Mise en page 1 - CCI de la Corrèze

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Conférence
Industrie
Rencontres Mecanic
Ernest Schakelton :
le manager modèle
Concours ISMIB :
Habiter le Paysage
Limousin”
p.17
Agro
Etiquetage nutritionnel :
l’aide de la CCI
p. 22
N° 230 l Mai 2016
Vallée en octobre
p.18
à Millau...
p.12
Formation
Comment vont
nos entreprises ?
Corrèze :
la destination
pêche
CABCL : quelles retombées
économiques ?
AGENDA
Les principaux rendez-vous à ne pas manquer proposés par votre CCI de
la Corrèze.
> DES ATELIERS POUR AMÉLIORER LES
PERFORMANCES DE L’ENTREPRISE
Communication web, négociation, marketing,
gestion d’entreprise, site internet, hygiène alimentaire, Ressources Humaines, la CCI de la
Corrèze propose aux entreprises corréziennes
(commerce, prestataires de services, PME…) des
ateliers pratiques sur des thématiques d’actualité.
Hygiène alimentaire
3/4 octobre : Maîtrise de l’hygiène alimentaire
en restauration et du respect des guides de
bonnes pratiques (HACCP) – 2 jours – à Brive
10/17 octobre : Maîtrise de l’hygiène alimentaire en commerce alimentaire de proximité
– 2 jours – à Brive
Ressources Humaines
3 octobre : L’entretien professionnel à Brive
Communication web
6 juin : E-réputation
Domaine des Monédières à Meyrignac l’Eglise
10 octobre : Réseaux sociaux à Brive et Tulle
Négociation, marketing
19 septembre : Merchandising gagnant
à Brive et à Tulle
24 octobre : Yield Management à Brive
21 novembre : Faire des photos vendeuses
à Brive
Gestion d’entreprise
14 novembre : Mettre en place un tableau
de bord pour son entreprise à Ussel (Milléco)
Site internet
3, 10 et 17 octobre : Créer son site internet
(3 jours) à Brive
> VALIDATION DES ACQUIS DE
L’EXPERIENCE
La CCI de la Corrèze anime, sur les sites de
Brive,Tulle ou Ussel, "Les Mardis de la VAE"
pour tous les publics (salariés, non-salariés,
demandeurs d’emploi…).
Parmi les thèmes abordés : les différentes
étapes d’un parcours VAE, conseils et orientation sur le choix du diplôme à valider,
constitution du dossier, accompagnement
dans la démarche… A l'issue de la réunion,
le conseiller CCI vous reçoit pour identifier
le diplôme adapté et vous oriente vers l'organisme certificateur correspondant.
Prochains rendez-vous à Brive : 5 juillet,
6 septembre, 4 octobre, 8 novembre,
13 décembre, à Tulle : 28 juin, 22 novembre, à Ussel : 27 septembre
Ces ateliers sont animés par des professionnels
et basés sur des cas concrets.
Les entreprises ont le choix de participer à un
seul atelier (généralement sur une ½ journée)
pour un coût de 50€ ou de participer à un bloc
d’ateliers sur une même thématique, ouvrant
ainsi des droits à la prise en charge au titre de la
formationprofessionnelle continue.
Contacts : Mickaël Cauquot - 05 55 46 78 44
[email protected]
Jean-Baptiste Millet - 05 55 18 94 32
Contact : Annick DOTTIN - 05 55 18 94 54
[email protected]
> RENCONTRES D’AFFAIRES DE
L’INDUSTRIE MECANIQUE
Les 18e rencontres d’affaires de l’industrie
mécanique se dérouleront le 29 septembre
2016 à Brive, Espace des Trois Provinces.
L’occasion pour les industriels de se rencontrer, de faire des affaires et de créer de
nouveaux contacts.
Contact : Michel GABORIEAU - 05 55 18 94 41
[email protected]
S o m m a ir e
>4
Création/reprise
>5
Environnement
> 6- 7
Ils ont créé ou repris avec la CCI
Economie circulaire sur la zone de la Nau
> 20
Découvrir
> 23
Agro-alimentaire
L’étiquetage nutritionnel mode d’emploi
DOSSIER l
Vos rubriques...
CABCL : quelles retombées
économiques ?
Conjoncture
Résultats du baromètre conjoncturel 2016
Siltiss nouvelle filiale de Silab
> p.2
> p.10-11 Echos
> p. 21
> 8-9
Agenda
La vie des entreprises
> Page 12 -15
Tourisme
Corrèze : la nouvelle destination pêche
> 16
Visite
> 18-19
Conférence
Directeur de la Publication : Yves Magne • Comité de rédaction : Paul Allard, Valérie Andrieu, René Lachèze, Yves Magne,
Alain Perrier, Jean-Marc Rioux, Paul Roussarie • Rédacteur en chef : Cécile CHADEYRON - Immeuble Consulaire du Puy Pinçon CS 50030 - 19001 TULLE Cedex - Tél. 05 55 21 55 21 ou 05 55 18 94 00 • Rédaction/Photos : Cécile CHADEYRON (sauf mention contraire) avec la collaboration des services • Couverture : Diarmid COURREGE, Annette PAQUET (photos), Lauriane LADET
(montage) • Correction/relecture : Hélène CADIEU • Maquette : Cécile CHADEYRON • Création maquette : Plume Pudding BRIVE • Impression : MAUGEIN IMPRIMEURS • Dépôt légal : N° 230 - Mai 2016 - Mail : [email protected] • Publicité : Sylvie
Machat - Tél. 06 72 21 88 71•
Délégation de sénateurs en Corrèze
L’Actualité Economique est imprimé sur papier certifié PEFC (une norme qui garantit la préservation des forêts).
Par la certification Imprim’vert, MAUGEIN IMPRIMEURS s’engage dans une politique de développement durable :
“toutes nos matières premières et consommables font l’objet d’un recyclage, d’un retraitement
ou d’une élimination dans le respect des règles environnementales”.
Manager dans les situations difficiles.
2
PEFC/10-31-1508
PROVENANT DE
LA GESTION DURABLE
DE LA FORÊT
Mai 201 6 • N° 230
CCI CORRÈZE
CCI CORRÈZE
CCI CORRÈZE
Appui aux entreprises
International
Création
Jean-Louis Nesti
“Nous sommes l’élément fédérateur”
Interview. Le président de la CCI de la Corrèze défend avec passion ses convictions et ses valeurs : le travail
de terrain auprès des entreprises pour mieux les accompagner, la proximité, la nécessité des réseaux, la valorisation des atouts du Département et sa confiance dans la mise en place de la nouvelle grande région.
Notre baromètre conjoncturel vient d’être publié, quel est votre regard sur la conjoncture
des entreprises corréziennes en 2016 ?
Jean-Louis Nesti : Il n’y a pas d’évolution specta-
culaire de l’économie en Corrèze. On peut, néanmoins, parler de frémissements et de perspectives
un peu plus encourageantes. Les entreprises aujourd’hui, de par certaines dispositions comme le
CICE notamment, ont pu restaurer des marges, ce
qui a pu les inciter à investir. Le baromètre montre
également des tendances à l’embauche !
Malgré cela, les chefs d’entreprises sont encore très
inquiets, ils manquent de visibilité et sont dans l’incertitude face aux changements perpétuels de réglementations. Les décisions d’un chef d’entreprise
sont liées aux décisions gouvernementales, favorables ou pas. Un environnement mouvant n’est
pas rassurant.
Etes-vous satisfait du travail mené par la
CCI ?
JL N. : Bien sûr ! Je suis un fervent défenseur de la
CCI. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis
très inquiet quant à nos finances. Notre matière
première, ce sont les hommes et les femmes qui
sont sur le terrain, au contact des entreprises et
nous avons besoin d’un certain effectif pour remplir nos missions correctement. Si nous n’avons
pas le budget suffisant, nous allons à la catastrophe
et nous ne pourrons plus fonctionner ! Pourtant
les entreprises ont besoin de nous. Quand je vais
dans une entreprise et qu’elle m’explique que si
elle n’avait pas eu la Chambre de Commerce, elle
n’aurait pas réalisé son investissement, cela me fait
vraiment plaisir. Cela signifie que nos équipes sont
présentes pour l’accompagnement au montage du
dossier, tout comme elles sont présentes sur l’accompagnement à la création d’entreprise, son développement ou quand l’entreprise rencontre des
difficultés. Nous sommes devenus un acteur incontournable de l’économie, il faut qu’on nous
laisse les moyens de faire notre travail correctement.
Quels sont les faits marquants de votre
mandature ?
JL N : L’une des actions phares que nous avons
menée est sans doute la fusion des CCI de Brive
et Tulle-Ussel. Cela n’a pas été facile mais nous y
N ° 23 0 • Mai 2016
sommes parvenus. C’est une belle satisfaction pour
moi. Nous avons aussi construit l’aéroport, puis
INISUP. Ce sont de véritables outils de développement du territoire. Nous avons également initié
et défendu les pépinières. Nous travaillons aujourd’hui sur le projet d’un centre de Congrès à Brive,
à l’immeuble consulaire. Je suis un bâtisseur et j’ai
besoin de projets. Plus récemment, nous avons mis
en place des associations de zones qui fonctionnent bien. Je suis favorable aux réseaux, quelque
soit leur forme. Les gens se rencontrent, se
connaissent, cela favorise la solidarité territoriale.
