L`ASFA, une association au service des Réunionnais

L’ASFA, une association
au service des Réunionnais
Créée en 1918, l’association de l’Hospice Saint-François d’Assise n’a cesd’évoluer,
dirigée d’une main de fer par sa fondatrice : Louise Samat. Reprise par les Soeurs
Franciscaines Missionnaires de Marie, l’association devient l’ASFA, l’Association Saint-
François d’Assise en 1947. Retour sur quatre-vingt onze ans au service des Réunionnais.
60 rue Bertin, au bout d’une allée bordée de palmiers royaux et de bougainvilliers, au milieu d’un jardin
qui respire la tranquillité, se trouve l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées
Dépendantes) Saint-François. Une bâtisse qui a vu la naissance de l’Association Saint-François d’Assise
il y a quatre-vingt onze ans.
Atterrée par la grande misère dans laquelle vivaient les habitants du camp Ozoux, l’actuel Bas de la
Rivière, Madame Louise Samat, donatrice du terrain et fondatrice de l’association, décide d’ouvrir un
hospice pour les personnes désoeuvrées.
En 1918, devant l’afux des pensionnaires, elle fonde l’association de l’Hospice Saint-François d’Assise.
Une association de type loi 1901 qui voit le jour le 6 juin 1918. Elle en sera la présidente jusqu’au
transfert de l’association aux religieuses de la Congrégation des Franciscaines Missionnaires de Marie en
1947. Le 19 juin de cette même année, une structure précaire destinée à accueillir les enfants malades
voit le jour : l’hôpital d’enfants.
C’est le premier établissement pédiatrique du département.
L’association change alors de nom pour prendre celui qui est toujours le sien aujourd’hui : « L’Association
Saint-François d’Assise ». En 1970, les sœurs se retirent de la gestion de l’ASFA. L’hospice est réhabilité
en maison de retraite. L’association est présidée depuis le 26 mars 1993 par M. Henri Vergoz.
COLLOQUE DU 27 AOÛT 2009
L’Humanitude, comprendre la vieillesse, prendre soin des Hommes vieux dans la bientraitance
Louise Samat, fondatrice de
l’Association Saint-François
d’Assise
L’EHPAD Saint-François, le berceau de l’Association Saint-François d’Assise
Le développement
des services spécialisés
Répondant à de nouveaux besoins dans le domaine du sanitaire et du médico-social, l’association a
ouvert de nouvelles structures articulées autour de quatre pôles d’activités : Le pôle sanitaire, qui com-
porte l’hôpital d’enfants, le pôle médico-social qui comprend un Centre d’Education Motrice (CEM) et
son Service d’Education Spécialisée et de Soins A Domicile (Sessad), un Institut Médico-Educatif et son
Sessad, un Centre d’Action Médico-Social Précoce et une Maison d’Accueil Spécialisé (MAS) qui com-
porte également un Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH). Le
troisième pôle, le pôle médico-social personnes âgées, se compose de deux Etablissements d’Héber-
gement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD). Le dernier pôle réservé à la formation comprend
une école de puéricultrices, un Institut de Formation des Auxiliaires de Puériculture (IFAP) et l’Institut de
Formation Antoine Bertin.
L’Association Saint-François d’Assise compte aujourd’hui
une douzaine d’établissements et services dans l’île et
emploie 530 salariés.
Avec l’ouverture de la nouvelle « Résidence Retraite Mé-
dicalisée de Sainte-Clotilde », l’Association Saint-François
d’Assise afrme, comme à ses débuts, sa volonté de
rester au service de la population réunionnaise, avec en
plus un concept novateur : l’Humanitude, ou comment
prendre soin de nos aînés dans la bientraitance.
COLLOQUE DU 27 AOÛT 2009
L’Humanitude, comprendre la vieillesse, prendre soin des Hommes vieux dans la bientraitance
L’hôpital d’enfants, une référence pour les soins de suite et de réadaptation
Le Centre d’Education Motrice (CEM) de Sainte Suzanne
Un nouvel EHPAD
à la pointe de la technologie
Et de deux ! L’Association Saint-François d’Assise (ASFA) vient d’ouvrir sa deuxième
structure à Sainte-Clotilde. Un bijoux de technologie que la « Résidence Retraite Médi-
calisée » de Sainte-Clotilde a mis en place pour le bien-être de ses résidents avec une
particularité : une ouverture à un nouveau concept : l’Humanitude ou comment prendre
soin de nos aînés dans la bientraitance. Visite guidée au pays des merveilles.
