÉSUS, ou "Il sera qui sauvera" - à la
fois "Fils de Dieu" et "Fils de l'Homme", ce que le premier Adam
n'était pas. Adam était Fils de Dieu et Fils de la Poussière; Jésus était
Fils de Dieu et Fils de l'Homme, étant une création de la Puissance
Éternelle à partir de la substance de la fille de David.
Tel était le bébé Jésus en préparation de l'Homme sacrificatoire.
Sa germination fut indépendante de la convoitise de la chair, la
propensité excitée chez le premier Adam par sa compagne coupable,
et de quoi Caïn fut le fruit. En cette particularité, la génération de
Jésus fut différente de celle de tout autre homme. Si Joseph avait été
son père, il aurait été né du sang, de la volonté de la chair et de
l'homme, plutôt que de l'Esprit. Il aurait été fils de l'homme
seulement, et non Fils de Dieu; et par conséquent, il n'aurait pas été
conforme au témoignage du nom.
Le Nom-YAHVÉ, donc, se présente à nous à la fois dans la
prophétie et dans l'histoire. Ce nom est incommunicable à Israël tant
334
qu'il rejette Jésus; car c'est Jésus qui en est l'illustration personnelle
pratique et historique. Le Nom-YAHVÉ, dans la prophétie, comprend
les choses qui concernent le Christ dans sa naissance, sa vie, ses
souffrances, sa résurrection et sa gloire. Comprendre le NomYAHVÉ tel qu'exposé dans les écrits des prophètes, c'est "connaître le
son joyeux" - croire en "l'évangile de la Déité, lequel il avait promis
auparavant par les prophètes dans les saintes écritures", concernant
son Fils le Christ, fait de la semence de David selon la chair, et
constitué fils de la Déité avec puissance selon l'esprit de sainteté
(Romains 1:1-4).
Et de comprendre le même nom, exposé
historiquement et doctrinalement comme dans le Nouveau Testament,
c'est de comprendre "les choses qui concernent le royaume de la
Déité, et le nom de Jésus l'Oint" de l'Esprit (Actes 8:12). Dans
l'enseignement de Jésus, "le nom", "l'évangile" et le royaume de la
Déité" sont employés de façon interchangeable.
Ainsi, dans Matthieu 19:29, Jésus dit que quiconque abandonne
quoi que ce soit "pour l'amour de mon nom en recevra le centuple, et
héritera la vie de l'aïon"; dans Marc 10:29, il dit qu'il n'y a personne
qui aura quitté toute chose "pour mon amour et celui de l'Évangile,
qui n'en recevra pas le centuple en ce temps avec affliction, et dans
l'Aïon à venir, la vie de l'aïon"; et dans Luc 18:29, il dit qu'il n'y a
persdonne qui a laissé toute chose "pour l'amour du royaume de la
Déité, qui ne recevra pas beaucoup plus en ce temps, et la vie dans
l'Aïon à venir". Donc, tenir ferme le Nom de l'Esprit, et de ne pas
renier sa foi, c'est d'être "enraciné et fondé dans la foi, et de ne pas
abandonner l'espérance de l'évangile", comme dans le cas des Saints
dans Pergame. Ils souffrirent l'affliction pour le royaume et la gloire
de la Déité, auxquels ils avaient été invités par l'évangile du nom qu'ils
avaient obéi. Ils y tenaient ferme comme leur expérance; et, comme
Pliny le témoigna, aucune force ou terreur ne pouvait les faire
abandonner la position qu'ils avaient prise concernant l'évangile.
Mais il n'en fut pas ainsi avec le Satan; ses gens ne tinrent pas
ferme le nom, et renièrent en fait la foi. Comme nous avons vu en
traitant des Nicolaïtains, ils nièrent que le Christ vînt dans la chair; la
conséquence en fut qu'ils rendirent logiquement le Nom-YAHVÉ
inefficace pour la rémission du péché; car si le Christ ne vint pas dans
la nature de la chair et du sang, nature commune à tout le genre
humain, la condamnation du péché dans la chair qui avait péché, telle
que représentée par les agneaux sacrifiés depuis la fondation du
335
monde, n'aurait pu s'effectuer lorsqu'il fut crucifié; et de plus, si son
corps n'avait pas été identique au nôtre, il n'aurait pu porter les péchés
de ses frères, les saints, sur la croix. Le reniement de sa vraie et
appropriée humanité le rendait logiquement inapte comme homme
sacrificatoire, dont les meurtrissures devaient guérir les croyants
obéissants.
L'efficacité du Nom-YAHVÉ à couvrir le péché dépendait de ce
que la personne qui le portât fut un Messie de chair et de sang, car
"sans l'effusion de sang, il n'y a pas de rémission". L'Esprit témoigne
ceci bien clairement dans les écrits des prophètes et des apôtres. Dans
Lévitique 17:11, Il dit: "Je vous ai donné le sang de l'autel comme
recouvrement de vos âmes; car le sang lui-même couvrera l'âme". La
raison donnée d'utiliser le sang ainsi est "parce que l'âme de la chair
est dans le sang même". L'âme, néphesh, ou la vie, est dans le sang.
Le sang la contient ou la couvre, pour ainsi dire; et comme c'est une
question de vie ou de mort - perdre sa vie pour le péché, dont le salaire
est la mort - laquelle est assignée pour le recouvrement du péché,
lequel couvre la vie, à savoir, le sang. En ce sens, "la vie, ou l'âme, de
toute chair est son sang", parce que la vitalité de tout animal est dans
le sang. Donc, un homme non sanguin ne pourrait pas, selon les
principes de la loi divine, être un recouvrement pour le péché. Il se
doit d'avoir du sang réel dans ses vaines contenant la vie, parce qu'en
rachetant la nature de chair et de sang de la mort, il avait à donner la
même sorte de vie que celle qu'il avait à racheter.
Maintenant, le sang de Jésus était plus précieux que le sang de vie
de n'importe quel autre homme. S'il ne l'avait pas été, il aurait été
inadéquat pour l'achat de la vie du monde. L'Esprit témoigne, dans
David, qu'il n'y a pas d'homme assez riche pour racheter son frère, ni
pour donner à Dieu une rançon pour son âme afin de vivre pour
toujours et ne pas voir la corruption; "car, dit-il, la rédemption de leur
âme sera trop cher, et elle cesse à l'Olahm" (Psaume 49:6-9). Si le
plus riche est impuissant à racheter un seul homme, combien précieux
doit être le sang du Nom-YAHVÉ, étant donné qu'il peut servir de
rançon à "une grande multitude que personne ne peut compter!"
(Apocalypse 7:9). Le sang de Jésus était le seul, de toutes les
générations d'Adam, à ne pas avoir été généré par la convoitise de la
chair, et le seul à ne pas donner de l'énergie à un homme afin de
commettre le péché. Jésus était un homme sans défaut, sans tache, ni
ride, ni rien de semblable; car "il était saint, sans malice, sans souillure
336
et séparé des pécheurs".
Ce précieux "sang d'aspersion, qui prononce de meilleures choses
que le sang d'Abel", le sang sanctifiant de l'alliance versé pour la
rémission des péchés de plusieurs (Hébreux 12:24; 10:29,22; Matthieu
26:28), est le principe qui permet au Nom-YAHVÉ de nous purifier
du péché, ou d'agir comme un recouvrement pour cacher le péché; de
sorte que le croyant, sur qui le nom est invoqué, peut ne plus avoir
"aucune conscience de péché"; ou, comme Pierre l'exprime, peut avoir
"l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu" (1 Pierre 3:21).
La propriété purifiante ou sanctifiante du Nom-YAHVÉ étant
associée avec l'effusion du sang, telle que préfigurée dans la loi, elle
rend nécessaire la mort de celui qui devient le moyen de sa
manifestation. Le témoignage prophétique est direct sur ce point.
"Toi, O Serpent", dit l'Esprit, "tu blesseras le Descendant de la Femme
au talon" (Genèse 3:15). Et ce descendant devait venir du fils
d'Abraham, comme il est écrit: "En Isaac, un Descendant sera choisi
pour toi"; et pour montrer qu'il serait un homme sacrificatoire,
l'Élohîm lui dit "de l'offrir en holocauste sur l'une des montagnes de
Moriah, laquelle on lui montrerait". En obéissance à cet ordre,
Abraham marcha avec Isaac pendant 3 jours avant d'arriver à la
montagne désignée, où le temple plus tard serait bâti. Il fit porter le
bois à Isaac, sur lequel on l'attacherait, et il le conduisit comme un
agneau à l'abattoir. Abraham, ayant érigé un autel, y fit coucher Isaac,
sur le bois, et prit alors le couteau pour le tuer. Ceci, il aurait fait si ce
n'avait été de l'intervention du ciel. Dieu lui ordonna d'épargner Isaac,
et de compléter l'offrande en utilisant un bélier à sa place. La
délivrance d'Isaac était une résurrection à la vie - un type de la
résurrection littérale, de l'avenir, du Descendant qui viendrait de lui
(Genèse 21:12; 22:6, 9,13). Ceci était la mort et la résurrection du
porteur du Nom-YAHVÉ représentées de façon dramatique à
Abraham. La représentation lui enseigna que le Descendant, que l'on
choisira pour lui, qui allait "posséder la porte de ses ennemis, et en qui
toutes les nations de la terre seront bénies", doit souffrir une mort
violente, et ensuite ressusciter pour accomplir son destin. Abraham
vit cela, et par conséquent, nomma le lieu de l'offrande: YAHVÉYIREH, ou, Celui qui sera pourvoira - "Dans la montagne, on verra
YAHVÉ" (Genèse 22:14).
Les prophètes sont remplis de témoignages qui illustrent cette
remarquable représentation.
"Les Cantiques de Sion" traitent
337
largement des souffrances du nom de l'Esprit. L'Esprit dans David dit:
"Ils ont percé mes mains et mes pieds" (Psaume 22:16); et, "Il sera
rempli du fer ou du bois d'une lance" (2 Samuel 23:7); et dans Daniel
9:26: "Le Messie sera retranché"; et dans Ésaïe 53, parlant du "juste
serviteur" de la Déité, l'Esprit dit: "YAHVÉ fit que nos iniquités
reposassent sur Lui... Pour la transgression de mon peuple, il fut
frappé; lorsque tu feras de son néphesh, âme, ou vie, une offrande
pour le péché, il verra une postérité... Par sa connaissance, mon juste
serviteur fera une justification pour plusieurs; et il portera leurs
iniquités. Là, je lui donnerai sa portion parmi les grands et les
puissants; il partagera le butin; parce qu'il a versé son néphesh, ou âme
(contenue dans le sang) jusqu'en la mort".
Tel allait être le Nom du Christ en fait et en doctrine - un
personnage, le descendant et antitype d'Isaac, en son sacrifice et
résurrection, qui serait le Porteur du Péché et le Justificateur de son
peuple, par leur croyance des choses, ou la connaissance le
concernant. Lorsque Jésus parut, et fut crucifié et ressuscité, le NomYAHVÉ n'était plus absolument qu'un témoignage à accomplir; il
devint une réalité vivante - la Vérité Incarnée; et "le Nom du Christ"
devint "le Nom de Jésus-Christ"; et tout ce qui est prédit du Nom de
l'Esprit sera accompli en Jésus et ses Frères.
Le Nouveau Testament traite très largement du mystère du Nom.
Après que Jésus ressuscita d'entre les morts, et avant son assomption à
la droite de la puissance, le royaume et le Nom étaient les sujets
spéciaux de la conversation entre lui et ses disciples. Ils comprenaient
la doctrine du royaume mieux que celle du nom, jusqu'à ce qu'il ouvrît
leur compréhension, de sorte q'ils pussent comprendre les écritures
des prophètes (Luc 24:45). Celles concernant la mort, l'enterrement,
la résurrection, et l'assomption du Porteur du Nom, et l'emploi
doctrinal qu'il fallait en faire, avaient été cachées à leurs yeux (Luc
18:31-34). Mais quand il était monté, le temps était venu d'enlever le
voile, lequel demeure toujours chez tous ceux qui ne comprennent pas
"la vérité telle qu'elle est en Jésus".
« O Insensés », dit-il à deux d'entre eux, "et lents de coeur à croire
tout ce que les prophètes ont déclaré; ne fallait-il pas que le Christ
souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Puis, commençant
par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait dans toutes les
Écritures ce qui le regardait" (Luc 24:25-27). En une occasion
subséquente, lorsqu'ils s'étaient tous assemblés, il leur dit, que selon ce
338
qui était écrit dans les prophètes, "il fallait que le Christ souffrît, et
qu'il ressuscitât des morts le 3e jour, et qu'on prêchât parmi les nations
le repentir et la rémission des péchés EN SON NOM, commençant par
Jérusalem" (Luc 24:44-47). "En son nom" est ici une phrase tout à fait
importante, car sans ce grand nom, il n'y a ni repentir ni rémission des
péchés, pour Juif ou Gentil. "Il n'y a de salut en aucun autre Nom;
car", continue l'Esprit dans Pierre, "il n'y a aucun autre Nom, sous le
ciel, donné parmi les hommes, par lequel on doit être sauvé" (Actes
4:12); et il dit de nouveau: "À Lui, tous les prophètes portent
témoignage, que quiconque croit en lui, recevra la rémission des
péchés PAR SON NOM" (Actes 10:43). Le Nom est expressif d'une
existence personnelle "parmi les hommes". Dans son premier séjour
ici, quoique qu'il était le Nom de la Déité, il était un nom sans
réputation; il était sans autorité, étant le nom d'un serviteur, d'un
homme humilié, opprimé et affligé, absolument obéissant à la volonté
de la Déité, même jusqu'en sa mort sur la croix. Par conséquent,
"Dieu aussi", dit Paul dans Philippiens 2:9, "l'a souverainement élevé,
et lui a donné un Nom qui est au-dessus de tout nom; afin qu'au nom
de Jésus tout genoux devrait fléchir: tout ce qui est dans les cieux, et
sur la terre et sous la terre; et que toute langue devra confesser que
Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de la Déité le Père".
Seul en ce nom souverainement élevé seront trouvés le repentir et
la rémission des péchés. Un homme peut être des plus intelligent dans
les écritures, des plus disposé de façon excellente et pieuse, des plus
fermement convaincu de "la vérité telle qu'elle est en Jésus"; tout de
même, s'il ne s'est pas joint à ce nom - s'il ne s'en est pas accaparé
selon la prescription divine - (et en aucune autre façon peut-on
prendre le nom) - il n'est le sujet ni du "repentir" ni de "la rémission
des péchés"; et de plus, si après s'être ajouté au nom, il ne suit pas
l'exemple des fidèles dans Pergame, et ne s'y tient pas ferme, l'Esprit
"luttera contre lui avec l'épée de sa bouche".
Les hommes sont sauvés, par la grâce, par la foi qui oeuvre par
amour et qui purifie le coeur (Éphésiens 2:8; Galates 5:6; Actes 15:9).
Supposant alors, qu'un pécheur "croit aux choses du Royaume de la
Déité et du Nom de Jésus-Christ"; et qu'il a tombé en amour avec ces
choses; et que, aimant ce en quoi il croit, et en l'effet de cette croyance
affectueuse, ou "croyant de tout coeur", l'effet a été de se
désaffectionner des "plaisirs du péché", et des "choses terrestres"; et
de mettre plutôt ses affections sur les choses nouvelles, ou élevées, où
339
le Christ est assis, à la droite de la Déité; supposant donc que ceci est
l'état de sa pensée et de sa disposition, il est alors dans la condition de
recevoir le repentir, et d'être sauvé de ses fautes du passé, et d'obtenir
un droit à la vie éternelle, par le Nom de Jésus- l’Oint, lequel est "le
Seigneur l'Esprit". Mais si le pécheur n'a pas cette croyance
affectueuse, il ne peut recevoir rien par le nom, parce qu'il n'a pas de
foi pour la justification; et n'a pas de disposition, comme Abraham
avait, digne du repentir. Sans la foi qui oeuvre par amour et qui
purifie le coeur, il est impossible de plaire à la Déité.
Le jour de la Pentecôte, la 34e année après la naissance de Jésus,
Pierre s'adressa à 3000 Juifs, dont la compréhension et l'affection
avaient été ainsi préparées par les choses en quoi ils croyaient.
Lorsqu'ils demandèrent à Pierre, disant: "Que ferons-nous?" Il leur
répondit, ne sachant pas encore à ce moment-là ce que leurs
convictions étaient: "Repentez-vous (Changez vos idées), et que
chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ pour la rémission
des péchés". (Actes 2 :38) Ils avaient à être immergés, au nom et pour
le nom de Jésus-Christ (l’Oint), parce que l'évangile du royaume leur
avait été prêché pour les séparer de cette mauvaise génération d'Israël,
"pour le nom"; comme il le fut prêché aussi par la suite aux Gentils
dans le même but - "afin de prendre d'entre les nations un peuple pour
son nom" (Actes 15:14). Ils furent immergés "pour" ce nom afin d'en
faire partie; car c'est le nom d'une multitude, dont tous les constituants
sont "EN Jésus-Christ"; en d'autres termes, "en Dieu le Père, et le
Seigneur Jésus-Christ" (1 Thessaloniens 1:1). Pour un pécheur, donc,
qui croit avec affection en la vérité, d'être "immergé pour le nom",
c'est pour lui d'être ajouté au nom de la Déité; afin que, lorsque ce
Nom Divin sera complet, lui avec Jésus puissent être manifestés en
puissance et en grande gloire. "La justice de Dieu par la foi en JésusChrist est eij, pour tous, et epi, sur tous, les croyants" (Romains 3:22).
Cette manifestation est le but ultime de son addition à ce nom;
mais il y a aussi une raison et un avantage présents qui en résultent.
Dit Pierre: "Que chacun de vous soit immergé au Nom de Jésus-Christ
POUR la rémission des péchés". Lorsqu'il est ajouté au nom, le
croyant immergé est en tw |onomati, "DANS le nom" (Actes 10:48),
tout comme un homme est dans son habit lorsqu'il s'en est revêtu. Le
nom est considéré comme un recouvrement, par lequel son "péché est
couvert" (Psaume 32:1,2).
Maintenant, l'immersion est l'acte
divinement prescrit, par lequel un vrai croyant est, et seulement un
340
vrai croyant peut l'être, uni, ajouté, ou marié au nom; et afin qu'il
puisse être "dans le nom", il est prescrit pour lui d'être immergé eij,
"DANS, ou pour, le Nom du Père, et du Fils et de l'Esprit Saint" - une
formule qui est équivalente à cette phrase: "Le Nom de Jésus- l’Oint";
car Jésus-Christ est le Père manifesté dans le Fils, Jésus, par l'Esprit
Saint; en d'autres termes: LA DÉITÉ MANIFESTÉ DANS LA
CHAIR.
Le pécheur qui croit et se réjouit, alors, et qui a suivi l'exemple des
Samaritains en foi et pratique (Actes 8:12), est immergé dans l'eau,
"au", "pour" et "dans" le nom; ce qui est la même chose que d'être
immergé pour la rémission des péchés. L'Esprit, l'eau et le sang sont
les trois témoins sur la terre qui convergent en le seul nom (1 Jean
5:8). "L'Esprit" qui "est la vérité", travaille en lui, qui la comprend,
pour croire, vouloir et faire; "l'eau" est le médium d'induction dans le
nom; et personne, depuis la Pentecôte de l'an 35 apr. J.-C., ne peut
prouver qu'il a été ajouté au nom recouvreur du péché, sans avoir
passé par l'eau. "À moins qu'un homme naisse de l'eau et de l'esprit",
dit le Roi d'Israël, "il ne peut entrer dans le royaume de la Déité" (Jean
3:5). L'eau ne rendra pas témoignage en faveur du non lavé. Le 3e
témoin est "le sang". Par sa foi au témoignage concernant l'efficacité
du sang de Jésus à recouvrir le péché, le pécheur qui croit en les
promesses de l'alliance, y est amené en relation sacrificatoire. Par sa
foi au témoignage de Jésus, il croit que le péché fut condamné dans sa
chair lors de sa crucifixion; que son sang est le sang de la Nouvelle,
ou Abrahamique, Alliance, par lequel sang elle fut dédiée, qui fut
versé pour la rémission des péchés de plusieurs; dont les péchés Jésus
porta en son propre corps sur la croix. Croyant que, sans l'effusion du
sang de Jésus, il n'y aurait pas eu de rémission par le nom, le sang
devient pour lui un élément important et indispensable du nom, lequel
il embrasse pour son efficacité purifiante qui lui fut donnée ainsi. Il
va au bassin d'eau afin qu'il puisse s'approcher de l'autel, Jésus, et être
purifié, par la foi, avec son sang. Ceci fait, il est "justifié par la foi",
"par la grâce", "par son sang", et "lavé, sanctifié et justifié dans le nom
du Seigneur Jésus, et dans l'Esprit de notre Dieu" (1 Cor 6 :11) - la
vérité, l'eau et le sang témoignent tous à sa justification "par son
nom".
En dernier lieu, sur ce sujet, on remarquerait à présent, qu'il y a un
temps défini et précis où la disposition et la foi du pécheur lui sont
accordées comme changement d'idée ou de coeur, et comme
341
rémission; et ceci est au moment de l'acte d'obéissance. Ananias dit à
Saül: "Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le
nom du Seigneur" (Actes 22:16). Dans l'acte de faire ceci, en sortant
de l'eau, l'état du coeur de Saül lui fut accordé comme repentir, et sa
croyance en la vérité lui fut comptée pour rémission des péchés - les
deux dans l'acte qui effectua son attachement au nom.
Afin de percevoir la force de ces paroles de l'Esprit dans l'écrit à
l'Ange-Étoile dans Pergame: "Tu tiens ferme MON NOM", il est
nécessaire de comprendre la doctrine de ce nom; alors c'est pourquoi
je me suis allongé dans son exposition ici; spécialement comme il y en
a si peu dans le monde qui en ont une compréhension scripturale. Les
frères enseignants dans Pergame l'interprétaient encore correctement;
même s'ils étaient dans un voisinage si près de la résidence du Satan,
dont les membres semaient infatigablement l'ivraie; et déniaient la
fondation du nom, laquelle repose sur l'humanité et les souffrances
réelles de l'homme sacrificatoire, Jésus; "qui fut délivré pour les
offenses, et ressuscité pour la justification" des pécheurs, qui croient
avec affection aux promesses faites à Abraham et David, et en la
vérité comme elle est en Jésus. À ces enseignants qui résidaient dans
le lieu et la capitale du Satan, l'Esprit ne dit pas seulement: "Tu tiens
ferme mon nom", mais il leur dit aussi: "Et tu n'as pas renié ma foi".
5.
"Ma Foi"
Le Nom et la Foi sont des termes qui comprennent le sujet au
complet. "Il y a une Seule Foi", dit Paul, "et une seule Espérance de la
Vocation". Le nom est cette partie de la foi que l'on vient d'exposer;
mais lorsque "la foi" est employée en relation avec "le nom", elle
embrasse les choses associées avec elle par Paul dans sa définition
d'Hébreux 11:1. En cet endroit, il dit: "La Foi est une u`postasij,
hypostasis des choses en quoi on espère, une elegcoj, élenchos
d'opérations non vues. Ici la foi, ou croyance, est dite être hypostasis
et élenchos; c'est-à-dire, la foi est la réalité et la preuve. La personne
qui a la foi, embrasse certaines choses promises comme réalités, et
certaines opérations comme choses prouvées. Donc, la foi est
l'espérance assurée de choses promises, la conviction de la vérité
d'opérations dont le croyant n'a pas été témoin.
La Version d'Ostervald traduit ces paroles de Paul dans Hébreux
11:1 comme suit: "La foi est une ferme attente des choses qu'on
342
espère, une démonstration de celles qu'on ne voit point". Ceci,
cependant, ne nous donne pas la pleine signification de la définition de
la foi. Le mot elpizomenwn, elpizomenwn rendu "des choses qu'on
espère pour" est le participe présent passif, et signifie " on espère ou
qu'on est dans le moment "; le mot devrait être rendu: "des choses
qu'on espère dans le moment".* La foi n'est pas "l'hypostasis de
choses qu'on a espérées" autrefois, et plus tard oubliées; ni "de choses
* (s'expliquer)
espérées" par d'autres de l'ancien temps, et qu'on n'en entend plus
parler maintenant; mais elles sont des choses "par lesquelles vous êtes
sauvés si vous gardez en mémoire une certaine parole que je vous ai
prêchée", dit Paul; "autrement, vous auriez cru en vain"; c'est-à-dire,
en l'oubliant (1 Corinthiens 15:1,2) - la foi est l'hypostasis de choses
espérées, et qui sont gardées en mémoire dans le moment, par le
croyant; lequel, comprenant les choses promises, en est pleinement
persuadé, et vit dans l'espérance contre toute espérance, ou contre les
apparences du contraire, que ce que Dieu a promis à Abraham et à
David, il est capable, et il va les exécuter (Romains 4:21,18).
Un autre défaut d'Hébreux 11:1 tel que rendu, est que le mot
pragmatwn, "pragmaton" n'est pas complètement traduit. Le mot
"pragma" signifie "une chose faite, un fait, une action, un travail ou
une opération", et est par conséquent une affaire d'histoire. Dans la
phrase: "des choses qu'on espère", il n'y a pas de mot séparé dans
l'original pour "choses"; mais l'omission est réparée par le sens, et
correctement aussi, parce que "elpizomenon" est du genre neutre.
Mais à la fin de cette définition de la foi, Paul a introduit le mot
"pragmaton", afin que toutes les choses de la foi puissent être
embrassées dans la définition - "les choses du royaume", lesquelles
"on espère"; et "les choses du Nom", lesquelles ont été opérées et
exposées dans le mystère révélé.
Il est évident, alors, que ce qui est nommé "la foi historique", ou la
simple croyance de l'histoire, et laquelle quelques "théologiens" disent
être la meilleure sorte de foi, est une foi défective; et par conséquent,
non ce que l'Esprit appelle "Ma Foi". D'un autre côté, aussi, la simple
croyance de choses espérées, omettant la foi dans les pragmata, ou
opérations, est une foi défective. Une foi parfaite en genre et en degré
doit embrasser avec coeur les choses d'espoir, et les choses opérées;
en d'autres termes, "ce qui concerne le Royaume de Dieu, et le Nom
343
de Jésus-Christ". (Actes 8 :12)
Ceci est ce que l'Esprit appelle "Ma Foi", laquelle les enseigneurs
dans Pergame "n'avaient pas reniée". Les divins "de la synagogue du
Satan" dans cette cité l'avaient cependant reniée. Leurs spéculations
Nicolaïtaines au sujet "d'âmes immortelles" les amenèrent à la renier.
