Optimum economique

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r
UNIVERSITE D'ALGER
INSTITUT DES SCIENCES ECONOMIQUES
.~
'-
OPTIMUM
t
ECONOMIQUE
THEORIE ET METHODOLOGIE DE LA DECISION PUBLIQUE
DANS LE PLAN ET LE BUDGET
TOME
2
THESE
DE
DOCTORAT
D'ETAT
es sciences économiques
Présentée sous la directioIll du professeur : Xavier GREFFE
et soutenue publiquement
devant le Jury
composé de :
Président
Mr Mohamed El·Hocine BENISSAD, Professeur à l'Université d'Alger
Rapporteur Mr Xavier GREFFE, Professeur à l'Université de Paris 1
Membre
Mr Aomar BOUKHEZAR, Maitre de Conférences Agrégé à l'Université d'Alger
Membre
Mr Abdelkader BENMAROUF, Chargé de Cours à l'Université d'Alger
Membre
Mr Logbi HABBA, Chargé de ~ours à l'Université d'Alger
,
/
PAR
DJARI Mohamed Séghir
le 31 Mars 1984
Q 1Jtnt:- ~02
SOMMAIRE DE LA TABLE DES MATIERES
---------------------------------------------------------------.
MATIERES
PAGE
---------------------------------------------------------------Avant-propos.............................................. 4
N°
PARTIE I:Géneralités introductives........................
6
Chapitre 1:Problématique................................
7
Chapitre 2:Le champ d'investigation.....................
10
Chapitre 3:Les approches de l'optimum...................
22
Chapitre 4: l'évolution théorique.............. •.• •.• • •• • • •
27
Chapitre 5:1es particularités...........................
41
PARTIE II:L'identification économique de l'Etat...........
50
Chapitre 6:Nature et rele socio-.économique de l'Etat....
51
Chapitre 7:Les fonctions concrètes des Etats............
88
PARTIE III:L'optimum social, fondement géneral de la rationalité économique.............................. •••••••• •.•••• 170
Chapitre 8:Géneralités sur l'équilibre et l'optimum..... 171
Chapitre 9:1'économie de bien-~tre et la rationalité de
re2rché •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 177
c:n e. pi tre 10: l'analyse mathématico-économique de l' optimum19 3
Chapitre 11:1'analyse socio-économique parétienne ••••••• 224
PARTIE IV:La socio-logique de l'optimum;concéption de la
décision publique ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 255
Chapitre 12:Géneralités sur la décision publique •••••• ~. 256
Chapitre 13:1'optimalité dans la théorie de l'échange ••• 259
Chapitre 14: l'optimum dans l'échange politico-institution_nel. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 270
Chapitre 15:l'optimalité par la fonction de préferences
étatiques •••••••••••••••••• ·• •••••••••••••••••••••••••••• 317
Chapitre 16:1'introduction des biens publics et des effets
externe s •••••••••••••••••••••••••••••• ,. • • • • • • • • • • • • • • • • • 344
PARTIE V:L'optimum partiel,méthodologie de la politique économi que. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Chapitre 17:1'optimum second et la politique économique.
Chapitre 18:1a théorie de la croissance optimale de long
te~e·••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
0
•
••
•
386
387
400
Chapitre 19: la planification de la croissance et des proporti"o·ns" •••••••••••••••••••••••••••••••"•••••••• ~ • • • • • • • • 417
Chapitre 20:1a valorimétrie criterielle des investissement441
Chapitre 21:la spacio-logique de l'optimation par Paliers 487
Chapitre 22:1'optimation des dépenses budgétaires ••••••• 544
PARTIE VI:les conclusions génerales ••••••••••••••••••• ~ ••• 573
Chap~tre 23: les co~clusi~ns synth~tiques génerale.s.........
574
Chapltre 24:1es orlentatlons pOsslbles.................. 608
Table génerale des matières •••• ~~ ••••••••••••••••••••••••• 617
BIBLIOGRAPHIE:voir à la fin de chaque partie concernée,de l à V.
-~
-:E-
*
386
Par parties,point
n'opt~seras•••
BAUMOL
La méthodologie de l'approche par système,
qui se trouve à la base de la mise en place
des systèmes automatiques national et séctoriel de gestion de l'économie,présente un
lien logique entre la collécte,le traitement
et l'étude de l'informatioq,la prévision,la
prise des décisions du plan et l'analyse des
résultats.
FEDORENKO
PARTIE' V
L'OPTIMUM PARTIEL;METHODOLOGIE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE.
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitre
Chapitre
17:Signification de l'optimum de second rang,
18:Notion de croissance optimale,
19:Planification de la croissance et des proportions,
20:Valorimétrie criterielle des investissements;
21:La spacio-logique de l'optimatlon par paliers,
22:L'optimation des dépenses budgétaires et de la
réglementation.
387
Q~ITBE_11.L'OPTIMUM
17.1._L~s_cQnirQv~r~e~
SECOND ET LA POLITIQUE ECONOMIQUE.
ihéo~i~u~~ea ~y~t!m~ illi~t~.
Etant donné que la réalisation concomitante des co~ditions
paréto-optimales de premier rang, assises sur l'hypot~èse de la
concurrence pure et parfaite est inaccessible,on a cherché à
rationaliser le s choix de poli tique économique, sur la base d'optima:
de second rang admettant l'introduction dans le modèle d'une ou
plusieurs déviations possibles aux conditions de premier rang.
En effet ,l'altération des conditions de premier rang,à travers
la pluralité des marchés,l'existence d'effets externes et de productions à rendement croissant à ] Aéchelle,devait donner lieu à
l'apparition de critères de politique économique optimale.
M~me dans les économies planifiées socialistes,l'on s'est apérçu que les critères jusque-là appliqués dans les méthodes de la
"planification scientifique"étaient à revoir, dans un cadre deiiplanification optimale".
Puisqu'une convergence de vue mathématico-optimaliste s'est
dessinée chez les théoriciens de marché et les théoriciens du
plan, sur la base du légs walraso-parétien,il convient d'examiner
la controverse en cause,d'un point de vue général,puis du point
de vue des systèmes sociaux.
17.1.1. QOEs~~e~c~s_m~r~i~ale~2e_l~ ~o~t~ainle_a2ditioEP~11e~
Soit la m~imisation d'une fonction de satisfaction, telle que
8J = Max.S( x , ••• x., ••• x ) ,sous l'effet des deux contraintes:
1
n
1
G = G(x 1 , ••• x i , ••• x n ; ë f )= ~O J
la fonction de production,et
D= D(x 1 , ••• x.,
••• x)
= () ,la contrainte additionnelihe.
1
n
On suppose que les facteurs ë sont donnés,et ne modifient Pas
f
le niveau de satisfaction du décideur.
En supposant acquises les conditions du second ordre,la
maximisation s'obtient par l'annulation des dérivées premières
de la fonction liée suivante:
J
F(x 1 ,· .xi ,· .xn )=S(x 1 ,· .xi ,· .xn )-À G(X 1 ,· .xi ,· .xn )-p-""D(X , •• x i '
1
où les xi sont les n biens, et les).~ et JI les multiplicateurs de
LAGRANGE.
On remarquera que sans la contrainte additionnelle (D),la
fonction liée aurait été seulement:
F(X 1 ,· .~, •• ~)=S(x1'·.xi , •• ~)-). G(x 1 , •• x i , •• x n )
oJ:
L
)
388
Il s'en suit que l'optimum de premier rang est défini par les
valeu~ qui annulent les dérivées premières de cette dernière fonction;soit dF/dx i = dS /dx i - ~ dG /dxi = 0 j avec i=1, ••n .D'où,
pour toute paire de b1ens(i, n)javec i ' = 1, ••• n;-1; ;~n a:
( dS / dx i ) /(dS / dx p ) = ( dG / dx;r ) / ( dG / dx n )
oubien: S.
J.
oubien
/
S
=
n
TMS.
n
TMT.
==
J.n
G
/
GJ.'
J.n
Si mainten'lIlt,nous introduisons ,en plus de(G),la contrainte
additionnelle,ou déviation(D),au modèle,et en prenant le bien n
comme numéraire et le bien 1 comme siège de cette déviation,la
fonction liée s'écrirait désormais: f'
F (x 1 ; •• xi) •• x n )=S (x 1' L• xi' • •x n ) -); G(X 1 ; ~ lX i , • .Xn ) -fD (x 1 ' • .xi , • .xn )
avec D(x , ~ .xi " •• Xn )= (dS/dX ) )(dS/dxn ).:... k (dG/ dx
1
1
avec k t 1, une constante;
l ,
,
1
1/ (dG/ dxri=
0
,
soit F(X1,.'X{,.xn)=s(x1,.xi,.xn)-)G(x1,.xi,.xn)-~«S1/Sn)-k(G
1 /Gn ))
avec S1= dS/dx jS =dS/dx ;G1=dG/dx1iG = dG/dx
1 fn \
"
n
n
n
et p. -;. A ' et X -;. /\.
En supposant acquises les conditions de second ordre,l'optimum
de premier rang,à attendre de la résolution du problème de second
rang, tel que défini par F(X, , •• ~ , •• Jh ), grossie de la contrainte
additionnelle, sont données par les valeurs qui annulent les dérivées
premières Part-iel1esle la fonction doublement liée(F)jces dérivées
étant au nombre de n.
La dérivation par rapport au). bien;; i, donne:
~,·~X~
dx·~
'dx·
J.
dS
d2S
y(~ • dx 1 dX i
J.
(
dS
-d'X1~)2
d 2S
dG
d2 G
dG
d 2G
dX • dX dx - (Ij( • dindx i
WÇdxi
1 i
_k, n
1)= 0
2Q.
d~
dx
)2
n
ou encore,en simplifiant la notation:
S
~
GU,
' Sn 1J.. - S1 SnJ.. - k Gn G1J.· - G1G.
nl
) =0
Ù·
-/.
11
J.
'J.
,
2
S2
G
l'
f·
n
n,
.
e t en 1 a sJ.mp l J.ant encore plus,
'(
Si _ AGi _ f
(Â,i k ',Bi) == 0 ; i== 1, ••• n
avec
Ai et Bi ,les expressions fractionnaires,compleÀe.~,',
figurant ,inqiffe~emment _ ~ans l'une et l'autre des équatioD$~~
.'
X''..'
('
,-
identiques qui précèdent.
389
De liéquation simplifi€e précédente,on tire l'égalité
S.l = ~G.l+,\.l (Ai - k B.l ) pour le bien i,different du bien 1.
LIP3~i
et LANCASTER se sont pos~dès lors/la question,à savoir,
si l'introduction de la contrainte additionnelle,au niveau du
bien 1,entraînerait l'altération des conditions marginales du
premier ranglPour une paire de bie~s (i,et n)
Ceci revient à poser la question,de façon assez explicita,
comme suit:Y-a-t-il ou non compatibilité entre l'accéptation
d'une déviation telle que 3 1 Sn = k T11 Tn ,localisée au bien 1
1
et 'le ref'us d'une telle déviation au niveau des autres biens,
t~l que les conditions marginales paréto-optimales puissent @tre
sauvegardées,par des relations de premier rang, soit s./s
=T·/T
l
n
l
n
Pour y répondre,on prend une paire de biens(i,et n),et on fait
-
S.
1.
~
G. + U (A.
l
,
").G n +
?
==.
Sn
Si
,~
~
1
(~
-
k B.)
-
k Bn )
l
Gi(r 1+(p IG i !f)(Ai -
G. + ( ul \') (A.
l{B . )
l
j
A
l
l
= --;....-.....--.-.;-----;;;.
Gn + (
kB i ))
pl )\) (~ -
= Gi
(
l{B n )
~k'
Sn
G((
1+(U/Gn~)(A - kB))
Gn
nf-Il
n
Il s'en suit que pour que les conditions marginales de l'optimum de premier rang soient sauvegardées,mis à part au niveau du
bien 1,il est nécessaire que l'expression fractionnaire complexe
représentée par kJsoit égale à l'unité~(k' =1).
Cette condition est réalisée seulement si on se permet de
supposer que le prix dual(f ) est nul;ce qui désolidarise le
reste de l'économie du déviant; ou. que (A.l -kB.l )/(A·11 -kBn )=1,
ce qui ne peut que difficilement être prouvé, puisque celà dépend
de la connaissance fort problématique du signe des dérivées partielles croisées, contenues dans les termes Ai,Au, Bi,Bn •
La conclusion à laquelle aboutit cette théorie, selon ses
auteurs-mêmes,L~sEY et LANCASTER,et selon ceux qui l'ont verifiée,
parmi lesquels,PASCALLOS-en Q fait une étude e~haustive,peut se
résumer dans une proposition avancée par BAUM0L,et reprise. sous
differentes formulations:"partiellement,point n'optimiseras!!;
ce qui jette le discrédit sur toute conclusion qui utiliserait
les traditionnelles suppositions économiques que "tout resterait
égal par ailleurs".Ainsi,l'introduction d'une déviation,au niveau
d'une condition parétienne,altère l'utilisation des autres conditionsll,et toute politique partielle,poursuivant l'accés à ~'op­
timum de TARETO est va~e.t 1.R~L~J1~ et K.LANCASTER.1956,~'71)
( 2.P .PASCALLON .1972 ,pp481 ,484), (3 • \'1 •. 3 .BAUM')L.1965.p 112 )etc •••
390
17.1.2.&e_c~ii~re_d!~é~a~a2ili!é_dan!l'2V!i~~ ~a~tiel.
Nous avons déjà donné ,au cours de nos précédents développement,une application de cette notion de séparabilité additive
au niveau de l'exposé de la fonction étatique du CEPREMAP français,
(cf.15.2.3.supra).Une foncnion W=W(X ,X , •• X j , •• xN) est à varia1 2
bles séparées,si on peut la mettre sous la forme suiva:tlte:
W =W1(X1'T.,+Wj(Xj)+ ••• +WN(XN)
DAVIS et ~mIN~N ont théorisé la validité de la politique
partielle,et refusé ainsi la géneralisation du rejet d'une telle
politique démontrée ,ci-dessus par LIPSEY et LANCASTER.
Il Y a,dès lors/réhabilitation de l'entreprise de planification,par réference à l'optimum de PARETOipar substitution partielle
du planificateur au mécanisme du marché parfait.
Deux idées principales illustrent cette théorie:
-l' affirmation'-qu 'un problème d'optimisation est parétien, si, étant
donné les conditions d'équilibre des marchés et de tàchnologie
de l'économie,toutes les règles de comportement des agents écono...
miques peuvent être déterminées par un planificateur omniscient,
de manière à maximiser le vécteur des utilités(Si)des N individus.
-l'affirmation que dans le cadre d'un modèle d'équilibre général,
incluant des déviations aux conditions marginales, sur lesquelles
il n'est pas possible ou souhaitable d'agir pour les corriger,
il reste toujours possible,en prenant ces déviations pour donné8s~
de traiter le problème de second best ,en déterminant de nouvells8
règles de décisions qui puissent dépas'ser l'effet néfaste de cos
déviants sur le bien-être social.! 4.5.QU]Ln~UME~1~72.PP_388~389)
'Gl)jl \
conclusions
S
"t'ont tirées du modèle des théoriciens de
l'équilibre PartielI4~•• ~AVtS et A.B.WHINSTON(5.1965)
Après l'exposé du modèle sous sa forme de premier rang,nous
verrons ses conditions de second rang et synthétiserons,d'autant
mieuxfles conclusions qui en sont tirées.
17.1.2.1.1'~xEo~é_d~~r2b!è~e_d~ Er~mie~ ~~g~
Soit la maximisation du vécteur d'utilité sociale(S=Max S) des
N consommateurs,so~~e à un certain nombre de contraintes.Le
problème se réduit à une forme de programmation mathématique,
telle que nous l'avons rencontrée jusque-là,et qui s'expose uomme
suit:
391
En nous inspirant de notre propre notation définie en 11.3.3,
appelons succéssivement les éléments du modèle comme suit:
( 6.P.PASCALLON.1972,PP 602.604),(7.C.VEDEL.1968.pp 131,1~~)
Sj les fonctions de satisfaction(S1,S2, •• ,Sj, •• ,SN) des N consom-.
mateursices fonctions étant supposées concaves,et differentiables.
x J. les~tités(x)des
biens k,(k=1, •• n)consommées par les N indi.
.
k
vidus j,(j=1, •• N)
X. les vécteurs de consommation' des biens k,par les individus j
J
tels que pour l'individu j,on ait:X j =. '. (x 1j , •• x kj ' ••• XJ:i;j)
,x
les quantités (x) de biens k,(k=1, •• n),produites par les entrekh
prises h,(h=1, •• M)
G .les fonctions de production des firmes h,(h=1, •• M)
.
h
produisant les biens k,(k=1, •• n),à partir des ressources C1 (±=1, •• m)
ces fonctions étant de la forme:
~
...•
.. ~
_.L~
.
Gh(x1h,··xkh,··xnh; c b11 , •• n hik , •• 7c hmn ) f 0
où c hik représente la quantité c ,utilisée; par l'entreprise h,
pour produire le bien k,à partir de la ressource i.
C,] la quantité totale de la ressource i
Le problème se pose, dans ces conditions,comm
UAX(S1 (X ),. ,Sj (X j ),. ,SN(XN»; équivalent à
1
N
-~M xkh
~
+- x k ·!:.
J=1
~
( 1 .1 )
k=1 , •• n
( 1 .2)
h=1, •• M
( 1 .3)
i=1 , •• m
(1
Jh=1
Gh(x1h, •• ,xkh, •• xnh;ch11, •• chik, •• chmn)!:. 0
J:vI
N suit:
MAX')a .S . (X .) ;
F1 J J J
;
n
~
ch.IJ
h=1 k=1
1.
C.
~
.4)
Xkj; x kh ; c hik \: 0
;pour tout j,i,k,h
(1.5)
D'où la fonction liée suivante(F) ,dont il faut établir les condH~/;''t/
de maximisation,en supposant les conditions du second ordre vérifiées:
N
n
N
M
M
m
n-H
F=:'La.S,(X·)-~k~~xk·-Zxkh)-~Uh(Gh):-L Pi(}:
chik- Ci)
J=1
J J
. J k=1
J=1
J11=1
11=1
avec: a. ~O ;tel que a. désigne
J
J
l
1.=1·
L
k=1 11=1
l'inverse de l'utilité mar-
ginale du revenu pour les individus j; et À k J.h.1- ' et Pi désignent les multiplicateurs de LAGRANGE associés a~{ contraintes;
supposés non négatifs.Nous en précisons l'interprétation économique ci-aprè s.
392
Sous réserve de leur continuité ,de leur dérivabilité,de la
concavité de la fonction de satisfactlon,et de la convexité des
domaines de production,les conditions de KUHN et TUCKER(7.1951)
permettent d~écrire les relations suivantes: (8.P.PASCALLON.1972
p.605),(9.C.VEDEL.1968.p 133), (10.H.GUILLAUME.P 389),(11.J.BOUZITAT
1969.PP 39,131).
1ère condition:
a. (dS. / dx
- \kf ~ ;(j=1 , ••• N; k=1, ••• n)
----_
.... - kJ
J
J
L 0 ----~. x kJ. = 0 (2 • 1)
La signification économique de cette relation a déjà été donnée·
dans nos développements précédents(cf.10.4.1.3. supra).En considérant ~ comme le prix optimal du programme,ou encore le coüt
marginal du bien k,il s'en suit que l'utilité marginale de ce
bien( dS ./dx1 0) ,pondérée par a. l'inverse de l 'utilité marginale
J
CJ
J
du revenu soit a.(dS./dXko),si elle est inférieure au prix optimal
J
J
J
(co~t marginal),la consommation par l'individu j du bien k est nulle.
Si cette utilité marginale pondérée est égale au prix optimal,
la consommation par l'individu j de x est positive.
k
Cette relation définit donc l'équilibre du consommateur j,pour
0
le bien k(j=1, •• N;
k=1, ••• n)
~ ~m~ ~ollditioll; N
.I:
)
M
xk ·
J
-.L:
x kh ~ Q
;
k= 1, •• n
(2.2)
~ =0
C --- .. ------....
k
Cette relation fait aPParaitre l'équilibre du marche du bien k;
J=1
n=1
L
et il s'en suit que si la demande est inférieure à l'offre de ce
bien, le prix optimal est sensé @tre nul.Ce prix serait positif
à l'équilibre.
.3. im~ ~ollditioll:
"k - Yh (dGh/dxkh )
f
0 ;k=1, •• n ;h=1, •• M;
(2.3)
L 0 -----.
fh comme le
x kh =0
En interprétant le multiplicateur
prix optimal de
location du capital pour l'entreprise h, et~k le prix optimal
du bien k,il s'en suit que si nous écrivons la relation(2.3)
sous la forme "'\l!fh f dG h /dx kh ,nous lisons que le coüt d' opportunité de la mise en oeuvre du capital par l'entreprise h,doit
être inférieur ou égal à son bénéfice marginal, relativement à la
production du bien k. S'il lui est strictement inférieur, alors
la production par l'entreprise h du bien k ,serait limitée(xkh=O)
1. ème condition:
- u h (dG h / dc h . k ) - o. L 0 ,j=1, •• N;k=1, •• n
~ - - - - - - 1
l
Il
(2.4)
L0
-----.
1-=0
. C·1hA
393
Cette relation signifie que si la productivité marginale
du facteur i est inférieure à son co~t d'opportunité pour l'entreprise,la quantité ®xcédentaire de ce facteur i est évitée par catte
dernière (c."
=0) •
III
2
im~ ~ogditiog: Gh(x1h, •• xnh;ch11,.~chmn)~ 0
L
; h=1, ••• M i
(2.5)
Yh
=0
Cette relation signifie qu'en cas d'excédent de production,
le prix de location des équipements doit s'annuler.
~ im~ ~oQditio~: M
0 ------.
n
»)
h=1 ~1
c '
hl k
-
c.
l
~ 0
L
;
i=1, ••• m;
(2.6)
= 0
Cette relation signifie qu'à l'optimum,la sous-utilisation d'un
facteur primaire rend son prix nul.
Ce sont des relations d'exclusion telles que nous les avons
0
-------.
0
1i
mis en valeur en 10.4.1.3 de nos développements précédents.
Dans le contexte de la concurrence parfaite, ces conditions
réalisent l'optimum,tant que consommateurs et producteurs maximisent leurs foncti"....,q respéctives sous le coup de leurs contr['ci:'.~tc"'.
17.1.2.2. !'~xEo~é_d~ ErQblè~e_d~ ~e~ogd_r~~.
Le problème de second rang/naît de l'existence d'un compolote··
ment "déviant!! au niveau d'un agent;et tel que,ne pouvant pas
le corriger par l'imposition ou la subvention,l'intér~t se por~G
davantage sur les conditions de la maximisation des satisfactions
des autr€s membres de la communauté,en prenant le. fait "déviant!1
comme une contrainte supplémentaire à leurefonctions.
En supposant l'agent économique t,(j=t) le contrevenant aux
règles marginales de l'optimum parétien,il s'en suit qu'e~
ayant une règle de comportement dans la consommation de bien k
telle que x kt = Bkt ( .À k ; ••• ), l 'optmis ation du res te de l' économie découlera de la prise en compte dans la dérivation dû
LAGRANGIEN(F),de cette contrainte additionnelle, considérée comme
une donnée au problème.
En représentant par yq,les multiplicateurs associés à cette
contrainte additionnelle,18 nouveau LAGRANGIEN s'écrit comme suit:
394
N
TI
N
M
M
n
N
M
TI
X . - )xkh)-:Lu h (G h )->Pi (> >chik-C i )-2:y (Bqt-X t)
-L 1{C:
j=1 k Jh=1
h=1'
j=1 k=1 h=1
q=1' q
q
F=:i:a.S. (X.)
j=1 J J J k=1
·où Y sont les multiplicateurs associés à la contrainte additionq
nelle;
q représente les biens co~sommés par le déviant et tels que
q=1 , •• n.
DAVIS et wrlINSTON examinent alors deux cas possibles:
- celui où la consommation du déviant est influencée par celle
d'un non déviant(j),auquel cas on aurait: x kt = Bkt ( )k ; x kj )
- celui où la consommation da déviant n'est pas influencée par
celle d'un non déviant;auquel cas,on aurait:xkt=Bkt(\k
L·t,examen .deces",deuxoae'leurl a perro.IB~de '-aomiharer les
)
conditions de la maximisation de la satisfaction du consommateur j
dans le cas du second best et dans celui du premier,dèjà vu en
17.1.2.1 ci-dessus.
La conclusion à laquelle ils aboutissent est que les conditio~s
marginalœde second rang sont identiques aux conditions de premier rang,quand le déviant ne subit pas l'influence d'un non
d~viant;et differentes dans le cas contraire.
1
~r_e~eEPle~les
a . ( dS ./ dx k . ) J
J
~J
'~k -
conditions d'équilibre du consommateur j
n
r-
~1
\". q (dB q t/dxk')
L 0 ; j=1,.~, ... t.1~ •• t~',j~.J)
J-
L0
-----7 x kj =0
cas 1: Xkt=Bkt G\k; ••• )---~(dBqt/dxkj )=0 pour tout q et k
cas 2: Xkt=B kt (~k;Xkj )---~(dBqt/dxkj ):10 pour··tout q et k
En conclusion,la condition de maximisation de la satisfaction
d'un non déviant,dans le problème de l'optimum de second rang ..
est identique à celle du premier rang de PARETO, dans le premier
cas,et differente dans le deuxième;suivant que le dernier terme
(la somme )disparaii:-(dB t/dxk' )=O;ou demeure (dB t/dxk.):1 O.
.
. q..
J
(1.1
~ im~ ~x~mEl~:les
conditions d'équilibre de la firme.
En reprenant la 3 ème et la quatrième condition déjà établies
en 17.1.2.1 pour le premier rang,1'intr6duction d'un déviant
conduit à les écrire,
dans le second best comme suit:
,
n
/\k-\lh (dG h / dx, h) -I: ~.'{ (dB t/ d. x ) 1:. 0
f
K
=1
q
q
kh
q
L 0 ----~.kh=0
n
-fh(dGh/dC hik )- Pi -q~Yq(dBqt/dChik)f 0
0 --~ c hik= 0
L
\
.
395
Par un raisonnement analogue au cas de l'équilibre du consommateur t,nous déduirons des deux conditions précédentes les règles
de comportement suivantes:
Al.4 'êlla oÙ(dBqt/~) =0
,et (dBqt/dxhi~ = 0; "'i q .. kjj ltil.Jr7lt;Al,
a pas ~de difference entre les règles de conduite parétiennes, et
celles du second rang.
Au cas où (dBqt/dxkh ) ~ 0 , ou (dB~t/dChik) ~ 0; ~f q,k,i ,
les règles de conduites dans le premier et le second rang_ diffèrent
Il s'en suit que les résultats imputés à l'analyse de DAVIS et
WHINSTON se distinguent de celui auquel ont abouti LIPSEY et
LANCASTER,par une nuance fondamentale d'ordre pratique,à deux
alternatives: pour autant que les centres de décision considérés
sont indépendants du déviant,leur politique de tarification au
coüt marginal, est une procédure paréto-optimale;mais dans le cas
contraire,cette même procédure ne l'est plus.Certains auteurs y
trouvent encore des nuances supplémentaires,en regardant cor.~TIe
utile l'adopbion des règles d'optimalité dans un sécteur libre
même en présence de déviants.(12 .E.J.MISHAN.1961 et 1962)
Dtautres auteurs ,au contraire, soutiennent qu'effectivement,
si une entreprise publique se conforme au principe de la tarification au coüt mar~inal, dans "un environnement imparfait", celà
n'entraine pas nécessa~rement une amélioration du bien-§tre
colléctif.(13 .M.BOITEUX.1956J ~~ (14.P.BAUCHET.1962J
Certains autres théoriciens du marché s'interrogent sur
la véracité du modèle individualiste parétien de réference,dont
les hypothèses de statisme~ d'individualisme,d'indépendance des
choix des uns par rapport aux choix des autres,de négation de
l'entité colléctive,da concurrence parfaite et de non internentionnisme extérieur,sont loin d'être réalistes,d~~s le contexte des
économies modernes;mais l'on peut leur répondre que si l'on se
mettait d'accord sur les principes bénéfiques de l'optimum,sa
réalisation dans un cadre politique doit bien commencer par des
actions partielles,ou génerales don~ le résultats n'est pas instantané.De plms l'on doit s'interroger sur l'identité politique
de lroptimum;est-ce l'optimum subi ,de nature individualiste:.qui
n'a jamais existé à l'état pur,oubien est-ce l'optimum voulu,
vers lequel, l'action publique. estime devoir diriger les agents
économiques.L'on s'apérçoit que l'état de la distribution initiale
des riuhesses et des l'evenus,donne tout son sens à la politique
économique.~
est donc, dès lorsl sa
méille~re
expression;est-ce
dans le marché,ou dans la planification1statique ou dynamique?
396
17.2.1e~ ~o~t~o~eEs~s_t~é2ri~e~~n_é~o~o~i~ ~o~ia1is1e~
Pour homogénéiser l'analyse de'l!optimum_il convient de préciser la differenciation fondamentale qui existe entre le plan et
le marché;puis examiner le problème de l'optimum de second rang~
dans la planification.
17.2.1.1a_n~t~r~ ~e_l~oEtlm~lit~ 2a~s_1~ El~_el d~s_l~ œa~c~é~
Si l' optimali té parétienne est bien définie par les auteurs,
il n'en est pas autant de l'optimalité planifiée.
<l>h oppose en effet la planificationiiscientifique"dont les
objéctifs,d'ordre politique,visent essentiellement la transformation des rapports sociaux et l'accumulation socialiste,à la
planificationlioptimale" dont les objéctifs économiques et sociaux
se déduisent de la résolution d'un programme mathématique.
Seule cette dernière peut,en effet,se prononcer théoriquement
sur l'efficacité comparée des differentes formules de géstion de
la société socialiste,et de mise en oeuvre des téchnologies
aIt érnatives. (15. V. V•NOVOZILOV .1970;' l'
Les résultats de la planification"scientifique" ,ne suffisent
pas à la rationalisation économique de l'activité socialejcar,
ils ne débouchent pas sur les conditions marginales de l'optimum
parétien~et escamotent,par conséquent,les problèmes du gaspillage
à tous les ni veaux.La source du gaspillage est dans la pratique
.1
stratégique do la'baëè~qüi n'adhèr@ pas ,en tant que groupe d'intéréts différencié,aux ordres centraux,responsables des intér~ts
globaux de la nation toute entière.
Il s'en suit que les réformes qui ont promu le régime contractuel,en responsabilisant les di~ferents niveaux de la planification,
et en premier lieu le centre,n'on fait,en somme/que réintroduite
le marchandage, seule issue de la réalisation des conditions paréto-marginales de l'optimum.Le "marché socialiste"fut introduit
par NEMéINOV,pour remédier à l'irresponsabilité du centre,et aux
pratiques stratégiques des entreproses,tel
que le surstockage.
La planification optimale fut inaugurée par KANTOROVIC,dans les
années 1930-1940,dans des cadres séctoriels,par l'utilisation de
ses "multiplicateurs de solution". dans les problèmes de transports
et de localisation industrielle.A ce titre,on lui reconnait la
paternité de la programmation mathématique.
397
Sous l'impulsion de NEMCINOV,puis de FEDORENKO,cet effort
s'est illustré par des recherches au sein de l'Institut Central
d'Economie Mathématique,et de l'école optimaliste soviétique.
outre les premiers travaux de KANTOROVIC( 16),on peut citer
cJuX de~OZILOV(11Jrèlàtivementà la mesure des dépenses et de
leurs résultats en économie socialiste, ceux de KANTOROVIC,
BOGACEV,et BAKAROV,relativement à l'éfficacité des investissements,
{da),ceux de PUGACEV,sur le critère local(19),ceux de BARANOV,
DANILOV-DANILAN,et ZAVIELSKIJ,en matière de modèle optimal expérimental (20)·
Selon KANTOROVIC et autres "le problème-clé de la programmation
optimale consiste à découvrir les conditions(nécessaires et suffisantes)déterminant l'existence éventuelle d'un système qui présiderait à la constitution (l'lm optimum"(21 .p.74)
Comme ce système intègrè des décisions microéconomiques et
macroéconomiques,les conditions ainsi recherchées résident dans
des critères de choix des investissements,des localisatmons et ctes
politiques génerales fonctionnellesiqui rendent adéquates les
considérations de rentabilité microéconomique,et d'éfficacité
macroéconomique.
_
c,
Alors que la rentabilité des entreprises se base sur les COÛ0S
et les prix~l'efficacité des branches ,elle,se rèfère aux prixfantôme,et prend en considération les dépenses à l'échelle sociûlo
(22.BELLA CSINOS-NAGY.1972.P304)
Il s'en suit que si la rentabilité microéconomique ne cpntrevient pas à l'efficacité sociale,le critère local des activités
de l'entreprise devrait concourir à réaliser les obJéctifs du
plan;soit la maximisation de la fonction d'utilité sociale.
En pratique,la planification optimale soviétique est à trois
niveaux:un niveau séctoriel de maximisation du roénéfioe.
un nfveâù. -ré/!,i6ntt.l dé -maximisation du revenu (intégrant le revenu
non salarial) "oe dernier é~a.nt prolongé par le niveau intra-régional d'urbanisation, enfin le niveau national de maximisation de
la valeur ajoutée et d'organisation,à cette fin,de la pondération
de la production optimale des branches.Les ajustements entre
le plan de branche et de région,se font sur la base d'indémnités
d'exportation et de localisation,formant des prix duaux.Il s'en
suit que les optimas partiels obtenus,finiront par former l'opti----mum social~23.D.MALKINet J.MUGUET.1972.P 206)
~.
398
Selon J.BENARD,la distinction entre le socialisme et le capitalisme se situe uniquement au niveau de l'appropriation publique
ou privée des principaux moyens de production,et certainement pas
dans l'opposition que l'on se complait à faire entre le-plan et
le marché. Tout à fait walrasien,il considère que l'optimum de
PARETO est tout à fait concevable dans le système socialiste,
où les entreprises, bien que propriété publique, sont gérées dans
le régime de la concurrence ,tout aussi bien que dans le régime
de la planification centralisée.
Dans ,t'DUS .~es cas
,l'état optimal se déduit ,au niveau
des individus,par l'égalisation des utilités marginales pondérées
des differents biens,et au niveau des entreprises ,de l'égalisation des productivités marginales pondérées des differents biens
ou facteurs de production. nIes coéfficients de pondération(les
multiplicateurs de Lagrange)sont des indicateurs de rareté,déterminés par la résolution mathématmque du problème,dans le cas de
la planification optimale n (24. J ...BENARD.1967 .P1787)
Une double conclusion peut en ~tre tirée. on peut indifferem,~u:;ncc
poursuivre la recherche de l 'optimum,par le plan,ou par le marc~_6
parfaits;et ce m~me résultat peut,en théorie,se réaliser selon ~uc
la planification est absolument centralisée,ou absolument décenttralisée.Dans ce dernier cadre,on assisterait à une combinaison
de l'appropriation colléctive des moyens de production avec la
pleine concurrence.Cette idée de J.BENARD,que nous avions signalée
aussi à propos du socialisme concurrentiel walrasien,allège considérablement la tâche du pLanificateur mal organisé,et insuffisamment muni des moyens éléctronlques d'information et de calcul.
17.2.2.1e-v~o21~m~Qe_l~oEti~_s~c2n2,~n_é~ogollii~Elâllifié~.
Lorsqu'on adhère aux principes marginaux de l'optimum,il
ne fait plus de doute, après les rapprochements que nous avons fait
entre le plan et le marché(socialiste)ou le marché privé, qu'en
général,les m~mes controverses déjà étudiées précédemment,au cours
des démonstrations de LIPSEY et LANCASTER,ou de DAVIS et ~mINSTON,
surgissent nécessairement,au niveau du système socialiste;à savoir
si l'existence de déviations aux conditions marginales du pIanI
sont compatibles avec la recherche d'une optimisation partielle
de l'économie.
399
èQue ce soit au niveau d'un programme unique ,tel que l'a
imaginé J.BENARD,supra,pour une économie à faible envergure,ou
au niveau des programmes multiples de résolution partielle par
paliers hiérarchisés, toute déviation aux contraintes initiales,
par altération ~u adjonction supplémentaires, soulève les préoccupations de la théorie du second rang.
Que l'on raisonne aux seuls niveaux des grands paliers(branches,régions,nation),formant les centres macroéconomiques des
décisions agrégées,ou que l'on étende le raisonnement aux innombrables cellules élémentaires d'élaboration da plan,il. va de soit
que l'optimum de chaquemaillonconcQurtàl.optimumsocial.et
que toute altération,à quelque niveau que ce soit,à un optimum
partiel,par l'apparition d'une contrainte supplémentaire,altère
l'optimum social escompté.
Raisonnant comme DAVIS et WHINSTON, l'académicien FEDORENKO
écri t "il arrive qu'on soit amené à retoucher un plan de développement d'un certain maillon de l'économie(d'une branche par exemple),à caUse d'une certaine évolution des conditions de son activité,de l'apparition d'une information supplémentaire.SI les c}longements ne sont pas as se z importants pour toucher le plan d f aU~I'8 3
maillons,il n'est pas rationnel de résoudre à nouveau le problème géneral de l'économie nationale,si l'on veut se limiter à _
l'énoncé et à la solution du problème partiJü"(25.N.FEDORENKO .
1974.p 262)
Ainsi,dans la planification optimale,on est conscient que
tout changement dans un maillon altère nécessairement le résuLtat final du programme extrêmel global on dernier ressort,et que
cette altération peut être négligeable,dès lors que son incidence
sur les autres maillons demeure faible.
Quant à la comparaison des performances de l'optimisation
par le plan,avec celles de l'optimisation du marché concurrentiel,
on admet
que les deux systèmes subissent les mêmes risques
de déviations,et peuvent donner,en tant que systèmes également
altérables,des résultats semblables de bien-être.!l n'en demeure
pas moins, compte tenu des formes de gaspillage propres à chaque
système, que les préfenences historiques semblent converger vers
la planification, qui arrive à remplacer la recherche dispersée
d'une maximlisàtfuon du gain individuel, sous des contraintes mal
connues,par la recherche colléctive n'une maximisation tant
individuelle que sociale"souB dèS- co-nttr~lntes explicites,limitées
le plus possible,aux contraintes physiques(26.J.BENARD.1967.P 1780)
400
CHAPITRE 1 8. LA THEORIE DE LA CROISSANCE OPYIMALE DE LONG TERME.
-------------------------18.1: Géneralités.
----Avant d'aborder dans les chapitres suivants,les approches pratiques de l'optimation de la croissance,dans les cadres partiéls
et glu Daux du choix des stratégies du dévelc·ppement, et des investissements qui les réalisent dans le plan,il ne semble pas sans
intér~t de rappeler,d'un point de vue théorique,les principaux
modèles historiques sur lesquels reposent les tentatives concéptuelles modernes d'une planification optimale.
Ce rappel est d'autant plus nécéssaire que
la concéption
moderne de 1 'optimation de la croissance,à long t8rme,au moyen
d'une fonction-objéctif de type RAMSEY,par exemple,suggère que
dans un temps infini ,1 'on aboutisse à l'état stationnaire des classiques,tèl que le taux de croissance du capital par t~te,et le taux
de croissance de la consommatio,n par t~te~s'annulent.
Cette stationa:ri té est SQuj acente à l' équili bre des phys:iD c:rates,à l'analyse démo-économique de A.SMITH,MALTHUS,RICPRDO,à celle
de MARX,HARROD et D0MAR,et d'un point de vue socio-P91itique à
celle d'IBN-KHALDOUN,qui les a pré@édés,dans ~vision beaucoup
plus génerale,encore.
Comme il n'est pas possible ,dans le cadre réstreint de ce travailtd'approfondir le concépt,nous nous limiterons à rappeler le
contenu classique de l'état stationnaire,y compris la vision marxienne,du système capitaliste;avant de presenter le schémas
néoclassique simplifié de la croissance optlmale'fur la b~se
duquel se fonde le principe mO~erne de la planification de l.ng
terme;que l'on introduira dans le chapitre suivant.
I8.2.1a notion classique de Ill' état statir'lnnaire ~T
----------------------
Les catégories analytiques sur lesquelles rep.se la concéption
classique de l "létat stati onnaire Il , snnt la divisinn du tr8vail,la
population,la terre,et la rente ricardienne.
L'état stationnaire se CfŒRctérise par l'échange des produits
à leur valeur,abstraction fa~te de tout profit,
par l'écoulement
de l'ensemble de la production,entront que biens de consommation,
et d'équipement,et par une dynamique de renroduction simple du capit~l,dans l'optique d'un équilibre d,~o-économique automatiquement
reconstitué dans le temps.
401
Bien que l'on reconnaisse à la divisidn du travail la vertu
d'améliorer la productivité du travail en~rainant la richesse des
nations,l'on reconnait ,dans l'autre sens,qu'un équilibre demo-éc'noimique domine le système de:reproduction,tel que tout gain
de productivité est constamment annihilé pp~ une croissance concomittante d~ la demande. La course de vitesse de la production et
de la population se faisant, selon ]!ll_LT HU,S, l'une dEns une prOgression arithmétique,et l'autre dans une progression géométrique,
il est à cr8indre que l'humanité ne trouve plus,à long terme,une
m'ème ration alimentaire .En effet. "E~U bout de deux siécles, population et moyens de subsistance seront dans le rapport de 256 à 9
au bout de 3 siècles,4096 à 13;après deux mille ans,la difference
sera immense et incalculable 't
Cette regression,et au plus optimiste,cette stationarité favorisœpar le ph~nomène des rendements déoroissants, signifie que
l'accroissement du travail agricole entratnerait une moindre
croissance de la productüm dans le temps, du ùü t de la productivité œarginale décroissante des terres ,que l'écart démo-économique obligerait à mettre en valeur,au fur et à mesure de la croissance des besoins,et du fait de la régression de la fertilité des
terres déjà exploitées.
La convergence vers l'état stationnaire,selon RICARDO, se défini t pp.!' la régression ,dans le temps, du profit, catégorie socici)léconomique satisfaite seulement après paiement des salaires et de
la rente foncière.
_
~"\;
L'on peut im'aginer,à travers le graphique ci-ciessous,que la
fonction de Droàuction Y=f(N) étant à rendement décroissant,par
rapport à l'emploi(N),et le taux de salaire étant proportionnel
au niveau global,à cet eoploi(AA'/OA=BB'/OB=CC'/OC)du fait de sa
détermination exogène par l' équili bre démo-économique. il s' en suit
que la part (rente+nrofit)va en regressant(grpphique I)et le profit sur la base duquel serait assurée la croissance,à long terme,
quantité résiduelle,une fois payés le salaire et la rente,s'amenuise dans le temps jusqu'à s'annuler(graphique 2)
( 27~X.GREFFE.I973.pp 84,91), (28.L.STOLERU.I970.pp 333,339)
402
î
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ofJ-t/,
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(Y-rente)
Y-'tbf(N)
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Fig. l
A'
e.1.
N
o
A
Fig 4 2
aite
1
i
B
C
Sur ce graphique 2,où l'on a représenté leproduit(net de la
rente foncièr~,en fonction de la population active,et le tauE de
salaire défini de façon exogène (ici 12 pente de OC'),leprofit tend
à s'amenuiser, jusqu'à disparattre,ne làssant alors aucune occasinn
de croissance pour l'économie nationale.Cet état est désigne par
"l'état st8;tionnaire"par les classiques.
Cette analyse rej oint lé-, concéption lTlarxien...ne de)a.· siaionari té
(de la déchéance) du système c~i taliste à long terme, i..~ â l' é'.'Jlenui-sement du taux de prQ~it(et le rejet par les classes exploitses
de la ::tà1:?litG de s rapports dOI.1inants ~ conduirai t inéluctablealftit
l'écononie capitaliste à sa fin,en tant quesystème social.
C'est sur les décombres de ce système que 18société communiste
atteindrait le maximum de bien-~tre;mais cette deuxième étape,
formant le deuxi~me souffle à la disposition de l'hu~anité, reposerait sur l'effort d'accumulation g~ sur l'élimination du gaspillage capitaliste.C'est alors l'cwènement d'un autre état stationnaire,caracterisé par l'abondance de la consommation;et c'est
précisément vers cet état social,que la planification optimale
socialiste,oriente son objectif.
Quant à IŒY1:rES, il considère que du fait de 12. double régression de la productivite marginale du capital et du travail,un jour
lointain peut survenir ,où la productivité marginale de l'investissement devenant nulle,l'effort d'accumulation disparattrait, bien
qàe l'on aurait un taux d'intér~t nul.
Ces analyses correspondent .à une vision très lointaine de
l'état d'une économie nationale' ou fnondiale; qui saute l'étape
interoédiaire,dans laque~le cette analyse s'avère douteuse'et ~ù
l'effet du progrè s téchnique agit COI!lme un facteur tout à fait
providentiél, qui peut retarder la stationati té. du système.)
Mais il ne fait que la retarder,car les économies très développées,telles que celle des U.S.A,par exemple, ne sont
pas loin
de la stationarité,où population et économie nationale convergent
vers une
m~me croissance.(st~tionaritédé~o-economique)à l'état ~éro
403
Mais ,quand bien m~me de telles écono~ies convergeraient vers
un tel 0quilibre~leur situation ne sera pas pour autant figée;?~l
plusjdirait le Professeur TEMMAR~que ne serait figée la situation
das pays pauvrES, dans la mesure où ltaction volontariste sur leurs
structures,aidée.en celà par le progrès téchnique peut débloqaer
une situation donnée."la critique que l'on peut faire au concépt
d'équilibre est celle qu'on peut faire à toutes les théories classiques et nLo-classiques 3u! E:égl!g~n! !a_m~rEh~l~g!e_d~ ~y~t~m~,
ne considérant que les variables économiques,le reste étant posé
comme une donnée invEtriable"(29.H.TElVlMAR.1973.p 15)
L'on peut, dans ces conditions/redéfinir plus géneralement
la stationBxité économique,en introduis2nt sa relativisation.
Ce serait un état vers lequel semblerait converger l'économie,
dans le futur,en l'état actuél de ses possibilités ce ~révision
de sa morphologie dans le futur,liée aux estLmtions qu'il est
possible de poser,en matière de progrés téchnique,et de rapports
sociaux;c'est à dire sur la base des seules ~0E:nie~ _PEo~Et~l~s.
L'action sur la morphologie de l'économie nationale(sa structure),par la planification du développe'!lent à long terme,constitue
une des étapes successives pro~es d'accéder à autant de fois
d'états stationnaires optiERux,glissants d'étape en étape.
Dès lors,et suivant en celà l'idée du Professeur TEMMAR,
l'état stationnaire absolu serait rejeté sans cesse vers l'infini.
C'est principale~ent sur cette conclusion que repose le principe de l~ croissance optimale de long terme,dans la double
vision néo-classique et socialiste;et tel qu'il sera examiné
dans les d6veloppements qui suivront.
404
18. 3':!h~oEi~ de_l~ cr~i~s.§n~e_ .Qé~é.9.u!libEé!:.~keln~siap.~t~.
Contraireoent aux néoclassiques ,les keynésiens ne pensent
pas que l'équilibre global serait obtenu par l'agrégation automatique des équilibres partiéls;et il s'en suit que le déséquilibre
est dès lors plus probable que l'équilibre.La non automaticité
des wécanismes "autorégulateurs" des classiques est justifiée
par le fait de l'existence de décisions indépendantes se déroulant dans des espaces tenps qui peuvent ~tre éloignés les uns des
autres:d~lais entre la décision d'investir et l'apparition d'un
effet sur les revenus,délais entre l'apparition de cet effet et
l'effet qui lui succède.
dans la décision de conso'.llmer,.ou d'épargner etc •• La présentation séquentielle ainsi esq~issée se démarque du jeu auto~atique des variables,qui se découvre dans l'analyse néoclassique.
Permi les premiers modèles de croissE'nce de long terme,d'inspiration keynésienne, figure le modèle "ID...RROD et DOMAR"que nous
prése~terons dAnS sa structure la plus sp~maire.(3I.X.GREFFE.I973)
r"
•
:~~r'
I8.3.I.!e_m~d~1~~e_TI2WL\R~
Le problème que s'est posé DOMP~,est de définir les conditions
du rythme ne croissance qui seraiènt compatibles avec la croissance équilibrée.Ces conclitions seraient réalisahles par l'égalisation de èeux effets;celui inherent à la demande,à t~ers la
propension à conso~ruer,et celui inhérent à l'offre à travers
la productivité du capital additionnel,en moyenne;soit alors:
-un effet de revenu: LlYt+l. =/{ I:~+l:. i/s
-un effet de capacité: ,ljYt+l. = L1Kt • 0'" =l\t/v ,où cr et
v représentent respéctivement la productivité moyenne du capital nouTeau;
et
le coefficientmé~ginal de capital.
En posant que ~ Kt = It,l'égalité de ces deux effet~ d'origines differentes,donne la condition de l'équilibre rQcherchée;
soit: L, It+l. (l./s)=ItcJ ;soit encore(;'\ It+:.L/ I t )= SCJ=S/V
C'est là une façon tout€ caricaturale ,et incoI!.ll!lou.e ùe
définir l'équilibre ,à partir d'cléments aussi indépendants que
la propension à c~_msommer,la propension à épargner,la productivité du capital,le long d'une grande période.
,
40$
DOMAR semble se baser sur la constance ces éléments précéèents;
or,si l'on ac~et que la propension à consomoer diminue dans le
tnps,le gain qui en résulterait au niveau de la propension à épargner ferait croître le taux d'accroissement des inv~&issements.
Ce modèle qui s'inspire de la pratique keynésianiste,sans
faire appél à l'existence des automatismes autorsgulateurs du
marché de type classique,imagine,certes corréctement lesoonditions
de l'équilibre,mais offre tous arguoents à son rejet;tant l'on
ne voit,à travers sa structurelque des possibilités de d8sequilibres.
18.3.2.!e_m~d~1~ ~'~~2D~
Ce modèle se èonne ~ex~liciteDent une fonction d'investisseoent,par r20Port~ revenu,par l'intenTIéc~aire de la propension
à élJargner.
L'équilibre de plein emploi serait ohtenu ,ici,à la conclition
que le taux de croissance désiré ~ les investisseurs~our réaliser leurs profits (noté ~) , soit égal Gens le temps, au taux de
croissance éffécive de l'oconomie,ex-post(noté ge),et que ces
deux taux soient égaux au taux de croissance ~aturell€ de la population active(noté n).
Le taux de croissance souh8itG,ex-antc,du revenu s'écrit:
~ Yt+lf Y
t = sfb ,où b représente l'accélér~eur .11 se déduit
de la fonction d'investissement Iïb~t+l ,cnnstituant le souhait
)r~visionnel des investisseurs,et de l'investissement effectif
correspondant à l'épargne S=sY ,attendu eX-J:,ost.D'où ~;:::; sft
Le taux de croissance efféctive(ge)' s'imagine à travers l~ga­
lisation de l'épargne à l'investissement, dans le temps.
Avec un coefficient de capital consùut(v= ~ Kf/~),et une fonction d'épargne définie Dar S::::sY,l'on obtient :g;:::;
1\ Y t +l'/Yt == s/v
e Le taux de croissance ll2,turél (n) définit une relation implicitement dôno-économique d'existence d'~n équilibre de l'emploi,
à long terme,et qui correspondrait au naximuo de croissance DO~­
si ble.
Il s'ensuit que les conoitions d'une croissanoe équilibrée,
de plein emploi,sfôcrir2~ent telles que:ge = ~=n ;soit encore
réspéctivement~ s/v ;: :; s/~
= n
.L'6g8lité g =~ garantit la
",
e garant"t
l" eqUl"
l
satisfaction des entrepreneurs ,et
0ga lot'
~ e ge n
~
libre du marché de l'emploi.
406
18.3.3. le illodèle de croissance HARROD-DOMP~.
Les principales relations ne ce modèle,peuvent s'écrire:
I t = v A Yt
,la fonction è 4investissement,
I t == s Yt - l ' l'équi~ibre du marché nes produits,
Lt == u Yt == Lo ( l+njt, la condition de plain emploi,
Les deux premières relations permettent d'écrire:
Yt / Yt - l == s/v
Les pr::.visions de revenu et d'emploi peuvent s'ôcrire,E1~rla
base du taux de croissance désiré(~),telles que:
Yt = YO(l+~)tt ,et
Lt == Lo(l +~)
Enfin,l'investissement,si l'on tient comptedu décalage,en
retard de la fonction d'épargne,s'ecrirait:
I t == s Yt - l == s Y0 (i+g)t
W
On montre que le modèle est surdéterminé,dans la mesure où
il comporte 4 équations et 3 inconnues,et où les termes n==no ,
v==v0
,et s==s 0
sont des
r'1.onnées exogènes.Il s'en f-mi.t quecette
·
.
croissance équilibrée de plein emploi,ainsi posée,serait impossible. (32.G.ABRAHAM-FROIS.I97I.pry 67,82)
Quant aux sources de déséquilibre, démsle contexte de l' économie capitàiste,l'on peut distinguer les phénomènes t~ls que les
écarts entre ~ et ge ,entre ~ et n ;ge et n
,dansle modèle
de HARROD,avec les conclusions qui en découlent •
Il s'en suit que le modèle de H1~ROD-D01ûR est un modèle
de présentaion de l'inst~ilité de la croissance;et à défaut d'avoir
intégré les prix,il demeure un modèle de croissance,sans pouvoir
décrire les fluctuations ~e courte période.
6
En effet,cette distinction est rendu nécessaire par le fait
que la croissance est un trend de longue période ,de forme linéaire,exponentiélle,parabolique,ou logistique,sur l'évolution du
volume de la production,alors que les fluctuations concernent
des perturbations cycliques passagères de ce trend,de durées
périodiques allant de Quelques mois(fluctuations KITCHEN),
407
à quelqqes années(cycles JAGITAR de 7 à 10 ans),et de quelques
décades(cycles de KONDRATIEF sur les variables monétaires essentiellement).Dans ces conditions§les fluctuations sont
à l'image de suites superposées de 0e~ts de scies d;amplitud~ et de périodesdifférentes~accompagnantle trenâ de la croissance de long
terme,Ces cycles se caractérisent par lfaite~nance d'une phase de
contraction de Itactivité,entre une pointe et un creux qui annonce le début de la re"Dr'ise,et une phase d'expansion entre ce creuI
et une point e suivant e dans le temps. On a- 0 bservé aux USA die s cj'cle s
au nombre de dix sépt entr.e 1795 et 1937,d'une durée moyenne de
8,35 ans.Comme le notent BERNIER et SIMON, l 'on peut aussi bLen
imputer le trend de croissance à la dynmique res cycles,comme on
peut également démontrer la subordination des cycles à l'allure
causale du trend de croissance. (32<B.BERNIER_Y.S~ION.I972.t2.p145)
La causalité des cycles est imput~e à des fEteurs divers,selon
l'imagination des auteurs;soit à la périodicité climatique,fonction de celle des taches solaires(JEVONS),soit aux fluctuations
monétaires,liées à l'extraction de l'o.I";soit aux découvertes et
inventions téchnologiques;soit encore à la périodicité des hostilités ;mais notent HEILBRONER et THOROW, t1 il reste qu'aucunede
ces causes soit-disant sous-j~ntesne préente un cŒactère cyclique
propre,-et encore moins d'une durée de 8 à 10 ans. Il.
(33.R.L.HEILBRONER et L.C.THUROW.I978/79.p 288)
_ L'on comprend dès lors combien l'action politique strles cycles
(les politiques anti-cycliques) représente d'intér~t pour adoucir
les fluctuations ,et ra~procher leurs ext~mes à l'allure du trend
qu'emprunte ~_croissance de l'économie nationale pour les besoins
d'une amélioration tendantielle des relations démo-économiques
de t~i.en-~tre.
En revenant au commentaire du modèle HARROD-DOMAR,il convient
de remarquer qu'il s'agit d'un modèle explicatif et non opérationnel;et,de ce fait,l'évocation de la mattrise volontariste de la
croissance économique,par la planification du développement,
rentre plut~t dans le domaine des modèles décisionnels,dont celui
représentépar la fonction de production à facteurs complémentaires,
ou substituables, qui se pr~te ,compte tenu de sa subordination aux
contraintes représentant des données réelles et potentielles,
à un calcul de programmation mathématique optimale.Un tel I!lod~le
sera développs,dans sa forme la plus rudimentaire~~le cadre
du paragraphe suivant; sur la b~ de la fonction de RAMSEY,
et de la fonction de type COBB-DOUGLAS.
408
18.4. le_m9.d~l~ .Qe_cE01:.s~aEc~ ~p!i~a1:e_d~ !Y2e_n~o.:cla~s1:.~e.
Alors que le modèle précédent se limite à des prévisions,
le modèle simplifié que l'on va présenter,ici,s'inscrit dans la
logique volontariste du plan,en posant les conditions de ~rois­
sance de la consommation comme ohjéctif( variable d'état),qu'il
est possible d'atteindre
Dar l'utilisation d'un instrument,tel
1
qne le taux d'investissement, (variable d'action ).
Sur la~~ d'une fonction de Droduction de type COBB-DOUGLAS,
d'une équation de répartition du revenu national,fonction de la
propension à consoDmer:et à épargner, d'une fonction d'accumulation,
et enfin d'une fonction d'utilité sociale de la consommation,
il est possible,;noyennant certaines si'TIplifications, de presenter
le Dodèle néo-classique de croissance opwimale,cowoe suit.
Nous developnerons ce ~odèle à travers ses équations globales
et ~ar t~te,dans le cas d'un horizon fini ou infini,en mettant
en valeu~ les résult~s qui conditionnent la croissance équilibrée,
la ·;roissance équilibrée optimale, lacroissance optiDale non équilibrée,les tragéctoires de croissance ,et ~ travers le pr0blè~e
de l'optimuD inverse.Après quoi nous en ferons la comparaison
avec les résultats du modèle précédent.
~
18.4.1:Pr~s~n!a!i9.n_d~s_é~u~t~oEs~en
È OEi~oE !i~i.
Notons par:
nt
Nt =Noe
et Lt = Loe nt = /... Nt ,rés~éctiver:]ent les grandeurs de la
population(N)dans le temps,de la force de travail productive(L),
qui lui est proportionnelle par A (une constant~;croissant eXlJOnentiellement au taux (n).
Yt = F(Kt,L ) =L~ • K~-a.e9t ,la fonction de production_à facteurs
t
substituables(L,et K),ayant des renc1erJents constants à l'échelle
la sOI:'!1e ées élasticltés de laproduction Y, par rapport au capital
(l-a),et au travail (a) ,étant égale à l'unité(a + l-a =1)
En outre,la croissance de Y,peut ~tre favorisée ~ar le progrès
téchnioue,au taux p ;par l'incidence du facteur correspondant eR t
La résolution logarithmique log Yt = a.log Lt+(l-a)log K + pt
t
après dérivation,donne lastructuration du taux de croissance y
du revenu,tel q~e: y~ (l/Y)dY/dt =a.(l/L)(dL/dt~(l-a)(l/K)(dK/d1+p
ou en notant peI L et K,les termes dL/dt et dK/dt,
Y/Y = a.(L/L) + (l-a).(K/K )+ p
409
Yt = Ct + I t est l'équation de répartition du revenu natipnal
et tel que o L Ct / Yt
dKi/ dt = I t - ~ Kt ~le t2UX d'accumulation produotive,net de la
dépréciation pKt ; soi t la difference ent.:re .l.' investissement an"'"
nuél I t et l'a'l'oi'tissemérit du' stock de capital Kt au taux p..
l
r
........
. -~t dt
w= 0../ u(~t)·e
~
= o../u(Yt-It)e
-It
dt =0
J u(
Yt:- dKt/dt -Ft)e
-At
' dt
est la fonction -objéctif à r.:<axi~iser!d@ns 18. période (o~T)du plan;
df.ms laquelle du c Idc ~~ o!avec d 2u/dc 2 -/0
L'on peut rehxœquer qu'une telle pr8sentation qui ignore la
relation dé~oéconomique~par t~te ~appelle la transformation suivante:Expri~ons ce ~odèle par t~te,en divisant le tout par L •
t
Posons k t = Kt/L t ,et c t = Ct/L t ,réspéctive~~nt le capital
par t~te et la consou~ation par t~te~et écrivons l'allure de ces
deux fonctions, déjà vue globale'Jent suprédu6~ et u~ L 0; (avec
une sir'lplification conventionnelle que u(c) = log c) iu(c)
•
A partir de la relation...k--t = Kt/L t ~
kt=dkt/ctt= (l/Lt)·(dKt/dt)-(Kt/Lt)·(dLt/Lt)
1 ~logc
=l/Lt((F(Kt,Lt)-Ct-f~)-nkt
=F(Kt,Lt)/Lt)-ct-(n+}l)kt ;et co?r!me les rendements sont
supposés constants, on peut écrire: (l/Lt)F(K~t)=F(Kt/Lt ' 1 )
et f(k t ) =fk=F(Kt /L t ,l)~ce qui peut s'écrire~enfin,
f(kt)=fk=k~-a~avec fk~ 0, fk~ o'et At=e pt =1 ,par si~lification~
Il s'en suit qu'il devient possible de définir la règle d'investisseuent par 1~te suivante,en ter~es de taux de croissance du
capital par t~te(kt~risi que de la production par tête f(kt),de
la conso~~ation par t~te(ct~du capital par t~te(k~,
~ taux
de déprcfciation(p)du capital,et du taux de croissance de la population active(supposée croissant au ~1e taux que la population
totale). Cette règle de c~(~ande s'écrit:
kt = f(k t ) -Ct -(~+n).kt;
0 f c
~ f(k t ) ; (1)
•
On peut en tirer: c t = f(k t ) - kt - (~+n).kt~l'expression de la
consommation par tête,qui exprime l'objéctif recherché
:;,;
41 0
La positiun et la
ré~~lution
d'un tél problème
serait~dès
lors,
t
la suivante~
MAX. o~u(Ct).e- t. dt
avec
k a = ka et k T= kT
aL
~
kt~ f(kt)-Ct-(f+n).k t
Ct
L f(k t )
d~taux
d'escompte social
Il s'agit alors de rechercher une fo~ction kt, qui puiasa
maximisati la fonction -objectif(W)sous contrainte que les valeurs
du capital par t~te initial(k o ) et final(k T ) données,soient réspéctées.
Pour que cette fonction intégrale de type W~ç/G(k,k,t)dt ,
ait
un extr~mam,il faut que la fonction kt vérifie les conditi tiQc'1.s d 'EULBR-LAGRANGE, du calcul des variations:
dG/ dk - (dl dt)( dG/ dk) ~ .{)
Il vient: f'(k ) -(r+n)u'.e-dt + d(u'.e-at)/dt
=0;
t
ou encore: f'(k t )-P.::=6 +n-(l!u')(du'/dt) ;
.
Cette relation indique,dans la mesure où l'nn satis~&~e à
2
la condli tion de LEGENDRE(d
, G/dk 2)~u"e-cft -1 () ,18. règle de l'investissement optimal.Elle est alors définie par l'égalité entre
l'efficacité marginale nette du capital par t~te(f'k-~),et la
soml1'le formée par le taux social d'escompte eI0-ndiquant la comparaison intertempcrelle de la valeur,par rapport au présent;,
le taux de croissance de lapopulatü:n active (n) ,et peT le taux
de décroissance(-l/u)(du'/dt),de l'utilit~ marginale de la consommatic'm
Il s'en suit;
du fait que l'efficacit~ marginale nette du
capital par t~te s'identifie.au taux d'intér~tdans la concurrence
parfai tE:.. ; qàe
~'épargne rutionale ne serait rentable que si
son taux d'intérêt permet de compenser la somme des trois éléments
préci tés.
Ainsi,on doit invéstir jusqu'à la réalisation de l'égalité
précédente;condition de l'investissement(ou de lE' consb·omation)
optimal.
On remarquera qu'il serait possible d'integrer à cette condition l'effet du progrés téchnique,en multipliant f'(k t ) par le
coéfficient At=e~;ce qui conduirait à la formulati~:
A(t)f'(k t ) -p = J +n - (l/u')(du'/dt)
411
18.4.2:Résolution en horizon infini.
--------------Au lieu de prévoir un niveau de capital pat tête(KT),pour
€viter que la maximisation de la consommation n'entra1ne l'annulation de kT,à ~'horiztll du plan~il est encore possible,de recu1er
cet horizon à Itinfini~
Pour éviter d'avoir plusieurs programmes ayant une utilité
infinie,on a recours~pour dé~à6Ser un tel embarras du choix~à la
prise en considération d'une suite(i)d'horizons(T i ) assez lointains,ou encore d'un taux social d'escompte assez élevé.
D'un autre point de vue méthodol~gique~on peut considérer plusieurs pr~grammes à horizons differents,et choisir,parmi un tel
ensemble,celui qui domine tous les autres.
D'une manière génerale,la règle de conduite demeure,
pour améliorer la consommation,de retarder au maximum la période
de maximisation,et de consommer constamment,le plus lcngtemps
p,"'ssi ble, le minimum vital.
La théorie néoclassique de la croissance,télle qu'elle est
présentée ,supra,établit trois théorèmes,caractérisant la"crcissance équili brée ~l "la croissance équilibrée "ptimum", et "la crl~is­
sance optimale ncn équilibrée"; que nous énoncer('lns succéssivement •.
18.4.2.1.1a_cEo~s~anc~
~q~i!iÈr~e~
Soient la même fonc~on-objéctif,mais cette fois-ci,à horiz~n
infini,telle que W=Max ~u(ct).e-ét.dt;
la m~me fonction de pr·duction,mcnofactoriélle f = kI-a, et la même condition d'optimalik
té f k =6 +r+n -(l/u')(du'/dt);qui s'écrit,encore,sous la forme
u'(fk -d-~-n)+(du'/dt)=o
Si l'on suppose une tendance caractérisée par l'égalité des
taux de croissance du capital,du travail et de la consommati~n ,
par t~te,celà signifie qu'existe,dans l'économie,un état de satiété
de la consQillIDaticn par t~te;ce que l'en écrira par dut/dt =0
A la faveur de la disparition de ce terme de l'équation précédente ,l'an aurait. alors du'/dt = f k -d-~-n =0
la condition de la croissance équilibrée s'écrirait aloEs
plus simplement: f~ = d+f+n
L'on a,ici,une
constante ~;telle que la productivit6
marginale du capital par tête f~ est égale à la somme formée par
le taux social d'escompte,le taux d'amortissement économique du
capital par t~te,et le taux de croissance démographique.
412
fi
On montre qu'à l 'infini, où k=o,et
décruissante,l'on a
f~ JJ...u+n,d'où une s;plution possible,qu:l c()rresp~nd à une cr-oissance optiili&le éqnilibrée;ce qui donne lieu à l'énoncé du théorème du TURNPTCK. CIU; nropt;>se:
Sur la base d'un horizon infini,et abstraction faite des restrictions initiales en capital,et de llinrervention du progr~s
téchnique,la croissance optimale est teile qufelle converge
asymptotiquement vers une croissance équilibréejtelle que le
capital~le travail~la consommation~et l'investissement!croissent
à un taux égal au taux de croissance de la population.
18.4.2.2.1a_cEols~a~c~~~i!i~r~e_oEtlm~l~.
A un niveau de consommation constant(de croissance équilibrée),à quelle condition de taux d'escompte sncial,et de taux
d'intér~t,doit-on maximiser la consommation par tête?