Les choix sont-ils toujours évidents ?
JL N. : Ce n’est pas toujours facile de prendre des
décisions, je doute parfois mais j’ai des convictions
que je défends avec passion et que j’assume. Je
crois avoir toujours pris en compte les préconisations de mon équipe. D’ailleurs, les décisions ont
toujours été votées à l’unanimité du Bureau et de
l’Assemblée Générale.
Selon vous, quel est le principal enjeu de la
CCI pour les années à venir ?
JL N. : Je dirais la proximité. Nous devons avoir
cette relation de proximité non seulement avec
les entreprises mais aussi avec les collectivités, l’Etat
et l’ensemble des acteurs économiques... Quelque
soit la politique ! Nous sommes le liant, l’élément
fédérateur et parlons uniquement d’économie.
Concernant la grande région, quelles sont
vos craintes, vos attentes ?
JL N : L’une de mes principales craintes est de voir
que certains veulent se regrouper, fusionner avec
Limoges, ou l’ancienne région Limousin, pour être
plus fort vis à vis de l’Aquitaine. Ce n’est pas
comme cela qu’il faut jouer ! Je n’y crois pas du
tout. La Corrèze a des atouts : des infrastructures
ferroviaires, aériennes, autoroutières, numériques,
des entreprises de renoms : Constellium, BorgWarner, Photonis, Silab, Sothys, Valade... des formations de proximité et performantes : IUT,
universités... et bien-sûr INISUP qui est en train de
se développer. On ne peut pas tout massifier !
L’idée de vouloir s’unir avec d’autres Départements est une fausse bonne idée. Nous pourrions
passer pour des opposants alors que c’est tout le
contraire : nous sommes vraiment bien dans cette
grande région Notre seul objectif est d’être
aux côtés des entreprises et de
les défendre.
CONTACT : [email protected]
3
ACTUALITÉ l création
Ils ont créé ou repris avec l’aide de la CCI
Pour permettre aux créateurs ou repreneurs d’entreprises en herbe de mettre toutes les chances de leur côté pour
réussir leur projet, la CCI de la Corrèze leur propose un accompagnement personnalisé. Découvrez celles et ceux
qui ont bénéficié de cet accompagnement dans le cadre d’Objectif Création, et qui, au terme de ce parcours avec
l’un des 2 conseillers création de la CCI, ont créé ou repris leur entreprise en Corrèze.
Entrepr ises comptabilisées du 1er févr ier au 30 avril 2016
BRIVE
CHANTEIX
> Bruno COURIVAUD
> Christelle
Fromagerie,
crèmerie
JAILLOT
Traiteur,
bar, épicerie
La Fromagerie par
Bruno
La Maison Jacquet
LARCHE
> Jean-Laurent
LAMOTHE
Entretien parcs et
jardins
Reprise
A2 propreté est
lancée
Initiative Corrèze a accompagné Marie-France Martinie et Mathieu Ferret
dans la reprise d’une entreprise de nettoyage industriel à Brive, l’entreprise Granier rebaptisée A2 Propreté.
80 employés (55 équivalents temps plein),
5 chargés de clientèle, 230 clients, 2
agences à Brive et Limoges, , un chiffre d’affaires de 2 500 000 €... A 35 ans, Matthieu
Ferret et Marie-France Martinie viennent de
faire le grand saut dans l’aventure de l’entrepreunariat en reprenant les Etablissements Granier, entreprise de nettoyage industriel. “Salarié
depuis 5 ans dans l’entreprise de M. Granier, tout
d’abord en tant que Technico Commercial et
ensuite directeur de l’agence de Limoges, j’ai
également travaillé de nombreuses années dans
d’autres sociétés de nettoyage. Je souhaitais
créer ou reprendre une société dans ce domaine”. C’est ainsi que Matthieu Ferret se positionne sur le rachat des établissements Granier
avec une amie, Marie-France Martinie. Elle aussi
salariée des Etablissements Granier depuis
1
4
presque un an, la jeune femme bénéficie également d’une solide expérience de la relation
clients.
L’entreprise désormais pilotée par les 2 trentenaires a été rebaptisée A2 Propreté. Initialement créée en 1992 par M. Granier, elle
s’adresse aux hôtels, aux banques ou aux hôpitaux... Elle intervient sur les 3 départements du
Limousin et sur la Vienne.
L’objectif pour les 2 entrepreneurs est de stabiliser et d’optimiser l’activité et de satisfaire leurs
clients. “Nous sommes complémentaires, nous
avons confiance l’un en l’autre et nous avons la
même vision des axes de développement de
notre future société” assurent les 2 entrepreneurs. Pour l’heure, ils vont transférer les 2
agences de Brive et Limoges respectivement
zone Escudier à Donzenac et à Pierre-Buffière L’aide d’Initiative
Corrèze
Pour les aider dans leur reprise,
les 2 entrepreneurs ont bénéfécié d’un prêt d’honneur à taux
zéro de 30 000 euros de la
part d’Initiative Corrèze.
Initiatives Corrèze :
chiffres clés 2015
91 entreprises financées
138 prêts d’honneur accordés
383 emplois directs créés ou
maintenus
811 250 € de prêt à taux zéro
CONTACT :
Initiative Corrèze
Tél. 05 55 18 94 42
Mai 201 6 • N° 230
environnement l ACTUALITÉ
Partenariat
L’économie circulaire s’invite sur la
zone de la Nau
La CCI de la Corrèze et l’Agglo de Brive viennent de signer une convention de partenariat pour lancer une démarche d’économie circulaire sur la zone de Nau à Saint-Viance. Ce projet vise à accompagner les entreprises
de la zone vers ce nouveau modèle économique plus respectueux de l’environnement.
’est sur la zone de la Nau à SaintViance, sur laquelle sont installées 36
entreprises (600 emplois), que la CCI
de la Corrèze et l’Agglo de Brive ont
décidé d’engager une démarche d’économie
circulaire. Ce projet a été initié par la CCI du
Limousin, via le programme Environnement
PME. L’économie circulaire repose sur un système d’échanges destiné à augmenter l’efficacité des ressources et diminuer l’impact sur
l’environnement. “Pour schématiser, cette démarche consiste à faire des déchets des uns,
les ressources des autres ” résume Jean-Louis
Nesti. Plusieurs entreprises corréziennes sont
déjà engagées dans cette démarche, parmi
elles : Lachaux Béton de Saint Pantaléon qui
fabrique des blocs de bétons emboîtables à
partir des retours de bétons non utilisés sur
d’autres commandes. C’est aussi le cas de
Bloc Fer à Argentat qui fournit des chutes
pour chauffer l’atelier des Sièges d’Argentat
ou encore de Chassain recyclage basé à Mongibaut qui collecte le polystyrène dans les déchetteries pour en faire du gravier
plastique…Sur la zone de la Nau, la crèche interentreprises Pic et Plumes est un autre
exemple puisqu’elle fonctionne sur une mutualisation de moyens.
C
PREMIERES ACTIONS MENEES
L’objectif de ce projet est d’identifier des synergies possibles entre les entreprises de la
zone, de favoriser la mise en relation et d’optimiser les ressources.
“Nous allons identifier les flux et les ressources disponibles sur la zone, développer et
consolider les interactions qui existent déjà et
tenter d’instaurer des relations de confiance
entre les entreprises pour qu’elles puissent
créer des échanges” explique Camille
Huyette, chargée de mission économie circulaire à la CCI Limousin.
N ° 23 0 • Mai 2016
DES AVANTAGES
Optimisation de fonctionnement et d’exploitation, création et maintien de l’emploi local,
amélioration de l’image de l’entreprise et économies d’échelles... Les avantages d’une telle
démarche ne manquent pas.
Pour Marc Faillet directeur de la CCI du Limousin, il s’agit d’un modèle innovant et créateur de valeur. “Cette démarche est créatrice
de croissance durable et croissance signifie
emploi”.
“Face à la raréfaction des ressources, il s’agit
d’une stratégie essentielle pour favoriser
l’émergence d’activité” confirme Frédéric Soulier, Président de l’Agglo de Brive Contact...
Michel GABORIEAU,
[email protected]
Tél. 05 55 18 94 41
Camille HUYETTE
[email protected]
Tél. 05 55 71 39 51
Cette démarche est
financée par l’appel à
projet “Territoire à
Energie Positive pour
la Croissance Verte”
de l’Agglo de Brive et
par le programme
Environnement PME
des CCI, en partenariat avec l’ADEME et
la Région Limousin
puis la Région ALPC
depuis 2016.
Signature du partenariat entre la CCI de la Corrèze et l’Agglo de Brive le 18 avril pour
lancer une démarche d’économie circulaire sur la zone de la Nau.
5
ACTUALITÉ l baromètre conjoncturel
Résultats
Conjoncture encore difficile pour certains
et embellie pour d’autres.
