Textes à jouer // 8

publicité
8
/
/
r
e
u
o
j
à
s
e
t
Tex
e
d
s
e
t
a
é
r
u
a
l
s
e
i
g
r
u
t
a
m
Dra
e
d
n
o
i
t
a
é
r
c
l’Aide à la
s
e
u
q
i
t
a
m
a
r
d
textes
14
0
ns
2
o
i
t
i
a
a
rm
m
o
f
n
n
i
io
s
es –
s
i
h
e
p
S
a
iogr
més
u
s
é
r
–b
tre
â
héParis
T
du 017
l
a 75
n
o
atiendre4 85
n
tre Leg 61 8 r
n
Ce4 rue1 44 sso.f
13 l. : 0 cnt.a
Té ww.
w
Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques
(Session des 19 et 20 mai 2014)
Directrice du Centre national du Théâtre
Cécile Hamon
Président de la Commission nationale
Daniel Loayza, conseiller littéraire au Théâtre National de l’Odéon à Paris
Membres
- Cécile Backès, metteure en scène et comédienne
- Sylvia Bergé, sociétaire de la Comédie Française
- Anne Courel, directrice du Théâtre de Saint-Priest
- Philippe Coutant, ancien directeur du Grand T à Nantes
- Joseph Danan, auteur, dramaturge et enseignant
- Anne Delbée, comédienne, metteure en scène et écrivain
- Myriam Desrumeaux, dramaturge
- Gabriel Dufay, comédien et metteur en scène
- Céline Geoffroy, conseillère littéraire à France Culture
- Béatrice Houplain, metteure en scène et auteure
- Camille Laurens, auteure
- Didier Long, metteur en scène
- Bernard Magnier, auteur, journaliste, conseiller littéraire
- Alexandre Plank, traducteur, dramaturge et réalisateur radio pour France Culture
- Thomas Pondevie, élève en dramaturgie au TNS
- Fanny Prud’homme, secrétaire générale au Théâtre de la Tête Noire
- Leyla-Claire Rabih, metteure en scène, traductrice
- Anne Théron, metteure en scène
- Emmanuel Vérité, comédien
- Nadia Vonderheyden, comédienne et metteure en scène
1
En mai 2014, la Commission nationale d’Aide à la création — composée des 21 personnalités du théâtre et
de la culture précitées — a lu et examiné 263 textes.
A l’issue de la Commission, 9 textes ont été retenus en catégorie Littérature dramatique, 3 en Traductions
ainsi que 1 en Dramaturgies plurielles. Les membres de la Commission ont aussi sélectionné 3 textes au titre
d’Encouragements.
Vous trouverez dans ici les informations relatives aux textes lauréats de cette dernière session : résumés,
biographies, nombres et genre des personnages, informations sur les créations en cours.
Nous nous tenons à votre disposition pour toute question relative à l’Aide à la création de textes dramatiques
ou au Grand Prix de littérature dramatique. N’hésitez pas à nous contacter au sujet des dispositifs d’aides,
comités de lectures, résidences ou pour toute demande de conseil. Vous pouvez également nous soumettre
vos questions d’ordre juridique, vos recherches bibliographiques, documentaires ou d’archivage, ainsi que
toute question sur les métiers et formations autour du théâtre.
Appelez-nous au :
01 44 61 84 85
L’équipe du Centre national du Théâtre vous souhaite une excellente lecture.
Contacts
Cécile Hamon, Directrice
Marie-Anna Le Ménahèze, Chargée de production au Pôle auteurs
[email protected]
Centre national du Théâtre
134 rue Legendre
75017 Paris
www.cnt.fr
2
1
Textes dramatiques
L’Immobile de Stéphane Bonnard
Le Poisson Belge de Léonore Confino
Finir en beauté de Mohamed El Khatib
Small Talk de Carole Fréchette
Déchirements de Cyril Hériard-Dubreuil
Vesterne (La Ville de l’année longue) de William Pellier
Permafrost de Manuel Antonio Pereira
Le Système pour devenir invisible de Guillermo Pisani
Bamako-Paris de Ian Soliane
Textes bénéficiant d’une aide au montage.
Pour en connaître le montant, merci de bien vouloir contacter l’auteur(e).
3
L’Immobile de Stéphane Bonnard
Texte inédit
La sensibilité mesure la durée de vie moyenne d'une obligation.
Un homme à la sortie de son bureau s'arrête et ne repart pas.
A la manière d'un moteur qui même immobile reste parcouru d'infimes mouvements, commence un
soliloque où l'homme décrit ce qu'il voit, ce qu'il est, ce qu'il devient.
A coté, des formules de finances quantitatives, des déclarations du P.D.G d'une entreprise mondialement
connue, des inserts plus fictionnels, égrènent une autre musique.
L'Immobile prend pour toile de fond un espace urbain structuré par le dogme libéral : circulation des biens,
des services et des capitaux, la ville n'est plus qu'un flux continu où seuls les improductifs sont à l'arrêt.
Le texte a trouvé récemment un écho dans l’actualité :
A Istanbul, la population contestait le projet d'implantation d'un centre commercial qui détruisait un parc.
Face à la violence de la répression, le chorégraphe Erdem Gündüzz est resté immobile, sur la place Taksim,
pendant plus de huit heures...avant d'être rejoint par d'autres. Depuis, sa posture a été reprise à travers le
pays.
2 hommes
Stéphane Bonnard
Stéphane Bonnard écrit pour KompleXKapharnaüM, un groupe artistique qui travaille dans l'espace public. Il
scénarise les interventions à partir du contexte urbain où elles s'inscrivent. Il se nourrit de rencontres
improbables, d'interviews, de palabres de coin de rue ; il pratique l'errance, repère les incongruités d'une ville,
ses saillances architecturales, ses cheminements secrets. De là, il écrit une histoire qui relie les personnes
croisées, met en cohérence des faits apparemment isolés, décale pas à pas une réalité. Par l'écriture de
textes et la collaboration avec des dessinateurs, des vidéastes, compositeurs, scénographes... Stéphane
Bonnard a ainsi scénarisé une trentaine d'interventions, dédiées à autant de villes. Il organise aussi des
marches parlées. Il déroule alors une histoire cinématique où, au fil des pas et du paysage, s’entremêlent réel
et fiction. Son écriture trouve source dans l'énergie de la ville. En 2010, il écrit 25, son premier texte
« décontextualisé ». Sur une proposition de Hubert Colas, celui-ci est mis en lecture par Eric Didry dans le
cadre du festival Actoral 2011 (avec Vincent Guedon, Gaël Baron et Manuel Courcin). Sylvie Mongin Algan
offre une autre opportunité au texte dans le cadre de la programmation 2011/2012 du NTH8 (Lyon). En
2014, Rouge Brut, courte fable cruelle, est mise en scène par la Pile Théâtre. Enfin, il anime des ateliers
d'écriture avec une prédilection pour les personnes rétives, de prime abord, aux mots : l'écriture aussi est un
sport de combat.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Compagnie KompleXKapharnaüM (site internet : www.kxkm.net), création ActoOral
2014
4
Le Poisson Belge de Leonore Confino
Texte inédit
Quand un enfant vous colle et s’invite l’air de rien dans votre intérieur, quand il vous menace de raconter
que vous lui faites des choses vers le bas s’il vous vient l’idée de le virer, quand vous mesurez à quel point
l’insolence de cet être vous ressemble et vous répare, difficile de l’expulser.
