r UNIVERSITE D'ALGER INSTITUT DES SCIENCES ECONOMIQUES .~ '- OPTIMUM t ECONOMIQUE THEORIE ET METHODOLOGIE DE LA DECISION PUBLIQUE DANS LE PLAN ET LE BUDGET TOME 2 THESE DE DOCTORAT D'ETAT es sciences économiques Présentée sous la directioIll du professeur : Xavier GREFFE et soutenue publiquement devant le Jury composé de : Président Mr Mohamed El·Hocine BENISSAD, Professeur à l'Université d'Alger Rapporteur Mr Xavier GREFFE, Professeur à l'Université de Paris 1 Membre Mr Aomar BOUKHEZAR, Maitre de Conférences Agrégé à l'Université d'Alger Membre Mr Abdelkader BENMAROUF, Chargé de Cours à l'Université d'Alger Membre Mr Logbi HABBA, Chargé de ~ours à l'Université d'Alger , / PAR DJARI Mohamed Séghir le 31 Mars 1984 Q 1Jtnt:- ~02 SOMMAIRE DE LA TABLE DES MATIERES ---------------------------------------------------------------. MATIERES PAGE ---------------------------------------------------------------Avant-propos.............................................. 4 N° PARTIE I:Géneralités introductives........................ 6 Chapitre 1:Problématique................................ 7 Chapitre 2:Le champ d'investigation..................... 10 Chapitre 3:Les approches de l'optimum................... 22 Chapitre 4: l'évolution théorique.............. •.• •.• • •• • • • 27 Chapitre 5:1es particularités........................... 41 PARTIE II:L'identification économique de l'Etat........... 50 Chapitre 6:Nature et rele socio-.économique de l'Etat.... 51 Chapitre 7:Les fonctions concrètes des Etats............ 88 PARTIE III:L'optimum social, fondement géneral de la rationalité économique.............................. •••••••• •.•••• 170 Chapitre 8:Géneralités sur l'équilibre et l'optimum..... 171 Chapitre 9:1'économie de bien-~tre et la rationalité de re2rché •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 177 c:n e. pi tre 10: l'analyse mathématico-économique de l' optimum19 3 Chapitre 11:1'analyse socio-économique parétienne ••••••• 224 PARTIE IV:La socio-logique de l'optimum;concéption de la décision publique ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 255 Chapitre 12:Géneralités sur la décision publique •••••• ~. 256 Chapitre 13:1'optimalité dans la théorie de l'échange ••• 259 Chapitre 14: l'optimum dans l'échange politico-institution_nel. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 270 Chapitre 15:l'optimalité par la fonction de préferences étatiques •••••••••••••••••• ·• •••••••••••••••••••••••••••• 317 Chapitre 16:1'introduction des biens publics et des effets externe s •••••••••••••••••••••••••••••• ,. • • • • • • • • • • • • • • • • • 344 PARTIE V:L'optimum partiel,méthodologie de la politique économi que. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Chapitre 17:1'optimum second et la politique économique. Chapitre 18:1a théorie de la croissance optimale de long te~e·•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 0 • •• • 386 387 400 Chapitre 19: la planification de la croissance et des proporti"o·ns" •••••••••••••••••••••••••••••••"•••••••• ~ • • • • • • • • 417 Chapitre 20:1a valorimétrie criterielle des investissement441 Chapitre 21:la spacio-logique de l'optimation par Paliers 487 Chapitre 22:1'optimation des dépenses budgétaires ••••••• 544 PARTIE VI:les conclusions génerales ••••••••••••••••••• ~ ••• 573 Chap~tre 23: les co~clusi~ns synth~tiques génerale.s......... 574 Chapltre 24:1es orlentatlons pOsslbles.................. 608 Table génerale des matières •••• ~~ ••••••••••••••••••••••••• 617 BIBLIOGRAPHIE:voir à la fin de chaque partie concernée,de l à V. -~ -:E- * 386 Par parties,point n'opt~seras••• BAUMOL La méthodologie de l'approche par système, qui se trouve à la base de la mise en place des systèmes automatiques national et séctoriel de gestion de l'économie,présente un lien logique entre la collécte,le traitement et l'étude de l'informatioq,la prévision,la prise des décisions du plan et l'analyse des résultats. FEDORENKO PARTIE' V L'OPTIMUM PARTIEL;METHODOLOGIE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE. Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre 17:Signification de l'optimum de second rang, 18:Notion de croissance optimale, 19:Planification de la croissance et des proportions, 20:Valorimétrie criterielle des investissements; 21:La spacio-logique de l'optimatlon par paliers, 22:L'optimation des dépenses budgétaires et de la réglementation. 387 Q~ITBE_11.L'OPTIMUM 17.1._L~s_cQnirQv~r~e~ SECOND ET LA POLITIQUE ECONOMIQUE. ihéo~i~u~~ea ~y~t!m~ illi~t~. Etant donné que la réalisation concomitante des co~ditions paréto-optimales de premier rang, assises sur l'hypot~èse de la concurrence pure et parfaite est inaccessible,on a cherché à rationaliser le s choix de poli tique économique, sur la base d'optima: de second rang admettant l'introduction dans le modèle d'une ou plusieurs déviations possibles aux conditions de premier rang. En effet ,l'altération des conditions de premier rang,à travers la pluralité des marchés,l'existence d'effets externes et de productions à rendement croissant à ] Aéchelle,devait donner lieu à l'apparition de critères de politique économique optimale. M~me dans les économies planifiées socialistes,l'on s'est apérçu que les critères jusque-là appliqués dans les méthodes de la "planification scientifique"étaient à revoir, dans un cadre deiiplanification optimale". Puisqu'une convergence de vue mathématico-optimaliste s'est dessinée chez les théoriciens de marché et les théoriciens du plan, sur la base du légs walraso-parétien,il convient d'examiner la controverse en cause,d'un point de vue général,puis du point de vue des systèmes sociaux. 17.1.1. QOEs~~e~c~s_m~r~i~ale~2e_l~ ~o~t~ainle_a2ditioEP~11e~ Soit la m~imisation d'une fonction de satisfaction, telle que 8J = Max.S( x , ••• x., ••• x ) ,sous l'effet des deux contraintes: 1 n 1 G = G(x 1 , ••• x i , ••• x n ; ë f )= ~O J la fonction de production,et D= D(x 1 , ••• x., ••• x) = () ,la contrainte additionnelihe. 1 n On suppose que les facteurs ë sont donnés,et ne modifient Pas f le niveau de satisfaction du décideur. En supposant acquises les conditions du second ordre,la maximisation s'obtient par l'annulation des dérivées premières de la fonction liée suivante: J F(x 1 ,· .xi ,· .xn )=S(x 1 ,· .xi ,· .xn )-À G(X 1 ,· .xi ,· .xn )-p-""D(X , •• x i ' 1 où les xi sont les n biens, et les).~ et JI les multiplicateurs de LAGRANGE. On remarquera que sans la contrainte additionnelle (D),la fonction liée aurait été seulement: F(X 1 ,· .~, •• ~)=S(x1'·.xi , •• ~)-). G(x 1 , •• x i , •• x n ) oJ: L ) 388 Il s'en suit que l'optimum de premier rang est défini par les valeu~ qui annulent les dérivées premières de cette dernière fonction;soit dF/dx i = dS /dx i - ~ dG /dxi = 0 j avec i=1, ••n .D'où, pour toute paire de b1ens(i, n)javec i ' = 1, ••• n;-1; ;~n a: ( dS / dx i ) /(dS / dx p ) = ( dG / dx;r ) / ( dG / dx n ) oubien: S. J. oubien / S = n TMS. n TMT. == J.n G / GJ.' J.n Si mainten'lIlt,nous introduisons ,en plus de(G),la contrainte additionnelle,ou déviation(D),au modèle,et en prenant le bien n comme numéraire et le bien 1 comme siège de cette déviation,la fonction liée s'écrirait désormais: f' F (x 1 ; •• xi) •• x n )=S (x 1' L• xi' • •x n ) -); G(X 1 ; ~ lX i , • .Xn ) -fD (x 1 ' • .xi , • .xn ) avec D(x , ~ .xi " •• Xn )= (dS/dX ) )(dS/dxn ).:... k (dG/ dx 1 1 avec k t 1, une constante; l , , 1 1/ (dG/ dxri= 0 , soit F(X1,.'X{,.xn)=s(x1,.xi,.xn)-)G(x1,.xi,.xn)-~«S1/Sn)-k(G 1 /Gn )) avec S1= dS/dx jS =dS/dx ;G1=dG/dx1iG = dG/dx 1 fn \ " n n n et p. -;. A ' et X -;. /\. En supposant acquises les conditions de second ordre,l'optimum de premier rang,à attendre de la résolution du problème de second rang, tel que défini par F(X, , •• ~ , •• Jh ), grossie de la contrainte additionnelle, sont données par les valeurs qui annulent les dérivées premières Part-iel1esle la fonction doublement liée(F)jces dérivées étant au nombre de n. La dérivation par rapport au). bien;; i, donne: ~,·~X~ dx·~ 'dx· J. dS d2S y(~ • dx 1 dX i J. ( dS -d'X1~)2 d 2S dG d2 G dG d 2G dX • dX dx - (Ij( • dindx i WÇdxi 1 i _k, n 1)= 0 2Q. d~ dx )2 n ou encore,en simplifiant la notation: S ~ GU, ' Sn 1J.. - S1 SnJ.. - k Gn G1J.· - G1G. nl ) =0 Ù· -/. 11 J. 'J. , 2 S2 G l' f· n n, . e t en 1 a sJ.mp l J.ant encore plus, '( Si _ AGi _ f (Â,i k ',Bi) == 0 ; i== 1, ••• n avec Ai et Bi ,les expressions fractionnaires,compleÀe.~,', figurant ,inqiffe~emment _ ~ans l'une et l'autre des équatioD$~~ .' X''..' (' ,- identiques qui précèdent. 389 De liéquation simplifi€e précédente,on tire l'égalité S.l = ~G.l+,\.l (Ai - k B.l ) pour le bien i,different du bien 1. LIP3~i et LANCASTER se sont pos~dès lors/la question,à savoir, si l'introduction de la contrainte additionnelle,au niveau du bien 1,entraînerait l'altération des conditions marginales du premier ranglPour une paire de bie~s (i,et n) Ceci revient à poser la question,de façon assez explicita, comme suit:Y-a-t-il ou non compatibilité entre l'accéptation d'une déviation telle que 3 1 Sn = k T11 Tn ,localisée au bien 1 1 et 'le ref'us d'une telle déviation au niveau des autres biens, t~l que les conditions marginales paréto-optimales puissent @tre sauvegardées,par des relations de premier rang, soit s./s =T·/T l n l n Pour y répondre,on prend une paire de biens(i,et n),et on fait - S. 1. ~ G. + U (A. l , ").G n + ? ==. Sn Si ,~ ~ 1 (~ - k B.) - k Bn ) l Gi(r 1+(p IG i !f)(Ai - G. + ( ul \') (A. l{B . ) l j A l l = --;....-.....--.-.;-----;;;. Gn + ( kB i )) pl )\) (~ - = Gi ( l{B n ) ~k' Sn G(( 1+(U/Gn~)(A - kB)) Gn nf-Il n Il s'en suit que pour que les conditions marginales de l'optimum de premier rang soient sauvegardées,mis à part au niveau du bien 1,il est nécessaire que l'expression fractionnaire complexe représentée par kJsoit égale à l'unité~(k' =1). Cette condition est réalisée seulement si on se permet de supposer que le prix dual(f ) est nul;ce qui désolidarise le reste de l'économie du déviant; ou. que (A.l -kB.l )/(A·11 -kBn )=1, ce qui ne peut que difficilement être prouvé, puisque celà dépend de la connaissance fort problématique du signe des dérivées partielles croisées, contenues dans les termes Ai,Au, Bi,Bn • La conclusion à laquelle aboutit cette théorie, selon ses auteurs-mêmes,L~sEY et LANCASTER,et selon ceux qui l'ont verifiée, parmi lesquels,PASCALLOS-en Q fait une étude e~haustive,peut se résumer dans une proposition avancée par BAUM0L,et reprise. sous differentes formulations:"partiellement,point n'optimiseras!!; ce qui jette le discrédit sur toute conclusion qui utiliserait les traditionnelles suppositions économiques que "tout resterait égal par ailleurs".Ainsi,l'introduction d'une déviation,au niveau d'une condition parétienne,altère l'utilisation des autres conditionsll,et toute politique partielle,poursuivant l'accés à ~'op­ timum de TARETO est va~e.t 1.R~L~J1~ et K.LANCASTER.1956,~'71) ( 2.P .PASCALLON .1972 ,pp481 ,484), (3 • \'1 •. 3 .BAUM')L.1965.p 112 )etc ••• 390 17.1.2.&e_c~ii~re_d!~é~a~a2ili!é_dan!l'2V!i~~ ~a~tiel. Nous avons déjà donné ,au cours de nos précédents développement,une application de cette notion de séparabilité additive au niveau de l'exposé de la fonction étatique du CEPREMAP français, (cf.15.2.3.supra).Une foncnion W=W(X ,X , •• X j , •• xN) est à varia1 2 bles séparées,si on peut la mettre sous la forme suiva:tlte: W =W1(X1'T.,+Wj(Xj)+ ••• +WN(XN) DAVIS et ~mIN~N ont théorisé la validité de la politique partielle,et refusé ainsi la géneralisation du rejet d'une telle politique démontrée ,ci-dessus par LIPSEY et LANCASTER. Il Y a,dès lors/réhabilitation de l'entreprise de planification,par réference à l'optimum de PARETOipar substitution partielle du planificateur au mécanisme du marché parfait. Deux idées principales illustrent cette théorie: -l' affirmation'-qu 'un problème d'optimisation est parétien, si, étant donné les conditions d'équilibre des marchés et de tàchnologie de l'économie,toutes les règles de comportement des agents écono... miques peuvent être déterminées par un planificateur omniscient, de manière à maximiser le vécteur des utilités(Si)des N individus. -l'affirmation que dans le cadre d'un modèle d'équilibre général, incluant des déviations aux conditions marginales, sur lesquelles il n'est pas possible ou souhaitable d'agir pour les corriger, il reste toujours possible,en prenant ces déviations pour donné8s~ de traiter le problème de second best ,en déterminant de nouvells8 règles de décisions qui puissent dépas'ser l'effet néfaste de cos déviants sur le bien-être social.! 4.5.QU]Ln~UME~1~72.PP_388~389) 'Gl)jl \ conclusions S "t'ont tirées du modèle des théoriciens de l'équilibre PartielI4~•• ~AVtS et A.B.WHINSTON(5.1965) Après l'exposé du modèle sous sa forme de premier rang,nous verrons ses conditions de second rang et synthétiserons,d'autant mieuxfles conclusions qui en sont tirées. 17.1.2.1.1'~xEo~é_d~~r2b!è~e_d~ Er~mie~ ~~g~ Soit la maximisation du vécteur d'utilité sociale(S=Max S) des N consommateurs,so~~e à un certain nombre de contraintes.Le problème se réduit à une forme de programmation mathématique, telle que nous l'avons rencontrée jusque-là,et qui s'expose uomme suit: 391 En nous inspirant de notre propre notation définie en 11.3.3, appelons succéssivement les éléments du modèle comme suit: ( 6.P.PASCALLON.1972,PP 602.604),(7.C.VEDEL.1968.pp 131,1~~) Sj les fonctions de satisfaction(S1,S2, •• ,Sj, •• ,SN) des N consom-. mateursices fonctions étant supposées concaves,et differentiables. x J. les~tités(x)des biens k,(k=1, •• n)consommées par les N indi. . k vidus j,(j=1, •• N) X. les vécteurs de consommation' des biens k,par les individus j J tels que pour l'individu j,on ait:X j =. '. (x 1j , •• x kj ' ••• XJ:i;j) ,x les quantités (x) de biens k,(k=1, •• n),produites par les entrekh prises h,(h=1, •• M) G .les fonctions de production des firmes h,(h=1, •• M) . h produisant les biens k,(k=1, •• n),à partir des ressources C1 (±=1, •• m) ces fonctions étant de la forme: ~ ...• .. ~ _.L~ . Gh(x1h,··xkh,··xnh; c b11 , •• n hik , •• 7c hmn ) f 0 où c hik représente la quantité c ,utilisée; par l'entreprise h, pour produire le bien k,à partir de la ressource i. C,] la quantité totale de la ressource i Le problème se pose, dans ces conditions,comm UAX(S1 (X ),. ,Sj (X j ),. ,SN(XN»; équivalent à 1 N -~M xkh ~ +- x k ·!:. J=1 ~ ( 1 .1 ) k=1 , •• n ( 1 .2) h=1, •• M ( 1 .3) i=1 , •• m (1 Jh=1 Gh(x1h, •• ,xkh, •• xnh;ch11, •• chik, •• chmn)!:. 0 J:vI N suit: MAX')a .S . (X .) ; F1 J J J ; n ~ ch.IJ h=1 k=1 1. C. ~ .4) Xkj; x kh ; c hik \: 0 ;pour tout j,i,k,h (1.5) D'où la fonction liée suivante(F) ,dont il faut établir les condH~/;''t/ de maximisation,en supposant les conditions du second ordre vérifiées: N n N M M m n-H F=:'La.S,(X·)-~k~~xk·-Zxkh)-~Uh(Gh):-L Pi(}: chik- Ci) J=1 J J . J k=1 J=1 J11=1 11=1 avec: a. ~O ;tel que a. désigne J J l 1.=1· L k=1 11=1 l'inverse de l'utilité mar- ginale du revenu pour les individus j; et À k J.h.1- ' et Pi désignent les multiplicateurs de LAGRANGE associés a~{ contraintes; supposés non négatifs.Nous en précisons l'interprétation économique ci-aprè s. 392 Sous réserve de leur continuité ,de leur dérivabilité,de la concavité de la fonction de satisfactlon,et de la convexité des domaines de production,les conditions de KUHN et TUCKER(7.1951) permettent d~écrire les relations suivantes: (8.P.PASCALLON.1972 p.605),(9.C.VEDEL.1968.p 133), (10.H.GUILLAUME.P 389),(11.J.BOUZITAT 1969.PP 39,131). 1ère condition: a. (dS. / dx - \kf ~ ;(j=1 , ••• N; k=1, ••• n) ----_ .... - kJ J J L 0 ----~. x kJ. = 0 (2 • 1) La signification économique de cette relation a déjà été donnée· dans nos développements précédents(cf.10.4.1.3. supra).En considérant ~ comme le prix optimal du programme,ou encore le coüt marginal du bien k,il s'en suit que l'utilité marginale de ce bien( dS ./dx1 0) ,pondérée par a. l'inverse de l 'utilité marginale J CJ J du revenu soit a.(dS./dXko),si elle est inférieure au prix optimal J J J (co~t marginal),la consommation par l'individu j du bien k est nulle. Si cette utilité marginale pondérée est égale au prix optimal, la consommation par l'individu j de x est positive. k Cette relation définit donc l'équilibre du consommateur j,pour 0 le bien k(j=1, •• N; k=1, ••• n) ~ ~m~ ~ollditioll; N .I: ) M xk · J -.L: x kh ~ Q ; k= 1, •• n (2.2) ~ =0 C --- .. ------.... k Cette relation fait aPParaitre l'équilibre du marche du bien k; J=1 n=1 L et il s'en suit que si la demande est inférieure à l'offre de ce bien, le prix optimal est sensé @tre nul.Ce prix serait positif à l'équilibre. .3. im~ ~ollditioll: "k - Yh (dGh/dxkh ) f 0 ;k=1, •• n ;h=1, •• M; (2.3) L 0 -----. fh comme le x kh =0 En interprétant le multiplicateur prix optimal de location du capital pour l'entreprise h, et~k le prix optimal du bien k,il s'en suit que si nous écrivons la relation(2.3) sous la forme "'\l!fh f dG h /dx kh ,nous lisons que le coüt d' opportunité de la mise en oeuvre du capital par l'entreprise h,doit être inférieur ou égal à son bénéfice marginal, relativement à la production du bien k. S'il lui est strictement inférieur, alors la production par l'entreprise h du bien k ,serait limitée(xkh=O) 1. ème condition: - u h (dG h / dc h . k ) - o. L 0 ,j=1, •• N;k=1, •• n ~ - - - - - - 1 l Il (2.4) L0 -----. 1-=0 . C·1hA 393 Cette relation signifie que si la productivité marginale du facteur i est inférieure à son co~t d'opportunité pour l'entreprise,la quantité ®xcédentaire de ce facteur i est évitée par catte dernière (c." =0) • III 2 im~ ~ogditiog: Gh(x1h, •• xnh;ch11,.~chmn)~ 0 L ; h=1, ••• M i (2.5) Yh =0 Cette relation signifie qu'en cas d'excédent de production, le prix de location des équipements doit s'annuler. ~ im~ ~oQditio~: M 0 ------. n ») h=1 ~1 c ' hl k - c. l ~ 0 L ; i=1, ••• m; (2.6) = 0 Cette relation signifie qu'à l'optimum,la sous-utilisation d'un facteur primaire rend son prix nul. Ce sont des relations d'exclusion telles que nous les avons 0 -------. 0 1i mis en valeur en 10.4.1.3 de nos développements précédents. Dans le contexte de la concurrence parfaite, ces conditions réalisent l'optimum,tant que consommateurs et producteurs maximisent leurs foncti"....,q respéctives sous le coup de leurs contr['ci:'.~tc"'. 17.1.2.2. !'~xEo~é_d~ ErQblè~e_d~ ~e~ogd_r~~. Le problème de second rang/naît de l'existence d'un compolote·· ment "déviant!! au niveau d'un agent;et tel que,ne pouvant pas le corriger par l'imposition ou la subvention,l'intér~t se por~G davantage sur les conditions de la maximisation des satisfactions des autr€s membres de la communauté,en prenant le. fait "déviant!1 comme une contrainte supplémentaire à leurefonctions. En supposant l'agent économique t,(j=t) le contrevenant aux règles marginales de l'optimum parétien,il s'en suit qu'e~ ayant une règle de comportement dans la consommation de bien k telle que x kt = Bkt ( .À k ; ••• ), l 'optmis ation du res te de l' économie découlera de la prise en compte dans la dérivation dû LAGRANGIEN(F),de cette contrainte additionnelle, considérée comme une donnée au problème. En représentant par yq,les multiplicateurs associés à cette contrainte additionnelle,18 nouveau LAGRANGIEN s'écrit comme suit: 394 N TI N M M n N M TI X . - )xkh)-:Lu h (G h )->Pi (> >chik-C i )-2:y (Bqt-X t) -L 1{C: j=1 k Jh=1 h=1' j=1 k=1 h=1 q=1' q q F=:i:a.S. (X.) j=1 J J J k=1 ·où Y sont les multiplicateurs associés à la contrainte additionq nelle; q représente les biens co~sommés par le déviant et tels que q=1 , •• n. DAVIS et wrlINSTON examinent alors deux cas possibles: - celui où la consommation du déviant est influencée par celle d'un non déviant(j),auquel cas on aurait: x kt = Bkt ( )k ; x kj ) - celui où la consommation da déviant n'est pas influencée par celle d'un non déviant;auquel cas,on aurait:xkt=Bkt(\k L·t,examen .deces",deuxoae'leurl a perro.IB~de '-aomiharer les ) conditions de la maximisation de la satisfaction du consommateur j dans le cas du second best et dans celui du premier,dèjà vu en 17.1.2.1 ci-dessus. La conclusion à laquelle ils aboutissent est que les conditio~s marginalœde second rang sont identiques aux conditions de premier rang,quand le déviant ne subit pas l'influence d'un non d~viant;et differentes dans le cas contraire. 1 ~r_e~eEPle~les a . ( dS ./ dx k . ) J J ~J '~k - conditions d'équilibre du consommateur j n r- ~1 \". q (dB q t/dxk') L 0 ; j=1,.~, ... t.1~ •• t~',j~.J) J- L0 -----7 x kj =0 cas 1: Xkt=Bkt G\k; ••• )---~(dBqt/dxkj )=0 pour tout q et k cas 2: Xkt=B kt (~k;Xkj )---~(dBqt/dxkj ):10 pour··tout q et k En conclusion,la condition de maximisation de la satisfaction d'un non déviant,dans le problème de l'optimum de second rang .. est identique à celle du premier rang de PARETO, dans le premier cas,et differente dans le deuxième;suivant que le dernier terme (la somme )disparaii:-(dB t/dxk' )=O;ou demeure (dB t/dxk.):1 O. . . q.. J (1.1 ~ im~ ~x~mEl~:les conditions d'équilibre de la firme. En reprenant la 3 ème et la quatrième condition déjà établies en 17.1.2.1 pour le premier rang,1'intr6duction d'un déviant conduit à les écrire, dans le second best comme suit: , n /\k-\lh (dG h / dx, h) -I: ~.'{ (dB t/ d. x ) 1:. 0 f K =1 q q kh q L 0 ----~.kh=0 n -fh(dGh/dC hik )- Pi -q~Yq(dBqt/dChik)f 0 0 --~ c hik= 0 L \ . 395 Par un raisonnement analogue au cas de l'équilibre du consommateur t,nous déduirons des deux conditions précédentes les règles de comportement suivantes: Al.4 'êlla oÙ(dBqt/~) =0 ,et (dBqt/dxhi~ = 0; "'i q .. kjj ltil.Jr7lt;Al, a pas ~de difference entre les règles de conduite parétiennes, et celles du second rang. Au cas où (dBqt/dxkh ) ~ 0 , ou (dB~t/dChik) ~ 0; ~f q,k,i , les règles de conduites dans le premier et le second rang_ diffèrent Il s'en suit que les résultats imputés à l'analyse de DAVIS et WHINSTON se distinguent de celui auquel ont abouti LIPSEY et LANCASTER,par une nuance fondamentale d'ordre pratique,à deux alternatives: pour autant que les centres de décision considérés sont indépendants du déviant,leur politique de tarification au coüt marginal, est une procédure paréto-optimale;mais dans le cas contraire,cette même procédure ne l'est plus.Certains auteurs y trouvent encore des nuances supplémentaires,en regardant cor.~TIe utile l'adopbion des règles d'optimalité dans un sécteur libre même en présence de déviants.(12 .E.J.MISHAN.1961 et 1962) Dtautres auteurs ,au contraire, soutiennent qu'effectivement, si une entreprise publique se conforme au principe de la tarification au coüt mar~inal, dans "un environnement imparfait", celà n'entraine pas nécessa~rement une amélioration du bien-§tre colléctif.(13 .M.BOITEUX.1956J ~~ (14.P.BAUCHET.1962J Certains autres théoriciens du marché s'interrogent sur la véracité du modèle individualiste parétien de réference,dont les hypothèses de statisme~ d'individualisme,d'indépendance des choix des uns par rapport aux choix des autres,de négation de l'entité colléctive,da concurrence parfaite et de non internentionnisme extérieur,sont loin d'être réalistes,d~~s le contexte des économies modernes;mais l'on peut leur répondre que si l'on se mettait d'accord sur les principes bénéfiques de l'optimum,sa réalisation dans un cadre politique doit bien commencer par des actions partielles,ou génerales don~ le résultats n'est pas instantané.De plms l'on doit s'interroger sur l'identité politique de lroptimum;est-ce l'optimum subi ,de nature individualiste:.qui n'a jamais existé à l'état pur,oubien est-ce l'optimum voulu, vers lequel, l'action publique. estime devoir diriger les agents économiques.L'on s'apérçoit que l'état de la distribution initiale des riuhesses et des l'evenus,donne tout son sens à la politique économique.~ est donc, dès lorsl sa méille~re expression;est-ce dans le marché,ou dans la planification1statique ou dynamique? 396 17.2.1e~ ~o~t~o~eEs~s_t~é2ri~e~~n_é~o~o~i~ ~o~ia1is1e~ Pour homogénéiser l'analyse de'l!optimum_il convient de préciser la differenciation fondamentale qui existe entre le plan et le marché;puis examiner le problème de l'optimum de second rang~ dans la planification. 17.2.1.1a_n~t~r~ ~e_l~oEtlm~lit~ 2a~s_1~ El~_el d~s_l~ œa~c~é~ Si l' optimali té parétienne est bien définie par les auteurs, il n'en est pas autant de l'optimalité planifiée. <l>h oppose en effet la planificationiiscientifique"dont les objéctifs,d'ordre politique,visent essentiellement la transformation des rapports sociaux et l'accumulation socialiste,à la planificationlioptimale" dont les objéctifs économiques et sociaux se déduisent de la résolution d'un programme mathématique. Seule cette dernière peut,en effet,se prononcer théoriquement sur l'efficacité comparée des differentes formules de géstion de la société socialiste,et de mise en oeuvre des téchnologies aIt érnatives. (15. V. V•NOVOZILOV .1970;' l' Les résultats de la planification"scientifique" ,ne suffisent pas à la rationalisation économique de l'activité socialejcar, ils ne débouchent pas sur les conditions marginales de l'optimum parétien~et escamotent,par conséquent,les problèmes du gaspillage à tous les ni veaux.La source du gaspillage est dans la pratique .1 stratégique do la'baëè~qüi n'adhèr@ pas ,en tant que groupe d'intéréts différencié,aux ordres centraux,responsables des intér~ts globaux de la nation toute entière. Il s'en suit que les réformes qui ont promu le régime contractuel,en responsabilisant les di~ferents niveaux de la planification, et en premier lieu le centre,n'on fait,en somme/que réintroduite le marchandage, seule issue de la réalisation des conditions paréto-marginales de l'optimum.Le "marché socialiste"fut introduit par NEMéINOV,pour remédier à l'irresponsabilité du centre,et aux pratiques stratégiques des entreproses,tel que le surstockage. La planification optimale fut inaugurée par KANTOROVIC,dans les années 1930-1940,dans des cadres séctoriels,par l'utilisation de ses "multiplicateurs de solution". dans les problèmes de transports et de localisation industrielle.A ce titre,on lui reconnait la paternité de la programmation mathématique. 397 Sous l'impulsion de NEMCINOV,puis de FEDORENKO,cet effort s'est illustré par des recherches au sein de l'Institut Central d'Economie Mathématique,et de l'école optimaliste soviétique. outre les premiers travaux de KANTOROVIC( 16),on peut citer cJuX de~OZILOV(11Jrèlàtivementà la mesure des dépenses et de leurs résultats en économie socialiste, ceux de KANTOROVIC, BOGACEV,et BAKAROV,relativement à l'éfficacité des investissements, {da),ceux de PUGACEV,sur le critère local(19),ceux de BARANOV, DANILOV-DANILAN,et ZAVIELSKIJ,en matière de modèle optimal expérimental (20)· Selon KANTOROVIC et autres "le problème-clé de la programmation optimale consiste à découvrir les conditions(nécessaires et suffisantes)déterminant l'existence éventuelle d'un système qui présiderait à la constitution (l'lm optimum"(21 .p.74) Comme ce système intègrè des décisions microéconomiques et macroéconomiques,les conditions ainsi recherchées résident dans des critères de choix des investissements,des localisatmons et ctes politiques génerales fonctionnellesiqui rendent adéquates les considérations de rentabilité microéconomique,et d'éfficacité macroéconomique. _ c, Alors que la rentabilité des entreprises se base sur les COÛ0S et les prix~l'efficacité des branches ,elle,se rèfère aux prixfantôme,et prend en considération les dépenses à l'échelle sociûlo (22.BELLA CSINOS-NAGY.1972.P304) Il s'en suit que si la rentabilité microéconomique ne cpntrevient pas à l'efficacité sociale,le critère local des activités de l'entreprise devrait concourir à réaliser les obJéctifs du plan;soit la maximisation de la fonction d'utilité sociale. En pratique,la planification optimale soviétique est à trois niveaux:un niveau séctoriel de maximisation du roénéfioe. un nfveâù. -ré/!,i6ntt.l dé -maximisation du revenu (intégrant le revenu non salarial) "oe dernier é~a.nt prolongé par le niveau intra-régional d'urbanisation, enfin le niveau national de maximisation de la valeur ajoutée et d'organisation,à cette fin,de la pondération de la production optimale des branches.Les ajustements entre le plan de branche et de région,se font sur la base d'indémnités d'exportation et de localisation,formant des prix duaux.Il s'en suit que les optimas partiels obtenus,finiront par former l'opti----mum social~23.D.MALKINet J.MUGUET.1972.P 206) ~. 398 Selon J.BENARD,la distinction entre le socialisme et le capitalisme se situe uniquement au niveau de l'appropriation publique ou privée des principaux moyens de production,et certainement pas dans l'opposition que l'on se complait à faire entre le-plan et le marché. Tout à fait walrasien,il considère que l'optimum de PARETO est tout à fait concevable dans le système socialiste, où les entreprises, bien que propriété publique, sont gérées dans le régime de la concurrence ,tout aussi bien que dans le régime de la planification centralisée. Dans ,t'DUS .~es cas ,l'état optimal se déduit ,au niveau des individus,par l'égalisation des utilités marginales pondérées des differents biens,et au niveau des entreprises ,de l'égalisation des productivités marginales pondérées des differents biens ou facteurs de production. nIes coéfficients de pondération(les multiplicateurs de Lagrange)sont des indicateurs de rareté,déterminés par la résolution mathématmque du problème,dans le cas de la planification optimale n (24. J ...BENARD.1967 .P1787) Une double conclusion peut en ~tre tirée. on peut indifferem,~u:;ncc poursuivre la recherche de l 'optimum,par le plan,ou par le marc~_6 parfaits;et ce m~me résultat peut,en théorie,se réaliser selon ~uc la planification est absolument centralisée,ou absolument décenttralisée.Dans ce dernier cadre,on assisterait à une combinaison de l'appropriation colléctive des moyens de production avec la pleine concurrence.Cette idée de J.BENARD,que nous avions signalée aussi à propos du socialisme concurrentiel walrasien,allège considérablement la tâche du pLanificateur mal organisé,et insuffisamment muni des moyens éléctronlques d'information et de calcul. 17.2.2.1e-v~o21~m~Qe_l~oEti~_s~c2n2,~n_é~ogollii~Elâllifié~. Lorsqu'on adhère aux principes marginaux de l'optimum,il ne fait plus de doute, après les rapprochements que nous avons fait entre le plan et le marché(socialiste)ou le marché privé, qu'en général,les m~mes controverses déjà étudiées précédemment,au cours des démonstrations de LIPSEY et LANCASTER,ou de DAVIS et ~mINSTON, surgissent nécessairement,au niveau du système socialiste;à savoir si l'existence de déviations aux conditions marginales du pIanI sont compatibles avec la recherche d'une optimisation partielle de l'économie. 399 èQue ce soit au niveau d'un programme unique ,tel que l'a imaginé J.BENARD,supra,pour une économie à faible envergure,ou au niveau des programmes multiples de résolution partielle par paliers hiérarchisés, toute déviation aux contraintes initiales, par altération ~u adjonction supplémentaires, soulève les préoccupations de la théorie du second rang. Que l'on raisonne aux seuls niveaux des grands paliers(branches,régions,nation),formant les centres macroéconomiques des décisions agrégées,ou que l'on étende le raisonnement aux innombrables cellules élémentaires d'élaboration da plan,il. va de soit que l'optimum de chaquemaillonconcQurtàl.optimumsocial.et que toute altération,à quelque niveau que ce soit,à un optimum partiel,par l'apparition d'une contrainte supplémentaire,altère l'optimum social escompté. Raisonnant comme DAVIS et WHINSTON, l'académicien FEDORENKO écri t "il arrive qu'on soit amené à retoucher un plan de développement d'un certain maillon de l'économie(d'une branche par exemple),à caUse d'une certaine évolution des conditions de son activité,de l'apparition d'une information supplémentaire.SI les c}longements ne sont pas as se z importants pour toucher le plan d f aU~I'8 3 maillons,il n'est pas rationnel de résoudre à nouveau le problème géneral de l'économie nationale,si l'on veut se limiter à _ l'énoncé et à la solution du problème partiJü"(25.N.FEDORENKO . 1974.p 262) Ainsi,dans la planification optimale,on est conscient que tout changement dans un maillon altère nécessairement le résuLtat final du programme extrêmel global on dernier ressort,et que cette altération peut être négligeable,dès lors que son incidence sur les autres maillons demeure faible. Quant à la comparaison des performances de l'optimisation par le plan,avec celles de l'optimisation du marché concurrentiel, on admet que les deux systèmes subissent les mêmes risques de déviations,et peuvent donner,en tant que systèmes également altérables,des résultats semblables de bien-être.!l n'en demeure pas moins, compte tenu des formes de gaspillage propres à chaque système, que les préfenences historiques semblent converger vers la planification, qui arrive à remplacer la recherche dispersée d'une maximlisàtfuon du gain individuel, sous des contraintes mal connues,par la recherche colléctive n'une maximisation tant individuelle que sociale"souB dèS- co-nttr~lntes explicites,limitées le plus possible,aux contraintes physiques(26.J.BENARD.1967.P 1780) 400 CHAPITRE 1 8. LA THEORIE DE LA CROISSANCE OPYIMALE DE LONG TERME. -------------------------18.1: Géneralités. ----Avant d'aborder dans les chapitres suivants,les approches pratiques de l'optimation de la croissance,dans les cadres partiéls et glu Daux du choix des stratégies du dévelc·ppement, et des investissements qui les réalisent dans le plan,il ne semble pas sans intér~t de rappeler,d'un point de vue théorique,les principaux modèles historiques sur lesquels reposent les tentatives concéptuelles modernes d'une planification optimale. Ce rappel est d'autant plus nécéssaire que la concéption moderne de 1 'optimation de la croissance,à long t8rme,au moyen d'une fonction-objéctif de type RAMSEY,par exemple,suggère que dans un temps infini ,1 'on aboutisse à l'état stationnaire des classiques,tèl que le taux de croissance du capital par t~te,et le taux de croissance de la consommatio,n par t~te~s'annulent. Cette stationa:ri té est SQuj acente à l' équili bre des phys:iD c:rates,à l'analyse démo-économique de A.SMITH,MALTHUS,RICPRDO,à celle de MARX,HARROD et D0MAR,et d'un point de vue socio-P91itique à celle d'IBN-KHALDOUN,qui les a pré@édés,dans ~vision beaucoup plus génerale,encore. Comme il n'est pas possible ,dans le cadre réstreint de ce travailtd'approfondir le concépt,nous nous limiterons à rappeler le contenu classique de l'état stationnaire,y compris la vision marxienne,du système capitaliste;avant de presenter le schémas néoclassique simplifié de la croissance optlmale'fur la b~se duquel se fonde le principe mO~erne de la planification de l.ng terme;que l'on introduira dans le chapitre suivant. I8.2.1a notion classique de Ill' état statir'lnnaire ~T ---------------------- Les catégories analytiques sur lesquelles rep.se la concéption classique de l "létat stati onnaire Il , snnt la divisinn du tr8vail,la population,la terre,et la rente ricardienne. L'état stationnaire se CfŒRctérise par l'échange des produits à leur valeur,abstraction fa~te de tout profit, par l'écoulement de l'ensemble de la production,entront que biens de consommation, et d'équipement,et par une dynamique de renroduction simple du capit~l,dans l'optique d'un équilibre d,~o-économique automatiquement reconstitué dans le temps. 401 Bien que l'on reconnaisse à la divisidn du travail la vertu d'améliorer la productivité du travail en~rainant la richesse des nations,l'on reconnait ,dans l'autre sens,qu'un équilibre demo-éc'noimique domine le système de:reproduction,tel que tout gain de productivité est constamment annihilé pp~ une croissance concomittante d~ la demande. La course de vitesse de la production et de la population se faisant, selon ]!ll_LT HU,S, l'une dEns une prOgression arithmétique,et l'autre dans une progression géométrique, il est à cr8indre que l'humanité ne trouve plus,à long terme,une m'ème ration alimentaire .En effet. "E~U bout de deux siécles, population et moyens de subsistance seront dans le rapport de 256 à 9 au bout de 3 siècles,4096 à 13;après deux mille ans,la difference sera immense et incalculable 't Cette regression,et au plus optimiste,cette stationarité favorisœpar le ph~nomène des rendements déoroissants, signifie que l'accroissement du travail agricole entratnerait une moindre croissance de la productüm dans le temps, du ùü t de la productivité œarginale décroissante des terres ,que l'écart démo-économique obligerait à mettre en valeur,au fur et à mesure de la croissance des besoins,et du fait de la régression de la fertilité des terres déjà exploitées. La convergence vers l'état stationnaire,selon RICARDO, se défini t pp.!' la régression ,dans le temps, du profit, catégorie socici)léconomique satisfaite seulement après paiement des salaires et de la rente foncière. _ ~"\; L'on peut im'aginer,à travers le graphique ci-ciessous,que la fonction de Droàuction Y=f(N) étant à rendement décroissant,par rapport à l'emploi(N),et le taux de salaire étant proportionnel au niveau global,à cet eoploi(AA'/OA=BB'/OB=CC'/OC)du fait de sa détermination exogène par l' équili bre démo-économique. il s' en suit que la part (rente+nrofit)va en regressant(grpphique I)et le profit sur la base duquel serait assurée la croissance,à long terme, quantité résiduelle,une fois payés le salaire et la rente,s'amenuise dans le temps jusqu'à s'annuler(graphique 2) ( 27~X.GREFFE.I973.pp 84,91), (28.L.STOLERU.I970.pp 333,339) 402 î Y :/ 1 ii ofJ-t/, //~. ,/ ! i î .,,,." (Y-rente) Y-'tbf(N) / # Fig. l A' e.1. N o A Fig 4 2 aite 1 i B C Sur ce graphique 2,où l'on a représenté leproduit(net de la rente foncièr~,en fonction de la population active,et le tauE de salaire défini de façon exogène (ici 12 pente de OC'),leprofit tend à s'amenuiser, jusqu'à disparattre,ne làssant alors aucune occasinn de croissance pour l'économie nationale.Cet état est désigne par "l'état st8;tionnaire"par les classiques. Cette analyse rej oint lé-, concéption lTlarxien...ne de)a.· siaionari té (de la déchéance) du système c~i taliste à long terme, i..~ â l' é'.'Jlenui-sement du taux de prQ~it(et le rejet par les classes exploitses de la ::tà1:?litG de s rapports dOI.1inants ~ conduirai t inéluctablealftit l'écononie capitaliste à sa fin,en tant quesystème social. C'est sur les décombres de ce système que 18société communiste atteindrait le maximum de bien-~tre;mais cette deuxième étape, formant le deuxi~me souffle à la disposition de l'hu~anité, reposerait sur l'effort d'accumulation g~ sur l'élimination du gaspillage capitaliste.C'est alors l'cwènement d'un autre état stationnaire,caracterisé par l'abondance de la consommation;et c'est précisément vers cet état social,que la planification optimale socialiste,oriente son objectif. Quant à IŒY1:rES, il considère que du fait de 12. double régression de la productivite marginale du capital et du travail,un jour lointain peut survenir ,où la productivité marginale de l'investissement devenant nulle,l'effort d'accumulation disparattrait, bien qàe l'on aurait un taux d'intér~t nul. Ces analyses correspondent .à une vision très lointaine de l'état d'une économie nationale' ou fnondiale; qui saute l'étape interoédiaire,dans laque~le cette analyse s'avère douteuse'et ~ù l'effet du progrè s téchnique agit COI!lme un facteur tout à fait providentiél, qui peut retarder la stationati té. du système.) Mais il ne fait que la retarder,car les économies très développées,telles que celle des U.S.A,par exemple, ne sont pas loin de la stationarité,où population et économie nationale convergent vers une m~me croissance.(st~tionaritédé~o-economique)à l'état ~éro 403 Mais ,quand bien m~me de telles écono~ies convergeraient vers un tel 0quilibre~leur situation ne sera pas pour autant figée;?~l plusjdirait le Professeur TEMMAR~que ne serait figée la situation das pays pauvrES, dans la mesure où ltaction volontariste sur leurs structures,aidée.en celà par le progrès téchnique peut débloqaer une situation donnée."la critique que l'on peut faire au concépt d'équilibre est celle qu'on peut faire à toutes les théories classiques et nLo-classiques 3u! E:égl!g~n! !a_m~rEh~l~g!e_d~ ~y~t~m~, ne considérant que les variables économiques,le reste étant posé comme une donnée invEtriable"(29.H.TElVlMAR.1973.p 15) L'on peut, dans ces conditions/redéfinir plus géneralement la stationBxité économique,en introduis2nt sa relativisation. Ce serait un état vers lequel semblerait converger l'économie, dans le futur,en l'état actuél de ses possibilités ce ~révision de sa morphologie dans le futur,liée aux estLmtions qu'il est possible de poser,en matière de progrés téchnique,et de rapports sociaux;c'est à dire sur la base des seules ~0E:nie~ _PEo~Et~l~s. L'action sur la morphologie de l'économie nationale(sa structure),par la planification du développe'!lent à long terme,constitue une des étapes successives pro~es d'accéder à autant de fois d'états stationnaires optiERux,glissants d'étape en étape. Dès lors,et suivant en celà l'idée du Professeur TEMMAR, l'état stationnaire absolu serait rejeté sans cesse vers l'infini. C'est principale~ent sur cette conclusion que repose le principe de l~ croissance optimale de long terme,dans la double vision néo-classique et socialiste;et tel qu'il sera examiné dans les d6veloppements qui suivront. 404 18. 3':!h~oEi~ de_l~ cr~i~s.§n~e_ .Qé~é.9.u!libEé!:.~keln~siap.~t~. Contraireoent aux néoclassiques ,les keynésiens ne pensent pas que l'équilibre global serait obtenu par l'agrégation automatique des équilibres partiéls;et il s'en suit que le déséquilibre est dès lors plus probable que l'équilibre.La non automaticité des wécanismes "autorégulateurs" des classiques est justifiée par le fait de l'existence de décisions indépendantes se déroulant dans des espaces tenps qui peuvent ~tre éloignés les uns des autres:d~lais entre la décision d'investir et l'apparition d'un effet sur les revenus,délais entre l'apparition de cet effet et l'effet qui lui succède. dans la décision de conso'.llmer,.ou d'épargner etc •• La présentation séquentielle ainsi esq~issée se démarque du jeu auto~atique des variables,qui se découvre dans l'analyse néoclassique. Permi les premiers modèles de croissE'nce de long terme,d'inspiration keynésienne, figure le modèle "ID...RROD et DOMAR"que nous prése~terons dAnS sa structure la plus sp~maire.(3I.X.GREFFE.I973) r" • :~~r' I8.3.I.!e_m~d~1~~e_TI2WL\R~ Le problème que s'est posé DOMP~,est de définir les conditions du rythme ne croissance qui seraiènt compatibles avec la croissance équilibrée.Ces conclitions seraient réalisahles par l'égalisation de èeux effets;celui inherent à la demande,à t~ers la propension à conso~ruer,et celui inhérent à l'offre à travers la productivité du capital additionnel,en moyenne;soit alors: -un effet de revenu: LlYt+l. =/{ I:~+l:. i/s -un effet de capacité: ,ljYt+l. = L1Kt • 0'" =l\t/v ,où cr et v représentent respéctivement la productivité moyenne du capital nouTeau; et le coefficientmé~ginal de capital. En posant que ~ Kt = It,l'égalité de ces deux effet~ d'origines differentes,donne la condition de l'équilibre rQcherchée; soit: L, It+l. (l./s)=ItcJ ;soit encore(;'\ It+:.L/ I t )= SCJ=S/V C'est là une façon tout€ caricaturale ,et incoI!.ll!lou.e ùe définir l'équilibre ,à partir d'cléments aussi indépendants que la propension à c~_msommer,la propension à épargner,la productivité du capital,le long d'une grande période. , 40$ DOMAR semble se baser sur la constance ces éléments précéèents; or,si l'on ac~et que la propension à consomoer diminue dans le tnps,le gain qui en résulterait au niveau de la propension à épargner ferait croître le taux d'accroissement des inv~&issements. Ce modèle qui s'inspire de la pratique keynésianiste,sans faire appél à l'existence des automatismes autorsgulateurs du marché de type classique,imagine,certes corréctement lesoonditions de l'équilibre,mais offre tous arguoents à son rejet;tant l'on ne voit,à travers sa structurelque des possibilités de d8sequilibres. 18.3.2.!e_m~d~1~ ~'~~2D~ Ce modèle se èonne ~ex~liciteDent une fonction d'investisseoent,par r20Port~ revenu,par l'intenTIéc~aire de la propension à élJargner. L'équilibre de plein emploi serait ohtenu ,ici,à la conclition que le taux de croissance désiré ~ les investisseurs~our réaliser leurs profits (noté ~) , soit égal Gens le temps, au taux de croissance éffécive de l'oconomie,ex-post(noté ge),et que ces deux taux soient égaux au taux de croissance ~aturell€ de la population active(noté n). Le taux de croissance souh8itG,ex-antc,du revenu s'écrit: ~ Yt+lf Y t = sfb ,où b représente l'accélér~eur .11 se déduit de la fonction d'investissement Iïb~t+l ,cnnstituant le souhait )r~visionnel des investisseurs,et de l'investissement effectif correspondant à l'épargne S=sY ,attendu eX-J:,ost.D'où ~;:::; sft Le taux de croissance efféctive(ge)' s'imagine à travers l~ga­ lisation de l'épargne à l'investissement, dans le temps. Avec un coefficient de capital consùut(v= ~ Kf/~),et une fonction d'épargne définie Dar S::::sY,l'on obtient :g;:::; 1\ Y t +l'/Yt == s/v e Le taux de croissance ll2,turél (n) définit une relation implicitement dôno-économique d'existence d'~n équilibre de l'emploi, à long terme,et qui correspondrait au naximuo de croissance DO~­ si ble. Il s'ensuit que les conoitions d'une croissanoe équilibrée, de plein emploi,sfôcrir2~ent telles que:ge = ~=n ;soit encore réspéctivement~ s/v ;: :; s/~ = n .L'6g8lité g =~ garantit la ", e garant"t l" eqUl" l satisfaction des entrepreneurs ,et 0ga lot' ~ e ge n ~ libre du marché de l'emploi. 406 18.3.3. le illodèle de croissance HARROD-DOMP~. Les principales relations ne ce modèle,peuvent s'écrire: I t = v A Yt ,la fonction è 4investissement, I t == s Yt - l ' l'équi~ibre du marché nes produits, Lt == u Yt == Lo ( l+njt, la condition de plain emploi, Les deux premières relations permettent d'écrire: Yt / Yt - l == s/v Les pr::.visions de revenu et d'emploi peuvent s'ôcrire,E1~rla base du taux de croissance désiré(~),telles que: Yt = YO(l+~)tt ,et Lt == Lo(l +~) Enfin,l'investissement,si l'on tient comptedu décalage,en retard de la fonction d'épargne,s'ecrirait: I t == s Yt - l == s Y0 (i+g)t W On montre que le modèle est surdéterminé,dans la mesure où il comporte 4 équations et 3 inconnues,et où les termes n==no , v==v0 ,et s==s 0 sont des r'1.onnées exogènes.Il s'en f-mi.t quecette · . croissance équilibrée de plein emploi,ainsi posée,serait impossible. (32.G.ABRAHAM-FROIS.I97I.pry 67,82) Quant aux sources de déséquilibre, démsle contexte de l' économie capitàiste,l'on peut distinguer les phénomènes t~ls que les écarts entre ~ et ge ,entre ~ et n ;ge et n ,dansle modèle de HARROD,avec les conclusions qui en découlent • Il s'en suit que le modèle de H1~ROD-D01ûR est un modèle de présentaion de l'inst~ilité de la croissance;et à défaut d'avoir intégré les prix,il demeure un modèle de croissance,sans pouvoir décrire les fluctuations ~e courte période. 6 En effet,cette distinction est rendu nécessaire par le fait que la croissance est un trend de longue période ,de forme linéaire,exponentiélle,parabolique,ou logistique,sur l'évolution du volume de la production,alors que les fluctuations concernent des perturbations cycliques passagères de ce trend,de durées périodiques allant de Quelques mois(fluctuations KITCHEN), 407 à quelqqes années(cycles JAGITAR de 7 à 10 ans),et de quelques décades(cycles de KONDRATIEF sur les variables monétaires essentiellement).Dans ces conditions§les fluctuations sont à l'image de suites superposées de 0e~ts de scies d;amplitud~ et de périodesdifférentes~accompagnantle trenâ de la croissance de long terme,Ces cycles se caractérisent par lfaite~nance d'une phase de contraction de Itactivité,entre une pointe et un creux qui annonce le début de la re"Dr'ise,et une phase d'expansion entre ce creuI et une point e suivant e dans le temps. On a- 0 bservé aux USA die s cj'cle s au nombre de dix sépt entr.e 1795 et 1937,d'une durée moyenne de 8,35 ans.Comme le notent BERNIER et SIMON, l 'on peut aussi bLen imputer le trend de croissance à la dynmique res cycles,comme on peut également démontrer la subordination des cycles à l'allure causale du trend de croissance. (32<B.BERNIER_Y.S~ION.I972.t2.p145) La causalité des cycles est imput~e à des fEteurs divers,selon l'imagination des auteurs;soit à la périodicité climatique,fonction de celle des taches solaires(JEVONS),soit aux fluctuations monétaires,liées à l'extraction de l'o.I";soit aux découvertes et inventions téchnologiques;soit encore à la périodicité des hostilités ;mais notent HEILBRONER et THOROW, t1 il reste qu'aucunede ces causes soit-disant sous-j~ntesne préente un cŒactère cyclique propre,-et encore moins d'une durée de 8 à 10 ans. Il. (33.R.L.HEILBRONER et L.C.THUROW.I978/79.p 288) _ L'on comprend dès lors combien l'action politique strles cycles (les politiques anti-cycliques) représente d'intér~t pour adoucir les fluctuations ,et ra~procher leurs ext~mes à l'allure du trend qu'emprunte ~_croissance de l'économie nationale pour les besoins d'une amélioration tendantielle des relations démo-économiques de t~i.en-~tre. En revenant au commentaire du modèle HARROD-DOMAR,il convient de remarquer qu'il s'agit d'un modèle explicatif et non opérationnel;et,de ce fait,l'évocation de la mattrise volontariste de la croissance économique,par la planification du développement, rentre plut~t dans le domaine des modèles décisionnels,dont celui représentépar la fonction de production à facteurs complémentaires, ou substituables, qui se pr~te ,compte tenu de sa subordination aux contraintes représentant des données réelles et potentielles, à un calcul de programmation mathématique optimale.Un tel I!lod~le sera développs,dans sa forme la plus rudimentaire~~le cadre du paragraphe suivant; sur la b~ de la fonction de RAMSEY, et de la fonction de type COBB-DOUGLAS. 408 18.4. le_m9.d~l~ .Qe_cE01:.s~aEc~ ~p!i~a1:e_d~ !Y2e_n~o.:cla~s1:.~e. Alors que le modèle précédent se limite à des prévisions, le modèle simplifié que l'on va présenter,ici,s'inscrit dans la logique volontariste du plan,en posant les conditions de ~rois­ sance de la consommation comme ohjéctif( variable d'état),qu'il est possible d'atteindre Dar l'utilisation d'un instrument,tel 1 qne le taux d'investissement, (variable d'action ). Sur la~~ d'une fonction de Droduction de type COBB-DOUGLAS, d'une équation de répartition du revenu national,fonction de la propension à consoDmer:et à épargner, d'une fonction d'accumulation, et enfin d'une fonction d'utilité sociale de la consommation, il est possible,;noyennant certaines si'TIplifications, de presenter le Dodèle néo-classique de croissance opwimale,cowoe suit. Nous developnerons ce ~odèle à travers ses équations globales et ~ar t~te,dans le cas d'un horizon fini ou infini,en mettant en valeu~ les résult~s qui conditionnent la croissance équilibrée, la ·;roissance équilibrée optimale, lacroissance optiDale non équilibrée,les tragéctoires de croissance ,et ~ travers le pr0blè~e de l'optimuD inverse.Après quoi nous en ferons la comparaison avec les résultats du modèle précédent. ~ 18.4.1:Pr~s~n!a!i9.n_d~s_é~u~t~oEs~en È OEi~oE !i~i. Notons par: nt Nt =Noe et Lt = Loe nt = /... Nt ,rés~éctiver:]ent les grandeurs de la population(N)dans le temps,de la force de travail productive(L), qui lui est proportionnelle par A (une constant~;croissant eXlJOnentiellement au taux (n). Yt = F(Kt,L ) =L~ • K~-a.e9t ,la fonction de production_à facteurs t substituables(L,et K),ayant des renc1erJents constants à l'échelle la sOI:'!1e ées élasticltés de laproduction Y, par rapport au capital (l-a),et au travail (a) ,étant égale à l'unité(a + l-a =1) En outre,la croissance de Y,peut ~tre favorisée ~ar le progrès téchnioue,au taux p ;par l'incidence du facteur correspondant eR t La résolution logarithmique log Yt = a.log Lt+(l-a)log K + pt t après dérivation,donne lastructuration du taux de croissance y du revenu,tel q~e: y~ (l/Y)dY/dt =a.(l/L)(dL/dt~(l-a)(l/K)(dK/d1+p ou en notant peI L et K,les termes dL/dt et dK/dt, Y/Y = a.(L/L) + (l-a).(K/K )+ p 409 Yt = Ct + I t est l'équation de répartition du revenu natipnal et tel que o L Ct / Yt dKi/ dt = I t - ~ Kt ~le t2UX d'accumulation produotive,net de la dépréciation pKt ; soi t la difference ent.:re .l.' investissement an"'" nuél I t et l'a'l'oi'tissemérit du' stock de capital Kt au taux p.. l r ........ . -~t dt w= 0../ u(~t)·e ~ = o../u(Yt-It)e -It dt =0 J u( Yt:- dKt/dt -Ft)e -At ' dt est la fonction -objéctif à r.:<axi~iser!d@ns 18. période (o~T)du plan; df.ms laquelle du c Idc ~~ o!avec d 2u/dc 2 -/0 L'on peut rehxœquer qu'une telle pr8sentation qui ignore la relation dé~oéconomique~par t~te ~appelle la transformation suivante:Expri~ons ce ~odèle par t~te,en divisant le tout par L • t Posons k t = Kt/L t ,et c t = Ct/L t ,réspéctive~~nt le capital par t~te et la consou~ation par t~te~et écrivons l'allure de ces deux fonctions, déjà vue globale'Jent suprédu6~ et u~ L 0; (avec une sir'lplification conventionnelle que u(c) = log c) iu(c) • A partir de la relation...k--t = Kt/L t ~ kt=dkt/ctt= (l/Lt)·(dKt/dt)-(Kt/Lt)·(dLt/Lt) 1 ~logc =l/Lt((F(Kt,Lt)-Ct-f~)-nkt =F(Kt,Lt)/Lt)-ct-(n+}l)kt ;et co?r!me les rendements sont supposés constants, on peut écrire: (l/Lt)F(K~t)=F(Kt/Lt ' 1 ) et f(k t ) =fk=F(Kt /L t ,l)~ce qui peut s'écrire~enfin, f(kt)=fk=k~-a~avec fk~ 0, fk~ o'et At=e pt =1 ,par si~lification~ Il s'en suit qu'il devient possible de définir la règle d'investisseuent par 1~te suivante,en ter~es de taux de croissance du capital par t~te(kt~risi que de la production par tête f(kt),de la conso~~ation par t~te(ct~du capital par t~te(k~, ~ taux de déprcfciation(p)du capital,et du taux de croissance de la population active(supposée croissant au ~1e taux que la population totale). Cette règle de c~(~ande s'écrit: kt = f(k t ) -Ct -(~+n).kt; 0 f c ~ f(k t ) ; (1) • On peut en tirer: c t = f(k t ) - kt - (~+n).kt~l'expression de la consommation par tête,qui exprime l'objéctif recherché :;,; 41 0 La positiun et la ré~~lution d'un tél problème serait~dès lors, t la suivante~ MAX. o~u(Ct).e- t. dt avec k a = ka et k T= kT aL ~ kt~ f(kt)-Ct-(f+n).k t Ct L f(k t ) d~taux d'escompte social Il s'agit alors de rechercher une fo~ction kt, qui puiasa maximisati la fonction -objectif(W)sous contrainte que les valeurs du capital par t~te initial(k o ) et final(k T ) données,soient réspéctées. Pour que cette fonction intégrale de type W~ç/G(k,k,t)dt , ait un extr~mam,il faut que la fonction kt vérifie les conditi tiQc'1.s d 'EULBR-LAGRANGE, du calcul des variations: dG/ dk - (dl dt)( dG/ dk) ~ .{) Il vient: f'(k ) -(r+n)u'.e-dt + d(u'.e-at)/dt =0; t ou encore: f'(k t )-P.::=6 +n-(l!u')(du'/dt) ; . Cette relation indique,dans la mesure où l'nn satis~&~e à 2 la condli tion de LEGENDRE(d , G/dk 2)~u"e-cft -1 () ,18. règle de l'investissement optimal.Elle est alors définie par l'égalité entre l'efficacité marginale nette du capital par t~te(f'k-~),et la soml1'le formée par le taux social d'escompte eI0-ndiquant la comparaison intertempcrelle de la valeur,par rapport au présent;, le taux de croissance de lapopulatü:n active (n) ,et peT le taux de décroissance(-l/u)(du'/dt),de l'utilit~ marginale de la consommatic'm Il s'en suit; du fait que l'efficacit~ marginale nette du capital par t~te s'identifie.au taux d'intér~tdans la concurrence parfai tE:.. ; qàe ~'épargne rutionale ne serait rentable que si son taux d'intérêt permet de compenser la somme des trois éléments préci tés. Ainsi,on doit invéstir jusqu'à la réalisation de l'égalité précédente;condition de l'investissement(ou de lE' consb·omation) optimal. On remarquera qu'il serait possible d'integrer à cette condition l'effet du progrés téchnique,en multipliant f'(k t ) par le coéfficient At=e~;ce qui conduirait à la formulati~: A(t)f'(k t ) -p = J +n - (l/u')(du'/dt) 411 18.4.2:Résolution en horizon infini. --------------Au lieu de prévoir un niveau de capital pat tête(KT),pour €viter que la maximisation de la consommation n'entra1ne l'annulation de kT,à ~'horiztll du plan~il est encore possible,de recu1er cet horizon à Itinfini~ Pour éviter d'avoir plusieurs programmes ayant une utilité infinie,on a recours~pour dé~à6Ser un tel embarras du choix~à la prise en considération d'une suite(i)d'horizons(T i ) assez lointains,ou encore d'un taux social d'escompte assez élevé. D'un autre point de vue méthodol~gique~on peut considérer plusieurs pr~grammes à horizons differents,et choisir,parmi un tel ensemble,celui qui domine tous les autres. D'une manière génerale,la règle de conduite demeure, pour améliorer la consommation,de retarder au maximum la période de maximisation,et de consommer constamment,le plus lcngtemps p,"'ssi ble, le minimum vital. La théorie néoclassique de la croissance,télle qu'elle est présentée ,supra,établit trois théorèmes,caractérisant la"crcissance équili brée ~l "la croissance équilibrée "ptimum", et "la crl~is­ sance optimale ncn équilibrée"; que nous énoncer('lns succéssivement •. 18.4.2.1.1a_cEo~s~anc~ ~q~i!iÈr~e~ Soient la même fonc~on-objéctif,mais cette fois-ci,à horiz~n infini,telle que W=Max ~u(ct).e-ét.dt; la m~me fonction de pr·duction,mcnofactoriélle f = kI-a, et la même condition d'optimalik té f k =6 +r+n -(l/u')(du'/dt);qui s'écrit,encore,sous la forme u'(fk -d-~-n)+(du'/dt)=o Si l'on suppose une tendance caractérisée par l'égalité des taux de croissance du capital,du travail et de la consommati~n , par t~te,celà signifie qu'existe,dans l'économie,un état de satiété de la consQillIDaticn par t~te;ce que l'en écrira par dut/dt =0 A la faveur de la disparition de ce terme de l'équation précédente ,l'an aurait. alors du'/dt = f k -d-~-n =0 la condition de la croissance équilibrée s'écrirait aloEs plus simplement: f~ = d+f+n L'on a,ici,une constante ~;telle que la productivit6 marginale du capital par tête f~ est égale à la somme formée par le taux social d'escompte,le taux d'amortissement économique du capital par t~te,et le taux de croissance démographique. 412 fi On montre qu'à l 'infini, où k=o,et décruissante,l'on a f~ JJ...u+n,d'où une s;plution possible,qu:l c()rresp~nd à une cr-oissance optiili&le éqnilibrée;ce qui donne lieu à l'énoncé du théorème du TURNPTCK. CIU; nropt;>se: Sur la base d'un horizon infini,et abstraction faite des restrictions initiales en capital,et de llinrervention du progr~s téchnique,la croissance optimale est teile qufelle converge asymptotiquement vers une croissance équilibréejtelle que le capital~le travail~la consommation~et l'investissement!croissent à un taux égal au taux de croissance de la population. 18.4.2.2.1a_cEols~a~c~~~i!i~r~e_oEtlm~l~. A un niveau de consommation constant(de croissance équilibrée),à quelle condition de taux d'escompte sncial,et de taux d'intér~t,doit-on maximiser la consommation par tête? Partant de la condition de l'investissement optimal,élabnrée suprajsoit k t = f k - ct-(r+n).kt ,e~ sachant qu'à l'infini le taux de croissance du capital par t~te(koo=o) s'annule,on en déduit ct=fk - (~ + n).k t En annulant la dérivée de ct-par rapport à k,il vient: dc/dk = f k - (r + n) = 0; d'où f k = n + f Une simple comparaison de cette dernière expression avec la condition f k = n + + ~ de la croissance équilibrée,montre que la condi ti-D"l d'obtention d 'une croissan~e optimum de la consommation par tête,est que le taux social(d)d'escoDpte soit nul. De plus,comme la productivité marginale nette du capital par t~te est égale au taux d'intér~t,dans les conditions de la concurrence parfaite,st-it(i = f k - f)et que la croissance équilibrée implique que l'on ait i= n ~ ,il s'en suit,sachant qu'à l'optimum de consommati~n on a d = o,l'on peut encore énoncer la condition de la croissance équilibrée optimale par la relation i = n D'où l'énoncé du théorème de"la règle d'or ll : En croissance équilibrée,le maximum de cons()mmati~n par t~te est réalisé quand la taux social d'escompte est nUl;à ces r.onditions,il y a égalisation du taux d'intérêt et du taux de croissance géneral. . r 413 18.4.2.3.1a croissance optimale non équilibrée. -----.-------------Le problème qui se pose,ici,est de savoir comment converge la croissance optimale,quand les conditions de la croissance équilibrée rte sont pas réunies au départ. On avait défini supra la croissance optimale par la relat~n u~(f'k -d - p. - n ) + du~/dt = 0 ;avec u'.2>. o,et u" f.. 0 et la croissance équilibrée par f k= cS + p. + n On montre que selon que k vérifie la re18tion f k ~ d + ~ + n ou la relation f L d + f + n , la productivité marginale f diminue,ou r6spéctivement augmente dans le temps,jusqu'à l'égalisation f k = d + p. + n;représentant la condition de croissance équilibrée. D'où le théorème du TT~qNPICK vu précédemment: Dans un horizon infini,et si les conditions initiales ne s0Ut pas remplies pour une croissance équilibrée(défaut de capital) la croissance optimale sera telle qu'elle converge asymptotiquement vers une croissance équilibree. k k 18.4.2.4.!e~ ~r~j~c!o~r~s_d~ ~r~i~s~n~e~eE Eo~i~oE ~n!iEi. c =0 c 0. f' ,-!!1.:~!1:!t!Jtlutft'1~:hfU'" c-f - k Gr@hique d'après kLo k~o k =0 J.Y.HELMER (oD.cit.p 61 o~ , J •' , i- ~ ~ k . . Sur le graphique ci·';'de8sus, on a fait représenter par la courbe c=o,et par la courbe k=o,les conditions d'une croissance optimale;et,de part et d'autre de ces courbes,le signe q~'empruntent c et k • (voir le graphique). . . L'on a représenté,aussi,une courbe c = f ,définissant le lieu k de consommation maximale possible;donc la limite du domaine admissible des couples(c,k),à savoir celui compris entre l'axe des k • et la courbec=fk . A partir de l'équation k =fk --ck-(p.+n)k =o,dont on tire la valeur c=fk -(~+n)k ,il est possible de trouver un nombre K , pour lequel la variation de la consommation par t~te,relativement au capital s'annule(dc/dk =f~ -(~+n) =0) d'où f~ =r+n,définissant un point extrêmal (K),en-deça duquel c k est croissante,et au-delà décroissante. 414 Considérons,à :a suite de HELMER,que le capital p8I t~te(ko) A A est inférieur à k(un m~me raisonnement valant aussi peur k "k) 0et analysons les trajéctoires de croissance liées à ce nive8u initial k o de capital par t~te,et ambitionnant soit une très faible consommation par t~te(ko,cA),soit une trop grande(ko,cB),soit enfin une moyenne raisonnable(ko,cC);ce qui,sur le graphique est représenté par les point A,B, et C,respéctivement. La trajéctoireAil.,partant de la zone(k..1o,ê~o),croitrE,.demoins en moins jusqu'en k(avec ~=0,puis décroitra jusqu'à s'annuler. La trajéctoire B,p~rtant ~e la m~me zone,mais à un niveau de consommation trop élevé,cr~ttra très rapidement jusqu'à son intérséction avec la courbe (k=o),passe dans la zone(kLo,~\b) en se retournant.Elle atteint la courbe c=fk de consommation maximale (où l'investissement s'annule)et la suivra jusqu'au point o,temps pendant lequel ls consommation par t~te,comme l'investissement par t~te regresseront jusqu'à s'annuler. La traj éctoire C, en.fin, (ni "spartiate", de consommation nulle ni sybarite,d'investissement nul)apparait plus vraissemblable. Cette ... courbe,qui P2~t d'un niveau de consommation par t~te(ko'cC) assez moyen,voit crottre le capital par t~te,et la consommation par t~te, par des taux régressifs jusqu'à atteindre le point P,point confondu avec l'interséction des courbes(k =0 ,et c =0) Au point P,atteint en un temps infini,1'8conomie croit à un taux constant correspondant au taux de croissance de la population; c'est à dire dans un régime de croissance équilibrée'36.J.Y.HELMER. 