Justin Martyr, qui était un contemporain de l'apôtre Jean pendant 14
ans, quoiqu'il n'embrassât le Christianisme qu'environ 30 ans après sa
mort, dans son dialogue avec Trypho, un Juif, disait: "Je ne suis pas si
misérable, Trypho, qu'à dire une chose et vouloir en dire une autre. Je
t'ai confessé avant, que moi et plsieurs autres, sommes de leur opinion
(celle des prophètes concernant le Règne Millénial); de sorte que nous
le considérons complètement prouvé qu'il viendra à passer. Mais je
t'ai aussi signifié, d'un autre côté, que plusieurs, même ceux de cette
race de chrétiens qui ne suivent pas la doctrine pieuse et pure (ceux
de la synagogue apocalyptique du Satan), ne le reconnaissent pas. Car
je t'ai démontré que ceux-ci (les Nicolaïtains) sont en effet appelés
chrétiens, mais ils sont des athéistes et des hérétiques impieux, parce
qu'en toutes choses, ils prêchent ce qui est blasphématoire, impieux et faux".
Les soi-disant chrétiens sont les professeurs dénoncés dans les
lettres aux 7 écclésias sous les épithètes de "ceux qui se disent apôtres,
et ne le sont pas, mais sont des menteurs"; "des blasphémateurs qui se
disent Juifs, et ne le sont pas, mais de la synagogue du Satan"; "le
Satan"; "ceux qui tiennent la doctrine de Balaam"; "les Nicolaïtains";
"cette femme Jésabel, qui se dit prophétesse, enseignant et séduisant
les serviteurs de Dieu"; et "ceux qui se disaient riches, et enrichis de
tout, et n'avoir besoin de rien". Ceux-ci s'appelaient tous eux-mêmes
chrétiens; mais comme Justin disait en vérité, ils étaient des athéistes,
ou sans Dieu, et des hérétiques impieux; blasphémateurs, impieux et
faux enseigneurs. Il continue donc à dire, concernant ces "Pères" de la
chrétienté Moderne: "Si donc vous rencontrez certains qui sont
appelés chrétiens, qui ne confessent pas cette vérité (du règne
millénaire de Jésus et ses frères, sur la terre, sur toutes les nations),
mais osent blasphémer le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, en ce
qu'ils disent qu'il n'y a pas de résurrection des morts, mais
IMMÉDIATEMENT APRÈS LA MORT, LEURS ÂMES MONTENT AU
CIEL - évitez-les, et ne les estimez pas comme chrétiens, etc.".
En affirmant ceci, ce qui est maintenant appelé l'orthodoxie, parce
que "la synagogue du Satan" est maintenant dans l'ascendant sous la
mode courante, ou titre des "Noms et Dénominations de la Chrétienté"
344
- ils renièrent la foi que l'Esprit appelle "Ma Foi". Justin proteste que
c'est de blasphémer le Dieu d'Abraham de dire qu'il n'y a pas de
résurrection de la chair; et c'est ce qu'ils disent lorsqu'ils proclament
que les âmes montent au ciel immédiatement après la mort. Je crois
que la position de Justin est apostolique et scripturale; et que ce qui
était blasphème, athéisme, hérésie, impieux et faux en l'an 140, l'est
encore aujourd'hui.* Justin par conséquent, qui est hautement loué
* (aussi en 1861)
par les commentateurs, les dénonce comme non chrétiens; et les
sentiments de toute la chrétienté en nos jours, comme blasphème. Où
est le nom, la secte ou dénomination, de la papauté au Mormonisme
inclus, qui n'enseigne pas le dogme de l'âme immortelle, et le passage
de la mort au ciel? Nos contemporains dénoncent tous la Foi de
l'Esprit; et s'il s'en trouve qui tiennent ferme le Nom et qui n'ont pas
renié la foi, que l'Esprit réclame comme sienne, ils ne sont pas des
noms et dénominations du "monde religieux". Ils en sont des
étrangers, n'ayant aucune association avec "le Satan" dans aucune des
"profondeurs de leur enseignement".
Non, la Foi de l'Esprit n'est pas la foi de la Chrétienté. La "foi" du
monde religiex enseignée par tous les ordres de son clergé, n'est que
du simple paganisme, entrelardé de quelques phraséologies
scripturales énoncées sur un ton de "sainteté". La foi de l'Esprit
enseigne ce qui est promis "à ceux qui triomphent" - la résurrection du
corps mortel; domination absolue sur les nations de la terre;
Déification; une part au trône de l'Omnipotence; et existence sans fin
dans la gloire. Le dogme d'une âme immortelle dans la chair
pécheresse ne peut se trouver dans la foi de l'Esprit; cette foi ne sait
rien au sujet du passage au ciel d'un tel vain concept, mais de le
condamner dans ses conséquents logiques. Le dogme du transfer
d'une telle fiction au ciel au moment de la mort est subversif de la
résurrection de la chair; et du royaume promis par alliance à Abraham
et à David; et promis aux saints avec vie et gloire éternelles. La foi de
l'Esprit répudie de telles ordures; et menace vengeance sur ceux qui
les tiennent.
6.
Antipas
345
L'Esprit dit à l'Ange-Étoile dans Pergame: "Tu tiens ferme mon
nom, et tu n'as pas renié ma foi, comme dans les jours durant lesquels
Antipas était mon fidèle témoin, qui fut mis à mort avec vous où le
Satan séjourne". L'Ange-Étoile était encore fidèle, et avait été ainsi en
des jours précédents d'épreuves, caractérisés comme des jours dans
lesquels Antipas fut mis à mort en Pergame. Antipas est appelé "mon
témoin fidèle". Donc, le nom est identique à lui, ou eux, qui tinrent
ferme le nom et ne renièrent pas la foi du Christ, soit en Pergame ou
ailleurs, au milieu de la percécution. Le nom est typique d'une classe,
en ce temps-là, ayant rapport aux "Choses qui sont". Le mot Antipaj,
"Antipas" signifie "contre tous"; et est sans doute introduit ici comme
la désignation apocalyptique de ceux qui étaient les fidèles, en
opposition à tous les prétendants au Christianisme. Paul, et tous ceux
qui adhérèrent à son enseignement, étaient des Antipas. Ils étaient
contre tous les Nicolaïtains, les Balaamites, les enfants de Jésabel, les
faux apôtres et les Juifs non valides, lesquels, comme Justin dit, "sont
appelés Chrétiens, mais ils sont des athées, des hérétiques impieux,
parce qu'en toutes choses, ils enseignent ce qui est blasphématoire,
impieux et faux".
Les Chrétiens Antipas étaient sujets à la haine, à la fois du
Diabolos et du Satan. Le Satan était parfois persécuté par le Diabolos;
mais les Antipas l'étaient par les deux. Le Satan, cependant, dont les
membres s'appelaient Chrétiens, lorsque serrés de près par le Diabolos
Païen, renièrent, comme Pliny raconte dans sa lettre à Trajan, la foi
afin de sauver leurs vies méprisables, mais les Antipas étaient toujours
"fidèles jusqu'en la mort". Le Satan combattait contre le Diabolos
pour la suprématie de l'État Romain, ce qui les amena en collision et
dans l'effusion du sang; mais les gens du parti d'Antipas "combattaient
avec ardeur pour la foi donnée une fois aux saints", afin qu'ils puissent
être approuvés par Dieu, sauver leurs contemporains, et la transmettre
non corrompue à la prochaine génération.
Les Antipas, ou témoins fidèles du Christ, ne faisaient aucun cas
des richesses, des honneurs et du pouvoir que l'on peut obtenir du
présent monde méchant. Leurs affections avaient des aspirations plus
élevées. Mais non ainsi ceux du Satan. Ils étaient ambitieux de toutes
ces choses-là. Ils aspiraient à l'ascendance politique, et lorsqu'ils se
sentirent assez puissants, ils firent appel à l'épée, et triomphèrent du
paganisme. Et lorsque le Diabolos se rendit compte que la cause du
paganisme était perdue, la religion du Satan, la catholique, devint la
346
religion de l'État, sous l'ancien nom de "le Diable et le Satan". Mais
Antipas continua encore dans l'affliction. La victoire du Satan qui
professe le christianisme eut peu d'avantage pour Antipas. Les
témoins fidèles eurent à fuir dans le désert, devant la face de la
Nouvelle Puissance, car à son tour elle chercha à les balayer de la
surface de la terre (Apocalypse 12:6,14-17).
Mais on dit d'Antipas, qu'il fut mis à mort dans le royaume du
Satan - "Antipas, mon fidèle témoin, qui fut mis à mort averc vous où
le Satan séjourne" - à Pergame, le lieu de son trône. Lorsque le Satan
déménagea de Pergame à Rome et Constantinople, Antipas fuit dans
le déseert, et fut protégé là pendant 1260 ans. Mais à la fin de cette
période, l'adversaire fit la guerre à Antipas, et les tua; car ses membres
étant contre tous, dans leur témoignage, ils s'attirèrent le courroux des
soi-disant chrétiens, qui gouvernaient et raisonnaient avec l'épée
(Apocalypse 11:1,2 ,7).
Antipas, cependant, quoique mis à mort, fut ressuscité; et ses
membres "se tiennent maintenant sur pieds", et leurs ennemis ont peur
d'eux. Le Satan de Pergame est encore prospère dans la jouissance
des convoitises de la chair et de l'orgueil de la vie; avec une
domination qui s'étend également avec celle de la chrétienté. Leur
église est grande, et embrasse dans ses limites toutes les sectes et
partis, noms et dénominations, excepté Antipas; lequel est, comme
dans le temps apostolique, contre tous. Antipas, qui tient ferme le
nom et ne renie pas la foi du Christ, n'a aucune association avec aucun
d'eux; mais proteste contre eux tous, étant tous du Satan. Comme
Antipas est contre tous, ainsi tous sont contre lui. Aucun "chrétien
orthodoxe" de la Synagogue du Satan ne va admettre un Antipas dans
sa chaire, parce qu'il n'est pas de ce qu'ils appellent leurs "ordres
sacrés" - il n'a pas été ordonné par l'imposition des mains de ces
"divins révérends", qui se disent être des "apôtres", les ambassadeurs
de Jésus-Christ, et les successeurs de ses apôtres; "et ne le sont pas,
mais sont trouvés menteurs". Antipas n'a pas plus de respect pour eux
que Jésus en avait pour les "scribes, pharisiens et hypocrites"; ou Paul
pour "les faux apôtres et ministres du Satan", qui pervertissaient
l'évangile, et cherchaient à l'exclure par tous les moyens. Et l'auteur
de cette exposition est un Antipas; et préférerait se tenir seul, adhérent
fidèlement au nom et à la foi de l'Esprit, que de recevoir les parfums
de sainteté brûlés en son honneur par tous les clergés et piétistes de la
"Chrétienté". Pour une plus ample exposition sur ce sujet, voyez nos
347
remarques sur "les profondeurs du Satan" ci-après.
7.
Les Balaamites
Mais, quoique l'Ange-Étoile, ou les aînés, de l'écclésia dans
Pergame en général répondaient à Antipas, le fidèle témoin de l'Esprit,
"tout de même", disait-il, "J'ai contre toi quelque peu de choses, parce
que tu as là ceux qui tiennent ferme l'enseignement de Balaam, qui
enseigna à Balak de jeter une pierre d'achoppement devant les fils
d'Israël, de manger des sacrifices aux idoles, et de pratiquer la
fornication. Ainsi as-tu aussi ceux qui tiennent ferme l'enseignement
des Nicolaïtains, ce que je déteste".
Le nom Balaam, tout comme Nicolaïtain, Antipas, etc., est un nom
typique. Il s'écrit ~[LB, Bilaam en Hébreux; venant de ~[ƒ[lB, bela
am, qui signifient le dépérissement du peuple. Un Nicolaïtain est un
vainqueur du peuple; et un Balaam est un dépérisseur du peuple; des
qualités qui s'unissent dans la même classe. C'est aussi le nom d'un
ancien prophète qui, dans le temps de Moïse, résidait à Péthor sur
l'Euphrate, en Mésopotamie, dans les montagnes de l'Est. Quoiqu'un
croyant en le vrai Dieu, il pratiquait la divination pour la découverte
d'enchantements, et était tenu en grande estime par les adorateurs de
Baal de ce temps-là; qui déclaraient leur conviction que, "celui qu'il
bénit était béni, et celui qu'il maudissait était maudit".
En une certaine occasion, lorsque les Israélites étaient campés dans
les plaines de Moab, à l'Est du Jourdain par Jéricho, Balak, roi de
Moab, de concert avec les Midianites, envoya des princes à Balaam,
avec les récompenses de la divination, afin de lui demander de venir
les maudire, de sorte qu'étant voués à la destruction, il pût prévaloir
contre eux, et les chasser du pays. Mais Dieu lui dit: " Tu n'iras pas
avec eux; tu ne maudiras pas le peuple; car ils sont bénis". Sur cela, il
refusa d'aller, et les princes retournèrent à Moab.
Mais Balak était un importun. Il envoya encore plus de princes, et
de rang plus élevé, et avec des promesses de grands honneurs et de
richesses, s'il allait se conformer à sa demande. Mais, quoiqu'il aima
le salaire de l'iniquité, il avait peur de subir les conséquences de violer
l'interdiction qu'il avait reçue. Il conclut, cependant, d'essayer de
nouveau le Seigneur, et voir s'Il ne relâcherait pas en faveur de sa
convoitise. Le soir, il reçut la réponse, que si les hommes venaient
l'appeler, il pourrait se lever et aller avec eux; mais il ne devait dire
348
que ce qui lui serait révélé dans le temps. Il semble, cependant, qu'il
avait un désir si ardent des honneurs et des récompenses, qu'l
n'attendit pas qu'on vienne l'appeler, mais de son propre accord, il se
leva, et se mit en chemin avec deux serviteurs. Balaam était
évidemment un homme de mauvais principe. Aucun compte rendu
additionnel ne saurait être nécessaire pour prouver cela. YAHVÉ lui
avait dit que le peuple était béni; mais il chercha quand même à gratter
un adorateur de Baal en vue d'une récompense, en faisant semblant de
se conformer à sa demande. Si son coeur avait été sincère, il aurait
accepté l'interdiction de Dieu comme finale, et aurait refusé de
consulter encore le Seigneur sur le sujet. Il aurait congédié les princes
de Moab avec un refus net et catégorique, et il leur aurait ordonné de
ne plus se présenter devant lui avec leurs incitations au péché. Mais
non, il professa un zèle pour la parole de Jéhovah son Dieu, tandis
qu'il était anxieux de plaire aux adorateurs de Baal pour la
récompense. "Même si Baal me donnerait sa maison pleine d'argent et
d'or, je ne pourrais pas transgresser la parole de YAHVÉ mon Dieu,
pour faire plus ou moins"; mais demeurez; ne vous en allez pas; je
vais voir ce que je peux Le convaincre à me laisser faire! S'il avait été
un homme honnête et juste, il n'aurait pas dit: "Je ne peux pas", mais il
aurait déclaré: "Je n'irai pas au-delà de Sa parole".
Mais Balaam décida d'aller avec deux serviteurs, et par conséquent,
la colère de Dieu s'embrasa; "et un ange de YAHVÉ se tint dans le
chemin pour un Satan contre lui", avec une épée nue dans sa main.
Lorsque ses yeux s'ouvrirent pour voir le péril, il tomba prosterné; et
ayant reçu une sévère réprobation à cause de la perversité de son
action, on lui permit d'aller avec les princes.
Balak, entendant parler de son approche, alla à sa rencontre.
Balaam, ayant expliqué sa position, accompagna Balak à Kirjathhuzzoth, la capitale de Moab, où il mangea des sacrifices aux idoles
avec les princes du roi; et le lendemain, ils prirent leur position sur un
des hauts lieux de Baal, donnant sur le campement carré d'Israël.
Mais Jéhovah ne lui permit pas de les défier, mais le força à prononcer
ces belles prédictions de leur future gloire, sous l'Étoile et le Sceptre
de Jacob, racontées dans les chapitres 23 et 24 du livre des Nombres.
Voyant qu'il ne pouvait pas inverser la bénédiction de YAHVÉ sur
Son peuple, et sachant que Sa faveur est en conséquence de garder Ses
commandements, il conseilla à Balak de mettre une pierre
d'achoppement devant eux, les amenant à pécher. Au lieu, donc, de
349
lui recommander la guerre, il suggéra la politique de les séduire de
leur obéissance à YAHVÉ et à sa loi, en envoyant les filles de Moab
parmi eux, afin de les attirer à l'impureté et à l'idolâtrie. Balak suivit
son conseil, et par le moyen proposé, entraîna Israël à se joindre à
Baalpéor, ce qui causa la colère de YAHVÉ de s'embraser contre eux.
Telle, en bref, est l'histoire du prophète qui causa un
dépérissement du peuple; car YAHVÉ ordonna qu'on fit pendre les
chefs, et tuer tous ceux qui avaient offensé, au nombre de 24000. Les
points saillants de son caractète étaient la convoitise, la perversité, la
présomption, l'iniquité, le fait d'être un séduiseur d'Israélites instables,
et de causer une apostasie du droit chemin. Là où de tels attributs de
caractère se rencontrent chez une classe de gens, on dit d'eux, dans le
Nouveau Testament, "qu'ils suivent la voie de Balaam, fils de Bosor";
et Balaam devient le représentant de la classe.
Ainsi, dans le temps des apôtres, il y avait de "faux enseignants"
dans les assemblées Chrétiennes, dont les motifs, l'enseignement et la
pratique étaient analogues à ceux de Balaam. Ils étaient de "méchants
loups", des dépérisseurs du peuple, "disant des choses perverses afin
de s'attirer des disciples". Ils enseignaient que la croyance en
l'évangile, suivie du baptême, n'étaient pas suffisants; mais qu'en
addition à cela, il fallait aussi se faire circoncire, et garder la loi de
Moïse, autrement on ne pouvait être sauvé. Ils joignaient ce dogme
aux saines paroles du Seigneur Jésus, dans le but de populariser sa
doctrine, et de la rendre agréable aux Juifs. Paul appelait cela "un
autre évangile; lequel (vraiment) n'en était pas un autre, mais une
perversion". Il dit que ceux qui le prêchaient étaient "maudits"; qu'ils
cherchaient à rendre les croyants esclaves; et que, désirant se rendre
agréables selon la chair, ils contraignaient leurs victimes à se faire
circoncire, uniquement afin de n'être pas persécutés pour la croix du
Christ (Actes 15:1-5; 20:29,30; Galates 1:6,7; 2:4; 5:10; 6:12).
Ils allèrent de mal en pis. Ils inculquèrent une distinction des
viendes et des boires; l'observance de jours saints, de la nouvelle lune
et du sabbat; et une humilité volontaire en négligeant le corps, et
l'adoration des anges. Ils ne commandèrent pas seulement de
s'abstenir de viandes, mais ils défendaient aussi le mariage; et
corrompurent les idées de leurs dupes avec des fables, des généalogies
sans fin, et doctrines de démon (Colossiens 2:16;18,22,23; 1 Timothée
1:4; 4:1,3)
Mais ces faux enseignants ne faisaient pas que Judaïser, ou
350
enseigner aux disciples de chercher une justification par les
observances Mosaïques, mais quesques-uns d'entre eux Gentilisaient
en leur inculquant les principes de la philosophie, et en les induisant à
se conformer aux pratiques et coutumes de l'idolâtrie. Paul écrivit 1
Corinthiens 8 et 10:7-33 afin de fortifier la pensée des frères contre
leur influence. Son raisonnement dans ces chapitres est dirigé contre
l'enseignement de la classe de Balaam, dont les membres enseignaient
la légalité de manger des sacrifices faites aux idoles dans les temples.
Leur argument était le suivant: "Nous avons la connaissance. Nous
savons que les idoles ne sont rien; de sorte que, en mangeant des
sacrifices aux démons, et buvant de la coupe des démons, n'yant pas
une conscience idolâtre, nous ne faisons aucun acte d'adoration; étant
en sûreté avec Dieu sur ce point, on obtient l'avantage de la
conformité apparente en évitant la persécution pour notre désertion de
la superstition.
En philosophant, ils enseignèrent l'immortalité inhérente de
l'homme. Ils rejetèrent l'immortalité du corps, et y substituèrent une
"âme immortelle" habitant dans le corps mortel; et affirmèrent son
existence séparée, indépendante et intelligente au ciel au moment où
le coeur cesse de battre et les poumons de respirer. Ceci les amena à
dénier la résurrection du corps, et à enseigner que "la résurrection était
déjà passée"; ou, ce qui est équivalent, "qu'il n'y a pas de résurrection
des morts"; et ainsi renversant la foi de quelques-uns par leurs
babillages vains et profanes, et leurs oppositions de la science,
faussement ainsi appelée (1 Corinthiens 15:12; 2 Timothée 2:18; 1
Timothée 6:20).
Maintenant, de ces faux enseignants, l'apôtre dit: "Ils nous
considèrent comme si nous marchions selon la chair; et disent que ses
lettres sont d'un grand poids et puissantes; mais sa présence corporelle
est faible, et son discours méprisable. Mais quoique je puisse être
rude de parole, cependant je ne le suis pas dans la connaissance. Ils
sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, se transformant en
apôtres du Christ. Et ce n'est pas étonnant, car le Satan lui-même est
transformé en un ange de lumière. Par conséquent, ce n'est pas
surprenant si ses ministres soient de même transformés en ministres de
la justice. Sont-ils Hébreux? Moi de même. Sont-ils Israélites? Moi
de même. Sont-ils de la descendance d'Abraham? Moi de même.
Sont-ils des ministres du Christ? Je parle avec ironie, je le suis plus.
Je ne suis en rien inférieur même aux plus excellents apôtres, quoique
351
je ne suis rien. En vérité, les signes d'un apôtre se sont produits parmi
vous en toute patience, par signes et miracles, et par de puissantes
actions. Mais, étant artificieux (disent-ils), je vous ai pris par la ruse!"
(2 Corinthiens 10:2,10; 11:4,6,13-15,22; 12:11,12,16; Philippiens
3:2,18,19).
Parlant encore de ces faux enseignants, il dit: "Il y a plusieurs
discoureurs et imposteurs indisciplinés et vains, spécialement ceux de
la circoncision, auxquels il faut fermer la bouche; lesquels
pervertissent des familles entières, enseignant des choses qu'ils ne
devraient pas, pour l'amour du gain honteux. Leur esprit et leur
conscience sont souillés. Ils professent connaître Dieu, mais par leurs
oeuvres ils le renient, étant abominables et désobéissants, et réprouvés
en toute bonne oeuvre" (Tite 1:10). "Ils ont une forme de piété, mais
ils renient la puissance. Ils sont de ceux qui s'introduisent dans les
maisons, et rendent captives des femmes insensées chargées de
péchés, menées par diverses passions; qui apprennent toujours, et ne
peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. Maintenant,
comme Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ceux-ci de même
résistent à la vérité; des hommes à l'esprit corrompu, et des réprouvés
à l'égard de la foi. Ils sont des hommes méchants et des imposteurs, et
iront de pis en pis, séduisant et étant séduits" (2 Timothée 3:1-13).
Pierre était aussi zélé que Paul dans sa dénonciation de cette classe
d'hommes, dont la mission diabolique était de changer la grâce de
Dieu en licence. "Il y avait", dit-il, "de faux prophètes parmi le peuple
(d'Israël), tout comme il y aura de faux enseignants parmi vous (les
Nazarènes), qui vont introduire secrètement des sectes destructrices, et
renier le Maître qui les a rachetés. Et plusieurs vont suivre leurs voies
pernicieuses; en raison de qui, la voie de la vérité sera blasphémée. Et
par cupidité feront de la marchandise de vous au moyen de paroles
trompeuses. Comme des bêtes brutes naturelles bonnes qu'à être
prises et détruites, ils parlent en mal des choses qu'ils ne comprennent
pas; et ils vont périr entièrement dans leur propre corruption". Il
montre ensuite que ces caractères étaient déjà en pleine opération dans
les sociétés des fidèles; car, continuait-il, "Ils sont des taches et des
souillures, prenant plaisir dans leurs propres tromperies, tandis qu'ils
célèbrent avec vous; ayant les yeux pleins d'adultère, et qui ne cessent
de pécher; séduisant des âmes instables; ils ont le coeur exercé à
l'avarice; ce sont des enfants maudits; qui ont oublié le droit chemin,
et se sont égarés, en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima
352
le salaire de l'iniquité; mais fut réprimandé pour son iniquité. Ceux-ci
sont des puits sans eau, nuages qui sont transportés par la tempête;
pour qui l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'Aïon. Car
lorsqu'ils parlent de grandes paroles enflées de vanité, ils attirent par
les convoitises de la chair, par beaucoup d'impudicité, ceux qui
s'étaient complètement échappés d'eux, qui vivent dans l'erreur; leur
promettant la liberté, alors qu'eux-mêmes sont esclaves de la
corruption" (2 Pierre 2). Ceux-ci étaient les moqueurs qui apparurent
dans les derniers jours de l'Aïon Mosaïque, "se conduisant selon leurs
propres convoitises, et disant: Où est la promesse de Son avènement?"
- les "faux prophètes" que le Seigneur Jésus prédisait "s'élèveraient,
séduisant plusieurs; et diraient en leur coeur: le Seigneur tarde à
venir"; et devraient par conséquent "commencer à battre leurs
compagnons de service, et à manger et boire avec les ivrognes"
(Matthieu24:11,48 ,49).
Jean aussi, à qui on révéla l'Apocalypse, est particulièrement
mordant contre ces loups en vêtements de mouton. "Petits enfants",
dit-il, "c'est ici la dernière heure; et comme vous avez entendu dire
que l'Antichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists; par
quoi on sait que c'est la dernière heure. Ils sont sortis d'entre nous,
mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils
seraient demeurés avec nous; mais ils s'en allèrent afin qu'il fût
manifeste qu'ils n'étaient pas tous des nôtres". Ils renièrent que Jésus
fût le Christ; et, par conséquent, répudièrent la doctrine de la
manifestation du Père par lui comme le Fils. Par conséquent, leur
faisant allusion, Jean s'informe: "Qui est le menteur, mais celui qui
affirme que Jésus n'est pas le Christ? Ceci est l'Antichrist qui rejette
le Père et le Fils". De ceci, il paraîtrait qu'ils aient donné tort aux
apôtres pour enseigner ce qu'ils vinrent à renier; mais Jean riposta que
c'était eux qui étaient les menteurs, et le germe de l'Antichrist qui sera
plus pleinement révélé.
"Ces choses", dit-il, "je vous écris, qui concernent ceux qui vous
séduisent. Petits enfants, ne laissez personne vous séduire. Ne croyez
pas tout esprit" - ne croyez pas tous ceux qui prétendent parler selon
l'esprit: "mais éprouvez les esprits"; soumettez-les à l'épreuce de la
Loi et du Témoignage; et au moyen de ce standard, constatez "s'ils
sont de Dieu ou non; parce que plusieurs faux prophètes sont venus
dans le monde. Par ceci vous pouvez reconnaître l'Esprit de Dieu: tout
esprit (ou prophète) qui confesse que Jésus-Christ est venu dans la
353
chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas que Jésus-Christ
vint dans la chair n'est pas de Dieu; et ceci est (l'esprit de) l'antichrist,
dont vous avez entendu qu'il viendrait; et qui est déjà maintenant dans
le monde. Ils (ces faux prophètes ou enseignants) font partie du
monde; c'est pourquoi ils parlent suivant le monde (étant inspirés par
ses traditions), et le monde les écoute" (1 Jean 2:18,19, 22; 4:1-6).