C’est précisément ce qui arrive à Grande Monsieur, desséché par la solitude, lorsque Petit fille s’incruste
dans son appartement. La gamine en mal de respiration (et accessoirement fascinée par les vers solitaires,
les femmes-troncs et les monstres marins) réclame des soins, de l’attention, dérange un quotidien millimétré
et par « l’innocence » de ses questions, révèle peu à peu les nœuds que doit résoudre Grande Monsieur :
s’affranchir de son enfance, achever des deuils en suspend, reprendre ce qui lui a été violemment retiré.
Une confrontation abrasive et résiliente pour deux êtres qui n’en forment peut-être qu’un.
1 femme / 1 homme
Leonore Confino
Dès l’âge de 16 ans, Léonore Confino part à Montréal perfectionner sa pratique du trapèze. A son retour, elle
poursuit une carrière de comédienne et des études de cinéma à L’ESEC. En 2001, elle fait partie des jeunes
talents de l’ADAMI et joue Tchekhov sous la direction de Niels Arestrup puis travaille avec Jean-Claude
Penchenat, Serge Lipszyc, Catherine Schaub…
Le goût de l’écriture est né d’une rage au ventre à force d’observations dans ses « boulots d’appoints ». Il
s’est affirmé avec la découverte des textes de Levin, Schisgal, Pinter, Schimmelpfennig…
En 2009 et 2010, elle écrit Ring et Building. Un regard indigné et corrosif sur notre manque d’engagement,
nos lâchetés quotidiennes. L’urgence du thème de la souffrance au travail pousse la metteure en scène
Catherine Schaub à monter Building dans un premier temps. La pièce reçoit le Grand Prix du théâtre 2011
et est lauréate de l’appel à co-production de la FATP. Puis Catherine Schaub s’empare de Ring : création au
petit saint martin en octobre 2013 avec Audrey Dana et Sami Bouajila.
En 2012, Léonore Confino écrit Les Uns sur les Autres, histoires intestines d’une famille française en zone
pavillonnaire. Le texte est sélectionné par le festival Actuelles de Strasbourg, le comité à mots découverts,
reçoit les Encouragements de la Commission nationale d’Aide à la création (CnT). Il est aussi lauréat du
comité de lecture Influenscènes et lu aux mardis midis du Rond-Point. Agnès Jaoui incarne le rôle principal
au théâtre de la Madeleine à partir du 21 janvier 2014. La collaboration artistique avec Catherine Schaub est
effervescente : l’auteure et « sa » metteure en scène co-dirigent ensemble les productions du Sillon.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Metteure en scène : Catherine Schaub ; Compagnie : Les productions du Sillon (site
internet : www.productionsdusillon.com)
5
Pièce en un acte de décès – Finir en beauté
de Mohamed El Khatib
Editions L’L (Publication prévue le 1er octobre 2014)
La disparition de la mère : le point de départ d’une histoire et d’une performance documentaire. Quand la
mort tranche le quotidien, survient alors une construction affolée de l’avenir ; Finir en beauté est un récit
fragmentaire d’apprentissage qui retrace un parcours de deuil au rythme de ses différents rituels de part et
d’autre de la Méditerranée.
Mohamed El Khatib voulait écrire un texte à partir d’entretiens réalisés avec sa mère. Le 20 février 2012, la
mort interrompt tout. Sur le lit d’hôpital, sa mère l’interroge : « Pas d’opération ni rien!? — Non rien. Ils ne
peuvent plus rien faire ».
Finir en beauté est une expérience développée à partir d'un matériau documentaire : la mort de sa mère. Ce
témoignage est un ensemble de confidences, une épopée intime, l’accompagnement vers la mort et ce qui
s'ensuit, c'est-à-dire les cérémonies, le rapatriement d'un corps et les aléas administratifs.
L'auteur y dévoile, à partir d'enregistrements sonores, certains décalages culturels entre sa famille venant de
Tanger, lui-même et le milieu hospitalier. À travers cette cartographie émouvante, mais aussi caustique et
souvent drôle, ces instantanés de vie évoquent la famille, le pays, la langue maternelle, le souvenir et le
deuil.
1 femme / 1 homme
Mohamed El Khatib
Mohamed El Khatib suit des études de lettres en hypokhâgne et khâgne avant d’être diplômé de Sciences
Po. Il effectue par la suite un DEA de Géographie puis une thèse en sociologie sur la critique dans la presse
nationale. Il a fréquenté le Centre d’Art dramatique de Mexico où il a vécu et travaillé au sein des Ceméa. Il a
ensuite été conseiller théâtre et danse en région Basse-Normandie. Il co-fonde en 2008 le collectif Zirlib
autour d’un postulat simple : l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique.
Depuis quatre ans, il s’est lancé dans l’écriture et la mise en scène en autodidacte, il réalise des courtsmétrages et travaille sur différents projets de fictions documentaires. Actuellement il prépare Finir en beauté
et Moi, Corinne Dadat projet sur lequel il met en scène une femme de ménage.
Depuis 2012, il est accompagné par L’L – Lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création
(Bruxelles). Il est également artiste associé au Centre Dramatique National d'Orléans Loiret Centre.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Le spectacle sera créé à les 1er , 2 et 3 octobre au Festival ActOral à Marseille par la
compagnie Zirlib ; Lieux de diffusion : Scène nationale d’Évreux à Louviers, Hippodrome de Douai, la Rose
des Vents, Scène nationale Villeneuve d’Ascq, CDN Orléans/Loiret/Centre, Théâtre de Vanves, La Pléiade à
La Riche ; Coproduction : C.D.N Orléans Loiret Centre (Arthur Nauzyciel) ; Hippodrome Scène nationale de
Douai - Tandem Arras/Douai ; ActOral - festival international des arts et des écritures contemporaines
(Marseille) ; Théâtre de Vanves – scène conventionnée pour la danse ; Scène Nationale de Sète et du
Bassin de Thau
6
Small talk de Carole Fréchette
Actes-Sud Papiers
Justine a du mal à communiquer avec ses contemporains. Entre sa mère
aphasique, son père retiré dans un silence méditatif, son frère animateur
télé et sa belle-soeur explosive, elle décide de se prendre en main, à
coups de conseils glanés sur Internet et d'ateliers divers. Traversant la
pièce, un jeune homme blessé dont le destin croisera le sien...
De rencontres ardues en discussions improbables, Justine observe les
humains un peu comme elle se penche sur son microscope, notant,
envieuse, leurs tentatives d'entrer en contact et de « parler petit ». Qu'estce qui émane de soi, qu'est-ce qui mène à l'autre dans une conversation ?
Et qu'est-ce qui se construit ?
Des femmes / des hommes
Carole Fréchette
Carole Fréchette est québécoise et vit à Montréal. D’abord formée comme comédienne à l’École nationale de
théâtre du Canada, elle fait partie du Théâtre des Cuisines jusqu’au tournant des années quatre-vingt ;
parallèlement, elle touche à plusieurs facettes de l’activité théâtrale : enseignement, organisation de festivals,
critique, etc. Elle se consacre à l’écriture depuis plus de vingt ans. Ses textes, traduits en plusieurs langues
et joués à travers le monde, ont été salués par de nombreuses récompenses au Canada et à l’étranger.