Partant de la condition de l'investissement optimal,élabnrée
suprajsoit k t = f k - ct-(r+n).kt ,e~ sachant qu'à l'infini le taux
de croissance du capital par t~te(koo=o) s'annule,on en déduit
ct=fk - (~ + n).k t
En annulant la dérivée de ct-par rapport à k,il vient:
dc/dk = f k - (r + n) = 0; d'où f k = n + f
Une simple comparaison de cette dernière expression avec
la condition f k = n +
+ ~ de la croissance équilibrée,montre
que la condi ti-D"l d'obtention d 'une croissan~e optimum de la consommation par tête,est que le taux social(d)d'escoDpte soit nul.
De plus,comme la productivité marginale nette du capital
par t~te est égale au taux d'intér~t,dans les conditions de la
concurrence parfaite,st-it(i = f k - f)et que la croissance équilibrée implique que l'on ait i= n ~ ,il s'en suit,sachant qu'à
l'optimum de consommati~n on a d = o,l'on peut encore énoncer
la condition de la croissance équilibrée optimale par la relation i = n
D'où l'énoncé du théorème de"la règle d'or ll :
En croissance équilibrée,le maximum de cons()mmati~n par t~te
est réalisé quand la taux social d'escompte est nUl;à ces r.onditions,il y a égalisation du taux d'intérêt et du taux de croissance géneral.
.
r
413
18.4.2.3.1a
croissance optimale non équilibrée.
-----.-------------Le problème qui se pose,ici,est de savoir comment converge
la croissance optimale,quand les conditions de la croissance équilibrée rte sont pas réunies au départ.
On avait défini supra la croissance optimale par la relat~n
u~(f'k -d - p. - n ) + du~/dt = 0
;avec u'.2>. o,et u" f.. 0
et la croissance équilibrée par f k= cS + p. + n
On montre que selon que k vérifie la re18tion f k ~ d + ~ + n
ou la relation f L d + f + n , la productivité marginale f
diminue,ou r6spéctivement augmente dans le temps,jusqu'à l'égalisation f k = d + p. + n;représentant la condition de croissance
équilibrée.
D'où le théorème du TT~qNPICK vu précédemment:
Dans un horizon infini,et si les conditions initiales ne s0Ut
pas remplies pour une croissance équilibrée(défaut de capital)
la croissance optimale sera telle qu'elle converge asymptotiquement vers une croissance équilibree.
k
k
18.4.2.4.!e~ ~r~j~c!o~r~s_d~ ~r~i~s~n~e~eE Eo~i~oE ~n!iEi.
c =0
c
0. f' ,-!!1.:~!1:!t!Jtlutft'1~:hfU'"
c-f
- k
Gr@hique d'après
kLo
k~o
k =0
J.Y.HELMER
(oD.cit.p 61
o~
,
J
•'
,
i-
~
~
k
.
.
Sur le graphique ci·';'de8sus, on a fait représenter par la courbe c=o,et par la courbe k=o,les conditions d'une croissance optimale;et,de part et d'autre de ces courbes,le signe q~'empruntent
c et k • (voir le graphique).
.
.
L'on a représenté,aussi,une courbe c = f ,définissant le lieu
k
de consommation maximale possible;donc la limite du domaine admissible des couples(c,k),à savoir celui compris entre l'axe des k
•
et la courbec=fk .
A partir de l'équation k =fk --ck-(p.+n)k =o,dont on tire la
valeur c=fk -(~+n)k ,il est possible de trouver un nombre K ,
pour lequel la variation de la consommation par t~te,relativement
au capital s'annule(dc/dk =f~ -(~+n) =0) d'où f~ =r+n,définissant
un point extrêmal (K),en-deça duquel c k est croissante,et au-delà
décroissante.
414
Considérons,à
:a suite de HELMER,que le capital p8I t~te(ko)
A
A
est inférieur à k(un m~me raisonnement valant aussi peur k "k)
0et analysons les trajéctoires de croissance liées à ce nive8u
initial k o de capital par t~te,et ambitionnant soit une très faible
consommation par t~te(ko,cA),soit une trop grande(ko,cB),soit
enfin une moyenne raisonnable(ko,cC);ce qui,sur le graphique est
représenté par les point A,B, et C,respéctivement.
La trajéctoireAil.,partant de la zone(k..1o,ê~o),croitrE,.demoins
en moins jusqu'en k(avec ~=0,puis décroitra jusqu'à s'annuler.
La trajéctoire B,p~rtant ~e la m~me zone,mais à un niveau de
consommation trop élevé,cr~ttra très rapidement jusqu'à son intérséction avec la courbe (k=o),passe dans la zone(kLo,~\b) en se
retournant.Elle atteint la courbe c=fk de consommation maximale
(où l'investissement s'annule)et la suivra jusqu'au point o,temps
pendant lequel ls consommation par t~te,comme l'investissement par
t~te regresseront jusqu'à s'annuler.
La traj éctoire C, en.fin, (ni "spartiate", de consommation nulle
ni sybarite,d'investissement nul)apparait plus vraissemblable. Cette
...
courbe,qui P2~t d'un niveau de consommation par t~te(ko'cC) assez
moyen,voit crottre le capital par t~te,et la consommation par t~te,
par des taux régressifs jusqu'à atteindre le point P,point confondu avec l'interséction des courbes(k =0 ,et c =0)
Au point P,atteint en un temps infini,1'8conomie croit à un
taux constant correspondant au taux de croissance de la population;
c'est à dire dans un régime de croissance équilibrée'36.J.Y.HELMER.
1972.pp 61,62)
18.3
!e_PEobl~m~ .Qe~l~oJ2t2:.m~m_iEv~r~e~~e_K:g:R~'37.M.KlJRZ.1969)
KURZ a posé le problème inverse du précedent,en se demandant
quelle serait la fonction d'utilité sociale( u(c) )qui permettrait que la stratégie de croissance choisie par le g1anificateur
serait optimale.Ce critère est de forme génerale w=0/u(c).e-6~dt
Imaginons que l'on ait defini un taux d'épargne constant(s),
.
f k=k l-a ,qUE l
et que l'on a9-0pte ,comme fonction de productlon,
serait le taux d'actualisation(cl) et la forme de la fonction-objéctif u(c),qui permettraient que la stratègie,ainsi définie par
la consommation par t~te Ck=(l-S).k l - a ,soit optimaleJ
.
.
415
L'on avait déjà posé
l-a
)
~k
- c k - ( r + n.k
;et
~ ~ c
= c
kl-a-c k -(p.+n).k ))
telles que si k ~ ~ =0 ,l'on se trouve en croissance équilibrée.
La question qui se pose est de savoir s'il existe un k,qui
rende le processus stationnaire, tel ~u'il soit solution de la
relation k l - a - c k - (f +n).k =0
Or,de l'equation f = 6 +f + n - (l/u')(du'/dt)
= d +f +n _(Ull/U').~
l'on peut tirer f k ~ d~~ + n,lorsque le taux de croissance de la
consommation s'annule(~ =0)
D'où f k = d +~ + n = (l-a).k- a
(1)
Comme nous avons k l-a -c k = sk = s.k l-a = ( ~+n ) .k
et k- a = (f + n)/s,il s'en suit,si nous remplaçons cette valeur
de k- a dans l'équation f précédente (l),aue nous aurons:
k
(l-a)·(f+n)/s = d +f +n
D'où d =((l-a)/s))(p + n) - (~ + n) = (( l-a)/s) - l ))(p+n)
Il s'en suit que l'épargne par tête et la préference pour le
pr~sent(J) évoluent dans des sens contraires;lorsque l'un augmente ,l'autre diminue.
Le taux d'actualisation social étant défini ainsi pour toute
valeur de l'epargne par tête,reste à déterminer la forme de la
fonction-objéctif u(c).
On l'obtient par la résol~tion des deux premières équations
suivantes,et par l'int~gration de la troisième qui en résulte.
cS + p. + n- f
(1)
k =(u 11/U ' ) • ë
(2)
~ = c
k (( f k -c k - ( ~ + n).k ))
nll/u' = (0 + f + n - f'k) /
(( c k ( f k - c k - (f +n ).k ))
k.
k .k
k. ((
ft
k
-
-
~
C'est là une 2quation du 2 ème ordre differentielle en c,car
c est reli8 à k par la relati~n c=c k telle que ck=fk-s.fk
. )k l-a .
. c = k l-a -s (1.
sOlt
k -a) = ( l-S
k
Pour autant que la réciproque k=(ck)-l existe,on aurait, par
intégration,l'expression suivante: (38.J.ATTALI.1972.p 202)
cS +Jl +n - f k
- • dc
u = M. exp
1
c k (fk - (p.+n) .k c - c k )
avec l\II ~ 0
c c c
,
(f
J
416
Le problème de l~optimum inverse est développé.dans la littér2ture française,not~@ment p8>r J .ATTALI. et L.ùTOLERU,dont les
ter<;tes ont éte nos principales réfere:nces- dans la rédaction de
ce paragraphe. Sous cert~ines hypothèses,STOLERU indique la forme
de la fonction-objéctif correspondant à une croissance optimale,
sur la base d'un taux national d'épargne par t~te const8nt(s);
et telle que: (39.L.ST0LERU.i970.pp 431, 433 i a)
00
-(l-s)/s
-(p+n) ( ; -l)t
Wc = 0
- e
• e
• dt
7
Cet auteur fait remcxquer combien u(c) est éloignée de (c)
si l'on donne f;t s une valeur de 20%;.11 en résulte que u(c) se
chiffren,it alors à u(c)=_c-(l-s)/s = _c-(0,B)/0,2= - 1
c4
Il en découle qu~ l'utilité d'une amélioration du revenu décroit très vite à mesure que ce dernier aug~ente;ce qui selon
STOLERU est la particulp,ritb dominante des modèles de croissance:
"lorsque l'on choisit un index de consommation qui croit à un
rythme presque aussi rapide que la consommation ,la croissance
optimale est presque toujpurs un programme de crnissance à très
fort inve s.Coi ssement au début . II (0"9. ci t. p433)
L'utilité génerale de la présent8tion de la théorie néo-classique de la croissance optimale,réside dans son adaptation à la
planificp,tion socialiste de long terme,et nous en trouvons des
réferences dans l'oeuvre d'ANTCHICHKINE,( 40. 1973/1979)
Cette théorie de la croissance optimale semble récente,pui~­
que depuis le premier modèle de RAMSEY(41.192B),les développemente
les plus importants,du moins dans la littérature occidentale canitaliste,datent de 1945}avec le modèle de V0N NEUMAN(42),1~2 ,avec
le modèle de SOLOW(43) ,notamment.
L'inter~t de ce chapitre aur8 été de concentrer la reflexiun
sur les principaux éléments suscéptiblœde constituer une stratégie de croissance économique de long terme,dont la présentation
détaillée fait l'objet de notre chapitre suivant.
417
QHAPIT~E_19:Planificationde la croissance et des proportions.
19·1:~éEéEali~é~ ~uE la_pla~o~é~r~e.
Ayant examiné plus haut les conditions de la croissance optimale,nous réàuirèns la présentation de la planification socialiste,aux caracteristiques et préoccupations essentielles ,que l'on
rencontre dans la littérature
économique actuelle;et qui s'assi-
milent aussi bien à la planification ll scientifique IY, qu'à la planification
îi
op til11ale", au demeurant complémentaires .Ainsi seront
abordés successivement les points suivants:
-les éléments de la stratégie du développement.et ses objéctifs,
-la prévision de long terme,et la balance interséctorielle,
-le développement et la localisation optimale de la production.
au niveau duquel,nous verrons l'articulation des paliers de la
planification
optimale.,et le lien qui engage les activités
microéconomiques.à l'optimisation globale que forme le "critere
local",plus communément désigné par "critères du cl10iJl des investissements".
L'on a vu que l'optimum pa.1'8"tien obtenu par une concurrence
parfaite,se reconnait à l'existence d'un cadre décentralisé de
rationalité individuelle,à caractère strictement marchand,au sein
duquel on espGre la maximisation des utilités individuelles,en
même temps que colléctives.
Cependant,l'existence des contraintes supplémentaires qui ont
justifié l'existence de l'Etat,a donné lieu à l'émérgence de politiques partielles,et à l'existence d'optima séconds,au sein desqU~~
s'est forgé le calcul économique optimal.
Ce calcul économique,s'inscrit dès lors à differents niveaux
d~agrégation
des préferences;sièges des optima de mêmes noms:
-le niveau décentralisé de la firme,et de l'individu, (ou groupe)
-le niveau intermédiaire de la branche,ou de la région,
-et le niveau centralisé de la nation.
La
dif~erence
des systèmes économiques apparait à travers le
degré d'interdépendance de ces niveaux,et du degré d'interferenco
des préferences institutionnelles sur les préferences individuel10s,
de~inis
par les relations de propriété
formant l'éthique sociale.
41 8
L'optimum cblculé étant un projet lié à un plan,il définit les
conàitions de convergence,d'un état jugé sub-optimal,vers un état
qui lui est préferé.On ne peut
préjuger que la qualité des hypo-
thèses ,et des procédures qui y sont adoptées ,conduisent effectivement vers un niveau de hien-~tre.équivalent à l'optimum de
Paréto.issu de la concurrence parfaite.
~Rtt~ opinion se justifie par plusieurs
ré~lités
contemporbines:
-la déficience valorimétrique des mesures interpersmnnelles
d'utilité,au niveau du critère dulisurplus"adopté,en
ta.~t
que critère
local,et au niveau du critère intertemporel d'utilité qu'est le
taux social,ou circonstanciel d'actualisation.
-la déficience de l'appareil administratif, au niveau de
l'effi~_
cacité des responsables, des calculateurs,et des moyens de caIcMl
et d'information
éléctroniqu~indispensables aux
procédures.
-il peut para1tre douteux que le coût de la décision ne soit
pas supérieur au gain d'utilité sociale que la procédure génère.
Ces réalités transparaissent à travers la présentation qui est
faite et des bilans que l'on avance sur l'efficacité du calcul
économique en rationalisation des choix budgétaires,et au plan.
Pour nermettre l'élévation continue du niveau de vie,au moyen
d'une allocation judicieuses des ressources,et l'introduction du
progrès téchnique, la planification socialiste, doit, selon
FEDORERI~O:
llconstruire un système d'indices du développem~nt,à caractère
d'orientation et d'incitation à tous les niveaux,visant,à chaque
niveau, (maillon),un fonctionnement optimal de l'économie,
-assurer la cohérence des
objéctifs des plans
optTI'~aux
entre
e~~
et avec les besoins et les intérêts de la société socialiste,à
tous les niveaux et dans toutes les subdivisions de l'é9onomie ,
-assurer la cohérence la plus complète, des plans nationaux,séctoriels,et régiunaux,
-assurer l'unité dans l'équilibre productif,économique et
so~ial
de ces plans,
-assurer la polyvalence de planification et l'analyse scrupuleuse
des altérnatives du développement socio-économique,et examiner
les conséquences qui découlent des differentes décisions,
-assurer l'élaboration la plus rapide et la plus régulière des
plans de l'économie nationale,et rendre possible d'apporter des
corréctions équilibrées aux objéctifs liés dans un cadre socioéconomique mouvant" (44.N.FEDORENKO et autres.1974.pp 23,24)
419
Selon le même auteur,la planification contient
étapes
les grandes
suivantes~
-la définition des grands objéctifs.sociaux et économiques,et les
moyens d'y accéder;
-la prévision des ressourCes actuelles et futures,pour la durée
du plan à long terme;
-le choix des projets et programmes de développement nécessaires
à la réelisation des objéctifs,et des moyens qu'ils requierent;
-l'élaboration d'un plan optimal de long terme,~asé sur un critère unique d'optimalité, assurant la fusion de tous les échanGes
et proportions interséctorielles,la concordance du développement
des brancp-es, avec les projets et programmes géneraux,et garantissant l'harmOnisation des critères d'optimalité des
des régions, avec les critères
d'optimali~é
sécteurs et
de l'économie natio-
nale,au sein d'un système itératif intégré().J.S.N.FEDORENKO.PP23,2LjJ
Cette concordance
critérielle du développement concerne es-
sentiellement la sauvegarde des intérêts
pla{és aU niveau de
trois classes de projets:le projet d'un plan national d'ensemble,
les projets de plans séctoriels,contenant des intérêts particuliers et séctoriels,et lœprojets régianauxl~(46.N.FEDORENKO.P25,26)
Etant données_les
limi~es
fixées ,dans le cadre de ce travail,
aUX problèmes de stratégie et objéctifs de développement,nous
limiterons,en conséquence/leur appréhension aux seuls niveaux
de l'analyse des mesures factorielles de la croissance du revenu
national,et du choix du taux et de
)-1~"':stÎ'fl6ture
génerale de
l'investissement,qui en conditionnentl'-évulut-fuon.Enfin,la mesure intertemporelle de la valeur des flux nécessite la définition
nationale ,et parfois séléctive du choix d'un taux social d'actualisation.
19.2.
,le-9~o21~m~ ~b_s~sEells_d~ l'2P1i~alilé_d~s_b~s2i~s~
Nous avons montré ,dès la partie introductive de ce travail,
combien est archa!que.la procédure d'une organisation du développement sans une expression raisonnablement maîtrisable des
besoins.Le problème est encore soulevé, dans le cadre du problème des effets externes,dont les nuiàances de la croissance.
420
La théorie de la croissance optimale nous indique un point de
saturation de la consommation par tête,au niveau de l'annulation
de l'utilité marginale de cet indicateur;mais dans la réalité
vécue dans les pays développés,ce niveau optimal est constamment
repoussé plus loin,malgré une certaine prise de conscience,t~nt
aU niveau de l'hyper-exploitation des ressources humaines et
naturelles,qu'au niveau de l'utilité-même des biens nouveaux.
Il apparair~qu(une théorie des besoins optimaux fait défaut,
et ,tant qu'une telle faille subsistera dans la méthodologie de
la planification "optimale",cette dernière en demeurera mutilée.
En fait ,de nombreuses théories existent sur "les besoins
humains î1 ,associées à differentes disciplines,qui interfèrent avec
bonheur avec les préoccupation des économistes.A cet égard,la
pensée néo-classique a résolu le problème dans l'indétermination
cap en postulant que l'utilité marginale doi~ égaler le coût
marginal, elle n'a pas théoris é le concept d' !.~ttili té optimale Il
en soi , et le conc épt de "co-Q.t optimal" en soi-" si bien quo l'on
ne peut préciser la détermination de l'un ni de l'autre,que par
le renvoi à la psychologie des individus;psychologie,qui ellemême se trouve sub-déterminée par les données de l'environnement.
Les biologistes ,eux, semblent approcher la notion de besoin
optimal,à travers la distinction qu'ils font des propriétés des
êtres vivants,au nom~re de trois: (47.J.FONTANEL.1977/1978)
-la téléonomie,qui signifie que les sujets sont doués d'un projet
condition nécessaire et suffisante de la qualité d'être vivant,
-la morphogénèse autonome, qui signifie l'entitation autocentrée
à travers l'existence d'un programme indépendant de l'extérieur
dans sa réalisation.
*'
-l'invariance reproductive,qui
signifie que les êtres vivants
ont la propriété" de se reproduire à l'identique.
Or la théorie marxiste, énonce l'existence d'un déterminisme
social,à travers la réalisation de la valeur par la consonrrQation
laquelle est subordonnée à l'aliénation de la force de travail;
aliénation qui corrompt les valeurs en soi,et renvoie les besoins
de llexistence,à la nécessité de l'échange.
Parmi les théories novatrices du besoin,on cite la réflexion
de H.MARCUSE,sur l'opposition entre les valeurs esthétiques
en progression ,et les valeurs de domination(48.H.MARCUSE.1968J
421
En fait les théories qui prolifèrent dans ce domaine,~ diffe-
rents titres,ne font qu'expliciter les fondements lointamns de
la concéption freudienne des besoins humains,dont la demande
s'exprime en fonction des désirs ,et ces derniers,en fonction des
pulsation~;ce
qui oppose la fin des instindB à la vie sociale.
(49.S.FREUD.i967.).J.FONTANEL en a donné une excellente synthèse.
Parmi ces théories,on cite la théorie de la dynamique sociale
du besoin,de CHOMBARTJ,S~O)
d'un système
~
système pouvant
On
par-t du fait de l'entitation
la recherche d'un équilibre qui lui est propreJce
--~tre.
aussi bien un agent individuel que colléc-
tif,ou tout système mécanique donné.Le besoin s'assimile dès lors
à la concéption d'une carence par rapport aux conditions de l'équilibre. Mais ,on peut encore,dans ces conditions, revenir au débat
de MACHLUP surla définition de l'équilibre physique,ou chimique
conventionnellement (scientifiquement) déterminé.Cependant,il
n'est pas question de supposer qu'un équilibre donné est optimal;
à moins de se fier à la determination subjéctive et à l'appréhension colléctive des besoins,respéctivement aU niveau
d~
marché
et des institutions;ce qui pourrait faire croire à tort ,que les
besoins ,une fois exprimés par ces entités, sont sensés devoir
être considérés comme optimaux.La théorie de CHOMBART se lllŒite
à l'explication,et n'envisage point la norme,qui ,elle,est à la
base de la planification des besoins,en termes d'utilités sociales,
exprimées dans une fonction objéctif.
r
La dissecation analytique des besoins a conduit la recherche
à leur expression en termes de finalités et non de matières consommables.On s'exprime dès lors en termes de nutriments et non de
biens alimentaires particuliers,en ce qui concerne l'alimentation.
C'est ,dirons-nous,cette recherche qui semble approcher la
concéption optimale des besoins,d'un point de vuePP.wsiologique
et d'un point de vue économique par la résolution
des programmes
linéaires,tels que celui que nous avons exposé,en exemplo,dans
notre présentation de la concéption mathématico-économique de
l'optimum.(cf:10.4.1).Les besoins optimaux sont alors ceux (budget
de minimum vital,ou seuils de pauvreté,ou éléments mathématicoéconomiques non matériels-les nutriments-)que la société est en
mesure de satisfaire.Ils n'ont pas d'optimalité en soi. Une théorie
du bonheur indiviàuel et social reste à faire,en économie.
'r'"-, "
422
Souroè~51.J.GALTUNG,et A.WIRAK.1979.p 22
Tableau 1
'VALEtl'ks : BESOINS BLIMEN'l'A1RES. MATERIELS ET NON MATERIELS
~
~
~
l::I
0
w
fi)
Catégorie
Sécurité
Besoins et/ou droits
li
:pndividueUe
{ÇQUec_ti1[8
' contre l'accident,
:
.
l"bOrDiçide
contre l'attaque.
la guerre
BiI!ns ou servie!!
SECURITE
•
Physiologique
~
(o-i
,
w
~r!ttrants
():lCtrants
Ecologique
(CU!!atigue
,:
:
(SorhàÇig,ue
:
(
z
II.)
ca
MobWté
Politique
:3
PRODUITS ALIMEN'TAlRES,
eau, 6o~eil
mouvement, excrétion
BAU
protection contre les
intempéries, intlmit6
protection contre la maladie,
HABILLEMENT) LOGEMENT
santé
SOINS MEDICAUX
1
gylUlre
Socioculturel
i
alimentâtion. air.
:
expression de la pérsonna"
lité, dialOi\le, éducation
:
(Droit de voyager et d'accueillir des 'I7pyagèul'&
(Droit d'expresaioà et de publitation
("rOit il
'la tormation de sa .conscience
(DroitdeROb~don
(Oro!t, ~ là confrontation
politique
INSEIGNEMENT SCOLAIRI
TRANSPORTS
COMMUNICATION
REUNIONS. MEDIÂS
Pt\RTfS
ELECTIONS
Juridique
Droit d"e$ter en justice
TRIBUNAUX, etc.
Travail
Droit au travail
EMPLOIS
Choix
(Droit de choisir son emploi
(Droit de cboisir son conjOint
(Droit de choisir IOn lieu d'habitation
Relalion avec
(Besom d'expression personnelle. de "pra)(is",
(de créativité .
'",
$OHlLhe
(Bf$Oin&
indi\.'iduels)
(
PASSE-TEMPS FAVORIS
LOISIRS
"
(Besoin de rc:aliaer SElS'. aspirations, ses pos"i(bUités. synchroniquement ~l ~diacbroniquement
(Besoin de Lien-être, de bonh6ur-, de joie
(
(Besoin d'a\"ùir un but, de dunner un sens à
(l'existence
LOISIRS. VACANCES
(Besoin d·u1fection. d'amour. d« vie sexuelle,
(de vie conjugale, d'avoir des (·nrants
•
GROUPES PRIMAIRES
VACANCES
,
Rdatiun avec
autrui
:al
;..
ï=li!:.
'4
CI
(8vsoins
(
~oU,,~Uf$)
(fie-som de "racines", de sœid,ritE, d'appui,
(de cOIllpagnle
En Nlation
(Be5~1n d'être
la $Oc1éotë
iBt:soiDs
(passif. d'pendant
ll\.. e-~
sociaUx}
un 5Uj6t aetlf. et DOn un objet
(
(BesOUl de . .prendre Ct' 'Iut fac;.'OAne sa pl'elpre
(es.IlUenCé, besoin de trani~art:,nce soçiale
(
Œes~.in d'ftf'(: provoqué.
t n.u,,~Ues , jusqu., dans
d'avoir dei expérience,
t'oràre intellectuel et
(esthêtiqut
En
r~lalion
a\ft'('
la
na!ure
!é~&.'1
d'associa.tion avec la nature
RELlOlON
IDEOLOGIE
GROUPES SECONDAIRES.
i
423
19.3.
.1a_c~ois~aQc~ Qu_r~v~n~,~n_m2y~n_d~~a1i~f~i~e_l~s_be~oin~.
La satisfaction des besoins est approchée ,soit sous l'ansle
qualitatif de la redistribution des revenus afféctés de disparités
jugées sub-optimales politiquement,soit sous l'angle quantitatif
de la croiss ance absolue du revenu natiohal; la première approclle
étant réservée au court terme,et la Seconde au long terme~laquelle
nous conCerne le plus
~dans
le cadre de ce travail.Cependant,nous
n'accréditons a'ucl.illement l+idée qu'en toute circonstance;la crois ...
sance du revenu national est un objéctif de convergence vers lloptimum;car,malgré la rémanence de la pauvreté,même dans des pays
développés, cette convergence peut être plus appropriée si ello
est basée sur 1me politique redistributive que si elle est poursuivie à travers une politique de croissance absolue.
La réponse aux besoins,est concrétisée par la disponibilité des
moyens,en termes de facteurs de croissance,ou ressources productives,à travers leur dynamique propre.Il s'agit de la croissance
des ressources humaines,en tant que facteur de travail,et de celle
du capital productif,en tant que ressource d'accumulation.
Globalement,et sur la base d'un taux uniforme de croissance
annuelle, y/du revenu national/ Y, on peut calculer pour chaque année
future t
,le revenu national Yt,sur la base du revenu de l'année
de base Y o ~soit Y = Y o eyt.Maintenant,si l'on conçoit des ttQ~
t
annuels variables (Yt variable avec t),on aurait Y = Yoexp olYtdt
t
Il s'en suit que la régularité de la croissance peu~ être
examinée,à travers l'importance de l'écart entre yt etolYt dt ,
à chaque période t.(S2.A.ANTCHICHKINE.1973/79.P 136)
Une justification factorielle de la croissance ,peut être
approchée.par les fonctions de production à un seul facteun(le travail,ou le capital productif) ,ou à deux facteurs complémentaires
ou substituables.(S3.A.EFIMOV et autres.1973.PP 66,96)
Lailiaison de la produrtion Y avec la croissance de l'effectif
humain de la production matérielle(l)et avec celle de sa productL._
vité (.n)isoit 1= Â L /L _ et1i=.d n / n _ ) à travers la
t 1
t
t
t 1
productivité du trayail 11 = Y/L ,permet d'écrire.rapidement:
Y=
11 •
L et Yt /Y t - 1 =(IIt/rIt_1).(Lt/Lt_1)
130it ,: (1 + y
)
= (1 +n
)
• ( 1 + 1) = 1 +
d'oÙ y = 'if + l e t
ry t
= Y0
(
1 +
~
ÎÏ
+ l
;;: 11-rr +
+ l
)t
i_-----=--------------~
l
-1-
111
424
Une autre méthode simple d'évaluation du revenu national~en
fonêtion de la croissance quantitative des fonds fixes de production,et de leur croissance qualitative,en termes d'amélioration
des rendements,peut ~tre utilisée,en calcul rapide.
En appelant k=~ K /K
,le taux d'accroissement dœfonds fixes,
t
t-1
r=~ E /E _
le taux d'accroissement des rendements des fonds fit
t 1
xesjavec E=Y/K;on abtient,comme précédemment, avec le facteur travail,Y=K.E,et,en termes d'indices:1+y~1+k ).(1+r)~ 1+k+r ;
d'où
Y
t
= Yo
( 1 + k + r
)t
Si globalement,on impute la croissance à des facteurs smbstituables(Ltet
~),dans
une fonction de type COBB-DOUGLAS,couramment
utilisée par les sbviétiques~soit Y = A K1-~a ept)où la productivité du travail vivant(Y/L)est exprimée,en fonction du co~t
d'un emploi(K/L)jtel que Y/L =A( K/L)1-a,nous pourrons écrire
que la croissance du revenu s'exprime par: y~1-a)k+al+
p
La croissance du revenu doit être suffissnte pout assurer
la satisfaction des
bes~ins
sociaux;et l'ajustement des deux
intervient par la modification des ambitions de la demande projetée,et de la mobilisation des facteurs de production, cette dernière étant appréciée en quantité d'heures de travail,et en
termes de taux d'exploitation de la force de travail,au bénéfice
d'un accroissement des fonds productifs matériels.
D'où l'idée de se poser la question à savoir s'il existe un
taux d'investissement optmmal;et comment ,et dans quelles conditions,on assure l'optimum de satisfaction des besoins de consommation,à long terme.En effet,l'on écrit que l1 dans le modèle marxien,
le processus d'industrialisation consiste en un effort d'accumulation nette du capital.Mais l'ampleur de cet effort dépend luimême du taux àe surplus,du taux d'exploitation inhérent à toute
formation sociale qui refuse la régression économique"
(54.M. E. BENISSAD.1978.p 159)
Cet auteur montre combien la croissance de la consommation
est tributaire aussi bien du choix du taux d1accumulation,~ue
de la structure de l'investissement productif,entre les industries
des biens capitaux et des biens de consommation, ainsi que des
C09 di tions
locales de la société,à l'intérieur de l'économie
nationale,et en relation avec l 'extérieur, qui peut apparaftre
exploiteur et aliénant pour les économies jeunes.
(55. H. E. BmTI SSAD. 1978. pp
11 7, 173 )
425
19.4.
A la recherche de l'optimalité de l'investissement.
-------------------------
Lor~qu'on
considère,à travers l'équation kôynésienne,que
le produit social net se répartit entre la consommation(individuelle et colléctive)et l'investissement, (soit y= C + l
),se pose
la question de l'optimalité de cette répartition,des poinbs de vue
des besoins de la dynamiques de la repnduction élargie à long
terme;sachant au surplus que l'investissement est réductible,
dans le tempsjà une consommation,qui est simplement différée,
.,:,üci
pose encore ,à travers la comparaison intertemporelle
d'utilité,la question de régler, au moyen de la définition du
taux d'éscompte(taux social d'actuali~ation),l'absorptionde
l'épargne nationale,résidu non consommé du revenu national,
dans la perspéctive de réaliser les conditions de
l'équili~re
continu,par l'égalisation de l'investissement à l'épargne.
Ainsi posée,la question de l'optimalité des investissements
conduit à examiner les points suivants:
-l'existence des conditions d'un taux d'investissement optimal
~ans
la sphère de la production matérielle,et son incidence sur
la fonction objéctif de
lon~g
terme,
- la définition sociale\séléctive du (des) taux d'actualisatioD.
19. 4 •.l:_n?r~e _d ~i~v~sti~s~~n1t,~,t_·"-.;...e-!:f~~~::"Èe~:fonds d taccumu,,'
l~~.a·i~~
- - - .... - -.-..... ~ ..
Cette question a préoccupé les auteurs , d'abord ("du point
']~.
-
-
de vue de la répartition globale du produit entre consommation
et investissement,enfin,entre l'investissement dans les biens
d'équipement,et les biens de consommation.
Un auteur soviétique,qui s'est basé sur la constance de la
productivité marginale du travail et du progrès téchnique,a mesuré
sur 20 ans,l'existence ,suscéptible de prise en
plan,d'un taux d'investissement
~
co~pte
pour le
,qui serait 10 rapport du taux
d'accroissement des investissements nets(pour les 20 années)au
taux d'accroissement du produit social final.
Pour lui encore,la théorie de la planification optimale suppose que"la répartition optimale des ressources dans les conditions
de reproduction stable/est obtenue avec la maximisation(la minimis ation) du critère as signé à:: la crois sance économique •
(5h.A.ANTCHICHKINE.1973/79.P 314)
426
Il en découle,selon lui .. "que la part des investissements productifs dans le produit final est optimale/quand l'écart de cette
part conduit à une baisse de l'efficacité maximale des fonds de
production,et,par conséquent,au ralentissement dos rythmes de la
croissance du produit final,oubien,si l'on essa}e de compenser
la baisse de l'efficacité maximale des fonds de production par i la
baisse de la part du produit f~nal utilisé à la consommation de
ta popuJ1e.t1..on et la satisfaction des autres besoins sociaux"(57.A.ANTCHICHKlNE.1973/79.P 314)
Autrement dit,le taux d'investissement est optimal si Itefficactté économique maximale est acquise,et si le niveau de bien-être
projeté n'est pas érodé.
Cet auteur mesure ce taux de la manière suivante:
Il pose que ~ Kt = q Yt = q A.K~-aL~ e pt et, en divisant pa~ Kt
on obtient:
1-
a
t
~ Kt/K t = ~Yt/Kt= ( ~A Kt ~t e P )/ Kt
soit encore k = ~AK~~~ e pt
et k/C( =AK -R....
- L a • e pt =
/K~
)e pt=LA'~T(Lt/Kt)a.ept
= AJ.f,(L~
Corome dY/ dK =~ - a) • A ( L a/ K a) ~ • e p t
oh a~ k/ cA = ( dY/ dK) / ( 1- a)
; d ' oùl"--cf.~,>-=-(-1---a-)-k-/-(-dY--/-d-K--:)t
___
..... .
~
L'auteur a obtenu, sur une période de 20 an::., - les résult.d.ts
suivants: ~ =(1-a).k /
(dY/dK) = (0,34)(0,084)/0,158=0,181
Pour les besoins du plan,il indique les conditions de la norme optimale d'accumulation,en supposant que cette norme est con3tante,et que le rythme d'accumulation das fonds productifs coincide avec l&~ rythme d'accroissement du produit final,quand l'efficacité des fonds est invariable;soit k=y.
y=f:, Yt/Yt-1 LI Kt.E / Kt _ 1 .E = k ;
d'où k = y =( 1- a) k + a.l + p "
- -------------------,
\ les conditions de la norme optiro
et:k = l + ( p / a ) :
J.
------------- ----- --~--,
male
AVOQ.:(t- a)
[
constant,il écrit dY/dK = (1-a)( Y/K) = constante
c'est à dire que l'efficacité maximale des fonds de production
est invariante ,quand on passe de l'efficacité de base(1-a)(Y o /K 0 )
à l'efficacité maximale (1-a)(Y/K),
..:
r~
1--
427
Ainsi~sur
k=l +
r la
la base des deux conditions d'optimalité;a savoir
;
et
formule ~= (1-a)k
dY
1
dK
= (1-a)(Y/K) , on établit,à partir la
1 (dY/dK),établie précédernment,l'expression
(~),tel que~
du taux optimal d'investissement productif
(1-a) (1 + P la
Obptim= (1-a).Y o / Ko
1
=
l
+
f2.
•
~
....&...1
Yo
1
De cette formule ,il est possible de tirer des conclusions~
la hausse(resp.la baisse)des termes situés aU dénominateur,peuD
entraîner la baisse(resp la hausse) du taux optimal
d'accu~ulation
le raisonnement inverse se ferait,en ce qui concerne les éléments
situés au numérateur.Ainsi,la faiblesse du taux de rendement
Yol Ko des fonds productifs,comme celà est le cas généralement
dans les économies jeunesJqui désirent s'industrialiser,entra1ne
le besoin de pratiquer un taux d'accumulation productive(a )élevé.
qui entrave,pour les besoins d'un mieux-être à long
terme,l'~TIé­
lioration du niveau de la consommation ,dans la phase du décollage.
19.4.2. ~h2i~ ~u_t~~ ~'~c~uœulali2n~~r_r~PEo~t_à_l~~o~s2r~ali2n.
Sur la base des données en matiere de taux d'accumulation
productive ~ ',d'éfficacité des fonds productifs(E=~Y/~),de revenu national(Yo)de base,il est possible d'écrire les formules de
projéction du revenu national,et de la consommation,au temps t,
comme suit: Yt =Yo(1+ Ee()t
,et
Ct = Yo( 1 + EcQt(1 - ceb t )
La formule donnant la consommation se distingue,par rapport
à une autre formule proposée par A.EFIMOV et autres(par le terme
dp
.8U lieu de ~ seu1ement;dans la mesure où A.ANTCHIC~~(INE,
déglobaJ..ise 1 1 a.ccumu1ation,en accumulation productive proprement
dite,notéo
~
K,et en
un terme corréctif,comprenent les grosses
réparations de la sphère productive,1
UQ~~mant ~d~s
fonds ,dD
roulement et des réserves,et le solde des exportations et importations,que nous noterons ~K'. Ainsi, «b= ~K/Y).(&K + ~K')/JK
C(
b
=
(LiK/Y) ('
1 + (~K' 1~K))
•
L'objéctif du p1anifticateur s'exprime en termes de maximisation de la consommation,dans l'intervalle temporel du plan,
qui à'étend de la 6 ème à la
donnée-l'efficacité des
~uinzième
année, sur la base d'uno
investissements~ et
d'une variab1e,le taux
d'accumulation productive(~ ),essentie11ement~ sachant quo le décalage des cinq ans,est un délai de restructuration de l'économie.
428
Cet objéctif de consommation cumulée,se présente sous fOfme
d'une somme d'indices annuels,en progression exponentielle~ectdt,
qui,une fois multipliée par la valeur de la consommation,en termes absolus de l'année de base,indique le fond de consommation en t.
{~:l]Jcns·,--,lesr.aa.l.èu.l8.,e t·
en fonction de s prévisions, il peut arriver
que l'on considère comme fixe l'efficacité des fonds d'accumulation,dans le temps,et telle que E=4!Kt=~t/~t=y/k,et que l'on
se base sur un taux(~ )d'accumulation constant.Dans ce cas,la
formule applicablA ,serait: t e ct dt
eEe:. t dt 1 - c:( ~
;
(1)
n
1 - c(o r
=j
1
l1ais,en se basant sur une variabilité de 0:. ,tel que
cet = c(
(t)
et par conséquent de ct,et en continuant à considérer la fixité
pour E,la formule applicable prend la forme suivante:
/t( exp
~
.
Y
0/'Ct
Tt a;:: t dt
dt )dt=Jt (exp
Dans cette formule,c( t= C( 0 +
fJ
ai;~~)
)dt (1 -
1-ec oo
0
;
(2)
c{ot,peut aussi se remplacer
par une forme exponentielle, telle que
~ t= ~ oeQt=~0+~q1t+J~t2,
pour chercher le meilleur régime du passage de ([0 à ({"t.
A travers cette formule,on cherche
~
avec lequel la fonction-
nelle,et donc Ct ,tel que c = c( ~ t)atteigne le maxinlum.
t
A.ANTCHICHKINE,à qui nous sommes redevables de ces formulations,
présente des résultats numériques,obtenus.par l'application d'une
troisième forme des formules ci-dessus,sur la base d'autres hypothèses;à savoir la variabilité du taux d'accumulation,et en fonction de cette
~pothèse,la
variabilité de l'efficacité des fonds
d'accumulation productive,dans le temps~soit E = ~E(~ ,t);ce qui
t
entraine également la variabilité de bt=b(~t). Les fonctions Et
et b
. sont obtenues, sous forme de fonctions logistiques.
t
Dans ces conditions,la formule (1) prend la forme suivante>
que l'auteur utilise ,pour ses calculs:(58.A.ANTCHIC~Ii.~INE.P330)
!-e c t dt = J t e E (cr , t ) o:t d t . 1 d
T -
0/ '
c.: • b (a;;
<À
ob o
)
avec: E =d 1+
4 d ( _~)+dét jet b = d 6 +
t
1+d e 3 q <tO::.l
ct
2
(3)
;
d
9
1+d e d 8
(~_~
7
\
0
Dans la fonction If;)gi.AtiquB E ;d ,d ,d ,d ,,'sont les ~aram~t­
t
1 2 3
res, et d;> le coeHlicient angulaire, au peint
Cette."
d~inflexiorJ.s
f?nction
est suppos~décroissante.Lafonction b C(est une logisti- .'que égalemen~. Le modèle contient 11 paramètres, dont 9 paramètres
des fonctions
logistiq~es,et
les valeurs de base qo et b o •
429
L'auteur souligne la possibilité d'introduire ,pour rendro le
modèle fini,une limite de satiété à l'accroissement de
~
,alors-
continue à croftrejet telle que c -c 1 /0,01.c 1
x x- x-
même que c
par exemple.
Sur la base de la formule (3).précédente,il présente un tableau
de résultats d'une optimisation décennale(de la 6 ème à la 15 ème
année du plan),qu'il est interressant rl'o"':c..::-;:iner graphiquoment.
10
9'08);r~
!~~-_.-=---
".
//
8% .
c
,
7 ,04;~
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~
4~j
"
~
.
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\
\
\
\
2~;;
0,"
\
/
\
.
\
\
\
15,8~-
10%
20%
_ -
30%
40%\
40%' \
ex
\
\
\
-
2 'Iv>-
\
\
\
\
\
-
4',0
\.
\\
1
(j.
~o~r~e~d'après les chiffres de A.ANTCHICHKINE.op,cit.P332
Ce graphique représente une courbe y=f(~ ) ,exprimant liévolution
du taux annuel moyenlHur 10 ans(entre la 6 ème et la 15 ème année)
correspondant à chaque stratégie de taux d'investissement productif adopté par le planificateur ;et une courbe ë= f(~ )~exprimant
l'évolution du taux d~accroissement annuel moyen des ressources
totalisées de consommation,également en fonction de ce taux(~ ).
"
430
Il s'en suit,que moyennant l'existence d'une régression de l'efficacité des investissements productifs, avec la progression
~u
taux moyen annuel qui en est adopté,l'optimum de ce taux so localise autour des 15,8%,tel que le taux d'accroissement de la con_
sommation atteint son maximum ( 7 , 04%) , et le. taux d' accroiss omont·
du produit social final(6,26%),en deçà de la limite de 40%(so~
maximum) qui contient le risque d'entraîner,à la suite d'uno ~ég~­
résstonll du taux d'accroissement des fonds de consommation,de le
voir devenir
négatif~;ce
qui correspondnait à une perte absolue
de bien-~~re~qu'il faun nécessairement éviter à long terme.
En effet, au-delà d'une certaine limite,et dans la mesure ou
l'efficacité des investissements ne s'améliore pas,Par l'effet
du progres
téchnique,l}e~iat€'nr,eid··u.T1fort
taux moyen annuel du
revenu national,à la suite de la pratique d'un fort taux d'investissement,constituerait une politique d'accumulationllpour l'accumulation'!, et va à l'encontre du bien-être social, en raison de la
décroissance possible de la consommation nationale.
Lo~squ'on
a écarté
~ba
taux d'accumulation trop forts et les
taux trop faibles,reste l'arbitrage entre chaque paire de
t~ux
possibles,et raisonnables.Entre deux taux(10% et 15%)par exemple,
le choix se fait sur la base de deux critères de politique éconpmique,en fonction de la faculté de la société à supporter l'austérité d'une faible consommation à court terme,et des perspéctives
de bien-être social, voulues par le planificateur à ,long terme.
-l'année d'égalisation du volume annuel de lajGonsommation,
pour 103 taux considérés, par exemple en A, sur le graphique suivant;
-la période d'égalisation de la somme des consommations annuelles,pour chaque paire d'alternatives de taux d'accumulation 9
ce qui correspond chaque fois ,sur le graphique suivant,à l'égalisation des surfaces trapézoîformes ayant les sommets(B,et c).
pour les taux(10% et 15%),les sommets(D,et E)pour les taux(10~~ et
20%),enfin les sommets(F et G) pour les taux(15,et 20%).Notre
graphique se réfère aux chiffres de B.MINC(59.1963/1974,pp 423~
425)
431
. -'-'-'-'-7'-'y
20
1
Lé~ende:C =consommation,correspondaht
au cheix
-~--~
.
,
260
co ~
Y~=revenu national, corrYSP/ond['t
au CJloix de cL
~=taux d'accumulation p~~dUc
ive adopté.
1
/
(t,a.)
r
C (t ,q)
/
1
/Y 20
.2!$.0
"
1
220
'Y 15
1
/
/
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1
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Y115
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100
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'
.
fr;~
l
11 ~
1
70 .... _.-,-,-.-.-.-B--_._._~.-L_-._. __ .~_. Temps.
1 2 3 4 5 67 8
10
1 2 14 16 18 20
Fig: évolution à long terme du volume du revenu national et
de la consommation,pour des taux d'accumulation de
10%,15%, et 20%..
. .,
L
..l.L"
432
Des éléments politiques differenciés interfèrent avec les
conclusions critérielles ci-dessus,pour fixer,en moyenne,et dQDS
le temps,Ull (des)taux d'investissement.On cite les réalités structurelles permissives:chômage,croissance et structure
que~,état
démogr~phi­
d'organisation administrative et bancaipe de l'économie,
la structure des ressources naturelles,et l'état d'extraversion
de l'économie nationale.
En géneral, la pratique de fOl'tS taux
d'investissement est fondée sur le mirage(parfois réel)que l'épargne présente est toujours savamment utilisée,pour des lendemains
meilleurs,en ignorant qu'un sur-investissement,en l'état de l'organisation de l'économie sous-développée,en difficulté de concrétiser la fixation productive de cette épargne,se traduit par des
inflations répétées,et par une réduction alarmante des conditions
de reproduction qualitative de la force de travail,en tarme d'alimentation,et d'habitation, dans les années du démarrage.
L'économiste doit donc allier à la téct'l1licité,un grand:iflair"
politique,pour bien scruter les conséquences(non chiffrees)de
ses
propositions,~anB
le présent et l'avenir.
Comme chaque pays a ses propres besoins et ses propres réalités structurelles,diverses doctrines du développement lui sont
proposées,dGnt l'adaptabilité à son contexte,ne peut être confirmée qu'à la suite de la mesure des effets concréts de leur application 10cale.En Algérie,une doctrine,formulée,pour la première
fois, au niveau de la charte de TRIPOLI,en termes de prévalence
de l'industrie lourde,et théorisée,et diffusée par De BERNIS,
dans ses articles et enseignements,suppose que le fort taux d'investissemeht doit se doubler d'une séléctivité intertemporelle
de sa structure,par la prévalence des "industries industrialisantes"intégrationnelles.de l'ensemble des préoccupations des économies jeunes. (60.G.de BERNIS.1966).Depuis,de nombreux travaux
théoriques et empiriques se sont développés en Algérie pour vérifier dans les faits ces vmes,et les enrichir.Il faut citer les
travaux du Professeur H.TEMMAR,qui apparaissent parmi les premiers
bilans dans ce domaine.(61.H.TEMMAR.1974.PP216,239)
La pratique du taux d'investissement et de sa structure a
f8~t
l'objet des théories de la croissance balancée. de R.NURKSE(62),
avec la t~léorie du"Big Push", celle du capital social minimum de
ROSENSTEIN RODAN(63)oU des théories de la cr~issance déséquilibrée
de HIRSCHMAN(64),polarisée,selon la loi de REILLY(65),etc •••
Une analyse minutieuse,visant leur vérification pour les pays
pauvres,en a été faite par le Professeur BENISSAD(65.1974:~t 1978).
433
1 9. 5
.ê.tEa.iégi~ .Qe§. .E.ro p,2r1i .2.n.ê. §.tEu~t~r~lle~.
Nous exarninerons,ici,les éléments structuraux des systèmes
de p12~ification macroéconomique des proportions interséctorielles,intraséctorielle,et régionales,à partir de la littérature
soviétique et
polonaise,essentiellement~
Les balances interséctorielles,équivalent des tableaux interindustriels,servent ,dans leur forme statique(prévisions de court terme)et dans leur forme dynamique(prévision à moyen et long terme)
au calcul des proportions de la production et de la répartition.
Elaborées ,dès les années 1923 en URSS,elles furent développ8ss
à la résolution de toute une variété de problèmes macrop.conomiques
et micrQéconomiques.Un auteur d'origine russe,W.LEONTIEF,les introduisit en occident,dès les années 1940, sous le nom de systeme
"input-output YI, et, depuis lors, de tels table aux (balance s) sont à la
base de la prévision interindustrielle et de la croissance.
19.5J-lr.§.s.~..nla.!i2.n_.Qe_l~ .f0.E:m~ gé,!léEale_dE; ~os!è;he_3t.â.!iJ1u~
L'équilibre de la production et de la répartition annuelles
est formalisée sur la base de deux vécteurs-types,l'un décrivant
la structure linéaire de la fonction de prodULtion de chaque
branch8~v6cteur colonne),l'autre décrivant la répartition du
produit de chaque
branche~réspéctive.enbiens
intermédiaires;
et en biens finaux(vécteur ligne)jet tel que le volume produit
est égf'.l à la somme de ventes,batiledu principe de lYléquilibre
géneral ; -alrasien.
L'intégration de ees ensembles de vécteurs dans une structure
matricielle,donne des tableaux synthétiques décrivant les conditions
téchniques et économique de la production et de la répartition
de la production marchande·'
Xj =
a 2j X j + ••• ~jXj +
Produit de branche j:
3.1.1:.\"+
y j = ai 1 X1+ a i2X2+' • • ain~-:-Di =X i
x. =
J
X.
Valeur ajoutée de branche Y. = Z.
J
sa répartition (i=j)
l
son emploi final
l
(a .. = x .. f X.)= A,matrice des coefficients téchniques (de matériaux)
lJ
lJ
J
indiquant le volume de bie~é 'de.catégorie i,néYéssaire pour
l'élaboration dr~ne unité de biens de la catégorie j.
434
Le tableau interindustriel algérien de 1974,se présente sous
forme de 4 matrices: R des ressources;AXpes consommatœons inter
médiaires;F des facteurs primaires(les revenus des facteurs),
et D de la demande finale brute.y compris les exportations.
Nous en avons déjà donné un apér~ en 16.3.6.2,supra,qui se
traduit par les relations matricielles suivantes:
(
Rir
)
=
(
AijJCj
)
+
(
Did
) = (Ri)
+
F .
vJ
)
=
(
X.
J
-Ce-ta~l~aû se présente sous forme réctangulaire,en ce qui concerne la matrice des consommations intermédiamres AX,de format
(20.21),en raison de l'absence du produit de la branche ilcornmercell
Pour les besoins des projéctions,on la transforme en matrice
carrée(21.21),après avoir soustrait aux biens intermédiaires(xij )
ffit en proportion de leur importance,par rapport à la ressource
"margelidu m@me produit,correspondant . . l'ensemble des marges qui y
sont enregistrées,pour les sommer verticalement et donner lien,
ainsi,à une ligne complémentaire(la 21 ème).
Enfin,moyennant la déduction des importations,du volume des
exportations, au niveau de la demande finale,et en maintenant la
notation nlatricielle ci-dessus, débarrassée des indices,il vient:
AX +
=X
=(
, d'où
-1
X
l - A ).D
Ainsi,sur la base de la connaissance,des coefficients drintôgration interinduBtrielle (al
.. J
= A)' supposés constants ..dans la courte
période .ct très peu variablES; dans la moyennejet de la variation
du vécteur de demande finale. adressée à l'économie(~ D),il est
possible d'indiquer1aux branches concernées,l'accroissement
nécessaire de leurs chiffres d'affaire s iPlus précisément .,leur
supplément planifié de production brute(D X),et tel que:
D
~ Xt = (1 - A )-1.~ Dt
Le calcul des
~
X. peut se faire,par itération,ou par le colcul
J
de la matrice inverse (1-A) -1 ~ ...:i. .. (1 ... A ,...,)c , .. ) se -présente ..c-anéeget
régulière.Enfin,on peut l'approximer,en posant que;
X= D + A1
A2 D + A3 D+ A4~.+ •••• A~ •• ;soit: X=(I+A+A2+A3+A~•• )D
n+
Si cette série converge+celà signifie que la matrice(1-A) a une
inverse.
435
-Pour ce qui concerne la relation qui existe entre la projéction du supplément de demande finale(D) et des revenus des facteurs
ou valeur ajoutée(F),on peut l'établir,en écrivant:
U=(1,1,1, •• 1, •• ) ; U'= vécteur-clignae(transposée de U)
.
~
U'A= ma:.'Jrice diagonale des termes
~
ri
a' 1 ,Ial· 2,}:a. 3' .. . Ial· n3 ••
1
i
i 1
i
(I-U' A) matrice diagonale de s terme s: 1-Lai 1 ' 1-~ai2' 1-.!ai
/f"o....
d'oü
-F= (1 - U'A)X,
et
F
=(
~
1
-11
.5' ••.• 1-lain
- 1
l - U'A) ( l - A ) D
-Quant à l'équilibre en valeur,il permet,à travers les prix
afféctés aux produits (soit p. ),et aux facteurs(soit A ) ,de relier
1
v
les premiers aux variations des seconds,par les relations suivantes
En notant a .. les coefficients d'inputs et f . les coefficients
lJ
vJ
de valeur ajoutée(te1s ques a .. = x .. /X. et f .= F ./X.),il est
lJ
lJ J
vJ
vJ J
possible d'écrire: p.X. =
p.a .. X. + 1 s f .x.
J J
i
1 lJ J
V
v vJ J
En divisant le tout par X.,c'est à dire en exprimant l'équiliJ
bre en termes de composition du prix unitaire des produits,il
vient: p. = L p.a .. + r
s f . ;
J
. 1 lJ
~
V vJ
l
v
ce qui indique que le prix unitaire du produit est la somme du
L
co1t des biens rntenillédialres,et du coüt des facteurs,par unit6
de ce produit.
En notation matricielle,l'équation précédente peut s'écrire;
1 ~ IP = -A ~ P + F 'S ; d'où (1 - A') p = F'S; et p= ( l -A') -1 F 's.
où A' désigne la matrice transposée de A.
- Enfin,l'on avait déjà vu,à travers la présentation mathématique
de l'optimum(10.4 supra),que le modèle de LEONTIEF est cour~illUent
utilisé dans la n~na~ammation linéaire~
19 5.2"Pr2~~niaii.2.n_d§.la_f2.rille_g~n~r.§;l~2u_m2.d~1.2 2Y!la@-.§.u-~.
L'approche statique ci-dessus considérait comme exogene
l'investissement des branches,par rapport à la productionsor,en raalité,l'investissement peut être assimilé à un bien intermédiaire
qui doit contribuer à l'accroissement de la production dens la pétiode suivante.Ainsi,l'interférence intertemporelle de l'investis:
sement et de la production, constitue la forme dynamique du modèle
de LEONTIEF,nécessaire à l'analyse économique de la croissance.
Cette approche dynamique du modèle a été publiée par LEONTIEF
_dès 1966,dans une réédition de sa "méthodo1ogie"input-output"
~ont nous exposerons les traits principaux. (66.W.LEONTIEF.1966/1974)
(67 .N. FEDORElGCO .1974.pp 181,200), (68 .1-L DOHIDAR .1977 .PP 316,3251- (69.L.STOLERU.1970.PP106,108),(70.P.MIFSUD.PP 212,216)
436
Le modèle dynamique établit une relation intertemporelle entre
l'accroissement de la production d'un produit(L~~1= Xt1 _ XtO )
de la période to à la période t1,et l'investissement de la période t1,et telle que I t1 = Kt1 (X t1 - Xto);cette relation étant QSS~­
rée par le coefficient de capital(Kt1 ),que l'on considèrera
C'omrne-~constnnt,..ici ,par simplification.
Ecrivons le modèle développé, concernant une économie formée
de deux branches,et d'un vécteur exogène de damande finale,réduite
à la consommation des ménages et de l'administration,au solde
du commerce extérieur,et à l'investissement improductif,essentiellement .Les coefficients (a .. )et (k .. ) sont réspécti vement le s
.
lJ
lJ
coéfficients técr~iques de production, tels que définis dans le
modèle statique précédent,et les coefficients de capital.
a 11 Xt1
1 + a
_ t1 Produit 1
Xt1 +k (X t1 _x to ) + k (X t1 Xto ) +D t1
1
-X
12
212 2
11 1
1
2
t
1
t1
to
t1
Produit 2
a X + a22x~1+k21 (X~1_X~O) + k 22 (X 2- X ) +D l_-,rt1
A
21 1
2 -- 2
2
Ce qui s'écrit,s0us forme générale,dans une structure à i l brrolche,
et pour chaque produit (i=1,2, •• i, •• n),
t11.
- t1
t1
t1 to
t1 to
tl t1
a i1 X1 ' a i2X 2 + •• ain~ +k i1 (X 1 -X 1 )+k i2 (X 2 -X 2 )+ •••• +D i - Xi
En mettant les X.en facteur,le swstème précédent donne~
J
) t1
to l
to
( 1-a -k ) Xt 1 - ( a +k
11 11 1
12 12 X2 +k 11 X1 +K 12X2 = D~1 Equilibre de
) t1
to
to
t 1( .
l'année t1.
( -a -k ) X1+1-a22-k22
X2 +k 21 X1 +k 22 X2 = Dt1
21 21
2
Cre qui s'écrit sous forme Jm~t~}JCi(lle,commeJ suit:
( xtq
D LJ ,)
(1-a n -k 11 ) , -(a +k ) IX
rk
k
12 12
1
11
12
_
1!
D t1
k
_(-a 21 -k 21 ) , (1-a 1 -k ) Xt1
k
21
22 22
2
21
22
2
oe~qui~ s'~6crit,sous forme plus simplifiée encore,
l
- A
K
).(X t1 )+(
K
) . (X to ) = ( Dt1 )
.1---.,\
·l
+l
·l x:~
[
j
soit encore,en posant ( l )-( A )-( K )= (M ),où I=matrice unité,
(
M
).(x t1 )+(
K
) . (X to ) = ( Dt1 )
Dans ces conditions ,la production brute de chaque période est:
t1
to
1
t1
X = M- (D _K X ) ,pour la première période,(t1)
t2
X = M- 1 (D t2 _K Xt1 ) ,pour la seconde pÉriode (t2)
= M- 1 (Dt2_KM-1Dt1)+(M-1K )2 x to , après substitutiofU.
437
Dans cette forme compacte du modèle dynamique,l'on voit que
sur la base de la connaissance de la matrice(A)des coefficients
técliniques de production,et de la matrice(K)des coefficients
d'investissements,il suffit,pour projeter la production brute
de l'année t,de conna!tre celle de l'année t-1,et de définir
le volurae de la demande finale(D) ,désirée pour l'année t.
Dans la pr~ti~ue,la production investie ne rentre pas,dès
l'année suivante en production,et des affinements s'avèrent nécéssaires pour rendre le modèle opérable.
L'Institut de Recherches économiques près du GOSPLAN de l'URSS
a élaboré et expérimenté un certain nombre de modèlœperféctionnés
dont il faut citer celui qui a été utilisé au calcul des variantes
des indicateurs de base pour la période 1971-1975,et à plus long
terme;ainsi qu'un autre modèle moins simplifié.(71.V.P.KRASOVSK,
etia~tres.1970).Les formules mathématiques en sont données par
V.VASSILEV,également(72.V.VASSILEV.1972.PP 92,94).
Après en avoir donné une expression-type,nous verrons en quoi
résident les particularités correspondantes.
Au demeurant, cette expression-type se réd~it à expliciter
la formulation que nous avons nous-même utilisé_,supra;
~tc
-. ··l)Gs~d6vOJ:.oP'Pê~nts:.:précédents,nous rappelons l'équation d' équilibre-type du produit de branche i(i=1,2, ••• nt
a. Xt +a. Xt+ •• a. Xt+k. &ct+k. AXt+ ••• k. ~t+ D~ =X~
11 1
12 2
ln n 11 1 l~ 2
ln n
1·
1
k. . A X t =1t I r .
.
IJ 4J J i j
_
lnve s t lS
seme:at productif réél
efféctué .l'aanée~t ,du plan,dans la branche j;(j=1,2,3, ••• n)
en termes de produits de la branche i;(i=1,2,3, ••• n)
Ceci s'écrit aussi:elJ"e.c 8,1(: r\6"t)=lrd( maxima}.:. dSlS investissements,
n
n t+e-1
.
Xi (t) ~[
ai' ( t ) X . ( t) + [
[ k.. ( t , r ) AR . (r )+ D. (t)
J=1
J
J
j=1 r=1 lJ L .
J
1
"(;.+~-1
et sous forme matricielle: ( I-At)Xt;~t
Kt,r~Rr = Dt
avec:I la matrice unité d'ordre n,
Atla matrice des coefficients téchniques de production a .. (t)
lJ
Kt,rla matrice des coefficients de capital ~j~,r)
~r
le vécteur colonne du co~t des centres de production
mis en service au cours de l'année r.(les Réalisations en r)
438
Pour chaque branche j,et pour ~haque année(r) les termes
.
'
r
de ce vecteur me~urent la somme des investissements (1:. 1. (r t)
t=1 lJ
engagés au cours des années anC6e$B~~es(t=1,2,•• r)et qui,apr~s
leur réalisation,ont été mis en production, au cours de l'année(r).
0
Il en ressort,que l'accroissement de la production,s'impute,
en dynami~ueJà la mise en service efféctive des nouvelles capacit6s,
et non pas tant aux ~imples décisions d'investir.A titre d'exemple,
+ 1 + 1
~ R =,1
pour chaque branche jjles
Itétant alors
1
2
3
3
les investissements engagés au cours des années 1,2,et 3,et dont
la mise en production n'est réalisée qu'au cours de l'année r=3 •
Ceci s'écrit~en se réferant à la balance dynamique des investissements: ~ Rr =t~1 I t r =
I 1r+ 1 2r +
I 3r
Pour être plus précis,ces investissements doivent
s'~xprimer
en termes ~e produits i,au service des braqches jjsoij tels q~e
~ RJ.(r) = [
IiJ·(t,r) =I i .(1,r)+ 1 .. (2,r)+ 1 .. (3,r)=l:: 1~ ·(3)3)
t=1
J
lJ
lJ
t=1' J-J
On exprime sur cette base les coefficients de capitaux réalisés,tels que k .. ~t,r)=( il .. (t,r»/ ,6R.(r)
lJ
.
lJ
L'on remarquera que ces
J
coefficients de capitaux,mesurant
les coûts unitaires o.n;:;b1tèn.a,.:;i~po"Q.j?-,;iij sécteur j,de ses nouvelles
capacités de production.Du fait que ces coefficients varient dans
le temps,par rapport à la structure des investissemeR~(~es délais
de fixation des differentes parties d'ouvrages,ou corps d'état,
sont forcément differents;d'où le caractère fluctuant de ces
coefficients)ils s'identifient à des coefficients marginaux des
capacités de production nouvelles en termes d'investissements
fixés par unité de capacit~mises en production,dans l'année r.
Cet accroissement de capacités de production ~j(t),avec t=r
s'ajoute aux capacités existantes en début d'année R~tt),
J
déduction faite de leur usure,par application d'un taux de dépréeiat~Ôfi:~~o),soit(g.(t).Rj(t) )pour donner lieu,en proportion
J
J
•
. d' •
de leur temps de mise en service dans l'annee conSl eree
à l'expression des disponibilités annuelles moyennes des capQci~
tés de production
o
439
L'expression des capacités annuelles moyennes de production
est~ Rj(t)= 1- g j (t) Rj(t) +uj(t) ~ Rj(t) ; avec uj(t) variant
entre 0 et 1.Les coefficients uj(t) indiquent le taux de mise en
service effective des capacités nouvelles,dans l'année,dans la
mise en service moyenne annuelle.Si le transfert des nouvelles
capacités se fait en début d'année,le coefficien u.(t) est 1,
et s'il se fait en fin d'année,il voisine zéro.
•
L'expression des capacités annuelles moyennes, doit être comparée aux besoins des capacités de productioh;ces derniers étant
liés à la production X (t) par des coefficients d'intensité des
fonds f.(t),par la relation: R.(t) ::: f.(t) X.(t)·
J
J
J
J
La difference entre l'expression des capacités annuelles
moyennes et celle des besoins,constitue la demande finale de capaci té R. (t), sur laquelle le planificateur assure la cohérence
J
des besoins avec les moyens,en capacités de production,en chaque
année de la période planifiée.
On l'établit à travers le système des relations du modèle
dynamique,sur la base de l'ensemble des balances de production
et de répartition des produits,et des balances des capacités
de production,colrone suitien chaque année,et chaque sécteur:
t.e-1
jsoit:(I-A)X -MJR
(1 - At)Xt i: MtzJ.Rr = Dt
r=1
t-1
FtX t - [
(1 - Gtr)~ Rr - Ut~ Rt = Rt
r=1
avec:Ftmatrice d1agonale des coefficients fj(t)
Gt matrice diagonale des co~fficients g.(t,r)
r
J
_Ut matrice diagonale des coefficients u.(t)
J
Rt vécteur-colonne composant R.lt)
.1
=D
'.
1
19.5.3êt~u~t~r~ iélâi!lé~ ~e~~d!l~ 2Ylla~i~u~,~n_UES~~
A la suite de V.VASSILEV(72),qui l'a emprunté lui-même à
KRASOVSK(71),nous donnons ,pour illustration 'des relations dynamiques internes au modèles,une présentation de structure expéri_
mentée en URSS.La difference qui apparait ,ici,par rapport à
la présentation que nous avons fait du modèle compacte de
FEDORENKO et autres,réside essentiellement, dans la déglobalisation---....-.
de la,demande finale,et dans la mise en valeur des relations
économétriques entre les variables.Malheureusement1la présentation trop rapide,ici,n'informe que partiellement sur le modèle.
41+0
t~·
vt_\ a.t
A'-L
t t
lJ J J' ~ J
J J'
t-1 +c .• (~
t ~ t-1 )+s.tE Z.+e.X.+d.X.
t t
t
~Z'-LZ,
l
1.
l .1
l
1. l l l l l
1
1
,X·+Lk~K.+Z.
lk.
(t( t
t t-1)
t
X -Xt-1)- ( 1-q )( R.-R.
~ t
K. = J
J
J
+g.R.
J
qj
J J
.
Li z.l (1+g"t
fi
=
J 1 + V'
1 - ex
~
ht([X~_[ [a~ ,X~-Lg.Rt-)etx~) ;
i l i j lJ J j J
-
l
avec:
X~,X~,le volume de la production,en l'année t,en produit i,par
J
l
la branche .j
a{j,leS coeffi~ients téchniques de production,
k .. les coefficients d'investissement,
k~Jles coefficients d'accroissement de l'intensité capi talistique
J
de la branche j,
I~ l'investissement de la branche j,
J
qj COéfficient temporel(O,35pour les branches industrtelles,
0,5 pour les autres)
g~ coefficient de retrait des fonds de la branche j
V~ rapport entre l'accroissement de la construction inacgevée,
et la mise en exploitation dans la bnanche j
ex:
j part des differents investissements qui n'augmentent pas la
valeur des fonds fixes dans la branche,
t t-1 consomma t'10n non produc t'lve de l a production i
Z,2
c. part de la production de la brancge i dans l'accroissement
l
du fond de consommation,
s; rapport entre dépenses de la production i destinée à des
investissements non productifs et le volume du fonds de consfummation(sans amortissements)
- t
e.l
rapnort entre le solde du commerce extérieur de la branche i
et le volume de la production corre spondante de la branche,
d~ part des éléments divers du produit final de la branche, .i,
l
dans le volume global de la production de la branche
~
t
gll
part de l'usure des ffunds non productifs,dans le fonds de
In
consommation,
g. norme d'amortissement des fonds productifs,
h~ part du fond de consommation dans le revenu national,
441
CHAPITRE.20.1a valorimétrie critérielle des investissementa.