1972.pp 61,62) 18.3 !e_PEobl~m~ .Qe~l~oJ2t2:.m~m_iEv~r~e~~e_K:g:R~'37.M.KlJRZ.1969) KURZ a posé le problème inverse du précedent,en se demandant quelle serait la fonction d'utilité sociale( u(c) )qui permettrait que la stratégie de croissance choisie par le g1anificateur serait optimale.Ce critère est de forme génerale w=0/u(c).e-6~dt Imaginons que l'on ait defini un taux d'épargne constant(s), . f k=k l-a ,qUE l et que l'on a9-0pte ,comme fonction de productlon, serait le taux d'actualisation(cl) et la forme de la fonction-objéctif u(c),qui permettraient que la stratègie,ainsi définie par la consommation par t~te Ck=(l-S).k l - a ,soit optimaleJ . . 415 L'on avait déjà posé l-a ) ~k - c k - ( r + n.k ;et ~ ~ c = c kl-a-c k -(p.+n).k )) telles que si k ~ ~ =0 ,l'on se trouve en croissance équilibrée. La question qui se pose est de savoir s'il existe un k,qui rende le processus stationnaire, tel ~u'il soit solution de la relation k l - a - c k - (f +n).k =0 Or,de l'equation f = 6 +f + n - (l/u')(du'/dt) = d +f +n _(Ull/U').~ l'on peut tirer f k ~ d~~ + n,lorsque le taux de croissance de la consommation s'annule(~ =0) D'où f k = d +~ + n = (l-a).k- a (1) Comme nous avons k l-a -c k = sk = s.k l-a = ( ~+n ) .k et k- a = (f + n)/s,il s'en suit,si nous remplaçons cette valeur de k- a dans l'équation f précédente (l),aue nous aurons: k (l-a)·(f+n)/s = d +f +n D'où d =((l-a)/s))(p + n) - (~ + n) = (( l-a)/s) - l ))(p+n) Il s'en suit que l'épargne par tête et la préference pour le pr~sent(J) évoluent dans des sens contraires;lorsque l'un augmente ,l'autre diminue. Le taux d'actualisation social étant défini ainsi pour toute valeur de l'epargne par tête,reste à déterminer la forme de la fonction-objéctif u(c). On l'obtient par la résol~tion des deux premières équations suivantes,et par l'int~gration de la troisième qui en résulte. cS + p. + n- f (1) k =(u 11/U ' ) • ë (2) ~ = c k (( f k -c k - ( ~ + n).k )) nll/u' = (0 + f + n - f'k) / (( c k ( f k - c k - (f +n ).k )) k. k .k k. (( ft k - - ~ C'est là une 2quation du 2 ème ordre differentielle en c,car c est reli8 à k par la relati~n c=c k telle que ck=fk-s.fk . )k l-a . . c = k l-a -s (1. sOlt k -a) = ( l-S k Pour autant que la réciproque k=(ck)-l existe,on aurait, par intégration,l'expression suivante: (38.J.ATTALI.1972.p 202) cS +Jl +n - f k - • dc u = M. exp 1 c k (fk - (p.+n) .k c - c k ) avec l\II ~ 0 c c c , (f J 416 Le problème de l~optimum inverse est développé.dans la littér2ture française,not~@ment p8>r J .ATTALI. et L.ùTOLERU,dont les ter<;tes ont éte nos principales réfere:nces- dans la rédaction de ce paragraphe. Sous cert~ines hypothèses,STOLERU indique la forme de la fonction-objéctif correspondant à une croissance optimale, sur la base d'un taux national d'épargne par t~te const8nt(s); et telle que: (39.L.ST0LERU.i970.pp 431, 433 i a) 00 -(l-s)/s -(p+n) ( ; -l)t Wc = 0 - e • e • dt 7 Cet auteur fait remcxquer combien u(c) est éloignée de (c) si l'on donne f;t s une valeur de 20%;.11 en résulte que u(c) se chiffren,it alors à u(c)=_c-(l-s)/s = _c-(0,B)/0,2= - 1 c4 Il en découle qu~ l'utilité d'une amélioration du revenu décroit très vite à mesure que ce dernier aug~ente;ce qui selon STOLERU est la particulp,ritb dominante des modèles de croissance: "lorsque l'on choisit un index de consommation qui croit à un rythme presque aussi rapide que la consommation ,la croissance optimale est presque toujpurs un programme de crnissance à très fort inve s.Coi ssement au début . II (0"9. ci t. p433) L'utilité génerale de la présent8tion de la théorie néo-classique de la croissance optimale,réside dans son adaptation à la planificp,tion socialiste de long terme,et nous en trouvons des réferences dans l'oeuvre d'ANTCHICHKINE,( 40. 1973/1979) Cette théorie de la croissance optimale semble récente,pui~­ que depuis le premier modèle de RAMSEY(41.192B),les développemente les plus importants,du moins dans la littérature occidentale canitaliste,datent de 1945}avec le modèle de V0N NEUMAN(42),1~2 ,avec le modèle de SOLOW(43) ,notamment. L'inter~t de ce chapitre aur8 été de concentrer la reflexiun sur les principaux éléments suscéptiblœde constituer une stratégie de croissance économique de long terme,dont la présentation détaillée fait l'objet de notre chapitre suivant. 417 QHAPIT~E_19:Planificationde la croissance et des proportions. 19·1:~éEéEali~é~ ~uE la_pla~o~é~r~e. Ayant examiné plus haut les conditions de la croissance optimale,nous réàuirèns la présentation de la planification socialiste,aux caracteristiques et préoccupations essentielles ,que l'on rencontre dans la littérature économique actuelle;et qui s'assi- milent aussi bien à la planification ll scientifique IY, qu'à la planification îi op til11ale", au demeurant complémentaires .Ainsi seront abordés successivement les points suivants: -les éléments de la stratégie du développement.et ses objéctifs, -la prévision de long terme,et la balance interséctorielle, -le développement et la localisation optimale de la production. au niveau duquel,nous verrons l'articulation des paliers de la planification optimale.,et le lien qui engage les activités microéconomiques.à l'optimisation globale que forme le "critere local",plus communément désigné par "critères du cl10iJl des investissements". L'on a vu que l'optimum pa.1'8"tien obtenu par une concurrence parfaite,se reconnait à l'existence d'un cadre décentralisé de rationalité individuelle,à caractère strictement marchand,au sein duquel on espGre la maximisation des utilités individuelles,en même temps que colléctives. Cependant,l'existence des contraintes supplémentaires qui ont justifié l'existence de l'Etat,a donné lieu à l'émérgence de politiques partielles,et à l'existence d'optima séconds,au sein desqU~~ s'est forgé le calcul économique optimal. Ce calcul économique,s'inscrit dès lors à differents niveaux d~agrégation des préferences;sièges des optima de mêmes noms: -le niveau décentralisé de la firme,et de l'individu, (ou groupe) -le niveau intermédiaire de la branche,ou de la région, -et le niveau centralisé de la nation. La dif~erence des systèmes économiques apparait à travers le degré d'interdépendance de ces niveaux,et du degré d'interferenco des préferences institutionnelles sur les préferences individuel10s, de~inis par les relations de propriété formant l'éthique sociale. 41 8 L'optimum cblculé étant un projet lié à un plan,il définit les conàitions de convergence,d'un état jugé sub-optimal,vers un état qui lui est préferé.On ne peut préjuger que la qualité des hypo- thèses ,et des procédures qui y sont adoptées ,conduisent effectivement vers un niveau de hien-~tre.équivalent à l'optimum de Paréto.issu de la concurrence parfaite. ~Rtt~ opinion se justifie par plusieurs ré~lités contemporbines: -la déficience valorimétrique des mesures interpersmnnelles d'utilité,au niveau du critère dulisurplus"adopté,en ta.~t que critère local,et au niveau du critère intertemporel d'utilité qu'est le taux social,ou circonstanciel d'actualisation. -la déficience de l'appareil administratif, au niveau de l'effi~_ cacité des responsables, des calculateurs,et des moyens de caIcMl et d'information éléctroniqu~indispensables aux procédures. -il peut para1tre douteux que le coût de la décision ne soit pas supérieur au gain d'utilité sociale que la procédure génère. Ces réalités transparaissent à travers la présentation qui est faite et des bilans que l'on avance sur l'efficacité du calcul économique en rationalisation des choix budgétaires,et au plan. Pour nermettre l'élévation continue du niveau de vie,au moyen d'une allocation judicieuses des ressources,et l'introduction du progrès téchnique, la planification socialiste, doit, selon FEDORERI~O: llconstruire un système d'indices du développem~nt,à caractère d'orientation et d'incitation à tous les niveaux,visant,à chaque niveau, (maillon),un fonctionnement optimal de l'économie, -assurer la cohérence des objéctifs des plans optTI'~aux entre e~~ et avec les besoins et les intérêts de la société socialiste,à tous les niveaux et dans toutes les subdivisions de l'é9onomie , -assurer la cohérence la plus complète, des plans nationaux,séctoriels,et régiunaux, -assurer l'unité dans l'équilibre productif,économique et so~ial de ces plans, -assurer la polyvalence de planification et l'analyse scrupuleuse des altérnatives du développement socio-économique,et examiner les conséquences qui découlent des differentes décisions, -assurer l'élaboration la plus rapide et la plus régulière des plans de l'économie nationale,et rendre possible d'apporter des corréctions équilibrées aux objéctifs liés dans un cadre socioéconomique mouvant" (44.N.FEDORENKO et autres.1974.pp 23,24) 419 Selon le même auteur,la planification contient étapes les grandes suivantes~ -la définition des grands objéctifs.sociaux et économiques,et les moyens d'y accéder; -la prévision des ressourCes actuelles et futures,pour la durée du plan à long terme; -le choix des projets et programmes de développement nécessaires à la réelisation des objéctifs,et des moyens qu'ils requierent; -l'élaboration d'un plan optimal de long terme,~asé sur un critère unique d'optimalité, assurant la fusion de tous les échanGes et proportions interséctorielles,la concordance du développement des brancp-es, avec les projets et programmes géneraux,et garantissant l'harmOnisation des critères d'optimalité des des régions, avec les critères d'optimali~é sécteurs et de l'économie natio- nale,au sein d'un système itératif intégré().J.S.N.FEDORENKO.PP23,2LjJ Cette concordance critérielle du développement concerne es- sentiellement la sauvegarde des intérêts pla{és aU niveau de trois classes de projets:le projet d'un plan national d'ensemble, les projets de plans séctoriels,contenant des intérêts particuliers et séctoriels,et lœprojets régianauxl~(46.N.FEDORENKO.P25,26) Etant données_les limi~es fixées ,dans le cadre de ce travail, aUX problèmes de stratégie et objéctifs de développement,nous limiterons,en conséquence/leur appréhension aux seuls niveaux de l'analyse des mesures factorielles de la croissance du revenu national,et du choix du taux et de )-1~"':stÎ'fl6ture génerale de l'investissement,qui en conditionnentl'-évulut-fuon.Enfin,la mesure intertemporelle de la valeur des flux nécessite la définition nationale ,et parfois séléctive du choix d'un taux social d'actualisation. 19.2. ,le-9~o21~m~ ~b_s~sEells_d~ l'2P1i~alilé_d~s_b~s2i~s~ Nous avons montré ,dès la partie introductive de ce travail, combien est archa!que.la procédure d'une organisation du développement sans une expression raisonnablement maîtrisable des besoins.Le problème est encore soulevé, dans le cadre du problème des effets externes,dont les nuiàances de la croissance. 420 La théorie de la croissance optimale nous indique un point de saturation de la consommation par tête,au niveau de l'annulation de l'utilité marginale de cet indicateur;mais dans la réalité vécue dans les pays développés,ce niveau optimal est constamment repoussé plus loin,malgré une certaine prise de conscience,t~nt aU niveau de l'hyper-exploitation des ressources humaines et naturelles,qu'au niveau de l'utilité-même des biens nouveaux. Il apparair~qu(une théorie des besoins optimaux fait défaut, et ,tant qu'une telle faille subsistera dans la méthodologie de la planification "optimale",cette dernière en demeurera mutilée. En fait ,de nombreuses théories existent sur "les besoins humains î1 ,associées à differentes disciplines,qui interfèrent avec bonheur avec les préoccupation des économistes.A cet égard,la pensée néo-classique a résolu le problème dans l'indétermination cap en postulant que l'utilité marginale doi~ égaler le coût marginal, elle n'a pas théoris é le concept d' !.~ttili té optimale Il en soi , et le conc épt de "co-Q.t optimal" en soi-" si bien quo l'on ne peut préciser la détermination de l'un ni de l'autre,que par le renvoi à la psychologie des individus;psychologie,qui ellemême se trouve sub-déterminée par les données de l'environnement. Les biologistes ,eux, semblent approcher la notion de besoin optimal,à travers la distinction qu'ils font des propriétés des êtres vivants,au nom~re de trois: (47.J.FONTANEL.1977/1978) -la téléonomie,qui signifie que les sujets sont doués d'un projet condition nécessaire et suffisante de la qualité d'être vivant, -la morphogénèse autonome, qui signifie l'entitation autocentrée à travers l'existence d'un programme indépendant de l'extérieur dans sa réalisation. *' -l'invariance reproductive,qui signifie que les êtres vivants ont la propriété" de se reproduire à l'identique. Or la théorie marxiste, énonce l'existence d'un déterminisme social,à travers la réalisation de la valeur par la consonrrQation laquelle est subordonnée à l'aliénation de la force de travail; aliénation qui corrompt les valeurs en soi,et renvoie les besoins de llexistence,à la nécessité de l'échange. Parmi les théories novatrices du besoin,on cite la réflexion de H.MARCUSE,sur l'opposition entre les valeurs esthétiques en progression ,et les valeurs de domination(48.H.MARCUSE.1968J 421 En fait les théories qui prolifèrent dans ce domaine,~ diffe- rents titres,ne font qu'expliciter les fondements lointamns de la concéption freudienne des besoins humains,dont la demande s'exprime en fonction des désirs ,et ces derniers,en fonction des pulsation~;ce qui oppose la fin des instindB à la vie sociale. (49.S.FREUD.i967.).J.FONTANEL en a donné une excellente synthèse. Parmi ces théories,on cite la théorie de la dynamique sociale du besoin,de CHOMBARTJ,S~O) d'un système ~ système pouvant On par-t du fait de l'entitation la recherche d'un équilibre qui lui est propreJce --~tre. aussi bien un agent individuel que colléc- tif,ou tout système mécanique donné.Le besoin s'assimile dès lors à la concéption d'une carence par rapport aux conditions de l'équilibre. Mais ,on peut encore,dans ces conditions, revenir au débat de MACHLUP surla définition de l'équilibre physique,ou chimique conventionnellement (scientifiquement) déterminé.Cependant,il n'est pas question de supposer qu'un équilibre donné est optimal; à moins de se fier à la determination subjéctive et à l'appréhension colléctive des besoins,respéctivement aU niveau d~ marché et des institutions;ce qui pourrait faire croire à tort ,que les besoins ,une fois exprimés par ces entités, sont sensés devoir être considérés comme optimaux.La théorie de CHOMBART se lllŒite à l'explication,et n'envisage point la norme,qui ,elle,est à la base de la planification des besoins,en termes d'utilités sociales, exprimées dans une fonction objéctif. r La dissecation analytique des besoins a conduit la recherche à leur expression en termes de finalités et non de matières consommables.On s'exprime dès lors en termes de nutriments et non de biens alimentaires particuliers,en ce qui concerne l'alimentation. C'est ,dirons-nous,cette recherche qui semble approcher la concéption optimale des besoins,d'un point de vuePP.wsiologique et d'un point de vue économique par la résolution des programmes linéaires,tels que celui que nous avons exposé,en exemplo,dans notre présentation de la concéption mathématico-économique de l'optimum.(cf:10.4.1).Les besoins optimaux sont alors ceux (budget de minimum vital,ou seuils de pauvreté,ou éléments mathématicoéconomiques non matériels-les nutriments-)que la société est en mesure de satisfaire.Ils n'ont pas d'optimalité en soi. Une théorie du bonheur indiviàuel et social reste à faire,en économie. 'r'"-, " 422 Souroè~51.J.GALTUNG,et A.WIRAK.1979.p 22 Tableau 1 'VALEtl'ks : BESOINS BLIMEN'l'A1RES. MATERIELS ET NON MATERIELS ~ ~ ~ l::I 0 w fi) Catégorie Sécurité Besoins et/ou droits li :pndividueUe {ÇQUec_ti1[8 ' contre l'accident, : . l"bOrDiçide contre l'attaque. la guerre BiI!ns ou servie!! SECURITE • Physiologique ~ (o-i , w ~r!ttrants ():lCtrants Ecologique (CU!!atigue ,: : (SorhàÇig,ue : ( z II.) ca MobWté Politique :3 PRODUITS ALIMEN'TAlRES, eau, 6o~eil mouvement, excrétion BAU protection contre les intempéries, intlmit6 protection contre la maladie, HABILLEMENT) LOGEMENT santé SOINS MEDICAUX 1 gylUlre Socioculturel i alimentâtion. air. : expression de la pérsonna" lité, dialOi\le, éducation : (Droit de voyager et d'accueillir des 'I7pyagèul'& (Droit d'expresaioà et de publitation ("rOit il 'la tormation de sa .conscience (DroitdeROb~don (Oro!t, ~ là confrontation politique INSEIGNEMENT SCOLAIRI TRANSPORTS COMMUNICATION REUNIONS. MEDIÂS Pt\RTfS ELECTIONS Juridique Droit d"e$ter en justice TRIBUNAUX, etc. Travail Droit au travail EMPLOIS Choix (Droit de choisir son emploi (Droit de cboisir son conjOint (Droit de choisir IOn lieu d'habitation Relalion avec (Besom d'expression personnelle. de "pra)(is", (de créativité . '", $OHlLhe (Bf$Oin& indi\.'iduels) ( PASSE-TEMPS FAVORIS LOISIRS " (Besoin de rc:aliaer SElS'. aspirations, ses pos"i(bUités. synchroniquement ~l ~diacbroniquement (Besoin de Lien-être, de bonh6ur-, de joie ( (Besoin d'a\"ùir un but, de dunner un sens à (l'existence LOISIRS. VACANCES (Besoin d·u1fection. d'amour. d« vie sexuelle, (de vie conjugale, d'avoir des (·nrants • GROUPES PRIMAIRES VACANCES , Rdatiun avec autrui :al ;.. ï=li!:. '4 CI (8vsoins ( ~oU,,~Uf$) (fie-som de "racines", de sœid,ritE, d'appui, (de cOIllpagnle En Nlation (Be5~1n d'être la $Oc1éotë iBt:soiDs (passif. d'pendant ll\.. e-~ sociaUx} un 5Uj6t aetlf. et DOn un objet ( (BesOUl de . .prendre Ct' 'Iut fac;.'OAne sa pl'elpre (es.IlUenCé, besoin de trani~art:,nce soçiale ( Œes~.in d'ftf'(: provoqué. t n.u,,~Ues , jusqu., dans d'avoir dei expérience, t'oràre intellectuel et (esthêtiqut En r~lalion a\ft'(' la na!ure !é~&.'1 d'associa.tion avec la nature RELlOlON IDEOLOGIE GROUPES SECONDAIRES. i 423 19.3. .1a_c~ois~aQc~ Qu_r~v~n~,~n_m2y~n_d~~a1i~f~i~e_l~s_be~oin~. La satisfaction des besoins est approchée ,soit sous l'ansle qualitatif de la redistribution des revenus afféctés de disparités jugées sub-optimales politiquement,soit sous l'angle quantitatif de la croiss ance absolue du revenu natiohal; la première approclle étant réservée au court terme,et la Seconde au long terme~laquelle nous conCerne le plus ~dans le cadre de ce travail.Cependant,nous n'accréditons a'ucl.illement l+idée qu'en toute circonstance;la crois ... sance du revenu national est un objéctif de convergence vers lloptimum;car,malgré la rémanence de la pauvreté,même dans des pays développés, cette convergence peut être plus appropriée si ello est basée sur 1me politique redistributive que si elle est poursuivie à travers une politique de croissance absolue. La réponse aux besoins,est concrétisée par la disponibilité des moyens,en termes de facteurs de croissance,ou ressources productives,à travers leur dynamique propre.Il s'agit de la croissance des ressources humaines,en tant que facteur de travail,et de celle du capital productif,en tant que ressource d'accumulation. Globalement,et sur la base d'un taux uniforme de croissance annuelle, y/du revenu national/ Y, on peut calculer pour chaque année future t ,le revenu national Yt,sur la base du revenu de l'année de base Y o ~soit Y = Y o eyt.Maintenant,si l'on conçoit des ttQ~ t annuels variables (Yt variable avec t),on aurait Y = Yoexp olYtdt t Il s'en suit que la régularité de la croissance peu~ être examinée,à travers l'importance de l'écart entre yt etolYt dt , à chaque période t.(S2.A.ANTCHICHKINE.1973/79.P 136) Une justification factorielle de la croissance ,peut être approchée.par les fonctions de production à un seul facteun(le travail,ou le capital productif) ,ou à deux facteurs complémentaires ou substituables.(S3.A.EFIMOV et autres.1973.PP 66,96) Lailiaison de la produrtion Y avec la croissance de l'effectif humain de la production matérielle(l)et avec celle de sa productL._ vité (.n)isoit 1=  L /L _ et1i=.d n / n _ ) à travers la t 1 t t t 1 productivité du trayail 11 = Y/L ,permet d'écrire.rapidement: Y= 11 • L et Yt /Y t - 1 =(IIt/rIt_1).(Lt/Lt_1) 130it ,: (1 + y ) = (1 +n ) • ( 1 + 1) = 1 + d'oÙ y = 'if + l e t ry t = Y0 ( 1 + ~ ÎÏ + l ;;: 11-rr + + l )t i_-----=--------------~ l -1- 111 424 Une autre méthode simple d'évaluation du revenu national~en fonêtion de la croissance quantitative des fonds fixes de production,et de leur croissance qualitative,en termes d'amélioration des rendements,peut ~tre utilisée,en calcul rapide. En appelant k=~ K /K ,le taux d'accroissement dœfonds fixes, t t-1 r=~ E /E _ le taux d'accroissement des rendements des fonds fit t 1 xesjavec E=Y/K;on abtient,comme précédemment, avec le facteur travail,Y=K.E,et,en termes d'indices:1+y~1+k ).(1+r)~ 1+k+r ; d'où Y t = Yo ( 1 + k + r )t Si globalement,on impute la croissance à des facteurs smbstituables(Ltet ~),dans une fonction de type COBB-DOUGLAS,couramment utilisée par les sbviétiques~soit Y = A K1-~a ept)où la productivité du travail vivant(Y/L)est exprimée,en fonction du co~t d'un emploi(K/L)jtel que Y/L =A( K/L)1-a,nous pourrons écrire que la croissance du revenu s'exprime par: y~1-a)k+al+ p La croissance du revenu doit être suffissnte pout assurer la satisfaction des bes~ins sociaux;et l'ajustement des deux intervient par la modification des ambitions de la demande projetée,et de la mobilisation des facteurs de production, cette dernière étant appréciée en quantité d'heures de travail,et en termes de taux d'exploitation de la force de travail,au bénéfice d'un accroissement des fonds productifs matériels. D'où l'idée de se poser la question à savoir s'il existe un taux d'investissement optmmal;et comment ,et dans quelles conditions,on assure l'optimum de satisfaction des besoins de consommation,à long terme.En effet,l'on écrit que l1 dans le modèle marxien, le processus d'industrialisation consiste en un effort d'accumulation nette du capital.Mais l'ampleur de cet effort dépend luimême du taux àe surplus,du taux d'exploitation inhérent à toute formation sociale qui refuse la régression économique" (54.M. E. BENISSAD.1978.p 159) Cet auteur montre combien la croissance de la consommation est tributaire aussi bien du choix du taux d1accumulation,~ue de la structure de l'investissement productif,entre les industries des biens capitaux et des biens de consommation, ainsi que des C09 di tions locales de la société,à l'intérieur de l'économie nationale,et en relation avec l 'extérieur, qui peut apparaftre exploiteur et aliénant pour les économies jeunes. (55. H. E. BmTI SSAD. 1978. pp 11 7, 173 ) 425 19.4. A la recherche de l'optimalité de l'investissement. ------------------------- Lor~qu'on considère,à travers l'équation kôynésienne,que le produit social net se répartit entre la consommation(individuelle et colléctive)et l'investissement, (soit y= C + l ),se pose la question de l'optimalité de cette répartition,des poinbs de vue des besoins de la dynamiques de la repnduction élargie à long terme;sachant au surplus que l'investissement est réductible, dans le tempsjà une consommation,qui est simplement différée, .,:,üci pose encore ,à travers la comparaison intertemporelle d'utilité,la question de régler, au moyen de la définition du taux d'éscompte(taux social d'actuali~ation),l'absorptionde l'épargne nationale,résidu non consommé du revenu national, dans la perspéctive de réaliser les conditions de l'équili~re continu,par l'égalisation de l'investissement à l'épargne. Ainsi posée,la question de l'optimalité des investissements conduit à examiner les points suivants: -l'existence des conditions d'un taux d'investissement optimal ~ans la sphère de la production matérielle,et son incidence sur la fonction objéctif de lon~g terme, - la définition sociale\séléctive du (des) taux d'actualisatioD. 19. 4 •.l:_n?r~e _d ~i~v~sti~s~~n1t,~,t_·"-.;...e-!:f~~~::"Èe~:fonds d taccumu,,' l~~.a·i~~ - - - .... - -.-..... ~ .. Cette question a préoccupé les auteurs , d'abord ("du point ']~. - - de vue de la répartition globale du produit entre consommation et investissement,enfin,entre l'investissement dans les biens d'équipement,et les biens de consommation. Un auteur soviétique,qui s'est basé sur la constance de la productivité marginale du travail et du progrès téchnique,a mesuré sur 20 ans,l'existence ,suscéptible de prise en plan,d'un taux d'investissement ~ co~pte pour le ,qui serait 10 rapport du taux d'accroissement des investissements nets(pour les 20 années)au taux d'accroissement du produit social final. Pour lui encore,la théorie de la planification optimale suppose que"la répartition optimale des ressources dans les conditions de reproduction stable/est obtenue avec la maximisation(la minimis ation) du critère as signé à:: la crois sance économique • (5h.A.ANTCHICHKINE.1973/79.P 314) 426 Il en découle,selon lui .. "que la part des investissements productifs dans le produit final est optimale/quand l'écart de cette part conduit à une baisse de l'efficacité maximale des fonds de production,et,par conséquent,au ralentissement dos rythmes de la croissance du produit final,oubien,si l'on essa}e de compenser la baisse de l'efficacité maximale des fonds de production par i la baisse de la part du produit f~nal utilisé à la consommation de ta popuJ1e.t1..on et la satisfaction des autres besoins sociaux"(57.A.ANTCHICHKlNE.1973/79.P 314) Autrement dit,le taux d'investissement est optimal si Itefficactté économique maximale est acquise,et si le niveau de bien-être projeté n'est pas érodé. Cet auteur mesure ce taux de la manière suivante: Il pose que ~ Kt = q Yt = q A.K~-aL~ e pt et, en divisant pa~ Kt on obtient: 1- a t ~ Kt/K t = ~Yt/Kt= ( ~A Kt ~t e P )/ Kt soit encore k = ~AK~~~ e pt et k/C( =AK -R.... - L a • e pt = /K~ )e pt=LA'~T(Lt/Kt)a.ept = AJ.f,(L~ Corome dY/ dK =~ - a) • A ( L a/ K a) ~ • e p t oh a~ k/ cA = ( dY/ dK) / ( 1- a) ; d ' oùl"--cf.~,>-=-(-1---a-)-k-/-(-dY--/-d-K--:)t ___ ..... . ~ L'auteur a obtenu, sur une période de 20 an::., - les résult.d.ts suivants: ~ =(1-a).k / (dY/dK) = (0,34)(0,084)/0,158=0,181 Pour les besoins du plan,il indique les conditions de la norme optimale d'accumulation,en supposant que cette norme est con3tante,et que le rythme d'accumulation das fonds productifs coincide avec l&~ rythme d'accroissement du produit final,quand l'efficacité des fonds est invariable;soit k=y. y=f:, Yt/Yt-1 LI Kt.E / Kt _ 1 .E = k ; d'où k = y =( 1- a) k + a.l + p " - -------------------, \ les conditions de la norme optiro et:k = l + ( p / a ) : J. ------------- ----- --~--, male AVOQ.:(t- a) [ constant,il écrit dY/dK = (1-a)( Y/K) = constante c'est à dire que l'efficacité maximale des fonds de production est invariante ,quand on passe de l'efficacité de base(1-a)(Y o /K 0 ) à l'efficacité maximale (1-a)(Y/K), ..: r~ 1-- 427 Ainsi~sur k=l + r la la base des deux conditions d'optimalité;a savoir ; et formule ~= (1-a)k dY 1 dK = (1-a)(Y/K) , on établit,à partir la 1 (dY/dK),établie précédernment,l'expression (~),tel que~ du taux optimal d'investissement productif (1-a) (1 + P la Obptim= (1-a).Y o / Ko 1 = l + f2. • ~ ....&...1 Yo 1 De cette formule ,il est possible de tirer des conclusions~ la hausse(resp.la baisse)des termes situés aU dénominateur,peuD entraîner la baisse(resp la hausse) du taux optimal d'accu~ulation le raisonnement inverse se ferait,en ce qui concerne les éléments situés au numérateur.Ainsi,la faiblesse du taux de rendement Yol Ko des fonds productifs,comme celà est le cas généralement dans les économies jeunesJqui désirent s'industrialiser,entra1ne le besoin de pratiquer un taux d'accumulation productive(a )élevé. qui entrave,pour les besoins d'un mieux-être à long terme,l'~TIé­ lioration du niveau de la consommation ,dans la phase du décollage. 19.4.2. ~h2i~ ~u_t~~ ~'~c~uœulali2n~~r_r~PEo~t_à_l~~o~s2r~ali2n. Sur la base des données en matiere de taux d'accumulation productive ~ ',d'éfficacité des fonds productifs(E=~Y/~),de revenu national(Yo)de base,il est possible d'écrire les formules de projéction du revenu national,et de la consommation,au temps t, comme suit: Yt =Yo(1+ Ee()t ,et Ct = Yo( 1 + EcQt(1 - ceb t ) La formule donnant la consommation se distingue,par rapport à une autre formule proposée par A.EFIMOV et autres(par le terme dp .8U lieu de ~ seu1ement;dans la mesure où A.ANTCHIC~~(INE, déglobaJ..ise 1 1 a.ccumu1ation,en accumulation productive proprement dite,notéo ~ K,et en un terme corréctif,comprenent les grosses réparations de la sphère productive,1 UQ~~mant ~d~s fonds ,dD roulement et des réserves,et le solde des exportations et importations,que nous noterons ~K'. Ainsi, «b= ~K/Y).(&K + ~K')/JK C( b = (LiK/Y) (' 1 + (~K' 1~K)) • L'objéctif du p1anifticateur s'exprime en termes de maximisation de la consommation,dans l'intervalle temporel du plan, qui à'étend de la 6 ème à la donnée-l'efficacité des ~uinzième année, sur la base d'uno investissements~ et d'une variab1e,le taux d'accumulation productive(~ ),essentie11ement~ sachant quo le décalage des cinq ans,est un délai de restructuration de l'économie. 428 Cet objéctif de consommation cumulée,se présente sous fOfme d'une somme d'indices annuels,en progression exponentielle~ectdt, qui,une fois multipliée par la valeur de la consommation,en termes absolus de l'année de base,indique le fond de consommation en t. {~:l]Jcns·,--,lesr.aa.l.èu.l8.,e t· en fonction de s prévisions, il peut arriver que l'on considère comme fixe l'efficacité des fonds d'accumulation,dans le temps,et telle que E=4!Kt=~t/~t=y/k,et que l'on se base sur un taux(~ )d'accumulation constant.Dans ce cas,la formule applicablA ,serait: t e ct dt eEe:. t dt 1 - c:( ~ ; (1) n 1 - c(o r =j 1 l1ais,en se basant sur une variabilité de 0:. ,tel que cet = c( (t) et par conséquent de ct,et en continuant à considérer la fixité pour E,la formule applicable prend la forme suivante: /t( exp ~ . Y 0/'Ct Tt a;:: t dt dt )dt=Jt (exp Dans cette formule,c( t= C( 0 + fJ ai;~~) )dt (1 - 1-ec oo 0 ; (2) c{ot,peut aussi se remplacer par une forme exponentielle, telle que ~ t= ~ oeQt=~0+~q1t+J~t2, pour chercher le meilleur régime du passage de ([0 à ({"t. A travers cette formule,on cherche ~ avec lequel la fonction- nelle,et donc Ct ,tel que c = c( ~ t)atteigne le maxinlum. t A.ANTCHICHKINE,à qui nous sommes redevables de ces formulations, présente des résultats numériques,obtenus.par l'application d'une troisième forme des formules ci-dessus,sur la base d'autres hypothèses;à savoir la variabilité du taux d'accumulation,et en fonction de cette ~pothèse,la variabilité de l'efficacité des fonds d'accumulation productive,dans le temps~soit E = ~E(~ ,t);ce qui t entraine également la variabilité de bt=b(~t). Les fonctions Et et b . sont obtenues, sous forme de fonctions logistiques. t Dans ces conditions,la formule (1) prend la forme suivante> que l'auteur utilise ,pour ses calculs:(58.A.ANTCHIC~Ii.~INE.P330) !-e c t dt = J t e E (cr , t ) o:t d t . 1 d T - 0/ ' c.: • b (a;; <À ob o ) avec: E =d 1+ 4 d ( _~)+dét jet b = d 6 + t 1+d e 3 q <tO::.l ct 2 (3) ; d 9 1+d e d 8 (~_~ 7 \ 0 Dans la fonction If;)gi.AtiquB E ;d ,d ,d ,d ,,'sont les ~aram~t­ t 1 2 3 res, et d;> le coeHlicient angulaire, au peint Cette." d~inflexiorJ.s f?nction est suppos~décroissante.Lafonction b C(est une logisti- .'que égalemen~. Le modèle contient 11 paramètres, dont 9 paramètres des fonctions logistiq~es,et les valeurs de base qo et b o • 429 L'auteur souligne la possibilité d'introduire ,pour rendro le modèle fini,une limite de satiété à l'accroissement de ~ ,alors- continue à croftrejet telle que c -c 1 /0,01.c 1 x x- x- même que c par exemple. Sur la base de la formule (3).précédente,il présente un tableau de résultats d'une optimisation décennale(de la 6 ème à la 15 ème année du plan),qu'il est interressant rl'o"':c..::-;:iner graphiquoment. 10 9'08);r~ !~~-_.-=--- ". // 8% . c , 7 ,04;~ 6 l',;l /~ /~ ./' . . . ---- -- ···~7-·· , ,/ Il,!' """" / ~ 4~j " ~ . \ '\ \\ '. \ \ \ \ 2~;; 0," \ / \ . \ \ \ 15,8~- 10% 20% _ - 30% 40%\ 40%' \ ex \ \ \ - 2 'Iv>- \ \ \ \ \ - 4',0 \. \\ 1 (j. ~o~r~e~d'après les chiffres de A.ANTCHICHKINE.op,cit.P332 Ce graphique représente une courbe y=f(~ ) ,exprimant liévolution du taux annuel moyenlHur 10 ans(entre la 6 ème et la 15 ème année) correspondant à chaque stratégie de taux d'investissement productif adopté par le planificateur ;et une courbe ë= f(~ )~exprimant l'évolution du taux d~accroissement annuel moyen des ressources totalisées de consommation,également en fonction de ce taux(~ ). " 430 Il s'en suit,que moyennant l'existence d'une régression de l'efficacité des investissements productifs, avec la progression ~u taux moyen annuel qui en est adopté,l'optimum de ce taux so localise autour des 15,8%,tel que le taux d'accroissement de la con_ sommation atteint son maximum ( 7 , 04%) , et le. taux d' accroiss omont· du produit social final(6,26%),en deçà de la limite de 40%(so~ maximum) qui contient le risque d'entraîner,à la suite d'uno ~ég~­ résstonll du taux d'accroissement des fonds de consommation,de le voir devenir négatif~;ce qui correspondnait à une perte absolue de bien-~~re~qu'il faun nécessairement éviter à long terme. En effet, au-delà d'une certaine limite,et dans la mesure ou l'efficacité des investissements ne s'améliore pas,Par l'effet du progres téchnique,l}e~iat€'nr,eid··u.T1fort taux moyen annuel du revenu national,à la suite de la pratique d'un fort taux d'investissement,constituerait une politique d'accumulationllpour l'accumulation'!, et va à l'encontre du bien-être social, en raison de la décroissance possible de la consommation nationale. Lo~squ'on a écarté ~ba taux d'accumulation trop forts et les taux trop faibles,reste l'arbitrage entre chaque paire de t~ux possibles,et raisonnables.Entre deux taux(10% et 15%)par exemple, le choix se fait sur la base de deux critères de politique éconpmique,en fonction de la faculté de la société à supporter l'austérité d'une faible consommation à court terme,et des perspéctives de bien-être social, voulues par le planificateur à ,long terme. -l'année d'égalisation du volume annuel de lajGonsommation, pour 103 taux considérés, par exemple en A, sur le graphique suivant; -la période d'égalisation de la somme des consommations annuelles,pour chaque paire d'alternatives de taux d'accumulation 9 ce qui correspond chaque fois ,sur le graphique suivant,à l'égalisation des surfaces trapézoîformes ayant les sommets(B,et c). pour les taux(10% et 15%),les sommets(D,et E)pour les taux(10~~ et 20%),enfin les sommets(F et G) pour les taux(15,et 20%).Notre graphique se réfère aux chiffres de B.MINC(59.1963/1974,pp 423~ 425) 431 . -'-'-'-'-7'-'y 20 1 Lé~ende:C =consommation,correspondaht au cheix -~--~ . , 260 co ~ Y~=revenu national, corrYSP/ond['t au CJloix de cL ~=taux d'accumulation p~~dUc ive adopté. 1 / (t,a.) r C (t ,q) / 1 /Y 20 .2!$.0 " 1 220 'Y 15 1 / / / 1 / Y115 / / / / .J / 1 1 / / ! ;' / / 1 y / .' ï 1 /:. / 20/:/ / / Y /:J 1,f' . / 140 ' 1 / / ,/ f'" ,~JI •. /, Er.\': ,//) ;'r j-' / , : ,/,. j/ .A / : .~ . /C / : . / Y~«(/'1 1 ~. ;f ///~ . /,., . .. :. 1 / . • C 1 15 1 Y 110 // ft.>F :;: /~/. ~ • -/ / 'G / /..-( 1 1 / / i / / ,/ ;' A' J 1 ! / / ;' / / 1 1 • / / / / .' / i ;' ,. / / ! 180 gg8 / / i 160 C 10 .. ' / /. /.// ... ./".- // ./ ..7: ~ i ,:. . " /.... ~ / / " ,/". / / ,,""' ' .../ //.,/ ....... '.. ",,/(;;j:;<.. // V:/r"// ,s'// -n • •• ,., . . . . . . ~ •• _ .... //'i 100 80 .,::k. /" 15 ",/./ \_. 120 ::' : . ://(; , /...~-~/ c ",---<" / / / .~U / / C " ? /' A, P""'" ~ .../ /// • • / ' .... !. // / , ,'-- ':. 100 { ' . fr;~ l 11 ~ 1 70 .... _.-,-,-.-.-.-B--_._._~.-L_-._. __ .~_. Temps. 1 2 3 4 5 67 8 10 1 2 14 16 18 20 Fig: évolution à long terme du volume du revenu national et de la consommation,pour des taux d'accumulation de 10%,15%, et 20%.. . ., L ..l.L" 432 Des éléments politiques differenciés interfèrent avec les conclusions critérielles ci-dessus,pour fixer,en moyenne,et dQDS le temps,Ull (des)taux d'investissement.On cite les réalités structurelles permissives:chômage,croissance et structure que~,état démogr~phi­ d'organisation administrative et bancaipe de l'économie, la structure des ressources naturelles,et l'état d'extraversion de l'économie nationale. En géneral, la pratique de fOl'tS taux d'investissement est fondée sur le mirage(parfois réel)que l'épargne présente est toujours savamment utilisée,pour des lendemains meilleurs,en ignorant qu'un sur-investissement,en l'état de l'organisation de l'économie sous-développée,en difficulté de concrétiser la fixation productive de cette épargne,se traduit par des inflations répétées,et par une réduction alarmante des conditions de reproduction qualitative de la force de travail,en tarme d'alimentation,et d'habitation, dans les années du démarrage. L'économiste doit donc allier à la téct'l1licité,un grand:iflair" politique,pour bien scruter les conséquences(non chiffrees)de ses propositions,~anB le présent et l'avenir. Comme chaque pays a ses propres besoins et ses propres réalités structurelles,diverses doctrines du développement lui sont proposées,dGnt l'adaptabilité à son contexte,ne peut être confirmée qu'à la suite de la mesure des effets concréts de leur application 10cale.En Algérie,une doctrine,formulée,pour la première fois, au niveau de la charte de TRIPOLI,en termes de prévalence de l'industrie lourde,et théorisée,et diffusée par De BERNIS, dans ses articles et enseignements,suppose que le fort taux d'investissemeht doit se doubler d'une séléctivité intertemporelle de sa structure,par la prévalence des "industries industrialisantes"intégrationnelles.de l'ensemble des préoccupations des économies jeunes. (60.G.de BERNIS.1966).Depuis,de nombreux travaux théoriques et empiriques se sont développés en Algérie pour vérifier dans les faits ces vmes,et les enrichir.Il faut citer les travaux du Professeur H.TEMMAR,qui apparaissent parmi les premiers bilans dans ce domaine.(61.H.TEMMAR.1974.PP216,239) La pratique du taux d'investissement et de sa structure a f8~t l'objet des théories de la croissance balancée. de R.NURKSE(62), avec la t~léorie du"Big Push", celle du capital social minimum de ROSENSTEIN RODAN(63)oU des théories de la cr~issance déséquilibrée de HIRSCHMAN(64),polarisée,selon la loi de REILLY(65),etc ••• Une analyse minutieuse,visant leur vérification pour les pays pauvres,en a été faite par le Professeur BENISSAD(65.1974:~t 1978). 433 1 9. 5 .ê.tEa.iégi~ .Qe§. .E.ro p,2r1i .2.n.ê. §.tEu~t~r~lle~. Nous exarninerons,ici,les éléments structuraux des systèmes de p12~ification macroéconomique des proportions interséctorielles,intraséctorielle,et régionales,à partir de la littérature soviétique et polonaise,essentiellement~ Les balances interséctorielles,équivalent des tableaux interindustriels,servent ,dans leur forme statique(prévisions de court terme)et dans leur forme dynamique(prévision à moyen et long terme) au calcul des proportions de la production et de la répartition. Elaborées ,dès les années 1923 en URSS,elles furent développ8ss à la résolution de toute une variété de problèmes macrop.conomiques et micrQéconomiques.Un auteur d'origine russe,W.LEONTIEF,les introduisit en occident,dès les années 1940, sous le nom de systeme "input-output YI, et, depuis lors, de tels table aux (balance s) sont à la base de la prévision interindustrielle et de la croissance. 19.5J-lr.§.s.~..nla.!i2.n_.Qe_l~ .f0.E:m~ gé,!léEale_dE; ~os!è;he_3t.â.!iJ1u~ L'équilibre de la production et de la répartition annuelles est formalisée sur la base de deux vécteurs-types,l'un décrivant la structure linéaire de la fonction de prodULtion de chaque branch8~v6cteur colonne),l'autre décrivant la répartition du produit de chaque branche~réspéctive.enbiens intermédiaires; et en biens finaux(vécteur ligne)jet tel que le volume produit est égf'.l à la somme de ventes,batiledu principe de lYléquilibre géneral ; -alrasien. L'intégration de ees ensembles de vécteurs dans une structure matricielle,donne des tableaux synthétiques décrivant les conditions téchniques et économique de la production et de la répartition de la production marchande·' Xj = a 2j X j + ••• ~jXj + Produit de branche j: 3.1.1:.\"+ y j = ai 1 X1+ a i2X2+' • • ain~-:-Di =X i x. = J X. Valeur ajoutée de branche Y. = Z. J sa répartition (i=j) l son emploi final l (a .. = x .. f X.)= A,matrice des coefficients téchniques (de matériaux) lJ lJ J indiquant le volume de bie~é 'de.catégorie i,néYéssaire pour l'élaboration dr~ne unité de biens de la catégorie j. 434 Le tableau interindustriel algérien de 1974,se présente sous forme de 4 matrices: R des ressources;AXpes consommatœons inter médiaires;F des facteurs primaires(les revenus des facteurs), et D de la demande finale brute.y compris les exportations. Nous en avons déjà donné un apér~ en 16.3.6.2,supra,qui se traduit par les relations matricielles suivantes: ( Rir ) = ( AijJCj ) + ( Did ) = (Ri) + F . vJ ) = ( X. J -Ce-ta~l~aû se présente sous forme réctangulaire,en ce qui concerne la matrice des consommations intermédiamres AX,de format (20.21),en raison de l'absence du produit de la branche ilcornmercell Pour les besoins des projéctions,on la transforme en matrice carrée(21.21),après avoir soustrait aux biens intermédiaires(xij ) ffit en proportion de leur importance,par rapport à la ressource "margelidu m@me produit,correspondant . . l'ensemble des marges qui y sont enregistrées,pour les sommer verticalement et donner lien, ainsi,à une ligne complémentaire(la 21 ème). Enfin,moyennant la déduction des importations,du volume des exportations, au niveau de la demande finale,et en maintenant la notation nlatricielle ci-dessus, débarrassée des indices,il vient: AX + =X =( , d'où -1 X l - A ).D Ainsi,sur la base de la connaissance,des coefficients drintôgration interinduBtrielle (al .. J = A)' supposés constants ..dans la courte période .ct très peu variablES; dans la moyennejet de la variation du vécteur de demande finale. adressée à l'économie(~ D),il est possible d'indiquer1aux branches concernées,l'accroissement nécessaire de leurs chiffres d'affaire s iPlus précisément .,leur supplément planifié de production brute(D X),et tel que: D ~ Xt = (1 - A )-1.~ Dt Le calcul des ~ X. peut se faire,par itération,ou par le colcul J de la matrice inverse (1-A) -1 ~ ...:i. .. (1 ... A ,...,)c , .. ) se -présente ..c-anéeget régulière.Enfin,on peut l'approximer,en posant que; X= D + A1 A2 D + A3 D+ A4~.+ •••• A~ •• ;soit: X=(I+A+A2+A3+A~•• )D n+ Si cette série converge+celà signifie que la matrice(1-A) a une inverse. 435 -Pour ce qui concerne la relation qui existe entre la projéction du supplément de demande finale(D) et des revenus des facteurs ou valeur ajoutée(F),on peut l'établir,en écrivant: U=(1,1,1, •• 1, •• ) ; U'= vécteur-clignae(transposée de U) . ~ U'A= ma:.'Jrice diagonale des termes ~ ri a' 1 ,Ial· 2,}:a. 3' .. . Ial· n3 •• 1 i i 1 i (I-U' A) matrice diagonale de s terme s: 1-Lai 1 ' 1-~ai2' 1-.!ai /f"o.... d'oü -F= (1 - U'A)X, et F =( ~ 1 -11 .5' ••.• 1-lain - 1 l - U'A) ( l - A ) D -Quant à l'équilibre en valeur,il permet,à travers les prix afféctés aux produits (soit p. ),et aux facteurs(soit A ) ,de relier 1 v les premiers aux variations des seconds,par les relations suivantes En notant a .. les coefficients d'inputs et f . les coefficients lJ vJ de valeur ajoutée(te1s ques a .. = x .. /X. et f .= F ./X.),il est lJ lJ J vJ vJ J possible d'écrire: p.X. = p.a .. X. + 1 s f .x. J J i 1 lJ J V v vJ J En divisant le tout par X.,c'est à dire en exprimant l'équiliJ bre en termes de composition du prix unitaire des produits,il vient: p. = L p.a .. + r s f . ; J . 1 lJ ~ V vJ l v ce qui indique que le prix unitaire du produit est la somme du L co1t des biens rntenillédialres,et du coüt des facteurs,par unit6 de ce produit. En notation matricielle,l'équation précédente peut s'écrire; 1 ~ IP = -A ~ P + F 'S ; d'où (1 - A') p = F'S; et p= ( l -A') -1 F 's. où A' désigne la matrice transposée de A. - Enfin,l'on avait déjà vu,à travers la présentation mathématique de l'optimum(10.4 supra),que le modèle de LEONTIEF est cour~illUent utilisé dans la n~na~ammation linéaire~ 19 5.2"Pr2~~niaii.2.n_d§.la_f2.rille_g~n~r.§;l~2u_m2.d~1.2 2Y!la@-.§.u-~. L'approche statique ci-dessus considérait comme exogene l'investissement des branches,par rapport à la productionsor,en raalité,l'investissement peut être assimilé à un bien intermédiaire qui doit contribuer à l'accroissement de la production dens la pétiode suivante.Ainsi,l'interférence intertemporelle de l'investis: sement et de la production, constitue la forme dynamique du modèle de LEONTIEF,nécessaire à l'analyse économique de la croissance. Cette approche dynamique du modèle a été publiée par LEONTIEF _dès 1966,dans une réédition de sa "méthodo1ogie"input-output" ~ont nous exposerons les traits principaux. (66.W.LEONTIEF.1966/1974) (67 .N. FEDORElGCO .1974.pp 181,200), (68 .1-L DOHIDAR .1977 .PP 316,3251- (69.L.STOLERU.1970.PP106,108),(70.P.MIFSUD.PP 212,216) 436 Le modèle dynamique établit une relation intertemporelle entre l'accroissement de la production d'un produit(L~~1= Xt1 _ XtO ) de la période to à la période t1,et l'investissement de la période t1,et telle que I t1 = Kt1 (X t1 - Xto);cette relation étant QSS~­ rée par le coefficient de capital(Kt1 ),que l'on considèrera C'omrne-~constnnt,..ici ,par simplification. Ecrivons le modèle développé, concernant une économie formée de deux branches,et d'un vécteur exogène de damande finale,réduite à la consommation des ménages et de l'administration,au solde du commerce extérieur,et à l'investissement improductif,essentiellement .Les coefficients (a .. )et (k .. ) sont réspécti vement le s . lJ lJ coéfficients técr~iques de production, tels que définis dans le modèle statique précédent,et les coefficients de capital. a 11 Xt1 1 + a _ t1 Produit 1 Xt1 +k (X t1 _x to ) + k (X t1 Xto ) +D t1 1 -X 12 212 2 11 1 1 2 t 1 t1 to t1 Produit 2 a X + a22x~1+k21 (X~1_X~O) + k 22 (X 2- X ) +D l_-,rt1 A 21 1 2 -- 2 2 Ce qui s'écrit,s0us forme générale,dans une structure à i l brrolche, et pour chaque produit (i=1,2, •• i, •• n), t11. - t1 t1 t1 to t1 to tl t1 a i1 X1 ' a i2X 2 + •• ain~ +k i1 (X 1 -X 1 )+k i2 (X 2 -X 2 )+ •••• +D i - Xi En mettant les X.en facteur,le swstème précédent donne~ J ) t1 to l to ( 1-a -k ) Xt 1 - ( a +k 11 11 1 12 12 X2 +k 11 X1 +K 12X2 = D~1 Equilibre de ) t1 to to t 1( . l'année t1. ( -a -k ) X1+1-a22-k22 X2 +k 21 X1 +k 22 X2 = Dt1 21 21 2 Cre qui s'écrit sous forme Jm~t~}JCi(lle,commeJ suit: ( xtq D LJ ,) (1-a n -k 11 ) , -(a +k ) IX rk k 12 12 1 11 12 _ 1! D t1 k _(-a 21 -k 21 ) , (1-a 1 -k ) Xt1 k 21 22 22 2 21 22 2 oe~qui~ s'~6crit,sous forme plus simplifiée encore, l - A K ).(X t1 )+( K ) . (X to ) = ( Dt1 ) .1---.,\ ·l +l ·l x:~ [ j soit encore,en posant ( l )-( A )-( K )= (M ),où I=matrice unité, ( M ).(x t1 )+( K ) . (X to ) = ( Dt1 ) Dans ces conditions ,la production brute de chaque période est: t1 to 1 t1 X = M- (D _K X ) ,pour la première période,(t1) t2 X = M- 1 (D t2 _K Xt1 ) ,pour la seconde pÉriode (t2) = M- 1 (Dt2_KM-1Dt1)+(M-1K )2 x to , après substitutiofU. 437 Dans cette forme compacte du modèle dynamique,l'on voit que sur la base de la connaissance de la matrice(A)des coefficients técliniques de production,et de la matrice(K)des coefficients d'investissements,il suffit,pour projeter la production brute de l'année t,de conna!tre celle de l'année t-1,et de définir le volurae de la demande finale(D) ,désirée pour l'année t. Dans la pr~ti~ue,la production investie ne rentre pas,dès l'année suivante en production,et des affinements s'avèrent nécéssaires pour rendre le modèle opérable. L'Institut de Recherches économiques près du GOSPLAN de l'URSS a élaboré et expérimenté un certain nombre de modèlœperféctionnés dont il faut citer celui qui a été utilisé au calcul des variantes des indicateurs de base pour la période 1971-1975,et à plus long terme;ainsi qu'un autre modèle moins simplifié.(71.V.P.KRASOVSK, etia~tres.1970).Les formules mathématiques en sont données par V.VASSILEV,également(72.V.VASSILEV.1972.PP 92,94). Après en avoir donné une expression-type,nous verrons en quoi résident les particularités correspondantes. Au demeurant, cette expression-type se réd~it à expliciter la formulation que nous avons nous-même utilisé_,supra; ~tc -. ··l)Gs~d6vOJ:.oP'Pê~nts:.:précédents,nous rappelons l'équation d' équilibre-type du produit de branche i(i=1,2, ••• nt a. Xt +a. Xt+ •• a. Xt+k. &ct+k. AXt+ ••• k. ~t+ D~ =X~ 11 1 12 2 ln n 11 1 l~ 2 ln n 1· 1 k. . A X t =1t I r . . IJ 4J J i j _ lnve s t lS seme:at productif réél efféctué .l'aanée~t ,du plan,dans la branche j;(j=1,2,3, ••• n) en termes de produits de la branche i;(i=1,2,3, ••• n) Ceci s'écrit aussi:elJ"e.c 8,1(: r\6"t)=lrd( maxima}.:. dSlS investissements, n n t+e-1 . Xi (t) ~[ ai' ( t ) X . ( t) + [ [ k.. ( t , r ) AR . (r )+ D. (t) J=1 J J j=1 r=1 lJ L . J 1 "(;.+~-1 et sous forme matricielle: ( I-At)Xt;~t Kt,r~Rr = Dt avec:I la matrice unité d'ordre n, Atla matrice des coefficients téchniques de production a .. (t) lJ Kt,rla matrice des coefficients de capital ~j~,r) ~r le vécteur colonne du co~t des centres de production mis en service au cours de l'année r.(les Réalisations en r) 438 Pour chaque branche j,et pour ~haque année(r) les termes . ' r de ce vecteur me~urent la somme des investissements (1:. 1. (r t) t=1 lJ engagés au cours des années anC6e$B~~es(t=1,2,•• r)et qui,apr~s leur réalisation,ont été mis en production, au cours de l'année(r). 0 Il en ressort,que l'accroissement de la production,s'impute, en dynami~ueJà la mise en service efféctive des nouvelles capacit6s, et non pas tant aux ~imples décisions d'investir.A titre d'exemple, + 1 + 1 ~ R =,1 pour chaque branche jjles Itétant alors 1 2 3 3 les investissements engagés au cours des années 1,2,et 3,et dont la mise en production n'est réalisée qu'au cours de l'année r=3 • Ceci s'écrit~en se réferant à la balance dynamique des investissements: ~ Rr =t~1 I t r = I 1r+ 1 2r + I 3r Pour être plus précis,ces investissements doivent s'~xprimer en termes ~e produits i,au service des braqches jjsoij tels q~e ~ RJ.(r) = [ IiJ·(t,r) =I i .(1,r)+ 1 .. (2,r)+ 1 .. (3,r)=l:: 1~ ·(3)3) t=1 J lJ lJ t=1' J-J On exprime sur cette base les coefficients de capitaux réalisés,tels que k .. ~t,r)=( il .. (t,r»/ ,6R.(r) lJ . lJ L'on remarquera que ces J coefficients de capitaux,mesurant les coûts unitaires o.n;:;b1tèn.a,.:;i~po"Q.j?-,;iij sécteur j,de ses nouvelles capacités de production.Du fait que ces coefficients varient dans le temps,par rapport à la structure des investissemeR~(~es délais de fixation des differentes parties d'ouvrages,ou corps d'état, sont forcément differents;d'où le caractère fluctuant de ces coefficients)ils s'identifient à des coefficients marginaux des capacités de production nouvelles en termes d'investissements fixés par unité de capacit~mises en production,dans l'année r. Cet accroissement de capacités de production ~j(t),avec t=r s'ajoute aux capacités existantes en début d'année R~tt), J déduction faite de leur usure,par application d'un taux de dépréeiat~Ôfi:~~o),soit(g.(t).Rj(t) )pour donner lieu,en proportion J J • . d' • de leur temps de mise en service dans l'annee conSl eree à l'expression des disponibilités annuelles moyennes des capQci~ tés de production o 439 L'expression des capacités annuelles moyennes de production est~ Rj(t)= 1- g j (t) Rj(t) +uj(t) ~ Rj(t) ; avec uj(t) variant entre 0 et 1.Les coefficients uj(t) indiquent le taux de mise en service effective des capacités nouvelles,dans l'année,dans la mise en service moyenne annuelle.Si le transfert des nouvelles capacités se fait en début d'année,le coefficien u.(t) est 1, et s'il se fait en fin d'année,il voisine zéro. • L'expression des capacités annuelles moyennes, doit être comparée aux besoins des capacités de productioh;ces derniers étant liés à la production X (t) par des coefficients d'intensité des fonds f.(t),par la relation: R.(t) ::: f.(t) X.(t)· J J J J La difference entre l'expression des capacités annuelles moyennes et celle des besoins,constitue la demande finale de capaci té R. (t), sur laquelle le planificateur assure la cohérence J des besoins avec les moyens,en capacités de production,en chaque année de la période planifiée. On l'établit à travers le système des relations du modèle dynamique,sur la base de l'ensemble des balances de production et de répartition des produits,et des balances des capacités de production,colrone suitien chaque année,et chaque sécteur: t.e-1 jsoit:(I-A)X -MJR (1 - At)Xt i: MtzJ.Rr = Dt r=1 t-1 FtX t - [ (1 - Gtr)~ Rr - Ut~ Rt = Rt r=1 avec:Ftmatrice d1agonale des coefficients fj(t) Gt matrice diagonale des co~fficients g.(t,r) r J _Ut matrice diagonale des coefficients u.(t) J Rt vécteur-colonne composant R.lt) .1 =D '. 1 19.5.3êt~u~t~r~ iélâi!lé~ ~e~~d!l~ 2Ylla~i~u~,~n_UES~~ A la suite de V.VASSILEV(72),qui l'a emprunté lui-même à KRASOVSK(71),nous donnons ,pour illustration 'des relations dynamiques internes au modèles,une présentation de structure expéri_ mentée en URSS.La difference qui apparait ,ici,par rapport à la présentation que nous avons fait du modèle compacte de FEDORENKO et autres,réside essentiellement, dans la déglobalisation---....-. de la,demande finale,et dans la mise en valeur des relations économétriques entre les variables.Malheureusement1la présentation trop rapide,ici,n'informe que partiellement sur le modèle. 41+0 t~· vt_\ a.t A'-L t t lJ J J' ~ J J J' t-1 +c .• (~ t ~ t-1 )+s.tE Z.+e.X.+d.X. t t t ~Z'-LZ, l 1. l .1 l 1. l l l l l 1 1 ,X·+Lk~K.+Z. lk. (t( t t t-1) t X -Xt-1)- ( 1-q )( R.-R. ~ t K. = J J J +g.R. J qj J J . Li z.l (1+g"t fi = J 1 + V' 1 - ex ~ ht([X~_[ [a~ ,X~-Lg.Rt-)etx~) ; i l i j lJ J j J - l avec: X~,X~,le volume de la production,en l'année t,en produit i,par J l la branche .j a{j,leS coeffi~ients téchniques de production, k .. les coefficients d'investissement, k~Jles coefficients d'accroissement de l'intensité capi talistique J de la branche j, I~ l'investissement de la branche j, J qj COéfficient temporel(O,35pour les branches industrtelles, 0,5 pour les autres) g~ coefficient de retrait des fonds de la branche j V~ rapport entre l'accroissement de la construction inacgevée, et la mise en exploitation dans la bnanche j ex: j part des differents investissements qui n'augmentent pas la valeur des fonds fixes dans la branche, t t-1 consomma t'10n non produc t'lve de l a production i Z,2 c. part de la production de la brancge i dans l'accroissement l du fond de consommation, s; rapport entre dépenses de la production i destinée à des investissements non productifs et le volume du fonds de consfummation(sans amortissements) - t e.l rapnort entre le solde du commerce extérieur de la branche i et le volume de la production corre spondante de la branche, d~ part des éléments divers du produit final de la branche, .i, l dans le volume global de la production de la branche ~ t gll part de l'usure des ffunds non productifs,dans le fonds de In consommation, g. norme d'amortissement des fonds productifs, h~ part du fond de consommation dans le revenu national, 441 CHAPITRE.20.1a valorimétrie critérielle des investissementa. ------ Du fait que-la planification optimale ~~plique ~à un~iveau global;des arbitrages interséctoriels et intar~~égi6nnuX~ainsi que das arbitrages entre ces deux systèmes de décision que forment les régions,d'une part ey les sécteurs de l'autre,il convient d'appréhender les éléments de laurs décisions internes et les relations de cohérence externes, qui composent, dans leur complémentarité et dans leurs conflits,la décision macroéconorr~que optimale sociale. Ainsi se trèiluve soulevée la nature (et la fonction)de l 'opt:'·· mum local,dans ses relations avec l'optimum social global. Comme à chaque niveau de décision,se trouvent des téléons porteurs dU message social,et en même temps,défandeurs de leurs entités propres,se pose le problème de la coexistence rolationnelle de la rationalité partielle,et de l'éthique sociale. Cette coexistence est réalisée dans des tensions conflictuelles de niveaux de décision,par subordination des petites entités aux plus grandes,c'est à dire par subordination des intérêts élémentaires aux intérêts groupés;à des niveaux séctoriels,régionaux et nationaux. Dans ces conditions,la planification optimale,par paliers, est déstinée à tenir compte des rationalités partielles,en les subordonnant à une cohérence d'ensemble~visant le maximum de bien-être social,politiquement déterminé,compte tenu du niveau des forces productives et des rapports de production,historiquement déterminés,par l'éthique sociale4et le modèle de vie sociétal;de référence. Ces considérations nous conduisent à examiner succéssivement les éléments d'optimation industrielle,régionale,et nationale, et leurs relations de subordination mutuelles. -la notion théorique d'optimum local -les critères du choix des investissements - les critères des choix régionaux - les cri t~res -. de 1 ohoix" globa:ux~·d.è::ütlUte fonctiollilelle, - la p,echerche de cohérence par l'optimation en paliers. Dans le cadre de ce chapitre, seuls les deux premiers points sernnt abordés;les t~is autres le seront dans le caapitre suivant. 442 20.1: la_n,Ç2,t,i0!l lh!0E.i.9.u~ dE!J_cE.ilèE.e_l2.c~l,=~d~0l?tirnis~tio:g. La planification optimale sociale,en fait/se construit à travers une arborescente de réseaux de décisions d'entités(branches, régions,entreprises et localités) pouvant avoir,du point de vue de leurs intéres particuliers, des critères quantitatifs de choix, qui leur sont propres,parce qU'ils répondent fidèlement à leurs besoins et à leur contraintes;ce sont leurs critères locaux. Cependant,la subordination;à laquelle ces entités élémentaires ou serni-agrégées,se trouvent vis à vis du critère colléctif national. de maximisation de la fonction objéctif du plan,entraine nécessairement la qualification sociale de leur critères particuliers,dans un processus de convergence vers l'optimum général. La combinaison,au smin du critére général,des critères particuliers,et ,au sein des critères particuliers,du critère général, par la prise en compte de l'ensemble des intérêts à tous les ni. veaUX. dans les procédures itératives, assure la convergence des intérêts particuliers,socialement bien compris,vers l'optimum social;où chaque maillon trouve son équilibre socialement intégré à l'équilibre géneral de l'économie,dans le temps et dans l'espacr. Dans la forme mathématique du problème,l'intégration des intérêts particuliers de branches et de régions,se conçoit ,corr@e nous l'avions déjà décrit,par l'intermédiaires des indications de prix ou de quantités ,en termes de multiplicateurs de LABRANGE, que les uns et les autres prennent en considération,de façon mutuelle,au niveau de la résolution de leurs problèmes particuliers; qui deviennent,par ce fait-même,des phases particuliéres au service d'un objéctif colléctif. La théorie la plus adaptée à ce processus d'optimisation semble être la théorie de la commande optimale;dont l'approche mathématique s'identifie au calcul des variations ,au maximum de pàNTR!AGIN,et à la programmation dynamique, Le problème se présenterait ,dans ces conditions, dans ~es termos se.mbl-ables au :oa.~:: du "pilotage "des mécaniqme s automatique s; où les maillons succéssifs comportent, dans une intégration hiérarchisée.vers le sommet,des variables d'état(leurs objéctifs)et des variables de commande(leurs instruments;qu'ils soient économiques ou extraéconomiques:(indicateurs de revenus,de démographie,etc •• ) Une présentation succincte d'un tel cas.a été abordée,sunun autre exemple, supra en 10.5,à la fin du chapitre 10,relatif à l'analyse mathématico-économique de l'optimum. 443 Chaque transformation apparaissant au niveau d'une cellul~ ayant pour effet un gain net de bien-être social, est paréto·op_ timale;ce~te cellule pouvant être aussi bien une unité économique de production de biens marchands,qu'une institutl~n à caractère non lucratif. Si le critère de profit interresse,au premier chef,l'entrepris@,les avantages et désavantages d'un projet public d'infrastructure.~ar exemple,concernent un grand nombre d'agents aux intérêts souvent contradictoireside sorte que l'autorité publique décide de telles réalisations à la suite d'un calcul de surplus colléctif net;indicateur pouvant,seul,persuader que la transformation qui s'opère au niveau de toute l'économie se concrétise par un avantage net;tel que les gagnants, après avoir indémnisé les perdants,enregistrent ,quand même,un gain net.Ce gain net est réputé paréto-optimal,dans la mesure où l'on ait enregistré une amélioration du bien-être de certains, sans aucun préjudice pour les autres. La mise en pratique d'une telle concéption du critère du surplus,a donné lieu à la construction de critères de choix budgétaires,que le planificateur utilise dans les calculs téchnicoéconomiques de préparation de la décision. Le fait pour nous de soulever ce concépt,ici,alors que nous sommes sensœtraiter du problème général du "critère local"l se justifie par le fait qu'en choix budgét8ires,le raisonnement qui prédomine chez le concépteur d'économie libérale,situé au niveau du sécteur public, est semblable à beaucoup d'égardS à celui du planificateur socialiste pour l'ensemble de l'économie,et aurtout.dans le cRdre du long terme. La mesure la plus simple du surplus,à prix constants,en termes de productivité globale,à la suite d'une variation (dp,dc)et(dx,dy) des prix,réspéctivement des quantités, associés en même temps aux biens et aux facteurs de producti~n (x,y),s'exprime comme suit: W + &W =(x +Jr)(p +~) -(y + ~y)(c + Je) d' où = (xp - yc) + =( + "Il) ~W::(.&xP - ~+-< (x ~p ( + «(dyc + ,&c (L1Y + y)) + (x+~)~p ~x) &p _(SurPIUà de productivité) - globale /\W ~y ) .&e} - (y + ) (surPlus hérité de la -t sommati Jn. con-) Du point de vue analytique,le surplus col1éctif,mesurant la variation d'utilité dS.l pour le centre d'intér~t i(i=1,2, •• N) ou dW pour la colléctivité,consécutivement à une transformation marginale autour d'un optimum de distribution,indiquant une variation ~ik des biens(k=1,2, •• n)consommés par les centres d'intér@t i (i=1,2, ••• N)et une variation des prix(dPk)et des revenus nomlnaux(dR. ),peut se formaliser comme suit: l L'on sait que l'utilité marginale/pondérée par les prix/des q.lJ.ntj, tés de biens x ik ' consommées par les centres i, est la m@me a l'optimum,pour trn~s les centres d'intér@t,aux multiplicateurs de LAGRANGEjtel que: l ;d'où dS i = ~i Pk·dxki On estime que Chaque centre d'intérêt maximise sa sabisfaction(Si)'sous cOYtrainte de son revenu,en consommant les hiens x ki (asi/âxki)/Pk =  i S.l = S.l ( x 1. ,x 1 · , •••1 x k · , ••• x n l· ) •MU • 1 2 avec: P~ki-Ri f 0 j i = 1,2, ••• i, ••• N MAX. L Ilks'en suit qu'à toute transformation,telle que l'on ait dxk · , dP dR.l , on aUDai t: dS.l = /...l (dR.l -[ x k l· • dPk )=/...l ([Pk. dx k l· ) ~l k k où dRi - . xki.dPk mesure la variation de revenu rééI,consécutivement àJla variation dR i du revenu nominal,et dPk des prix des biens et services k. Et,sur leNPlan colléc~if de ~'~nsemble ~snN agents(1,2, •• i,.N) on aurait dW=t. (dS./ ~. )=[ dR.xk·dPk= [L Pkdxk·=P.dX 1 1. 