Notamment, sa pièce Les Quatre Morts de Marie a reçu le prix du Gouverneur général du Canada en 1995.
En 2002, La SACD lui a décerné le prix de la Francophonie pour souligner son rayonnement dans l’espace
francophone. En France, son théâtre a été monté entre autres par Catherine Anne (Les Quatre Morts de
Marie, Jean et Béatrice), Romane Bohringer (Les Sept Jours de Simon Labrosse), Nabil el Azan (Le Collier
d’Hélène), Vincent Goethals (Violette sur la terre, Small Talk), Carole Anderson (La Peau d’Élisa), Blandine
Savetier (La petite pièce en haut de l’escalier), Jean-Claude Berutti (Je pense à Yu).
Elle a présidé, de 1994 à 1999, le conseil d’administration du Centre des auteurs dramatiques, un organisme
voué au développement et à la promotion de la dramaturgie québécoise actuelle.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Création Théâtre du Peuple, Maurice Pottecher, été 2014, Opéra de Metz, octobre
2014
7
Déchirements de Cyril Hériard-Dubreuil
Texte inédit
Une société imaginaire.
Dans cette société, les maladies mortelles ont été éradiquées, et les hommes ne meurent plus que de
vieillesse ou d’accident. L’inceste n’est pas prohibé. La vie est considérée comme le bien le plus précieux,
car dans cette société humaine où la mort est rare, le taux de naissance est quant à lui extrêmement bas.
Le crime, et surtout le suicide qui était devenu endémique avant cette société idyllique, ont été
définitivement éradiqués grâce à une modification du génome humain : quand un certain faisceau de
neurones s’activent dans le cerveau de celui qui va commettre un crime ou un suicide, survient alors une
crise d’épilepsie violente qui interdit tout passage à l’acte de l’individu. Après une tentative de suicide,
l’individu est placé sous surveillance - la réinsertion - mais reste libre de ses actes. À la deuxième tentative,
il est enfermé à vie.
L’histoire racontée ici est celle de Tommy un homme d’une trentaine d’années, suicidaire, et d’Aglaé, une
petite fille de 6 ans, également suicidaire.
Tommy commet une première tentative de suicide. Échec. Une crise d’épilepsie empêche le passage à
l’acte. Un homme de loi, le Médiateur, suit le cas de Tommy.
Aglaé commet une première tentative de suicide, qui réussit. Pourquoi ?
Le Médiateur essaie de lutter contre ces parias suicidaires, mais il se sent lui-même gagné peu à peu par un
dégoût de la vie contre lequel il est désarmé.
Grâce à la perspicacité d’Hector, l’androïde qui accompagne Tommy tout au long de son aventure, on
découvre comment contourner l’impossibilité du suicide : se donner la mort sans y penser.
3 hommes / 4 femmes
Cyril Hériard Dubreuil
Cyril Hériard Dubreuil est issu de la promotion 1992 du Conservatoire National d’Art Dramatique. Il collabore
avec plusieurs metteurs en scène et écrivains contemporains : Gildas Milin pour L’Ordalie, le Triomphe de
l’Échec, et Le Premier et le Dernier ; Gérard Watkins pour Route 33 (de Stéphane Keller) et Suivez-moi ;
Paul Golub pour Dans le Vif et Le Cabaret de la Grande Guerre (de Marc Dugowson).
Il travaille également sous la direction de Philippe Adrien, Bernard Sobel, Dominique Pitoiset, Laurent
Gutman, au théâtre et Lou Ye, Raoul Peck et Hervé Baslé au cinéma.
Cyril Hériard Dubreuil collabore depuis 2009 avec Jean-Paul Rouvrais au sein de la Compagnie en Déliaison.
Ils ont travaillé ensemble sur Rimbaud-Bacon : approche en défiguration, La Nuit juste Avant les Forêts joué
en chinois et parti en Chine dans 7 grandes villes. Ils travaillent aussi sur Identité de Gérard Watkins,
également en chinois.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Mise en scène de l’auteur
8
Vesterne (La Ville de l’année longue) de William Pellier
Edition prévue Espaces 34
C’est l’histoire d’une famille qui habite une ville du cercle polaire et ils ont un ami prétendument
docteur. Jusque là tout va bien. En fait, ce n’est pas vraiment une famille, car on s’aperçoit que la
femme est mariée avec un ours. Pourquoi pas ? Il travaille dans une banque. Coïncidence : deux
célèbres banquiers arrivent en ville. Plus tard, ils s’écharpent avec un prix Nobel d’économie, un
vrai, dont l’auteur a lu les ouvrages. Revenons au docteur, bibliomane – une note de bas de page
l’atteste – qui aimerait emprunter de l’argent pour assouvir sa coupable passion. De son côté, le
narrateur révèle que le docteur est un brillant neurologue, pervers. La grand-mère – on ne sait de
qui – est férue d’Hitler. Il y a encore un enfant, mais il n’a pas une ligne de texte à dire. On parle
aussi d’un chien qui renifle les bas de pantalon. Finalement, on s’embourbe vite dans le résumé.
L’histoire, comme une charrette lourdement chargée, patine dans des ornières détrempées.
L’essentiel, c’est le spectateur – ou le lecteur – qui se fait trimbaler. Il s’accroche, a l’impression
d’avoir déjà entendu ça, mais n’en est plus très sûr : il ne se passe pas grand chose, et parfois il
décroche et rêvasse. C’est bien. On lui raconte une histoire décomplexée, comme si on allait
chercher du pain en slip. Il y a plusieurs histoires qui s’amusent : histoire de la langue qui se
dérobe et dérape dans la bouche des personnages ; histoire de l’histoire qui n’en finit pas de se
répéter et qui avance par reculades successives ; histoire du spectateur qui résiste ou se laisse
emporter. Facile : il résiste quand le sens lui résiste ou se laisse emporter en acceptant la
complexité, la rémanence, les réminiscences, l’examen discret de son voisin de fauteuil ou son
propre intérêt.
2 femmes / 5 hommes
William Pellier
William Pellier est l’auteur d’une oeuvre théâtrale atypique. Elle met en scène des personnages aux prises
avec le langage, égarés dans l’attente d’une conclusion. L’humour et l’ironie dynamitent cette métaphore
tragique de l’existence. Objets littéraires autant que scéniques, ses pièces questionnent la langue, la
narration et la dramaturgie. Leur apparente complexité offre une grande latitude d’interprétations sur scène.
Le Tireur occidental (Éditions Espaces 34, 2004), lauréat du concours Racconti /DRAC Rhône-Alpes
(1994), a été traduit en italien. Il a reçu l’aide à la création du Centre National du Théâtre (2008).
La Vie de marchandise (Éditions Espaces 34, 2009), lauréat des Journées de Lyon des auteurs de théâtre
(1996), a reçu l’aide d’encouragement de la DMDTS (1999). Traduit en allemand, le texte a été lauréat du
festival Primeurs de Sarrebruck (2012). Il a été créé en Suisse allemande et en Allemagne (2012-2014).
Grammaire des mammifères (Éditions Espaces 34, 2005), a reçu l’aide SACD/Beaumarchais (2003), et
l’aide à la création de la DMDTS (2004). Finaliste au Grand prix de littérature dramatique (2006), il a reçu
une mention du jury. Il a été créé au Théâtre des ateliers/Lyon (2010) par Thierry Bordereau, et repris au
Festival d’Avignon (2011). Il a été traduit en italien (2012).