Ces faux prophètes étaient ceux qui avaient lâché la prise du nom
de Jésus, et renié sa foi; et qui étaient vigoureusement opposés par les
vrais croyants de la classe d'Antipas; qui voit. Jean, dans sa seconde
épître, écrivait à une Écclésia Antipas, ou communauté de témoins
fidèles. Il les exhorta à continuer dans la vérité, laquelle était depuis
le commencement; et comme la raison de son exhortation, il fait
allusion au fait que "plusieurs séducteurs étaient venus dans le monde,
ne confessant pas que Jésus-Christ est venu dans la chair: ceci", dit-il,
"est le séducteur et l'Antichrist". Par conséquent, il continue: "Si
quiconque vient parmi vous qui n'apporte pas la doctrine du Christ
(qu'il vint dans la chair), ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui
souhaitez pas Adieu non plus". Dans sa 3e épître, il nous informe que
Diotréphès était un de cette classe, et refusait même de reconnaître
Jean. Les affaires avaient dû atteindre un état prééminemment
antichrétien pour en être venu à cela. Ce Diotréphès aimait avoir la
prééminence dans l'assemblée; et jasait contre Jean et ses amis avec
des paroles malicieuses; "et non content de cela, il ne recevait pas luimême les frères, et empêchait ceux qui voulaient le faire, et les chassa
de l'écclésia".
La manifestation de ces faux enseignants, qui étaient
contemporains des apôtres, créa une crise dans l'histoire de la foi. Il
en était venu à ceci: ils doivent être réprimés, ou la doctrine du Christ
sera supprimée. Cette dernière alternative en aurait certainement
résulté si Dieu ne s'était pas réservé un reste, qui refusa se s'incliner
devant Baal. Ce reste était Antipas; et par conséquent, contre tous les
Nicolaïtains, les Balaams et les Jésabels; de faux enseignants qui
s'étaient infiltrés secrètement, corrompant et maniant la parole de Dieu
avec duplicité, afin de la rendre moins offensante aux Juifs et aux
idolâtres; et ainsi rendre la profession du christianisme plus populaire,
et par conséquent, moins dangereuse à la vie, à la liberté et à la
poursuite du bonheur dans le monde.
La seule arme accordée à Antipas contre Satan, était "l'épée à deux
tranchants de l'Esprit, ce qui est la parole de Dieu". Il lui fallait être
354
sérieux et infatigable dans son emploi, de sorte qu'il pût perpétuer la
foi dans le coeur d'un reste, jusqu'à l'apocalypse du Christ
(Apocalypse 6:11; 12:17). Écrivant à cette classe, à laquelle les
apôtres appartenaient, Jude dit: "Il était nécessaire pour moi de vous
écrire, et de vous exhorter à combattre sérieusement pour la foi qui a
été livrée aux saints une fois pour toute. Car il y a certains hommes
qui se sont introduits secrètement, des hommes impieux, qui
convertissent la grâce de notre Dieu en licence, et qui renient la seule
Déité souveraine, même le Seigneur Jésus-Christ". Ceux-ci, selon
l'exemple d'Israël dans le désert, les messagers qui ne gardèrent pas
leur premier état, et Sodome et Gomorrhe et les cités de la plaine, "ne
croyèrent pas", "laissèrent leur premier amour", et "se laissèrent aller à
la fornication, allant après d'autre chair", et au manger de choses
dédiées à l'idolâtrie. Il étaient des fanatiques rêveurs qui souillaient la
chair, méprisaient l'autorité, et parlaient en mal des illustres, comme
Diotréphès le faisait de Jean et d'autres. Ils parlaient en mal de ce
qu'ils ne comprenaient pas; mais ce qu'ils connaissaient naturellement,
comme des créatures dépourvues de raison, en ces choses ils se
corrompurent eux-mêmes. "Malheur à eux", s'exclame Jude, "car ils
sont allés dans la voie de Caïn, et se précipitèrent dans l'erreur de
Balaam pour l'amour du gain, et se détruisirent eux-mênmes avec la
rébellion de Korah. Ceux-ci sont des rochers submergés, qui célèbrent
avec vous dans vos repas de charité, se repaissant eux-mêmes sans
crainte; des nuées sans eau, emportées çà et là par les vents; des arbres
d'automne sans fruit, deux fois morts, et déracinés; vagues furieuses
de la mer, rejetant l'écume de leurs propres impuretés; étoiles errantes,
à qui l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'Aïon. Ceux-ci sont
des gens qui murmurent, des critiqueurs, qui marchent suivant leurs
propres convoitises; dont la bouche profère des paroles pompeuses,
louant les gens pour l'amour du gain. Mais, bien-aimés", continue
Jude, "souvenez-vous des paroles prononcées auparavant par les
apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ; qui vous disait que, dans la
dernière période, il y aurait des moqueurs qui marcheraient suivant les
convoitises de leurs impiétés. Ceux qui se séparent eux-mêmes sont
des animaux n'ayant pas l'esprit".
Sur ces témoignages, qui peut s'empêcher de s'exclamer: Quelle
apostasie n'avons-nous pas ici! Comme Paul l'appelait correctement,
elle était "LE MYSTÈRE DE L'INIQUITÉ", de quoi il disait: "qu'il
est déjà au travail"; et elle était, cette iniquité, ce à quoi Jésus faisait
355
allusion, comme résultat de l'opération de plusieurs faux prophètes qui
s'élèveraient, disant: "à cause de l'abondance de l'iniquité, l'amour de
plusieurs se refroidira" (Matthieu 24:11,12). Ça a dû être une cause
de grande mortification aux apôtres, que d'être témoins d'un tel ravage
dans leur champ d'opération. Mais, quand même, lorsque l'on
considère la perversité naturelle de la chair, tout autre résultat aurait
excité plus de surprise. Aucun autre nom n'aurait été plus approprié,
venant de l'histoire Juive, pour désigner cette iniquité incarnée de l'âge
apostolique, que ceux de Balaam et de Jésabel, qui étaient o`i nikontej
twn lawn, les Vainqueurs du peuple, ou Nikolaitoi, Nicolaïtains. Ils
combattirent contre les saints, et triomphèrnt d'eux.
Il y avait donc ici une organisation, une association de l'iniquité,
développée au moyen de l'ivraie que l'ennemi avait semée parmi le
blé. Elle crût avec la bonne semence jusqu'à ce qu'elle acquit
l'ascendance politique, et alors la séparation devint complète. La
"femme Jésabel", à la maturité de ses abominations, devint: "l'Église";
la fille de Baal et la femme d'Ahab, la Prostituée de l'État de
l'habitable; et les Balaam corrupteurs des disciples, les prêtres de sa
communion idolâtre.
Les éléments de l'Apostasie étaient donc organisés
ecclésiastiquement avant la révélation des choses exposées dans
l'Apocalypse. Les hommes qui figurent comme "LES PÈRES", tels
que les écrivains du Nouveau Testament Apocryphe, Cyprien,
Origène, etc., étaient de Balaam. De Balaam et de Jésabel, se forma le
Clergé de tous les Nome et Dénominations de la Chrétienté. Ces
derniers sont les successeurs des soi-disant apôtres, qui débitèrent des
paroles méchantes contre les vrais apôtres; et les principales
caractéristiques des enseignants Balaamites du premier siècle se
retrouvent dans le Clergé de notre propre temps. L'énumération qui
suit établit la vérité de cette remarque: 1) Les Balaamites primitifs prophétisaient pour un salaire; ainsi
fait le clergé.
2) Les Balaamites primitifs prêchaient des choses perverses afin
de s'attirer plus de disciples, et ainsi augmenter leur salaire;
ainsi fait le clergé.
3) Les Balaamites primitifs mêlaient les observances Mosaïques
avec les principes de l'évangile, en Judaïsant et sabbatisant
spécialement; ainsi fait le clergé.
4) Les Balaamites primitifs prêchaient un évangile perverti, ou
356
plutôt non un évangile du tout; ainsi fait le clergé.
5) Les Balaamites primitifs conduisaient les gens à l'esclavage;
ainsi a fait le clergé, et les maintient ainsi.
6) Les Balaamites primitifs commandaient de s'abstenir de la
viande et du boire; ainsi fait le clergé.
7) Ils enseignèrent l'adoration des saints et des anges, et
défendaient de se marier; ainsi fait le clergé papiste.
8) Ils cherchaient à plaire aux gens, et à les flatter pour le gain;
ainsi fait le clergé.
9) Ils rendirent la doctine de la résurrection et du futur jugement
inutile par leurs traditions au sujet de l'âme; ainsi fait le clergé.
10) Ils firent de la marchandise du corps et de l'âme des gens
avec leurs paroles simulées; ainsi fait le clergé.
11) Ils en savaient plus au sujet de la philosophie et la science
païennes qu'au sujet de l'évangile; ainsi fait le clergé.
12) Ils avaient une plus haute opinion de leurs propres spéculations
que de la vérité prophétique et apostolique; ainsi fait le clergé.
13) Ils enseignaient des choses qu'ils ne devaient pas, mais que
pour le gain honteux; ainsi fait le clergé.
14) Ils professaient connaître Dieu, mais ils étaient désobéissants;
ainsi fait le clergé.
15) Ils s'opposaient à la vérité, et en firent mal parler; ainsi fait le
clergé.
16) Ils se moquaient du retour du Seigneur; ainsi fait le clergé.
17) Ils nièrent que Jésus vînt dans la chair, et ainsi inventèrent
l'immaculée concepption; ainsi fait le clergé.
18) Ils faisaient suivant le monde; et par conséquent, le monde les
écoutait; ainsi fait le clergé; et par conséquent le monde
l'écoute et l'honore.
19) Ils aimaient la prééminence; ainsi fait le clergé.
20) Ils chassaient de leurs églises tous ceux qui soutenaient les
apôtres, et qui opposaient leurs erreurs; ainsi fait le clergé.
21) Ils étaient des gens destructeurs et corrupteurs du peuple; ainsi
est le clergé.
22) Les Balaamites primitifs étaient des inventeurs et aimaints de
mensonges subversifs de la vérité; ainsi fait le clergé.
23) Ils se montraient franc jeu dans la chair, avaient une forme de
piété, et se posaient en ministres de la justice, tandis qu'ils
étaient réellement des serviteurs du péché; ceci est également
357
vrai du clergé.
"Clergé", dans le sens employé par les Gentils, est un mot
générique, comprenant plusieurs espèces; et dans le sens populaire, il
signifie "le corps d'hommes mis à part par ordination formelle pour le
service de Dieu"; donc, un ecclésiastique est "quelqu'un dans les
ordres sacrés, non un laïque", ou un du peuple. Toute secte a son
"clergé" particulier, lequel est engagé, comme Balaam d'autrefois, à
faire la volonté de Balak, c'est-à-dire, à prêcher les dogmes de leurs
employeurs. Il y avait de la diversité parmi les enfants de Balaam et
de Jésabel dans le temps apostolique. C'est pourquoi Jude exhortait
Antipas "d'avoir compassion pour certains, faisant une différence; et
d'autres, sauvez, les arrachant du feu avec crainte (afin qu'ils ne se
brûlent eux aussi), haïssant aussi le vêtement souillé par la chair".
Certains étaient plus séduits que volontairenmnt séduisant; tout de
même, ils étaient tous engagés dans un même travail, conscients ou
non; et cela était "Anéantissant la parole de Dieu par votre
traditions"(Marc 7 :13), en enseigner des doctrine qui sont des
commandements d’hommes" (Matthieu 15 :9); de sorte que la
sentence de condamnation à l'obscurité des ténèbres dans l'Aïon,
reposait sur eux tous.
Ainsi en est-il avec leurs successeurs cléricaux du 19e et des
siècles précédents. Toutes les espèces cléricales ne sont pas
également abominables dans le détail; et certains individus, même de
la même espèce, sont beaucoup moins critiquables que d'autres. En
dehors de leur commerce spirituel, beaucoup d'entre eux sont des gens
moraux, intelligents et honorables de monde. Les membres du Clergé
Protestant de toute secte sont généralement plus intelligents et moraux
que leurs frères des "Ordres Sacrés", des départements Latin et Grec
de la maison de Jésabel.
Les derniers sont désignés
apocalyptiquement des "adorateurs de Démons, et d'idoles d'or,
d'argent, d'airain, de pierre et de bois, incapables de voir, d'entendre
ou de marcher; meurtriers, sorciers, fornicateurs et voleurs"
(Apocalypse 9:20,21). Les membres du clergé Protestant, cependnt,
quoique s'acquittant bien du côté de la chair, ne sont pas purs.
Lorsque des gens lisent des prières en un jour déterminé sur la simple
autorité humaine en l'honneur de "Saint-Charles le Martyr" (le tyran
royal décapité par Cromwell), et d'autres Saints-témoins, dont les
âmes sont affirmées être au ciel et couronnées de gloire, ces gens, sont
des adorateurs de Démons.
358
Lorsque des hommes prêchent des sermons funèbres en éloge
d'âmes, lesquelles, en mourant, ils déclarent aller au ciel, où ils sont
devenus des anges gardiens ou esprits, pour leurs amis sur la terre,
leurs assemblées répondant en foi ou parole, ces prêcheurs sont donc
tous des adorateurs de Démons. Lorsque des hommes enseignent,
appuient, comme ils le font, leur dogmatisme par leur pratique, que les
humains peuvent dévouer leurs vies au péché, et commettre les crimes
les plus affreux contre Dieu et la société; et sous l'influence de leurs
instructions, persuasions et prières, les misérables peuvent être amenés
à la paix avec Dieu par un acte pénitentiaire de l'esprit, en vue de la
déclaration positive de l'écriture, disant: "Les injustes n'hériteront pas
du royaume de Dieu. Ne soyez pas séduits: ni fornicateurs, ni
idolâtres, ni adultèrers, ni efféminés, ni infâmes, ni voleurs, ni avares,
(lesquels sont des idolâtres), ni ivrognes, ni médisants, ni ravisseurs
n'hériteront du royaume du Christ et de Dieu." "Ne laissez personne
vous séduire par leurs vaines paroles; car c'est à cause de ces choses
que la colère de Dieu vient sur les emfants de la désobéissance"
(Éphésiens 5:5,6; 1 Corinthiens 6:9,10); et, "aucun meurtrier n'a la vie
éternelle opérant en lui" (1 Jean 3:15) - lorsque les membres des
clergés de toutes sectes enseignent pratiquement un tel blasphème
contre Dieu, ils sont des menteurs, et des meurtriers du peuple.
Lorsque les membres des "Ordres Sacrés" enseignent qu'en lisant
certaines prières stéréotypées, et jetant quelques gouttes d'eau sur la
face du bébé, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, la créature
est baptisée, et régénérée, et devient un membre du corps mystique du
Christ, ils ne font pas seulement que blasphémer, mais ils pratiquent
aussi la sorcellerie, au nom de la Déité. Et enfin, lorsque des Gentils,
par Acte de Parlement, et par armes, comme à Rathcormack, et à
Edinburg, ou par saisie comme sur les Quakers, forcent les gens à leur
payer la dîme de leurs produits, des taux d'église, et des offrandes de
Pâque, ils sont des voleurs et larrons du peuple; et quoique étant très
classiques et gentlemen dans leurs manières, ils sont les enfants de
Balaam, séduisant des âmes instables, et ayant un coeur exercé par la
pratique de la convoitise.
Les caractéristiques générales du clergé sont notoirement telles que
nous les avons présentées. Les exceptions peuvent être considérées
comme établissant la règle. Il y a cependant cette différence, entre les
membres du clergé et leurs "Pères" du premier et 2e siècles - "les
Pères" devinrent des fils de Balaam avec leurs yeux ouverts. Ils
359
connaissaient "le droit chemin"; mais "ils l'abandonnèrent, et s'en
égarèrent"; ils étaient "des enfants de Dieu"; mais ils devinrent des
"enfants maudits"; ils avaient été "achetés" par le Seigneur; mais plus
tard, "renièrent le Seigneur qui les avait achetés". Tout cela rendit
leur offense inexcusable; ils vont par conséquent être ressuscités au
jugenment de l'Aïon,* et à son obscurité des ténèbres. Mais leurs
descendants cléricaux ne sont pas ainsi. Ces derniers n'ont pas connu
* (nous pouvons bien les décrire comme éclairci rejette ou rejetés)
le droit chemin; et par conséquent on ne peut dire strictement "qu'ils
l'ont abandonné"; ils ne sont jamais devenus des "enfants de Dieu"; et
ne peuvent donc pas être appelés des "enfants maudits"; et ils ne
furent pas non plus achetés par le Seigneur; par conséquent, on ne
peut dire qu'ils renièrent comme leur despotej (despote, traduit
Seigneur)* ou, Maître.
Les descendants cléricaux sont entrés dans la vie trouvant l'arène
cosmologique préoccupée par l'Institution de Jésabelle, maintenant
appelée: "le Mystère, Babylone la Grande, la Mère des Prostituées et
des Abominations de la Terre". Alors que jeunes, on leur enseigne
d'appeler ses dogmes et pratiques, le Christianisme; et son
organisation, "la Chrétienté", ou le Domaine du Christ! Étant séduits
et séduisant, leurs enseignants les endoctrinent de sentiments
théologiques, lesquels, agissant sur leur prudence, leur conscience,
leur vénération et leur émerveillement, développent un piétisme
mystique de la chair, lequel est reconnu par le ton et les grimaces
particulières, ou la sanctimoniousness qui l'accompagne
invariablement. Un adolescent piétisé de cette façon n'est plus maître
de soi-même.
L'adolescent, cédant à l'hallucination, et
hypnotiquement contrôlé par les circonstances et opinions
environnantes; et étant ambitieux aussi du rang professionnel et du
statut dans la société; il obtient la notion dans sa tête que sa pieuse
ambition est un sentiment travaillé en lui par l'Esprit de Dieu; et
conçoit, assez absurdement, que c'est un appel de Dieu, tel qu'Aaron
en était le sujet, de se préparer pour "le ministère!" Ayant obtenu ce
crochet dans son cerveau, il en est hanté jusqu'à ce qu'il entre dans le
chemin du "devoir", dans lequel il continue jusqu'à ce qu'il soit
intronisé comme l'Homme de la communauté, laquelle le reconnaît
comme l'interprète oraculaire de son crédo, un successeur des apôtres,
et un ministre et ambassadeur de Jésus-Christ, à 500, 2000, ou plus,
360
par années, selon sa capacité de payer, et le prix du marché que sa
vanité ou présomption, ou peut-être son humilité, peut placer sur luimême!
Ici donc est une pauvre et malheureuse créature, endoctrinée,
séduite et ordonnée comme guide spirituel des aveugles, par un
système dans lequel il n'eut rien à faire avec sa création. Ce système
l'a dupé, et il l'a installé le dupe d'autres personnes à son tour. Le
système en a fait un pasteur, un prêtre ou un ministre; et lui-même, ne
connaissant pas mieux, glorifie le système comme étant "l'Église", et
approuvé par Dieu! Il est un marchand d'âmes. Les âmes d'autres
personnes sont son fonds de commerce; et il entreprend d'en prendre
soin, pour leurs propriétaires, afin de leur laisser le temps de se
dévouer aux affaires, au commerce, à la littérature et à la politique, en
autant que cela lui en vaille la peine; c'est-à-dire, profitable;
autrement, non. Ceci est le vrai principe de Balaam. Il croit cela
juste. D'autres ne vont pas travailler pour rien, et se trouver; pourquoi
le devrait-il? Spécialement qu'il est écrit: "Tu n'emmuselleras point le
boeuf quand il foule le grain"; et "Celui qui prêche l'évangile devrait
vivre de l'évangile"; et "si nous vous avons semé des choses
spirituelles, est-ce trop demandé que nous moissonnions vos choses
charnelles?"
Il est très familier avec ces textes, lesquels,
lorsqu'appliqués correctement, sont admirables. Mais en les citant, il
est quelque peu inattentif aux conditions.
Le boeuf doit fouler le grain avant d'avoir droit d'en manger;
l'évangile doit être prêché avant que le prêcheur puisse réclamer
scripturalement le droit d'en vivre; et les choses administrées doivent
être celles de l'esprit de Dieu, avant qu'un ministre puisse réclamer les
choses charnelles du peuple en échange. Maintenant, le foulage du
clergé est le foulage de l'ivraie et des chardons; par conséquent,
l'ivraie et les chardons devraient être la nourriture de l'âne de Balaam;
ils ne prêchent pas l'évangile que Paul prêchait, cela est certain; non
plus n'administrent-ils les choses de l'Esprit de Dieu; leur réclamation,
par conséquent, à un morceau de pain, ou à un gagne-pain perofitable
dans l'aisance et le luxe, sur l'autorité de ces textes, n'est qu'une autre
évidence de l'imposition qu'ils pratiquent, peut-être sans le savoir, sur
l'humanité. Il est incontestablement juste que l'on doive payer
l'homme pour son travail. Si des gens dans l'erreur veulent quelqu'un
pour prêcher leur crédo, et de le défendre contre vents et marées; s'ils
veulent qu'l convertisse d'autres à leur religion, et de les mettre à l'aise
361
au sujet de leurs âmes - ils se doivent de rendre cela profitable, et
même très profitable; car la valeur de sa récompense devrait être en
proportion du désespoir de l'entreprise. Et quelle entreprise y a-t-il de
plus désespérée que celle de tricher des âmes sous prétexte de les
guérir? C'est une assassination ou un homicide spirituel.
Mais on est assez charitable pour penser que, pour plusieurs du
clergé, ce n'est qu'un homicide involontaire. Dans le cas "des pères"
du clergé dans le premier siècle, cette considération en mitigation de
peine ne saurait être permise. À l'obscurité des ténèbres, donc, le
clergé, ancêtres et postérité, sont condamnés; mais comme les derniers
ne sont pas apostats du droit chemin, ne l'ayant jamais connu, tout de
même sont-ils de l'apostasie, étant soumis de façon ignorante à son
autorité et pouvoir - on comprend que, mourant dans leur ignorance,
ils moissonneront la corruption de la tombe; et là demeureront parmi
"les morts que YAHVÉ ne se souvient plus" - "dans la terre de l'oubli"
- "la terre des ténèbres et de l'ombre de la mort; une terre aussi
obscure que l'obscurité elle-même; de l'ombre de la mort et le chaos,
et où la lumière est comme l'obscurité" (Job 10:21; Psaume 88:5,12).
Mais, en ce qui concerne "les Pères" des "Ordres Sacrés", "une plus
grande punition" les attend. "Ç'aurait été mieux pour eux", dit Pierre,
"de ne pas avoir connu la voie de la justice, qu'après l'avoir connue, se
détourner du saint commandement qui leur avait été donné" (2 Pierre
2:21). Ils seront par conséquent sujets à un plus grand châtiment - une
résurrection au jugement et à une ardente indignation, laquelle
dévorera les adversaires (Hébreux 10:27,29).
Dans les 23 points déjà énumérés, on a montré l'identité du clergé
aux fils de Balaam dans le temps des apôtres; mais afin que le
caractère antichrétien des ordres cléricaux de toutes les sectes puisse
être complet, on va de même énumérer les points, les principaux au
moins, sur lesquels le clergé de notre temps et les apôtres et leurs
collaborateurs sont opposés: (1) Les apôtres prêchaient "la sagesse de Dieu en un mystère, la
sagesse cachée, que Dieu ordonna avant les Aïons, pour leur gloire" (1
Corinthiens 2:7). Le clergé ne sait rien à ce sujet.
(2) Lorsque les apôtres prêchaient, ils "déclaraient le témoignage de
Dieu contenu dans les écrits de Moïse et des Prophètes; et leur propre
témoignage personnel de la résurrection de Jésus, ensemble avec la
révélation du mystère que l'Esprit leur fit connaître (1 Corinthiens 2:1;
Romains 16:25,26; Éphésiens 3:5,9). Ceci est tout du sanskrit pour les
362
Clergés - ils ne peuvent atteindre à cela.
(3) Les apôtres ne faisaient pas seulement que montrer ce qui était
témoigné dans Moïse et les Prophètes, mais ils en raisonnaient aussi
pour leur exposition, afin que les gens pussent comprendre et y croire;
et ils les louaient pour ne pas prendre ce qu'ils entendaient comme
admis; mais recherchant les écritures tous les jours pour voir si ce
qu'ils disaient était vrai; afin que la foi de leurs auditeurs pût reposer
sur le témoignage écrit de Dieu (Actes 17:2,11,12; 1 Corinthiens 2:5).
Les Clergés n'ont aucun goût pour une telle procédure; raisonner sur
des choses religieuses est pour eux un pas vers l'infidélité. Le moins
de raisonnement, plus aveugle ou plus implicite est la foi; et par
conséquent, plus passive est l'obéissance à la dictée et à la règle
cléricales. Dans leur système, "l'ignorance est la mère de la
dévotion"; de sorte que parmi leurs ouailles, les plus stupîdes sont les
plus humbles et dévots.
(4) Les apôtres proclamèrent le retour du Seigneur Jésus à la Terre
Sainte en puissance, afin d'y replanter les 12 Tribus d'Israël; de les
réunir en une seule nation; de rétablir le royaume et le trône de David;
ayant ressuscité les morts, et changé les vivants, les saints, pour les
placer sur Israël et les Nations comme rois et prêtres de Dieu afin de
les instruire et les gouverner selon Ses dispositions; de donner au
monde, par eux, une administration juste; et en une multitude de
détails, de les bénir en Abraham et sa Descendance, tout comme
promis dans l'Évangile (Luc 1;31-33, 52-55, 68-75; Matthieu 16:27;
19:28; 25:31,34; Luc 14:14; Actes 17:31; 15:16; Apocalypse 2:26;
5:10; 20:6). Tout cela est traité comme des fables par la Maison de
Jésabel!
(5) Les apôtres prêchèrent "l'Évangile du Royaume" pour
l'obéissance de la foi (Actes 20:24,25; Romains 16:26). Ils prêchèrent
le même évangile que Jésus proclamât avant sa crucifixion (Matthieu
24:14); et le même qui fut prêché à Abraham, et à sa postérité en
Égypte et dans le désert (Hébteux 3:17; 4:2; Exode 6:6-8; 23:20-33;
Genèse 12:1-3; Galates 3:7-9). Tout cela est, aux clergés, comme une
histoire à un sourd.
(6) Les apôtres enseignèrent que, "sans la foi, il est impossible de
plaire à Dieu" (Hébreux 11:6). Ceci, les clergés, par leurs actions,
renient, lorsqu'ils remettent les pécheurs dans la prise du "Roi des
Terreurs", ignorants, et par conséquent, nécessairement sans foi, des
premiers principes des Oracles de Dieu, mais professant être pénitents,
363
reçoivent l'absolution, et ce qu'ls appellent: "la consolation de la
religion"; comme si la doctrine du Christ avait une consolation pour
les criminels, dont l'existence n'a été qu'une vie de crimes; et dont le
seul repentir est le regret d'avoir à arrêter leur carrière par la
condamnation et le châtiment. Par leurs actions, les clergés renient
que la foi est indispensable, lorsqu'ils aspergent la face d'un bébé pour
la régénération de son "âme immortelle"! Sûrement, si l'âne de
Balaam était ici, et un du clergé devrait le monter pour une telle
mission, l'intelligente créature romprerait le silence de nouveau, et
avec la voix d'un homme, réprimanderait la folie du prophète!