1 l • k l . k l . 1 1 l H.GUILLAUME ,et à sa suite certains auteurs adoptent encore une autre manière de mesurer le surplus colléctifs~lorsqu'existe une fonction d'utilité colléctive,ayant pour arguments les fonc-~~~ tions d'utilités (S.) des N agents de la communauté. l , l E[ l On aurait alors: W = W( S1' S2, ••• Si, ••• SN) ~'l=W(5 1 (J5j1 ,Xk1 • ·111) ; S2 (x12' x22" • .1\t · · xn2) ; • • • . SN (X 1lf XéN' • '"1Œf ••xnJ d'où: dW =[(aw/as. )dS., et dW=} [(aw/as. ) (as./ax1 . ).dxk1. l l ~ k l l {l l l Avec l'hypothèse que les agents maximisent leurs satisfaction sous contrainte de leur revenu,et.qu'à l"équilibre,une unité monétaire procure,à chacun d'eux,la m@me satisfaction;ce que n l'on écrit par les conditions dS.=A.\Pkdxk.,et A. (àw/ctS. )=1 ; o r l l~ l r l l il s'en suit que: dW = (aw/as. )J..!E Pkdxk ·= [Pkdxki=P--.d-x-l . l "'k~ l Ok 1 expression de la m@me lorme que precedemment! 445 Alors que dans la premlere formulation du surplus,les agents sont sen9és assurer la c0mpensation des pertes de bien-être,occasionnées par la rec+lerche de l'optimum,dans la seconcle,l'Etat en est résponsable,à travers l'existence de sa fonction d'utilité colléctive. Par réference à l'optimum de PARETO,où l'indétermination existe en raison de l'exclusiun de toute fonction d'utilité sociale, contenant des valeurs éthiques,l'on est encore en difficulté de savoir si une transformation améliore la satisfaction sociale,lorsqu'elle entraîne la détérioration du bien~être de certains, tout en améliorant celui d'autres individus(ôu agents),et contrevenant ainsi à la règle parétienne. Un critère de compensation visant à promouvoir la compensati0n des perdants,à partir du gain des autres,réhabilite la théorie parétienne,dès lors que cette compensation, a pour effet de préserver PQur les gagnants,un avantage net. Cet avantage net est précisément le surplus;lequel constitue la règle téchnocratiquement appliquée depuis sa théorisation par J.DUPUIT(73.1884 )dans le domaine routier en France,et son adopticn ~lX USA,dès 1936,pour l'évaluation des ressources en eau(flood control act);pour former,depuis,le fondement général des ch~ix publics,dans la planification et la rationalisation budgétaire. Le Professeur X.GREFFE(74.1978) en a fait une analyse particulièrement riche,sur la base de la ccntrcverse qui l'a entourée. Cette controverse qui réunit les thèses de BICKS(75.1940), KALDOR (76 .19"ç), SCITOWSKI (77.1941) ,SAMUELSON (78.1950), est fort judicieuse:nous nous limiterons à reprendre le raisonnement des trois premiers cités,au moyen d'un graphique de type Il.ALLAIS et SAMUELSON,représentant les échelles d'utilités s~,S~ de deux individus 1,et 2,et une frontière d'éfficacité. Partant d'une distribution initiale en A(S1 ,S1) ,il est possible 1 2 qu r en convergeant vers C(3-~ S ~ , on puisse compenser les pertes de i;1 en situant la distr1bution en B(~ ,# ) 1 2 position qui maintient un surplus de bien-être pc~r i;2,donc pour la société: et sans préjudice pour i=1.Ce surplus se ~__~_~__L-~__~-* mesure par .La variation AB de bien-être. 31 soit (S~-s~),au profit de l'entité 2(u:indiquant le niveau lité) aU profit des entités i;1,2;niveaux portés en coordonnéesj 446 Tel était le critère de compensation de KALDOR.L'on vOlt bien sur le graphique précédent,que le passage de A à C aUGmente le bien-@tre social de deux pcints,le menant de ; à w3~mais aU dé- triment de l'entité 1;ce qui ne saurait se concevoir compte tenu des besoins de la paix süciale,que soustend le critère de PARETO. Mais la transformation est désirable,dans la mesure où elle engage une C;Jmpens ati~~l, telle que, le bien-être soci al évoluant d'un point,mais au seul prç,fit de 2,n'entrave pas le bien-être de 1. La contr~verse aut~ur de ce critère se résume en trois remar- ques complémentaires: -celle de KALDOR,qui suppose que la compensation des perdants , par une partie du gain des gagnants à la transformation est paréto-optimale, - celle de HICKB,qui suppose le cas symétrique,à savoir qu'un état est préférable à un autre, si ceux qui perdront dans la transformation ne peuvent pas corrc'npre cewc qui y gagnent pour les inciter à rester au niveau de l'état initial. celle ,enfin,de SCITOWSKY qui fait la double supposition;à savoir qu'un état est préférable à un autre,du point de vue colléctif, si ceux qui y gagnent ne peuven~ pas ccmpenser ceux qui y perdent; et ceux qui y perdent ne peuvent pas corrompre c~ux qui y gagnent pour éviter la transformation. La rationalisation des choix pub~ics tient compte de cette réalité quasi-génerale,de la position sub-optimale,telle qu'à toute transformation,on doit nécessairement pouvoir indémniser rééllement ou potentiellement les perdants,et conserver un gain net de bien-être social. Le calcul"col1ts-avantages~'àla base des choix publics,consti- tue l'instrumant d'application d'un tel principe~au niveau des critères d'investissements ,et d'une manière génerale,à tous les niveaux possibles de son adaptation à la prise d'une décision. Le critère de la tarification au coüt marginal est le meilleur exemple qu'on puisse donner,en faisant sar-avantage~ les produc- teurs,à partir des gains des consommateurs,à la suite de l'extension d'une production faisant passer le couple (prix,production) de (P1'x ) à (P ,x ).Il ~'e? s~it un surplus,assiette du transfert. 1 2 2 -Surplus consommateurs :Gl=G~+Gl P ---±----- _, . ma h h 2h 1 G1 h ~ -Surplus producteurs: ~h=-G1:G? -G' P ----1----1--surplus social: x 2 1 --, D dW =Gi+Gi_Gh+G~Gi+G~f ~ -c )dx ~ 1 2 1 2 2 2x ma _j -----:x~"'-'---=x~r'\----~X 447 Il est possible de voir, chez H.GUILLAUME(79.1972),C.de.BOISSIEU ($0.1978) , B. VALLISER (81 .1977) ,A'. BABEAU C8e .1976) , et IL. LEVY-LAMBERT et II.GUILLAUME(8J.1971),les appp.lications multiples et les limites de cette approche par le surplus;donc les réserves qui y sont associées.La formalisation de l'approch~ du surplus est abordée par les deux premiers auteurs cités,et les applications~par les autres ,-nOlt,ammen t • En calcul appliqué,le surplus fait l'objet du cclcul coûtsav~tages actualisé,qui peut s'étendre à certains coûts et avanta. ges non monétairee.pour mieux rapprocher les deux termes de signes contraires ,réspéctivement,du coût total et de Ifav~ntage total pour la société;ce que nous verrons, avec plus de détail,en exami~ nant les critères d'investissements. :tIrais avant d'aborder l t approche pratique ,nous devrons d'abord examiner l'approche dynamique du surplus, abordée dans la programmation ,à propos du "critère local" dont la théorie est suscitée par les besoins de la planification dynamique de long terme. ZO.l. 2. le .~.ritir~ lo~a1.,~n_analy~e_d~:n.§}ni~El • V.P.PUGASEV,se basant sur une fonction d'utilité colléctive de forme:_fS =flCt)s( xCt») dt ,qui exprime le critère d'efficacité économ2 que optimale jen termes de consommation dans le temps,s'est préoccupé du régime de fonJtionnement des diverses cellules au cours de leur activité;à savoir leur critère local qui correspond aUX intérêts de la totalité.Ce critère local particulier doit être subordDnné au critère général. Re j oignant la théorie parétienne, PUGASEV précise que Hl e s avantages du critère local d'efficacité économique ne se manifestent qu'en présence de prix proches de l'optimum,et du lien organique de ces prix avec les volumes de production';et l'appel qui se fa:i=t aux critères locaux"plus simples"Cprofit maximum,ou dépenses efféctives totales minimales),n'est que la conséquence du fait ii que les prix actuels ne sont pas .optima et ne remplissent pas leur r61e opérationnel".Dès lors que la situation suo-optimale est permanente,il pense à Ifutilisation,en matière de planification à lOT'-gterme des produits nouveaux,du critère d'économie"marginale" lequel s' i.dbn1rj.:f1i.e <àu un' critère connu dans la littérature occidentale,sous le terme de "critère du surplus'_(84.V.F.P'U~:·ASEV.1967/72.) 448 Ains~:-, PUGAÈŒV,essale d'établir "un modèle de fonctlo~ optimal de l'économie" comme suit.et en définit le critère local; t G ave~ [~Fk Fk Zk ( t ) ) ~ ( Zk(t») b (t ) i 1 MAX. rk a (Zk ( t) , t ) ;, désignons U,par .W. ;où nous " ,< F (Zl{(t)) = xk(t) désigne le vécteur dormant les volumes de prod~ction et de dépenses des ressources par unité de temps;c'est à dire la vitesse de production et de consommation,pour la cel_ lule lJ!t~t b (t) la fonction véctorielle de limi tation des re s source S,.' Zk est le régime téclmologique de fonctionnement de la cellule k c'est à dire le vécteur de ses variables internes(intensités d utilisation des procédés téchnologiques;supposés positives, ' et non toutes nulles;sinon l'élément k,correspondant est réputé négligeabie. Ici, Zk(t) sont les vécteurs inconnus, , , k, k ' F .est l'opérateur transformar.t ,z (t). en x (t).· ,_' k fk e'st le vécteur définiss ant ,pollr cliaque uni ~é, l~ fonction;, xc'-:)=I xk.(t) ,pour tOl?-f ;: F ( Zk(t») est l'ensemble des fr:nctions xk(t) k +e~ objets loc a1.U(., GB5 .V.F.PUGASEV~1969/1972.P 125) " .i '. t Piour le re:ste,PUGASEV' tente d'établir,au moyeÙ','dB grands développeme:;J.ts mathématiques ,que' t'oute variation au s'e'in d'une cel,l~le économique,durant sa vie,est mesurable p:ar son critère local dS, quî S, à trave$rs s a variation a une relation doproportionali- té avec la Variation ducrftère général (dW) de l'ensemble de l ' économie, n~t:lonale.f~~ •.V;.,F;PUGJ(S.EV .1969/1'97 2.PP 122,140) et (f36.V.F.PUGASEV.191'O/1972.PP 141; 159) . ' En supposa,..'1t. P le véctew des prix cptlmaux,issus de la résolution du sys-yème ,on peut é'?rire qU'à toute variation dx, au ni veaU de toute cellule k, dans ,Uri' 'ôourt interv'alle de temps, correspond . ' Une vabiation Pdx de S.Entre l'instant t o et t de disparition k de l'élément k'ePparu initiElement en to,c~rrespond une variation, telle que: d9 ~~ (t )dxd~~(t )dt ) dx \ ,/ " On montre, sous certaines hypothèses et simplifications, que passant dans l'intervalle de temps ,(o,t)fini,l'élement k' enregistre une efficacité du point de vue du critère 'W d10ptimis-e-tion de toute Ir économie:;,qui lui est proportionneL:.. ~; tell:e que :'S=:/P dx. , , .. 0 critère local d'optirnisation.. de la cellule k,qui. corr'espond le . mieux au critère d'opt~misation de toute l'éconornie.(S7. h X".1972) " ~ .. , 449 20.2 : le_c~i1è~e_12c~1~dan~ le_cboix_d~s_iEv~s1i~s~m~n!s. Après al.Aoir examiné le concépt de critère local, d 'un point de vue théorique,il sfagit,ici,d'appréhenàer les conditions pratiques de son'application concrète 1ans les investissemen~s, Deux éléments fondamentaux pouvaient @tre dégagés de l'analyse précédente:la mesure du surplus en tant que valeur,et la localisation de cette valeur dans le temps, qui constitue la mesure intertemporelle de son utilité.Comme l'investissement est,en termes éc~nomiques,une consommation différée,le problème sc pose en termes de préferences pour le présent lordqu'il s'agit de mesurer l'utilité de cette consommation différée,surtdut lorsqu'on est en présence de deux projets dégageant un m@me volume de surplus,al~rs ' que les crédits disponibles ne permettent de réalisor que l'un seuleme~t d'entre eux.Le critère de valorisation intertemporelle de l'utilité est le taux d'a~tualisation. le~aux d'actualisation dans le ---------------- Elan. -- La formulation mathématique la plus courante, consiste à écrire qu'en investissant un montant 1 0 en t o et en supposant que les échéancie~s de dépenses(Dt)et d'avantages(A ) permettent t de réaliser un surplus (S:f.-Io+A -Dt) , Çln réalise , en fait ,par réfet rence à l'utilité du revenu à la date to,une suite de revenus nets.6s (surplus) e~ ~~précia~iBn progrwss~vh dans le temus~et telle que: bl. 1 · -Y, -l- A 2 .tTI ~_ n 6 0t 2 So = -1 +. 2-+ ••• + ·~--1o+ o (1+a)1 (1+a) (1+a)n t=1 (1+a)"G r:: ' Avec (a) le taux d'actualisation des revenus futurs,il apparn.it qu'un dinar attendu à la date t ou t ,ne vaut psycnologin 1 quement en t o ,que 1/(1+a)1,respéctivement,1/(1+a)n;et réciproquement,un dinar au temps t o vaut (1+a) 1 , ••• et (1+a) n ,Em t .et en t • n 1 Dans ces conditions,le temps dépréc~e les valeurs,bien qu'on raisonne toujours e9 dinars constants,de to.et tel qu'un dinar en to,vaut (1+0,10) =1,10DA en t 1 si le taux est de a=0,10. A la difference du taux d'actualisation fort differencié des entreprises pri vée's , affrontées à des conditions de financement diversifiées et fluctuantes aver les données du marché financier, et de leur autofinancement,le taux d'actùalisation du plan vise - ~ dans les limites des choix du taux d'investissement, donc du sentier de croissance de l" économie à réaliser le plein emploi de l" épargne en investissement,à un niveau global;et tel que I(a)=S(a). t 450 Il s'en suit que le taux dt actualisation, du point de vue du planificateur,prend plusieurs significatio~la définition psychologique sociale des conditions d'accéptation de l'équivalence entre la fraction de consommation perdue, dans les premières années de la croissance,et la fraction gagnée,audelà de l'année d'égalisa. tion du -niveau de consommation relativement au chemin de croissance le moins c.ontraignant qui n'a pas été retenu; le prix d' équili bre au niveau macroéconomique du marché national financier~au point d'interséction de la courbe de l'offre et de celle de la demande d'épargne globale;enfin,l'allocation efficace des ressources,dans la mesure où les differents sécteurs s'engagent à adopter un même loyer des fonds d'investissement,tel que ce taux corresponde aux conditions de rentabilité de leurs plus mauvais projets,du point de v~o de l'efficacité économique locale,en termes de surplus économique et social~ appel é encore "bilan, ou "bénéfice il f. C·es- .. oorni,dr~::.soJ.1t~C'..t, à la limite des fonds qui .' sont alloués par le plan.Ces significations sont illustrées par les graplliques respéctifs suivants. - ~. C l-~-:~~)-, s-f~ \ 1 \ \ 1 1 1 l-- t T Fig 1 / J' T -b1C e-atdt = ' t T S}fbilan du projet le p~'lvantageux du lai? - ...-~Ic-----=~, S O.L---:S::...>L 1 I=S Fig 2, (avec i=a) -".,.,·"",a::-' ......... _ -l--;~:- 3 -------~. fJ,c e-atdt So=-I+c:_At-~t-- =0 t (1+a)t 00 -atvdC(s,t)dt _ I.e.le bilan du projet le / e ds - 0 o moins avantageux du plan. Sous la figure 1,la seconde formule,donnée Par STOLERU,et appliquée: soüs certaines hypothèse au VI ème plan français,a permis de situer le taux d'actualisation ,sur une longue période,entre 10% et 15%.Elle marque la relation qui existe entre le taux d'épargne(s)et le taux d'actualisation(a).Dès lors,il apparait que le taux d'actualisation"sanctio~nela portée d'un effort d'investissement à la marge; du programme national d'épargne et d' investissementf1(8~.L.STOLERU.1970.p473).Laformule ,inscrite sous la figure 3,précise,qu'au taux ~ ,tel que le surplus actualisé ;(~)=o ,on t est àa seuil de rentabilité des investissements du plan. 451 Dans la présentation de la croissance optimale,le taux d'actualisation avait fait l'objet,supra,en 18.2.2.4,de notre exposé du problème de l'optimum inverse de ~~HTZ. Sur le plw1 théorique et pratique,le concépt de l'actua~ lisation.est abordé le plus souvent dans la littérature des économies mixtes, au niveau de la concéption du plan et au niveau microéconomique de l'investissement des entreprises privées. Nous en rappelons,à titre de réference,les écrits de nombreux auteurs ayant traité du problème des choix d'investissements,dont, en particulier, ceux qui .nt écrit dans le cadre de la rationalisa· tion budgétaire,tels que M.GUILLAl~E(89.1972.PP 431,433), A.BERNARD.(90.1972.Pp.508.50g),P.DUHARCOURT(91.1972.493,505),entre autres. Les déveLoppements les plus approfondis à ce sujet ,à notre connaissance,semblent être ceux de R.MERAD(92.1976.Thèse) Ceci étant ,il nous reste à examiner en quels termes la littérature socialiste (soviétique principalement) appréhende la théorie de l'actualisation et son application. Dans sa théorie de la croissance, dont nous avions exposé en 18.2.3.1.3,le problème du choix du taux d'accumulation, ANTCEICHKINE souli~ne que, dans la croissance de long terme,il n'est plus possible de négliger le temps, quant à la comparaison de la consommation présente à la consommation future~mais ,il note que le taux d'actualisation n'est pas un paramètre économique, mais un instrument polinique,utilisable pour l'accélération ,ou 10 ralentissement de la consommation, dans le temps.Il ne considère pas opportun de l'utiliser comme un paramètre moyen, :vh1D.. . .-;i ,-.i.C~ risateur constant du temps,mais pense qu'il doit au contraire fluctuer, durant le plan, en tant qu' ins trumen+, d' Po lust8ment . 11 est alors associé à un système de pondération de l'unité ô.~ "0roissance ûe la consommation,<tans le temp~,tel qu'en t,on ait c t = c.pt,de façon à ohtenir:~c(t)dt = c~ P~t)dt .11 s'en su~t,note ANTCHICHKINE,que suivro1t qu(on ait~c~p(t)dtLct ou ~P(t)dt ~ ct,il se produit une compression ou une extension du temps. (ct 3 .A.ANTCHICHKINE.197 3/79.P 325). Cette concéption prae;matique,repousse implicitement l'idée d'une dévalorisation systèmatique des années futures,qui se fondait sur le subjéctivisme individualiste,et donne à l'actualisation un contenu volontariste. 452 20.2~2: 1e~ f.r~t~r2.s_d2. .f.hQi:f Qe.§. in.:!e.§.tis~eme.!lt.a. On a déjà du profit fe remarqué~en 16.3~supra,que l'entrep~ise le seule mx~imisation (socialiste ou capitaliste) n'est pas une procédure optimale;et que l'existence des effets externes,et des coüts sociaux, appelle à l'élai'gissement du calcul de rentabilité à la rentabilité sociale de l'entreprise, dans 1 1 économie nationale. Cet élargissement entraîne l'inclusion ,dans les critères du choi~ des investissemen~des valeurs d'usage,non mon~~aires,libérées au profit,ou au détriment de l'ensemble de la collâctivitè;à un ni-',-e au ou à un autre de la décision d'investir (entreprise, sécteur public de tutelle,organe central du plan,ou de la rég1o~ •• ) Il s'en suit que les critères du choix des investissements sGnt on géneral associés à des niveaux(paliers)de décision;et visent de ce fait, une Jvtimisation générale,locale(fohctionnelle),ou pûnctuello,selon que le surplus apprécié lors de la décision, concerne l' ense~l1ble de l'équilibre et de la croiss ance nationale du plan, ou un é~uilibre partiel d'ordre séctoriel,régienal,ou d'entreprise. Les p ara.-'Ilètres tères sont qui rentrent en ligne de cO'Û;Jte , dans le s cri ~ ass~ciés,soit à la maximisation d'une fonction d'utili- té du décideur concerné lorsque les dimensions sur lesejuelles se fondent ses choix sont agrégables en une dimension unique (maximisation du bénéfice,du revenu ,en termes de surplus actualisé)~ ,. soit encore de à un ~réference o~dre de surclassement,par référence à son ordre sous-jacent. Il s'en suit deux classes de critères: -les critères unidimensionnels,ou pluridimentionnels agrégables en un seul terme de comparaison quantitative de la valeu~9regrou­ ~Qllt les critères suivants: -le critère coüt-bénéfice,agrégeant les valeurs séquentielles des échéanciers de l'entreprise,le long de la vie de l'investissB-ClIent, -le critère par réference à -le critère co~t-utilité,qui l'utilit~ évaluele coftt de l'invesassement, non monétaire qu'il doit lioérer, co~t-efficacité sation de l'objéctif,pour un qui appréhende le degré de réali- co~t donné~et vice versa, Le critère général de cette approche,est le critère coüt-avantage. -Enfin, les critères de surclassement des états alt8rnatifs,des points de vue' du décideur. (94.L.LERETAILLE. 1972.P7), (9S.J.L.GUIGOU. 1974.p 183, et sui v.) , ) • C'est alors l'approche mul ticri tère,4 453 En général,on s'exprime en tremes de rentabilité~lorsqu'on sc trouve au niveau microéconomique,et d 'éfficacité économique; lorsqu'on se trouve à des nive aux agrégateurs, de branc:le, région, n8.l<lOn, .L • 20.2.2.1: ~e_c~i!èEe_c~Q!s=a~8Et~g~s Le bilan actualisé est la structure principale d'évaluation et de comparaison des alternatives d'investissemont~aussi bien en système capitaliste mixte, qu'en système socialiste avancé;c~tte structure se limitant alors, soit au bilan conts-aventases de l~en­ troprise(critère de rentabilité),soit s'étendant aux effem externes (critère d'efficacité économique). Pour aut ant que le s prix du marché ne s' éloignent}ns de s prix optimaux de rareté du plan,le critère d'éfficacité économique~ coüts-avantages,constitue un critère local d'optimisation dynamique s'il intègre la valeur de location de l'immobilisation résiduelle,au-delà du temps d'exploitation de l'unité en cause· Posons que le surplus économique généré par la réalisation d'un investissement,construit de ta à S,exploité do 9+1~à 8+T , et laissant au-del~,une immobilisation résiduelle ~R,paut s'exprimer par la formule générale suivante, que nous expliciterons: (96.L.V.KANTOROVIC,V.N.BOGACEV,et V.L.MAKAROV.1970/1972.P 81) (97.M.BUDIN.P. 12),(98.M.S.DJARI.1976.p 56) SE = SI + SC + SR ,formule dans laquelle on désigne les composantes comme suit: SE:le surplus économique global, SI:le surplus industriel SC:le surpls colléctif externe au projet lui-même, SR:le surplus résiduél,au-delà de la période d'exploitation • Leur expression dynrumique peut s'écrire comme suit~ S -t T+9 -t SI=-~It(1+a) + (Xt- Dt)(1+a) ;avec X les recettos et D les pt=-o lQ1"1. l cePT~@es d'exp oltatlon. SC= (E -E )(1+a)-t,avec Et les avantages colléc~ifs externes; t=o t 8~ ,les conts colléctifs externes,occasionnés au raste de l'économie nationale. Sli=~ =(Rt-Rt)(1+a)-(~+T),avec R et R les évaluations du résidu L L Et t t t en partie positif,en termes de bion-être(Rt),et en partie,éventuellement négatif, en termes de pollution, (R{) SE= ET t=o (1 + a) - t • (-1 t + (X t - Dt) + (Et- Et) ) + ( ~ - R.~ ) ( 1+ a ) - ( 9+T ) 454 1 o : ~ II" l1 i1 Il Il Il 1 ...-1 "------.> : II 1 : 1 l ' 1 SE E SE !1 0 1 0 'JL_ 1 1 Il résulte de la 1 \ (6) (1) 1 1 \ ,;:> If (7 P Il 11 1.1 A r fo~malisation de la page précédente~que dif- ferents types dtinvestissements ,et de régimes d'exploitation, sont concevables dans le temps-les graphiques ci-dessus permettent de montrer ces differences.L~ graphique(1) indique une exploitation combinée avec l'investissement,dans la même périodejou dans l'espace de deux périodes consécutives;ce qui peut s'assimiler à des activités commerciales pastorales,par exemple La fiGure (2jindique un investissement ponctuel, dans le temps,suivi d'uno exploitation pluriannuelle;tel peut être le cas d'une activité d'extension d'une plantation arboricole "La figure (3) montre une acti vi té publique de pecherche,où l'investissement peut durer très longtemps, mais l'utilisation des résultats ,associée à un acte instantané de vente de ces résultats au cours de l'année qui suit ou au cours de la seconde qui suit la fin des investissements Le graphique (4) TI10ntre le cas fréquent d'un investissement lourd~et d'une exploi- tation durable;et il y va de même des cas suivants·(5),(6),et (7). Ces quatre derniers cas ont cependant certaines distinctions· En effet,les caS (4)1 et (5) s'achèvent;le premiBr avec un haut niveau d'activité,al rs que le (5) connait une extinction progressive jusqu'à sa disp rition totale.D'autre part,le se distingue cas (6) par l'existence ,au-delà de la périodo d'exploita- tion ,d'une perspéct·ve heureuse,laissée par son existence dans l'histoire de son pa sage dans le système productifjalcr-s que 10 cas (7) au contr ·re,laisse une perspéctive r@~rettable,pour la colléctivité,héribière des rejets de son existence dans le futur. Le fait d'avoir distingué le terme résiduel A de l'entité r concernée,se justifie par la conviction qu'il n'appartient pas à la génération présente de considérer comme négligeable, les retombées (positives ou négatives)de la quantité résiduolle(dont il faut d'abord faire l'inventaire économique et social. diréct et indiréct,dans l'hïstoire)en lui afféctant le terme dévalorisateur d'une actualisation chimérique. 455 Point n'est besoin d'alourdir l'exposé par l'ét~bi~ssement des differentes formules associées aUx cas d'espace dos graphiques précédentsoEnfin,il faut remarquer que l'exprossion qui donne 10 surplus industriel (SI) est applicable à la recherche microéco- nomique de la rentabilité des investissements;alors quo l'expression de surplus économique(SE)est concevable au niveau agrégé des brancnes du niveau central du choix des investissements, ainsi que des niveaux régionaux·EPfin,l'inclusion èu terme de sur~ plus financier se justifie dans le seul cas d'appel à un financement externe spécialement affécté au projet en cause. Il nous reste à expliciter le contenu possible dos termes E et E',constituant des effets socio-économiques~considéréscomme externes à la rent~ilité intrinsèque du projet d'un point de vue microéconomique strict;mais qui lui sont nécessairemont liés lorsqu'il s'agit des ouvrages de consommation colléc~ive.L'on avait déjà vu que le critère paréto-optimal est dans l'égalisation de l'utilité marginale au co~t marginal;il s'en suit l'obligation ét8.nt donné l'impérféction du marché,d'intégrer les utilités et les coüts soci aux, aux calculs, de façon à étendre l' équili:Jre à l' éE,2lisation du co~t marginal social à l'utilité marginalo sociale; incluant ,dans ces deux termes les valeurs Jl1icroéconomiques et macroéconomiques complémentaires.Nous avions vu quo cette intégration se faisait par le système de l'imposition-subventionnement au niveay de l'économie publique jce mécanisme se retrouve aussi en régime socialiste,à travers les primes et pénalités qui peuven~ afféct0r une activité, soit au niveau de la décision séctorielle, soit aux niveaux des décisions régionales et nationales. La concéptualisation de cette question a fait l'objet de tout notre chapitre 16,supra,relatif à"l'intégration dos bions colléctifs et des effet s externes dans l'équilibre:et,toute É'/.ocation,ici, des problèmes qui s'y rapportent doit être considérée comme téchnico-partielle,dans ses incidences,donc forcément trop limitati~e. Nous nous obligerons ,par conséquent, à en rappeler quelques imaGes ~ypiques seulement. Au niveau des décisions d'investir,apparaissent;'los interdépendances"qui lient cette décision à des variations d'utilités diverses de différentes autres entreprises,et,du moins au niveau du fonctionnement génftral de l'économie nationalo,quant aux intérSts bénéraux de l'Etat.i 456 Jo " Alors que la myopie politique de l'entreprise no permet pas de . • \\ r ~ VOlr plus 10ln que le bout de 1\ année ,par contro,la profon- deur de vue~ du planificateur suppose toujours quo d~ns l'économie, considérée comme un tout, rien ne se perd,rien ne sc créo,tout se transfert ,entre la nature et l'homme,entre les agonts formant la société,enfin,entre les nations. Cependant beaucoup de ces interdépendances n'aPpartiennent pas â l'économie marchandejde sorte,que pour les intésrer à la mesure du surplus,il faut faire preuve d'imagination,qunt à leur dénombrement,leur quantification,leur déplacement,et leur valeur monétaire. Dans l'évaluation des avantages,on rencontre l'expression monétaire des vies humaines sauvées par l'existenco du projet, celle du temps gagné par un réaménagement du systeme des communic~tions,et des télécommunications. Dans l'évaluation des coûts,on rencontre l'intésration des dommages causés aux ouvrages,et celui de l'encombrement. Enfin les prix eux-m@mes sont modifiés pour tonir compte de l'effet de l'utilisation des biens en cause,pour la colléctivité. Par exemple,dans le cadre des charges,dans le plein emploi de la main d'oeuvre,les charges salariales représentent certes le coût pour la colléctivité de l'emploi de la catégoriB concernée; mais l'état de pénurie,ou l'état d'éxcédent d'une catégorie profGssionnelle entrlinent,la premier,un dépassement du coût pour la colléctivité,et le second,un fléchissement,par rapport aux charges salariales du projet,lui-même. (Y9.M.E.BENISSAD,pp 70,87),(100.H.LEVY-LAMBERT,et H.GUILLAUME.1971. pp 42,49), (101.DELAYGUE.1970,et 1971) Que ce soit dans son utilisation,à un niveau microéconomique, sous la forme SJ(S1rplus de l'entreprise) ou à un nive nu macroéconononrique de branche,de région,au de la nation,sous la forme SE (surplus économique global),le bilan coûts-avantagos,offre la même ~ossibilité d'évaluer la rentabilité absolue d'un projet 9 c'est à dire sa rentabilité industrielle,ou sa rentabilité économicosociale,et sa rentabilité relative,comparé à un autre projet d'efficacité équivalente. 457 1e domaine du possible ,pour un projet ou un programme est défini par le critère de renrabilité,tel qu'au taux d'actualisation propre au projet(soit a),le bilan actualis8 soit nécessairement non négatif; ce que lion peut écrire: SE = f(~) = 0 ;~v~c_~&.l~ ia~_d~ ~8lltabilltA in~e~n~ du projet,tel que SE=f(â) =0. L'insersion du projet dans le domaine de la rentabilité socioéconomique du plan,implique que son taux de rentabilité interne (â) soit supérieur aU taux d'actualisation national;c~r il n'est viable pour la société que si son bilan actùalisé est positif, d'un point de vue macroéconomique' A cette condition ,il peut être inscrit parmL les projets, ou v2~iantes de projet,ou de programme,à soumettre à la séléction. Si la faisabilité du projet du point de vue de la rentabilité économique, est subordonnée à son dimensionnement par rapport à Ufi1J d~ ses variables physiques (par exemple la hauteur Q d 'un bar:~­ ràg~),l'appréciation se fait en termes de Eegt~bilitf ~c2n2mi~e m~g!n~l~,par rapport à Q.Le taux de rentabilité marginale(à) est la racine de l'équation du bilan SE,intégrant la variable Q, toI que dSE(Q,à )/dQ O,pour toute valeur donnée à Q. = 1'on choisira alors ,parmi les variantes par rapport à Q, celle qui,pour une certaine grandeur attribuée à Q{soit Q ~,on obtienne un taux de rentabilité marginal égal au taux national d'actualisabion(à=a);et l'on fixera ce choix définitivement si le surplus économique (SE) correspondant est positif,et/ou si le taux de rentabilité économique interne est supérieur au taux diact~alisa­ tion(â ~ a ). La date optimale de réalisation d'un projet, est jugée, sous certaines hypothèses simplificatrices(au demeurant excéptionnelles) par le critère du titaux de rentabilité immédiat'~rapport da l'avantage d'exploitation net de l'année t~sur l'investissement supposé réalisé l'année précédente to; En supposant que le projet a une durée de vie illin~rtée,et que les avantages nets(X-D \=B~comme la dépense d'investissement l ne dépendent pp~ de la date dA Ra réalisation(hypothèse contestable),il vient: -1 -2 _ SIo=-I+B (1+a) +B (1+a) +B (1+a) 3-;- •••• 1 2 3 SI1=-I(1+a)-1+B2(1+a)-2+B3(1+a)-3+ •••• 458 d'OÙ:SIo-SI1=-I+B1(1+a)-1+I(1+a)-1eB1 (1+a)-1- aI (1+a)-1 =1 ( 1+a ) -1( B .I -1 -a) 1 =I(1+a)-1(ao -a) ao= B .I- 1 est le taux de rentabilité immédiat. 1 Il s'en suit que ,pour autant que le taux de rentabilité moyenne(à) • soit supérieur aU taux d'actualisation,la date optimale l~nnnée correspondant au maximum de surplus actualisé est (0) plutôt que l'année(1)suivante,dans la mesure où le tQUX de rentabilité immédiat est supérieur au taux d'actualisation(ao~a ); ce qui donne SIo~SI1. 20.2.2.2~Ea!igu~ 2e_l~ ~élé2tioE ie~ ErEj~t~. La comparaison des projets et variantes d'un m@mo projet, se fait en tenant compte,non seulement du critère du surplus actualisé maximal,mais encore d'autres indicateurs,qui peuvent concerner l'entreprise qui investit et l'économie séctorielle, résionale,et nationale, dans l'ensemble. fSE(t) SECt) SI (t) SI(t) Fig: 1 Fig:2 1 ~-,~ -- 1 Ir' '3 1 ~: \ 1 1 o g+T t Graphique-type du bilan d'un projet. 0 l'':~ / fi l'\\~ // ,~~ Graphiques, en contin"'; des bilans de 3 projets a comparer. Le graphique de la figure 1,indique l'histogramme des dépenses d'investissement,dans la période(o,Q),considérées ici comme des ~ains négatifs,et la bénéfice net d'exPloitation(Bt=At-Dt),dans l~ période(g+1, ~+T)suivante. Le graphique 2,est destiné à découvrir les difficultés de comparaison des bilans actualisés égaux,ou inégaux do doux varie antos alternatives possibles.d'un m~me projet,ou de deux projets concurrents. L'on remarquera que le choix de la variante 1 l'emporte sur 2 puisque l'investissement est moindre,et le bénéfice plus élevé. Par contre ,le choix entre la 7ariante 2 et la variante 3 est l'objet de discussions,car mon seulement il y a ~es éearts importants dans leurs échéanciers d'investissement et d'exploitation , mais leur durée de vie décalée, appelle des nuances qu&nt aU problème de la récupération des fonds qui y sont investis. 459 De plus,il faut se prononcer sur l'équilibre à rechercher entre l'investissement et le coût d'exploitation,des points de VUB d'une approohe à base téchnologique. 20.2.2.2.1 : léJ. ~~i~~ Qe_b~n~fic~ .2.U_1e~~~i~~ ie_c2,ft!. Entre le critère coût-bénéfice,et le critère coût-éfficacitê. la difference est dans l'expression physique (donc non monétaire) do Itunité d'éfficacité;ce qui signifie que si on mcnétari:.sait le paramètre E,dans la fonction d'utilité S=S(Ooût ,Efficacité) d'une institution sanitanre ,par exemple,on se ramènerait au critère coût-bénéfice de l'entreprise;et au critère général ~oÜ~-avantages.Enfin,si on considérait comme indépendants les critères coût et avantage,on se ramènerait à l'analyse multicritère~. un horizon temporel donné,et pour des conditions données de l'environnement,le choix d'une variante optimale d'un projet se prononce d'après l'un ou l'autre critère,suivants~ Maximum. ( Efficacité/coût),ou Minimum. (Ooût/EfficacitéÎ Maximum. (Bénéfice /coût),ou Minimum. (Coût/bénéfice) l'1aximum. (Avabtages/coûts) ,ou Minimum. (Coûts/avantages) 'tLa présentation graphique suivante ,pÊM'me_t_ ~n_~~ _r_~i sonnement ~  E ( C) -? lE-------·---. 1 i 1 1 b;2 i 1 l. 1 Ji - - t02 1 01 I. / '--.v- C "-=-=----''2_-. Fig 2. "'CM J? E(0J iE ( C) \ ~------- i 1 At Q..._J n Fig~ iE ( C) Ir I. li> A lE -- 4 j z IIi "s ...__J C2 Q 05 CM Fig 3 La figure 1 représente deux pro jets Ii' et l j' ayant plusie'lrs vabiantes(I i = I1,I3,I5, ••• )et(Ij=I2,I4,I6, ••• ).Au choix du co~t C 2 (ou de l'éfficacité E1~correspond le maximum d'éfficacité en E 2 (ou le mtnimum de coût en C )respéctivement). 1 Comme les projets sont concurrents,on retiendra dans le premier cas la variante j=2,et dans le second,la variante i=1. La figure 2 indique le rapport des coûts de deux variantes de projets differents,aux points d'efficacité marginale égale, sous contrainte d'une enveloppe budgétaire commune C = C +C M 5 2 La figure 3 montre que si on se propose de combiner la réalisation d'une variante de chaque projet, sous contrainte d'~ne envoloppe budgétaire C =C +c ,le maximum d'efficacité ~=E5+E2 M 5 2 s'obtient réspéctivement en A(E ,c )et en B(E5,c5)aux points 2 2 d'égalisation de l'efficacité marginale des projets'dE/dCA=dE/dC B ) 460 Lfutilisation pratique de ces critères se differencie par le c~oix que l'on fait du terme du numérateur,et du terme du dénominateur du ratio à optimiser(maximum ou mtnimum).Cependant ce ch.oix ne répond parfaitement à l'optimum glo}''l1 du plan que si les évaluations du prix du bien à produire} incluant les coûts col1éctifs_st s'identifiant aUKprix du programme optimal du plan, définissent les conditions objéctives d'un volume optimal de production. A un niveau national, séctoriél,et régional,on trouve dans la littérature socialiste des critères assez variés~ En URSS,la typologie méthodologique de détermination de l'efficacité des investissements,ratifiée en 1969 par le Gosplan ae l'URBS,le Gostrot de l'URSS(comité d'Etat à la construc~ion):et le Praésidium de l'académie des sciences de l'URSS,indique des normes officielles. De telles normes existent,de façon plus ou moins differenciées,dans les différents pays du CŒfECON. Les critères macroéconomiques,au niveau national, séctoriél,u ou régional,mesurent' "1 'efficacité_al2.s2.1:s.e~ des investissements, Jans le cadre des plans quinquennaux, des plans ann'léls,et de long terme.Ils s'identifient à la recherche du maximum B de l'accPDissernent ~R du revenu national à prix ccn8t~ts,résultant d'un investissement K.. dans la sphère de la production matérielle, soit ~(~/K).maximum ,pour l'ensemble de l'économie nationalejsoit aussi, la recherche ,au niveau des branches et des entreprises, du maximum d'aocroiss$ment de profit ~II annuél,pour la période planifiée,par rapport à l'investissement dans les objéctifs qui doivent la libérer(K);soit E=~/K. maximum;soiJ enfin,au niveau des entreprises,la maximisation,par unité investie,du profit défini comme la difference entre la valeur X de la production annuelle,d'après le projet aux prix de gros.sans impôts sur le cijiffre d'affaires, et le coût de cette production annuelle(D) soit~ E=(X-D)/K. maximum. (101.V.KIEVSKIL,M.LOJTER.1970/1972.Pp61,62) Selon V.VASSILEV,des auteurs tchécoslovaques considèrent le coéfficient d'efficacité des investissements, comme le rapport entre l'économie de coût de production réalisée ~ur l'investissement,soit ici E= ~D/K.maximum.La norme est donnée pa~ le plan et dé~ermine l'investissement nécessaire à la réalisation d'un abaissement donné des coûts de revient. (102.V.VASSILEV.1972.p49) 462 Le contenu comptable des variables fait l'objet d'une réflexion séparée,promue par les differents sécteursjon note à cet effet l'existence,au niveau du ministère des travaux publics,d'une ilméthodologie pour les études de factibilité ll (105.NTP/DEGRT.1977) et l'on peut relever , à - travers l' an.alyse de leurs grands projets et programmes,les méthodologies propres aux autres s6cteurs,tels que le sécteur de l'hydrauli~ue,le sécteur des hydrocarbures, le sécteur de l'énergie,ou le sécteur de l'éducation,de la santé, etc ••• (106.S0NATRACH.nov.1977),(107.M.H.sept.1979) PouP les besoins d'une analyse comparative,nous en donnerons le formulaire,moyennantquelques changements dans la notation. Ces indicateurs , bien que formant "des instrUTI18nts d'analyse irremplaçables et indispensables"contre"les erreurs de concépr.ion" 111 es risques et le gaspillage",ils ne sauraientliconstituer une rnacl-une à prendre des décisions"(108.SEP.,op Cit.p 16) Comme l'allocation intBrséctorielle des ressources d'investissement est d'ordre poli tique, li ée à la stratégie globalE) du développement et de la croissance,les indicateurs d'efficacité opèrent essentiellement dans le cholx des projets ,et des programmes,à l'intérieur de chaque sécteur considéré;cette remarque s'adressaht à l'effet séléctif des choix interséctoriels qui exercerait une 1éfinition uniforme d'un taux d'actualisation national; fiXé pour des "raisons de commodité et d'uniformisation. des travaux",à 8%,à l'occasion du plan 1974-1'977. L'utilisation des indicateurs pour la séléction des variantes et leur classement par ordre d'intérêt décroissant,se fait essentiellement sur la base de la maximisation, sous contrainte de l'enveloppe financière,0~ l~ productivité marginale de l'investissement,en termes de vale~r ajoutée par unité investie,actualisési la remise en cause des choix qui s'en suivent sur la base des autres indicateurs,ne se faisant qu'excéptionne11ement,au terme d'un examen aPprofondi des effets escomptés des projets non classés ,suscéptibles de remplacer les projets classés,on vertu du premier critère.Ces autres indicateurs s'intègrent dans les préoccupations de la stratégie du développement de lone terme,dont les moyens résident dans "l'élargissement des capa1l!i tés d f accumulation du pays(en devises),la substitution d'importation producti ve et de (,onsommation finale, l' int égrati,;->n économique, et l' atténuation des déséquilibres régicnaux"(109.SEP.1977.oP.cit.p 18) Les critères de classification et de séléction des progets et programmesldans les limites séctorielles financières planifiées, l~S sont critères tn~ditionne~ déjà développés supra~ E ::: GfVA C1+a)-t/ ! I C1+a)-t ,avec:VA,la valeur ajoutée, t=9+1 t t=o t L'on remarque,que ce critère de classement des projets est d'ordre macroéconomique, dans la mesure où il définit uno fonction partielle,de maximisation d'un agrégat global,à tous los niveaux de la décision d'investir;cet agrégat global,par unité investie, enveloppant l'ensemble des revenus primaires des agents macroéconomiques,liés par la production marchande.La valeur ajoutée est assimilée, au surplus de l'ensemble de l'économie nationale,par rapport à l'unité investie'c'est à dire épargnée;quLéchappe de ce fait à la consommation présente,de l'année considérée. Le critère s'intérprête comme le degré de transforr1ation maximale d'une unité de consommation perduejen revenus utilisables à d'autres fins privées et colléctives,sans regarder,dans ce pre- mier temps,la structure de ces revenus,qui doivent subir, avant leur utilisation finale,une restructuration redistributLve opérationnelle,en tant qu'éléments de la demande finale adressée à l'économie nationale. +1 s'en suit que les autres indicateurs n'ont de raison d'être que de préciser encore plus,soit sous l'angle de lYentreprise,soit sous l'angle des comptes de la nation,l 'opportunité ,par unité investie,ou par élément d'appréciation spécialisé,des differentes composantes de la valeur ajoutée,ou de la demande finale,ou des coûts et revenus de l'entreprise.et des autres agents. L'entreprise utilise le critère de la maximisation du bénéfice actualisé, celui du taux de rentabilité interne(â)au-delà duquel ce bénéfice est négatif,et au niveau duquel,le projet a/entraine ni gairnni pertes;enfin,le critère du délai de récupération(T+e) qui détermine la durée aU bout de laquelle, les fonds investis sont récupérés grace à l'exi~+ence rl'un bénéfice d'exploitation. Ces critères sont: SI= C1+ar t C-I t + X t --Dt) -.m.§?Cimpn_ t=o T+e -t SIo=SI(â)=r (1+â) (-It+Xt-D t )= 0 t=o T+El -t SI(T+El)= (1+a) (-It+Xt-D t ) = 0 t=o avec T+Q ,le délai de récupération des fonds investis,et S,la L E durée de la construction de l'objéctif investi~t=e+T=l'inconnue) 464 pra~matique,en Les autres indicateurs sont utilisés de façon les associant aux objéctifs macroéconomiques ,que chaque type do projet aide le plus particulièrement à prIvilégier. Par exemple,dans le cas des investissements dans les hydrocarbures,on privilégie 1Vl'aspéct exportation-accumulationjj~ily va de même en ce qui concerne les moyens de transport aériens;et,dfune façon générale,les investissements grands consommateurs et en même temps producteurs de devises.Dans les hydrocarbures, les investissements so~t abordés par grappes de projets à effet économique joint,c'est à dire par "filière", Dans les textiles,on privil~gie l'indicateur d'emploi maximal, dans la ftfilière" formant une grappe de proj ets à effet- joint. Ces deux objéctifs macroéconomiques d'Etat, que sont la minimisation des dépenses nettes en devdses,et la maxirrisation de l'emploi, sont ab~rdés par les critères quantitatifs suivants; -critère de la maximisation d,es rentrées nettes de dev~ses t =--------------~~~~~--~~--~--~ E~ ~!t~ in!e~tie; t 1 E =T 9 (1+a)-t(R - Dt) t d t=Q+1 l t=O t (1+a)-t -~rit~r~ Qu_d~l~i_d~ ~e~bQ~g~m~ni Qe~ Er~t~ ~n_d~v1s~s:_ Sld(T+8)~9(1+a)-t(-ld +X d -D d )=0 avec T+8 la date inconnue. t=o t t t -~ritir~ Qu_cQefficie~Qe_c~~9it~ in1eEn~ Qe_rfali~aliQn_(lA) Q~s_1~igv~s1i~s~m~nl glQb~: E = [ lA (1+a)-t l ~ l t A t=o t t=o (1+a)-t L'effet de substitution pourrait s'écrire,sous forme( -~lAI l t ) pour des projets identiques,dont l'un aura appartenu à un plan antérieur,ou s'identifiant à une variante donnée,de cette période. -critère du coefficient de consommation intermédiaLre externe ! ------------------------------ ~i~i~i~eE.ll s'agit de minimiser la dépendance à la production d'un projet de la branche j;e~ produ~ts i' importés, dans les pro- duits intermédiaires totaux i,au terme du délai d'exploitation. n T+9 . 1 ( 1+ a )r t l: n T+9 M' . ( 1+ a )-t I: E. r: Xl' t: Xl. t •_ ~!!~!!!uœ. l i=1 t=~+1t i=1 t=Q+1 ,= ~ti~~2~~~~~ti~2~~~yg~~~~~~~~tr~U~ ~ti~~~~m~W2~~~~~~~~~~~~~~~~ai~~~~~~ux in , dans l'ensemble des consommations intermédiaires i~ce qui s'identifie à la .!!).a~ilQi.!!]il!a.ti.Qn_de l'indicateur précédent,en substituant i" à i'.Pour une grappe fJ-e li ~+rJ:ljets k,d'~e -t- \' t". "1 ( ) -t,\ le critère s'écrirait:E ,,=(1+a ) ~,,_LXlt 1+a ~ i k-1 l t J S+1 k-1 ? Flêm~+filière, -r i ~= l- X t ~tJS+1 \" 465 -!e_c~i!è~e_d~é~uilibre_rfgio~a! Ce critère est pourauivi,visant"le double souci d'une meilleure utilisation des potentialités locales et d'une plus juste répartition des revenus de la population~(110.SEP.1977.P 20) Outre l'indicateur du nombre de postes de travail créés par le projet,deux principaux critères sont mentionnés: -le cIŒtère du co~t du poste de travail: l / L • Q+T -le critère de la productivité moyenne: I(VAt/T)/L t==9+1 -la_dif1e~eQcia1iQn_c~i1é~i~11e_d~s_s~c1e~r~,à caractère non industriél,a fait l'objet d'une attention au niveau duamanuél de préparation des projets de développement n(111.11.l<"'.PiDGPEE.1970, pp 29 et suiv.) -Pour l'agriculture,on y relève les ratios,tels que, -le coat annuél de fonctionnement, -l'amortissement annuél=Coat tntal du projet/ la durée de l'amortis sement. -la rentabilité==Production annuélle/l'amortissement6+1e coût annuél de fonctionnement. -Pour le transport,on y relève,les ratios suivants: -la productivité=Recettes/l'efféctif lié aU projet -l'éfficacité de l'investissement= Recettes/Investissement. -le coefficient de capital=Investissement/valeur ajoutée, -le délai de récupération=Investissement/Bénéfice moyen annuél -le coût de l'emploi=Investissement/Nombre d'emploi. -Pour l'infrastructure ~on y relève: -l'effet sur l'économie du pays, - les effets sociaux. On suppose que ces effets font l'objet d'un calcul coûts-avantages,tel que décrit précédemment. On cite les ratios coûts-utilité~our ~es projets de ro~t?s, d'immeubles, de barrEges.,d'écoles,et d':'1ôtéls;tels que: -pour une route: (coat total+ réserves)/Nombre de kilomètres, et le coût total/le tonnage transporté. 2 -pour les immeubles(Coût total+réserves)/surface habitable en m • -pour les barrages: (coût total+réserves)/Nombre de mJ régularisés. -pour les projets d'éducation et formation:Co~t/nombre d'élèves le coût étant soit celui d~ projet ,soit celui du fonctionnement. -pour le tourisme,il yale c.ût/m 2 ,le crût d'une chambre,le coût d'un emploi,en termes d'investissement,etc ••• 466 Des points de vue de l'intégration ieB,s.ctivités Il la. rêgion~_ on pratique,en_Algérie,differents critères.(112.AARDES.1973.PP 82,91) Er~ Et'(j)/PANO.(Ip/It).l:i~iœ.~,lucritère de l'emploi per..dant le. r*alisation. avec~ E (j)l'emploi pendant la réalisati0~ en journées de travail, PANO. la populatü.d active n0n occupée de la c01T2.f11une,dans la période de réalisation,en termes de journées de travail, I p et It,réspéctivement l'investissement du projet,en dinars, et l'ensemble des investissements des programmes d'équipement local (P.E.L) en voie de réalisati,n durant la même période. E =E / E (p).Maximum.,ou critère du taux de postes de travail s s r ----~éfinitivement crés,pendant la réalisation. avec~ E le nrmbre de postes définitivement créés, s Er (p) nombre de p.stes de travail pendant la réalisation, E = E / PANO.Maximum.,critère lié diréctement au critère précédent. p s ---- c= I c / I p ., Ma~i~u~,ou critère du taux d'investissement consommé dans la commune-même. avec~C~taux d'intégration interindustrielle communale, 1 Ic;l'investissement consommé dans la commune, Ip~l'investissement gl~bal du projet A partir des taux Er,E s ' et C,l'AARDEs,définit un taux de rentabilité socio-éconumique(R.S.E),comme suit, suivant des hypnthèses: R.S.E.=((E r .100 /70) + (E s .1CO/SO ) + (c.100/80) ) / 3;lê~e_ht901h~s~ R.S.E.=((E .100 /50) + (E .100/30 ) + (c.100/80) ) / 3ig è rge_h;LPo,ihèse L'URDES, utilise encore des critères de "cotlt de la journée de travail", tels que: E= 1/ 1: J. W.tl.i~~~et de li co-c.t du poste de travail, te1s que: E=I/ r. P. VJ. tl,iu.iI],u"Ql. avec~I l'investissement total, L J.W. l'ensemble des journées de travail distribuées pendant la réalisation du projets. L P.W.le nGmbre de p~~tes de travail définitivement créés. Enfin,l'AARDES utilise aussi quatre coefficients de corrélation,entre Investissement et PANo,Investissement et co-c.t de la journée de travail, investissement et revenus distribués,et investissement et intégration(part de l'investissement gaobal consommé dans la commune) .La formule en est: r= \/a. a' , telle que ~ 2 a= ( ~ x,.y.-n.x.y )/ - x?-n.x et L l l l r a'=( Lxi.Yi- n • x • y ) / L yf- n. y2 467 Dans cette approche de corrélation,on retrouve l'application de la théorie des effets d'entrafnement,en termes d 1 emplois ind~t& consécutivement à la création d'emplois du fait d'un investissement local donné. (113.A.BAHRI,M.BERKANI,M.MOKRANB.1976.pp 32,34) Il s'en suit qU'à un investissement séctoriél donné I,correspond,no:t;l seulement ~1 emplois qui lui sont diréctement liés, mais aussi IJ.L emplois "externes"que cet investiss6:ment Y!entratne" 2 malgré lui,dans le reste des activités.Au total,à l'investissement initial l,correspondra IJ.L emplois "internes li et f1L emploix 2 1 iiinduits",soit o.1+.6L2.0n est dès lors dans le droit reil de la pensée kéynêsienne,rour assimiler cette amplification,à l'actien du ÎÎmul tiplicateur, tel que fiL 2= m.~1: En tant que crltère d'investissement,il revient de ~ùnimiser l'investissement séctoriél régional "principalllpar emploi,tel que I/L +~2 ; soi t I/ (1 +m)L .tli,!1i!llU!!.l .Mais ce fais ant, on semble donner 1 1 de l'importance aUX effets Jndui--t.s du projet,reconnus d8ns le contexte de l'économie de marché,mais maîtrisés dans la plrumfication socialiste, tout en y subsistant.Malgré son réalisme,cette approche conduit à un optimisme dangereux,quant à la poursuite volontariste de l'objéctif de plein emploi régional;car m peut s'amenuiser dans le temps.suivant par lè,la loi des rendements décroissants de l'effet induit de l'investissement fondamental récional considéré,sQ~ le reste des activités~ -- - 20.2.2.2.2:!e~ ~r~t~r~8_c~m~o~i~es ag~éKa~1~8~ Des critères "compositos"sont proposés par KAHN, et CHENB:t-:y et AtTIn1ADA,en termœde productivité marginale sociale(P.M.S) et de valeur ajoutée dirécte et indirécte par unité d'input complexe,respéctivement. Le premier critère,de KAHN et CHENERY,s'exprime par l'augmentation du revenu national,et de son équivalent en terme1de balance de paiement par unité de capital dan~ l'année P.M.S=4X+E-Mi)/K} - ((L+Md +0)/K)-((r/K)(aB1+~2)) .tla~i~~ avec X.l'augmentation de la valeur de la production annuelle,au prix,du marché,après exclusion des droits de douane,imp6ts et subventi( .ns, E;la valeur ajoutée,du fait des économies externes; Mi et Md,le coût des matériaux importés ,et des matértaux locaux; L et O,le CI.)-Q.t du travail et les co-Q.ts fixes, 468 r=(31-32)/32 paramètre exprimant,en unités de revenu national, co qui équivaut à l'amélioration ,consécutivement à la variation du taux de change,d'une unité de la balance des paiements.81 et 32 sont réspéctivement le taux de change réél et le taux officiél. (r=1~si 81=2'82)) a =taux combiné d'amontissement et d'intérêt pour les prêts extérieurs. B1 et B2.sont réspéctivement,l'effet de la réalisation du pr~jet et l'effet du fonctionnement des équipements construits, sur la balance des paiements. K=l'investissement(~u accroissement de capital) dans la période. Les trois blocs de la formule de la P.M.3,expriment,par unité investie,respéctivement la valeur brute en prix comptables,socialement apportée par le projet, déduction faite des deux derniers blocs,à savoir les coftts des facteurs nationaux,et l'effet net sur la balance des paiements;cet effet net pouvant Stre éventuelleme~t positif,ou négatif.En raison de l'interdépendance des blocs, cette formule ,toutu en ayant l'avantage d'un expression à la marge,et l'égalisatiôû interséctorielle des productivités marginales sociales,manifeste à l'usage une certaine hétérogénéité par branche, et ne saurait ,par conséquent, exclure le jugement d'ordre politique des prio~ités,lequel pourrait introduire, au liou_ de l'effet de la balance des paiements,d'autres centres d'intérôt,d'ordre macroéconomique.(~14.A.KAHN.1951),(115.H.CHENERY.1953),(11S. G.CAIRE.1972.PP 580,585),(117.M.PENOUIL.1972.P.58) Le secrnd critère indique le niveau de valeur ajoutée dirécte et indirécte par unité d'input complexe.Ce modèle de J.AIWMADA s' exprim~ par: (VA/I ) = (VAr + VAP' + VAP" ) 1 ( CP + CP' ). l1axi avec~VA,la valeur ajoutée totale,somme de VAP_Ia valeur ajoutee par le projet,de VAP' ,la valeur a.joutée par le projet à son amont, et de VAP"11a valeur ajoutée par-le pr(:ljet à son aval; I~ l'input complexe,composé de CP. le coüt d'opportunité des inputs du prvjet,et Cp'.me coüt d'opportunité nécessaire à l'obtention de VAP"(118.J.AHUMABA.1957),(119.D.P.E.E.1968.p 148) Parmi les modèles appliqués,qui peuvent être class6s dans cet ordre de pensée,existe celui de DELAYGUE,pour une autorcute. (12(;. DELAYGUE.1970,et 1971) 469 Nous présenterons comme suit le modèle appliqué de DELAYGUE. INVESTISSEMENT tl~ t1I=j .Pn flux :f'11.0c FLUX DE PRODUCTION FLUX DE REVENUS demanqé à l'écono~e( ~)( )-1 A te .--'l''''J. Pn >. ~ I-U' A I-A 'L,lI 9Jllon ~~=( k ) .j.Pn médiansP.~.j.Pn ~ ( le )p.c.j.Pn cQ1rcQl /3 ----.... t. j • Pn - - - - # t , l i t k Nous aVons ici introduit un complément de notation~pour permettro la compréhension d'une présentation voulue très succincte,du modèle de DELAYGUE développé en deux articles. Les flux d'investissement ~I ,constituent une fraction j de do mande finale adressée à l'économle nationale,laquelle,pour y répondre,doit mobiliser un surcroit de vateur ajoutée,équi~ -1 valente à (I-U' A) (I-A) .t;l, au titre des Llll.x_am.ou.t_d~ r:.ey"'e- !lu~soit k.J.Pn javec k=(I-~)(I-A)-1 le multiplicateur interséctoriél ,tel que nous l'avions défini supra,en 19.5.1.Ainsi~k montre- la relation entre la demande finale D et la valeur ajoutée F,du tableau d'échanges interindustriéls.j est la part de la PIB Pn.Ces flux amonts équivalenc donc à une production éupplémentaire. Les flux médians s'assimilent à la réduction des coüts de production consécutivement à l'amélioration des communications, en termes de diminution de l'usure des moyens,et dU coÜt du temps d(..-s :pj:l.r~:Jl.lr8 IrQ!' r~.ppnl1t 9. la sitCJ..dtion antéd.8ure. Il s'en suit ,à la f~veur de la réduction des conson~ations int"'-nrn?di9.ire:,un 8'J.rprofit à.taux P,ls<luel,dépensé,en proportion de la propension c.de demanœglobale.(consommation et investissement) génére un supplément de demande finale P.c.j.Pn~entrafnant un supplément de revenus k.P.c.j.Pn. Les flux avals,ou déri~~~ sont ceux qui apparaissent pour la première fois,après la mise en service de l'ouvrage:nouveaux flux de transport ~ cons écuti vement à l'ouverture de mc·_tlleurs horizons commerciaux et touristiques,donnant lieu à l'apparition d'un flux de production t.j.Pn,liberant un flux de revenu k.t.j.Pn. Il y a aussi les flux de· re structuration régionale de la production et des revenus à effet additif,à la suite des autres. Malgré les réserves liées aux réalités de l'intégration des activités,l' estimation à 80% d8 la production d'entrainement par rapport au coat ~I du projet,indique l'importance de l'enjeu. 470 En Algérie,le Ministère des travaux publics ne procède pas au bilan diréct des investissements ,sur le revenu nntional,et adopte la méthodologie du calcul co~ts-bénéfices,en termes de surplus;ce qui lui permet des choix basés sur la maximisation du bénéfice net actualisé,le taux de rentabilité interne,et le taux de rentabilité immédiat des ouvrages d'infrastructure de transport routier. Comme .il inclut dans le calcul des bénéfices aussi bien le surplus de l'Etat(budget)acquis par la réduction des frais d'entretien des tronçons réaménagés, que le surplus des usagers,en termes de réduction des coûts d'exploitation des véhicules,et de gain de temps de parcours,qu'enfin le résidu encore en service de l 'immobilisation, au-delà de l'horizon conventionnel d'exploitation ,le bilan est comparable à la présentation générale que nous avions faite supra du modèle de calcullicoûts-avantages~La présentation d'un dossier de "factibilité routière" est relativement laborieux si l'on veut être exhaustif,et verse abond~Qment dans les téchniques de l'ingénieur, avant de situer l'ana- lyse dans le domaine téchnico-économique géneralemont abordé dans les ouvrages pédagogiques.Le lécteur attentif trouvera la méthodologie en question, dans les publications spécialisées,en plus de celle ,déjà citée,du Ministère des travaux publics. (121.M.ALLAIS.1964.),(122.A.BONNAFOUS,et F.PLASSARD.1974) (123.J.DUPUIT.1844.1849),(124.U.I.T.R.1966),(125.C.GUILLEMIN.1976) 20.2.2.2.3: les critères COillDosites Dondèrë bles: --------~---~----- Dès que l'on utilise plusieurs critères simples,pour Juger le choix optimal,il s'impose ,à défaut d'une commune unité de mesure de l'utilité qu'ils expriment,de définir les poids(prix) associés à l'unité de mesure de chaEun d'entre eux,suscéptibles d'exprimer leurs taux de substitution mutuéls.Ce qui avait été dit à propos de l'utilisation ,aux fins des choix publics,de la fonction de préferences étatiques française,en 15.2.3.1,supra, illustre parfaitement le problème de l'agrégation d'une batterie pluridimentionnelle de critères,en un critère unique de décision. Dans le cas de la fonction française du CEPRN1AP,la batterie multicritère d'objéctifs se composait de la consommation des ménages,et des neufs autres.critères;le chômage,les mutations les prix,le capital,les devises,la production ind~strielle, 471 la consommation colléctive,la capacité de financement des entreprises,et la pression fiscale, alors que dans le Cas des approches d1inspiration microéconomique,celà peut concerner un ensemble de criteres simples d'efficacité. 20.2.2.2·4:1'analyse multicritère de surclassement ,._"iI - - - - - - -_ Pour un pays désirant adopter une politique volontariste à long terme,de redéploiement industriél,il se trouve,comu1e la France,confronté au choix Parmi plusieurs altérnatives,d'une stratégie déterminée,en fonction d'une batterie de critcres présentant/de son point de vue,le siège des évaluations séctorielles et fonctionnelles de l'effet de cnaque alternative sur l'économie nationale.En France ,ûnellanalyse multicritères des priorités séctorielles du redéploiement industriél" a été promue~d l'occasion de la préparation du VII ème plan en 1976,sous la diréction de C.STOFFAES,et M.HORSE,dans le but de dégager compte tenu des nouvelles contraintes internes et externes,les points d'impact prioritaires de l'action des pouvoirs publics,sur le tissu industriél, représenté par 600 sécteurs(126.C.STOFFAES,et M.HORS.1977.pp 7,47) Chacun de s s écteurs a reçu une note par rapport à chacun des critères retenus;et une agrégation de ces notes s'est faite pour chacune des six stratégies considérées auxquelles a été associé un système de pondération des critères.En ayant dégagé une différ~ation dans le rang de classement des sécteurs dans les six stratéBies;ceux dont le rang es~ inférieur à 2S,ceux dont le rang est inférieur à S1,et ceux dont le rang est supérieur à SO,on a pu localiser ceux ,parmi l'ensemble des sécteurs considfrés,qui constituent "le noyau dur" des priorités séctorielles,concernées par la politiques des pouvoirs publics.Les sécteurs qui ont accumulé le plus de points,et venant en tête dans chacuno des six stratésies sont:le sécteur des pièces et équipements pour automobiles dans la stratégie 1 orientée vers l'autarcie,le sécteur du matéri01 de traitement de l'information dans la stratégie 2 orientée sur l'autonomie,le sécteur des fabrication et location associées de matériél de traitement de l'information dans la stratégie 3 basée sur le retour rapide à l'équilibre de facilité,le sécteur du matériél de traitement de l'information dans la stratégie 4 de l'offensive à court terme,le sécteur du matériél de traitement de l'information danà la stratégie 5 de l'offensive à long terme; enfin,le sécteur de traitement de l'information dans la stratégie de la spécialisation intensive. 472 Ce modèle s'identifie aux méthodes d,IIELimination Et de Choix Traduisant la REalité"(ELECTRE),dont le mérite réside dans la prise en ligne de compte ,non plus d'un seul critèro fort réstrictif d'appréciation,mais n~une valorimétrie critérielle multiple, et pondérée,seule en mesure de traduire ,dans le sens de l'exhausti vi té"le's differente s implications économiques, sociales et poli tiques de la décision.On distingue notamment la métho.d9ELECTRE l et la méthode ELECTRE IIila première constituant un programme de décision avec bi-partition,et la seconde,un programme de décision avec classification. (127.J.L.GUIGOU.1974) (128.B.ROY.1972) (129.G.BERNARD et M.L.BESSON.1971). D'autre part,il existe une méthode nommée"DELP!tlfl,caractérisée par sa simplicité et son économie.Cette méthode,au lieu d'agréger les préférences individuelles,présente l'originalité de converger les préferences individuelles, exprimées dans un premier tour, vers des préferences majoritaires,par auto-corréction individuelle suscitée par la connaissance des avis formulés dans les tours précédents.