Vesterne (La Ville de l’année longue) est né d’un séjour au Spitzberg (2007), dans le cadre d’une commande
d’écriture du Théâtre de la Tête noire, Saran (Loiret). Le texte a bénéficié d’une bourse d’écriture de la
DRAC/Région Rhône-Alpes/ARALD (2011). Il a été lauréat du 13e Prix d’écriture théâtrale de Guérande
(2013). Le Pays profond est un texte en gestation, suite à la traversée du Massif central en vélomoteur, et
commande du Théâtre de la Tête noire (2013).
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Metteur en scène : Laurent Maindon ; Production : Théâtre du Rictus ; Distribution : Ludivine
Anberree, Marilyn Leray, Ghyslain Del Pino, Laurence Huby, Christophe Gravouil, Yann Josso, Nicolas Sansier
9
Permafrost de Manuel Antonio Pereira
Editions Espaces 34
Une voix féminine s'immisce en nous. Elle nous parle d'un monde
où des gens ordinaires, employés dans la même entreprise qu'elle,
cohabitent. Ils sont les angles morts de la société, des êtres dont la
vie semble gelée. Ce qu'ils font de leurs mains, nul ne s'y intéresse
si ce n'est quelques journalistes quand une vague de suicides
frappe soudain l'entreprise.
Dans ce monde la Femme est attirée par un Homme -- bloc
minéral, silencieux -- un étranger venu d'une autre ville. Le jour il
erre sur les routes. La nuit, dans l'immense fabrique, il surveille les
machines. L'homme reste une énigme pour les autres, auxquels il
préfère souvent le silence des machines. Tantôt il tente une
aventure avec une jeune fille, grimpe toutes les nuits jusqu'à sa
fenêtre et, à travers la vitre, joue à caresser de son ombre le corps de la dormeuse. Tantôt il reste
seul dans les ateliers, où il confectionne d'étranges objets mécaniques, des objets presque
humains que les gens viennent admirer. Ils parlent d'œuvres d'art. Mais l'homme, lui, n'en parle pas.
Tous ces êtres dont la vie est comme figée guettent une autre histoire. Et finalement, cette histoire
advient...
Permafrost nous parle de cette envie irrésistible d'aller nous asseoir au creux des autres, qui est
aussi une peur. Ce serait la chronologie de cette peur et de ce désir. Ce serait aussi une histoire à
deux. La mise au monde de quelque chose de plus grand que soi.
Personnages : 11
Pouvant être joués par 4 ou 7 interprètes féminins et 3 ou 4 interprètes masculins
Manuel Antonio Pereira
Né à Porto, ayant fait ses études en France et résidant en Belgique depuis plusieurs années, Manuel Antonio
Pereira est auteur de sept pièces, toutes portées à la scène en Belgique, France, Suisse, Italie et Allemagne.
Il a été accueilli en résidence d'écriture dans plusieurs lieux renommés : La Chartreuse de Villeneuve-lèzAvignon, Comédie de Valence, Théâtre les Tanneurs (Bruxelles), Literarische Colloquium (Berlin), Centre des
Ecritures Dramatiques (Montréal). En 2012, une commande de la Schaubühne lui a été faite, dans le cadre
du Festival FIND, pour écrire une histoire se déroulant dans l'Hôtel Bogota, à Berlin. Cette pièce, parmi celles
de 5 auteurs européens, a été mise en espace et jouée par les comédiens de la Schaubühne, dans l'Hôtel
Bogota.
Il a également reçu plusieurs prix pour ses pièces : le Prix Sony Labou Tansi pour Mythmaker et le Prix des
metteurs en scènes (Centre des Ecritures Dramatiques WB) pour Permafrost. Sa pièce Mythmaker a été
étudiée pendant un an dans plusieurs lycées de France, Belgique, Cameroun, Ile Maurice, dans le cadre du
prix Sony Labou Tansi des lycéens.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Metteure en scène : Marie-Pierre Bésanger, Le Bottom Théâtre ; Distribution : MariePierre Bésanger, Agnès Guignard, Gaëtan Lejeune, Philippe Ponty, Romane Ponty-Bésanger, Laurent
Rousseau, Stéphane Schoukroun ; Coproduction : Maison des métallos, le Festival International des
Francophonies en Limousin, le Théâtre du Cloître, Fontenay en Scènes
10
Le Système pour devenir invisible de Guillermo Pisani
Texte inédit
Tard dans la nuit, Heiner, jeune Franco-allemand fou d’informatique et inventeur imparfait de gadgets
électroniques, rentre dans son appartement berlinois avec Mia, une touriste française qu’il vient de
rencontrer dans un bar. L’espace d’une nuit, Mia sera face au choix de tout quitter (mari, enfant, pays, travail)
pour s’ouvrir à une nouvelle vie.
Mais est-elle seulement venue faire du tourisme à Berlin ? A-t-elle rencontré Heiner par hasard ? S’appellet-elle vraiment Mia ? Derrière une histoire intime riche en rebondissements semble s’en cacher une autre.
Heiner ne serait-il pas le redoutable hacker connu sous le pseudonyme de Doudou, inventeur d’un système
d’invisibilité permettant d’utiliser des réseaux informatiques à l’abri des services de police, sans laisser de
trace ? Mia n’appartiendrait-elle pas à un groupe d’activistes néo-anarchistes qui tente de piéger Heiner afin
de lui dérober son invention ?
Le Système pour devenir invisible est une fausse histoire d’amour et une vraie histoire de hackers et
d’activistes. Ou bien tout le contraire.
En proposant un jeu entre action et récit, entre visible et invisible, la pièce fait écho à notre société sans
utopie et sous surveillance, et vise une question générale : quel est le sens d’une action (et notamment
politique) lorsque le récit dans lequel on essaie de l’inscrire (libéralisme, communisme, christianisme,
démocratie représentative, islam…) est passible de critique et que sa vérité est problématique ?
2 femmes / 4 hommes
Guillermo Pisani
Né à Buenos Aires, il vit et travaille à Paris. Il est auteur, dramaturge, traducteur et metteur en scène.
Il a écrit : Le Système pour devenir invisible (mise en scène de l’auteur, théâtre de Vanves, 2015), Mexico
(mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier, Ecole du Théâtre National de Bordeaux, TNBA,
2013) ; Namuncura (mise en espace d’Alain Françon, Théâtre Ouvert, 2009) ; Dépaysage (m. en voix d’Alain
Françon, Théâtre Ouvert, 2008) ; (Jean) Louis 9 (commande de la ville de Pontoise, mise en scène de Cécile
Fraisse, 2007) ; La Nostalgie du martin-pêcheur (mise en espace d’Adrien Béal, Lavoir Moderne Parisien,
2005) ; Otra que Mea Culpa (m. en scène de Mariana Armelín et Mariana Rovito, Théâtre Del Otro Lado,
Buenos Aires, 2002). Dépaysage est publiée chez Théâtre Ouvert / Tapuscrit. En tant que dramaturge il
accompagne des créations de Marcial Di Fonzo Bo, Elise Vigier, Pierre Maillet et Adrien Béal. Il a également
collaboré comme auteur et dramaturge avec le chorégraphe espagnol Chevi Muraday. En tant que
traducteur, il a notamment co-traduit avec Marcial Di Fonzo Bo le théâtre de Rafael Spregelburd (publié chez
L’Arche Editeur). Sociologue de formation (Université de Buenos Aires) et titulaire d’un master d’études
théâtrales (Paris III-Sorbonne Nouvelle), il a publié plusieurs articles en France, au Québec et en Argentine.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Création Théâtre de Vanves 2015 – présentation sortie de réisdence 26 septembre
2014
11
Bamako-Paris de Ian Soliane
Texte inédit
Ibou, clandestin malien accroché au train d’atterrissage d'un Airbus A320 en partance pour Paris, nous
parle. De Bamako. De sa mère. Du champ de citrouilles. Des hippopotames. Des barres chocolatées.