(7) Les apôtres enseignaient que, sans la résurrection, il n'y aurait pas
de vie future (1 Corinthiens 15:12-19). Les clergés renient cela en
enseignant que les âmes vivent au ciel ou en enfer, avant la
résurrection, si jamais elle a lieu; certains d'entre eux renient la
résurrection.
(8) Les apôtres enseignaient que les obéissants à la foi sont sanctifiés
par l'Alliance d'Abraham, laquelle fut dédiée par l'offrande du corps
de Jésus (Hébreux 10:9,10). La sanctification cléricale ne sait rien de
cela. Les clergés professent être sanctifiés; mais de la sanctification
par rapport à une alliance faite il y a environ 4000 ans, et confirmée
par la crucifixion, ils n'en savent rien. Leur ignorance et incrédulité
des choses promises de l'alliance prouvent que les clergés ne savent
rien.
(9) Jésus et les apôtres enseignaient que l'héritage des Saints est la
terre, le monde, et tout ce qui leur appartient, avec vie et gloire
éternelles; et qu'ils en viendront en possession au Jour du Seigneur
Jésus, après la résurrection (1 Corinthiens 3:21-23; 1 Thessaloniens
2:12; 1 Pierre 5:10). Les clergés enseignent que le repos éternel des
saints est au-delà des cieux.
(10) Les apôtres enseignèrent à des hommes de croire aux choses
concernant le royaume de Dieu et le nom de Jésus-Christ; et sur quoi,
de se faire immerger en ce nom pour la rémission des péchés; et ils le
firent (Actes 8:12; 2:38). Mais le clergé ignore tout cela, et dit:
"Croyez et soyez sauvés"; et aux bébés: "Soyez sauvés sans croire!"
Ils enseignent donc deux saluts: l'un par la foi, l'autre sans la foi!
Mais la foi en quoi? "Que Jésus mourut pour vous". Ceci, et un
regret pénitentiaire vont procurer le pardon pour une vie de crimes; et
lancer une âme de la potence à la gloire surnaturelle et éternelle! Oh
Balaam, que ne vas-tu pas enseigner pour un gain!
364
(11) Les apôtres enseignaient que Jésus était de la même chair que
celle des fils d'Adam, ayant toutes les facultés et émotions communes
à eux; et que, lorsqu'il fut crucifié, le péché fut condamné "DANS"
cette chair (Romains 8:3; 1 Pierre2:24; Hébreux 2:14, 16,17). Les
Balaams renient cela. Ils enseignèrent, dans le temps des apôtres, et le
maintiennent en notre temps, que la nature appelée Jésus n'était pas
semblable à celle d'Adam après la chute; mais une chair différente,
telle, comme ils le supposent, que celle qu'il avait avant sa chute essentiellement, une chair indépendante, incorruptible et immortelle;
et que le corps né de Marie ne fut pas dérivé de sa substance, mais le
résultat d'un nouvel acte de création! Cela est de renier que le Christ
vint dans la chair; une hérésie cléricale qui détruit la doctrine
apostolique de la condamnation du péché dans notre chair; et ablit
Jésus, le crucifié, comme recouvrement du péché.
(12) Les apôtres enseignèrent que la mort a été cancellée, et
l'immortalité, ou la vie et l'incorruptibilité, amenée à la lumière par
Jésus-Christ dans l'Évangile du Royaume - que l'écrit de la mort
contre les saints avait été rayé, ou effacé; et l'incorruptibilité de corps
et la vie procurées pour eux par sa résurrection, comme gages des
leurs (2 Timothée 1:10). Mais Balaam et Jésabel ignorent cela. Ils
enseignent la philosophie de leurs aïeux païens concernant
l'immortalité; et leurs discours et actions renient que l'immortalité est
pour ceux seulement qui croient en les promesses de Dieu, faites par
alliance aux pères; et qui rendent obéissance à la loi de la foi. Les
descendants cléricaux de Balaam sont "les enfants de la
désobéissance", et totalement opposés à toute doctrine telle que cellelà.
(13) "Le Monde" est aujourd'hui exactement ce qu'il était dans le
temps des apôtres. "Malheur au monde", dit Jésus, "à cause des
scandales!" "Le monde, continuait-il, "me hait"; et dit alors aux
apôtres: "Parce que vous n'êtes pas de ce monde, ce monde vous hait.
Dans le monde, par conséquent, vous aurez des afflictions; mais
prenez courage: J'ai vaincu le monde". Et il dit encore: "Je ne prie pas
pour le monde".
Leur Seigneur, leur ayant commandé d'aller et de prêcher
l'Évangile du Royaume, il les laissa. Ils s'aperçurent tôt après que la
persécution qui l'avait visité, les visitait aussi, comme il l'avait prédit,
disant: "S'ils M'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi"; de sorte
que cela devint une règle, vérifiée par l'expérience, que par qui que ce
365
soit que la doctrine de Jésus-Christ est crue et soutenue, on l'oppose,
et on reproche ses adhérents. Ceci fut l'expérience de Paul, qui disait
des apôtres: "On nous a fait servir de spectacle au monde, même aux
anges et aux hommes. Jusqu'à présent, nous souffrons la faim et la
soif; et nous sommes nus et on nous frappe au visage, et nous sommes
errants çà et là; et nous nous fatiguons en travaillant de nos propres
mains; outragés, nous bénissons; persécutés, nous le souffrons;
calomniés, nous prions; nous sommes jusqu'à présent comme les
balayures du monde, le rebut de tous". (1 Corinthiens 4 :9)
Depuis ce jour, la politique du monde, mais non sa disposition, a
changé en rapport avec la vérité. On a prévalu contre elle pour un
temps; en fait jusqu'à ce que le Christ revienne pour punir le monde
pour son iniquité. Le monde hait la vérité, et ses défenseurs et amis,
jusqu'à ce jour, comme tous ceux qui sont de la vérité le savent par
expérience; parce que "tout ce qui est dans le monde, la convoitise de
la chair, la convoitise de l'oeil et l'orgueil de la vie, n'est pas du Père",
de Qui est la vérité. Maintenant, qui ne sait-il pas que c'est dans le
monde que les clergés vivent, et circulent, et obtiennent leur pain
quotidien? N'est-ce pas la convoitise de l'oeil et l'orgueil de la vie qui
construisent leurs temples? N'est-ce pas l'orgueil de la vie qui loue
leurs bancs, et qui les remplit de cônes fleuris avec de fin lin violet?
N'est-ce pas la convoitise d'oreille qui les comble de prédicateurs de
fables, qui réprimandent les péchés qui sont au loin et pour lesquels ils
n'ont aucun souci; et ferment les yeux, ou ne peuvent voir, la pieuse
méchanceté qui suppure à l'intérieur de leurs portes? Les clergés sont
payés, et nourris, et habillés, et honorés par le monde. Le monde les
invite à ses festins; en fait les prêtres et les aumôniers de ses flottes et
armées, et institutions publiques; il en fait des princes et gouverneurs
de l'État. Ce sont-là des évidences de son amour pour les clergés; et
cela a toujours été, que "le monde aime les siens"; et ceux qui, comme
Balaam, aiment le salaire de l'injustice, il va les gorger de faveurs et
de récompenses.
Il est donc évident que les apôtres et les clergés, qui s'appellent
présomptueusement leurs "successeurs", et les "ambassadeurs du
Christ au monde", occupent des positions diamétralement opposées en
relation avec ce monde. Le monde est l'ennemi des apôtres et de leur
doctrine; tandis qu'il est l'ami et le protecteur des clergés. Cette
irréfutable vérité est fatale à toutes leurs prétentions. "L'amitié du
monde", dit Jacques, "est inimitié avec Dieu; quiconque par
366
conséquent sera un ami du monde sera l'ennemi de Dieu". Alors un
autre apôtre dit donc: "N'aime pas le monde, ni les choses dans le
monde; si quiconque aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui".
__________________________
Mais nous n'avons pas besoin d'énumérer encore plus de points de
désaccord entre les apôtres, et leurs rivaux, les clergés. L'antithèse est
complète. On va maintenant faire quelques remarques au sujet du
nom que ces fils de Balaam se sont appropriés.
Ils appellent leurs "Ordres Sacrés", LE CLERGÉ. Ce nom est
dérivé de klhroj, kiéros, un lot, une portion ou un héritage. Les
Balaamites se l'appliquent, sur la supposition qu'ils sont l'héritage
particulier de Dieu! Dans les pays où ils sont apparentés avec les
gouverneurs du monde, ils refusent de reconnaître les Balaamites des
communautés dissidentes comme "clergé".
Ils les considèrent
simplement comme "laïques", ou hommes du peuple. Mais dans les
États-Unis, où le monde est en ligue avec toutes les sectes, les
éléments hétérogènes et opposées, lesquels remplissent les chaires de
cette Chrétienté Républicaine, sont tous massés ensemble comme "le
clergé". On ne peut certainement pas féliciter le Seigneur de son
héritage s'il est pour être composé de tous les prêtres papistes, des
ecclésiastiques de l'église d'état, et des déverseurs au hasard de
sottises, qui cognent sur leurs bureaux capitonnés des assemblées
sectaires de la chrétienté! Mais on ne lit au sujet d'aucun héritage ou
clergé de cette sorte, appartenant au Seigneur, dans la Bible. On y
trouve là, Moïse, disant à Israël: "YAHVÉ vous a pris, et vous a fait
sortir de la fournaise de fer, d'Égypte, afin de lui être un peuple
d'héritage, comme en ce jour"; et en un autre endroit: "La portion de
YAHVÉ est son peuple; Jacob est le lot (ou les limites) de son
héritage". Mais jamais n'a-t-il dit aux chefs cléricaux des Gentils:
"Vous êtes mon héritage", ou clergé.
Mais lorsqu'Il fut "en colère avec son héritage", et que "les Gentils
y entrèrent", les Doctrinaires Balaamites conclurent, comme ils
l'enseignent en ce jour, que Dieu les avait "rejetés", et leur avait
substitué les évêques, les presbytères et diacres de la nation chrétienne
à sa place. Ils se considèrent comme le Lévi spirituel, le trésor
spécial de Jéhovah, au-dessus de tous les autres du corps, lesquels ils
appellent, le peuple. Se pensant les successeurs de Lévi, ils réclament
367
ses avantages; et comme Lévi imposait la dîme à Israël, ils
entreprennent d'imposer les laïques, et de les taxer en d'autres façons,
les persuadant que, en donnant au clergé, ils prêtent au Seigneur!
Cette imposition devint une énormité si grande, que lorsque l'église et
le monde devinrent un, les membres du clergé devinrent les seigneurs
territoriaux de quelques-unes des plus belles étendues de terrain de
l'Europe. Ils devinrent une puissance dans tous ses royaumes; et, par
les gouverneurs, ils étaient considérés comme les colonnes de leurs
trônes.
« YAHVÉ », cependant, n'a pas rejeté son peuple; il ne va pas non
plus abandonner son héritage" (Psaume 94:14). Il n'a que cassé une
branche sèche du Cèdre Hébreux. L'arbre demeure, quoique dans une
condition très desséchée. Mais qu'est-ce qu'il y a de trop difficile pour
Dieu? "Je vais prendre", dit-il, "la plus haute branche du cèdre élevé,
et je la planterai; je vais couper de l'extrémité de ses jeunes rameaux,
un tendre rejeton, et le planterai sur une montagne haute et éminente;
dans la haute montagne d'Israël, je le planterai; et il poussera des
branches, et portera fruit, et sera un cèdre magnifique; et sous lui,
s'abriteront des oiseaux de toute espèce; à l'ombre de ses rameaux
habiteront tout ce qui a des ailes. Et tous les arbres des champs
sauront que Moi, YAHVÉ, ai abaissé l'arbre élevé (comme il était sous
Salomon et ses successeurs), et ai élevé le petit arbre (au-dessus de la
désolation Babylonienne), ai fait sécher l'arbre vert (par la puissance
Romaine), et fait reverdir l'arbre sec (lorsque le Christ reviendra en
puissance); Moi, YAHVÉ, Je l'ai dit, et Je le ferai (Ézéchiel 17:22-24).
Quand cela sera accompli, il y aura un état des choses dans l'Est tel
qu'il n'y en a jamais eu là. Parce que, "en ce jour-là, Israël sera 3e, à
l'Égypte et à l'Assyrie, une bénédiction au milieu de la terre; et
YAHVÉ des armées les bénira, disant: Bénis soient l'Égypte, mon
peuple, et l'Assyrie, l'oeuvre de mes mains, et ISRAËL MON
HÉRITAGE!" Alors, "YAHVÉ possédera Juda pour sa portion dans
la Terre Sainte, et choisira encore Jérusalem" (Ésaïe 19:23-25;
Zacharie 2:10-12).
La Nation Hébraïque, alors, ré-établie et florissante en Terre
Sainte, sera le clergé, ou l'héritage, de Dieu. C'est le royaume des
cieux, comme un grain de moutarde replanté, lequel, lorsque grossi,
est le plus grand parmi les royaumes, et devient un arbre, de sorte que
les oiseaux de l'air (l'air politique) viennent se loger dans ses branches
(Matthieu 13:31). De ce royaume, tous ceux qui sont de la
368
Descendance d'Abraham en étant en Christ, sont cohéritiers avec lui.
Ils sont invités à devenir héritiers de ce royaume, par l'évangile; et,
étant héritiers, ce qui les fait héritiers, les fait Israélites par adoption,
et par conséquent, font partie de la nation elle-même. Dans le temps
des Gentils Balaamisés, le Cèdre Hébreux est un arbre sec; et
l'héritage de YAHVÉ n'est pas le cèdre dans son état desséché, mais
lorsqu'il sera dans sa condition verdissante. Il n'est pas, cependant,
sans héritage pendant tout ce temps. "La portion de YAHVÉ est"
encore "son peuple"; et ce peuple se trouve dans Jacob, lequel est le
lot, ou la corde, ou limite, de son héritage. C'est-à-dire, il n'y a pas de
clergés dans le temps des Gentils, qui ne sont pas Juifs par adoption,
par obéissance à la loi de la foi. Ceux-ci sont "l'Israël de Dieu" pour
le temps présent. Tous ceux qui font ce que Jésus de Nazareth, le Roi
des Juifs, leur commande, deviennent ses amis, et le peuple de
YAHVÉ. On a vu que les fils de Balaam, qui s'appellent eux-mêmes
"le clergé", et qui prétendent être spécialement désignés par Dieu pour
son service, ne font pas cela. Par conséquent, ils ne sont pas son
peuple; et, au lieu d'être Juifs, ils sont pour la plupart leurs ennemis, et
là où ils ont le pouvoir politique, leurs oppresseurs.
Mais que dit-elle l'écriture? Paul en écrivant à certaines gens dans
Thessalonica, lesquels, avant qu'ils eussent obéi à l'évangile, étaient
des idolâtres, leur dit: "Dieu vous a appelés à son royaume et à sa
gloire". Maintenant, à ceux-ci, "les appelés", dont certains d'entre eux
agissaient de façon indigne de leur vocation, l'apôtre Jacques dit:
"Écoutez, mes frères bien-aimés, Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres
de ce monde, riches en foi, et Héritiers du Royaume, lequel il a promis
à ceux qui l'aiment? Mais vous avez méprisé les pauvres". À ces
pauvres héritiers en expectative du royaume Hébreux, un autre Juif
apostolique s'adresse ainsi: "Vous êtes une génération élue, une
prêtrise royale, une NATION SAINTE, un peuple acheté; lesquels,
dans le passé, n'étiez pas un peuple, mais vous êtes maintenant le
peuple de Dieu". Ce sont là les paroles de Pierre, à des hommes qui
avaient mis de côté leur Gentilisme; et étaient devenus des Israélites
par adoption en Jésus-Christ. Ils étaient tous le peuple de Dieu, et par
conséquent, son héritage, ou clergé. En écrivant à ceux-ci, il dit: "Les
aînés qui sont parmi vous, je les exhorte".
Ceux-ci n'étaient pas le clergé en distinction du peuple, ou laïques.
Car Pierre exhorte ces aînés de "nourrir le troupeau de Dieu avec eux,
le surveillant, non comme étant nécessaire, mais librement; non pour
369
l'amour du gain, mais libéralement; non gouvernant impérieusement
sur les héritages, mais devenant des exemples du troupeau; et lorsque
le Berger en Chef paraîtra, vous recevrez une couronne de gloire
incorruptible". Ainsi, le peuple chrétien en général était "le troupeau
de Dieu"; et dans leurs sociétés locales, ou écclésias, "les héritages".
Les aînés étaient une partie de ces héritages, et non un ordre distinct
d'eux. Ils ne se déménageaient pas d'un héritage à l'autre dans le but
d'en trouver un avec plus de dîmes, plus de salaire, ou plus
d'abondantes contributions. Avoir fait cela aurait été de surveiller par
nécessité, ou par amour du gain, ce que Pierre les exhortait à ne pas
faire. Non; quoique "étant des pauvres de ce monde", ils surveillèrent
le troupeau de Dieu dans leurs respectives bergeries, "librement", ou
"libéralement", c'est-à-dire, sans aucun honoraire ou récompense. Ce
qu'ils recevaient sautait de la bourse des frères, dont l'homme intérieur
était imprégné de la vérité, et dont le coeur débordait de gratitude
envers leurs frères aînés, pour leur bonne vigilance bénévole en ces
temps d'affliction et de péril.
Il n'y avait pas d’extorsion à "taux d'église" des infidèles et
grossiers; ou de vente de bancs à l'enchère, de louage de sièges aux
non-professeurs ou aux fidèles, pour payer le salaire des évêques, ou
presbytères. Le peuple du troupeau de Dieu aurait rejeté avec mépris
une telle extorsion et avarice. Ainsi, en écrivant à un héritage, lequel
il appelle "une dame élue et ses enfants", concernant d'autres héritages
de dames qui circulaient autour, faisant connaître la vérité, Jean dit:
"Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais pour les frères
et pour les étrangers; qui ont témoigné de ton amour en présence d'une
écclésia; de pourvoir à leur voyage de façon digne de Dieu, tu feras
bien. Parce que, pour l'amour du Nom, ils sont partis sans rien
prendre des Gentils. On devrait donc recevoir de tels, afin que l'on
puisse devenir leurs collaborateurs pour la vérité" (3 Jean 1:5-8). Par
ce simple moyen, la doctrine du Christ se répandit parmi les païens; et
la foi et l'amour des héritages furent manifestés individuellement,
collectivement et personnellement. Mais lorsque des hommes
s'élevèrent de parmi ces frères aînés, "disant des choses perverses afin
d'attirer les disciples après eux" et lesquels Paul appelle, "loups
ravisseurs", il y eut une période de transition pendant laquelle "la
simplicité qui est en Christ" fut corrompue, et les héritages tournés en
maîtresses pour les Fils de Balaam.
Séduits par ces Balaams, comme le Serpent, par sa subtilité,
370
séduisait Ève (2 Corinthiens 11:3), les héritages tombèrent de leur
premier état, et jouèrent à la prostituée contre le Seigneur; comme il
paraît abondamment dans les lettres de l'Esprit aux 7 Chandeliers en
Asie; dont la condition était représentative de l'apostasie, laquelle était
à ce temps-là en train de s'établir dans tous les héritages du Seigneur.
Par l'an 312 apr. J.-C., la désolation était complète. Ceux qui aimaient
les gages de l'iniquité avaient gagné l'ascendant. Les disciples étaient
Nicolaïtanisés, ou vaincus, par Balaam et Jésabel. Un clergé, ou
héritage, s'était élevé lequel devint l'héritage des Empereurs Romains,
et leur successeur, l'Image de la Bête et le Faux Prophète, non le
Mohammédain, mais l'Antichrétien, dans tous ses "Ordres Sacrés". Le
clergé de Dieu, maintenant, consiste d'ecclésiastiques, ou héritages de
Dieu, dont la foi et la pratique peuvent être prouvées identiques à
celles de son troupeau du temps apostolique; et lesquels n'ont aucun
autre clergé, ou héritage, que Dieu; et lesquels répudient le clergé de
la chrétienté dans toute sa diversité de papes, cardinaux, évêques,
prêtres, doyens, ministres, pasteurs, évangélistes, apôtres, prophètes,
anges et diacres, comme étant des ordres non scripturaux et
antichrétiens du Royaume du Péché.
Les Balaamites dans Pergame, aussi bien que les Nicolaïtains,
étaient les exceptions dans l'écclésia Antipas, non la règle; car
autrement, l'ecclésia aurait cessé d'être "le témoin fidèle" en cet
endroit. Mais si peu qu'ils pussent avoir été, ils étaient quand même
comme un levain méchant, lequel pouvait étendre la corruption dans
tout le corps. Ils semèrent à la chair en "défendant se marier", et par
conséquent ordonnant la fornication. Dans cette particularité, ils
devinrent les pères des prêtres catholiques, à qui on défend le mariage,
et lesquels défendent de se marier, et pourtant ont plus d'enfants que
les mariés. L'Esprit les exhorta à changer sincèrement leurs vues; de
se repentir, ou d'abandonner l'enseignement des Balaamites et des
Nicolaïtains, les pervertisseurs avides de gain et méchants de
l'évangile du royaume et du Nom, et les corrupteurs des voies justes
du Seigneur; et lesquels étaient intensément et activement au travail
dans toutes les régions de l'habitable où l'évangile avait été proclamé.
Maintenant, ces lettres de l'Esprit ne furent pas écrites seulement
que pour l'amour des Antipas dans Pergame; mais pour tous les
témoins fidèles en d'autres temps et en d'autres endroits. Par
conséquent, l'Esprit dit: "Celui qui a une oreille, qu'il entende ce que
dit l'Esprit aux écclésias". Ce qu'il dit aux 7, il le dit à tous ses
371
serviteurs, à qui l'apocalypse est adressée; et c'est spécialement à leur
profit qu'elle fut communiquée à Jean. Ils sont dans un monde
méchant, dont les principes sont subversifs de la vérité; par
conséquent, leur position dans le monde est belligérante, et leur destin,
la récompense de la victoire. Par conséquent, l'Esprit dit: "Au
vainqueur, à lui, je donnerai à manger de la Manne qui a été cachée; et
je lui donnerai un caillou blanc; et sur le caillou, un nouveau nom qui
a été gravé, lequel personne ne sait, excepté celui qui le reçoit". La
manne, le caillou et le nouveau nom sont ici ajoutés au bois de la vie
dans le Paradis. Ce sont des symboles de bénédictions; ou des
bénédictions déguisées en symboles. Examinons-les donc, et voyons
ce qu'ils contiennent de miel. En premier nous examinons la Manne
Cachée.
8.
La Manne Cachée
« La Manne qui a été cachée » est une forme de langage qui n'est
compréhensible qu'en considérant en premier la signification de "la
Manne"; et en seconde, celle de sa dissimulation; la signification
dernière étant étroitement liée à son don à celui qui triomphe.
Lorsque les 12 Tribus furent arrivées dans le Désert de Sin, les
gens se mirent à murmurer contre YAHVÉ, parce qu'ils craignaient de
périr de faim en cet endroit; comme si Dieu ne les aurait pas laissés
mourir en Égypte, si cela avait été Son intention. Mais l'Esprit
entendit leurs murmures, lesquels montraient leur manque de
confiance en Ses promesses; car Il avait promis de les planter dans la
terre de Canaan, une terre où coulent le lait et le miel; mais ils
abandonnèrent cet espoir en disant à Moïse et à Aaron: "Ah que ne
sommes-nous morts par la main de YAHVÉ en terre d'Égypte, lorsque
nous étions assis près des potées de viande, et lorsque nous mangions
du pain à satiété; car vous nous avez amenés dans ce désert pour faire
mourir de faim toute cette assemblée. Ces murmures ayant été
entendus, YAHVÉ leur dit par Moïse: "Voici, je vais vous faire
pleuvoir du pain du ciel". Ayant fait cette promesse, mais avant son
accomplissement, "la Gloire de YAHVÉ se montra dans une nuée",
comme ils regardaient vers le désert; et toute l'assemblée la vit. Et
l'Esprit dit: "Entre les deux soir, vous mangerez de la chair; et au
matin, vous vous rassasierez de pain; et vous saurez que je suis,
l’Éternel (YAHVÉ), votre Dieu (Élohîm)". (Exode 16 :12) Et il en fut
372
ainsi.
Mais lorsque le matin arriva, ils ne virent, en premier, seulement
que de "la rosée", scintillant à la lumière du jour. Mais "lorsque la
rosée qui était là se fut élevée, voilà, sur la surface du désert, de petites
boules rondes, formant comme une gelée blanche sur le sol". Les
gens n'avaient jamais rien vu de semblable avant, qui était là déposée
par l'évaporation de la rosée; par conséquent, ils se demandèrent l'un à
l'autre: aWhƒ!m, "Mahn hu"? "Qu'est-ce que cela? Car ils ne
savaient pas ce que c'était". Et Moïse leur dit: "Ceci est le pain que
YAHVÉ vous a donné à manger".
Et à ce point de la narration, il serait peut-être bon de remarquer et
d'accentuer les points suivants: 1) Les gens virent la gloire de l'Éternel avant de recevoir la chair et
le pain;
2) Ils reçurent de la chair en premier, c'est-à-dire, "au soir";
3) Ils reçurent du pain le matin suivant; de sorte qu'il intervînt une nuit;
4) Ils contemplèrent la gloire, et reçurent la nourriture dans le désert,
et 40 ans avant de recevoir la terre promise.
Maintenant, comme on nous le dit dans le Nouveau Testament, la
signification des choses qui arrivèrent à Israël dans le désert ne
s'appliquait pas seulement qu'à eux. Leur baptême en Moïse, leur
manger de la Manne, leur boire de l'eau du Rocher, leur destruction
dans le désert, tout cela, dit l'apôtre Paul: "étaient des exemples pour
nous". Lisez ce qu'il dit dans 1 Corinthiens 10:1-10. Après cette
énumération, il ajoute, au 11e verset: "Maintenant, toutes ces choses
leur arrivèrent pour exemples, tupoi ; et sont écrites pour notre mise
en garde, à qui la fin des Aïons (les Aïons Mosaïques) est venue".
La chair et la Manne, donc, selon Paul, étaient "de la nourriture
spirituelle". En ce qi concerne la manne, on l'appelle, dans Psaume
78:24: "le froment des cieux", "le pain des puissants" - "l'homme
mangea le pain des puissants". Ceci et la chair, avec lesquels les
Israélites se soutenaient la vie, étaient "une nourriture spirituelle"; elle
était néanmoins, matérielle et corruptible; car sous certaines
conditions, la manne se décomposait *. Mais ils étaient "spirituels"
dans le sens de représenter quelque chose autre que leurs propres
constituants matériels; en d'autres mots, la chair et le pain étaient
symboliques de quelque chose qui allait plus tard descendre des cieux,
et devenir le principe d'entretien de la vie pour tous ceux qui devraient
la recevoir. Mais qu'était donc ce quelque chose?