------
Du fait que-la planification optimale ~~plique ~à un~iveau
global;des arbitrages interséctoriels et intar~~égi6nnuX~ainsi
que das arbitrages entre ces deux systèmes de décision que
forment les régions,d'une part ey les sécteurs de l'autre,il
convient d'appréhender les éléments de laurs décisions internes
et les relations de cohérence externes, qui composent, dans leur
complémentarité et dans leurs conflits,la décision macroéconorr~que optimale sociale.
Ainsi se trèiluve soulevée la nature (et la fonction)de l 'opt:'··
mum local,dans ses relations avec l'optimum social global.
Comme à chaque niveau de décision,se trouvent des téléons
porteurs dU message social,et en même temps,défandeurs de leurs
entités propres,se pose le problème de la coexistence rolationnelle de la rationalité partielle,et de l'éthique sociale.
Cette coexistence est réalisée dans des tensions conflictuelles de niveaux de décision,par subordination des petites entités
aux plus grandes,c'est à dire par subordination des intérêts élémentaires aux intérêts groupés;à des niveaux séctoriels,régionaux
et nationaux.
Dans ces conditions,la planification optimale,par paliers,
est déstinée à tenir compte des rationalités partielles,en les
subordonnant à une cohérence d'ensemble~visant le maximum de
bien-être social,politiquement déterminé,compte tenu du niveau
des forces productives et des rapports de production,historiquement déterminés,par l'éthique sociale4et le modèle de vie sociétal;de référence.
Ces considérations nous conduisent à examiner succéssivement
les éléments d'optimation industrielle,régionale,et nationale,
et leurs relations de subordination mutuelles.
-la notion théorique d'optimum local
-les critères du choix des investissements
- les critères des choix régionaux
- les cri t~res -. de 1 ohoix" globa:ux~·d.è::ütlUte fonctiollilelle,
- la p,echerche de cohérence par l'optimation en paliers.
Dans le cadre de ce chapitre, seuls les deux premiers points
sernnt abordés;les t~is autres le seront dans le caapitre
suivant.
442
20.1: la_n,Ç2,t,i0!l lh!0E.i.9.u~ dE!J_cE.ilèE.e_l2.c~l,=~d~0l?tirnis~tio:g.
La planification optimale sociale,en fait/se construit à travers une arborescente de réseaux de décisions d'entités(branches,
régions,entreprises et localités) pouvant avoir,du point de vue
de leurs intéres particuliers, des critères quantitatifs de choix,
qui leur sont propres,parce qU'ils répondent fidèlement à leurs
besoins et à leur contraintes;ce sont leurs critères locaux.
Cependant,la subordination;à laquelle ces entités élémentaires
ou serni-agrégées,se trouvent vis à vis du critère colléctif
national. de maximisation de la fonction objéctif du plan,entraine
nécessairement la qualification sociale de leur critères particuliers,dans un processus de convergence vers l'optimum général.
La combinaison,au smin du critére général,des critères particuliers,et ,au sein des critères particuliers,du critère général,
par la prise en compte de l'ensemble des intérêts à tous les ni.
veaUX. dans les procédures itératives, assure la convergence des
intérêts particuliers,socialement bien compris,vers l'optimum
social;où chaque maillon trouve son équilibre socialement intégré
à l'équilibre géneral de l'économie,dans le temps et dans l'espacr.
Dans la forme mathématique du problème,l'intégration des
intérêts particuliers de branches et de régions,se conçoit ,corr@e
nous l'avions déjà décrit,par l'intermédiaires des indications
de prix ou de quantités ,en termes de multiplicateurs de LABRANGE,
que les uns et les autres prennent en considération,de façon
mutuelle,au niveau de la résolution de leurs problèmes particuliers;
qui deviennent,par ce fait-même,des phases particuliéres au service d'un objéctif colléctif.
La théorie la plus adaptée à ce processus d'optimisation
semble être la théorie de la commande optimale;dont l'approche
mathématique s'identifie au calcul des variations ,au maximum
de pàNTR!AGIN,et à la programmation dynamique,
Le problème se présenterait ,dans ces conditions, dans ~es
termos se.mbl-ables au :oa.~:: du "pilotage "des mécaniqme s automatique s;
où les maillons succéssifs comportent, dans une intégration hiérarchisée.vers le sommet,des variables d'état(leurs objéctifs)et des
variables de commande(leurs instruments;qu'ils soient économiques
ou extraéconomiques:(indicateurs de revenus,de démographie,etc •• )
Une présentation succincte d'un tel cas.a été abordée,sunun autre exemple, supra en 10.5,à la fin du chapitre 10,relatif
à l'analyse mathématico-économique de l'optimum.
443
Chaque transformation apparaissant au niveau d'une cellul~
ayant pour effet un gain net de bien-être social, est paréto·op_
timale;ce~te cellule pouvant être aussi bien une unité économique
de production de biens marchands,qu'une institutl~n à caractère
non lucratif.
Si le critère de profit interresse,au premier chef,l'entrepris@,les avantages et désavantages d'un projet public d'infrastructure.~ar exemple,concernent un grand nombre d'agents aux
intérêts souvent contradictoireside sorte que l'autorité publique
décide de telles réalisations à la suite d'un calcul de surplus
colléctif net;indicateur pouvant,seul,persuader que la transformation qui s'opère au niveau de toute l'économie se concrétise par
un avantage net;tel que les gagnants, après avoir indémnisé les
perdants,enregistrent ,quand même,un gain net.Ce gain net est réputé paréto-optimal,dans la mesure où l'on ait enregistré une
amélioration du bien-être de certains, sans aucun préjudice pour
les autres.
La mise en pratique d'une telle concéption du critère du
surplus,a donné lieu à la construction de critères de choix
budgétaires,que le planificateur utilise dans les calculs téchnicoéconomiques de préparation de la décision. Le fait pour nous de
soulever ce concépt,ici,alors que nous sommes sensœtraiter du
problème général du "critère local"l se justifie par le fait qu'en
choix budgét8ires,le raisonnement qui prédomine chez le concépteur
d'économie libérale,situé au niveau du sécteur public, est semblable à beaucoup d'égardS à celui du planificateur socialiste pour
l'ensemble de l'économie,et aurtout.dans le cRdre du long terme.
La mesure la plus simple du surplus,à prix constants,en termes
de productivité globale,à la suite d'une variation (dp,dc)et(dx,dy)
des prix,réspéctivement des quantités, associés en même temps aux
biens et aux facteurs de producti~n (x,y),s'exprime comme suit:
W + &W =(x +Jr)(p +~) -(y + ~y)(c + Je)
d' où
= (xp - yc)
+
=(
+
"Il)
~W::(.&xP - ~+-< (x
~p
(
+
«(dyc + ,&c (L1Y + y))
+ (x+~)~p
~x) &p
_(SurPIUà de productivité)
- globale
/\W
~y
)
.&e}
- (y +
)
(surPlus hérité de la
-t
sommati Jn.
con-)
Du point de vue analytique,le surplus col1éctif,mesurant la
variation d'utilité dS.l pour le centre
d'intér~t
i(i=1,2, •• N)
ou dW pour la colléctivité,consécutivement à une transformation
marginale autour d'un optimum de distribution,indiquant une
variation ~ik des biens(k=1,2, •• n)consommés par les centres
d'intér@t i (i=1,2, ••• N)et une variation des prix(dPk)et des revenus nomlnaux(dR. ),peut se formaliser comme suit:
l
L'on sait que l'utilité marginale/pondérée par les prix/des
q.lJ.ntj, tés de biens x ik ' consommées par les centres i, est la m@me
a l'optimum,pour trn~s les centres d'intér@t,aux multiplicateurs
de LAGRANGEjtel que:
l
;d'où dS i = ~i Pk·dxki
On estime que Chaque centre d'intérêt maximise sa sabisfaction(Si)'sous cOYtrainte de son revenu,en consommant les hiens x ki
(asi/âxki)/Pk = Â i
S.l = S.l ( x 1.
,x 1
· , •••1
x k · , ••• x n l· ) •MU •
1
2
avec:
P~ki-Ri f 0
j i = 1,2, ••• i, ••• N
MAX.
L
Ilks'en suit qu'à toute transformation,telle que l'on ait
dxk · , dP
dR.l , on aUDai t: dS.l = /...l (dR.l -[
x k l· • dPk )=/...l ([Pk.
dx k l· )
~l
k
k
où dRi - . xki.dPk mesure la variation de revenu rééI,consécutivement àJla variation dR i du revenu nominal,et dPk des prix des
biens et services k.
Et,sur leNPlan colléc~if de ~'~nsemble ~snN agents(1,2, •• i,.N)
on aurait dW=t. (dS./
~. )=[ dR.xk·dPk=
[L
Pkdxk·=P.dX
1
1. 1
l
• k
l
. k
l .
1
1
l
H.GUILLAUME ,et à sa suite certains auteurs adoptent encore
une autre manière de mesurer le surplus colléctifs~lorsqu'existe
une fonction d'utilité colléctive,ayant pour arguments les fonc-~~~
tions d'utilités (S.) des N agents de la communauté.
l
,
l
E[
l
On aurait alors:
W = W( S1' S2, ••• Si, ••• SN)
~'l=W(5 1 (J5j1 ,Xk1 • ·111) ; S2 (x12' x22" • .1\t · · xn2) ; • • • . SN (X 1lf XéN' • '"1Œf ••xnJ
d'où: dW =[(aw/as. )dS., et dW=} [(aw/as. ) (as./ax1 . ).dxk1.
l
l
~ k
l
l
{l
l
l
Avec l'hypothèse que les agents maximisent leurs satisfaction
sous contrainte de leur revenu,et.qu'à l"équilibre,une unité
monétaire procure,à chacun d'eux,la m@me satisfaction;ce que
n
l'on écrit par les conditions dS.=A.\Pkdxk.,et A. (àw/ctS. )=1 ;
o
r
l
l~
l
r
l
l
il s'en suit que: dW =
(aw/as. )J..!E Pkdxk ·=
[Pkdxki=P--.d-x-l
.
l
"'k~
l
Ok
1
expression de la m@me lorme que precedemment!
445
Alors que dans la premlere formulation du surplus,les agents
sont sen9és assurer la c0mpensation des pertes de bien-être,occasionnées par la rec+lerche de l'optimum,dans la seconcle,l'Etat
en est résponsable,à travers l'existence de sa fonction d'utilité
colléctive.
Par réference à l'optimum de PARETO,où l'indétermination existe
en raison de l'exclusiun de toute fonction d'utilité sociale,
contenant des valeurs éthiques,l'on est encore en difficulté de
savoir si une transformation améliore la satisfaction sociale,lorsqu'elle entraîne la détérioration du bien~être de certains, tout
en améliorant celui d'autres individus(ôu agents),et contrevenant
ainsi à la règle parétienne.
Un critère de compensation visant à promouvoir la compensati0n
des perdants,à partir du gain des autres,réhabilite la théorie
parétienne,dès lors que cette compensation, a pour effet de préserver PQur les gagnants,un avantage net.
Cet avantage net est précisément le surplus;lequel constitue
la règle téchnocratiquement appliquée depuis sa théorisation par
J.DUPUIT(73.1884 )dans le domaine routier en France,et son adopticn
~lX USA,dès 1936,pour l'évaluation des ressources en eau(flood
control act);pour former,depuis,le fondement général des ch~ix
publics,dans la planification et la rationalisation budgétaire.
Le Professeur X.GREFFE(74.1978) en a fait une analyse particulièrement riche,sur la base de la ccntrcverse qui l'a entourée.
Cette controverse qui réunit les thèses de BICKS(75.1940),
KALDOR (76 .19"ç), SCITOWSKI (77.1941) ,SAMUELSON (78.1950),
est fort judicieuse:nous nous limiterons à reprendre le raisonnement des trois premiers cités,au moyen d'un graphique de type
Il.ALLAIS et SAMUELSON,représentant les échelles d'utilités s~,S~
de deux individus 1,et 2,et une frontière d'éfficacité.
Partant d'une distribution initiale en A(S1 ,S1) ,il est possible
1 2
qu r en convergeant vers C(3-~ S ~ ,
on puisse compenser les pertes de i;1
en situant la distr1bution en B(~ ,# )
1 2
position qui maintient un surplus de
bien-être pc~r i;2,donc pour la société:
et sans préjudice pour i=1.Ce surplus se
~__~_~__L-~__~-*
mesure par .La variation AB de bien-être.
31
soit (S~-s~),au profit de l'entité 2(u:indiquant le niveau
lité) aU profit des entités i;1,2;niveaux portés en coordonnéesj
446
Tel était le critère de compensation de KALDOR.L'on vOlt bien
sur le graphique précédent,que le passage de A à C aUGmente le
bien-@tre social de deux pcints,le menant de ;
à
w3~mais
aU dé-
triment de l'entité 1;ce qui ne saurait se concevoir compte tenu
des besoins de la paix süciale,que soustend le critère de PARETO.
Mais la transformation est désirable,dans la mesure où elle
engage une C;Jmpens ati~~l, telle que, le bien-être soci al évoluant
d'un point,mais au seul prç,fit de 2,n'entrave pas le bien-être
de 1.
La
contr~verse aut~ur
de ce critère se résume en trois remar-
ques complémentaires:
-celle de KALDOR,qui suppose que la compensation des perdants ,
par une partie du gain des gagnants à la transformation est paréto-optimale,
- celle de HICKB,qui suppose le cas symétrique,à savoir qu'un état
est préférable à un autre, si ceux qui perdront dans la transformation ne peuvent pas corrc'npre cewc qui y gagnent pour les inciter
à rester au niveau de l'état initial.
celle ,enfin,de SCITOWSKY qui fait la double supposition;à savoir
qu'un état est préférable à un autre,du point de vue colléctif,
si ceux qui y gagnent ne
peuven~
pas ccmpenser ceux qui y perdent;
et ceux qui y perdent ne peuvent pas corrompre
c~ux
qui y gagnent
pour éviter la transformation.
La rationalisation des choix
pub~ics
tient compte de cette
réalité quasi-génerale,de la position sub-optimale,telle qu'à
toute transformation,on doit nécessairement pouvoir indémniser
rééllement ou potentiellement les perdants,et conserver un gain net
de bien-être social.
Le
calcul"col1ts-avantages~'àla
base des choix publics,consti-
tue l'instrumant d'application d'un tel
principe~au
niveau
des
critères d'investissements ,et d'une manière génerale,à tous les
niveaux possibles de son adaptation à la prise d'une décision.
Le critère de la tarification au coüt marginal est le meilleur
exemple qu'on puisse donner,en faisant
sar-avantage~
les produc-
teurs,à partir des gains des consommateurs,à la suite de l'extension d'une production faisant passer le couple (prix,production)
de (P1'x ) à (P ,x ).Il ~'e? s~it un surplus,assiette du transfert.
1
2 2
-Surplus consommateurs :Gl=G~+Gl
P ---±----- _, .
ma
h
h 2h
1
G1
h
~
-Surplus producteurs: ~h=-G1:G?
-G'
P
----1----1--surplus social:
x
2
1 --,
D
dW =Gi+Gi_Gh+G~Gi+G~f ~ -c
)dx
~
1 2
1 2 2 2x
ma
_j
-----:x~"'-'---=x~r'\----~X
447
Il est possible de voir, chez H.GUILLAUME(79.1972),C.de.BOISSIEU
($0.1978) , B. VALLISER (81 .1977) ,A'. BABEAU C8e .1976) , et IL. LEVY-LAMBERT
et II.GUILLAUME(8J.1971),les appp.lications multiples et les limites
de cette approche par le surplus;donc les réserves qui y sont
associées.La formalisation de l'approch~ du surplus est abordée
par les deux premiers auteurs cités,et les applications~par les
autres ,-nOlt,ammen t •
En calcul appliqué,le surplus fait l'objet du cclcul coûtsav~tages actualisé,qui peut s'étendre à certains coûts et avanta.
ges non monétairee.pour mieux rapprocher les deux termes de signes
contraires ,réspéctivement,du coût total et de Ifav~ntage total
pour la société;ce que nous verrons, avec plus de détail,en exami~
nant les critères d'investissements.
:tIrais avant d'aborder l t approche pratique ,nous devrons d'abord
examiner l'approche dynamique du surplus, abordée dans la programmation ,à propos du "critère local" dont la théorie est suscitée
par les besoins de la planification dynamique de long terme.
ZO.l. 2.
le .~.ritir~ lo~a1.,~n_analy~e_d~:n.§}ni~El •
V.P.PUGASEV,se basant sur une fonction d'utilité colléctive
de forme:_fS =flCt)s( xCt») dt ,qui exprime le critère d'efficacité économ2 que optimale jen termes de consommation dans le
temps,s'est préoccupé du régime de fonJtionnement des diverses
cellules au cours de leur activité;à savoir leur critère local
qui correspond aUX intérêts de la totalité.Ce critère local particulier doit être subordDnné au critère général.
Re j oignant la théorie parétienne, PUGASEV précise que Hl e s avantages du critère local d'efficacité économique ne se manifestent
qu'en présence de prix proches de l'optimum,et du lien organique
de ces prix avec les volumes de production';et l'appel qui se fa:i=t
aux critères locaux"plus simples"Cprofit maximum,ou dépenses
efféctives totales minimales),n'est que la conséquence du fait
ii que les prix actuels ne sont pas .optima et ne remplissent pas
leur r61e opérationnel".Dès lors que la situation suo-optimale
est permanente,il pense à Ifutilisation,en matière de planification
à lOT'-gterme des produits nouveaux,du critère d'économie"marginale"
lequel s' i.dbn1rj.:f1i.e <àu un' critère connu dans la littérature occidentale,sous le terme de "critère du surplus'_(84.V.F.P'U~:·ASEV.1967/72.)
448
Ains~:-, PUGAÈŒV,essale d'établir
"un modèle de
fonctlo~
optimal de l'économie" comme suit.et en définit le critère local;
t G
ave~ [~Fk
Fk
Zk ( t )
)
~
( Zk(t»)
b (t )
i
1
MAX.
rk
a
(Zk ( t) , t ) ;,
désignons U,par .W.
;où nous
"
,<
F (Zl{(t)) = xk(t) désigne le vécteur dormant les volumes de prod~ction et de dépenses des ressources par unité de temps;c'est à
dire la vitesse de production et de consommation,pour la cel_
lule lJ!t~t b (t) la fonction véctorielle de limi tation des re s source S,.'
Zk est le régime téclmologique de fonctionnement de la cellule k
c'est à dire le vécteur de ses variables internes(intensités
d utilisation des procédés téchnologiques;supposés positives,
'
et non toutes nulles;sinon l'élément k,correspondant est réputé
négligeabie. Ici, Zk(t) sont les vécteurs inconnus,
,
,
k,
k
'
F .est l'opérateur transformar.t ,z (t). en x (t).·
,_'
k
fk e'st le vécteur définiss ant ,pollr cliaque uni ~é, l~ fonction;,
xc'-:)=I xk.(t)
,pour
tOl?-f
;: F
( Zk(t») est l'ensemble des fr:nctions xk(t)
k
+e~ objets loc a1.U(., GB5 .V.F.PUGASEV~1969/1972.P 125)
"
.i '.
t
Piour le re:ste,PUGASEV' tente d'établir,au moyeÙ','dB grands développeme:;J.ts mathématiques ,que' t'oute variation au s'e'in d'une cel,l~le
économique,durant sa vie,est mesurable p:ar son critère local
dS, quî
S, à trave$rs s a variation
a une relation doproportionali-
té avec la Variation ducrftère général (dW) de l'ensemble de
l ' économie, n~t:lonale.f~~ •.V;.,F;PUGJ(S.EV .1969/1'97 2.PP 122,140) et
(f36.V.F.PUGASEV.191'O/1972.PP
141; 159)
.
'
En supposa,..'1t. P le véctew des prix cptlmaux,issus de la résolution du sys-yème ,on peut é'?rire qU'à toute variation dx, au ni veaU
de toute cellule k, dans ,Uri' 'ôourt interv'alle de temps, correspond
.
'
Une vabiation Pdx
de S.Entre l'instant t o et t
de disparition
k
de l'élément k'ePparu initiElement en to,c~rrespond une variation,
telle que: d9 ~~ (t )dxd~~(t )dt ) dx \ ,/
"
On montre, sous certaines hypothèses et simplifications, que
passant dans l'intervalle de temps ,(o,t)fini,l'élement k' enregistre une efficacité du point de vue du critère 'W d10ptimis-e-tion de
toute Ir économie:;,qui lui est proportionneL:.. ~; tell:e que :'S=:/P dx.
, , .. 0
critère local d'optirnisation.. de la cellule k,qui. corr'espond le
. mieux au critère d'opt~misation de toute l'éconornie.(S7. h X".1972)
"
~
..
,
449
20.2 : le_c~i1è~e_12c~1~dan~ le_cboix_d~s_iEv~s1i~s~m~n!s.
Après al.Aoir examiné le concépt de critère local, d 'un point
de vue théorique,il sfagit,ici,d'appréhenàer les conditions
pratiques de son'application concrète 1ans les investissemen~s,
Deux éléments fondamentaux pouvaient @tre dégagés de l'analyse précédente:la mesure du surplus en tant que valeur,et la
localisation de cette valeur dans le temps, qui constitue la mesure
intertemporelle de son utilité.Comme l'investissement est,en termes
éc~nomiques,une
consommation différée,le problème sc pose en termes
de préferences pour le présent lordqu'il s'agit de mesurer l'utilité de cette consommation différée,surtdut lorsqu'on est en présence de deux projets dégageant un m@me volume de surplus,al~rs '
que les crédits disponibles ne permettent de réalisor que l'un
seuleme~t
d'entre eux.Le critère de valorisation intertemporelle
de l'utilité est le taux
d'a~tualisation.
le~aux d'actualisation dans le
----------------
Elan.
--
La formulation mathématique la plus courante, consiste à écrire qu'en investissant un montant 1 0 en t o et en supposant
que les échéancie~s de dépenses(Dt)et d'avantages(A ) permettent
t
de réaliser un surplus (S:f.-Io+A -Dt) , Çln réalise , en fait ,par réfet
rence à l'utilité du revenu à la date to,une suite de revenus nets.6s
(surplus) e~ ~~précia~iBn progrwss~vh dans le temus~et telle que:
bl. 1 · -Y,
-l- A 2
.tTI
~_
n 6 0t
2
So = -1 +.
2-+ ••• +
·~--1o+
o (1+a)1
(1+a)
(1+a)n
t=1
(1+a)"G
r::
'
Avec (a) le taux d'actualisation des revenus futurs,il apparn.it qu'un dinar
attendu à la date t
ou t
,ne vaut psycnologin
1
quement en t o ,que 1/(1+a)1,respéctivement,1/(1+a)n;et réciproquement,un dinar au temps t o vaut (1+a) 1 , ••• et (1+a) n ,Em t .et en t •
n
1
Dans ces conditions,le temps dépréc~e les valeurs,bien qu'on
raisonne toujours e9 dinars constants,de to.et tel qu'un dinar
en to,vaut (1+0,10) =1,10DA en t
1
si le taux est de a=0,10.
A la difference du taux d'actualisation fort differencié des
entreprises pri vée's , affrontées à des conditions de financement
diversifiées et fluctuantes aver les données du marché financier,
et de leur autofinancement,le taux d'actùalisation du plan vise
-
~
dans les limites des choix du taux d'investissement, donc du sentier
de croissance de l" économie à réaliser le plein emploi de l" épargne en investissement,à un niveau global;et tel que I(a)=S(a).
t
450
Il s'en suit que le taux dt actualisation, du point de vue du
planificateur,prend plusieurs significatio~la définition psychologique sociale des conditions d'accéptation de l'équivalence
entre la fraction de consommation perdue, dans les premières années
de la croissance,et la fraction gagnée,audelà de l'année d'égalisa.
tion du -niveau de consommation relativement au chemin de croissance
le moins c.ontraignant qui n'a pas été retenu; le prix d' équili bre
au niveau macroéconomique du marché national financier~au point
d'interséction de la courbe de l'offre et de celle de la demande
d'épargne globale;enfin,l'allocation efficace des ressources,dans
la mesure où les differents sécteurs s'engagent à adopter un même
loyer des fonds d'investissement,tel que ce taux corresponde aux
conditions de rentabilité de leurs plus mauvais projets,du point
de v~o de l'efficacité économique locale,en termes de surplus
économique et social~ appel é encore "bilan, ou "bénéfice il f. C·es- .. oorni,dr~::.soJ.1t~C'..t, à la limite des fonds qui
.' sont alloués par
le plan.Ces significations sont illustrées par les graplliques
respéctifs suivants.
-
~.
C
l-~-:~~)-, s-f~
\
1
\
\
1
1
1
l--
t
T
Fig 1
/
J'
T -b1C e-atdt = '
t
T
S}fbilan du projet le
p~'lvantageux du
lai?
-
...-~Ic-----=~, S O.L---:S::...>L
1
I=S
Fig 2, (avec i=a)
-".,.,·"",a::-'
.........
_
-l--;~:- 3 -------~.
fJ,c e-atdt
So=-I+c:_At-~t-- =0
t (1+a)t
00 -atvdC(s,t)dt _
I.e.le bilan du projet le
/ e
ds
- 0
o
moins avantageux du plan.
Sous la figure 1,la seconde formule,donnée Par STOLERU,et appliquée: soüs certaines hypothèse au VI ème plan français,a permis
de situer le taux d'actualisation ,sur une longue période,entre
10% et 15%.Elle marque la relation qui existe entre le taux d'épargne(s)et le taux d'actualisation(a).Dès lors,il apparait que le
taux d'actualisation"sanctio~nela portée d'un effort d'investissement à la marge; du programme national d'épargne et d' investissementf1(8~.L.STOLERU.1970.p473).Laformule ,inscrite sous la figure
3,précise,qu'au taux ~ ,tel que le surplus actualisé ;(~)=o ,on
t
est àa seuil de rentabilité des investissements du plan.
451
Dans la présentation de la croissance optimale,le taux
d'actualisation avait fait l'objet,supra,en 18.2.2.4,de notre
exposé du problème de l'optimum inverse de ~~HTZ.
Sur le plw1 théorique et pratique,le concépt de l'actua~
lisation.est abordé le plus souvent dans la littérature des
économies mixtes, au niveau de la concéption du plan et au niveau
microéconomique de l'investissement des entreprises privées.
Nous en rappelons,à titre de réference,les écrits de nombreux
auteurs ayant traité du problème des choix d'investissements,dont,
en particulier, ceux qui .nt écrit dans le cadre de la rationalisa·
tion budgétaire,tels que M.GUILLAl~E(89.1972.PP 431,433),
A.BERNARD.(90.1972.Pp.508.50g),P.DUHARCOURT(91.1972.493,505),entre
autres. Les déveLoppements les plus approfondis à ce sujet ,à notre
connaissance,semblent être ceux de R.MERAD(92.1976.Thèse)
Ceci étant ,il nous reste à examiner en quels termes la littérature socialiste (soviétique principalement) appréhende la théorie de l'actualisation et son application.
Dans sa théorie de la croissance, dont nous avions exposé
en 18.2.3.1.3,le problème du choix du taux d'accumulation,
ANTCEICHKINE souli~ne que, dans la croissance de long terme,il
n'est plus possible de négliger le temps, quant à la comparaison
de la consommation présente à la consommation future~mais ,il note
que le taux d'actualisation n'est pas un paramètre économique,
mais un instrument polinique,utilisable pour l'accélération ,ou
10 ralentissement de la consommation, dans le temps.Il ne considère
pas opportun de l'utiliser comme un paramètre moyen, :vh1D.. . .-;i
,-.i.C~
risateur constant du temps,mais pense qu'il doit au contraire
fluctuer, durant le plan, en tant qu' ins trumen+, d' Po lust8ment .
11 est alors associé à un système de pondération de l'unité
ô.~ "0roissance ûe la consommation,<tans le temp~,tel qu'en t,on
ait c t = c.pt,de façon à ohtenir:~c(t)dt = c~ P~t)dt .11 s'en
su~t,note ANTCHICHKINE,que suivro1t qu(on ait~c~p(t)dtLct ou
~P(t)dt ~ ct,il se produit une compression ou une extension
du temps. (ct 3 .A.ANTCHICHKINE.197 3/79.P 325). Cette concéption prae;matique,repousse implicitement l'idée d'une dévalorisation systèmatique des années futures,qui se fondait sur le subjéctivisme
individualiste,et donne à l'actualisation un contenu volontariste.
452
20.2~2:
1e~ f.r~t~r2.s_d2. .f.hQi:f Qe.§. in.:!e.§.tis~eme.!lt.a.
On a déjà
du profit fe
remarqué~en 16.3~supra,que
l'entrep~ise
le seule
mx~imisation
(socialiste ou capitaliste) n'est pas
une procédure optimale;et que l'existence des effets externes,et
des coüts sociaux, appelle à l'élai'gissement du calcul de rentabilité
à la
rentabilité sociale de l'entreprise, dans 1 1 économie nationale.
Cet élargissement entraîne l'inclusion ,dans les critères du
choi~
des
investissemen~des
valeurs d'usage,non
mon~~aires,libérées
au profit,ou au détriment de l'ensemble de la collâctivitè;à un
ni-',-e au ou à un autre de la décision d'investir (entreprise, sécteur
public de tutelle,organe central du plan,ou de la rég1o~ •• )
Il s'en suit que les critères du choix des investissements
sGnt on géneral associés à des niveaux(paliers)de décision;et visent
de ce fait, une Jvtimisation générale,locale(fohctionnelle),ou pûnctuello,selon que le surplus apprécié
lors de la décision, concerne
l' ense~l1ble de l'équilibre et de la croiss ance nationale du plan, ou
un
é~uilibre
partiel d'ordre séctoriel,régienal,ou d'entreprise.
Les p ara.-'Ilètres
tères sont
qui rentrent en ligne de cO'Û;Jte , dans le s cri ~
ass~ciés,soit
à la maximisation d'une fonction d'utili-
té du décideur concerné lorsque les dimensions sur lesejuelles se
fondent ses choix sont agrégables en une dimension unique (maximisation du bénéfice,du revenu
,en termes de surplus actualisé)~
,.
soit encore
de
à un
~réference
o~dre
de surclassement,par référence à son ordre
sous-jacent.
Il s'en suit deux classes de critères:
-les critères unidimensionnels,ou pluridimentionnels agrégables
en un seul terme de comparaison quantitative de la valeu~9regrou­
~Qllt
les critères suivants:
-le critère coüt-bénéfice,agrégeant les valeurs séquentielles
des échéanciers de l'entreprise,le long de la vie de l'investissB-ClIent,
-le critère
par réference à
-le critère
co~t-utilité,qui
l'utilit~
évaluele coftt de l'invesassement,
non monétaire qu'il doit lioérer,
co~t-efficacité
sation de l'objéctif,pour un
qui appréhende le degré de réali-
co~t donné~et
vice versa,
Le critère général de cette approche,est le critère coüt-avantage.
-Enfin, les critères de surclassement des états alt8rnatifs,des
points de vue' du décideur. (94.L.LERETAILLE. 1972.P7), (9S.J.L.GUIGOU.
1974.p 183, et sui v.) , ) • C'est alors l'approche mul ticri tère,4
453
En général,on s'exprime en tremes de rentabilité~lorsqu'on
sc trouve au niveau microéconomique,et d 'éfficacité économique;
lorsqu'on se trouve à des nive aux agrégateurs, de branc:le, région,
n8.l<lOn,
.L •
20.2.2.1:
~e_c~i!èEe_c~Q!s=a~8Et~g~s
Le bilan actualisé est la structure principale d'évaluation
et de comparaison des alternatives d'investissemont~aussi bien
en système capitaliste mixte, qu'en système socialiste avancé;c~tte
structure se limitant alors, soit au bilan conts-aventases de l~en­
troprise(critère de rentabilité),soit s'étendant aux effem externes
(critère d'efficacité économique).
Pour aut ant que le s prix du marché ne s' éloignent}ns de s prix
optimaux de rareté du plan,le critère d'éfficacité économique~
coüts-avantages,constitue un critère local d'optimisation dynamique s'il intègre la valeur de location de l'immobilisation
résiduelle,au-delà du temps d'exploitation de l'unité en cause·
Posons que le surplus économique généré par la réalisation
d'un investissement,construit de ta à S,exploité do 9+1~à 8+T ,
et laissant au-del~,une immobilisation résiduelle ~R,paut s'exprimer par la formule générale suivante, que nous expliciterons:
(96.L.V.KANTOROVIC,V.N.BOGACEV,et V.L.MAKAROV.1970/1972.P 81)
(97.M.BUDIN.P. 12),(98.M.S.DJARI.1976.p 56)
SE = SI + SC + SR ,formule dans laquelle on désigne les composantes
comme suit: SE:le surplus économique global,
SI:le surplus industriel
SC:le surpls colléctif externe au projet lui-même,
SR:le surplus résiduél,au-delà de la période d'exploitation •
Leur expression dynrumique peut s'écrire comme suit~
S
-t T+9
-t
SI=-~It(1+a) +
(Xt- Dt)(1+a) ;avec X les recettos et D les
pt=-o
lQ1"1.
l
cePT~@es
d'exp oltatlon.
SC=
(E -E )(1+a)-t,avec Et les avantages colléc~ifs externes;
t=o t
8~
,les conts colléctifs externes,occasionnés au raste de
l'économie nationale.
Sli=~ =(Rt-Rt)(1+a)-(~+T),avec R et R les évaluations du résidu
L
L
Et
t
t
t
en partie positif,en termes de bion-être(Rt),et en partie,éventuellement négatif, en termes de pollution, (R{) SE=
ET
t=o
(1 + a) - t •
(-1 t + (X t - Dt) + (Et- Et) ) + ( ~ - R.~ ) ( 1+ a ) - ( 9+T )
454
1
o :
~
II"
l1 i1
Il
Il
Il
1
...-1 "------.>
: II
1 : 1
l ' 1
SE
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SE
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0
1
0
'JL_
1
1
Il résulte de la
1
\
(6)
(1)
1
1
\
,;:>
If
(7
P
Il
11
1.1
A
r
fo~malisation
de la page
précédente~que
dif-
ferents types dtinvestissements ,et de régimes d'exploitation,
sont concevables dans le temps-les graphiques ci-dessus permettent
de montrer ces differences.L~ graphique(1) indique une exploitation
combinée avec l'investissement,dans la même périodejou dans l'espace de deux périodes consécutives;ce qui peut s'assimiler à des
activités commerciales pastorales,par exemple La fiGure (2jindique
un investissement ponctuel, dans le temps,suivi d'uno exploitation
pluriannuelle;tel peut être le cas d'une activité d'extension
d'une plantation arboricole "La figure (3) montre une acti vi té
publique de pecherche,où l'investissement peut durer très longtemps,
mais l'utilisation des résultats ,associée à un acte instantané
de vente de ces résultats au cours de l'année qui suit ou au cours
de la seconde qui suit la fin des investissements Le graphique (4)
TI10ntre le cas fréquent d'un investissement
lourd~et
d'une exploi-
tation durable;et il y va de même des cas suivants·(5),(6),et (7).
Ces quatre derniers cas ont cependant certaines distinctions·
En effet,les caS
(4)1
et (5) s'achèvent;le premiBr avec un haut
niveau d'activité,al rs que le (5) connait une extinction progressive jusqu'à sa disp rition totale.D'autre part,le
se distingue
cas (6)
par l'existence ,au-delà de la périodo d'exploita-
tion ,d'une perspéct·ve heureuse,laissée par son existence dans
l'histoire de son pa sage dans le système productifjalcr-s que
10 cas (7) au contr ·re,laisse une perspéctive r@~rettable,pour
la colléctivité,héribière des rejets de son existence dans le futur.
Le fait d'avoir distingué le terme résiduel A
de l'entité
r
concernée,se justifie par la conviction qu'il n'appartient pas
à la génération présente de considérer comme négligeable, les retombées (positives ou négatives)de la quantité résiduolle(dont il
faut d'abord faire l'inventaire économique et social. diréct et
indiréct,dans l'hïstoire)en lui afféctant le terme dévalorisateur
d'une actualisation chimérique.
455
Point n'est besoin d'alourdir l'exposé par
l'ét~bi~ssement
des differentes formules associées aUx cas d'espace dos graphiques
précédentsoEnfin,il faut
remarquer que l'exprossion qui donne
10 surplus industriel (SI) est applicable
à
la recherche microéco-
nomique de la rentabilité des investissements;alors quo l'expression de surplus économique(SE)est concevable au niveau agrégé
des brancnes
du niveau central du choix des investissements,
ainsi que des niveaux régionaux·EPfin,l'inclusion èu terme de
sur~
plus financier se justifie dans le seul cas d'appel à un financement externe spécialement affécté au projet en cause.
Il nous reste à expliciter le contenu possible dos termes
E et E',constituant des effets socio-économiques~considéréscomme
externes à la rent~ilité intrinsèque du projet d'un point de vue
microéconomique strict;mais qui lui sont nécessairemont liés
lorsqu'il s'agit des ouvrages de consommation colléc~ive.L'on
avait déjà vu que le critère paréto-optimal est dans l'égalisation
de l'utilité marginale au co~t marginal;il s'en suit l'obligation
ét8.nt donné l'impérféction du marché,d'intégrer les utilités et les
coüts soci aux, aux calculs, de façon à étendre l' équili:Jre à l' éE,2lisation du
co~t
marginal social à l'utilité marginalo sociale;
incluant ,dans ces deux termes les valeurs Jl1icroéconomiques et
macroéconomiques complémentaires.Nous avions vu quo cette intégration se faisait par le système de l'imposition-subventionnement
au niveay de l'économie publique jce mécanisme se retrouve aussi
en régime socialiste,à
travers les primes et pénalités qui
peuven~
afféct0r une activité, soit au niveau de la décision séctorielle,
soit aux niveaux des décisions régionales et nationales.
La concéptualisation de cette question a fait l'objet de tout
notre chapitre 16,supra,relatif à"l'intégration dos bions colléctifs et des effet s externes dans l'équilibre:et,toute É'/.ocation,ici,
des problèmes qui s'y rapportent doit être considérée comme téchnico-partielle,dans ses incidences,donc forcément trop limitati~e.
Nous nous obligerons ,par conséquent, à en rappeler quelques
imaGes
~ypiques
seulement.
Au niveau des décisions d'investir,apparaissent;'los interdépendances"qui lient cette décision à des variations d'utilités
diverses de différentes autres entreprises,et,du moins au niveau
du fonctionnement génftral de l'économie nationalo,quant aux intérSts bénéraux de l'Etat.i
456
Jo
"
Alors que la myopie politique de l'entreprise no permet pas
de
.
•
\\
r
~
VOlr plus 10ln que le bout de 1\ année ,par contro,la profon-
deur de vue~ du planificateur suppose
toujours quo d~ns l'économie,
considérée comme un tout, rien ne se perd,rien ne sc créo,tout se
transfert ,entre la nature et l'homme,entre les agonts formant
la société,enfin,entre les nations.
Cependant beaucoup de ces interdépendances n'aPpartiennent
pas â l'économie marchandejde sorte,que pour les intésrer à la
mesure du surplus,il faut faire preuve d'imagination,qunt à leur
dénombrement,leur quantification,leur déplacement,et leur valeur
monétaire.
Dans l'évaluation des avantages,on rencontre l'expression
monétaire des vies humaines sauvées par l'existenco du projet,
celle du temps gagné par un réaménagement du systeme des communic~tions,et
des télécommunications.
Dans l'évaluation des coûts,on rencontre l'intésration des
dommages causés aux ouvrages,et celui de l'encombrement.
Enfin les prix eux-m@mes sont modifiés pour tonir compte de
l'effet de l'utilisation des biens en cause,pour la colléctivité.
Par exemple,dans le cadre des charges,dans
le
plein emploi
de la main d'oeuvre,les charges salariales représentent certes
le coût pour la colléctivité de l'emploi de la catégoriB concernée;
mais l'état de pénurie,ou l'état d'éxcédent d'une catégorie profGssionnelle entrlinent,la premier,un dépassement du coût pour la
colléctivité,et le second,un fléchissement,par rapport aux charges
salariales du projet,lui-même.
(Y9.M.E.BENISSAD,pp 70,87),(100.H.LEVY-LAMBERT,et H.GUILLAUME.1971.
pp 42,49), (101.DELAYGUE.1970,et 1971)
Que ce soit dans son utilisation,à un niveau microéconomique,
sous la forme SJ(S1rplus de l'entreprise) ou à un nive nu macroéconononrique de branche,de région,au de la nation,sous la forme SE
(surplus économique global),le bilan coûts-avantagos,offre la même
~ossibilité
d'évaluer la rentabilité absolue d'un projet 9 c'est à
dire sa rentabilité industrielle,ou sa rentabilité économicosociale,et sa rentabilité relative,comparé à un autre projet d'efficacité équivalente.
457
1e domaine du possible ,pour un projet ou un programme est
défini par le critère de renrabilité,tel qu'au taux d'actualisation propre au projet(soit a),le bilan actualis8 soit nécessairement non négatif; ce que lion peut écrire:
SE = f(~) = 0 ;~v~c_~&.l~ ia~_d~ ~8lltabilltA in~e~n~ du projet,tel que SE=f(â) =0.
L'insersion du projet dans le domaine de la rentabilité socioéconomique du plan,implique que son taux de rentabilité interne
(â) soit supérieur aU taux d'actualisation national;c~r il n'est
viable pour la société que si son bilan actùalisé est positif,
d'un point de vue macroéconomique'
A cette condition ,il peut être inscrit parmL les projets,
ou
v2~iantes
de projet,ou de programme,à soumettre à la séléction.
Si la faisabilité du projet du point de vue de la rentabilité
économique, est subordonnée à son dimensionnement par rapport à
Ufi1J d~ ses variables physiques (par exemple la hauteur Q d 'un bar:~­
ràg~),l'appréciation se fait en termes
de Eegt~bilitf ~c2n2mi~e
m~g!n~l~,par rapport
à Q.Le taux de rentabilité marginale(à)
est la racine de l'équation du bilan SE,intégrant la variable Q,
toI que dSE(Q,à )/dQ
O,pour toute valeur donnée à Q.
=
1'on choisira alors ,parmi les variantes par rapport à Q, celle
qui,pour une certaine grandeur attribuée à Q{soit
Q ~,on
obtienne
un taux de rentabilité marginal égal au taux national d'actualisabion(à=a);et l'on fixera ce choix définitivement si le surplus
économique (SE) correspondant est positif,et/ou si le taux de rentabilité économique interne est supérieur au taux diact~alisa­
tion(â ~ a ).
La date optimale de réalisation d'un projet, est jugée, sous
certaines hypothèses simplificatrices(au demeurant excéptionnelles)
par le critère du titaux de rentabilité immédiat'~rapport da l'avantage d'exploitation net de l'année t~sur l'investissement supposé
réalisé l'année précédente to;
En supposant que le projet a une durée de vie illin~rtée,et que
les avantages nets(X-D \=B~comme la dépense d'investissement l
ne dépendent pp~ de la date dA Ra réalisation(hypothèse contestable),il vient:
-1
-2
_
SIo=-I+B (1+a) +B (1+a) +B (1+a) 3-;- ••••
1 2 3
SI1=-I(1+a)-1+B2(1+a)-2+B3(1+a)-3+ ••••
458
d'OÙ:SIo-SI1=-I+B1(1+a)-1+I(1+a)-1eB1 (1+a)-1- aI (1+a)-1
=1 ( 1+a ) -1( B .I -1 -a)
1
=I(1+a)-1(ao
-a)
ao= B .I- 1 est le taux de rentabilité immédiat.
1
Il s'en suit que ,pour autant que le taux de rentabilité moyenne(à)
•
soit supérieur aU taux d'actualisation,la date optimale
l~nnnée
correspondant au maximum de surplus actualisé est
(0)
plutôt que l'année(1)suivante,dans la mesure où le tQUX de rentabilité immédiat est supérieur au taux d'actualisation(ao~a );
ce qui donne SIo~SI1.
20.2.2.2~Ea!igu~ 2e_l~ ~élé2tioE ie~ ErEj~t~.
La comparaison des projets
et variantes d'un m@mo projet,
se fait en tenant compte,non seulement du critère du surplus
actualisé maximal,mais encore d'autres indicateurs,qui peuvent
concerner l'entreprise qui investit et l'économie séctorielle,
résionale,et nationale, dans l'ensemble.
fSE(t)
SECt)
SI (t)
SI(t)
Fig: 1
Fig:2
1
~-,~
--
1
Ir'
'3
1
~:
\ 1
1
o
g+T t
Graphique-type
du bilan d'un
projet.
0 l'':~ / fi
l'\\~ //
,~~
Graphiques, en contin"'; des
bilans de 3 projets a comparer.
Le graphique de la figure 1,indique l'histogramme des dépenses
d'investissement,dans la période(o,Q),considérées
ici comme des
~ains négatifs,et la bénéfice net d'exPloitation(Bt=At-Dt),dans
l~ période(g+1,
~+T)suivante.
Le graphique 2,est destiné à découvrir les difficultés de
comparaison des bilans actualisés égaux,ou inégaux do doux varie
antos alternatives possibles.d'un m~me projet,ou de deux projets
concurrents.
L'on remarquera que le choix de la variante 1 l'emporte sur 2
puisque l'investissement est moindre,et le bénéfice plus élevé.
Par contre ,le choix entre la
7ariante 2 et la variante 3
est l'objet de discussions,car mon seulement il y a ~es éearts
importants dans leurs échéanciers d'investissement et d'exploitation , mais leur durée de vie décalée, appelle des nuances qu&nt
aU problème de la récupération des fonds qui y sont investis.
459
De plus,il faut se prononcer sur l'équilibre à rechercher
entre l'investissement et le coût d'exploitation,des points de
VUB d'une approohe à base téchnologique.
20.2.2.2.1 : léJ. ~~i~~ Qe_b~n~fic~ .2.U_1e~~~i~~ ie_c2,ft!.
Entre le critère coût-bénéfice,et le critère coût-éfficacitê.
la difference est dans
l'expression physique (donc non monétaire)
do Itunité d'éfficacité;ce qui signifie que si on mcnétari:.sait
le paramètre E,dans la fonction d'utilité S=S(Ooût ,Efficacité)
d'une institution sanitanre ,par exemple,on se ramènerait au
critère coût-bénéfice de l'entreprise;et au critère général
~oÜ~-avantages.Enfin,si on considérait comme indépendants les
critères coût et avantage,on se ramènerait à l'analyse multicritère~.
un horizon temporel donné,et pour des conditions données de
l'environnement,le choix d'une variante optimale d'un projet se
prononce d'après l'un ou l'autre critère,suivants~
Maximum. ( Efficacité/coût),ou Minimum. (Ooût/EfficacitéÎ
Maximum. (Bénéfice
/coût),ou Minimum. (Coût/bénéfice)
l'1aximum. (Avabtages/coûts) ,ou Minimum. (Coûts/avantages)
'tLa présentation graphique suivante ,pÊM'me_t_ ~n_~~ _r_~i sonnement ~
Â
E ( C)
-?
lE-------·---.
1
i
1
1
b;2
i
1
l.
1
Ji
- -
t02
1
01
I.
/
'--.v- C
"-=-=----''2_-.
Fig 2. "'CM
J?
E(0J
iE ( C)
\
~-------
i
1
At Q..._J
n
Fig~
iE ( C)
Ir
I.
li>
A
lE --
4
j
z
IIi
"s
...__J
C2
Q
05
CM
Fig 3
La figure 1 représente deux pro jets Ii' et l j' ayant plusie'lrs
vabiantes(I i = I1,I3,I5, ••• )et(Ij=I2,I4,I6, ••• ).Au choix du co~t C
2
(ou de l'éfficacité E1~correspond le maximum d'éfficacité en E
2
(ou le mtnimum de coût en C )respéctivement).
1
Comme les projets sont concurrents,on retiendra dans le premier
cas la variante j=2,et dans le second,la variante i=1.
La figure 2 indique le rapport des coûts de deux variantes de
projets differents,aux points d'efficacité marginale égale, sous
contrainte d'une enveloppe budgétaire commune C = C +C
M 5 2
La figure 3 montre que si on se propose de combiner la réalisation d'une variante de chaque projet, sous contrainte d'~ne
envoloppe budgétaire C =C +c ,le maximum d'efficacité ~=E5+E2
M 5 2
s'obtient réspéctivement en A(E ,c )et en B(E5,c5)aux points
2 2
d'égalisation de l'efficacité marginale des projets'dE/dCA=dE/dC B )
460
Lfutilisation pratique de ces critères se differencie par
le c~oix que l'on fait du terme du numérateur,et du terme du dénominateur du ratio à optimiser(maximum ou mtnimum).Cependant ce
ch.oix ne répond parfaitement à l'optimum glo}''l1 du plan que si
les évaluations du prix du bien à produire}
incluant les coûts
col1éctifs_st s'identifiant aUKprix du programme optimal du plan,
définissent les conditions objéctives d'un volume optimal de
production.
A un niveau national,
séctoriél,et régional,on trouve dans
la littérature socialiste des critères assez variés~
En URSS,la typologie méthodologique de détermination de l'efficacité des investissements,ratifiée en 1969 par le Gosplan ae
l'URBS,le Gostrot de l'URSS(comité d'Etat à la construc~ion):et
le Praésidium de l'académie des sciences de l'URSS,indique des
normes officielles.
De telles normes existent,de façon plus
ou moins differenciées,dans les différents pays du CŒfECON.
Les critères macroéconomiques,au niveau national,
séctoriél,u
ou régional,mesurent' "1 'efficacité_al2.s2.1:s.e~ des investissements,
Jans le cadre des plans quinquennaux, des plans ann'léls,et de long
terme.Ils s'identifient à la recherche du maximum B de l'accPDissernent ~R du revenu national à prix ccn8t~ts,résultant d'un
investissement K.. dans la sphère de la production matérielle, soit
~(~/K).maximum ,pour l'ensemble de l'économie nationalejsoit
aussi, la recherche ,au niveau des branches et des entreprises,
du maximum d'aocroiss$ment de profit ~II annuél,pour la période
planifiée,par rapport à l'investissement dans les objéctifs qui
doivent la libérer(K);soit E=~/K. maximum;soiJ enfin,au niveau
des entreprises,la maximisation,par unité investie,du profit
défini comme la difference entre la valeur X de la production
annuelle,d'après le projet aux prix de gros.sans impôts sur le
cijiffre d'affaires, et le coût de cette production annuelle(D)
soit~ E=(X-D)/K. maximum. (101.V.KIEVSKIL,M.LOJTER.1970/1972.Pp61,62)
Selon V.VASSILEV,des auteurs tchécoslovaques considèrent le
coéfficient d'efficacité des investissements, comme le rapport
entre l'économie de coût de production réalisée ~ur l'investissement,soit ici E= ~D/K.maximum.La norme est donnée pa~ le plan
et dé~ermine l'investissement nécessaire à la réalisation d'un
abaissement donné des coûts de revient. (102.V.VASSILEV.1972.p49)
462
Le contenu comptable des variables fait l'objet d'une réflexion
séparée,promue par les differents sécteursjon note à cet effet
l'existence,au niveau du ministère des travaux publics,d'une
ilméthodologie pour les études de factibilité ll (105.NTP/DEGRT.1977)
et l'on peut relever , à - travers l' an.alyse de leurs grands projets
et programmes,les méthodologies propres aux autres s6cteurs,tels
que le sécteur de l'hydrauli~ue,le sécteur des hydrocarbures,
le sécteur de l'énergie,ou le sécteur de l'éducation,de la santé,
etc ••• (106.S0NATRACH.nov.1977),(107.M.H.sept.1979)
PouP les besoins d'une analyse comparative,nous en donnerons
le formulaire,moyennantquelques changements dans la notation.
Ces indicateurs , bien que formant "des instrUTI18nts d'analyse
irremplaçables et indispensables"contre"les erreurs de concépr.ion"
111 es risques et le gaspillage",ils ne sauraientliconstituer une
rnacl-une à prendre des décisions"(108.SEP.,op Cit.p 16)
Comme l'allocation intBrséctorielle des ressources d'investissement est d'ordre poli tique, li ée à la stratégie globalE) du développement et de la croissance,les indicateurs d'efficacité opèrent
essentiellement dans le cholx des projets ,et des programmes,à
l'intérieur de chaque sécteur considéré;cette remarque s'adressaht à l'effet séléctif des choix interséctoriels qui exercerait
une 1éfinition uniforme d'un taux d'actualisation national;
fiXé pour des "raisons de commodité et d'uniformisation. des
travaux",à 8%,à l'occasion du plan 1974-1'977.
L'utilisation des indicateurs pour la séléction des variantes et leur classement par ordre d'intérêt décroissant,se fait
essentiellement sur la base de la maximisation, sous contrainte
de l'enveloppe financière,0~ l~ productivité marginale de l'investissement,en termes de vale~r ajoutée par unité investie,actualisési
la remise en cause des choix qui s'en suivent sur la base des
autres indicateurs,ne se faisant qu'excéptionne11ement,au terme
d'un examen aPprofondi des effets escomptés des projets non classés ,suscéptibles de remplacer les projets classés,on vertu du
premier critère.Ces autres indicateurs s'intègrent dans les préoccupations de la stratégie du développement de lone terme,dont
les moyens résident dans "l'élargissement des capa1l!i tés d f accumulation du pays(en devises),la substitution d'importation producti ve et de (,onsommation finale, l' int égrati,;->n économique, et l' atténuation des déséquilibres régicnaux"(109.SEP.1977.oP.cit.p 18)
Les critères de classification et de séléction des progets
et programmesldans les limites séctorielles financières planifiées,
l~S
sont
critères
tn~ditionne~ déjà
développés
supra~
E ::: GfVA C1+a)-t/ ! I C1+a)-t ,avec:VA,la valeur ajoutée,
t=9+1 t
t=o t
L'on remarque,que ce critère de classement des projets est
d'ordre macroéconomique, dans la mesure où il définit uno fonction
partielle,de maximisation d'un agrégat global,à tous los niveaux
de la décision d'investir;cet agrégat global,par unité investie,
enveloppant l'ensemble des revenus primaires des agents macroéconomiques,liés par la production marchande.La valeur ajoutée est
assimilée, au surplus de l'ensemble de l'économie nationale,par
rapport à l'unité investie'c'est à dire épargnée;quLéchappe
de
ce fait à la consommation présente,de l'année considérée.
Le critère s'intérprête comme le degré de transforr1ation maximale d'une unité de consommation perduejen revenus utilisables
à d'autres fins privées et colléctives,sans regarder,dans ce pre-
mier temps,la structure de ces revenus,qui doivent subir, avant
leur utilisation finale,une restructuration redistributLve
opérationnelle,en tant qu'éléments de la demande finale adressée
à l'économie nationale.
+1
s'en suit que les autres indicateurs n'ont de raison d'être
que de préciser encore plus,soit sous l'angle de lYentreprise,soit
sous l'angle des comptes de la nation,l 'opportunité ,par unité
investie,ou par élément d'appréciation spécialisé,des differentes
composantes de la valeur ajoutée,ou de la demande finale,ou des
coûts et revenus de l'entreprise.et des autres agents.
L'entreprise utilise le critère de la maximisation du bénéfice actualisé, celui du taux de rentabilité interne(â)au-delà duquel
ce bénéfice est négatif,et au niveau duquel,le projet a/entraine
ni gairnni pertes;enfin,le critère du délai de récupération(T+e)
qui détermine la durée aU bout de laquelle, les fonds investis
sont récupérés grace à
l'exi~+ence
rl'un bénéfice d'exploitation.
Ces critères sont: SI=
C1+ar t C-I t + X t --Dt)
-.m.§?Cimpn_
t=o
T+e
-t
SIo=SI(â)=r (1+â)
(-It+Xt-D t )= 0
t=o
T+El
-t
SI(T+El)=
(1+a)
(-It+Xt-D t ) = 0
t=o
avec T+Q ,le délai de récupération des fonds investis,et S,la
L
E
durée de la construction de l'objéctif investi~t=e+T=l'inconnue)
464
pra~matique,en
Les autres indicateurs sont utilisés de façon
les associant aux objéctifs macroéconomiques ,que chaque type
do projet aide le plus particulièrement à prIvilégier.
Par exemple,dans le cas des investissements dans les hydrocarbures,on privilégie 1Vl'aspéct
exportation-accumulationjj~ily
va
de même en ce qui concerne les moyens de transport aériens;et,dfune
façon générale,les investissements grands consommateurs
et en même temps producteurs de devises.Dans les hydrocarbures,
les investissements
so~t
abordés par grappes de projets à effet
économique joint,c'est à dire par "filière",
Dans les textiles,on privil~gie l'indicateur d'emploi maximal,
dans la ftfilière" formant une grappe de proj ets à effet- joint.
Ces deux objéctifs macroéconomiques d'Etat, que sont la minimisation des dépenses nettes en devdses,et la maxirrisation de l'emploi, sont ab~rdés par les critères quantitatifs suivants;
-critère de la maximisation d,es rentrées nettes de dev~ses
t
=--------------~~~~~--~~--~--~
E~ ~!t~ in!e~tie;
t
1
E =T 9 (1+a)-t(R - Dt)
t
d
t=Q+1
l
t=O
t
(1+a)-t
-~rit~r~ Qu_d~l~i_d~ ~e~bQ~g~m~ni Qe~ Er~t~ ~n_d~v1s~s:_
Sld(T+8)~9(1+a)-t(-ld +X d -D d )=0
avec T+8 la date inconnue.
t=o
t
t
t
-~ritir~ Qu_cQefficie~Qe_c~~9it~ in1eEn~ Qe_rfali~aliQn_(lA)
Q~s_1~igv~s1i~s~m~nl glQb~:
E = [ lA (1+a)-t l ~ l t
A t=o t
t=o
(1+a)-t
L'effet de substitution pourrait s'écrire,sous forme( -~lAI l t )
pour des projets identiques,dont l'un aura appartenu à un plan
antérieur,ou s'identifiant à une variante donnée,de cette période.
-critère du coefficient de consommation intermédiaLre externe
!
------------------------------
~i~i~i~eE.ll
s'agit de minimiser la dépendance à la production
d'un projet de la branche
j;e~ produ~ts
i' importés, dans les pro-
duits intermédiaires totaux i,au terme du délai d'exploitation.
n T+9
. 1 ( 1+ a )r t l:
n T+9
M' .
( 1+ a )-t I:
E.
r: Xl'
t: Xl. t •_
~!!~!!!uœ.
l
i=1 t=~+1t
i=1 t=Q+1
,=
~ti~~2~~~~~ti~2~~~yg~~~~~~~~tr~U~
~ti~~~~m~W2~~~~~~~~~~~~~~~~ai~~~~~~ux
in , dans l'ensemble des consommations intermédiaires i~ce qui
s'identifie à la .!!).a~ilQi.!!]il!a.ti.Qn_de l'indicateur précédent,en substituant i" à i'.Pour une grappe fJ-e li ~+rJ:ljets k,d'~e
-t- \' t". "1 (
) -t,\
le critère s'écrirait:E ,,=(1+a )
~,,_LXlt 1+a
~
i
k-1 l t J S+1
k-1
?
Flêm~+filière,
-r i
~= l- X t
~tJS+1
\"
465
-!e_c~i!è~e_d~é~uilibre_rfgio~a!
Ce critère est pourauivi,visant"le double souci d'une meilleure utilisation des potentialités locales et d'une plus juste répartition des revenus de la population~(110.SEP.1977.P 20)
Outre l'indicateur du nombre de postes de travail créés par
le projet,deux principaux critères sont mentionnés:
-le cIŒtère du co~t du poste de travail:
l / L •
Q+T
-le critère de la productivité moyenne:
I(VAt/T)/L
t==9+1
-la_dif1e~eQcia1iQn_c~i1é~i~11e_d~s_s~c1e~r~,à
caractère non
industriél,a fait l'objet d'une attention au niveau duamanuél
de préparation des projets de développement n(111.11.l<"'.PiDGPEE.1970,
pp 29 et suiv.)
-Pour l'agriculture,on y relève les ratios,tels que,
-le coat annuél de fonctionnement,
-l'amortissement annuél=Coat tntal du projet/ la durée de l'amortis
sement.
-la rentabilité==Production annuélle/l'amortissement6+1e coût annuél de fonctionnement.
-Pour le transport,on y relève,les ratios suivants:
-la productivité=Recettes/l'efféctif lié aU projet
-l'éfficacité de l'investissement= Recettes/Investissement.
-le coefficient de capital=Investissement/valeur ajoutée,
-le délai de récupération=Investissement/Bénéfice moyen annuél
-le coût de l'emploi=Investissement/Nombre d'emploi.
-Pour l'infrastructure ~on y relève:
-l'effet sur l'économie du pays,
- les effets sociaux.
On suppose que ces effets font l'objet d'un calcul coûts-avantages,tel que décrit précédemment.
On cite les ratios coûts-utilité~our ~es projets de ro~t?s,
d'immeubles,
de barrEges.,d'écoles,et d':'1ôtéls;tels que:
-pour une route: (coat total+ réserves)/Nombre de kilomètres,
et le coût total/le tonnage transporté.
2
-pour les immeubles(Coût total+réserves)/surface habitable en m •
-pour les barrages: (coût total+réserves)/Nombre de mJ régularisés.
-pour les projets d'éducation et formation:Co~t/nombre d'élèves
le coût étant soit celui d~ projet ,soit celui du fonctionnement.
-pour le tourisme,il yale c.ût/m 2 ,le crût d'une chambre,le
coût d'un emploi,en termes d'investissement,etc •••
466
Des points de vue de l'intégration ieB,s.ctivités Il la.
rêgion~_
on pratique,en_Algérie,differents critères.(112.AARDES.1973.PP 82,91)
Er~ Et'(j)/PANO.(Ip/It).l:i~iœ.~,lucritère de l'emploi per..dant le.
r*alisation.
avec~ E (j)l'emploi pendant la réalisati0~ en journées de travail,
PANO. la populatü.d active n0n occupée de la c01T2.f11une,dans la
période de réalisation,en termes de journées de travail,
I p et It,réspéctivement l'investissement du projet,en dinars,
et l'ensemble des investissements des programmes d'équipement local
(P.E.L) en voie de réalisati,n durant la même période.
E =E / E (p).Maximum.,ou critère du taux de postes de travail
s s
r
----~éfinitivement crés,pendant la réalisation.
avec~ E le nrmbre de postes définitivement créés,
s
Er (p) nombre de p.stes de travail pendant la réalisation,
E = E / PANO.Maximum.,critère lié diréctement au critère précédent.
p
s
----
c= I c / I p ., Ma~i~u~,ou critère du taux d'investissement consommé dans la commune-même.
avec~C~taux d'intégration interindustrielle communale,
1
Ic;l'investissement consommé dans la commune,
Ip~l'investissement gl~bal du projet
A partir des taux Er,E s ' et C,l'AARDEs,définit un taux de rentabilité socio-éconumique(R.S.E),comme suit, suivant des hypnthèses:
R.S.E.=((E r .100 /70) + (E s .1CO/SO ) + (c.100/80) ) / 3;lê~e_ht901h~s~
R.S.E.=((E .100 /50) + (E .100/30 ) + (c.100/80) ) / 3ig è rge_h;LPo,ihèse
L'URDES, utilise encore des critères de "cotlt de la journée
de travail", tels que: E= 1/ 1: J. W.tl.i~~~et de li co-c.t du poste
de travail, te1s que: E=I/ r. P. VJ. tl,iu.iI],u"Ql.
avec~I l'investissement total,
L J.W. l'ensemble des journées de travail distribuées pendant
la réalisation du projets.
L P.W.le nGmbre de p~~tes de travail définitivement créés.
Enfin,l'AARDES utilise aussi quatre coefficients de corrélation,entre Investissement et PANo,Investissement et co-c.t de la
journée de travail, investissement et revenus distribués,et investissement et intégration(part de l'investissement gaobal consommé
dans la commune) .La formule en est: r= \/a. a' , telle que ~
2
a= ( ~
x,.y.-n.x.y
)/ - x?-n.x
et
L
l
l
l
r
a'=(
Lxi.Yi- n • x • y ) / L yf-
n.
y2
467
Dans cette approche de corrélation,on retrouve l'application
de la théorie des effets d'entrafnement,en termes d 1 emplois ind~t&
consécutivement à la création d'emplois du fait d'un investissement local donné. (113.A.BAHRI,M.BERKANI,M.MOKRANB.1976.pp 32,34)
Il s'en suit qU'à un investissement séctoriél donné I,correspond,no:t;l seulement ~1 emplois qui lui sont diréctement liés,
mais aussi IJ.L
emplois "externes"que cet investiss6:ment Y!entratne"
2
malgré lui,dans le reste des activités.Au total,à l'investissement initial l,correspondra IJ.L emplois "internes li et f1L emploix
2
1
iiinduits",soit o.1+.6L2.0n est dès lors dans le droit reil de la
pensée kéynêsienne,rour assimiler cette amplification,à l'actien
du ÎÎmul tiplicateur, tel que
fiL 2= m.~1:
En tant que crltère d'investissement,il revient de
~ùnimiser
l'investissement séctoriél régional "principalllpar emploi,tel que
I/L +~2 ; soi t I/ (1 +m)L .tli,!1i!llU!!.l .Mais ce fais ant, on semble donner
1
1
de l'importance aUX effets Jndui--t.s du projet,reconnus d8ns le
contexte de l'économie de marché,mais maîtrisés dans la plrumfication socialiste, tout en y subsistant.Malgré son réalisme,cette
approche conduit à un optimisme dangereux,quant à la poursuite
volontariste de l'objéctif de plein emploi régional;car m peut
s'amenuiser dans le temps.suivant par lè,la loi des rendements
décroissants de l'effet induit de l'investissement fondamental
récional considéré,sQ~ le reste des activités~
--
-
20.2.2.2.2:!e~ ~r~t~r~8_c~m~o~i~es ag~éKa~1~8~
Des critères "compositos"sont proposés par KAHN, et CHENB:t-:y
et AtTIn1ADA,en termœde productivité marginale sociale(P.M.S)
et de valeur ajoutée dirécte et indirécte par unité d'input complexe,respéctivement.
Le premier critère,de KAHN et CHENERY,s'exprime par l'augmentation du revenu national,et de son équivalent en terme1de balance
de paiement par unité de capital dan~ l'année
P.M.S=4X+E-Mi)/K} - ((L+Md +0)/K)-((r/K)(aB1+~2)) .tla~i~~
avec X.l'augmentation de la valeur de la production annuelle,au
prix,du marché,après exclusion des droits de douane,imp6ts et
subventi( .ns,
E;la valeur ajoutée,du fait des économies externes;
Mi et Md,le coût des matériaux importés ,et des matértaux locaux;
L et O,le CI.)-Q.t du travail et les co-Q.ts fixes,
468
r=(31-32)/32 paramètre exprimant,en unités de revenu national,
co qui équivaut à l'amélioration ,consécutivement à la variation
du taux de change,d'une unité de la balance des paiements.81 et 32
sont réspéctivement le taux de change réél et le taux officiél.
(r=1~si 81=2'82))
a =taux combiné d'amontissement et d'intérêt pour les prêts
extérieurs.
B1 et B2.sont réspéctivement,l'effet de la réalisation du pr~jet
et l'effet du fonctionnement des équipements construits, sur la
balance des paiements.
K=l'investissement(~u accroissement
de capital) dans la période.