Le 29 avril dernier, le Pôle Etudes et Observatoire économique de la CCI présentait les résultats de la 8e édition du baromètre conjoncturel annuel, lors d’une conférence-débat à laquelle participait plus d’une cinquantaine de représentants
d’entreprises et de structures institutionnelles, en présence de Bertrand Gaume, Préfet de la Corrèze.
hiffres d’affaires, trésorerie, investissements, recrutements, la 8e édition du
baromètre conjoncturel de la CCI réalisé auprès de 209 entreprises de plus
de 10 salariés de la Corrèze, a permis de recueillir l’avis des dirigeants du Département sur
leurs résultats 2015 et les perspectives 2016.
Les principaux enseignements de cette enquête
montrent que même si certains résultats font
état d’une conjoncture encore difficile pour certains secteurs comme l’industrie, le commerce
de détail et les services à la personne où les
chiffres sont légèrement en repli, d’autres secteurs annoncent des résultats supérieurs aux
prévisions.
C
ENTRE AMELIORATION ET REPLI
Les secteurs où l’on note une certaine amélioration de l’activité en 2015 sont le bâtiment et
les travaux publics, le commerce de gros et les
services aux entreprises et les cafés-hôtelsrestaurants. “Dans le secteur du BTP, la situation
demeure préoccupante, mais nous constatons
des signes ténus d’amélioration, notamment en
termes de chiffres d’affaires. Ces résultats sont
en partie liés à la commande publique et à la
construction dans le neuf ” explique Anne Mambrini, responsable du Pôle Etudes et Observatoire économique de la CCI. Pour le commerce
de gros et les services aux entreprises, l’enquête
révèle des résultats en matières de chiffres d’affaires et de rentabilité en progression.
DES INVESTISSEMENTS EN HAUSSE
Cette enquête montre également que les entreprises corréziennes ont, dans l’ensemble, réalisé en 2015, plus d’investissements qu’en 2014.
“En 2015, les investissements sont en hausse
dans l’industrie par rapport à 2014. Les prévisions dans ce secteur sont légèrement orientées
à la baisse mais restent à un bon niveau tout de
même” note Anne Mambrini. Le commerce de
gros et les services aux entreprises ont également réalisé en 2015 des investissements supérieurs à 2014 et nettement supérieurs aux
6
prévisions. Idem pour les cafés-hôtelsrestaurants qui ont réalisé de forts investissements en 2015. “L’investissement des entreprises
figure parmi les leviers de croissance de l’économie... tant sur le plan de la productivité que
des avancées technologiques. Il prépare l’avenir !”
complète Jean-Louis Nesti.
RECRUTEMENTS EN PERSPECTIVE
Autre élément important de cette enquête :
l’emploi. En effet, l’ensemble des secteurs, à des
degrés divers, prévoit de recruter. C’est le cas
notamment des cafés-hôtels-restaurants. “66%
envisagent de recruter en 2016, ils étaient seulement 30% en 2015”. Plus de 64% des entreprises de commerce de détail et des services à
la personne envisagent également de recruter
en 2016 malgré de fortes baisses d’activité en
2015 et des prévisions moroses pour cette
année.
TROIS ELEMENTS POSITIFS
“Les trois éléments très positifs de cette enquête
reposent sur le recrutement, l’investissement et
la rentabilité” résume Anne Mambrini.
Parmi les facteurs qui peuvent expliquer ces éléments de reprise figurent : la baisse de l’euro de
forte ampleur et de nature à favoriser les exportations, ainsi qu’un pétrole bon marché agissant favorablement sur la rentabilité des
entreprises et sur le pouvoir d’achat des ménages… Le contexte est également marqué par
un accès au crédit moins difficile et par certaines
mesures gouvernementales qui tendraient à favoriser l’entreprise. “Je pense notamment au
CICE qui a joué un rôle indéniable de soutien,
même si son effet sur la compétitivité ou l’emploi
est encore difficile à mesurer” souligne Jean Louis
Nesti.
Repères l Chiffres clés
Bilan 2015
34%. des entreprises satisfaites de
leurs résultats (stable par rapport
à 2014)
27,8%. satisfaites de leur rentabilité (stable par rapport à 2014)
28,2%. satisfaites de leur trésorerie
(en baisse par rapport à 2014)
NIVEAU DE CONFIANCE
66% des dirigeants interrogés s’estiment
confiants envers leur entreprise. “Ce chiffre est
en augmentation de plus de 6 points sur un an”
note l’Observatoire Mai 201 6 • N° 230
baromètre conjoncturel l ACTUALITÉ
L’avis des entreprises sur la grande région
Cette année, les entreprises ont également été interrogées sur une question
d’actualité : la grande région ALPC (Aquitaine-Limousin-Poitou/Charentes). Quels
sont leurs craintes, leurs espoirs et leurs attentes ?
lus de 45% des entreprises estiment que
nous disposerons désormais d’un poids
plus important au niveau national. En revanche, les entreprises expriment des
craintes notamment concernant l’éloignement
du centre de décision, en matière de stratégie
économique régionale. Et, près de 30% d’entre
elles craignent la création d’inégalités territoriales en matière d’accompagnement des entreprises.
Concernant les principaux enjeux en matière de
développement économique, les entreprises
corréziennes souhaitent que la grande région les
accompagne et les soutienne financièrement,
qu’elle agisse pour l’emploi, et qu’elle soutienne
la formation et l’activité par la commande publique. Nos entreprises s’expriment également
P
N ° 23 0 • Mai 2016
en faveur du désenclavement ferroviaire, routier,
aérien et numérique et souhaitent que la grande
région agisse dans ce sens.
Enfin, les entreprises expriment un certain
nombre d’attentes visant à renforcer l’écosystème entrepreunarial dans lequel elles évoluent.
Aménager équitablement le territoire, déployer
un dispositif de proximité au service des entreprises, diminuer les contraintes (fiscales, administratives) figurent parmi les pistes evoquées
par les entreprises Selon l’enquête menée dans le cadre du baromètre
conjoncturel, 68,4% des entreprises sondées ont
une préférence marquée pour l’échelon de proximité que représente la commune.
AU NIVEAU
INTERNATIONAL ET
NATIONAL
Pour Jean-Michel Nogue, directeur départemental de la
Banque de France, un rééquilibrage est en train de se faire
par rapport aux pays émergents, notamment avec la
Chine. “La courbe la plus élevée est l’Inde qui passe en
2015 pour la première fois au
dessus de la Chine” précise le
directeur. Parallèlement, les
pays producteurs de pétrole
ont des difficultés dues à la
forte baisse du prix du pétrole.
En France, la croissance est
meilleure que prévue au 1er
trimestre. Parmi les facteurs de
croissance figurent notamment
une progression de la consommation et les exportations. La
rentabilité s’est également
bien redressée grâce notamment au CICE .
Contact...
Retrouvez l’intégralité de
notre enquête sur le site
correze.cci.fr
Anne Mambrini
E.mail : [email protected]
Tél. 05 55 18 94 51
7
ACTUALITÉ l filière
Pêche
La Corrèze pourrait-elle devenir le
nouvel Eldorado des pêcheurs ?
La Corrèze pourrait-elle devenir le nouvel Eldorado des pêcheurs ? C’est le projet de la Fédération de Pêche de
la Corrèze et de l’Agence de développement Touristique du Département qui avec des partenaires dont la CCI,
entendent développer le loisirs pêche en Corrèze et faire du Département LA destination pêche française.
000 km de ruisseaux et rivières, 4 000
ha de lacs de barrage, au coeur d’une
nature et de paysages préservés, sauvages... et si la Corrèze devenait LA
destination pêche française ! C’est l’objectif que
se sont fixées l’Agence de Développement et
de Réservations Touristiques (ADRT) et la Fédération de Pêche de la Corrèze en partenariat
avec la CCI, EDF, les Guides de Pêche Corréziens, les gîtes de France et Logis de France.
“Selon une étude réalisée en 2014 par la Fédération Nationale de la
Pêche en France, la pêche
de loisirs représente, en
France, 2 milliard d’euros
de chiffre d’affaires. C’est
plus que le golf, c’est équivalent à la chasse et il faut
savoir qu’un pêcheur dépense en moyenne 800
euros par an pour son activité (hors carte de
pêche)” explique le Président de la Fédération de
Pêche de la Corrèze, JeanClaude Priolet*. Véritable paradis pour les pêcheurs avec notamment l’incontournable rivière
Dordogne, le Département peut tirer partie de
ses atouts et développer ce marché.
5
OUI MAIS COMMENT ?
Pour mener à bien ce projet, la Fédération de
Pêche de la Corrèze a mis en place le Plan Départemental du Loisirs Pêche. “Cet outil identifie les atouts et les faiblesses de l’ensemble du
territoire. Il prévoit de multiples façons de développer ce tourisme au travers notamment de
la labellisation de parcours et des hébergements,
le re-empoissonnement, des aménagements...”
explique Jean-Claude Priolet.