D’Amélie Poulain. De la décharge de Djelibougou. De l’hôpital du point G. Des poubelles des fast-foods.
Des émeutes de l'Automne noir. Du bruit. Du froid. Des crampes. Du roulis. Des 9000 mètres d’altitude. De
Zoumara le parisien. Des Lavomatics. Des biscuits pour chiens. Du chocolat Mon Chéri. Du papier
hygiénique à la menthe. De l’idée qui a germé dans son esprit. L’idée de s’accrocher à un train
d’atterrissage. Et de la France. Vers laquelle vont tous ses espoirs. Dans le même temps, mais pourtant seize
heures plus tard, à quelques mètres d’Ibou, son cadavre est posé sur un lit de morgue dans une salle de
l'Institut Légal de Paris. On assiste à son autopsie.
1 femme / 3 hommes
Ian Soliane
D’origine amérindienne, Ian Soliane vit et écrit à Paris. Il se consacre à l’écriture assez tard : à l’âge de trente
ans. Ses premiers ouvrages, dont Le Crayon de papa (Leo Scheer, 2004), sont marqués par une enfance
traumatique. Il a publié sept romans, participé à différentes revues et ouvrages collectifs. Son premier texte
dramatique, Le Métèque, est enregistré par la Comédie-Française pour France Culture en 2001. Son dernier
roman, La Bouée, est paru en 2012 (Gallimard).
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Metteure en scène : Cécile Cotté – Compagnie Io ; Distribution : Eric Challier,
Jonathan Manzambi, Sabine Moindrot, Pierre Timaitre
12
2
Traductions
Doll is mine Traduit de l’italien par Arturo Armone Caruso
Texte de Katia Ippaso
Les Inquiets et les brutes Traduit de l’allemand par Nils Haarmann et
Olivier Martinaud
Texte de Nis-Momme Stockmann
Brûler des voitures Traduit de l’anglais par Séverine Magois
Texte de Matt Hartley
Textes bénéficiant d’une aide au montage.
Pour connaître le montant attribué à l’une des traductions présentées ici, merci de bien vouloir
contacter directement le ou les traducteurs du texte
13
Doll is mine traduit de l’italien par Arturo Armone Caruso
Texte de Katia Ippaso
Texte inédit
Shiori travaille à Tokyo, dans une « Maison du sommeil » portant le nom de « Yasunari » (référence à
Yasunari Kawabata qui est, avec Banana Yoshimoto, l’une des sources d’inspiration du texte). Nous sommes
le premier décembre. Dehors, il neige. Dans la chambre de Shiori, les clients, tous des hommes, défilent (les
seules présences féminines évoquées sont celles de Terako, une amie souffrant de narcolepsie et de la
propriétaire de la « Maison du sommeil »). Toute pratique à caractère sexuelle étant interdite dans
l’établissement, Shiori se doit simplement de veiller sur le sommeil des hommes qu’elle reçoit. Mais on ne
rentre pas par hasard dans une maison où les limites entre le rêve et la réalité sont si tenues. Chaque client
traîne son fardeau, ses fantasmes, ses faiblesses, ses obsessions… un vieux rêve d’une femme noyée et de
chiens noirs… il voudrait se suicider ; des étudiants songent à un viol, ils blessent Shiori au sein ; Andrew
éveille en elle l’amour… mais se dérobe…
Shiori veille, assiste, écoute, console, se débat, se blesse, s’éprend, se méprend, se perd... Au fil des
rencontres, les va-et-vient incessants entre le sommeil et la veille, entre la réalité et le songe, ne peuvent que
laisser des traces profondes dans l’esprit de Shiori… Nous sommes le 24 décembre, c’est la veille de
Noël… Obligée de prendre un jour de congé pour Noël, Shiori reste chez-elle. Elle est épuisée, elle est
censée se reposer… mais son esprit, affecté par tant d’histoires malheureuses, ne peut trouver le repos.
Shiori fait naufrage ; elle s’enfonce doucement dans le courant des émotions… Elle disparaît, tandis que la
neige continue de tomber dans la rue.
1 femme
Katia Ippaso
Katia Ippaso, journaliste, romancière et auteure dramatique, vit et travaille à Rome. Rédactrice en chef du
trimestriel de critique sociale Outlet, elle est aussi journaliste pour l’hébdomadaire Gli Altri et collabore
signant la rubrique Visioni avec le périodique La Nuova Ecologia. Par ailleurs, elle est rédactrice du mensuel
Quaderni del teatro di Roma édité par le Théâtre de Rome. Chez les éditions Editoria & Spettacolo, elle a
publié : Le voci di Santiago, un livre réportage sur la vie théâtrale, artistique et politique au Chili ; Io sono
un’attrice – I teatri di Roberto Latini, un roman/essai sur l’un des plus grands artistes performeurs italiens ; «
Amleto a Gerusalemme », un livre/réportage sur la Palestine autour d’un projet artistique réalisé en
collaboration avec le Palestinian National Theatre. Pour le théâtre, elle a écrit plusieurs textes qui abordent
tous le sujet de la famille ou celui de la violence ; entre autres : Maman, Vittime, Respiri, tous représentés et
édités. Actuellement Katia Ippaso travaille sur une trilogie théâtrale autour des rites de passage dans le Japon
d’aujourd’hui. Le premier volet, Doll is mine, a été mis en scène par diverses compagnies italiennes avec
lesquelles elle collabore régulièrement. Le deuxième volet, Hikikomori écrit avec Marco Andreoli, sera monté
très prochainement tandis que le troisième, qui se penchera sur le destin des pères, aura pour titre : Gli
Evaporati (Les évaporés). Son dernier ouvrage, Il Miracolo a fait l’objet d’une mise en scène primée lors du
Festival « Teatri del Sacro », à Lucques, en juin 2013. Avec ce texte, Katia Ippaso débute une collaboration
en tant que dramaturge avec la compagnie Umane Risorse dont elle fait désormais partie.
14
Arturo Armone Caruso
Arturo Armone Caruso, metteur en scène, comédien, traducteur italien vit et travaille aujourd’hui en France.
Fondateur de sa première compagnie de théâtre, à Naples en Italie en 1978, il s’établit en France en I989.