373
La réponse à cette question nous est donnée par Jésus dans Jean 6.
Les Juifs avaient dit: "Nos pères mangèrent de la manne dans le
désert; comme il est écrit: Il leur donna à manger du pain venant du
ciel". Mais en réponse à cela, Jésus dit: "Moïse ne vous a pas donné
le pain venant du ciel; mais mon Père vous donne le vrai pain venant
du ciel. Car Il est le pain de la Déité, qui descend du ciel, et donne la
vie au monde (Kosmos)". Ceci était autant dire que la manne était
représentative d'un agent du ciel donnant la vie; même le Logos
* (« une mauvaise odeur » Exode 16 :20)
parlant par Jésus. "En lui", le Logos, "était la vie", dit Jean; "et la vie
était la lumière des hommes". Le Logos, ou l'Esprit de la Déité, était
la manne, ou le vrai pain. C'était ce Logos qui disait: "Je suis la voie,
et la Vérité et la Résurrection, et la Vie"; "Je suis le Pain de vie", ou la
Manne; "Je descendis du ciel"; "ceci est le pain qui descend du ciel,
qu'un homme puisse en manger, et ne pas mourir... quiconque mange
de ce pain, il vivra dans l'Aïon; et le pain que Moi, le Logos, donnerai,
c'est ma chair, laquelle je donnerai pour la vie du kosmos".
Ainsi parlait le Logos, lequel était au commencement, la Déité. Il
promit de donner "Sa Chair" pour le soutien du kosmos. Cette chair
était le Fils de Marie et de David; nommé Jésus; et le Logos détermina
que Jésus devrait être mangé, et son sang bu, au soir, par tous ceux qui
deviendraient les sujets de la résurrection à la vie de l'Aïon. "À moins
que vous ne mangiez la chair du Fils de l'Homme, et buviez son sang,
vous n'aurez aucune vie en vous". Cette parole est fatale aux dogme
païen d'une âme immortelle dans la chair du Péché; car ceux
seulement mangent la chair et boivent le sang de Jésus, qui
"discernent le fils, et croient en lui"; et ceci ne peut s'affirmer que de
peu, comme dans le temps de Noé, en cette génération. Celui qui croit
au témoignage écrit du Logos concernant Jésus, présenté dans les
prophètes et apôtres, et qui devient le sujet du repentir et de la
rémission des péchés en son nom, mange sa chair et bois son sang, et
"obtient la vie de l'aïon", dans le sens de l'Apocalypse 22:14 - "Bénis
sont ceux qui font les commandements de Dieu, afin qu'ils puissent
avoir le droit au Bois de la vie"; "et Je le ressusciterai au dernier jour"
(Jean 6:54). Ainsi, "celui qui me mange, même lui vivra par moi", et
par aucun autre.
Le Christ, donc, ou le Logos devenu chair, est la "nourriture
spirituelle", représentée par la chair et la manne dans le désert. Donc,
la Manne de l'Apocalypse est représentative du dernier Adam, lequel
374
Paul appelle: "un esprit qui vivifie"; et de manger ce cette manne, c'est
d'être sujet à l'incorruptibilité de corps et de vie, lesquels, ensemble,
constituent "l'immortalité", dans l'Aïon millénial; laquelle immortalité
est donnée par l'Esprit, qui ressuscita Jésus de parmi les morts.
On peut ici rappeler au lecteur les 4 points déjà mentionnés. Ceuxci étaient des conditions typiques, dont les anti-typiques peuvent être
énoncées comme suit dans un ordre correspondant: -
1) Il était typiquement nécessaire qu'Israël vît la Gloire de YAHVÉ
avant de manger de la chair du ciel, le soir, et de la Manne, le
lendemain matin;
2) Il était typiquement nécessaire qu'ils mangeassent la chair en premier;
3) Il était typiquement nécessaire qu'ils mangeassent le pain après;
4) Il était typiquement nécessaire qu'ils mangeassent des deux avant
d'entrer en possession Aïonnienne de la terre, promise à Abraham
et à son Descendant.
Concernant le premier point, je remarque que Jésus-Christ était la
Gloire de YAHVÉ. Ceci est prouvé par le témoignage de Jean, que
"le Logos devint chair, et habita parmi nous (les Israélites), et nous
avons contemplé sa gloire, la gloire comme du seul engendré du Père,
rempli de grâce et de vérité. Et de sa plénitude, avons-nous tous
reçue, et grâce pour grâce; car la loi fut donnée par Moïse, la grâce et
la vérité (représentées par cette loi) vinrent par Jésus- l’Oint". Cette
Gloire du Père fut vue par "Juda et ses compagnons" dans la soirée de
l'Aïon Mosaïque; et elle fut vue dans le désert, comme Ésaïe avait
prédit, disant: "La Voix de celui qui proclame dans le désert: Préparez
la voie de YAHVÉ, redressez dans le désert un sentier pour notre
Élohîm... et la Gloire de YAHVÉ sera révélée, et toute chair verra
ensemble" (Ésaïe 40:3,5). Ceci fut partiellement accompli dans la
soirée de l'Aïon Mosaïque, tel que raconté à Jean le Baptiseur. Il était
cette voix; l'Esprit, descendant sous la forme d'une colombe, était
YAHVÉ, ou le Logos; et Jésus, l'Éloah d'Israël; lequel, lorsque oint,
devint, comme la voix de Jean proclamait: "notre Élohîm", ou le
Logos, l'Éloah du ciel devenu chair en Jésus, l'autre Éloah de la
maison de David. Ces deux Élohîm habitaient parmi les Juifs, comme
"le Seul Engendré du Père" - Fils de la Puissance et Fils de l'Homme qui a déclaré la Déité Invisible aux hommes.
Mais "toute chair" n'a pas encore "vu ensemble". Juda et ses
375
compagnons ont vu; mais Israël et ses compagnons (les tribus) n'ont
pas vu. Des multitudes du premier ont mangé la chair, et bu le sang,
du Fils de l'homme; et dorment maintenant dans la nuit, de sorte qu'au
matin ils puissent s'élever comme la rosée; et lorsqu'elle sera montée,
ils puissent être comme de la manne sur le sol. Mais les 10 Tribus
n'ont pas vu la Gloire de YAHVÉ dans le temps de Jean. Il est
cependant typiquement nécessaire qu'ils la voient dans le désert avant
le matin, afin qu'eux aussi puissent manger la chair et boire le sang du
Logos, avant de pouvoir manger de la manne cachée dans la rosée, en
préparation de leur admission dans la terre promise. L'assemblée
entière d'Israël doit voir la gloire ensemble; et Jérémie dit: "Tes
paroles furent trouvées, et je les mangeai"; alors Israël doit en arriver à
la connaissance "de la vérité comme elle est en Jésus", la digérer
intérieurement, et s'en nourrir dans le désert de la probation qui les
attend en la matière de leur restauration.
Au matin, ceux qui auront vu la gloire, et mangé la chair "le soir",
ou auront cru en l'évangile du royaume et du nom de Jésus- l’Oint,
contempleront "la Rosée" avant "qu'elle soit montée". Le pain à
manger était caché dans la rosée, et n'apparaissait pas tant que la
matière fluide dans laquelle il est suspendu fut évaporée par l'action
du soleil. Maintenant, la manne encore en suspension dans la rosée
est appelée, dans l'Apocalypse, "la manne qui a été cachée". La
manne cachée dans la rosée est un type de la résurrection des prémices
de l'Esprit. Lorsque ceux, qui sont maintenant dans la poussière,
s'éveilleront et chanteront; ils seront, à leur réveil, la Rosée de l'Esprit;
laquelle, dit le prophète, est comme "la Rosée de l'herbe" (Ésaïe
26:19). Ils demeurent dans cet état de Rosée jusqu'à ce que le Soleil
de la Justice agisse sur eux, et les transforme en Manne; c'est-à-dire,
les rend comme lui corporellement - transforme le corps qui sort de la
tombe en un de forme semblable à celui avec qui il descendit du ciel
(Philippiens 3:21). Être le sujet de cette transformation par l'Esprit est
"de manger de la manne qui a été cachée".
Mais la dissimulation de la manne a aussi une allusion spéciale à
Jésus, qui est lui-même le type de ses compagnons. Dans le type
historique, la manne apparaît sous deux formes - en premier, comme
susceptible à la corruption; et en seconde, comme incorruptible. Si
laissée jusqu'au matin, la manne se décomposait et vers produits.
Ordinairement, elle ne se conservait pas jusqu'au matin suivant; mais
pour la manne recueillie le vendredi, cette tendance était restreinte, et
376
demeurait parfaitement bonne; et "il ne sentit point mauvais, et il n’y
eut point de vers". (Exode 16 :24)* Maintenant, Jésus, comme on a
vu, étant le Logos devenu chair, était à la fois la caille du soir, et le
pain du matin. Il fut recueilli par la nation le vendredi, ou le 6e jour,
lorsqu'ils le crucifièrent. Ils le recueillirent le matin, mais ils ne le
laissèrent pas sur la croix jusqu'au matin suivant; tout de même, ils le
gardèrent dans le sépulcre le samedi; néanmoins, il ne se décomposa
pas, aucun ne s'est trouvé présent aucun ver dans son corps. L'Esprit
* (ce miracle s'est produit chaque semaine)
"ne permit pas que Son Saint vît la corruption"; car la tendance
naturelle de la chair avait été restreinte.
Les Israélites recueillaient une double portion le vendredi; et
lorsqu'ils sortirent quand même le samedi matin pour en chercher, "ils
n'en trouvaient pas dans le champ", comme Moïse nous dit; ainsi,
après qu'ils eurent recueilli le pain du ciel, et l'eurent déposé dans la
tombe de Joseph d'Arimathée, ceux qui sortirent pour le chercher,
trouvèrent que le Fils de l'Homme ne semait plus les paroles de la vie
éternelle dans le champ.
Mais un peu de la manne demeura incorruptible pour une plus
longue période que le 6 et le 7e jours. On la fit durer en fait pendant
des générations. On ordonna à Moïse de mettre un homer, ou la 10e
partie d'un éphah, de manne dans un pot, et de déposer le tout devant
le Témoignage, pour y être gardée. Chaque jour qu'elle était
préservée, (et elle le fut pendant des siècles), elle témoignait de la
présence de l'Esprit dans le Lieu Très Saint; car, ordinairement, elle ne
se conservait pas. Elle fut déposée dans le coffre, appelé l'Arche du
Témoignage, laquelle arche était recouverte d'or; et dont le couvercle
était appelé le Caphoreth, ou propitiatoire, ou Siège de la Miséricorde;
et sur lequel étaient basés les Chérubins. Cette Arche de l'Alliance
contenait les Tables de la Loi, le pot de Manne, et la Verge d'Aaron,
laquelle avait fleurie; toutes des choses qui représentaient le Logos
dans sa manifestation incarnée.
Maintenant, tout comme Aaron déposait un homer de manne dans
un pot, et la cachait ainsi à la vue à l'intérieur de l'Arche du
Témoignage, où elle y demeura pendant des siècles; ainsi l'Esprit
Éternel se cacha en Jésus, l'Arche de Son Témoignage anti-typique; ce
dépôt de Manne, d'où elle sera donnée à manger à ceux qui
triomphent. On se nourrit de cette manne de jour en jour en se
nourrissant de la vérité. Mais ce que l'on mange aujourd'hui ne suffira
377
pas pour le lendemain. On doit donc la garder en mémoire. Mais
quoique l'on se nourrit ainsi, et se réjouit dans "le droit à la vie", c'est
quand même de la manne de vie cachée; car "nous sommes morts, et
notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Lorsque le Christ notre
vie apparaîtra, alors apparaîtrons-nous aussi avec lui dans la gloire"
(Colossiens 3:3,4).
La nuit, alors, de la dissimulation de la Manne de vie dans l'Arche
de l'Esprit, est fort avancée, et le matin de sa manifestation est proche.
Jésus-Christ, qui est la Gloire de l'Éternel, a été "caché en Dieu" dissimulé à la connaissance humaine "à la droite de la Puissance",
pour plusieurs générations et siècles. Quoiqu'une fois, comme la
manne quotidienne, corruptible; pendant cette longue période, il a été,
et continuera de l'être pour toujours, comme la Manne dans l'Arche,
incorruptible. Nous cherchons son apparition, afin que nous, qui
sommes morts, qui sommes corruptibles et mortels, et aussi, par
nature, "morts dans les péchés"; mais pardonnés, et par conséquent,
morts au monde, et ensevelis avec le Christ dans le baptême, et
ressuscités avec lui hors des eaux du baptême, dans l'espoir d'être
plantés dans la ressemblance de sa résurrection - nous attendons son
arrivée, afin que l'esprit puisse être en nous, comme il l'est en lui; et
que, étant fait comme lui, nous puissions manger de la manne qui a été
si longtemps cachée.
9.
Un Caillou Blanc
En plus de la promesse que le vainqueur mangera de la manne
cachée, l'Esprit dit: "Et je vais lui donner un caillou blanc". Manger
de la manne serait de ressusciter d'entre les morts; mais lorsque
ressuscité, qu'arrive-t-il alors? "Je vais lui donner un caillou blanc".
Ceci signifie qu'une bénédiction est surajoutée à la résurrection à la vie.
Dans la phrase: "Je lui donnerai un caillou blanc", le mot original
yhfon, pour "caillou" est pséphon pas lithon. Le dernier mot est
utilisé dans 2 Pierre 2 :5 où il dit que les saints vivent des pierres d'un
bâtiment. Il signifie la pierre en général par opposition au bois ;
pendant le premier mot signifie une pierre de nature lithique, qui est
de petite dimension, et conséquent que l'on peut recevoir dans la main.
Le pséphos était le caillou employé chez les anciens pour voter, et qui
était jeté dans l'urne des votes, ou, comme on pourrait dire, dans la
boîte des votes. Donc, il était compté pour le vote lui-même. Mais le
378
vote par pséphos, ou scrutin, était différent du vote par knamoj,
kuamos, ou tirage au sort; le premier était employé dans les procès,
l'autre par l'élection de divers officiers. Le pséphoï de condamnation
ou d'acquittement était parfois distingué par étant percé, ou non percé
respectivement; mais jamais le kuamoi. Dans Actes 26:10, on raconte
que Paul parlait devant Agrippa disant: "Et lorsque les saints furent
mis à mort, je payai un caillou"- yhfon, que l'on rend par "Je donnai
ma voix contre eux". Son caillou en était donc un de condamnation.
La nature du vote était déterminée par la couleur du caillou; un blanc
dénotait l'acquittement, et un noir, la condamnation. Un pséphos était
aussi un signe de victoire donné aux vainqueurs dans les jeux publics.
Maintenant, on dit dans Romains 14:10,12: "Nous comparaîtrons
tous devant le tribunal du Christ; et chacun de nous devra rendre
compte de lui-même à la Déité"; et dans 2 Corinthiens 5:10: "Afin que
chacun reçoive en son corps selon ce qu'il aura fait, que ce soit en bien
ou en mal". On apprend de cela que, après que la vie de Jésus aura été
manifestée dans notre chair mortelle (2 Corinthiens 4:11) par
résurrection, on comparaîtra corporellement devant le Christ dans le
but de rendre compte de nous-mêmes; et de recevoir certaines choses.
Ces choses sont de deux différentes classes- de bonnes choses, et de
mauvaises choses. Les premières sont représentées dans l'Apocalypse
par les excellentes promesses, faites par l'Esprit aux fidèles
appartenant aux 7 églises. Les approuvés mangeront de l'arborétum
de la vie, lequel est au milieu du Paradis de la Déité; ils ne seront pas
blessés par la Seconde Mort; ils mangeront de la manne cachée, et
recevront un caillou blanc avec un Nouveau Nom gravé dessus; ils
recevront l'autorité sur les nations, et les gouverneront; ils recevront
l'Étoile du Matin; ils marcheront avec l'Esprit en vêtements blancs; ils
ne seront pas effacés du Livre de la Vie; et seront confessés devant le
Père et ses Anges; ils seront des colonnes permanents dans le Temple
de la Déité; le nom de la Déité de l'Esprit, et de sa Cité, la Nouvelle
Jérusalem, et le Nouveau Nom de l'Esprit, seront inscrits sur lui; et
l'Esprit viendra en lui, et soupera avec lui, et avec l'Esprit, avec qui il
sera sur le trône. Ce sont là, vraiment, "d'excessivement grandes et
précieuses promesses", lesquelles sont toutes conséquentes au
candidat recevant un caillou blanc avec un Nouveau Nom gravé
dessus. S'il allait recevoir un caillou noir, il serait alors blackboulé de
la société des rachetés; il serait condamné comme indigne du Nouvel
Ordre des Choses; et bon seulement qu'à être expulsé dans l'obscurité
379
du dehors.
Pour l'Esprit, alors, de payer un caillou blanc à un saint ressuscité,
est pour lui de donner un verdict en sa faveur, de son trône judiciaire.
Et ceci est le verdict, ou le caillou - "bien fait, bon et fidèle serviteur;
tu as été fidèle en peu de choses, je vais te faire gouverneur sur
plusieurs choses; entre dans la joie de ton Seigneur". Par conséquent,
"venez, bénis de mon Père, prenez possession du royaume, ayant été
préparé pour vous, depuis la fondation de l'État"; possédez-le avec vie
éternelle (Matthieu 25:21,34, 36; 19:29).
Je vais différer la considération de la gravure sur le caillou blanc
jusqu'à ce que j'en vienne à l'exposition des promesses faites à l'église
dans Philadelphie, et énoncées au verset Apocalypse 3:12. Mais en
faisant ainsi, je remarquerais que, quel que soit le nom la gravure
puisse déclarer, c'est un nom "que personne ne connaît, sauf celui qui
le reçoit". Ceci, cependant, est une expression apocalyptique qui
n'implique pas que le nom ne peut être déterminé verbalement. Le
nom possédé par le Fidèle et le Vrai est dit être connu de personne,
sauf de lui-même; pourtant, au 4e verset après, ce nom est déclaré être
"ROI des rois et SEIGNEUR des seigneurs" (Apocalypse 19:12,16).
La signification est que personne ne connaît le nom par expérience,
excepté celui qui répond au nom. Si quelqu'un n'est pas le Roi des
rois lui-même, il ne peut connaître le nom, ou le titre. Il ne lui est pas
approprié. Ainsi en est-il du Nouveau Nom gravé sur le caillou blanc;
pour quelqu'un de le connaître, il lui faut être un sujet du verdict. Le
nouveau nom déclarera alors ce qu'il est, et il va le connaître par
expérience. Lui et le nom seront identiques, Ce ne sera pas comme les
noms de la Chrétienté, lesquels n'ont aucune adaptation aux
"misérables pécheurs" qui se réjouissent en eux; par exemple:
"Charles de Naples, Roi de Jérusalem"; "Sa Majesté Apostolique,
François Joseph d'Autriche"; "Sa Sainteté le Pape"; et ainsi de suite.
Ceux-ci sont des noms de blasphème, que le Diable et Satan
s'approprient eux-mêmes, afin de satisfaire leur propre orgueil et
vanité, et d'en imposer aux idiots. Le monde est rempli de "Très
Honorables" sur la gauche; et de "Très Révérends Pères en Dieu" c'est-à-dire, le Dieu appelé Mammon. Un saint ne peut pas connaître
ces noms, parce qu'ils sont descriptifs des choses qu'ils illustrent l'orgueil, l'hypocrisie et la superstition.
380
SECTION IV
À l'Ange de l'Écclésia parmi les Thyatiriens
« 18. Et à l’ange de l’ecclésia parmi les Thyatiriens écris ; ces choses dit le fils
du Déité, ayant des yeux pareils à une flamme de feu, et ses pieds comme le cuivre
incandescent ; 19. J’avais connu vos œuvres, et votre amour et service et foi et
endurance ; et vos œuvres, même les dernières sont plus nombreuses que les
premières. 20. Mais j’ai certaines choses contre vous parce que vous permettez à la
femme Jézabel, qui s’appelle prophétesse, d’enseigner et de séduire mes serviteurs à
forniquer et à manger des sacrifices aux idoles. 21. Et je lui ai donné du temps afin
qu’elle se repentît de sa prostitution en toute sincérité ; mais elle ne s’est pas repenti.
22. Voici je la jette sur un lit, et eux qui forniquent avec elle dans les grandes
tribulations sauf s’ils se repentissent de leurs œuvres en toute sincérité. 23. Et je
tuerai ses enfants par mort ; et toutes les ecclésias sauront que je suis celui qui
cherche les reins et les cœurs ; et je vous donnerai, à chacun, d’après vos œuvres. 24.
Mais je vous dis, et au reste parmi les Thyatiriens, jusqu’à eux qui n’adhèrent pas à
cette doctrine et qui ne reconnaissent pas la profondeur du Satan quand ils parlent ;
Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau. 25. De plus, ce que vous avez, tenez-le serré
jusqu’à ce que Je vienne. 26. Et celui qui vainc, et garde mes œuvres jusqu’à la fin,
je lui donnerai la domination sur les nations ; 27. Et il les paîtra avec un sceptre de
fer : (pareil aux vases argiles du potier, ils se briseront en morceaux) moi aussi j’en
ai reçu de mon Père. 28. Et je lui donnerai l’Étoile du matin. 29. Celui qui a une
oreille entende ce que l’Esprit dit aux ecclésias. » (Apocalypse 2 :18-29)
Cet écrit concernant "les choses qui sont" nous donne encore plus
d'évidence sur le fait que "l'Ange de l'Écclésia", représenté par une
Étoile dans la main droite de l'Esprit, ne consiste pas en un seul
individu, un maître ou un aîné, mais consiste d'un ordre de gens dans
l'église; un ordre composé d'une pluralité de personnes, peu ou
plusieurs. L'Esprit s'adresse ainsi à l'Ange au verset Apocalypse 2:23:
dwsw u`min (ekastw|, "Je vais vous donner, à chacun..."; où le mot
u`min, "à vous" est pluriel et ekastw, "à chacun", est dans le nombre
singulier. Le sens est donc ceci: "Je vais donner à chacun de vous, qui
381
composez l'Ange-Étoile de l'Écclésia, selon vos oeuvres".
1.
La Topographie de Thyatire
THYATIRE se situait à 48 milles à l'est de Pergame. C'était une
ville de la Lydie, sur le Lycus, une branche de l'Hyllus, anciennement
appelée Pélopie, mais maintenant Akhissar, par les Turcs: c'est-à-dire,
"le Château Blanc", en raison de la grande quantité de marbre blanc
qu'on y trouve. Un seul édifice de l'ancienneté est laissé debout. Le
reste, incluant les bazaars cléricaux, ou "églises", est si complètement
détruit qu'on en trouve aucun vestige. Les principaux habitants sont
des Turcs, qui ont 8 mosquées à Akhissar; tandis que les Grecs, qui
s'appellent eux-mêmes des Chrétiens, n'ont aucun édifice qui pourrait
indiqué l'ancienne prééminence de leur maîtresse, "la femme Jésabel",
parmi les Thyatiriens. Si effectivement, "le Fils de la Déité, dont les
yeux sont comme une flamme de feu et les pieds comme du bronze
incandescent", a accompli sa menace, disant: "Voici, je la jette dans
un lit, et ceux qui commettent l'adultère avec elle, dans une grande
affliction; et je vais faire mourir ses enfants". Le seul vestige de
Christianisme qu'on y trouve consiste en quelques Grecs ignorants et
superstitieux, qui s'appellent eux-mêmes par le nom de "Chrétien", à
quoi ils n'ont pas plus de droit que les Turcs.
Dans l'inscription de ces épîtres apocalyptiques, on adresse aucune
des villes comme étant des églises elles-mêmes. Mais dans les
traductions cependant, on les adresse comme ceci, par exemple: "Écris
à l'ange de l'Écclésia d'Éphèse". Ce genre d'adresse erroné est dû aux
notions qui règnent dans la synagogue du Satan, où une ville, ou
nation, est considérée comme synonyme d'une église. Donc, dans la
nomenclature "du Satan comme il parle", nous avons les titres
suivants: "l'Église de Rome", "l'Église d'Angleterre", "l'Église
d'Écosse", "l'Église d'Irlande", etc.; de sorte que, tous ceux nés de la
chair, et de la volonté de l'homme, dans ces endroits, et qui ne
s'avouent pas être des dissidents, soient considérés et réclamés comme
membres authentiques de l'Église établie par la loi"! - établie par la loi
de la chair et du sang, ce qui est le Diable. Mais les Écritures ne
reconnaissent pas de telles églises. Les Écritures ne contiennent
aucune épître adressée à de telles. Celles-ci sont les diverses branches
de la Synagogue du Satan, dont les anges sont les hommes qui
constituent les "Ordres Sacrés" de l'Apostasie. Les épîtres de
382
l'Apocalypse sont individuellement adressées comme suit: "à l'Ange
de l'écclésia Éphésienne", "l'écclésia de Smyrnéens", "l'écclésia dans
Pergame", "l'écclésia parmi des Thyatiriens", "dans Sardis", "dans
Philadelphie" et "l'écclésia de Laodicéens"; mais, si saints de Éphèse,
Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée, ils
étaient tous de ceux qui tenaient ferme le nom et ne reniaient pas la foi
de l'Esprit, constituant l'église, ou les invités, "dans la Déité, le Père, et
le Seigneur Jésus-Christ".
Ils ne se glorifiaient pas dans
l'ecclésiasticisme de leur ville ou pays natal, mais dans le Seigneur.
2. L'Origine de l'Église dans Thyatire
La foi Chrétienne fut, sans doute, introduite dans Thyatire par
Lydie, dont Paul et ses compagnons firent la connaissance à Philippe,
une ville de la Macédoine. Elle était "une adoratrice de Dieu"
appartenant à Thyatire, mais alors en séjour à Philippe, comme
"marchande de pourpre". Paul la rencontra pour la première fois au
"proseuche", sur le bord de la rivière (Actes 16:13), en dehors des
murs de la ville. Elle s'était rendue là avec d'autres femmes dévotes
pour offrir la prière à la vraie et vivante Déité. C'était "le jour des
sabbats", ou, comme on dit, un samedi; d'après quoi on peut déduire
que Lydie était une Juive dévote, ou une Prosélyte Gentil, appartenant
à la synagogue dans Thyatire. Luc, qui était présent, dit que, "le
Seigneur lui ouvrit le coeur, pour qu'elle acquiesce aux choses que
Paul disait"; et le résultat fut qu'elle se fit baptiser. Ainsi, Paul
plantait, mais le Seigneur faisait croître; et le cas montre dans quelles
conditions l'accroissement a lieu. Certaines choses furent prononcées
par Paul. Les choses énoncées étaient "la vérité", ou "l'Évangile de la
Déité, lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans les
saintes écritures" (Romains 1:1,2); et cette vérité, "telle qu'elle est en
Jésus". Paul ne pouvait dire rien d'autre, et rien d'autre n'aurait pu
ouvrir le coeur de Lydie, ou son entendement, à une compréhension
affectueuse, telle que le Seigneur aurait reconnue. L'énoncé de la
vérité est l'instrument par lequel le Seigneur ouvre le coeur des
hommes; et là où la vérité n'est ni entendue, ni lue, là le coeur de
l'humanité demeure non ouvert, et lequel coeur est plutôt occupé par
toutes "les profondeurs du Satan, comme ses membres parlent.