« Mi lé sur que mi sa gagner » lance avec un sourire en coin une gramoune devant ses cartes de loto
quine. Face à elle, deux autres personnes serrent dans leurs mains ridées les quelques grains de maïs
qui leur restent. Voilà deux mois que les occupants de la toute nouvelle Résidence Retraite Médicalisée
de Sainte-Clotilde ont pris possession des lieux, et déjà ils se sentent chez eux. Pour preuve, chacun a
son nom sur la porte de sa chambre.
Ce joyau de technologie est le deuxième EHPAD, Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées
Dépendantes de l’ASFA. La première structure, la « Maison de retraite Saint-François », rue Bertin à
Saint-Denis, en fonction depuis 1906, nécessite une remise aux normes. Sa réhabilitation commencera
dès le mois de septembre 2009 et devrait s’étaler sur 24 mois. En attendant la n des travaux, elle
accueille toujours une trentaine de résidents.
C’est de ce premier l’EHPAD, berceau de l’Association Saint-François d’Assise, que viennent les quatre
vingt résidents de la Résidence Retraite Médicalisée de Sainte-Clotilde
« D’ici deux ans, explique Cyril Arbaud, directeur de l’EHPAD, les deux établissements pourront accueillir
cent soixante personnes. Quatre vingt par établissement. Chaque résidence sera également dotée
d’une unité sécurisée Alzheimer pouvant accueillir douze résidents. »
COLLOQUE DU 27 AOÛT 2009
L’Humanitude, comprendre la vieillesse, prendre soin des Hommes vieux dans la bientraitance
Cyril Arbaud, directeur de
la nouvelle « Résidence Retraite
Médicalisée » de Sainte-Clotilde
Dans l’un des salons de repos,
ils peuvent recevoir famille ou
amis et reçoivent régulièrement
de la visite d’intervenants
extérieurs.
Pour parfaire le service,
le courrier est levé et
déposé à table.
Les sidents disposent également
d’une salle polyvalente, d’une
chapelle, et prochainement,
d’une salle de cinéma…
de quoi faire leur bonheur !
La « Résidence Retraite Médicalisée » de Sainte-Clotilde, un euron de technologie
Bien-être à tous
les étages
Disposant d’une surface de 4000m² sur deux étages, la nouvelle « Rési-
dence Retraite Médicalisée » de Sainte-Clotilde a tout misé sur le bien-être
de ses résidents. « Chaque étage est doté d’une salle à manger dans la-
quelle on a apporté le té hôtellerie, des nappes, des serviettes en tissus,
des verres à vin esthétique, décrit Cyril Arbaud. On a voulu changer, ne plus
recréer un espace cantine avec des tables rondes de dix personnes, mais
plutôt un espace convivial avec des tables pour quatre personnes et une
qualité de prestation qui va au-delà des espérances et des habitudes des ré-
sidents.» Le petit plus du chef : Chaque restaurant sera très prochainement
équipé de téléviseur avec diffusion interne d’information (menus, activités,
animation...)
Bâtiment moderne, sécurisé, entièrement climatisé, la structure est desser-
vie par deux ascenseurs. Chaque étage comprend trente chambres indivi-
duelles et deux chambres doubles, toutes pourvues de salle de bain et de
téléviseurs.
Le summum du bien-être : au premier étage, une baignoire de balnéothéra-
pie équipé d’un rail de transfert pour lève malade motorisé, permet la prise
en charge du résident en individuel et ceci, an de réaliser une rééducation
spécique dénie dans le projet de vie du résident.
Autre innovation d’exception : l’espace Snoezelen : une salle de relaxation
qui se trouve dans l’unité Alzheimer. « Lorsqu’une personne devient agitée,
explique le Directeur de l’EHPAD, elle est isolée dans une pièce où elle est
massée et tranquillisée. Elle reçoit des soins qui la détendent. Elle peut rester
jusqu’à trois heures dans cette pièce pour se calmer. »
Kiosque à journaux, salon de beauté et coin cyber
Du bien-être jusqu’au bout ! Un jardin clos permet aux résidents de se promener, et pour les plus
coquettes, un salon de beauté, « esthétique et coiffure » a été aménagé au rez-de-chaussée. Les inter-
nautes ne sont pas en reste, car il y a aussi un coin cyber, avec écran tactile auquel les familles peuvent
avoir accès. Muni d’un code, chaque résident peut dialoguer par webcam interposé. Que ceux que la
vue a délaissés ne soient pas en peine : l’ordinateur lit également les mails à haute voix.
