PREAMBULE : CONTEXTE ET HISTORIQUE
La commune de Bruyères, dont la population s’élève à 3151 habitants, est le chef-lieu du canton
c’est la raison pour laquelle, du fait de sa situation géographique et des médecins et professions
paramédicales déjà présents sur son territoire, qu’elle souhaite engager une étude de faisabilité
relative à la construction d’une maison pluriprofessionnelle sur la commune.
Il est indispensable de souligner, dans les premières lignes de ce rapport, la présence des
professionnels de santé sur la commune de Bruyères.
En effet, on note :
- Un groupe médical dénommé « Groupe Médical Villemin » composé de 3 médecins
généralistes dont l’âge varie de 35 à 45 ans et de 2 Kinésithérapeutes dans la même tranche d’âge
que les médecins généralistes.
- 2 médecins installés exerçant leur profession dans leur maison qui sont proches de la
retraite.
- 10 infirmières libérales qui louent un local exigu et non accessible aux PMR et dont la
moyenne d’âge est de 47 ans.
- 3 Kinésithérapeutes installés au centre-ville
- 1 dentiste à l’âge de la retraite
La commune de Bruyères fait partie de la Communauté de Communes Bruyères Vallons des Vosges
composée de 37 communes pour une population de 16199 habitants.
Dans quelques villages de cette communauté de communes des médecins sont installés
également.
- Grandvillers 1 médecin
- Laveline devant Bruyères 2 médecins
Aujourd’hui les différentes projections en matière de démographie médicale convergent vers les
mêmes constats : de nombreux départs à la retraite auxquels vient s’ajouter une crise de
recrutement des jeunes médecins en milieu rural, ce qui risque d’engendrer une modification
significative et inquiétante de la répartition des médecins sur nos territoires ruraux.
Sur la communauté de Bruyères Vallons des Vosges, la proportion de médecins généralistes, âgés
de plus de 50 ans est de 60 %. Si aucune action n’est menée pour contrecarrer cette tendance, ce
constat laisse augurer des difficultés à venir quant à la fragilité de l’offre de soins sur ce territoire.
Il est donc nécessaire d’anticiper les risques et de préparer la permanence des soins.
Pour inverser la tendance, sédentariser les médecins généralistes, et accueillir de jeunes praticiens
sur nos territoires, il est nécessaire de bâtir des projets issus du territoire, intégrant à la fois une
approche « purement professionnelle » et une approche « territoriale ».
Le territoire, pour retenir son offre de soins, doit donc mener une réflexion globale sur ses besoins
en professionnels de santé, anticiper les départs et mettre en place des outils adaptés aux
préoccupations des jeunes médecins.
L’accès aux soins en milieu rural apparaissant comme une des préoccupations premières de la
population, différentes réflexions ont été menées au niveau régional et départemental. Les
collectivités soucieuses de la pérennité de la présence médicale et de sa réputation équilibrée sur