Note sur l`économie et le commerce du Maroc (Version PDF)

MAROC
20 juillet 2012
L’économie marocaine
Le contexte économique
L’économie marocaine a réussi à traverser la dernière crise mondiale (2008) grâce, en bonne partie, aux nombreuses réformes adoptées au cours
des années précédentes. La proportion de l’investissement, par rapport au PIB, a nettement progressé au Maroc ces dix dernières années.
Cependant, cela ne s’est pas traduit par une croissance économique plus forte. Par ailleurs, depuis 2011, la crise dans la zone euro (zone dont
sont issus ses principaux partenaires commerciaux) a affecté ses performances économiques. Le chômage a augmenté, en particulier dans les
villes et chez les jeunes. Toutefois, le rééquilibrage des finances publiques et la gestion prudente de celles-ci ont permis au pays de se dégager
une marge de manœuvre financière pour répondre aux demandes sociales (subventions du prix de l’énergie et de certaines denrées
alimentaires). En 2011, le pays a enregistré les résultats suivants :
• une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,3 % (3,7 % en 2010), selon les données du Fonds monétaire international
(FMI)1;
• une inflation de 0,9 % (contre 1,0 % en 2010);
• un taux de chômage qui devait frôler les 9 %.
L’évolution économique est teintée d’incertitudes attribuables en grande partie à l’instabilité de la situation politique et sécuritaire de certains pays
du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, à la difficulté à lire la trajectoire de la demande extérieure de même qu’à une baisse possible du taux de
croissance de l’économie mondiale.
1. FMI, World Economic Outlook (WEO), 2012.
Population (en millions) 32,2 p
PIB en G$ US courants 99,2
PIB par habitant en $ US courants 3 083 p
T aux de croissance du PIB (%) 4,3
T aux d'inflation (%) 0,9
T aux de chômage (%) 9,0 p
Taux de change18,18
Exportations de biens et services (en G$ US courants) 35,0
Importations de biens et services (en G$ US courants) 50,4
Sources : FMI, OMC et Banque du Canada.
p : prévisions.
1. Nombre d'unités de dirhams par dollar canadien. Moy enne de 250 jours, année 2011.
Direction de l'analyse économique, MDEIE, juillet 2012.
Maroc
Principaux indicateurs, 2011

L'économie et le commerce - Le Maroc : 2007-2011 2
Malgré ce contexte incertain, les perspectives économiques pour le pays restent modérément optimistes. Les prévisions du FMI indiquent une
croissance du PIB réel du Maroc de 3,7 % en 2012 et de 4,3 % en 2013.
Un des défis immédiats et majeurs consiste à renforcer la stabilité économique tout en développant la cohésion sociale. L’assainissement
budgétaire reste aussi une priorité, de même que l’élaboration d’un modèle de croissance permettant d’atteindre à moyen terme une croissance et
un emploi qui bénéficient à tous et qui sont, autrement dit, inclusifs.
Les finances publiques : vers une reprise du rééquilibrage
L’adoption de politiques budgétaires prudentes au cours des années antérieures a permis au pays de se dégager une marge de manœuvre
financière pour faire face à la récente crise financière (2008). Au cours de la période après la crise, les autorités ont fortement utilisé cette marge.
Ainsi, en 2011, elles ont relevé les salaires du secteur public et ont largement recouru aux subventions pour stabiliser les prix de l’énergie et des
denrées alimentaires. Pour éviter une éventuelle dérive des finances publiques, un rééquilibrage de celles-ci sera nécessaire. Dans cette optique,
les autorités marocaines comptent entreprendre des réformes pour ramener le coût des subventions à 3 % du PIB et celui de la masse salariale
du secteur public à 10 % du PIB à moyen terme (source : FMI, septembre 2011).
Le commerce extérieur du Maroc2
En 2011, le commerce extérieur du Maroc (exportations et importations de biens et services) s’est élevé à 85,4 G$ US (86,1 % du PIB)3. Les
exportations et les importations représentaient respectivement 40,9 % et 59,1 % du commerce total.
• Les marchandises comptaient pour 76 % des échanges et les services commerciaux, pour 24 %.
• Le Maroc était le 71e exportateur (0,12 %) et le 56e importateur (0,23 %) de marchandises au monde.
• Pour les services commerciaux, il se situait au 46e rang des exportateurs (0,32 %) et au 66e rang des importateurs (0,23 %), au monde.
• Les services de voyages (55,2 %) étaient en tête de liste des exportations de services commerciaux et les services de transport se situaient
en tête de liste des importations de services commerciaux (46,1 %).
2. Source : Organisation mondiale du commerce (OMC), sauf indication contraire.
3. Fonds monétaire international (FMI).
2009 2010
2011p2012p2013p
PIB aux prix du marché (en volume) 4,9 3,7 4,3 3,7 4,3
Exportations de biens et services (en volume) -4,7 19,3 5,2 4,7 3,1
Importations de biens et services (en volume) 2,4 -0,8 5,0 -1,5 6,0
T aux de chômage 9,1 9,1 9,0 8,9 8,8
Indice des prix à la consommation 1,0 1,0 0,9 2,0 2,5
p : prévision.
Source : FMI, World Economic Outlook (WEO), juin 2012.
Maroc
Indicateurs économiques, 2009-2013
(en pourcentage de variation)