Les trois blocs de la formule de la P.M.3,expriment,par unité
investie,respéctivement la valeur brute en prix comptables,socialement apportée par le projet, déduction faite des deux derniers
blocs,à savoir les coftts des facteurs nationaux,et l'effet net
sur la balance des paiements;cet effet net pouvant Stre éventuelleme~t positif,ou négatif.En raison de l'interdépendance des blocs,
cette formule ,toutu en ayant l'avantage d'un expression à la marge,et l'égalisatiôû interséctorielle des productivités marginales
sociales,manifeste à l'usage une certaine hétérogénéité par branche,
et ne saurait ,par conséquent, exclure le jugement d'ordre politique des prio~ités,lequel pourrait introduire, au liou_ de l'effet
de la balance des paiements,d'autres centres d'intérôt,d'ordre
macroéconomique.(~14.A.KAHN.1951),(115.H.CHENERY.1953),(11S.
G.CAIRE.1972.PP 580,585),(117.M.PENOUIL.1972.P.58)
Le secrnd critère indique le niveau de valeur ajoutée dirécte
et indirécte par unité d'input complexe.Ce modèle de J.AIWMADA
s' exprim~ par: (VA/I ) = (VAr + VAP' + VAP" ) 1 ( CP + CP' ). l1axi
avec~VA,la valeur ajoutée totale,somme de VAP_Ia valeur ajoutee
par le projet,de VAP' ,la valeur a.joutée par le projet à son amont,
et de VAP"11a valeur ajoutée par-le pr(:ljet à son aval;
I~ l'input complexe,composé de CP. le coüt d'opportunité
des inputs du prvjet,et Cp'.me coüt d'opportunité nécessaire
à l'obtention de VAP"(118.J.AHUMABA.1957),(119.D.P.E.E.1968.p 148)
Parmi les modèles appliqués,qui peuvent être class6s dans
cet ordre de pensée,existe celui de DELAYGUE,pour une autorcute.
(12(;. DELAYGUE.1970,et 1971)
469
Nous présenterons comme suit le modèle appliqué de DELAYGUE.
INVESTISSEMENT
tl~
t1I=j .Pn flux
:f'11.0c
FLUX DE PRODUCTION
FLUX DE REVENUS
demanqé à l'écono~e( ~)(
)-1 A
te .--'l''''J. Pn
>. ~
I-U' A I-A 'L,lI
9Jllon
~~=(
k
) .j.Pn
médiansP.~.j.Pn
~
(
le
)p.c.j.Pn
cQ1rcQl
/3 ----....
t. j • Pn - - - - # t , l i t
k
Nous aVons ici introduit un complément de notation~pour permettro la compréhension d'une présentation voulue très succincte,du
modèle de DELAYGUE développé en deux articles.
Les flux d'investissement ~I ,constituent une fraction j de
do mande finale adressée à l'économle nationale,laquelle,pour
y répondre,doit mobiliser un surcroit de vateur ajoutée,équi~
-1
valente à
(I-U' A) (I-A) .t;l, au titre des Llll.x_am.ou.t_d~ r:.ey"'e-
!lu~soit k.J.Pn javec k=(I-~)(I-A)-1 le multiplicateur interséctoriél ,tel que nous l'avions défini supra,en 19.5.1.Ainsi~k
montre- la relation entre la demande finale D et la valeur ajoutée F,du tableau d'échanges interindustriéls.j est la part de la PIB
Pn.Ces flux amonts équivalenc donc à une production éupplémentaire.
Les flux médians s'assimilent à la réduction des coüts de
production consécutivement à l'amélioration des communications,
en termes de diminution de l'usure des moyens,et dU coÜt du
temps d(..-s :pj:l.r~:Jl.lr8 IrQ!' r~.ppnl1t 9. la sitCJ..dtion antéd.8ure.
Il s'en suit ,à la f~veur de la réduction des conson~ations int"'-nrn?di9.ire:,un 8'J.rprofit à.taux P,ls<luel,dépensé,en proportion de
la propension c.de demanœglobale.(consommation et investissement)
génére un supplément de demande finale P.c.j.Pn~entrafnant un supplément de revenus k.P.c.j.Pn.
Les flux avals,ou déri~~~ sont ceux qui apparaissent pour
la première fois,après la mise en service de l'ouvrage:nouveaux
flux de transport ~ cons écuti vement à l'ouverture de mc·_tlleurs
horizons commerciaux et touristiques,donnant lieu à l'apparition
d'un flux de production t.j.Pn,liberant un flux de revenu k.t.j.Pn.
Il y a aussi les flux de· re structuration régionale de la
production et des revenus à effet additif,à la suite des autres.
Malgré les réserves liées aux réalités de l'intégration des
activités,l' estimation
à 80% d8 la production d'entrainement
par rapport au coat ~I du projet,indique l'importance de l'enjeu.
470
En Algérie,le Ministère des travaux publics ne procède pas
au bilan diréct des investissements ,sur le revenu nntional,et
adopte la méthodologie du calcul
co~ts-bénéfices,en termes
de
surplus;ce qui lui permet des choix basés sur la maximisation
du bénéfice net actualisé,le taux de rentabilité interne,et le
taux de rentabilité immédiat des ouvrages d'infrastructure de
transport routier. Comme .il inclut
dans le calcul des bénéfices
aussi bien le surplus de l'Etat(budget)acquis par la réduction
des frais d'entretien des tronçons réaménagés, que le surplus des
usagers,en termes de réduction des coûts d'exploitation des véhicules,et de gain de temps de parcours,qu'enfin le résidu encore
en service de l 'immobilisation, au-delà de l'horizon conventionnel
d'exploitation ,le bilan est comparable à la présentation générale que nous avions faite supra du modèle de calcullicoûts-avantages~La
présentation d'un dossier de "factibilité routière" est
relativement laborieux si l'on veut être exhaustif,et verse abond~Qment
dans les téchniques de l'ingénieur, avant de situer l'ana-
lyse dans le domaine téchnico-économique géneralemont abordé
dans les ouvrages pédagogiques.Le lécteur attentif trouvera la
méthodologie en question, dans les publications spécialisées,en
plus de celle ,déjà citée,du Ministère des travaux publics.
(121.M.ALLAIS.1964.),(122.A.BONNAFOUS,et F.PLASSARD.1974)
(123.J.DUPUIT.1844.1849),(124.U.I.T.R.1966),(125.C.GUILLEMIN.1976)
20.2.2.2.3: les critères COillDosites Dondèrë bles:
--------~---~-----
Dès que l'on utilise plusieurs critères simples,pour Juger
le choix optimal,il s'impose ,à défaut d'une commune unité de
mesure de l'utilité qu'ils expriment,de définir les poids(prix)
associés à l'unité de mesure de chaEun d'entre eux,suscéptibles
d'exprimer leurs taux de substitution mutuéls.Ce qui avait été
dit à propos de l'utilisation ,aux fins des choix publics,de
la fonction de préferences étatiques française,en 15.2.3.1,supra,
illustre parfaitement le problème de l'agrégation d'une batterie
pluridimentionnelle de critères,en un critère unique de décision.
Dans le cas de la fonction française du CEPRN1AP,la batterie
multicritère d'objéctifs se composait de la consommation des ménages,et des neufs autres.critères;le chômage,les mutations
les prix,le capital,les devises,la production ind~strielle,
471
la consommation colléctive,la capacité de financement des entreprises,et la pression fiscale, alors que dans le Cas des approches
d1inspiration microéconomique,celà peut concerner un ensemble
de criteres simples d'efficacité.
20.2.2.2·4:1'analyse multicritère de surclassement
,._"iI
-
-
-
-
-
-
-_
Pour un pays désirant adopter une politique volontariste à
long terme,de redéploiement industriél,il se trouve,comu1e la
France,confronté au choix Parmi plusieurs altérnatives,d'une
stratégie déterminée,en fonction d'une batterie de critcres présentant/de son point de vue,le siège des évaluations séctorielles et
fonctionnelles de l'effet de cnaque alternative sur l'économie
nationale.En France ,ûnellanalyse multicritères des priorités séctorielles du redéploiement industriél" a été promue~d l'occasion
de la préparation du VII ème plan en 1976,sous la diréction de
C.STOFFAES,et M.HORSE,dans le but de dégager compte tenu des nouvelles contraintes internes et externes,les points d'impact prioritaires de l'action des pouvoirs publics,sur le tissu industriél,
représenté par 600 sécteurs(126.C.STOFFAES,et M.HORS.1977.pp 7,47)
Chacun de s s écteurs a reçu une note par rapport à chacun des
critères retenus;et une agrégation de ces notes s'est faite pour
chacune des six stratégies considérées auxquelles a été associé
un système de pondération des critères.En ayant dégagé une différ~ation
dans le rang de classement des sécteurs dans les six
stratéBies;ceux dont le rang es~ inférieur à 2S,ceux dont le rang
est inférieur à S1,et ceux dont le rang est supérieur à SO,on a
pu localiser ceux ,parmi l'ensemble des sécteurs considfrés,qui
constituent "le noyau dur" des priorités séctorielles,concernées
par la politiques des pouvoirs publics.Les sécteurs qui ont accumulé le plus de points,et venant en tête dans chacuno des six stratésies sont:le sécteur des pièces et équipements pour automobiles
dans la stratégie 1 orientée vers l'autarcie,le sécteur du matéri01 de traitement de l'information dans la stratégie 2 orientée
sur l'autonomie,le sécteur des fabrication et location associées
de matériél de traitement de l'information dans la stratégie 3
basée sur le retour rapide à l'équilibre de facilité,le sécteur
du matériél de traitement de l'information dans la stratégie 4
de l'offensive à court terme,le sécteur du matériél de traitement
de l'information danà la stratégie 5 de l'offensive à long terme;
enfin,le sécteur de traitement de l'information dans la stratégie
de la spécialisation intensive.
472
Ce modèle s'identifie aux méthodes d,IIELimination Et de
Choix
Traduisant la REalité"(ELECTRE),dont le mérite réside dans la
prise en ligne de compte ,non plus d'un seul critèro fort réstrictif d'appréciation,mais n~une valorimétrie critérielle multiple,
et pondérée,seule en mesure de traduire ,dans le sens de l'exhausti vi té"le's differente s implications économiques, sociales et poli tiques de la décision.On distingue notamment la métho.d9ELECTRE l
et la méthode ELECTRE IIila première constituant un programme
de décision avec bi-partition,et la seconde,un programme de décision avec classification. (127.J.L.GUIGOU.1974) (128.B.ROY.1972)
(129.G.BERNARD et M.L.BESSON.1971).
D'autre part,il existe une méthode nommée"DELP!tlfl,caractérisée
par sa simplicité et son économie.Cette méthode,au lieu d'agréger
les préférences individuelles,présente l'originalité de converger
les préferences individuelles, exprimées dans un premier tour,
vers des préferences majoritaires,par auto-corréction individuelle
suscitée par la connaissance des avis formulés dans les tours
précédents.(130.J.L.GUIGOU.1974,PP 188,192)
L'on peut remarquer que ces méthodes multicritères présentent
l'avantage de la prise en ligne de compte d'un grand nombre de
facteurs de jugement,des points de vue économique,politique,et
social, alors que la décision basée sur des indicateurs simples
r6streint la réalité à une vision d'autant plus simpliste, que
le critère considéré est d'inspiration microéconomi~ue,ou encore
inapproprié pour rendre compte des implications principales de
la décision en cause.
Il existe,en fait un grand nombre de méthodes multicritères
que M.L.BESSON récapitule,et dont un tableau publié par J.L.GUIGOU
indique les principales caractèristiques(131.M.L.BESSON.1972)
(132.J.L.GUIGOU.1974.pp 202,203)
473
Dans le raisonnement précédent,l'on avait passé sous silence
que les données sur les
é~héanciers
des avantages et ces coùts l
quels qu'ils soient, dépendaient, en fait/de phénomènes non mattri
sables,en raison des risques inhérents aux extrapolations des
tendances passées,si ce n'est encore,leE 'risques associés à la
promotion d'une filière de pr;.;duits nouveaux, sur lesquels il est
tout à fait hasardeux d'imaginer les conditizns de 11environnement
en matière de prix ,de
~~~ts,d'approvi8i~nnements~dedébouchés,
qui peuvent dépendre de phénomènes psychologiques, climatiques,
politiques,et sociaux.
Le fait de faire réaliser ~)s imm~bilisations,sous les formule s "clé en mains If ,pouvant aller jusqu 1 à la formule p arfai tement
imaginable "bénéfices en main:!' ,ne i~ t que transférer le s risques
dans une sorte de réassurance;mais dans l'absolu,l'effet économique de l'incertitude ,s'il survenait,finit toujours par rebondir
sur tout ou partie des agents impliqués dans l'immobilisation en.
cause.
Il s'en suit que l'investissement cJnstitue un pari sur l'avenir
puisqu'il n'est de f\-Q.r que le présent,et que 1es 1i 1eçons ii du passé
ne sauraient toujours dicter les co~ortements de l'avenir.
On a fini par valoriser les risques et les incertitudes;mais
l'on est conscient que celà ne constitue que des valeurs virtuB11es
puisque la survenance des faits dont on a cherché de se prémunir
peut ne pas se réaliser.
Les critères pris en compte dans les conditions de l'incertitude se conçoivent en association avec un avenir probahi1isab1e
ou non,et dans des univers de luttes antagoniques,si co n'est
encore dans des univers indéterminés. (133.P.DARNA-SFEZ.1969.P 82)
Il s'en suit que l'introduction de l'effet de l'incertitude
constitue la dernière étape de sé1éction des projets,et remet en
cause la validité du calcul élémentaire de l'efficacité.
Dans les pays en développement où l' incerti tude de l' environnement économique et socio-~olitique est importante,los entrepreneurs sont enclins à majorer en conséquences les coÙts,et lorsqu'une
telle précaution n'a pas été prise en général dans los investissements des entreprises d'Etat,l'on est souvent amené à prévoir les
surcoùts des immcbi1isations,pour permettre de les acb.ever.
474
Pierre MASSE classe les critères de l'incertain à travers
d'une part l'appr~che objéctive qui inclut les probabilités de
survenance des faits,reconnus à la loi des grands nombre~
à la
ÎrGquence de survenance des faits dans l'histoire récente,et
d! autre part, l'approche sub j éctive qui intègre u..'10 f'onction d'utilité d'ordre marginaliste,des probabilités subjéctives,et les jeux.
( 1 3L~. P •MAS SE. 1959 •pp 19 3 , 239 )
L'on imagire
qu'en fait, la séparatirn des deux approches peut
~tre dépassée,si l'on c~nsidère que l'approche subjéctive utilise
implicitement des faits objéctifs justifiables.En effot,dans la
m~t~ode
DELPHI,déjà citée,les experts utilisent une pondération
individuelle fort subjéctive,ffiais qui ne se fonde pas moins sur
la prise en compte de faits vécus,ou mémorisés.
L'incertitude semble être une nction fJrt élastique, dont
les limites extrêmes seraient une infc.,rmation presque parfaite
d'une part,et l'absence totale d'information je l'autre.
Le premier critère est celui de l' espérance mathématique ,
puis viennent les autres,dans un univers pl'obabilisable ou non.
20.2.2.3.l:l'esnérance
mathsmatioue
-~-------'.Supposons la comparaison de deux projets X et X' ,confronté8
tous deUI.C à un ensemble A=(1,2,3, •• i, •• n) de n états possibles
de l'avenir.Si l'on calcule sur la base de ces n états,les n bilans
actualisés associés à chacun des deux projets, soit
B
et B'
tels que B =(B1,B2'~ , ••• Bi , .. Bn),et B'=(B1,B2,B3, ••• B~,-- .B~)
et si l'on définit une distribution de probabilités(ou de fréquences de survenance)correspondant aux n états (p=n l ,P2, .• Pi, .• Pn
le calcul des espérances mathématiques des bénéfices nets ,
actualisésCE,et E') des deux projets,Pemet-traH- de les claErser
dans un ordre de choix.Des deux projets, caractérisés par leurs
r
r
éspérances mathématiques,E =
p .B , et E'=
p .BY ,on retiendrait
~ i
i
i
i
i
celui dont l'espérance mathématique est la plus grandB.
D'apparence élégante,cette méthode de séléction rencontre dos
difficultés:en effet, que peut-on faire avec la loi dos grands nombrG8
quand il s'agit d'investir dans des domaines nouveaux,ou quand
l'entreprise dispose de trop peu d'indication pour définir une
distribution de probabilités?
475
De plus,quand
bien-m~me
elle serait appliquée,il niest pas
toujours possible d'en tirer ,diréctement,des conclusions.En effet,
deux remarques s'imposent:d'une part,si à un état de
correspond un bilan
négatif,m~me
avec une faible probabilité,
le choix de la variante altérnative
par l1entreprise
fragile,m~me
l~économie
c~rrespondante,sGrait
évitée
si l'epérance mathématique en est
supérieure,par rapport à celle d'une autre variante,moins prometteuse,mais débarrassée du risque de ruine;d'autre part,si à deux
variantes correspondent des espérances mathématiques voisines,
avec ou sans risque de ce genre,la dispersion des
valeurs
pro-
bables autour de la moyenne (1 'esperance mathématique) ,mesurée
par la variance(le carré de l'écart-type,c'est à dire celui de
l'écart moyen quadratique,par rapport à l'espérance mathéma~ique)
indique,si elle" est gr"lnde
,l'imp~rtance
des incertitudes,
et si elle est nulle
,une quasi certitude,par rapport à la ID.)yonne
n
Cette variance s'écrit:V(B)=~~=> p. (B. _E(B))2=E(B 2 )_E 2 (B)
l=1'
l
l
dans la cas examiné ici d'une variable discrète,et
Cas d'une variable continue.elle deviendrait de la
V(B)=o-2=) (B-E(B) )2. f (B)dBi
dans 16
forlÎ~e:
où f(B)dB a remplacé Pi'
La variance est interprétée comme le moment d'inértie de l'ensemble de définition B,autour du centre de gravité E(B).
L'on peut visionner les difficultés d'appréciation
de l'incer-
titude,en ccnsidérant sur le graphique suivant,qu'il est possible
d'avoir à faire à des cas d'égalesmoyenms,mais de variances differentes,ou de variances identiques,mais de moyennes differentes.
(135.G.CALOT.1971.P287),(136.H.GUITTON.1967.P165),(137.E.J.KANE.
1968/1971.P 190).
f(B)
B
Fig 1:moyennes differentes
m~me v ari anc e •
B
Fig 2: Variances differentes
m~me moyenne.
476
Le concépt d'éspér2nce mathématique est utilisé dans les tests
de sensibilité des critères d'efficacité du projet.Cette sensibilité est mesurée par la variation du critère d'efficacité(surplus
actualisé,valeur ajoutée)consécutive à la variation d'un élément
ou d'un ensemble d'éléments du marché des produits(prix,débouché)
et du marc~é des facteurs,qu'il est probable de rencontrer durant
la vie du projet,du fait des changements économiques,téchnol~gi­
ques, poli tiques, ,sociéÙ.lll f et natureJs
Ce test est perticulièrement recommandé par les institutions
internationales du développement et de l'industrialisation,en
particulier l'O.N.U.D.I.et la C.D.I.E.A (138.0NUDI,et CDIA.1981)
Dans leur ouvrage commum,ces deux institutions envispgent
de mesurer la sensibilité
de trois critères d'éfficacit~:
-la sensibilité de la valeur actualisée des entrées nettes de
caisse par rapport à lE. variE'tion des dépenses d'investissement,
-la sensibilité du temps de récupération par rapport aux variations des éléments à forte incertitude pour l'avenir,
-la sensibilité de la valeur ajoutée,en tant que test d'efficacité
absolue.
LéS auteurs de l'ONUDI mesurent IR sensibilité de la valeur
ajoutée nett€ associée à l'existence d'un projet ind~strielfpar
la difference entre l'espérance mathématique des ventes et cel~
de s inputs courants et d'investissement ,par origine et destination
internœet externes,comparée à l'estimation déterministe ressortissant des hypothèses d'un environnement certain.
-le premier élément en est l'évaluation de l'esrérance mathématique des ventes(R),à des prix corrigés par le coefficient
dfajustement(bl).Pour une année donnée,la valeur probable corrigée
des ventes,peut ~tre estimée comme suit:
= Tp . R .
+ p!R!.b l + pliE"
J J
avec Rt la recette probable corrigée,Pi,R i ,et Pj,Rj,des couples
indiquant les probabilités et les recettes associées respéctivement aux ventes internes et aux exportations;Dour les hypothéses
faibles,moyennes et fortes(i=1,2,3; j=1,2,3);b1 étant lCl,un
coefficient d~ajustement affectant les valeurs d'exportation(R')
qui s'expriment dès lors en monn2.ie n2.titnalLe; enfin, p' et p" sont
des probabilités associées aux exportations(R') et aux services
Rl! d'infrastructure.
R
t
t-
l
l
477
Ces probabilités sont évaluées à l'unitê(p'=l;p"=l)dans tous
les caS où l'exécution de la réalisation des fluJB correspondants
est associée à l'existence de contrats,débarrassée d'incertitudes.
-le second élément,en est l'estimation de l'esDérance mathématique des inputs mRtériels probables courants,et des inputs
matériels probsbles 0'investissements,n~tésréspéctivement(]c
et If: ).
i
J)~
=
Pi TIf +
Pj Dg~f" b 2 + D"
c
J
e
B.vec les counles(o
.. J), ) et (n!
.],' ) les urobabili
tés et valeurs
."l' l
- J ' J
.
associées aux inputs internes,et aux inputs externes,respéctivement:·· et b 2 , le coefficient de conversion des ,?rix"CAF~ en monnaie nstionale,au taux de change ajusté.
]~
= L
p.
l
l
I
D~
+)
j
1
p!~' .b 2
J J
avec les couPles(~i'~
et (pj ,D~t )désignant respéctivement
les probabilités et valeurs d~ dépenses en capital local,et
en capital d'im p ortation;b désignant,ici,le coefficient de conversion en monnaie locale,au taux de change ajusté.
De cette suite d'estimations,la valeur ajoutée probable s'avèrera differente de la valeur ajoutée calculée dans le cert∈
cependant,l'existence d'une valeur ajoutée probable nette ne saurait préjuger de la validité économique de la décision;et il
faudrait qu'en outre,la somme des valeurs ajoutées durant la vie
du projet soit supérieure à la valeur actualisée probable des
traitements et salaires distribués,de s~rte que le projet indique
l'existRnce potentiellend'un suplus social,tel que:
S =~ Yt(l+a)-t ~ [ wt(l+a)-t
°t=o
-t=o
Il restera entendu que des points de vue politiques, les considérRtions liees aux effets d'entrainement,aux économies d'échelle,
introduisent de ,?lus grandes libertés de choix,pour le décideur.
20.2.2.3.2.1'affinement utilitariste de l'esl)érance m8.thématique.
--------------------------L'interprétg~on du choix du décideur,lorsqu'il préfère une variante(i)à une variante(mh;arce que cette variantetL)ne comporte pas ,
malgré son infériorité,de risque de ruine,pour un état quelconque
de l'ensemble des avenirs probables ,se fait au moyen de l'introduction de la notion de fonction d'utilité,à base subjéctive.
2
478
Cette dernière repose essentiellement sur _c_ l'état psyc~~­
éc·)nomique du décideur, à travers la réévaluation, tou te arbitraire,
ui=u(B ij ) du srplus(B ij ) issu de la combinaison du choix du yroè
jet(i)avec l'état futur(j) de l'économie.
La règle de BERNOUILLI,mise en valeur par J.MARSHAC,signifie
que si l'on associe à l'ensemble(E= 1,2,3, •. i, •• m) des décisions
d'investir,un ensemble (F=1,2, .• j, •• n) des n états du monde futur,
possibles,dont la prohabilité R'avénement est l'ensemble(P:::Pl'P~••
•• Pj, .. Pn),tel que Pj ~. 0 ,et:l Pj =1 ,et si l'on note par Bij
l'ensemble des m.n. surplus po~sibles qui
résulteraient des
combinaisons(E.F),et u lJ
.. :=u(B lJ·
.. Ll'utilité que le décideur associe
à chaque. résultat B..
,il s'en suit que tout choix d'un projet i,
lJ
plut~t qu~un projet m, considérés dans E,implique nécessairement
la relationn suivante:(lJ9.P.MASSE.1959.p 211)
l
J=l
~.r PjUmj
P jU ij
J=l
On remBIquera qu'en associant une équiprobabilité,tel que le
supposent BAYES et .!!~L!C~, dans l'ignorcnce totcüe des spéculation~sur l'avenir,l'on définit une règle de choix telle que
pour des probabilités (P::: Pl = P2=P3= •• Pj= .• =Pn=1/n)'~'investisse­
ment optima~ s'exprimenà travers la relation suivante:
W.=
Max
.I
p.B .. =
(l/n)B lJ
.. ,pour tout i dans El
.
. 1 J II .
l
i
J=
U
J=
Un autre auteur,L.HURWICZ,retient les éléments B.. extr~mes
A
lJ
dans toute décision, soi t CB.. et B.. ,respéctivement le plus petit
-lJ
lJ
et le plus grand de ch2.que ligne, et, après avoir affécté au plus
gr?nd,un coefficient d'optimisme(a)et an plus petit le coefficient
(l-a),choisit,dans l'ensemble E des décisions pcssibles,la décision optimale. par le critère suivant:
W. ::: Max(aB .. + (l-a) B.. ))
l
lJ
-lJ
L'on peut remarquer,ici,qu'il suffit d'appliquer a=o aux
...
résultats Bij les plus grands de chf'que ligne,et (l-a)=l,aux résultats B.. les plus petits,pour retrouver le critère de A.WALD-lJ
- - Le principe en est, ici, que p8xmi les investissements considérés dans E,confromt.lis aux états économiques imaginables retenus
dans F,l'on doit choisir l'investissement dont le gain minimum est
le plus grand de l'ensemble des minima;c'est à dire,leur plus
grand minimum;ce qui s'écrit:
W.= Maxi(mini B.. )
;pour tout i dans E,et j dans F
..
l
i
j
lJ
479
Celà revient à considérer,dans l'ensemble F des états de la
nature,l'ensemble des gains minima(miniB .. )correspondant
lJ
aux n investissements possibles dans E,et d'en choisir celui qui
autorise le plus grand gain.L'on peut rem8.rquer ou.'il s'agit là
d'un critère de pr~d~n~e_,puisqu'on s'est limité à considérer,
d2.ns chaque investissement,le gain le plus desavantageux autorisé par la nature;de plus,il s'agit d'un choix optimal,puisque
parmi ces minima,on a retenu l'investissement le moins défavorable possible.
A l'opposé de ce critère,on peut imaginer le critère optimiste Mini(max).En attribuant au coefficient (a) de HURWICZ.la
valeur(a=l) au lieu de(a=o) qui était sa valeur pessimiste,l'on
retiendrait,au niveau de chaque investissement,le gain que la
nature a le plus favorisée~maxi);ce qui est une première évaluation;et l'on déciderait de r~aliser celui que la nature favoriserait le moins;soit le critère
W. = Mini ( ma.xi B. . )
.;
l
.. j
i
lJ
Le critère de L~SAVAG~ passe par l'évaluation des conséquences du choix,en termes de ~iEi~~ ~e_r~gEe!.Pour tout état de
l'economie dans F des possibles,le regret du choix d'un investissement dans E,se mesure
,. par la fonction suivante:
u ij = U ( 13 ij - Bkj ) ,dLns laquelle Ëij représente la valeur
obtenue par la combinaison(E.F),correspondant au choix de l'investissement i dans les conditions économiques j;et ~j.la valeur
possible dans les m~mes conditionè,
qui aurait été obtenue si
lAon avait connu l'état certain de l'économie et choisi l'investissement qui lui serait le plus compatible.
Le critère
de décision s'exprime par la relation:
_
Jo.
Mini( max (B ij - ~j»
Il correspond à la minimation dans l'espace E des plus grands
regrets enregistrés dans l'espace F;c'est le critère nommé com~u­
nément par "Mini(max·.regret)n(140.A.KAUFMAN,R.FAURE.1975.p 233)
Par ailleurs,en àssimilant les donnees possibles de la nature
dans F,à des stratégies opposées par une partie adverse,aux stratégies de l'autre partie,considérées dans E,l'on passerait au
contexte ~e~ je~x_à_d~U! jo~e~r~.
A
480
On démontre que la "valeur" du jeu B.. =u(e. ,1.) ,à trflsers
lJ
l
J
les combin8isons(E.F~des jeux de deux joueurs antagon~ques,présente un équilibre,tel que le définisennt VON NEUMAM et MORGENSTERN,
par la formulatü,n suivante
u(e.,r.)=Mini(max B.. ) ==
l
J
i
j
lJ
Max(mini
B..
)
.
.
lJ
J
l
C'est là,la conclusion du théorème de VON NEUMAN et ~mRGENSTERN,
déjà exposé en l4.4.2.l,supra,dans le cadre des duéls politiques.
(14l.J.V.NEUMAN, 0.MORGENSTERN.1947).
En analyse continue,on represente cet équilibre par un point
"selle",tel qu'aucun joueur n'aurait intér~t à changer unilatéralement de jeu,ma~s se limite à espérer que l'initiative du changement vienne de l'autre.Le point"selle"re"I)résenté sur le gra-phique est 8.ppelé aussi le point de NASH;ce que nous avions déjà
montré en 10.3.1,supra,
u(e i ,
e.
~".
1
f
E~------'_-_'__" . F
20.2.2.3.3.!'~x~mEl~ ~e~ ~hQi! ~tEa!é~igu~s_d~ ié!elo2P~m~n!.
C'est encore sur l'exemple du modèle multicritère de STOFFAES
et HORS,effleuré.déjà en 20.2.2.2.4 supra, que sera développée le.
stratégie d'industrialisation nationale,dRns un ca~re international.
On constatera,à cette occasion4 combien la théorie des jeux
s'est ennoblie;puisque depuis son utilisati~n aux jeux de société,
elle a fini par occuper nes places aussi importantes que la conc8ption d'un modèle aussi décisif que celui de l'industrialisation
natiomüe, dans la poli tique économique .Le "dilemme du prisonnier"
présenté en 14.4.2.1 supra,constitue le centre concéptuel du mo~èle.
~our rentrer de plain pieds dans
l'utilisation npérationnelle du concépt,nous montrerons la structure génerale du modèle
des auteurs précités,dans sa vision la plus simplifiée.
Appelons(E,F) un couple d'éspaces économiques,règionaux,nati~­
naux,internationaux, •• etc,ayent des relations bilatérales d'échange,et cont E est l'espace économique "en développement" et F l'espace économiquement"avancé".Ces d.eux espaces peuvent avoir des
caractéristiques trRditionnelles d'économies "libre-échangistes"
(Es,Fs),ou "protéctionnistes"(Ea,Fa),indépendamment l'un de l'autre,
au départ de l'analyse;les indices(a,s)désignant l'autexcie,et la
spécialisation.
Sur la base de ces tendances structurelles de départ,il s'agit,
pour les deux espaces,dtimaginer ltutilité(u e . . ; uf . . ) que
chacun tirerait de la combinaison de deux polfiiquesJ~èssibles,
sachant que l'autre pourrai t,lui aussi,adopter l'une ou l'autre
de ces deux politiques,soit la continuation de la spécialisati~n
(E~,F:),ou le changement(E:,F:),soit la continuation de l'autartie
(E:,F:),ou son changement(E:,F:) .Les relations telles que(Es,F s )
se reconnaissent dans les couples(Asie du Sud est-Japon);celle du
type (E a , F S ) dans les couples (Chine-Japr1n) ,ou(Moyen~Orient-Europe),
par exemple.
Les utilités que réaliseraip-nt les deux stratèges,en adoptant
des politiques de spécialisation(i=j=s),ou d'autarcie(i=j~a),sont
estimées par l'application d'une pondération nationale(~P~ p 2 ,p 3 )
., aux crl't"eres eco' 'f'lces na t'lonaux (Bk =Bl , B2 , B 3 ) ,assoc1es
aux b ene
nomique .(l),politique (2)et social(3).
Chaque combinaison d'utilité(uei/j,et ufj/i)mettant en valeue
la rencontre stratégique(i si j),ou (j si i) produit une utilité
pour E,ou pour F,telle que.u(E,F)=u
3
u(E,F)= u·· = P~B~. + P~B? + P?B?
~B~.
1J
1J
1J
1J k=!
1J
et ce,pour tout couple de stratégies élémentBires(i,j)avec(i:=s,a),
et(j=s,a);le stratège E agissant en i et F en j;et la po~dération
='
étant telle que
~ ~ =~ ~
En prenant l'exemple de la combinaison des stratégies d'une
économie en développement(E)traditionnellement autarcique(E a ),
avec les stratégies d'une économie avancée(F),traditionnellement
libre-échangiste,c'est à dire spécialisée(Fs),l'on peut écrire
que leul, fruit serait respéctivement pour Ea,FS,et synthétiquement
superposé sur le m~me tableau,ainsi qu'il suit:(l'étoile portée
par les ~léments de F,n1est· là que pour la clarté de lécturs des
matric~ pf,r rapport aux éléments de E, qui n'en portent pas).
Stratégie F*
r- ~---'--~--l
2
l
-lL1t:lE~ 8~ i
-9
7
: _7:lE
1 -
L
1
1
1
-2
~
1- :lE:
2
1
-'
482
L'analyse optimaliste d'une telle perspective de relations,
ü:oi t a"9pel aux concépts du surplus de VON NEUlVlANN, et de la valeut
de SHAPLEY,dont les applications numériques seront citées
plus loin.
Pour le moment,analysons la situation donnée ryar le problème
précédent.
L'approche stratégique "mini.max':se déduit du"dilemme du ~)ri­
sonnier".
Si E jouait es(la spécialisation),il s'exposer2it,au cas où
F jouait fEa tl'autarcie) ,à un gain minimal(-9);et s'il jouait e a
Cl'autarcie),il s'exposerai t,au cas où F jouait jE(l'autonomie)
a
à un gain minimum(-2).Il devrait jouer e a qui constitue. pour lui
!e_m~i~dEe_ris~u~ (u=-2).Si F jouait ~Cla specialisation),il
s'exposerait,au cas ou E jouait ea(l'autonoIDie),à un gain minimal
(-7~);et,s'il jouait fE(l'autonomie),il
s'exposerait,au cas où
a
E jouait e a (l'autonomie), àun gain minimal (_2:1:). Il 0.evrHi t jouer
qui constitue,p6ur lui,le moindre risque(u~-2*).
a
-------f
Il s'e~ suit que le produit du jeu colléctif"mini.mq.xl',noté
) uCE,F)=
u (e ,fŒ),signifiant le double cloisonnement interh=e '
h=e
a a
national,en réalisant un risque colléctif de(-2+C-2~)=·4),s'avère
sub-optimal par rapport à la solution de la coopération mutuellel
(entre ces deux nafions,ouftout couple d'éspaces économiques libres~
fE
L
qui.elle,produit(Lu(E,F)=L (e s ,f:)=2+l43E ==16~un gain colléctif
·,l .
h=e
h=e
su b s t ant le
L'on remarque que pour l'économie en développement,en jnuant
ea,sa plage extr~male de gain est de 7 à -2,alors que si elle
jouait es' cette plage s'étendrait de 2 à -9;où le gain maximal est
seulement 2,alors que le risque maximal est -9.Ceci conforte,
dsns une certaine mesure,le comportement protéctionniste des économies en développement.Pour cette raison, une telle économie
gagnerait à demeurer protéctionniste(ea)tout en exigeant,dans
les discussions et accords internationaux à ce que ses partenaires
;JE
co.nmerciaux traditionnellement libres-échangistes(fs),continuent
à l'~tre.Une telle relation sera évidemment combattue par les
espaces économiquement avancés,qui s'en trouveraient pénalisés
tel que u~(ea,~)=-73E,à l'avantage des espaces en développement
qui s'en trouveraient favorisés,tel que ue(ea,~)=7.
Enfin,la solution;uCe
,~);impliquant
l'ouverture des fron.
s
a,
.
tières des 9ays en dévelo~pement,et leur contrele par les pays
traditionnellement libres-èchangistes,pénaliserait davantage
l'économie en développement(u Ce ,f~)=-9),en ne faisant gagner
e s 9
à l'économie libéralE avancée que ufCe s
,~)=8~,alors qu'elle .
a·
gagner~it le ~lus
en
demeurant
snécialisée
ufCe
.
s ,f~)=14~.
s
.L'on constate que le l]rodui t du jeu "maximin", avec les résultats ueCe a ,~)=-2,et
ufCe a ,~)=-2~risque
de générer une nerte
a
a
"
colléctive ue+u f = -4,alors que le jeu coopératif,tél que uCes,t:),
9 r oduisant pour les partenaires à l'échange,u Ce ,~)=2,et
•
,
.
T
e
s31: s
:l'
ufCes,~)=14;avecfsur le plan collectlf,I uhees,fs)=2+l4=16,
constitue le sup.[ uhCe. ,r:);~i=a,s;et g~~,s).
--ke
1J
Ce résultat constituerait l'~p!i~~ ~oll~c!i! possible,sous
certaines conditions que l'on abordera ci-dessous.
En effet,cette condition d'optimalité colléctive d'ordre international n'est rsalisée que si la politique protéctionniste
des pays en développement devait dispara1tre,et prendre le pas
du libre-échangisme concurrentiél;or elle ne peut se concevoir sans
l'existence de garanties,et sans compensation et réparation des
effets pervers p0ssibles,du fait qu'elle présente pour E,le risque
maximal;inf
- - u e Ce.,~)=u
l
J
e Ce.,~)=-9.
s a
En fait,les négociationsIlNord-Sud"butent sur de telles spéculations,depuis des années;car les uns visent à obtenir ce qui, pour
les autres,entra1nerait des risques.
Pour débloquer de telles situations,deux concépts sont utilisés par STOFFAES et HORS:le "surplus de VON NEUMANNII,et "la valeur
de SHAPLEY".Nous en donnerons les résultats,sous notre propre
notation,iusque-là utilisée.
~e_"~uEP!u~ Èe_VQN_~'U!'Q~N': se mesure par le differenciel de
gain,entre l'utilité d'une politique optimale à poursuivre,par
rapport à la polittque stratégique du"maximin",soit:
S=suPL uCe. ,~) (e.,i!).maxi.min ,ce qui se chiffre à:
h=e
1J ke
1J
LU
f
s=
r uCes,t:)
h=e
f
-
L uCea,t:)
h=e
= (2 + l4~
=
16
C-2 - 2'1:) =
C - 4 ) =20
484
La "~8:!e~_ d~ .êH!PI!E,T', introdui t une égale répartition, entre
les )artenaires à 1 'échange, du surplus acquis 9ar la solution
"coopérative'~par ra~Jport à la solution stratégique Mini.max.
Le gRin differentiel de E est de 2-(-2}=4,alors que celui de
F est de 14-(-2)=16.
La valeur de SHAPLEY,constitue le transfert de F vers E ,de
la moitié de la difference de gain,soit 16-4}/2=6.Le transfert de
F vers E de 6,répartirait alors le gain, tel que 8 e =4+6=10, et
Sf=16- 6 =10. ~e mérite de l'étude de STOFFAES et HOR8 est dans
l'anpréhension typologique des cas contemporains de l'échange
intern8tional,et dans la concordance des conclusions correspcndantes avec les résultats de l'analyse qualitative et intuitive.
Nous n'avons donné,ici'Jour notre part,qu'un exemple typique
concernant les relations auxquelles nous sommes,9ar réference à
l'espace où nous vivons;naturellement lies plus sensibles .
(142.C.8TOFFAES,et M.HORS.1977.pp 7,~7)
Ce tte analyse mul ti cri tère s s'insère à souhei t otëms l'effort
m.ndial de c0m~réhension des faits
économiques et rolitiques
de l'échange international,qui engagent le devenir des nations
les plus vulnéraoles;effort qui compte déjà ,9arallèlement à celui
des institutions internationales du développement,les conclusions
du "club de Rome"(143 .19 ),celles du I1rapport BRANDT"'convernant
les l1 relations Nord-Sud"(144.1980),ainsi que des réglexions très
récentes encore,venant sous des approches relativement differenciées et enr.ichissantes(145.A.MERADTBOUDIA.1982),(146.F.YACHIR.1982)
..
Le Dr MERAD-BOUDIA s'intéresse particulièrement aux conditions
historiques de la genèse de la crise économique mondiale actuelle,
et à celles qui devraient présider ~ sa réduction;quant au Dr YACHIR,
qui s'intéresse aux caractéristiques contemporaines de la formation et de la répattition du revenu .tant national.que mondial,
s'attache à l'explication des mécanismes ~iJli talistes de l'accumulation-dominatior.tant nationale que mondiale dansla dissymétrie
et la faible réciprocité.des termes de l'échange'au sens large~.
L'on conçoit ,à travers l'exemple du modèle qui précède,l'importance des choix de long terme,en tant qu'engagements immédiats
basés sur de simples simulations d'un avenir,en partie probabilisable,et en partie mystérieux_et opaque.
485
Soulignons qu'en U.R.S.S,existe,pour la période 1980--.'-2000,
et ce/conformément aux recommandations des XXIV(1971)et XXV(1976)
congrés du ':1arti communiste de l'union soviétique,un"programme
COI!r;Jlexe du Progré s Scientifique et Téchniques (P.S. T) Il t qui
cOITl;)orte ,selon FEDORENKO,25 programmes téchnico-scientifiques
nodaux,intimement liés à l'accomplissement des t~ches socio-économiques idoines, et qui résulte cl 'un certain nombre de "pronostics!r
assis sur la simulation de la prévision économique,et téchnicoscientifique,à base Drobabiliste,et non forcément déterministe.
(147.N.FEDORENKO.1980.)
Un tel programme scientifique et téchnique est également en
voie de construction,en Algérie,à la suite de la création,au
niveau de la présidence de la République,d'un conseil de m~me nom.
La création d'un commissariat à l'énergie nouvelle en est l'étape
fondamentale,pour sonder l'avenir énergétique du pays,compte tenu
de la restructuration nationale et mondiale des systèmes énergétiques è. long terme.
Là aussi,la théorie des jeux constitue la source fondamentale
d'inspiration de toute stratégie de long terme,comportant des
incertitudes et risqUES de grande portée future pour asseoir,
dans un plan de moyen terme un dispositif de recherche et une
structure d'investissements.
En particulier, "1 t énergie a été ,plus que jamais,le champ
d'expression de contradictions, qui définissent le jeu économique
mpndial,avec tous les paradoxes et lBS bouleversements. que celà
suppose" (148.R.MERAD.1977.p 19)
En général ,l'énergie cons~itue le sécteur de prédiléction des
recherches multicritères de long terme;et l'on rencontre,dans une
forme ou une autre,une telle préoccupation de la part des analystes
spécialisés dans ce domaine; eh particulier chez le Dr G.JARJOUR,
(149.197411975),chez le Dr I.KENDEL(150.1977,thèse),plus récemment ,chez le Professeur M.E.BENISSAD(151.1981 ),et dans les travaux de recherche,tels que ceux de B.K.CHIKHA(152.1976),de
T.TOUATI(153.197 8 ),et M.S.DJARI(154.1975,et 1978) • •••
f
486
20.2.2.4.Conclusions sur la justesse des critères de c~oix.
--------------------~--L'examen de la progression de notre analyse des crltères de
choix des investissements,indique la multidimensionnlitB à tra~
vers laquelle l'on peut, sur la bB.s-e d'un seul critère simple ou
agregé ou sur la base de multicritères,appréhenàer la décision;
quecellrci concerne l'agent simple(niveau micro-économique),ou
l'agent colléctif(niveaum~oéconomique).
L'embarras d'adopter an critère ou un autre essentiellement
en avenir incertain,au-delà de sa percéption intuitive associée
à l'existence d'une forme de fonction d'utilité concevable au
profit de chaque décideur considéré,est encore confirmée par
la calcul comparatif.
Dans le cadre d'une telle préoccupation ,certains auteurs tels
que KAUFMAN et FAURE,en SlB _asant sur
les m§mes résultats
bruts combinant lEE COUplEE d'éléments appartnant à (E.F), montrent
qu'à chaque critère de choix parmi ceux de LAPLACE,WALD,HURWICZ,
et SAVAGE;correspond,en fait,une décision optimale,qui peut §tre
differente de celles associées à chacun des trois autres.
Le problème principal nlest donc pas de calculer un optimum,
mais de chercher le meilleur valorimètre.constituant le critère
de choix le plus approprié pour le décideur considéré,en fonction
des conditions psycho-économiques dans lesquelles son activité
s'insèrerait dans le présent,et dans le futur.Il s'en suit que la
constructiron .d'un"bon critère" déterminera "le ~o'C choix".
Le choix d'un critère étant d'ordre utilitariste(politique),
plus qu'économique,la recherche opérationnelle,pour ~tre conséquente,doit s'attacher à aider le décideur à bien formuler sa
fonction d'utilité,plut~t qu'à lui dicter des critères prêfabriqué~.
487
Q~lT~_2l:
la spacio-logique de l'optimation par paliers.
21.1: Généralités sur la régionalisation des investissements.
-------------------- ------Dans les développements précédents,l'on s'était fixé d'optimiser des indicateurs simples ou multiples d'avantages et de conts~
en ayant introduit ,pour les cas d'incertitudes et de risques,des
espérances mathématiques objéctives ou subjéctivesoen relation avee
les capric3s de la nature,ou d'entités actives adverses.Mais,une
telle présentation de l'optimation s'avère abstraite; dans la mesure
où l'expression en termes de rentabilité et de stratégie ressortissant du pari psycho-économiquement prudent ou audacieux,passe sous
silence les données objéctives physico-contraignantes,d'ordres
socio-économique et naturel.
En effet,la maximation de l'avantage actualisé,ou la minimation
de la période de remboursement,intégrant ou non les valeurs incertaines et les risques,permettaient de déterminer un programme
de plusieurs projets dans un classement dont la seule contrainte
était globalement d'ordre budgétaire,suivant l'ordre décroissant
des taux de rentabilité.Or,dans la réalité,la contrainte déterminant les ambitions du décideur(simple,ou colléctif),ne se limite
pas au budget,c'est à dire à la seule contrainte finanTière;mais
s'étend,du fait de la rigidité dans la mobilité des facteurs et
des produits,BUX disponibilités téchniques de l'offre,et/ou à la
structure de la demande dana le temps.
Ainsi,dans une plus grande diversification des contraintes,
ajoutant davantage d'informations sur les conditions objéctives
de la rentabilité économique et sociale, (ressources materielles
et humaines,demande potentielle,etc •• ),il y a une meilleure définition de l'univers de rareté,et,par ce fait,une meilleur explicitation des éléments de décision.Cette prise en compte de la
totali-té du budget financier,et du "budget" réel dans le modèle
de décision est à la base de la programmation mathématique de la
décision: programmation linéaire, ou quadratique'
L'appréhension de l'optimation par niveau de décision,lui confère l'entitation des motivations,au sein d'intér~ts simples ou
interconnèctés,exprimés dans des modèles ,rarement a~sp8ciaux,
et plus couramment ~i~u~s_ dans un cadre de localisation d'implantation et de diE~ribution industrielle,régionale,interrégionale,
o-nationale,nationale,et internationale,dans des perspéctives
de prévision et de planification.
488
A la suite de l'extension historique du pouvoir économique
public. depuis la révolution soviétique et après la seconde guerre
mondiale en occident capitaliste,Jas progressivemBnt dans les
pays en développement,on a assisté à la promotion de modèles
spaciaux du développement.Que ce soit à travers les écrits des
auteurs socialistes,jusque-là cités,ou à travers les actes du 2èroe
colloque inter~tonal d'économie appliquée,tenu à NICE,en 1975,
le recensement des modèles possibles de spacialisation de l'investissement,permet de leA classer,soit par entité concernée(le sujet),
soit par vocation(prévision,oudécision),des points de vue de la
fonction d'utilité du décideur isolé,ou des points du vue des fonctions de plusieurs décideurs interconnéctés dans l'égalité ou dans
la hiérarchité des intér~ts.
On rencontre, dans la littérature spécialisée~la typologie suivante:(voir en particulier.R.COURBIS.1979(155 ).
-les modèles d'optimation,a-spaciaux d'entreprise,excluant ,du moins
formellement,le transport;dont nous donnerons à titre d'exemple
le modèle
développ~ par J.M.AGOSTINI(156.1972.pp 38,76);que cet
auteur impute à
H.J.WEINGARTNER(157.l963)
-les modèles de localisation de la production liée à la distribution spaciale,au niveau des grandes entreprises,et particulièrement pour les produits pondéreux comme les matériaux de construction.(158.I.BERGERON.1975j1979.pp 221,230).Ces auteurs appartenant
au groupe SORES,du Canada,citent l'eXEmple de l'optmmation dp
la construction,assurée par ce m~me bureau,pour l'Algérie(159.l970,
et 1971) ,par l'intermédiaire de SONATRACH. Dans de tels modèle~la
spacialisation est prise en compte à travers les coO-ts differenciés des inputs,et/ou outputs,par intégration du transport.
Après une présentation sommaire des éléments de tels modèles,
nous exposerons le modèle simplifié pIB1'J3nté par des auteurs de la
banque mondiale;qu'ils ont appliqué au sécteur des engrais en
Egypte. (160'.A.M.CHOKSI ,D .. A.IŒNDRICK,A •.MEERAUS,A.J .STOUTJESDIJK.1980)
-les modèles d'optimaion ~gLon8.1e d'une colléctivité locale,danà
une perspéctive de prévision et de projéction territorialement
déterminéessd'une fraction de l'espace national,autonomisé '~u lié.
On ci te dans cette catégorie,]e modèle "SDR" (Simulation du Développement Régional),construit par lp CESDR,pour les régions françaises,à moya terme(Centre d'Etudes Statistiques du Développement
Régional,appartenant à l'INSEE){16~f.CARRERE,R. FABRE.1975/1979)
Le modèle SDR est lié au modèle national physic0-financier(FIFI).
comme d'ailleurs le modèle de l'Etat du Mississipi,aux Etats Unis
d'Amérique(162~F.GERARD ADAMS,C.G.BROOKING;N.J.GLICKMAN.1975!1979)
Par contre;le modèle régional anglais,construit par le centre
scientifique d'IBM,est autonome vis à vis des variables nationales.
et présente comme particularités, son caractère très agrégé et sa
forme dynamique,visant l'appréhension ,au niveau régional,des
fluctuations et de la croissance. (163.B.V.WAGLE.1975!1979).
4)le~ ~o~è~e~ ~'ob~er:r~tion",:,d~m~é<:'0r.:.0miCiu~~ééLic:..n~~s~e_d~ ~o~de.
On cite l'exemple dtune
approche, sur la base des données
de 82 pays en 1968,et J~utilisation simulatoire de stéréotypiques
variables régionales,&ssises sur celles de 1968.
Les résultats d'un tel modèle,s'expriment en termes de simulation de Y/P,et de la population d'une région du monde,à un horizon considéré.Le modèle présenté par T.HAZLEDlNE,et R.S.MORELAND
du Royaume Uni contient 6 équatio:rl3 estiméES pour chacune des régions
considérées:l'Afrique(29 pays),l'Amerique Latine(19 pays),l'Asie
(Il pays) ,et les pays industrialisés(23 pays)
(164.T.HAZLEDINE,R.S.MORELAND.1975/1979)
5 )les modèles "régionaux-nationaux":
Un modèle français"REGINA"
----------------(modèle du développement national,régional,et urbain ),construuit
par le "GAMA" en 1972,sous la diréction du Professeur R.COURBIS
ro1 présenté dès 197L sous la plume de celui-ci et de J .C.PRAGER
au colloque franco-soviétique sur l'utilisation des modèles dans
la planification(165.R.COURBIS.1975/l979.)
Ce modèle se propose d'intégrer,de manière interdépendante/la
planification nationale,la planification régionale et la planification urbaine en France.Ce modèle utilise les variables nationc_
nales du modèle "FIFI",élabcré en 1967-1968 pour les besoins
de la préparation du VI ème plan,et utilisé pour le VII ème.
De rn~me,on compte le modèle bélge"RENA"(166.F.TJ;JYS-CLElI.ŒNT,
P.V.RMPUY,et L.de.COREL.1975/l979) ,le modèle multirégional des
Pays-bas"RM"(167.B.A.VAN I:WVlEL,H.HETSEN J;H.M.KOK.1975/l979)
et le modèle du ministère de l'expansion canadien "CANDIDE-R"
~n tant que modèle national régionalisé. (168.A.d'AMOURS,G.FORTIN,
G.SlMARD.1975/l979).Enfin,c'est dans ce groupe de m0dèles qu'il.
est possible de classer le modèle soviétique de planification
optimale décrit par N.FEDORENKO(169.1974 )et par D.~~KIN et
J.MUGUET.(170.l971),et le modè18 algérien d~erjt par A.BAHRI,
iM.BERKANI,et M.MOKRANE(17l.l975).
490
6)le~ ~o~èle~ ~'~n~égr~tio~ ~o~~r~i~l~ ~1~ons_é~o~o~i~u~s.
Les régions économiques telles la Communauté Economique Européenne(C.E.E),ou la Communauté d'Aide Economique Mutuelle(C.A.E.M)
des feYs socialistes d'Europe, forme.nt des espaces plurinationaux
00nt les plans sont relativement integrés par des vœiables de
commerce extaieur et m~me par une certaine spécialisation durable
d'ordre interindustriél,à caractère rationaliste.Il importe, dans
le cadre de cette réflexion d'évoquer,à la fin de ce chapitre,le
cas typique du C.A.E.M,comme source d'inspiration d'un éventuel
projet algéro-européen,et algéro-arabo-africain.pour l'intégration
interindustrielle dans certaines activités mutuellement profitatles.
21.2.~o~è!e_tlP~q~e_,1a~s~n~ab~tEa~tioE ~e_l~e~pac~.
La raison d'~tre de ce modèle,ici,est d'ordre méthodologique,
visant l'introduction la plus simple de la programmation mathématique,et permettant,lors de 11étude des modèles spacialisés qui
suivront,de bien faire ressortir les avantages de ces derniers.
Ce modèle imputéà WEINGARTNER,se pose de la manière suivante:
Il s'agit de trouver les coefficients(Xi ) de réalisation des
n projets(i=1,2, •• i, •• n) composant un programme,tels que l'on puisse maximiser le cashflow actualisé correspondant,sur la hase de
l'e~timation prévhsionnelle des cashflow actualisé~,
[ Cit(l+k)-t~ [ Bit Tet des sorties de fonds aSfiotiées à CLaque
pr~J~t dans le t~m~s;
Dot ;ce qui s'écrit:Max.r r Bot Xi;avec
t=l l
l t
l
L
J'a
[
.
l==
DotXo
III
L Xi L 1
1
Mt ,pour tout t::=i,2, .• T
;soit Xi=l/si le projet i est totalement réalisé,
Xi=orsi le projet i est totalement rejeté
o -lx.l Il/si
le projet i est réalisé en partie.
Le dual de ce problème s'écrit de la manière suivante:
Trouver les conts marginaux non négatifs(Ct),en termes de cashflow
associés à la contraction d'une unité supplémentaire du budjet Mt
limitant le financement du programme.
L'on sait que le programme primal et le programme dual ont le
m~me optimum(m~me valeur de la fonction objéctif),qu'il y a autant
de contraintes saturées dans le primal que de variables non nulles
dans la solution du dual,et que les variables non nulles de la solution du dual sont les conts marginaux associés aux contraintes
saturées du primal,et vice versa.
o
491
Lenproblème dual du précédent s'écrit:
Min.
MtC t ·i.e minimiser le regret de ne pas investir plus,
t=l
n '1'
avec
~ Dti Mt ~ Bit ;pour tout i=1,2, .. n;
Ceci signifie que l'utilite des investissementsCi) doit ~tre au
moins égale au cashflow actualiséC Bti ) autorisé par le projetCi)o
'D'autre part, le régime d'appropriation des contraintes,par entité institutionnellement déterminées par le régime de propriété
en vigueur,pose le problème de la valorisation du cont du desserrement de chaque contrainte saturée,pour le décideur ayant à maximiser son objéctif.
Il s'en suit que l'optimum est un point unique seulement si les
contraintes sont des données définitives,c'est à dire dans un
contexte de programme centralisé.
Dès lors qu'existe une pluralité de décideurs,détenant.institutionnellement le monop~le sur la variabilité d'une contrainte,
l'on est amené~à l'instar du jeu à deux joueurs- de raisonner dans
le conditionnel.Il n'y a donc plus un point unique,mais plusieurs
points optimaux possibles,fonction des stratégies adverses et de
celles utilisées par un joueur considéré.
Dans le jeu stratégique,simulatoire du développement lié aux
stratégies externes, tel qu'il a été examiné précédemment,il était
possible de négocier pour passer d'une perspéctive mini.max~de
prudence-mais à faible gain-Cou à moindre perte),à une perspé~­
tive o:otimale,telle que chaque centre veut améliorer son intér~t
sans préjudice pour l'autre.
Il est possible d"appliquer un tel raisonnement au système de
la planification optimale,où existe une pluralité de centres d'intér~ts ayant chacun une fonctimn-objéctif à maximiser,sous des contraintes,qui ne sont pas définitives(données pour la nation),mais
qui sont sujettes à négociationCà dé81ocage) sur la base d'UnE
rémunération appropriée,payée à l'entité qui en est propriétaire.
On constate,alors,que l'optimum n'est pas dans les solutions
partiellesCstratégies mini.max) ,mais dans la solution de problèmes
d'ensemble,à travers des rapports marcbands et des rapports de
force,dans un contexte de marché et d'ententes compensatoires
géneralisés.entre partenaires à l'échange~espace plurinational,
nàtion-régions-branches-entreprises-unités-ateliers,etc •• )
L
i
492
Etmt entendn que la valeur de toute variable peut ~tre réelle
ou virtuelle,le maximum de satisfaction qui aurait pu résulter d'un
régime théorique de concurrence parfaite,se mesure dans la solution
d'un programme mathématique jet l'optimum optimopum ctlun tel programme est conditionné par l'état de distribution des revenus et
des richesses rares entre les centres qui en sont les propriétares
et des prix qui leurs sont marginalement associés,dans le programme,en termes de variation de l'o~jéctif du décideur considéré.
Pour mettre en valeur tous ces problèmes,dans un cadre concret.
nous présenterons tout d'abord les formulations mathématiques des
optimations partielles des principaux centres de décision,puis.
nous reprendrons,en termes de synthèss:,la procédure d'cptimation
de l'objéctif du plan central.
2l.3'~'2p~i~8~i2n_iEt~a~é~t2r!ell~
~t_l§ ~~~~~i~n~ _
Le trej tement du problème de la "transformation d'une demande pour des biens finals en demande pour les produits d'un
sécteur ou d'une industrie 'l , avec tous les cas imaginables de subrJtitution des facteurs,de leurs complémentarité,et de leur exclusion mutuelles (cas étendus m~me aux ressources qui présÎIllent à
leur fabrication)est symbolisé par celui des matériaux de construciion'cf:l~).
Un exemple en est donné,également,sur le sécteur des engrais
en Egypte,et que nous presentercns dans sa ferme simplifiée(cf:160)
Ce modèle s'appuie sur la définition d'un système de variantes formant les ensembles d'unités appartenant à un système de
productions intégrées,et appréhende le meilleur cont de transport
des intrants et extrants;en fin de compte,le meilleur coût de production et de transport.
Le problème se poserait en termes de choix des investisssements et de leur localisation,tel que la somme du coat de production(~a.
~:{. . )et du coàt de transport ('1
y x 1J
..q. 1J.) des quanti tés
ç.:. l' 1J
~ ~
(x .. ) eX~â.lées par iles m.uni tés(i) de pf.oduction aux n.centres
1J
(j) d'écoulement ,scitmmiRimum,sous certaines contraintes.
On l'écrit: Min. .L
'\ ~
') l x 1J
.. (a·+b··)
;
1
~J
1= l
J=
fioUS contraintes que:
~ x .. 1 k. , limitation des expéditions,aux seules capacités k~
4. 1 lJ 1
J=
des unités de producticn(i).
m
x .. ~ d.,limitation des expéditions de l'ensemble des productions
1=1 1J_ J
i ,à la demande ( d j ) de chaque marché (j ) .
-J-
2
493
x ij ~ 0 , condition de non négativité des flux expédiés,
ai -et bij sont réspéctivement le coftt unitaire de production,
dans l'unité i ,et le coftt unitaire de transport du pele i~au pele j.
Ce modèle se complète par les- .améliorations sui vantes:
-chaqup. usine i fabrique plusieurs biens(c=1,2, •• M),de quantités
zci,respéctivement.
-les quantités produites sont proportionnelles aux capacités de
production des machines(M=1,2, •. );ces capacités étant exprimées
en termes d'heures d'activité(hMCl. )consacrées par une machine,à la
fabrication de chaque produit c,dans l'usine i.
TIaR s cms conditions,la nouvelle fonction objéctif s'écrit:
Min. '>
E j=l
L ( l' ClJ
.. x .. + a . Z . )
c~ i=l
ClJ
Cl Cl
fivec:les contraintes suivantes:
[ hM . Z . / kM' ,pour les limites de capacité de production,
c=l Cl Cl
l
=
m
~
x cij ~
dcj,limites de satisfaction du marché j en chaque pro-
duit c expédié à partir des centres i,en quantités x cij '
[lX Cij
zci ,limitation des expéc1itions,aux quantités z Cl.
J=
produites par chaque centre i,en chaque produit c.
x ClJ
. . , z.
que les quanti tés
Cl non négatifs; ce qui signifie
produites,et expédiées,ne peuvent ~tre retournées au centre origine,
ni rachetées par lui.
Maintenant,si l'on intègre des préoccupations technico-économiques,liées à la multiplicité des processus possibles(differentes
orii.ines et destinations internes et externes à l'usine,des inputs
et outputs),et si on introduit pour celà le prix(pci)et la quantité des inputd(u Cl. )livrées à l'usine-m~me ou à une autre,l'optimisation concernerait alors le choix des zpi ,x cij ,et u ci qui
minimisent la somme des coftts totaux de transport des produits
finals(cf),et des produits intermédiaires(c r ).
D'oà la nouvelle fonction-objéctif:
Min. \"
'\
L.
b .. x .. +
L.
~f
J
ClJ ClJ
cr l
L'on imagine combien le modèle se complète en introduisant le
cas des expéditions entre usines,les exportations et importations.
n
L
r
r
494
Les auteurs pr{cités développent enfin un modèle multiperiodique avec investissement,avant d'exposer leur modèle complet de
séléction des projets.
Le modèle dynamique qu'ils appliquent à la planification du
sécteur des engrais en Egypte est trop long pour être exposé ici;
aussi,nous nous contenterons d'en présenter la structure de la
fonction-objéctif,et d'en citer les catégories de contraintes.
La fonction-objsctif s'écrit,dans la notation originale:
Min
Jt
L
tE T
J
(
~kt
+
~\jlt
+
~ At
+
~)lt
+
~nt- ~a
t )
avec: t le coefficient d'actualisation,et les membres entre
parenthèses,respéctivement:le cont en capital,le cont récurrent
intérieur,le crÜt de transport,le capital circulant,le coftt des
importRtions,et les revenus des exportation~.
Les contraintes en sont:
-l' équili bre physique ne la demande, è.es matières premières, des
produits intermédiaires,de la main d'oeuvre,et des produits finals;
-les contraintes de capacité, d 'expansion maximale des capacités
d'exclusion mutuelle,et sur les valeurs en nombres entiers.
-les contraintes à l'exportation par produit et par site d'usine,
et les contraintes globales sur les exportations,et par part du
marché.
-les c~nditions de non négativité.
(172.A.M.CHOKSI,D.A.KENDRICK,A.MEERAUS,A.J.STOUTJESDIJK.1980.pp
209,216J
L'int8r~t d'un tel modèle est évidcnt,puisque les décisi~ns
d'investir tiennent compte de l'échelle,de la localisation,du
calendrier des investissements,de la pertinence de l'abat'don d'un
projet dans un programme d'investissement,et l'efficience relative de la produvtion nationale par rapport aux importations compte
tenu des coftts de transport,enfin,l'intégration des activités au
sein à. 'une rsgion économiqu~ internationale au mondre catH.
Selon les auteurs,ce modèle pourrait assurer l'optimation des
échanges extérieurs,en y remplaçant les p~les fournisseurs et
clients nationaux,par des p~les internationaux.
495
Les limites 'd'un tel modèle résident surtout dans celles des
ordinateurs,et dans les difficultés de son contr~le,dès que le
nombre d'usines,de marchés,et des produits att~int quelque importance.On cite à cet égard,le cas d'un modèle d'induptrie de l'acier,
en Afrique occidentale,qui malgré une structure de 5 usines.28
marchds,ll unités de production,3 périodes,7 produits finals,6
produits intermédiaires,et 19 intrants de matières premières,et
main d'oeuvre,ne possède pas moins de 1500 contraintes,et 5000
variables.
Sur le plan méthodologique,les considérations de fixité des
prix et de la demande,semblent figer ce type de modèles,et ouvrent
la voie à des incoherences,en raison de l'ignorance de leurs relations d'elasticité mutuelles, dans le temps;à moins de consentir
des coftts exorbitants,pour le résoudre autant èe fois que de besoin.
De même, au-delà de ce problème simpl~, ~reste encore à traiter
le problème téchnico-économique lié à la substitution des intrants
et extrants,qui mène à des variations sur plusieurs marchés de
l'offre et de la demande;il y va ainsi du problème de la répartition des revenus,de l'emploi,des effets externes.Cependant,notent
les auteurs,le modèle pourrait indiquer des informations eur l'ensemble de ces preoccupations,à u~ cont moindre que si le modèle
n'existait pas. (173.A.M.CHOKSI,et autres.op.cit.p 95)
Ainsi dans sa forme originale,ce modèle s'apparente à l'ensemble des approches de localisation des activités industriellesdans la vision miaroéconomique de la décision.Comme eux,il est sen~6
devoir s'appuyer sur une étude approfondie des marchés de produits.
et des marchés des facteurs,et appréhender les problèmes de leur
substi tution téchnique et économique, à l'instar du modèle "SORES",
sus-cité, en ·~,'f:l,t:ière de matériaux de construction, quoiqu'à un degré
moins difficultueux que ce dernier.
Il doit nécessairement appréhender l'évolution téchnico-économique dans une vision temporelle à long terme,à moyen terme et
à court terme,éventuellement,à l'instar du"système géneral"MARKET"
de prévision",développé par R.LEWANDOWSKI,notamment(174.1974!1975!
pp 253,258),
à l'instar du système"FORSYS" de prévision à court
terme.de la demande régionalisée p~ur les produits d'une entreprise. (175.E.SCHÜLER.1975.pp 259,265),et du modèle d'implantation
des guichets bancaires,du Crédit Commercial de France,exposé
par J.NOEL,pour l'expansion de ce réseau. (176.J.NOEL.1975.Pi
244,252)
..
..
496
21.4.1'optimation intra-régionale des activités.
---------------------A l'instar du plan national,géneral ou du plan d'une entreprise,le plan d'une région déterminée vise ,en principe,l'accés à
l'utilité maximale,sur IR base d'une allocation éfficiente et
équitable des ressources.mises à sa disposition.ou dont elle est
institutionnellement propriètaire.N~us nous plaçons,ici,dans le
cadre d'un raisonnement institutionnaliste,sœappuyat sur une définition administrative des limites de la région,en t8.nt que siège
d'une autorité r~tivement autonome sur son territoire,à l'image
d'une wilaya algérienne,d'un département français,ou d'un Etat
fédéré.
La relation démo-économique est à la base de la dynamique de
Je politique poursuivie sur le territoire de la région considérée.