Après avoir fondé sa compagnie de théâtre en France, il commence son activité de traducteur et adaptateur
de textes d’auteurs italiens et notamment napolitains. Il traduit, adapte et met en scène l’un des plus grands
auteurs italiens de la deuxième moitié du XXème siècle : Enzo Moscato (Pièce noire, Anniversaire, Luparella,
Partitura, Sur l’ordre et le désordre, Aquarium Ardent, entre autres), mais aussi des textes de Ruggiero
Cappuccio e Francesco Silvestri. Tous ces textes ont fait l’objet de mises en scène ou de mises en espace
(Théâtre 71, Théâtre National de la Colline, Théâtre du Rond Point, La Mousson d’été, La Mousson d’hiver,
Théâtre de la bonne Graine). Il travaille également à l’adaptation en langue française de Ferdinando,
remarquable texte d’un autre auteur napolitain : Annibale Ruccello. Après une longue période de plus de dix
ans passée loin des scènes, il revient au théâtre d’abord en faisant partie du comité italien de la Maison
Antoine Vitez, ensuite tout récemment en créant sa nouvelle compagnie théâtrale : « Ressources Humaines »
avec laquelle il entend produire le dernier texte qu’il a traduit : Doll is Mine de Katia Ippaso.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Mise en scène du traducteur, Compagnie Ressouces
Humaines ([email protected]) ; Coproduction : Théâtre de Vienne
15
Les Inquiets et les brutes traduit de l’allemand par
Nils Haarmann et Olivier Martinaud
Texte de Nis-Momme Stockmann
Publication prévue chez L’Arche Editeur
Dans Les inquiets et les brutes, une « pièce de chambre », le père est retrouvé mort dans son fauteuil, au
milieu de la pièce. Il laisse derrière lui ses deux seuls fils, Eirik et Berg. Deux frères, visiblement éloignés l’un
de l'autre et que tout oppose. Ils se retrouvent là, livrés à eux-mêmes face au corps du père sans vie. Dans
son obsession maniaque de vouloir tout contrôler, le premier souci d’Eirik, l'aîné, est de savoir ce que
pourraient penser d’éventuels visiteurs. Il décide alors de prendre les choses en main, reprochant à son frère
Berg de devoir toujours décider pour eux. Ce dernier, hanté par la peur, se réfugie dans un discours général
et moralisant sur la mort. Préférant les paroles aux actes, il s’indigne que notre société refoule l’âge et la
mort à un tel point que personne n'est préparé le jour venu, lorsque la mort frappe. Les deux frères se
trouvent démunis face au cadavre du père, face au chat qui agace par sa pure présence, face aux sacs
poubelle dispersés, face à la puanteur de l’appartement jonché de détritus et d’excréments. Dans un
mélange d’insensibilité, de brutalité et de désolation, ils se mettent à nettoyer les lieux et à décrasser le
corps souillé du défunt. Un voyage au coeur des ténèbres commence alors, au cours duquel les deux
hommes se disputent, se provoquent, se réconcilient, font leur deuil, se frappent, s’humilient et se confient
leurs peurs, leurs cauchemars et leurs traumatismes. Ils découvrent des bouts de papier sur lesquels le père
leur apparaît soudain comme un écrivain médiocre, penseur noir et nihiliste. Ils découvrent aussi une demidouzaine de cadavres de chats et d’autres secrets bien enfouis durant des décennies. Qui va l’emporter
dans ce jeu de pouvoir et de domination ?
3 hommes
Nis-Momme Stockmann
Né en 1981 à Föhr, île allemande de la Mer du Nord, Nis-Momme Stockmann étudie la langue et la
civilisation tibétaine à l’Université de Hambourg, puis la culture des médias au Danemark, à Odense. Il suit
ensuite une formation de cuisinier avant d’intégrer le cours d’écriture dramatique de l’Université des arts de
Berlin (UDK). L’Homme qui mangea le monde, sa première pièce, a remporté le premier prix du jury et le prix
du public du Festival de nouvelles pièces Heidelberger Stückemarkt à sa création en 2009 et a connu déjà
plus de treize productions différentes en Europe. L’auteur écrit pour la saison 2009/2010 du Staatstheater
de Stuttgart la pièce Pas un bateau ne viendra, présentée en 2010 lors des Rencontres Théâtrales de Berlin.
La pièce a
également été invitée aux Journées théâtrales de Mülheim et diffusée par Radio Brême sous forme de
fiction radiophonique. De 2009 à 2012, Nis-Momme Stockmann est auteur associé au Schauspiel de
Franckfort, où il écrit quatre pièces, dont Les Inquiets et les brutes. Il est élu « Auteur de l’année » en 2010
par la revue Theater Heute. Il reçoit en 2011 le prix Friedrich Hebbel ainsi que de nombreux autres prix et
bourses de travail. Il écrit des pièces de théâtre, des dramatiques radiophoniques, de la poésie et de la
prose. Ses pièces sont créées dans de nombreux théâtres allemands et à l’étranger. La traduction française
de Si bleue, si bleue, la mer est encouragée par la bourse Transfert Théâtral à Berlin. En France, la pièce est
lauréate de la Commission nationale d’Aide à la création (CnT) en décembre 2010 et fait l’objet d’une
création à Dijon par Leyla-Claire Rabih, une mise en onde d’Alexandre Plank pour France Culture à la
Mousson d’été 2012 et plusieurs mises en voix. L’Homme qui mangea le monde est mis en espace en 2012
au Festival NAVA par Olivier Martinaud.
16
Nils Haarmann
Né en 1983 à Essen, Nils Haarmann a suivi des études de lettres, d’arts du spectacle, de russe et d’économie en
Allemagne dans les universités de Mayence, Bochum et Berlin. Au théâtre, il travaille comme assistant à la
dramaturgie au Schauspiel Essen et au théâtre Maxime Gorki à Berlin. Il poursuit à partir de 2007 une recherche
sur Heiner Müller et Robert Wilson avec Jean Jourdheuil. Dans le cadre de ce travail, il est « visiting researcher » à
la Columbia University (New York) et travaille avec Robert Wilson au Watermill Summer programme 2008 (Long
Island, NY). Il est membre du Dialogue d’avenir franco-allemand 2010. Depuis 2010, il est dramaturge à la
Schaubühne am Lehniner Platz de Berlin, où il travaille notamment avec Falk Richter, Katie Mitchell, Jan-Christoph
Gockel, Uta Plate, Peter Kleinert, Ivan Panteleev, Friederike Heller, Wajdi Mouawad et Rodrigo Garcia. Il co-traduit
en français les pièces de Nis-Momme Stockmann (Lauréat Transfert Théâtral 2010, membre du jury 2011 et
2012) et enseigne à la Freie Universität Berlin.
Olivier Martinaud
Né en 1978 à Montluçon, Olivier Martinaud sort en 2004 du Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique. Comédien, il tourne à la télévision et au cinéma, joue au théâtre et enregistre de nombreux textes
pour les documentaires et les fictions de France Inter et France Culture. Il met en scène imbécile en 2008,
une comédie musicale d’Olivier Libaux, au Café de la Danse, aux Francofolies de La Rochelle et en tournée. Il
crée à Paris garçon pressé, compagnie avec laquelle il travaille sur les écritures de Federica Iacobelli, Dea
Loher, Jon Fosse et Christophe Pellet dont il présente en allemand à Berlin et à Forbach Erich von Stroheim.
Il présente une maquette de L’Homme qui mangea le monde de Nis-Momme Stockmann au festival NAVA
en 2012. Il joue et met en scène Mes prix littéraires de Thomas Bernhard à la Loge, spectacle qu’il recréé au
Lucernaire en 2014 avec Claude Aufaure et Laurent Sauvage.