L'économie et le commerce – Le Maroc : 2007-2011 3
La structure géographique des échanges commerciaux du Maroc
En 2010, l’Union européenne était la zone économique avec laquelle les échanges commerciaux globaux du Maroc ont été les plus importants :
59,7 % pour les exportations et 49,2 % pour les importations. L’Inde et la Chine venaient en deuxième place respectivement pour les exportations
et les importations.
Les principaux groupes de produits : les produits manufacturés dominent
• En 2010, les principaux groupes de produits exportés par le Maroc étaient les suivants : les produits manufacturés (63,3 %), les produits
agricoles (21,0 %) et les produits combustibles et des industries extractives (15,1 %).
• Les principaux groupes de produits importés par le Maroc étaient les suivants en 2010 : les produits manufacturés (54,6 %), les produits
combustibles et des industries extractives (28,9 %) et les produits agricoles (14,0 %).
Les principaux partenaires commerciaux
• En 2010, les principaux clients du Maroc étaient, dans l’ordre : l’Union européenne (UE-27), l’Inde, le Brésil ainsi que les États-Unis.
• Ses principaux fournisseurs étaient : l’Union européenne (UE-27), la Chine, les États-Unis ainsi que l’Arabie saoudite (voir le tableau 2 en
annexe pour d’autres détails).
Les investissements directs étrangers4
Avant la crise mondiale de 2008, c’est-à-dire entre les années 2003 et 2008, la croissance des investissements directs étrangers (IDE) à
destination du Maroc (flux entrants) était de 5,1 %, ce qui démontre la forte attractivité du pays en matière d’IDE. Cette croissance était de 3 %
entre 1999 et 2002. Cette forte attractivité s’explique en grande partie par les progrès accomplis par le Maroc en ce qui a trait à l’amélioration du
climat d’affaires et des conditions d’investissement (renforcement de la transparence, prévisibilité des politiques et de la réglementation ainsi que
la réduction des délais et des frais administratifs).
En 2011, les flux d’IDE à destination du Maroc (flux entrants) se sont chiffrés à 2,5 G$ US, comparativement à 1,6 G$ US en 2010. Ils étaient en
hausse de 60 %. Ils représentaient 0,2 % des IDE mondiaux entrants et 6,8 % des IDE totaux à destination de l’Afrique (sauf l’Afrique du Sud).
Quant aux flux d’investissements directs marocains vers l’étranger (flux sortants), ils se sont établis à 247 M$ US en 2011, ce qui constituait une
baisse de 58 % par rapport à l’année 2010. Ce montant correspondait à 6 % du total des flux d’IDE sortants pour l’ensemble des pays d’Afrique, à
l’exception de l’Afrique du Sud.
Le commerce de biens entre le Québec et le Maroc : 2007-2011
L’évolution des échanges
Les échanges commerciaux de biens entre le Québec et le Maroc se sont chiffrés à 91,9 M$ US en 2011, soit une hausse de 16 % par rapport à
l’année 2010. Cette hausse résulte de l’effet combiné de l’accroissement, à la fois des exportations (résidus solides végétaux et simulateurs de
vols) et des importations (mollusques frais et invertébrés aquatiques, appareillage pour la coupure de circuits électriques). Au cours de la période
considérée (2007-2011), la croissance de la valeur annuelle moyenne des échanges a été négative (- 10,6 %). En 2011, la valeur de ces
échanges représentait 21,9 % des échanges commerciaux de biens du Canada avec ce pays, comparativement à 24,1 % en 2010.
En 2011, la valeur des échanges commerciaux de biens entre le Québec et le Maroc correspondait à 1,1 % de celle des échanges de biens du
Québec avec l’Afrique (sans le Moyen-Orient). Le Maroc s’est classé au 9e rang des partenaires commerciaux du Québec en Afrique et au
72e rang au monde.
4. Rapport sur l’investissement dans le monde, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), 2010.