La vision malthusianiste de la population,implique la prise
en considération des effets économiques des structures de population,.et la définition d'un optimum démographique ngLonal, pour éviter
le cercle vicieu:;; de la pauvreté;l.a"contradiction démo-économique
du sous-développement"
Un double ajustement est possible,au niveau régional,sponiané
ou organisé;et celà est valable au niveau national,ou continental J
àès lors qu'on a pris conscience de la partie la plus rigide de
la relation démo-économique,par distinction avec la partie la
plus maîtrisable:
-en se fixant comme hypot~èse .la fixité du taux de croissance démographique,la décision régionale porterait sur la croissance
économique.C'est ainsi que les pays à démographie galopante,se
fixent des taux d'investissement élevés pour sortir du gu~pier
malthusien;alors que les pays à croissance démographique quasiment
nulle convergent vers la croissance économique très basse.
-en se fixant comme hypothèse.la fixitb du taux de croissance
économique;du fait de l'état de la nature.par exemple,o'est alors
sur le taux de croissance démographiqu~que la politique sociale
doit mettre l'accent.
-en agissant sur tous les parœètres qui conditionnent l'harmonisation parallèle des éléments formant le domaine économique et le
domaine social,au mieux d'une relation démo-économique consciencieusement déterminée par l'infléchissement des tendances inéccéptables de la structure économique et de la strUEture démographique à long terme~on peut définir une politique cohérente de
développement socio-économique optimal.
497
En effet,la restructuration des deux espaces de variables,dans
le sens d'une meilleure adéquation de leurs dynamiques mutuelles,
et sur la base du bilan de leurs implications rétrospéctives.et
perspéctives,pourrait éliminer la vision simpliste et stérile des
conclusions malthusianistes;basées elles-m~mes sur la passivité
de la politique devant les phénomènes naturels,ou de marché.
Une telle prise de conscience se deduit de la présentation que
l'on a coutume de faire du déséquilibre démo-économique dans les
pays pauvres ,comme dans les pays riches.II est possible de faire
une telle déduction ,en Algérie,à travèrs ~ présentation qui est
faite des éléments démographiques,et de leur rupture avec les donnbes
règionales.(177.A.M.BAHRI,et autres.1972),(178.H.TEMMAR.1973),
(179.M.P.A.T.1980).
La nrrmotion oe la décentralisation de l'initiative du développement ,au niveau communal et wilayal,et la création des structures nécessaires à la collécte des statistiques,et à la prise de
la décision,favoriseront progressivement la rÉduction ~es flux
migratoires,au mieux d'~n équilibre démoéconomique régional plus
socialement économique. (180.J.0.R.A.1981.pp 661,670), (181.JORA.1969)
Mai 9 , pour Qu'une telle décentralisation ait un effet régional et national bénéfiqu~l est nécessaire ~ue le plan qu'elle
utilise ait un contenu politique socialiste,d'ordre économique et
social cohérent,baaé
sur le développement des forces productives,mais s'appuyant sur les réalités pluristructurelles des rapports
de production differentiés~dont les relAtions qui s'articul:ent
selon un ordre ,et des dispositions biérarchisées,fonctionnent
à travers des lois économiques bien établies"(182.M.L.BENHASSINE.
1980.), (183.M.L.BENHASSINE.1979}
Or l'appréhension de la structure de la fortune privée,en fonction de son utilité sur l'objé~ du plan(régional,ou national),
n'est pas encore étudiée suffis8mment,pour permettre la définition
d'une pluristructure optimale d'utilité publique reconnue. peine
en est-on à des t~tonnements préliminaires,à travers l'ouverture
du dossier du sécteur privé;lequel dossier ne se penche que sur
la fortune proQuctive crèée,et non sur ses origines,~i sur les
conditions régionales de ses transform8tions en actifs diversifiés.
(184.M.S.DJARI.1981).On en déduit que les données régionales,autant
attractives que répulsives déterminent hlocalisation industrielle
des activités ~ans le cadre du plan,et dans celui du marché.
.
498
Avant d'~tre politiques,les effets attractifs devraient obéir
à ~es déterninismes objéctifs,associés à lenature de l'économie
régionale,et aux conditions de son insértion dans Bstratégie
ru ~éveloppement national tout entier,visant le maximum d'efficience
à long terme.et le maximum d'équité sociale.
Un exemple de système intra-régional de planifice.tion nous est
décrit,dans ses mécanismes fonctionnels,par MALKIN et MUGUET,sur
la base du système soviétique'185.D.MALKIN,J.MUGUET.1971.p 122)
Ce système se caractèrise par une forme de stratégie à 3 fonctions
la produqtion,la population,et les ressources;ce qui suppose
3 ehtités spaciales:les lieux d'habitation,les aires des activités de production,et les surfaces cultivables.
-Dans la fonction l1 pro0uction ll ,on s'atte.che à minimiser les
coüts,par les effets d'urbanisation,de concentration,qui ont tendance à comprimer les charges variables.
-Dans la fonction"c1éfense Cie la population l1 ,on s'attache à rechercher l'égalisation nu niveau des services à tous les habitants,
et ~ satisfaire les besoins de la population,et de l'ind~strie;d'où
la politique de limitation urbaine.
La fonction objéctif de ce jeu est associée au jeu mini.max:
minimiser le gaspillage de temps de loisir,pour l'année,et à
l'endroit où ce gaspillage est le plus élevé.
La fuimitation de la pcpu12tion active urbaine est définie par
une fonction, telle que la population est fonction des travailleurs
de base, du capital fixe de la production marchande o.e base, de la
spécificité régionale des industries de base.
Il en résulme que le premier peut p8yer au second une indémnité compensatrice,en cas de dépassement préjudiciable à la population.
-Dans la fonction"ressources", se trouve représentée la branche des transports;dont les coüts sont ceux du transport et ne la
lutte contre la pollution.
Ces trais niveaux sont concernés par l'optimation régionale,
dont la convergence est atteinte à l'issue d'une suite d'itérations.
Une telle concéption de la planification intra-regionale devrait donner lieu à des ensembles urb~sr~onieux,~es points de
vue économiques et sociaux~efficacité,propreté,équité.
499
C'est là,la desoription du fonctionneront d'un système
urbain déjà constitué.
Si l'on s 'J1mterroge sur sa genèse,il est nécessaire de le situer dans l'espace économique régional dans lequel il s'est développé,et dans la hiérarchie de la structuration administrative
des agglomérations,à travers lauelle il a bénéficié de l'infrastructure qui l'a valorisée par rapport aux autres agglomérations
voisines.On l'appréhende alors en tant que p~le de croissance
ayant la double vocation;d'abord interne,à travers ses potentialiés naturelles et humaines diréctement utilisables. à moindre
coc't,et à travers son environnement économique des échanges,qui
lui confère des avantages externes de développement.
Il est possible d'appuyer une telle hypothèse,pp~ le fait que
beaucpup d'agglomérations doivent leur nom à l'existence d'une
source 0'eau,ou d'une carrière minière;et,beaucoup d'autres
doivent leur extension à la simple implantation d'une autorité
administrante,hiérarchiquement plus centralisée.
En dynamiquE..l'"et selon F.PERROUX,l'espHce AconC'mique est forwé de centres(p~les ou foyers) d'où émanent des forces centrifuges,et où vont des forces centripètes.Il s'en suit qu'un espace
banal, selon cet auteur,est un récéptacle de centres,et un lieu de
passage de forces.Chaque centre qui est centre d'attraction et de
répulsion,a son propre champ,qui est pris dEms les champs d'autres
centres. (186.F.PERROUX.1968.p 12 et suiv)
Il est possible de planifier,à long terme, 1 'aménagement du
territoire,par une réallocation des activités,en s'inspirant
sur le plan concéptuel,sur l'exemple de la constitution historique des espaces économiques efficaces,et humains;en bénéficiant
des expériences déjà vécues,dans les pays les plus développés.
Les plans dirécteurs régionaux,et locaux ,favorisés par une
politique de distribution d'effets externes à la firme et à lâ
population, sont à m~me d'assurer un tél objéctif.
Il ne faut pas négliger,à cet égard/l'avantage que pourrait
libérer une stratégie de réalisation de grandes agglomérations
régionales,suscéptible d'exercer,au nivau de oh&S~ne j'elles,
et au bénéfice de la formation d'agglomérations sate~lites,
des effets d'attraction,liès à la loi de REILLY,connue au niveau
des relations commerciales entre les agglomérations
500
En effet,et pour autant qu'on ait organisé une certaine complémentarité,par la planification des peles de croissance,l'on
conçoit qu'entre chaque paire d'entre eux,s'engagent des relations commerciales,dont le trafic Tij qui survient entre les pÔles
i e~ j,est fonction directe de leurs masses(M.;J ,M.),et
inverseme1
ment proportionnel au carré de leur distance,pour l'ensemkle de
leurs activités(indices W. ,et W.):
.
l
2
J
Tij = ( .l1j, Mi. WjM j ) 1 dij ; avec dij le temps de p8.rcours.
La frontière des grandes r~gions polarisées par deux villes(i,j)
est donnée par la formule: (187.J.R.BOUDEV1LLE.1968.p 23,et suiv)
F .. = (W.M. IW.M.)
lJ
l l
J J
= (
c\1
dj )
2
L'on cite les méfaits d'une super-agglomeration des activités,
à 1 'américaine, qui offrent à l'urbaniste l'image néfaste du gigantisme urbain. (188.M.CASTELS.1976.pp 1,1240).11 est interessant de
remarquer que la ville de NEW-YORK,dont le budget s'était accru de
6%.1'an,dans les années 50,a connu une banqueroute après avoir
vu ,dès 1965 des taux de croissance de 15 % l'an .et des difficultbs tant structurelles qu'institutionnelles de soutenir l'effort
fiscal oa de comprimer les dépenses, qui pourtant sont indispensables au fonctionnement Gconomique et social d'une telle cité.
(189.M.CASTELS.op.cit.p 1226)
C'est aussi bien par la force de l'étatNATURELLEMENT dualiste
des caractéristiques du territoire algérien,que paT les exigences
d'un redéploiement industriel efficace et équitable , que la réflexion
(1'un 8.ll1énagement correct du territoire s'est engagœ aussi bien
au plan qu'à l'université,sur la tES des diréctives politiques.
(190.D.LIABES.1979.pp 91,106),(200.MTP.),(192.A.BENHAnJOUJA.1980)
(193.),(~94.M.P.A.T.1980),
De m~me,l'on s'élève de plus en plus contre les inadéquations
entratnées par une circulation interurbaine conteuse pour les
travailleurs et pour la colléctivité.On cite le cas de ROU1BA,où
84,4% de sa main d'oeuvre du secondaire résiderait hors de la commune,et 70,3% de ses actifs salariés travaillent dans les communes
avoisinantes. (195.M.TA1EB.1978.p 16).Certains imputent de telles
inadéquations urbaines à la rupture interdisciplinaire de la conce..ctHtion politique,qui devrait être unicitaire.(196.R.S1DI-BOUMEDIENE.1978.p 119)
Cette absence d'unicité politique se remarque, non seulement au
niveau de la concéption,mais aussi,dans la réalisation des infrastructures urbaines qui voit intervenir successivement sur les
m~mes artères differents opérateurs techniquement differents
(eau,gaz,téléphone,assainissement •• ),alors que leur concertation,
dans un cadre planifié,permettrait d'importantes économies de
terrassemeht,et d'encombrement.(197.A.BRAHIMI.1982)
Au total, une concéption correcte dl:' l' aménage1uent urbain engage
de tenir compte ausRi bien des économies d'investissement que'
d'exploitation,au demeurant substituables;et de veiller à réduire
les effets externes négatifs qui peuvent pénaliser les habitant~
sur le plan de la qualité de la vie.et du pouvoir d'achat.
A cet égard,YONA FRIEDMAN visualise trois infr2structures possibles,dont :11 caractérise J! économie (198.Y.FRIEm.1AN.1970 p;107)
-1 'infrast ruc-t"u.r-e linéaire (ville-ruban), serai t constt.tuée d'un.
seul axe.desservant des espaces(ou surfaces)utilisables(lotisaement)
-l'infrastructure planaire(lotissement en surface),à l'exemple
de LOS ANGELES,eerait
un réseau étendu sur toute la surface de
la ville(circulation,eau,éléctriuité,,)
-l'infrastructure spaciale(lotissement de l'espace).se distingue
de la ville planaire,par l'existence de plusieurs niveaux.
Cet auteur reconnait à la solution linéaire une certaine économie d'investissement,mais
des déséconomie à l'exploitation.
Il cite.le cas de la distribution du courrier PE!Xisien,qui"conte
ch8~ue année ~~aucoup plus que la valeur de tous le~ locaux du
service postal,tout comme le métro parisien coÜte chaque année
environ un sixième de sa construction,etc."
Il ne s'interesse pas à la solution planaire,qui,tout en étant
chère à l'investissement,est avantageuse à l'exploitation,mais
plaide les atouts de la solution spaciale(tels les anciens loft-hcuse~)
de NEW-YORK),qui serait de 20% plus chère à l'investissement
que la solution planaire,mais qui s'avère ,de ~eaucoup,plus économique à l'entretien.
Une illustration de son i~ée de la ville spaciale,est dans
l'utilisation de l'espace en hauteur: "c'est ainsi qu'on réserve les
surfaces surélevées pour les activités purement humaines ou biologiques(habitation,vie publique, distractions, circulation des
piétons)et qu'on utilise les surfaces inférieures pour les serviCAS
div~rs(circulatioTI ~éceniquP,magBsinage,proèuction,eli~2nta­
tion,et évacuation ll (199.Y.FRIEDMAN.197ü,pp 124,125)
502
Malgré la justesse des conclusions de FRIEDMAN,elles semblent
se réduire aux: seuls eff'ets de l' exploitation et' de l'investi'sseme)!tt
sur le budget des colléctivités,alors que les effets d'une concéption urbanistique et architécturale s'étendant à tous les agents
économiquement concernés,et,en tout premier lieu le ménage:et le
travailleu~. Si le moindre CQ~t économique et social,à long terme,
devrait ~tre le critère g~neral de l'améngement du territoire,à
tous les niveaux de la décision d'investir,
il reste entendu
qu'à l'instar de la concéption soviétique précédemment décrite,
l'on doit nécessairement l'accompagner d'un système de compensation
des effets externes,à moyen et court termes,lorsque de tels effetR
entra1nent une répartition inéquitable du bien-~tre entre les gr~upe~
dd ménages,QU les catégories de travailleurs,concernés.
De plus,le parti urbanistique ou architéctural socialement
optimum,n'est pas uniqus;l'on doit distinguer, pour des régions
differenciées par 13. nature de leur sol, son abondance, ses donnéeA
agriculturales.et minières,autant de variantes possibles contenant.
toutes/les éléments utilitaristes de politique économique à long
terme,à tr8vers les instruments publics attractifs ou répulsifS
des flux migratoires.
C'est par de tels instru.ments,et,en tenant compte de telles
considérations,que deux partis peuvent se concevoir en Algérie;en
~antque formes extrêmes d'établissements bumains:l'infrastructure
planaire pour le sud, et l'infra.structure spEwiale pour le nord du
pays,avec l'institution d'un système politiquement déterminé de
compensation d 'utilité publique à long terme,renda.nt l'espace
planaire attractif, davantage dans le sud que dans le no·rd.
Cependant,et sachant les limites de tout système redistributii
en système s;cialiste mfir,c'est par des mesures réglementaires
de permis et d'intérdits.~ue les obj8ctifs sociaux de long terme
seraient le mieux réalisés,d~B qué
les instruments incitatoires
ne peuvent pas ~tre utilisés,ou s'avèrent trop contraignants pour
les sujets qui en supportent les co~ts.
Enfin ces objtctifs sociaux de long terme doivent découler d'une
vision politique,synthétisant l'ensemble des visions partielles,
tant d'ordre séctoriél que régional des activités locales,intégrées
à l'espace économique régional et national.
503
21.5. l'optimation inter-régionale de la localisation.
-----------------------Le problème se pose en termes de maximisation ~e la masse
sa12xiale nationale,engendrée par l'implantation optimale des
investissements planifiés, dans des régions differenciées par leurs
possibilités en main d'oeuvre qualifiée et non qualifiée,en tenantcompte éventuellement des flux migratoires que ces implantations
engendrent entre les régions,et sur la base de la définition politique.de la répartition des revenus que cette implantation engendre
entre les régions considérées.(200.N.FEDORENKO.1974.p~233et suiv)
Supposons l'implantation en régiomI et II,de 3 entreprises,
(i=1,2,3;et i=4,5,6)respéctivement si elles éta~ent implantées
en région 1, ou en région II, et donn8.nt lieu selon ces (ieux cas J
à des flux de salaires wt =(wl ,w 2 ,w ; ou w ,w ,w6 ).
3
4 5
Compte tenu de l'intensité déterminée pour chaque entreprise
en termes ~e part relative de sa pleine capacité de produc;ion
Xlo=l.pour une pleine capacitê,et X.j
l pour une capacité réduite 1
lIa mp~imisation régionale des revenus s'écrirait telle que:
wIXl+w2X2+w3X3 = WI ,maximum de salaires distribué en région 1,
A.
A
w4X4+w5X5+w6X6
= WII,maximum de salaires distribués en région II.
'Supposons,maintenant que les 3 entreprises exigent des volumes
de main d'oeuvre qualifiéeQ.)
et non qualifiée(q.l ),proprrtionnels
l
à l'intensité(Oi
x·L
l),alors que les régions l,et II ne
diepol_
A
aan',pour les besoins d'une telle implantation, que de QI et qII
majorés des flUE migratoires X et XS,respéctivement la main
7
d'oeuvre non qualifiée migrant de II en l et celle qualifiée.
migrant de l ,versJ[,soumis ,par exemple,à des limites quantifiables
telles que X 1:. e , et Xs ~ f. Il s'en suit, sur la base <'.e la con7
naissance de telles données,que les contraintes en main d'reuvre
s'écrivent:
)"
q.X.[ qII + X ; contrainte de main d'oeuvre non qualifiée en II,
.....
7
l l l...
QiXi~ QI + Xs ;ccntrainte de main è'oeuvre qualifiée en 1.
l
Enfin, la condi tion è~e conservation des capacités de production
de chacune res 3 entreprises,réalisées totalement.ou partiellement
en l ou en II,limite la somme des intensités associées à la réalisation d'une entreprise donnée à l'unité;soit tel que:
A.
A
Â
r
Xl + X4 = l
A.
504
L'expression de la fonction-objétif du planificateur,s'écrit
en termes de maximisation de la masse salariale birégionale(plue
généralement nationale,si celà concerne toutes les régions du pays).
Cependant,des points de vue de l'équité inter-régionale ,qui
peut ~tre introduite.en termes de coefficients d'augmentation de
la masse salariale dans la région II sous-développée, la fonctionobjéctif,initialement Max.E. w.X.
,avec i=1,2,3,4,5,6), devient
l
l
alnrs:
l
Max. (
r3
6
WiX i );avec a=coefficient d'augmeni Xi + a [
i= l
i=4
tation de la masse salariale, et tel que a~.~ 1
8~US c3ntrainte
quei ,
Contraintes dans les disponibilités
. "i,.. qi'X i - X7
L/ qII!'
l=l
~
de main d'oeuvre,en pénurie, dans la région l,et dans la région II.
b t QiXi -Xs L QI
W
j
Le
Lf
= l
=l
=:
l
1Limitetion des flux migratoires engendrrés
bar les impl~ntations en l et en II.
)
.
lQelle que soit l'implantF.tion,il y a
!conServation de l'intensit6 de chacu~des
trois entreprises;soit X.l L
_ l,et X.l ~ 0
j
La solution d'un tel problème,qui introduit le critère de l'équité,f~vnriserait l'implantation dans la région II,et réduirait ses
-esoins d'émigration vers la région I;mais le surplus differentiel
par rapport à la solution optimale précédente serait négatif,du fait
de la régression du niveau global de la masse salariale.
L'on peut alors,du point de vue du bien-~tre social,montrer la
validité d'une des conditions de l'optimum,à savoir le critère de
la mobilité du travail vers la région l qui était la plus efficiente/si l'on ignorait les considérations volontaristes du maintien
d'un niveau de vie accéptable dans la région II relativement
moins développée.
Enfin, 1 'on voit tout l'intér~t d'une telle position du problème,puisque la solution indique les valeurs Xi ,(i=1,2,3,4,5,6)pour
lesquelles la masse salariale serait maximisée,en précisant ainsi
l'intensite de la localisation des 3 activités en cause dans les
régions l et Il,sous les contraintes définies plus haut.
Le déblocagp d 'um~ con-l;rainte du r:ln.dèle.,en amélicrant la fonction-objéctif,indique des possibilités de négociation entre agents.
50S
Le problème de la répartition inter-r~gionale des revenus engendrés par le programme d'investissements,peut encore se résoudre
pax l'intermédiaire de l'adjonction de contraintes supplémentaires
définissant,d'un point de6vue poli ique,le rapport(a) des masses
de sal~±res;soit tel que(~ w.X. / 1 w.X. ) = a
3
.
l=.
l
l
'-1
~=
l
l
Si l'on tient comp~ d'une migration de la région l vers la région II,donnant lieu à des transfer~de revenus
vers la région l
(soit + w8 XS ),au détriment de la r3gion II,(soit b w~S) ,la contrainte précédente deviendrait: aCr w.X.+ w8XS )-(Y w.X. - wsXs)L 0
. 1 l l
'-4 l l
l=
l=
Il s'en suit que dans le plan cPeimal,et en prenant alors comme
fonction objéctif l'expression Max.! w.X. ,cette contrainte com. 1 l l
mencera à jouer dès que a;prédsterIDlfté politiquement,commence à ~tre
dépassé.
Cette seconde approche peut se généraliser à davantageœ régions considérées.FEDORENKO l'adopte comme seconde mcthode dans
l'optimation régionale des investissements,et LEVY-LAMBERT et
H.GUILLAUME l'adoptent,eux,pour l'optimation sociale,entre les
catégories socio-professionnelles.interessées.
C20l.H.LEVY-LAlVIBERT,et H.GUILLAUME.197l.p 69,73)
S06
21.6. ~'~p.!i~a.!i~n_f~n~tiop1~l!e_d~~o~m~rce_e.!t~rie~r.
Selon que l'on raisonne dRns l'optique de l'autarcie,ou dans
celle de la spécialisation internationale d'un pays,le commerce
exterieur est justifié par les besoins complémentRires nationaux,
non satisfaits par la structure interne,dans le premier cas,ou
par la recherche universelle de l'efficience économique,et du
maximum de bien-~tre,dans le second.En théorie,l'on trouve les
conclusions de A.SMITH(202},RICARDO(203};J.$.MILL(204),E.HEKSCHER
(205),B.OHLIN(206) ,P.A.SAMUELSON(207) ,M.C.KEMP(208),W.STOLPER(209),
T.RYBCZYNSKI(210).L'introduction de l'incertitude a fait l'objet
des travaux pionniers de W.C.BRAINARD,et R':N':COOPER(211);et plus
tard des approfondissements;relativement aux prix par R.BATRA.et
W.RUSSEL(212),R.RUFFIN(213),W.MAYER(214);relativement à la téchnologiB.par R.BATRA(21S) ,M.KEMP(216) ,relativement aux ressources p~
M.KEMP(216);relativement à l'intégration de-s marchés financiers.
par M.:KJ.iJMP et N.LIVIATAN(217)et enfin, selon D.L.PHAN,auquel nnus
sommes redevables d'une telle synthèse(218)~relativementaUE m8Xchés des titres par E.HELPMAN et E.RAZIN(219).
Dans la littérature socialiste,on se réfère ou nn rejette,
selon les auteurs Iles théories classiques et néoclassiques de la
specialisation internationale;mais on les adopte impliuitement.
dans la réflexion relative aux relations commerciales et interindustrielles du marché du COMECON,sans toutefois interf~rer dans
les politiques strictement nationales des pays partenaires
(.u "consèil d'aide économique mutuelle(C.A.E.M) ,ainsi que le stipule
le"progrpmme complexe tendant à approfondir et à perféctionner la
coop8ration et à développer l'intégration économique socialiste
des pays membres du conseil d'entraide économique"(~20~,
P~uttJtque' 'de reprendre toutes les théories sus-mentionnées,
nous en donnerons les principes principaux,avant d'examiner les
critères simples et complexes d'optimisation du commerce international dans les pays socialistes,et les refléxions récentes.en
matière d'échanges inégal , inhérents à l'ordre économique mondial
capitaliste,auquel sont subordonnées les économies jeunes des pays
du tiers monde.
Cependant,notre propos étant situé dans le cadre de la planification du commerce extérieur,seuls les modèles nous interessent
diréctement, ici; sachant' qu'aussi bien la synthè se théorique que nous
donnerons,que les constats d'échec que nous en évoquerons demeure~~nt
d'ordre accesËoire,par rapport à nos préoccupations pratiques.
507
21.6.1. ~s~ai de_sln.!h~s~ .!h~oEi.9.u~ du_c~m~eEce in.!eEn.ê;tioEa!.
A.Sn1ITH,en extrapolant au plan macroéconomique l'idée de ne
pas fabriquer chez soi ce qui reviendrait moins cher à l'achat
chez autrui,subordonne la spécialisation des nations à la production des biens dans lesquels~les réalisent des co~ts de production
absolument les plus faibles.
D.RICARDO,affinant cette analyse par sa relA-tivisRtion,.en termes de co~ts comparatif Si subordonne l'existence de l'échange international entre deux pays,à celle de coüts relatifs differenciés
en cha~un pay~ ,pour toute paire de biens f~briqués par l'un et par
l'autre;cet échange devenant souhaitable si le taux d'échRnge
international se trouve entre les taux d'échange intérieurs.
Encore plus pragmatique ,J ,'S';'MILL, introdui t l'effet de la demande mondiale pour mes produits d'exportation,et situe le taux d'échange international,au voisinagedu taux intérieur du pays le plus
demandeur des biens considérés,et tel qu'il égalise les offres et
demandes réciproques,à l'avantage du pays le moins demandeur,et au
désavantage du pays ayant la plas forte intensité de la demande,
ou dont les biens sont les moins fortement demandés.
Chez A.MARSHALL,le raisonnement précédent se fait en termes
d'élasticité des demandes réciprcques,sur lesquelles repose l'étendue
de la déterioration des termes de ~'échange,entre eux.La préentation de ces deux derniers résultats s'assimile à ce que l'on appelle
"la loi des valeurs intern8.tionales"(221.M.E.BENISSAD.1972/73.pp
147,151)
Avec HECKSHER et OHLIN,la théorie pure du commerce internatioRal
des néoc1assiques,se cristallise sous la"loi des proportions des
fàcteurs" .Avec ces auteurs suédois,1"ana1yse quitte la théorie de
LavHleur-travail,au bénéfice de l'élément monétaire.On en conclut,
qu'indépendamment de la dotation potentielle des facteurs chez les
pays échangistes,chacun se trouve incité à produire et exporter
les biens composés de plus de facteurs abondants et à importer les
biens,dont la production domestique exigerait le plus de facteurs
rares.Dans ces conditions,"1'échange international de produits
recouvre un échange de facteurs abondants contre des facteurs rares"(222.J.CEDRAS.1975.p 23).Ce m~me théorème géneralisé par
SAMUELSON,et connu sous le titre de théorème de "HECK8HER-OHLINS~~LSON",est alors complété par l'affirmation de la convergence
vers un état d'égalisation des prix des facteurs productifs dans
tous lAS pays ne libre-éch8n~p.
1
508
Une autre interpréts~ion de cette m~me loi est faite par MUNDEL t
qui conclut qu'en l'absence de tout échange i~ternationa1 des produits,l'égalisation des prix de ces biens dans les pays de libr~
échange est obtenu par la mobilité parfaite des facteurs.
Enfin,pour tenir compte implicitement de l'utilité sociale
des facteurs rares,le théorème de STOLPER-SAMUELSON établit qu'en
économie de libre éche~ge,la~&mnérationdu fac~rare se trouve
augmentéepar l'imposition d'un tarif douanier;ce qui fournit,d'un
point de vue politique,une r~on d'~tre au protetionnisme.
Une verification du théorème ,dénommée flle paradoxe de LEONTIF~
invalide le théorème,dans.~n accéption abusivement quantitativiste,
pour le consolider,par contre ,une fois introduits les faits qualitatifs de valorisation des facteurs spécifiquement nationaux.
W.LEONTIEF écrit,à cet égard, "la haute productivité du travail
américain,ppx rapport au travail étranger,joue un rele décisif
dans la détermination de la composition des exportations et des
importations des Etats-Unis,composition qui ne traduit pas diréctement la présence ou l'absence dans ce pays de certaines ressources naturelles"(223.W.LEONTIEF.1974.p 192)
On démontre,en faisant appel aux instruments d'analyse de
l'économie du bien-être,que le libre éche~e est supérieur à l'isolement,et que celà reste vrai,même si l'échange est réstrictif.
Une telle conclusion découle des analyses de SM~ELSON,pour la première proposition,et de celles de KEMP,pour la seconde.
(224.D.L.PHA}T.1980.pp 77,86).
Relativement à l'impa~ des facteurs de croissance exogènes.
sur une économie ouverte,sans distorsions et avec distorsions,
deux conclusions existent:la première,démontrée par RYBCZYNSKI,
s'énonce par son théorème,repris ici.par D.L.PHAN:"l"augmentation
d'un facteqr de production,à
constant,a pour effet de favoriser (1)
la production du bien qui utilise ce facteur en quantités relativement élevées,aux dépens du bien qui utilise ce même facteur en
quantit~s relativement faibles et dont la production diminue",
(op.ci.p237)j.
la seconde,associée à l'existence de distorsions,généralisée par J.BNAGWATI(225.),est encore reprise par
D.L.PR.tiN,comme suit:"dans une économie exposée à une distorsion
q~elle qu'en soit l'origine,et qui n'est pas corrigée , une croissance appauvrissante est toujours possiblen(op.cit.p255)
w
---~----
(1) à
wconstant
.i e. à prix des facteurs fixe.
509
Ces conclusions sont celles associées à un environnement
certain,des points de vue des prix,tèchnologies,et préférencesfor,
dans, toute projéction sur l'avenir,ce qui est le r~le de la
planification; i l faut
tenir en ligne de compt~dê l'avènement
d'états du monde plus ou moins profitables pour le décideur
qui envisage,dans le futur ,le commerce extérieur.Il s'en suit que
les conclusions mises en valeur précédemment,doivent être redisoutée s dans un contexte d' incerti tude de l' environne1nent.L 'opérateur
utilisé,pour cette fmn,est l'espérance mathématique de l'utilité
associée à l'éventualité probabilisable de l'avènement d'un certaih
nombre déterminé d'états du monde possibl~(ce que nous avions
déjà exposé précédemment au chapitre 20,1
PHAN,en passant en revue les théories les plus récentes,qui ont
tenté d'examiner la v~dité des conclusions faites dans le certain
une fois confrontées à l 'incertitude, a mis en valeur ,dans ce contexte,les résultats suivants (226.D.L.PHAN.1980.pp 289,3l5~savcir:
-ceux qui se réfèrent aux marchés des biens, hors des marchés
financiers,et à souhait dans une vision de long terme,et
-ceux qui intègrent aux marchés des biens, les marchés financiErs.
a) Prenant comme réference les résultats de MAYER,il lui a été
possible de tirer,au niveau des marchés ~es biens,les conclusions
suivantes:
Le théorème de RYBCZYNSKI est verifié,dans l'incertitude,
Le théorème STOPLER-SAMUELSON est aussi verifié,dRns la mesure
où la démonstration est faite que l'augmentation de l'espérance
mathématique de l'augmentation du prix d'un bien,a pour effet
d'accroitre sa production globale,au détriment de la production
d'un autre.et
, ce , en raison de l'augmentation de/k~rHP~~g~Câudracteur utilisé en forte proportion,et de la diminution de l'espérance
de gFl.in réel du facteur utilisé en faible proportion, dans la fabrication de ce bien.
La verification du théorème de l'égalisation des prix des facteurs productifs;dans un univers de libre-échange. des marchandises,
est cependant subordonnée;dans l'incertain;à l'existence chez toutes
les entreprises,d'une même téchnologie de branche , quel qu'en soit
le pays,et à l'existence chez deux entreprises de rn~me branche
appartenant à des nations differentes,d'une m~me fonction d'utilité
et d'un même comportement probabiliste,vis à vis du futur.
~)
Prenant comme réference le modèle de E.HELP~~ et Â.RAZIN
dont Iee caractéristiques du marché financier avaient été développée par A.DIAMOND en 1967,D.L.PHAN fait encore les mêmes verifications précédentes, dans le double cas su1vantj
-celui de la limitation de l'existence du marché financier
au territoire n8tional,pour chaque économie,
-et celui de l'existence d'un marc~é financier international.
La logique du modèle comporte ,à l'instart des néoclassiques,
deux agents;les product~rs.et les consommateurs,ayant les comportements complexes suivants;examinés de façon sommaire ici:
Dans le comportement de l'entreprise,et par extension,de
chaque branche i,or considère qu'à tout état cr de l'économie(~1,2 •• )
•• G) auquel est associée une variable aléatoire de valeur positive
Gi(~),correspond
une production de niveau Xi(ct) dépendant de
la fonction de production téchnologique Fi (Ni ,Ki)' et de Qi (ex) ,tel
que: Xi(~) =Qi(~)Fi(Ni,Ki),et une fonction de recette brute dont
l'expression est:Ri(ct)=Pi(~)Qi(a)Fi'Ni,Ki).
L'introduction du marché financier est fai~par l'hypothèse
que la recette Ri(a)et l'évaluation en bourse. Vi de l'entreprise
ou de la branc~e i,évoluent dans un rapport constant,tel que pour
deux valeurs ,l'on ait: (Vil Ri(a)j = ( V~/R~(a)) ~ constante.
])e pluQ,l-'évaJ..uation de l'entreprise,en termes de Vi s'exprime
en bourse comme le produit d'une quantité de titr~Zi=Fi(Ni,Ki)'
par le prix du titre réél ~i,de sorte que l'entreprise(ou la branche) confrontée , dans' tout·· projet de son développement,
au marché
réél des facteurs(Ni,Ki) dont les prix sont (w,et r) et au marché
financier qui est preneur de sa production,à la valeur Qili
q.Z.=q.F. (N.,K. ),doit nécessairement chercher la combinaison opti1 1
~ 1
J..
~
rnale(N.,K~)
des
facteurs productifs,aux prix
donnés(w,r)
1
1
_
qui permette la maximisation de sa valeur nette en bourse Vi_différence entre sa valeur en bourse .Z. et le coQt de sa production
~
1. ~
~
wN.+rK.;
soit: Max. V.1 = q.F.
'N.,
;)-wN.-rK~
1
1
1 ~
~.
1
-~
.
sous contraintes du plein emploi des facteurs(N,K):
soit: N=nl(w,r).F(Nl,Kl)+n2(w,r).F(N2,K2)
pour le facteur N,
1
K=al(w,r).F(Nl,Kl)+a2(w,r).F(N2,K2)
pour le facteur K.
lavec comme donnée(w,r,~,le~ termes(ryet ~étant respéctivement
~es coefficients de main d'oeuvre et de capital,associés au
choix
bptimal de la téchnologie de chaque branche.
-
Ki-1
S11
Dans le comportement du con~ommateur,et,par~tention de l'ensemble de l'agent national consommateur,on considère qu'étant confronté à l'incertitude,il vend aux entreprises son patrimoine(N,K)
de facteurs productifs, contre des droits de propriété sur les deux
branches considérées,dans les proportions sl,et 82 ,avec ~1+s2
égale à l 'unité en l'absence de maIChé international financier,et
inférieure à l'unité. dans le cas contraire.
Avant l'élimination de l'incertitude,cet agent se livre aux
transactions des titres,sur son patrimoine initial ainsi défini;
et,une fois levée l'incertitude,il emploie son revenu net total
à la consommation des quantités de biens(Xl ,X 2 ),aux prix correspondant à l'état du monde(q),soit ~(a)
Après cette présentation sommaire,quelles sont les conclusions
tirées du modèle ,relativement à la vérification des théorèmes en
cause dans le double cas de l'existence,ou non,d'un marché financier international ?
-le théorème de RYBCZYNSKI,en l'absence de marché international financier,n'est pas vérifié;alors qu'il l'est dans le cas
contraire,en raison de l'exogénéité,au niveau de chque nation,de
la structure de~ prix des titres,dë sorte' que l'éqailibre natiotil
du marché des titres n'exige pas,contrairement au premier cas,
une modification de la structure de prix des titres.
-la théorème de l'égalisation des prix des facteurs,en l'absence de marché international financier,n'est pas vérifié, cardans
chaque paYl?, il Y aurait des structures differentes de s prix des facteurs et des prix des titres.En présence d'un marché international
financier,il y a quelque chance qu'à la faveur d'une même distEibution en probabilité de la variable aléatnire Qi(o~(~=1,2) et des
mêmes hypothèses retenues pour le cas certain,l'égalisation internationale des prix des titres conduiseà celle des prix des facteurs;
cependant il est peu probable
qu'existe une m~me distribution
g. (~).impliquant de mêmes éléments aléatoires afféctant une téchl
nologie de branche partout,et partant,une faible chance que
l'existence d'un marché international des titres connuise à une
égalisation internationale des prix des facteurs.
-le théorème de STOLPER-3AMUELSON est plus ou moins vérifié
dans le double cas d'existence ou non d'un marché international
financier, fonction de l'adaptation .l.u modèle de certaines hypo'
thèses plus ou moins restrictives,en avenir incertain.
512
-le théorème d'HECKSCHER-OHLIN,appelle,selon le Professeur PHAN
quelques reserves, vis à vis de ..llincertain, dèE'lors qu'aussi bien
en présence qu'en l'absence de marché financier international,les
prix relatifs des
facteurs n'ont pas la même incidence sur
la structure des prix d'échange des biens,du fait que cette structU!e p(~) dépend de l'état du monde qui se réalise,et qu'un pays
peut très bien exporter un bien à un état du m~nde,et un autre bien
à un autre état. (op.cit.p 313)
-le théorème ricardien de l'avantage comparatif dans l'incertain,
trouve une vérification differenciée,selon l'existence ou non d'un
marché financier international;il l'est dans le premier cas,mais
il ne llest pas dans le second;et celà semble adhérer à la logique
de la concurrence parfaite,et à la théorie de la valeur au niveau
international •.
Les concluslons qui précèdent sont appuyées,chez le Professeur
PHAN,de démonstrations mathématiques,qui ne rentrent pas ici, dans
le cadre de nos préoccupations.
L'intér~t de leur rappel constitue un avantage que nous pourrons
mobiliser pour discuter,d'un point de vue pratique,la validité
des critères et modèles utilisés,ça et là, dans les choix de commerce international,à court et moyen termes;notamment,dans le
contexte des unions économiques commerciales et industrielles,tel
le "Conseil d'aide économique mutuelle"(CAElVI,ou COMECON),qui organise à long terme les relations d'échanges et de complémentarité
industrielles entre les pays socialistes.
513
21.6.2.1es critères et modèles d'optimation du commerce extérieur.
----------------------------L'appréciation des échanges nationaux avec le reste du monde
se fait d'un triple point de vue:l'a~se rétrospéctive des termes
de l'échange dans une période déterminée,la prévision à court et
moyen termes,en fonction du trend enregistré dansune période antérieure,corrigé éventuellement en rapport avec le changement,et
enfin,la décision à court ,moyeqet long termes,inhérente à l'activité planificatrice.
Bien queles deux premières préoccupations demeurent secondaires pour nous,leur évocation,en termes économétriques,aidera
à la prise de conscience des en~toc des critères simples et des
modèles d'optimation du commerce extérieur,qui forment l'essentiel
de nos développements sur l'exemple de l'économie socialiste avancée.
21.6.2.1. l'.ê:p.Er~c~a~i~n_b~l.§n.9.i~lle_d~s_t~r~e~~e_l~é.9.han~e.
Dans le court terme,il n'est possible d'agir que sur les
prix,les quantités,ou la valeur de la monnaie nationale,pour
efféctuer des changements dans la balance commerciale,et partant,
sur la balance des paiements ,noeu grdien d~ l'équilibre et de la
croissance économique nationale.
Evoquer le problème de la balance des paiements suppose implicitement l'aveu de l'incapacité du système commercial et monétaire mondial à réaliser l'automaticité des équilibres nationaux;
et,l'on comprend qu'à l'origine de cette réalité,se trouve la disparité internationale de la force de négociation entre nations et
entre nations riches et nations pauvres,mue par les entorses qu'exercent les sociétés multinationales et les pouvoirs publics des
nations industrialisées notBmment,au jeu théorique de la compétition et de l'allocation optimale des facteurs dans le monde.
Rappelons toutefois les grandes rubriques de la balance des
paiements:ce sont d'après S.A.BOUKRAMI(227.p.31)
les marchandises,les services territoriaux,les revenus extérieurs,
les dons courants,les dons en capital et les déplacements d'avoirs
financiers et de l'or monétaire , compte tenu des erreurs et omissions.
Mais il faut avoir conscience que la part relative des marchandises dans cette balance,c'est à dire son contenu de commerce
extérieur,est de loin la plus importante.D'où notre intér~t porté
sur les relations commerciales,auxquelles les autres parties de la
balance des paiements se trouvent plus ou moins intercorrelées.
Les termes de l'échange constituent la préoccupation permannente
des pays qui souffrent de l'existenee des disparités dans les prix
internationaux des matières premières et des biens industriéls.
Le professeur M.PENOUIL en donne les principales formules:
(228.1972.pp 98,99):
-les termes de l'échange brut=valeur réelle des exportations,sur
les valeurs réelles des importations.
-les termes de l'échange des revenus;quotient de l'indice de la
valeur des exportations(x),et de l'indice des prix des importations
(m),soit((P 0
) 1 (p Q ))(( l 1 (p IP
))
xl~l
Xo X o
.
ml mo
-l'indice factoriel simple,indiquant la quantité d'avantage que
retire la nation de l 'échange, à la suite d'une vaxiation de la
productivité d'un facteur( t ,t).
(~.
P
xl
P
1
ml.:
t
x
m'
xl
•
Pm
o
-l'indice factoriél double:
1
1
La connaissance de tels indices donne des indications utiles
à la politique financière et monétaire à court terme,et à la politique structurelle à moyen et long termes.
21.6.2. 2. le~ .Er~j~c~i~ns ~u_ c~mmeEc~ ~xtéri~UE,~elo~ Q."2AfRE.
Des points de vue d'un auteur spécialisé en planification,
la traduction des mécanismes structurels,conjoncturels,et des prix
peut se faire à l'aide de la formulation suivante,dans sa présentation simple ou composée: (229.G.CAIRE.1972.pp 38,40):
-soit en relation avec le temps seulement,àtravers une fonction
lineaire de type Mt=at + b,ou exponentielle de type Mt=Moent;avec
Mo et Mt les échanges(importations surtout) au temps initial.et
final,et n le taux de croissance annuél des échanges.
-soit en relation avec l'activité économique globale,en fonction
de la production,par l'intermédiaire de la propension moyenne ou
marginale à importer, dans une formulation lineaire ou exponentielle
comme précédemment.
-soit en fonction des prix mu marché intérieur(p) et du marché
mondial(Pext) agissant sur le volume (X)~ , des exportations et
(M) des importations nationales.Les formules utilisées ?eraient
de type X=f(p/Pext) ou f(p-Pext)'ou X=a+blogp/pext'où b est l'élasticité des échanges par rapport aux prix relatifs.
515
-soit en fonction du voisinage du territoire national par rapport
aux pays fortement fournisseurs et clients;ce qui ne manque pas
de rappeler la loi de REILLY,déjà vue antérieurement,
-soit sur la base d'une répartition raisonnable du marché extérieur,dans lequel l'économie nationale est en mesure de disputer
Œws le cadre de la concurrence mondiale une certaine part,constante
ou en évolution.Dans ce cas ,il s'agit de mesurer}&
spécialisation nationale pour un produit,ou l'ensemble des échang~ dans un cadre bilatéral,régional,ou mondial dét~iné.
Si l'on suppose la constance de la part nationale au marché
considéré,la variation du volume des exportations ,au cours d'une
période,serait de jXiJ
rijX~j ;où X~j est le volume des
L:L:
J
l
exportations,l'année initiale,de produits nationaux i vers les
pays de destination j;r ij est le taux de croissance du marché ij
dans la période de 0 à t.A celà doit ~tre ajouté ou retranché le
trend statistique donné par les statistiques antérieures,et donnant la position tendantielle dans la concurrence internationale.
L'on peut constater que de tels critères d'appréciation sont
d'ordre politico-économique,et ne laissent pas préjuger de l'éfficaci~des échanges,quels qu'en soient les niveaux d'appréhension;
notamment en ce qui concerne l'entreprise ou la branche,ou enfin,
l'organisme privé ou public de commercialisation.
De telles préoccupations sont d'ordre décisionnel.Nous les examinerons dans le cadre la plus approprié que nous offre l'économie
socialiste;ce qui indique une certaine divergence méthodmlogique
d'apprehension du commerce extérieur,dont le fondement,pex rapport
à l'économie capitaliste.est dans l'appropriation differente des
moyens de production,qui engage les Etats à système social different,à des responsabilités differemment étendues;l'Etat capitaliste
se limitant à surveiller les équilibres globaux,et l'E~ socialiste,
propriétaire microéconomique,et responsable macroéconmque,devant
approfondir sa vision en termes de ~eur sociale d'échange.
21.6.2.3.Les critères et modèles décisionnels socialistes.
------------------------Les crit~res décrits plus haut,visent beaucoup plus à prévoir
qu'à décider,puisqu'en dehors des instruments d'incitation financière et monétaire~les entreprises privées jugent leur marché en
fonction du profit en monnaie nationale.laissant à l'Et~tle rôle
macroéoonomique des équilibres extérieurs.
Par contre,en économie socialiste, où la propriété est collective,il y a une interférence des considérations microéconomiques
et illac~0économiques,autant que des considérations supranationales
d'ordre ~déologique,entre les Etais consldérés~si bien que~ pose,
en m~tière d'optimation de commerce extérieure;la question complexe
de savoir,quelle est la théorie sous jeente des échanges .d'un point
de vue général,et des points de vue des relations differenciées
avec les blocs socialiste et capitaliste,et les pays en développement,tel qu'il ressort ,par exemple/du "progr8111me du conseil
d'entraide mutuelle ll qui lie un certain nombre de pays socialistes.
Ainsi,nous examinerons successivement·le problème de l'existence d'une théorisation du commerce extérieur socialiste,les
critères simples de la spécialisation internationale socialiste,
enfin les critères simples et les modèles d'optim~tion opérant
aux échelles strictement nationales.
21.6.2.3.1.1'existence d'une théorie du commerce socialiste.
------------------------Le problème théorique du commerce extérieur socialiste en
géneral,est vu ,chez certains auteurs,à travers la reconnaissance
ou la refutation des propositions classiques et néoclassiques du
monde capitaliste~qui adhèrent plus au contexte de la concurrence
parfaite,qu'à la superdiréction des échanges par les branches,et
organismes commerciaux de monopole.
Une idée maitresse reprise par plusieqrs auteurs,indique que
jusqu'à une époque récente,la vision autarcique du développement
a longtemps considéré qœla raison d'~tre des échanges extérieurs
réside essentiellement dans les besoins de pourvoir à l'équilibre
des bal8nces matières ,dans le cadre du planjen d'autres termes
la nécessité d'exporter n'es~ pas assise sur des considérations
universelles d'accroissement du bien-~tre mutuél,mais ,contrairement à la théorie néoclassique,elle se trouve tout simplement induite par des baoins de financement externe des importations
indispensa,des à la réalisation phY,l:l.qu.e _ du plan.
517
Il s'en suit logiquement que seules les exportations ont besoin
d'une optimation,puisque les importations constituent une donnée
de plan. en quantité et diversité;et que les prix relatifs des échanges ne gouvernent pas les volumes échangés.
Dans la litterature ancienne,seules les considérations politiques d'échange inégal,inhérent à l'impérialisme,peuvent être citée,
en particulier les écrits de M~~ et de ROSA LUXEMBOURG.
On a conclu à l'absence de théorie socialiste du commerce exterieur,avant hprise de conscience d+une telle réflexion.apparue
dans les années 1950·1956-et 1957 en BULGARIE;ROtrMANIE,ALLEMAG~~
DEMOCHATtQUE ,1958,en UR:::>S;4O (2304OG .. CAIRE4019684Opp 401,425)
Très récemment,il est possihle de citer des e5sais tels que ceux
de V4OJUKOV et JU.OSLEVITCH(231401969),N4OBAUTINA(232401972),dont M40LAVIGNE donne les traits caractéristiques(233.19734Opp 266,271).
Lp'q recherc~es dans ce domaine ont été stimulées par les besoins
d étab~ les fondements de l'intégration supranationahdes économies socialistes,au sein du COMECON(Conseil d'entraide mutuelle ou
CAEM);ce qui n'a pas manqué de faire apparaitre des controverses
doc~rinales et politiques,dont G~CAIRE donne une synthèse(of:230)
Le problème controversé est de savoir si l'on doit considérer
que les plans nationaux constituent des étapes partielles à la maximisation d'un objéctif de développement du munde socialiste.en
général à long terrne;oubien faut-il au contraire,cnnsidérer que
les relations interétatiques doivent se limiter à realiser les
effets externe~ et d'échelle qui favorisent la maximisation des
obj Gctifs stri'ctement nationaux des differents pays da COMECON.
-la première idée s'assimile à l'existence d'une planification
unique d'ordre transnational,qui n'a que faire de la concurrence,
et par conséquent de la théorie ricardienne des avantages compara
tifs; on y reconnai t les "internationalistes" (G.CAUtE.art. ci t)
dont JU4OOLSEVITCH,et V4OJUXOV (M.LAVIGNE4Oop.cit).
Selon ces derniers,du fait que le marché socialiste est organisé par l'adhésion politique et non par la concurrence des pays
membres, . que le contrele des changes est politiquement déterminé J
et que les échanges sont régulés à un niveau global.plutet que par
produit,il serait possible de d~finir,par le calcul,un modèle
d'indicateurs de"valeurs internationales"à partir de la construction de courbes d'offre reciproques,et,ensuite décider d'un commun
ac~ord dans quelle mesure les "prix internationaux socialistes"
doivent s'écarter de ces "val eurs"4O(233.M.LAVIGNE4Oop.cit.p 269)
Pragmatiques,les "internationalistes" subordonnent la spécialisation internationale socialiste ~ la __ doQble condition de l'existence des facteurs,et de l'existence des capacités à satisfaire
"
la demande du "bloc"socialiste,sur laquelle on fonde aussi bien
l'efficacité de la production que le développement complexe à
long t:~rme. (230.G.CAIRE.op.cit.p 422).
-la seconde idée part du principe de la séparation strictement
nationale des intérêts,à l'image des entreprises indépendantes ..
differenciées par leurs fonctions de production,particulièremerrt
locale,de combinaison des ,facteurs nationaux de prodmction.
C'est là le trait caractéristique de la théorie de BAUTINA,citée
par M.LAVIGNE(233.op.cit.p269),un exemple particulier de l'école
des "nationalistes" de G.CAIRE.
Dans une telle perspéctiveyon voit justifier la théorie des
avantages comparatifs;et ce d'autant plus que san ~rolongement par
le théorème d'HECKSHER-OHLIN,trouve une vérification empirique en
HDNGRIE.
Une analyse comparative abstraite entre ces deux visions des relations interndionales socialistes,au lieu de se référer à des théories établies,devrait découler d'un examen exhaustif du "programme "clu COMECON, et des résul tats auxq~:l~ il a permis de ci:mduire,6
Du point de vue organisationnel,le conseil d'entraide comprend
de nombreux organismes communautaires spécialisés,à vocation informative ou opérationnelle,de durée permanente ou périoclique,et dont
les décisions sont prises à l 'unanimité, à la majorité simple ou
qualifiée,selon les cas.Les membres en sont la Bulgarie, la Hongrie,la Mongolie,la Pologne,la République Dé~cratique Allemande,
la Roumanie,la Tchécoslovaquie,et l'Union soviétique.
Le programme indique une conscience communautaire,visant à concurrencer le système capitaliste mondial,sur les plans économiques,
ainsi que les voies et moyens d'atteindre les performémces voulues,
à travers la coopération économique,scientifique,et téchnologique
conçue dans les plans nationaux des pays membres,librement coordonnés aV8nt leur promulgation
par les pouvoirs publics nationaux.Ce type de relation est basé sur une vision plur&dimensionnelle,en termes de natQre,d'envergure du domaine concerné,et des
niveaux de concertation internationale,sachant que mis à part les
échanges de biens matériéls,les échanges de documents scientifiques et technologiques peuvent se faire/e8~repartie,dansle cadre
dp IR soli~Brit~ nu sort 6c n n nm inUA ~e l'ensemble socialiste.
519
Le système socialiste;en atte~dant. le jour où il constituerait
un ensemble économique homogène planifié.se~imite,comme le souligne
10 Professeur B.NINCtà "une coordination de l'économie planifiée
des differents pays socialistes".Il poursuit l'idée d'intégration
économique,jusqu'à lallfusion économique des pays socialistes" qui
serait facilit0e~selon lui/par la diminution progressive des differences de niveau de la production par t~te,dans la pure VlSlon
léuiniste,où le système socialiste Ittend à (se) créer une économie
mondiale unique,considérée comme un tout et dirigée selon un plan
(ltensemble par le prolétariat de toutes les nations"à l'instart
de la mondialisation du capitalisme dans une période antérieure.
(234.B.MINC.1963/1974.p 499), (235.V.I.LENINE.235)
Il est tentant de suggerer,que dans une telle perspéctive de
projet international socialiste,la thèorie néoclassique de la spécialisation demeure applicable malgré les limites qui lui ont été
enregistrées.Ll on peut conforter cette idée, avec le Professeur
BENISSÂTI/,en reméIquant que les échanges socialistestendent à s'aligner sur les prix mondiaux,et que toutes les distorsions inhérentes à l'existence de déviations monopolistes ou institutionnelles .CU monde capitaliste peuvent ~tre réduites, en système socialiste,
par la plRnification. Nous renvoyons,pour la présent8tion du modèle
néoclassique du commerce international,à nos développements en
Il.3.4.2,supra.Le modèle serait imputable principalement à HABERLER
(236.G.HABERLER.1950),(237.M.E.BENISSAD.1973.pp 161,166)
Cependant, une telle concéption,pour ne pas ~tre en contradiction avec la planification optimaliste d€s prix,devrait tenir
compte,comme cette dernière,de hpériode considérée;car selon
l'évolution des besoins et des téchnologies,les valeurs comme les
prix changent nécessairement dans deux périodes successives assez
longues.
A notre avis,que les échanges se fassent en termes de prix;
de valeur,ou en termes d'opportunité,les données locales de dotation et de rémunération des facteurs posent des differenciations
internationales,que le commerce extérieur tend nécessairement à
réduire,à terme,dans un temps suffisamment long.Durant tout le
temps où ces échanges se font dans un cadre macroéconomique,
monopoliste,l'incidence des coŒts,des prix, et de l'opportunité
pC'li tique sur le volume échangé ,leU' confère la quRli té de r1valeurs
sociales·,et à l'échange,celle de "valeurs internationales".
520
Parce qu'elles adhèrent à un cadre politiquement déterminé pa~
le"programme",ces valeurs internationales sont spécifiquement
socialistes.La rationalite des échanges obéit à la combinaison
des deux critères:celui de l'efficience,et celui de l~équité.
-le critère de l'efficience strictement nationale,peut ~tre illustré par ~définition que donne SAGALOV au commerce extérieur;soit
"la ple,nif:ication qui permet à un pays socialiste,pour un volu.me
donné de ressources productives,de recevoir un effet économique
maximal de la spécialisation internatio~ et de la coopération
commerciale avec les pays étrangers"(238.G.SAGALOV.1973)
-le critère de l'équité socialiste , implique que dans les relations
commerciales internationales socialistes,les désavantages d'un
pays échangiste peuvent être compensés par l'accéptRtion de la
majoration de ses prix à l'exportation,de telle sorte que ses
"dcpenses socialement nécessaires"lui soient couvertes en totalité,
malgré qu'elles dépassent les dépenses internationRles.
Une telle vision tend à adhérer à la vision néo-parétienne
de la compensation interpersonnelle,en situation de transition
vers l'optimum;proposant,avec HICKS et KALDOR,et SCITOWSKI,une
approche individualiste de l'équité sociale(cf notre 20.l.l,supra)
Pour constater ,en pratique,la concrétisation des considérations politico-économiqu€s,l'on doit nécessairement examiner les
critères simples et les modèles d'optimation élaborés pour une
telle fin,au sein du CAEM,pour les besoins des échanges,et,éventuléllement/de l'intégration interindustrielle,socialistes.
521
21.6.2.3. 2 .le~ 2.r~èEe~ E.0~m~~u!air~s_ d~ e!f2: c.§:c2:té JEL l~ .,So..Qpjr,.ê.ti.9n
Deux réalités découlent de l'examen du "programme"rlu COMECON:
-le désir commun des pays du bloc,à réaliser l'optimum international dans l'ensemble du monde socialiste,par les moyens de la sp~­
cialisation mutuellement prnfitable;or,un tel objéctif devrait
s'accompagner de l'existence de critères communs des choix des
investissement,avant m~me l'existence de m~mes critères réglant
la mesure de l'efficacité du commerce des biens et services;ce qui
ne l'est pas.
-l'avoeu par les partenaires du "programme Il (.~::'ti.:p3) des di ffi cul tés
socio-economiques de promouvoir la spécialisation,trop rapidement,
puisqu'on recherche en une première étape"le développement complexe des échanges"(sous-entendu une faible spécialisation),r-oma;6 une,
condition~ favorable. à"l'extension,l'approfondissement,et au
perféctionnement de la spécialisation et de la coopération"de la
production"
Il n'emp~che que la volonté politique de réaliser,de façon
efficace,un optimum socialiste international existe,et que toutes
les conditions de la progression libre et consciente vers ce besoin
ont été aménagees,pour éviter les faux pas,et les regrets, qui risqueraient de briser cette volonté.La mesure la plus sécurisante
pour les partenair~est le principe de l'inexistence d'organes
supranationaux,qui subordonneraient les intér~ts particuliers
d'un pays membre,à une quelconque concertation majoritaire dominante.Pour cette ràison,les instances communautaires,ayant ou non
le statut d'organe du"programme",décident à l'unanimité des membres,dès lors que les affaires qu'ils dirigent sont décià~s pour
chacun des pays;on y distingue:les organisations de coopération
indus~rielle dans les roulements à billes(OCIRB),dans la sidérurgie(INTERMETAL)dans la production parachimique(INT~RCHIM),dansles
chemins de fer(OCCF),dans le parc commun de wagons de marchandises
(OPW)5dans les transmissions éléctriques et postales en partie,
banque internationale de cocpération économique(HIC~) pour la
coopètation monétaire,labiaque internatioanale d'investissements
(BII)pour les crédits de long terme visant à faciliter la division
internationale du travail,la coopération et la spécialisation,
le laboratoire international d'études des champs magnétiques intenses et des basses températures,le centre international d'information scientifique et téchnique.
522
Pour les décisions concernant les affaires communautaires
à intérêt differencié selon les nations, elles sont prises à la
majorité qualifiée,non opposables à celles qui ne les o~t pas
approuvées.Parmi les organisations de ce type,on distingue"1'organisation dEa transmissions cosmiques"dite "INTERSPOUTNIK" ,1 'institut commun de recherche nucléaire"ICRN".Enfin ,la décision est
prise à la majorité simple,dans le cas de l'institut international des problèmes économiques du système socialiste mondial,Enfin,
on distingue encore l'institut de standardisation.Pour toutes les
organisations precitées,certp~nès décisions sont prises dans des
règles differentes de celleSque nous avons cité~De plus,c€rtaines
organisations ont une vocation générale;mais d'autres n'intéressent
que quelques Etmtsdu CAEM,ou d'autres pays socialistes qui n'y sont
pas inclus.Enfin,on retiendra que la composition du "conseil d'aide économique mutuelle"(C.A.E.M) se présente,en 1980~comme suit:
la BULGARIE,la HONGhIE,le VIETNAM,la R~PUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE(RDA),CUBA,la MONGOLIE,la ROUMANIE, l 'UNION SOVIETIQUE, (URSS)
et la TCHECOSLOVAQUIE.Cette formation est à distinguer de celle
de l'Organisation du traité de VARSOVIE,à caractère militaire,
qui,lui,réunit la BULGPBIE,la HONGRIE,laRiD.A,la POLOGNE,la ROUMANIE,l'URSS;et la TCHECOSLOVAQUIE.(239.G.PIROGOV.1980.p 64)
L'intér~t du "programme" du CAEM est exemplpire,et certainement unique dans son envergure politique de solidarité économique,
militaire,et idéologique internationale.Ce ll prograrnme complexe
tendant à approfondir et à perféctionner la coopération et à développer l'intégration économique socialiste des pays membres du
conseil d'entraide économique"a été adopté en 1971,par le "conseil"
dans sa ~OO€ session,en partant des principes fondamentaux de la
"chartefldu conseil,et en exécution des décisions de la XXIII session(spéciale )et de la rff.xv e du conseil.Le texte en est publié
dans une annexe par M.LAVIGNE,qui termine son analyse par une note
d'enthousiasme ;par l'affirmation qu'il"sera exécuté le contraire
est impossible,si ce n'est dans l'hypothèse d'un conflit mondial
qui bouleverserait la vie de la planète et annulerait les conditions mtmes de la compétition pacifique entre la capitRlisme et
le socialisme".M.LAVIGNE ajoute"la coopération existe, elle s 'ap~"
profondira et se perféctionnera:par des procédures bilattrales ou
multilétérales;par la volonté des Etats,l'impulsion d'administrations,l'initiative d'entreprises,les mouvements de personnes;par
traités,conventions ou contrats;par des engagements permanents ou
523
,des actions communes provisoires;par conviction idéologiqueimotivatioIB poli tiques, ou recherche du profi t ~ (240 .})1..LAVIGNF. .1.973. p283)
Les chances de succés d'un tét programme résident ainsi
dans la prise de conscience,à tous les niveaux de la décision
nationale des pays membres,du bien_fondé de l'entraide et de l'intégration socialiste,d'une part,et de la nécessité de tenir compte
des principes d'égalité,de souveraineté et d'intégrité territoriale des pays membres.Ainsi,le succés du programme est garanti par
sa spuplessB de réalisation internationale, de telle sorte que la
coopération 8~VB aux contingeances de toutes sortes!qui pourraient,temporairement.1l'affécter.
Ayant décrit le cadre politique de cette coopération,il est
intéressant d'examiner les :.préscrtpt±lbna, plus téchniques qui
sont recommandées,en matière de choix du commerce extérieur et de
spécialisation socialiste.
Deux vj~ionè séparées de l*effièacité des échanges socialistes
sont définies,llune!~~rsurplusstrictement national suscéptible
d'~tre réalisé à la faveur de la spécialisation par rapport à l'échange sans spécialisation,et l'autre par la maximisation de la
consommation individuelle de l'ensemble des produits échangeables~
dans l'ensemble
des Pays socialistes,au prix d'une devise donnée.
- a)La première vision est celle qui semble utilisée;et qui caractérise la promotion,dans l'ensemble socialiste,d'optimapartiels
strictement nationaux .Selon G.CAlRE(241) ,la mesure des avantages
de la spécialisation nationale se présente,selon Z,KNYZIAC et
M.RAKOWSKI(242),comme suit:
ws~(Kp-KS)~E(l/T).Is + ( E
x1
d
+ M+
~2)
avec:(Kp -K)
le surplus unitaire réalisé;difference entre le co~t
s
unitaire après spécialisation(Kp ) et avant (Ks ) ,en monnaie nationàe
(l!T).I le coefficient unitaire de capital,où (liT) est le
s
coefficie~normatif d'éfficacité (en géné~ 0,15 pour le commerce
extérieur en URSS,et O,l~,pour le choix des investissements),et la
l'investissement nécessité par l'investissement.
E : l'indice du profit en devises,issu des èxportations,
d
E :les modifications du bilan commercial entraînées par la
x
spécial±sation,
M:l'accroissement de production destiné au marché intérieur,
exprimé en monnaie nationale,
E :l'accroissement des exportations vers les pays tiers exx
primé eg monnaie nationale. '
Une autre ~n~QQha~' de l'avantage comparatif de la spécialisation,recommandée par le manuél d'analyse de l'efficacité de la
spécialisation interétatique au sein du CAEM , appréhende, en une première étape,l'effet communautaire ~upranational de la spécialisation,puis,en seconde étape,l'effet sur chacun des pays pœl;icipants.'
Selon G.CAIRE,on calcule~d'abord du point de vue de1 t onéemble
formé des Etats participants,la période(T)de récupération de l'invegtissement~puis l'on tend à minimiser le co~t tolal unitaire;
aoit,sucoéssivement:(Kl -K2 ) 1 (&2-S1)
= T ;svec E = liT
o
p~isi S + EoK = minimum.
avec: (K -K 2 ) l.'effèt, de spécialisation sur les investissements;
I
difference entre l'investissement de ~pécialisation(Kl),aux conditions du pays d'accueil.et l'investissement qui précédait la spécialisation(K2 )jaUY. conditions du pays déjà spécialisé.
(S2-S1),1'effet de la spécialisation sur les dépenses annuelles
cour8,ntes; difference entre; les dépenses prévalant avant et après
la spécialisation.
Dans la seconde formule,S indique le prix de revient,K l'investissement et Eo le coefficient d'éfficacité des investissements;
Enfin,pour que la spécialisation soit bénéfique pour chaque
pays participant,il faudrait que le coefficient d'éfficacité national soit plus élevé que le coefficient communautaire.
Pour celà, on calcule L1. k l'effet de modification de l'investissement et ~ l'effet de reduction des co~ts,comme suit:
Jk
bs
=
E KnNn-Y
KsN s + D.RAP
SnNn-[ SsN Q + D.RAs ;en monnaie nationale.
avec:N le volume de la production;S les conts unitaires;D la balance
des recettes ou des dépenses en devises pour les produits spécialisés(surplus d'exportation sur importations+,d'importations sur
exportations-);R le coefficient d'efficacité en devises des expDFtatinns,rapport du cont total des exportations en monnaie nationale,au total des gains extérieurs résultant des exportations. RAs
ou rapport des dépenses totales en capital des exportations au
total des gains extérieurs résultant des exportations,RAk;K l'investissement unitairejles indices(n,s).précisant la sitüation
de non spécialisation(n~,par rapport à l'état àe spécialisation(s).
(24'2. G. CAIRE.1968 .pp 412,413)
= [
525
b) la seconde vision,d'ordre communautaire supranatioDal,appréhende l'optimation des échanges au sein du CAEM par la maximisation de la consommation individuelle des produits i,pour l'ensem•
ble des pays m.Une
telle vision est celle de la planification supranationale~laquelle,pour~trs réatistè,devraitsupposer l'unification aocïo~économique de l'ensemble commùnautaire,dans un plan
multin~tional uniqueJce qUi n'est pas le Cas pour le moment du
moins;ou ehcore,ce qui est présentement le cas; limiter le modèle
supranational à une fonction de "cohérence" des plans nationaux;
auxquels le modèle global se trouve branché à la marge,par l'intermédiaire des contraintes.
Selon D.REDOR,et à la suite de M.SAGALEV(238) ,un tel modèle
se présente comme sui t,en ce qui concerne ses principale équations:
F =. [ (l/wm) E pI? =maximum.
m
i
~
avec: ~ :la valeur de la consommation individuelle en biens i,dans
les pays m;aux prix de gros.
wm: le cours des monnaies nationales en termes d'une divise
donnée.