(130.J.L.GUIGOU.1974,PP 188,192) L'on peut remarquer que ces méthodes multicritères présentent l'avantage de la prise en ligne de compte d'un grand nombre de facteurs de jugement,des points de vue économique,politique,et social, alors que la décision basée sur des indicateurs simples r6streint la réalité à une vision d'autant plus simpliste, que le critère considéré est d'inspiration microéconomi~ue,ou encore inapproprié pour rendre compte des implications principales de la décision en cause. Il existe,en fait un grand nombre de méthodes multicritères que M.L.BESSON récapitule,et dont un tableau publié par J.L.GUIGOU indique les principales caractèristiques(131.M.L.BESSON.1972) (132.J.L.GUIGOU.1974.pp 202,203) 473 Dans le raisonnement précédent,l'on avait passé sous silence que les données sur les é~héanciers des avantages et ces coùts l quels qu'ils soient, dépendaient, en fait/de phénomènes non mattri sables,en raison des risques inhérents aux extrapolations des tendances passées,si ce n'est encore,leE 'risques associés à la promotion d'une filière de pr;.;duits nouveaux, sur lesquels il est tout à fait hasardeux d'imaginer les conditizns de 11environnement en matière de prix ,de ~~~ts,d'approvi8i~nnements~dedébouchés, qui peuvent dépendre de phénomènes psychologiques, climatiques, politiques,et sociaux. Le fait de faire réaliser ~)s imm~bilisations,sous les formule s "clé en mains If ,pouvant aller jusqu 1 à la formule p arfai tement imaginable "bénéfices en main:!' ,ne i~ t que transférer le s risques dans une sorte de réassurance;mais dans l'absolu,l'effet économique de l'incertitude ,s'il survenait,finit toujours par rebondir sur tout ou partie des agents impliqués dans l'immobilisation en. cause. Il s'en suit que l'investissement cJnstitue un pari sur l'avenir puisqu'il n'est de f\-Q.r que le présent,et que 1es 1i 1eçons ii du passé ne sauraient toujours dicter les co~ortements de l'avenir. On a fini par valoriser les risques et les incertitudes;mais l'on est conscient que celà ne constitue que des valeurs virtuB11es puisque la survenance des faits dont on a cherché de se prémunir peut ne pas se réaliser. Les critères pris en compte dans les conditions de l'incertitude se conçoivent en association avec un avenir probahi1isab1e ou non,et dans des univers de luttes antagoniques,si co n'est encore dans des univers indéterminés. (133.P.DARNA-SFEZ.1969.P 82) Il s'en suit que l'introduction de l'effet de l'incertitude constitue la dernière étape de sé1éction des projets,et remet en cause la validité du calcul élémentaire de l'efficacité. Dans les pays en développement où l' incerti tude de l' environnement économique et socio-~olitique est importante,los entrepreneurs sont enclins à majorer en conséquences les coÙts,et lorsqu'une telle précaution n'a pas été prise en général dans los investissements des entreprises d'Etat,l'on est souvent amené à prévoir les surcoùts des immcbi1isations,pour permettre de les acb.ever. 474 Pierre MASSE classe les critères de l'incertain à travers d'une part l'appr~che objéctive qui inclut les probabilités de survenance des faits,reconnus à la loi des grands nombre~ à la ÎrGquence de survenance des faits dans l'histoire récente,et d! autre part, l'approche sub j éctive qui intègre u..'10 f'onction d'utilité d'ordre marginaliste,des probabilités subjéctives,et les jeux. ( 1 3L~. P •MAS SE. 1959 •pp 19 3 , 239 ) L'on imagire qu'en fait, la séparatirn des deux approches peut ~tre dépassée,si l'on c~nsidère que l'approche subjéctive utilise implicitement des faits objéctifs justifiables.En effot,dans la m~t~ode DELPHI,déjà citée,les experts utilisent une pondération individuelle fort subjéctive,ffiais qui ne se fonde pas moins sur la prise en compte de faits vécus,ou mémorisés. L'incertitude semble être une nction fJrt élastique, dont les limites extrêmes seraient une infc.,rmation presque parfaite d'une part,et l'absence totale d'information je l'autre. Le premier critère est celui de l' espérance mathématique , puis viennent les autres,dans un univers pl'obabilisable ou non. 20.2.2.3.l:l'esnérance mathsmatioue -~-------'.Supposons la comparaison de deux projets X et X' ,confronté8 tous deUI.C à un ensemble A=(1,2,3, •• i, •• n) de n états possibles de l'avenir.Si l'on calcule sur la base de ces n états,les n bilans actualisés associés à chacun des deux projets, soit B et B' tels que B =(B1,B2'~ , ••• Bi , .. Bn),et B'=(B1,B2,B3, ••• B~,-- .B~) et si l'on définit une distribution de probabilités(ou de fréquences de survenance)correspondant aux n états (p=n l ,P2, .• Pi, .• Pn le calcul des espérances mathématiques des bénéfices nets , actualisésCE,et E') des deux projets,Pemet-traH- de les claErser dans un ordre de choix.Des deux projets, caractérisés par leurs r r éspérances mathématiques,E = p .B , et E'= p .BY ,on retiendrait ~ i i i i i celui dont l'espérance mathématique est la plus grandB. D'apparence élégante,cette méthode de séléction rencontre dos difficultés:en effet, que peut-on faire avec la loi dos grands nombrG8 quand il s'agit d'investir dans des domaines nouveaux,ou quand l'entreprise dispose de trop peu d'indication pour définir une distribution de probabilités? 475 De plus,quand bien-m~me elle serait appliquée,il niest pas toujours possible d'en tirer ,diréctement,des conclusions.En effet, deux remarques s'imposent:d'une part,si à un état de correspond un bilan négatif,m~me avec une faible probabilité, le choix de la variante altérnative par l1entreprise fragile,m~me l~économie c~rrespondante,sGrait évitée si l'epérance mathématique en est supérieure,par rapport à celle d'une autre variante,moins prometteuse,mais débarrassée du risque de ruine;d'autre part,si à deux variantes correspondent des espérances mathématiques voisines, avec ou sans risque de ce genre,la dispersion des valeurs pro- bables autour de la moyenne (1 'esperance mathématique) ,mesurée par la variance(le carré de l'écart-type,c'est à dire celui de l'écart moyen quadratique,par rapport à l'espérance mathéma~ique) indique,si elle" est gr"lnde ,l'imp~rtance des incertitudes, et si elle est nulle ,une quasi certitude,par rapport à la ID.)yonne n Cette variance s'écrit:V(B)=~~=> p. (B. _E(B))2=E(B 2 )_E 2 (B) l=1' l l dans la cas examiné ici d'une variable discrète,et Cas d'une variable continue.elle deviendrait de la V(B)=o-2=) (B-E(B) )2. f (B)dBi dans 16 forlÎ~e: où f(B)dB a remplacé Pi' La variance est interprétée comme le moment d'inértie de l'ensemble de définition B,autour du centre de gravité E(B). L'on peut visionner les difficultés d'appréciation de l'incer- titude,en ccnsidérant sur le graphique suivant,qu'il est possible d'avoir à faire à des cas d'égalesmoyenms,mais de variances differentes,ou de variances identiques,mais de moyennes differentes. (135.G.CALOT.1971.P287),(136.H.GUITTON.1967.P165),(137.E.J.KANE. 1968/1971.P 190). f(B) B Fig 1:moyennes differentes m~me v ari anc e • B Fig 2: Variances differentes m~me moyenne. 476 Le concépt d'éspér2nce mathématique est utilisé dans les tests de sensibilité des critères d'efficacité du projet.Cette sensibilité est mesurée par la variation du critère d'efficacité(surplus actualisé,valeur ajoutée)consécutive à la variation d'un élément ou d'un ensemble d'éléments du marché des produits(prix,débouché) et du marc~é des facteurs,qu'il est probable de rencontrer durant la vie du projet,du fait des changements économiques,téchnol~gi­ ques, poli tiques, ,sociéÙ.lll f et natureJs Ce test est perticulièrement recommandé par les institutions internationales du développement et de l'industrialisation,en particulier l'O.N.U.D.I.et la C.D.I.E.A (138.0NUDI,et CDIA.1981) Dans leur ouvrage commum,ces deux institutions envispgent de mesurer la sensibilité de trois critères d'éfficacit~: -la sensibilité de la valeur actualisée des entrées nettes de caisse par rapport à lE. variE'tion des dépenses d'investissement, -la sensibilité du temps de récupération par rapport aux variations des éléments à forte incertitude pour l'avenir, -la sensibilité de la valeur ajoutée,en tant que test d'efficacité absolue. LéS auteurs de l'ONUDI mesurent IR sensibilité de la valeur ajoutée nett€ associée à l'existence d'un projet ind~strielfpar la difference entre l'espérance mathématique des ventes et cel~ de s inputs courants et d'investissement ,par origine et destination internœet externes,comparée à l'estimation déterministe ressortissant des hypothèses d'un environnement certain. -le premier élément en est l'évaluation de l'esrérance mathématique des ventes(R),à des prix corrigés par le coefficient dfajustement(bl).Pour une année donnée,la valeur probable corrigée des ventes,peut ~tre estimée comme suit: = Tp . R . + p!R!.b l + pliE" J J avec Rt la recette probable corrigée,Pi,R i ,et Pj,Rj,des couples indiquant les probabilités et les recettes associées respéctivement aux ventes internes et aux exportations;Dour les hypothéses faibles,moyennes et fortes(i=1,2,3; j=1,2,3);b1 étant lCl,un coefficient d~ajustement affectant les valeurs d'exportation(R') qui s'expriment dès lors en monn2.ie n2.titnalLe; enfin, p' et p" sont des probabilités associées aux exportations(R') et aux services Rl! d'infrastructure. R t t- l l 477 Ces probabilités sont évaluées à l'unitê(p'=l;p"=l)dans tous les caS où l'exécution de la réalisation des fluJB correspondants est associée à l'existence de contrats,débarrassée d'incertitudes. -le second élément,en est l'estimation de l'esDérance mathématique des inputs mRtériels probables courants,et des inputs matériels probsbles 0'investissements,n~tésréspéctivement(]c et If: ). i J)~ = Pi TIf + Pj Dg~f" b 2 + D" c J e B.vec les counles(o .. J), ) et (n! .],' ) les urobabili tés et valeurs ."l' l - J ' J . associées aux inputs internes,et aux inputs externes,respéctivement:·· et b 2 , le coefficient de conversion des ,?rix"CAF~ en monnaie nstionale,au taux de change ajusté. ]~ = L p. l l I D~ +) j 1 p!~' .b 2 J J avec les couPles(~i'~ et (pj ,D~t )désignant respéctivement les probabilités et valeurs d~ dépenses en capital local,et en capital d'im p ortation;b désignant,ici,le coefficient de conversion en monnaie locale,au taux de change ajusté. De cette suite d'estimations,la valeur ajoutée probable s'avèrera differente de la valeur ajoutée calculée dans le cert&in; cependant,l'existence d'une valeur ajoutée probable nette ne saurait préjuger de la validité économique de la décision;et il faudrait qu'en outre,la somme des valeurs ajoutées durant la vie du projet soit supérieure à la valeur actualisée probable des traitements et salaires distribués,de s~rte que le projet indique l'existRnce potentiellend'un suplus social,tel que: S =~ Yt(l+a)-t ~ [ wt(l+a)-t °t=o -t=o Il restera entendu que des points de vue politiques, les considérRtions liees aux effets d'entrainement,aux économies d'échelle, introduisent de ,?lus grandes libertés de choix,pour le décideur. 20.2.2.3.2.1'affinement utilitariste de l'esl)érance m8.thématique. --------------------------L'interprétg~on du choix du décideur,lorsqu'il préfère une variante(i)à une variante(mh;arce que cette variantetL)ne comporte pas , malgré son infériorité,de risque de ruine,pour un état quelconque de l'ensemble des avenirs probables ,se fait au moyen de l'introduction de la notion de fonction d'utilité,à base subjéctive. 2 478 Cette dernière repose essentiellement sur _c_ l'état psyc~~­ éc·)nomique du décideur, à travers la réévaluation, tou te arbitraire, ui=u(B ij ) du srplus(B ij ) issu de la combinaison du choix du yroè jet(i)avec l'état futur(j) de l'économie. La règle de BERNOUILLI,mise en valeur par J.MARSHAC,signifie que si l'on associe à l'ensemble(E= 1,2,3, •. i, •• m) des décisions d'investir,un ensemble (F=1,2, .• j, •• n) des n états du monde futur, possibles,dont la prohabilité R'avénement est l'ensemble(P:::Pl'P~•• •• Pj, .. Pn),tel que Pj ~. 0 ,et:l Pj =1 ,et si l'on note par Bij l'ensemble des m.n. surplus po~sibles qui résulteraient des combinaisons(E.F),et u lJ .. :=u(B lJ· .. Ll'utilité que le décideur associe à chaque. résultat B.. ,il s'en suit que tout choix d'un projet i, lJ plut~t qu~un projet m, considérés dans E,implique nécessairement la relationn suivante:(lJ9.P.MASSE.1959.p 211) l J=l ~.r PjUmj P jU ij J=l On remBIquera qu'en associant une équiprobabilité,tel que le supposent BAYES et .!!~L!C~, dans l'ignorcnce totcüe des spéculation~sur l'avenir,l'on définit une règle de choix telle que pour des probabilités (P::: Pl = P2=P3= •• Pj= .• =Pn=1/n)'~'investisse­ ment optima~ s'exprimenà travers la relation suivante: W.= Max .I p.B .. = (l/n)B lJ .. ,pour tout i dans El . . 1 J II . l i J= U J= Un autre auteur,L.HURWICZ,retient les éléments B.. extr~mes A lJ dans toute décision, soi t CB.. et B.. ,respéctivement le plus petit -lJ lJ et le plus grand de ch2.que ligne, et, après avoir affécté au plus gr?nd,un coefficient d'optimisme(a)et an plus petit le coefficient (l-a),choisit,dans l'ensemble E des décisions pcssibles,la décision optimale. par le critère suivant: W. ::: Max(aB .. + (l-a) B.. )) l lJ -lJ L'on peut remarquer,ici,qu'il suffit d'appliquer a=o aux ... résultats Bij les plus grands de chf'que ligne,et (l-a)=l,aux résultats B.. les plus petits,pour retrouver le critère de A.WALD-lJ - - Le principe en est, ici, que p8xmi les investissements considérés dans E,confromt.lis aux états économiques imaginables retenus dans F,l'on doit choisir l'investissement dont le gain minimum est le plus grand de l'ensemble des minima;c'est à dire,leur plus grand minimum;ce qui s'écrit: W.= Maxi(mini B.. ) ;pour tout i dans E,et j dans F .. l i j lJ 479 Celà revient à considérer,dans l'ensemble F des états de la nature,l'ensemble des gains minima(miniB .. )correspondant lJ aux n investissements possibles dans E,et d'en choisir celui qui autorise le plus grand gain.L'on peut rem8.rquer ou.'il s'agit là d'un critère de pr~d~n~e_,puisqu'on s'est limité à considérer, d2.ns chaque investissement,le gain le plus desavantageux autorisé par la nature;de plus,il s'agit d'un choix optimal,puisque parmi ces minima,on a retenu l'investissement le moins défavorable possible. A l'opposé de ce critère,on peut imaginer le critère optimiste Mini(max).En attribuant au coefficient (a) de HURWICZ.la valeur(a=l) au lieu de(a=o) qui était sa valeur pessimiste,l'on retiendrait,au niveau de chaque investissement,le gain que la nature a le plus favorisée~maxi);ce qui est une première évaluation;et l'on déciderait de r~aliser celui que la nature favoriserait le moins;soit le critère W. = Mini ( ma.xi B. . ) .; l .. j i lJ Le critère de L~SAVAG~ passe par l'évaluation des conséquences du choix,en termes de ~iEi~~ ~e_r~gEe!.Pour tout état de l'economie dans F des possibles,le regret du choix d'un investissement dans E,se mesure ,. par la fonction suivante: u ij = U ( 13 ij - Bkj ) ,dLns laquelle Ëij représente la valeur obtenue par la combinaison(E.F),correspondant au choix de l'investissement i dans les conditions économiques j;et ~j.la valeur possible dans les m~mes conditionè, qui aurait été obtenue si lAon avait connu l'état certain de l'économie et choisi l'investissement qui lui serait le plus compatible. Le critère de décision s'exprime par la relation: _ Jo. Mini( max (B ij - ~j» Il correspond à la minimation dans l'espace E des plus grands regrets enregistrés dans l'espace F;c'est le critère nommé com~u­ nément par "Mini(max·.regret)n(140.A.KAUFMAN,R.FAURE.1975.p 233) Par ailleurs,en àssimilant les donnees possibles de la nature dans F,à des stratégies opposées par une partie adverse,aux stratégies de l'autre partie,considérées dans E,l'on passerait au contexte ~e~ je~x_à_d~U! jo~e~r~. A 480 On démontre que la "valeur" du jeu B.. =u(e. ,1.) ,à trflsers lJ l J les combin8isons(E.F~des jeux de deux joueurs antagon~ques,présente un équilibre,tel que le définisennt VON NEUMAM et MORGENSTERN, par la formulatü,n suivante u(e.,r.)=Mini(max B.. ) == l J i j lJ Max(mini B.. ) . . lJ J l C'est là,la conclusion du théorème de VON NEUMAN et ~mRGENSTERN, déjà exposé en l4.4.2.l,supra,dans le cadre des duéls politiques. (14l.J.V.NEUMAN, 0.MORGENSTERN.1947). En analyse continue,on represente cet équilibre par un point "selle",tel qu'aucun joueur n'aurait intér~t à changer unilatéralement de jeu,ma~s se limite à espérer que l'initiative du changement vienne de l'autre.Le point"selle"re"I)résenté sur le gra-phique est 8.ppelé aussi le point de NASH;ce que nous avions déjà montré en 10.3.1,supra, u(e i , e. ~". 1 f E~------'_-_'__" . F 20.2.2.3.3.!'~x~mEl~ ~e~ ~hQi! ~tEa!é~igu~s_d~ ié!elo2P~m~n!. C'est encore sur l'exemple du modèle multicritère de STOFFAES et HORS,effleuré.déjà en 20.2.2.2.4 supra, que sera développée le. stratégie d'industrialisation nationale,dRns un ca~re international. On constatera,à cette occasion4 combien la théorie des jeux s'est ennoblie;puisque depuis son utilisati~n aux jeux de société, elle a fini par occuper nes places aussi importantes que la conc8ption d'un modèle aussi décisif que celui de l'industrialisation natiomüe, dans la poli tique économique .Le "dilemme du prisonnier" présenté en 14.4.2.1 supra,constitue le centre concéptuel du mo~èle. ~our rentrer de plain pieds dans l'utilisation npérationnelle du concépt,nous montrerons la structure génerale du modèle des auteurs précités,dans sa vision la plus simplifiée. Appelons(E,F) un couple d'éspaces économiques,règionaux,nati~­ naux,internationaux, •• etc,ayent des relations bilatérales d'échange,et cont E est l'espace économique "en développement" et F l'espace économiquement"avancé".Ces d.eux espaces peuvent avoir des caractéristiques trRditionnelles d'économies "libre-échangistes" (Es,Fs),ou "protéctionnistes"(Ea,Fa),indépendamment l'un de l'autre, au départ de l'analyse;les indices(a,s)désignant l'autexcie,et la spécialisation. Sur la base de ces tendances structurelles de départ,il s'agit, pour les deux espaces,dtimaginer ltutilité(u e . . ; uf . . ) que chacun tirerait de la combinaison de deux polfiiquesJ~èssibles, sachant que l'autre pourrai t,lui aussi,adopter l'une ou l'autre de ces deux politiques,soit la continuation de la spécialisati~n (E~,F:),ou le changement(E:,F:),soit la continuation de l'autartie (E:,F:),ou son changement(E:,F:) .Les relations telles que(Es,F s ) se reconnaissent dans les couples(Asie du Sud est-Japon);celle du type (E a , F S ) dans les couples (Chine-Japr1n) ,ou(Moyen~Orient-Europe), par exemple. Les utilités que réaliseraip-nt les deux stratèges,en adoptant des politiques de spécialisation(i=j=s),ou d'autarcie(i=j~a),sont estimées par l'application d'une pondération nationale(~P~ p 2 ,p 3 ) ., aux crl't"eres eco' 'f'lces na t'lonaux (Bk =Bl , B2 , B 3 ) ,assoc1es aux b ene nomique .(l),politique (2)et social(3). Chaque combinaison d'utilité(uei/j,et ufj/i)mettant en valeue la rencontre stratégique(i si j),ou (j si i) produit une utilité pour E,ou pour F,telle que.u(E,F)=u 3 u(E,F)= u·· = P~B~. + P~B? + P?B? ~B~. 1J 1J 1J 1J k=! 1J et ce,pour tout couple de stratégies élémentBires(i,j)avec(i:=s,a), et(j=s,a);le stratège E agissant en i et F en j;et la po~dération =' étant telle que ~ ~ =~ ~ En prenant l'exemple de la combinaison des stratégies d'une économie en développement(E)traditionnellement autarcique(E a ), avec les stratégies d'une économie avancée(F),traditionnellement libre-échangiste,c'est à dire spécialisée(Fs),l'on peut écrire que leul, fruit serait respéctivement pour Ea,FS,et synthétiquement superposé sur le m~me tableau,ainsi qu'il suit:(l'étoile portée par les ~léments de F,n1est· là que pour la clarté de lécturs des matric~ pf,r rapport aux éléments de E, qui n'en portent pas). Stratégie F* r- ~---'--~--l 2 l -lL1t:lE~ 8~ i -9 7 : _7:lE 1 - L 1 1 1 -2 ~ 1- :lE: 2 1 -' 482 L'analyse optimaliste d'une telle perspective de relations, ü:oi t a"9pel aux concépts du surplus de VON NEUlVlANN, et de la valeut de SHAPLEY,dont les applications numériques seront citées plus loin. Pour le moment,analysons la situation donnée ryar le problème précédent. L'approche stratégique "mini.max':se déduit du"dilemme du ~)ri­ sonnier". Si E jouait es(la spécialisation),il s'exposer2it,au cas où F jouait fEa tl'autarcie) ,à un gain minimal(-9);et s'il jouait e a Cl'autarcie),il s'exposerai t,au cas où F jouait jE(l'autonomie) a à un gain minimum(-2).Il devrait jouer e a qui constitue. pour lui !e_m~i~dEe_ris~u~ (u=-2).Si F jouait ~Cla specialisation),il s'exposerait,au cas ou E jouait ea(l'autonoIDie),à un gain minimal (-7~);et,s'il jouait fE(l'autonomie),il s'exposerait,au cas où a E jouait e a (l'autonomie), àun gain minimal (_2:1:). Il 0.evrHi t jouer qui constitue,p6ur lui,le moindre risque(u~-2*). a -------f Il s'e~ suit que le produit du jeu colléctif"mini.mq.xl',noté ) uCE,F)= u (e ,fŒ),signifiant le double cloisonnement interh=e ' h=e a a national,en réalisant un risque colléctif de(-2+C-2~)=·4),s'avère sub-optimal par rapport à la solution de la coopération mutuellel (entre ces deux nafions,ouftout couple d'éspaces économiques libres~ fE L qui.elle,produit(Lu(E,F)=L (e s ,f:)=2+l43E ==16~un gain colléctif ·,l . h=e h=e su b s t ant le L'on remarque que pour l'économie en développement,en jnuant ea,sa plage extr~male de gain est de 7 à -2,alors que si elle jouait es' cette plage s'étendrait de 2 à -9;où le gain maximal est seulement 2,alors que le risque maximal est -9.Ceci conforte, dsns une certaine mesure,le comportement protéctionniste des économies en développement.Pour cette raison, une telle économie gagnerait à demeurer protéctionniste(ea)tout en exigeant,dans les discussions et accords internationaux à ce que ses partenaires ;JE co.nmerciaux traditionnellement libres-échangistes(fs),continuent à l'~tre.Une telle relation sera évidemment combattue par les espaces économiquement avancés,qui s'en trouveraient pénalisés tel que u~(ea,~)=-73E,à l'avantage des espaces en développement qui s'en trouveraient favorisés,tel que ue(ea,~)=7. Enfin,la solution;uCe ,~);impliquant l'ouverture des fron. s a, . tières des 9ays en dévelo~pement,et leur contrele par les pays traditionnellement libres-èchangistes,pénaliserait davantage l'économie en développement(u Ce ,f~)=-9),en ne faisant gagner e s 9 à l'économie libéralE avancée que ufCe s ,~)=8~,alors qu'elle . a· gagner~it le ~lus en demeurant snécialisée ufCe . s ,f~)=14~. s .L'on constate que le l]rodui t du jeu "maximin", avec les résultats ueCe a ,~)=-2,et ufCe a ,~)=-2~risque de générer une nerte a a " colléctive ue+u f = -4,alors que le jeu coopératif,tél que uCes,t:), 9 r oduisant pour les partenaires à l'échange,u Ce ,~)=2,et • , . T e s31: s :l' ufCes,~)=14;avecfsur le plan collectlf,I uhees,fs)=2+l4=16, constitue le sup.[ uhCe. ,r:);~i=a,s;et g~~,s). --ke 1J Ce résultat constituerait l'~p!i~~ ~oll~c!i! possible,sous certaines conditions que l'on abordera ci-dessous. En effet,cette condition d'optimalité colléctive d'ordre international n'est rsalisée que si la politique protéctionniste des pays en développement devait dispara1tre,et prendre le pas du libre-échangisme concurrentiél;or elle ne peut se concevoir sans l'existence de garanties,et sans compensation et réparation des effets pervers p0ssibles,du fait qu'elle présente pour E,le risque maximal;inf - - u e Ce.,~)=u l J e Ce.,~)=-9. s a En fait,les négociationsIlNord-Sud"butent sur de telles spéculations,depuis des années;car les uns visent à obtenir ce qui, pour les autres,entra1nerait des risques. Pour débloquer de telles situations,deux concépts sont utilisés par STOFFAES et HORS:le "surplus de VON NEUMANNII,et "la valeur de SHAPLEY".Nous en donnerons les résultats,sous notre propre notation,iusque-là utilisée. ~e_"~uEP!u~ Èe_VQN_~'U!'Q~N': se mesure par le differenciel de gain,entre l'utilité d'une politique optimale à poursuivre,par rapport à la polittque stratégique du"maximin",soit: S=suPL uCe. ,~) (e.,i!).maxi.min ,ce qui se chiffre à: h=e 1J ke 1J LU f s= r uCes,t:) h=e f - L uCea,t:) h=e = (2 + l4~ = 16 C-2 - 2'1:) = C - 4 ) =20 484 La "~8:!e~_ d~ .êH!PI!E,T', introdui t une égale répartition, entre les )artenaires à 1 'échange, du surplus acquis 9ar la solution "coopérative'~par ra~Jport à la solution stratégique Mini.max. Le gRin differentiel de E est de 2-(-2}=4,alors que celui de F est de 14-(-2)=16. La valeur de SHAPLEY,constitue le transfert de F vers E ,de la moitié de la difference de gain,soit 16-4}/2=6.Le transfert de F vers E de 6,répartirait alors le gain, tel que 8 e =4+6=10, et Sf=16- 6 =10. ~e mérite de l'étude de STOFFAES et HOR8 est dans l'anpréhension typologique des cas contemporains de l'échange intern8tional,et dans la concordance des conclusions correspcndantes avec les résultats de l'analyse qualitative et intuitive. Nous n'avons donné,ici'Jour notre part,qu'un exemple typique concernant les relations auxquelles nous sommes,9ar réference à l'espace où nous vivons;naturellement lies plus sensibles . (142.C.8TOFFAES,et M.HORS.1977.pp 7,~7) Ce tte analyse mul ti cri tère s s'insère à souhei t otëms l'effort m.ndial de c0m~réhension des faits économiques et rolitiques de l'échange international,qui engagent le devenir des nations les plus vulnéraoles;effort qui compte déjà ,9arallèlement à celui des institutions internationales du développement,les conclusions du "club de Rome"(143 .19 ),celles du I1rapport BRANDT"'convernant les l1 relations Nord-Sud"(144.1980),ainsi que des réglexions très récentes encore,venant sous des approches relativement differenciées et enr.ichissantes(145.A.MERADTBOUDIA.1982),(146.F.YACHIR.1982) .. Le Dr MERAD-BOUDIA s'intéresse particulièrement aux conditions historiques de la genèse de la crise économique mondiale actuelle, et à celles qui devraient présider ~ sa réduction;quant au Dr YACHIR, qui s'intéresse aux caractéristiques contemporaines de la formation et de la répattition du revenu .tant national.que mondial, s'attache à l'explication des mécanismes ~iJli talistes de l'accumulation-dominatior.tant nationale que mondiale dansla dissymétrie et la faible réciprocité.des termes de l'échange'au sens large~. L'on conçoit ,à travers l'exemple du modèle qui précède,l'importance des choix de long terme,en tant qu'engagements immédiats basés sur de simples simulations d'un avenir,en partie probabilisable,et en partie mystérieux_et opaque. 485 Soulignons qu'en U.R.S.S,existe,pour la période 1980--.'-2000, et ce/conformément aux recommandations des XXIV(1971)et XXV(1976) congrés du ':1arti communiste de l'union soviétique,un"programme COI!r;Jlexe du Progré s Scientifique et Téchniques (P.S. T) Il t qui cOITl;)orte ,selon FEDORENKO,25 programmes téchnico-scientifiques nodaux,intimement liés à l'accomplissement des t~ches socio-économiques idoines, et qui résulte cl 'un certain nombre de "pronostics!r assis sur la simulation de la prévision économique,et téchnicoscientifique,à base Drobabiliste,et non forcément déterministe. (147.N.FEDORENKO.1980.) Un tel programme scientifique et téchnique est également en voie de construction,en Algérie,à la suite de la création,au niveau de la présidence de la République,d'un conseil de m~me nom. La création d'un commissariat à l'énergie nouvelle en est l'étape fondamentale,pour sonder l'avenir énergétique du pays,compte tenu de la restructuration nationale et mondiale des systèmes énergétiques è. long terme. Là aussi,la théorie des jeux constitue la source fondamentale d'inspiration de toute stratégie de long terme,comportant des incertitudes et risqUES de grande portée future pour asseoir, dans un plan de moyen terme un dispositif de recherche et une structure d'investissements. En particulier, "1 t énergie a été ,plus que jamais,le champ d'expression de contradictions, qui définissent le jeu économique mpndial,avec tous les paradoxes et lBS bouleversements. que celà suppose" (148.R.MERAD.1977.p 19) En général ,l'énergie cons~itue le sécteur de prédiléction des recherches multicritères de long terme;et l'on rencontre,dans une forme ou une autre,une telle préoccupation de la part des analystes spécialisés dans ce domaine; eh particulier chez le Dr G.JARJOUR, (149.197411975),chez le Dr I.KENDEL(150.1977,thèse),plus récemment ,chez le Professeur M.E.BENISSAD(151.1981 ),et dans les travaux de recherche,tels que ceux de B.K.CHIKHA(152.1976),de T.TOUATI(153.197 8 ),et M.S.DJARI(154.1975,et 1978) • ••• f 486 20.2.2.4.Conclusions sur la justesse des critères de c~oix. --------------------~--L'examen de la progression de notre analyse des crltères de choix des investissements,indique la multidimensionnlitB à tra~ vers laquelle l'on peut, sur la bB.s-e d'un seul critère simple ou agregé ou sur la base de multicritères,appréhenàer la décision; quecellrci concerne l'agent simple(niveau micro-économique),ou l'agent colléctif(niveaum~oéconomique). L'embarras d'adopter an critère ou un autre essentiellement en avenir incertain,au-delà de sa percéption intuitive associée à l'existence d'une forme de fonction d'utilité concevable au profit de chaque décideur considéré,est encore confirmée par la calcul comparatif. Dans le cadre d'une telle préoccupation ,certains auteurs tels que KAUFMAN et FAURE,en SlB _asant sur les m§mes résultats bruts combinant lEE COUplEE d'éléments appartnant à (E.F), montrent qu'à chaque critère de choix parmi ceux de LAPLACE,WALD,HURWICZ, et SAVAGE;correspond,en fait,une décision optimale,qui peut §tre differente de celles associées à chacun des trois autres. Le problème principal nlest donc pas de calculer un optimum, mais de chercher le meilleur valorimètre.constituant le critère de choix le plus approprié pour le décideur considéré,en fonction des conditions psycho-économiques dans lesquelles son activité s'insèrerait dans le présent,et dans le futur.Il s'en suit que la constructiron .d'un"bon critère" déterminera "le ~o'C choix". Le choix d'un critère étant d'ordre utilitariste(politique), plus qu'économique,la recherche opérationnelle,pour ~tre conséquente,doit s'attacher à aider le décideur à bien formuler sa fonction d'utilité,plut~t qu'à lui dicter des critères prêfabriqué~. 487 Q~lT~_2l: la spacio-logique de l'optimation par paliers. 21.1: Généralités sur la régionalisation des investissements. -------------------- ------Dans les développements précédents,l'on s'était fixé d'optimiser des indicateurs simples ou multiples d'avantages et de conts~ en ayant introduit ,pour les cas d'incertitudes et de risques,des espérances mathématiques objéctives ou subjéctivesoen relation avee les capric3s de la nature,ou d'entités actives adverses.Mais,une telle présentation de l'optimation s'avère abstraite; dans la mesure où l'expression en termes de rentabilité et de stratégie ressortissant du pari psycho-économiquement prudent ou audacieux,passe sous silence les données objéctives physico-contraignantes,d'ordres socio-économique et naturel. En effet,la maximation de l'avantage actualisé,ou la minimation de la période de remboursement,intégrant ou non les valeurs incertaines et les risques,permettaient de déterminer un programme de plusieurs projets dans un classement dont la seule contrainte était globalement d'ordre budgétaire,suivant l'ordre décroissant des taux de rentabilité.Or,dans la réalité,la contrainte déterminant les ambitions du décideur(simple,ou colléctif),ne se limite pas au budget,c'est à dire à la seule contrainte finanTière;mais s'étend,du fait de la rigidité dans la mobilité des facteurs et des produits,BUX disponibilités téchniques de l'offre,et/ou à la structure de la demande dana le temps. Ainsi,dans une plus grande diversification des contraintes, ajoutant davantage d'informations sur les conditions objéctives de la rentabilité économique et sociale, (ressources materielles et humaines,demande potentielle,etc •• ),il y a une meilleure définition de l'univers de rareté,et,par ce fait,une meilleur explicitation des éléments de décision.Cette prise en compte de la totali-té du budget financier,et du "budget" réel dans le modèle de décision est à la base de la programmation mathématique de la décision: programmation linéaire, ou quadratique' L'appréhension de l'optimation par niveau de décision,lui confère l'entitation des motivations,au sein d'intér~ts simples ou interconnèctés,exprimés dans des modèles ,rarement a~sp8ciaux, et plus couramment ~i~u~s_ dans un cadre de localisation d'implantation et de diE~ribution industrielle,régionale,interrégionale, o-nationale,nationale,et internationale,dans des perspéctives de prévision et de planification. 488 A la suite de l'extension historique du pouvoir économique public. depuis la révolution soviétique et après la seconde guerre mondiale en occident capitaliste,Jas progressivemBnt dans les pays en développement,on a assisté à la promotion de modèles spaciaux du développement.Que ce soit à travers les écrits des auteurs socialistes,jusque-là cités,ou à travers les actes du 2èroe colloque inter~tonal d'économie appliquée,tenu à NICE,en 1975, le recensement des modèles possibles de spacialisation de l'investissement,permet de leA classer,soit par entité concernée(le sujet), soit par vocation(prévision,oudécision),des points de vue de la fonction d'utilité du décideur isolé,ou des points du vue des fonctions de plusieurs décideurs interconnéctés dans l'égalité ou dans la hiérarchité des intér~ts. On rencontre, dans la littérature spécialisée~la typologie suivante:(voir en particulier.R.COURBIS.1979(155 ). -les modèles d'optimation,a-spaciaux d'entreprise,excluant ,du moins formellement,le transport;dont nous donnerons à titre d'exemple le modèle développ~ par J.M.AGOSTINI(156.1972.pp 38,76);que cet auteur impute à H.J.WEINGARTNER(157.l963) -les modèles de localisation de la production liée à la distribution spaciale,au niveau des grandes entreprises,et particulièrement pour les produits pondéreux comme les matériaux de construction.(158.I.BERGERON.1975j1979.pp 221,230).Ces auteurs appartenant au groupe SORES,du Canada,citent l'eXEmple de l'optmmation dp la construction,assurée par ce m~me bureau,pour l'Algérie(159.l970, et 1971) ,par l'intermédiaire de SONATRACH. Dans de tels modèle~la spacialisation est prise en compte à travers les coO-ts differenciés des inputs,et/ou outputs,par intégration du transport. Après une présentation sommaire des éléments de tels modèles, nous exposerons le modèle simplifié pIB1'J3nté par des auteurs de la banque mondiale;qu'ils ont appliqué au sécteur des engrais en Egypte. (160'.A.M.CHOKSI ,D .. A.IŒNDRICK,A •.MEERAUS,A.J .STOUTJESDIJK.1980) -les modèles d'optimaion ~gLon8.1e d'une colléctivité locale,danà une perspéctive de prévision et de projéction territorialement déterminéessd'une fraction de l'espace national,autonomisé '~u lié. On ci te dans cette catégorie,]e modèle "SDR" (Simulation du Développement Régional),construit par lp CESDR,pour les régions françaises,à moya terme(Centre d'Etudes Statistiques du Développement Régional,appartenant à l'INSEE){16~f.CARRERE,R. FABRE.1975/1979) Le modèle SDR est lié au modèle national physic0-financier(FIFI). comme d'ailleurs le modèle de l'Etat du Mississipi,aux Etats Unis d'Amérique(162~F.GERARD ADAMS,C.G.BROOKING;N.J.GLICKMAN.1975!1979) Par contre;le modèle régional anglais,construit par le centre scientifique d'IBM,est autonome vis à vis des variables nationales. et présente comme particularités, son caractère très agrégé et sa forme dynamique,visant l'appréhension ,au niveau régional,des fluctuations et de la croissance. (163.B.V.WAGLE.1975!1979). 4)le~ ~o~è~e~ ~'ob~er:r~tion",:,d~m~é<:'0r.:.0miCiu~~ééLic:..n~~s~e_d~ ~o~de. On cite l'exemple dtune approche, sur la base des données de 82 pays en 1968,et J~utilisation simulatoire de stéréotypiques variables régionales,&ssises sur celles de 1968. Les résultats d'un tel modèle,s'expriment en termes de simulation de Y/P,et de la population d'une région du monde,à un horizon considéré.Le modèle présenté par T.HAZLEDlNE,et R.S.MORELAND du Royaume Uni contient 6 équatio:rl3 estiméES pour chacune des régions considérées:l'Afrique(29 pays),l'Amerique Latine(19 pays),l'Asie (Il pays) ,et les pays industrialisés(23 pays) (164.T.HAZLEDINE,R.S.MORELAND.1975/1979) 5 )les modèles "régionaux-nationaux": Un modèle français"REGINA" ----------------(modèle du développement national,régional,et urbain ),construuit par le "GAMA" en 1972,sous la diréction du Professeur R.COURBIS ro1 présenté dès 197L sous la plume de celui-ci et de J .C.PRAGER au colloque franco-soviétique sur l'utilisation des modèles dans la planification(165.R.COURBIS.1975/l979.) Ce modèle se propose d'intégrer,de manière interdépendante/la planification nationale,la planification régionale et la planification urbaine en France.Ce modèle utilise les variables nationc_ nales du modèle "FIFI",élabcré en 1967-1968 pour les besoins de la préparation du VI ème plan,et utilisé pour le VII ème. De rn~me,on compte le modèle bélge"RENA"(166.F.TJ;JYS-CLElI.ŒNT, P.V.RMPUY,et L.de.COREL.1975/l979) ,le modèle multirégional des Pays-bas"RM"(167.B.A.VAN I:WVlEL,H.HETSEN J;H.M.KOK.1975/l979) et le modèle du ministère de l'expansion canadien "CANDIDE-R" ~n tant que modèle national régionalisé. (168.A.d'AMOURS,G.FORTIN, G.SlMARD.1975/l979).Enfin,c'est dans ce groupe de m0dèles qu'il. est possible de classer le modèle soviétique de planification optimale décrit par N.FEDORENKO(169.1974 )et par D.~~KIN et J.MUGUET.(170.l971),et le modè18 algérien d~erjt par A.BAHRI, iM.BERKANI,et M.MOKRANE(17l.l975). 490 6)le~ ~o~èle~ ~'~n~égr~tio~ ~o~~r~i~l~ ~1~ons_é~o~o~i~u~s. Les régions économiques telles la Communauté Economique Européenne(C.E.E),ou la Communauté d'Aide Economique Mutuelle(C.A.E.M) des feYs socialistes d'Europe, forme.nt des espaces plurinationaux 00nt les plans sont relativement integrés par des vœiables de commerce extaieur et m~me par une certaine spécialisation durable d'ordre interindustriél,à caractère rationaliste.Il importe, dans le cadre de cette réflexion d'évoquer,à la fin de ce chapitre,le cas typique du C.A.E.M,comme source d'inspiration d'un éventuel projet algéro-européen,et algéro-arabo-africain.pour l'intégration interindustrielle dans certaines activités mutuellement profitatles. 21.2.~o~è!e_tlP~q~e_,1a~s~n~ab~tEa~tioE ~e_l~e~pac~. La raison d'~tre de ce modèle,ici,est d'ordre méthodologique, visant l'introduction la plus simple de la programmation mathématique,et permettant,lors de 11étude des modèles spacialisés qui suivront,de bien faire ressortir les avantages de ces derniers. Ce modèle imputéà WEINGARTNER,se pose de la manière suivante: Il s'agit de trouver les coefficients(Xi ) de réalisation des n projets(i=1,2, •• i, •• n) composant un programme,tels que l'on puisse maximiser le cashflow actualisé correspondant,sur la hase de l'e~timation prévhsionnelle des cashflow actualisé~, [ Cit(l+k)-t~ [ Bit Tet des sorties de fonds aSfiotiées à CLaque pr~J~t dans le t~m~s; Dot ;ce qui s'écrit:Max.r r Bot Xi;avec t=l l l t l L J'a [ . l== DotXo III L Xi L 1 1 Mt ,pour tout t::=i,2, .• T ;soit Xi=l/si le projet i est totalement réalisé, Xi=orsi le projet i est totalement rejeté o -lx.l Il/si le projet i est réalisé en partie. Le dual de ce problème s'écrit de la manière suivante: Trouver les conts marginaux non négatifs(Ct),en termes de cashflow associés à la contraction d'une unité supplémentaire du budjet Mt limitant le financement du programme. L'on sait que le programme primal et le programme dual ont le m~me optimum(m~me valeur de la fonction objéctif),qu'il y a autant de contraintes saturées dans le primal que de variables non nulles dans la solution du dual,et que les variables non nulles de la solution du dual sont les conts marginaux associés aux contraintes saturées du primal,et vice versa. o 491 Lenproblème dual du précédent s'écrit: Min. MtC t ·i.e minimiser le regret de ne pas investir plus, t=l n '1' avec ~ Dti Mt ~ Bit ;pour tout i=1,2, .. n; Ceci signifie que l'utilite des investissementsCi) doit ~tre au moins égale au cashflow actualiséC Bti ) autorisé par le projetCi)o 'D'autre part, le régime d'appropriation des contraintes,par entité institutionnellement déterminées par le régime de propriété en vigueur,pose le problème de la valorisation du cont du desserrement de chaque contrainte saturée,pour le décideur ayant à maximiser son objéctif. Il s'en suit que l'optimum est un point unique seulement si les contraintes sont des données définitives,c'est à dire dans un contexte de programme centralisé. Dès lors qu'existe une pluralité de décideurs,détenant.institutionnellement le monop~le sur la variabilité d'une contrainte, l'on est amené~à l'instar du jeu à deux joueurs- de raisonner dans le conditionnel.Il n'y a donc plus un point unique,mais plusieurs points optimaux possibles,fonction des stratégies adverses et de celles utilisées par un joueur considéré. Dans le jeu stratégique,simulatoire du développement lié aux stratégies externes, tel qu'il a été examiné précédemment,il était possible de négocier pour passer d'une perspéctive mini.max~de prudence-mais à faible gain-Cou à moindre perte),à une perspé~­ tive o:otimale,telle que chaque centre veut améliorer son intér~t sans préjudice pour l'autre. Il est possible d"appliquer un tel raisonnement au système de la planification optimale,où existe une pluralité de centres d'intér~ts ayant chacun une fonctimn-objéctif à maximiser,sous des contraintes,qui ne sont pas définitives(données pour la nation),mais qui sont sujettes à négociationCà dé81ocage) sur la base d'UnE rémunération appropriée,payée à l'entité qui en est propriétaire. On constate,alors,que l'optimum n'est pas dans les solutions partiellesCstratégies mini.max) ,mais dans la solution de problèmes d'ensemble,à travers des rapports marcbands et des rapports de force,dans un contexte de marché et d'ententes compensatoires géneralisés.entre partenaires à l'échange~espace plurinational, nàtion-régions-branches-entreprises-unités-ateliers,etc •• ) L i 492 Etmt entendn que la valeur de toute variable peut ~tre réelle ou virtuelle,le maximum de satisfaction qui aurait pu résulter d'un régime théorique de concurrence parfaite,se mesure dans la solution d'un programme mathématique jet l'optimum optimopum ctlun tel programme est conditionné par l'état de distribution des revenus et des richesses rares entre les centres qui en sont les propriétares et des prix qui leurs sont marginalement associés,dans le programme,en termes de variation de l'o~jéctif du décideur considéré. Pour mettre en valeur tous ces problèmes,dans un cadre concret. nous présenterons tout d'abord les formulations mathématiques des optimations partielles des principaux centres de décision,puis. nous reprendrons,en termes de synthèss:,la procédure d'cptimation de l'objéctif du plan central. 2l.3'~'2p~i~8~i2n_iEt~a~é~t2r!ell~ ~t_l§ ~~~~~i~n~ _ Le trej tement du problème de la "transformation d'une demande pour des biens finals en demande pour les produits d'un sécteur ou d'une industrie 'l , avec tous les cas imaginables de subrJtitution des facteurs,de leurs complémentarité,et de leur exclusion mutuelles (cas étendus m~me aux ressources qui présÎIllent à leur fabrication)est symbolisé par celui des matériaux de construciion'cf:l~). Un exemple en est donné,également,sur le sécteur des engrais en Egypte,et que nous presentercns dans sa ferme simplifiée(cf:160) Ce modèle s'appuie sur la définition d'un système de variantes formant les ensembles d'unités appartenant à un système de productions intégrées,et appréhende le meilleur cont de transport des intrants et extrants;en fin de compte,le meilleur coût de production et de transport. Le problème se poserait en termes de choix des investisssements et de leur localisation,tel que la somme du coat de production(~a. ~:{. . )et du coàt de transport ('1 y x 1J ..q. 1J.) des quanti tés ç.:. l' 1J ~ ~ (x .. ) eX~â.lées par iles m.uni tés(i) de pf.oduction aux n.centres 1J (j) d'écoulement ,scitmmiRimum,sous certaines contraintes. On l'écrit: Min. .L '\ ~ ') l x 1J .. (a·+b··) ; 1 ~J 1= l J= fioUS contraintes que: ~ x .. 1 k. , limitation des expéditions,aux seules capacités k~ 4. 1 lJ 1 J= des unités de producticn(i). m x .. ~ d.,limitation des expéditions de l'ensemble des productions 1=1 1J_ J i ,à la demande ( d j ) de chaque marché (j ) . -J- 2 493 x ij ~ 0 , condition de non négativité des flux expédiés, ai -et bij sont réspéctivement le coftt unitaire de production, dans l'unité i ,et le coftt unitaire de transport du pele i~au pele j. Ce modèle se complète par les- .améliorations sui vantes: -chaqup. usine i fabrique plusieurs biens(c=1,2, •• M),de quantités zci,respéctivement. -les quantités produites sont proportionnelles aux capacités de production des machines(M=1,2, •. );ces capacités étant exprimées en termes d'heures d'activité(hMCl. )consacrées par une machine,à la fabrication de chaque produit c,dans l'usine i. TIaR s cms conditions,la nouvelle fonction objéctif s'écrit: Min. '> E j=l L ( l' ClJ .. x .. + a . Z . ) c~ i=l ClJ Cl Cl fivec:les contraintes suivantes: [ hM . Z . / kM' ,pour les limites de capacité de production, c=l Cl Cl l = m ~ x cij ~ dcj,limites de satisfaction du marché j en chaque pro- duit c expédié à partir des centres i,en quantités x cij ' [lX Cij zci ,limitation des expéc1itions,aux quantités z Cl. J= produites par chaque centre i,en chaque produit c. x ClJ . . , z. que les quanti tés Cl non négatifs; ce qui signifie produites,et expédiées,ne peuvent ~tre retournées au centre origine, ni rachetées par lui. Maintenant,si l'on intègre des préoccupations technico-économiques,liées à la multiplicité des processus possibles(differentes orii.ines et destinations internes et externes à l'usine,des inputs et outputs),et si on introduit pour celà le prix(pci)et la quantité des inputd(u Cl. )livrées à l'usine-m~me ou à une autre,l'optimisation concernerait alors le choix des zpi ,x cij ,et u ci qui minimisent la somme des coftts totaux de transport des produits finals(cf),et des produits intermédiaires(c r ). D'oà la nouvelle fonction-objéctif: Min. \" '\ L. b .. x .. + L. ~f J ClJ ClJ cr l L'on imagine combien le modèle se complète en introduisant le cas des expéditions entre usines,les exportations et importations. n L r r 494 Les auteurs pr{cités développent enfin un modèle multiperiodique avec investissement,avant d'exposer leur modèle complet de séléction des projets. Le modèle dynamique qu'ils appliquent à la planification du sécteur des engrais en Egypte est trop long pour être exposé ici; aussi,nous nous contenterons d'en présenter la structure de la fonction-objéctif,et d'en citer les catégories de contraintes. La fonction-objsctif s'écrit,dans la notation originale: Min Jt L tE T J ( ~kt + ~\jlt + ~ At + ~)lt + ~nt- ~a t ) avec: t le coefficient d'actualisation,et les membres entre parenthèses,respéctivement:le cont en capital,le cont récurrent intérieur,le crÜt de transport,le capital circulant,le coftt des importRtions,et les revenus des exportation~. Les contraintes en sont: -l' équili bre physique ne la demande, è.es matières premières, des produits intermédiaires,de la main d'oeuvre,et des produits finals; -les contraintes de capacité, d 'expansion maximale des capacités d'exclusion mutuelle,et sur les valeurs en nombres entiers. -les contraintes à l'exportation par produit et par site d'usine, et les contraintes globales sur les exportations,et par part du marché. -les c~nditions de non négativité. (172.A.M.CHOKSI,D.A.KENDRICK,A.MEERAUS,A.J.STOUTJESDIJK.1980.pp 209,216J L'int8r~t d'un tel modèle est évidcnt,puisque les décisi~ns d'investir tiennent compte de l'échelle,de la localisation,du calendrier des investissements,de la pertinence de l'abat'don d'un projet dans un programme d'investissement,et l'efficience relative de la produvtion nationale par rapport aux importations compte tenu des coftts de transport,enfin,l'intégration des activités au sein à. 'une rsgion économiqu~ internationale au mondre catH. Selon les auteurs,ce modèle pourrait assurer l'optimation des échanges extérieurs,en y remplaçant les p~les fournisseurs et clients nationaux,par des p~les internationaux. 495 Les limites 'd'un tel modèle résident surtout dans celles des ordinateurs,et dans les difficultés de son contr~le,dès que le nombre d'usines,de marchés,et des produits att~int quelque importance.On cite à cet égard,le cas d'un modèle d'induptrie de l'acier, en Afrique occidentale,qui malgré une structure de 5 usines.28 marchds,ll unités de production,3 périodes,7 produits finals,6 produits intermédiaires,et 19 intrants de matières premières,et main d'oeuvre,ne possède pas moins de 1500 contraintes,et 5000 variables. Sur le plan méthodologique,les considérations de fixité des prix et de la demande,semblent figer ce type de modèles,et ouvrent la voie à des incoherences,en raison de l'ignorance de leurs relations d'elasticité mutuelles, dans le temps;à moins de consentir des coftts exorbitants,pour le résoudre autant èe fois que de besoin. De même, au-delà de ce problème simpl~, ~reste encore à traiter le problème téchnico-économique lié à la substitution des intrants et extrants,qui mène à des variations sur plusieurs marchés de l'offre et de la demande;il y va ainsi du problème de la répartition des revenus,de l'emploi,des effets externes.Cependant,notent les auteurs,le modèle pourrait indiquer des informations eur l'ensemble de ces preoccupations,à u~ cont moindre que si le modèle n'existait pas. (173.A.M.CHOKSI,et autres.op.cit.p 95) Ainsi dans sa forme originale,ce modèle s'apparente à l'ensemble des approches de localisation des activités industriellesdans la vision miaroéconomique de la décision.Comme eux,il est sen~6 devoir s'appuyer sur une étude approfondie des marchés de produits. et des marchés des facteurs,et appréhender les problèmes de leur substi tution téchnique et économique, à l'instar du modèle "SORES", sus-cité, en ·~,'f:l,t:ière de matériaux de construction, quoiqu'à un degré moins difficultueux que ce dernier. Il doit nécessairement appréhender l'évolution téchnico-économique dans une vision temporelle à long terme,à moyen terme et à court terme,éventuellement,à l'instar du"système géneral"MARKET" de prévision",développé par R.LEWANDOWSKI,notamment(174.1974!1975! pp 253,258), à l'instar du système"FORSYS" de prévision à court terme.de la demande régionalisée p~ur les produits d'une entreprise. (175.E.SCHÜLER.1975.pp 259,265),et du modèle d'implantation des guichets bancaires,du Crédit Commercial de France,exposé par J.NOEL,pour l'expansion de ce réseau. (176.J.NOEL.1975.Pi 244,252) .. .. 496 21.4.1'optimation intra-régionale des activités. ---------------------A l'instar du plan national,géneral ou du plan d'une entreprise,le plan d'une région déterminée vise ,en principe,l'accés à l'utilité maximale,sur IR base d'une allocation éfficiente et équitable des ressources.mises à sa disposition.ou dont elle est institutionnellement propriètaire.N~us nous plaçons,ici,dans le cadre d'un raisonnement institutionnaliste,sœappuyat sur une définition administrative des limites de la région,en t8.nt que siège d'une autorité r~tivement autonome sur son territoire,à l'image d'une wilaya algérienne,d'un département français,ou d'un Etat fédéré. La relation démo-économique est à la base de la dynamique de Je politique poursuivie sur le territoire de la région considérée. La vision malthusianiste de la population,implique la prise en considération des effets économiques des structures de population,.et la définition d'un optimum démographique ngLonal, pour éviter le cercle vicieu:;; de la pauvreté;l.a"contradiction démo-économique du sous-développement" Un double ajustement est possible,au niveau régional,sponiané ou organisé;et celà est valable au niveau national,ou continental J àès lors qu'on a pris conscience de la partie la plus rigide de la relation démo-économique,par distinction avec la partie la plus maîtrisable: -en se fixant comme hypot~èse .la fixité du taux de croissance démographique,la décision régionale porterait sur la croissance économique.C'est ainsi que les pays à démographie galopante,se fixent des taux d'investissement élevés pour sortir du gu~pier malthusien;alors que les pays à croissance démographique quasiment nulle convergent vers la croissance économique très basse. -en se fixant comme hypothèse.la fixitb du taux de croissance économique;du fait de l'état de la nature.par exemple,o'est alors sur le taux de croissance démographiqu~que la politique sociale doit mettre l'accent. -en agissant sur tous les parœètres qui conditionnent l'harmonisation parallèle des éléments formant le domaine économique et le domaine social,au mieux d'une relation démo-économique consciencieusement déterminée par l'infléchissement des tendances inéccéptables de la structure économique et de la strUEture démographique à long terme~on peut définir une politique cohérente de développement socio-économique optimal. 497 En effet,la restructuration des deux espaces de variables,dans le sens d'une meilleure adéquation de leurs dynamiques mutuelles, et sur la base du bilan de leurs implications rétrospéctives.et perspéctives,pourrait éliminer la vision simpliste et stérile des conclusions malthusianistes;basées elles-m~mes sur la passivité de la politique devant les phénomènes naturels,ou de marché. Une telle prise de conscience se deduit de la présentation que l'on a coutume de faire du déséquilibre démo-économique dans les pays pauvres ,comme dans les pays riches.II est possible de faire une telle déduction ,en Algérie,à travèrs ~ présentation qui est faite des éléments démographiques,et de leur rupture avec les donnbes règionales.(177.A.M.BAHRI,et autres.1972),(178.H.TEMMAR.1973), (179.M.P.A.T.1980). La nrrmotion oe la décentralisation de l'initiative du développement ,au niveau communal et wilayal,et la création des structures nécessaires à la collécte des statistiques,et à la prise de la décision,favoriseront progressivement la rÉduction ~es flux migratoires,au mieux d'~n équilibre démoéconomique régional plus socialement économique. (180.J.0.R.A.1981.pp 661,670), (181.JORA.1969) Mai 9 , pour Qu'une telle décentralisation ait un effet régional et national bénéfiqu~l est nécessaire ~ue le plan qu'elle utilise ait un contenu politique socialiste,d'ordre économique et social cohérent,baaé sur le développement des forces productives,mais s'appuyant sur les réalités pluristructurelles des rapports de production differentiés~dont les relAtions qui s'articul:ent selon un ordre ,et des dispositions biérarchisées,fonctionnent à travers des lois économiques bien établies"(182.M.L.BENHASSINE. 1980.), (183.M.L.BENHASSINE.1979} Or l'appréhension de la structure de la fortune privée,en fonction de son utilité sur l'objé~ du plan(régional,ou national), n'est pas encore étudiée suffis8mment,pour permettre la définition d'une pluristructure optimale d'utilité publique reconnue. peine en est-on à des t~tonnements préliminaires,à travers l'ouverture du dossier du sécteur privé;lequel dossier ne se penche que sur la fortune proQuctive crèée,et non sur ses origines,~i sur les conditions régionales de ses transform8tions en actifs diversifiés. (184.M.S.DJARI.1981).On en déduit que les données régionales,autant attractives que répulsives déterminent hlocalisation industrielle des activités ~ans le cadre du plan,et dans celui du marché. . 498 Avant d'~tre politiques,les effets attractifs devraient obéir à ~es déterninismes objéctifs,associés à lenature de l'économie régionale,et aux conditions de son insértion dans Bstratégie ru ~éveloppement national tout entier,visant le maximum d'efficience à long terme.et le maximum d'équité sociale. Un exemple de système intra-régional de planifice.tion nous est décrit,dans ses mécanismes fonctionnels,par MALKIN et MUGUET,sur la base du système soviétique'185.D.MALKIN,J.MUGUET.1971.p 122) Ce système se caractèrise par une forme de stratégie à 3 fonctions la produqtion,la population,et les ressources;ce qui suppose 3 ehtités spaciales:les lieux d'habitation,les aires des activités de production,et les surfaces cultivables. -Dans la fonction l1 pro0uction ll ,on s'atte.che à minimiser les coüts,par les effets d'urbanisation,de concentration,qui ont tendance à comprimer les charges variables. -Dans la fonction"c1éfense Cie la population l1 ,on s'attache à rechercher l'égalisation nu niveau des services à tous les habitants, et ~ satisfaire les besoins de la population,et de l'ind~strie;d'où la politique de limitation urbaine. La fonction objéctif de ce jeu est associée au jeu mini.max: minimiser le gaspillage de temps de loisir,pour l'année,et à l'endroit où ce gaspillage est le plus élevé. La fuimitation de la pcpu12tion active urbaine est définie par une fonction, telle que la population est fonction des travailleurs de base, du capital fixe de la production marchande o.e base, de la spécificité régionale des industries de base. Il en résulme que le premier peut p8yer au second une indémnité compensatrice,en cas de dépassement préjudiciable à la population. -Dans la fonction"ressources", se trouve représentée la branche des transports;dont les coüts sont ceux du transport et ne la lutte contre la pollution. Ces trais niveaux sont concernés par l'optimation régionale, dont la convergence est atteinte à l'issue d'une suite d'itérations. Une telle concéption de la planification intra-regionale devrait donner lieu à des ensembles urb~sr~onieux,~es points de vue économiques et sociaux~efficacité,propreté,équité. 499 C'est là,la desoription du fonctionneront d'un système urbain déjà constitué. Si l'on s 'J1mterroge sur sa genèse,il est nécessaire de le situer dans l'espace économique régional dans lequel il s'est développé,et dans la hiérarchie de la structuration administrative des agglomérations,à travers lauelle il a bénéficié de l'infrastructure qui l'a valorisée par rapport aux autres agglomérations voisines.On l'appréhende alors en tant que p~le de croissance ayant la double vocation;d'abord interne,à travers ses potentialiés naturelles et humaines diréctement utilisables. à moindre coc't,et à travers son environnement économique des échanges,qui lui confère des avantages externes de développement. Il est possible d'appuyer une telle hypothèse,pp~ le fait que beaucpup d'agglomérations doivent leur nom à l'existence d'une source 0'eau,ou d'une carrière minière;et,beaucoup d'autres doivent leur extension à la simple implantation d'une autorité administrante,hiérarchiquement plus centralisée. En dynamiquE..l'"et selon F.PERROUX,l'espHce AconC'mique est forwé de centres(p~les ou foyers) d'où émanent des forces centrifuges,et où vont des forces centripètes.Il s'en suit qu'un espace banal, selon cet auteur,est un récéptacle de centres,et un lieu de passage de forces.Chaque centre qui est centre d'attraction et de répulsion,a son propre champ,qui est pris dEms les champs d'autres centres. (186.F.PERROUX.1968.p 12 et suiv) Il est possible de planifier,à long terme, 1 'aménagement du territoire,par une réallocation des activités,en s'inspirant sur le plan concéptuel,sur l'exemple de la constitution historique des espaces économiques efficaces,et humains;en bénéficiant des expériences déjà vécues,dans les pays les plus développés. Les plans dirécteurs régionaux,et locaux ,favorisés par une politique de distribution d'effets externes à la firme et à lâ population, sont à m~me d'assurer un tél objéctif. Il ne faut pas négliger,à cet égard/l'avantage que pourrait libérer une stratégie de réalisation de grandes agglomérations régionales,suscéptible d'exercer,au nivau de oh&S~ne j'elles, et au bénéfice de la formation d'agglomérations sate~lites, des effets d'attraction,liès à la loi de REILLY,connue au niveau des relations commerciales entre les agglomérations 500 En effet,et pour autant qu'on ait organisé une certaine complémentarité,par la planification des peles de croissance,l'on conçoit qu'entre chaque paire d'entre eux,s'engagent des relations commerciales,dont le trafic Tij qui survient entre les pÔles i e~ j,est fonction directe de leurs masses(M.;J ,M.),et inverseme1 ment proportionnel au carré de leur distance,pour l'ensemkle de leurs activités(indices W. ,et W.): . l 2 J Tij = ( .l1j, Mi. WjM j ) 1 dij ; avec dij le temps de p8.rcours. La frontière des grandes r~gions polarisées par deux villes(i,j) est donnée par la formule: (187.J.R.BOUDEV1LLE.1968.p 23,et suiv) F .. = (W.M. IW.M.) lJ l l J J = ( c\1 dj ) 2 L'on cite les méfaits d'une super-agglomeration des activités, à 1 'américaine, qui offrent à l'urbaniste l'image néfaste du gigantisme urbain. (188.M.CASTELS.1976.pp 1,1240).11 est interessant de remarquer que la ville de NEW-YORK,dont le budget s'était accru de 6%.1'an,dans les années 50,a connu une banqueroute après avoir vu ,dès 1965 des taux de croissance de 15 % l'an .et des difficultbs tant structurelles qu'institutionnelles de soutenir l'effort fiscal oa de comprimer les dépenses, qui pourtant sont indispensables au fonctionnement Gconomique et social d'une telle cité. (189.M.CASTELS.op.cit.p 1226) C'est aussi bien par la force de l'étatNATURELLEMENT dualiste des caractéristiques du territoire algérien,que paT les exigences d'un redéploiement industriel efficace et équitable , que la réflexion (1'un 8.ll1énagement correct du territoire s'est engagœ aussi bien au plan qu'à l'université,sur la tES des diréctives politiques. (190.D.LIABES.1979.pp 91,106),(200.MTP.),(192.A.BENHAnJOUJA.1980) (193.),(~94.M.P.A.T.1980), De m~me,l'on s'élève de plus en plus contre les inadéquations entratnées par une circulation interurbaine conteuse pour les travailleurs et pour la colléctivité.On cite le cas de ROU1BA,où 84,4% de sa main d'oeuvre du secondaire résiderait hors de la commune,et 70,3% de ses actifs salariés travaillent dans les communes avoisinantes. (195.M.TA1EB.1978.p 16).Certains imputent de telles inadéquations urbaines à la rupture interdisciplinaire de la conce..ctHtion politique,qui devrait être unicitaire.(196.R.S1DI-BOUMEDIENE.1978.p 119) Cette absence d'unicité politique se remarque, non seulement au niveau de la concéption,mais aussi,dans la réalisation des infrastructures urbaines qui voit intervenir successivement sur les m~mes artères differents opérateurs techniquement differents (eau,gaz,téléphone,assainissement •• ),alors que leur concertation, dans un cadre planifié,permettrait d'importantes économies de terrassemeht,et d'encombrement.(197.A.BRAHIMI.1982) Au total, une concéption correcte dl:' l' aménage1uent urbain engage de tenir compte ausRi bien des économies d'investissement que' d'exploitation,au demeurant substituables;et de veiller à réduire les effets externes négatifs qui peuvent pénaliser les habitant~ sur le plan de la qualité de la vie.et du pouvoir d'achat. A cet égard,YONA FRIEDMAN visualise trois infr2structures possibles,dont :11 caractérise J! économie (198.Y.FRIEm.1AN.1970 p;107) -1 'infrast ruc-t"u.r-e linéaire (ville-ruban), serai t constt.tuée d'un. seul axe.desservant des espaces(ou surfaces)utilisables(lotisaement) -l'infrastructure planaire(lotissement en surface),à l'exemple de LOS ANGELES,eerait un réseau étendu sur toute la surface de la ville(circulation,eau,éléctriuité,,) -l'infrastructure spaciale(lotissement de l'espace).se distingue de la ville planaire,par l'existence de plusieurs niveaux. Cet auteur reconnait à la solution linéaire une certaine économie d'investissement,mais des déséconomie à l'exploitation. Il cite.le cas de la distribution du courrier PE!Xisien,qui"conte ch8~ue année ~~aucoup plus que la valeur de tous le~ locaux du service postal,tout comme le métro parisien coÜte chaque année environ un sixième de sa construction,etc." Il ne s'interesse pas à la solution planaire,qui,tout en étant chère à l'investissement,est avantageuse à l'exploitation,mais plaide les atouts de la solution spaciale(tels les anciens loft-hcuse~) de NEW-YORK),qui serait de 20% plus chère à l'investissement que la solution planaire,mais qui s'avère ,de ~eaucoup,plus économique à l'entretien. Une illustration de son i~ée de la ville spaciale,est dans l'utilisation de l'espace en hauteur: "c'est ainsi qu'on réserve les surfaces surélevées pour les activités purement humaines ou biologiques(habitation,vie publique, distractions, circulation des piétons)et qu'on utilise les surfaces inférieures pour les serviCAS div~rs(circulatioTI ~éceniquP,magBsinage,proèuction,eli~2nta­ tion,et évacuation ll (199.Y.FRIEDMAN.197ü,pp 124,125) 502 Malgré la justesse des conclusions de FRIEDMAN,elles semblent se réduire aux: seuls eff'ets de l' exploitation et' de l'investi'sseme)!tt sur le budget des colléctivités,alors que les effets d'une concéption urbanistique et architécturale s'étendant à tous les agents économiquement concernés,et,en tout premier lieu le ménage:et le travailleu~. Si le moindre CQ~t économique et social,à long terme, devrait ~tre le critère g~neral de l'améngement du territoire,à tous les niveaux de la décision d'investir, il reste entendu qu'à l'instar de la concéption soviétique précédemment décrite, l'on doit nécessairement l'accompagner d'un système de compensation des effets externes,à moyen et court termes,lorsque de tels effetR entra1nent une répartition inéquitable du bien-~tre entre les gr~upe~ dd ménages,QU les catégories de travailleurs,concernés. De plus,le parti urbanistique ou architéctural socialement optimum,n'est pas uniqus;l'on doit distinguer, pour des régions differenciées par 13. nature de leur sol, son abondance, ses donnéeA agriculturales.et minières,autant de variantes possibles contenant. toutes/les éléments utilitaristes de politique économique à long terme,à tr8vers les instruments publics attractifs ou répulsifS des flux migratoires. C'est par de tels instru.ments,et,en tenant compte de telles considérations,que deux partis peuvent se concevoir en Algérie;en ~antque formes extrêmes d'établissements bumains:l'infrastructure planaire pour le sud, et l'infra.structure spEwiale pour le nord du pays,avec l'institution d'un système politiquement déterminé de compensation d 'utilité publique à long terme,renda.nt l'espace planaire attractif, davantage dans le sud que dans le no·rd. Cependant,et sachant les limites de tout système redistributii en système s;cialiste mfir,c'est par des mesures réglementaires de permis et d'intérdits.