Pour que les résidents puissent s’offrir des petits plaisirs simples, l’EHPAD comprend également un
kiosque de vente de petits articles (eurs, journaux...) et des distributeurs de boissons fraîches ou
chaudes et de conseries.
Dans l’un des salons de repos, ils peuvent recevoir famille ou amis et reçoivent régulièrement de la
visite d’intervenants extérieurs. Pour parfaire le service, le courrier est levé et déposé à table.
Les sidents disposent également d’une salle polyvalente, d’une chapelle, et prochainement, d’une
salle de cinéma…de quoi faire leur bonheur !
COLLOQUE DU 27 AOÛT 2009
L’Humanitude, comprendre la vieillesse, prendre soin des Hommes vieux dans la bientraitance
L’Humanitude,
un nouveau
concept dans
l’unité Alzheimer
Le rez-de-chaussée accueille une unité d’hébergement
permanente sécurisée protégée Alzheimer de douze pla-
ces. Une unité de vie fermée, sécurisée, avec du personnel
présent en permanence. « Dans cette unité, poursuit Cyril
Arbaud, on a essayé d’intégrer un projet d’établissement qui s’appelle l’humanitude qui est une philo-
sophie, une méthodologie de soin qui se traduit par une mise au service et au besoin du résident de
toute l’organisation de la maison de retraite. On étudie le besoin de la personne, si elle veut dormir
un peu plus le matin, si elle ne veut pas qu’on la réveille la nuit pour la changer, si elle veut prendre
son petit déjeuner avant sa douche ou après. Tout est analysé pour que les habitudes de vie que la
personne âgée a toujours eu ne soient pas perturbées. Ce concept n’est pour l’instant étudié que dans
l’unité Alzheimer. » Et pour que les résidents se sentent à l’aise, tout le monde y met du sien : ergo
thérapeute, inrmiers, aide-médico psychologiques et auxiliaires de vie social n’ont aucune tenue de
travail pour ne pas stigmatiser la personne âgée. « Une personne qui, ayant perdu tous ses repères,
peut être perturbée à la vue d’une personne en blouse blanche, explique le directeur de l’EHPAD. Si
c’est quelqu’un en civil qui vient lui parler, il ny aura pas cette peur. »
Le but de tous ces efforts : améliorer la qualité de vie des résidents, leur tranquillité, diminuer les médi-
caments, les pathologies agressives des personnes Alzheimer en n’imposant pas une organisation trop
rigide : « Si la personne se sent bousculée, poursuit Cyril Arbaud, elle devient agressive et le personnel
se sent maltraitant. C’est toute une philosophie qu’il faut mettre en place, une nouvelle technique qui
est très en avance mais qui ne nécessite pas beaucoup de moyens supplémentaires, juste un peu plus
de patience, d’écoute, de formation et d’acceptation de cette philosophie »
« On espère avoir le label de site pilote d’Humanitude à la Réunion ». C’est l’objectif que s’est xé
l’ASFA. Ce n’est que le début d’un long processus et l’ASFA mettra tout en oeuvre pour l’obtention du
label.
Le concept d’Humanitude, Cyril Arbaud a commencé à s’y intéresser l’année dernière, souhaitant l’in-
clure au projet d’établissement de la Résidence Retraite Médicalisée de Sainte-Clotilde. En avril dernier,
une partie du personnel a été formée. Un succès sur toute la ligne, et un personnel conquit par cette
nouvelle philosophie. Lorsque le Conseil d’Administration de l’ASFA a cherché un thème pour le collo-
que de cette année, c’est tout naturellement que celui de l’Humanitude s’est présenté.
Cyril Arbaud ne compte cependant pas s’arrêter en si bon chemin : « On espère avoir le label de site
pilote d’Humanitude à la Réunion. Une sollicitation que l’on a faite à Yves Gineste lors de son dernier
passage à la Réunion. Selon lui, l’établissement remplit les conditions requises pour entrer dans la la-
bellisation de ce concept. On souhaite, à terme, former l’ensemble de notre personnel à l’Humanitude,
ce qui représente soixante dix personnes sur les deux établissements et pourquoi pas faire un jumelage
avec la « Maison de l’amitié », une structure pilote dont la Directrice interviendra lors du colloque pour
parler de son expérience. »
Des projets, Cyril Arbaud en a plein la tête, toujours pour le plus grand bien être des résidents. Ce ne
sont pas eux qui s’en plaindront !
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L’Humanitude, comprendre la vieillesse, prendre soin des Hommes vieux dans la bientraitance
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