Le lecteur observera qu'avant le Seigneur ouvrît le coeur de Lydie,
elle était déjà "une adoratrice de Dieu". Ce fait prouve qu'une
croyance en le vrai Dieu et une sincère adoration ne sont pas
383
suffisantes pour le salut; si ce l'était, alors pourquoi le Seigneur ouvritIl son coeur afin qu'elle reçoive l'enseignement de Paul? Mais ce ne
l'est pas suffisant, car depuis la résurrection et l'ascension de Jésus, le
salut est basé sur la croyance des choses concernant le royaume de la
Déité et le nom de Jésus-l’Oint, suivie du baptême en ce nom. Tout
enseignement en opposition à ceci appartient aux départements de la
synagogue du Satan, désignée dans l'Apocalypse comme "Balaam", et
"la femme Jésabel".
Le coeur de Lydie, ou son entendement et ses affections,
s'ouvrirent. Elle désirait que d'autres aussi puissent partager avec elle
le profit qu'elle avait reçu. Elle introduisit donc Paul "à sa
maisonnée". On ne nous dit pas si les gens de sa maisonnée étaient
eux aussi des adorateurs de Dieu aussi bien qu'elle; ou si la maisonnée
était composée d'hommes et de femmes, ou juste des femmes. La
probabilité est que, comme elle était venue avec de la marchandise de
pourpre de Thyatire, elle devait avoir une suite d'assistants et d'amis
des deux sexes. Les hommes de sa compagnie prendraient soin du
transbordement de la marchandise, et de son étalage, pour la vente
dans le bazaar; tandis que les femmes assisteraient dans la vente ellemême, et rendraient tout service personnel au besoin. Donc, "sa
maisonnée" aurait pu être plutôt nombreuse; car visiter les villes pour
la vente de marchandises en ce temps-là était une lourde tâche, et
exigeait plus de service personnel qu'aujourd'hui, lorsque des
compagnies fournissent tout le nécessaire pour l'entreprise privée.
La maisonnée de Lydie a pu être Juive, ou mêlée; probablement
toute Juive, elle-même étant de cette religion; mais quoi qu'il en fût,
elle leur introduisit Paul afin qu'il leur dise les mêmes choses pour
ouvrir leur coeur, comme il l'avait fait pour elle. "Comme il en avait
l'habitude", il déclara le témoignage de Dieu, et raisonna avec eux sur
ce que disait les prophètes concernant le Fils attendu de David, et Roi
d'Israël, appelé le Christ.
Ses témoignages et arguments se
recommandaient à leur coeur sincère, lequel s'ouvrit, par la force de
conviction, à l'obéissance que la foi enjoint de faire. Comme résultat
de toute l'affaire, Luc nous dit, dans Actes 16:15, que "sa maisonnée
fut baptisée". Lydie et sa maisonnée furent donc ainsi, par la foi et le
baptême, ajoutées au nom de Jésus-Christ, ou "le Seigneur l'Esprit", et
une écclésia de Thyatiriens fut créée; de sorte que lorsqu'ils s'en
retournèrent à leur ville, ils deviennent le noyau de l'écclésia
apocalyptique, à qui l'Esprit écrit; et devinrent "la maison de la Déité,
384
laquelle est l'écclésia de la Déité vivante, le colonne et la fondation de
la vérité" (1 Timothée 3:15).
Mais après cela, Paul visita l'Anatolie, ou Asie Mineure, dans
laquelle Thyatire était située et prospérait; et quoique nous n’ayons
aucun compte rendu d'une visite de Paul en cette ville, il y a toute
raison de croire que des gens de Thyatire le visitèrent. Dans Actes
19:8-10, on dit expressément que Paul, pendant son séjour à Éphèse,
discutait et persuadait au sujet des choses concernant le royaume de
Dieu; en premier, pendant 3 mois là, dans la synagogue; et après, tous
les jours dans l'école d'un nommé Tyrannus, pendant 2 ans; "de sorte
que tous ceux qui demeuraient en Asie entendirent la parole du
Seigneur Jésus, et les Juifs et les Grecs". Sans doute que plusieurs de
ceux-là furent immergés par Paul ou ses compagnons, et à leur retour
à Thyatire, devaient se joindre à l'écclésia qui s'y trouvait déjà.
La création ainsi de l'écclésia parmi les Thyatiriens eut lieu environ
35 ans avant la dictée de cette épître à leur "ange", ou aînés, par
l'Esprit. Amplement de temps leur avait donc été donné pour le
développement d'un caractère Chrétien. En général, leur caractère
semble avoir été louable, quoiqu'en une certaine particularité, ils
étaient répréhensibles. L'esprit du Seigneur, par les dons qu'ils
reçurent, avait demeuré parmi eux et dans leurs aînés, pendant la
période de leur existence ecclésiastique. Le Fils pouvait donc bien
dire: "J'ai connu tes oeuvres". Quoique le Jésus ressuscité et oint leur
était invisible, les dons de l'esprit qu'ils possédaient leur avaient été
envoyés par lui; et tant qu'ils continuaient, ils étaient un mémento
perpétuel de son existence à la droite de la puissance, et de sa
perception et connaissance de tout ce qui se passait dans toutes les
écclésia de l'Habitable. "La grâce et la vérité", dit Jean, "vinrent par
Jésus-Christ, lequel, comme David prédisait, et Paul témoignait,
"monta en haut, et reçut des dons pour les hommes". Donc, partout où
étaient ces dons, là aussi étaient la présence et la puissance du
personnel, ou individuel, Fils de la Déité, lequel parle dans ces épîtres
comme étant "l'Esprit", sur le principe que "ce qui est né de l'Esprit
est esprit", et par conséquent, Dieu, ou PUISSANCE DIVINE.
Les oeuvres de l'ange étaient remarquables pour leur "amour, et
service, et foi et patience". Un tel groupe d'aînés doit avoir été en
général dans un bon état de santé et d'efficacité spirituelles; et un tel
état témoignait aussi d'une condition saine des serviteurs de l'Esprit,
appelés dans la lettre, "mes serviteurs"; ou, dans la nomenclature de la
385
synagogue du Satan, "les laïques". Les conducteurs des gens du
peuple les mènent à l'erreur"; mais là où les conducteurs sont fidèles,
cette conduite à l'erreur n'existe pas. Les conducteurs corrompent les
gens, et lorsque les gens sont corrompus, les séducteurs règnent et
prospèrent; et les gens en viennent à la longue à se réjouir dans la
corruption qui les détruit.
L'écclésia parmi les Thyatiriens devint une arène dans laquelle les
deux classes de conducteurs se révélèrent. L'une de ces classes était
caractérisée par sa plus grande abondance d'amour, de service, de foi
et de patience dans le temps de Jean, que dans le temps où elle fut
originalement constituée l'Étoile de Thyatire; tandis que l'autre classe
était caractérisée par la femme idolâtre, factice et meurtrière d'Ahab,
"la femme Jésabel", qui avait fait mourir tous les prophètes de
YAHVÉ. La première classe comprenait les Antipas dans Thyatire,
dont la dévotion soutenait la vérité contre les machinations de tous ses
ennemis, hérétiques et païens. Leur "amour" n'était pas comme celui
de Satan - un amour des "choses divines" en autant qu'agréables à nos
instincts animaux, et compatibles à notre prospérité et paix
mondaines. L'amour d'Antipas était d'accomplir la loi, de faire tout ce
que Jésus a commandé; par quoi ils démontraient qu'ils étaient ses
vrais amis.
Plusieurs de la synagogue de Satan, qui se réjouissaient en Jésabel,
possédaient des dons spirituels, et pouvaient parler les langues, et
prophétiser, et comprendre les mystères, et avaient la connaissance, et
la foi qui peut déplacer des montagnes, et qui distribuaient leurs biens
pour nourrir les pauvres; et non en peu de cas, se donnaient au bûcher;
en foule même, se lançant au martyre, jusqu'à ce que les autorités
païennes refusèrent de ne plus les tuer, mais de les laisser se tuer euxmêmes. Mais quand même, comme Paul l'indique, ils n'étaient rien,
parce qu'ils étaient dépourvus "d'amour". Ainsi il en est maintenant.
Quoique les papistes et protestants, Jésabel et ses enfants, n'ont pas les
dons, ils donnent largement de leurs biens pour nourrir les pauvres; et
en plusieurs cas, ont sacrifié et continuèrent de sacrifier leur vie pour
ce qu'ils appellent "l'évangile"; tout de même, comme leurs
prédécesseurs des temps apostoliques, ils ne sont rien que du
retentissement de cuivres et tintement de cymbales, parce qu'ils sont
dépourvus de l'amour loué chez les Thyatiriens. Cet amour, "patient
et bon" même jusqu'à l'excès, fut réprimandé par l'Esprit dans la lettre
devant nous, parce qu'ils permettaient aux professeurs et séducteurs de
386
Jésabel de parler, au lieu de les faire taire tout de suite.
Ces professeurs et séducteurs de Jésabel étaient envieux, vantards,
gonflés, d'une conduite inconvenante, ne cherchant que leur propre,
facilement provoqués, de mauvais penseurs, qui se réjouissaient dans
le mystère de l'iniquité, lequel fut finalement établi par leur moyen.
C'était là les caractéristiques de Jésabel et de ses enfants, les
contemporains cléricaux de Jean, et les pères officiels des sauveurs
d'âmes de la chrétienté moderne.
Leurs prédécesseurs coapostoliques, tout comme eux, étaient dépourvus "d'amour", sans
lequel on ne peut être sauvé. "L'amour", dit Paul, "se réjouit dans la
vérité; supporte toute chose, croit en toute chose, espère en toute
chose, endure toute chose". Les contemporains cléricaux de Paul ne
se réjouissaient pas dans la vérité; mais relâchaient plutôt leur prise
ferme du nom et renièrent la foi de l'Esprit. Nos contemporains
cléricaux sont dans la même condamnation. Ils ne peuvent pas, même
si leur vie en dépendait, informer le public en quoi consiste "la vérité
telle qu'elle se trouve en Jésus". Ils sont totalement ignorants de son
système; et par conséquent, ne peuvent pas "croire toute chose et
espérer toute chose"; et par conséquent ne peuvent pas avoir l'amour,
dont cette foi et cette espérance en sont des parties constituantes.
Le service de l'Ange-Étoile dans Thyatire, tout comme son amour,
avait augmenté. Leurs dernières oeuvres étaient plus nombreuses que
les premières. Ils luttaient sincèrement pour la foi, laquelle leur avait
été orginalement délivrée; comme les Antipas dans Pergame, ils y
tinrent ferme, et étaient par conséquent en position de vaincre; car la
puissance de la victoire est une croyance ferme et sincère en la vérité.
Ils étaient le colonne et le support de la vérité dans Thyatire, où elle
aurait pu être florissante jusqu'en ce jour si leurs successeurs au
pouvoir avaient été "des hommes fidèles et capables d'enseigner les
autres". Mais ceci ne fut pas malheureusement le cas; de sorte que la
fontaine devienne empoisonnée à la tête, les eaux deviennent amères,
et les gens en meurent. Le mal avait déjà commencé son travail en
l'an 98 apr. J.-C., à l'époque que l'Esprit les adressait par Jean.
Environ 40 ans avant cela, le Mystère de l'Iniquité était au travail;
mais il n'avait pas encore triomphé à Thyatire. Il était cependant fort
au travail en cet endroit, étant opposé au Paganisme, et en même
temps faisant de son mieux pour paganiser le christianisme. Le
Mystère de l'Iniquité avait ses apologistes dans toutes les églises. En
Éphèse, ils se nommaient eux-mêmes "apôtres"; en Smyrne et à
387
Philadelphie, "Juifs"; et en Laodicée, ils se disaient "riches, et
abondants en biens, et satisfaits en tout". Mais l'Esprit, lui, les
prononçait "menteurs", "vainqueurs" et "dépérisseurs du peuple", le
Satan, "pitoyables et misérables, et pauvres, et aveugles et dénudés";
et comme dans la lettre en considération, appelés la Femme Jésabel.
3.
"La Femme Jésabel"
Comme nous avons montré dans l'exposition des "Balaams" et des
"Nicolaïtains" de l'Apocalypse, il existait une classe de professeurs, se
disant eux-mêmes "chrétiens", contemporains des apôtres, qui
enseignaient "un autre évangile", et qui présentaient un Jésus, que
Paul appelait, "un autre Jésus"; les deux, c'est-à-dire, le Jésus et leur
évangile, étaient différents du Jésus réel et du vrai évangile, proclamés
par les apôtres, et subversifs de l'enseignement divin qui les concerne.
Cette classe de professeurs, appelée par Pierre, "de faux professeurs",
et par Jésus, "de faux prophètes" et des "séducteurs qui ne confessent
pas que Jésus-Christ est venu dans la chair"; laquelle hérésie, ou
mensonge, dit-il, "est le Séducteur et l'Antichrist" partout où on le
trouve (2 Pierre 2:1;1 Jean 4:1; 2 Jean 1:7); cette classe, je disais, était
devenue nombreuse et influente à la fin du premier siècle; et on les vit
semant de l'ivraie dans tous les champs de labeur apostolique. Ils
étaient les "divins révérends" et les "D.D." du 19e siècle en embryon les soi-disant "apôtres", de qui "les ecclésiastiques" de notre temps
sont incontestablement les "successeurs". Ils enseignaient la même
doctrine que nos ecclésiastiques, et par conséquent ils sont san aucun
doute de la même classe.
Maintenant, les faux professeurs, prophètes et séducteurs sont dans
l'ensemble représentés, dans les écritures de l'Ancien et du Nouveau
Testaments, par une femme de caractère méchant et débauchée.
Ainsi, l'Esprit dans Ézéchiel 22:25, en parlant des conducteurs du
peuple dans Jérusalem, dit: "il y a une conjuration de ses prophètes en
son milieu; comme un lion rugissant dévorant sa proie, ils ont dévoré
des âmes; ils ont pris le trésor et les choses précieuses. Ses prêtres ont
violé ma loi sainte, et ont profané mes choses saintes. Ses prophètes
ont enduit des âmes avec du mortier non délayé, voyant de la vanité,
et leur devinant des mensonges, disant: Ainsi dit YAHVÉ Élohîm,
388
alors que YAHVÉ n'a pas parlé". Ces prêtres et prophètes, qui étaient
des princes dans Jérusalem et Samarie, sont représentés dans le
chapitre suivant par deux femmes impudiques, "les Filles d'une seule
Mère", Aholah l'aînée, et Aholibah sa soeur. "Ainsi étaient leurs
noms", dit l'Esprit; "Samarie est Aholah, et Jérusalem, Aholibah".
Vient alors l'accusation contre eux, dans laquelle leur apostasie de la
Loi Mosaïque, dans sa simplicité, la mêlant avec les coutumes et
principes abominables du paganisme, est comparée au commerce de la
prostitution et de l'adultère. Les prêtres et prophètes de la Samarie
étaient Aholah, la fille prostituée de la femme avenante et délicate,
Sion sous la loi (Jérémie 6:2); et la même classe dans Jérusalem était
Aholibah, la plus jeune prostituée de la même mère, "plus corrompue
dans son amour immodéré que Aholah".
Dans le Nouveau Testament, les disciples de Jésus-Christ, quoique
non tous "aînés", "apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs ou
enseigneurs", sont tous cependant "des pierres vivantes formant une
maison spirituelle, une prêtrise sainte et royale, une nation sainte, un
peuple acheté" (Éphésiens 4:11; 1 Pierre 2:5,9; Apocalypse 5:9,10;
Hébreux 3:6,14). Et tant qu'ils tinrent ferme le nom, et ne dénièrent
pas la foi de Jésus-Christ, on les appelait dans l'Apocalypse, "la
Femme", et "la Femme de l'Agneau" (Apocalypse 12:6,14,16 ,17;
19:7,8). Mais lorsqu'un schisme de ce corps fut élaboré par le faux
enseignement, les enseigneurs et ceux qui suivirent l'enseignement,
cessèrent de faire partie de "la Femme de l'Agneau"; mais devinrent
"une femme", ou une adultère.
Telle était devenue la situation des affaires à la fin du premier
siècle. Il y avait deux femmes dans l'Habitable Romain, qui
réclamaient être l'Épouse du Christ; l'une, "une Vierge Chaste,
engendrée et épousée à un seul époux, le Christ, au moyen de la
parole" (2 Corinthiens 11:2; 1 Corinthiens 4:15; Éphésiens 5:26);
l'autre, une femme, enivrée et adultère, et la Mère d'une progéniture de
Prostituées, et des Abominations de la terre (Apocalypse 17:1-6;
14:4); tous d'elles, mère et filles, engendrées par les traditions et
commandements des hommes, rendant nulle la parole de Dieu. Entre
ces deux femmes, il y avait de la rivalité et de l'indignation. La
femme adultère proclamait qu'elle était riche, et abondante en biens, et
n'ayant besoin de rien; et invitait le monde, dans tous ses vêtements
sales, dans son étreinte. Ceci est ce qui est appelé proverbialement,
"le Monde et sa Femme"; ce qui est nommé aussi par ses amis et bons
389
compagnons, "L'ÉGLISE". Bibliquement, ils sont Ahab et Jésabel, les
adversaires et destructeurs des saints; et partout où aucun de ses
prophètes se trouve administrant devant le peuple, là les principes de
la chair et les traditions des hommes qui annulent l'évangile sont
glorifiés, et prévalent; parce que, "étant du monde, ils parlent par
conséquent du monde, et le monde les écoute" (1 Jean 4:5). Ceci est
une preuve indubitable. Le monde ne va pas écouter le conseil, et
supporter toute femme, mais Jésabel et ses filles. Quel que soit
"l'enseigneur" qui va se présenter au nom de Jésabel, c'est lui que le
monde va écouter, avec toute oreille et bouche ouverte; parce que les
principes qu'il inculque sont ce que la chair approuve.
La femme apocalyptique, qui avait été manifestée dans le temps de
Jean, Était appelée "Jésabel" parce que le caractère de la classe de
faux enseigneurs était semblable à celui de la femme d'Ahab, connue
dans l'histoire Juive par ce nom. Donc, la Jésabel littérale servit de
type, ou de modèle, pour la classe, laquelle devint la Jésabel figurée.
Il n'y avait pas de femme littérale appelée Jésabel dans Thyatire qui
réclamait être une chrétienne, pas plus qu'il n'y avait d'Antipas et de
Balaam littéraux dans Pergame; au moins, l'histoire n'en mentionne
aucun. Par conséquent, la Jésabel typique doit être cette Jésabel de
l'Ancien Testament. L'étude de son histoire et circonstances se doit
d'être virtuellement l'étude de son antitype, et cet antitype est cette
femme adultère, ou fausse église, ou faux enseigneurs, en qui les
complices de l'enseignement de Balaam étaient incorporés; et qui
diffère de Balaam en ce qu'elle est l'exhibition adultère de ce que
Balaam enseignait.
Son nom en Hébreu est lbzya "Izebel", lequel signifie ya"ne"
lbz "demeure pas". Comme si l'Esprit avait dit: "elle ne demeure pas
avec moi"; c'est-à-dire, les enseigneurs et leurs disciples, qui
enseignent et séduisent afin de commettre la prostitution et de manger
des sacrifices aux idoles, ne constituent pas mon épouse. Ainsi, en
leur conférant ce nom, la vraie épouse du Christ en ces jours-là était
justifiée par l'Esprit. Ce n'est pas surprenant que l'Apocalypse était
impopulaire avec ceux qui tenaient la doctrine de Balaam en ce tempslà, comme ce l'est aussi jusqu'à ce jour avec la même classe. Ils
savent qu'ils n'enseignent pas la parole, et qu'ils ne peuvent définir ni
le nom ni la foi de l'Esprit; et ils savent qu'ils enseignent pour le
salaire que la maison d'Ahab, ou le monde, leur donne; et qu'ils aiment
les gages de l'injustice. Comment alors un livre peut-il être populaire
390
avec des gens qu'il proclame être, non l'épouse de l'Esprit, mais la
communauté qui se prostitue pour gages à un monde ignorant,
superstitieux et abruti?
Mais Izebel, ou Jésabel, n'est pas seulement qu'un type, au point de
vue étymologique, approprié aux ordres cléricaux de la Chrétienté,
dont les constituants sont "les prophètes du monde; l'origine, le
caractère et le sort de la femme sont de même typiques de l'origine, du
caractère et du sort des "divins révérends", et des docteurs de divinité,
qui pourvoient aux oreilles qui démangent de ceux qui s'empilent des
enseigneurs selon leurs propres convoitises, et se font détourner aux
fables. Jésabel était la fille de Ethbaal, le roi idolâtre des Sidoniens,
dont le nom signifiait: un dévouement à Baal, le faux dieu, le seigneur
du peuple; lequel Balaam avait, auparavant, enseigné aux Israélites à
servir avec fornication et idolâtrie. Maintenant, l'origine du clergé est
semblable à cela. Ils furent engendrés dans l'idolâtrie, ou dans Baal.
"Le Seigneur vit de la folie dans les prophètes de la Samarie; ils
prophétisèrent par Baal, et égaraient mon peuple Israël" (Jérémie
23:13). Pierre témoigne aussi ceci de certains prophètes, qui
s'appellent eux-mêmes des enseigneurs chrétiens, dans son temps. En
écrivant aux élus, il disait: "Il y aura de faux enseigneurs parmi vous,
qui induiront secrètement des hérésies damnables. Ces gens, comme
des animaux sans raison, bons qu'à être pris et détruits, parlent en mal
de ce qu'ils ne comprennent pas; et périront entièrement dans leur
propre corruption. Ils ont des yeux pleins d'adultère (pleins de
Jésabel), et qui ne peuvent cesser de pécher; qui amorcent des âmes
instables; ils ont le coeur exercé à l'avarice; ce sont des enfants de
malédiction, qui ont abandonné le droit chemin, et se sont égarés, en
suivant la Voie de Balaam, fils de Bosor, qui aimait le salaire de
l'injustice. Ils sont des puits sans eau, des nuées qui sont transportées
par la tempête; à qui l'obscurité des ténèbres est réservée pour
toujours". Tel était le clergé dans son origine. La génération de la
Jésabel cléricale en nos jours, cependant, diffère de la génération de
leurs frères et pères dans les jours de Pierre en ceci: notre clergé n'a
jamais été des enfants de Dieu, et n'a jamais été dans le droit chemin;
par conséquent, quoiqu'ils soient les prêcheurs maudits d'autres
évangiles que le vrai, ils ne sont pas des "enfants maudits"; et n'ont
pas "abandonner le droit chemin", parce qu'ils ne l'ont jamais connu.
"La Voie de Balaam" est pleinement la Voie du Clergé dans toutes les
générations post-apostoliques et pré-milléniales. Leurs yeux sont
391
pleins de Jésabel, dont la pratique originale est, selon le proverbe, "le
péché ministériel".
Ils parlent en mal des choses qu'ils ne
comprennent pas; et ils entreprennent d'enseigner de quoi ils ne savent
rien; et par conséquent, ils sont des "puits sans eau".
Ces prophètes cléricaux en Balaam, et par conséquent, en Baal, en
entreprenant de parler à l'édification, à l'exhortation et au confort
d'âmes, étaient une classe représentée par une femme, "appelée, ellemême, une prophétesse". Ils devinrent une femme ecclésiastique, qui
prophétise des tromperies. Elle fut enfantée dans la fausseté, de sorte
que le père du clergé soit "le Diable, qui est un menteur depuis le
début". "À moins que vous soyez circoncis et que vous gardiez la Loi
de Moïse, vous ne pouvez être sauvés". Cela fut le premier élément
de la fausseté énoncée à des chrétiens par des enseigneurs en présence
des apôtres. Ils ont établi le dogme qui veut qu'un Gentil doive croire
en l'évangile, soit immergé, et garde la loi, afin d'être sauvé. Cela était
le premier mensonge enseigné comme vérité après l'ascension de
Jésus; et ceux qui l'enseignaient se constituèrent, et par conséquent,
étaient à l’origine de l'ordre anti-apostolique, familièrement connu en
nos jours sous le nom de "le clergé". Donc, le clergé est formé de
Judaïseurs jusqu'à ce jour - qui ordonnent de jeûner, de s'abstenir de
viandes, d'observer des jours saints, et des sabbats.
Mais la fausseté, qui générait leur ordre, ne se compléta que
lorsque les principes de la philosophie païenne furent mélangés avec
le dogme Judaïque. Cela s'effectua lorsqu'ils renièrent la résurrection
du corps, en affirmant, comme Justin le témoigne qu'ils firent, que ce
qu'ils appellent "âmes" allaient immédiatement au ciel au moment de
la mort. Ce Paganisme judaïsé constituait ce que Paul appelle, "un
mensonge", et "le Mystère de l'Iniquité" - un système de faussetés
formateur de l'ordre clérical, lequel système leur donna une parenté
comme celle de Jésabel. Les principes appelés Baal, (car Baal,
n'ayant aucune existence réelle, était seulement qu'un système d'idées,
ainsi appelées, qui voulait en imposer à ceux qui le reconnaissaient),
ces principes donnèrent origine au clergé, lequel adore Baal, et le
prêche partout. Les Sidoniens croyaient en des âmes immortelles, en
leur montée au ciel au moment de la mort, et en un lieu de tourment,
où les méchants brûlaient dans le feu éternellement. Les Sidoniens
croyaient aussi en la propitiation de la Déité au moyen de sacrifices, et
croyaient en de longues et bruyantes prières, afin de l'induire à les
écouter. Notre clergé n'a rien changé à tout cela depuis les jours de
392
Jésabel. Elle croyait en ces choses; et, serait-elle ici personnellement
maintenant, elle n'aurait aucun scrupule à devenir membre de
n'importe quelle église du clergé, Catholique ou Protestant. Il est vrai
que le clergé tient maintenant quelques principes, ou plutôt des
opinions, qui étaient inconnues à Jésabel et à son clergé, les prophètes
originaux de l'immortalité de l'âme. Ils croient en un Jésus dont elle
n'avait jamais entendu parler; mais leur croyance en cet autre Jésus,
que Paul n'a pas prêché, n'interfère pas du tout avec leur sincère
adhésion au Système d'Idées de Baal. Leurs yeux sont pleins de la
Jésabel, et elle-même était pleine de Baal.
La prostitution, et le manger des sacrifices offerts aux
représentations idolâtres des morts, dont l'âme était dite vivante,
étaient des institutions de la religion de Baal. Lorsque les Israélites
furent séduits par les femmes Moabites à adorer Baal, à la suggestion
de Balaam, ils commirent la prostitution avec elles, et mangèrent des
sacrifices de leurs dieux. Le clergé Balaamite était coupable de la
même chose. Ils introduisirent secrètement des pratiques idolâtres
parmi les chrétiens. Ils leur enseignèrent à manger des sacrifices
vendus comme viande sacrée, par quoi ils devinrent participants aux
autels d'idoles, et apaisaient les païens, car en faisant ainsi, ils
contribuaient au support de la prêtrise païenne. Mais Paul s'objectait
totalement à cette sorte de compromis. Son argument était que, les
choses que les Gentils sacrifiaient, ils les sacrifiaient aux démons, aux
esprits d'hommes morts, et non à Dieu; et que, en en mangeant avec
connaissance, ils avaient association avec leurs démons imaginaires.