“C’est une évidence mais si l’on veut jouer la
carte de la pêche, il faut que le pêcheur vienne
et attrape du poisson ! Le premier investissement au niveau du loisirs pêche, c’est le programme d’empoissonnement sur les grandes
retenues hydroélectriques” poursuit le Président
de la Fédération. Aujourd’hui, la Fédération investit 50 000 € par an pour le réempoissonnement des grandes retenues hydroélectriques. La
Fédération travaille également sur l’accessibilité,
“l’accès doit être facile. Nous avons des gorges,
il faut les protéger mais
avoir des endroits pratiques et sécurisés”.
poursuit-il. Depuis1998,
la Fédération a créé 14
mises à l’eau. Cette
année, dans le cadre
d’un programme de
restauration et de réhabilitation de mises à
l’eau, 5 seront rénovées,
pour un montant allant
de 20 000 à 30 000 €
pour chacune. Enfin,
pour permettre aux pêcheurs de s’y retrouver
entre les différents cours d’eau, la Fédération de
pêche a édité un guide à 25 000 exemplaires
des parcours labellisés.
Parallèlement, chaque partenaire apporte sa
pierre à l’édifice. C’est la cas des guides de pêche
du Département qui viennent de se structurer
en association baptisée la Compagnie des
Guides de Pêche. “Auparavant, chacun faisait sa
promo de son côté. Cette association va nous
permettre d’être un peu plus puissant, d’accueillir et d’orienter les pêcheurs dans les
meilleures conditions” souligne Grégoire Ribert,
le nouveau Président de l’association.
Le projet a été présenté lors
d’une conférence de presse
conviviale Chez Maryse, à
Monceaux su Dordogne, une
ambassadrice de la pêche en
Corrèze
Repères l Chiffres clés
La pêche en Corrèze
5 000 km de ruisseaux et
rivières.
4 000 ha de lacs de barrage
15 parcours de graciation (no-kill)
pêche à la truite
13 parcours carpe de nuit
9 parcours de loisir pêche à la
truite
2 parcours labellisés famille
*le Président de la Fédération de Pêche de la Corrèze est, depuis début avril, Patrick Chabrillange
8
Mai 201 6 • N° 229
Annette Paquet
filière l ACTUALITÉ
Repères...
Le label « HEBERGEMENT PECHE »
Les critères prennent en
compte :
La distance des lieux de pêche.
La pêche aux carnassiers à Spontour
La période d’ouverture.
De son côté, la CCI est chargée de déployer le
label “hébergement Pêche” développé par la
Fédération Nationale de la Pêche, auprès des
hôteliers, camping, gîtes, chambres d’hôtes... afin
d’accueillir la clientèle de pêcheurs. “L’intérêt de
la démarche est de permettre de développer
l’activité des hôteliers-restaurateurs hors période estivale, de les aider à accueillir une nouvelle clientèle, puis de renforcer l’offre
touristique en qualifiant les hébergements existants et en leur permettant d’avoir un label complémentaire” poursuit Marie-Ange Brusacoram,
conseillère entreprise à la CCI. A ce jour, 25
dossiers sont en cours de labellisation et 6 établissements sont déjà labellisés. C’est le cas du
camping du Saulou qui a obtenu sa labellisation
car il a su adapter ses services à la clientèle des
pêcheurs. “Nous faisions déjà beaucoup d’efforts
pour les pêcheurs. Nous ouvrons plus tôt dans
la saison et fermons tard. On joue le jeu : s’ils
veulent manger tard après le coup du soir par
exemple, on s’adapte” explique le gérant Monsieur Chapuis. Parallèlement, plusieurs gîtes de
France et Logis, situés à proximité des cours
N ° 229 • Mai 2016
d’eau ont été spécialement aménagés et équipés pour les séjours pêche.
De son côté, EDF a décidé d’intégrer dans son
activité industrielle la préservation des milieux
piscicoles et de participer à des opérations de
restauration des milieux.
LE FAIRE SAVOIR
Pour l’ADRT, l’objectif est d’aller chercher les
clients, via notamment les journaux spécialisés,
en s’appuyant sur les blogs. Il en existe 300 à 500
qui parlent de la pêche, mais aussi sur la presse
spécialisée, et sur le terrain, auprès des hébergeurs, des offices de tourisme...
“Vous allez entendre parler de nous !” se réjoui
l’équipe de l’ADRT. C’est tout ce que l’on souhaite ! CONTACT.
Marie-Ange Brusacoram
Tél. 05 55 18 80 00
[email protected]
La personnalisation de l’accueil, l’information du pêcheur doit être de
qualité sur la réglementation, les spécificités locales...
La proposition d’activités pour les
«accompagnants».
L’accès à un fond documentaire sur
la pêche.
Services:
Un local doit être mis à disposition
pour le rangement de matériel, la
conservation d’appâts vivants.
Accès à la pratique :
La délivrance de la carte de pêche.
Une liste des guides de pêche communiquée par la Fédération Départementale de Pêche.
Une liste des détaillants de matériels
de pêche doit être fournie en collaboration avec la fédération départementale.
Une liste de loueurs pour ce type de
matériel doit être fournie si la réglementation en vigueur permet l’embarcation.
9
ACTUALITÉ l les échos
L’EGC au top !
challenge destination entreprises
Nouveau
Brive entreprendre
lance son site
Brive Entreprendre, c’est
le partenariat entre l’Agglo de Brive et la CCI de
la Corrèze pour mener
des projets et actions, en
faveur de l’économie et
de l’entrepreunariat sur le
territoire des 48 communes de l’Agglo.
Depuis le 15 avril, Brive Entreprendre est présent sur le
Web et propose un site consultable sur ordinateur, tablette
et smartphone. Il est pensé pour les entrepreneurs qui souhaitent créer, implanter, développer ou céder une entreprise
sur le territoire www.brive-entreprendre.fr
Grâce à leurs projets innovants, 2 équipes de l’Ecole de Gestion et de Commerce (EGC) ont décroché la 1er et la 3e places du Challenge Destination Entreprises auquel participaient 65 jeunes (dans leur catégorie) répartis en 21
équipes. Agés de 18 à 22 ans et inscrits en 1ère année de l’EGC à INISUP
(centre de formation de la CCI) à Brive, ils ont décidé parallèlement à leurs
études, de participer au Challenge Destination Entreprises 2015-2016. Ce
challenge, inscrit dans leur cursus, propose aux étudiants, lycéens ou collégiens de créer une entreprise fictive.
Un boitier de la taille d’un porte clé, relié à une application smartphone pour
retrouver des objets, des animaux et même des personnes, partout dans le
monde, c’est l’idée qui a permis à l’équipe du projet PAKAJ de remporter la
première place.
La seconde équipe a créé une entreprise baptisée I-BANDITY. Cette entreprise propose un bracelet connecté hyper-sécurisé (il capte la fréquence cardiaque) permettant de payer ses achats sans contact.
Ce concours offre aux jeunes l’opportunité non seulement de travailler ensemble mais aussi de découvrir chaque étape de la création d’entreprise. «Le
challenge nous a donné de bonnes bases pour créer une entreprise : de l’étude
de marché, au plan de communication, en passant par le compte de résultats...» témoigne l’un des participants, Paul Monbazet.
Avec l’ensemble de ses camarades, ils tiennent également à partager cette
victoire avec leur professeur Patrice Bouillaguet qui les a accompagnés tout
au long de l’aventure : « Il nous a vraiment beaucoup aidés ! »
Les participants d'INISUP
1er prix : Pakaj avec Paul Monbazet, Arthur Gareyte, Kevin Eguia, Alexandre
Jugie, Jean-Daniel Germain.
3e prix : I-Bandity avec Benjamin Barras, Raphaël Verbanu, Mélina Laborde,
Reynold Millet
Nous ne pouvons, pour des raisons de bouclage, donner les résulats du challenge régional auquel vont
participer ces 2 équipes.
Initiative : achetezenhautecorreze.com
Un nouveau site www.achetezenhautecorreze.com vient d’être lancé
par le tout nouvel office de commerce de ce secteur. Objectif : dynamiser le commerce local en proposant une vitrine ouverte 24h/24h .
FabLab 19 de Brive
Après un an d’existence, le FabLab19 de Brive compte près de 50
adhérents. Il s’est doté de nouveaux matériels, notamment 2 imprimantes 3 D supplémentaires, une insoleuse (machine pour la réalisation de circuits imprimés) et une machine à commande numérique.
Cet espace de travail collaboratif, ouvert aux entreprises, aux étudiants, aux associations, aux enseignants, aux écoles et au grand public, a pu voir le jour grâce à plusieurs acteurs membres fondateurs :
l’Université de Limoges, l’IUT du Limousin, l’agence EDF une rivière,
un territoire, le pôle de compétitivité Elopsys et la CCI de la
Corrèze.