~ue les obj8ctifs sociaux de long terme seraient le mieux réalisés,d~B qué les instruments incitatoires ne peuvent pas ~tre utilisés,ou s'avèrent trop contraignants pour les sujets qui en supportent les co~ts. Enfin ces objtctifs sociaux de long terme doivent découler d'une vision politique,synthétisant l'ensemble des visions partielles, tant d'ordre séctoriél que régional des activités locales,intégrées à l'espace économique régional et national. 503 21.5. l'optimation inter-régionale de la localisation. -----------------------Le problème se pose en termes de maximisation ~e la masse sa12xiale nationale,engendrée par l'implantation optimale des investissements planifiés, dans des régions differenciées par leurs possibilités en main d'oeuvre qualifiée et non qualifiée,en tenantcompte éventuellement des flux migratoires que ces implantations engendrent entre les régions,et sur la base de la définition politique.de la répartition des revenus que cette implantation engendre entre les régions considérées.(200.N.FEDORENKO.1974.p~233et suiv) Supposons l'implantation en régiomI et II,de 3 entreprises, (i=1,2,3;et i=4,5,6)respéctivement si elles éta~ent implantées en région 1, ou en région II, et donn8.nt lieu selon ces (ieux cas J à des flux de salaires wt =(wl ,w 2 ,w ; ou w ,w ,w6 ). 3 4 5 Compte tenu de l'intensité déterminée pour chaque entreprise en termes ~e part relative de sa pleine capacité de produc;ion Xlo=l.pour une pleine capacitê,et X.j l pour une capacité réduite 1 lIa mp~imisation régionale des revenus s'écrirait telle que: wIXl+w2X2+w3X3 = WI ,maximum de salaires distribué en région 1, A. A w4X4+w5X5+w6X6 = WII,maximum de salaires distribués en région II. 'Supposons,maintenant que les 3 entreprises exigent des volumes de main d'oeuvre qualifiéeQ.) et non qualifiée(q.l ),proprrtionnels l à l'intensité(Oi x·L l),alors que les régions l,et II ne diepol_ A aan',pour les besoins d'une telle implantation, que de QI et qII majorés des flUE migratoires X et XS,respéctivement la main 7 d'oeuvre non qualifiée migrant de II en l et celle qualifiée. migrant de l ,versJ[,soumis ,par exemple,à des limites quantifiables telles que X 1:. e , et Xs ~ f. Il s'en suit, sur la base <'.e la con7 naissance de telles données,que les contraintes en main d'reuvre s'écrivent: )" q.X.[ qII + X ; contrainte de main d'oeuvre non qualifiée en II, ..... 7 l l l... QiXi~ QI + Xs ;ccntrainte de main è'oeuvre qualifiée en 1. l Enfin, la condi tion è~e conservation des capacités de production de chacune res 3 entreprises,réalisées totalement.ou partiellement en l ou en II,limite la somme des intensités associées à la réalisation d'une entreprise donnée à l'unité;soit tel que: A. A  r Xl + X4 = l A. 504 L'expression de la fonction-objétif du planificateur,s'écrit en termes de maximisation de la masse salariale birégionale(plue généralement nationale,si celà concerne toutes les régions du pays). Cependant,des points de vue de l'équité inter-régionale ,qui peut ~tre introduite.en termes de coefficients d'augmentation de la masse salariale dans la région II sous-développée, la fonctionobjéctif,initialement Max.E. w.X. ,avec i=1,2,3,4,5,6), devient l l alnrs: l Max. ( r3 6 WiX i );avec a=coefficient d'augmeni Xi + a [ i= l i=4 tation de la masse salariale, et tel que a~.~ 1 8~US c3ntrainte quei , Contraintes dans les disponibilités . "i,.. qi'X i - X7 L/ qII!' l=l ~ de main d'oeuvre,en pénurie, dans la région l,et dans la région II. b t QiXi -Xs L QI W j Le Lf = l =l =: l 1Limitetion des flux migratoires engendrrés bar les impl~ntations en l et en II. ) . lQelle que soit l'implantF.tion,il y a !conServation de l'intensit6 de chacu~des trois entreprises;soit X.l L _ l,et X.l ~ 0 j La solution d'un tel problème,qui introduit le critère de l'équité,f~vnriserait l'implantation dans la région II,et réduirait ses -esoins d'émigration vers la région I;mais le surplus differentiel par rapport à la solution optimale précédente serait négatif,du fait de la régression du niveau global de la masse salariale. L'on peut alors,du point de vue du bien-~tre social,montrer la validité d'une des conditions de l'optimum,à savoir le critère de la mobilité du travail vers la région l qui était la plus efficiente/si l'on ignorait les considérations volontaristes du maintien d'un niveau de vie accéptable dans la région II relativement moins développée. Enfin, 1 'on voit tout l'intér~t d'une telle position du problème,puisque la solution indique les valeurs Xi ,(i=1,2,3,4,5,6)pour lesquelles la masse salariale serait maximisée,en précisant ainsi l'intensite de la localisation des 3 activités en cause dans les régions l et Il,sous les contraintes définies plus haut. Le déblocagp d 'um~ con-l;rainte du r:ln.dèle.,en amélicrant la fonction-objéctif,indique des possibilités de négociation entre agents. 50S Le problème de la répartition inter-r~gionale des revenus engendrés par le programme d'investissements,peut encore se résoudre pax l'intermédiaire de l'adjonction de contraintes supplémentaires définissant,d'un point de6vue poli ique,le rapport(a) des masses de sal~±res;soit tel que(~ w.X. / 1 w.X. ) = a 3 . l=. l l '-1 ~= l l Si l'on tient comp~ d'une migration de la région l vers la région II,donnant lieu à des transfer~de revenus vers la région l (soit + w8 XS ),au détriment de la r3gion II,(soit b w~S) ,la contrainte précédente deviendrait: aCr w.X.+ w8XS )-(Y w.X. - wsXs)L 0 . 1 l l '-4 l l l= l= Il s'en suit que dans le plan cPeimal,et en prenant alors comme fonction objéctif l'expression Max.! w.X. ,cette contrainte com. 1 l l mencera à jouer dès que a;prédsterIDlfté politiquement,commence à ~tre dépassé. Cette seconde approche peut se généraliser à davantageœ régions considérées.FEDORENKO l'adopte comme seconde mcthode dans l'optimation régionale des investissements,et LEVY-LAMBERT et H.GUILLAUME l'adoptent,eux,pour l'optimation sociale,entre les catégories socio-professionnelles.interessées. C20l.H.LEVY-LAlVIBERT,et H.GUILLAUME.197l.p 69,73) S06 21.6. ~'~p.!i~a.!i~n_f~n~tiop1~l!e_d~~o~m~rce_e.!t~rie~r. Selon que l'on raisonne dRns l'optique de l'autarcie,ou dans celle de la spécialisation internationale d'un pays,le commerce exterieur est justifié par les besoins complémentRires nationaux, non satisfaits par la structure interne,dans le premier cas,ou par la recherche universelle de l'efficience économique,et du maximum de bien-~tre,dans le second.En théorie,l'on trouve les conclusions de A.SMITH(202},RICARDO(203};J.$.MILL(204),E.HEKSCHER (205),B.OHLIN(206) ,P.A.SAMUELSON(207) ,M.C.KEMP(208),W.STOLPER(209), T.RYBCZYNSKI(210).L'introduction de l'incertitude a fait l'objet des travaux pionniers de W.C.BRAINARD,et R':N':COOPER(211);et plus tard des approfondissements;relativement aux prix par R.BATRA.et W.RUSSEL(212),R.RUFFIN(213),W.MAYER(214);relativement à la téchnologiB.par R.BATRA(21S) ,M.KEMP(216) ,relativement aux ressources p~ M.KEMP(216);relativement à l'intégration de-s marchés financiers. par M.:KJ.iJMP et N.LIVIATAN(217)et enfin, selon D.L.PHAN,auquel nnus sommes redevables d'une telle synthèse(218)~relativementaUE m8Xchés des titres par E.HELPMAN et E.RAZIN(219). Dans la littérature socialiste,on se réfère ou nn rejette, selon les auteurs Iles théories classiques et néoclassiques de la specialisation internationale;mais on les adopte impliuitement. dans la réflexion relative aux relations commerciales et interindustrielles du marché du COMECON,sans toutefois interf~rer dans les politiques strictement nationales des pays partenaires (.u "consèil d'aide économique mutuelle(C.A.E.M) ,ainsi que le stipule le"progrpmme complexe tendant à approfondir et à perféctionner la coop8ration et à développer l'intégration économique socialiste des pays membres du conseil d'entraide économique"(~20~, P~uttJtque' 'de reprendre toutes les théories sus-mentionnées, nous en donnerons les principes principaux,avant d'examiner les critères simples et complexes d'optimisation du commerce international dans les pays socialistes,et les refléxions récentes.en matière d'échanges inégal , inhérents à l'ordre économique mondial capitaliste,auquel sont subordonnées les économies jeunes des pays du tiers monde. Cependant,notre propos étant situé dans le cadre de la planification du commerce extérieur,seuls les modèles nous interessent diréctement, ici; sachant' qu'aussi bien la synthè se théorique que nous donnerons,que les constats d'échec que nous en évoquerons demeure~~nt d'ordre accesËoire,par rapport à nos préoccupations pratiques. 507 21.6.1. ~s~ai de_sln.!h~s~ .!h~oEi.9.u~ du_c~m~eEce in.!eEn.ê;tioEa!. A.Sn1ITH,en extrapolant au plan macroéconomique l'idée de ne pas fabriquer chez soi ce qui reviendrait moins cher à l'achat chez autrui,subordonne la spécialisation des nations à la production des biens dans lesquels~les réalisent des co~ts de production absolument les plus faibles. D.RICARDO,affinant cette analyse par sa relA-tivisRtion,.en termes de co~ts comparatif Si subordonne l'existence de l'échange international entre deux pays,à celle de coüts relatifs differenciés en cha~un pay~ ,pour toute paire de biens f~briqués par l'un et par l'autre;cet échange devenant souhaitable si le taux d'échRnge international se trouve entre les taux d'échange intérieurs. Encore plus pragmatique ,J ,'S';'MILL, introdui t l'effet de la demande mondiale pour mes produits d'exportation,et situe le taux d'échange international,au voisinagedu taux intérieur du pays le plus demandeur des biens considérés,et tel qu'il égalise les offres et demandes réciproques,à l'avantage du pays le moins demandeur,et au désavantage du pays ayant la plas forte intensité de la demande, ou dont les biens sont les moins fortement demandés. Chez A.MARSHALL,le raisonnement précédent se fait en termes d'élasticité des demandes réciprcques,sur lesquelles repose l'étendue de la déterioration des termes de ~'échange,entre eux.La préentation de ces deux derniers résultats s'assimile à ce que l'on appelle "la loi des valeurs intern8.tionales"(221.M.E.BENISSAD.1972/73.pp 147,151) Avec HECKSHER et OHLIN,la théorie pure du commerce internatioRal des néoc1assiques,se cristallise sous la"loi des proportions des fàcteurs" .Avec ces auteurs suédois,1"ana1yse quitte la théorie de LavHleur-travail,au bénéfice de l'élément monétaire.On en conclut, qu'indépendamment de la dotation potentielle des facteurs chez les pays échangistes,chacun se trouve incité à produire et exporter les biens composés de plus de facteurs abondants et à importer les biens,dont la production domestique exigerait le plus de facteurs rares.Dans ces conditions,"1'échange international de produits recouvre un échange de facteurs abondants contre des facteurs rares"(222.J.CEDRAS.1975.p 23).Ce m~me théorème géneralisé par SAMUELSON,et connu sous le titre de théorème de "HECK8HER-OHLINS~~LSON",est alors complété par l'affirmation de la convergence vers un état d'égalisation des prix des facteurs productifs dans tous lAS pays ne libre-éch8n~p. 1 508 Une autre interpréts~ion de cette m~me loi est faite par MUNDEL t qui conclut qu'en l'absence de tout échange i~ternationa1 des produits,l'égalisation des prix de ces biens dans les pays de libr~ échange est obtenu par la mobilité parfaite des facteurs. Enfin,pour tenir compte implicitement de l'utilité sociale des facteurs rares,le théorème de STOLPER-SAMUELSON établit qu'en économie de libre éche~ge,la~&mnérationdu fac~rare se trouve augmentéepar l'imposition d'un tarif douanier;ce qui fournit,d'un point de vue politique,une r~on d'~tre au protetionnisme. Une verification du théorème ,dénommée flle paradoxe de LEONTIF~ invalide le théorème,dans.~n accéption abusivement quantitativiste, pour le consolider,par contre ,une fois introduits les faits qualitatifs de valorisation des facteurs spécifiquement nationaux. W.LEONTIEF écrit,à cet égard, "la haute productivité du travail américain,ppx rapport au travail étranger,joue un rele décisif dans la détermination de la composition des exportations et des importations des Etats-Unis,composition qui ne traduit pas diréctement la présence ou l'absence dans ce pays de certaines ressources naturelles"(223.W.LEONTIEF.1974.p 192) On démontre,en faisant appel aux instruments d'analyse de l'économie du bien-être,que le libre éche~e est supérieur à l'isolement,et que celà reste vrai,même si l'échange est réstrictif. Une telle conclusion découle des analyses de SM~ELSON,pour la première proposition,et de celles de KEMP,pour la seconde. (224.D.L.PHA}T.1980.pp 77,86). Relativement à l'impa~ des facteurs de croissance exogènes. sur une économie ouverte,sans distorsions et avec distorsions, deux conclusions existent:la première,démontrée par RYBCZYNSKI, s'énonce par son théorème,repris ici.par D.L.PHAN:"l"augmentation d'un facteqr de production,à constant,a pour effet de favoriser (1) la production du bien qui utilise ce facteur en quantités relativement élevées,aux dépens du bien qui utilise ce même facteur en quantit~s relativement faibles et dont la production diminue", (op.ci.p237)j. la seconde,associée à l'existence de distorsions,généralisée par J.BNAGWATI(225.),est encore reprise par D.L.PR.tiN,comme suit:"dans une économie exposée à une distorsion q~elle qu'en soit l'origine,et qui n'est pas corrigée , une croissance appauvrissante est toujours possiblen(op.cit.p255) w ---~---- (1) à wconstant .i e. à prix des facteurs fixe. 509 Ces conclusions sont celles associées à un environnement certain,des points de vue des prix,tèchnologies,et préférencesfor, dans, toute projéction sur l'avenir,ce qui est le r~le de la planification; i l faut tenir en ligne de compt~dê l'avènement d'états du monde plus ou moins profitables pour le décideur qui envisage,dans le futur ,le commerce extérieur.Il s'en suit que les conclusions mises en valeur précédemment,doivent être redisoutée s dans un contexte d' incerti tude de l' environne1nent.L 'opérateur utilisé,pour cette fmn,est l'espérance mathématique de l'utilité associée à l'éventualité probabilisable de l'avènement d'un certaih nombre déterminé d'états du monde possibl~(ce que nous avions déjà exposé précédemment au chapitre 20,1 PHAN,en passant en revue les théories les plus récentes,qui ont tenté d'examiner la v~dité des conclusions faites dans le certain une fois confrontées à l 'incertitude, a mis en valeur ,dans ce contexte,les résultats suivants (226.D.L.PHAN.1980.pp 289,3l5~savcir: -ceux qui se réfèrent aux marchés des biens, hors des marchés financiers,et à souhait dans une vision de long terme,et -ceux qui intègrent aux marchés des biens, les marchés financiErs. a) Prenant comme réference les résultats de MAYER,il lui a été possible de tirer,au niveau des marchés ~es biens,les conclusions suivantes: Le théorème de RYBCZYNSKI est verifié,dans l'incertitude, Le théorème STOPLER-SAMUELSON est aussi verifié,dRns la mesure où la démonstration est faite que l'augmentation de l'espérance mathématique de l'augmentation du prix d'un bien,a pour effet d'accroitre sa production globale,au détriment de la production d'un autre.et , ce , en raison de l'augmentation de/k~rHP~~g~Câudracteur utilisé en forte proportion,et de la diminution de l'espérance de gFl.in réel du facteur utilisé en faible proportion, dans la fabrication de ce bien. La verification du théorème de l'égalisation des prix des facteurs productifs;dans un univers de libre-échange. des marchandises, est cependant subordonnée;dans l'incertain;à l'existence chez toutes les entreprises,d'une même téchnologie de branche , quel qu'en soit le pays,et à l'existence chez deux entreprises de rn~me branche appartenant à des nations differentes,d'une m~me fonction d'utilité et d'un même comportement probabiliste,vis à vis du futur. ~) Prenant comme réference le modèle de E.HELP~~ et Â.RAZIN dont Iee caractéristiques du marché financier avaient été développée par A.DIAMOND en 1967,D.L.PHAN fait encore les mêmes verifications précédentes, dans le double cas su1vantj -celui de la limitation de l'existence du marché financier au territoire n8tional,pour chaque économie, -et celui de l'existence d'un marc~é financier international. La logique du modèle comporte ,à l'instart des néoclassiques, deux agents;les product~rs.et les consommateurs,ayant les comportements complexes suivants;examinés de façon sommaire ici: Dans le comportement de l'entreprise,et par extension,de chaque branche i,or considère qu'à tout état cr de l'économie(~1,2 •• ) •• G) auquel est associée une variable aléatoire de valeur positive Gi(~),correspond une production de niveau Xi(ct) dépendant de la fonction de production téchnologique Fi (Ni ,Ki)' et de Qi (ex) ,tel que: Xi(~) =Qi(~)Fi(Ni,Ki),et une fonction de recette brute dont l'expression est:Ri(ct)=Pi(~)Qi(a)Fi'Ni,Ki). L'introduction du marché financier est fai~par l'hypothèse que la recette Ri(a)et l'évaluation en bourse. Vi de l'entreprise ou de la branc~e i,évoluent dans un rapport constant,tel que pour deux valeurs ,l'on ait: (Vil Ri(a)j = ( V~/R~(a)) ~ constante. ])e pluQ,l-'évaJ..uation de l'entreprise,en termes de Vi s'exprime en bourse comme le produit d'une quantité de titr~Zi=Fi(Ni,Ki)' par le prix du titre réél ~i,de sorte que l'entreprise(ou la branche) confrontée , dans' tout·· projet de son développement, au marché réél des facteurs(Ni,Ki) dont les prix sont (w,et r) et au marché financier qui est preneur de sa production,à la valeur Qili q.Z.=q.F. (N.,K. ),doit nécessairement chercher la combinaison opti1 1 ~ 1 J.. ~ rnale(N.,K~) des facteurs productifs,aux prix donnés(w,r) 1 1 _ qui permette la maximisation de sa valeur nette en bourse Vi_différence entre sa valeur en bourse .Z. et le coQt de sa production ~ 1. ~ ~ wN.+rK.; soit: Max. V.1 = q.F. 'N., ;)-wN.-rK~ 1 1 1 ~ ~. 1 -~ . sous contraintes du plein emploi des facteurs(N,K): soit: N=nl(w,r).F(Nl,Kl)+n2(w,r).F(N2,K2) pour le facteur N, 1 K=al(w,r).F(Nl,Kl)+a2(w,r).F(N2,K2) pour le facteur K. lavec comme donnée(w,r,~,le~ termes(ryet ~étant respéctivement ~es coefficients de main d'oeuvre et de capital,associés au choix bptimal de la téchnologie de chaque branche. - Ki-1 S11 Dans le comportement du con~ommateur,et,par~tention de l'ensemble de l'agent national consommateur,on considère qu'étant confronté à l'incertitude,il vend aux entreprises son patrimoine(N,K) de facteurs productifs, contre des droits de propriété sur les deux branches considérées,dans les proportions sl,et 82 ,avec ~1+s2 égale à l 'unité en l'absence de maIChé international financier,et inférieure à l'unité. dans le cas contraire. Avant l'élimination de l'incertitude,cet agent se livre aux transactions des titres,sur son patrimoine initial ainsi défini; et,une fois levée l'incertitude,il emploie son revenu net total à la consommation des quantités de biens(Xl ,X 2 ),aux prix correspondant à l'état du monde(q),soit ~(a) Après cette présentation sommaire,quelles sont les conclusions tirées du modèle ,relativement à la vérification des théorèmes en cause dans le double cas de l'existence,ou non,d'un marché financier international ? -le théorème de RYBCZYNSKI,en l'absence de marché international financier,n'est pas vérifié;alors qu'il l'est dans le cas contraire,en raison de l'exogénéité,au niveau de chque nation,de la structure de~ prix des titres,dë sorte' que l'éqailibre natiotil du marché des titres n'exige pas,contrairement au premier cas, une modification de la structure de prix des titres. -la théorème de l'égalisation des prix des facteurs,en l'absence de marché international financier,n'est pas vérifié, cardans chaque paYl?, il Y aurait des structures differentes de s prix des facteurs et des prix des titres.En présence d'un marché international financier,il y a quelque chance qu'à la faveur d'une même distEibution en probabilité de la variable aléatnire Qi(o~(~=1,2) et des mêmes hypothèses retenues pour le cas certain,l'égalisation internationale des prix des titres conduiseà celle des prix des facteurs; cependant il est peu probable qu'existe une m~me distribution g. (~).impliquant de mêmes éléments aléatoires afféctant une téchl nologie de branche partout,et partant,une faible chance que l'existence d'un marché international des titres connuise à une égalisation internationale des prix des facteurs. -le théorème de STOLPER-3AMUELSON est plus ou moins vérifié dans le double cas d'existence ou non d'un marché international financier, fonction de l'adaptation .l.u modèle de certaines hypo' thèses plus ou moins restrictives,en avenir incertain. 512 -le théorème d'HECKSCHER-OHLIN,appelle,selon le Professeur PHAN quelques reserves, vis à vis de ..llincertain, dèE'lors qu'aussi bien en présence qu'en l'absence de marché financier international,les prix relatifs des facteurs n'ont pas la même incidence sur la structure des prix d'échange des biens,du fait que cette structU!e p(~) dépend de l'état du monde qui se réalise,et qu'un pays peut très bien exporter un bien à un état du m~nde,et un autre bien à un autre état. (op.cit.p 313) -le théorème ricardien de l'avantage comparatif dans l'incertain, trouve une vérification differenciée,selon l'existence ou non d'un marché financier international;il l'est dans le premier cas,mais il ne llest pas dans le second;et celà semble adhérer à la logique de la concurrence parfaite,et à la théorie de la valeur au niveau international •. Les concluslons qui précèdent sont appuyées,chez le Professeur PHAN,de démonstrations mathématiques,qui ne rentrent pas ici, dans le cadre de nos préoccupations. L'intér~t de leur rappel constitue un avantage que nous pourrons mobiliser pour discuter,d'un point de vue pratique,la validité des critères et modèles utilisés,ça et là, dans les choix de commerce international,à court et moyen termes;notamment,dans le contexte des unions économiques commerciales et industrielles,tel le "Conseil d'aide économique mutuelle"(CAElVI,ou COMECON),qui organise à long terme les relations d'échanges et de complémentarité industrielles entre les pays socialistes. 513 21.6.2.1es critères et modèles d'optimation du commerce extérieur. ----------------------------L'appréciation des échanges nationaux avec le reste du monde se fait d'un triple point de vue:l'a~se rétrospéctive des termes de l'échange dans une période déterminée,la prévision à court et moyen termes,en fonction du trend enregistré dansune période antérieure,corrigé éventuellement en rapport avec le changement,et enfin,la décision à court ,moyeqet long termes,inhérente à l'activité planificatrice. Bien queles deux premières préoccupations demeurent secondaires pour nous,leur évocation,en termes économétriques,aidera à la prise de conscience des en~toc des critères simples et des modèles d'optimation du commerce extérieur,qui forment l'essentiel de nos développements sur l'exemple de l'économie socialiste avancée. 21.6.2.1. l'.ê:p.Er~c~a~i~n_b~l.§n.9.i~lle_d~s_t~r~e~~e_l~é.9.han~e. Dans le court terme,il n'est possible d'agir que sur les prix,les quantités,ou la valeur de la monnaie nationale,pour efféctuer des changements dans la balance commerciale,et partant, sur la balance des paiements ,noeu grdien d~ l'équilibre et de la croissance économique nationale. Evoquer le problème de la balance des paiements suppose implicitement l'aveu de l'incapacité du système commercial et monétaire mondial à réaliser l'automaticité des équilibres nationaux; et,l'on comprend qu'à l'origine de cette réalité,se trouve la disparité internationale de la force de négociation entre nations et entre nations riches et nations pauvres,mue par les entorses qu'exercent les sociétés multinationales et les pouvoirs publics des nations industrialisées notBmment,au jeu théorique de la compétition et de l'allocation optimale des facteurs dans le monde. Rappelons toutefois les grandes rubriques de la balance des paiements:ce sont d'après S.A.BOUKRAMI(227.p.31) les marchandises,les services territoriaux,les revenus extérieurs, les dons courants,les dons en capital et les déplacements d'avoirs financiers et de l'or monétaire , compte tenu des erreurs et omissions. Mais il faut avoir conscience que la part relative des marchandises dans cette balance,c'est à dire son contenu de commerce extérieur,est de loin la plus importante.D'où notre intér~t porté sur les relations commerciales,auxquelles les autres parties de la balance des paiements se trouvent plus ou moins intercorrelées. Les termes de l'échange constituent la préoccupation permannente des pays qui souffrent de l'existenee des disparités dans les prix internationaux des matières premières et des biens industriéls. Le professeur M.PENOUIL en donne les principales formules: (228.1972.pp 98,99): -les termes de l'échange brut=valeur réelle des exportations,sur les valeurs réelles des importations. -les termes de l'échange des revenus;quotient de l'indice de la valeur des exportations(x),et de l'indice des prix des importations (m),soit((P 0 ) 1 (p Q ))(( l 1 (p IP )) xl~l Xo X o . ml mo -l'indice factoriel simple,indiquant la quantité d'avantage que retire la nation de l 'échange, à la suite d'une vaxiation de la productivité d'un facteur( t ,t). (~. P xl P 1 ml.: t x m' xl • Pm o -l'indice factoriél double: 1 1 La connaissance de tels indices donne des indications utiles à la politique financière et monétaire à court terme,et à la politique structurelle à moyen et long termes. 21.6.2. 2. le~ .Er~j~c~i~ns ~u_ c~mmeEc~ ~xtéri~UE,~elo~ Q."2AfRE. Des points de vue d'un auteur spécialisé en planification, la traduction des mécanismes structurels,conjoncturels,et des prix peut se faire à l'aide de la formulation suivante,dans sa présentation simple ou composée: (229.G.CAIRE.1972.pp 38,40): -soit en relation avec le temps seulement,àtravers une fonction lineaire de type Mt=at + b,ou exponentielle de type Mt=Moent;avec Mo et Mt les échanges(importations surtout) au temps initial.et final,et n le taux de croissance annuél des échanges. -soit en relation avec l'activité économique globale,en fonction de la production,par l'intermédiaire de la propension moyenne ou marginale à importer, dans une formulation lineaire ou exponentielle comme précédemment. -soit en fonction des prix mu marché intérieur(p) et du marché mondial(Pext) agissant sur le volume (X)~ , des exportations et (M) des importations nationales.Les formules utilisées ?eraient de type X=f(p/Pext) ou f(p-Pext)'ou X=a+blogp/pext'où b est l'élasticité des échanges par rapport aux prix relatifs. 515 -soit en fonction du voisinage du territoire national par rapport aux pays fortement fournisseurs et clients;ce qui ne manque pas de rappeler la loi de REILLY,déjà vue antérieurement, -soit sur la base d'une répartition raisonnable du marché extérieur,dans lequel l'économie nationale est en mesure de disputer Œws le cadre de la concurrence mondiale une certaine part,constante ou en évolution.Dans ce cas ,il s'agit de mesurer}& spécialisation nationale pour un produit,ou l'ensemble des échang~ dans un cadre bilatéral,régional,ou mondial dét~iné. Si l'on suppose la constance de la part nationale au marché considéré,la variation du volume des exportations ,au cours d'une période,serait de jXiJ rijX~j ;où X~j est le volume des L:L: J l exportations,l'année initiale,de produits nationaux i vers les pays de destination j;r ij est le taux de croissance du marché ij dans la période de 0 à t.A celà doit ~tre ajouté ou retranché le trend statistique donné par les statistiques antérieures,et donnant la position tendantielle dans la concurrence internationale. L'on peut constater que de tels critères d'appréciation sont d'ordre politico-économique,et ne laissent pas préjuger de l'éfficaci~des échanges,quels qu'en soient les niveaux d'appréhension; notamment en ce qui concerne l'entreprise ou la branche,ou enfin, l'organisme privé ou public de commercialisation. De telles préoccupations sont d'ordre décisionnel.Nous les examinerons dans le cadre la plus approprié que nous offre l'économie socialiste;ce qui indique une certaine divergence méthodmlogique d'apprehension du commerce extérieur,dont le fondement,pex rapport à l'économie capitaliste.est dans l'appropriation differente des moyens de production,qui engage les Etats à système social different,à des responsabilités differemment étendues;l'Etat capitaliste se limitant à surveiller les équilibres globaux,et l'E~ socialiste, propriétaire microéconomique,et responsable macroéconmque,devant approfondir sa vision en termes de ~eur sociale d'échange. 21.6.2.3.Les critères et modèles décisionnels socialistes. ------------------------Les crit~res décrits plus haut,visent beaucoup plus à prévoir qu'à décider,puisqu'en dehors des instruments d'incitation financière et monétaire~les entreprises privées jugent leur marché en fonction du profit en monnaie nationale.laissant à l'Et~tle rôle macroéoonomique des équilibres extérieurs. Par contre,en économie socialiste, où la propriété est collective,il y a une interférence des considérations microéconomiques et illac~0économiques,autant que des considérations supranationales d'ordre ~déologique,entre les Etais consldérés~si bien que~ pose, en m~tière d'optimation de commerce extérieure;la question complexe de savoir,quelle est la théorie sous jeente des échanges .d'un point de vue général,et des points de vue des relations differenciées avec les blocs socialiste et capitaliste,et les pays en développement,tel qu'il ressort ,par exemple/du "progr8111me du conseil d'entraide mutuelle ll qui lie un certain nombre de pays socialistes. Ainsi,nous examinerons successivement·le problème de l'existence d'une théorisation du commerce extérieur socialiste,les critères simples de la spécialisation internationale socialiste, enfin les critères simples et les modèles d'optim~tion opérant aux échelles strictement nationales. 21.6.2.3.1.1'existence d'une théorie du commerce socialiste. ------------------------Le problème théorique du commerce extérieur socialiste en géneral,est vu ,chez certains auteurs,à travers la reconnaissance ou la refutation des propositions classiques et néoclassiques du monde capitaliste~qui adhèrent plus au contexte de la concurrence parfaite,qu'à la superdiréction des échanges par les branches,et organismes commerciaux de monopole. Une idée maitresse reprise par plusieqrs auteurs,indique que jusqu'à une époque récente,la vision autarcique du développement a longtemps considéré qœla raison d'~tre des échanges extérieurs réside essentiellement dans les besoins de pourvoir à l'équilibre des bal8nces matières ,dans le cadre du planjen d'autres termes la nécessité d'exporter n'es~ pas assise sur des considérations universelles d'accroissement du bien-~tre mutuél,mais ,contrairement à la théorie néoclassique,elle se trouve tout simplement induite par des baoins de financement externe des importations indispensa,des à la réalisation phY,l:l.qu.e _ du plan. 517 Il s'en suit logiquement que seules les exportations ont besoin d'une optimation,puisque les importations constituent une donnée de plan. en quantité et diversité;et que les prix relatifs des échanges ne gouvernent pas les volumes échangés. Dans la litterature ancienne,seules les considérations politiques d'échange inégal,inhérent à l'impérialisme,peuvent être citée, en particulier les écrits de M~~ et de ROSA LUXEMBOURG. On a conclu à l'absence de théorie socialiste du commerce exterieur,avant hprise de conscience d+une telle réflexion.apparue dans les années 1950·1956-et 1957 en BULGARIE;ROtrMANIE,ALLEMAG~~ DEMOCHATtQUE ,1958,en UR:::>S;4O (2304OG .. CAIRE4019684Opp 401,425) Très récemment,il est possihle de citer des e5sais tels que ceux de V4OJUKOV et JU.OSLEVITCH(231401969),N4OBAUTINA(232401972),dont M40LAVIGNE donne les traits caractéristiques(233.19734Opp 266,271). Lp'q recherc~es dans ce domaine ont été stimulées par les besoins d étab~ les fondements de l'intégration supranationahdes économies socialistes,au sein du COMECON(Conseil d'entraide mutuelle ou CAEM);ce qui n'a pas manqué de faire apparaitre des controverses doc~rinales et politiques,dont G~CAIRE donne une synthèse(of:230) Le problème controversé est de savoir si l'on doit considérer que les plans nationaux constituent des étapes partielles à la maximisation d'un objéctif de développement du munde socialiste.en général à long terrne;oubien faut-il au contraire,cnnsidérer que les relations interétatiques doivent se limiter à realiser les effets externe~ et d'échelle qui favorisent la maximisation des obj Gctifs stri'ctement nationaux des differents pays da COMECON. -la première idée s'assimile à l'existence d'une planification unique d'ordre transnational,qui n'a que faire de la concurrence, et par conséquent de la théorie ricardienne des avantages compara tifs; on y reconnai t les "internationalistes" (G.CAUtE.art. ci t) dont JU4OOLSEVITCH,et V4OJUXOV (M.LAVIGNE4Oop.cit). Selon ces derniers,du fait que le marché socialiste est organisé par l'adhésion politique et non par la concurrence des pays membres, . que le contrele des changes est politiquement déterminé J et que les échanges sont régulés à un niveau global.plutet que par produit,il serait possible de d~finir,par le calcul,un modèle d'indicateurs de"valeurs internationales"à partir de la construction de courbes d'offre reciproques,et,ensuite décider d'un commun ac~ord dans quelle mesure les "prix internationaux socialistes" doivent s'écarter de ces "val eurs"4O(233.M.LAVIGNE4Oop.cit.p 269) Pragmatiques,les "internationalistes" subordonnent la spécialisation internationale socialiste ~ la __ doQble condition de l'existence des facteurs,et de l'existence des capacités à satisfaire " la demande du "bloc"socialiste,sur laquelle on fonde aussi bien l'efficacité de la production que le développement complexe à long t:~rme. (230.G.CAIRE.op.cit.p 422). -la seconde idée part du principe de la séparation strictement nationale des intérêts,à l'image des entreprises indépendantes .. differenciées par leurs fonctions de production,particulièremerrt locale,de combinaison des ,facteurs nationaux de prodmction. C'est là le trait caractéristique de la théorie de BAUTINA,citée par M.LAVIGNE(233.op.cit.p269),un exemple particulier de l'école des "nationalistes" de G.CAIRE. Dans une telle perspéctiveyon voit justifier la théorie des avantages comparatifs;et ce d'autant plus que san ~rolongement par le théorème d'HECKSHER-OHLIN,trouve une vérification empirique en HDNGRIE. Une analyse comparative abstraite entre ces deux visions des relations interndionales socialistes,au lieu de se référer à des théories établies,devrait découler d'un examen exhaustif du "programme "clu COMECON, et des résul tats auxq~:l~ il a permis de ci:mduire,6 Du point de vue organisationnel,le conseil d'entraide comprend de nombreux organismes communautaires spécialisés,à vocation informative ou opérationnelle,de durée permanente ou périoclique,et dont les décisions sont prises à l 'unanimité, à la majorité simple ou qualifiée,selon les cas.Les membres en sont la Bulgarie, la Hongrie,la Mongolie,la Pologne,la République Dé~cratique Allemande, la Roumanie,la Tchécoslovaquie,et l'Union soviétique. Le programme indique une conscience communautaire,visant à concurrencer le système capitaliste mondial,sur les plans économiques, ainsi que les voies et moyens d'atteindre les performémces voulues, à travers la coopération économique,scientifique,et téchnologique conçue dans les plans nationaux des pays membres,librement coordonnés aV8nt leur promulgation par les pouvoirs publics nationaux.Ce type de relation est basé sur une vision plur&dimensionnelle,en termes de natQre,d'envergure du domaine concerné,et des niveaux de concertation internationale,sachant que mis à part les échanges de biens matériéls,les échanges de documents scientifiques et technologiques peuvent se faire/e8~repartie,dansle cadre dp IR soli~Brit~ nu sort 6c n n nm inUA ~e l'ensemble socialiste. 519 Le système socialiste;en atte~dant. le jour où il constituerait un ensemble économique homogène planifié.se~imite,comme le souligne 10 Professeur B.NINCtà "une coordination de l'économie planifiée des differents pays socialistes".Il poursuit l'idée d'intégration économique,jusqu'à lallfusion économique des pays socialistes" qui serait facilit0e~selon lui/par la diminution progressive des differences de niveau de la production par t~te,dans la pure VlSlon léuiniste,où le système socialiste Ittend à (se) créer une économie mondiale unique,considérée comme un tout et dirigée selon un plan (ltensemble par le prolétariat de toutes les nations"à l'instart de la mondialisation du capitalisme dans une période antérieure. (234.B.MINC.1963/1974.p 499), (235.V.I.LENINE.235) Il est tentant de suggerer,que dans une telle perspéctive de projet international socialiste,la thèorie néoclassique de la spécialisation demeure applicable malgré les limites qui lui ont été enregistrées.Ll on peut conforter cette idée, avec le Professeur BENISSÂTI/,en reméIquant que les échanges socialistestendent à s'aligner sur les prix mondiaux,et que toutes les distorsions inhérentes à l'existence de déviations monopolistes ou institutionnelles .CU monde capitaliste peuvent ~tre réduites, en système socialiste, par la plRnification. Nous renvoyons,pour la présent8tion du modèle néoclassique du commerce international,à nos développements en Il.3.4.2,supra.Le modèle serait imputable principalement à HABERLER (236.G.HABERLER.1950),(237.M.E.BENISSAD.1973.pp 161,166) Cependant, une telle concéption,pour ne pas ~tre en contradiction avec la planification optimaliste d€s prix,devrait tenir compte,comme cette dernière,de hpériode considérée;car selon l'évolution des besoins et des téchnologies,les valeurs comme les prix changent nécessairement dans deux périodes successives assez longues. A notre avis,que les échanges se fassent en termes de prix; de valeur,ou en termes d'opportunité,les données locales de dotation et de rémunération des facteurs posent des differenciations internationales,que le commerce extérieur tend nécessairement à réduire,à terme,dans un temps suffisamment long.Durant tout le temps où ces échanges se font dans un cadre macroéconomique, monopoliste,l'incidence des coŒts,des prix, et de l'opportunité pC'li tique sur le volume échangé ,leU' confère la quRli té de r1valeurs sociales·,et à l'échange,celle de "valeurs internationales". 520 Parce qu'elles adhèrent à un cadre politiquement déterminé pa~ le"programme",ces valeurs internationales sont spécifiquement socialistes.La rationalite des échanges obéit à la combinaison des deux critères:celui de l'efficience,et celui de l~équité. -le critère de l'efficience strictement nationale,peut ~tre illustré par ~définition que donne SAGALOV au commerce extérieur;soit "la ple,nif:ication qui permet à un pays socialiste,pour un volu.me donné de ressources productives,de recevoir un effet économique maximal de la spécialisation internatio~ et de la coopération commerciale avec les pays étrangers"(238.G.SAGALOV.1973) -le critère de l'équité socialiste , implique que dans les relations commerciales internationales socialistes,les désavantages d'un pays échangiste peuvent être compensés par l'accéptRtion de la majoration de ses prix à l'exportation,de telle sorte que ses "dcpenses socialement nécessaires"lui soient couvertes en totalité, malgré qu'elles dépassent les dépenses internationRles. Une telle vision tend à adhérer à la vision néo-parétienne de la compensation interpersonnelle,en situation de transition vers l'optimum;proposant,avec HICKS et KALDOR,et SCITOWSKI,une approche individualiste de l'équité sociale(cf notre 20.l.l,supra) Pour constater ,en pratique,la concrétisation des considérations politico-économiqu€s,l'on doit nécessairement examiner les critères simples et les modèles d'optimation élaborés pour une telle fin,au sein du CAEM,pour les besoins des échanges,et,éventuléllement/de l'intégration interindustrielle,socialistes. 521 21.6.2.3. 2 .le~ 2.r~èEe~ E.0~m~~u!air~s_ d~ e!f2: c.§:c2:té JEL l~ .,So..Qpjr,.ê.ti.9n Deux réalités découlent de l'examen du "programme"rlu COMECON: -le désir commun des pays du bloc,à réaliser l'optimum international dans l'ensemble du monde socialiste,par les moyens de la sp~­ cialisation mutuellement prnfitable;or,un tel objéctif devrait s'accompagner de l'existence de critères communs des choix des investissement,avant m~me l'existence de m~mes critères réglant la mesure de l'efficacité du commerce des biens et services;ce qui ne l'est pas. -l'avoeu par les partenaires du "programme Il (.~::'ti.:p3) des di ffi cul tés socio-economiques de promouvoir la spécialisation,trop rapidement, puisqu'on recherche en une première étape"le développement complexe des échanges"(sous-entendu une faible spécialisation),r-oma;6 une, condition~ favorable. à"l'extension,l'approfondissement,et au perféctionnement de la spécialisation et de la coopération"de la production" Il n'emp~che que la volonté politique de réaliser,de façon efficace,un optimum socialiste international existe,et que toutes les conditions de la progression libre et consciente vers ce besoin ont été aménagees,pour éviter les faux pas,et les regrets, qui risqueraient de briser cette volonté.La mesure la plus sécurisante pour les partenair~est le principe de l'inexistence d'organes supranationaux,qui subordonneraient les intér~ts particuliers d'un pays membre,à une quelconque concertation majoritaire dominante.Pour cette ràison,les instances communautaires,ayant ou non le statut d'organe du"programme",décident à l'unanimité des membres,dès lors que les affaires qu'ils dirigent sont décià~s pour chacun des pays;on y distingue:les organisations de coopération indus~rielle dans les roulements à billes(OCIRB),dans la sidérurgie(INTERMETAL)dans la production parachimique(INT~RCHIM),dansles chemins de fer(OCCF),dans le parc commun de wagons de marchandises (OPW)5dans les transmissions éléctriques et postales en partie, banque internationale de cocpération économique(HIC~) pour la coopètation monétaire,labiaque internatioanale d'investissements (BII)pour les crédits de long terme visant à faciliter la division internationale du travail,la coopération et la spécialisation, le laboratoire international d'études des champs magnétiques intenses et des basses températures,le centre international d'information scientifique et téchnique. 522 Pour les décisions concernant les affaires communautaires à intérêt differencié selon les nations, elles sont prises à la majorité qualifiée,non opposables à celles qui ne les o~t pas approuvées.Parmi les organisations de ce type,on distingue"1'organisation dEa transmissions cosmiques"dite "INTERSPOUTNIK" ,1 'institut commun de recherche nucléaire"ICRN".Enfin ,la décision est prise à la majorité simple,dans le cas de l'institut international des problèmes économiques du système socialiste mondial,Enfin, on distingue encore l'institut de standardisation.Pour toutes les organisations precitées,certp~nès décisions sont prises dans des règles differentes de celleSque nous avons cité~De plus,c€rtaines organisations ont une vocation générale;mais d'autres n'intéressent que quelques Etmtsdu CAEM,ou d'autres pays socialistes qui n'y sont pas inclus.Enfin,on retiendra que la composition du "conseil d'aide économique mutuelle"(C.A.E.M) se présente,en 1980~comme suit: la BULGARIE,la HONGhIE,le VIETNAM,la R~PUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE(RDA),CUBA,la MONGOLIE,la ROUMANIE, l 'UNION SOVIETIQUE, (URSS) et la TCHECOSLOVAQUIE.Cette formation est à distinguer de celle de l'Organisation du traité de VARSOVIE,à caractère militaire, qui,lui,réunit la BULGPBIE,la HONGRIE,laRiD.A,la POLOGNE,la ROUMANIE,l'URSS;et la TCHECOSLOVAQUIE.(239.G.PIROGOV.1980.p 64) L'intér~t du "programme" du CAEM est exemplpire,et certainement unique dans son envergure politique de solidarité économique, militaire,et idéologique internationale.Ce ll prograrnme complexe tendant à approfondir et à perféctionner la coopération et à développer l'intégration économique socialiste des pays membres du conseil d'entraide économique"a été adopté en 1971,par le "conseil" dans sa ~OO€ session,en partant des principes fondamentaux de la "chartefldu conseil,et en exécution des décisions de la XXIII session(spéciale )et de la rff.xv e du conseil.Le texte en est publié dans une annexe par M.LAVIGNE,qui termine son analyse par une note d'enthousiasme ;par l'affirmation qu'il"sera exécuté le contraire est impossible,si ce n'est dans l'hypothèse d'un conflit mondial qui bouleverserait la vie de la planète et annulerait les conditions mtmes de la compétition pacifique entre la capitRlisme et le socialisme".M.LAVIGNE ajoute"la coopération existe, elle s 'ap~" profondira et se perféctionnera:par des procédures bilattrales ou multilétérales;par la volonté des Etats,l'impulsion d'administrations,l'initiative d'entreprises,les mouvements de personnes;par traités,conventions ou contrats;par des engagements permanents ou 523 ,des actions communes provisoires;par conviction idéologiqueimotivatioIB poli tiques, ou recherche du profi t ~ (240 .})1..LAVIGNF. .1.973. p283) Les chances de succés d'un tét programme résident ainsi dans la prise de conscience,à tous les niveaux de la décision nationale des pays membres,du bien_fondé de l'entraide et de l'intégration socialiste,d'une part,et de la nécessité de tenir compte des principes d'égalité,de souveraineté et d'intégrité territoriale des pays membres.Ainsi,le succés du programme est garanti par sa spuplessB de réalisation internationale, de telle sorte que la coopération 8~VB aux contingeances de toutes sortes!qui pourraient,temporairement.1l'affécter. Ayant décrit le cadre politique de cette coopération,il est intéressant d'examiner les :.préscrtpt±lbna, plus téchniques qui sont recommandées,en matière de choix du commerce extérieur et de spécialisation socialiste. Deux vj~ionè séparées de l*effièacité des échanges socialistes sont définies,llune!~~rsurplusstrictement national suscéptible d'~tre réalisé à la faveur de la spécialisation par rapport à l'échange sans spécialisation,et l'autre par la maximisation de la consommation individuelle de l'ensemble des produits échangeables~ dans l'ensemble des Pays socialistes,au prix d'une devise donnée. - a)La première vision est celle qui semble utilisée;et qui caractérise la promotion,dans l'ensemble socialiste,d'optimapartiels strictement nationaux .Selon G.CAlRE(241) ,la mesure des avantages de la spécialisation nationale se présente,selon Z,KNYZIAC et M.RAKOWSKI(242),comme suit: ws~(Kp-KS)~E(l/T).Is + ( E x1 d + M+ ~2) avec:(Kp -K) le surplus unitaire réalisé;difference entre le co~t s unitaire après spécialisation(Kp ) et avant (Ks ) ,en monnaie nationàe (l!T).I le coefficient unitaire de capital,où (liT) est le s coefficie~normatif d'éfficacité (en géné~ 0,15 pour le commerce extérieur en URSS,et O,l~,pour le choix des investissements),et la l'investissement nécessité par l'investissement. E : l'indice du profit en devises,issu des èxportations, d E :les modifications du bilan commercial entraînées par la x spécial±sation, M:l'accroissement de production destiné au marché intérieur, exprimé en monnaie nationale, E :l'accroissement des exportations vers les pays tiers exx primé eg monnaie nationale. ' Une autre ~n~QQha~' de l'avantage comparatif de la spécialisation,recommandée par le manuél d'analyse de l'efficacité de la spécialisation interétatique au sein du CAEM , appréhende, en une première étape,l'effet communautaire ~upranational de la spécialisation,puis,en seconde étape,l'effet sur chacun des pays pœl;icipants.' Selon G.CAIRE,on calcule~d'abord du point de vue de1 t onéemble formé des Etats participants,la période(T)de récupération de l'invegtissement~puis l'on tend à minimiser le co~t tolal unitaire; aoit,sucoéssivement:(Kl -K2 ) 1 (&2-S1) = T ;svec E = liT o p~isi S + EoK = minimum. avec: (K -K 2 ) l.'effèt, de spécialisation sur les investissements; I difference entre l'investissement de ~pécialisation(Kl),aux conditions du pays d'accueil.et l'investissement qui précédait la spécialisation(K2 )jaUY. conditions du pays déjà spécialisé. (S2-S1),1'effet de la spécialisation sur les dépenses annuelles cour8,ntes; difference entre; les dépenses prévalant avant et après la spécialisation. Dans la seconde formule,S indique le prix de revient,K l'investissement et Eo le coefficient d'éfficacité des investissements; Enfin,pour que la spécialisation soit bénéfique pour chaque pays participant,il faudrait que le coefficient d'éfficacité national soit plus élevé que le coefficient communautaire. Pour celà, on calcule L1. k l'effet de modification de l'investissement et ~ l'effet de reduction des co~ts,comme suit: Jk bs = E KnNn-Y KsN s + D.RAP SnNn-[ SsN Q + D.RAs ;en monnaie nationale. avec:N le volume de la production;S les conts unitaires;D la balance des recettes ou des dépenses en devises pour les produits spécialisés(surplus d'exportation sur importations+,d'importations sur exportations-);R le coefficient d'efficacité en devises des expDFtatinns,rapport du cont total des exportations en monnaie nationale,au total des gains extérieurs résultant des exportations. RAs ou rapport des dépenses totales en capital des exportations au total des gains extérieurs résultant des exportations,RAk;K l'investissement unitairejles indices(n,s).précisant la sitüation de non spécialisation(n~,par rapport à l'état àe spécialisation(s). (24'2. G. CAIRE.1968 .pp 412,413) = [ 525 b) la seconde vision,d'ordre communautaire supranatioDal,appréhende l'optimation des échanges au sein du CAEM par la maximisation de la consommation individuelle des produits i,pour l'ensem• ble des pays m.Une telle vision est celle de la planification supranationale~laquelle,pour~trs réatistè,devraitsupposer l'unification aocïo~économique de l'ensemble commùnautaire,dans un plan multin~tional uniqueJce qUi n'est pas le Cas pour le moment du moins;ou ehcore,ce qui est présentement le cas; limiter le modèle supranational à une fonction de "cohérence" des plans nationaux; auxquels le modèle global se trouve branché à la marge,par l'intermédiaire des contraintes. Selon D.REDOR,et à la suite de M.SAGALEV(238) ,un tel modèle se présente comme sui t,en ce qui concerne ses principale équations: F =. [ (l/wm) E pI? =maximum. m i ~ avec: ~ :la valeur de la consommation individuelle en biens i,dans les pays m;aux prix de gros. wm: le cours des monnaies nationales en termes d'une divise donnée. Les contraintes imposées au modèle sont ,d'une part,l'équilibre en valeur des échanges de biens i,entre les pays membres,soit (-P.~ E. + P. M. ) = 0 ,d'autre part les autres contraintes ~ 1m ~ ~ m ~ limitatives des ressources,capacités interhes,ou nécessaires à la cohérence entre les importations/exportations des differents payd et l'offre/demande des partenaires.Les échanges avec les pays tiers se li~itent à ce que le marché du CAEM ne peut pas satisfaire. Sachan' que Pi,et wm indiquant réspéctivement le prix de la dernière unité du bien i,auquel s'efféctuent les échanges (co~t marginal d'équilibre de l'offre à la demande) et le taux de conversion des monnaies nationales en une devise commune;se poàe le problème fort complexe,eh cas d'utilisation d'un tel modèle, de l'existence d'un m~me système des prix,et d~taux de change. r L (243.D.REDOR.1977.pp 1645,1647). Il n'est pas facile d'appliquer un tél modèle,pour tous les pays du CAEM,mais il n'est pas douteux que certains d'entre eux puissent;. à la faveur des mo:tivations unionistes du "programme"du COMECON et gré'tce aux moyens de calcul mOdèrnes.en progrès, tenter un jour dE l'essayer,pour tout ou partie de leurs éChanges,après y avoir réalisé les meilleures conditions de succés. ~26 .. 21.6.2.3.3.1'optimation ,\ ation~~e des échanges e~té~ieurs•. ~.~. ~ ~ D'un point de vue nr-tionr.l,les cholx desvaria,ntes,..,en com"': ,'. merce extérieur socialist;i!, sor~t as~ociés à trois fonctions: '.~., . -le rappro.chement des :Pri:~ 0"1 marché' des -prix ()'ptimaux de rareté, -le rapprocheme!l;t du Courf.; officiel des devises, de~ t~uxde chan- .. ge avec la monnaie natiorlfcle, -la réalisation de 'la stratég~'_e de développeme~t économiq~e., Lesiridicé~:~' ~ffica(;i té du commerce extérieur utilüùâs en URSS,et d~ns les autres pays socialistes du CÂEM,~~ndent à dèUX préoccupations principales: -exporter des biens finis,ouhien des facteurs de production,pour financer les importations nécessaires à l'équilibre él.es balances matières du plan;e t , , LI _ " -décider la spécialisation'des échanges,ou non.(cf:21.6.2.3.2) .Aye.nt déjà étudie le problème de la spécialisation,rlOus. n?us limiterons ici,à l'analyse des indices simples,et dea .modèles d' optimatinn. - - - - - - - - - --:- ..... - - - - - - ..." " " " --. J , " "<'~-->.': a)re~ !n~iQe~ ~i~p!e~ ~u_c~m~e~c~ ~x!é!i~u!. Dans la littérature sociàliste,on distingue les indices d'e:fÎioaci té, des indices de. rentabilité. ,-' On définit la rerr:tabili té"comme le rapport', entre les résul tat~ m~nétaires,et les dé,pens.es monét8ires qu 'ocèas'ionnent :Les exporta·tions,püur les organisations monopolisant le commerce'extérieur., Oridéfinit l'efficacité du commerce extérieur,pE'.r deux critères , . le critère d' effïcaci té , relative, et le critère d·.' effice..cité a~~solue; ,. .. qui' t'ie'rinent compte tous les deux .des d'épenses to::tR.le~(dép~nse-s courantes,et dépenses en facteurs rares de l'économie ?ationale);le dernier tenant cnmptp'~Rn~9~qrde la valeur opnfé~~e la ~on, pour ses besoins d'importation,dans le marché mohétai~e correspondant,des devises étrangères reherchées.Enfin les deux critères peuvent recevnir des affinement,pour tenir compte de l'effet du crédit obtenu ou reçu,pour les réglements à terme des échanges. Une présentation claire de ces préoccupations est donnée par l'académicien soviétique N.FEDORENKO;nous en expc~ernnR l'essentiel~ tout en faisant les rapprochements qui s'impcseront avec les formulations publiées ,par les auteurs déjà cités,concernant les autres pays socip.listes .. -.. . Dar • 527 Dans lalogique de la planification du développeml9.t,les critères du commerce ex~eur socialiste expriment des comparaisons entre deux variables.de substitution possible. -les exportations,par rapport à leur équiv~nt d'importationd~ -et les impor~ions par leur équivalent possible de substitution nationale ~n fabricatimlocale. Dans cette logique,~trictement nationale,les export~ons n'ont de raison d'~tre que pour l'acquisition des devises nécesà l'objéctif planifié d'importation,que l'on doit réaliser à moindre coat;et les importations,à leur tour,devraient être moins coateuses,pour l'économie nàionale,que ~ur production par les activités locales de substitution.Cette dernière proposition est, en partie discutable,car,les importations étant une vEiable exogène, donnée par les balances mat&telles, op. devr:I!ft supposer que l' économie nationale ne pourrait PaS en assurer une substitution,sans remettre en cause la cohérence du plan,dont les bàilances matières m~mes.1l s'en suit/î~~ importations planifiées sont supposées,à l'avance,moins co~teuses,ou délibérément différées par le plan dans l'économie nationale,de telle sorte,que~e problème se limite essentiellement à bien choisir les exportations les plus rémunératrices sur le marché extérieur,et telles qu'elles puissent permettre tout au plus l'acquisition des importations nécessaires,puisqu'elles n'ont pas d'autre raison d'être,d'ordre spéculatif par eXemPle •• Cependant, pour les be~ns de la clarté, nous développerons \ Iles deux critèresFcelui des importations,et celui des exportations. a.l. lë critère d'efficacité des exportations;sans,et avec crédit. On di~tin;u~ ï';ffi~a~ité-r~l;tiv;,~otè~ X~~ïr~ffi~acité-abs~l~e, notée XEJ'~ et l'efficacité compte tenu du crédlt,noté X~k' E h J X. = (C.+ [Pk.fk ,) / d. J J . J J 1ci,le numérat~r recence la somme C. des frais courants et des J dépenses en monnaie nationale,en facteurs rares de natures k, nécessaires à l'obtention du produit j exporté, fonction de; la valeur de ces faclurs fk"dont l'imputation au produit j est réglée par la norme p~,anal~gue au coefficient d'efficacité des investissement,vu précédemment,soit ~~.fkj. Le dénominateur d j est la vale~r ,aux prix FOB,des exportations j; sinon,franco aux frontières terrestres. ,528 Comme Qj est exprimé en de~sesétrangè?es,l'indiced~ét1icaei­ té X~ indique le prix que la société est en mesure de payerfpour ache~er une unité de devise étrangère,en termes de dépenses glo~ales nationales.A priori,on peut dire que les exportations ~ lepays ou la zone monétœre concernée,pourraient/aKg~ur~ sens inverse de la variation de l'indice x~,pour le produit ou groupe de produits j. L'indice d'éfficacité a~solu x~a,comPlète l'indice relatif précédent,en attribuant une vàeur nmionale au produit de l'exporûtion,par rapport aux dépenses nationales consenties pour acquérir ce produit"devises". x~a= Wr.Cdj/Yj) ;avec Yj= Cj+~ P~.fkj • Comme Wr est la valeur économique nationale normative,associée à l'unité de devise- considérée,et le produit wr. dj l'utilité nationale des devises d.acquises par l'exportation du bien j,l'indice x~amesure le rappo~t entre l'effet utile national des exportations,et les dépenses réelles que l'éc0nomie nationale a du consentir pour les produire. Il s'en suit que les exportations sont profitables pour l'économie nationale,à la seule condition que ce rapport soit supérieur à l 'unité; cette limite constituant,à la marge,l'indicateur d'efficacité du dernier lot d'exportation possi\le,vers le pays ou la zone monétaire,en question. Cette mesure d'efficacité globale,des échanges d'un groupe de produits j,devrait se compléter,de façon séléctive,p8x article j'.considéré isolément,au moyen de l'indice de l'effet absolu de l'exportation de j'.Cet indice d'efficacité s'écrit! Ej ,= dj,Wr -Yj,;difference nécessairement positiv~entre la valeur d'utilité nationale du prix d'exportation dj,en devises étrangère du bien j;au taux de change normatif national de la devise étrangère Wr,soit dj.Wr,et la somme des dépenses nationales occasionnées en monnaie nationale,par la production de l-article j' exporté. L'introduction de l'existence du crédit dans les réglements permet de tenir compte du sacrifice national lié à la stérilisation temporaire de la valorisation des investissement,faisant perdre à l'économie nationale l'équivalent ,par unité investie,de la norme ph,d 1 efficacité des investissements,durant tout le temps T durant lequel,le règlement aura été retardé,du fait dajérédit. 529 A partir de la formule x~a:;:: Wr.(dj/yj),qui donne l'efficacité des exportations,en termes de monnaie nationale,il est possi.le d'écrire l'indice des exportations à crédit,au taux d'intérêt annuel Pk' comme suit: Pk ) ( ) tn-t ( dJ't + dJ·t·"'ï""'::'oo hl d l +0,15 Xjk= j kT YjkT r= u---r::-"""!~-- := _,, .1._ I: Yjt( l + 0,15 )tn-t t A l'inverse,la forîTIule qui ôonne l'efficacité des importations 1: Y't ( l + 0,15 )tn-t peut s'écrire: Yjkt t J = = ....:------pn------d jkt ~(d +d. ~ )(1+0,15)tn-t L:t jt Jt lOO Dans la première formule,djk~ indique la somme d~devises d'exportation, compte tenu des intér~ts ,ramenés au In0ment tn,;y jk~ la somme des dépenses rendues nécessaires par la production de l'ensemble des lots vendus à crédit;d jt l'endettement à la période précédant le moment t de paiement des intér~ts;et 0,15 la norme d'efficacité des investissements libérant les biens d'exportation; cette norme se limitant à 0,12 pour les autres investissements à rentabilisation interne. (244.N.FEDORENKO.1974.PP 3)3,366) Dans toutes les formules de ce paragraphe, les dépenses nationales sont ;soit calculées d'un point de vue comptable,auquel cas on peut y ajouter aussi les frais engagés par les organismes de commerce extérieur,soit;ce quef~t FEDORENKO,sur la base du tableau des échanges interindustriels. De plus ,dans certains pays socialistes,on déduit des dépenses ne.tionale s, leur contenu en-- d6vi ses. a.2.1e critère d'efficacité des importations. -------------------Ayant déjà donné la forme de l'indiced'efficRcité des import&a tions à crédit,il reste encore à l'expliciter,dans sa forme la plus simple/hors cr$dit.Dans la notation de F~ORE1T.K0!il s'écrit: C. + P K. M Yj _ J J Xj := -a;- - d j avec: Cj + pHK j la somme des dépenses nationales qu'aurait supporté le pays,s'il avait substitué à l'importation en cause,une production locale. On nomme celàllle coQ.t de l' anti-importatic'lllll; d. la la v~eur en devises du bien j importé. En appliquant à djl~ taux normatif de conversion, W' ,on aurai t X~ = y.; d .• W. , de la même J J J J J forme que plus ~,concernant l'im~nrtRtinn à cr~1it. 530 _ _détermination _ _ _ _ _ _ ,.;I,t,o,._________ a.3.la du taux de change, Si l'on s'exprimait en termes de parité des pouvoirs d'achat l"(\)n t-emarque qu'en système d'économie· de libre échàn~caracterisé par un m~me modèle de consommation,et des marchés cornmercia~ et financiers parfaits,chez deux pays i et j .partenaires à 1 +échange , la variation de l'indice des prix,à terrne,est déterminant,en matière de fluctuation des taux de chan~. Ainsi,en appelant S~, le taux de change comptant entre les 1.J t devises des pays i et j au temps t;P j l'indice des prix du pays j en ~ériode T;T. le Taux d'inflation du pays j de t à t+l;et respécJ tivement de même pour le pays i,il est possible d'expliquer la variation du taux de change,sur une période donnée,parl& differen~ ce d'inflation monétéüre entre i, et j (245.B.SOLNIK,et R.'ROLL, 1978.pp 15,17). On se limite ici au domaine du certain. ~ 1 p - ~ / ( p~+ll p~ ) J 1. ou avec l'approximation linéaire: T. - T. ( S ~~ 1 - S ~ .) 