Les contraintes imposées au modèle sont ,d'une part,l'équilibre
en valeur des échanges de biens i,entre les pays membres,soit
(-P.~ E. + P.
M. ) = 0 ,d'autre part les autres contraintes
~
1m ~
~ m ~
limitatives des ressources,capacités interhes,ou nécessaires à la
cohérence entre les importations/exportations des differents payd
et l'offre/demande des partenaires.Les échanges avec les pays tiers
se li~itent à ce que le marché du CAEM ne peut pas satisfaire.
Sachan' que Pi,et wm indiquant réspéctivement le prix de la
dernière unité du bien i,auquel s'efféctuent les échanges (co~t
marginal d'équilibre de l'offre à la demande) et le taux de conversion des monnaies nationales en une devise commune;se poàe
le problème fort complexe,eh cas d'utilisation d'un tel modèle,
de l'existence d'un m~me système des prix,et d~taux de change.
r
L
(243.D.REDOR.1977.pp 1645,1647).
Il n'est pas facile d'appliquer un tél modèle,pour tous les pays
du CAEM,mais il n'est pas douteux que certains d'entre eux puissent;.
à la faveur des mo:tivations unionistes du "programme"du COMECON
et gré'tce aux moyens de calcul mOdèrnes.en progrès, tenter un jour
dE l'essayer,pour tout ou partie de leurs éChanges,après y avoir
réalisé les meilleures conditions de succés.
~26
..
21.6.2.3.3.1'optimation ,\ ation~~e des échanges e~té~ieurs•.
~.~. ~
~
D'un point de vue nr-tionr.l,les cholx desvaria,ntes,..,en
com"':
,'.
merce extérieur socialist;i!, sor~t as~ociés à trois fonctions: '.~.,
.
-le rappro.chement des :Pri:~ 0"1 marché' des -prix ()'ptimaux de rareté,
-le rapprocheme!l;t du Courf.; officiel des devises, de~ t~uxde chan- ..
ge avec la monnaie natiorlfcle,
-la réalisation de 'la stratég~'_e de développeme~t économiq~e.,
Lesiridicé~:~' ~ffica(;i té du commerce extérieur utilüùâs en
URSS,et d~ns les autres pays socialistes du CÂEM,~~ndent à dèUX
préoccupations principales:
-exporter des biens finis,ouhien des facteurs de production,pour
financer les importations nécessaires à l'équilibre él.es balances
matières du plan;e t , , LI _ "
-décider la spécialisation'des échanges,ou non.(cf:21.6.2.3.2)
.Aye.nt déjà étudie le problème de la spécialisation,rlOus. n?us
limiterons ici,à l'analyse des indices simples,et dea .modèles
d' optimatinn.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
--:-
.....
-
-
-
-
-
-
..." " " "
--.
J
,
"
"<'~-->.':
a)re~ !n~iQe~ ~i~p!e~ ~u_c~m~e~c~ ~x!é!i~u!.
Dans la littérature sociàliste,on distingue les indices d'e:fÎioaci té, des indices de. rentabilité.
,-'
On définit la rerr:tabili té"comme le rapport', entre les résul tat~
m~nétaires,et les dé,pens.es monét8ires qu 'ocèas'ionnent :Les exporta·tions,püur les organisations monopolisant le commerce'extérieur.,
Oridéfinit l'efficacité du commerce extérieur,pE'.r deux critères
, . le
critère d' effïcaci té , relative, et le critère d·.' effice..cité
a~~solue;
,.
..
qui' t'ie'rinent compte tous les deux .des d'épenses to::tR.le~(dép~nse-s
courantes,et dépenses en facteurs rares de l'économie ?ationale);le
dernier tenant cnmptp'~Rn~9~qrde la valeur opnfé~~e
la ~on,
pour ses besoins d'importation,dans le marché mohétai~e correspondant,des devises étrangères reherchées.Enfin les deux critères
peuvent recevnir des affinement,pour tenir compte de l'effet du
crédit obtenu ou reçu,pour les réglements à terme des échanges.
Une présentation claire de ces préoccupations est donnée par
l'académicien soviétique N.FEDORENKO;nous en expc~ernnR l'essentiel~
tout en faisant les rapprochements qui s'impcseront avec les formulations publiées ,par les auteurs déjà cités,concernant les
autres pays socip.listes ..
-..
.
Dar
•
527
Dans lalogique de la planification du développeml9.t,les critères
du commerce ex~eur socialiste expriment des comparaisons entre
deux variables.de substitution possible.
-les exportations,par rapport à leur équiv~nt d'importationd~
-et les impor~ions par leur équivalent possible de substitution
nationale ~n fabricatimlocale.
Dans cette logique,~trictement nationale,les export~ons
n'ont de raison d'~tre que pour l'acquisition des devises nécesà l'objéctif planifié d'importation,que l'on doit réaliser à moindre coat;et les importations,à leur tour,devraient être moins
coateuses,pour l'économie nàionale,que ~ur production par les
activités locales de substitution.Cette dernière proposition est,
en partie discutable,car,les importations étant une vEiable exogène, donnée par les balances mat&telles, op. devr:I!ft supposer que l' économie nationale ne pourrait PaS en assurer une substitution,sans
remettre en cause la cohérence du plan,dont les bàilances matières
m~mes.1l s'en suit/î~~ importations planifiées sont supposées,à
l'avance,moins co~teuses,ou délibérément différées par le plan
dans l'économie nationale,de telle sorte,que~e problème se limite
essentiellement à bien choisir les exportations les plus rémunératrices sur le marché extérieur,et telles qu'elles puissent permettre tout au plus l'acquisition des importations nécessaires,puisqu'elles n'ont pas d'autre raison d'être,d'ordre spéculatif par
eXemPle ••
Cependant, pour les be~ns de la clarté, nous développerons
\
Iles deux critèresFcelui des importations,et celui des exportations.
a.l. lë critère d'efficacité des exportations;sans,et avec crédit.
On di~tin;u~ ï';ffi~a~ité-r~l;tiv;,~otè~ X~~ïr~ffi~acité-abs~l~e,
notée XEJ'~ et l'efficacité compte tenu du crédlt,noté X~k'
E
h
J
X. = (C.+ [Pk.fk ,) / d.
J
J .
J
J
1ci,le numérat~r recence la somme C. des frais courants et des
J
dépenses en monnaie nationale,en facteurs rares de natures k,
nécessaires à l'obtention du produit j exporté, fonction de; la
valeur de ces faclurs fk"dont l'imputation au produit j est réglée par la norme p~,anal~gue au coefficient d'efficacité des investissement,vu précédemment,soit ~~.fkj.
Le dénominateur d j est la vale~r ,aux prix FOB,des exportations j;
sinon,franco aux frontières terrestres.
,528
Comme Qj est exprimé en de~sesétrangè?es,l'indiced~ét1icaei­
té X~ indique le prix que la société est en mesure de payerfpour
ache~er une unité de devise étrangère,en termes de dépenses glo~ales
nationales.A priori,on peut dire que les exportations ~ lepays
ou la zone monétœre concernée,pourraient/aKg~ur~ sens inverse de
la variation de l'indice x~,pour le produit ou groupe de produits j.
L'indice d'éfficacité a~solu x~a,comPlète l'indice relatif
précédent,en attribuant une vàeur nmionale au produit de l'exporûtion,par rapport aux dépenses nationales consenties pour acquérir
ce produit"devises".
x~a= Wr.Cdj/Yj) ;avec Yj= Cj+~ P~.fkj •
Comme Wr est la valeur économique nationale normative,associée
à l'unité de devise- considérée,et le produit wr. dj l'utilité
nationale des devises d.acquises par l'exportation du bien j,l'indice x~amesure le rappo~t entre l'effet utile national des exportations,et les dépenses réelles que l'éc0nomie nationale a du
consentir pour les produire.
Il s'en suit que les exportations sont profitables pour
l'économie nationale,à la seule condition que ce rapport soit
supérieur à l 'unité; cette limite constituant,à la marge,l'indicateur d'efficacité du dernier lot d'exportation possi\le,vers le
pays ou la zone monétaire,en question.
Cette mesure d'efficacité globale,des échanges d'un groupe de
produits j,devrait se compléter,de façon séléctive,p8x article
j'.considéré isolément,au moyen de l'indice de l'effet absolu de
l'exportation de j'.Cet indice d'efficacité s'écrit!
Ej ,= dj,Wr -Yj,;difference nécessairement positiv~entre la valeur
d'utilité nationale du prix d'exportation dj,en devises étrangère
du bien j;au taux de change normatif national de la devise étrangère Wr,soit dj.Wr,et la somme des dépenses nationales occasionnées
en monnaie nationale,par la production de l-article j' exporté.
L'introduction de l'existence du crédit dans les réglements
permet de tenir compte du sacrifice national lié à la stérilisation
temporaire de la valorisation des investissement,faisant perdre
à l'économie nationale l'équivalent ,par unité investie,de la norme ph,d 1 efficacité des investissements,durant tout le temps T
durant lequel,le règlement aura été retardé,du fait dajérédit.
529
A partir de la formule x~a:;:: Wr.(dj/yj),qui donne l'efficacité
des exportations,en termes de monnaie nationale,il est possi.le
d'écrire l'indice des exportations à crédit,au taux d'intérêt
annuel Pk' comme suit:
Pk ) (
) tn-t
( dJ't + dJ·t·"'ï""'::'oo
hl
d
l +0,15
Xjk=
j kT
YjkT
r=
u---r::-"""!~--
:= _,,
.1._
I:
Yjt( l + 0,15 )tn-t
t
A l'inverse,la forîTIule qui ôonne l'efficacité des importations
1: Y't ( l + 0,15 )tn-t
peut s'écrire:
Yjkt
t
J
=
= ....:------pn------d jkt
~(d +d. ~ )(1+0,15)tn-t
L:t jt Jt lOO
Dans la première formule,djk~ indique la somme d~devises
d'exportation, compte tenu des intér~ts ,ramenés au In0ment tn,;y jk~
la somme des dépenses rendues nécessaires par la production de
l'ensemble des lots vendus à crédit;d jt l'endettement à la période
précédant le moment t de paiement des intér~ts;et 0,15 la norme
d'efficacité des investissements libérant les biens d'exportation;
cette norme se limitant à 0,12 pour les autres investissements à
rentabilisation interne. (244.N.FEDORENKO.1974.PP 3)3,366)
Dans toutes les formules de ce paragraphe, les dépenses nationales sont ;soit calculées d'un point de vue comptable,auquel cas
on peut y ajouter aussi les frais engagés par les organismes
de commerce extérieur,soit;ce quef~t FEDORENKO,sur la base du
tableau des échanges interindustriels.
De plus ,dans certains pays socialistes,on déduit des dépenses
ne.tionale s, leur contenu en-- d6vi ses.
a.2.1e
critère d'efficacité des importations.
-------------------Ayant déjà donné la forme de l'indiced'efficRcité des import&a
tions à crédit,il reste encore à l'expliciter,dans sa forme la plus
simple/hors cr$dit.Dans la notation de F~ORE1T.K0!il s'écrit:
C. + P K.
M
Yj _ J
J
Xj
:=
-a;- -
d
j
avec: Cj + pHK j la somme des dépenses nationales qu'aurait supporté
le pays,s'il avait substitué à l'importation en cause,une production locale. On nomme celàllle coQ.t de l' anti-importatic'lllll; d. la
la v~eur en devises du bien j importé. En appliquant à djl~ taux
normatif de conversion, W' ,on aurai t X~ = y.; d .• W. , de la même
J
J
J
J
J
forme que plus ~,concernant l'im~nrtRtinn à cr~1it.
530
_ _détermination
_ _ _ _ _ _ ,.;I,t,o,._________
a.3.la
du taux de change,
Si l'on s'exprimait en termes de parité des pouvoirs d'achat
l"(\)n t-emarque qu'en système d'économie· de libre échàn~caracterisé
par un m~me modèle de consommation,et des marchés cornmercia~ et
financiers parfaits,chez deux pays i et j .partenaires à 1 +échange ,
la variation de l'indice des prix,à terrne,est déterminant,en
matière de fluctuation des taux de chan~.
Ainsi,en appelant S~, le taux de change comptant entre les
1.J
t
devises des pays i et j au temps t;P j l'indice des prix du pays j
en ~ériode T;T. le Taux d'inflation du pays j de t à t+l;et respécJ
tivement de même pour le pays i,il est possible d'expliquer la
variation du taux de change,sur une période donnée,parl& differen~
ce d'inflation monétéüre entre i, et j
(245.B.SOLNIK,et R.'ROLL,
1978.pp 15,17). On se limite ici au domaine du certain.
~
1
p
-
~
/
( p~+ll p~ )
J
1.
ou avec l'approximation linéaire:
T. - T.
( S ~~ 1 -
S ~ .)
1 s~ .
lJ
1.J
Il est également possible qu'une telle relation entre la dif-,
ference des taux d'inflation(T.-T. ),entre le pays i et le pays j
J
1.
entre t et t+l,et le taux d'accroissement du taux 0e change entre
les devises de ces pa;,:s ,soit và.able, en pays socialiste,dans l'hypothèse d'une conjoncture mondialement inflationniste.
L'on sait combien une dévaluation monétaire,génère,dans le
contextede l'économie de libre échange,une amélioration des export~ions;o~,en économie socialiste,les relations commerciales inter-.
nation8les ne diffèrent guèred'une telle optique ,sauf qu'au lieu
d'agir sur la variable monëtaire,l'on agit(à défaut de libre convertibilité),essentiellement sur les quantités échangées,sur leS
importations,PéŒ la réduction des objéctifs planifiés,et sur le a _
exportations,par le sputien des prix à l'exportation.
Il s'en suit que les quantités échangées,avec un pays ou une
zone monétaire donnés,déterminent seules,compte tenu des prix intérieurs et extérieurs,le taux de change normatif.
J
1.
-
1.J
en
Deux formulŒions sont données
IDPtière de calcul de' taux de
change,en économie sIDcialiste;l'indice de change net,et l'indice
de change optimum,resultant de la conjonction des courbes nationales d'importation et d'exportation.
531
L'indice de change net s'écrit,selon S.A.BOUKRM~I(246.l980,p7l)
l = (P-i1-Mr ) 1 (D -Md)
av~c: P le priE intérieur à la production;TI les prix en devises à
la frontière;A le profit au dernier stade de la transformation;
Mi le coQt des matières premières utilisées aux prix intérieurs;
et Md le coQt en devises,des matières premières.
Une vision optimaliste consiste ,sur la base des courbes de
l'offre nationale d'exportation,et de la demande nationale d'impottation,liées aux indices d'efficacité des échanges,d'égaliser les
efficacités des exportations et des importations;ce qui constitue
le tRUX de change Wo d'équilibre de la monnaie nation8le,oans la
devise étrangère. (247.D.REDOR.1977.p 1652,1656)
Si l'on a planifié un excédent donné de la balance commerciale
avec une zone donnée,le change d'équilibre est celui qui maximise
l'avantage du pays à l'échange.
b) Modèle d'optimation à moyen terme du commerce extérieur.
---------------------------La planification optimale,à moyen terme, du commerce extérieur,
est abordée,dansl'ouvrage colléctif de FETIORENKO,et chez REDOR,
qui l'impute à SAGAROV.Comme SAGAROV est l'un des cooteurs de
l'ouvra~ de FETIORENKO,c'est à lui que l'on doive ,à priori,
l'apparition de ce modèledans la litterature soviétique traduite
au Français •
.Avant de PTégenter le modèle de SAGAROV, l'on doit rappeler que
l'optimation à court terme du commerce extérieur se formule par la
maximation nationale de l'effet net utile,en tant que difference
entre les recettes en devises et les dépenses nationales afféctées
du taux 0.e change, celà pouvant concerner un ou plusieurs biens,
un caàxe d'échange bilatéral,ou multilatéral de zone monétaire.
Pour le moyen terme, la planificmion étant d'ordre structurel,
l'on cherche la minimisation,au niveau des branches,des dépenses
en travail social,sous contrainte d'une structure donnée de la
consoIDmatiRn finale,notamment.Cette fo~cthon objéc~if s'écrit:
Minimum. y- ((CiXi + (C! + ek!)X! )) - , - r- w (d. E. -go M. )
~l
l
l l
r~ ~l r
lr lr lr lr
sous les contraintes suivantes:
-1 'équilibre, en produit i,entre la consommation finale et les ressources:
s
(X.+X!)-I:Ca .. X.-a!.X!)+V- (M. -E. ) =Y .
1
l l j
lJ J lJ J r=l lr lr
532
-la limitation des capacjtés productives,pour produire la quantité
de biens Xi,au plus à Fi ;(i=1,2, •• n):
X.l.
L
_
F.l.
-la limitation de l'investissement global,pour l'ensemble des brancheB,produisant les biens i,à un volume K,au plus:
k.tX.t
L
K
.
1 l.
-
~
l.=
-la limitation d'utilisation des ressources matérielles,en matièresnpremière~ et biens intermédiaires,à un volume Bm,au plus:
~
.
l.=
a ml.,X'+L
a'.X.'
l. . I-ml. l.
l.=
L
Bm
~les limitations à B~r,Pour les exportations'~ir,et a B~r'Pour les
importations
Ml.'
•
M
E
o ~ Rir
Bir ;et 0
Mir
Bir
avec la notation suivante:
(~, Ci) le couple indiquant,pour chaque produit i,le volume Xi
et le cont unitaire C.,de
la production issue des cap~cités de
l.
production existantes;
X,l. et ( C~l. + ek.l. ),le couple donnant,pour chaque produit i,le volume Xi,et le co~t unitaire,formé de Ci le prix de revient e~ de
ek1l. le produit de l'investissement unitaire en capital K.l. ,nécessaire pour produire une unité de bien i,par la norme d'efficacité
e,socialement adoptée par le planificateur;
dirE ir - girMir ,le solde des échanges exterieurs,difference entre
la valeur au taux de change wr des monnaies r,des exportations(
dirEir),et des importations(girMir),pour tous les marchés r,
(r=1,2,3, •• s),et tous les biens i;avec dir les prix à l'exportation,et gir les prix à l'importation.
Il s'agit là d'un modèle linéaire statique,à un horizon donné,
dont les termes négociables entre les détenteurs centra~ de la
décision séctorielle.et fonctionnelle, concernEnt les variations
possibles des limitations opposées à la minimisation ~able de la
fonction objé~if.Enfin,ce modèle utilise un taux de change w
r
exogène déterminé par un modèle global,pour chaque monnaie étrangère r.(r=1,2, ••• s).
Une autre ~ion de modèle d'optimation des éch~nges extérieurs
pourrait con~erner l'existence de modèles séparés d'optimisation
séctorielle,branchés sur un modèle central,communiquant avec eux
par i térations successives;à la manière de la méthode de l' optimatian par palliers de KORNAI et LIPTAK, que nous ej,'{.aminerpn,s-!~r
d~le cadre de la cohérence génerale des plans partiels.
_
L
r
L
L
533
Le modèle d'optimation du commerce extérieur,~rJlll·hli>ét_da1ls
l'ouvrage colléctif se présente comme suit,
. sous une formulation différente:D.ü fait que le commerce extérieur appartient
à une fonction centrale du système de planification socialiste,
son optimation consiste à maximiser l'effet utilm national,tiré
de la somme des quantités(X~~ des biens j,d'origine nationale,et
des biens(X~~ d'importation:D'où la formulation:
Max.
G. ( X~ 1 ) + X ~ 3 )) ; j =1, 2, ••• n
J J
J
J
sous les contraintes suivantes:
a· .(X~l)+ X~l)) L b. la contrainte(b.) des ressources i
J=l lJ J
J
- l
l
r
r
-contrainte b. des ressources i utilisables à la production nationale des bien~ (X~l)utilisŒs effectivement,et X~2) exportées:
t
a .. ( X~l) + X(2) ) L b.
J=l 1J
J
l
-contrainte de non négativité de la balance du commerce extérieur;
difference entre la valeur PjX~2) des exportations et Djx~2)des
importations:
~ (D.X~3) _p.X~2)
j';T
J J
J J
)
~
0
avec: a ij la quantité de ressources i nécessaire à fabriquer une
unité du bien j;D j le prix mondial du bien j irnporté,en devises.
La position du problème dual de cette question s'exprime par
les implications des prix optimaux Ji associés aux ressources i,
et l'estimation .V de l'unite de devise,tel que P.V indique l'esJ
tiruation en devises par unité de bien j exporté;et D.V l'estimaJ
tion des devises nécessaires à l'importation d'une unité de bien j.
Ainsi,le dual s'exprime par la minimisation du cofit b.J.
des
1 l
ressourcros rares i,utilisées,soit:
i::l,2, ••• rn
Min•.
biJ i
>
1~
sous les contraintes suivantes:
-la limitation des dépenses aijJ i en ressources i par unité de
bimn j,à l'effet utile G. que la société obtient de chaque unité j.
.
J
La..
J.
~
G.
; j =1,2, ••. n
i=l 1J l
J
-la limitation des d8penses a· .J. en ressources i.par unité de
1J 1
bien j,au niveau des estimations des devises obtenues de l'exportation
d'une unité de j.
m
')
"G1.
a .. J.
1J 1
:::. P.V
J
534
-la limitation des importations aux prix internationaux Dj~conver­
tis en monnaie nationale par l'application du taux normatif de chan~
ge V,soit DjV,à l'effet utile Gj d'une unité de bien j importée.
D~V
=
G.
J
. ~
. f' .
Dans ces J c0nditions,le taux de change dOlt
~tre nnn ln erleur
au maximum de cet effet utile par unité de devise(V= max. Gj ! Dj );
l'égalité(V~ = max. G.! D.) indiquant alors,une condition d'optiJ
J
malit{;'telle que le pays ne dépense des devises que pour en réaliser l'utilité marginale maximale.
-les conditions de signe: Ji ~ 0 ,et V ~ Û •
Un tel modèle d'optirnation,satisfaisant sur le plan théorique,
peut poser, sur le p18n des relations int~rnationalesldes problèmes;
si bien que l'on se contente d'appliquer les indir'es d'efficacité,'
non optimaux, que nous avons examiné supra;il y va de même du taux
de change des devises étrangères utilisées,comme norme d'apprécia·tion de lia.monnaiE nationale,à l'équilibre des échanges,dument dé·fini dans son volume et sa structure. par zone monétaire extérieure.
(244.N.FEDORENKO.1974.pp 333,349)
On doit souligner toutefois, que grace à la"méth0de des effets"
il est possible de recencer dans les prix unitaires l'ensemble
des facteurs d'importations et d'origine locàe;et da~cette catégorie encore,h·répartition des facteurs primaires utilisés entre
~3UX d'origine intoone,et ceux d'origine externe.
Une telle d8marche est faite au moyen du tableau des échangess
interindustriels;mais du fait des difficultés qu'elle présente,
lorsqu'u~ tel t~~eau est trop agrégé,on en trouve ~. présentation
théorique certes,rnais on recommande souvent de se contenter des
é\aluations diréctement comptables.Le principe en est donné dans
l'ouvrage de FEDORENKO précit~ainsi çue de façon plus schématique
chez B.B~1LASSA(249. 1977.pp 35,55),et(79,95),chez M.CHRVEL
~250.1977.pp 57,77) et chez C.PROU(251.1977.pp 97,106),dê?ns leur
controverse en matière de projets d'investissement,enfin,en matière de répartition des revenus ,chez G.CHAMBAS.(252.1977.ppl07,
124) •
Enfin,l'intér~t du modèle précédent permet au centre de fixer
aux sécteurs les objéctifs de production,et de commerce extérieur,
ainsi que les contraintes aux ressources;à charge par eux d'optimiser,en dual,les prix
des ressources,et les taux de change. '
535
21.7. l'optimation par palier;coherence des solutions partielles~
-----------------------------:-Dans l'ensemble des séotions précédentes,nous nous sommes fixé
comme préoccupations de présenter les modèles simples,et les modèles d'optimation paXtielle,des points de vue d'un centre d'intér~ts
détermin~~La cohérence des plans partiels,optimisés par l'entité
associée à chacun d'eux;pouvoir centraljpouvoir séctoriél,pouvoir
régional,etc •• ,ne se fait qu'à t~ers des calculs itératifs,mettant
en relation l'ensemble de leurs intér~ts nécessairement intégrés,
et solidaires de la déoision finale respéctivement associée à cha~ua entité,
répondant à la max~isation de la fonction objéctif
nationale,considérée des points de vue économique et politique.
Ainsi,les relmtions itératives tendent à consolider les optima partiels,pour converger lé niveau de l'équilibre;en tous termes,
d'un état sub-optimal,vers l'optimum social,sous les contraintes
conjoncturelles ou structurelles identifiées à tous les niveaux.
Il faut aj outer, avec l'insistance qlii-' convient, que chaque
enti té est animée d'une "enti tation" plus ou moins egoiste, qui
la conduit,consciemment ou non,à asseoir de telles relations réputées mutuellement profimaes,sur des calcals spéculatifs,d'ordre
stratégique,ressortissant de la théorie des jeux.
Dès lors~deux présenmtions peuvent ~tre faites du déroulement
du processus itératif:
-une présentationnpaisible",limitée à une simple description;
c'est ce qui est exposé en général,dans la littérature des plans.
-oubien une présentation"conflictuelle",analysant les jeux.
21.7.1. la cohérence mathématique des modèles partiels.
-----------------------
D'après les développements précédents,l'on avait c0nstaté que
les trois niveaux de décision;le niveau supérieur"nation",et les
dellE: niveaux inférieurs"régions" et "sécteursll,ont chacun une fonction objectif à maximiser ou à minimiser, sous certaines contraintes.
Ces entités constituent dans leur tout un système national
nllativement a~,à partir d'ensembles de sous-systèmes respéctifs:
-les sous-systèmes fonctionnels associés au r~lB central de l'Etat;
-les sous-systèmes séctoriéls,réunissant les entreprises;
-et les sous-systèmes territotiaux ,réunissants
les colléctivités loc8Les,à differents niveaux d'agrégation spaciale.
536
Le modèle de branche sl a ttache,comme nous l'avions vu,à ml~ml­
ser le cont unitaire,ou à maximiser le profit unitaire;et le modèle régional s'attache à maximiser les salaires.Le modèle national,
qui les coordonne,sous les contraintes communes,s'attache à maximiser le revenu national, et dans Ea!.forme théorique optimèliJiste
la consommation à long terme,par t~te d'habitant
La .:r€gion choisit.,parmi l'ensemble des activités qui lui sont
proposées par les branches,et compte tenu de son tissu productif
existant,les projets dont la réalisation lui garantit le maximum
de revenus,è. long terme;sachant que la répartition interrégionale
des revenus est abordée, comme nous l'avions vu, au sein d'un modèl.e
interregional de localisation industrielle,par la fixation politique d'un taux de redistribution des revenus à la base;c'est à dire
par un taux de redistribution des activités~
La branche,après avoir, fait siennes les préferences régionales,
choisi t,parmi les projets non retenus aux échelons régionaux, ceux
qui concourent à la minimisation des uoftts unitaires,ou la maximisation du profit.En particulier,la branche de transport,qui est
responsable de la Jonction de l'offre des branches ,avec la demande regionale,optimise Bon plan, sur la base de la minimisation de
la dépense totale •
du revenu
Le plan central maximise sa fonction d'utilité
œtional,sous les contraintes fonctionnelles d'ordre géneral;dont
les charges permanentes sur l 'économie, budget, accumulation produ~­
tive,commerce extérieur.
Le système/à ses niveaux macroéconomiques agréges,met en relation trois catégories de décideurs relativement autonomas,mais
fonctionnellement coordonnés P?X leurs organes agrégateurs de
tttuttDle";les ministères pour les entrepxises;les republiques,pour
les colléctivitès locales;et l'organe central,pour l'ensemble des
besoins communs.
Le fonctionnement des trois catégories de modèles,constitue le
système intégrée de planification(SIP).A défaut d'autoritarisme
central,les termes de l'échange;formant la base des échanges itératifs d'informations mutuelles,s'expriment en termes de conts
d'obtention d'un volume considéré de facteur de production d'utilité pour l'un,à partir des disponmbilités de l'autre.Âinsi l'accroissement de l'objéctif d'une entité est subordonné par le"déblocage~d'une contrainte de son modèlejà la discrétion de l'autre.
1
537
Les restrictions opposées par une entité à une autre~consti­
tuent les contraintes limitatives de la fonction nbjéctif de cette
dernière:
-pour le niveau central, qui vise la maximisation de la consommation individuelle et colléctive,èes contraintes s'identifient
aux charges permanentes sur l'économie ••
-pour le niveau régional,ce sont les équilibres reg~onaux des
biens et services;ceux des ressources naturelles et de la main
d'oeuvre:disponible;la partie que la région supporte de la fraction
des charges permanentes de l'économie imputée aux régions, en URSS,
les limitations financières aux investissements d'nrigine budgétaire,séctorielle,régionale,ou bancaire;la structure socio-professionnelle liée aux choix économiques et téchnologiques •••
-pour le niveau des branches,les contraintes s'assimilent aux
charges permanentes sur l'économie,imputées à la branche;les limitationŒ dans la consommation des matières premières,biens intermédiaires,et crédits liés aux investissements;les 11roitations
dans les ressources de main d'oeuvre,par qualification;par. le volume minimum de production qu'il faut assurer;et par les capacit8~
minimales ou maximales de la production de chaque bien ou service
prévu par le plan optimal régional.
En particulier,la branche des transports rencontre elle aussi
des contraintes tant génerales;comme les limitations en main d'oeuvre,biens intermédiaires, crédit; que des contraintes pRrti~ulières
de saturation du réseau de transport.
Il découle de cette analyse,que dans un tel système décisionnel décentralisé, existe une certaine forme d'appropriation .institutionnelle des facteurs,telle qu'à travers l'entité de la branche
et l'entité de la région,se profile l'antagonosme des micro-entités
de la firme et du consommateur.L'on a déj~ vu à cet égard, qu'en
21.5 supra,l'implantmion efficiente des activités p18nifiées;peut
se voir réduite,parfois
à une implant~on qui l'est moins,pour
mieux répondre au besoin d'équité interrégionale de distribution
des revenus.
lA travers le système itératif lllü organise "le J11arché ll entre
les differents centres d'intér~ts macroéconomiques,se font les
'ëchanges"d'informations ,les permis et interdits;décidés dans
un environnement certain ou incertain.
On distingue les
.lI petites"itérations
et les"grandes ll •
-les petites itP.ations visent la concordance des plans nptimaux
de branche et de région;et les instruments d'ajustement utilisés
sont les échanges d'indémnités de localisation servies aux régions,
et d'indémnîtés d'exportation de œatières premières·
Les indémnités s'expriment en termes de prix duaux formant les
prix optimaux que la branche peut proposer à la région, pour amenEr
cette dernière à rompre, à la marge, une contrainte qu'elle mOl;lopo-lise,en toute' souveraineté.Selon MALKIN et MUGUET,(op.cit),les
régions savent opposer des contraintes aux branches contre des
implantations d'activitésllcoloniales"à bas salaire,génerant,au
niveau régional,de faibles accroissenents de revenus;et contre les
activités det'pillage ll des matières premières,hors de la région.
La concordance des plans correspond à la stabilisation des
indérnnités de"localisation"etlld'expcrtation";c'est à dire tel que
l'utilité marginale du déblocage d'une contrainte au profit de la
branche soit égal au cont marginal qu'en supporterait la région.
llinsi,le processus i~tit s'achève dans des conditions telles
qu'il ne serait plus possible d'améliorer l'objéctif de la branche
sans pénaliser celui de la region,et vice versa.
-les grandes itérations viRent à rechercher,au niveau global du
plan national,le maximum de valeur ajoutée,sous contrainte des
grands équilibres des ressources,emplois des biens et services,
la main d'oeuvre,les ressources naturelles et financières,de façon
à répondre, le mieux pvssi ble, aux besoins de l'Etat, de la productinn.et de la consommation.
Les plans de branches sont synthtSb'isés danà des vécteurs tempe,,·
réls de production,consrmmation intermédiaire,ressources naturelles,main dl, euvre p~ qualificaticn,taux de salaires,valeur ajoutée,
fournie par l'utilisation des ressources naturelles et de main
d'oeuvre,solde débit,crédit au système financier •••
L'organe central indique à chaqUE branche une valeur ~.Ct)
J
d'intensite d'utilisation du plan de branche,et cberchera,à travers les itérations successives et l'utilisation
des prix duaux de son modèle,à faire converger chaque branche vers un coefficient d'intensité égal à l'unitéjc'est à dire ni trop ambitieux
(AjCt) ~ 1) par rapport aux ressources existantes,nf trop faible
C f j(t)~ l),par rapport aux capacités de production.
539
Pour le cas de l'URSS,un schéma en est donné ci-dess0us,pax
~.G.AGk1BEGIAN,Académicien,K.A.BAGRINIDVSKY,et
A .G.GrlA~ERG(253.
1975.p 295)
Organes supé±ieurs
de la planificàüon
/ ' et de la gestion
~
~
~~,.
~
Ministères et
administrations
fedéraux et fédéraux-républicains
Organes territoriaux de la planification et de
la ge~on.
~
"
Unions industrielles
. (féderales)et autres
un~ons de production
t
./
~~/
~
f
Entreprises industrielles.
L'optimation du plan national correspond à la coordination,
sous les contraintes communautaires, des plans interbranches,et
des plans interrégionaux,par l'interm~diaires de leur interrelations apparaissant dans leurs modèles mathématiques réspéctifs;
les informations d'entrées pour un modèle donné provenant nécessairement des informations de sortie d'un autre.Les mêmes auteurs
précédents illusterent le cas de l'URSS,par le schéma des modèles
intégrés suivants.
Ensemble de modèles
interbranches
Ensemble de modèles
interrégionaux
~
Modèlsde
branche
r
~
Modèles des agents
financièrement
autonomes
j/o
d
'/
00
540
Suivant la vàeur des prix duaux,les biens rares sont distribués
de faç .•n centralisée, et les biens non rares, dans un cadre décentnr
lisé,à deux niveaux.
Enfin,trois tests achèvent de caractériser,du point de vue s~­
cial,la qualité de l'optimum ainsi atteint.Ils permettent de décider,éventUEllement,la révision des plans de branches et de régir,ns:
-l'écart entre la prévision de main d'oeuvre qualifiée,et les
projéctions,est rés·rbé par la définition de nouvelles limites
aux ressources de main d'oeuvre et de nouveaux taux de salaires
~ue les branches et régions prendraient en ligne de compte p~ur
réviser leurs plans;
-la résorption des disparités régionales se fait à la faveur de
la réorientati~n de la régivnalisation du plan,à travers le système des indémnités,qui améliore la valeur ajoutée des régions qui
étaient défavorisées;
-la résorption de l'écart de déstabilisation de la demande de
consommation par région, peut ~tre intégrée dans le modèle supérieur.
L'atténuation des disparités signifie la réalisati~n satisfaisante des désirs des branches et des régions,tout en respéctant
la cohérence d'ensemble de lléconomie nationale,et l'équilibre
·s~cial.A cet état de performance,le plan est réputé optimal.
Son exécution doit ~tre accG~pagnée ,à coU±t terme,par des
politiques conjoncturelles en matière de salaires,et de pnix des
biens de nécessité.
En URSS, ce système optimal de planification,à moyen terme
(10-15 ans),stintègre dans le système interpériodique(dynamique)
des plans glissa~,formant le "système optimal de fonctionnement
de l'économiell(S.O.F.E),dont le système national d'information,
le tlsystème automatisé de gestion"(A.S.U),
constitue le supp-ort.
Rappelons que le système soviétique de planification se compose du "plan complexe du progrés scientifique et téchnique", et du
'plan des grandes options";tous deux construits tous les 5 ans pour
des horizons glissants~éspéctivement de 20 et 10 ans.Leur exécution
est assurée dans le cadre des plans quinquennaux;eux-m~mes programmés à travers des plans annuels(cf.7.3.2.3.2.,supra)
Les modèles auxquels on fait appel,sont,selon FEDORENKO:
-les modèles concernant la production:prévision à long terme,
modèles interbranches;modèles de planification optimale du développement et de la localisation des activités;modèles de structuration
optimalp des productions de branches.
541
-enfin, les modèles concernant les processus sociaux:les revenus et
la consommation;les processus démograpniques,et mouvements migratoires des points de vue régional,séctoriél,et professionnel.
Les recherche qui se poursuivent dans le monde socialiste
tant en URSS,qu'en HONGRIE,BULGARIE,REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE l~LE­
NUU~DE,et ailleurs,semblent se préoccuper de la construction d'un
système intégré de planifice.tion de l'ensemble de l'économie nationale,à tous les hiveaux,dans toutes les fonctions,selon une hiérarchité centralisatrice,sous une forme staique ~ dynamique d'optimation mathématique,~ent la cohére~ce,à défaut d'~tre simultanée,
seru~t recherchée par paire de modèles reliés par des informations
d'entrée et de sortie mutuelles.Un tel système de planification
est ainsi conçu comme "loU} système de modèlesll.Bn tant quetel,il
pose le problème important de la convergence, à trav.ers. S1 structure.
dans le tempR et l'espace.
Dans le monde d'économie mixte,les m~mes recherches se poursuivent,en France,Norvège,Royaume uni,PaysBas,Bélgique,et autres;
de sorte qu'il a été possible de tirer ,du séminaire de MOSCOU,
organisé sous l'égide de la Commission Economique pour l'Europe
les 2-11 décembre 1974,les conclusions suivantes,visant la poursuite de la recherche dans des diréctions mu1~iples:
-les systèmes de modèles,leurs structures,interconnexions,conve:gen-·
ces,etc ••
-l'emploi du concépt de systèmes pour relier la planification économique et la p1nification sociale,plus précisément dans la plani*
fication,et la prise de décision à long terme.
-l'utilisation des systèmes de modèles en phn~fication régionale,
-les modèles quantifiant le progrés téchnique et scientifique, son
incid~sur la structure de la croissance économique à long terme
et ses ~ports avec Iffipolitiques et les problèmes de l'environnement.
-les modèles décrivant les besoins d'énergie et de produits de
base,et l'influence de la croissance économique sur l'environnement.
-l'organisation de systèmes intégrés d'information pour ~Jndre
aux besoins croissants de la pl~fication économique et sociale.
(254.J.P.PAGE. 1974/1975 .p 11)
542
21.7.2.1a cohérence institutionnelle des optimas partiels,par paliers.
-------------------------La présentation du processus itératif d'optimation par pa•
liers.tel qu'il est décrit en 21.7.1 est la phase mathématique
du processus de convrgence;et,en tant que tel,ne montre pas tous
les facteurs subjéctifs indi viduels,ou agrégés, qui concourent à
la prise de la décision,aux differents niveaux.Ces fa~eurs subjéctifs avaient étérareourus en matière d'agrégation des préferences;
c'est à dire dans la construction de la fonction de préferences
sociales.
L'on avait vu,à travers les jeux politiques des partis
rivaux,et des coalitions partisanes,qu'il est très suggestif de
faire assimiler
les entités politiques,quel ~u'en soit le niveau
de représentation,à des entités agissantes aux buts non désintéressésjayant précisément unefonction d'utilité propreyqu'il s'agit
de maximiser,dans des conditions déterminées,par l'état cert8.in,
ou incertain de l'environnement.
Il est également aussi suggéstif de représenter une assemblée nationale , comme une coalitron socio-politique,et~Htiambrenationale interindustrielle,comme une coalition économique de production;
ayant toutes les deux des fonctions d'utilités conflictuelles,dont
les termes sont respectivement llefficienceClemaximum de profit),
et l'équitéCle minimum de disp8rités sociaIESinterrégionales).
Ces deux fonctions d'utilité,de nivau national,sont sensées
réaliser l'optimum socialytel qu'il ne serait plus possible d'améliorer le niveau de l'une de ces deux fonctions, sans réduire celui
de l'autre.Une telle représentation s'assimileaisé~ent à la présence,lors de la décision d'un plan annuel, ou d'un plan national,
de développement,de l'ensemble des ministères de tutelle des
activités productives,d'une part,et de l'ensemble des représe~tants
des differentes ciruonscriptions élèctorales,ayant la tutelle
des populations régionales,d'autre part.
Les deux fonctions agrègent réspéctivement les fonctions
séctorielles et les fonctions socio-politiques,régionales;lesquelles,à leur tour, agrègent les fonctions identiques des niveaux
communaux , sachant que ces dernières agrègent les fonctions de production des entreprises de la commune et les fonctions d'utilité deR
conseillers municipaux.
543
Un raisonnement de ce type a été fe~ttPour le cas particulier
d~ systèmè autogestionnaire yougoslave,dans une perspéctive puremen~ suggesti~jen utilisant des fonctions d'utilité d'ordre stra
tégique,à la bae de la théorie des jeux;ce que l'on peut aussi
écrire sous forme de
fonctions à maximiser; sous contrainte des
stratégies adv~ses,dans la forme du programme linéaire traditionnel.
Une telle formalisation,dans le cadre théorique de la théorie
des jeux,montre la phase subjéctive~à caractère utilitariste,de
la présentation fallacieusement o;jéctive(apparemment neutre)
qui avait étê décrite en 21.7.1.0n trouvera la forme,lisation d'une
telle démarche dans l'article suggestif de D.KOHN(255.1977/pp 1543
1553).
Cette démarche montre la réalité socio-productiv~coaliséepar
les communautés d 'intér~ts, i.nsti tutionnellement organisées; ici
per le système autogestionnaire,là par la système consultatif
des itérations mathématisées ou non de la planification centraliséeou enfin,dans le cadre du marché imparfait de l'ordre capitaliste,doublé de l'ordre des jeux institutionnalisés par le système
des partis politiques.
Les deux conceptions de la coherence,celle qui est décrite
par les modèles économétriques,intégres,et celle que nous suggère
la théorie des j eux de stratégies, ne sont que des formes identiques
'd'un m~me processus,considérésous des angles differents:le système
mat~ématisé,f~sant prévaloir les éléments objéctif~et le système
décisionnel politique,lui,faisant prévaloir beaucoup' pLUS les
enjeux subj~tifs;mais en fait,à l'arrière plan des deux description~
coexistent les aspects objéctifs,et les aspécts subjéctifs,sur
lesquels se fondent ,explicitement ou non,les décisions prises.
544
QHJ~!TRE_22.l'optimation
des dépenses budgétaires.
22.l.Qé~e~alité~:
Ayant examiné dans quelles conditions,il est possible d'optimiser l'allocation interséctorielle et interregionale des ressources,il importe de voir,de façon particulière,les conditions
dans lesquelles se déroule"~l'allocation des ressources budgétaires;
c'est à dire l'optimation du sécteur public de l'économie colléctive.
Nous avons constaté que dans le système optimal soviétique,
la gestion de l'économie d'une région,d'une branche,et de l'economie nationale dans son ensemble,se conçoit à l'im~ge de la
gestion d'une entreprise,par l'utilisation de la méthodologie de
la programmation mathématique linéaire,quadratique,statique,ou
dynamique, dans l'environnement certain ou incertain,sur la base
de fonctions téchnico-objéctives,et de fonctions socio-subjéctives,
d'ordre institutionnel.
Dans les pays d'économie mixte" où coexistent une économie
publique de consommation colléctive,et une économie privéede consommation individuelle,l'administration tend à assurer l'allocation optimale des ressources budgétaires de l'économie publique
dans un cadre qui ne diffère pas fondamentalement des optimations
partielles du système socialiste.L'objet de ce chapitre est de
traiter les particularités historiques et concéptuelles des systèmes budgétaies modernes en économie de marché.
Les systèmes que l'on y retrouve se nomment successivement
PPBS(1961,1965),MBO(1973),et ZBB(f976) aux Etats Unis d'Amérique;
la RCB(1968).en France;PMIS du SaskatcheWan(1972) au Canada;l~ bud~
get de programme en Suède,et sous d'autres appellations encore en
Grande Bretagne,Belgique,etc •••
Ces méthodes' d'optimation systèmique ,de la gestion du"denier
public",se sont développées,à la suite de l'expérience soviétique,
et à la faveur du courant keynésien
qui suivit la grande crise
capitaliste de 1929;au bénéfice de la rationalisation de la reconstruction des économies européénnes et américaines, après les modifications structurelles qui leurs ont éte imprimées pendant la
deuxième guerre mondiale(1939,1945).Le processus historique avait
donné l'essort à l'extension des besoins économiques des entreprises,et des besoins sociaux des masses;ce quidonna lieu à l'émergence d'une sphère à gestion administrative,assimilable à la gestion sociaIDiste,~uisque là aussi,la propriété des moyens de nroou~
tion(le sécteur d'Etat),est essentiellement colléctive.
545
Alors s'est posé,siroulténément,le problème théorique et méthodologique de l'efficacité économique des moyens utilisés,par rapport aux fins poursuivies par les pouvoirs publics.
Après un exposb du contenu essentiel du système américain PPBS
(planning programming budgéting system),et ses développements
récents,nous essaierons de montrer,à travers l'exemple français
de la RCB(rationalisation des choix budgétaires),dans quelles conditions s'articulent le plan et le budget en économie mixte.
Nous verrons enfin, que toute une branche de la science économique,nommée l'économie sociale,tend à s'identifier à la fourniture
(la distribution)des services étatiques, dans des fonctions de production optimisables.Un exemple typique en est la fonction de production de la santé publique,de type t1 E= f(!.lY,!J. S),mette.nt en-:
relation un indicateur social(~)d'améliorationde l'esp6rahce de
vie,avec les facteurs instrumentaux(~,et ~S)réspéctivement
l'accroissement ~ Y du revenu par tête,et l'accroissement ~S
des conditions materielles sanitaires par t~te.
L'on peut,de m~me,faire la m~me optimation pour les services
économiques,servis par les infrastructures de base,à l'ensemble des
entreprises,et par leur intermédiaire,traductibles en termes d'amélioration du bien-~tre materiel et moral des citoyens.
Celà signifie,qu'à l'instar des modèles d'optimation socialiste des branches,régions,l'on cherche,également,au niveau de
chaque centre de décision publique des économies mixtes,à définir
les finalités recherchées par les moyens,et à systématiser leur
maximation,au moyen d'une fonction de production d'objéctifs correspondants,La recherche d'un optimum partiel de gestion des ~if­
ferentes fonctions associées aux responsabilités de l'administration,s'identifie à l'effort de rationalisation des choix budgétaires;celà est val&ble tsnt dans le contexte d'un pays socialiste,
q~edans celui d'un pays capitaliste.
546
22.2.le_szs~è~e_b~dgé~a!r~ ~e~ ~t~t~ g~s_d~A~é~i~u~.
22.2.1.1e PPBS(planning programming budgéting system)
----------------------On impute l'apparition du budget de programme,dRns les économies occidentales,à l'administration américaine féderale.
Dans les années 1950,puis à la suite de l'apparition en 1960
de l'ouYTage de HITCH et MAC KEAN"the économics of defense in the
nucléar age l1 ,on développa l'idée d'une allocation optimale des
ressources,dans un choix judicieux des moyèns néoessaires pour
r~liser une fin donnée.
1e système PPBS fut monté par HITCH,sous l'impulsion de Mo
NAMARA,dani le domaine de la défense,en 1961;afin de modérer la
pression qu'exercent les armées de terre;mer,air,sur le budget.
A travers leurs demandes accrues ,prétextant la menace de suprématie soviétique dans leurs armes respéctives,il a fallu chercher à
répartir de manière aussi scientifique,les crédits demandés à développer la recherche d'armements aussi mystérieux que
\
les armes nucléaires, éléctroniques, biologiques,psychologiques,
dans les limites de la pression fiscale tolérable p8I les citoyens.
1e PPBS comprend quatre phases intégrées: (256),(257).
-le planning est la phase de d8finition des objéctifs(les finalitts),de traduction des finalités en buts,ou missions a atteindre
(exemple:le niveau sanitaire),la quantification des buts en objéotifs précis(résultats sanitaires de telle ou telle mesure)
Au niveau élémentaire,on met en oeuvre les critères de choix
tels que ceux déjà vus dans les choix d'instruments,et on fait
intervenir,au sommet du graphe,les analyses multicritères,8vec
paramètres qualitatifs d'ordre politique,sociologique,esthétique ••
-le programming comprend la définition des moyens,le calcul de
l'impact financier des programmes,l'établissement d'un optimum
fonctionnel visant la cohérence de la politique génerale élaborée
au stade superieur(L'optimum global est alors réduutihle à la compatibilité des sous-optima locaux~,enfin, la construction d'un
plan pluriannuel physique et financier.
-le budgèting concerne les tranches annuelles des auto~isations
de dépenses,dans le cadre de la réalisation du plan,en veillant
à rendre cohérents les objéctifs conjoncturels de court terme et
l'acces aux objéctifs de long terme,dan~la limite des ressources
budgé:taires.
546 bis
Source:L.LERETAILLE:Les choix bUdgétaires{PUF.Paris 1972.pp 88,89>
Il
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547
-le I1 control" est une système de régulation,à postériori,c'":mprenant l'enregistrement des résultats,la c~nstatation des écarts,
par rapport aux prévisions,et leur analyse.
Le cohtr~le.intégré à la dynamique du système,surveille les
équilibres à la phase budgéting,règle les inc~~patibilités et incoherences à la phase programming,et corrige les priorités à la
phase planning.
Enfïru ,les résultats sont appréciés sur la base de deux critères:
-le critère de l'efficacité tel que El = Qbjéctif/.outl>ut;
-le critère de l'efficienc8,tel que E2= .~utput/input
22.2.2. 1:.e_ sls.!è~e_M~Oim.§n.§g~m~n~ ~y _0.Èj~c.!l.!e~)
Alors que le PPBS avait été g{neralisé par le Président JOHNSON
en 1968,à la suite de son expéri~~ntation aux avions par Mc N}J~ARA,
la MBO a éte géneralisé par~résident NIXON aux ministéres féderaux dès 1973. On doit son développement au Professeur P.D.DRUCKER
Ce système présente quelques particularités:dans une organisation donnée,composée d'un ensemble de décideurs,et,ayanct~ un
ensemble de finalités,chaque décideur élémentaire doit fixer,à son
niveau,des objéctifs dont il est responsable,pour permettre l'accé~
aux finalités de l'organisation.
Celà suppose qu'à chaque niveau,soient,i'ixés des objéctifs
ponctuels mesurables,et que le système coordonne les finalités,
les objéctifs,et les ressources nécessaires à leur réalisation.
22.2.3. 1:.e_sls.!èE:!e_ZBB.L0~~B~d~e~ à ~a~e_Zér2".
Ce système dont le promoteur est P.A.PYHAR(258.1973),a été
appliqué d'abord dans l'Etat de NEW JERSEY,en 1975,par le gouverneur CARTER;qui entreprit de le géneraliser,fin 1976,à l'administration féderale,quand il accéda à la présidence.
Ce système se caractérise par l'existence d'une hierarchi:é
des centres de décision,Pœniveau,et,tel que chaque décideur dispose,sur la base de l'analyse de son unité décisionnelle,d'un
I1 mo dule de décision". Chaque centre de décisiO n agrège les préferrences des centres de décision qui lui sont subordonnés dans un
ordre de priorité,de telle s0rte que la proposition budgétaire
ne tienne compte que des projets retenus au scmmet.
L'autre inn~vation f~damentale concerne l'entorse portée au
principe des"crédits votés",dans la mesure où il pose la questiun
de l'efficacité et de l'efficience des actions en cours,et surt~ut
~elle de la remise en cause éventuelle de leur poursuite,par la
548
modificationdes autorisations de dépenses,au profit des actions
les plus prioritaires.
Enfin,ce système se caractérise aussi par la remise de l'initiative dœ changement de l'alloQction des ressources aux niveaux
inférieurs;les recommandations que ces initiatives transportent
étant agréées par paliers jusqu'au niveau supérieur.
Que doit-on retenir de la qualité rationalisante du système
bUdgétire ainsi décrit?
Ces systèmes,l'un à la suite de l'autre,semblent se limiter à
la recherche de l'efficience et de l'efficacité,sans se poser le
problème de l'équité,puisque l'on ne rencontre guère de conflit
entre les décideurs;mais une simple succession agrégative d'optima partiels bierarchisés des niveaux subordonnés vers les niveaux
supérieurs.
Mais ,au fond,l'équité peut y ~tre indirectement intégrée par
le conditionnement,quele système subit de la part des médias et
groupes de pression,représentant des intérêts antagoniques.
Il s'en suit que l'équilibre est composé à sa formation même,
par un mouvement téchnocratique de décision certes,mais qui est
continuellement subordonné à l'état de l'opinion.
Il y a donc,par rapport au système de la planification optimale socialiste,substitution da marchandagedirect des niveaux de
décision,sous forme d'un marché d'échange institutionnel d'indémnités d'exportation,et de loc~isation,par une surveillance active
des forces sociales sur la prise téchnocratique de la décision
colléctive.
Il n'y a qu'à se rappe1er,à titre d'exemp1e,l'effet des mouvement de masses fa~ à la guerre du VIETNAM,et à d'autres problèmes
nationaux,tels que le mouvement apparu à l'occasion d'un excés de
pression fiscale. (259.P.VENTURINI.1978.pp 31,40)
549
Source:P.VENTURINI: in ReB,no 33,Paris 1978,p 36
,L";8 quatre phases du l.b.b
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549
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Source:P.VENTURINI.in RCB,no3 ,Paris 1978,p 37
."lIlustratIQn .de la procédure de claf.Semenl er rlR consolidation
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[ la IJlISlionnaire X reçoil les mOdulei, lei
et C cla50ent I~. 1 évalue el les réordonne évent"ellemenl.
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.,.' Ihinn.lle. Il. l.s envoient eu gouionX clJ~se les modulei COI 'l!sponcJanl aux
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22~3.
le système français de la RCB,promu dès 1968.
------------------..;.---
22.3.1.Généralités:
-----Dès 1968,1'on créa en France,la réplique du PPBS américain,
sous le nom de système de "Rationalisation des Choix ;Budgétaires";
d'abord à titre expérimental,.dans le département ministériél de
l'équipement,puis dans d'autres ministères.En 1971,le processue
donna lieu au lancement de l' opératicm l1 budget de programme ", qui
se géneralisa,en 1978,par la présentation des"blancs"!par l'ensemble des départements ministériels,en annexe de la loi de finances
en guise d'éléments d'appréciation et d'information à l'intention
du parlement;ces blan(,s étant les structures de progr2.mmeslo
Malgré le bénéfice d~ l'expérience américaine qui l'avait
préQédé· de quelques années,la RCB connut,comtne elle·bien qu'avec
moins d'échéc-le prottème de ltincompréhension de l'administration
envers les cellules d'études économiques chargées de l'application
de cette téchnique(hiérarchiquement dévalorisée),et celui de la
formation des cadres qui sont nécessaires à son extension.
Cette dévalorisation des hommes d'études provient du fait
qU'ils sont considéréE comme des foncti ::lnnaires instrumente.ux,
et que les résponsables opérationnels du terrain ne ~i6nn~ les
conclusions de l'homme de sciences,que comme de simples informations auxquelles ils ne se sentent pas subordonnés.A défaut d'une
réglementation téchnique,j~ridique,financière,etinstitutionnelle,
qui seule,pouvait permettre l'encadrement administratif d'une telle
opération,le conservatisrnede la fonction publique gela longtemps
les initiatives novatrices qu'elle liberait.
Celà tenait,en fait,aux differences qui existaient entre le
contexte de l'3ntreprise où la gestion scientifique avait fait du
chemin,et le contexte de l'administration,où la lourdeur de l'appareil de concéption et de décision ne permettait pas toujours de
modi~ier rapidement l'état d'esprit traditionaliste des responsables de carrière.
La thèse inverse consiste à dire que les sophistications de la
RCB,rendent difficile la t~che du dacideur,en matière d'évaluatilrl
des effets sur l'ensemble des opérations,et du changement marginal qu'il peut considérer,si bien qu'il lui est difficile de fairp
coincider les résultats de la têchnique et les réalités du terrain;::>c_-'--'J
malgré la formation reçue. (2 &0. lV!. ALBOlJY.l 979. nn 7S , 83)
551
Ces téchniques ont fait penser à un "impérialisme" téchnicien
non fùrcément neutre sur la décision politique traditionnelle,à
travers notamment,la progression de ce que GALBRAITH,appelle la
lltéchnostructure"( 261. A.WILDAVSh..'Y.1971. pp 63,94)
(262.A.E.NIVOLET.1971.p 3)
Des déviations sont,en outre soulign~es,quant au crédit associé aux études,puisqu'il est p(.~sible de prolonger les délais
de remise des travaux pour retarder une décision,ou d'utiliser
une étude,non pas tant pour justifier une thèse,mais pour appuyer
les demandes d'inscriptions budgétaires. (26E.P.CORTESSE.1977.p 16)
CORTESSE reproche aussi à l'application du système français
la faible intégration interministérielle des problèmes,le carac··tère parfois simplement adadémique et non ~pératoire des conclusions,et la faible internalisation des préoccupations de ceux ~ui
ont commandé les études.
Pourtant/le système français n'a pas subit les premières erreurs dues à l'introduction trop abrupte du PPBS,aux USA;puisqu.e
trois actions avaient accompagné _ sa création:
-une action de sensibilisation et de formation technique,
-une expérimentation séctorielle dans les ministères de l'équipement,des transports,de l'intérieur,de la santé,des telécommunications,de l'agriculture,des finances~
_D~~~€ur8 études d'organisation de la gestion; dans le ministère
des armées,de l'équipement,et dans celui des finances.Au-delà de
1971,on a prolongé ces préoccupations par des études de gestion
au niveau local de certains départements ministériels(intérieur,
équipement,éducation),et par les budgets de programmes ministéri-·
els(structures de pr0grammes,indicateurs,blancs pour le parlement)~
-En 1975,~n précisa la procédure des études,en tant qutlétudes
ll p rioritaires"et analyses de programmeslJ;elle 'se généralisa en
1977, par les "budgets de programmes~rà tous les ministères" et se
concrétisa par l'insertion des "blancs"à la loi de finances de
1978.
L'accés aux periurm~nces de la RCB française,a pu ~tre réalisé,grace à l'attention soutenue, qui a été consentie,à travers les
actions précitées:
a) au ni vec,u des stages de formation:
----------------La formation aux téchniques de la RCB a été assurée dans ouelquES ministères ou groupes de ministères, durant plusieurs années.
.
~
.L_
552
En 197 4~par exemple, on a enregistr6 une pal"ticipation de 3624
stagiaires,ce qui correspond~140l7 jouynées-stagiaires;en plus de
l'effort de sensibilisation,intégTé dans les-modules pédagogiques
des Instituts Régionaux d'Administrationo
Celà a permis de lancer,dans differents ministères,des études
de définition et de quantification des indicateurs, par les analyses des composantes principales,analyse factoTielle;et d'am_meT
des publications ministérielles séctorielles de vulgarisation et
de concéption.
b)§u_n~v~8.~ de~ E:~v~r_~i!é~ ~t_g.EREd~s_é~o1:e~:
C'est dans le cadre des enseignemewts de 3 ème cycle que les
institutions de l'enseignement supérieur ont assuré la pro~otion
des spécialités da gestion macroéconomi que, au niveau du DEA, et du
DESS (diple,me dl etudes approfondie s et dipltme dl études supér:Leures
de speciali té) ,par des stRr~esjal1"i::JationJétu.des cri tiques è.es projets,collaborations,etc. (264.X: 1977.pp 19,23)
0
c )9;u_ ni v.§.a~ !!:!é!h~A.~l~gJ:'<l~e:
Les resultats de la recberche,liéo [;QX é~udes prioritairesoont
monjr,re une grande persévenJnce aD3.1Y""d que 0 et 11 integration de
l'outil mathématique de la décision à la resolution des problèmes
sectoriels et fonctionnels de differentes envergures ..
Ces problèmes macroéconomiques de nature socialeJséctorielle~
budgétRire,et organisationnelle, sont souvent de caractère interministériel, avec pour ohjéctifs géneraux ,de débroussailler un
champ,confronter des points de vue,cléfinj_r une polj_tiqi':re,ou coordonner des actions/et avec" pour obj éctifs poncturùs, qe réunir
de l'information,définir des critères,ou de proposer des mesures.
La methodologie de ces é>~ude8 inclut plo_sieurs corpus théori·ques,et sfappuie sur d~fferentes téchniques.La démeIche génerale
cAmprend la strucxuration préalable du chp~p 8tudié(les differents
domaines et agents,le fonctionnement du système),le diagnostic
sur la situation existante,avec ou sans réference à 18 tendance
passée et aux perspéctives,la définition des actions génerales ou
concrètes des pouvoirs publics~la prévision des effets avec plus
ou moins de précisiol1 8VeC ou sans analyse de sensibilit6.1Iévalu~
1
aticn des effets,par le recours fréquent à la técbnique coCl-G-efficacité,coQt-avantages,et à des grandeurs non monétaires,
j
553
d).Au_p!aE ~e_l~ ~e~t!c.E: ~e~ études.
La gestion des études se fait dRns des règles institution:a:"'" ,.'
lisées,sur la base desquelles,il est possible de mobiliser les
moyens matériels et informationnels nécessairesClettres ~e missitn,
équipes d'études et moyens materiels,moyens en information,déroulement des études,rapport d'étude,)
Le~ études prioritaires s'inscrivent dans des préoccupations
administratives,visant l'exploration d'un domaine et la mise en
rapport des administration9 qui y s~nt concernées;elles ont plus
le caractère dtorientation que de celui d'une prtcédure de décision.Leur mise en oeuvre réunit les détenteurs de l'information,
des compétences intelléctuelles ou fonctionnelles,au niveau du
comité dirécteur;leurs conclusions n'engagent pas les analystes
envers les décideurs;enfin,leur exploitation reste génerale,avec,
cependant, des retombées durables sur le patrimoine informationnel qu'elles tendent à renforcer;et,parfois,des retombées organisationnelles sur les structures administratives.
(2),5·.R.POINSARD, et B. WALLI8ER.1980 .pp 7,27)
22.3"2·1'!n~e!t!0E:.3u_b~d~e! de_progr~E!!e_d.§n~ !e_p.!RE:.
Le système de la RCB,par l'aide qu'il fournit aux differents "lV'::-U
niveaux de la planification, constitue un facteur de prise de CLnscience des implications des prob1èmes étudiés.Ainsi,il renforce
l'outil de concéption du plan,et crée les conditions de la meilleure réalisation de celui-ci.
Sans qu'il soit un système de décision en soit,il constmtue,
non moins,un système d'aide à la décision des differents responsables du plan ..
La fourniture de la justification éc~nomique,politique et scciale aux demandes de crédits annuels,au sein des blanss annexés
à la loi des finances,permet au système institutionnel,au niveau
du parlement,de voter plus consciemment que par le passé,le financement de l'économie publique,en relation avec l'économie nationale tout entière.
Ainsi,l'inscription des opérations,dans le cadre du plan pluriannuel ne devient pas une donnée,que le budget doit nécessairement financer,mais se trouve rééxaminée,annuellement,à l'occasi,n
de la structuration parlementaire des crédits.
554
L'outil de décision en est le budget de programme.Cet outil
de décision budgétaire assimile l'activité d'un département ministériel à celle d'une entreprise,et lui adapte comme à cette dernière une fonction de production.
L'activité de l'administration se voit décomposée à travers
une structure de programmes,elle-m~me détaillée en é18ments de
programme!sous~programmes et programmes;les niveaux agrégés ,tels
que les groupes de programmes,étant,euxrliés à la décision politique.
Le "budget de programmes de chaque ministère~!blanc"en raison de
sa couverture blanche, est j oint à la loi de finance 8 de 1" année,
en quatre parties: (266.R.POINSARD.1979.ppl-l,1-14)
-la présentation générale comporte un exposé méthodologique,une
nomenclature des domaines et groupes de pr0grammes,
-les tableaux financiers récapitulatifs,pour l'année écoulée,l'année eh cours et l'année à venir,donnant une comparaison des dotations budgétaires par domaine et groupe de programmes,la répartition des dotations budgétaires par groupe de programmes et par
nature,et la répartition des personnel par domaine.
-la présentatio'.1. par domé:.ine et groupe de programmes,avec autant
de sous-p2.rties que de domaines;chaque partie comprenFnt l'exposé de présentation du domaine ,et des lignes d'acti~n;la fiqhe de
chaque groupe de programmes,a~ctrois parties donnant l'analyse
la description,et les orientations du groupe de programme pour
l'année à venir,d'une part,le tableau des indicateurs.pour les
trois annees écoulées,l'année en cours et l'année à venir,dfautre
part et enfin,le tableau des coUts pOUT la dernière année éc~ulée.
l'année en cours et l'année à venir.
-les tableaux annexes,avtBe..-le passage de l'annexeTlservices votésmesures nouvelles" au budget de progr2_mmes,et l'évolution des dépenses c~nstatées,au cours des der~ières années, par groupe de programmes.
Selon POINSARD,le"blanc",même s'il contient des imperféctions,
'apparait nettement comme utile,voir indispensable,à certains de
ses utilisateurs".Il constitue le document"privilégié dans le travail de préparation du vote de la loi de finances" .La recherche
en cours tend à conférer aQ budget de programme,la qualite d'instrument de contrêle de gestion,ayant ses éléments pr~siques et
financiers.(266.R.POINSARD. art.cit.p 1-14)
555
Les éclairages quantitatifs,d'ordre técbnico-économique,et
socio-éc{.nomique,sont fournis par les"indicateurs de programme lT
dans les catégJries suivantes: (266·.R.P01NSARD.1977.pp 111-2;111-16)
~les indicateurs de moyens,par nature:personnel d'administration,
d'explcitation,d'infortnation;les biens et services de fonctionnement et d' entretienjles immobilisations;les produits des pr.'grammes de s~utien;et les m~yens regroupés.
-les indicateurs de résultats de programme,de nature matérielle,
monétaire,juridique,ou inf~rmative.
-les indiC'ateurs d'impact,sur l'effet final du programme affectant
le groupe concerné.
-les indicateurs d'enVironnement de programme.
Il apparait,de ce qu'il précède,que le budget de programmes t
promu par la RCB frahç2i.se, censtitue un maillon rationalisant
pour l'ensemble de la planification française,dans la cadre strict
de l'économie publique,et au profit de l'efficacité de celle-di.
sur l'ensemble de l'économie nationale.
Du fait que le budget de programmes constitue une partie glissante de la progr-ammation pluriannuelle de l'économie publique,
au bénéfice du plan dans son ensemble,l'on a ,dans ces conditions;
à la disposition des autorités publiques,un vrai système de gestion et de contrele,dont l~s performances se rapprochent constamment des préoccupations d'une bonne gestion d'entreprise.
Le schéma géneral ci-dessous donne l'articul~ion fonctionnelle
entre plan et budget. (267.L.LERETAILLE.1972.p 85)
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r-l
r.'il
OPTIONS:définl~ion a~s pbJécti~ë-s--:
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:SS:::
modal~tés.d:action des grands pr~gram1·
mes flnallses de l'action à 5 ans
PLAN-PROGRAMME:
1
.d~finition précise des objéctifs à 5 ans
.~l:te des programmes finalisés interminiR-J
- terlels,et em1eloppe"des nrogrammes d'actifJ
~REVISION NATIONALE ~ .. PROGRAMME-BUDGET
a 5 ~ns,?ompte tenu
.Budget-programme pluride l actl~n publique annuel glissant
.Fiches de progrœnmes
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556
22.4.vers-une économie de la réglementation publi~ue.
---------------------- ~Au niveau de l'analyse économique du r~le de l'Etat,l'on avait
remarqué/î~~ agents économiques,entreprises et consommateurs,
peuvent enregistrer des effets antiéconomiques(des déséci'110mies)
en relation avec l'utilisation inappropriée,par l'Etat,d'instruments
économiques,sociaux;d',rdre financier,monétaire1ou réglementaire.