Une première bougie
En savoir plus : www.brive.unilim.fr/fablab19
10
Mai 201 6 • N° 230
les échos l ACTUALITÉ
1 340 offres d’emploi
déjà en ligne
Boost emploi et Boost Jeunes
Le Conseil Départemental vient de lancer un site internet et un numéro vert destiné aux demandeurs d’emploi et aux employeurs. Objectif : mettre en relation
l’offre et la demande en “circuit court”. Actuellement, 1 340 offres d’emploi sont
disponibles sur le site proposant des emplois non seulement sur le territoire mais
aussi sur les bassins d’emploi limitrophes comme Terrasson, Biars-Bretenoux,
Ydes-Lanobre. Le site recense les offres de plusieurs dizaines de sites, complétées
par des offres déposées directement
par les entreprises
et celles détectées
lors de la prospection du “marché
caché” qui n’apparaissent dans
aucun circuit, en
partenariat notamment avec la CCI.
Dans le cadre de
Corrèze Boost
Emploi, un dispositif est spécifiquement dédié aux
jeunes de 16 à 25
ans.
CONTACT : www.correzeboostemploi.fr
Numéro Vert : 08 00 19 00 19 (service et appel gratuit)
COMMUNIQUE...
Elections dans les
CCI
Du 20 octobre au 2 novembre 2016
Entre le 20 octobre et le 2 novembre 2016,
vous serez appelé(e) à élire vos représentants
à la Chambre de Commerce et d’Industrie de
la Corrèze.
Dans votre CCI, ils travailleront pour les 5 prochaines années au développement de votre
territoire et seront là pour accompagner vos
projets.
Le service élections de la CCI se tient à votre
disposition pour tout complément d’information.
CONTACT :
Service Elections
Tél. 05 55 18 05 54
mail : [email protected]
Un rendez-vous à ne pas manquer !
Carrefour des Collectivités Territoriales
L’Association des Maires et des Présidents d’Intercommunalités de la Corrèze (ADM19)
organise les 13 et 14 octobre prochains la 6ème édition du Carrefour des Collectivités Territoriales à Brive. Cet évènement incontournable est une occasion
unique pour les entreprises locales de rencontrer les élus et décideurs publics du territoire, d’échanger et d’identifier les procédures d’achat.
En 2016, l’ADM19 assure la gestion complète de cet évènement, soucieuse d’optimiser
les moyens et de garantir davantage de proximité entre les secteurs publics et privés.
Parmi les nouveautés de cette 6e édition : Le petit-dej’ dating pour établir des rendezvous entre exposants et rencontrer des élus, mais aussi des conférences thématiques et
des “pitchs” entreprises pour promouvoir les entreprises et leurs atouts.
CONTACT : Isabelle Baudry - 05.55.93.74.43
N ° 23 0 • Mai 2016
11
Photo : Diarmid Courèges
DOSSIER l étude
12
Mai 201 6 • N° 230
étude l DOSSIER
Rugby
Le CABCL génère
53 millions d’€ de retombées
A la demande du CABCL, la CCI de la Corrèze vient de réaliser une étude pour évaluer les retombées
économiques des matchs joués à domicile lors d’une saison en Top 14. Cette étude a été présentée
le 20 mai dernier, dans les locaux du CABCL, en présence de l’ensemble des partenaires.
elon une étude que vient de mener la
CCI de la Corrèze, suite à une demande
du CABCL, le club de rugby briviste génère 53,02 millions d’euros, de retombées sur l’économie du bassin de Brive et de la
Corrèze. “Nous ne pouvons que nous féliciter
d’avoir ici en Corrèze, un club qui figure parmi
l’élite et qui contribue à enrichir notre territoire”
s’est réjoui Jean-Louis Nesti, lors de la conférence de presse de restitution des résultats le
20 mai dernier.
Cette étude a été menée par le Pôle Etudes et
Observation économique de la CCI dirigé par
Anne Mambrini, accompagnée par un comité de
pilotage. La CCI a appliqué la méthode mise au
point par la CCI de Bordeaux qui a réalisé la
même étude pour l’Union Bordeaux Bègles.
Cette méthode est issue de l’aviation civile.
Pour mener à bien sa mission, la CCI a étudié
trois catégories de revenus générés : le revenu
primaire (ou impact direct), le revenu secondaire (ou impact indirect) et le revenu global ou
impact induit).
S
IMPACT DIRECT
L’impact direct atteint pratiquement les 10 millions d’€. “Pour la saison 2014/2015, le club de
rugby du CABCL est à l’origine d’une injection
monétaire nette dans l’économie locale de 9,71
millions d’euros” précise Anne Mambrini. Cette
somme correspond aux richesses produites par
le CABCL sous forme de masse salariale, de fiscalité locale et de dépenses de fonctionnement
et d’investissements de la part du club, dont 80%
sont effectuées auprès des entreprises du Département.
35€ DE DEPENSES PAR SPECTATEUR
L’impact indirect se calcule à partir des dépenses
effectuées sur le territoire par les spectateurs
(du CABCL ou d’une équipe adverse) à l’occasion des matchs à domicile du CABCL. L’enquête a été menée auprès de 677 spectateurs
lors de 3 matchs (Brive/Newcastle, Brive/La Rochelle et Brive/Toulouse) par des étudiants de
licence STAPS du Campus de Brive.
Cet impact est tout à fait conséquent puisqu’un
total de 5,34 millions d’euros est dépensé par
les spectateurs dans les commerces lors d’une
saison. “Un individu assistant à un match du
CABCL dépense en moyenne 35,41 euros” précise Anne Mambrini. Les deux premiers postes
de dépenses sont le “bar/buvette” qui représente 32,10% des dépenses et le poste restauration qui représente 32% des dépenses des
supporters. “Que l’on soit supporter du CABCL
ou supporter d’une équipe adverse, la répartition des dépenses sur ces deux postes est quasiment identique. Concernant l’hébergement, les
dépenses sont forcément plus élevées chez les
“Nous ne pouvons que nous féliciter d’avoir ici en
Corrèze, un club qui figure parmi l’élite et qui
contribue à enrichir le territoire” Jean-Louis Nesti
N ° 23 0 • Mai 2016
13
DOSSIER l étude
visiteurs, elles représentent 22 % de leurs dépenses totales” précise Anne Mambrini.
ritoire.” Pour Pascal Coste, Président du Conseil
Départemental, cette étude montre que le
sport est une véritable économie.
IMPACT INDUIT
D’AUTRES RETOMBEES
L’impact induit quantifie le rôle d’entraînement
dans l’économie, issu de l’impact direct et indiAu-delà des retombées économiques quantirect. “Le CABCL paye l’un de ces
fiables du CABCL au plan local, le
joueurs XXX€, ce dernier décide
club constitue également un éléde faire l’acquisition d’une maison et
ment valorisant de l’image de Brive
œ()Pp:=/1A
va payer XXX€ aux entreprises loet de l’ensemble du territoire au
ÉCONOMIQUE
cales qui réaliseront les travaux de
plan national et international. “Le
rénovation. Ces dernières vont réclub a également un impact au plan
tribuer XXX€ à leur fournisseurs de
touristique et auprès des investismatériaux... C’est l’effet boule de
seurs et il favorise le sentiment d’apneige (réalisé à l’aide d’un coefficient
partenance des corréziens par
multiplicateur)” explique Anne
rapport aux territoires” précise
Mambrini. Cet impact induit s’élève
Anne Mambrini.
à 37,97 millions.
Quant à Jean-Louis Nesti, Président
de la CCI, il estime que le CABCL constitue un
CE QU’ILS EN DISENT
élément fédérateur incontournable de la vie
économique locale. “La Caisse des Dépôts a réPour Jean-Jacques Bertrand, Président du
cemment qualifié le bassin d’emploi de Brive de
CABCL, cette étude est essentielle : “nous béterritoire à croissance fondée sur des spécificités
néfierons tous de cet éclairage car tout ce qui se
locales. Dans ce cadre, le CABCL a été cité plumesure s’améliore”. Quant à Frédéric Soulier,
sieurs fois comme un élément fédérateur et géMaire de Brive et Président de l’Agglo, il a rapnérateur d’affaires contribuant à une simplicité
pelé que le CABCL reste la première entredans les échanges, une fluidité avec les réseaux
prise de spectacle du Département en termes
de partenaires et bien-sûr à cette convivialité
de retombées et qu’il est très important de
dans les relations que l’on ne retrouve quasicontinuer à soutenir ce club... “Cette étude est
ment que dans les tribunes d’un match de
encourageante et valorisante, plus on misera sur
rugby”.
le CAB, plus il y aura des retombées sur le ter2016
Retrouvez l’étude
d’impact économique
du CABCL sur
www.correze.cci.fr
L’étude a été menée
par la CCI, d’après
une méthode mise au
point par la CCI de
Bordeaux, à partir
des recommandations définies pour
les études d’impact
par l’organisation de
l’Aviation Civile Internationale. Elle a
été financée par le
CABCL, le Département de la Corrèze,
l’Agglo du Bassin de
Brive, la Ville de
Brive et la CCI.
CABCL l Un peu d’histoire
16 octobre 1912 : création du Club Athlétique
Brive.
1956 : arrivée du “Duc” Amédée Domenech,
qui aide le club à remonter dans l’élite en 1957
1997 : Le club remporte le titre suprême de
Champion d’Europe.
4 finales : Le club a participé à 4 finales du
championnat de France.
Le club a été présent dans l'élite du rugby
français quasiment sans interruption depuis
1930.