Il leur disait que, lorsqu'ils allaient chez le boucher, ils ne devraient
pas demander aucune question, mais d'acheter tout simplement ce qu'il
y avait là. Ils achèteraient alors dans l'ignorance, ne sachant
aucunement si c'était de la viande sacrificatoire ou non. Mais que si
quelqu'un leur disait: "cela est de la viande offerte en sacrifice aux
idoles", il leur disait alors de ne pas en manger; qu'en en mangeant à
ce moment-là impliquait un principe d'association avec des esprits
déifiés, au jugement de celui qui invitait à manger.
L'anxiété de Paul était que, les frères Corinthiens ne devraient "pas
avoir d'association avec les démons", ou esprits imaginaires déifiés,
appelés des "âmes immortelles". Ces démons avaient une table et une
coupe, aussi bien que le Seigneur; et Paul enseignait qu'ils ne
pouvaient pas participer aux deux sans pécher. Les mêmes démons
ont une table et une coupe maintenant, modifiées, cependant, en ceci:
393
que du pain coupé en morceaux, emblématique des divisions de l'antichrétienté, est substitué aux viandes offertes aux démons. La table
étendue par le clergé, et appelée par eux "le sacrement", est la table
moderne des démons. C'est la table de ceux qui croient à des âmes
immortelles déifiées, qui sont les dieux du système clérical. C'est la
table de Jésabel, à laquelle un saint ne peut manger sans avoir
association avec les démons qu'elle glorifie dans ses funérailles, ce qui
est péché. Ses églises sont une synagogue de "misérables pécheurs"
non baptisés, comme ils se proclament dans leurs prières; et par
conséquent, sa table ne peut pas être celle du Seigneur, car son
enseignement n'a pas place pour cela - les misérables patrons des
démons appartiennent à Jésabel, non à l'épouse du Christ.
De nouveau, la prostitution, littérale et figurée, est un vice clérical
notoire, et caractéristique de Jésabel. Elle défend de se marier; et en
faisant ainsi, "elle enseigne à commettre la fornication". Les prêtres
de la Jésabel Romaine sont littéralement un corps d'hommes de petite
vertu et d'adultères; et leurs couvents de religieuses, des maisons de
mauvaise réputation; et quoique, du fait que le clergé Protestant
permet le mariage, ce n'est pas aussi étendue; quand même,
spirituellement, ils sont dans la même condamnation; car la
"fornication", dans son sens figuré, signifie une union non bénie avec
le monde, et un blasphème contre Dieu. Ils sont tous capables de cela.
S'ils connaissaient la vérité, et disaient au monde la vérité, le monde
ne les supporterait pas. Maintenant, "tout ce qui est du monde n'est
pas du Père"; et "que l’amour du monde est une inimitié contre Dieu"
(Jacques 4 :4); ils prétendent être les serviteurs de Dieu, d'être son
église, ou épouse; et pourtant ils servent le monde pour un salaire. Ils
sont, par conséquent, des prostituées et des gens qui ne plaisent qu'au
monde, et conséquemment, ne peuvent pas possiblement être les
serviteurs du Christ, dont ils blasphèment le nom dans toutes leurs
institutions.
La Jésabel littérale était une persécutrice et une tueuse des
prophètes de YAHVÉ; et la Jésabel anti-typique, ou cléricale, l'a été
de façon prééminente. Le clergé, depuis son origine jusqu'à
maintenant, a toujours été opposé à la vérité; et a toujours eu une main
dans l'encouragement de la persécution afin de supprimer la vérité. Le
pouvoir civil, ou le Diable, a été l'instrument de sa malveillance et de
sa cruauté; et quoiqu'il ne peut infligé de la violence personnelle dans
ce pays, il retient encore assez de puissance au mal dans le territoire
394
de la Bête. Mais le sort de Jésabel l'attend. Elle fut précipitée du haut
de son état royal avec violence, et dévorée par les chiens si
complètement, qu'on n'en trouvait pas de quoi à enterrer. La Jésabel
moderne n'en est pas encore arrivée à cela. Elle est encore dans sa
gloire, vivant dans l'ivresse et la prostitution.
C'était une des fautes dont on accusait le presbytère de l'écclésia
dans Thyatire, que ses membres permettaient quelques-uns de la
classe de Jésabel d'enseigner aux serviteurs du Christ. C'était le
devoir des aînés de ne pas laisser l'erreur s'inculquer. Ils semblent
avoir été trop tolérants. L'enseignement qui conduisit à des pratiques
et conclusions subversives de la moralité et de l'évangile n'aurait pas
dû être permis. Ils avaient la vérité, laquelle avait été divinement
plantée parmi eux; et toute chose en désaccord avec elle aurait dû être
supprimée avec autorité. Cette méthode aurait été une barrière
efficace contre Jésabel et sa progéniture Balaamite et Nicolaïtaine.
Mais cette méthode ne fut pas adoptée. Jésabel avait pris pied, et la
conséquence a été l'extinction d'Antipas en Thyatire, où personne n'est
maintenant trouvé qui tient ferme le nom et la foi de Jésus-Christ
comme son témoin fidèle.
« J'ai donné à Jésabel du temps », dit l'Esprit, "afin qu'elle puisse se
repentir sincèrement de sa prostitution; mais elle ne se repentit pas".
Comme on l'a montré, Jésabel vit encore, et elle vit dans le péché.
Dans le temps de Jean, elle était sans souveraineté politique; elle était
la fille d'Ethbaal l'idolâtre; mais elle n'avait pas été mariée à l'Ahab
Gréco-Latin. Le clergé Judaïsant et Gnostique était activement au
travail pour amener le Mystère de l'Iniquité au pouvoir; il l'avait
organisé en une synagogue, et était en train de l'insinuer secrètement
parmi les aînés; mais il n'avait pas encore réussi à s'allier avec l'État.
Les apôtres, durant leur vivant, les avertirent et les exhortèrent à se
détourner de leur mauvaise voie; mais, comme disait Jean: "ils ne
nous écoutent pas"; et sortirent de leur association avec eux, et les
circonvinrent de toute manière possible. En leur faisant allusion,
lesquels il appelle "le Satan", vers qui quelques-uns s'étaient tournés,
Paul dit, en écrivant à Timothée: "De ceci, tu en es bien au courant,
que tous ceux qui sont en Asie se sont détournés de moi; de qui sont
Phygellus et Hermogènes".
Phygellus et Hermogènes étaient deux ecclésiastiques, amis de
Balaam et de Jésabel la prophétesse, qui enseignèrent l'immortalité
inhérente de l'âme dans la chair; et par conséquent, avec deux autres
395
ecclésiastiques du nom de Hyménéus et de Philétus, disaient que la
résurrection était déjà passée; et que, conséquemment, il n'y avait pas
de future résurrection des morts, la résurrection étant non nécessaire
selon le principe de Jésabel d'une âme immortelle dans la chair
pécheresse, laquelle va immédiatement au ciel à la mort du corps.
Paul raisonnait avec compétence contre cette absurdité païenne dans 1
Corinthiens 15. Mais cela n'avait aucun effet sur Jésabel la
prophétesse; car "les imposteurs allèrent de pis en pis, séduisant et
étant séduits"; et elle continua encore dans sa voie vicieuse. "Je lui ai
donné du temps", dit l'Esprit, "afin qu'elle pût se repentir sincèrement
de sa prostitution". Au lieu de faire mourir chacun de ces séducteurs
en communion avec elle, comme l'Esprit l'avait fait dans le cas
d'Ananias et de sa femme Sapphira, il lui donna du temps. Ce temps
n'est pas encore expiré; car Jésabel vit encore, et ne s'est pas repentie;
mais au lieu de cela, "elle est assise, comme une femme enivrée du
sang des saints et des témoins de Jésus", sur une association de
puissances ensanglantées et blasphématrices, représentées par "une
bête de couleur écarlate, pleine de noms de blasphème" (Apocalypse 17:3,6).
Les écrivains du 2e, 3e et 4e siècles, appelés, par le clergé
d'aujourd'hui, "les Pères", avec l'exception peut-être d'un ou deux,
étaient tous de Jésabel. Dans cette lettre à Thyatire, ils sont dits "ses
enfants"; ils les étaient à cause de leur infidélité envers la vérité; et
quoiqu'ils souffrirent la mort aux mains de le pouvoir païen pour leurs
opinions, c'était, dans la providence de Dieu, une punition présente
pour leur iniquité. "Voici", dit l'Esprit, "Je la jette sur un lit, et ceux
qui se livrent à l'adultère avec elle, dans une grande affliction, à moins
qu'ils ne se repentent sincèrement de leurs actions. Et je vais faire
subir la mort à ses enfants; et toutes les églises sauront que je suis
celui qui sonde les reins et les coeurs" (Apocalypse 2 :22-23). En
lisant l'histoire de ces siècles, l'étudiant de l'histoire ecclésiastique ne
doit pas supposer que tous ceux appelés "chrétiens", et qui moururent
aux mains du bourreau, étaient mis à mort pour leur adhérence au nom
et à la foi de Jésus-Christ. Des multitudes avaient une rage pour le
martyre, et s'offrirent au feu en expiation d'iniquité, de transgression et
d'apostasie. Ces martyrs étaient "ceux qui se livraient à l'adultère avec
Jésabel", les pères cléricaux, et "ses enfants", qui estiment ces pères,
tout comme les gens induits en erreur du "monde religieux" estiment
le clergé qui les abuse, les considérant avec respect comme leurs
"guides spirituels" et "pères en Dieu". L'affliction qui vint sur eux,
396
aveuglément considérés comme "chrétiens" par les autorités païennes,
un apôtre la décrit comme "le jugement doit commencer par la Maison
de Dieu". (1 pierre 4 :17) "Si on vous reproche pour le nom du Christ,
vous êtes bienheureux", dit Pierre, "car l'Esprit de gloire et de la Déité
repose sur vous; de leur part (celle des bourreaux), il est blasphémé;
mais de votre part, il est glorifié. Mais que personne de vous ne
souffre comme meurtrier, ou comme voleur, ou malfaiteur ou comme
s'ingérant dans les affaires d'autrui. Mais si quiconque souffre comme
chrétien, qu'il n'en ait pas honte; mais qu'il glorifie Dieu à cet égard.
"Car le temps vient où le jugement doit commencer par la maison de
Dieu; et s'il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui
n'obéissent pas à l'évangile de Dieu? Et si c’est à grand-peine que le
juste est sauvé, que deviendront l'impie et le pécheur?" (1 Pierre 4:1418). Plusieurs souffrirent "comme malfaiteurs" sous le nom de
"chrétiens".
Milner* observait que: "Plusieurs hérétiques, qui portaient le nom
de chrétiens, étaient coupables des plus détestables énormités; cellesci étaient aveuglément attribuées par les païens aux chrétiens en
général".
Et encore: "Les abominations des hérétiques, dont
l'ignorance et la malice ne se confondent jamais avec de réels
chrétiens, fournirent les ennemis du Christ avec quelques prétentions
tolérablement trompeuses. Probablement qu'elles furent braucoup
exagérées; mais quoi qu'il en soit, le Nom Chrétien en général en fut
accusé". "La conduite malavisée d'apologistes", dit Gibbon, "trahit la
cause commune du christianisme, afin de satisfaire leur fervente haine
contre des ennemis domestiques de l'église. Il fut parfois légèrement
insinué, et parfois effrontément prétendu que les mêmes sacrifices
ensanglantés, et les mêmes incestueux festivals, qui étaient si
faussement attribués aux croyants orthodoxes, étaient en réalité
célébrés par les Marcionites, par les Carpocratiens, et par plusieurs
autres sectes des Gnostiques. Des accusations semblables furent
rétorquées sur l'église par les schismatiques qui avaient délaissé sa
communion, et il fut admis par tous, que la plus scandaleuse licence
de manières eut cours parmi de grands nombres de ceux qui prirent le
nom de chrétiens".
Les lettres apocalyptiques témoignent pleinement de l'existence de
cet état des affaires dans la chrétienté à la fin du premier siècle. Il y
avait deux classes - les Antipas, ou témoins fidèles, qui tenaient la
vérité avec justice, et les Nicolaïtains, ou enfants de Jésabels, qui
397
tenaient la docrine de Balaam, et qui séduisaient les serviteurs de
Jésus-Christ à pratiquer des actions qu'Il détestait. Contre ceux-là, le
jugement fut menacé de la façon suivante: "Je vais faire subir la mort
aux enfants de Jésabel; et toutes les églises connaîtront que je suis
celui qui sonde les reins et les coeurs". Faire subir la mort, c'est de
détruire avec violence - par le jugement des magistrats, qui maniaient
* (ibid. Milner, p.100)
l'épée d'office pour l'exécution de la loi. Faire subir la mort était de ne
pas permettre aux malfaiteurs de mourir naturellement. Tous ceux-là,
qui s'offraient au bûcher, ou aux bêtes sauvages ou à tout autre forme
de martyre, n'étaient que de "l'airain qui résonne et des cymbales qui
retentissent", et héritiers de la vengeance qui sera révélée dans "la
Seconde Mort". Ils n'avaient pas la foi qui donne la victoire sur le
monde; alors c'est le monde qui triompha d'eux par ses séductions, et
les exposa à être "blessés par la Seconde Mort", laquelle sera
manifestée après la résurrection de la chair.
Quand cette résurrection sera arrivée, le"lit" aura été préparé pour
Jésabel, et elle y sera alors "précipitée"; et non seulement elle, mais
aussi ceux qui commettent l'adultère avec elle. Ce lit est la "grande
affliction", ou "douleur", dans laquelle l'apostasie antichrétienne sera
détruite, à l'apocalypse de Jésus-Christ à "l'Heure du Jugement"; alors
que Babylone, la Grande Cité, tombera en raison d'avoir prostitué et
débauché toutes les nations avec ses blasphèmes et abominations.
L'ecclésiasticisme de la terre et de tout l'habitable, avec tous les ordres
cléricaux sur lesquels il se soutient, sera entièrement aboli par la
colère de la Déité versée sans mixture, laquelle ils seront forcés de
boire avec grand tourment, en présence de Jésus et des Saints
(Apocalypse 14:7-11; 18:2). Dans ce lit d'affliction, Jésabel y est à la
longue jetée, avec tous ses adhérents antichrétiens et cléricaux,
lesquels, dans le texte cité en dernier, sont typifiés par des "démons",
"des esprits immondes" et "des oiseaux détestables"; car la Jésabel
Thyatirienne n'est que le germe ce cette Babylone qui, comme un
puissant Upas bandé d'airain et de fer, maintenant couvre de son
ombre toutes les nations, avec son influence pernicieuse et
abrutissante.
Maintenant, cette "grande affliction", qui doit encore venir
antitypiquement sur "Babylone la Grande, la Mère de Prostituées", fut
typiquement versée sur la Jésabel Thyatirienne avant la mise de côté
398
de la hiérarchie païenne, laquelle empêchait la manifestation du Sansloi, lequel serait établi à la tête de Jésabel, et comme un substitut du
Christ sur la terre. Comme le Christ est à la Tête de la vraie Femme,
ou le corps des fidèles, ainsi le Pape est à la Tête présentement de
Jésabel, la Mère de Prostituées, et de toute sa famille. Mais avant que
le Christ ne revienne en puissance, sa femme passe "par beaucoup
d'affliction afin d'entrer dans le royaume de la Déité" (Actes 14:22); et
ainsi, avant que l'Antichrist, (la puissance qui s'établit comme substitut
du Christ, et qui est maintenant incorporé comme le chef, appelé "le
Pape"), apparût en puissance, l'adultère Thyatirienne fut soumise à
"une grande affliction" avant qu'elle pût entrer dans le royaume de ce
monde, et qu'elle pût monter sur la bête de couleur écarlate, et qu'elle
se fût "assise comme une Reine et non une veuve", et qu'elle se fût
enivrée du sang des saints et des témoins de Jésus, et qu'elle dît avec
satisfaction: "Je ne verrai point le deuil". La Jésabel avait à passer à
travers les "Dix Jours", durant lesquels l'Esprit avertissait les
Smyrnéens qu'ils seraient éprouvés, alors que le Diable en jetterait
plusieurs d'entre eux en prison, ou la maison de la mort. On renvoie
ici le lecteur à ce qu'on a écrit déjà au sujet des "Dix jours d'affliction"
dans la section II.5. "Toutes les églises" dans l'Asie proconsulaire
furent affectées par cela; et par conséquent, celle de Thyatire, parmi le
reste.
Mais l'affliction des Dix Jours durant le règne de Trajan n'était
qu'un échantillon pour ainsi dire, de la grande affliction à quoi le nom
chrétien serait soumis avant que la Jésabel Apostasie par rapport à
l'enseignement apostolique atteignît à la souveraineté politique sur les
nations, et fût "vomie de la bouche de l'Esprit". Il leur fallait passer
par cette "Heure d'épreuve, laquelle", l'Esprit avertissait les
Philadelphiens, "devrait venir sur toute l'habitable, pour les éprouver,
ceux qui habitent sur la terre" (Apocalypse 3:10). Un jugement des
plus terribles lui surviendrait, lequel "toutes les églises" percevront
être la main de Dieu, qui la punit par l'épée du gouverneur pour ses
abominations.
Et ainsi il le fut. Des historiens ecclésiastiques nous informent que,
au 3e siècle, la pure lumière de l'évangile fut beaucoup obscurcie et
dépravée par un malheureux encouragement d'autosatisfaction
philosophique et de superstition. Avec l'exception de 3 années, les
chrétiens avaient joui d'une longue période de paix de 37 ans, jusqu'à
l'an 248 apr. J.-C. Ceci, comme le suggère l'un des discours
399
d'Origène, fut suivi par un haut degré de tiédeur, et même de
beaucoup d'inconvenance religieuse. Le déclin moral semble avoir été
remarquable. "Plusieurs", dit-il, "viennent à l'église seulement que
pour les festivals solennels; et alors non tellement pour l'instruction,
mais pour le divertissement; d'autres s'en vont aussitôt après le
sermon, sans consulter ou demander aux pasteurs aucune question;
d'autres encore ne restent pas jusqu'à la fin du sermon; et même
plusieurs n'écoutent pas un seul mot du discours, mais s'entretiennent
dans un coin de l'église".* "Ailleurs", dit Milner, il se plaint des
manières ambitieuses et hautaines des pasteurs, et des démarches
inconvenantes qu'entreprennent certains pour obtenir des promotions".
En ce temps-là, l'empereur régnant, Philippe l'Arabien, qui assassina
son prédécesseur, est appelé par Eusèbe, un chrétien; "et en fait qu'il
l'était par profession", dit Milner**, "semble bien attesté par la voix
concourante de l'antiquité"; et il ajoute: "Il n'y a aucun doute qu'à la 4e
année de son règne, en 247 apr. J.-C., il permit et conduisit les jeux
séculaires, lesquels étaient remplis d'Idolâtrie".
Cet empereur Philippe fut assassiné et succédé par Décius, en 248
apr. J.-C. Son inimitié contre Philippe conspira avec ses préjudices
païens pour produire la plus terrible persécution jamais connue par les
chrétiens. Il était évident que rien de moins que la destruction du nom
chrétien était en vue. La persécution faisait rage avec une furie
étonnante, dans l'Est comme dans l'Ouest. Cyprien, un surveillant
dans "l'église" à Carthage durant la persécution, reconnaissait cela
comme un châtiment pour le péché. Dans ses 3ème traités, "le
Relâchement"***
il y a un compte rendu du déclin moral qui avait eu lieu avant sa
conversion, et lequel déclin, porta Dieu à châtier "l'église". "Si la
cause de nos misères", dit-il, "était examinée, la guérison de la
blessure pourrait être déterminée. Le Seigneur voulait éprouver sa
famille. Et parce qu'une longue paix avait corrompu la discipline
divinement révélée à nous, le châtiment céleste a ressuscité notre foi,
laquelle était devenue presque dormante; et lorsque, par nos péchés,
nous avions mérité de souffrir encore plus, le Seigneur miséricordieux
a si modéré toutes choses, que la scène entière mérite le nom
d'épreuve plutôt que de persécution. Chacun était résolu à improuver
son patrimoine; et avait oublié ce que les croyants du temps des
Apôtres faisaient, et ce qu'ils doivent toujours faire. Ils ruminaient
tous sur l'art d'amasser des richesses. Les pasteurs et les diacres, tous,
400
oublièrent leur devoir; les oeuvres de charité étaient négligées, et la
discipline était à son plus bas niveau. La vie dans le luxe et le
caractère efféminé prédominaient. Les arts factices de l'habillement
* (La citation d'Origène est extraite de Milner, ibid. p. 160)
** (ibid. p. 159)
*** (Cyprien, 3ème traités, «le Relâchement », écrit en 251 apr. J.C.;
ANF05, pères du
3ème siècle, p. 438)
étaient cultivés. La fraude et la duplicité étaient pratiquées parmi les
frères. Les chrétiens se mariaient avec les incrédules; ils juraient non
seulement avec irrévérence, mais aussi sans véracité. Avec une
arrogante rudesse, ils méprisaient leurs supérieurs ecclésiastiques. Ils
s'en prenaient aux uns et aux autres avec une acrimonie outrageuse, et
menaient des querelles avec une méchanceté déterminée. Même
plusieurs évêques, qui auraient dû être des guides et des modèles pour
le reste, négligeant les devoirs particuliers de leurs fonctions, se
donnèrent complètement aux poursuites séculaires. Ils désertèrent
leurs lieux de résidence et leurs troupeaux; ils voyageaient jusqu'aux
provinces les plus lointaines à la recherche du plaisir et du gain; ils ne
prêtaient aucune assistance aux frères dans le besoin; mais ils étaient
insatiables dans leur soif d'argent. Ils obtenaient possession de
propriétés par la fraude, et multipliaient l'usure. Qu'avons-nous pas
mérité de souffrir pour une telle conduite. Même la Parole Divine
nous a prédit à quoi s'attendre, disant: 'Si ses enfants oublient ma loi,
et ne marchent selon mes jugements, Je vais punir leurs fautes avec la
verge, et leur péché avec le fouet'. Ces choses avaient été dénoncées
et prédites, mais en vain. Nos péchés avaient amené nos affaires au
point que, parce qu'on avait dédaigné les directions du Seigneur, on
était obligé de subir une correction de nos maux multiples, et une
épreuve de notre foi par des remèdes sévères".
L'extrait précédent illustre le dicton suivant de l'Esprit : "Et toutes
les églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les
coeurs". Il y avait ceux dans les églises, bondées comme elles l'étaient
de pasteurs et de vauriens, qui discernaient les signes des temps. Les
fidèles déploraient les maux, et justifiaient Dieu dans Ses châtiments,
lesquels étaient "selon leurs oeuvres". Des exhortations au devoir
n'auraient fait aucune impression sur eux; rien que l'épée pouvait les
éveiller à une juste perception de leur position. L'avarice, sous
l'enseignement de Balaam, avait pris racine parmi eux; et aussitôt que
401
les temps devinrent dangereux, de grands nombres revinrent à
l'idolâtrie immédiatement. Même avant qu'on les accusât d'être
chrétiens, "plusieurs se précipitèrent au forum et sacrifièrent aux dieux
tel qu'ordonnés; et les foules d'apostats étaient si nombreuses que les
magistrats désirèrent retourner de grand nombres d'eux à la maison
jusqu'au jour suivant, mais ils étaient importunés", dit Cyprien, car les
misérables suppliants insistaient pour se prouver païens dès ce soirlà". Si Cyprien avait vécu au 19e siècle au lieu du 3e, il n'aurait pu
faire une meillleure description des pasteurs et des gens qui s'appellent
eux-mêmes des chrétiens; et si une affliction telle que la Décienne
devrait se présenter maintenant sur "l'église", la multitude de
professeurs serait aussi empressée et importune pour protester qu'ils
appartiennent à toute autre secte que celle proscrite par la puissance au
pouvoir.
4.
Les Profondeurs du Satan comme Ils disent
Mais non tous parmi les Thyatiriens se laissaient impressionner par
les arts et cajoleries de Jésabel et de ses enfants. "Le reste" consistait
de fidèles qui répudiaient son enseignement, et "les profondeurs"
qu'ils prescrivaient. On n'a pas besoin de répéter ici ce qui a été déjà
dit concernant "le Satan"; mais on peut ajouter à cela, que la phrase:
"les profondeurs du Satan comme ils disent", montre que "le Satan"
n'est pas un seul individu solitaire, mais représentatif d'une pluralité
d'orateurs, dont le discours est énonciatif de choses profondes,
appelées "les profondeurs". Ces profondeurs sont opposées au
"Nom", à la "Foi", et à la moralité, ou aux "oeuvres", appelés par
l'Esprit, "les siens"; et par conséquent, elles étaient des Profondeurs
Sataniques; et ceux qui les enseignaient, "le Satan"; et ceux qui les
acceptaient, les enseigneurs comme les disciples, constituaient "la
Synagogue du Satan"; "Jésabel la prophétesse" et les conservateurs de
l'enseignement de Balaam, qui se nommaient eux-mêmes des apôtres,
et disaient qu'ils étaient Juifs, étaientt le clergé de cette synagogue,
appelée cléricalement "l'Église de Dieu", mais en réalité, "l'habitation
de démons, le repaire de tout esprit immonde, et la cage de tout
oiseau impur et détestable".
Antipas, ou les témoins fidèles, étaient "le reste parmi les
Thyatiriens qui n'avait pas accepté les prétendues profondeurs du
Satan". Les Antipas retenaient toujours leur position originale dans
402
"toutes les écclésias", lesquelles, quoique abondantes en "faux frères",
dans les presbytères comme parmi la multitude, n'avaient pas encore
été "vomies de la bouche de l'Esprit". Les antipas étaient le reste de la
Descendance de la Femme qui combattait sincèrement pour la foi
délivrée aux saints une fois pour toute contre toutes "les prétendues
profondeurs du Satan"; lesquelles profondeurs, dans leur effet logique
sur l'esprit des Chrétiens, pervertirent l'évangile; et le rendirent sans
effet concernant la justification et la pratique. L'Étoile-Presbytère en
Éphèse avait tombée de son premier état; mais elle n'avait pas
cependant tombée aux plus basses "profondeurs", car Antipas était,
parmi eux, comme "ceux qui ne pouvaient pas supporter les méchants;
et les éprouvaient ceux qui se prétendaient être des apôtres, et qu'ils ne
l'étaient pas, les trouvant menteurs". Antipas était aussi, parmi les
Smyrnéens, "les riches", parce que fidèles en oeuvres, dans l'affliction
et la pauvreté; aussi, parmi les Sardiens, comme "les quelques noms,
même en Sardis, qui n'ont pas souillé leurs vêtements"; et à
Philadelphie, comme la "petite force" de l'écclésia en cet endroit;
laquelle, dit l'Esprit, avait "gardé ma parole et non renié mon nom".