1 s~ . lJ 1.J Il est également possible qu'une telle relation entre la dif-, ference des taux d'inflation(T.-T. ),entre le pays i et le pays j J 1. entre t et t+l,et le taux d'accroissement du taux 0e change entre les devises de ces pa;,:s ,soit và.able, en pays socialiste,dans l'hypothèse d'une conjoncture mondialement inflationniste. L'on sait combien une dévaluation monétaire,génère,dans le contextede l'économie de libre échange,une amélioration des export~ions;o~,en économie socialiste,les relations commerciales inter-. nation8les ne diffèrent guèred'une telle optique ,sauf qu'au lieu d'agir sur la variable monëtaire,l'on agit(à défaut de libre convertibilité),essentiellement sur les quantités échangées,sur leS importations,PéŒ la réduction des objéctifs planifiés,et sur le a _ exportations,par le sputien des prix à l'exportation. Il s'en suit que les quantités échangées,avec un pays ou une zone monétaire donnés,déterminent seules,compte tenu des prix intérieurs et extérieurs,le taux de change normatif. J 1. - 1.J en Deux formulŒions sont données IDPtière de calcul de' taux de change,en économie sIDcialiste;l'indice de change net,et l'indice de change optimum,resultant de la conjonction des courbes nationales d'importation et d'exportation. 531 L'indice de change net s'écrit,selon S.A.BOUKRM~I(246.l980,p7l) l = (P-i1-Mr ) 1 (D -Md) av~c: P le priE intérieur à la production;TI les prix en devises à la frontière;A le profit au dernier stade de la transformation; Mi le coQt des matières premières utilisées aux prix intérieurs; et Md le coQt en devises,des matières premières. Une vision optimaliste consiste ,sur la base des courbes de l'offre nationale d'exportation,et de la demande nationale d'impottation,liées aux indices d'efficacité des échanges,d'égaliser les efficacités des exportations et des importations;ce qui constitue le tRUX de change Wo d'équilibre de la monnaie nation8le,oans la devise étrangère. (247.D.REDOR.1977.p 1652,1656) Si l'on a planifié un excédent donné de la balance commerciale avec une zone donnée,le change d'équilibre est celui qui maximise l'avantage du pays à l'échange. b) Modèle d'optimation à moyen terme du commerce extérieur. ---------------------------La planification optimale,à moyen terme, du commerce extérieur, est abordée,dansl'ouvrage colléctif de FETIORENKO,et chez REDOR, qui l'impute à SAGAROV.Comme SAGAROV est l'un des cooteurs de l'ouvra~ de FETIORENKO,c'est à lui que l'on doive ,à priori, l'apparition de ce modèledans la litterature soviétique traduite au Français • .Avant de PTégenter le modèle de SAGAROV, l'on doit rappeler que l'optimation à court terme du commerce extérieur se formule par la maximation nationale de l'effet net utile,en tant que difference entre les recettes en devises et les dépenses nationales afféctées du taux 0.e change, celà pouvant concerner un ou plusieurs biens, un caàxe d'échange bilatéral,ou multilatéral de zone monétaire. Pour le moyen terme, la planificmion étant d'ordre structurel, l'on cherche la minimisation,au niveau des branches,des dépenses en travail social,sous contrainte d'une structure donnée de la consoIDmatiRn finale,notamment.Cette fo~cthon objéc~if s'écrit: Minimum. y- ((CiXi + (C! + ek!)X! )) - , - r- w (d. E. -go M. ) ~l l l l r~ ~l r lr lr lr lr sous les contraintes suivantes: -1 'équilibre, en produit i,entre la consommation finale et les ressources: s (X.+X!)-I:Ca .. X.-a!.X!)+V- (M. -E. ) =Y . 1 l l j lJ J lJ J r=l lr lr 532 -la limitation des capacjtés productives,pour produire la quantité de biens Xi,au plus à Fi ;(i=1,2, •• n): X.l. L _ F.l. -la limitation de l'investissement global,pour l'ensemble des brancheB,produisant les biens i,à un volume K,au plus: k.tX.t L K . 1 l. - ~ l.= -la limitation d'utilisation des ressources matérielles,en matièresnpremière~ et biens intermédiaires,à un volume Bm,au plus: ~ . l.= a ml.,X'+L a'.X.' l. . I-ml. l. l.= L Bm ~les limitations à B~r,Pour les exportations'~ir,et a B~r'Pour les importations Ml.' • M E o ~ Rir Bir ;et 0 Mir Bir avec la notation suivante: (~, Ci) le couple indiquant,pour chaque produit i,le volume Xi et le cont unitaire C.,de la production issue des cap~cités de l. production existantes; X,l. et ( C~l. + ek.l. ),le couple donnant,pour chaque produit i,le volume Xi,et le co~t unitaire,formé de Ci le prix de revient e~ de ek1l. le produit de l'investissement unitaire en capital K.l. ,nécessaire pour produire une unité de bien i,par la norme d'efficacité e,socialement adoptée par le planificateur; dirE ir - girMir ,le solde des échanges exterieurs,difference entre la valeur au taux de change wr des monnaies r,des exportations( dirEir),et des importations(girMir),pour tous les marchés r, (r=1,2,3, •• s),et tous les biens i;avec dir les prix à l'exportation,et gir les prix à l'importation. Il s'agit là d'un modèle linéaire statique,à un horizon donné, dont les termes négociables entre les détenteurs centra~ de la décision séctorielle.et fonctionnelle, concernEnt les variations possibles des limitations opposées à la minimisation ~able de la fonction objé~if.Enfin,ce modèle utilise un taux de change w r exogène déterminé par un modèle global,pour chaque monnaie étrangère r.(r=1,2, ••• s). Une autre ~ion de modèle d'optimation des éch~nges extérieurs pourrait con~erner l'existence de modèles séparés d'optimisation séctorielle,branchés sur un modèle central,communiquant avec eux par i térations successives;à la manière de la méthode de l' optimatian par palliers de KORNAI et LIPTAK, que nous ej,'{.aminerpn,s-!~r d~le cadre de la cohérence génerale des plans partiels. _ L r L L 533 Le modèle d'optimation du commerce extérieur,~rJlll·hli>ét_da1ls l'ouvrage colléctif se présente comme suit, . sous une formulation différente:D.ü fait que le commerce extérieur appartient à une fonction centrale du système de planification socialiste, son optimation consiste à maximiser l'effet utilm national,tiré de la somme des quantités(X~~ des biens j,d'origine nationale,et des biens(X~~ d'importation:D'où la formulation: Max. G. ( X~ 1 ) + X ~ 3 )) ; j =1, 2, ••• n J J J J sous les contraintes suivantes: a· .(X~l)+ X~l)) L b. la contrainte(b.) des ressources i J=l lJ J J - l l r r -contrainte b. des ressources i utilisables à la production nationale des bien~ (X~l)utilisŒs effectivement,et X~2) exportées: t a .. ( X~l) + X(2) ) L b. J=l 1J J l -contrainte de non négativité de la balance du commerce extérieur; difference entre la valeur PjX~2) des exportations et Djx~2)des importations: ~ (D.X~3) _p.X~2) j';T J J J J ) ~ 0 avec: a ij la quantité de ressources i nécessaire à fabriquer une unité du bien j;D j le prix mondial du bien j irnporté,en devises. La position du problème dual de cette question s'exprime par les implications des prix optimaux Ji associés aux ressources i, et l'estimation .V de l'unite de devise,tel que P.V indique l'esJ tiruation en devises par unité de bien j exporté;et D.V l'estimaJ tion des devises nécessaires à l'importation d'une unité de bien j. Ainsi,le dual s'exprime par la minimisation du cofit b.J. des 1 l ressourcros rares i,utilisées,soit: i::l,2, ••• rn Min•. biJ i > 1~ sous les contraintes suivantes: -la limitation des dépenses aijJ i en ressources i par unité de bimn j,à l'effet utile G. que la société obtient de chaque unité j. . J La.. J. ~ G. ; j =1,2, ••. n i=l 1J l J -la limitation des d8penses a· .J. en ressources i.par unité de 1J 1 bien j,au niveau des estimations des devises obtenues de l'exportation d'une unité de j. m ') "G1. a .. J. 1J 1 :::. P.V J 534 -la limitation des importations aux prix internationaux Dj~conver­ tis en monnaie nationale par l'application du taux normatif de chan~ ge V,soit DjV,à l'effet utile Gj d'une unité de bien j importée. D~V = G. J . ~ . f' . Dans ces J c0nditions,le taux de change dOlt ~tre nnn ln erleur au maximum de cet effet utile par unité de devise(V= max. Gj ! Dj ); l'égalité(V~ = max. G.! D.) indiquant alors,une condition d'optiJ J malit{;'telle que le pays ne dépense des devises que pour en réaliser l'utilité marginale maximale. -les conditions de signe: Ji ~ 0 ,et V ~ Û • Un tel modèle d'optirnation,satisfaisant sur le plan théorique, peut poser, sur le p18n des relations int~rnationalesldes problèmes; si bien que l'on se contente d'appliquer les indir'es d'efficacité,' non optimaux, que nous avons examiné supra;il y va de même du taux de change des devises étrangères utilisées,comme norme d'apprécia·tion de lia.monnaiE nationale,à l'équilibre des échanges,dument dé·fini dans son volume et sa structure. par zone monétaire extérieure. (244.N.FEDORENKO.1974.pp 333,349) On doit souligner toutefois, que grace à la"méth0de des effets" il est possible de recencer dans les prix unitaires l'ensemble des facteurs d'importations et d'origine locàe;et da~cette catégorie encore,h·répartition des facteurs primaires utilisés entre ~3UX d'origine intoone,et ceux d'origine externe. Une telle d8marche est faite au moyen du tableau des échangess interindustriels;mais du fait des difficultés qu'elle présente, lorsqu'u~ tel t~~eau est trop agrégé,on en trouve ~. présentation théorique certes,rnais on recommande souvent de se contenter des é\aluations diréctement comptables.Le principe en est donné dans l'ouvrage de FEDORENKO précit~ainsi çue de façon plus schématique chez B.B~1LASSA(249. 1977.pp 35,55),et(79,95),chez M.CHRVEL ~250.1977.pp 57,77) et chez C.PROU(251.1977.pp 97,106),dê?ns leur controverse en matière de projets d'investissement,enfin,en matière de répartition des revenus ,chez G.CHAMBAS.(252.1977.ppl07, 124) • Enfin,l'intér~t du modèle précédent permet au centre de fixer aux sécteurs les objéctifs de production,et de commerce extérieur, ainsi que les contraintes aux ressources;à charge par eux d'optimiser,en dual,les prix des ressources,et les taux de change. ' 535 21.7. l'optimation par palier;coherence des solutions partielles~ -----------------------------:-Dans l'ensemble des séotions précédentes,nous nous sommes fixé comme préoccupations de présenter les modèles simples,et les modèles d'optimation paXtielle,des points de vue d'un centre d'intér~ts détermin~~La cohérence des plans partiels,optimisés par l'entité associée à chacun d'eux;pouvoir centraljpouvoir séctoriél,pouvoir régional,etc •• ,ne se fait qu'à t~ers des calculs itératifs,mettant en relation l'ensemble de leurs intér~ts nécessairement intégrés, et solidaires de la déoision finale respéctivement associée à cha~ua entité, répondant à la max~isation de la fonction objéctif nationale,considérée des points de vue économique et politique. Ainsi,les relmtions itératives tendent à consolider les optima partiels,pour converger lé niveau de l'équilibre;en tous termes, d'un état sub-optimal,vers l'optimum social,sous les contraintes conjoncturelles ou structurelles identifiées à tous les niveaux. Il faut aj outer, avec l'insistance qlii-' convient, que chaque enti té est animée d'une "enti tation" plus ou moins egoiste, qui la conduit,consciemment ou non,à asseoir de telles relations réputées mutuellement profimaes,sur des calcals spéculatifs,d'ordre stratégique,ressortissant de la théorie des jeux. Dès lors~deux présenmtions peuvent ~tre faites du déroulement du processus itératif: -une présentationnpaisible",limitée à une simple description; c'est ce qui est exposé en général,dans la littérature des plans. -oubien une présentation"conflictuelle",analysant les jeux. 21.7.1. la cohérence mathématique des modèles partiels. ----------------------- D'après les développements précédents,l'on avait c0nstaté que les trois niveaux de décision;le niveau supérieur"nation",et les dellE: niveaux inférieurs"régions" et "sécteursll,ont chacun une fonction objectif à maximiser ou à minimiser, sous certaines contraintes. Ces entités constituent dans leur tout un système national nllativement a~,à partir d'ensembles de sous-systèmes respéctifs: -les sous-systèmes fonctionnels associés au r~lB central de l'Etat; -les sous-systèmes séctoriéls,réunissant les entreprises; -et les sous-systèmes territotiaux ,réunissants les colléctivités loc8Les,à differents niveaux d'agrégation spaciale. 536 Le modèle de branche sl a ttache,comme nous l'avions vu,à ml~ml­ ser le cont unitaire,ou à maximiser le profit unitaire;et le modèle régional s'attache à maximiser les salaires.Le modèle national, qui les coordonne,sous les contraintes communes,s'attache à maximiser le revenu national, et dans Ea!.forme théorique optimèliJiste la consommation à long terme,par t~te d'habitant La .:r€gion choisit.,parmi l'ensemble des activités qui lui sont proposées par les branches,et compte tenu de son tissu productif existant,les projets dont la réalisation lui garantit le maximum de revenus,è. long terme;sachant que la répartition interrégionale des revenus est abordée, comme nous l'avions vu, au sein d'un modèl.e interregional de localisation industrielle,par la fixation politique d'un taux de redistribution des revenus à la base;c'est à dire par un taux de redistribution des activités~ La branche,après avoir, fait siennes les préferences régionales, choisi t,parmi les projets non retenus aux échelons régionaux, ceux qui concourent à la minimisation des uoftts unitaires,ou la maximisation du profit.En particulier,la branche de transport,qui est responsable de la Jonction de l'offre des branches ,avec la demande regionale,optimise Bon plan, sur la base de la minimisation de la dépense totale • du revenu Le plan central maximise sa fonction d'utilité œtional,sous les contraintes fonctionnelles d'ordre géneral;dont les charges permanentes sur l 'économie, budget, accumulation produ~­ tive,commerce extérieur. Le système/à ses niveaux macroéconomiques agréges,met en relation trois catégories de décideurs relativement autonomas,mais fonctionnellement coordonnés P?X leurs organes agrégateurs de tttuttDle";les ministères pour les entrepxises;les republiques,pour les colléctivitès locales;et l'organe central,pour l'ensemble des besoins communs. Le fonctionnement des trois catégories de modèles,constitue le système intégrée de planification(SIP).A défaut d'autoritarisme central,les termes de l'échange;formant la base des échanges itératifs d'informations mutuelles,s'expriment en termes de conts d'obtention d'un volume considéré de facteur de production d'utilité pour l'un,à partir des disponmbilités de l'autre.Âinsi l'accroissement de l'objéctif d'une entité est subordonné par le"déblocage~d'une contrainte de son modèlejà la discrétion de l'autre. 1 537 Les restrictions opposées par une entité à une autre~consti­ tuent les contraintes limitatives de la fonction nbjéctif de cette dernière: -pour le niveau central, qui vise la maximisation de la consommation individuelle et colléctive,èes contraintes s'identifient aux charges permanentes sur l'économie •• -pour le niveau régional,ce sont les équilibres reg~onaux des biens et services;ceux des ressources naturelles et de la main d'oeuvre:disponible;la partie que la région supporte de la fraction des charges permanentes de l'économie imputée aux régions, en URSS, les limitations financières aux investissements d'nrigine budgétaire,séctorielle,régionale,ou bancaire;la structure socio-professionnelle liée aux choix économiques et téchnologiques ••• -pour le niveau des branches,les contraintes s'assimilent aux charges permanentes sur l'économie,imputées à la branche;les limitationŒ dans la consommation des matières premières,biens intermédiaires,et crédits liés aux investissements;les 11roitations dans les ressources de main d'oeuvre,par qualification;par. le volume minimum de production qu'il faut assurer;et par les capacit8~ minimales ou maximales de la production de chaque bien ou service prévu par le plan optimal régional. En particulier,la branche des transports rencontre elle aussi des contraintes tant génerales;comme les limitations en main d'oeuvre,biens intermédiaires, crédit; que des contraintes pRrti~ulières de saturation du réseau de transport. Il découle de cette analyse,que dans un tel système décisionnel décentralisé, existe une certaine forme d'appropriation .institutionnelle des facteurs,telle qu'à travers l'entité de la branche et l'entité de la région,se profile l'antagonosme des micro-entités de la firme et du consommateur.L'on a déj~ vu à cet égard, qu'en 21.5 supra,l'implantmion efficiente des activités p18nifiées;peut se voir réduite,parfois à une implant~on qui l'est moins,pour mieux répondre au besoin d'équité interrégionale de distribution des revenus. lA travers le système itératif lllü organise "le J11arché ll entre les differents centres d'intér~ts macroéconomiques,se font les 'ëchanges"d'informations ,les permis et interdits;décidés dans un environnement certain ou incertain. On distingue les .lI petites"itérations et les"grandes ll • -les petites itP.ations visent la concordance des plans nptimaux de branche et de région;et les instruments d'ajustement utilisés sont les échanges d'indémnités de localisation servies aux régions, et d'indémnîtés d'exportation de œatières premières· Les indémnités s'expriment en termes de prix duaux formant les prix optimaux que la branche peut proposer à la région, pour amenEr cette dernière à rompre, à la marge, une contrainte qu'elle mOl;lopo-lise,en toute' souveraineté.Selon MALKIN et MUGUET,(op.cit),les régions savent opposer des contraintes aux branches contre des implantations d'activitésllcoloniales"à bas salaire,génerant,au niveau régional,de faibles accroissenents de revenus;et contre les activités det'pillage ll des matières premières,hors de la région. La concordance des plans correspond à la stabilisation des indérnnités de"localisation"etlld'expcrtation";c'est à dire tel que l'utilité marginale du déblocage d'une contrainte au profit de la branche soit égal au cont marginal qu'en supporterait la région. llinsi,le processus i~tit s'achève dans des conditions telles qu'il ne serait plus possible d'améliorer l'objéctif de la branche sans pénaliser celui de la region,et vice versa. -les grandes itérations viRent à rechercher,au niveau global du plan national,le maximum de valeur ajoutée,sous contrainte des grands équilibres des ressources,emplois des biens et services, la main d'oeuvre,les ressources naturelles et financières,de façon à répondre, le mieux pvssi ble, aux besoins de l'Etat, de la productinn.et de la consommation. Les plans de branches sont synthtSb'isés danà des vécteurs tempe,,· réls de production,consrmmation intermédiaire,ressources naturelles,main dl, euvre p~ qualificaticn,taux de salaires,valeur ajoutée, fournie par l'utilisation des ressources naturelles et de main d'oeuvre,solde débit,crédit au système financier ••• L'organe central indique à chaqUE branche une valeur ~.Ct) J d'intensite d'utilisation du plan de branche,et cberchera,à travers les itérations successives et l'utilisation des prix duaux de son modèle,à faire converger chaque branche vers un coefficient d'intensité égal à l'unitéjc'est à dire ni trop ambitieux (AjCt) ~ 1) par rapport aux ressources existantes,nf trop faible C f j(t)~ l),par rapport aux capacités de production. 539 Pour le cas de l'URSS,un schéma en est donné ci-dess0us,pax ~.G.AGk1BEGIAN,Académicien,K.A.BAGRINIDVSKY,et A .G.GrlA~ERG(253. 1975.p 295) Organes supé±ieurs de la planificàüon / ' et de la gestion ~ ~ ~~,. ~ Ministères et administrations fedéraux et fédéraux-républicains Organes territoriaux de la planification et de la ge~on. ~ " Unions industrielles . (féderales)et autres un~ons de production t ./ ~~/ ~ f Entreprises industrielles. L'optimation du plan national correspond à la coordination, sous les contraintes communautaires, des plans interbranches,et des plans interrégionaux,par l'interm~diaires de leur interrelations apparaissant dans leurs modèles mathématiques réspéctifs; les informations d'entrées pour un modèle donné provenant nécessairement des informations de sortie d'un autre.Les mêmes auteurs précédents illusterent le cas de l'URSS,par le schéma des modèles intégrés suivants. Ensemble de modèles interbranches Ensemble de modèles interrégionaux ~ Modèlsde branche r ~ Modèles des agents financièrement autonomes j/o d '/ 00 540 Suivant la vàeur des prix duaux,les biens rares sont distribués de faç .•n centralisée, et les biens non rares, dans un cadre décentnr lisé,à deux niveaux. Enfin,trois tests achèvent de caractériser,du point de vue s~­ cial,la qualité de l'optimum ainsi atteint.Ils permettent de décider,éventUEllement,la révision des plans de branches et de régir,ns: -l'écart entre la prévision de main d'oeuvre qualifiée,et les projéctions,est rés·rbé par la définition de nouvelles limites aux ressources de main d'oeuvre et de nouveaux taux de salaires ~ue les branches et régions prendraient en ligne de compte p~ur réviser leurs plans; -la résorption des disparités régionales se fait à la faveur de la réorientati~n de la régivnalisation du plan,à travers le système des indémnités,qui améliore la valeur ajoutée des régions qui étaient défavorisées; -la résorption de l'écart de déstabilisation de la demande de consommation par région, peut ~tre intégrée dans le modèle supérieur. L'atténuation des disparités signifie la réalisati~n satisfaisante des désirs des branches et des régions,tout en respéctant la cohérence d'ensemble de lléconomie nationale,et l'équilibre ·s~cial.A cet état de performance,le plan est réputé optimal. Son exécution doit ~tre accG~pagnée ,à coU±t terme,par des politiques conjoncturelles en matière de salaires,et de pnix des biens de nécessité. En URSS, ce système optimal de planification,à moyen terme (10-15 ans),stintègre dans le système interpériodique(dynamique) des plans glissa~,formant le "système optimal de fonctionnement de l'économiell(S.O.F.E),dont le système national d'information, le tlsystème automatisé de gestion"(A.S.U), constitue le supp-ort. Rappelons que le système soviétique de planification se compose du "plan complexe du progrés scientifique et téchnique", et du 'plan des grandes options";tous deux construits tous les 5 ans pour des horizons glissants~éspéctivement de 20 et 10 ans.Leur exécution est assurée dans le cadre des plans quinquennaux;eux-m~mes programmés à travers des plans annuels(cf.7.3.2.3.2.,supra) Les modèles auxquels on fait appel,sont,selon FEDORENKO: -les modèles concernant la production:prévision à long terme, modèles interbranches;modèles de planification optimale du développement et de la localisation des activités;modèles de structuration optimalp des productions de branches. 541 -enfin, les modèles concernant les processus sociaux:les revenus et la consommation;les processus démograpniques,et mouvements migratoires des points de vue régional,séctoriél,et professionnel. Les recherche qui se poursuivent dans le monde socialiste tant en URSS,qu'en HONGRIE,BULGARIE,REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE l~LE­ NUU~DE,et ailleurs,semblent se préoccuper de la construction d'un système intégré de planifice.tion de l'ensemble de l'économie nationale,à tous les hiveaux,dans toutes les fonctions,selon une hiérarchité centralisatrice,sous une forme staique ~ dynamique d'optimation mathématique,~ent la cohére~ce,à défaut d'~tre simultanée, seru~t recherchée par paire de modèles reliés par des informations d'entrée et de sortie mutuelles.Un tel système de planification est ainsi conçu comme "loU} système de modèlesll.Bn tant quetel,il pose le problème important de la convergence, à trav.ers. S1 structure. dans le tempR et l'espace. Dans le monde d'économie mixte,les m~mes recherches se poursuivent,en France,Norvège,Royaume uni,PaysBas,Bélgique,et autres; de sorte qu'il a été possible de tirer ,du séminaire de MOSCOU, organisé sous l'égide de la Commission Economique pour l'Europe les 2-11 décembre 1974,les conclusions suivantes,visant la poursuite de la recherche dans des diréctions mu1~iples: -les systèmes de modèles,leurs structures,interconnexions,conve:gen-· ces,etc •• -l'emploi du concépt de systèmes pour relier la planification économique et la p1nification sociale,plus précisément dans la plani* fication,et la prise de décision à long terme. -l'utilisation des systèmes de modèles en phn~fication régionale, -les modèles quantifiant le progrés téchnique et scientifique, son incid~sur la structure de la croissance économique à long terme et ses ~ports avec Iffipolitiques et les problèmes de l'environnement. -les modèles décrivant les besoins d'énergie et de produits de base,et l'influence de la croissance économique sur l'environnement. -l'organisation de systèmes intégrés d'information pour ~Jndre aux besoins croissants de la pl~fication économique et sociale. (254.J.P.PAGE. 1974/1975 .p 11) 542 21.7.2.1a cohérence institutionnelle des optimas partiels,par paliers. -------------------------La présentation du processus itératif d'optimation par pa• liers.tel qu'il est décrit en 21.7.1 est la phase mathématique du processus de convrgence;et,en tant que tel,ne montre pas tous les facteurs subjéctifs indi viduels,ou agrégés, qui concourent à la prise de la décision,aux differents niveaux.Ces fa~eurs subjéctifs avaient étérareourus en matière d'agrégation des préferences; c'est à dire dans la construction de la fonction de préferences sociales. L'on avait vu,à travers les jeux politiques des partis rivaux,et des coalitions partisanes,qu'il est très suggestif de faire assimiler les entités politiques,quel ~u'en soit le niveau de représentation,à des entités agissantes aux buts non désintéressésjayant précisément unefonction d'utilité propreyqu'il s'agit de maximiser,dans des conditions déterminées,par l'état cert8.in, ou incertain de l'environnement. Il est également aussi suggéstif de représenter une assemblée nationale , comme une coalitron socio-politique,et~Htiambrenationale interindustrielle,comme une coalition économique de production; ayant toutes les deux des fonctions d'utilités conflictuelles,dont les termes sont respectivement llefficienceClemaximum de profit), et l'équitéCle minimum de disp8rités sociaIESinterrégionales). Ces deux fonctions d'utilité,de nivau national,sont sensées réaliser l'optimum socialytel qu'il ne serait plus possible d'améliorer le niveau de l'une de ces deux fonctions, sans réduire celui de l'autre.Une telle représentation s'assimileaisé~ent à la présence,lors de la décision d'un plan annuel, ou d'un plan national, de développement,de l'ensemble des ministères de tutelle des activités productives,d'une part,et de l'ensemble des représe~tants des differentes ciruonscriptions élèctorales,ayant la tutelle des populations régionales,d'autre part. Les deux fonctions agrègent réspéctivement les fonctions séctorielles et les fonctions socio-politiques,régionales;lesquelles,à leur tour, agrègent les fonctions identiques des niveaux communaux , sachant que ces dernières agrègent les fonctions de production des entreprises de la commune et les fonctions d'utilité deR conseillers municipaux. 543 Un raisonnement de ce type a été fe~ttPour le cas particulier d~ systèmè autogestionnaire yougoslave,dans une perspéctive puremen~ suggesti~jen utilisant des fonctions d'utilité d'ordre stra tégique,à la bae de la théorie des jeux;ce que l'on peut aussi écrire sous forme de fonctions à maximiser; sous contrainte des stratégies adv~ses,dans la forme du programme linéaire traditionnel. Une telle formalisation,dans le cadre théorique de la théorie des jeux,montre la phase subjéctive~à caractère utilitariste,de la présentation fallacieusement o;jéctive(apparemment neutre) qui avait étê décrite en 21.7.1.0n trouvera la forme,lisation d'une telle démarche dans l'article suggestif de D.KOHN(255.1977/pp 1543 1553). Cette démarche montre la réalité socio-productiv~coaliséepar les communautés d 'intér~ts, i.nsti tutionnellement organisées; ici per le système autogestionnaire,là par la système consultatif des itérations mathématisées ou non de la planification centraliséeou enfin,dans le cadre du marché imparfait de l'ordre capitaliste,doublé de l'ordre des jeux institutionnalisés par le système des partis politiques. Les deux conceptions de la coherence,celle qui est décrite par les modèles économétriques,intégres,et celle que nous suggère la théorie des j eux de stratégies, ne sont que des formes identiques 'd'un m~me processus,considérésous des angles differents:le système mat~ématisé,f~sant prévaloir les éléments objéctif~et le système décisionnel politique,lui,faisant prévaloir beaucoup' pLUS les enjeux subj~tifs;mais en fait,à l'arrière plan des deux description~ coexistent les aspects objéctifs,et les aspécts subjéctifs,sur lesquels se fondent ,explicitement ou non,les décisions prises. 544 QHJ~!TRE_22.l'optimation des dépenses budgétaires. 22.l.Qé~e~alité~: Ayant examiné dans quelles conditions,il est possible d'optimiser l'allocation interséctorielle et interregionale des ressources,il importe de voir,de façon particulière,les conditions dans lesquelles se déroule"~l'allocation des ressources budgétaires; c'est à dire l'optimation du sécteur public de l'économie colléctive. Nous avons constaté que dans le système optimal soviétique, la gestion de l'économie d'une région,d'une branche,et de l'economie nationale dans son ensemble,se conçoit à l'im~ge de la gestion d'une entreprise,par l'utilisation de la méthodologie de la programmation mathématique linéaire,quadratique,statique,ou dynamique, dans l'environnement certain ou incertain,sur la base de fonctions téchnico-objéctives,et de fonctions socio-subjéctives, d'ordre institutionnel. Dans les pays d'économie mixte" où coexistent une économie publique de consommation colléctive,et une économie privéede consommation individuelle,l'administration tend à assurer l'allocation optimale des ressources budgétaires de l'économie publique dans un cadre qui ne diffère pas fondamentalement des optimations partielles du système socialiste.L'objet de ce chapitre est de traiter les particularités historiques et concéptuelles des systèmes budgétaies modernes en économie de marché. Les systèmes que l'on y retrouve se nomment successivement PPBS(1961,1965),MBO(1973),et ZBB(f976) aux Etats Unis d'Amérique; la RCB(1968).en France;PMIS du SaskatcheWan(1972) au Canada;l~ bud~ get de programme en Suède,et sous d'autres appellations encore en Grande Bretagne,Belgique,etc ••• Ces méthodes' d'optimation systèmique ,de la gestion du"denier public",se sont développées,à la suite de l'expérience soviétique, et à la faveur du courant keynésien qui suivit la grande crise capitaliste de 1929;au bénéfice de la rationalisation de la reconstruction des économies européénnes et américaines, après les modifications structurelles qui leurs ont éte imprimées pendant la deuxième guerre mondiale(1939,1945).Le processus historique avait donné l'essort à l'extension des besoins économiques des entreprises,et des besoins sociaux des masses;ce quidonna lieu à l'émergence d'une sphère à gestion administrative,assimilable à la gestion sociaIDiste,~uisque là aussi,la propriété des moyens de nroou~ tion(le sécteur d'Etat),est essentiellement colléctive. 545 Alors s'est posé,siroulténément,le problème théorique et méthodologique de l'efficacité économique des moyens utilisés,par rapport aux fins poursuivies par les pouvoirs publics. Après un exposb du contenu essentiel du système américain PPBS (planning programming budgéting system),et ses développements récents,nous essaierons de montrer,à travers l'exemple français de la RCB(rationalisation des choix budgétaires),dans quelles conditions s'articulent le plan et le budget en économie mixte. Nous verrons enfin, que toute une branche de la science économique,nommée l'économie sociale,tend à s'identifier à la fourniture (la distribution)des services étatiques, dans des fonctions de production optimisables.Un exemple typique en est la fonction de production de la santé publique,de type t1 E= f(!.lY,!J. S),mette.nt en-: relation un indicateur social(~)d'améliorationde l'esp6rahce de vie,avec les facteurs instrumentaux(~,et ~S)réspéctivement l'accroissement ~ Y du revenu par tête,et l'accroissement ~S des conditions materielles sanitaires par t~te. L'on peut,de m~me,faire la m~me optimation pour les services économiques,servis par les infrastructures de base,à l'ensemble des entreprises,et par leur intermédiaire,traductibles en termes d'amélioration du bien-~tre materiel et moral des citoyens. Celà signifie,qu'à l'instar des modèles d'optimation socialiste des branches,régions,l'on cherche,également,au niveau de chaque centre de décision publique des économies mixtes,à définir les finalités recherchées par les moyens,et à systématiser leur maximation,au moyen d'une fonction de production d'objéctifs correspondants,La recherche d'un optimum partiel de gestion des ~if­ ferentes fonctions associées aux responsabilités de l'administration,s'identifie à l'effort de rationalisation des choix budgétaires;celà est val&ble tsnt dans le contexte d'un pays socialiste, q~edans celui d'un pays capitaliste. 546 22.2.le_szs~è~e_b~dgé~a!r~ ~e~ ~t~t~ g~s_d~A~é~i~u~. 22.2.1.1e PPBS(planning programming budgéting system) ----------------------On impute l'apparition du budget de programme,dRns les économies occidentales,à l'administration américaine féderale. Dans les années 1950,puis à la suite de l'apparition en 1960 de l'ouYTage de HITCH et MAC KEAN"the économics of defense in the nucléar age l1 ,on développa l'idée d'une allocation optimale des ressources,dans un choix judicieux des moyèns néoessaires pour r~liser une fin donnée. 1e système PPBS fut monté par HITCH,sous l'impulsion de Mo NAMARA,dani le domaine de la défense,en 1961;afin de modérer la pression qu'exercent les armées de terre;mer,air,sur le budget. A travers leurs demandes accrues ,prétextant la menace de suprématie soviétique dans leurs armes respéctives,il a fallu chercher à répartir de manière aussi scientifique,les crédits demandés à développer la recherche d'armements aussi mystérieux que \ les armes nucléaires, éléctroniques, biologiques,psychologiques, dans les limites de la pression fiscale tolérable p8I les citoyens. 1e PPBS comprend quatre phases intégrées: (256),(257). -le planning est la phase de d8finition des objéctifs(les finalitts),de traduction des finalités en buts,ou missions a atteindre (exemple:le niveau sanitaire),la quantification des buts en objéotifs précis(résultats sanitaires de telle ou telle mesure) Au niveau élémentaire,on met en oeuvre les critères de choix tels que ceux déjà vus dans les choix d'instruments,et on fait intervenir,au sommet du graphe,les analyses multicritères,8vec paramètres qualitatifs d'ordre politique,sociologique,esthétique •• -le programming comprend la définition des moyens,le calcul de l'impact financier des programmes,l'établissement d'un optimum fonctionnel visant la cohérence de la politique génerale élaborée au stade superieur(L'optimum global est alors réduutihle à la compatibilité des sous-optima locaux~,enfin, la construction d'un plan pluriannuel physique et financier. -le budgèting concerne les tranches annuelles des auto~isations de dépenses,dans le cadre de la réalisation du plan,en veillant à rendre cohérents les objéctifs conjoncturels de court terme et l'acces aux objéctifs de long terme,dan~la limite des ressources budgé:taires. 546 bis Source:L.LERETAILLE:Les choix bUdgétaires{PUF.Paris 1972.pp 88,89> Il Il l~ t ,'j .' ,"' ) . . '! ';-', . ... . '. ~: . . 547 -le I1 control" est une système de régulation,à postériori,c'":mprenant l'enregistrement des résultats,la c~nstatation des écarts, par rapport aux prévisions,et leur analyse. Le cohtr~le.intégré à la dynamique du système,surveille les équilibres à la phase budgéting,règle les inc~~patibilités et incoherences à la phase programming,et corrige les priorités à la phase planning. Enfïru ,les résultats sont appréciés sur la base de deux critères: -le critère de l'efficacité tel que El = Qbjéctif/.outl>ut; -le critère de l'efficienc8,tel que E2= .~utput/input 22.2.2. 1:.e_ sls.!è~e_M~Oim.§n.§g~m~n~ ~y _0.Èj~c.!l.!e~) Alors que le PPBS avait été g{neralisé par le Président JOHNSON en 1968,à la suite de son expéri~~ntation aux avions par Mc N}J~ARA, la MBO a éte géneralisé par~résident NIXON aux ministéres féderaux dès 1973. On doit son développement au Professeur P.D.DRUCKER Ce système présente quelques particularités:dans une organisation donnée,composée d'un ensemble de décideurs,et,ayanct~ un ensemble de finalités,chaque décideur élémentaire doit fixer,à son niveau,des objéctifs dont il est responsable,pour permettre l'accé~ aux finalités de l'organisation. Celà suppose qu'à chaque niveau,soient,i'ixés des objéctifs ponctuels mesurables,et que le système coordonne les finalités, les objéctifs,et les ressources nécessaires à leur réalisation. 22.2.3. 1:.e_sls.!èE:!e_ZBB.L0~~B~d~e~ à ~a~e_Zér2". Ce système dont le promoteur est P.A.PYHAR(258.1973),a été appliqué d'abord dans l'Etat de NEW JERSEY,en 1975,par le gouverneur CARTER;qui entreprit de le géneraliser,fin 1976,à l'administration féderale,quand il accéda à la présidence. Ce système se caractérise par l'existence d'une hierarchi:é des centres de décision,Pœniveau,et,tel que chaque décideur dispose,sur la base de l'analyse de son unité décisionnelle,d'un I1 mo dule de décision". Chaque centre de décisiO n agrège les préferrences des centres de décision qui lui sont subordonnés dans un ordre de priorité,de telle s0rte que la proposition budgétaire ne tienne compte que des projets retenus au scmmet. L'autre inn~vation f~damentale concerne l'entorse portée au principe des"crédits votés",dans la mesure où il pose la questiun de l'efficacité et de l'efficience des actions en cours,et surt~ut ~elle de la remise en cause éventuelle de leur poursuite,par la 548 modificationdes autorisations de dépenses,au profit des actions les plus prioritaires. Enfin,ce système se caractérise aussi par la remise de l'initiative dœ changement de l'alloQction des ressources aux niveaux inférieurs;les recommandations que ces initiatives transportent étant agréées par paliers jusqu'au niveau supérieur. Que doit-on retenir de la qualité rationalisante du système bUdgétire ainsi décrit? Ces systèmes,l'un à la suite de l'autre,semblent se limiter à la recherche de l'efficience et de l'efficacité,sans se poser le problème de l'équité,puisque l'on ne rencontre guère de conflit entre les décideurs;mais une simple succession agrégative d'optima partiels bierarchisés des niveaux subordonnés vers les niveaux supérieurs. Mais ,au fond,l'équité peut y ~tre indirectement intégrée par le conditionnement,quele système subit de la part des médias et groupes de pression,représentant des intérêts antagoniques. Il s'en suit que l'équilibre est composé à sa formation même, par un mouvement téchnocratique de décision certes,mais qui est continuellement subordonné à l'état de l'opinion. Il y a donc,par rapport au système de la planification optimale socialiste,substitution da marchandagedirect des niveaux de décision,sous forme d'un marché d'échange institutionnel d'indémnités d'exportation,et de loc~isation,par une surveillance active des forces sociales sur la prise téchnocratique de la décision colléctive. Il n'y a qu'à se rappe1er,à titre d'exemp1e,l'effet des mouvement de masses fa~ à la guerre du VIETNAM,et à d'autres problèmes nationaux,tels que le mouvement apparu à l'occasion d'un excés de pression fiscale. (259.P.VENTURINI.1978.pp 31,40) 549 Source:P.VENTURINI: in ReB,no 33,Paris 1978,p 36 ,L";8 quatre phases du l.b.b . ;;:.... ~.' ': ,.. 0, . .r ---, c=- '''",i'''''~·l I SI'UClu,nttJ:l p.lr ncllon des opérations 1 j 1 .;. Définilion des niveaux «nOrmauXb Options de planification d'mpl1cation. par aClion. pour le prochaon budgel Repë<agc des Elaboration des .modules de décision» pour les actions nouwlles ___.JL CI."ement 1 1 "L _-----. ~.. ............:;: .. et éValuation des différentes manières et 1 ou . niwaul( d'implication' pour chaqye action _ par l'''ionlé dlIs modules de déci5'Ofl J Identification actions sons alternat ive. ou pour lesquelles la manIère et le ni~au de réalisation actuels sont mainte_n_u_s , Pnlpar nI ioo des hudgels t· ...... J 549 bis Source:P.VENTURINI.in RCB,no3 ,Paris 1978,p 37 ."lIlustratIQn .de la procédure de claf.Semenl er rlR consolidation . dflS, modules de dlJclslon ;.," ,\.~~-------_._----:--- [ la IJlISlionnaire X reçoil les mOdulei, lei et C cla50ent I~. 1 évalue el les réordonne évent"ellemenl. ,.... ·mc.d.. lt. correspondent li leur unité déCI- 1 .,.' Ihinn.lle. Il. l.s envoient eu gouionX clJ~se les modulei COI 'l!sponcJanl aux · ·nelrt)(. 1 unites A. 8 el C el les envoie au geslIonnalte R ~:~·A::.~:.(': .", .: \;-I"•• :genlonnelr.. . A. R évalue les modules en pl'o....nanèe de. X ou Y, puis les classe. e R prépare ensuite des m.,dulesde décision I consolidés avant de sou 'TIettre ses demln· , .des de crédits au niveau supériour. t - Modulet Finnor.l!. Finance. de dticision lupplém. lotal · Unité .... décisionneile A - 100 I1Sl (51 (301 Module 1FlIlilllee. F .nùllcej de rhh:",onI5uPP1"m. t"t,,1 -'--"- --1'-'---' A1 1 100 100 100 - - _ :: y :: l 150 A4 ~ . .r-,-----.';. · Unité . . - . ;'décisiOnnelle 8 .' .. 1 1 ,;:: 1::: ( l (15) 1 150 l' ::Jl~ XI: AI X2 :81 IX ~ 84 85 r X3: Cl X4 :62 A2 1 A3 1 .'-....,..;..,---- 1 1 lX 14 1 1 1 1 1 1 1 -.. R 23 1 22~3. le système français de la RCB,promu dès 1968. ------------------..;.--- 22.3.1.Généralités: -----Dès 1968,1'on créa en France,la réplique du PPBS américain, sous le nom de système de "Rationalisation des Choix ;Budgétaires"; d'abord à titre expérimental,.dans le département ministériél de l'équipement,puis dans d'autres ministères.En 1971,le processue donna lieu au lancement de l' opératicm l1 budget de programme ", qui se géneralisa,en 1978,par la présentation des"blancs"!par l'ensemble des départements ministériels,en annexe de la loi de finances en guise d'éléments d'appréciation et d'information à l'intention du parlement;ces blan(,s étant les structures de progr2.mmeslo Malgré le bénéfice d~ l'expérience américaine qui l'avait préQédé· de quelques années,la RCB connut,comtne elle·bien qu'avec moins d'échéc-le prottème de ltincompréhension de l'administration envers les cellules d'études économiques chargées de l'application de cette téchnique(hiérarchiquement dévalorisée),et celui de la formation des cadres qui sont nécessaires à son extension. Cette dévalorisation des hommes d'études provient du fait qU'ils sont considéréE comme des foncti ::lnnaires instrumente.ux, et que les résponsables opérationnels du terrain ne ~i6nn~ les conclusions de l'homme de sciences,que comme de simples informations auxquelles ils ne se sentent pas subordonnés.A défaut d'une réglementation téchnique,j~ridique,financière,etinstitutionnelle, qui seule,pouvait permettre l'encadrement administratif d'une telle opération,le conservatisrnede la fonction publique gela longtemps les initiatives novatrices qu'elle liberait. Celà tenait,en fait,aux differences qui existaient entre le contexte de l'3ntreprise où la gestion scientifique avait fait du chemin,et le contexte de l'administration,où la lourdeur de l'appareil de concéption et de décision ne permettait pas toujours de modi~ier rapidement l'état d'esprit traditionaliste des responsables de carrière. La thèse inverse consiste à dire que les sophistications de la RCB,rendent difficile la t~che du dacideur,en matière d'évaluatilrl des effets sur l'ensemble des opérations,et du changement marginal qu'il peut considérer,si bien qu'il lui est difficile de fairp coincider les résultats de la têchnique et les réalités du terrain;::>c_-'--'J malgré la formation reçue. (2 &0. lV!. ALBOlJY.l 979. nn 7S , 83) 551 Ces téchniques ont fait penser à un "impérialisme" téchnicien non fùrcément neutre sur la décision politique traditionnelle,à travers notamment,la progression de ce que GALBRAITH,appelle la lltéchnostructure"( 261. A.WILDAVSh..'Y.1971. pp 63,94) (262.A.E.NIVOLET.1971.p 3) Des déviations sont,en outre soulign~es,quant au crédit associé aux études,puisqu'il est p(.~sible de prolonger les délais de remise des travaux pour retarder une décision,ou d'utiliser une étude,non pas tant pour justifier une thèse,mais pour appuyer les demandes d'inscriptions budgétaires. (26E.P.CORTESSE.1977.p 16) CORTESSE reproche aussi à l'application du système français la faible intégration interministérielle des problèmes,le carac··tère parfois simplement adadémique et non ~pératoire des conclusions,et la faible internalisation des préoccupations de ceux ~ui ont commandé les études. Pourtant/le système français n'a pas subit les premières erreurs dues à l'introduction trop abrupte du PPBS,aux USA;puisqu.e trois actions avaient accompagné _ sa création: -une action de sensibilisation et de formation technique, -une expérimentation séctorielle dans les ministères de l'équipement,des transports,de l'intérieur,de la santé,des telécommunications,de l'agriculture,des finances~ _D~~~€ur8 études d'organisation de la gestion; dans le ministère des armées,de l'équipement,et dans celui des finances.Au-delà de 1971,on a prolongé ces préoccupations par des études de gestion au niveau local de certains départements ministériels(intérieur, équipement,éducation),et par les budgets de programmes ministéri-· els(structures de pr0grammes,indicateurs,blancs pour le parlement)~ -En 1975,~n précisa la procédure des études,en tant qutlétudes ll p rioritaires"et analyses de programmeslJ;elle 'se généralisa en 1977, par les "budgets de programmes~rà tous les ministères" et se concrétisa par l'insertion des "blancs"à la loi de finances de 1978. L'accés aux periurm~nces de la RCB française,a pu ~tre réalisé,grace à l'attention soutenue, qui a été consentie,à travers les actions précitées: a) au ni vec,u des stages de formation: ----------------La formation aux téchniques de la RCB a été assurée dans ouelquES ministères ou groupes de ministères, durant plusieurs années. . ~ .L_ 552 En 197 4~par exemple, on a enregistr6 une pal"ticipation de 3624 stagiaires,ce qui correspond~140l7 jouynées-stagiaires;en plus de l'effort de sensibilisation,intégTé dans les-modules pédagogiques des Instituts Régionaux d'Administrationo Celà a permis de lancer,dans differents ministères,des études de définition et de quantification des indicateurs, par les analyses des composantes principales,analyse factoTielle;et d'am_meT des publications ministérielles séctorielles de vulgarisation et de concéption. b)§u_n~v~8.~ de~ E:~v~r_~i!é~ ~t_g.EREd~s_é~o1:e~: C'est dans le cadre des enseignemewts de 3 ème cycle que les institutions de l'enseignement supérieur ont assuré la pro~otion des spécialités da gestion macroéconomi que, au niveau du DEA, et du DESS (diple,me dl etudes approfondie s et dipltme dl études supér:Leures de speciali té) ,par des stRr~esjal1"i::JationJétu.des cri tiques è.es projets,collaborations,etc. (264.X: 1977.pp 19,23) 0 c )9;u_ ni v.§.a~ !!:!é!h~A.~l~gJ:'<l~e: Les resultats de la recberche,liéo [;QX é~udes prioritairesoont monjr,re une grande persévenJnce aD3.1Y""d que 0 et 11 integration de l'outil mathématique de la décision à la resolution des problèmes sectoriels et fonctionnels de differentes envergures .. Ces problèmes macroéconomiques de nature socialeJséctorielle~ budgétRire,et organisationnelle, sont souvent de caractère interministériel, avec pour ohjéctifs géneraux ,de débroussailler un champ,confronter des points de vue,cléfinj_r une polj_tiqi':re,ou coordonner des actions/et avec" pour obj éctifs poncturùs, qe réunir de l'information,définir des critères,ou de proposer des mesures. La methodologie de ces é>~ude8 inclut plo_sieurs corpus théori·ques,et sfappuie sur d~fferentes téchniques.La démeIche génerale cAmprend la strucxuration préalable du chp~p 8tudié(les differents domaines et agents,le fonctionnement du système),le diagnostic sur la situation existante,avec ou sans réference à 18 tendance passée et aux perspéctives,la définition des actions génerales ou concrètes des pouvoirs publics~la prévision des effets avec plus ou moins de précisiol1 8VeC ou sans analyse de sensibilit6.1Iévalu~ 1 aticn des effets,par le recours fréquent à la técbnique coCl-G-efficacité,coQt-avantages,et à des grandeurs non monétaires, j 553 d).Au_p!aE ~e_l~ ~e~t!c.E: ~e~ études. La gestion des études se fait dRns des règles institution:a:"'" ,.' lisées,sur la base desquelles,il est possible de mobiliser les moyens matériels et informationnels nécessairesClettres ~e missitn, équipes d'études et moyens materiels,moyens en information,déroulement des études,rapport d'étude,) Le~ études prioritaires s'inscrivent dans des préoccupations administratives,visant l'exploration d'un domaine et la mise en rapport des administration9 qui y s~nt concernées;elles ont plus le caractère dtorientation que de celui d'une prtcédure de décision.Leur mise en oeuvre réunit les détenteurs de l'information, des compétences intelléctuelles ou fonctionnelles,au niveau du comité dirécteur;leurs conclusions n'engagent pas les analystes envers les décideurs;enfin,leur exploitation reste génerale,avec, cependant, des retombées durables sur le patrimoine informationnel qu'elles tendent à renforcer;et,parfois,des retombées organisationnelles sur les structures administratives. (2),5·.R.POINSARD, et B. WALLI8ER.1980 .pp 7,27) 22.3"2·1'!n~e!t!0E:.3u_b~d~e! de_progr~E!!e_d.§n~ !e_p.!RE:. Le système de la RCB,par l'aide qu'il fournit aux differents "lV'::-U niveaux de la planification, constitue un facteur de prise de CLnscience des implications des prob1èmes étudiés.Ainsi,il renforce l'outil de concéption du plan,et crée les conditions de la meilleure réalisation de celui-ci. Sans qu'il soit un système de décision en soit,il constmtue, non moins,un système d'aide à la décision des differents responsables du plan .. La fourniture de la justification éc~nomique,politique et scciale aux demandes de crédits annuels,au sein des blanss annexés à la loi des finances,permet au système institutionnel,au niveau du parlement,de voter plus consciemment que par le passé,le financement de l'économie publique,en relation avec l'économie nationale tout entière. Ainsi,l'inscription des opérations,dans le cadre du plan pluriannuel ne devient pas une donnée,que le budget doit nécessairement financer,mais se trouve rééxaminée,annuellement,à l'occasi,n de la structuration parlementaire des crédits. 554 L'outil de décision en est le budget de programme.Cet outil de décision budgétaire assimile l'activité d'un département ministériel à celle d'une entreprise,et lui adapte comme à cette dernière une fonction de production. L'activité de l'administration se voit décomposée à travers une structure de programmes,elle-m~me détaillée en é18ments de programme!sous~programmes et programmes;les niveaux agrégés ,tels que les groupes de programmes,étant,euxrliés à la décision politique. Le "budget de programmes de chaque ministère~!blanc"en raison de sa couverture blanche, est j oint à la loi de finance 8 de 1" année, en quatre parties: (266.R.POINSARD.1979.ppl-l,1-14) -la présentation générale comporte un exposé méthodologique,une nomenclature des domaines et groupes de pr0grammes, -les tableaux financiers récapitulatifs,pour l'année écoulée,l'année eh cours et l'année à venir,donnant une comparaison des dotations budgétaires par domaine et groupe de programmes,la répartition des dotations budgétaires par groupe de programmes et par nature,et la répartition des personnel par domaine. -la présentatio'.1. par domé:.ine et groupe de programmes,avec autant de sous-p2.rties que de domaines;chaque partie comprenFnt l'exposé de présentation du domaine ,et des lignes d'acti~n;la fiqhe de chaque groupe de programmes,a~ctrois parties donnant l'analyse la description,et les orientations du groupe de programme pour l'année à venir,d'une part,le tableau des indicateurs.pour les trois annees écoulées,l'année en cours et l'année à venir,dfautre part et enfin,le tableau des coUts pOUT la dernière année éc~ulée. l'année en cours et l'année à venir. -les tableaux annexes,avtBe..-le passage de l'annexeTlservices votésmesures nouvelles" au budget de progr2_mmes,et l'évolution des dépenses c~nstatées,au cours des der~ières années, par groupe de programmes. Selon POINSARD,le"blanc",même s'il contient des imperféctions, 'apparait nettement comme utile,voir indispensable,à certains de ses utilisateurs".Il constitue le document"privilégié dans le travail de préparation du vote de la loi de finances" .La recherche en cours tend à conférer aQ budget de programme,la qualite d'instrument de contrêle de gestion,ayant ses éléments pr~siques et financiers.(266.R.POINSARD. art.cit.p 1-14) 555 Les éclairages quantitatifs,d'ordre técbnico-économique,et socio-éc{.nomique,sont fournis par les"indicateurs de programme lT dans les catégJries suivantes: (266·.R.P01NSARD.1977.pp 111-2;111-16) ~les indicateurs de moyens,par nature:personnel d'administration, d'explcitation,d'infortnation;les biens et services de fonctionnement et d' entretienjles immobilisations;les produits des pr.'grammes de s~utien;et les m~yens regroupés. -les indicateurs de résultats de programme,de nature matérielle, monétaire,juridique,ou inf~rmative. -les indiC'ateurs d'impact,sur l'effet final du programme affectant le groupe concerné. -les indicateurs d'enVironnement de programme. Il apparait,de ce qu'il précède,que le budget de programmes t promu par la RCB frahç2i.se, censtitue un maillon rationalisant pour l'ensemble de la planification française,dans la cadre strict de l'économie publique,et au profit de l'efficacité de celle-di. sur l'ensemble de l'économie nationale. Du fait que le budget de programmes constitue une partie glissante de la progr-ammation pluriannuelle de l'économie publique, au bénéfice du plan dans son ensemble,l'on a ,dans ces conditions; à la disposition des autorités publiques,un vrai système de gestion et de contrele,dont l~s performances se rapprochent constamment des préoccupations d'une bonne gestion d'entreprise. Le schéma géneral ci-dessous donne l'articul~ion fonctionnelle entre plan et budget. (267.L.LERETAILLE.1972.p 85) i r-l r.'il OPTIONS:définl~ion a~s pbJécti~ë-s--: s::: :SS::: modal~tés.d:action des grands pr~gram1· mes flnallses de l'action à 5 ans PLAN-PROGRAMME: 1 .d~finition précise des objéctifs à 5 ans .~l:te des programmes finalisés interminiR-J - terlels,et em1eloppe"des nrogrammes d'actifJ ~REVISION NATIONALE ~ .. PROGRAMME-BUDGET a 5 ~ns,?ompte tenu .Budget-programme pluride l actl~n publique annuel glissant .Fiches de progrœnmes l; IBUDGET:élaboration rt jet discussic1'1 "OQ) :s Q)a' H s::: :S.~ "O:s '(]) a' o l o~ H CIl P;r-l 0., (j) :s H • s::: "00 CIl (])HH Q)~:Sp., H CIl :s Cf) :s ~ 'O.p~"O 'Q) (j) 0 b.O.~ Q) o O'O-Pr-l H :s ' lPREVISIONS NATIONALES A 15 ANSl 0.,<0 P-icÛOH ....... fCONTROLE l 556 22.4.vers-une économie de la réglementation publi~ue. ---------------------- ~Au niveau de l'analyse économique du r~le de l'Etat,l'on avait remarqué/î~~ agents économiques,entreprises et consommateurs, peuvent enregistrer des effets antiéconomiques(des déséci'110mies) en relation avec l'utilisation inappropriée,par l'Etat,d'instruments économiques,sociaux;d',rdre financier,monétaire1ou réglementaire. L'apparition de tels effets avait été relevée,par IBN-KBJ~LDOUN de la manière la plus exhl~ive,et ne cesse de préoccuper ,de nos jours, les résponsables microéconomiques,et les institutions élues. En Algérie,un tel mouvement de pensée,se retrouve au niveau de l'approfondissement de la notion de"surcoo.ts",de "contraintes" inherents à la densification procédurière, qui a accomp2gné la création de toutes pièces du sécteur industriel Bocialiste. L'exemple de la réalisation du complexe d'engré'is phoàphatés d'Annaba,a permis de -s'interroger sur l'étendùe des surcofits entrainés p2~r les re-+;ards associés aIl 'envirormement" éoonomique de l'entreprÉe:(26B.M.I.E.1974.pp 27,32).Toute un session aV2it é~é réservée , par le"conseil économique et social",en 1974,àux problèmes des "contraintes" ,que l'on se complaisait à associer,à prli·ori; du fait du PQids et de l'ordre de fixation des differents corps d'étŒ~;à l'industrie du b~timent et des travaux publics,présuméee coupable. (269.M.S.DJARI.1976.pp 7,14).Une analyse méthodique fut réalisée,par le ministère des industries légères, sur le "finanoement et les struotures finanoières de l'industrie sooialiste" dégageant des conclusions édifiantes sur l'impact déséconomique de la réglementation institutionnelle sur la rentabilité comparée d'une entreprise algérienne,et d'un entreprise occidentale.Le côo.t de l'investissement en Algérie semble aller du simple au double comparé au même investissement réalisé en Europe.(~70.M.I.E.1978 pp 60,67).On a ainsi enregistré des surcoQts qui se chiffrent à 25% sur la partie "bâtiment et travaux publics ll ,22,5% sur le reste de l'investissement qui comprend les 75% de l'immobilisati~n;de plus,l'on compté 10% de surcofit de frais d'établissement,et d'immobilisation;2,5% de surcoQts de douane et taxes non récupérables; 8% de surcoo.t d'intérêtsjle tout totalisant 68% de l'investissement. Il faut encore y ajouter 30% de surcoÜt,induit par l'effet déséconomique des procédures;et on souligne à cet égard que 1'81lougement des délais de réalisatü n peut entrainer le doubleme~>.t du cont de l'investissement. 557 De :plus, au niveau de l'exploitation,les "handicA.ps" se chiffrent ,comp~rativenent à l'industrie occidentale,à des surco~ts de 68% dans les amcrtissements,les intértts d'investissement(300 à 400%) ,les intér~ts sur le fond de roulement(15%).L'entreprise algérienne paierait des intér~ts sur des emprunts de fondà de roulement de 35,3% supérieurs par rapport au Japon,à.è. 59,8% par rap·port à la France,et 105,2% par rapport aux U~A.Il faut encore y compter des charges permanentes de formation,de l'ordre de 10% des salaires. Bnfin selon les termes d'un rapport de la banque mondiale, au sujet de la cimenterie de SAIDA~le document précité mentionne notamment que pour rendre l'usine rentable,l'Etat devr2it en assurer le financement,en totale gratuité(capital et intér~ts),à raison de 50% de l' inve sti ssement • Pour notre part,nous devons croire les differentes opi~i~ns plus ou moins alarmistes,m8is voir dans quelles conditions les sources des surcoüts constatés pourraient logiquement ~tre cernées et dépassées,par les voies de la perséverance rationaliste de l'administration. L'on doit mentionner,à cet égard~que des efforts dlévaluati~n des déseconomies externes opposées à l'entreprise socialiste,avaient fait l'objet de la création d'un groupe de travail,chaEgé d'examiner "la dynamique des procéduresrJ.Ses conclusions publiées dans la revue financière éditée par le ministère des finances, appuyées par les schémas des differentes procédures-types(licence d'importation,autorisation préalable pour paiement sur fourniture contingentée, autorisation de transfert préalable pour paiement d'acompte sur fourniture libre,importation de marchandises libérées,autorisation d'importation sans paiemnt,accord de principe de la banque centrale sur prestations, dispositions liées à l'entrée en vigueur d'un contrat,et le schéma type d'une procédure administrative,comportant les conditions préalables à l'entrée en vigueur et à l'exécution des opérations financières d'un contrat) chiffrent l'effet du retard d'un mois de construction à 1% de l'investissement.En donnantl'exemple d'un retard de 12 mois,pour un investissement de 4 milliards de dinars, supportant des coCts d'allongement du chantier de 480 à 600 millions de dinars, des coQts de personnel de 240 millions,et un manque à gagner de 480,le total des pertes se chiffre entre 1.200 à 1320 millions. (271.groupe de travail.197l.169,1630}:-) 558 Le groupe de travail ,en notant que la création d'une procédure bloquante est de plusieurs fois plus rapide que sa suppressic~; et qu'il n'est pas possible qu'une économie en développement s'encombre d'un code de procédures trop lourd,propose,en vue de réduire les retards de réalisation des invetissements,3 recommandatt, {H?: -le retrait du droit de créer des procédures,et son institutionalisation à un niveau élevé(le gouvernement par exemple) -la dissociation ,au niveau d'une structure donnée,de l'expression du besoin administraiif,et de la légitimité d'optimiser la procédure de le régler.C'est alors à une autre structure d'ordre interministériel que reviendrait le r~le de cette optimis~ion. -la limitation de l'existence des procédures aux seuls niveaux de la programmation des investissements,aux budgets, (dont le budget devises),au contr~le des changes,et la suppression de toute autre procédure de contrele.(211.Groupe.1971.pp 157,180) De telles conclusions vont dans le m~me sens de pensée formulée Comme suit: ilIa plus grande confusion réside c;'~ms le fait de ne pas pouvoir apprécier l'impact(positif ou nég8tif)de la politique menée d8~s un sécteur d'activité, sur la rentabilité d'autres sécteurs.En effet, chaque politique comporte des avantages, mais aussi1îRconvenients(le conts);mais l'Etat qui ~onise les relations interséctorielles,ne dispose pas des moyens de calculs et de l'information nécessaire,pour mesurer,à travers des ohoix alternatifs,la maximisation de l'avantage net d'une série de politiques qui comportent chacune ,un champ d'effets,et de relations de feed back sur et avec les autres sécteurs d'activité" (269. M•S.DJJ..RLop.cit.p 19) Il en résulte que le contr~le public des activités,qu'il soit à base financière,monétaire ou réglement~ire,et qu'il vise l'établissement des meilleures conditions conjoncturelles ou structurelles du développement et de la croissance;qu'il affronte la seule redistribution des revenus,ou celle des richesses, doit faire l'objet d'une attention très vigilante,umt les avantages qu'il promet sont souvent è. l'image du"cheval de TROIE" ltrempli de surp. \ rlses. Au cours de cette dernière décade,un mouvement historiquement motivé pEr une "au,tre" concéption du contrtJle public,s'est développé dans le monde;il a·donné lieu à la planification optimale socialiste,et à la rationalité publique d'économie mixte J 559 t'on s'est progressivement rendu compte qu'il ne suffit pas qu'une société devienne socialiste pour résoudre les problèmes sociaux,ou pour accélérer le développement;encore famdrait-il que ses institutions soient correcœmeht ~rées.A l'heure actuell~ tan, dans la méthodolpgie des économies mixtes,que dans celle des payssocialistes développés,le critère de l'utilité roarginale , sur lequel repose la théorie walraso-parétienne,semble avoir réuni l'ag~nt des économistes contemporains.