Jean-Pierre Bourliataud, Directeur du CABCL, Jean-Louis Nesti, Président de la CCI,
Jean-Jacques Bertrand, Président du CABCL, Frédéric Soulier, Maire de Brive et
Président de l’Agglo, Pascal Coste, Président du Conseil Départemental et Jean
Santos Adjoint chargé des sports à Brive.
14
Mai 201 6 • N° 230
étude l Dossier
Les Chiffres clés de l’étude
11 598
Nombres de spectateurs
C’est le nombre de spectateurs qui assistent en moyenne aux
matchs à domicile (saison 2014/2015)
Dépenses moyennes
des supporters
Qui sont les spectateurs ?
Selon les enquêtes menées au cours
de la saison 2015/2016 dans l’enceinte du stade Amédée Domenech
(les 13 novembre 2015, 29 janvier
2016 et 5 mars 2016) auprès d’un
panel de 677 supporters interrogés
à propos de leurs dépenses effectuées (hors achat du billet) avant et
après le match.
Un spectateur dépense en
moyenne 35,41 euros
Age des spectateurs
Catégorie socioprofessionnelle
N ° 23 0 • Mai 2016
9,71 millions d’euros sont
injectés directement par le
CABCL dans l’économie du
bassin de Brive et du
Département via :
d’impact indirect
ont entre 35 et 59 ans
• Le poste restauration représente 32,10%
des dépenses des supporters (avec une dépense moyenne par spectateur de 11,33 €).
d’impact direct
5,34 millions
50% des spectateurs
• Le poste bar/buvette représente 32,10% des
dépenses des supporters (avec une dépense
moyenne par spectateur de 11, 36 euros)
9,71 millions
• Les salariés du club
• La fiscalité locale
• Les dépenses de
fonctionnement et les
investissements du club
Les tranches d’âges les plus représentées sont
celles des “45-59 ans” (35%) et 60 ans et plus
(24%)
Les deux premiers postes de dépenses sont
“bar/buvette” et “restauration”.
Retombées
économiques
Toutes les catégories socioprofessionnelles
sont représentées.
• Dirigeants d’entreprise et cadres
représentent 31 % des spectateurs
•Les retraités représentent 25%
des spectateurs
• Les ouvriers sont 14%
• Les étudiants sont 11%
(enquête réalisée auprès d’un panel de
677 supporters sur les dépenses
effectuées à l’occasion d’un match)
Les spectateurs (supporters
locaux et équipes adverses) dépensent 5,34 millions d’euros,
sur une saison, dans les commerces locaux.
37,97 millions
d’impact induit
L’ensemble des dépenses générées par le club et les spectateurs vont à leur tour entraîner
d’autres dépenses (achat de
biens et services : une maison
par exemple) qui seront réinjectées dans l’économie locale.
Les dépenses sont estimées à
37,97 millions d’euros par la
CCI.
15
ACTUALITE l Sénat
La délégation des Sénateurs a participé à une table ronde avec les
entreprises et les élus au Conseil Départemental de la Corrèze, aux
côtés des Sénateurs Corréziens, Daniel Chasseing et Claude Nougein
membres de cette délégation aux entreprises.
Délégation aux entreprises
Sénateurs à la rencontre des
entreprises corréziennes
7 sénateurs, membres de la délégation aux
entreprises du Sénat sont venus à la rencontre de chefs d’entreprises et d’élus corréziens le 20 mai dernier.
ette délégation est chargée d’informer le Sénat sur la situation et les perspectives de développement des entreprises, de recenser les obstacles à leur
développement et de proposer des mesures visant à
favoriser l’esprit d’entreprise et à simplifier les normes applicables à l’activité économique, en vue d’encourager la croissance et l’emploi dans les territoires.
Au programme de cette journée corrézienne, une table ronde
avec des personnalités politiques et une dizaine d’entreprises du
Département, mobilisées par la CCI. “Ces entreprises sont re-
C
16
présentatives du tissu économique local, toute activité : industrie, services, toute taille : grand groupe et PME et situation
géographique confondues” a souligné Jean-Louis Nesti, Président de la CCI. “Les entreprises ont notamment évoqué la flexibilité, le poids des normes, de la fiscalité, mais aussi les difficultés
liées à l’exportation...” a souligné Elizabeth Lamure, Sénateur du
Rhône, Présidente de la Délégation aux entreprises. Elle a également souligné une spécificité locale liée aux problèmes de recrutement, un aspect qu’elle ne retrouve pas forcément dans
d’autres Départements.
La journée s’est terminée par une visite de la pépinière d’entreprises Novapôle et d’Ecoméris, jeune pousse installée dans la
pépinière et de l’un des fleurons de l’économie corrézienne
avec Silab. “On n’imaginait pas une telle activité économique en
Corrèze” a également déclaré la Présidente de la délégation.
Mai 201 6 • N° 230
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N ° 23 0 • Mai 2016
17
ACTUALITÉ l savoir
Management
Schakelton, le
magnifique !
Le 25 avril dernier, les Clubs Commerce International et Ressources Humaines de la CCI de la Corrèze, en partenariat avec
la Banque Tarneaud et le Medef Corrèze invitaient leurs membres à une conférence captivante sur la thématique du
management dans les situations difficiles à travers le récit de l’aventure de l’expédition Shakelton.
“Vous allez embarquer à bord de l’endurance et
vous allez connaître le froid, jusqu’à -50°, des engelures, la dycenterie, le mal de mer, le blizzard, la
faim, la soif, l’inquiétude, le désespoir mais vous
allez connaître une superbe aventure humaine du
siècle passé !” Jean-Claude Lefrère et sa compagne
déroulent l’odyssée de l’Endurance. Une expédition du début du siècle en Antartique dirigée par
Ernest Shackelton et qui visait à traverser ce continent de part en part. “Shackelton a l’intention
d’être le premier homme à traverser l’Antartique”.
Le 5 décembre 1914, 28 hommes embarquent
donc sur «l’Endurance», le goût de l’aventure et de
la mer en bandoulière : destination les confins Sud
de la mer de Weddell. Ces 28 hommes ne savent
pas encore que très vite leur navire va se retrouver emprisonné dans les glaces, lentement écrasé
par la pression, les obligeant à survivre pendant 22
mois à des milliers de miles de toute terre habitée,
dans un environnement particulièrement hostile et
rigoureux.
L’équipage ne devra sa survie qu’à un seul homme
l’explorateur Britannique Ernest Shakelton, considéré aujourd’hui comme le plus grand leader (civil)
du XXème siècle.
U N R E C RU T E M E N T R E A L I S T E E T
HONNETE
“Un recrutement réaliste et honnête”, c’est le premier enseignement de la méthode Shakelton.
Avant de partir d’Angleterre, il fait passer une petite annonce dans la presse : cherche homme pour
voyage incertain, petit gage, froid rigoureux, longs mois
de nuit complète, danger permanent, retour incertain,
honneurs et reconnaissance en cas de succès.
“Quand Shakelton recrute, il ne promet rien qu’il
ne pourra pas tenir, il n’embellit pas le poste pour
recruter” explique le conférencier.
De Plymouth en Angleterre via Buenos Aires en
Argentine, l’équipe composée de matelots et de
scientifiques rejoindra alors le point de départ de
l’expédition, la Géorgie du Sud : «une petite île
proche de l’Antartique, hostile à l’homme, un climat froid venteux, humide…»
18
S ’ I N T E R E S S E R AU X P E R S O N N E S
Shakelton n’est pas un chef comme les autres, il
bouscule les rêgles et les codes du management
traditionnel, vertical. Il va commencer par supprimer le statut social au sein de l’équipage, notamment en partageant chaque tâche de la vie
quotidienne en mer avec ses hommes. “Il nous
donnait l’impression d’être plus important que
nous ne l’étions !” écrira un matelot dans son journal de bord. “Il avait une manière agréable de vous
aborder, il se préoccupait de savoir comment nous
allions” expliquera l’un des chirurgiens de l’équipage.
LOYAUTE, COURTOISIE, RESPECT
Loyauté, courtoisie, respect en toutes circonstances, Shakelton va également établir des règles
communes de vie et respectées par l’ensemble, y
compris par lui-même, qui contribueront à créer
une ambiance sereine et apaisée sur le bâteau.
«Voilà 6 mois que nous avons quitté l’Angleterre et
pendant tout ce temps, nous avons tous vécu ensemble sans la moindre friction… Chaque devoir
est accompli aimablement et de bonne
grâce…Tout cela est dû au tact et à la manière de
commander du responsable de l’expédition…”
Cette ambiance est entretenue par des fêtes organisées régulièrement. «A chaque fois qu’il va
trouver une occasion de faire une fête ! Il sait que
cela va leur changer les idées et ressouder son
équipe » rapporte Jean-Claude Lefrère.