Projet de création : Merci de contacter L’Arche Editeur : [email protected]
17
Brûler des voitures traduit de l’anglais par Séverine
Magois
Texte de Matt Hartley
Editions Théâtrales
Les trois actes de Brûler des voitures se déroulent au cours d’une même nuit, entre 3h30 et 5h00 du
matin, dans trois quartiers différents de Londres.
Acte I : Un couple (Joanne et Colin), dont on comprend à demi-mot qu’il a vécu une tragédie dans un
passé assez proche, affronte Cassie, une jeune Noire de quinze ans qu'ils ont recueillie en situation
d'urgence. Cette dernière s'insurge contre la situation et réclame son petit frère, dont elle a été
séparée. Percevant peu à peu la faille qui fissure ce couple, elle finira par le manipuler.
Acte II : Trois jeunes gens (Jessica, Lauren et Jack), rentrent d'une fête. Lauren est en état de choc :
sur le chemin du retour, alors qu'elle était sous l'emprise de la cocaïne, la voiture qu'elle conduisait a
renversé un jeune garçon. Ayant tous trois des professions respectables, ils ont pris la fuite, invoquant
auprès de Tom (ex-petit ami de Lauren) toutes les raisons possibles pour excuser, voire justifier, leur
geste : le garçon qu'ils ont renversé n'est sûrement qu'une petite frappe, un être sans valeur.
Acte III : Une jeune femme (Amy), rivée à sa fenêtre, observe ce qui se passe dehors – probablement
les suites d’un accident. Son compagnon (Terry) revient, couvert de sang. Amy avait décidé de profiter
de son absence pour prendre la fuite et enfin quitter cet homme plus âgé et violent, qui la tient sous sa
coupe. Sauf qu’elle vient d’assister à une scène qui la décide à rester. Et qui est étroitement liée aux
deux actes précédents.
5 femmes / 4 hommes
Pièce traduite avec le soutien de la M aison Antoine Vitez et lauréate 2013 des
Journées des Auteurs de Théâtre de Lyon (domaine étranger et traduction)
Matt Hartley
Né en 1980, Matt Hartley a grandi dans les environs de Sheffield, au nord de l’Angleterre. Il a étudié le
théâtre à l'université de Hull (diplômé en 2002) puis l'écriture dramatique au Royal Court de Londres.
En 2007, sa pièce 65 Miles se voit décerner le prix Bruntwood, consacré aux jeunes auteurs ; elle est
créée à Hull en 2012, dans une mise en scène de George Perrin/compagnie Paines Plough. En 2008,
The Bee est créée au Festival d’Édimbourg où, encensée par la critique, elle se joue à guichets fermés,
avant une nouvelle création aux États-Unis. Parmi ses autres pièces, citons Mad Funny Just (prix « New
Voices » du Old Vic Theatre), Sentenced (Union Theatre, 2006), Punch (Hampstead Theatre, 2008),
Epic (Theatre 503, 2010), The Pursuit (Radio 4, 2010), Trolls (Theatre 503, 2011), Vesuvius (Theatre
503, dans le cadre du spectacle Life for Beginners, 2012), Microcosm (Soho Theatre, 2014). Sa
pièce pour adolescents Horizon est créée au National Theatre en 2014, dans le cadre du festival
Connections. Pour la télévision, il travaille sur la série Hollyoaks (Lime Pictures/Channel 4). Il écrit
actuellement pour la Royal Shakespeare Company, le Old Vic Theatre et Limes Pictures. En France,
L’Abeille (The Bee) est créée en mars 2011 par la compagnie La Strada (« Théâtrales Jeunesse »,
2012) et lue à la Mousson d’hiver en mars 2012. Osmose, commande de la Comédie de Valence, est
créée en mai 2011 dans le cadre du projet Une chambre en ville – festival Ambivalence(s).
18
Séverine Magois
Après des études d'anglais et une formation de comédienne, elle s'est orientée vers la traduction
théâtrale. Elle travaille depuis 1992 au sein de la Maison Antoine Vitez, dont elle a coordonné à deux
reprises le comité anglais. Depuis 1995, elle traduit et représente en France l'œuvre de l’Australien
Daniel Keene (Editions Théâtrales), ainsi que le théâtre pour enfants de l’Anglais Mike Kenny (Actes
Sud/Heyoka Jeunesse). Elle a également traduit, pour la scène et/ou l’édition, des pièces de Sarah
Kane (L’Arche), Marie Clements, Kay Adshead (Lansman), Terence Rattigan (Les Solitaires
intempestifs), Goran Stefanovski (L’Espace d’un instant), Harold Pinter, Martin Crimp (L’Arche), John
Retallack, Nilo Cruz (L’Arche), Mark Ravenhill, Lucy Caldwell (Théâtrales), Athol Fugard, David Almond
(Actes Sud/Heyoka), Simon Stephens (Voix navigables), Matt Hartley (Théâtrales), Amir Nizar Zuabi
(Théâtrales), Penelope Skinner, Pat McCabe (Espaces 34), Rob Evans (L’Arche), David Harrower, Nick
Payne, Alice Birch, Carey Perloff… Elle a traduit avec Gisèle Joly Ce démon qui est en lui, une pièce
inédite de John Osborne, mise en scène par Hervé Pierre en juillet 2014 au Vieux-Colombier, avec les
Apprentis de la Comédie-Française. En 2005, elle reçoit, avec Didier Bezace, le Molière de la
meilleure adaptation d’une pièce étrangère pour La Version de Browning de Terence Rattigan. De
2010 à 2014, elle est membre du Collectif artistique de la Comédie de Valence.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création (sous réserve) : Metteur en scène : Olivier Coyette ; Scénographie : Fabien
Teigné ; distribution en cours. Pour tout autre projet, merci de contacter la traductrice.
19
3
Catégorie
Dramaturgie plurielle
Gardien du Temple (les suspendues) de Véronique Caye
Texte bénéficiant d’une aide au montage.
20
Gardien du Temple (les Suspendues) de Véronique Caye
Texte inédit
Gardien du temple (les Suspendues) est la mise en scène du retour aux sources d’une visiteuse ;
cette initiation trouve un écho dans le retour aux sources qu’opère à son tour la civilisation visitée. Un
monument historique facilite ce voyage dans le temps : le Mausolée de Sidi Abderrahmane, soufi et
« Saint Patron » de la ville d’Alger. Ce lieu d’une haute spiritualité sert de rendez-vous à la
communauté des femmes comme ailleurs le feraient les salons : elles y causent et s’y confient leurs
secrets. C’est là qu’une Française est conduite comme par un appel jusqu’au seuil d’un voyage
initiatique. Le guide de cette « étrangère » est une femme d’une étrange texture : insaisissable, sinon
par le flot de ses incantations poétiques et comme elles, donnant du poids à ses traces disparues
aussitôt qu’apparues. Ce face-à-face entre civilisations joue petit à petit le rôle d’une introspection
étonnée. L’étrangère devient de moins en moins étrangère, les accents de cette langue orientale la
ramenant vers une mémoire enfouie. Toutes les muses sont convoquées et, si le ballet est féminin,
l’homme qui les accompagne sur son instrument est le passeur d’un monde à un autre moins visible,
mais rendu sensible par le moins terrestre des arts : la musique. Mais la chorégraphie se nourrit à bien
d’autres sources : à côté du corps et de la parole est invoquée l’image, laquelle vient, tel le fantôme
redoublant le vivant, rythmer la présence et l’absence.
