Indications
Contre-
indications
Résultats
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La lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 3 - vol. V - mai-juin 2002
•Les soins locaux se résument à une désinfection de l’orifice cutané de la gastrostomie par de
la Bétadine®.
•Le tube de gastrostomie peut être ultérieurement remplacé par une sonde de plus gros calibre,
une sonde ou un bouton à ballonnet.
•La sonde de GPE peut être laissée en place plusieurs années sans complication (5). En cas
d’ablation, on peut sectionner la sonde au niveau de l’orifice cutané et extraire la collerette interne
par voie endoscopique. Certaines équipes préconisent une simple traction pour retirer des sondes
ayant une collerette souple.
•Au retrait du tube de gastrostomie, l’orifice se referme spontanément le plus souvent en moins
de 48 heures.
Les indications de la GPE sont celles d’une alimentation entérale amenée à se prolonger dans le
temps et, particulièrement, en cas de troubles de la déglutition et de fausses routes (6). Il s’agit
le plus souvent de patients neurologiques (accident vasculaire cérébral, maladies dégénératives
du système nerveux central, etc.) avec une sonde naso-gastrique mal supportée, et de sujets
atteints de cancer ORL à différents stades de traitement et d’évolution. En gériatrie, la GPE est
parfois indiquée dans les dénutritions et/ou en cas de refus d’alimentation. Le syndrome de glis-
sement du vieillard est un refus d’alimentation pour une raison mal définie, avec une dénutrition
qui s’installe. La GPE permet parfois de passer un cap avec une reprise secondaire d’un com-
portement alimentaire normal.
En cas de sténose d’origine ORL empêchant le passage de l’endoscope, des dilatations préa-
lables peuvent précéder la pose de GPE.
Les contre-indications sont peu nombreuses et doivent être respectées afin d’éviter des complica-
tions graves. La pose de GPE est contre-indiquée en cas de troubles de la coagulation.
L’impossibilité de transilluminer correctement la paroi abdominale en endoscopie est une contre-
indication formelle. Elle peut être liée à une obésité, à une ascite, à une interposition d’anse
digestive ou du foie gauche en avant de l’estomac. Les modifications inflammatoires ou néopla-
siques de la paroi gastrique antérieure contre-indiquent la GPE.
La chirurgie abdominale antérieure n’est qu’une contre-indication relative. La GPE peut être
posée si la transillumination est possible. Une grande prudence s’impose en cas de cirrhose
hépatique et de varices œsophagiennes et/ou d’une gastropathie d’hypertension portale, parfois
associées à des troubles de la coagulation avec un risque hémorragique.
La mise en place de la sonde est possible dans plus de 95% des cas (7). Les taux de mortalité
liés à la GPE sont très faibles (0 à 1% des cas selon les études). Les complications ont une
fréquence de 3 à 35% dans les plus grandes séries publiées (7-10).
Les complications mineures peuvent comporter :
•des infections cutanées bénignes autour de l’extrémité abdominale de la sonde pouvant être
prévenues par une antibiothérapie prophylactique et pouvant être traitées par des antiseptiques
locaux et/ou une antibiothérapie (4) ;
•un pneumopéritoine, le plus souvent radiologique et régressif sans douleurs ni fièvre, ni hyper-
leucocytose;
•ou un iléus réflexe spontanément régressif au décours de la pose.
Les complications majeures n’excèdent pas 1,6% des cas. Elles peuvent comporter:
•une fistule gastro-colique, surtout si le patient a des antécédents de chirurgie abdominale avec
des risques d’adhérences intrapéritonéales;
•une hémorragie gastrique surtout en cas de troubles de la coagulation ;
•une péritonite par perforation intestinale ou colique, exceptionnellement une infection pariétale
grave à type de fasciite nécrosante.
Fiche
La gastrostomie percutanée endoscopique
N° 22
Fiche
technique