L’OPTIMISME REALISTE
Le 27 octobre, alors que l’équipage devra abandonner le navire totalement pris dans les glaces
pour installer un camp sur la banquise, Shakelton parviendra à insuffler l’espoir dont ses
hommes auront besoin pour survivre.“Il a dit aux
hommes de ne pas s’inquiéter pour la perte du
bâteau et leur a assuré qu’en faisant de grands
efforts et en maintenant une coopération loyale,
ils pourraient retrouver le chemin de la terre
ferme. Cette mise au point a eu un effet immédiat : notre confiance est remontée et nous
avons eu une vision de notre situation
L’expédition était composée
de 28 hommes et de 69 chiens
de traîneaux, qui ont tous dû
être abattus.
Les photos ont été prises par
le photographe de
l’expédition, l’Australien
Franck Hurley.
Repères l bio express
Ernest Shackleton
Né le 15 février 1874 à
Kilkea en Irlande, et mort
le 5 janvier 1922 dans
l'île de la Géorgie du Sud,
Shakelton, allias the Boss, était un explorateur britannique, il est considéré
comme l'une des principales figures
de l'âge héroïque de l'exploration en
Antarctique et même, comme le plus
grand leader civil (manager pourraiton dire) du XXème siècle.
Mai 201 6 • N° 230
savoir l ACTUALITÉ
Repères...
UN DON POUR
L’ADAPEI
plus encourageante alors qu’il n’y avait aucun élément justifiant ce nouvel optimisme” écrira le capitaine dans son journal.
Shakelton organisera très vite la vie du camp en
structurant les journées et proposera à ses
hommes de rejoindre l’île polaire à 700 km du
camp. Face aux difficultés, l’ idée devra être abandonnée mais la vie s’installera et les hommes
s’adapteront ! “Je me soucie peu des dangers, je vis
confortablement et joyeusement le présent… En
dehors d’une inquiétude bien naturelle, je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie…” commentera
un des hommes. “Le boss est admirable, il fait tout
pour nous réconforter, c’est la personne la plus active du camp” poursuivra un autre.
Le 20 novembre l’Endurance disparaîtra sous l’eau,
totalement avalée par les glaces. L’expédition repartira alors vers un nouveau camp : “le camp de
la patience !” où continueront de régner la solidarité et l’entraide... Puis, les hommes devront à nouveau quitter ce morceau de glace en train de
fondre pour rejoindre, en canot, une île baptisée
l’île de l’éléphant. Ils l’atteindront après 6 jours de
navigation et au prix d’une lutte sans merci contre
les éléments. Shakelton se rendra alors vite
compte que personne ne viendra jamais les chercher là. Il partira alors avec quelques hommes
chercher des secours.
N ° 23 0 • Mai 2016
Les hommes restés sur l’île de l’Eléphant continueront à appliquer les principes de leur chef d’expédition et cultiveront toujours l’optimisme
réaliste. Une fête sera organisée tous les samedis
soirs et l’on y jouera du banjo.
De son côté, le canot en route pour la Géorgie du
Sud essuiera de terribles tempêtes mais parviendra, au 14e jour à approcher la Géorgie du Sud et
Shakelton, à bout de force, devra encore traverser
à pied 3 cols de 2 000 m d’altitude pour rejoindre
la partie habitée.
LA DELIVRANCE
Il fera ensuite plusieurs tentatives pour sauver ses
hommes restés sur l’île de l’éléphant. Le 25 août, à
bord d’un remorqueur chilien, il réussira à approcher l’île où il les retrouvera tous sains et saufs.
Fêtés d’abord par les marins norvégiens, ils seront
ensuite célébrés d’une façon remarquable à Punta
Arena au Chili. Ces hommes diront plus tard :
“nous sommes les hommes de Shakelton ! Un manager peut-il rêver d’un plus beau compliment ?”
interroge en conclusion Jean-Claude Lefrère.
Au terme de ce récit exhaltant, chaque manager réfléchira à sa propre réponse en gardant certainement cette idée qu’un bon manager est surtout un
homme porté par une incroyable humanité.
Cette intervention a été faite à
titre bénévole. En contrepartie,
dans le cadre d’une démarche solidaire Jean-Claude Lefrère et sa
compagne qui lit les textes, ont
demandé à la CCI de faire un
chèque à une association caritative.
C’est la raison pour laquelle les
élus CCI responsables des club International et RH, respectivement
Denis Dumont et Jean-Jacques
Gory ont remis au Pôle Enfance
de l’ADAPEI de la Corrèze (Association Départementale de Parents de Personnes Handicapes
Mentales et de leurs Amis de la
Corrèze), représenté par sa Directrice Isabelle DAULHAC un
chèque de 600 €.
Contacts...
Club Commerce International,
Martine Caquineau
[email protected]
Club RH
Christine Eyrignoux
[email protected]
19
ACTUALITÉ l découvrir
Silab
Siltiss, filiale de Silab, acteur de la
régénération tissulaire
Siltiss, filiale de Silab, a acquis les droits d'utilisation d'une technologie d'ingénierie cellulaire de l'Inserm. Les
quatre brevets acquis concernent les substituts osseux pour l'orthopédie, le dentaire et la chirurgie maxillo-faciale. La mise sur le marché des nouveaux produits est prévue à partir de 2019.
e 19 avril dernier à Brive, au siège de la
société SILAB, a eu lieu la signature du
contrat de cession de licence exclusive
d’un portefeuille de 4 brevets de l’INSERM entre Pascale Augé, Présidente du Directoire d’Inserm Transfert et Jean Paufique,
Président-Fondateur de la société Siltiss. Silltiss a
pour vocation le développement, la production
et la commercialisation de biomatériaux d’origine naturelle qui favorisent ou induisent le processus de régénération tissulaire. Les premières
applications concernent les subtituts osseux
pour les secteurs orthopédique, dentaire et la
chirurgie maxilo-faciale. Ces dispositifs médicaux
de classe III sont issus de biomatériaux innovants
à base de polysaccharides naturels implantables
qui stimulent la régénération tissulaire osseuse.
“Depuis sa création, SILAB s’est imposé comme
un leader mondial sur le marché des actifs naturels destinés à la peau saine. Son expertise
scientifique et technologique largement reconnue aujourd’hui conduit naturellement le groupe
Silab à s’ouvrir au domaine de la reconstruction
et de la réparation des tissus lésés avec la création de sa filiale Siltiss. Le potentiel de telles ap-
L
plications est vaste et je souhaite à Siltiss la
même réussite et le même développement
exemplaire que sa grande soeur Silab” a déclaré
Jean Paufique.
Dès à présent, Siltiss bénéficie de la puissance financière et opérationnelle du groupe Silab qui
met à sa disposition ses locaux, ses salles
propres et ses nombreuses expertises, en particulier celles de ses équipes R&D. Cela se
concrétise déjà par la préparation de certification ISO 13485 de Siltiss et le lancement des
phases pré-cliniques permettant l’obtention du
marquage CE, indispensable avant toute commercialisation d’un dispositif médical Depuis 30 ans, Silab est leader mondial dans
le domaine de l’ingénierie des principes actifs
naturels. L’entreprise, qui emploie 250 personnes, développe, fabrique et commercialise
auprès des grands noms de l’industrie cosmétique mondiale, des molécules actives naturelles purifiées et brevetées et à l’efficacité
prouvée.
Jean Paufique, PrésidentFondateur de Silab, Président
et co-fondateur de Siltiss et
Pascale Augé, Présidente du
Directoire d’Inserm Transfert
Repères l A propos de Siltiss
Née de la rencontre entre Jean Paufique,
biologiste, brillant entrepreneur, et Didier Letourneur, éminent chercheur en Biomatériaux, Siltiss est une société au capital de
300 000 euros. Elle bénéficie de l’appui de 2
admnistrateurs reconnus pour leur expertise
dans le secteur des biotechnologies, Joëlle
Amédée, Directeur de recherche à l’INSERM
à Bordeaux en Bioingénierie Tissulaire, et
Jean-Christophe Fricain, Professeur des Universités à l’Unité de Formation et de Recherche d’otontologie (étude de la dent),
praticien Hospitalier au CHU de Bordeaux.
20
Mai 201 6 • N° 230
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Nouveau local pour Prévifrance à Brive
La mutuelle Prévifrance vient d’inaugurer son nouveau local dans le centre
ville de Brive. Implantée depuis 1996 à Brive, Prévifrance a fusionné en
2002 avec une mutuelle bien connue des artisans (la CPSL) et a ainsi
amorcé son développement, avant d’ouvrir une seconde agence à Tulle.
Aujourd’hui, Prévifrance emploie 4 conseillers à Brive et 8 à Tulle.
Le boucher Louis Lopes à Ussel,
Compagnon du Goût
A Ussel, le boucher, charcutier, traiteur Louis Lopes, vient d’être sacré
Compagnon du Goût. Depuis près de 20 ans, les Compagnons du
Goût s’affirment comme la référence du bon goût dans cette
profession. www.compagnonsdugout.fr
Nouveau : Charme & Moi à Uzerche
Une nouvelle pâtisserie chocolaterie confiserie vient d’ouvrir
à Uzerche : Charme & Moi. Créée par Elodie Descaves et
Romuald Charmes, la boutique “se veut une patisserie dans
l’air du temps, où l’on trouve aussi bien des classiques que
des pâtisseries remises au goût du jour, avec également un
large choix de chocolats et de confiseries”.