L'apparition de tels effets avait été relevée,par IBN-KBJ~LDOUN
de la manière la plus exhl~ive,et ne cesse de préoccuper ,de nos
jours, les résponsables microéconomiques,et les institutions élues.
En Algérie,un tel mouvement de pensée,se retrouve au niveau
de l'approfondissement de la notion de"surcoo.ts",de "contraintes"
inherents à la densification procédurière, qui a accomp2gné la
création de toutes pièces du sécteur industriel Bocialiste.
L'exemple de la réalisation du complexe d'engré'is phoàphatés
d'Annaba,a permis de -s'interroger sur l'étendùe des surcofits entrainés p2~r les re-+;ards associés aIl 'envirormement" éoonomique de
l'entreprÉe:(26B.M.I.E.1974.pp 27,32).Toute un session aV2it é~é
réservée , par le"conseil économique et social",en 1974,àux problèmes des "contraintes" ,que l'on se complaisait à associer,à prli·ori;
du fait du PQids et de l'ordre de fixation des differents corps
d'étŒ~;à l'industrie du b~timent et des travaux publics,présuméee
coupable. (269.M.S.DJARI.1976.pp 7,14).Une analyse méthodique fut
réalisée,par le ministère des industries légères, sur le "finanoement et les struotures finanoières de l'industrie sooialiste"
dégageant des conclusions édifiantes sur l'impact déséconomique
de la réglementation institutionnelle sur la rentabilité comparée
d'une entreprise algérienne,et d'un entreprise occidentale.Le côo.t
de l'investissement en Algérie semble aller du simple au double
comparé au même investissement réalisé en Europe.(~70.M.I.E.1978
pp 60,67).On a ainsi enregistré des surcoQts qui se chiffrent à
25% sur la partie "bâtiment et travaux publics ll ,22,5% sur le reste
de l'investissement qui comprend les 75% de l'immobilisati~n;de
plus,l'on compté 10% de surcofit de frais d'établissement,et d'immobilisation;2,5% de surcoQts de douane et taxes non récupérables;
8% de surcoo.t d'intérêtsjle tout totalisant 68% de l'investissement. Il faut encore y ajouter 30% de surcoÜt,induit par l'effet
déséconomique des procédures;et on souligne à cet égard que 1'81lougement des délais de réalisatü n peut entrainer le doubleme~>.t
du cont de l'investissement.
557
De :plus, au niveau de l'exploitation,les "handicA.ps" se chiffrent ,comp~rativenent à l'industrie occidentale,à des surco~ts
de 68% dans les amcrtissements,les intértts d'investissement(300
à 400%) ,les intér~ts sur le fond de roulement(15%).L'entreprise
algérienne paierait des intér~ts sur des emprunts de fondà de roulement de 35,3% supérieurs par rapport au Japon,à.è. 59,8% par rap·port à la France,et 105,2% par rapport aux U~A.Il faut encore y
compter des charges permanentes de formation,de l'ordre de 10%
des salaires.
Bnfin selon les termes d'un rapport de la banque mondiale,
au sujet de la cimenterie de SAIDA~le document précité mentionne
notamment que pour rendre l'usine rentable,l'Etat devr2it en assurer le financement,en totale gratuité(capital et intér~ts),à raison de 50% de l' inve sti ssement •
Pour notre part,nous devons croire les differentes opi~i~ns
plus ou moins alarmistes,m8is voir dans quelles conditions les
sources des surcoüts constatés pourraient logiquement ~tre cernées
et dépassées,par les voies de la perséverance rationaliste de
l'administration.
L'on doit mentionner,à cet égard~que des efforts dlévaluati~n
des déseconomies externes opposées à l'entreprise socialiste,avaient fait l'objet de la création d'un groupe de travail,chaEgé
d'examiner "la dynamique des procéduresrJ.Ses conclusions publiées
dans la revue financière éditée par le ministère des finances,
appuyées par les schémas des differentes procédures-types(licence
d'importation,autorisation préalable pour paiement sur fourniture
contingentée, autorisation de transfert préalable pour paiement
d'acompte sur fourniture libre,importation de marchandises libérées,autorisation d'importation sans paiemnt,accord de principe
de la banque centrale sur prestations, dispositions liées à l'entrée en vigueur d'un contrat,et le schéma type d'une procédure
administrative,comportant les conditions préalables à l'entrée en
vigueur et à l'exécution des opérations financières d'un contrat)
chiffrent l'effet du retard d'un mois de construction à 1% de
l'investissement.En donnantl'exemple d'un retard de 12 mois,pour
un investissement de 4 milliards de dinars, supportant des coCts
d'allongement du chantier de 480 à 600 millions de dinars,
des coQts de personnel de 240 millions,et un manque à gagner de
480,le total des pertes se chiffre entre 1.200 à 1320 millions.
(271.groupe de travail.197l.169,1630}:-)
558
Le groupe de travail ,en notant que la création d'une procédure
bloquante est de plusieurs fois plus rapide que sa suppressic~;
et qu'il n'est pas possible qu'une économie en développement s'encombre d'un code de procédures trop lourd,propose,en vue de réduire les retards de réalisation des invetissements,3 recommandatt, {H?:
-le retrait du droit de créer des procédures,et son institutionalisation à un niveau élevé(le gouvernement par exemple)
-la dissociation ,au niveau d'une structure donnée,de l'expression du besoin administraiif,et de la légitimité d'optimiser la
procédure de le régler.C'est alors à une autre structure d'ordre
interministériel que reviendrait le r~le de cette optimis~ion.
-la limitation de l'existence des procédures aux seuls niveaux
de la programmation des investissements,aux budgets, (dont le budget devises),au contr~le des changes,et la suppression de toute
autre procédure de contrele.(211.Groupe.1971.pp 157,180)
De telles conclusions vont dans le m~me sens de pensée formulée Comme suit: ilIa plus grande confusion réside c;'~ms le fait
de ne pas pouvoir apprécier l'impact(positif ou nég8tif)de la
politique menée d8~s un sécteur d'activité, sur la rentabilité
d'autres sécteurs.En effet, chaque politique comporte des avantages,
mais aussi1îRconvenients(le conts);mais l'Etat qui ~onise les
relations interséctorielles,ne dispose pas des moyens de calculs
et de l'information nécessaire,pour mesurer,à travers des ohoix
alternatifs,la maximisation de l'avantage net d'une série de politiques qui comportent chacune ,un champ d'effets,et de relations
de feed back sur et avec les autres sécteurs d'activité"
(269. M•S.DJJ..RLop.cit.p 19)
Il en résulte que le contr~le public des activités,qu'il soit
à base financière,monétaire ou réglement~ire,et qu'il vise l'établissement des meilleures conditions conjoncturelles ou structurelles du développement et de la croissance;qu'il affronte la seule
redistribution des revenus,ou celle des richesses, doit faire
l'objet d'une attention très vigilante,umt les avantages qu'il
promet sont souvent è. l'image du"cheval de TROIE" ltrempli de surp.
\
rlses.
Au cours de cette dernière décade,un mouvement historiquement
motivé pEr une "au,tre"
concéption du contrtJle public,s'est développé dans le monde;il a·donné lieu à la planification optimale
socialiste,et à la rationalité publique d'économie mixte
J
559
t'on s'est progressivement rendu compte qu'il ne suffit pas
qu'une société devienne socialiste pour résoudre les problèmes
sociaux,ou pour accélérer le développement;encore famdrait-il
que ses institutions soient correcœmeht ~rées.A l'heure actuell~
tan, dans la méthodolpgie des économies mixtes,que dans celle des
payssocialistes développés,le critère de l'utilité roarginale ,
sur lequel repose la théorie walraso-parétienne,semble avoir réuni l'ag~nt des économistes contemporains.(2~.H.CHJ~BRE.1977.
p 1224)
Du fait de l'extension socialisante du sécteur public ,quel
que soit le système social concerné,la recherche de l'équité
par une réglementation financière, par des permis et interdi-~s,
sans que l'on ait mesuré leur incidence dirécte et indirécte sur
la structure économique,peut atteindre un degré de perversion tel que
des procédures adoptées pour résoudre un probl~me1peuvent appara1tre ,tous comptes fait~~gfand facteur de son aggravation.
Cette prise de conscience a beucoup développé l'esprit critique des administrations et des élus.Un exemple en est offert par
la promotion,aux USA, des structures de contrele de toute réglementation, périodiquement et notamment aygIt son application par toute
autorité publique en cause.La méthodologie adoptfe est associée
au critère cont-efficacité essentiellement,et au critère cont-avantage.L'on s'est apérçu,notamment,que la réglementation entraine
l'inflatil'm par les conts, à raison de 3/4 de point par an, aux USA.
Sur la base de la constatation d'un certaine irrationalité
de la réglementation,le Président CARTER avait poursuivi l'effort
du Président FORD,visant la création des structures nécessaires
à la "politique réglementaire"(régulEtory policy).
-création,en 1975,par lePrésident FORD,de la IfDomestic
Concil Review Groupe on régulatory Réform"(D.c.r.g) qui groupe
les principales agences féderales,la diréction de l 'org~misation
et du budget(O.m.b),le C.E.Â,.,et le conseil sur la stabilité des
priE et des salaires.
-création,par décision présidentielle,en 1978(exécutive order
1204~) de la procédure ~ mettre en place par la diréction du budget(O.• m. b), telle que chaque agence publie 1 révise périodiquemment
sa réglementation,en faisant participer le public à s~n améliorati.n,préalablement à son application dans les faitsypendant 60
jours.
560
-créati6h,en 1979,du "régulatory concil",dirigé par le diréc-beur
de l'Agence pour la protéctic.n de l'environnement,et réunissant
35 memnres.
L'expérience du système m~ntre que l'existence d'une institution neutre" R.a.g.m"(Régulatory analyssis review),avec la possibilité qu'elle prend de publier ses avis,en matière de contradiction dans la réglementation, par rapport au bénéfice correspondant,
est décisiv~aussi bien en raison du contrele ex-antéqu'elle concrétise,en terme de dissuasi,n,qu'en raison de l'autorité quelle a
sur les contrevenants. (273. P.MûRDACQ.1979.pp 59,68)
Bn Algérie,un tel système de développement de l'esprit critique
reste à promouvoir~et à étendre ,aussi bien dans le domaine de
la consommation que dans celui de la production des biens et services publics et privés.Cette institution devrait généraliser
ses avis à toutes les préoccupations nationales,jusqu'à étuè:er
les effets des politiques en cours ou des politiques à discuter
dans le cadre des grantis dossiers nationaux des instances politiques.Pour qu'elle prenne racine au niveau m~me de l'utilité individuelle des politiques engagées,ou à engager,ce devrait être
une"association des consommateurs";organisation de masse du ~arti;
aYRnt toute la neutralit8 désirable vis à vis des départements
ministériels et des colléctivités locales,créateurs potentiels
de réglementat±~n,diréctement.ou par l'intermédiaire de leurs
organes subordonnés. Une telle institution aurait tendance à compléter le processus itératif en vigueur au Parti,qui pourrait ainsi
utiliser les avis techniques et économiques chiffrés,pour bien
orienter les débats et montrer les enjeux des choix.
Loin d'associer la méfiance envers les réglementations c~mme
une tendance au retour vers le conservatisme traditionaliste
associé à l'E~t gendarme de l'éconrnnie libérale ancienne,le recours
au calcul économique et au développement de l'esprit critique du
citoyen est un facteur de rationalité sociale,visant l'accés à
l'optimum.en toute circonstance,en mettant en oeuvre la méthndologie de l'analyse moderne des situations téchniquement et socialement complexe~au bénéfice d'un mieux ~tre individuel et socia~.
Le développement du besoin,et en m~me- temps du ràjet,de la règlementation,a fini par poser le problème de l'efficacité de la représentation poli tique des citoyens, et celui du contrat social à la
base de l'homobureaucratus;cet entrepreneur singulier des Etats
modernes~(274.X.GREFFE.1981).
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573
Mais il ne suffit pas d'inventorier les faits:
il faut les voir dans leur connexion.Pour saisir les
effets de l'interaction des differents facteurs en
jeu ou scruter des formes complexes de causalité,
force est d'avoir recours aux mathématiques,afin d'ordonner et de systématiser l'analyse •
• • • • • • • • • • • • • •.•.• • • • • • • • • • • • e._ • • • • . • • • • • • • . • • • . • . • •- • • • • • • - • •
Lors mgme qu'en cours d'analyse,on est amené à
user d'une formulation mathématique,on peut néanmoins
s'efforcer,dans la mesure du possiblo d'exprimer les
conclusions elles-mêmes sous une forme accessible aU
grand public.
R.FRISCR.
PARTIE
LES
CONCLUSIONS
VI
GENERALES
Chapitre 23:Les conclusions synthétiques génerales,
Chapitre 24:Les orientations possibles.
*
574
QHAPITRE_21:1es conclusions synthétiques génerales.
Les principaux axes de recherche suivis par notre démarche,
ont permis de circonscrire, d'un point de vue théorique et \:'p ératic,nnel,les éléments téchniques,économiques et psycho-sociologiques
qui président à la concéption,à la formation,et à l'optimisa~ion
de la décision publique, dans les sociétés contemporaines avancées.
23.1.1a première interrogation avait concerné le problème
de l'efficacité sorio-économique des modè14es de pilotage politique
par les instruments publics;et nous en étions venu à la conclusion
que malgré les efforts théoriques et méthodologiques de la modélisation économétrique,il n'a pas été possible de dépasser l'existence des risques de crises économiques,ni la rémanence de la pauvreté.
La décision publique est alors apparue comme une mystification
abstraite d'une réalité complexe que nous devions systématiquement
analyser.
23.2.l'examen du champ d'investigation.
La conjonction d'une bonne volonté de gestion du denier public
de la Part de l'administration,et l'existence d'une insatisfaction
permanente ressentie par les citoyens,a fait poser la question de
la qualité de la percéption politique des réalités idéo-économiques
differenciées des masses,et de la qualité de l'interprétation qu'en
tirent les téchnocrates,pour asseoir les éléments d'une politique
thérapeutique adéquate,suscéptible de satisfaire chacun et tous,
dan,s le temps et l'espace,en toute circonstance.L'on s'ost apérçu
que malgré l'éclairage du débat idéologique , soit en termes d' égali té
des besoins,ou en termes de liberté des choix ;c'est à dire, soit
sous l'angle de l'équité,soit sous celui de l'efficacité,nos sociétés
modernes ont failli à leur fonction de satisfaire ,do manière
fidèle aUX sentiments des individus moyens, les besoins sociaux.
L'origine du dérapage réside dans l'indétermination des motivations ,qui se présentent de façon contradictoire, sous l'éclairage
politique d'une agrégation sociale de préferences strictement individuelles,et en même temps sous celui d'une simple réflexion d'un
faisceau de conscience que l'individu a auparavant reçu d'une source socio-culturelle dominante,à laquelle il adhère,non pas Par
l'oxercice d'une liberté ,mais par"effet de masse~
Nous avoMconclu alors à la nécessité d'une théorisation des
besoins sociaux,à partir d'une"théorie du consommateurli,dans les
dimensions strictement écologiques et idéologiques des fins,et
dans les limites biologiques de ses moyens.
575
L'idée n'est pas ici que l'homme aimerait redevenir sapien,mais
qU'il préfererait certainement asseoir ses choix en fonction de
ses besoins les plus raisonnablement motivées par sa propre identité,au lieu de se laisser subordonner aUX motivations des chasseurs de profit.Cette conclusion a ouvert la voie à l'eytension du
débat autour du concépt de l'optimum social,à travers plusieurs
approches.
23.3.les approches mettant,en évidenœla distinction entre la
philosophie et le materialismC:,:].ui émerge des débats des écoles
néo-classiques,keynésienne,et marxiste, se regroupent autour de
trois axes d'investigation de l'optimum:
-l'axe juridico-administratif de la gestion budgétaire,suivi
par les uns,n'est qu'un critère de formejcar l'analyse de la bureaucratie,et de ses incidences de cot1ts,tend à l'invalider.Comme
le financement et la réglementation associée à l'action publique
interviennent aUX fins de réparation,et moins par a.nticipation,
on ne pourrait les considérer comme optimales.
-l'axe de l'intervention intertemporelle sur le cycle économique,
semble p~cher par l'absence de continuité des résultats,et par
du globalisme inefficace.Ainsi,il serait difficile de concevoir
l'accés à un optimum social de court terme,mais seulement a des
équilibres préferentiels relativement discontinus.
-l'axe de l'intervention fonctionnelle sur le bien-être social
as'soci-ant toute action publique à la satisfaction fonctionnelle
d'un décideur du point de vue de l'utilité,est beaucoup plus
rationnel,dans la mesure où la codification téchniquo,économigue,
et organisationnelle des activités de l'Etat tend à rapprocher
le sujett. del'objet,et à consolider la relation {'lui existe entre
l'Etat et les citoyens.Il est bien évident que l'état de cette
relation est discutablement ressenti par les théoriciens,qui l'ont
regardée sous des angles differents,dans la pensée politico-économique.Une incursion dans cette évolution historique est nécessaire.
23.4.l'évolution théorique a suivi la progression des responsabilités socio-économiques dévolues à l'Etat, et les fonnes de
gestion empruntées par lui.La contestation de sa gestion par les
couches sociales est liée à l'émergence ,dans le cadre de ses
activités.de rapports non forcément marchands;soulevant chez
les groupes sociaux en conflit,le problème de l'altération des
conditions de la concurrence,et de la reproduction de la société.
576
Dès le XIV ème siècle,IBN-KHALDOUN donna la base concéptuelle
de l'optimum social,qui repose essentiellement sur le meilleur
équilibre économique possibleitel que les besoins publics
financés sur la fiscalité,donc par l'érosion des besoins privés,
ne dépassent pas le seuil de l'altération de l'équilibre économique,budgétaire et politique de la reproduction de la société,en
tant qu'ensemble de classes:les travailleurs de la production
matérielle,et ceux de l'administration,les habitants des villes
et ceux de la campagne, les olassee sobres et les classes gaspil~
leuses,la classe au pouvoir et l'opposition.Les conclusions de cet
auteur ,en matière d'équilibre des finances publiques, ont été
confirmé en 1974,par la banqueroute de la ville de New-York,tel
que nous l'apprend le Professeur Manuel CASTELS,et par les contestations californiennes,démontrées par le Prof.esseur Xavier GREFFE
~ la suite de
la"proposi tion 13'\et de la loi de LAFFER.
Depuis la quête de l'optimum global des classiques,ou partiel
des néo-classiques,la recherche toute artificielle de l'équilibre
conjoncturel keynésien,et de l'optimum social à terme,a emprunté
les voies m~thodologiques du pilotage des systèmes int.égrés,par
l'emploi de la programmation mathématique,et par la concertation
socio-économique dirécte,aux niveaux politiques de la décision~
Dans ce débat de l'équilibre et de l'optimum,on a successivement
tIaEF.féré l'analyse, depuis l' e.ppréhension micro économique au niveau
du consommateur et de la firme,aux niveaux national,multinational,
et mondial ,mettant en jeu les conditions de la reproduction des
entités de toutes tailles, des points de vue du bien-~tre et de la
paix sociale.La conclusion fondamentale ,d'abord microéconomique
des néoclassiques,qu'en toute circonstance,l'on doive fixer le
niveau de toute décision,au point d'égalisation de l'utilité marginale aU co~t marginal,s'est géneralisée aUX niveaux macroéconomiques des nations et groupes de nations,dans leurs relations
d'échanges marchand3 et non marchands,à travers les notions d 'utili té
sociale et de coüt social, associées aux entités on cause.
C'est à travers cette géneralisation que l'on peut interprêter,
le mieux possible,la raison d'être des institutions plurinationale~
et les institutions mondiales contemporaines.Quant aux conditions
sociologiques d'accéssion à l'optimum,on découvre,dans le monde
capitaliste, comme dans le monde socialiste,que les deux méthodes
de gestion sont en fait complémentaires;le plan et le marché ne
sont pas &ntinomiques,du point de vue de l'efficacité et de l'équi~
577
23.5.1a politique économique contient des particularités inhérentes à l'existence d'un ordre psycho.sociologique d'appréciation
de l'action publique par les masses, aUX dimensions historiques,
idéologiques,et socio-économiques spécifiquement déterminés pour
chaque nation.
La diversité des systèmes sociaux tend à être dépassée par
l'existence d'une économie sociale,qui appréhende le sort des
hommes indépendamment da niveau de leurs ressources,et par un certain rapprochement des principe s ~ociaux de gestion contemporaine,
où le recours à la gestion à bail. en économie socialiste,et à la
promotion du sécteur public en économie capitaliste,est maintenant
tolérée,dans certaines circonstances téchniques de rationalité
économique.Celâ découle ,historiquement,de la progression de l'information, de la démocratie, et donc de l'élargissement de la conscL.·ence des groupes sociaux et du pouvoir politique, aboutissant au
rejet de principe de toute opacité dans la gestion du denier
public,à la recherche des finalités explicatives de toute action
publique co~teuse,et par voie de conséquence,à l'observation,
de chaque coté de la barrière du pouvoir,de ce que le Professeur
KüLM appelle le"contrat des contraintes"et les "contraintes du contrat~lL 'Etat apparai t comme une abstraction qu'il faut démystifier.
23.6.la nature et le raIe de l'Etat,ont subi des interprétations
diverses,à travers les courants de pensée matérialiste,organiciste,
individualiste,socialiste,et internationaliste.Il apparait altérnativement comme étant:
-soit un instrument utilisé par la classe au pouvoir, avec pour
enjeu la répartition du revenu national;selon les materialistes·
-soit un sujet spécifique, qui grandit dans les crises pour les
résoudre,et qui utilise,à cette fin,la contrainte d'utilité publique,pour l'intérêt géneral.C'est l'approche organiciste.
-soi t l'sP'pareil neutre de distribution des biens non marchands,
aba.l1donnée , des points de vue téchnique ou économique,par les
entreprises privés concurrentielles.C'est l'approche individualis~ •
-soit un monopole dont les actionnaires sont les consommateurscitoyens.C'est l'appBoche socialiste.
-soit un dépassement transnational des entités nationales.C'est
alors l'approche internationaliste des communautés économiques,
ou l'lipp~---concernant !les firmes internationalesjque ces communautés et ces firmes soient capitalistes ou socialistes.
578
-a}l'analyse materialiste subordonne le cycle politique à des
mécahismes de répartition ~s~métrique du revenu et de la richesse
nationale entre les classes.L'Etat ,transmetteur du modèle de
consommation dominant de la classe au pouvoir,organise l'allocation
des ressources au mieux de l'accumulation capitaliste. Cependant ,
la prise en charge des coùts privés,et le financement des co~ts
sociaux de l'accumulation,en dévalorisant le capital,précipiteront
sa socialisation, sinon son expatriation dans des espaces plus
rentables ,dans un processus de suraccumulation-dévalorisation
fatal.Chez IBN-KHALDOUN,c'est le fait d'un drainage inconsidéré
des ressources fiscales dans le budget,et la monopolisation des
activités et du commerce par le secteur public ,qui,en décourageant
les contribuables et les producteurs, contribueront à la chute de
l'Etat,par tarissement de ses ressources financières,comme suite
logique à l'etouffement de l'activité économique de base.
-b) l'analyse organiciste considère que l'Etat est un produit
p~ânoménal des crises, qui doit
logiquement disparaitre avec elles.
Comme il ne le fait paa,on admet qu'il prolonge son existence
en tant qu'assureur anti-crise ,et en tant que membre supra-social
d'intér~t géneral,exerçant de fait,une tutelle sur les classes
les plus vulnérables de la société.On l'assimile,alors,au "petit
père du peuple", dè s lors qU'il résout , au profit de la sociét é,
les problèmes de l'éducation, de la santé, de l'emploi, otc •••
-c) l'analyse individualiste ne reconnait d'existence organique
qu'au producteur,et au consommateur-citoyen;lesquels adoptent,
comme règle de gestion,d'étendre la production, et respéctivement
la consommation, jusqu'au niveau d'égalisation du coOt marginal
à l'utilité marginale.L'Etat disparait totalement de l'analyse,
sauf,si ,de façon excéprionnelle,il prend en charge la production
ou la distribution des services que la firme,pour des raisons téchniques(indivisibilités,rendements croissants),ou économiques
(l'existence des effets externes) ,ou philosophiques(accéptation
d'un propension sociale à la charité individuelle),ne pourrait
assurer, tout en utilisant la règle de décision précitée.
Dans les faits contemporains,par exemple aux USA,ou ailleurs,la
validité théorique,que l'Etat n'est qu'un appareil neutre,au bénéfice des contribuables-citoyens,est altérée par la réalité sociologique,à travers laquelle,MUSGRAVE note qu'au niveau de l'Etat,
tout se passe comme si la consommation 08 luxe n'est socialement
tolérable, qu'au prix de la nécessité de subvenir aux besoins de
nécessité.
-J
579
La prétendue neutralité de l'Etat n'est que relativejcar le
processus poli tique de reproduction du pouvoir est altéré par
une certaine monopolisation des chances, aux mains d'un système
occulte de privilégiés, qui utilisent les valeurs publiques pour
siautoperpétuer oans la sphère politico-bureaucratique.
_d),l'analyse socialiste de l'Etat,considère ce dernier comme ~n
app:l~reil téchnique fonctionnel de plan, dont la règle de décision
est la maximisation d'une fonction de préferences sociales,à long
terme;par l'utilisation coordonnredu surplus colléctif,dans
un cadre politique de centralisme démocratique, qui oeuvre à
l'élimination des disparités de classes,par la socialisation
des moyens de production,et la répartition du bien-@tre.
L'Etat apparait ,ici, comme un système de révélntion;et de coordination des moyens;pouf> répondre aux besoins sociaux;il s'inscrit
du point de vue pratique,. comme un agent qui c mstrui t les équations et inéquations d'un plan;à l'image des volontés sociales
inscrites dans la charte nationale de réference.Ayant cessé, après
la:t1transitionfi,d'~tre l'instrument de classe
des masses travaiL
leuses,il devient un simple monopole de gestion des valeurs mate.rielles et spirituelles de la société social~ste.
En devenant ainsi "l'Etat du peuple tout entier!i, et non pas
l'Etat d'une classe,il faut bien reconnaitre qu'il coincide
avec les caractéristiques génerales de l'Etat néo-classique;avec
une difference cependant,que l'Etat socialiste donne une prévalence au plan,Par rapport au marché, contrairement à l'Etat capitaliste.
Comme lui,il est aussi altéré par les motivations materialistes
de la bureaucratie administrante,qui peut s'opposer sournoisement
à l'objéctif sociétal,par la manipulation des instruments associés
à ses responsabilités communautaires'
Il s"en suit que 1& non appropriation privée dos moyens de
production, est remplacée accidentellement parfois,par le monopole
bureaucratique de situation hiérarchique,à l'origine de la décision.
Ainsi,à l'instar de l'appareil d'Etat néoclassique,l'appœreil
socialiste ne serait neutre qU'à la condition que l'organisation
humaine de sa gestion,est en concordance totale avec son objet
social.
580
-e) l'analyse de l'état des relations internationales 1 et multinationales,fait penser à l'existence d'un Etat qui remplace la relation
(citoyen-citoyen)par la relation(Etat-Etat),ou par la relation
(Firme-Firme-Etats,de nationalités differentes).L'on débouche,
ainsi sur les unions économiques,militaires,d'arbitrage,et sur
les multinationales.
Pour ce qui concerne les multinationales,on a tort,à la lueur
de leur existence aussi bien dans le système capitaliste,que dans
le système socialiste,et par combinaison des deux ,d'imputer exclusivement leur raison d'~tre â la dévalorisation nationale du capital interneiil faut bien tenir en ligne de compte,en tout premier
lieu,la recherche 'comme critère purement téchnico-économique,
en soit~des meilleurs co~ts économiques et sociaux à l'échelle
des espaces économiques en cause,et par voie de conséquence,
un gain mondial de bien-être,obtenu par l'extension des élasticitésrevenu de la crynsommation.
Un tel résultat est obtenu par la mobilité des capitaux,et
des concépteurs,à défaut d'une mobilité universelle des matières
premières et de la main d'oeuvre;ainsi,les entraves à la concurrence
telles que les pratiques autarciques, apparaissent moins
pénalisantes pour le bien-être mondial,dans la mesure où l'optimum de la concertation-compensation, obtenu entre la firme multinationale,et l'économie nationale est supérieur au résultat du jeu
stratégique mini.max,suscéptib1e d'être obtenu par le commerce
courant.
Si l'on veut reconnaitre,à l'entreprise multinationale,l'existence rationa1isante,à l'échelle du monde,l'optimum à concevoir,
serait le point de tangeance d'une frontière mondiale d'efficacité
avec une fonction mondialiste de bien·~tre
Mais une telle performance ne serait possible que par mondialisation ,par voie de tutellisation organique, des firmes ayant
une certaine envergure,et certaines caractéristiques productives,
sous l'égide de l'Organisation des Nations-Unies.
Une mondialisation de la production,même sé1éctive,pourrait
ouvrir la voie à une mondialisation de la défense des nations,et
~ la disparition des arsenaux,et du gaspillage planétaires.
Une telle concéption de l'univers, bien qu'utopiqu~,pour notre
temps,est pou~tant la solution qui ,seule, semble prometteuBe
dans la: persp ective de rÂsounre le problème de la pauvret é~
et celui de la paix mondiales.
Maintenant,pour ce qui concerne les nations-unies,les institutions régionales et fonctionnelles,au sein desquelles on a la
relation(Nation,-nation),toute une variété de situations est
relevée.Quand bien m~me il ne s'agirait que d'une même institution comme le COMECON des pays socialistes, certaines organisations décident à l'unanimité des membres,d'autres à la majorité
simple,ou qualifiée. Pour nous limiter,ici,aux nations-unies,
au caractère universel très marqué, on peut imaginer une telle
organisation comme un Etat mondialiste de fait,à résponsabilité
limitée,dont le rele est la distribution des effets externes
scientifiques(l'UNESCO),de sécurité(le conseil do sécurité),
et d'une manière génarale ,l'orientation et l'information l
Un tel Etat peut être assimilé ;mais fort abusivement,à chacune
àes formes reconnUes précedemment au décideur public national:
la forme materialiste de lutte des nations(dialogue Nord-Sud),
la forme organique des institutions scièntifiques,(la normalisation uni vèrselle de s be sains 1 de s relations ), la forme individualiste d'exploitation des institutions financières,ou téchnologiques , la forme socialiste d'exploitation universelle des richesses extra-nationales,ou nationales.
Même à ce niveau,l'on réclame qu'une organisation devrait
résoudre trois problèmes: celui de la démocratisation de la déci,
sion,par subordination des puissants à la majorité; celui de la
planification de l'économie mondiale,de l'allocation des ressources,de la redistribution,et de la stabilisation;onfin,celui de
l'homogénéisation statutaire de tous les hommes,à l'aide d'une
culture humaniste planétaire,pouvant promouvoir la sobriété,
l'efficacité,et l'équité,au sein des systèmes éducatifs nationaux.
23.7.1es fonctions concrètes des Etats modernes sont assises
sur des raisons d'ordre moral, d'ordre. économique,et d'ordre politique,et concernent l'allocation des ressources entre les sécteurs,la répartition des revenus entre les individues,et la stabilisation de la conjoncture,en ce qui concerne les prix et l'emploi,notamment.Ces fonctions,comme nous l'avons montré,sont utilisées dans tous les systèmes sociaux,certes,mais,dans des rapports
fortement differenciés,suivant que l'on se trouve dans un système
capitaliste mixte,dans un système sCùcialiste avancé,ou dans 'l;Ul
système plus ou moins développé en transition vers l'un ou l'autre.
582
Ces trois fonctions sont exécutées, dans les économies mixtes
comme dans les économies socialistes,par la planification du déve ..
loppement,à des horizons temporels déterminés.
a)Dans le système français,les décisions planifiées interessent
les IIpartenaires sociaux", tels que syndicats ouvriers et patronaux,
administrateurs d'activités,ou de territoire,et les hommes de sciences,etc •• ,sur la base des conditions de la répartition primaire
et finale du revenu national.Comme l'économie mixte est gouvernée,
aussi bien par le plan que par le marché, qui gèrent respéctivement le sécteur public,et le sécteur privé,la qualité des fonctions
planifiées posent les interrogations sur les conditions dans lesquelles s'achèvent les effets des dominances de la compétition
sur la concertation,de la concertation sur la contrainte,de la
contrainte sur la compétition,et réciproquement;ainsi que les
conditions psychologiques d'expression des classes marginalisées
et l'effet désequilibrant des médias sur la décision.
b)Dans le système socialiste,la vision moniste de l'allocation
des ressources laisse peu de place à la politique de répartition
interpersonnelle des revenus,et à celle de la stabilisation, qui
s'en trouvent d'autant plus facilitées,que la gestion de l'économie
nationale est en grande partie colléctive.Mais la propriété publique des moyens de production,géaère des résponsabilités exorbitantes, entre les mains des hommes-décideursjles arbitrages interséctoriels,interrégionaux,sont endogènes au système d'onsemble;
et ,pour cette raisonpleur effet peut aussi bien comprondre de s .9 "<:lI;i~
tages,que de co~ts sociaux géneralisés;que la promotion de systèmes automatisés de gestion et de planification tendent à améliorer,dans le sens de l'efficacitépet de l'équité.
Le caractère endogène de toutes les catégories téchniques,
concéptuelles,et socio-économiques,à tous les niveaux bureaucratiques de la société,constitue un fait lourd de conséquences sur
la qualité des fonctions de l'Etatpen tant qu'appareil neutre
d'utilité sociale.LOrsqu'on considère,sur la base de la liste
des tares bureaucratiques,relevables sur les enquêtes ad-hocpla
définition de l'Etat,en tous s~stèmes,se rapproche autant
de
celle qu'en donne BASTIAT,que de celle qu'en dorme XENOPHON.
A défaut d'un contrele sévère,l'entreprise apparait,même dans
la gestion des ressources humaines de la fonction publiquepÊ.o'~I'Y\e..lf;'
meilleur gestionnaire social)11 suffit que ce soit une entreprise
publique.
583
23.8.l'évocation des géneralités essentielles sur l'équilibre
et l'optimum économiques,achève de caractériser l'action de l'Etat.
Alors qu'il y a autant d'équilibres que d'états sociaux possibles~
c'est l'état qui est préferé par la société qui constitue l'optim1Ïlm social.Il s'en suitque l'équilibre lui-m~me se caractérise par:
-un contenu d'ordre éthique ,.auq,ual l'Etat manifeste une atti tL;;.de
soit contemplative(les classiques),soit acrive(les keynésiens et
les socialistes)
-des mécanismes de causalités,des indicateurs de l'équilibre
-des limites de rupture des instruments,par rapport, aux objéct~
-une signification op érationnelle, à travers la norme de la 1- èbe
économie du bien-~tre,ou un ensemble de moyens conditionnant la
la maximisation du bien-~tre,associés à la 2 ème.
-une philosophie économique et sociale,à travers le sens de la
percéption de la valeurjsoit dans l'ordre physiocratique naturaliste, soit dans l'ordre objéctif de la valeur-travail, soit dans
l'ordre subjéctif de l'utilité,soit dans l'ordre des prix qui
ajustent l'offre El la demande,soit dans l'alternance dynamique
de l'effet de l'offre à long terme,et de la demande à court terme,
soit enfin,dans l'ordre épicuriste néo-libéral du libre mécanisme
des prix,génerateur de liberté et de démocratie.
-un contenu daté,et spacialement situé,
-un ordre d~ préferences éthiques dans l'utilisation des instrumen~
-enfin des significations partielles,à travers 11 équilibre
des balances de main d'oeuvre des paiements,de marché,et une
signification finale,à savoir qu'en raison de l'interdépendance
de toutes les balances partielles,l'état de chacune influe plus
ou moins diréctement sur toutes les autres,et il est bien difficile, sauf à travers les abstracti -ms de la programmation, de
distinguer,parmi tant d'équilibres,le meilleur d'entre eux, qui
serait l'indicateur de l'optimum social.
23.9.l'économie du bien-~tre a apporté des réponses à la recherdo l'optimum social,et a montré dU moins les difficultés pratiques
de son existence à l'état idéal.sur la base des m~canismes du
marché de concurrence parfaite.
L'optimum de PARETO,sur lequel se fonde la nouvolle économie
du bien-~tre,au lieu de situer le débat au niveau de l'action,
par la comparai!on interpersonnelle de l'utilité,tel que BENTHAM
avait laissé l'ancienne théorie du bien-~tre,tente d'utiliser
584
un critère objéctif des états économiques possibles.
Cette théorie,dont l'origine microéconomiste a soulevé des
controverses, a peu de failles internes;mais appelle des réserves
~uant à sa verification pratique.
-le refus à l'individu d'exprimer des besoins publics ou privés
autrement que dans les limites de services équivalents, est un
ccritère géneral de bonne gestion;et dans ce cadre,le refus,par
PIGOU,d'une aumône réductrice du revenu national,à sa formation,
par la désincitation au travail qu1elle peut occasionner,est un
élément d'efficacité sociale;enfin les formes m~mes de cette aumene,par voie de transfert raedistributif,lorsquielle est servie
en monnaie,plutôt qu'en nature,peut éfféctivement éviter les
gaspillages, assurer la liberté des choix marchands,occasionner
une production-d.istribution optimale qui garantit la concurrence,
sur laquelle, repose le principe qui prévaut,parallèlement à la
planification,pour une allocation optimale des ressources sociales;
celà d'autant mieux que l'incomparabilité de l'utilité interpersonnelle de la valeur,même pour un même panier de biens, destiné à
deux individus de même niveau de revenu, contient une vérité.
Sur le plan idéologique,il n'est pas possible de soutenir
son opposition théorique à la planification,puisque dans un cadre
de décentralisation de la propriété publique des moyens de production,seul le critère d'utilité,donc le principe de marché,
est à même de résoudre les risques d'incohérence du plan.
-Mais,des critiques d'ordre pratique,tendent,non pas à refuser
le bon sens immuable de cette théorie,mais à lui faire contre-valoir
les faits d'une réalité peu concurrentielle,en termes de prix,
et d'équilibre walrasieni,qu'elle prétend défendre,L'écart de cette
théorie par rapport à la pratique,réside essentiellement dans
son ignorance du temps,et dans sa naive supposition implicite de
vo~les échanges,au jour le jour,exempts de toute stratégie intertemporelle.
Ainsi,si l'on reconnait,en des termes géneraux,sa validité visà vis des consommateurs,il est difficile de la verifier chez les
producteurs, confrontes aux problèmes d'une exploitation de longue
durée,qui engage l'avenir des capitaux.
En effet,l'existence d'oligopoles,fait apparaitre un pluralisme
des prix,au lieu du monisme walrasien;et,en dynamique,ce pluralisme
même pour la même entreprise, se nomme "priced If (prix ex-post),
Ii pricing"(prix stratégique d'oligopole),et "prix de concéption"
(prix d'orientation pour l'avenir).
585
Ainsi,le noyau centraI/l'égalisation de l'utilité marginale
au cotlt marginal",ne peut se vérifier,en pratique,dans l'intention du décideur, qu'en considérant la rupture du temps dans la
comparaÎB:Q11 des deux termes.Le cotlt marginal d'aujourd'hui,peut
ou doit ~tre égal àl'utilité marginale future.Il s'en suit que
dans l'équilibre,se trouvent des éléments"hors prixii,à l'instant
considéré;~
comme des éléments de tension et de conflits,
ou comme des éléments de coopération,qui tendent à étaler l'existence d'un hypothétique équilibre,dans le temps, dans des limites
évaluées en ~mes individualistes,pour chaque décideur.et de façon
difficilement imaginable, autrement qu'en tErmes macroéconomiques
abstraits,pour l'ensemble des décideurs,à travers l'abstraction
et- l'opacité de la comptabilité des agents et des opérations
agrégées des comptes nationaux,ou à travers les simplifications
en usage,dans les modèles de programmation mathématique.
23.10:1'analyse mathématique de l'équilibre et de l'optimum,
en recourant,suivant le décideur considéré, soit à des fo~es
partielles, soit à des formes simplifiés mais globales,a pu réhabili ter l'approche marginaliste ,historiquement condamm.ne:- aussi
bien par ceux du marché, que par ceux de la planification scientifique.La décision n'intervient pas à l'issue d'un marchandage
illimité,et délocalisé,mais concerne deux entités;l'une voulant
maximiser son utilité,pends.nt~quG l'antre V6l:it faire valoir,à la
marge l'utilité-rareté des ressources qu'elle lui vend.
L'équilibre imaginaire à la WALRAS,n'est pas inaccessiblê;
âu.delà'- de'- no:tre- époque ,.car' l'opacité du marché, sera dépassée
dans le futur,par l'avénement de l'homotélématicus.
Pour le moment,les approuhes mathématiques,à travers la programmation linéaire et non linéaire, statique ou dynamique,notamment à travers le calcul des variations d'EULER,le maximum
de PONTRIAGIN,et la programmation de BELLMAN,tendent à réaliser
les ajustements de l'équilibre et de l'optimum.Le pilotage ,ou le
marchandage, ayant affaire à la diréction de l'économie tout entière,ou respéctivement à l'aménagement d'un équilibre partiel entre
deux entités libres de leurs décisions,est possible, sous les
seules contraintes des moyens humains et de calcul
eTistants,
ou promis dans un bréf avenir.La philos.ophie de l'échange équivalent,ou du moins celle de la justice,mesurée dans les limites
de l' efficacité sociale re connue à l'approche walraso-p arétienne,
sera un jour ou l'autre,tout à fait l'éthique sociale.
586
23.11:1'analyse socio-économique parétienne de l'optimum,n'est
autre chose que la représentation ,sur le plan social~iu droit à
la liberté individuelle~de maximiser une satisfaction,tant que
ce droit ne dérange pas les autres,par réference à un niveau
prééxistant qui leur est reconnu,en ~mes de bien-être.
Sur le plan global,on considère que l'équilibre est le meilleur
possible,dès lors que les producteurs et les consommateurs arrivent,à la faveur du monisme hypothétique des prix,à étendre la
production,et la consommation, jusqu'à ce que l'égalisation de
l'utilité marginale au co~t· marginal d'un bien,en termes de l'autre,
pour chaque agent considéré,soit aussi celle de l'économie tout
entière.
De cette conclusion,on peut tirer des objéctions;l'une déjà
étudiée précédemment,concerne l'irrecevabilité du monisme instantané des prix ,l'autre concerne le problème des effets externes
non marchands, celui de l'existence de productions à rendements
croissants à l'échelle,et enfin,le problème de la validation de
l'état initial de la distribution des richesses et des revenus,
entre les membres de la société.Ainsi lorsqu'on conteste les caractéristiques idéales du marché,et qu'on admette le principe de
revoir la structuration potentielle du pouvoir d'achat et du pouvoir socio-politique qui lui est associé,le siège de l'équilibre
s'appréhende plus aisément,au niveau de la sphère politique,qu'à
travers la concurrence microéconomique des individus.
Base économique,et base politique se partagent deux r8les
complémentaireila première organise les conditions plus ou moins
concurrentielles de l'efficacité économique,et la seconde,les
conditions philosophico-politiques de la distribution li sociale"
du bien-être entre les groupes homogènes de la société.Il en ressort
que la vérité concurrentielle des prix est une condition nécessaire,et que l'existence d'un échange "hors marché",destiné à remédier aux grands écarts des chances dans la vie,pour permettre
aUX citoyens marginalisés indépendamment de leur volonté,de survivre sur les ressources philosophiques de l'éthique sociale,
est la condition surt1s&nte d'une reproduction sociétale efficiente et en même temps équitable.L'on s'apérçoit alors que l'instrument"Etat",est l'appareil le plus approprié pour arbitrer les
échanges "hors marché"entre les individus présents;et,en rapport
avec la croissance,entre les individus présents et les individus
futurs de la société.
587
23.12:la socio-logique de la décision publique contient deux
éléments indissociables;d'une part l'existence d'une base philosophique impliquant des valeurs sociales, définissant la nature
de l'Etat;et d'autre part l'existence d'un valorimètre des relations d'é~hange gratuit ou semi grntuit,définissant le rele d'arbitrage de l'Etat,dans la distribution discrétionnaire,ou colléctivement préferée,des services non marchands.
En supposant que les disparités idéo-politiques sont toujpurs,
aussi bien dans le pluripartisme libéral que dans le monopartisme
socialiste,inhibées par le pluralisme des opinions~quel qu'nn soit
le cadre institutionnel(plusieurs partis,ou pluralité d'opignons
dans un même parti),il ne parait pas opportun de distinguer plus
de trois formes d'échanges colléctifs des valeurs non marchandes,
entre les individus présents;et entre les individus présents,et
la géneration à venir:
-l'échange volontaire interindividuel,
-t'échange contraint par la puissance publique,et
-l'échange par l' intermédiation des représentants politiques.
23.13:1'échange individualiste ,base théorique des néo-classiques,
suppose l'existence de pseudo-prix des biens publics indivisibles,
tels que le co~t marginal social d'un volume de production soit
égal à la somme marginale de l'utilité differenciée acquise par
chaque consommateur.L'on trQuve,dans ce courent,les ~dées de BCWEN,
SAMUELSON,et sous une forme voisine,celles de LINDAHL,et JOHANSEN.
La théorie pure de SAMUELSON,en matière d'optimum de production
et de distribution de biens publics et privés,liÉS par la politique
sociale de distribution du bien-être entre les individus, traite,
sur un plan abstrait,mais suffisamment éloquent,l'ensemble des
préoccupations socio-économiques qui devrait présider à l'élaboration de la politique économique.
On en conclut qu'à tout niveau prédéterminé de satisfaction
d'un groupe social en biens privés, correspond un m~(imum de satisfaction du reste de la colléctivité,représenté par la combinaison
des disponibilités subséquentes en biens privés,et de la courbe
des préferences marginales du reste de cette colléctivité entre
les biens privés et les bie~s publics. De plus,la distribution du
bien-être entre les deux groupes(ou deux individus),est déterminé
par les préferences politiques de la société tout entière.
588
Deux remarques peuvent ~tre faites,ici:
-au risque d'~tre plus royaliste que le roi,l'on p:eut dire que
l'approche de SAMUELSON peut s'appliquer dans un cadre plus géneral
de concéptualisation des biens, dans lequel les biens privés seraient l'ensemble des biens marchands et fractions marchandes des biens
colléctifs,et les biens pub1ics,1'ensemb1e ries biens gratuits et
fractions gratuites des biens privés;
-corré1ativement,et du fait que les choix budgétaires(dépenses
et fisca1ité),qui se font au niveau par1ementaire,ne bénéfiïient
pas toujours d'une analyse économique 1arge,mettant en jeux la
concéptua1isation concrète des termes de l'échange po1itique,i1
s'en suit que l'applicabilité de la vision de SAMUELSON,au niveau
parlementaire est certaine,mais à la senle condition-que lès choix
pàrlementaires soient suffisamment fondées sur des faits économétriques s~rs.
L'on conçoit alors qu'une telle théorie décrit soit une relation
communautaire dans le cadre d'un petit nombre d'indi~idus:
soit dans le cadre d'une société éminemment évoluée dans l'utilisation des téchniques quantitatives de la planification sociale.
Enfin, l'applicabilité de ses principes implique l'existence
d'une intermédiation représentative des intér~ts individue1s;dont
la théorisation ouvre la voie à la double vision, l'économjcité
des institutions politiques de révélations des préferences,et
la représentativité des choix institutionnels.
23.14:1a-recherche d'un optimum politique, consacre l'accéptati'on.
de l'irréa1ime d'une concéption striL~ement décentralisée de
l'échange inter-individuel,et son remplacement par une représentation centralisée,à travers une intermédiation agrégative d'indidus é1us;et à un niveau plus centralisé encore, au moyen des partis
et des coalitions de pouvoir.
En imaginant trois agents,interconnéctés par leur comptabilité
!
E~tle_dQuQl~,il_e~t-PQs~ib1~ 2e_f~r~ule~ le~ ~o~le~ ~uiv~n1s~
Citoyen consommateur
(élécteur)
------r------
Représentant e1u
(ou parti politique)
-
-
-
-
-
---1- -
-
-
--
1
_pQs~if _ ~ ~c!i! __
-P~sst! __ 1_ Qc!if _
utilités
Crédit
tora1
déB~~ées
lémission
ld'un choix
1(promesse
1de pa:yer)
1
-
1
soutien
1d'une opiInion
é1éc~
1
!
----------- -------------
_
l'Etat
(le gouvernement)
-- -- - -.- ....
---
y,gs.§.if _:~ctif
Agréga- IProduction cen-Ition
tra1e desld'utisoutiens 11ités
Ro1iii~u~s
_
589
On peut en inférer le circuit suivant, qui met en relation trois
groupes d'élécteurs,deux opinions politiques differentes(progressistes,et conservateurs),et enfin le gouvernement~
r --G
L--G
f~:::----
0
~..._~.
'-. '>~D
1______.
2
_ _.._._.. Etat ---~
; - -G 3 /:::..--_:=::.:.""" 2 --J-
1
[-----------UTILITES-------------L----------DISTRIBUEES------------J
L----------PAR L'ETAT-------------l
L'on conçoit, sur cette base,qu'existe une certaine fétichisation
de l'échange volontaire, au niveau des individus,puisque l'intérêt
unitaire ,une fois inclus dans l'intér~t hétérogène d'un groupe
n'adoptant pas la règle unanimitaire de décision,se voit plus ou
moins subordonné à la loi des intérêts majoritaires de classe.
L'affinement de l'analyse de l'intûrmédiation politique des
intér~ts individuels,a débouché sur trois approches:
-la théorie des constitutions, avec pour règle de décision, celle
du moindre co~t pour l'individu,
-la théorie politique du vote, avec pour règle de décision,la
cohérence du scrutin,
-la théorie de l'agrégation des préferences,par une fonction,
avec pour critère,la reconnaissance,selon MARGOLIs,lide valeurs
sociales existentielles par nature.,et opérationnelles quant au
contrOle du comportement des groupes sociaux".
La première théorie citée,nous semble établir une séparation,
clans le cadre des décisions colléctives, entre cf:l11es'., qui, du fait de s
risques qu'y encourt l'individu,doivent ou ne doivent pas être
assurées par l~ démocratie dirécte,et à quel degré de représentation,éventuellement.
La seconde,d'ordre téchnique,concerne le contrele de la qualité
des décisions éléctora1es,par le critère de la transitivité des
choix.Après l'énoncé par CONDORCET des réserves correspondantes
ARROW démontre qu'en prenant n candidats,N votants,et N ordres
individuels de préferences pour former l'ordre de préference sociale,
selon i règles d'agrégation, sous la double contrainte de l'exigence
de la souv~raineté(absence d'intérdits sur les choix possibles),et
de la loyaUbé(le maintien et le renforcement d'une coalition par
des élécteurs,converge vers la majorité),le vote à la majorité ne
conduit pas,quel que soit l'état de l'opinion,à un classement
colléctir qui vérifie les propriétés de complétude,de transitivité,
et de réflexivité.
590
Il s'en suit selon ARROW ,qu'au-delà. de deux altérnatives(deux
partis),l'agrégation des préferences est douteuse. Si le nombre
d'alternatives se limitait seulement à. 3,alors que celui des votants passe de 3 ~ 9(ou à la limite à l'infini),la fréquence
d'intransitivité passe de 5,6% à 7,8% des (nl)Nétats de l'opinion,
(et à 8,8%,à l'infini).Au-delà de 3 alternatives,les risques croissent,
La troisième théorie ,en prenant acte des difficultés de réaliser
l'équilibre politique concurrentiel entre les individUS et groupes
d'individus,à l'instar m@me des dii'ficultés de réaliser l'équilibre
moniste par les prix en concurrence marchande,se consacre à étudier
les possibilités d'un optimum de second rang,au prix de la remise
en question de la liberté individuelle,de la loyauté vis à vis des
individus,et de la rationalité colléctive.
La théorie du second rang consacre l'hypothèse de l'existence de
préferences homogènes autour de préferences modales, tel qu'on
puisse concevoir une fonction de bien-être colléctif,à mi-chemin
entre les préi'erences étatiques purement téchnocratiqucs,et les
préferences unanimitaires;c'est à dire basée sur des préi'erences
lire strictive s"
-Une première restriction aux conditions d'ARROW est introduite
pa~ BLACK,qui depasse l'intransitivité en subordonnant les préferences individuelles à un ordre sous-jacent,tel/~~elocalisation
d'un choix présuppose que tous les autres sont classés par ordre
de préferences décroissantes à mesure qu'elles s'éloigne de ce
choix.Ceci lui permet de montrer que llunimodalité des préi'eren~BS individuelles se retrouve dans les préi'erences colléctives.
-Une restriction introduite par SEN,limite les états possibles
à 3 états candidats,et montre que"si les préo~dres vérii'ient la
règle des préi'erences restri~tives,et si le nombre d'individus
concer~és par tout triplet de décisions est impair,la règle de la
majorité déi'init une relation de préordre sur l'ensemhle des décisions,et la procédure ainsi déi'inie satisfait les conditions d'ARROW
de 2 à 4."
-Une restriction par la cardinalité,au lieu de l'ordinalité .""s:\,
introduite ,en teTmes de présélection. Avant l'agrégation des
niveaux d'utilité individuelle,en préi'~rences cardinales,on POSe:
sur le plan politique, qu'existe une grille de valeurs qui autorise
l'adoption d'une distribution interpersonnelle ,donc la comparaison
interpersonnelle de l'utilité.Cette concéption est celle de BERGSON.
591
-Une restriction introduite par HARSANYI,limite l'appréhension
du planificateur,aux préferences d'ordre éthique de la société;
~l L'agrégation repo se , sur le principe de l' équiprobabilité
de l'incarnation individuelle de l'ordre éthique,et la sommation
d'autant de fois d'utilités individuelles mesurées Par le 1/N. ème
de l'utilité sociale,
pondéréés par une distribution politique
de l'utilité,entre les N membres de la colléctivité.En mesurant par
s. l'utilité individuelle,et a. le poids politique associé à
J
J
l'utilité allant à l'individu j,la fonction sociale est! s.a.
. J J
On rejoint,ici,la concéption de BERGSON.
J
Cette concéption suppose une stabilité de l'ordre culturel,tel que
l'ordre éthique apparait comme une donnée pour tous;ce qui n'est
pas le cas,à long treme,où le planificateur prend beaucoup de
risques dans les choix lointains.D'autre part/la définition de la
pondération relative de l'utilité sociale entre les membres,
consacre l'intrusion d'un planificateur omniscient et omnipotent
à la fois,dont l'erreur de jugement est digne d'intér@t:
-soit que l'on pense que le planificateur est un appareil neutre
vis à vis de l'exécution d'une charte nationale,ayant valeur
d'éthique sociale;auquel cas se pose le problème de la responsabilité de l'err-eur et de son imputation,
-soit que l'on considère que le planificateur est un agent
produisant l'objet"plan"jauquel Cas il devrait se trouver débiteur
en raison des effets de ses erreurs.
Dans les faits,l'économie nationale apparait comme un laboratoire
qu'une opinion politique loue.par son préstige,pour une periode
déterminée,au cours de laquelle,elle fait des expériences sur la
structure et la superstructure sociale, sans autre risque que de
ne pas voir renouveler le bail. Cette vision est celle des démocraties liberalesjet elle càrrespond à l'analyse khaldounienne du
cycle politique.
L'examen des conditions de l'équilibre et de l'optimum politique,
voit réduire l'analyse au cadre partiel d.e la confrontation élécto.
raIe, entre les partis et coalitions en course vers le pouvoir.
A l'image de l'homoéccn~oua- des néo-classiques,on trouve,
dans cette concurrence,des téléons,en action, pour parvenir à leur
fin:gagner le Douvoir,ou s'y maintenir. Ils utilisent les moyen8
et appliquent 1., méthodologies. économiques les plus efficaces pour
réaliser leur objet social propre, sous une façade d'altruisme.
592
L'équilibre et l'optimum de la vie politique,dépasse le contezte
de la simple révelation téchnique des préferences,qui caractérise
le parti unique;les partis,en stimulant les choix individuels,en
leur faveur,pa~ l'exhibition éthique de leur image de marque,
parviennent à réunir les conditions de l'émergence des valeurs
modales;mais,du point de vue des procédures emplo:tées pour accéder
au pouvoir,où l'on retrouve le calcul cynique et la ruse,l'on peut
valablement ae demander si le résultat auquel ils Parviennent,du
fait du mandat,reflètel:dr~
. .les:,p:ré:o'c:a-up-at-'i:ons prioritaires sociales.
Dans le jeu politique,l'on peut aussi bien parler de révélation
implicite des préferences,que de provocation implicite vers un
modèle exogène de préferences;orchestré ,pour servir des intérête
En transportant l'analyse au niveau de l'élécteur,le rapport
qui apparait entre lui et sob représentant,et entre ce dernier et
le parti dans lequel il adhère politiquement,peut prendre plusieurs sens:
-dans le cas où le représentant reflète des valeurs connues,le
rapport est à l'image de celui qui s'établit entre un joueur,et un
cheval,dont il est sensé connattre ,d'avance,les performances;
-mais,dans le cas où l'opinion défendue est nouvelle,ou
supportée par un candidat sans réferences ,le rapport est à l'image
de celui d'un actionnaire,vis à vis d'une affaire nouvelle.
Toutefois, dans une société stable, sur le plan de Sa structure ~J..a
propriété,et des conditions de répartition du revenu national,
le jeu politique contient peu de degrés de liberté;le tél~n-indi­
vidu,apparait comme un actionnaire d'un parti politique,et ce dernier qui agit à partir d'un capital idéologique de réferencep ,se
limite à jouer , à la marge,au cours des fluctuations con joncturelleaôle profit visé étant lié à une classe,ou à toute le société.
Reste à parler de la validité morale,et socio-économique des jeux
partisans.
Dans la théorie politique, vue sous la lucarne économique,on peut
valider les jeux,avec tout l'opportunisme qui les accompagne ,
par l' accépta.tion de l'idée que ces pratiques sOJ;lt le simple reflet
d'une recherche sociale des préferences éthiques.DOvfflS assimile un
accroissement de voix sur un programme politique,à un accroissement
potentiel de satisfaction sociale.
593
Il se trouve que le recours aux artifices politiques(la ruse du
markéting contenue dans la fonction-objéctif de succés,le cynisme
des coalitions autour d'un programme d'illusions financières,non
consolidées en termes de bien~être final,net~,peut être interprété
de deux manières:
-soit sous l'optique traditlonmàle de la morale,en termes de rejet
des attitudes non concurrentielles,vis à vis de l'élécteur,déjoué
on raison dé sa naÏve crêdu1it~·
-soit sous l'optique purement téchnlquej de la provocation des
citoyens-con~ommateurs à révéler ,par leur association à un programme politique,leurs problématiques préferences éthiques~
Ces deux visions sont complémentaires;car l'intrusion de pratiques déviantes, entre les partis concurrents,et entre ces derniers
et leurs élécteurs potentiels,pose la question de la verité des
prix politiques.Cette vérité peut êtreefféctivement altérée par
le s déviants, si bien que le résultat "programme" ,ne conduirait pas
à l'optimum social;mais,dans une so,ciété hypothétiquement constituée
d'individus également informés,ce qui ne correspond pas aux réalités
naturelles,ni sociologiques de nos sociétés modernes les plus évoluées,l'on peut à la rigueur penser ,qu'en toute circonstance,
les individus arrivent à choisir leur bon grain.
Ce n'est que sous les reserves qui précèdent,qu'il est possible
d'accépter,avec DOWNS,que l'équilibre du citoyen-consommateur,se
trouve dans la maximisation de l'utilité alternativemen%j~~nguProg­
ramme ou d'un autre;et que l'équilibre politique est la situation,
telle qU'il ne serait plus possible à un élécteur d'améliorer Sa
situation, sans déteriorer celle d'un autre,et telle qU'il ne serait
plus possible à un parti politique d'accro1tre son éléctorat d'une
voix, sans la prendre à un autre.L'optimum politique équivaut,ici,
à l'optimum économique;et le premier aura servi comme instrument
d'information et de révélation communautaire des préferences,au
service du second.
Jusqu'à présent,on a exclu de l'analyse,les circonstances 80cio-économiques,dans lesquelles s'insère la. concurrence politique;
dans le cas de l'introduction des cycles économiques ,l'on peut
deviner que l'exercice du markéting politique se trouve relativement éliminé par la potentialisation du changement dans le sens de
la résolution des problèmes de l'heure/liés à l'économie en crise.
594
Reste à examiner l'incidence de la concentrltion politique,-
~
en tenIDes de duopole ou de monopole~On démontre,ici,que les stra.
tégies ne conduisent pas à l'optimum,puisque les solutions de
prudence de chaque joueur, sont sUboptimales,par rapport à une solution d'entente de deux coalitions, sur le programme de satisfaction sociale le plus efficace.Dans un tel contexte,on cla~ae le
problème de l'armement des deux grands{URSS et USA),comme 1e lieu
d'une entente optimale pour le bien-être des deux économies en
cause,de préference à des résultats sub-optimaux réalisables par
la solution mini-max.
Si l'on envisage le cas du parti unique,il semble que dans la
mesure où il contiendrait en son sein deux tendences concurrentes,
pour créer un marché interne,ou encore dans la mesure ou il se
limite à l'enregistrement téchnique des préferences,assorti d'une
totale liberté d'expressior des individus-citoyens qU'il est sensé
servir sur la base d'une charte,il peut tltre assimilable à l'entente appréciée ci-dessus,ou encore à un monopole public, qui
trouve son équilibre,en toute circonstance,dans l'égalisation
de l'utilité marginale au co~t marginal social.L'on peut y retrouver les deux fonctions vitales du pouvoir:celle d'une demande
de préferences sociales d'ordre éthique, et celle de la:-·produ.ction
de l'équité interpersonnelle, sur la base d'un fonction de bien~tre.Encore faut-il que la charte sur laquelle se fondent les
préferences planifiées soit fréquemment établie,peut-~tre tous
les 10 ans ,c'est à dire à chaque perspéctive dé développement
de long terme.
Dans le cas d'un non renouvellement,la gestion macroéconomique
tomberait progressivement soun. la loi de la rationalité organique,
d'essence bureaucratique;qui est forcémemt
sub-optimal e •
23.15: la recherche d'un optimum fonctionnel 11 0rganique",
par l'administration gouvernante,s'assimile à l'existance d'une
Ilfonction de préferences étatiques",telle que celle construite par le
CEPREMAP français,par exemple.
En excluant de passionner le débat par I l évocation maintenant
dépassée d'une certaine exaltation du culte de l'Etat,à la place
de l'individu,ou l'exaltation de la philosophie du devenir,à la
place de ~elle de 11~tre,le problème est réductible à l'existence d'une base d'indicateurs responsables de la gestion étatique
de l'économie nationale,dans la phase d'exécution des programmes.
595
le rapport entre les indicateurs-objéctifs consacre l'existence
de préferences implicites ou explicites,en tin point d'équilibre
socio-économique,considéré par les forces Sociales partenaires
à la décision planifiée,comme étant optimal.Il s'en suit que si
l'équilibre change, ce rapport; qui indique les t aUX de substitution
marginaux d'un objéctif en l'autre.change: nécessairementJ
On peut en conclure, qu'autant il est difficile de révéler atix
forces sociales leu.rs préferences,au cout4~ de l'élaboratioh du
plan, autant il est difficile de les intérpr~ter quantitativement,
et de pouvoir s'y réferer~Au cours de l'exécution échelonnée
de leurs volontés dans le temps, dans la mouvance de la conjoncture.apparait un certain volontarisme administratif,qui peut
transgresser les volontés socialeme~t expriméesiPour résoudre
les problèmes organit}ues d'intérêt géneral,qui se posÉrit à'- P B-n~t
Ainsi ~es taux de substitution des objéctifs et les limites
de leur satiété politique,poursuivis au cours de l'exécution du
plan,sem.lent échapper aux préferences sociales,et obéir davantage
aux exigence~ organiques de l'Etat;à moins d'intérpr~ter l'initiative téchnocratique comme l'émanation implicite ,potentialisée
d'une volonté ~ociale communiquée à l'Etat par les médias et les
signaux de la conjoncture nationale et internationale,on en conclut à l'existence d'une volonté publique en soi.
En attendant le jour où les partenaires sociaux puissent devenir
également partenaires à la concéption des modèles de pilotage
et à leur manipulation conjoncturelle,il y aura une séparation de
fai t entre le langage social de s représentants, et celui de l' administration gouvernante;et de ce fait, l'on ne peut que valider
la concéption {partiellement)organique de l'Etat, quel qu'en soit
le système social.
Pour êch-apper aux reproches l1's -â la mauvaise c~mmunication
entre ceuxq~~'expriment et ceux qui conçoivent,à la mauvaise
définition des actions candidates,à leur asservissement aux dogmes.
déduits d'expériences localisées,à la mauvaise position des problématiques,à l'imprécision des préferences d'ordre idéo16gique,
et à leur insertion dans des objéctifs opérables,l'Etat organique,
(c'est à dire la téchnocratie} a mis au point des modèles d'analyse
par les systèmes,qui peuvent s'appeler les modèles dynamiques
optimaux(en URSS,et HONGRIE notamment),
la Rationalisation des
choix budgétaires (en FRANCE J,le PPES(atix USA)-
596
Une telle méthodologie tend â simuler les automatismes de marché,pour réaliser les conditions marginales de l'optimum ;elle
dépasse le problème du pluralisme des prix microéconomiques,par
la définition d'un monisme à la Walras,en termes de prix fant~mes
dont l'avantage est d'obtenir un'équilibre global;qui peut inclure
les effets externes,et les biens publics non marchands,dont l'insertion est nécessaire à la définition des conJitions sacio-économiques efficientes et équitable s, dans le cadre du plan.
Ce qui limite cependant cette démarche rationalisante des
activités publiques ,réside dans l t existence au niveau de l'appareil
d'exécution,de tares bureàucratiques pernicieuses, dont les effets
nuisibles jouxtant les effets utiles, appellent leur insertion dans
l'équilibre économique.
23.16: l'appréhension ~éorique des biens publics et des effets
externes,indique l'existence,au sein de l'Etat,d'une fonction
de pruduction,et d'une fonction de redistribution~les deux ayant
pour rel~ de colmater les altérations sub-concurrentielles du
marché.Les biens publics se distinguent par leur nature téchnique
(indivisibilité,rendement croissant à l'échelle),par leur nature
économique ( 'non exclusion et non rivalité des consommateurs),
par leur nature sociale (distribution plus ou moins sans paiement),
par leur nature politique(décidés par les institutions politiques),
et par leur nature bureaucratique(conçus par l'administration).
Leur concéptualisation ,en permettant de dépasser le caractère
pratiquement peu concurrentiel du marché, réhabilite .
la théorie walraso-parétienne ,par le transfert d'intérêt de l' égalisation de l'utilité marginale au co~t marginal privés,vers celle
de l'utilité marginale au co~t marginal sociauxiau moyen de plusieurs procédures d'internalisation des effets externes à l'équilibre.
-le premier groupe de procédures concerne la régulation microéconomique du marché privé,à travers l'internalisation (par voie
de transfert,notamment)des avantages et nuisances externes dans
l'6c:,uilibre des éntreprises concernées,et dans celui des eonsommRteurs.La politique antipollution offre,à cet égard,l'exemple le
plus suggéstif,au niveau des producteurs;et la politique socio-culturelle,au niveau des consommateurs.
-le deuxième groupe de procédures concerne l'ajustement macroéconomique 1es grandeurs,par la concertation itérative R plusieurs
niveaux,qui caractérise la plantfication décentralisée.
597
D'un point de vue théorique,c'est la sous-monétabisation des
relations ent~e les entités économiques qui appelle l'examen des
hypothèses d'un échange de valeurs externes.Leur existence dans
le débat est une simple question de conscience, avant de devenir
une question de droit •.