L'économie et le commerce – Le Maroc : 2007-2011 4
Les exportations
• En 2011, la valeur des exportations du Québec à destination du Maroc s’est établie à 43,6 M$ et correspondait à une hausse de 35,4 % par
rapport à l’année 2010. Elle représentait 14,5 % de la valeur des exportations totales canadiennes vers ce pays (17,2 % en 2010).
• Le Maroc était le 5e client du Québec en Afrique et le 65e client du Québec au monde, en 2011.
En 2011, les produits qui se situaient en tête de liste des exportations étaient les voitures de tourisme et les autres véhicules de transport de
personnes (14 % du total), les véhicules de lutte contre l’incendie (9,9 %), les simulateurs de vol (8,3 %) ainsi que le papier journal (8,3 %).
Le contenu technologique des exportations de biens manufacturés à destination du Maroc en 2011 se présentait comme suit : les produits de
moyenne-haute technologie (38,8 %), les produits de faible technologie (24,2 %), les produits de haute technologie (20,6 %) et les produits de
moyenne-faible technologie (16,3 %).
Les importations
• En 2011, la valeur des biens manufacturés dédouanés au Québec (importations) en provenance du Maroc était de 48,3 M$, ce qui
représente une hausse de 2,8 % par rapport à celle de l’année 2010. Elle correspondait à 40,5 % de la valeur totale des importations
canadiennes en provenance de ce pays.
• Le Maroc était le 11e fournisseur du Québec en Afrique (sans le Moyen-Orient) et le 75e au monde en 2011.
Exportations
Importations
Commerce total
Exportations
Importations
Commerce total
Sources : Statistique Canada et Institut de la statistique du Québec.
123,3
62,1
57,1
47,0
48,3
143,9
126,1
110,5
79,2
91,9
0
40
80
120
160
2007
2008
2009
2010
2011
En millions de dollars
Évolution des échanges commerciaux de biens
entre le Québec et le Maroc,
2007-2011
Exportations
Importations
Commerce total

L'économie et le commerce – Le Maroc : 2007-2011 5
Les produits qui venaient en tête de liste des biens manufacturés dédouanés au Québec (importations) en provenance de ce pays, en 2011,
étaient les agrumes frais ou secs (56,4 % du total), les légumes préparés ou conservés (4,7 %), les appareillages pour la coupure de circuits
électriques (3,5 %) ainsi que les mollusques vivants frais (2,9 %).
Le contenu technologique des biens manufacturés dédouanés au Québec (importations) en provenance du Maroc, en 2011, était le suivant : les
produits de faible technologie (81,5 %), les produits de moyenne-haute technologie (13,1 %), les produits de haute technologie (3,5 %) et les
produits de moyenne-faible technologie (1,9 %).