Mais parmi les Laodicéens, on ne trouve pas d'antipas. Leur
existence est une supposition, comme dans: "Si quiconque entend ma
voix, et ouvre la porte, je vais entrer et venir à lui, et je souperai avec
lui, et lui avec moi". Le Satan triomphait dans cette église, et les
témoins fidèles étaiernt réduits à une minorité si insignifiante qu'à être
perceptible dans la prophétie que comme une hypothèse. Ils étaient
"une minorité méprisable" non submergée dans "les prétendues
profondeurs du Satan"; mais non assez d'entre eux pour empêcher
l'église d'être vomie de la bouche de l'Esprit. Quelques-uns cependant
ont en effet entendu la voix de l'Esprit parmi les Laodicéens, et
devinrent des fugitifs en conséquence. On ne les trouvait plus dans
"les églises", mais dans leurs propres endroits particuliers, "dans le
désert"; là où, comme "la Femme" et "le Reste de sa Descendance, qui
garde les commandements de Dieu et ont le témoignage de JésusChrist", ils furent "nourris" pendant 1260 ans, loin de la présence du
Serpent, devenu un Catholique du type Laodicéen (Apocalypse
12:14,17, 9,10).
L'extrait de Cyprien illustre suffisamment "les profondeurs du
Satan, comme ils disent", dans la pratique des soi-disant Chrétiens du
3e siècle. Il dit que "la longue paix", ou le temps donné à Jésabel de
se repentir de sa prostitution, au lieu de produire le résultat désiré par
403
l'Esprit, eut un effet contraire - "elle a corrompu la discipline qui nous
avait été divinement révélée". En cela, Cyprien et l'Esprit sont
d'accord; car ce dernier dit: "et elle ne se repentit pas". "Notre foi",
dit Cyprien, "était presque dormante"; et ses détails de la pratique a dû
en faire un objet de mépris, même aux païens. Mais, quoique la bonne
pratique ne résulte pas toujours du bon enseignement à cause de la
perversité de la chair; la mauvaise pratique est la conséquence certaine
de l'enseignement satanique. Les profondeurs exprimées par le Satan,
parlé, produisirent les profondeurs par le Satan travaillé. L'énergie,
ou "le travail du Satan "fut élaboré par l'enseignement "des Pères" du
2e et 3e siècles. Ces pères étaient les "ils" du texte devant nous: "les
profondeurs du Satan dont ils (les Pères) parlent".
Les pères cléricaux suivants sont des spécimens de ceux dont
l'enseignement "corrompait la discipline divinement révélée": - Irénée,
Tertullien, Panténus, Clémens d'Alexandrinus, Origène, Cyprien, etc..
L'histoire témoigne, d'Irénée, que "sa philosophie avait son influence
habituelle sur l'esprit, en obscurcissant quesques-unes des vérités de
l'Écriture, et en mêlant la doctrine du Christ avec des inventions
humaines"; "en général, cependant, malgré quelques adultérations
philosophiques, il maintint certainement", dit Milner, "l'essentiel de
l'évangile"; c'est-à-dire, ce que Milner lui-même considérait comme
"l'essentiel". On dit qu'il fut instruit dans le "Christianisme" par
Polycarpe de Smyrne, et Papias de Hiérapolis, des contemporains de
l'apôtre Jean. Irénée devint surveillant de l'écclésia de Lyons en
France vers l'an 169 apr. J.-C. Un de ses sentiments conservé par
l'histoire est certainement sain: "Si l'homme", dit-il, n'avait pas été uni
à la Déité, il n'aurait pu avoir été un participant à l'immortalité"; un
autre de ses sentiments est de même parfaitement scriptural; parlant de
Jésus, il dit: "Il avait chair et sang, non d'une sorte différente de ce que
les hommes ont; mais il rassembla en lui-même l'originale création
même du Père, et chercha ce qui était perdu";* et encore: "La Parole
de Dieu, Jésus-Christ, en raison de son amour immense, devint ce que
nous sommes, afin qu'il pût nous faire ce qu'il est".**
Irénée nous a laissé un témoignage sur la corruption de la foi en
son temps, dans une lettre à Florinus, un homme de rang au service de
l'empereur, lequel il avait connu dans son jeune temps. Florinus avait
été séduit à l'hérésie, concernant laquelle Irénée dit : "Ces doctrines,
ceux qui étaient presbytères avant nous - ceux qui avaient marché
avec les apôtres - ne sont pas ceux qui te les ont délivrées. Car je t'ai
404
vu quand j'étais un jeune garçon, dans la Basse Asie avec Polycarpe;
et tu étais alors (quoiqu'une personne de rang au service de
l'empereur) très désireux d'être approuvé par lui... Je peux décrire les
sermons qu'il prêchait à la multitude, et comment il nous racontait sa
conversation avec Jean, et avec le reste de ceux qui avaient vu le
* Irénée, Contre les hérésies, Bk v, chp 14.2
** ibid. préface à Bk v
Seigneur; comment il mentionnait leurs expressions particulières, et ce
qu'il avait entendu d'eux au sujet du Seigneur, et de ses miracles, et de
sa doctrine. Comme Polycarpe avait reçu des témoins oculaires de la
Parole de la Vie, il nous dit toutes choses en accord avec les écritures.
Ces choses, alors, par la miséricorde de Dieu qui me visite, j'écoutai
averc sérieux; je ne les ai pas mises sur papier, mais sur mon coeur; et
depuis ce temps, par la grâce de Dieu, je les retiens toujours en
mémoire; et je peux témoigner devant Dieu, que si le bienheureux
presbytère apostolique avait entendu quelques-unes des doctrines qui
sont maintenant en vogue, il aurait crié, et bouché ses oreilles, et de sa
façon habituelle, il aurait crié: 'O bon Dieu! à quels temps m'as-tu
réservé, que je devrais endurer ces choses!' Et il se serait enfui ausstôt
de l'endroit où il aurait entendu de telles doctrines". *
Polycarpe souffrit la mort en l'an 167 apr. J.-C. Pour un temps, lui
et Irénée vivaient ensemble à Smyrne, et avaient les mêmes opinions.
Un nommé Évaristus écrivit un compte rendu du martyre de
Polycarpe, lequel compte rendu fut adopté par l'Église en Smyrne, et
fut envoyé à celle dans Philomélium, une cité de Lycaonia. Les
sentiments que l'on trouve dans ce compte rendu ne sont pas
nécessairement ceux aussi de Polycarpe, leur feu enseigneur, et
d'Irénée son disciple. Parlant des martyrs en général, la lettre dit: "Ils
dédaignèrent les tourments de ce monde, et dans une heure se
rachetaient du châtiment éternel. Le feu des bourreaux sauvages leur
était froid, car ils avaient fermement dans l'esprit un désir d'éviter ce
feu, qui est éternel et qui ne s'éteindra jamais".
Maintenant, le dogme de la rédemption d'un châtiment éternel par
le supplice du bûcher n'est pas enseigné à nulle part dans l'écriture. Si
Polycarpe et Irénée enseignèrent cela, ils croyaient pour sûr en une des
profondeurs du Satan. Tant qu'au "feu qui est éternel et qui ne
s'éteindra jamais", cela dépend du sens de l'original, pour savoir s'il se
classe avec "les profondeurs du Satan", ou non. Dans le sens clérical
405
moderne des mots, c'est une profondeur; mais dans le sens scriptural,
ce qui n'est pas celui du clergé, ce n'est pas une profondeur du Satan,
mais une des "choses profondes de Dieu". Je comprend que les
Smyrnéens, au moins les Antipas parmi eux, auraient certainement
employé l'expression dans le sens de l'Apocalypse, laquelle avait été
envoyée à leur Ange-Étoile, ou Presbytère, quelque 69 ans auparavant.
Dans l'Apocalypse, "le feu qui est éternel" est "le feu et le soufre en
* Eusèbe, Histoires, Bk v, écritures d'Irénée, un fragment
présence des Saints Anges, et en présence de l'Agneau"; lequel feu est
dit, par Jésus, être to pur to aiwnon, "le feu aïonien"; et lequel feu,
dit-il, a été alors "préparé pour le Diable et pour ses agents"; ou, selon
l'Apocalypse, "la Bête et son Image, et les receveurs de la marque de
son nom" (Matthieu 25:41; Apocalypse 14:9-11; 19:20).
Ce feu est AÏONIEN parce qu'il est allumé lorsque "le Temps des
Gentils est accompli", et à l'époque appelée "L'HEURE DU
JUGEMENT", laquelle heure précède immédiatement l'AÏON, lequel
continue pendant 1000 ans. Ce Feu Aïonien ne s'éteindra pas. Il est
comme celui allumé dans Jérusalem dans le temps de Jérémie, de
lequel feu, YAHVÉ Élohîm dit qu'il "brûlera et ne s'éteindra pas"
(Jérémie 7:20; 17:27); pourtant le feu s'éteignit quand son travail fut
complété; et Jérusalem fut reconstruite, et continua pendant plusieurs
autres siècles, jusqu'à ce qu'elle fut consumée dans un autre feu
éternel, lequel lui aussi a cessé de la même manière de brûler des âges
durant (Marc 9:43,44). Cela je crois est le sens des Smyrnéens; non
un feu éternel dans le sens du Satan - un feu dont la continuation est
mesurée par les années de Dieu.
Polycarpe, dans ses dernières paroles, priait "pour une résurrection
à la vie éternelle, en âme et en corps, dans l'incorruption de l'Esprit
Saint". Il s'attendait à la vie après la résurrection d'une âme et d'un
corps, de sorte qu'ils pussent tous les deux devenir incorruptibles par
l'Esprit Saint. Mais ceux qui adoptèrent la lettre d'Évaritus, et qui
s'appelaient eux-mêmes "l'Église Catholique de Smyrne", ou, selon
l'Apocalypse, "la Synagogue du Satan", déclarent, dans la lettre, "que
Polycarpe était maintenant couronné d'immortalité et du prix de la
victoire certaine". Cela était équivalent à dire que quelque chose
appelé Polycartpe était allé directement au ciel, et avait obtenu le prix.
Cela était une "des profondeurs du Satan", laquelle fut si nettement
condamnée par Justin comme déchristianisant ceux qui y croyaient.
Polycarpe était évidemment en désaccord avec eux sur cette question
406
vitale, quoiqu'ils le disaient "un maître apostolique et prophétique,
l'évêque de l'Église Catholique de Smyrne".
Si Irénée était d'accord avec eux, que son instructeur Polycarpe
avait obtenu le prix de l'immortalité sans résurrection; si cette
"adultération philosophique" faisait partie de sa philosophie, alors
"l'essentiel" qu'il maintenait serait d'aucune valeur. On croit qu'Irénée
était infecté de cette profondeur du Satan, car il parle des "martyrs" se
hâtant au Christ; comme s'ils voulaient entrer en sa présence avant la
résurrection! Non, on en est maintenant certain, car plus tard, dans
son compte rendu de la persécution à Lyons et à Vienne, il dit de
Vettius Épagathus qui souffrit la mort: "qu'il était, et il l'est encore, un
véritable disciple du Christ, qui suit l'Agneau partout où il va" - une
citation, 70 ans après la mort de Jean, de l'apocalypse 14:4.
Maintenant, Vettius ne pouvait "suivre l'Agneau partout où il va",
après sa mort, que sur le principe d'un enlèvement immédiat au ciel,
ce qui était appelé "le jour de naissance du martyr". En un autre
endroit, il parle du "feu éternel en enfer" pour l'apostat. Mais assez
d'Irénée, qui souffrit la mort en l'an 210 apr. J.-C.
Tertullien écrivit beaucoup, mais sur des sujets de peu
d'importance. Panténus fut le premier maître d'une école de
cathéchisme, établie à Alexandrie, en Égypte; laquelle école se piquait
de son érudition supérieure, et dont le goût était gouverné par les
philosophes Platonques. Panténus était beaucoup adonné à la secte
des Stoïques, une sorte de prétendants romantiques à la perfection. La
combinaison du Stoïcisme avec le Christianisme, dans le Système de
Panténus, était une profondeur du Satan, laquelle avilissait
grandement la vérité, et embrouillait la lumière de l'évangile.
L'Antipas, composé de simples et d'incultes, échappa heureusement à
l'infection; et préserva, dans sa pureté, la vraie simplicité de la foi du
Christ. Le Christianisme Stoïcisé de Panténus penchait plus du côté
des instruits, lesquels sont toujours prêts à se faire attraper par tout
appât qui flatte leur orgueil intellectuel. Panténus retint toujours son
titre de Philosophe Stoïque, même après qu'il eût été admis à des
fonctions dans l'église. Eusèbe en faisait hautement l'éloge pour sa
philosophie - une bouffée de vent pour ainsi dire; une profondeur du
Satan, hautement destructrice de la végétation Chrétienne dans tous
infectés par elle. Il mourut tôt au début du 3e siècle, étant un
Cathéchiste de l'École Alexandrienne pour l'endoctrinement de jeunes
Satans dans "les profondeurs qu'ils disent".
407
Clémens Alexandrinus était un disciple de Panténus, et était de la
même trempe philosophique, ou Satanique. Il était de la secte
éclectique. Il succéda à Panténus dans l'école, et devint le précepteur
d'Origène, et d'autres éminents pervertisseurs de la vérité. En plus de
sa fonction de Cathéchiste, il remplissait celle de presbytère dans
l'écclésia en Alexandrie. Il était ce qu'on appelle en nos jours un
"Divin Révérend", et un "Professeur de Divinité". Son cours
d'instruction, nous dit-il, était ceci: "Comme l'agriculteur arrose en
premier le sol, et ensuite y jette sa semence, sinsi les notions que je
dérive d'écrits des Gentils servent en premier à arroser et à amolir les
parties terrestres de l'âme, afin que la semence spirituelle y pénètre
mieux, et prenne racine vitale dans l'esprit des hommes". Ceci était de
mettre la chair au-dessus de l'Esprit. Milner* a bien dit sur ce sujet,
que "les apôtres ne placèrent ni la philosophie des Gentils dans la
fondation, ni croyaient-ils que cela assisterait à élever la
superstructure du Christianisme". Au contraire, ils considéraient la
religion philosophique de leur propre temps comme autant d'ordures;
mais dans tous les âges, les cajoleries de la simple raison sur de tels
sujets nous déçoivent - "l'homme vain veut devenir sage". Le
Christianisme de Clémens était du Nicolaïtanisme; et la "divinité! qu'il
enseignait, "les profondeurs du Satan" dérivées d'écrits des Gentils,
mêlés avec des idées reçues des écritures, que la philosophie rendit
nulles.
Notre prochain constituant clérical du Satan est Origène. Il était,
avec prééminence, un enfant de la femme Jésabel, et pataugeait
notoirement dans toutes les profondeurs des Pères. Il était des plus
présomptueux, ce qui l'incitait à philosopher avec grande audacité sur
des sujets religieux; et ce qui lui permettait aussi de ne jamais se
contenter de la simple vérité, mais de chercher toujours quelque chose
de singulier et d'extraordinaire. Demetrius, l'évêque, lui confia
entièrement l'école d'Alexandrie; et il la convertit entièrement en une
école d'information religieuse, ou comme on l'appellerait aujourd'hui,
un "séminaire théologique". Il était un membre courageux, ascétique,
érudit, extrêmement austère et pieux de "la Synagogue du Satan".
"Les hérétiques et les philosophes", dit Milner,* "assistaient à ses
conférences; et il prit sans doute une très excellente méthode afin de
se procurer des regards, pour lui-même au moins; il les instruisait dans
la science profane et séculaire... et obtint parmi les Gentils la
réputation d'un grand philosophe. Il encouragea plusieurs à étudier les
408
arts libéraux, les assurant qu'ils seraient, par ce moyen, beaucoup plus
équipés pour la contemplation des Saintes Écritures. Origène était
entièrement d'opinion que les instituts séculaires et philosophiques
étaient très nécessaires et profitables à sa propre pensée. Est-ce qu'il
échappe au lecteur combien, au cours des annales chrétiennes, nous
étions déjà écartés, quoique par degrés insensibles, de la simplicité
* (ibid. 146)
* (ibid. 155)
chrétienne? Voici un homme respecté avec révérence, au moins par
l'Église de l'Est, comme un grand luminaire; un homme qui, en son
jeune temps, était lui-même un élève de l'Ammonios amphibien, qui
mêla ensemble le christianisme et la philosophie païenne; et qui, en
lisant ses conférences diverses, entraînait, en forme du moins,
plusieurs des philosophes païens à embrasser la religion de Jésus. Ces
derniers le mentionnent souvent dans leurs livres; quelques-uns lui
dédièrent leurs oeuvres, et d'autres les lui délivrèrent avec respect
comme leur maître. Tout cela, Eusèbe nous le dit avec beaucoup de
satisfaction apparente. Il lui semble que l'évangile ait triomphé du
Gentilisme par ces moyens. Il n'y a aucun doute, qu'en un certain
sens, le succès d'Origène fut grand; mais, en retour, le pur évangile
souffrit grandement par une addition de Gentilisme. Qu'est-ce
qu'Origène, cet extraordinaire professeur et auteur, veut dire par
affirmant l'utilié, et même la nécessité, de la philosophie pour luimême comme chrétien? Ne dit-on pas que 'les écritures sont capables
de rendre un homme sage au salut par la foi qui est en Jésus-Christ, de
sorte que l'homme de Dieu puisse être parfait, entièrement équipé pour
toute bonne oeuvre?' Supposons un homme avec bon sens,
parfaitement ignorant de toute la connaissance savante d'Ammonius,
qui n'étudierait seul que les livres sacrés... n'est-il pas concevable qu'il
pourrait obtenir une connaissance suffisante, non, même éminente, des
écritures?...Mais que sont donc alors tous ces travaux d'Origène, mais
de vains efforts de mêler des choses que l'Esprit Saint a déclaré de ne
pas incorporer? Le mal qui s'ensuivit en fait était ce à quoi on devait
s'attendre: les caractères furent confondus; et à partir de ce temps,
parmi les instruits, la distinction entre la piété chrétienne et la
philosophie humaine ne fut que faiblement marquée. Si Origène avait
simplement et clairement interprété à ses auditeurs instruits les vérités
péculières et vitales de l'évangile, je ne peux que penser que plusieurs
d'entre eux auraient cessé d'assister à ses instructions. Le fameux
409
Porphyre, l'ennemi le plus acrimonieux que le christianisme n'ait
jamais connu, tient compte du mode allégorique d'Origène
d'interpréter l'écriture; et observe qu'il l'avait connu lorsque jeune, et
témoigne de son perfectionnement rapide sous Ammonius. Il affirme,
ce qu'en fait Eusèbe contredit, qu'Ammonius, quoiqu'élevé comme
chrétien, devint plus tard un Gentil. Il reconnaît "qu'Origène lisait
continuellement Plato, Numénius et le reste des Pythagoriciens; qu'il
était bien versé dans Chaeremon le Stoïque, et en Cornutus; et que, de
tous ces maîtres, il emprunta la manière grecque de l'interprétation
allégorique, et l'appliqua aux Écritures Juives'. Ainsi,... il introduisit
un système si compliqué d'interprétation fantaisiste, que pendant
plusieurs siècles, dû au respect excessif qu'on lui payait, la lumière de
l'écriture fut très obscurcie". Il mourut vers l'an 260 apr. J.-C., âgé de
70 ans, un maître et un séducteur des serviteurs du Christ, les
éloignant de la simplicité de leur foi, en faveur des "profondeurs du
Satan, comme ils", les Pères de l'apostasie de Jésabel, "parlent", et
leurs enfants, jusqu'à ce jour.
Maintenant, si le lecteur compare "les profondeurs" excavées par
Origène et ses coadjuteurs patriciens, qui produisirent la corruption de
la foi et de la discipline primitives délivrées aux saints par les apôtres,
avec "les profondeurs" de la "Divinité" enseignées par le Clergé, ou
guides spirituels du peuple, de "tout nom et dénomination", il
s'apercevra qu'elles leur sont aussi intimement apparentées que cause
et effet. "Les profondeurs du Satan comme ils parlaient" dans le
temps apostolique, étaient les spéculations d'Hyménéus et de Philétus,
et de plusieurs autres faux prophètes qui étaient sortis dans le monde,
perfectionnées par Origène et d'autres (2 Timothée 2:17; 1 Jean 4:1),
dont la "parole", ou enseignement, Paul disait, "rongerait comme le
fait la gangrène". La gangrène est connue par tous les pathologistes
pour être destructrice de toute organisation, et conséquemment de la
vie. La parole-gangrène du "Satan" a consommé son travail sur la
théorie et la pratique chrétiennes délivrées par les apôtres. Cela est
évident à tout observateur illuminé par les écritures. La parole n'est
pas prêchée par le Clergé, lequel est ignorant des premiers principes
des oracles de Dieu.
Le Clergé prêche les dogmes qu'il a reçus par la tradition des "faux
prophètes" qu'il appelle "les Pères" - les pères de ses "Ordres Sacrés",
à la tête desquels est "le Saint Père", qu'il nomme "le Pape". Ces
pères étaient les pervertisseurs de l'évangile que Paul prêchait; le
410
pervertissant par leurs inventions, lesquelles substituèrent le
sacramentalisme à la foi; annulèrent la doctrine d'une résurrection au
jugement; abolirent le royaume; transformèrent le grand mystère de la
piété en un jargon scolastique au sujet d'une "trinité"; détruisirent le
sacrifice de la Pâque chrétienne en affirmant que la chair du Christ
était immaculée; en bref, abolirent totalement la foi; et à sa place,
établirent un système de paganisme, lequel on peut décrire comme
suit: la délivrance de fantômes immortels du feu et du soufre
Plutoniques, et l'enlèvement conséquent à l'Élysium au-delà des
domaines du temps et de l'espace!!! Cette définition est le symbole
des "profondeurs du Satan comme ils parlent", maintenant, de la
chaire du royaume du Satan, dans le monde entier. Les ministres du
Satan, transformés comme Paul dit, en ministres de la justice,
proclament tous le dogme païen d'une âme ou d'un esprit en l'homme,
capable d'une existence désincorporée dans un bonheur ou un malheur
éternel; et tout ce que leur religion, ou invention de piété qu'ils ont
brevetée, propose, ou professe, de faire est de sauver ce fantôme des
flammes de leur Tartarus, et le faire monter à l'Élysium, lequel ils
appellent le Paradis! C'est ce dogme païen, d'une âme immortelle
allant en enfer ou au ciel, qui est à la base de toutes leurs
"profondeurs". Abolis cela, et la religion du Clergé est abolie aussi;
car sa religion, qui est "une cure" pour de telles "âmes", n'est d'aucune
utilité aux gens s'il est prouvé qu'il n'y a pas de telle âme en eux.
Alors le Clergé, lorsqu'il trouve assez de courage pour le conflit,
combat fortement pour l'immortalité héréditaire - une immortalité
obtenue par hérédité de l'Adam terrestre, le premier pécheur sur qui la
sentence de mort fut prononcée par le Juge de toute la terre. Un
homme sous sentence de mort est comme un homme mort.
L'immortalité dérivée d'un homme mort par descendance naturelle, est
l'mmortalité pour laquelle le Clergé combat si fortement avec toutes
ses "profondeurs". Sans immortalité, son artifice est détruit, et son
occupation absolument inutile. L'immortalité est le grand sac de sable
de son système, lequel, lorsqu'enlevé de la fondation de son temple, le
laisse sans support; et dans sa chute, révèle, au mépris de tous les
observateurs, la superficialité des "profondeurs comme le Clergé
parle".
5.
La Récompense Promise
411
Tandis que la Jésabel, ou parti clérical, qui avait pris pied dans
l'église Thyatirienne, était dénoncée par l'Esprit, et menacée d'une
grande affliction et de mort, on encouragea "le Reste dans Thyatire"
de persévérer dans son opposition au clergé, en vertu des promesses
excessivement grandes et précieuses. "Je ne vais pas mettre sur vous",
dit l'Esprit, "d'autre charge". La "grande affliction" qui devait venir
sur l'église, et "la mort" qui devait tomber avec douleur sur la tête du
méchant clergé, seraient plus ou moins une affliction pour tout le
corps; mais avec cette exception, que "le reste parmi les Thyatiriens",
lequel proteste contre toutes "les profondeurs", et "tient ferme
jusqu'au temps où je serai venu", sera récompensé. Les mots
soulignés montrent que l'Esprit qui les prononça considérait qu'il y
aurait une classe de gens existant concurremment avec la Jésabel et
ses enfants jusqu'au retour de Jésus-Christ, laquelle classe
correspondrait au "reste parmi les Thyatiriens" - le Reste qui garde les
commandements de la Déité, et qui a le témoignage de Jésus-Christ"
(Apocalypse 12:17). "Le temps" de l'apparition de Jésus-Christ n'est
pas encore tout à fait arrivé. "Les profondeurs du Satan comme ils
(les gens du Clergé) parlent" sont encore dans l'ascendant; et tout le
monde les écoute, ou leur fait attention, parce qu'ils font partie euxmêmes du monde (1 Jean 4:5). Mais on voit aussi dans cette
"Chrétienté" Thyatirienne, qu'il existe un reste qui "n'accepte pas cet
enseignement", et qui répudie "les profondeurs". Ce reste doit exister
comme une protestation permanente contre le Clergé, ou "les
puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes",
jusqu'à ce que le Seigneur revienne. Ce reste existe maintenant, et
existera encore alors; et en ce temps-là, pas très loin maintenant, il
aura la grande et glorieuse satisfaction de témoigner et d'assister au
renversement de Jésabel, et à la déconfiture éternelle de "ses enfants"
en face de toutes les nations qu'ils auront abusées.
Nous, alors, qui sommes de ce reste, sommes exhortés par l'Esprit à
"tenir ferme ce que nous avons jusqu'à ce qu'il arrive". Cette
exhortation présuppose que nous avons "la vérité" - c'est-à-dire, "les
choses qui concernent le Royaume de la Déité et le Nom de JésusChrist (Actes 8:12). Il nous faut tenir ferme en ces choses "jusqu'à ce
qu'il soit venu", que ce soit en n'importe quel âge ou génération; et on
nous informe aussi que la récompense sera grande. Et cela est, en plus
de ce qui est promis dans les lettres adressées aux l'Étoile Aînés des
écclésias en Éphèse, Smyrne et Pergame, la domination et le
412
gouvernement des nations, qui auront alors été délivrées des
puissances spirituelles du péché et des gouverneurs du monde; et la
possession de l'omnipotence. Cette grande promesse est exprimée
dans les paroles suivantes de l'Esprit: "Celui qui aura vaincu et qui
gardera mes ordonnances jusqu'à la fin, je vais lui donner
PUISSANCE SUR LES NATIONS; et il les gouvernera avec un
sceptre de fer (comme les vases d'argile du potier, elles seront brisées
en morceaux) comme je l'ai reçu aussi de mon Père. Et je vais lui
donner L'ÉTOILE DU MATIN". Cela est promis au reste fidèle et
ob
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