Toute l'ti.ctfvité de l'Etat,associée à la trilogie de MUSGRAVE,
n'est qu'un système d'échange redistr·d.butif d'effets externes,y
compris les biens colléctifs,les transferts,et boni~ications
cl'intér@ts.
L'on reconnait le caractère ratiohslisant de cette activité;
mais son effet partiel sur l'économie nationale,limite fondamentalement son efficacité,et renvoie l'analyse à un niveau inférieur
de l'optimum parétien,en termes d'optimum. se~ond.
23.17: Eri matière de théorie du seconà.-'-best,on doit
à LIPSEY
et LANCASTER,la conclusion que si Iton ajoute une contrainte
additionnelle,en termes de déviation aux conditions de l'optimum
de PARETO,toute politique visant à chercher l'optimum de 1e!, rang
est vaine.BAUMOL en a fait un proverbe"par partie,point n'optimiseras" .Mais, à la suite des recherches de DAVIS et vJHINSTON, des
voies sont apparues pour réhabiliter la planification partielle.
-une politique serait optimale,si dans un cadre d'équilibre
géneral,toutes les règles de comportement peuvent @tre déterminées
par un planificateur omniscient,visant à maximiser le ~écteur des
utilités individuelles!
-Dans ce cadre,il reste toujours possible de prendre les déviations pour des données, {à défaut de pouvoir ou de vouloir les
changer),et trouver des règles de décision qui compensent l'effet
néfaste de ces déviations.
De cette analyse,on tire la conclusion que
"les conditions
de second rang sont identiques à celles du premier rang, quand le
déviant ne subit pas l'influence d'un non déviant,et differentes
dans le cas contraire"
La théorie de la planification montre que dans le cadre d'une
planification centralisée, agissant par les prix duaux,ou décentralisée,agissant par la concurrence des entreprises publiques,les
performances économiques du système socialiste, seraient équivalentes aux résultats Paréto- optimaux du m~ché concurrentiel.'
Une concordance de vue est apparue entre les théoriciens du
marché et ce~ de la planification:
598
-une première concordance de vue,s'apéçoit dans l'affirmation de
FEDORENKO,que pour autant que les réctifications partielles portées
à un niveau quélconque de l'équilibre,n'ont pas d'incidences majeures
sur l'équilibre du plan,il n'y a pas lieu de revoir ce dernier.
-une seconde concordance de vue est donnée par BENARD, qui écrit
qm.efidans tous les cas,l' état optimal se déduit,au niveau des indi'
vidus,par l'égalisation des utilités marginales pondérées des differents biens,et au niveau des entrepriees,de l'égalisation des
productivités marginales pond~r~es des differents biens ou facteurs
de production.Les coeffi~ients de pondératinn(les multiplicateurs
de LAGRANGE)sont des indicateu~s de rareté, déterminés par la résolution mathématique du problème,dans le cas de la planification optimale"
-la dernière concordance ,d'ordre géneral, subs équente aux premiè .•
res,tient à la prévalence,aussi bien en économie socialiste, qu'en
économie capitaliste concurrentielle,du critère utilité,sur le critère cotlt,de la théorie de la valeur.L'optimum de PARETO devient,
dès lors,le critère universel de la rationalité économique.
Une dernière remarque reste à faire quant à la comparaison des
résultats de la planification optimale décentralisée,ou centralisée,à ceux du marché .11 semble que le régime de la propriété,tient
moins que la diffusion des erreurs de décision concevables!lorsque
cette diffusion se fait des niveaux microéconomiques vers le niveau
macroéconomique,plutôt que du niveau macroéconomique centralisé~
vers les niveaux microéconomiques de base.En effet,par analogie
avec les principes topométriques du géomètre,il est plus commode
(plus précis),de passer d'un canevas général,vers les mesures de
détail,entre lesquelles il est possible de compenser les erreurs,
que de commencer par les mesures de détail,qui comportent le risque
de voir surmultiplier les erreurs de manière désordonnée et irrémédiable, tel que dans les crises capitalistes.
Pour BENARD, le plan arrive à remplacer la recherche dispersée
d'une maximisation individuelle sous des contraintes mal connues,
par la recherche colléctive d'une maximieation
tant individuelle que sociale, sous des contraintes explicites,limitées le plus
possible aux. contraintes physiques.
599
23.18:En dynamique,la croissance économique de long terme, obéit
bien plus à la formulation d'une norme(l'état stationnaire)des olas~iQue8~1~optimisation sous contraintes),qu'à une réalité.
Sur la base de la division--du travail,de la population,de la
terre,et de la rente rjcardienne,les classiques montrent que l'économie nationale converge vers une reproduction simple du capital,
dans un équilibre démo-économique automatiquement reconstitué,
tel que le taux de croissance de la consommation par t~te,et le
taux de croissance du capital par tête s'annulent.
MARX, subordonne cet état,à la dynamique de la socialisation,
dans la mesure où l'exclusion du gaspillage capitaliste,conduise
la consommation à son maximum.
KEYNES,en supposant une régression continue de la productivité
marginale du capital et da travail, considère qu'un jour viendrait
où la productivité marginale de l'investissement s'annulerait,et
avec elle,le taux d'intérêt.
TEMMAR,en évitant l'approche mécaniste.purê,fait dépendre l i éC;"lcilibre,non seulement des mécanismes,mais aussi de la structure(la
morphologie), qui tendra à faire glisser l'état stationnair.e d'étape
en étape, jusqu'à l'infini,où interviendrait l'état stationnaire
absolu.
C'est sur la base de ces réflexions, qu'est bâtie la concéption
de la planification optimale de la consommation par t~te(variable
d'état), An moyen
de l'investissement par tête(variable d'action).
On a pu montrer, sur la base d'une fonction de production par tête
f k =k1 - a ,et d'une fonction d'utilité de la consommation par tête,
de forme logarithmique,u(c)=logc,que l'analyse néo-classique aboutit à trois théorèmes fondamentaux,sur l'équilibre et l'optimum:
On part de l'idée qu'en concurrence parfaite,l'efficacité marginale nette du capital par tête(fk-p),est égal au taux d'intér@t
et que l'épargne nationale ne s~fryait rentable que si son taux d'1lntér@t permet de compenser la somme des trois éléments:le taux social
d'escompte(d), le taux de croissance de la population active(n) ,et
le taux de décroissance de l'utilité marginale de la consommation
(-1/u )(du'/dt);soit f~}l=&.-n-( ',/u') (du'/dt),avec p le taux de dépréciation du capital par tête.
600
En négligeant ici l'incidence du facteur~du progrés téChnique(ept),
on établit les trois conditions suivantes:
-la condition de la croissance équilibrée:fk=~ +prn;puisqu'on sup ..
pose une satiété de l'utilité de la consommation~soit:du'/dt=0
-la condition de la croissance équiLibrée optimale:fk=n+~;avec J=O
-la condition de la croissance optimale non équilibrée est établie
telle que f = ~p+n.on démontre qu'en horizon infini~et à défaut
de capital qui réalise la croissance équilibrée,la croissance optimale converge-Qsymptotiquement vers une croissance équilibrée.
(théorème du TURNPICK).
Lorsque l'on examine la m@me question en horizon fini,il devient
nécessaire de s'imposer une contrainte,en termes d'un niveau de
capital par tête~à l'horizon choisi,pour éviter que la recherche
illimitée de la maximisation de la consommation ne se traduise par
l'absorption par celle-ci du capital nécessaire à la reproduction
de l'économie nationale au-delà de l'horizon considéré.
C'est sur cette base que repose la pratique de la modélisation
de la croissance à long terme.
23.19:la planification de la répartition du revenu national entre
la consommation et l'investissement~ constitue la phase fondamentale de , la projection de la croissance économique.
Sans ignorer que la théorie des besoins ~par leur li5ison aux
sentiments(FREUD)~par leur liaison à l'équilibre individuel(CHOMBART),
ou par leur liaison aux considérations socio-physiologiquesde la
reproduction de l'être,en tant qu'individu et en tant que producteur,
constitue le tracas du planificateur,il faut s'alarmer de l'incompatibilité de l'existence d'un plan,avec l'absence de définition de
l'utilité optimale,ou du cant optimal.L'on se rappelle que la théo~ie
néoclassique se limite à asseoir ses conditions de rationalité,sur
la simple égalisation de l'utilité marginale,au co~t marginal; ce qui
localise sa validité dans le seul marché existant.]fais dans une
perspéctive de reconversion,à long terme~du modèle de consommation,
et à défaut de repère d'utilité et de co~t,l'on doit bien se baser
sur des normes d'utilité et de co-o.t~qui soient optimales.La théorisation~à ce niveau reste à faire,QallS le sens du bonheur à terme •••
D'un point de vue simplement quantitatif,on se limite à l'appréhension globale de la croissance du revenu national~et de sa répartition optimale dans le temps.
k
601
C'est sur cette~épartition,que se base la résolution
des problèmes démo-économiques;en termes du choix des taux d'accumulation compatibles avec la croissance voulue à la consommation,
et avec le plein emploi de la main d'oeuvre.Il est évident que
dans une économie stationnaire comme dans les pays éminemment développés, le problème se pose i davantage, en termes de réallocation des
ressources vers les sécteurs de pointe,et de redistribution des
revenus entre les couches sociales.
En pratique,il est difficile de sauter d'un taux d'accumulation
à un taux très lointain par rapport aU précédent;mais on se contente
d'apprécier l'utilité de la consommation differentielle qui résulte
du choix d'un taUE.. par rapport Uh ai.ttrL ,pris connue réference.
Le problème consiste alors, à comparer la somme des consommations
annuelles,perdues du fait de l'adoption d'un taux plus élevé qué
le taux de réference,avec la somme des consommations gagnées,de
part et d'autre de l'année où la consommation, correspondant aux
deux taux,vient à égalité.
Comme dans le temps, les valeurs n'ont pas la même utilité,pour
l'observaleur.en une année quelconque de la periode de long terme,
le critère de comparaison intertemporelle de la Valeur des consommations gagnées avec les consommations perdues,au bout de la perioei-e
finale d'égalisation de ces deux masses, est le taux sonial
d'escompte(ou taux d'actualisation,social).Or la validité d'un
taux moyen uniforme sur vingt ans pose le problème de l'adaptation
du cheminement du développement à la conjoncture,nécessairement
fluctuante,et celui de l'aptitude du planificateur à sonder l'avenir.
Il s'en suit que l'adoption d'un taux géneral,et unique,va à
l'encontre des considérations politiques.
23.20:Dès lorA que l'on a choisi un taux,et par suite,un niveau
ct' accumulation,le problème restera, dans le détail, celui de rép artir
les fonds d'accumulation entre les sécteurs,et entre les régions,
de telle façon, que toute autre répartition serait inférieure au
maximum de consommation visé dans la période de long terme choisie;
compatible avec les objéctifs interrégionaux de répartition de
l'utilité sociale de cette consommation dans le temps.
Il se pose donc un double problème:celui de l'efficience des
investissements,et celui de l'équité sociale de leur localisation.
a
602
Le critère
local des choix assure la liaison_de
l'efficacité
\
microéconomique des unités de base,avec l'efficacité et l'equ1té
sociales nationales.L'optimum social est réalisé dès lors que tout
investissement s'avère comme représentant la variante qui tend à
assurer le maximum de croissance de l'objéctif géneral du pla~.
Alors que ce critère permet l'allocation des ressources entre
les branches et au sein des branches d'activités,un autre critère
désigné par "critère du surplus" ,de HICKS,KALDOR,SCITOvJSKI,.
permet de distribuer le fruit de la croissance entre les couches
sociales, dans les differentes régions,de telle sorte, que toute
autre distribution,serait en dessous du maximum d'utilité sociale
visé.
Dans l'investissement productif,la recherche du maximum de bénefice
actualisé,permet de préferer la variante qui puisse le mieux alimenter le fonds d'accumulation,et autoriser, ainsi de minimiser
l'austérité politique sur la consommation,par la pratique d'un taux
assez élevé d'accumulation.Le critère géneral d'efficacité se nomme le critère"co"C.ts-avantages",ou le "bilan actualisé tl •
Dans l'univers certain,comme dans l'avenir incertain,les critères
utilisés sont en géneral afféctés de variables politiques,subjéctiYes~n termes d'utilité$:l'utilité intertemporelle du gain,l'utilité du risque de perdre;et à cet égard,on tend à se baser davantage sur des multicritères.Dans l'incertain,notamment,ce qui est
le cas typique des investissements longs,plusieurs critèrEs de
choix sont avancés par les auteurs, (LAPLACE, WALD,HUmnCZ, SAVAGE)
mais leur adoption,pour un décideur considéré,n'aboutit pas au
même résultat;ce qui permet de souligner qU'à chaque agent,et
en fonction de ses données propres, correspond un certain critère
de choix que le téchnicien doit nécessairement faire réveler,
à son client,pour permettre de maximiser sa satisfaction,ou miniser ses risques .Lorsqu 'on appréhende les aspects stratégiques qui
motivent les décideurs,l'on s'apérçoit de toute la fragilité dU
prinoipe welraso~parétien de ll'unici té, che z tous les agents, des
conditions d'égalisation de l'utilité ~arginale aU co~t marginal;
de sorte que seule une économie socialisée, est à m~me de réaliser,
grace à son unicité d'utilité et de coût marginaux ,en tout temps,
la base subjéctive ,et en m@me temps objéctive de l'optimum social.
603
23.21 :la spacio-logique des investissement a été associéé à
deux cas-types:celui du CumU7 de la fonction de production, avecla fonction de transport d1une'activité de branche,incluant ou
non le commeece extérieur qui lui est lié,et enfin celui de la
cohérence des op~imas partiels de branches et de régions, avec
l'objéctif central national.Si le premier cas est strictement
téchnique,le second est plutet socio-économique,dans la mesure où
il met en relation des entités a.yant des logiques differentes,
mais qui restent,à un certain niveau,plus ou moins subordonnées
à la logique de l' optimum g~neral central.
L'existence des entités differentes(nation,rêgion,branche)
qui représentent, dans leurs concertationsttrois canaUX d'agrégation des préferences(les préferences génerales des citoyens,les
préferences des intérêts régionaux,les préferences des intér@~s
des entreprises),consacre l'existence de trois espaces de décisions;
c'e$-à-dire trois objéctifs differents à optimiser,sous les
contraintes tant internes(endogènes),qu'externes,opposées par les
partenaires.Il s'en suit une certaine organisation d'ordre sociologique,entre les trois entités, qui leur permet de faire subordonner toute utilité marginale attendue par une entité considérée,
à un co-o.t marginal,de décontraction des contraintes exogènes;dont
le montant peut~trèsbien ,représenter,pour l'entité qui en est
propriétaire,le revenu qui lui est indispensable pour effacer une
désutilité interne'fi~ance~~ la dépollution,ou la reconstitution
de richesses épuisables)
Dans le contexte intra-régional,il a été possible d'identifier
trois fonctions-objéctifs:celle de la production,à travers la
minimisation du co-o.t de l'urbanisation,celle de la défense de la
population,à travers la minimisation du gaspillage)des temps de
loisir de l'année,à l'endroit oa ce gaspillage est le plus important,enfin celle se rapportant aUX ressources,en matière de transport,et de lutte contre la pollution.
A l'instar de l'obligation,par la branche,de payer à la région
des indémnités de localisation, destinées à éponger le manque de
revenu régional consécutivement à l'accéptation d'une activité
de bas niveau de revenus,et des indémnités d'exportation,déstinées
à remédier au manque de revenus, qui auraient pu se réaliser dans
la région si les matières premières avaient été transformées localement,il est également possible d'imposer aux activités pronuctices locales des indémnités,repréàentant le préjudice causé,par
leur exploitation ,aux populations.
604
Il s'en suit Eue les liaisons ronctionnelles d'intérêts représentent des relations marchandes macroéconomiques,dont l'existence
tend à internaliser les effets externes macroéconomiques à l'équilibre,de façon que chaque agent réalise, des points de vue de sa fonction li s éctorielle",l'égalisation de l'utilité marginale sc.ciale
au co~t marginal social,à chaque décision.
L'on se re~d eompte qu'à l'instar de l'internalisation des effets
externes microéconomiques
. dans l'équilibre du marché concurrentiel,il y a ici internalisation des mêmes effets,mais après
leur agrégation par la macro-entité représentative,à un équilibre
économique, associé à un marché organiquement institutionalisé
à un niveau élevé.
L'existence d'un tel marché dans la planification socialiste,
est inséparable du marché qui se crée entre les partenQires sociaux
de la planification française;il consacre l'avoeu de l'impossibilité,en l'état actuel de l'information,de l'inforrnatisation,et par
réference à unco~t raisonnable de la décision,de pouvoir endogénéiser l'ensemble des micro.entités d'une économie nationale dans
un plan unique,et suffisamment ramifié pour les contenir,et permettant,à l'optimum,l'égalisation ,pour chaque entité,et pour la nation
toute entière,de l'utilité marginale au co~t marginal.
Cependant,pour qu'un tel marché macroéconomique ait une fonction
veritablement rationalisante,il faudrait que l'exercice ,par le
centre,de son pouvoir hiérarchique sur les entités secondaires,
soit lié par l'obligation,par lui,d'indémniser l'entité lésée par
ses normes,du differentiel de revenu,entrainé par toute subordination désavantageuse;sachant que l'indémnité ainsi servie,est mobilisée sur un fond,lui-m~me constitué par les differentiels de gains
réalisés du fait de son activité normalisatrice,par réference à
l'état d'une hypothétique absence de normalisation de sa part.
Qu'avons-nous imaginé,ici,sinon d'associer à l'organe central,
une fonction économique de production"d'organisation normalisée"
dent le niveau de production(bureaucratique),se situe au point
d'égalisation de l'utilité marginale des rentrées dans le fond,au
co~t marginal des sorties.
Ce n'est qu'à ce prix ,qu'en ayant élevé l'Etat à un rang de
producteur,il tend à dispara1tre en tant qu'organe politique.
M~e sa fonction sociale de redistribution int8rpersonnelle des
revenus,se voit liée ,sinon aU critère,du moins à des principes
para-économiques explicites,d'optimisation interrégionale des
activités,sous contrainte d'une maximisation sociale des salaires.
605
Le problème de l'optimisation des échanges extérieurs pose le
la question de le. spacialisation de l'entité eu cause;qui se limite à l'économie nationale,oubien englobe une région plurinationale.
Le courant liber~l de la théorie occidentale, avec SMITH,RICARDO,
MILL,MARSHALL,HECKSHER,OHLIN,dans le domaine du certain,de m~me
son prolongement dans celui de l'incertain et du risque,ne nous
interesse pas,ici; sauf par la réference à la double vision de
l'opportunité d'un êchange de prodUits,ou d'un échange de facteurs
nationaux avec le reste du monde,et par ré/erence à une planification autarcique,ou â une planification élargie.
Il importe de cohnaitre la base théorique de la décision planifiée dans les pays socialistes du COMECON,par réference à leur
ilprogramme" •
Il semble que jusqu' a.UX années 1950 , il Y avait un v.ide
théorique,puisque les exportations étant strictement destinées à
couvrir le financement des importations,et ces dernières étant
elles-mêmes déterminées par les besoins du plan,l'on peut imaginer
autant de plans de commerce eJ~terieur que de plal1l de développement possibles,et réalisables.Puisque les importations sont définies physiquement par les besoins du plan, seules les exportations
feraient l'objet d'un calcul d'efficacité économique,ou de rentabilité commerciale.Ainsi,les prixrelatJ,fS des echanges,ne gouvernent pas, comme en théorie concurrentielle,les volumes échangés.
Deux théories ré&entes ont prévalu,à l'occasion des réflexions
rendues nécessaires par l'existence du COMECON:celle de la planification strictement nationale du commerce extérieur,s'inspirant
de la théorie des avantages comparatifs de RICARDO,et allant m~me
jusqu'à justifier celle d'HECKSHER-OHLIN,pour la HONGRIB,
enfin celle de la planification supranationale ,proposant,sur la
base d'indicateurs de "valeurs internationales",de définir d'un
commun accord, dans quelle mesure les" prix internationaux socialistes" doivent s'éca~ter de ces valeurs.Le premier courant ,dit
Ilnationaliste",et le second,dit"internationalistefY,forment l'inspiration essentiel~e,qui explique le volumineux,et très prudent
lipré..gramme du COMECON.
Dans ce"programme",il y a deux critères:
-celui de l'efficacité,tel que chaque pays reçoive l'effet util~
maximum,de la spécialisation,
1
606
-celui del'équité,tel qu_'un pays défavorisé par la spécialisation,puisse majorer ses prix à l'exportation,au niveau des valeurs
sociales nationales, bien que ces deI'nières sont au dessus des dépenses internationales.
a) D'un point de vue communautaire,deux visions séparées de l'efficacité du commerce extérieur socialiste, se découvrent:
- la première, qui est la plus utilisée,earactérise la re'"
cherche d'optimas partiels stl"ictement natlonaux.,en termes de
surplus possible associé à l'état de spécialisation,par rapport
à celui de la non spécialisation· ,Cette vision. qui constitue la
;
base la plus progresslste,à promouvoir, évalue d'abord l'effet supranational communautaire de la spécialisation,puis celui qui se
concrétiserait,dans chaque pays membre p
Dans un tel cas,on calcule,du point de vue de l'ensemble de
la communauté concernée,la période de récupération des investissements envisagés,puis on minimise le co~t total unitaire. Une condition,pour que la spécialisation soit bénéfique pour un pays cohsidéré,est que le coefficient d'efficacité national soit plus élevé
que le coefficient communautaire.
-La seconde vision,qui est plus ambitieuse,d'ordre supranational,appréhende l'optimisation des échanges,au sein du COMECON,
par la maximisarion de la consommation individuelle des produits
considérés pour l'ensemble des pays membres;ce qui n'est présentel
ment pas le cas.ou encore,ce qui est le cas,parla l:funit'atîon
du modèle
à une fonction de cohérence des plans nationaux.
b) Quant aux considérations strictement nationale:j elles tendent
à rapprocher les prix de marché aux prix optimaux de rareté,à
rapprocher le cours officiel des devises,aux taux de change
avec la monnaie nationale,à réaliser la stratégie du développement
désirée.Les indices nationaux d'efficacité répondent à deux préoccupations: exporter des biens finis,oubien des facteurs de production,pour financer les importations nécessaires à l'équilibre
des balances matitières du plan;et,enfin,décider de la spécialisation des échanges,ou non.Le taux de change normatif est déterminé par les seules quantités échangées avec une zone monétaire
considérée, compte tenu des prix intérieurs et extérieurs.
Il faut'enfin distinguer, dans la littérature socialiste du commerce extérieur,le critère de rentabilité monétaire ,associé à
la gestion des organismes commerciaux,du critère d'éfficacité économique de branche.
607
23.22:l'optimation des dépenses budgétaires,en tant que forme
de planification partielle de la sphère publiq~e. des économies
de marchéiou comme sphère de "la production non matérielle" des
économies socialistes),apparait comme la première tentative de
la rationalisation communautaire de la décision planifiée.
Les téchniques mises au point dans ce domaine, dans differents
pays, semblent emprunter la voie tracée par le PPBS américa~,qui
fut suivi par des amendements,dans le ZBB,et le MBO.L'on connait,
à cet égard,l'effort mené en France,dans la RCB,qui est devenue
le lieu des réflexions multiséctorielles de la concéption du plan,
et du budget. Sur le plan institutionnel, elle est devenu,grace à
l'élaboration des"blancs" séctoriels, joints à la loi des finances
de l'année,l'outil privilégié de la connaissance des motivations
de l'exécutif,par les parlementaires,en matière d1engagement des
fonds publics,à travers les differentes fonctions de l'Etat.
Au-delà du contrele ex-anté de la gestion des fonds publics,
est apparue,avec l'avance du sécteur socialiste,dans les differente8
économies nationales,le problème du contr~le économique de la
réglement.ation administrative,à tous les niveaux de la décision.
En effet,l'allocation,la répartition et la stabilisation,quand
elles apparaissent en termes d'effort fiscal, et de dépenses finan
cières,sont en géneral,justiciables du calcul économique courant;
mais,lorsque les pouvoirs publics utilisent les règles juridiques
(permis,et interdits),en terme de procédures,apparait le besoin
de les faire subordonner, aussi ,à un calcul économique social.
Les effets bloquants sont à l'origine de l'idée de promouvoir
une approche économique de la réglementation,et de la faire subordonner"au résultat des débats publics.
Une telle préoccupation apparait,en Algérie,à travers la quête
d'une réglementation institutionnelle sévère de la production des
procédures.
Comme le contrele des procédures, ..ei;; de toutes los autres activités publiques, impliquent diréctement ou indiréctement le fait
communautaire,nous pensons qu'il conviendrait de promouvoir, soit
sous le contrele du parti, soit sous celui de l'assemblée populaire
nationale,une institution qui aurait ,au niveau national,la fonction téchnico-économique normative.reconnue aUX associations savantes~qui défendent l'intérêt du citoyen-consommateur.
608
QH!PITliE_2~:Les orientations possibles:
Dans nos développements précédents,nous avions souvent saisi
l'occasion que nous offrait l'exposé d'un concépt,pour intégrer
le CaS de l'économie algérienne dans l'analyse;mais le caractère
diffus de nos a11usions,au milieu d'un travail aussi étendu,peut
appeler le besoin d'inclure,dans ce chapitre fina~,des réflexions
particulièrement adressées à l'économie nationa1e,entendue comme
un élément de l'économie mondiale tout entière.
D'un point de vue méthodologique,cette réflexion apparaitra
comme une combinaison du contenu du chapitre 2,dans lequel nous
avions exposé nos premières idées,et du contenu du chapitre 23,
qui réunit les éléments de synthèse.Cependant,pour éviter les
répétitions inutiles,nous nous limiterons,ici,à l'évocation des
questions qui nous paraissent les plus préoccupantes,à l'heure
actuelle,dont le première d'entre elles, semble être l'équilibre
mondial, optimal.
24.1:1'équilibre mondial optimum,est le concépt le plus important, dans la mesure où la production et la répartition du bien-être
dans l'ordre national et dans l'ordre international,en dépendant,
par l'intermédiaire des relations extérieures dQS nations et des
unions régionales.Etant donné que les sources de conflit potentiel
se localisent dans les formes idéologiques de gestion de la société,
et dans la dissymétrie du gain à l'échange et au développement,
le besoin semble s'imposer de penser à la création d'un Etat
mondial de type intercontinental,ou int~gional,qui puisse gérer
les questions intercommunautaires,comme un état national gère
les affaires interpersonnelles qui dépassent les possibilités
tndividuelles.Parmi ces questions,on doit énumérer la défense
des entités nationales,dans des frontières reconnues,et l'optimisation à l'échelle du monde,dans aes formes à déterminer,de
l'allocation des ressources,et de la répartition des chances.
Posons qu'au niveau mondial,un planificateur aurait à se préoccuper de la maximisation d'une fonction d'utilité, avec pour argument,la consommation à long terme;cette fonction apparaisannt comme
une agrégation des fonctions nationales de l'union.
609
Cet Etat peut se concevoir, soit sous la forme d'un Etat gendarme,
de type classique,soit sous la forme d'un Etat providence de type
kéynésien,soit sous la forme d'un Etat socialiste.De ces trois
visions,conservons la plus facile,c'est à dire la premièrejde sorte
qu'aucun pays ne pourrait se sentir lésé par l'existence d'une
politique de comparaison inté'rétatique de l'utilité,du fait de
son appartenance à l'union.A présent ,simulons l'étatisation mondialiste de la fonction de sécurité territoriale des Etats.A l'image
d'un individu, chaque nation voudrait conserver la faculté de se
défendre contre les agressions,à l'état initial de leur manifestationjon doit lui reconnaitre,pour ce faire,la possibilité d'entre~
tenir une armée "défensive".Mais ,à l'image du citoyen,aucune nation,et pour autant que l'organe communautaire soit fort,donc
efficace,ne refuserai t,à priori j
que sa sécurité soit assurée
dans les limites territoriales conventionnellement reconnues,par
l'ensemble des armées du mondejou ,ce qui nous parait plus logique,
par une armée unique,continentalement décentralisée, avec pour
état major mondial,le conseil de sécurité,et monopolisant,à l'échelle planétaire la fabrication,la détention,et l'utilisation des
armes offensives,dont l'arme nucléaire.L'objéction la plus immédiate à cette proposition étant l'inéfficacité congénitale du conseil
de sécurité,ou la confiance en "l'oeil du ma1tre li chez les grands
blocs militaires contemporains,il est facile ,dans l'autre sens,
do lui opposer l'idée que le eonseil de sécurité est un sujet
que l'on peut bitir/comme l'humanité a b~ti le~ Etats,dans des
normes de décisions efficaces,et l'idée que la préference de l'autodéfense,par rapport à la délégation d'un tel pouvoir à une armée
mondiale, est économiquement sub-optimale,et téchniquement ineffi~
cace,en dehors de la fonction dissuasive reconnue à l'épouvantail •••
Il apparait clairement,qu'il suffit que la volonté et l'acte
sincère se confirment dans l'abandon,par les puissances offensives,
de leu!' gestion strictement nationale de la fonction"défense",~u
profit d'une forme de gestion"particip ati ve" ,pour que la face du
monde change,dans le sens d'un meilleur bien-€tre !
Une telle solution n'est autre que celle qui a été tirée de
la leçon des jeux stratégiques,où l'on avait mis en valeur que
l'équilibre de l'entente est supérieurement utile,à ln stratégie
du j eu mini -max.
610
Une conclusion anaiogue t~ahêhe le d~bat qui oppose la spécialisation à It$.utarcie,iorsque les pâtotenaires à Itéchange /30ht ihé..
gaIement développés;1 1 entente compènsatoire coupl~e à la sPécia~
lisation concurrehtieile génère urt mei11eur bieh-~tre mondial, sans
qu'aucune partie concernée
réa.lise mo1às de profit que celui
qu'elle réaliserait'par ses pratiques stratégiques mini-max.
A quoi aurons-nous abouti,si ce n'est qu'une entente civile,
ou militaire, entre les nations d'une région,et ce faisant,entre
tous les continents, est supérieurement utile par rapport à la diversité stratégiquel
Maintenant,l'on doit se poser la question cruciale,à savoir
comment il est possible d'investir dans une campagne de s~nsibili­
sation;telle que la rationalité ainsi mise en valeur soit le voeu
des citoyens de l'ensemble du monde,avant d'apparaitre comme le
voeu de leurs représentants.A notre humble avis,seule l'école,p~r­
tiellement mondialisée,pourrait être,à long tenne,l'instrument le
plus efficace d'une telle réalisation;et nous pourrions continuer
ainsi,jusqu'à la conclusion que le meiller Etat est l'Etat pro7i.dence,puis l'Etat socialiste planétaire,~ps nations.
Une orientation de la recherche devrait se consacrer à l'exploration d'une telle variante de l'organisation du monde,et à la
promotion d'un débat continu entre les chercheursOn pourrait très certainement montrer si le "dialogue Nord-Sud"
qui repose actuellement sur les pratiques stratégiques ,ne serait pas
plus rapide et plus fructueux,dans les perspéctives de l'entente
sous les auspices d'un embrion d'Etat intercontinental mondial,
nanti pour
l'exercice des fonctions vitales de l'heure.
ne
~
....,.
. -" .
On débouche sur le fait contemporain~de la nécessité d'une
concéption mondialiste,m~me partielle,de l'économie publique;~<
tel que l'organisation harmonieuse' des intér~tsJpermette d'espérer
une allocation consciente des ressource8,de sauvegarder les équili bres écologiques, de planifier la recherche dans des axes utilit". ".;
taires pacifiques, de modérer le rythme d'épuisement des ressources L~
non renouvelables, de promouvoir une culture et une éducation basées
sur les grandes valeurs,et sur l'égalité des chances.
UNe planification planétaire des interdépendances serait alors
prom~e,dans une telle perspéctive,dans le cadre des institutions
spécialisées des nations unies, sur la base d'un système de décision
diversifié,à l'image des differenciations du système du COMECON;
et utilisant la philo~pbie compensatoire de HIC~S,KALDOR,SCITOWSKI.
611
24.2:1a liberté du consommateur est une exigence fondamentale de
la rationali té;maispour que cette liberté soit socialement utile,.
elle doit reposer sur une conscience tant individuelle que politique
des comportements.C'est à cette.condition que l'on peut aboutir
à un optimum; dans l'expression des besoins marchands et non mar~C
chands,dans le cadre du marché économique et du marché institutionnel.
En dehors du concépteur.qui a conscience du domaine des possibili tés téchniques de l'économie à satisfaire les besoins exprimés,.
le consommateur-citoyen moyen n'a pas les facultés de distinguer
ses besoins essentiels et ses désirs superflus;et dépense alors
ses revenus,diréctement et indiréctement,dans une certaine plage
d'inconlicience.Cette circonstance jette un E?ertain discrédit sur
les choix du planificataur;qui tendrait à considérer les besoins
exprimés comme une donnée pour le plan,.en dépit des déterminismes
téchniques ,et des motivations scientifiques liées à la nature
de la reproduction de la force de travail,et de la société.De plus
la structure des prix,et les a-coups de la distribution génèrent
des relents socio-psychologiques de sur-consommation des biens
durables, ainsi qu'une destructuration du budget des ménages ..~.' '_ t
liée à l'apparition,à la faveur des files d'attente,d'une catégorie
de coÜts-joints,nécessités par les conditions d'accés aux produits
rares,€'t dont la distribution est discontinue.
Il apparait,dès lors,que l'on reconnait l'existence des sources
d'irrationalité du consommate~qu'une politique orientée vers la
sensibilisation des individus sur le sens de leur intér~t,pourrait
libérer une catégorie sociale de comportement optimum,exempt ,dans
la mesure du possible ,des effets sociologiques perturbateurs.
Sur le plan des besoins colléctifs,l'exercice conscient de la
liberté des choix politiques,par l'appréciation des enjeux ~n caus~
par les citoyens,en relation avec leurs besoins individuel~ marchands,
devrait faire apparattre,là aussi,une structuration optimale des
services publics.
A quoi avons-nous abouti, sinon à l'exigence d'une éducation de
l'individu(consommateur et citoyen),qui puisse génerer de bons comportements sur le marché et sur, l'arène politique,de telle sorte
que le planificateur puisse se réferer à des normes objéctives,plut~t que subjéctives,des besoins sociaux,pour asseoir ses objéctifs
de plan.
.612
24.3:1'opt1mum dèmo-êconomique ~ un des sujets les plus préoccupan~ en Algérie,dans la me~ où la croissance démographique
n'est pas suivie d'une m~m6 croissance agricole,et ûes exportations~
à long terme.L'égalisation de l'utilité ma.rginale dfun individLl.
à son co~t marginal,à long terme,aPParait comme un bon critère
de gestion des ressources humaines.A l'heure actuello,le coftt de
la fOPmation physique et professionnelle d'un citoyen productif
moyen est exhorbitant,car nous avons affaire à une société où
la moitié de la population n'est pas afféctée à des activités
productrices de valeur d'échange,et bien moins qU'il y a quelques
décades à des activités productrices de valeurs d'usage familiales.
La solution réside dans la création d'un ministère de la productivité et du plein emploi de la population active,de tous sexes,
avec comme programme de définir une politique de division intersexuelle du travail,dans les services et l'a.griculture,pour arriver
à pouvoir cultiveI' le" maximum de surface agricole,et rendre productives de valeur d'échange lt~nsemble des femmes aptes au travail.
En théorie,l'on répète que l'accés à un certain niveau de revenu
par t~te aura comme conséquence de réduire la croissrunce démographique;or,dans une société où l'on est près d'atteindre le seuil
du plein emploi,en certaines régions,la maximisation du revenu par
t~te ainsi recherché dans le rapport démo-économique,n'est possible que par la mobilisation des travailleuses potontielles,
qui, constituent près de la moitié
de la pop'11atioD ~.'.ctive ..llfl.tionale,
ro.·.
A16rs que la politique antinataliste contient le risque d'entraver la reproduction de la force de travail masculine actuelle,
le plein emploi des femmes dans les services,et le tra.nsfert concomittant des hommes dans l'agriculture,réalise et l'objéctif de
limitation des naissances à long tF~e,acquis par la croissance
du revenu par t~te,mais aussi celui de la croissance de la main
d'oeuvre, qui se substitue à la fraction qui aura disparu.
>!.
613
24.4:1'optimum dans l'aménagement du territoire peut ~tre approché en tJ~mes d'espaces économiques plus ou moins rent~bles,aussi
bien dans le cadre strictement national, que dans un cadre multinational de développement intégré,à long terme.Dès lors et pour
des critères de décision donnés,il s'agit de chercher parmi les
combinaisons possibles des filières indUEtrielles,et les territoires fournisseurs et clients,la variante la plus rentable à long
terme.En Algérie,où l'industrialisation du sud est facilitée localement,soit par l'existence de ressources minières,soit par celle
de ressources énergétiques,la comparaison de l'utilité et du co-o.t
du développement du sud par rapport à celui du nord,passe par une
analyse interséctorielle,qui integre les économies et déséconomies
externes, ainsi que les économies et déséconomies d'échelle,à travers
l'interférence des préoccupations agricoles et indDstrielles,à
l'horizon considéré, et par réference à une insértion plurinationale. dans l'ordre des disponibilités politiques en cause.
Le développement optimal est alors celui qui,à lorgterme,autorise,par la production interne ou multinationale intégrée,le maxjmum de bien-~tre national,et Par voie de conséquences,au niveau
de la région économique considérée.
D'un point de vue politique,la séléction des priorités doit être
d'ordre stratégique,par la considération des besoins de l'autonomie nationale dans les productions les plus vitales,ùont la production vivrière,et énergétique,notamment.
La spacialisation internationale des relations économiques
algériennes ne peut que prolonger,mais avec davantaGe de contraste
politique que par le passé,l'existence des grands cercles d'intérds,réunissant le nord,le sUd,l'est et l'ouest du pays,avec les
économies étrangères correspondantes.
24.5:1'industrialisation optimale suppose la définition d'une
stratégie de développement,et le choix,parmi toutes les variantes
possibles et réalisables,d~ la plus bénéfique d'entre elles.
Ce choix doit reposer sur le plein emploi interne,et la garan~ie des grands équilibres économiques.Ce n'est que sur ces bases
~u'il est possible de choisir entre la spécialisation et l'autarcie,le point qui permet,grace aux possibilités d'ententes avec les
pays tiers,le meilleur effet net national à long terme, tout en
garantissant le prolongement de cet effet au-delà du plan consid·érC
614
24.6:l'optimum d'exploitation des moyens,s'obtient ,au niveau
social,par la minimisation du coâ.t.,OJ1J.i-tai~re;à~r-o~c:~tpn,au transport et stockage, à la faveur d'une planification minutieuse du' ~ -~ -processus qui comprime,au maximum,les temps morts,à la recherche
du "cliemin critique".
Dans les économies jeun~,un grand gaspillage est repérable au
niveau de l'utilidation des équipements en place et des ressources humaines.En effet,la déficience organisationnelle que l'on
constate dans la distribution,a souvent comme origines les inadéquations de la production et du commerce extérieur:la surcapacité de
de production suivie d'un déficit chronique,est le résultat d'une
suraccumulation-dévalorisation du capital,en économie socialiste
ou en économie capitaliste,quel qu'en soit le niveau de développement;le sous-dimensionnements des installations,même accompagné
de surprofits de monopole,ne génère pas moins,au niveau global
des conts-joints à la consommation, se traduisant par des frais supplémentaires liées aux files d'attente.Il en ressort que l'optimum
du niveau et du rythme de p'roduction,doit tenir"',compte.des exigences
d'écoulement du marché, avec pour indicateur le moindre temps
- -"
d'attente à la consommation, des biens en cause.
~A un niveau séctoriel,ou interséctoriel,le moindre coâ.t doit
êtr€ également recherché par l'utilisation continue du potentiel
de main d'oeuvre;et,lorsque cette continuité est téchniquement difficilement réalisable,il suffit alors d'envisager contractuellement
la possibilité de la mobilité de la main d'oeuvre,par le commerce
des prestations de servi~e à pie~L~d' oeuvre, en termes d'échanges
commerciaux de main d'oeuvre temporaire.Seule l'existence d'un tel
système est en mesure d'éviter ,en temps de crise partielle,"'"
l'accumulation du chemage dans un sécteur,parallèlement à l'accumulation de la sous-production dans un autre.En tout état de cause,
le recours au régime des allocations de ch~mage,doit être l'excéption.
~1~..lL:l.oc~~'t dp.ns: la mesure où l'offre de main d'oeuvre
est insuffisaniB, tel que cela se constate en agriculture dans ,'-certaines régions,il doit être possible de mobiliser, dans un encadrement convenable,l'ensemble de la population scolaire apte au
travail,au moins une journée par semaine.
615
24.6: La planification ,pour mieux converger vers l'optimum
social,doit se soumettre à l'existence d'un marché macroéconomique
d'échanges d'intér~ts,comprenant ,au niveau géneral,les branches,
les régions et la nation tout entière.A cet égard,l'implantation
d'une activité polluante indésirable par les autorités locales,
devrait s'accompagner du versement d'une indémnité dont le montant
devrait compenser,à la marge,le co~t de la dépollution,ou les
pertes de revenus qu'une telle activité aura engendré dans les
affaires antérieures,et dans le budget.
Il est important que les entités en cause,de l'entreprise à la
nation tout entière,ne devraient se faire aucune concession gratuite,et se limitent, dans les procédures itératives ou sur la base
de leurs modèles d'optimation réspéctifs,à maximiser leurs objéctifs
propres, jusqu'au point où l'utilité marginale acquise en tremes
d'objéctif,devienne égale au co~t qU'ils paient pour voir décontracter les contraintes que celà requiert.
Cette procédure d'internalisation des effets externes à l'équilibre du plan,est le gage d'un exercice correct de la liberté à
la prise de la décision,et de la démocratie, dans la m€su~e où
la promotion macroéconomique,et microéconomique de la concurrence
ainsi institutionnalisée,tendra à dépasser les niveaux forcément
sub-optimaux des optimations partielles dans des opérations pourtant liées.
Cette concéption de l'internalisation des effets externes devrQit
etre promue comme critère géneral de gestion publique,au niveau
de la production,et de la distribution des biens marchands et
colléctifs,à l'horizon considéré.
En particulier,la concéption d'un élargissement et d'un approfondissement de l'enseignement supérieur dans les sciences et les
téchniques ne doit Pas se limiter aux stricts besoins du plan,
mais inclure les retombées futures sur les performances économiqi.l.es nationales à long terme,et les possibilités d'exportation
du savoir faire.Il ne faut pas ignorer que c'est grace à une telle
politique ,entreprise de façon accélérée le lendemain de la crise
de 1929 par les USA,et dès le 17 ème siècle par le JAPON,que ces
pays ont acquis la place qu'ils occupent actuellement dans la
maîtrise des connaissances.L'accés massif au savoir ne doit pas
s'interpr~ter
comme un droit ,mais comme un devoir/que chacun,où
qu'il soitjdoit cultiver/pour hisser l'économie nationale à un
niveau plus élevé de performances économiques et sociales à terme.
616
24.7:La qualité de la décision est toute relative si elle se limite à obéir automatiquement à l'incarnation d'un objéctlf,soumis
à des contraintes;car il y a autant dtoptimas possibles que de
critères mis en oeuvre pour solutionner un m~me problèmeice que
nous avions remarqué à propos des choix dans ltincertitUde et le
risgue.Etre le confident du décideur est la première qualité du
téchnicien de l'économie,La décision contient des éléments objéctifs,mais aussi des hypothèses subjéctives,associés à la vision
et aux conditions du décideur considéré.Si,au surplus,on tente
d'expliquer la décision d'un malade de continuer à absorber des
aliments qui lui sont contrindiqués,ou d'examiner l'équilibre
d'un agent très mal informé sur ses propres conditions,nous rentrerons dans le labyrinthe de l'incrédulité de voir un jour une décision suffisrumment valide,pour paraïtre définitive.
Il s'en suit qu'une bonne décision sociale doit réunir le maximum d'intér~ts en jeu,et qu'elle soit préparée par des hommes de
science,lesquels doivent ,en outre ,se prévaloir du maximum de
conscience des enjeux encourus par l'entité en cause.Il n'est pas
plus utile d'affiner l'enquête objéctive des éléments de la décision, que de sonder les fondements logiques de chacun de ces éléments
C'est en doublant l'approche économique,d'une vision scientifique,que la décision préparée devient inattaquable;et quand elle
l'est objéctivement,il lui reste à franchir les tests socio-logi~
quesde la sphère politique,qui a le dernier motC'est dans l'intention de démystifier in table de décision
du politicien et celle de l'économiste que ce travail a été élaboré sur deux phases séparées:l'approche théorique do la décision
(parties l à IV),et l'approche méthodologique de la planificatioD
(partie V) ,deux visions complémentaire 8 de l'école du pouvoir,
dont nous avons "donné,iéi,l'adresse,ina:i..s sans pouvoir ·prétendre
que ce soit la meilleure •••
r
*
*
*
617
TABLE GENERALE DES MATIERES
~-----~---------~---_._.
__ ._--~-_.--------------------~-----~----pages
Matières
1ère PART!E:GENERALITES INTRODUCTIVES ••••••••••••••••••••••
-1 er sP~it~e~Problématique.~~.~~•••••••••••••••••••••••••
-2 ème..;c,haE.i,t.rê:le champ dtinvestigation •••••••••••••••••••
21 .le contenu traditionnèl de l' économie .publique •••••••••
22.une autre concéption de l'objet de l'économie publique.
-3 ème ~h~it~e:les approches de l'op~i~um •••••••••••••••••
31 .1 : optimum juridico~adn.li~istrat;~f.. ~. ~ l.• ~;. L. 4 d ••••••••••
32.1,optfmum cyc1i9ue ••••• " .l.l. ~, ••. ",lI." . ~.,.
33.1 opt1mum fonct~onnel de bien~~tre soc1a~" •••••••••••••
· t re: l" evo l u t·~on th"eor1que~"j
. •••••••••••••••••••
:!. 1
.
'
_ 4 eme
ch
an~
.
-~ ... -41.Generalités ••• '••.•••••••••••••••••.••.••.•••.••••• ~ •••••• " ••
42.1a permanence d'une loi khaldounienne du XIV ème siècle
421. la formulation khaldounienne par les textes ••••••••••
422. l'exposé de la loi de LAFFER d'après X.GREFFE ••••••••
u'_3.1'évolution théorique contemporaine ••••••••••••••••••••
-5 èm~ E.h~~t.!:el.les particularités •••••••••.••••••••••••••••
1/ • • • • • • • • • • • • •
1
51 .GeneralJ.tés •••••••••••••••••••••
e·
.
52. Sp écifici tés nationale s •••••••.•••••••.••••••••••••••••••
53.Incidence du système social ••••••••••••••••••••••••••••
54.1'efficacité de la décision publique •••.••••••••••• '" •••
II ème PARTIE:L'IDENTIFICATION ECONOMIQUE DE L'ETAT ••••••••••
_6 ème ~h~it.!:e:nature et rele socio-économique de l'Etat ••
61.Géneralités
-e·
.
62.Définition de l'Etat •••••••••••••••••••••••••••••••••••
63.1'approche materialiste ••••••••••••••••••••.•••.••••.•••••
631.1a reproduction de l'Etat •••••••••••••••••••••••••••••
6311.1'équilibre économico-politique khaldounien ••••••••••
6312.Rele des mécanismes idéo-institutionnels •••••••••••••
6313.1'Etat et la lutte des classes •••••••••••••••••••••••
632.L'Etat et le capitalisme monopoliste ••••••••••••••••••
6321.1'exemple de l'évolution américaine ••••••••••••••••••
63211.L'évolution de l'Etat américain selon O'CONNOH ••••••
63212.Les développements récents du capitalisme monopoliste
632121.1'abstraction de l'Etat dans l'analyse •••••••••••••
632122.1'intégration de l'Etat,par la socialisation ••••••
6321221.1a socialisation des coCts privés,et la prise en
Charge des co~ts sociaux dans le budget ••••••••••••
63212211 .la théorie de la suraccumulation-dévalorisation ••
63212212.1a théorie du capitalisme monopoliste ••••••••••••
6321222.1a promotion d'entreprises publiques dans un ca,lre
de planification partielle ••••••••••••••••••••••••
64.1'approche organique de l'Etat
.
65.1 t approche individualiste,d'abstraction de l'Etat de
6
7
10
12
13
22
22
24
24
27
27
28
29
32
34
41
41
41
42
4J+
50
51
51
52
53
53
53
53
54
55·
55
55
57
58
60
61
63
66
69
72
1 t analyse •• '.". -
o, • o, •••••••••• '.' •••••
75
que ••••••• "•• -,
o, •••••••••••
77
66.1'approche socialiste de l'Etat:le centralisme démocrati."e "• • • • • • • • • • • • • • • '.e ••.•.•.•.••
CI
•••
67.1es relations extérieures:les unions,désunions,Etats
mobiles •••• ·• ••••.••••••••••••••••• _•••••••••••••••••.•••
671.Gêneralitês •••••••• ·•••••••••••.•••.•••••••••••••• o • • • • • •
672.1e dégénerescence du capitalisme monopoliste en entités
mondiales,à caractère supranational •••••••••••••••••••
673.1 t Etat mondialiste ,et l'Etat international •••••••••••
80
80
81
85
NO
_~
~
__
618
Matières
..
~~~~~~~
~~k.~~~M~_
~~.~~_~~~~~.~_~~_~_~_~
~~
pages
__ __
~
~
-7 ème .s.h~it!.e:les f01llctions conot'ètes des Etats ••••••••••••• 88
71 .Géneralités •••••••••• " •.•• " •••• ". ~ ~.". f. ~ •••••••••••••••••• 88
72.les fonctions concrèyys yn1économie m~xte capitaliste ••• ~. 88
'
'i
"
,
1
88
721 • Gene r a l ~. t es. il1 al ••
" • " • " " " ••••• " ;;
' •••••••••••••••
722.la planificat1on,comme système d'action de l'Etat •••••••• 93
7221 .Géneralités
"
·
. 93
7222.1'intégration optimale des fonctions de l'Etat •••••••••• 94
72221.Géneralités
,;
. 94
72222.la fonction d'ajustement de l'affectation des ressources 94
72223.la fonction d'ajustement de la répartition des revenus •• 96
72224.la fonction de l'ajustement stabilisateur de la con jonct'Ure
".' ." ••".'
' .. 97
7223.le système de planification capitaliste de type français 101
72231 .Géneralités
101
72232.De la préparation à la réalisation du plan ••••••••••••• 106
722321.la phase de concéption du plan ••••••••••••••••••• ~ •••• 106
722322.la phase d'orientation,et la phase d'élaboration •••••• 110
722323.la phase d'exécution, et la phase de contrele du plan •• 114
73.les fonctions concrètes en système étatique socialiste •••• 119
731.Géneralités ••••••••••••••·•·•·•·•·•· ••·••••••••••••••••••••••••• 119
732.la planification, comme système de gestion socialiste ••••• 125
7321.Géneralités •••••••••••••.•.•.•.•.••••••••••••••••••••••••••••• 125
7322.les fonctions optimales concrètes dans le socialisme •••• 126
73221 :Géneralités •••••••••••••.•• '
126
73222.la fonction d'allocation'optimale des ressources ••••••• 128
73223.la fonction de redistpibution interpersonnelle des
revenus
-.'.". '•.•.• '.".". -. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 134
73224.la fonction de stabilisation.·•••••••••••••••••••••••••'. 134
7323. les systèmes de planification algérien,et soviktique ••• 136
73231 :Géneralités •••••••.•.••••.•.•.•• '
136
73232.la phase de concéption du plan ••••••••••••••••••••••••• 140
73232.la concéption et les orientations du plan •••••••••••••• 149
73233.l'élaboration du plan en Algérie et en URSS •••••••••••• 152
73234.l'exécution du plan et son contrele en Algérie et en
Union soviétique
"'
157
III. ème PARTIE: L'OPTIMUM SOCIAL,FONDEMENT GENERAL DE LA
RATIONALITE ECONOMIQUE ••••••••••••••••••••••••• 170
-8 ème ~h~it~e~Géneralités sur l'équilibpe et l'optimum •••••• 171
#
#
1
l,'
81.Géneralités •.••..••..•..... _• •.•••••••.•.•..•...........•.. 171
82.la mesure objéctive de l'équilibre,en politique économique 173
83.l'essence éthique de l'équilibre,ou sa relativité politique175
-9 ème E,hgpitl:e:1'économie de bien-@tre et la rationalité de
~
177
••••••••••••••••••••••• 177
classiq~es•••••••••••••••••• i.i.~.~
179
marché
91 .Géneralités
92.la disjonction de la justice et du besoin, chez les néo93.la rationalité walraso-parétienne ••••••••••••••••••••••••• 1 81
931~la logique optimaliste ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 181
932.l'idéolo(l!ie téchnicienne de WALRAS,libéral et socialiste. 184
933.les réalités oligopolistiques du marché •••••••••••••••••• 187
-10 ème E,~gpit~e~ l'analyse mathématico-économi~ue ~e l'optimum193
101 .la dlssociation de la politique et de la technlqUG ••••••• 193
102~la conjonction de la politique et de l'économique
197
103.nature de l'extr@mum:la condition de second ordre •••••••• 203
1031.cas de deux variables sans conditions supplémentaires ••• 203
1032.nature des extrémas de fonctions à n.variables;av.ec,ou
sans conditionà supplémentaires ••••••••••••••••••••••••• 206
619
Matières
pages
-----------_.--_._-~--.--------~-~~--~------~-------~------~-----10 .!~.1e cas particulier des modèle s linéaire s, et la dualité •• 208
1 OL~1 ,présentation génerale dtun programme linéaire ••••••••••• 208
10411.Position du programme "primaI" ••••••••••••••••••••••••• 209
10412.Position du programme "dual" 1. ~. ~
. 211
10L~1J3.comparaison des pr.ogrammes"PRIMAt" et "DUALll ••••••••••• 212
1041 L~.le passage de la form~ "génerale t'à la forme ficanonique'~• 215
10415.notion de frontière dtéfficacité,etsolutiqn graphique. 217
105.Apérçu géneral sur les systèmes dynàmiques~.i~•••••••••• ~ 221
-11 ème ~h~~t~e~l~analyse so~io-~con?mique p~rétienne ••••• J.~ 224
111 •GéneralJ.te s ••••••••••• ~ •• ~ ~ ... i •••• l ••• li .. ~ ~ • • • • • • • • • • • • 1~ • 224
112.1es fondements éthiques et téchniques de l'optimum
.
l , fI. ~
.'"
1
l ,; \
. . j'
, ,
il
.
225
P ar ét J.en •••••••••••• i
1121.1es fondements éthiqyes de l+optim~ parétien~ •••••••••• 225
1122.1es fondements téchhJ.ques de l'optimum parétien •••••••• ~ 226
113.1es conditions paréto-optima1es d'allocation des ressources ••••••••••••••••••••••••••••••••••••• e . • • • • • • • • • • • • • • • • 228
1131.1e8' conditions par'éto'-optim'ales de la production •••••••• 228
1132.1es conditions paréto-optimales de la consommation
. 235
1133.1es conditions paréto-optimales génera1isées
. 238
1134.1e système des prix dans la concurrence pure et parfaite 243
11342.1es prix à l'échange international optimal ••••••••••••• 246
1145.Relations entre la production et la répartition ••••••••• 248
11.5.1es difficultés pratiques dans le critère de PAIlliTO ••••• 250
j
1
;
IV.ème PARTIE:SOCIO-LOGIQUE DE L'OPTIMU}IiCOKCEPTION DE LA DECISION
PUBLIQUE •• ; • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
-12 ème ~h~it~e:Géneràlités'sur
la'décision économique
publique ••••••••••••• e: ••••••••••
41 • • • • • • • • • • • •
255
256
121.1a théorie de l'échangé volontaire ••••••••••••••
257
122.1a théorie de la contrainte ••••••••••••••••••••••••••••• 2SS
12,3.1a théorie institutionnelle
258
-13.ème ~hâPlt~e:l'optimalité dans J.:a théorie de l'échange •••• 259
131.1es particularités marchandes des biens publics purs ••.•,•• 259
1311.1es équilibres comparée des marchés public et privé ••••• 260
1312.1'équilibre et l'optimum,selon SAMUELSON •••••••••••••••• 263
132.1es limites de la théorie individualiste de l'échange •••• 269
-14.ème ~h~it~e~l'optimum dans l'échange politico-institution4
••••••••
nel ••••••••• ,. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .• • • • • .• • • • • •• 270
141.1es caractéristiques' génerales des approches politicoinsti tutionnelJ:e s • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ... • • • • • • • • • • • • • • • • •• 270
1~2 .. 1es éléments de l'équilibre' socio-individuel ••••••••••••• 273
143.1es fo~es d'optimalité constitutionnelle •••••••••••••••• 278
1431 .la contrainte optimale du col1t de la décision. '. • ... • • • • •• 280
1432.1a coherence colléctive des choix individuels ••••••••••• 283
~ ~ • • • •••• •• •• • • • ••• •• • • • • • ••• 283
14321 .Gêneralités
14322.1e phénomène" d' intransiti vi té décrit par CONDORCET ...... 284
14323~le théorème d'ARROW,pour l'agrégation des préferences •• 285
14324.1'agrégation réstrictive •• ~.~ •••••••••••••••••••••••••• 289
14-3241.1a restriction par 1 "ùnimodalité de BLACE:••••••••••••• 289
143242.1a restriction de SEN,par la similitude des préferences291
143243.1a restriction prir la cardinalité des préferences ••••• 292
..
620
Matières
---------------~---- --_._--.~---
..
pages
_--._----.--~-_._----~--------
144.les téchniques politiques de révélation des préferences
1441.la justification du régime représentatifj ••••••••••• i ••
1442.l'équilibre et l'optimum dans la vie politique.~•• l~.i.
14421 .la psychologie-type des Partis rivaux dans 1 tincertain
14422.la dynamique des stratégies polit~ques••••••••••••••••
145.la conclusion génerale sur l'efficacité de l'échange
politique. ~ • ~ ~ ~ ~ • ~ ~ ••• 1~. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
-15.ème ~h~it~e~l'optimalité par la fonction de préferences
ét-.a~îques • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
151. les éléments historiques et philosopgiques de la
contrainte •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
152.los éléments de l'équilibre et de l'efficacité ••••••••••
1521.De la fonction d'utilité sociale à la fonction-objéctif
1522.la satiété politique de s préferences de l'Etat.........
1523.la formalisation des préferences publiques •••••••••••••
15231.la fonction de préferences étatiques du CEPTIffi1AP,en
Prance ••••••••••••••••••••••••••••••••• "••••
1-1 •
•
•
•
•
•
•
••
15232.la diversité des préferences étatiques et leur variation ••••••••·••• ~.·~.~ •••·•••••••••••••••••••••••••••• •••
-16.ème ~hllPlt.re:l'introductiondes biens publics et des
effets externes ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
161.la concéption des biens colléctifs:géneralités: •••••••••
162.la typologie des biens colléctifs à effe~externes ••••••
1621.la distinction entre les biens privés et les biens
299
299
304
305
307
315
31 7
317
320
323
327
331
331
337
344
344
346
public s • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 347
1622.les cas de biens mixtes à effets externes limités •••••• 3u9
163.Politiques d'internalisation des effets externos à l'équi
libre •••••••••••••••••••• -• •••••••••••••••••••., .....,
350
1631.Géneralités •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 350
1632.la valorisation paréto-optimale des effets externes •••• 353
1 6 33.l'internalisation des externalités au niveau dos prix
356
1634.l'internalisation par les prix dans la planific~tion••• 358
16341.Procédure de réduction des extérnalités bilat.érales ••• 35tJ
16342.proc édures d'internalisation géneralis ées. .... • • • • • • •• 359
1635.politiques d'internalisation fonctionnelle ••••••••••••• 362
1635.pratique d'internalisation des effets externes polluants362
16352.pratique d'internalisation des dépenses de fonctionnement •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•••••••••• 367
16353.Politique d'internalisation des dépenses d'équipement. 371
1636.l'internalisation des externalités liées aux valeurs ••• 376
16361.l'internalisation des externalités des droits ••••••••• 377
16362.l'internalisation des externalités de la croissance ••• 380
V.ème PARTIE:L'OPTIMUM PARTIEL,METHODOLOGIE DE LA POLITIQUE
ECONOMIQUE •• " ••• " • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 386
-17.ème ~h~it~e~l'optimum ~econd et la ~olit~que économique 387
171.les controverses théorlques en systeme mlxte •••••••••••• 387
1711. co nséquences marginales de la contrainte additionnelle. 387
1712.le critère de séparabilité dans l'optimum partiel •••••• 390
17121 .1' expos é du problème de premier rang
390
17122.l'exposé du problème de second rang
393
172.les controverses théoriques en économie socialiste •••••• 396
1721 .la nature de l'optimalité dans le plan et dans le marché396
1722.le problème de l'optimum second en économie planifiée •• 398
'f •
•
•
•
••
o.....
621
~~
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.~~~~~E~~
~18.ème ~h~it~e~la théorie de,la croissance optimale de
long terme •••••••••••••••••••••••••••••••••
181 .Géneralités •••••• ~ ••• ~ ••• " le •••••••••••••••••••••••••••
182.1a notion cla'Ssique d'état stationnaire ••••••••••••••••
183. théorie de la cr6issànce q.és équilibrée keynési0011stlif. ~.
1831.1e modèle de DOMAR.~~ ••• ~~_ •• J~ •••• ;~ •••••••••••••••••
1832.1e modèle de BARROD ••• • 1,_ ~ •• ~ .... d 4 d J .l •••.•.•..•..• ii
1833.1e modèle de croissance }~RROD-DOMAR.;~.J~••••••••• ~ ••
18L~.le modèle de croissance optimale dé type néo-classiql.+e
1841.présentation des équations,èn horizon fini •• L•••••• ~4~
1842.Résolut~on en h~ri~o~ infini'.'!"'!;'~1It•• ~.~ ••••• t ••
18421.1a crOlssance equlllbrée •••••• ~ ••••••• ,~ ••••• ~ ••••••
18422.1a croissance équilibrée optimal~ •• 4 • • • • ~ • • • • • • ~ • • • • •
18423.1a croissance optimale,non ~quilibrée•••••••••• ~ •••••
18424.1es trajéctoires de croissance,en horizon infini •••••
183.1e problème de l'optimum inverse de KURZ •••••••••••••••
-19.ème ~h~it~ella planification de la croissance et des
proportions ••••••••••••••••••••••••••••••••
191.géneralités sur la planométrie •••••••••••••••••••••••••
192.1e problème en suspens de l'optimalité des besoins •••••
193.1a croissance du revenu,un moyen de satisfaire les
besoins ••••• & • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ~ • • • • • • •
194.1a recherche de l'optimalité de l'investissement •••••••
1941.norme d'investissement,et efficacité des fonds cl'accumulation. • • • • • • • . • . • •• . • . • . . • .. • • • • • • • • • . •• . . . • . • • . • . ..
1942.choix du taux d'accumulation par rapport à la consom-
E~~~~_
400
400
400
404
404
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408
411
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413
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417
419
423
425
425
mation ••••••••••••••••••••••••.••••••••••••••••••.•••.• 427
195.stratégie des proportions structurelles •••••••••••••••• 433
1951.présentation de la forme génerale du modèle statique •• 433
1952.présentation de la forme génerale du modèle dynamique. 435
1953. structure détaillée du modèle dynamique en UHSS ••••••• 439
-20.ème ~h~it~e_:la valorimétrie critérielle des investissement B. • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
441
201.1a notion théorique de critère local d'optimisation •••• 442
2011.1e critère géneral de n surplus "en analyse statique ••••• 443
2012.1e critère local en analyse dynamique ••••••••••••••••• 447
2021.1e taux d'actualisation dans le plan •••••••••••••••••• 449
2022.1es critères de choix des investissements ••••••••••••• 452
20221.1e critère co~ts-avantages•••••••••••••••••••••••••••. 453
20222.pratique de la séléction des projets ••••••••••••••••• 458
202221.1e maximum de bénéfice,ou le minimum de co~t •••••••• 459
202222.1e8 critères composites agrégables •••••••••••••••••• 467
202223.1es critères composites pondérables
470
202224.1'analyse multicritères de surclassement •••••••••••• 471
20223.1a prise en compte de l'incertitude sur l'avenir ••••• 473
202231.1'espérance mathématique •••••••••••••••••••••••••••• 474
202232.1'affinement utilitariste de l'espérance mathématique477
202233.1'exemple des choix stratégiques de développement ••• 480
20224.conclusions sur la justesse des critères de choix •••• 486
-21.ème ch~itre:la spacio-logique de l'optimation par palier487
211.génëralités-sur la régionalisation des investissements. 487
213.1 'optimation intrasé:~torielle de la localisation ••••••• 492
214.1'optimation intra-régionale des activités ••••••••••••• 496
215.1'optimation lnter-régionale de la localisation •••••••• 503
622
Matières
Page~
______ ~ __ ~_~~~------~-------~-------.~-------.-------. w~.
~
216.1'optïmation fonctionnelie du commerce extérieur ••• ~ •••• 506
2161.Essal de synthèse théorique du commerce internation~l~ 507
2162.1es critères et modèles d'optims.tion du commerce
extérieur ••••••••••• ~ •• 1•••••• i • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 513
21621.1·apprêciation bilanclelle desterme's' de l'échanGe ••• 513
21623.1es critères et modèles décisionnels socialistos ••••• 516
216231.1'existence d'une théorie du commerce extérieur ••••• 516
216232.1es èritères communaute.~res d',efficacité de la coopération~"~.~'.~••• ~'~"".""" •••• "~ ••••• " " " . 4 521
216233.1 t optimation nationale des 'éch~gés 'extérieurs •••••• 526
217.l'optim~t~on par palier, cohérence des solutions partielle s
~ ~ 1~ •• i •• i 1 ~ ~ i A• i • 1al • ••• , • ~
535
2171.1a cohérence mathématique des modèles partiels ••••••••• 535
2172.1a cohérence institutionnelle des optimas partiels,
par paliers .. '~.1::.~.~&.11.~ ••• J~li .. ,., •••••••••••••••• 542
~22.ème ~hâPit~e:l'optimation des dépenses bùdgétaires ••••••• 544
'
l'l"t
1
1
1.
~ és
Jo • •• Jo ~
, li~ • • • • • • • • • • • • • Jo
~ ~. 5"'+'+
22 1. Genera
222.le système budgétaire des Etat s...Unis dt Amérique ~ .j ~ .•••• 546
2221 .le PPBS ~plannlng,programming, bUdgétin~ systèm). ,-Jo it Jo ~ ~ l li 546
2223.le sys~eme ZBB,ou~budget à basez'ro.'1,~~~~ •••••• ~.4~.547
223.le systeme français de la RCB,pr9mu des 1968 ••• l~ •••• llJ550
2231 .Géneralité$., •••• ~ •••••••••••• l •• L•• ~l.J~.,.~ •••• +.il L~550
2232.1'insertion du budget de programmes dans le plan.~ ••••• 553
22L~. vers une économie de la réglementàtlc;n pUblique
556
VI ème PARTIE: LES CONCLUSIONS G~ERALES.
-2}.ème ~h.âP!tI:elles conclusions synthétiques génerales •••••• S74
.. 21~.èmechi:tnitre:les
orientations possibles ...•.•......•... .. 608
. . ~.& ... J;['ABLE GENERALE DES MATIERES ••••• ~ ••••••••••••••••••••••••••••• 617
~BIBLIOGRAPHIE;voir à la rin de chaque partie concernée,de l à V •
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