Contribution personnelle1 - États généraux du Parti Socialiste

De François Mitterrand à François Hollande, nous Socialistes, avons toujours parlé de
réforme de la constitution, mais nous n’avons rien fait.
Nous avons gouverné le pays de 1981 à 1993, de 1997 à 2001, et depuis 2012, alors que nous
détenons tous les pouvoirs, nous avons dénoncé les incohérences d’une Vème République
incompatible avec une société que nous voulons, démocratique, partagée, juste, moderne.
Ce système à bout de souffle sème un chaos grandissant dans notre organisation sociale et
nous en voyons les conséquences, plus graves à chaque élection, sur le vote des électeurs. Du
non cumul des mandats à l’irresponsabilité politique en passant par la réduction du rôle des
parlementaires à celui de godillot de la république. Cette constitution génère finalement
toutes les conditions de la dérive extrémiste.
Pour autant nous n’avons jamais amorcé les réformes indispensables.
A chaque étage de notre millefeuille institutionnel on raisonne en terme de guichet, de
concurrence ou de lutte de pouvoir, quasiment plus jamais en terme de projet ou d’intérêt
général. A tous les paliers la défiance des citoyens à l’égard du politique prend le pas sur la
confiance et, encore, le risque est imminent de voir le parti socialiste exclu de l’offre
politique au deuxième tour des élections locales.
Jamais, les crises sociales et économiques n’ont engendré autant d’attente citoyenne, de soif
de justice et d’exigence de contrôle démocratique.
Aujourd’hui, le parti socialiste, progressiste, doit porter la VIème république, parce qu’elle est
constitutive de la réponse à la question de la citoyenneté.
Aujourd’hui, nous pouvons re-donner un sens à la démocratie, à l’occasion d’un vrai débat
participatif, en ouvrant avec les Français le grand chantier de l’avènement de la VIème
constitution de notre histoire.
Si nous ne pouvons pas ou si nous ne voulons pas le faire, les Français auront raison de penser
que d’autres, mieux que nous, sauront être aux commandes de notre pays. Ils voteront en
conséquence. C’est notre responsabilité que de faire avancer cette réforme.
Depuis juin 2008, notre déclaration de principe n’affirme t’elle pas dans son article premier :
« Être socialiste, c’est ne pas se satisfaire du monde tel qu’il est, c’est vouloir changer la
société. L’idée socialiste relève, à la fois, d’une révolte contre les injustices et du combat pour
une vie meilleure. Le but de l’action socialiste est l’émancipation complète de la personne
humaine. » ?
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