(2~.H.CHJ~BRE.1977. p 1224) Du fait de l'extension socialisante du sécteur public ,quel que soit le système social concerné,la recherche de l'équité par une réglementation financière, par des permis et interdi-~s, sans que l'on ait mesuré leur incidence dirécte et indirécte sur la structure économique,peut atteindre un degré de perversion tel que des procédures adoptées pour résoudre un probl~me1peuvent appara1tre ,tous comptes fait~~gfand facteur de son aggravation. Cette prise de conscience a beucoup développé l'esprit critique des administrations et des élus.Un exemple en est offert par la promotion,aux USA, des structures de contrele de toute réglementation, périodiquement et notamment aygIt son application par toute autorité publique en cause.La méthodologie adoptfe est associée au critère cont-efficacité essentiellement,et au critère cont-avantage.L'on s'est apérçu,notamment,que la réglementation entraine l'inflatil'm par les conts, à raison de 3/4 de point par an, aux USA. Sur la base de la constatation d'un certaine irrationalité de la réglementation,le Président CARTER avait poursuivi l'effort du Président FORD,visant la création des structures nécessaires à la "politique réglementaire"(régulEtory policy). -création,en 1975,par lePrésident FORD,de la IfDomestic Concil Review Groupe on régulatory Réform"(D.c.r.g) qui groupe les principales agences féderales,la diréction de l 'org~misation et du budget(O.m.b),le C.E.Â,.,et le conseil sur la stabilité des priE et des salaires. -création,par décision présidentielle,en 1978(exécutive order 1204~) de la procédure ~ mettre en place par la diréction du budget(O.• m. b), telle que chaque agence publie 1 révise périodiquemment sa réglementation,en faisant participer le public à s~n améliorati.n,préalablement à son application dans les faitsypendant 60 jours. 560 -créati6h,en 1979,du "régulatory concil",dirigé par le diréc-beur de l'Agence pour la protéctic.n de l'environnement,et réunissant 35 memnres. L'expérience du système m~ntre que l'existence d'une institution neutre" R.a.g.m"(Régulatory analyssis review),avec la possibilité qu'elle prend de publier ses avis,en matière de contradiction dans la réglementation, par rapport au bénéfice correspondant, est décisiv~aussi bien en raison du contrele ex-antéqu'elle concrétise,en terme de dissuasi,n,qu'en raison de l'autorité quelle a sur les contrevenants. (273. P.MûRDACQ.1979.pp 59,68) Bn Algérie,un tel système de développement de l'esprit critique reste à promouvoir~et à étendre ,aussi bien dans le domaine de la consommation que dans celui de la production des biens et services publics et privés.Cette institution devrait généraliser ses avis à toutes les préoccupations nationales,jusqu'à étuè:er les effets des politiques en cours ou des politiques à discuter dans le cadre des grantis dossiers nationaux des instances politiques.Pour qu'elle prenne racine au niveau m~me de l'utilité individuelle des politiques engagées,ou à engager,ce devrait être une"association des consommateurs";organisation de masse du ~arti; aYRnt toute la neutralit8 désirable vis à vis des départements ministériels et des colléctivités locales,créateurs potentiels de réglementat±~n,diréctement.ou par l'intermédiaire de leurs organes subordonnés. Une telle institution aurait tendance à compléter le processus itératif en vigueur au Parti,qui pourrait ainsi utiliser les avis techniques et économiques chiffrés,pour bien orienter les débats et montrer les enjeux des choix. Loin d'associer la méfiance envers les réglementations c~mme une tendance au retour vers le conservatisme traditionaliste associé à l'E~t gendarme de l'éconrnnie libérale ancienne,le recours au calcul économique et au développement de l'esprit critique du citoyen est un facteur de rationalité sociale,visant l'accés à l'optimum.en toute circonstance,en mettant en oeuvre la méthndologie de l'analyse moderne des situations téchniquement et socialement complexe~au bénéfice d'un mieux ~tre individuel et socia~. Le développement du besoin,et en m~me- temps du ràjet,de la règlementation,a fini par poser le problème de l'efficacité de la représentation poli tique des citoyens, et celui du contrat social à la base de l'homobureaucratus;cet entrepreneur singulier des Etats modernes~(274.X.GREFFE.1981). 561 BIBLIOGRAPHIE DE LA PARTIE V: (Chapitres 17,18,19,20,21,22) ~ --_ .... - - - - - - - ...... - (1 ) LIPSEY.R,et LANCASTER.K:the géneral théory of second best (review of économic studies.Vol XXIV,no63,décembre 1956) (2 ) PASCALLON.P:la théorie de "second best" en procés~un premier état de la question(revue"économies et sociétésil;cahiers de l'ISEA,série EM,no4,Tome VI n02-3,février,mars 1972,pp364-694 Paris) . (3 ) BAUMOL.W:welfare économics and the théory of the state 'Bell, 2 ème édition,Lon~res,1965) (4 ) GUILLAUME.H:I'analyse co~ts-avantages et la préparation des décisions publiques(iij. 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R.FRISCR. PARTIE LES CONCLUSIONS VI GENERALES Chapitre 23:Les conclusions synthétiques génerales, Chapitre 24:Les orientations possibles. * 574 QHAPITRE_21:1es conclusions synthétiques génerales. Les principaux axes de recherche suivis par notre démarche, ont permis de circonscrire, d'un point de vue théorique et \:'p ératic,nnel,les éléments téchniques,économiques et psycho-sociologiques qui président à la concéption,à la formation,et à l'optimisa~ion de la décision publique, dans les sociétés contemporaines avancées. 23.1.1a première interrogation avait concerné le problème de l'efficacité sorio-économique des modè14es de pilotage politique par les instruments publics;et nous en étions venu à la conclusion que malgré les efforts théoriques et méthodologiques de la modélisation économétrique,il n'a pas été possible de dépasser l'existence des risques de crises économiques,ni la rémanence de la pauvreté. La décision publique est alors apparue comme une mystification abstraite d'une réalité complexe que nous devions systématiquement analyser. 23.2.l'examen du champ d'investigation. La conjonction d'une bonne volonté de gestion du denier public de la Part de l'administration,et l'existence d'une insatisfaction permanente ressentie par les citoyens,a fait poser la question de la qualité de la percéption politique des réalités idéo-économiques differenciées des masses,et de la qualité de l'interprétation qu'en tirent les téchnocrates,pour asseoir les éléments d'une politique thérapeutique adéquate,suscéptible de satisfaire chacun et tous, dan,s le temps et l'espace,en toute circonstance.L'on s'ost apérçu que malgré l'éclairage du débat idéologique , soit en termes d' égali té des besoins,ou en termes de liberté des choix ;c'est à dire, soit sous l'angle de l'équité,soit sous celui de l'efficacité,nos sociétés modernes ont failli à leur fonction de satisfaire ,do manière fidèle aUX sentiments des individus moyens, les besoins sociaux. L'origine du dérapage réside dans l'indétermination des motivations ,qui se présentent de façon contradictoire, sous l'éclairage politique d'une agrégation sociale de préferences strictement individuelles,et en même temps sous celui d'une simple réflexion d'un faisceau de conscience que l'individu a auparavant reçu d'une source socio-culturelle dominante,à laquelle il adhère,non pas Par l'oxercice d'une liberté ,mais par"effet de masse~ Nous avoMconclu alors à la nécessité d'une théorisation des besoins sociaux,à partir d'une"théorie du consommateurli,dans les dimensions strictement écologiques et idéologiques des fins,et dans les limites biologiques de ses moyens. 575 L'idée n'est pas ici que l'homme aimerait redevenir sapien,mais qU'il préfererait certainement asseoir ses choix en fonction de ses besoins les plus raisonnablement motivées par sa propre identité,au lieu de se laisser subordonner aUX motivations des chasseurs de profit.Cette conclusion a ouvert la voie à l'eytension du débat autour du concépt de l'optimum social,à travers plusieurs approches. 23.3.les approches mettant,en évidenœla distinction entre la philosophie et le materialismC:,:].ui émerge des débats des écoles néo-classiques,keynésienne,et marxiste, se regroupent autour de trois axes d'investigation de l'optimum: -l'axe juridico-administratif de la gestion budgétaire,suivi par les uns,n'est qu'un critère de formejcar l'analyse de la bureaucratie,et de ses incidences de cot1ts,tend à l'invalider.Comme le financement et la réglementation associée à l'action publique interviennent aUX fins de réparation,et moins par a.nticipation, on ne pourrait les considérer comme optimales. -l'axe de l'intervention intertemporelle sur le cycle économique, semble p~cher par l'absence de continuité des résultats,et par du globalisme inefficace.Ainsi,il serait difficile de concevoir l'accés à un optimum social de court terme,mais seulement a des équilibres préferentiels relativement discontinus. -l'axe de l'intervention fonctionnelle sur le bien-être social as'soci-ant toute action publique à la satisfaction fonctionnelle d'un décideur du point de vue de l'utilité,est beaucoup plus rationnel,dans la mesure où la codification téchniquo,économigue, et organisationnelle des activités de l'Etat tend à rapprocher le sujett. del'objet,et à consolider la relation {'lui existe entre l'Etat et les citoyens.Il est bien évident que l'état de cette relation est discutablement ressenti par les théoriciens,qui l'ont regardée sous des angles differents,dans la pensée politico-économique.Une incursion dans cette évolution historique est nécessaire. 23.4.l'évolution théorique a suivi la progression des responsabilités socio-économiques dévolues à l'Etat, et les fonnes de gestion empruntées par lui.La contestation de sa gestion par les couches sociales est liée à l'émergence ,dans le cadre de ses activités.de rapports non forcément marchands;soulevant chez les groupes sociaux en conflit,le problème de l'altération des conditions de la concurrence,et de la reproduction de la société. 576 Dès le XIV ème siècle,IBN-KHALDOUN donna la base concéptuelle de l'optimum social,qui repose essentiellement sur le meilleur équilibre économique possibleitel que les besoins publics financés sur la fiscalité,donc par l'érosion des besoins privés, ne dépassent pas le seuil de l'altération de l'équilibre économique,budgétaire et politique de la reproduction de la société,en tant qu'ensemble de classes:les travailleurs de la production matérielle,et ceux de l'administration,les habitants des villes et ceux de la campagne, les olassee sobres et les classes gaspil~ leuses,la classe au pouvoir et l'opposition.Les conclusions de cet auteur ,en matière d'équilibre des finances publiques, ont été confirmé en 1974,par la banqueroute de la ville de New-York,tel que nous l'apprend le Professeur Manuel CASTELS,et par les contestations californiennes,démontrées par le Prof.esseur Xavier GREFFE ~ la suite de la"proposi tion 13'\et de la loi de LAFFER. Depuis la quête de l'optimum global des classiques,ou partiel des néo-classiques,la recherche toute artificielle de l'équilibre conjoncturel keynésien,et de l'optimum social à terme,a emprunté les voies m~thodologiques du pilotage des systèmes int.égrés,par l'emploi de la programmation mathématique,et par la concertation socio-économique dirécte,aux niveaux politiques de la décision~ Dans ce débat de l'équilibre et de l'optimum,on a successivement tIaEF.féré l'analyse, depuis l' e.ppréhension micro économique au niveau du consommateur et de la firme,aux niveaux national,multinational, et mondial ,mettant en jeu les conditions de la reproduction des entités de toutes tailles, des points de vue du bien-~tre et de la paix sociale.La conclusion fondamentale ,d'abord microéconomique des néoclassiques,qu'en toute circonstance,l'on doive fixer le niveau de toute décision,au point d'égalisation de l'utilité marginale aU co~t marginal,s'est géneralisée aUX niveaux macroéconomiques des nations et groupes de nations,dans leurs relations d'échanges marchand3 et non marchands,à travers les notions d 'utili té sociale et de coüt social, associées aux entités on cause. C'est à travers cette géneralisation que l'on peut interprêter, le mieux possible,la raison d'être des institutions plurinationale~ et les institutions mondiales contemporaines.Quant aux conditions sociologiques d'accéssion à l'optimum,on découvre,dans le monde capitaliste, comme dans le monde socialiste,que les deux méthodes de gestion sont en fait complémentaires;le plan et le marché ne sont pas &ntinomiques,du point de vue de l'efficacité et de l'équi~ 577 23.5.1a politique économique contient des particularités inhérentes à l'existence d'un ordre psycho.sociologique d'appréciation de l'action publique par les masses, aUX dimensions historiques, idéologiques,et socio-économiques spécifiquement déterminés pour chaque nation. La diversité des systèmes sociaux tend à être dépassée par l'existence d'une économie sociale,qui appréhende le sort des hommes indépendamment da niveau de leurs ressources,et par un certain rapprochement des principe s ~ociaux de gestion contemporaine, où le recours à la gestion à bail. en économie socialiste,et à la promotion du sécteur public en économie capitaliste,est maintenant tolérée,dans certaines circonstances téchniques de rationalité économique.Celâ découle ,historiquement,de la progression de l'information, de la démocratie, et donc de l'élargissement de la conscL.·ence des groupes sociaux et du pouvoir politique, aboutissant au rejet de principe de toute opacité dans la gestion du denier public,à la recherche des finalités explicatives de toute action publique co~teuse,et par voie de conséquence,à l'observation, de chaque coté de la barrière du pouvoir,de ce que le Professeur KüLM appelle le"contrat des contraintes"et les "contraintes du contrat~lL 'Etat apparai t comme une abstraction qu'il faut démystifier. 23.6.la nature et le raIe de l'Etat,ont subi des interprétations diverses,à travers les courants de pensée matérialiste,organiciste, individualiste,socialiste,et internationaliste.Il apparait altérnativement comme étant: -soit un instrument utilisé par la classe au pouvoir, avec pour enjeu la répartition du revenu national;selon les materialistes· -soit un sujet spécifique, qui grandit dans les crises pour les résoudre,et qui utilise,à cette fin,la contrainte d'utilité publique,pour l'intérêt géneral.C'est l'approche organiciste. -soi t l'sP'pareil neutre de distribution des biens non marchands, aba.l1donnée , des points de vue téchnique ou économique,par les entreprises privés concurrentielles.C'est l'approche individualis~ • -soit un monopole dont les actionnaires sont les consommateurscitoyens.C'est l'appBoche socialiste. -soit un dépassement transnational des entités nationales.C'est alors l'approche internationaliste des communautés économiques, ou l'lipp~---concernant !les firmes internationalesjque ces communautés et ces firmes soient capitalistes ou socialistes. 578 -a}l'analyse materialiste subordonne le cycle politique à des mécahismes de répartition ~s~métrique du revenu et de la richesse nationale entre les classes.L'Etat ,transmetteur du modèle de consommation dominant de la classe au pouvoir,organise l'allocation des ressources au mieux de l'accumulation capitaliste. Cependant , la prise en charge des coùts privés,et le financement des co~ts sociaux de l'accumulation,en dévalorisant le capital,précipiteront sa socialisation, sinon son expatriation dans des espaces plus rentables ,dans un processus de suraccumulation-dévalorisation fatal.Chez IBN-KHALDOUN,c'est le fait d'un drainage inconsidéré des ressources fiscales dans le budget,et la monopolisation des activités et du commerce par le secteur public ,qui,en décourageant les contribuables et les producteurs, contribueront à la chute de l'Etat,par tarissement de ses ressources financières,comme suite logique à l'etouffement de l'activité économique de base. -b) l'analyse organiciste considère que l'Etat est un produit p~ânoménal des crises, qui doit logiquement disparaitre avec elles. Comme il ne le fait paa,on admet qu'il prolonge son existence en tant qu'assureur anti-crise ,et en tant que membre supra-social d'intér~t géneral,exerçant de fait,une tutelle sur les classes les plus vulnérables de la société.On l'assimile,alors,au "petit père du peuple", dè s lors qU'il résout , au profit de la sociét é, les problèmes de l'éducation, de la santé, de l'emploi, otc ••• -c) l'analyse individualiste ne reconnait d'existence organique qu'au producteur,et au consommateur-citoyen;lesquels adoptent, comme règle de gestion,d'étendre la production, et respéctivement la consommation, jusqu'au niveau d'égalisation du coOt marginal à l'utilité marginale.L'Etat disparait totalement de l'analyse, sauf,si ,de façon excéprionnelle,il prend en charge la production ou la distribution des services que la firme,pour des raisons téchniques(indivisibilités,rendements croissants),ou économiques (l'existence des effets externes) ,ou philosophiques(accéptation d'un propension sociale à la charité individuelle),ne pourrait assurer, tout en utilisant la règle de décision précitée. Dans les faits contemporains,par exemple aux USA,ou ailleurs,la validité théorique,que l'Etat n'est qu'un appareil neutre,au bénéfice des contribuables-citoyens,est altérée par la réalité sociologique,à travers laquelle,MUSGRAVE note qu'au niveau de l'Etat, tout se passe comme si la consommation 08 luxe n'est socialement tolérable, qu'au prix de la nécessité de subvenir aux besoins de nécessité. -J 579 La prétendue neutralité de l'Etat n'est que relativejcar le processus poli tique de reproduction du pouvoir est altéré par une certaine monopolisation des chances, aux mains d'un système occulte de privilégiés, qui utilisent les valeurs publiques pour siautoperpétuer oans la sphère politico-bureaucratique. _d),l'analyse socialiste de l'Etat,considère ce dernier comme ~n app:l~reil téchnique fonctionnel de plan, dont la règle de décision est la maximisation d'une fonction de préferences sociales,à long terme;par l'utilisation coordonnredu surplus colléctif,dans un cadre politique de centralisme démocratique, qui oeuvre à l'élimination des disparités de classes,par la socialisation des moyens de production,et la répartition du bien-@tre. L'Etat apparait ,ici, comme un système de révélntion;et de coordination des moyens;pouf> répondre aux besoins sociaux;il s'inscrit du point de vue pratique,. comme un agent qui c mstrui t les équations et inéquations d'un plan;à l'image des volontés sociales inscrites dans la charte nationale de réference.Ayant cessé, après la:t1transitionfi,d'~tre l'instrument de classe des masses travaiL leuses,il devient un simple monopole de gestion des valeurs mate.rielles et spirituelles de la société social~ste. En devenant ainsi "l'Etat du peuple tout entier!i, et non pas l'Etat d'une classe,il faut bien reconnaitre qu'il coincide avec les caractéristiques génerales de l'Etat néo-classique;avec une difference cependant,que l'Etat socialiste donne une prévalence au plan,Par rapport au marché, contrairement à l'Etat capitaliste. Comme lui,il est aussi altéré par les motivations materialistes de la bureaucratie administrante,qui peut s'opposer sournoisement à l'objéctif sociétal,par la manipulation des instruments associés à ses responsabilités communautaires' Il s"en suit que 1& non appropriation privée dos moyens de production, est remplacée accidentellement parfois,par le monopole bureaucratique de situation hiérarchique,à l'origine de la décision. Ainsi,à l'instar de l'appareil d'Etat néoclassique,l'appœreil socialiste ne serait neutre qU'à la condition que l'organisation humaine de sa gestion,est en concordance totale avec son objet social. 580 -e) l'analyse de l'état des relations internationales 1 et multinationales,fait penser à l'existence d'un Etat qui remplace la relation (citoyen-citoyen)par la relation(Etat-Etat),ou par la relation (Firme-Firme-Etats,de nationalités differentes).L'on débouche, ainsi sur les unions économiques,militaires,d'arbitrage,et sur les multinationales. Pour ce qui concerne les multinationales,on a tort,à la lueur de leur existence aussi bien dans le système capitaliste,que dans le système socialiste,et par combinaison des deux ,d'imputer exclusivement leur raison d'~tre â la dévalorisation nationale du capital interneiil faut bien tenir en ligne de compte,en tout premier lieu,la recherche 'comme critère purement téchnico-économique, en soit~des meilleurs co~ts économiques et sociaux à l'échelle des espaces économiques en cause,et par voie de conséquence, un gain mondial de bien-être,obtenu par l'extension des élasticitésrevenu de la crynsommation. Un tel résultat est obtenu par la mobilité des capitaux,et des concépteurs,à défaut d'une mobilité universelle des matières premières et de la main d'oeuvre;ainsi,les entraves à la concurrence telles que les pratiques autarciques, apparaissent moins pénalisantes pour le bien-être mondial,dans la mesure où l'optimum de la concertation-compensation, obtenu entre la firme multinationale,et l'économie nationale est supérieur au résultat du jeu stratégique mini.max,suscéptib1e d'être obtenu par le commerce courant. Si l'on veut reconnaitre,à l'entreprise multinationale,l'existence rationa1isante,à l'échelle du monde,l'optimum à concevoir, serait le point de tangeance d'une frontière mondiale d'efficacité avec une fonction mondialiste de bien·~tre Mais une telle performance ne serait possible que par mondialisation ,par voie de tutellisation organique, des firmes ayant une certaine envergure,et certaines caractéristiques productives, sous l'égide de l'Organisation des Nations-Unies. Une mondialisation de la production,même sé1éctive,pourrait ouvrir la voie à une mondialisation de la défense des nations,et ~ la disparition des arsenaux,et du gaspillage planétaires. Une telle concéption de l'univers, bien qu'utopiqu~,pour notre temps,est pou~tant la solution qui ,seule, semble prometteuBe dans la: persp ective de rÂsounre le problème de la pauvret é~ et celui de la paix mondiales. Maintenant,pour ce qui concerne les nations-unies,les institutions régionales et fonctionnelles,au sein desquelles on a la relation(Nation,-nation),toute une variété de situations est relevée.Quand bien m~me il ne s'agirait que d'une même institution comme le COMECON des pays socialistes, certaines organisations décident à l'unanimité des membres,d'autres à la majorité simple,ou qualifiée. Pour nous limiter,ici,aux nations-unies, au caractère universel très marqué, on peut imaginer une telle organisation comme un Etat mondialiste de fait,à résponsabilité limitée,dont le rele est la distribution des effets externes scientifiques(l'UNESCO),de sécurité(le conseil do sécurité), et d'une manière génarale ,l'orientation et l'information l Un tel Etat peut être assimilé ;mais fort abusivement,à chacune àes formes reconnUes précedemment au décideur public national: la forme materialiste de lutte des nations(dialogue Nord-Sud), la forme organique des institutions scièntifiques,(la normalisation uni vèrselle de s be sains 1 de s relations ), la forme individualiste d'exploitation des institutions financières,ou téchnologiques , la forme socialiste d'exploitation universelle des richesses extra-nationales,ou nationales. Même à ce niveau,l'on réclame qu'une organisation devrait résoudre trois problèmes: celui de la démocratisation de la déci, sion,par subordination des puissants à la majorité; celui de la planification de l'économie mondiale,de l'allocation des ressources,de la redistribution,et de la stabilisation;onfin,celui de l'homogénéisation statutaire de tous les hommes,à l'aide d'une culture humaniste planétaire,pouvant promouvoir la sobriété, l'efficacité,et l'équité,au sein des systèmes éducatifs nationaux. 23.7.1es fonctions concrètes des Etats modernes sont assises sur des raisons d'ordre moral, d'ordre. économique,et d'ordre politique,et concernent l'allocation des ressources entre les sécteurs,la répartition des revenus entre les individues,et la stabilisation de la conjoncture,en ce qui concerne les prix et l'emploi,notamment.Ces fonctions,comme nous l'avons montré,sont utilisées dans tous les systèmes sociaux,certes,mais,dans des rapports fortement differenciés,suivant que l'on se trouve dans un système capitaliste mixte,dans un système sCùcialiste avancé,ou dans 'l;Ul système plus ou moins développé en transition vers l'un ou l'autre. 582 Ces trois fonctions sont exécutées, dans les économies mixtes comme dans les économies socialistes,par la planification du déve .. loppement,à des horizons temporels déterminés. a)Dans le système français,les décisions planifiées interessent les IIpartenaires sociaux", tels que syndicats ouvriers et patronaux, administrateurs d'activités,ou de territoire,et les hommes de sciences,etc •• ,sur la base des conditions de la répartition primaire et finale du revenu national.Comme l'économie mixte est gouvernée, aussi bien par le plan que par le marché, qui gèrent respéctivement le sécteur public,et le sécteur privé,la qualité des fonctions planifiées posent les interrogations sur les conditions dans lesquelles s'achèvent les effets des dominances de la compétition sur la concertation,de la concertation sur la contrainte,de la contrainte sur la compétition,et réciproquement;ainsi que les conditions psychologiques d'expression des classes marginalisées et l'effet désequilibrant des médias sur la décision. b)Dans le système socialiste,la vision moniste de l'allocation des ressources laisse peu de place à la politique de répartition interpersonnelle des revenus,et à celle de la stabilisation, qui s'en trouvent d'autant plus facilitées,que la gestion de l'économie nationale est en grande partie colléctive.Mais la propriété publique des moyens de production,géaère des résponsabilités exorbitantes, entre les mains des hommes-décideursjles arbitrages interséctoriels,interrégionaux,sont endogènes au système d'onsemble; et ,pour cette raisonpleur effet peut aussi bien comprondre de s .9 "<:lI;i~ tages,que de co~ts sociaux géneralisés;que la promotion de systèmes automatisés de gestion et de planification tendent à améliorer,dans le sens de l'efficacitépet de l'équité. Le caractère endogène de toutes les catégories téchniques, concéptuelles,et socio-économiques,à tous les niveaux bureaucratiques de la société,constitue un fait lourd de conséquences sur la qualité des fonctions de l'Etatpen tant qu'appareil neutre d'utilité sociale.LOrsqu'on considère,sur la base de la liste des tares bureaucratiques,relevables sur les enquêtes ad-hocpla définition de l'Etat,en tous s~stèmes,se rapproche autant de celle qu'en donne BASTIAT,que de celle qu'en dorme XENOPHON. A défaut d'un contrele sévère,l'entreprise apparait,même dans la gestion des ressources humaines de la fonction publiquepÊ.o'~I'Y\e..lf;' meilleur gestionnaire social)11 suffit que ce soit une entreprise publique. 583 23.8.l'évocation des géneralités essentielles sur l'équilibre et l'optimum économiques,achève de caractériser l'action de l'Etat. Alors qu'il y a autant d'équilibres que d'états sociaux possibles~ c'est l'état qui est préferé par la société qui constitue l'optim1Ïlm social.Il s'en suitque l'équilibre lui-m~me se caractérise par: -un contenu d'ordre éthique ,.auq,ual l'Etat manifeste une atti tL;;.de soit contemplative(les classiques),soit acrive(les keynésiens et les socialistes) -des mécanismes de causalités,des indicateurs de l'équilibre -des limites de rupture des instruments,par rapport, aux objéct~ -une signification op érationnelle, à travers la norme de la 1- èbe économie du bien-~tre,ou un ensemble de moyens conditionnant la la maximisation du bien-~tre,associés à la 2 ème. -une philosophie économique et sociale,à travers le sens de la percéption de la valeurjsoit dans l'ordre physiocratique naturaliste, soit dans l'ordre objéctif de la valeur-travail, soit dans l'ordre subjéctif de l'utilité,soit dans l'ordre des prix qui ajustent l'offre El la demande,soit dans l'alternance dynamique de l'effet de l'offre à long terme,et de la demande à court terme, soit enfin,dans l'ordre épicuriste néo-libéral du libre mécanisme des prix,génerateur de liberté et de démocratie. -un contenu daté,et spacialement situé, -un ordre d~ préferences éthiques dans l'utilisation des instrumen~ -enfin des significations partielles,à travers 11 équilibre des balances de main d'oeuvre des paiements,de marché,et une signification finale,à savoir qu'en raison de l'interdépendance de toutes les balances partielles,l'état de chacune influe plus ou moins diréctement sur toutes les autres,et il est bien difficile, sauf à travers les abstracti -ms de la programmation, de distinguer,parmi tant d'équilibres,le meilleur d'entre eux, qui serait l'indicateur de l'optimum social. 23.9.l'économie du bien-~tre a apporté des réponses à la recherdo l'optimum social,et a montré dU moins les difficultés pratiques de son existence à l'état idéal.sur la base des m~canismes du marché de concurrence parfaite. L'optimum de PARETO,sur lequel se fonde la nouvolle économie du bien-~tre,au lieu de situer le débat au niveau de l'action, par la comparai!on interpersonnelle de l'utilité,tel que BENTHAM avait laissé l'ancienne théorie du bien-~tre,tente d'utiliser 584 un critère objéctif des états économiques possibles. Cette théorie,dont l'origine microéconomiste a soulevé des controverses, a peu de failles internes;mais appelle des réserves ~uant à sa verification pratique. -le refus à l'individu d'exprimer des besoins publics ou privés autrement que dans les limites de services équivalents, est un ccritère géneral de bonne gestion;et dans ce cadre,le refus,par PIGOU,d'une aumône réductrice du revenu national,à sa formation, par la désincitation au travail qu1elle peut occasionner,est un élément d'efficacité sociale;enfin les formes m~mes de cette aumene,par voie de transfert raedistributif,lorsquielle est servie en monnaie,plutôt qu'en nature,peut éfféctivement éviter les gaspillages, assurer la liberté des choix marchands,occasionner une production-d.istribution optimale qui garantit la concurrence, sur laquelle, repose le principe qui prévaut,parallèlement à la planification,pour une allocation optimale des ressources sociales; celà d'autant mieux que l'incomparabilité de l'utilité interpersonnelle de la valeur,même pour un même panier de biens, destiné à deux individus de même niveau de revenu, contient une vérité. Sur le plan idéologique,il n'est pas possible de soutenir son opposition théorique à la planification,puisque dans un cadre de décentralisation de la propriété publique des moyens de production,seul le critère d'utilité,donc le principe de marché, est à même de résoudre les risques d'incohérence du plan. -Mais,des critiques d'ordre pratique,tendent,non pas à refuser le bon sens immuable de cette théorie,mais à lui faire contre-valoir les faits d'une réalité peu concurrentielle,en termes de prix, et d'équilibre walrasieni,qu'elle prétend défendre,L'écart de cette théorie par rapport à la pratique,réside essentiellement dans son ignorance du temps,et dans sa naive supposition implicite de vo~les échanges,au jour le jour,exempts de toute stratégie intertemporelle. Ainsi,si l'on reconnait,en des termes géneraux,sa validité visà vis des consommateurs,il est difficile de la verifier chez les producteurs, confrontes aux problèmes d'une exploitation de longue durée,qui engage l'avenir des capitaux. En effet,l'existence d'oligopoles,fait apparaitre un pluralisme des prix,au lieu du monisme walrasien;et,en dynamique,ce pluralisme même pour la même entreprise, se nomme "priced If (prix ex-post), Ii pricing"(prix stratégique d'oligopole),et "prix de concéption" (prix d'orientation pour l'avenir). 585 Ainsi,le noyau centraI/l'égalisation de l'utilité marginale au cotlt marginal",ne peut se vérifier,en pratique,dans l'intention du décideur, qu'en considérant la rupture du temps dans la comparaÎB:Q11 des deux termes.Le cotlt marginal d'aujourd'hui,peut ou doit ~tre égal àl'utilité marginale future.Il s'en suit que dans l'équilibre,se trouvent des éléments"hors prixii,à l'instant considéré;~ comme des éléments de tension et de conflits, ou comme des éléments de coopération,qui tendent à étaler l'existence d'un hypothétique équilibre,dans le temps, dans des limites évaluées en ~mes individualistes,pour chaque décideur.et de façon difficilement imaginable, autrement qu'en tErmes macroéconomiques abstraits,pour l'ensemble des décideurs,à travers l'abstraction et- l'opacité de la comptabilité des agents et des opérations agrégées des comptes nationaux,ou à travers les simplifications en usage,dans les modèles de programmation mathématique. 23.10:1'analyse mathématique de l'équilibre et de l'optimum, en recourant,suivant le décideur considéré, soit à des fo~es partielles, soit à des formes simplifiés mais globales,a pu réhabili ter l'approche marginaliste ,historiquement condamm.ne:- aussi bien par ceux du marché, que par ceux de la planification scientifique.La décision n'intervient pas à l'issue d'un marchandage illimité,et délocalisé,mais concerne deux entités;l'une voulant maximiser son utilité,pends.nt~quG l'antre V6l:it faire valoir,à la marge l'utilité-rareté des ressources qu'elle lui vend. L'équilibre imaginaire à la WALRAS,n'est pas inaccessiblê; âu.delà'- de'- no:tre- époque ,.car' l'opacité du marché, sera dépassée dans le futur,par l'avénement de l'homotélématicus. Pour le moment,les approuhes mathématiques,à travers la programmation linéaire et non linéaire, statique ou dynamique,notamment à travers le calcul des variations d'EULER,le maximum de PONTRIAGIN,et la programmation de BELLMAN,tendent à réaliser les ajustements de l'équilibre et de l'optimum.Le pilotage ,ou le marchandage, ayant affaire à la diréction de l'économie tout entière,ou respéctivement à l'aménagement d'un équilibre partiel entre deux entités libres de leurs décisions,est possible, sous les seules contraintes des moyens humains et de calcul eTistants, ou promis dans un bréf avenir.La philos.ophie de l'échange équivalent,ou du moins celle de la justice,mesurée dans les limites de l' efficacité sociale re connue à l'approche walraso-p arétienne, sera un jour ou l'autre,tout à fait l'éthique sociale. 586 23.11:1'analyse socio-économique parétienne de l'optimum,n'est autre chose que la représentation ,sur le plan social~iu droit à la liberté individuelle~de maximiser une satisfaction,tant que ce droit ne dérange pas les autres,par réference à un niveau prééxistant qui leur est reconnu,en ~mes de bien-être. Sur le plan global,on considère que l'équilibre est le meilleur possible,dès lors que les producteurs et les consommateurs arrivent,à la faveur du monisme hypothétique des prix,à étendre la production,et la consommation, jusqu'à ce que l'égalisation de l'utilité marginale au co~t· marginal d'un bien,en termes de l'autre, pour chaque agent considéré,soit aussi celle de l'économie tout entière. De cette conclusion,on peut tirer des objéctions;l'une déjà étudiée précédemment,concerne l'irrecevabilité du monisme instantané des prix ,l'autre concerne le problème des effets externes non marchands, celui de l'existence de productions à rendements croissants à l'échelle,et enfin,le problème de la validation de l'état initial de la distribution des richesses et des revenus, entre les membres de la société.Ainsi lorsqu'on conteste les caractéristiques idéales du marché,et qu'on admette le principe de revoir la structuration potentielle du pouvoir d'achat et du pouvoir socio-politique qui lui est associé,le siège de l'équilibre s'appréhende plus aisément,au niveau de la sphère politique,qu'à travers la concurrence microéconomique des individus. Base économique,et base politique se partagent deux r8les complémentaireila première organise les conditions plus ou moins concurrentielles de l'efficacité économique,et la seconde,les conditions philosophico-politiques de la distribution li sociale" du bien-être entre les groupes homogènes de la société.Il en ressort que la vérité concurrentielle des prix est une condition nécessaire,et que l'existence d'un échange "hors marché",destiné à remédier aux grands écarts des chances dans la vie,pour permettre aUX citoyens marginalisés indépendamment de leur volonté,de survivre sur les ressources philosophiques de l'éthique sociale, est la condition surt1s&nte d'une reproduction sociétale efficiente et en même temps équitable.L'on s'apérçoit alors que l'instrument"Etat",est l'appareil le plus approprié pour arbitrer les échanges "hors marché"entre les individus présents;et,en rapport avec la croissance,entre les individus présents et les individus futurs de la société. 587 23.12:la socio-logique de la décision publique contient deux éléments indissociables;d'une part l'existence d'une base philosophique impliquant des valeurs sociales, définissant la nature de l'Etat;et d'autre part l'existence d'un valorimètre des relations d'é~hange gratuit ou semi grntuit,définissant le rele d'arbitrage de l'Etat,dans la distribution discrétionnaire,ou colléctivement préferée,des services non marchands. En supposant que les disparités idéo-politiques sont toujpurs, aussi bien dans le pluripartisme libéral que dans le monopartisme socialiste,inhibées par le pluralisme des opinions~quel qu'nn soit le cadre institutionnel(plusieurs partis,ou pluralité d'opignons dans un même parti),il ne parait pas opportun de distinguer plus de trois formes d'échanges colléctifs des valeurs non marchandes, entre les individus présents;et entre les individus présents,et la géneration à venir: -l'échange volontaire interindividuel, -t'échange contraint par la puissance publique,et -l'échange par l' intermédiation des représentants politiques. 23.13:1'échange individualiste ,base théorique des néo-classiques, suppose l'existence de pseudo-prix des biens publics indivisibles, tels que le co~t marginal social d'un volume de production soit égal à la somme marginale de l'utilité differenciée acquise par chaque consommateur.L'on trQuve,dans ce courent,les ~dées de BCWEN, SAMUELSON,et sous une forme voisine,celles de LINDAHL,et JOHANSEN. La théorie pure de SAMUELSON,en matière d'optimum de production et de distribution de biens publics et privés,liÉS par la politique sociale de distribution du bien-être entre les individus, traite, sur un plan abstrait,mais suffisamment éloquent,l'ensemble des préoccupations socio-économiques qui devrait présider à l'élaboration de la politique économique. On en conclut qu'à tout niveau prédéterminé de satisfaction d'un groupe social en biens privés, correspond un m~(imum de satisfaction du reste de la colléctivité,représenté par la combinaison des disponibilités subséquentes en biens privés,et de la courbe des préferences marginales du reste de cette colléctivité entre les biens privés et les bie~s publics. De plus,la distribution du bien-être entre les deux groupes(ou deux individus),est déterminé par les préferences politiques de la société tout entière. 588 Deux remarques peuvent ~tre faites,ici: -au risque d'~tre plus royaliste que le roi,l'on p:eut dire que l'approche de SAMUELSON peut s'appliquer dans un cadre plus géneral de concéptualisation des biens, dans lequel les biens privés seraient l'ensemble des biens marchands et fractions marchandes des biens colléctifs,et les biens pub1ics,1'ensemb1e ries biens gratuits et fractions gratuites des biens privés; -corré1ativement,et du fait que les choix budgétaires(dépenses et fisca1ité),qui se font au niveau par1ementaire,ne bénéfiïient pas toujours d'une analyse économique 1arge,mettant en jeux la concéptua1isation concrète des termes de l'échange po1itique,i1 s'en suit que l'applicabilité de la vision de SAMUELSON,au niveau parlementaire est certaine,mais à la senle condition-que lès choix pàrlementaires soient suffisamment fondées sur des faits économétriques s~rs. L'on conçoit alors qu'une telle théorie décrit soit une relation communautaire dans le cadre d'un petit nombre d'indi~idus: soit dans le cadre d'une société éminemment évoluée dans l'utilisation des téchniques quantitatives de la planification sociale. Enfin, l'applicabilité de ses principes implique l'existence d'une intermédiation représentative des intér~ts individue1s;dont la théorisation ouvre la voie à la double vision, l'économjcité des institutions politiques de révélations des préferences,et la représentativité des choix institutionnels. 23.14:1a-recherche d'un optimum politique, consacre l'accéptati'on. de l'irréa1ime d'une concéption striL~ement décentralisée de l'échange inter-individuel,et son remplacement par une représentation centralisée,à travers une intermédiation agrégative d'indidus é1us;et à un niveau plus centralisé encore, au moyen des partis et des coalitions de pouvoir. En imaginant trois agents,interconnéctés par leur comptabilité ! E~tle_dQuQl~,il_e~t-PQs~ib1~ 2e_f~r~ule~ le~ ~o~le~ ~uiv~n1s~ Citoyen consommateur (élécteur) ------r------ Représentant e1u (ou parti politique) - - - - - ---1- - - - -- 1 _pQs~if _ ~ ~c!i! __ -P~sst! __ 1_ Qc!if _ utilités Crédit tora1 déB~~ées lémission ld'un choix 1(promesse 1de pa:yer) 1 - 1 soutien 1d'une opiInion é1éc~ 1 ! ----------- ------------- _ l'Etat (le gouvernement) -- -- - -.- .... --- y,gs.§.if _:~ctif Agréga- IProduction cen-Ition tra1e desld'utisoutiens 11ités Ro1iii~u~s _ 589 On peut en inférer le circuit suivant, qui met en relation trois groupes d'élécteurs,deux opinions politiques differentes(progressistes,et conservateurs),et enfin le gouvernement~ r --G L--G f~:::---- 0 ~..._~. '-. '>~D 1______. 2 _ _.._._.. Etat ---~ ; - -G 3 /:::..--_:=::.:.""" 2 --J- 1 [-----------UTILITES-------------L----------DISTRIBUEES------------J L----------PAR L'ETAT-------------l L'on conçoit, sur cette base,qu'existe une certaine fétichisation de l'échange volontaire, au niveau des individus,puisque l'intérêt unitaire ,une fois inclus dans l'intér~t hétérogène d'un groupe n'adoptant pas la règle unanimitaire de décision,se voit plus ou moins subordonné à la loi des intérêts majoritaires de classe. L'affinement de l'analyse de l'intûrmédiation politique des intér~ts individuels,a débouché sur trois approches: -la théorie des constitutions, avec pour règle de décision, celle du moindre co~t pour l'individu, -la théorie politique du vote, avec pour règle de décision,la cohérence du scrutin, -la théorie de l'agrégation des préferences,par une fonction, avec pour critère,la reconnaissance,selon MARGOLIs,lide valeurs sociales existentielles par nature.,et opérationnelles quant au contrOle du comportement des groupes sociaux". La première théorie citée,nous semble établir une séparation, clans le cadre des décisions colléctives, entre cf:l11es'., qui, du fait de s risques qu'y encourt l'individu,doivent ou ne doivent pas être assurées par l~ démocratie dirécte,et à quel degré de représentation,éventuellement. La seconde,d'ordre téchnique,concerne le contrele de la qualité des décisions éléctora1es,par le critère de la transitivité des choix.Après l'énoncé par CONDORCET des réserves correspondantes ARROW démontre qu'en prenant n candidats,N votants,et N ordres individuels de préferences pour former l'ordre de préference sociale, selon i règles d'agrégation, sous la double contrainte de l'exigence de la souv~raineté(absence d'intérdits sur les choix possibles),et de la loyaUbé(le maintien et le renforcement d'une coalition par des élécteurs,converge vers la majorité),le vote à la majorité ne conduit pas,quel que soit l'état de l'opinion,à un classement colléctir qui vérifie les propriétés de complétude,de transitivité, et de réflexivité. 590 Il s'en suit selon ARROW ,qu'au-delà. de deux altérnatives(deux partis),l'agrégation des préferences est douteuse. Si le nombre d'alternatives se limitait seulement à. 3,alors que celui des votants passe de 3 ~ 9(ou à la limite à l'infini),la fréquence d'intransitivité passe de 5,6% à 7,8% des (nl)Nétats de l'opinion, (et à 8,8%,à l'infini).Au-delà de 3 alternatives,les risques croissent, La troisième théorie ,en prenant acte des difficultés de réaliser l'équilibre politique concurrentiel entre les individUS et groupes d'individus,à l'instar m@me des dii'ficultés de réaliser l'équilibre moniste par les prix en concurrence marchande,se consacre à étudier les possibilités d'un optimum de second rang,au prix de la remise en question de la liberté individuelle,de la loyauté vis à vis des individus,et de la rationalité colléctive. La théorie du second rang consacre l'hypothèse de l'existence de préferences homogènes autour de préferences modales, tel qu'on puisse concevoir une fonction de bien-être colléctif,à mi-chemin entre les préi'erences étatiques purement téchnocratiqucs,et les préferences unanimitaires;c'est à dire basée sur des préi'erences lire strictive s" -Une première restriction aux conditions d'ARROW est introduite pa~ BLACK,qui depasse l'intransitivité en subordonnant les préferences individuelles à un ordre sous-jacent,tel/~~elocalisation d'un choix présuppose que tous les autres sont classés par ordre de préferences décroissantes à mesure qu'elles s'éloigne de ce choix.Ceci lui permet de montrer que llunimodalité des préi'eren~BS individuelles se retrouve dans les préi'erences colléctives. -Une restriction introduite par SEN,limite les états possibles à 3 états candidats,et montre que"si les préo~dres vérii'ient la règle des préi'erences restri~tives,et si le nombre d'individus concer~és par tout triplet de décisions est impair,la règle de la majorité déi'init une relation de préordre sur l'ensemhle des décisions,et la procédure ainsi déi'inie satisfait les conditions d'ARROW de 2 à 4." -Une restriction par la cardinalité,au lieu de l'ordinalité .""s:\, introduite ,en teTmes de présélection. Avant l'agrégation des niveaux d'utilité individuelle,en préi'~rences cardinales,on POSe: sur le plan politique, qu'existe une grille de valeurs qui autorise l'adoption d'une distribution interpersonnelle ,donc la comparaison interpersonnelle de l'utilité.Cette concéption est celle de BERGSON. 591 -Une restriction introduite par HARSANYI,limite l'appréhension du planificateur,aux préferences d'ordre éthique de la société; ~l L'agrégation repo se , sur le principe de l' équiprobabilité de l'incarnation individuelle de l'ordre éthique,et la sommation d'autant de fois d'utilités individuelles mesurées Par le 1/N. ème de l'utilité sociale, pondéréés par une distribution politique de l'utilité,entre les N membres de la colléctivité.En mesurant par s. l'utilité individuelle,et a. le poids politique associé à J J l'utilité allant à l'individu j,la fonction sociale est! s.a. . J J On rejoint,ici,la concéption de BERGSON. J Cette concéption suppose une stabilité de l'ordre culturel,tel que l'ordre éthique apparait comme une donnée pour tous;ce qui n'est pas le cas,à long treme,où le planificateur prend beaucoup de risques dans les choix lointains.D'autre part/la définition de la pondération relative de l'utilité sociale entre les membres, consacre l'intrusion d'un planificateur omniscient et omnipotent à la fois,dont l'erreur de jugement est digne d'intér@t: -soit que l'on pense que le planificateur est un appareil neutre vis à vis de l'exécution d'une charte nationale,ayant valeur d'éthique sociale;auquel cas se pose le problème de la responsabilité de l'err-eur et de son imputation, -soit que l'on considère que le planificateur est un agent produisant l'objet"plan"jauquel Cas il devrait se trouver débiteur en raison des effets de ses erreurs. Dans les faits,l'économie nationale apparait comme un laboratoire qu'une opinion politique loue.par son préstige,pour une periode déterminée,au cours de laquelle,elle fait des expériences sur la structure et la superstructure sociale, sans autre risque que de ne pas voir renouveler le bail. Cette vision est celle des démocraties liberalesjet elle càrrespond à l'analyse khaldounienne du cycle politique. L'examen des conditions de l'équilibre et de l'optimum politique, voit réduire l'analyse au cadre partiel d.e la confrontation élécto. raIe, entre les partis et coalitions en course vers le pouvoir. A l'image de l'homoéccn~oua- des néo-classiques,on trouve, dans cette concurrence,des téléons,en action, pour parvenir à leur fin:gagner le Douvoir,ou s'y maintenir. Ils utilisent les moyen8 et appliquent 1., méthodologies. économiques les plus efficaces pour réaliser leur objet social propre, sous une façade d'altruisme. 592 L'équilibre et l'optimum de la vie politique,dépasse le contezte de la simple révelation téchnique des préferences,qui caractérise le parti unique;les partis,en stimulant les choix individuels,en leur faveur,pa~ l'exhibition éthique de leur image de marque, parviennent à réunir les conditions de l'émergence des valeurs modales;mais,du point de vue des procédures emplo:tées pour accéder au pouvoir,où l'on retrouve le calcul cynique et la ruse,l'on peut valablement ae demander si le résultat auquel ils Parviennent,du fait du mandat,reflètel:dr~ . .les:,p:ré:o'c:a-up-at-'i:ons prioritaires sociales. Dans le jeu politique,l'on peut aussi bien parler de révélation implicite des préferences,que de provocation implicite vers un modèle exogène de préferences;orchestré ,pour servir des intérête En transportant l'analyse au niveau de l'élécteur,le rapport qui apparait entre lui et sob représentant,et entre ce dernier et le parti dans lequel il adhère politiquement,peut prendre plusieurs sens: -dans le cas où le représentant reflète des valeurs connues,le rapport est à l'image de celui qui s'établit entre un joueur,et un cheval,dont il est sensé connattre ,d'avance,les performances; -mais,dans le cas où l'opinion défendue est nouvelle,ou supportée par un candidat sans réferences ,le rapport est à l'image de celui d'un actionnaire,vis à vis d'une affaire nouvelle. Toutefois, dans une société stable, sur le plan de Sa structure ~J..a propriété,et des conditions de répartition du revenu national, le jeu politique contient peu de degrés de liberté;le tél~n-indi­ vidu,apparait comme un actionnaire d'un parti politique,et ce dernier qui agit à partir d'un capital idéologique de réferencep ,se limite à jouer , à la marge,au cours des fluctuations con joncturelleaôle profit visé étant lié à une classe,ou à toute le société. Reste à parler de la validité morale,et socio-économique des jeux partisans. Dans la théorie politique, vue sous la lucarne économique,on peut valider les jeux,avec tout l'opportunisme qui les accompagne , par l' accépta.tion de l'idée que ces pratiques sOJ;lt le simple reflet d'une recherche sociale des préferences éthiques.DOvfflS assimile un accroissement de voix sur un programme politique,à un accroissement potentiel de satisfaction sociale. 593 Il se trouve que le recours aux artifices politiques(la ruse du markéting contenue dans la fonction-objéctif de succés,le cynisme des coalitions autour d'un programme d'illusions financières,non consolidées en termes de bien~être final,net~,peut être interprété de deux manières: -soit sous l'optique traditlonmàle de la morale,en termes de rejet des attitudes non concurrentielles,vis à vis de l'élécteur,déjoué on raison dé sa naÏve crêdu1it~· -soit sous l'optique purement téchnlquej de la provocation des citoyens-con~ommateurs à révéler ,par leur association à un programme politique,leurs problématiques préferences éthiques~ Ces deux visions sont complémentaires;car l'intrusion de pratiques déviantes, entre les partis concurrents,et entre ces derniers et leurs élécteurs potentiels,pose la question de la verité des prix politiques.Cette vérité peut êtreefféctivement altérée par le s déviants, si bien que le résultat "programme" ,ne conduirait pas à l'optimum social;mais,dans une so,ciété hypothétiquement constituée d'individus également informés,ce qui ne correspond pas aux réalités naturelles,ni sociologiques de nos sociétés modernes les plus évoluées,l'on peut à la rigueur penser ,qu'en toute circonstance, les individus arrivent à choisir leur bon grain. Ce n'est que sous les reserves qui précèdent,qu'il est possible d'accépter,avec DOWNS,que l'équilibre du citoyen-consommateur,se trouve dans la maximisation de l'utilité alternativemen%j~~nguProg­ ramme ou d'un autre;et que l'équilibre politique est la situation, telle qU'il ne serait plus possible à un élécteur d'améliorer Sa situation, sans déteriorer celle d'un autre,et telle qU'il ne serait plus possible à un parti politique d'accro1tre son éléctorat d'une voix, sans la prendre à un autre.L'optimum politique équivaut,ici, à l'optimum économique;et le premier aura servi comme instrument d'information et de révélation communautaire des préferences,au service du second. Jusqu'à présent,on a exclu de l'analyse,les circonstances 80cio-économiques,dans lesquelles s'insère la. concurrence politique; dans le cas de l'introduction des cycles économiques ,l'on peut deviner que l'exercice du markéting politique se trouve relativement éliminé par la potentialisation du changement dans le sens de la résolution des problèmes de l'heure/liés à l'économie en crise. 594 Reste à examiner l'incidence de la concentrltion politique,- ~ en tenIDes de duopole ou de monopole~On démontre,ici,que les stra. tégies ne conduisent pas à l'optimum,puisque les solutions de prudence de chaque joueur, sont sUboptimales,par rapport à une solution d'entente de deux coalitions, sur le programme de satisfaction sociale le plus efficace.Dans un tel contexte,on cla~ae le problème de l'armement des deux grands{URSS et USA),comme 1e lieu d'une entente optimale pour le bien-être des deux économies en cause,de préference à des résultats sub-optimaux réalisables par la solution mini-max. Si l'on envisage le cas du parti unique,il semble que dans la mesure où il contiendrait en son sein deux tendences concurrentes, pour créer un marché interne,ou encore dans la mesure ou il se limite à l'enregistrement téchnique des préferences,assorti d'une totale liberté d'expressior des individus-citoyens qU'il est sensé servir sur la base d'une charte,il peut tltre assimilable à l'entente appréciée ci-dessus,ou encore à un monopole public, qui trouve son équilibre,en toute circonstance,dans l'égalisation de l'utilité marginale au co~t marginal social.L'on peut y retrouver les deux fonctions vitales du pouvoir:celle d'une demande de préferences sociales d'ordre éthique, et celle de la:-·produ.ction de l'équité interpersonnelle, sur la base d'un fonction de bien~tre.Encore faut-il que la charte sur laquelle se fondent les préferences planifiées soit fréquemment établie,peut-~tre tous les 10 ans ,c'est à dire à chaque perspéctive dé développement de long terme. Dans le cas d'un non renouvellement,la gestion macroéconomique tomberait progressivement soun. la loi de la rationalité organique, d'essence bureaucratique;qui est forcémemt sub-optimal e • 23.15: la recherche d'un optimum fonctionnel 11 0rganique", par l'administration gouvernante,s'assimile à l'existance d'une Ilfonction de préferences étatiques",telle que celle construite par le CEPREMAP français,par exemple. En excluant de passionner le débat par I l évocation maintenant dépassée d'une certaine exaltation du culte de l'Etat,à la place de l'individu,ou l'exaltation de la philosophie du devenir,à la place de ~elle de 11~tre,le problème est réductible à l'existence d'une base d'indicateurs responsables de la gestion étatique de l'économie nationale,dans la phase d'exécution des programmes. 595 le rapport entre les indicateurs-objéctifs consacre l'existence de préferences implicites ou explicites,en tin point d'équilibre socio-économique,considéré par les forces Sociales partenaires à la décision planifiée,comme étant optimal.Il s'en suit que si l'équilibre change, ce rapport; qui indique les t aUX de substitution marginaux d'un objéctif en l'autre.change: nécessairementJ On peut en conclure, qu'autant il est difficile de révéler atix forces sociales leu.rs préferences,au cout4~ de l'élaboratioh du plan, autant il est difficile de les intérpr~ter quantitativement, et de pouvoir s'y réferer~Au cours de l'exécution échelonnée de leurs volontés dans le temps, dans la mouvance de la conjoncture.apparait un certain volontarisme administratif,qui peut transgresser les volontés socialeme~t expriméesiPour résoudre les problèmes organit}ues d'intérêt géneral,qui se posÉrit à'- P B-n~t Ainsi ~es taux de substitution des objéctifs et les limites de leur satiété politique,poursuivis au cours de l'exécution du plan,sem.lent échapper aux préferences sociales,et obéir davantage aux exigence~ organiques de l'Etat;à moins d'intérpr~ter l'initiative téchnocratique comme l'émanation implicite ,potentialisée d'une volonté ~ociale communiquée à l'Etat par les médias et les signaux de la conjoncture nationale et internationale,on en conclut à l'existence d'une volonté publique en soi. En attendant le jour où les partenaires sociaux puissent devenir également partenaires à la concéption des modèles de pilotage et à leur manipulation conjoncturelle,il y aura une séparation de fai t entre le langage social de s représentants, et celui de l' administration gouvernante;et de ce fait, l'on ne peut que valider la concéption {partiellement)organique de l'Etat, quel qu'en soit le système social. Pour êch-apper aux reproches l1's -â la mauvaise c~mmunication entre ceuxq~~'expriment et ceux qui conçoivent,à la mauvaise définition des actions candidates,à leur asservissement aux dogmes. déduits d'expériences localisées,à la mauvaise position des problématiques,à l'imprécision des préferences d'ordre idéo16gique, et à leur insertion dans des objéctifs opérables,l'Etat organique, (c'est à dire la téchnocratie} a mis au point des modèles d'analyse par les systèmes,qui peuvent s'appeler les modèles dynamiques optimaux(en URSS,et HONGRIE notamment), la Rationalisation des choix budgétaires (en FRANCE J,le PPES(atix USA)- 596 Une telle méthodologie tend â simuler les automatismes de marché,pour réaliser les conditions marginales de l'optimum ;elle dépasse le problème du pluralisme des prix microéconomiques,par la définition d'un monisme à la Walras,en termes de prix fant~mes dont l'avantage est d'obtenir un'équilibre global;qui peut inclure les effets externes,et les biens publics non marchands,dont l'insertion est nécessaire à la définition des conJitions sacio-économiques efficientes et équitable s, dans le cadre du plan. Ce qui limite cependant cette démarche rationalisante des activités publiques ,réside dans l t existence au niveau de l'appareil d'exécution,de tares bureàucratiques pernicieuses, dont les effets nuisibles jouxtant les effets utiles, appellent leur insertion dans l'équilibre économique. 23.16: l'appréhension ~éorique des biens publics et des effets externes,indique l'existence,au sein de l'Etat,d'une fonction de pruduction,et d'une fonction de redistribution~les deux ayant pour rel~ de colmater les altérations sub-concurrentielles du marché.Les biens publics se distinguent par leur nature téchnique (indivisibilité,rendement croissant à l'échelle),par leur nature économique ( 'non exclusion et non rivalité des consommateurs), par leur nature sociale (distribution plus ou moins sans paiement), par leur nature politique(décidés par les institutions politiques), et par leur nature bureaucratique(conçus par l'administration). Leur concéptualisation ,en permettant de dépasser le caractère pratiquement peu concurrentiel du marché, réhabilite . la théorie walraso-parétienne ,par le transfert d'intérêt de l' égalisation de l'utilité marginale au co~t marginal privés,vers celle de l'utilité marginale au co~t marginal sociauxiau moyen de plusieurs procédures d'internalisation des effets externes à l'équilibre. -le premier groupe de procédures concerne la régulation microéconomique du marché privé,à travers l'internalisation (par voie de transfert,notamment)des avantages et nuisances externes dans l'6c:,uilibre des éntreprises concernées,et dans celui des eonsommRteurs.La politique antipollution offre,à cet égard,l'exemple le plus suggéstif,au niveau des producteurs;et la politique socio-culturelle,au niveau des consommateurs. -le deuxième groupe de procédures concerne l'ajustement macroéconomique 1es grandeurs,par la concertation itérative R plusieurs niveaux,qui caractérise la plantfication décentralisée. 597 D'un point de vue théorique,c'est la sous-monétabisation des relations ent~e les entités économiques qui appelle l'examen des hypothèses d'un échange de valeurs externes.Leur existence dans le débat est une simple question de conscience, avant de devenir une question de droit •. Toute l'ti.ctfvité de l'Etat,associée à la trilogie de MUSGRAVE, n'est qu'un système d'échange redistr·d.butif d'effets externes,y compris les biens colléctifs,les transferts,et boni~ications cl'intér@ts. L'on reconnait le caractère ratiohslisant de cette activité; mais son effet partiel sur l'économie nationale,limite fondamentalement son efficacité,et renvoie l'analyse à un niveau inférieur de l'optimum parétien,en termes d'optimum. se~ond. 23.17: Eri matière de théorie du seconà.-'-best,on doit à LIPSEY et LANCASTER,la conclusion que si Iton ajoute une contrainte additionnelle,en termes de déviation aux conditions de l'optimum de PARETO,toute politique visant à chercher l'optimum de 1e!, rang est vaine.BAUMOL en a fait un proverbe"par partie,point n'optimiseras" .Mais, à la suite des recherches de DAVIS et vJHINSTON, des voies sont apparues pour réhabiliter la planification partielle. -une politique serait optimale,si dans un cadre d'équilibre géneral,toutes les règles de comportement peuvent @tre déterminées par un planificateur omniscient,visant à maximiser le ~écteur des utilités individuelles! -Dans ce cadre,il reste toujours possible de prendre les déviations pour des données, {à défaut de pouvoir ou de vouloir les changer),et trouver des règles de décision qui compensent l'effet néfaste de ces déviations. De cette analyse,on tire la conclusion que "les conditions de second rang sont identiques à celles du premier rang, quand le déviant ne subit pas l'influence d'un non déviant,et differentes dans le cas contraire" La théorie de la planification montre que dans le cadre d'une planification centralisée, agissant par les prix duaux,ou décentralisée,agissant par la concurrence des entreprises publiques,les performances économiques du système socialiste, seraient équivalentes aux résultats Paréto- optimaux du m~ché concurrentiel.' Une concordance de vue est apparue entre les théoriciens du marché et ce~ de la planification: 598 -une première concordance de vue,s'apéçoit dans l'affirmation de FEDORENKO,que pour autant que les réctifications partielles portées à un niveau quélconque de l'équilibre,n'ont pas d'incidences majeures sur l'équilibre du plan,il n'y a pas lieu de revoir ce dernier. -une seconde concordance de vue est donnée par BENARD, qui écrit qm.efidans tous les cas,l' état optimal se déduit,au niveau des indi' vidus,par l'égalisation des utilités marginales pondérées des differents biens,et au niveau des entrepriees,de l'égalisation des productivités marginales pond~r~es des differents biens ou facteurs de production.Les coeffi~ients de pondératinn(les multiplicateurs de LAGRANGE)sont des indicateu~s de rareté, déterminés par la résolution mathématique du problème,dans le cas de la planification optimale" -la dernière concordance ,d'ordre géneral, subs équente aux premiè .