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Le présent document est en grande partie issu des conclusions énoncées dans le rapport d’un groupe
de travail formé de représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et de la
Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), qui ont visité et évalué la performance de
23 blocs opératoires situés aussi bien dans la région universitaire (CHU-CHA) que dans des
établissements régionaux à vocation secondaire au Québec.
Étant essentiellement à l’origine des mêmes constats rapportés dans le rapport du Groupe de travail
sur la chirurgie générale et orthopédique publié en 19951, notre document n’a pas la prétention d’être
innovateur. Sans renier les conclusions de ce rapport, puisqu’elles sont factuelles encore aujourd’hui,
nous suggérons ici un processus chirurgical plus adapté (plus jeune de quinze ans) aux pratiques
émergentes avec comme pierre angulaire un système d’information qui intègre toutes les étapes du
processus, de l’inscription sur la liste d’attente au retour à domicile.
Les suggestions proposées ont déjà fait leurs preuves; les essais effectués dans quelques centres
hospitaliers à vocation tertiaire aussi bien que dans d’autres centres régionaux ont été concluants.
Les auteurs sont bien conscients qu’il ne s’agit aucunement d’appliquer une formule mathématique et
que ce guide des bonnes pratiques doit être adapté à la réalité des centres hospitaliers et à leur
mission particulière. Cependant, certains éléments du processus sont des incontournables qui
peuvent être adoptés par tous. Ainsi, un système informatisé, une liste d’attente unique (guichet
unique), le préenregistrement (prébooking) et la clinique de préadmission sont à la base du système.
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« Le bloc opératoire, lieu de haute technicité, souvent refuge de fonctionnements archaïques et
individualistes, nécessite la mise en place d’une structure de gestion, d’arbitrage et de leadership.
Celui-ci représente un espace clos où le non-respect des règles génère inefficience et risques, et où
l’esprit d’équipe est essentiel. Il doit être en fait conçu comme un outil collectif au service du patient en
évitant toute hégémonie d’une discipline sur une autre. Il s’agit en effet de passer d’une niche
anthropologique avec ses statuts, ses symboles et ses tabous à une organisation rationnelle en
réseau des différents métiers2. »
Le bloc est un centre d’activités dont le bon fonctionnement nécessite une interaction avec
plusieurs autres composantes : urgence, unité de soins, cliniques externes, secteur de la chirurgie
d’un jour, équipe de préenregistrement, clinique préopératoire, laboratoire, banque de sang,
secteur de l’imagerie, unité des soins intensifs, salle de réveil, etc.
En plus d’une collaboration étroite entre le personnel de chacune de ces composantes, la gestion
du bloc exige une discipline rigoureuse de la part de son propre personnel aussi bien que de la
part du corps médical. L’autorité de l’infirmière-chef et du coordonnateur médical doit être
reconnue et les règles de fonctionnement, de même que les règlements élaborés par les
membres du Comité du bloc opératoire et approuvés par le Conseil des médecins, dentistes et
pharmaciens (CMDP) et le conseil d’administration (CA), doivent être respectés.
1 Guide de gestion du bloc opératoire.
2 Source : Direction régionale des affaires sanitaires et sociales des Midi-Pyrénées : risques au bloc opératoire : cartographie et
gestion.