Hyfidylle fête ses 10 ans !
C’est dans le cadre exceptionnel du Musée
Labenche d’Art et d’Histoire de Brive que Pascal
Rougier, a décidé d’installer un mini-salon pour célébrer les 10 ans de sa boutique Hyfidylle (située en
face), spécialisée dans la vente de matériel hi-fi et
home cinéma. Pendant 2 jours, le public amoureux
de musique a pu vibrer au son qui s’échappait des
enceintes installées pour l’occasion autour des tapisseries royales anglaises du 17e.
Parmi les marques présentées en Haute-Fidélité :
Moon, Kef, Nordost & Audioquest et côté home cinéma, le nouveau format 4k était à l’honneur avec
Sony pour l’image et le couple Yamaha/Kef pour le
son. “Même si la grande distribution propose des
produits certe facile à consommer ils ne sont pas
forcément à la hauteur des exigences des amateurs.
Nous sommes sur des produits certes un peu plus
onéreux mais sur lesquels le client aura une perennité nettement supérieure” explique Pascal Rougier.
Le conseil d’un professionnel passionné en plus !
www.hifidylle.com
La cave de la Croix-Rouge :
de génération en génération
A Favars, La cave de la Croix-Rouge vient de trouver repreneur. Après 8 ans dans
les Travaux Publics, Fabien Reynaud, 33 ans, a décidé de prendre la succession de
son père, Gérard Reynaud, devenant ainsi le représentant de la 5e génération à la
tête de l’entreprise grossiste en vins, bières et spiritueux. “Nous sommes une famille de commerçants, j’avais envie de prendre un virage professionnel et d’être à
mon compte. J’ai donc saisi l’ opportunité de reprendre l’entreprise familiale” explique le jeune chef d’entreprise à qui nous souhaitons une belle route.
Paul : ouverture à Brive
Après plusieurs année passées en tant que dirigeant d’une entreprise de biotechnologies, Christophe Javaud a souhaité continuer l’aventure de l’entreprise dans un tout
autre domaine. C’est ainsi qu’il s’est rapproché d’une franchise : la boulangerie Paul. “Je
connaissais son image, sa réputation, et je me suis dit que cela pourrait satisfaire une
clientèle briviste” explique Christophe Javaud qui a fondé l’entreprise avec son
épouse. Sa candidature une fois validée par le groupe Holder, le jeune patron a pu se
mettre en quête d’un local. “Je me suis arrêté sur le Bistrot Brune pour son emplacement à côté du nouveau magasin Cultura.”
Après quatre mois de travaux, la nouvelle boulangerie a ouvert ses portes en avril.
Elle a notamment bénéficié de l’aide d’Iinitiative Corrèze, du réseau entreprendre et
de la Ville de Brive et emploie aujourd’hui 10 personnes.
N ° 23 0 • Mai 2016
21
agro-alimentaire l ACTUALITÉ
Nutrilim
Etiquetage nutritionnel :
de la réglementation à l’action
L’étiquetage nutritionnel sera obligatoire pour l’ensemble des produits agro-alimentaires pré-emballés à partir du
13 décembre 2016 au plus tard . Afin d’aider les entreprises à la mise en place de cette nouvelle réglementation, la
CCI leur a proposé un programme d’accompagnement, baptisé Nutrilim. 18 entreprises Limousines s’y sont inscrites, parmi elles les conserves Lapeyrie à Mansac.
es étiquettes plus lisibles, plus complètes
et comparables... A l’heure où les exigences sur les aspects nutritionnels des
produits alimentaires sont de plus en
plus importantes, le projet ne peut que séduire
le consommateur. Mais, du côté des entreprises,
et particulièrement des petites entreprises agroalimentaires, entre analyse des produits, calcul
des valeurs nutritionnelles, édition de nouvelles
étiquettes et coût de mise en place... une telle
démarche peut vite se transformer en parcours
du combattant. Consciente de ces difficultés
mais aussi des opportunités que peut représenter cette réglementation pour les PME, la CCI
leur propose depuis 2 ans, un programme pour
les accompagner : Nutrilim. “Les PME n’ont pas
forcément les compétences en interne pour
mener à bien une telle démarche. Nutrilim va
non seulement leur permettre d’anticiper la réglementation mais va aussi les aider à valoriser
les qualités nutritionnelles de leur produit ou à
innover” précise Véronique Arsicaud, conseillère
entreprise à la CCI.
C’est le cas des Conserves Lapeyrie et Fils, basées à Mansac. Après avoir suivi le programme
complet de Nutrilim, alternant formations, analyses et expertises nutritionnelles... l’entreprise
peut afficher désormais de nouvelles étiquettes
sur sa trentaine de recettes. Elles mentionnent
D
avec précision, valeurs énergétiques, quantité
d’acide gras saturés, de glucides, de sucres, de
protéines, ou de sel... “Le travail n’a pas été facile.
Nous l’avons vu comme une contrainte dans un
premier temps, notamment en termes de coût
et de temps” explique le gérant Antoine Lapeyrie qui a mené le projet avec Corinne Parvaud
son assistante commerciale. Après un travail qui
aura duré 3 ans, l’entreprise est maintenant en
phase avec la réglementation mais elle en a également profité pour refaire les packaging, son
logo et pour faire de nouvelles propositions.
“L’avantage, c’est que cela nous a fait penser à
de nouvelles recettes. Cela nous a permis d’aller vers des produits plus naturels, sans colorant,
sans conservateur” souligne Corinne Parvaud Après une première session en 20132014 qui avait permis d’accompagner 10
entreprises limousines, une seconde édition s’est déroulée de janvier 2015 à
mars 2016 et a accompagné 10 entreprises.
Nutrilim est cofinancé par le Conseil Régional, la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
CONTACT.
Véronique ARSICAUD - Tél. 05 55 21 55 10
[email protected]
Repères l Quelques chiffres clés
Les conserves Lapeyrie
1988 Création par Jacques Lapeyrie
2008 Reprise par Antoine Lapeyrie
5 Employés
100 000 boîtes produites par ans (foie-gras,
terrines, pâtés, grillons, confits, cous...)
20% du chiffre d’affaires est réalisé en
sous-traitance pour des agriculteurs ou
d’autres entreprises.
22
Les conserves Lapeyrie ont
mis en place l’étiquetage
nutritionnel grâce au
programme Nutrilim proposé
par la CCI.
Mai 201 6 • N° 229
agro-alimentaire l ACTUALITÉ
Association Limousine des Industries Alimentaires
Défendre les intérêts des entreprises agro
L’ALIA (Association Limousine des Industries Alimentaires) organisait en mai dernier son assemblée générale à la CCI à Tulle. L’occasion d’échanger avec le Président de l’associatoin Jean-Paul
Deluche sur les actions et orientations de l’association qui travaille en lien étroit avec la CCI puisqu’elle en est adhérente et administrateur.
Le 10 mai dernier, les 60 professionnels
présents à l’Assemblée Générale ont pu
participer à une formation sur l’utilité des
réseaux sociaux.
Filière majeure de notre région,
l’agroalimentaire est représentée par
plus de 200 entreprises sur tout le Limousin qui emploient environ 5 000
personnes et réalisent un chiffre d’affaires d’1 milliards d’euros . L’ALIA,
soutenue et accompagnée par la CCI, a
pour but de défendre les intérêts de
ces entreprises.
“Nous avons repris l’ALIA il y a 6 ans, en 2010,
avec un objectif : regrouper et dynamiser l’agro
alimentaire en Limousin. A l’époque, nous étions
4 ou 5 adhérents. Aujourd’hui, nous sommes 60”
se félicite Jean-Paul Deluche, président de l’ALIA.
Cette progression, l’association la doit d’abord
au dynasmisme de son bureau composé de 10
membres et qui se réunit tous les mois : “un bureau soudé, présent, actif, qui se réunit avec un
objectif précis : aider les entreprises limousines
à se développer” poursuit le Président de l’ALIA.
Sur le terrain, les actions se traduisent notamment par des opérations en grande distribution,
La suite...
(80% du volume du chiffre d’affaires étant réalisé en grande distribution).
L’ALIA a également créé la
marque “produit en Limousin”.
Le logo vert, jaune, rouge figure
désormais sur près de 500 produits, du nougat au vinaigre en
passant par le pâté et même le
café... L’objectif est de faire savoir au consommateur que s’il
achète ce produit là, il fait vivre
sa région “mes emplettes sont
mes emplois !” souligne Jean-Paul
Deluche.
Pour l’heure, l’un des gros chantiers de 2016 est la préparation
du passage à une organisation
Grande Région.
“En 2017, il n’y aura bientôt plus
qu’une seule ARIA (Association
Régionale des Industries Alimentaires). Chaque département
sera représenté, avec un VicePrésident et toutes les marques
territoriales seront conservées :
Poitou-Charentes, Aquitaine, Limousin, Pays-Basque... C’est le
gros projet de l’année ! Pour le
moment nous apprenons à nous
connaître mais le terrain de jeu
de nos entreprises va
s’aggrandir !”
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