• res,tient à la prévalence,aussi bien en économie socialiste, qu'en économie capitaliste concurrentielle,du critère utilité,sur le critère cotlt,de la théorie de la valeur.L'optimum de PARETO devient, dès lors,le critère universel de la rationalité économique. Une dernière remarque reste à faire quant à la comparaison des résultats de la planification optimale décentralisée,ou centralisée,à ceux du marché .11 semble que le régime de la propriété,tient moins que la diffusion des erreurs de décision concevables!lorsque cette diffusion se fait des niveaux microéconomiques vers le niveau macroéconomique,plutôt que du niveau macroéconomique centralisé~ vers les niveaux microéconomiques de base.En effet,par analogie avec les principes topométriques du géomètre,il est plus commode (plus précis),de passer d'un canevas général,vers les mesures de détail,entre lesquelles il est possible de compenser les erreurs, que de commencer par les mesures de détail,qui comportent le risque de voir surmultiplier les erreurs de manière désordonnée et irrémédiable, tel que dans les crises capitalistes. Pour BENARD, le plan arrive à remplacer la recherche dispersée d'une maximisation individuelle sous des contraintes mal connues, par la recherche colléctive d'une maximieation tant individuelle que sociale, sous des contraintes explicites,limitées le plus possible aux. contraintes physiques. 599 23.18:En dynamique,la croissance économique de long terme, obéit bien plus à la formulation d'une norme(l'état stationnaire)des olas~iQue8~1~optimisation sous contraintes),qu'à une réalité. Sur la base de la division--du travail,de la population,de la terre,et de la rente rjcardienne,les classiques montrent que l'économie nationale converge vers une reproduction simple du capital, dans un équilibre démo-économique automatiquement reconstitué, tel que le taux de croissance de la consommation par t~te,et le taux de croissance du capital par tête s'annulent. MARX, subordonne cet état,à la dynamique de la socialisation, dans la mesure où l'exclusion du gaspillage capitaliste,conduise la consommation à son maximum. KEYNES,en supposant une régression continue de la productivité marginale du capital et da travail, considère qu'un jour viendrait où la productivité marginale de l'investissement s'annulerait,et avec elle,le taux d'intérêt. TEMMAR,en évitant l'approche mécaniste.purê,fait dépendre l i éC;"lcilibre,non seulement des mécanismes,mais aussi de la structure(la morphologie), qui tendra à faire glisser l'état stationnair.e d'étape en étape, jusqu'à l'infini,où interviendrait l'état stationnaire absolu. C'est sur la base de ces réflexions, qu'est bâtie la concéption de la planification optimale de la consommation par t~te(variable d'état), An moyen de l'investissement par tête(variable d'action). On a pu montrer, sur la base d'une fonction de production par tête f k =k1 - a ,et d'une fonction d'utilité de la consommation par tête, de forme logarithmique,u(c)=logc,que l'analyse néo-classique aboutit à trois théorèmes fondamentaux,sur l'équilibre et l'optimum: On part de l'idée qu'en concurrence parfaite,l'efficacité marginale nette du capital par tête(fk-p),est égal au taux d'intér@t et que l'épargne nationale ne s~fryait rentable que si son taux d'1lntér@t permet de compenser la somme des trois éléments:le taux social d'escompte(d), le taux de croissance de la population active(n) ,et le taux de décroissance de l'utilité marginale de la consommation (-1/u )(du'/dt);soit f~}l=&.-n-( ',/u') (du'/dt),avec p le taux de dépréciation du capital par tête. 600 En négligeant ici l'incidence du facteur~du progrés téChnique(ept), on établit les trois conditions suivantes: -la condition de la croissance équilibrée:fk=~ +prn;puisqu'on sup .. pose une satiété de l'utilité de la consommation~soit:du'/dt=0 -la condition de la croissance équiLibrée optimale:fk=n+~;avec J=O -la condition de la croissance optimale non équilibrée est établie telle que f = ~p+n.on démontre qu'en horizon infini~et à défaut de capital qui réalise la croissance équilibrée,la croissance optimale converge-Qsymptotiquement vers une croissance équilibrée. (théorème du TURNPICK). Lorsque l'on examine la m@me question en horizon fini,il devient nécessaire de s'imposer une contrainte,en termes d'un niveau de capital par tête~à l'horizon choisi,pour éviter que la recherche illimitée de la maximisation de la consommation ne se traduise par l'absorption par celle-ci du capital nécessaire à la reproduction de l'économie nationale au-delà de l'horizon considéré. C'est sur cette base que repose la pratique de la modélisation de la croissance à long terme. 23.19:la planification de la répartition du revenu national entre la consommation et l'investissement~ constitue la phase fondamentale de , la projection de la croissance économique. Sans ignorer que la théorie des besoins ~par leur li5ison aux sentiments(FREUD)~par leur liaison à l'équilibre individuel(CHOMBART), ou par leur liaison aux considérations socio-physiologiquesde la reproduction de l'être,en tant qu'individu et en tant que producteur, constitue le tracas du planificateur,il faut s'alarmer de l'incompatibilité de l'existence d'un plan,avec l'absence de définition de l'utilité optimale,ou du cant optimal.L'on se rappelle que la théo~ie néoclassique se limite à asseoir ses conditions de rationalité,sur la simple égalisation de l'utilité marginale,au co~t marginal; ce qui localise sa validité dans le seul marché existant.]fais dans une perspéctive de reconversion,à long terme~du modèle de consommation, et à défaut de repère d'utilité et de co~t,l'on doit bien se baser sur des normes d'utilité et de co-o.t~qui soient optimales.La théorisation~à ce niveau reste à faire,QallS le sens du bonheur à terme ••• D'un point de vue simplement quantitatif,on se limite à l'appréhension globale de la croissance du revenu national~et de sa répartition optimale dans le temps. k 601 C'est sur cette~épartition,que se base la résolution des problèmes démo-économiques;en termes du choix des taux d'accumulation compatibles avec la croissance voulue à la consommation, et avec le plein emploi de la main d'oeuvre.Il est évident que dans une économie stationnaire comme dans les pays éminemment développés, le problème se pose i davantage, en termes de réallocation des ressources vers les sécteurs de pointe,et de redistribution des revenus entre les couches sociales. En pratique,il est difficile de sauter d'un taux d'accumulation à un taux très lointain par rapport aU précédent;mais on se contente d'apprécier l'utilité de la consommation differentielle qui résulte du choix d'un taUE.. par rapport Uh ai.ttrL ,pris connue réference. Le problème consiste alors, à comparer la somme des consommations annuelles,perdues du fait de l'adoption d'un taux plus élevé qué le taux de réference,avec la somme des consommations gagnées,de part et d'autre de l'année où la consommation, correspondant aux deux taux,vient à égalité. Comme dans le temps, les valeurs n'ont pas la même utilité,pour l'observaleur.en une année quelconque de la periode de long terme, le critère de comparaison intertemporelle de la Valeur des consommations gagnées avec les consommations perdues,au bout de la perioei-e finale d'égalisation de ces deux masses, est le taux sonial d'escompte(ou taux d'actualisation,social).Or la validité d'un taux moyen uniforme sur vingt ans pose le problème de l'adaptation du cheminement du développement à la conjoncture,nécessairement fluctuante,et celui de l'aptitude du planificateur à sonder l'avenir. Il s'en suit que l'adoption d'un taux géneral,et unique,va à l'encontre des considérations politiques. 23.20:Dès lorA que l'on a choisi un taux,et par suite,un niveau ct' accumulation,le problème restera, dans le détail, celui de rép artir les fonds d'accumulation entre les sécteurs,et entre les régions, de telle façon, que toute autre répartition serait inférieure au maximum de consommation visé dans la période de long terme choisie; compatible avec les objéctifs interrégionaux de répartition de l'utilité sociale de cette consommation dans le temps. Il se pose donc un double problème:celui de l'efficience des investissements,et celui de l'équité sociale de leur localisation. a 602 Le critère local des choix assure la liaison_de l'efficacité \ microéconomique des unités de base,avec l'efficacité et l'equ1té sociales nationales.L'optimum social est réalisé dès lors que tout investissement s'avère comme représentant la variante qui tend à assurer le maximum de croissance de l'objéctif géneral du pla~. Alors que ce critère permet l'allocation des ressources entre les branches et au sein des branches d'activités,un autre critère désigné par "critère du surplus" ,de HICKS,KALDOR,SCITOvJSKI,. permet de distribuer le fruit de la croissance entre les couches sociales, dans les differentes régions,de telle sorte, que toute autre distribution,serait en dessous du maximum d'utilité sociale visé. Dans l'investissement productif,la recherche du maximum de bénefice actualisé,permet de préferer la variante qui puisse le mieux alimenter le fonds d'accumulation,et autoriser, ainsi de minimiser l'austérité politique sur la consommation,par la pratique d'un taux assez élevé d'accumulation.Le critère géneral d'efficacité se nomme le critère"co"C.ts-avantages",ou le "bilan actualisé tl • Dans l'univers certain,comme dans l'avenir incertain,les critères utilisés sont en géneral afféctés de variables politiques,subjéctiYes~n termes d'utilité$:l'utilité intertemporelle du gain,l'utilité du risque de perdre;et à cet égard,on tend à se baser davantage sur des multicritères.Dans l'incertain,notamment,ce qui est le cas typique des investissements longs,plusieurs critèrEs de choix sont avancés par les auteurs, (LAPLACE, WALD,HUmnCZ, SAVAGE) mais leur adoption,pour un décideur considéré,n'aboutit pas au même résultat;ce qui permet de souligner qU'à chaque agent,et en fonction de ses données propres, correspond un certain critère de choix que le téchnicien doit nécessairement faire réveler, à son client,pour permettre de maximiser sa satisfaction,ou miniser ses risques .Lorsqu 'on appréhende les aspects stratégiques qui motivent les décideurs,l'on s'apérçoit de toute la fragilité dU prinoipe welraso~parétien de ll'unici té, che z tous les agents, des conditions d'égalisation de l'utilité ~arginale aU co~t marginal; de sorte que seule une économie socialisée, est à m~me de réaliser, grace à son unicité d'utilité et de coût marginaux ,en tout temps, la base subjéctive ,et en m@me temps objéctive de l'optimum social. 603 23.21 :la spacio-logique des investissement a été associéé à deux cas-types:celui du CumU7 de la fonction de production, avecla fonction de transport d1une'activité de branche,incluant ou non le commeece extérieur qui lui est lié,et enfin celui de la cohérence des op~imas partiels de branches et de régions, avec l'objéctif central national.Si le premier cas est strictement téchnique,le second est plutet socio-économique,dans la mesure où il met en relation des entités a.yant des logiques differentes, mais qui restent,à un certain niveau,plus ou moins subordonnées à la logique de l' optimum g~neral central. L'existence des entités differentes(nation,rêgion,branche) qui représentent, dans leurs concertationsttrois canaUX d'agrégation des préferences(les préferences génerales des citoyens,les préferences des intérêts régionaux,les préferences des intér@~s des entreprises),consacre l'existence de trois espaces de décisions; c'e$-à-dire trois objéctifs differents à optimiser,sous les contraintes tant internes(endogènes),qu'externes,opposées par les partenaires.Il s'en suit une certaine organisation d'ordre sociologique,entre les trois entités, qui leur permet de faire subordonner toute utilité marginale attendue par une entité considérée, à un co-o.t marginal,de décontraction des contraintes exogènes;dont le montant peut~trèsbien ,représenter,pour l'entité qui en est propriétaire,le revenu qui lui est indispensable pour effacer une désutilité interne'fi~ance~~ la dépollution,ou la reconstitution de richesses épuisables) Dans le contexte intra-régional,il a été possible d'identifier trois fonctions-objéctifs:celle de la production,à travers la minimisation du co-o.t de l'urbanisation,celle de la défense de la population,à travers la minimisation du gaspillage)des temps de loisir de l'année,à l'endroit oa ce gaspillage est le plus important,enfin celle se rapportant aUX ressources,en matière de transport,et de lutte contre la pollution. A l'instar de l'obligation,par la branche,de payer à la région des indémnités de localisation, destinées à éponger le manque de revenu régional consécutivement à l'accéptation d'une activité de bas niveau de revenus,et des indémnités d'exportation,déstinées à remédier au manque de revenus, qui auraient pu se réaliser dans la région si les matières premières avaient été transformées localement,il est également possible d'imposer aux activités pronuctices locales des indémnités,repréàentant le préjudice causé,par leur exploitation ,aux populations. 604 Il s'en suit Eue les liaisons ronctionnelles d'intérêts représentent des relations marchandes macroéconomiques,dont l'existence tend à internaliser les effets externes macroéconomiques à l'équilibre,de façon que chaque agent réalise, des points de vue de sa fonction li s éctorielle",l'égalisation de l'utilité marginale sc.ciale au co~t marginal social,à chaque décision. L'on se re~d eompte qu'à l'instar de l'internalisation des effets externes microéconomiques . dans l'équilibre du marché concurrentiel,il y a ici internalisation des mêmes effets,mais après leur agrégation par la macro-entité représentative,à un équilibre économique, associé à un marché organiquement institutionalisé à un niveau élevé. L'existence d'un tel marché dans la planification socialiste, est inséparable du marché qui se crée entre les partenQires sociaux de la planification française;il consacre l'avoeu de l'impossibilité,en l'état actuel de l'information,de l'inforrnatisation,et par réference à unco~t raisonnable de la décision,de pouvoir endogénéiser l'ensemble des micro.entités d'une économie nationale dans un plan unique,et suffisamment ramifié pour les contenir,et permettant,à l'optimum,l'égalisation ,pour chaque entité,et pour la nation toute entière,de l'utilité marginale au co~t marginal. Cependant,pour qu'un tel marché macroéconomique ait une fonction veritablement rationalisante,il faudrait que l'exercice ,par le centre,de son pouvoir hiérarchique sur les entités secondaires, soit lié par l'obligation,par lui,d'indémniser l'entité lésée par ses normes,du differentiel de revenu,entrainé par toute subordination désavantageuse;sachant que l'indémnité ainsi servie,est mobilisée sur un fond,lui-m~me constitué par les differentiels de gains réalisés du fait de son activité normalisatrice,par réference à l'état d'une hypothétique absence de normalisation de sa part. Qu'avons-nous imaginé,ici,sinon d'associer à l'organe central, une fonction économique de production"d'organisation normalisée" dent le niveau de production(bureaucratique),se situe au point d'égalisation de l'utilité marginale des rentrées dans le fond,au co~t marginal des sorties. Ce n'est qu'à ce prix ,qu'en ayant élevé l'Etat à un rang de producteur,il tend à dispara1tre en tant qu'organe politique. M~e sa fonction sociale de redistribution int8rpersonnelle des revenus,se voit liée ,sinon aU critère,du moins à des principes para-économiques explicites,d'optimisation interrégionale des activités,sous contrainte d'une maximisation sociale des salaires. 605 Le problème de l'optimisation des échanges extérieurs pose le la question de le. spacialisation de l'entité eu cause;qui se limite à l'économie nationale,oubien englobe une région plurinationale. Le courant liber~l de la théorie occidentale, avec SMITH,RICARDO, MILL,MARSHALL,HECKSHER,OHLIN,dans le domaine du certain,de m~me son prolongement dans celui de l'incertain et du risque,ne nous interesse pas,ici; sauf par la réference à la double vision de l'opportunité d'un êchange de prodUits,ou d'un échange de facteurs nationaux avec le reste du monde,et par ré/erence à une planification autarcique,ou â une planification élargie. Il importe de cohnaitre la base théorique de la décision planifiée dans les pays socialistes du COMECON,par réference à leur ilprogramme" • Il semble que jusqu' a.UX années 1950 , il Y avait un v.ide théorique,puisque les exportations étant strictement destinées à couvrir le financement des importations,et ces dernières étant elles-mêmes déterminées par les besoins du plan,l'on peut imaginer autant de plans de commerce eJ~terieur que de plal1l de développement possibles,et réalisables.Puisque les importations sont définies physiquement par les besoins du plan, seules les exportations feraient l'objet d'un calcul d'efficacité économique,ou de rentabilité commerciale.Ainsi,les prixrelatJ,fS des echanges,ne gouvernent pas, comme en théorie concurrentielle,les volumes échangés. Deux théories ré&entes ont prévalu,à l'occasion des réflexions rendues nécessaires par l'existence du COMECON:celle de la planification strictement nationale du commerce extérieur,s'inspirant de la théorie des avantages comparatifs de RICARDO,et allant m~me jusqu'à justifier celle d'HECKSHER-OHLIN,pour la HONGRIB, enfin celle de la planification supranationale ,proposant,sur la base d'indicateurs de "valeurs internationales",de définir d'un commun accord, dans quelle mesure les" prix internationaux socialistes" doivent s'éca~ter de ces valeurs.Le premier courant ,dit Ilnationaliste",et le second,dit"internationalistefY,forment l'inspiration essentiel~e,qui explique le volumineux,et très prudent lipré..gramme du COMECON. Dans ce"programme",il y a deux critères: -celui de l'efficacité,tel que chaque pays reçoive l'effet util~ maximum,de la spécialisation, 1 606 -celui del'équité,tel qu_'un pays défavorisé par la spécialisation,puisse majorer ses prix à l'exportation,au niveau des valeurs sociales nationales, bien que ces deI'nières sont au dessus des dépenses internationales. a) D'un point de vue communautaire,deux visions séparées de l'efficacité du commerce extérieur socialiste, se découvrent: - la première, qui est la plus utilisée,earactérise la re'" cherche d'optimas partiels stl"ictement natlonaux.,en termes de surplus possible associé à l'état de spécialisation,par rapport à celui de la non spécialisation· ,Cette vision. qui constitue la ; base la plus progresslste,à promouvoir, évalue d'abord l'effet supranational communautaire de la spécialisation,puis celui qui se concrétiserait,dans chaque pays membre p Dans un tel cas,on calcule,du point de vue de l'ensemble de la communauté concernée,la période de récupération des investissements envisagés,puis on minimise le co~t total unitaire. Une condition,pour que la spécialisation soit bénéfique pour un pays cohsidéré,est que le coefficient d'efficacité national soit plus élevé que le coefficient communautaire. -La seconde vision,qui est plus ambitieuse,d'ordre supranational,appréhende l'optimisation des échanges,au sein du COMECON, par la maximisarion de la consommation individuelle des produits considérés pour l'ensemble des pays membres;ce qui n'est présentel ment pas le cas.ou encore,ce qui est le cas,parla l:funit'atîon du modèle à une fonction de cohérence des plans nationaux. b) Quant aux considérations strictement nationale:j elles tendent à rapprocher les prix de marché aux prix optimaux de rareté,à rapprocher le cours officiel des devises,aux taux de change avec la monnaie nationale,à réaliser la stratégie du développement désirée.Les indices nationaux d'efficacité répondent à deux préoccupations: exporter des biens finis,oubien des facteurs de production,pour financer les importations nécessaires à l'équilibre des balances matitières du plan;et,enfin,décider de la spécialisation des échanges,ou non.Le taux de change normatif est déterminé par les seules quantités échangées avec une zone monétaire considérée, compte tenu des prix intérieurs et extérieurs. Il faut'enfin distinguer, dans la littérature socialiste du commerce extérieur,le critère de rentabilité monétaire ,associé à la gestion des organismes commerciaux,du critère d'éfficacité économique de branche. 607 23.22:l'optimation des dépenses budgétaires,en tant que forme de planification partielle de la sphère publiq~e. des économies de marchéiou comme sphère de "la production non matérielle" des économies socialistes),apparait comme la première tentative de la rationalisation communautaire de la décision planifiée. Les téchniques mises au point dans ce domaine, dans differents pays, semblent emprunter la voie tracée par le PPBS américa~,qui fut suivi par des amendements,dans le ZBB,et le MBO.L'on connait, à cet égard,l'effort mené en France,dans la RCB,qui est devenue le lieu des réflexions multiséctorielles de la concéption du plan, et du budget. Sur le plan institutionnel, elle est devenu,grace à l'élaboration des"blancs" séctoriels, joints à la loi des finances de l'année,l'outil privilégié de la connaissance des motivations de l'exécutif,par les parlementaires,en matière d1engagement des fonds publics,à travers les differentes fonctions de l'Etat. Au-delà du contrele ex-anté de la gestion des fonds publics, est apparue,avec l'avance du sécteur socialiste,dans les differente8 économies nationales,le problème du contr~le économique de la réglement.ation administrative,à tous les niveaux de la décision. En effet,l'allocation,la répartition et la stabilisation,quand elles apparaissent en termes d'effort fiscal, et de dépenses finan cières,sont en géneral,justiciables du calcul économique courant; mais,lorsque les pouvoirs publics utilisent les règles juridiques (permis,et interdits),en terme de procédures,apparait le besoin de les faire subordonner, aussi ,à un calcul économique social. Les effets bloquants sont à l'origine de l'idée de promouvoir une approche économique de la réglementation,et de la faire subordonner"au résultat des débats publics. Une telle préoccupation apparait,en Algérie,à travers la quête d'une réglementation institutionnelle sévère de la production des procédures. Comme le contrele des procédures, ..ei;; de toutes los autres activités publiques, impliquent diréctement ou indiréctement le fait communautaire,nous pensons qu'il conviendrait de promouvoir, soit sous le contrele du parti, soit sous celui de l'assemblée populaire nationale,une institution qui aurait ,au niveau national,la fonction téchnico-économique normative.reconnue aUX associations savantes~qui défendent l'intérêt du citoyen-consommateur. 608 QH!PITliE_2~:Les orientations possibles: Dans nos développements précédents,nous avions souvent saisi l'occasion que nous offrait l'exposé d'un concépt,pour intégrer le CaS de l'économie algérienne dans l'analyse;mais le caractère diffus de nos a11usions,au milieu d'un travail aussi étendu,peut appeler le besoin d'inclure,dans ce chapitre fina~,des réflexions particulièrement adressées à l'économie nationa1e,entendue comme un élément de l'économie mondiale tout entière. D'un point de vue méthodologique,cette réflexion apparaitra comme une combinaison du contenu du chapitre 2,dans lequel nous avions exposé nos premières idées,et du contenu du chapitre 23, qui réunit les éléments de synthèse.Cependant,pour éviter les répétitions inutiles,nous nous limiterons,ici,à l'évocation des questions qui nous paraissent les plus préoccupantes,à l'heure actuelle,dont le première d'entre elles, semble être l'équilibre mondial, optimal. 24.1:1'équilibre mondial optimum,est le concépt le plus important, dans la mesure où la production et la répartition du bien-être dans l'ordre national et dans l'ordre international,en dépendant, par l'intermédiaire des relations extérieures dQS nations et des unions régionales.Etant donné que les sources de conflit potentiel se localisent dans les formes idéologiques de gestion de la société, et dans la dissymétrie du gain à l'échange et au développement, le besoin semble s'imposer de penser à la création d'un Etat mondial de type intercontinental,ou int~gional,qui puisse gérer les questions intercommunautaires,comme un état national gère les affaires interpersonnelles qui dépassent les possibilités tndividuelles.Parmi ces questions,on doit énumérer la défense des entités nationales,dans des frontières reconnues,et l'optimisation à l'échelle du monde,dans aes formes à déterminer,de l'allocation des ressources,et de la répartition des chances. Posons qu'au niveau mondial,un planificateur aurait à se préoccuper de la maximisation d'une fonction d'utilité, avec pour argument,la consommation à long terme;cette fonction apparaisannt comme une agrégation des fonctions nationales de l'union. 609 Cet Etat peut se concevoir, soit sous la forme d'un Etat gendarme, de type classique,soit sous la forme d'un Etat providence de type kéynésien,soit sous la forme d'un Etat socialiste.De ces trois visions,conservons la plus facile,c'est à dire la premièrejde sorte qu'aucun pays ne pourrait se sentir lésé par l'existence d'une politique de comparaison inté'rétatique de l'utilité,du fait de son appartenance à l'union.A présent ,simulons l'étatisation mondialiste de la fonction de sécurité territoriale des Etats.A l'image d'un individu, chaque nation voudrait conserver la faculté de se défendre contre les agressions,à l'état initial de leur manifestationjon doit lui reconnaitre,pour ce faire,la possibilité d'entre~ tenir une armée "défensive".Mais ,à l'image du citoyen,aucune nation,et pour autant que l'organe communautaire soit fort,donc efficace,ne refuserai t,à priori j que sa sécurité soit assurée dans les limites territoriales conventionnellement reconnues,par l'ensemble des armées du mondejou ,ce qui nous parait plus logique, par une armée unique,continentalement décentralisée, avec pour état major mondial,le conseil de sécurité,et monopolisant,à l'échelle planétaire la fabrication,la détention,et l'utilisation des armes offensives,dont l'arme nucléaire.L'objéction la plus immédiate à cette proposition étant l'inéfficacité congénitale du conseil de sécurité,ou la confiance en "l'oeil du ma1tre li chez les grands blocs militaires contemporains,il est facile ,dans l'autre sens, do lui opposer l'idée que le eonseil de sécurité est un sujet que l'on peut bitir/comme l'humanité a b~ti le~ Etats,dans des normes de décisions efficaces,et l'idée que la préference de l'autodéfense,par rapport à la délégation d'un tel pouvoir à une armée mondiale, est économiquement sub-optimale,et téchniquement ineffi~ cace,en dehors de la fonction dissuasive reconnue à l'épouvantail ••• Il apparait clairement,qu'il suffit que la volonté et l'acte sincère se confirment dans l'abandon,par les puissances offensives, de leu!' gestion strictement nationale de la fonction"défense",~u profit d'une forme de gestion"particip ati ve" ,pour que la face du monde change,dans le sens d'un meilleur bien-€tre ! Une telle solution n'est autre que celle qui a été tirée de la leçon des jeux stratégiques,où l'on avait mis en valeur que l'équilibre de l'entente est supérieurement utile,à ln stratégie du j eu mini -max. 610 Une conclusion anaiogue t~ahêhe le d~bat qui oppose la spécialisation à It$.utarcie,iorsque les pâtotenaires à Itéchange /30ht ihé.. gaIement développés;1 1 entente compènsatoire coupl~e à la sPécia~ lisation concurrehtieile génère urt mei11eur bieh-~tre mondial, sans qu'aucune partie concernée réa.lise mo1às de profit que celui qu'elle réaliserait'par ses pratiques stratégiques mini-max. A quoi aurons-nous abouti,si ce n'est qu'une entente civile, ou militaire, entre les nations d'une région,et ce faisant,entre tous les continents, est supérieurement utile par rapport à la diversité stratégiquel Maintenant,l'on doit se poser la question cruciale,à savoir comment il est possible d'investir dans une campagne de s~nsibili­ sation;telle que la rationalité ainsi mise en valeur soit le voeu des citoyens de l'ensemble du monde,avant d'apparaitre comme le voeu de leurs représentants.A notre humble avis,seule l'école,p~r­ tiellement mondialisée,pourrait être,à long tenne,l'instrument le plus efficace d'une telle réalisation;et nous pourrions continuer ainsi,jusqu'à la conclusion que le meiller Etat est l'Etat pro7i.dence,puis l'Etat socialiste planétaire,~ps nations. Une orientation de la recherche devrait se consacrer à l'exploration d'une telle variante de l'organisation du monde,et à la promotion d'un débat continu entre les chercheursOn pourrait très certainement montrer si le "dialogue Nord-Sud" qui repose actuellement sur les pratiques stratégiques ,ne serait pas plus rapide et plus fructueux,dans les perspéctives de l'entente sous les auspices d'un embrion d'Etat intercontinental mondial, nanti pour l'exercice des fonctions vitales de l'heure. ne ~ ....,. . -" . On débouche sur le fait contemporain~de la nécessité d'une concéption mondialiste,m~me partielle,de l'économie publique;~< tel que l'organisation harmonieuse' des intér~tsJpermette d'espérer une allocation consciente des ressource8,de sauvegarder les équili bres écologiques, de planifier la recherche dans des axes utilit". ".; taires pacifiques, de modérer le rythme d'épuisement des ressources L~ non renouvelables, de promouvoir une culture et une éducation basées sur les grandes valeurs,et sur l'égalité des chances. UNe planification planétaire des interdépendances serait alors prom~e,dans une telle perspéctive,dans le cadre des institutions spécialisées des nations unies, sur la base d'un système de décision diversifié,à l'image des differenciations du système du COMECON; et utilisant la philo~pbie compensatoire de HIC~S,KALDOR,SCITOWSKI. 611 24.2:1a liberté du consommateur est une exigence fondamentale de la rationali té;maispour que cette liberté soit socialement utile,. elle doit reposer sur une conscience tant individuelle que politique des comportements.C'est à cette.condition que l'on peut aboutir à un optimum; dans l'expression des besoins marchands et non mar~C chands,dans le cadre du marché économique et du marché institutionnel. En dehors du concépteur.qui a conscience du domaine des possibili tés téchniques de l'économie à satisfaire les besoins exprimés,. le consommateur-citoyen moyen n'a pas les facultés de distinguer ses besoins essentiels et ses désirs superflus;et dépense alors ses revenus,diréctement et indiréctement,dans une certaine plage d'inconlicience.Cette circonstance jette un E?ertain discrédit sur les choix du planificataur;qui tendrait à considérer les besoins exprimés comme une donnée pour le plan,.en dépit des déterminismes téchniques ,et des motivations scientifiques liées à la nature de la reproduction de la force de travail,et de la société.De plus la structure des prix,et les a-coups de la distribution génèrent des relents socio-psychologiques de sur-consommation des biens durables, ainsi qu'une destructuration du budget des ménages ..~.' '_ t liée à l'apparition,à la faveur des files d'attente,d'une catégorie de coÜts-joints,nécessités par les conditions d'accés aux produits rares,€'t dont la distribution est discontinue. Il apparait,dès lors,que l'on reconnait l'existence des sources d'irrationalité du consommate~qu'une politique orientée vers la sensibilisation des individus sur le sens de leur intér~t,pourrait libérer une catégorie sociale de comportement optimum,exempt ,dans la mesure du possible ,des effets sociologiques perturbateurs. Sur le plan des besoins colléctifs,l'exercice conscient de la liberté des choix politiques,par l'appréciation des enjeux ~n caus~ par les citoyens,en relation avec leurs besoins individuel~ marchands, devrait faire apparattre,là aussi,une structuration optimale des services publics. A quoi avons-nous abouti, sinon à l'exigence d'une éducation de l'individu(consommateur et citoyen),qui puisse génerer de bons comportements sur le marché et sur, l'arène politique,de telle sorte que le planificateur puisse se réferer à des normes objéctives,plut~t que subjéctives,des besoins sociaux,pour asseoir ses objéctifs de plan. .612 24.3:1'opt1mum dèmo-êconomique ~ un des sujets les plus préoccupan~ en Algérie,dans la me~ où la croissance démographique n'est pas suivie d'une m~m6 croissance agricole,et ûes exportations~ à long terme.L'égalisation de l'utilité ma.rginale dfun individLl. à son co~t marginal,à long terme,aPParait comme un bon critère de gestion des ressources humaines.A l'heure actuello,le coftt de la fOPmation physique et professionnelle d'un citoyen productif moyen est exhorbitant,car nous avons affaire à une société où la moitié de la population n'est pas afféctée à des activités productrices de valeur d'échange,et bien moins qU'il y a quelques décades à des activités productrices de valeurs d'usage familiales. La solution réside dans la création d'un ministère de la productivité et du plein emploi de la population active,de tous sexes, avec comme programme de définir une politique de division intersexuelle du travail,dans les services et l'a.griculture,pour arriver à pouvoir cultiveI' le" maximum de surface agricole,et rendre productives de valeur d'échange lt~nsemble des femmes aptes au travail. En théorie,l'on répète que l'accés à un certain niveau de revenu par t~te aura comme conséquence de réduire la croissrunce démographique;or,dans une société où l'on est près d'atteindre le seuil du plein emploi,en certaines régions,la maximisation du revenu par t~te ainsi recherché dans le rapport démo-économique,n'est possible que par la mobilisation des travailleuses potontielles, qui, constituent près de la moitié de la pop'11atioD ~.'.ctive ..llfl.tionale, ro.·. A16rs que la politique antinataliste contient le risque d'entraver la reproduction de la force de travail masculine actuelle, le plein emploi des femmes dans les services,et le tra.nsfert concomittant des hommes dans l'agriculture,réalise et l'objéctif de limitation des naissances à long tF~e,acquis par la croissance du revenu par t~te,mais aussi celui de la croissance de la main d'oeuvre, qui se substitue à la fraction qui aura disparu. >!. 613 24.4:1'optimum dans l'aménagement du territoire peut ~tre approché en tJ~mes d'espaces économiques plus ou moins rent~bles,aussi bien dans le cadre strictement national, que dans un cadre multinational de développement intégré,à long terme.Dès lors et pour des critères de décision donnés,il s'agit de chercher parmi les combinaisons possibles des filières indUEtrielles,et les territoires fournisseurs et clients,la variante la plus rentable à long terme.En Algérie,où l'industrialisation du sud est facilitée localement,soit par l'existence de ressources minières,soit par celle de ressources énergétiques,la comparaison de l'utilité et du co-o.t du développement du sud par rapport à celui du nord,passe par une analyse interséctorielle,qui integre les économies et déséconomies externes, ainsi que les économies et déséconomies d'échelle,à travers l'interférence des préoccupations agricoles et indDstrielles,à l'horizon considéré, et par réference à une insértion plurinationale. dans l'ordre des disponibilités politiques en cause. Le développement optimal est alors celui qui,à lorgterme,autorise,par la production interne ou multinationale intégrée,le maxjmum de bien-~tre national,et Par voie de conséquences,au niveau de la région économique considérée. D'un point de vue politique,la séléction des priorités doit être d'ordre stratégique,par la considération des besoins de l'autonomie nationale dans les productions les plus vitales,ùont la production vivrière,et énergétique,notamment. La spacialisation internationale des relations économiques algériennes ne peut que prolonger,mais avec davantaGe de contraste politique que par le passé,l'existence des grands cercles d'intérds,réunissant le nord,le sUd,l'est et l'ouest du pays,avec les économies étrangères correspondantes. 24.5:1'industrialisation optimale suppose la définition d'une stratégie de développement,et le choix,parmi toutes les variantes possibles et réalisables,d~ la plus bénéfique d'entre elles. Ce choix doit reposer sur le plein emploi interne,et la garan~ie des grands équilibres économiques.Ce n'est que sur ces bases ~u'il est possible de choisir entre la spécialisation et l'autarcie,le point qui permet,grace aux possibilités d'ententes avec les pays tiers,le meilleur effet net national à long terme, tout en garantissant le prolongement de cet effet au-delà du plan consid·érC 614 24.6:l'optimum d'exploitation des moyens,s'obtient ,au niveau social,par la minimisation du coâ.t.,OJ1J.i-tai~re;à~r-o~c:~tpn,au transport et stockage, à la faveur d'une planification minutieuse du' ~ -~ -processus qui comprime,au maximum,les temps morts,à la recherche du "cliemin critique". Dans les économies jeun~,un grand gaspillage est repérable au niveau de l'utilidation des équipements en place et des ressources humaines.En effet,la déficience organisationnelle que l'on constate dans la distribution,a souvent comme origines les inadéquations de la production et du commerce extérieur:la surcapacité de de production suivie d'un déficit chronique,est le résultat d'une suraccumulation-dévalorisation du capital,en économie socialiste ou en économie capitaliste,quel qu'en soit le niveau de développement;le sous-dimensionnements des installations,même accompagné de surprofits de monopole,ne génère pas moins,au niveau global des conts-joints à la consommation, se traduisant par des frais supplémentaires liées aux files d'attente.Il en ressort que l'optimum du niveau et du rythme de p'roduction,doit tenir"',compte.des exigences d'écoulement du marché, avec pour indicateur le moindre temps - -" d'attente à la consommation, des biens en cause. ~A un niveau séctoriel,ou interséctoriel,le moindre coâ.t doit êtr€ également recherché par l'utilisation continue du potentiel de main d'oeuvre;et,lorsque cette continuité est téchniquement difficilement réalisable,il suffit alors d'envisager contractuellement la possibilité de la mobilité de la main d'oeuvre,par le commerce des prestations de servi~e à pie~L~d' oeuvre, en termes d'échanges commerciaux de main d'oeuvre temporaire.Seule l'existence d'un tel système est en mesure d'éviter ,en temps de crise partielle,"'" l'accumulation du chemage dans un sécteur,parallèlement à l'accumulation de la sous-production dans un autre.En tout état de cause, le recours au régime des allocations de ch~mage,doit être l'excéption. ~1~..lL:l.oc~~'t dp.ns: la mesure où l'offre de main d'oeuvre est insuffisaniB, tel que cela se constate en agriculture dans ,'-certaines régions,il doit être possible de mobiliser, dans un encadrement convenable,l'ensemble de la population scolaire apte au travail,au moins une journée par semaine. 615 24.6: La planification ,pour mieux converger vers l'optimum social,doit se soumettre à l'existence d'un marché macroéconomique d'échanges d'intér~ts,comprenant ,au niveau géneral,les branches, les régions et la nation tout entière.A cet égard,l'implantation d'une activité polluante indésirable par les autorités locales, devrait s'accompagner du versement d'une indémnité dont le montant devrait compenser,à la marge,le co~t de la dépollution,ou les pertes de revenus qu'une telle activité aura engendré dans les affaires antérieures,et dans le budget. Il est important que les entités en cause,de l'entreprise à la nation tout entière,ne devraient se faire aucune concession gratuite,et se limitent, dans les procédures itératives ou sur la base de leurs modèles d'optimation réspéctifs,à maximiser leurs objéctifs propres, jusqu'au point où l'utilité marginale acquise en tremes d'objéctif,devienne égale au co~t qU'ils paient pour voir décontracter les contraintes que celà requiert. Cette procédure d'internalisation des effets externes à l'équilibre du plan,est le gage d'un exercice correct de la liberté à la prise de la décision,et de la démocratie, dans la m€su~e où la promotion macroéconomique,et microéconomique de la concurrence ainsi institutionnalisée,tendra à dépasser les niveaux forcément sub-optimaux des optimations partielles dans des opérations pourtant liées. Cette concéption de l'internalisation des effets externes devrQit etre promue comme critère géneral de gestion publique,au niveau de la production,et de la distribution des biens marchands et colléctifs,à l'horizon considéré. En particulier,la concéption d'un élargissement et d'un approfondissement de l'enseignement supérieur dans les sciences et les téchniques ne doit Pas se limiter aux stricts besoins du plan, mais inclure les retombées futures sur les performances économiqi.l.es nationales à long terme,et les possibilités d'exportation du savoir faire.Il ne faut pas ignorer que c'est grace à une telle politique ,entreprise de façon accélérée le lendemain de la crise de 1929 par les USA,et dès le 17 ème siècle par le JAPON,que ces pays ont acquis la place qu'ils occupent actuellement dans la maîtrise des connaissances.L'accés massif au savoir ne doit pas s'interpr~ter comme un droit ,mais comme un devoir/que chacun,où qu'il soitjdoit cultiver/pour hisser l'économie nationale à un niveau plus élevé de performances économiques et sociales à terme. 616 24.7:La qualité de la décision est toute relative si elle se limite à obéir automatiquement à l'incarnation d'un objéctlf,soumis à des contraintes;car il y a autant dtoptimas possibles que de critères mis en oeuvre pour solutionner un m~me problèmeice que nous avions remarqué à propos des choix dans ltincertitUde et le risgue.Etre le confident du décideur est la première qualité du téchnicien de l'économie,La décision contient des éléments objéctifs,mais aussi des hypothèses subjéctives,associés à la vision et aux conditions du décideur considéré.Si,au surplus,on tente d'expliquer la décision d'un malade de continuer à absorber des aliments qui lui sont contrindiqués,ou d'examiner l'équilibre d'un agent très mal informé sur ses propres conditions,nous rentrerons dans le labyrinthe de l'incrédulité de voir un jour une décision suffisrumment valide,pour paraïtre définitive. Il s'en suit qu'une bonne décision sociale doit réunir le maximum d'intér~ts en jeu,et qu'elle soit préparée par des hommes de science,lesquels doivent ,en outre ,se prévaloir du maximum de conscience des enjeux encourus par l'entité en cause.Il n'est pas plus utile d'affiner l'enquête objéctive des éléments de la décision, que de sonder les fondements logiques de chacun de ces éléments C'est en doublant l'approche économique,d'une vision scientifique,que la décision préparée devient inattaquable;et quand elle l'est objéctivement,il lui reste à franchir les tests socio-logi~ quesde la sphère politique,qui a le dernier motC'est dans l'intention de démystifier in table de décision du politicien et celle de l'économiste que ce travail a été élaboré sur deux phases séparées:l'approche théorique do la décision (parties l à IV),et l'approche méthodologique de la planificatioD (partie V) ,deux visions complémentaire 8 de l'école du pouvoir, dont nous avons "donné,iéi,l'adresse,ina:i..s sans pouvoir ·prétendre que ce soit la meilleure ••• r * * * 617 TABLE GENERALE DES MATIERES ~-----~---------~---_._. __ ._--~-_.--------------------~-----~----pages Matières 1ère PART!E:GENERALITES INTRODUCTIVES •••••••••••••••••••••• -1 er sP~it~e~Problématique.~~.~~••••••••••••••••••••••••• -2 ème..;c,haE.i,t.rê:le champ dtinvestigation ••••••••••••••••••• 21 .le contenu traditionnèl de l' économie .publique ••••••••• 22.une autre concéption de l'objet de l'économie publique. -3 ème ~h~it~e:les approches de l'op~i~um ••••••••••••••••• 31 .1 : optimum juridico~adn.li~istrat;~f.. ~. ~ l.• ~;. L. 4 d •••••••••• 32.1,optfmum cyc1i9ue ••••• " .l.l. ~, ••. ",lI." . ~.,. 33.1 opt1mum fonct~onnel de bien~~tre soc1a~" ••••••••••••• · t re: l" evo l u t·~on th"eor1que~"j . ••••••••••••••••••• :!. 1 . ' _ 4 eme ch an~ . -~ ... -41.Generalités ••• '••.•••••••••••••••••.••.••.•••.••••• ~ •••••• " •• 42.1a permanence d'une loi khaldounienne du XIV ème siècle 421. la formulation khaldounienne par les textes •••••••••• 422. l'exposé de la loi de LAFFER d'après X.GREFFE •••••••• u'_3.1'évolution théorique contemporaine •••••••••••••••••••• -5 èm~ E.h~~t.!:el.les particularités •••••••••.•••••••••••••••• 1/ • • • • • • • • • • • • • 1 51 .GeneralJ.tés ••••••••••••••••••••• e· . 52. Sp écifici tés nationale s •••••••.•••••••.•••••••••••••••••• 53.Incidence du système social •••••••••••••••••••••••••••• 54.1'efficacité de la décision publique •••.••••••••••• '" ••• II ème PARTIE:L'IDENTIFICATION ECONOMIQUE DE L'ETAT •••••••••• _6 ème ~h~it.!:e:nature et rele socio-économique de l'Etat •• 61.Géneralités -e· . 62.Définition de l'Etat ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 63.1'approche materialiste ••••••••••••••••••••.•••.••••.••••• 631.1a reproduction de l'Etat ••••••••••••••••••••••••••••• 6311.1'équilibre économico-politique khaldounien •••••••••• 6312.Rele des mécanismes idéo-institutionnels ••••••••••••• 6313.1'Etat et la lutte des classes ••••••••••••••••••••••• 632.L'Etat et le capitalisme monopoliste •••••••••••••••••• 6321.1'exemple de l'évolution américaine •••••••••••••••••• 63211.L'évolution de l'Etat américain selon O'CONNOH •••••• 63212.Les développements récents du capitalisme monopoliste 632121.1'abstraction de l'Etat dans l'analyse ••••••••••••• 632122.1'intégration de l'Etat,par la socialisation •••••• 6321221.1a socialisation des coCts privés,et la prise en Charge des co~ts sociaux dans le budget •••••••••••• 63212211 .la théorie de la suraccumulation-dévalorisation •• 63212212.1a théorie du capitalisme monopoliste •••••••••••• 6321222.1a promotion d'entreprises publiques dans un ca,lre de planification partielle •••••••••••••••••••••••• 64.1'approche organique de l'Etat . 65.1 t approche individualiste,d'abstraction de l'Etat de 6 7 10 12 13 22 22 24 24 27 27 28 29 32 34 41 41 41 42 4J+ 50 51 51 52 53 53 53 53 54 55· 55 55 57 58 60 61 63 66 69 72 1 t analyse •• '.". - o, • o, •••••••••• '.' ••••• 75 que ••••••• "•• -, o, ••••••••••• 77 66.1'approche socialiste de l'Etat:le centralisme démocrati."e "• • • • • • • • • • • • • • • '.e ••.•.•.•.•• CI ••• 67.1es relations extérieures:les unions,désunions,Etats mobiles •••• ·• ••••.••••••••••••••••• _•••••••••••••••••.••• 671.Gêneralitês •••••••• ·•••••••••••.•••.•••••••••••••• o • • • • • • 672.1e dégénerescence du capitalisme monopoliste en entités mondiales,à caractère supranational ••••••••••••••••••• 673.1 t Etat mondialiste ,et l'Etat international ••••••••••• 80 80 81 85 NO _~ ~ __ 618 Matières .. ~~~~~~~ ~~k.~~~M~_ ~~.~~_~~~~~.~_~~_~_~_~ ~~ pages __ __ ~ ~ -7 ème .s.h~it!.e:les f01llctions conot'ètes des Etats ••••••••••••• 88 71 .Géneralités •••••••••• " •.•• " •••• ". ~ ~.". f. ~ •••••••••••••••••• 88 72.les fonctions concrèyys yn1économie m~xte capitaliste ••• ~. 88 ' 'i " , 1 88 721 • Gene r a l ~. t es. il1 al •• " • " • " " " ••••• " ;; ' ••••••••••••••• 722.la planificat1on,comme système d'action de l'Etat •••••••• 93 7221 .Géneralités " · . 93 7222.1'intégration optimale des fonctions de l'Etat •••••••••• 94 72221.Géneralités ,; . 94 72222.la fonction d'ajustement de l'affectation des ressources 94 72223.la fonction d'ajustement de la répartition des revenus •• 96 72224.la fonction de l'ajustement stabilisateur de la con jonct'Ure ".' ." ••".' ' .. 97 7223.le système de planification capitaliste de type français 101 72231 .Géneralités 101 72232.De la préparation à la réalisation du plan ••••••••••••• 106 722321.la phase de concéption du plan ••••••••••••••••••• ~ •••• 106 722322.la phase d'orientation,et la phase d'élaboration •••••• 110 722323.la phase d'exécution, et la phase de contrele du plan •• 114 73.les fonctions concrètes en système étatique socialiste •••• 119 731.Géneralités ••••••••••••••·•·•·•·•·•· ••·••••••••••••••••••••••••• 119 732.la planification, comme système de gestion socialiste ••••• 125 7321.Géneralités •••••••••••••.•.•.•.•.••••••••••••••••••••••••••••• 125 7322.les fonctions optimales concrètes dans le socialisme •••• 126 73221 :Géneralités •••••••••••••.•• ' 126 73222.la fonction d'allocation'optimale des ressources ••••••• 128 73223.la fonction de redistpibution interpersonnelle des revenus -.'.". '•.•.• '.".". -. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 134 73224.la fonction de stabilisation.·•••••••••••••••••••••••••'. 134 7323. les systèmes de planification algérien,et soviktique ••• 136 73231 :Géneralités •••••••.•.••••.•.•.•• ' 136 73232.la phase de concéption du plan ••••••••••••••••••••••••• 140 73232.la concéption et les orientations du plan •••••••••••••• 149 73233.l'élaboration du plan en Algérie et en URSS •••••••••••• 152 73234.l'exécution du plan et son contrele en Algérie et en Union soviétique "' 157 III. ème PARTIE: L'OPTIMUM SOCIAL,FONDEMENT GENERAL DE LA RATIONALITE ECONOMIQUE ••••••••••••••••••••••••• 170 -8 ème ~h~it~e~Géneralités sur l'équilibpe et l'optimum •••••• 171 # # 1 l,' 81.Géneralités •.••..••..•..... _• •.•••••••.•.•..•...........•.. 171 82.la mesure objéctive de l'équilibre,en politique économique 173 83.l'essence éthique de l'équilibre,ou sa relativité politique175 -9 ème E,hgpitl:e:1'économie de bien-@tre et la rationalité de ~ 177 ••••••••••••••••••••••• 177 classiq~es•••••••••••••••••• i.i.~.~ 179 marché 91 .Géneralités 92.la disjonction de la justice et du besoin, chez les néo93.la rationalité walraso-parétienne ••••••••••••••••••••••••• 1 81 931~la logique optimaliste ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 181 932.l'idéolo(l!ie téchnicienne de WALRAS,libéral et socialiste. 184 933.les réalités oligopolistiques du marché •••••••••••••••••• 187 -10 ème E,~gpit~e~ l'analyse mathématico-économi~ue ~e l'optimum193 101 .la dlssociation de la politique et de la technlqUG ••••••• 193 102~la conjonction de la politique et de l'économique 197 103.nature de l'extr@mum:la condition de second ordre •••••••• 203 1031.cas de deux variables sans conditions supplémentaires ••• 203 1032.nature des extrémas de fonctions à n.variables;av.ec,ou sans conditionà supplémentaires ••••••••••••••••••••••••• 206 619 Matières pages -----------_.--_._-~--.--------~-~~--~------~-------~------~-----10 .!~.1e cas particulier des modèle s linéaire s, et la dualité •• 208 1 OL~1 ,présentation génerale dtun programme linéaire ••••••••••• 208 10411.Position du programme "primaI" ••••••••••••••••••••••••• 209 10412.Position du programme "dual" 1. ~. ~ . 211 10L~1J3.comparaison des pr.ogrammes"PRIMAt" et "DUALll ••••••••••• 212 1041 L~.le passage de la form~ "génerale t'à la forme ficanonique'~• 215 10415.notion de frontière dtéfficacité,etsolutiqn graphique. 217 105.Apérçu géneral sur les systèmes dynàmiques~.i~•••••••••• ~ 221 -11 ème ~h~~t~e~l~analyse so~io-~con?mique p~rétienne ••••• J.~ 224 111 •GéneralJ.te s ••••••••••• ~ •• ~ ~ ... i •••• l ••• li .. ~ ~ • • • • • • • • • • • • 1~ • 224 112.1es fondements éthiques et téchniques de l'optimum . l , fI. ~ .'" 1 l ,; \ . . j' , , il . 225 P ar ét J.en •••••••••••• i 1121.1es fondements éthiqyes de l+optim~ parétien~ •••••••••• 225 1122.1es fondements téchhJ.ques de l'optimum parétien •••••••• ~ 226 113.1es conditions paréto-optima1es d'allocation des ressources ••••••••••••••••••••••••••••••••••••• e . • • • • • • • • • • • • • • • • 228 1131.1e8' conditions par'éto'-optim'ales de la production •••••••• 228 1132.1es conditions paréto-optimales de la consommation . 235 1133.1es conditions paréto-optimales génera1isées . 238 1134.1e système des prix dans la concurrence pure et parfaite 243 11342.1es prix à l'échange international optimal ••••••••••••• 246 1145.Relations entre la production et la répartition ••••••••• 248 11.5.1es difficultés pratiques dans le critère de PAIlliTO ••••• 250 j 1 ; IV.ème PARTIE:SOCIO-LOGIQUE DE L'OPTIMU}IiCOKCEPTION DE LA DECISION PUBLIQUE •• ; • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• -12 ème ~h~it~e:Géneràlités'sur la'décision économique publique ••••••••••••• e: •••••••••• 41 • • • • • • • • • • • • 255 256 121.1a théorie de l'échangé volontaire •••••••••••••• 257 122.1a théorie de la contrainte ••••••••••••••••••••••••••••• 2SS 12,3.1a théorie institutionnelle 258 -13.ème ~hâPlt~e:l'optimalité dans J.:a théorie de l'échange •••• 259 131.1es particularités marchandes des biens publics purs ••.•,•• 259 1311.1es équilibres comparée des marchés public et privé ••••• 260 1312.1'équilibre et l'optimum,selon SAMUELSON •••••••••••••••• 263 132.1es limites de la théorie individualiste de l'échange •••• 269 -14.ème ~h~it~e~l'optimum dans l'échange politico-institution4 •••••••• nel ••••••••• ,. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .• • • • • .• • • • • •• 270 141.1es caractéristiques' génerales des approches politicoinsti tutionnelJ:e s • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ... • • • • • • • • • • • • • • • • •• 270 1~2 .. 1es éléments de l'équilibre' socio-individuel ••••••••••••• 273 143.1es fo~es d'optimalité constitutionnelle •••••••••••••••• 278 1431 .la contrainte optimale du col1t de la décision. '. • ... • • • • •• 280 1432.1a coherence colléctive des choix individuels ••••••••••• 283 ~ ~ • • • •••• •• •• • • • ••• •• • • • • • ••• 283 14321 .Gêneralités 14322.1e phénomène" d' intransiti vi té décrit par CONDORCET ...... 284 14323~le théorème d'ARROW,pour l'agrégation des préferences •• 285 14324.1'agrégation réstrictive •• ~.~ •••••••••••••••••••••••••• 289 14-3241.1a restriction par 1 "ùnimodalité de BLACE:••••••••••••• 289 143242.1a restriction de SEN,par la similitude des préferences291 143243.1a restriction prir la cardinalité des préferences ••••• 292 .. 620 Matières ---------------~---- --_._--.~--- .. pages _--._----.--~-_._----~-------- 144.les téchniques politiques de révélation des préferences 1441.la justification du régime représentatifj ••••••••••• i •• 1442.l'équilibre et l'optimum dans la vie politique.~•• l~.i. 14421 .la psychologie-type des Partis rivaux dans 1 tincertain 14422.la dynamique des stratégies polit~ques•••••••••••••••• 145.la conclusion génerale sur l'efficacité de l'échange politique. ~ • ~ ~ ~ ~ • ~ ~ ••• 1~. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• -15.ème ~h~it~e~l'optimalité par la fonction de préferences ét-.a~îques • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 151. les éléments historiques et philosopgiques de la contrainte ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 152.los éléments de l'équilibre et de l'efficacité •••••••••• 1521.De la fonction d'utilité sociale à la fonction-objéctif 1522.la satiété politique de s préferences de l'Etat......... 1523.la formalisation des préferences publiques ••••••••••••• 15231.la fonction de préferences étatiques du CEPTIffi1AP,en Prance ••••••••••••••••••••••••••••••••• "•••• 1-1 • • • • • • • •• 15232.la diversité des préferences étatiques et leur variation ••••••••·••• ~.·~.~ •••·•••••••••••••••••••••••••••• ••• -16.ème ~hllPlt.re:l'introductiondes biens publics et des effets externes •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 161.la concéption des biens colléctifs:géneralités: ••••••••• 162.la typologie des biens colléctifs à effe~externes •••••• 1621.la distinction entre les biens privés et les biens 299 299 304 305 307 315 31 7 317 320 323 327 331 331 337 344 344 346 public s • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 347 1622.les cas de biens mixtes à effets externes limités •••••• 3u9 163.Politiques d'internalisation des effets externos à l'équi libre •••••••••••••••••••• -• •••••••••••••••••••., ....., 350 1631.Géneralités •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 350 1632.la valorisation paréto-optimale des effets externes •••• 353 1 6 33.l'internalisation des externalités au niveau dos prix 356 1634.l'internalisation par les prix dans la planific~tion••• 358 16341.Procédure de réduction des extérnalités bilat.érales ••• 35tJ 16342.proc édures d'internalisation géneralis ées. .... • • • • • • •• 359 1635.politiques d'internalisation fonctionnelle ••••••••••••• 362 1635.pratique d'internalisation des effets externes polluants362 16352.pratique d'internalisation des dépenses de fonctionnement •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•••••••••• 367 16353.Politique d'internalisation des dépenses d'équipement. 371 1636.l'internalisation des externalités liées aux valeurs ••• 376 16361.l'internalisation des externalités des droits ••••••••• 377 16362.l'internalisation des externalités de la croissance ••• 380 V.ème PARTIE:L'OPTIMUM PARTIEL,METHODOLOGIE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE •• " ••• " • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 386 -17.ème ~h~it~e~l'optimum ~econd et la ~olit~que économique 387 171.les controverses théorlques en systeme mlxte •••••••••••• 387 1711. co nséquences marginales de la contrainte additionnelle. 387 1712.le critère de séparabilité dans l'optimum partiel •••••• 390 17121 .1' expos é du problème de premier rang 390 17122.l'exposé du problème de second rang 393 172.les controverses théoriques en économie socialiste •••••• 396 1721 .la nature de l'optimalité dans le plan et dans le marché396 1722.le problème de l'optimum second en économie planifiée •• 398 'f • • • • •• o..... 621 ~~ .~ .~~~~~E~~ ~18.ème ~h~it~e~la théorie de,la croissance optimale de long terme ••••••••••••••••••••••••••••••••• 181 .Géneralités •••••• ~ ••• ~ ••• " le ••••••••••••••••••••••••••• 182.1a notion cla'Ssique d'état stationnaire •••••••••••••••• 183. théorie de la cr6issànce q.és équilibrée keynési0011stlif. ~. 1831.1e modèle de DOMAR.~~ ••• ~~_ •• J~ •••• ;~ ••••••••••••••••• 1832.1e modèle de BARROD ••• • 1,_ ~ •• ~ .... d 4 d J .l •••.•.•..•..• ii 1833.1e modèle de croissance }~RROD-DOMAR.;~.J~••••••••• ~ •• 18L~.le modèle de croissance optimale dé type néo-classiql.+e 1841.présentation des équations,èn horizon fini •• L•••••• ~4~ 1842.Résolut~on en h~ri~o~ infini'.'!"'!;'~1It•• ~.~ ••••• t •• 18421.1a crOlssance equlllbrée •••••• ~ ••••••• ,~ ••••• ~ •••••• 18422.1a croissance équilibrée optimal~ •• 4 • • • • ~ • • • • • • ~ • • • • • 18423.1a croissance optimale,non ~quilibrée•••••••••• ~ ••••• 18424.1es trajéctoires de croissance,en horizon infini ••••• 183.1e problème de l'optimum inverse de KURZ ••••••••••••••• -19.ème ~h~it~ella planification de la croissance et des proportions •••••••••••••••••••••••••••••••• 191.géneralités sur la planométrie ••••••••••••••••••••••••• 192.1e problème en suspens de l'optimalité des besoins ••••• 193.1a croissance du revenu,un moyen de satisfaire les besoins ••••• & • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ~ • • • • • • • 194.1a recherche de l'optimalité de l'investissement ••••••• 1941.norme d'investissement,et efficacité des fonds cl'accumulation. • • • • • • • . • . • •• . • . • . . • .. • • • • • • • • • . •• . . . • . • • . • . .. 1942.choix du taux d'accumulation par rapport à la consom- E~~~~_ 400 400 400 404 404 405 406 408 408 411 411 412 413 413 414 417 417 419 423 425 425 mation ••••••••••••••••••••••••.••••••••••••••••••.•••.• 427 195.stratégie des proportions structurelles •••••••••••••••• 433 1951.présentation de la forme génerale du modèle statique •• 433 1952.présentation de la forme génerale du modèle dynamique. 435 1953. structure détaillée du modèle dynamique en UHSS ••••••• 439 -20.ème ~h~it~e_:la valorimétrie critérielle des investissement B. • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 441 201.1a notion théorique de critère local d'optimisation •••• 442 2011.1e critère géneral de n surplus "en analyse statique ••••• 443 2012.1e critère local en analyse dynamique ••••••••••••••••• 447 2021.1e taux d'actualisation dans le plan •••••••••••••••••• 449 2022.1es critères de choix des investissements ••••••••••••• 452 20221.1e critère co~ts-avantages•••••••••••••••••••••••••••. 453 20222.pratique de la séléction des projets ••••••••••••••••• 458 202221.1e maximum de bénéfice,ou le minimum de co~t •••••••• 459 202222.1e8 critères composites agrégables •••••••••••••••••• 467 202223.1es critères composites pondérables 470 202224.1'analyse multicritères de surclassement •••••••••••• 471 20223.1a prise en compte de l'incertitude sur l'avenir ••••• 473 202231.1'espérance mathématique •••••••••••••••••••••••••••• 474 202232.1'affinement utilitariste de l'espérance mathématique477 202233.1'exemple des choix stratégiques de développement ••• 480 20224.conclusions sur la justesse des critères de choix •••• 486 -21.ème ch~itre:la spacio-logique de l'optimation par palier487 211.génëralités-sur la régionalisation des investissements. 487 213.1 'optimation intrasé:~torielle de la localisation ••••••• 492 214.1'optimation intra-régionale des activités ••••••••••••• 496 215.1'optimation lnter-régionale de la localisation •••••••• 503 622 Matières Page~ ______ ~ __ ~_~~~------~-------~-------.~-------.-------. w~. ~ 216.1'optïmation fonctionnelie du commerce extérieur ••• ~ •••• 506 2161.Essal de synthèse théorique du commerce internation~l~ 507 2162.1es critères et modèles d'optims.tion du commerce extérieur ••••••••••• ~ •• 1•••••• i • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 513 21621.1·apprêciation bilanclelle desterme's' de l'échanGe ••• 513 21623.1es critères et modèles décisionnels socialistos ••••• 516 216231.1'existence d'une théorie du commerce extérieur ••••• 516 216232.1es èritères communaute.~res d',efficacité de la coopération~"~.~'.~••• ~'~"".""" •••• "~ ••••• " " " . 4 521 216233.1 t optimation nationale des 'éch~gés 'extérieurs •••••• 526 217.l'optim~t~on par palier, cohérence des solutions partielle s ~ ~ 1~ •• i •• i 1 ~ ~ i A• i • 1al • ••• , • ~ 535 2171.1a cohérence mathématique des modèles partiels ••••••••• 535 2172.1a cohérence institutionnelle des optimas partiels, par paliers .. '~.1::.~.~&.11.~ ••• J~li .. ,., •••••••••••••••• 542 ~22.ème ~hâPit~e:l'optimation des dépenses bùdgétaires ••••••• 544 ' l'l"t 1 1 1. ~ és Jo • •• Jo ~ , li~ • • • • • • • • • • • • • Jo ~ ~. 5"'+'+ 22 1. Genera 222.le système budgétaire des Etat s...Unis dt Amérique ~ .j ~ .•••• 546 2221 .le PPBS ~plannlng,programming, bUdgétin~ systèm). ,-Jo it Jo ~ ~ l li 546 2223.le sys~eme ZBB,ou~budget à basez'ro.'1,~~~~ •••••• ~.4~.547 223.le systeme français de la RCB,pr9mu des 1968 ••• l~ •••• llJ550 2231 .Géneralité$., •••• ~ •••••••••••• l •• L•• ~l.J~.,.~ •••• +.il L~550 2232.1'insertion du budget de programmes dans le plan.~ ••••• 553 22L~. vers une économie de la réglementàtlc;n pUblique 556 VI ème PARTIE: LES CONCLUSIONS G~ERALES. -2}.ème ~h.âP!tI:elles conclusions synthétiques génerales •••••• S74 .. 21~.èmechi:tnitre:les orientations possibles ...•.•......•... .. 608 . . ~.& ... J;['ABLE GENERALE DES MATIERES ••••• ~ ••••••••••••••••••••••••••••• 617 ~BIBLIOGRAPHIE;voir à la rin de chaque partie concernée,de l à V • 1 1 l : " " , :