7 femmes
Véronique Caye
Metteur en scène et cinéaste, Véronique Caye, diplômée du Conservatoire National Régional d’Art
Dramatique de Rueil Malmaison et de l’Université Paris VIII, développe un travail d’exploration scénique
au moyen de recherches visuelles et sonores. Son approche de la mise en scène consiste à articuler
les différents composants de la représentation – texte, corps, vidéo, scénographie, son et lumière – en
un réseau de forces et de résistances. Ce travail « de montage » propose ainsi de multiples lectures à
ses représentations hybrides et tente de rendre compte d’une mémoire inconsciente. Depuis 1998,
elle a créé La Scie Patriotique (1998), Shot (2002), Maladie (2003), Tokyo <Line (2005), Focus
(2006), Faire l’Amour (2007), Sleeping Beauty (2008), Les Chaperons verts (Nuit blanche 2009),
Silenzio (2009-2011), Genius Loci (2011), Hors du Labyrinthe (2012), Mein Dein Blaues Zimmer
(2013) dans différents pays (France, Maroc, Belgique, Allemagne, Japon). Elle collabore également
avec d’autres metteurs en scène Robert Cantarella, Jacques Vincey, Marion Colle… En 2011, elle suit
une formation à la réalisation cinématographique à la Fémis. De 2007 à 2012, elle enseigne au Centre
National des arts du Cirque (CNAC) dans le cadre d’un séminaire consacré à la mise en scène de
l’image dans le cirque contemporain. Elle intervient également dans d’autres écoles (ERG de Bruxelles,
Conservatoire de Toulon, HEAD de Genève, etc.). Elle a reçu pour ses créations de nombreux soutiens
et est notamment Lauréate de Villa Médicis / Hors les murs Institut Français au Japon (2003) et en
Algérie (2012/2013).
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Metteure en scène : Véronique Caye ; Distribution (en cours) : Fanny Sintes,
Ashtar Muallem, Alexandrine Serre, Vanessa Bettane, Frédéric Minière ; Production : Laboratoire Victor
Vérité : www.victorverite.com / [email protected]
21
4
Encouragements
En Route-Kaddish de David Geselson
Le mal d’Aymée de Carole Hurtado
Swany Song de Gwendoline Soublin
La Commission nationale d’Aide à la Création encourage ces auteurs en leur attribuant une
aide forfaitaire (les textes présentés ici ne bénéficient pas de l’aide au montage)
22
En Route-Kaddish de David Geselson
Texte inédit
« J’ai entrepris d’écrire et de réinventer l’histoire de mon Grand-Père Yehouda Ben Porat, mort en
2009 à Jérusalem. Parti de Lituanie en 1934 pour s'installer en Palestine, Yehouda a traversé les
étapes de la construction de l'État d'Israël, de l'idéal du Kibboutz en passant par la Nakba, a parcouru
l’Europe d’après la Shoah en tant que soldat dans la Brigade Juive de l’armée anglaise puis dirigé et
fondé l'Institut de recherche sur l’histoire d’Israël, « Yad Ben Tsvi », à partir de 1971.
Alors qu’il reçoit le prix du président de l’État d’Israël pour son travail comme directeur de l’Institut, les
idéaux qu’il aura poursuivis toute sa vie sont déjà fissurés. Son rêve presque détruit.
Il est mort à l’été 2009, au moment où je me séparais d’une femme et fuyais pour le Japon.
C’est là, dans les inconnus de Tokyo, que je vais le recroiser et débuter la reconquête de mon histoire
familiale. Nous sommes deux, Yehouda et David, à nous raconter.
Un homme dont l’idéal, la création de l’état d’Israël, est devenu un cauchemar, et un jeune homme qui
hérite d’une histoire impossible à porter sans la ranimer, la mettre en doute, la faire sienne.
Quelles vies les fardeaux de l’Histoire passée nous permettent de choisir ?
Comment construire sa vie d’adulte avec des fantômes familiaux et historique écrasants ?
Quels regards porter aujourd’hui sur le conflit Israélo-Palestinien au delà des appartenances
religieuses, nationales, historiques ?
Jusqu’où la poursuite d’un idéal peut justifier nos actes ? »
David Geselson
2 hommes
David Geselson
David Geselson a été formé à l’École du Théâtre national de Chaillot, à l’École de théâtre « Les Enfants
Terribles » et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Au théâtre, il a joué sous la
direction de Brigitte Jaques dans La Marmite de Plaute, Cécile Garcia-Fogel dans Foi, Amour,
Espérance de Odön Von Horvath, Gilles Cohen dans Théâtre à la campagne de David Lescot, David
Girondin-Moab et Muriel Trembleau dans Le Golem d’après Gustav Meyrink, Christophe Rauck dans
Le Révizor de Gogol, Gabriel Dufay dans La Ville de Evguéni Grichkovets, Jean-Pierre Vincent dans
Meeting Massera de Jean-Charles Massera, Volodia Serre dans Les Trois Soeurs, d’Anton Tchekhov,
Juliette Navis et Raphaël Bouchard dans Mont-Royal, création collective, et Jean-Paul Wenzel dans
Tout un Homme. Il a mis en scène Eli Eli de Thibault Vinçon au CNSAD en 2003, ainsi que Les
Insomniaques de Juan Mayorga, dont il a présenté une maquette au TGP-Saint Denis en 2009. Au
cinéma et à la télévision, il a joué sous la direction de Francis Girod dans Terminal, Marc Fitoussi dans
La Vie d’artiste, Martin Valente dans Fragile, Elie Wajeman dans Alyah (en sélection à la Quinzaine des
Réalisateurs - Cannes 2012), Isabelle Czajka dans la Vie Domestique, Olivier de Plas dans QI,
Rodolphe Tissot dans Ainsi-soit-il, Vincent Garanq dans la Justice ou le chaos ainsi que dans les
courts-métrages de Muriel Cravatte, Antonin Peretjatko, Marie Donnio et Etienne Labroue.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Mise en scène et interprétation : David Geselson et Elios Noël ; Diffusion :
Théâtre de Vanves, Théâtre de la Bastille ; Production : Compagnie Lieux-Dits ; Coproduction : Théâtre
de Vanves, Théâtre de la Bastille
23
Le mal d’Aymée de Carole Hurtado
Texte inédit
Aymée refuse de se rendre au chevet de son père mourant. Aymée pense à un homme. Elle parle la
langue du désir. Ses deux sœurs Viviane et Angèle se font dans un premier temps, les porte-parole de
l’ordre familial. Débute un échange durant lequel elles combattent les paroles d’Aymée pour la
ramener à « cette si grande familiarité ». Mais la trahison a commencé depuis bien longtemps et les
sœurs n’y sont pas étrangères. Les paroles d’Aymée se dérouleront comme la mémoire des sœurs. Si
les mots sont le théâtre d’un mal, Aymée entend bien y remédier, et la naissance d’une langue à elle
comme l’avènement de son propre désir, sera le théâtre d’un devenir possible pour ces sœurs, un
devenir par les mots.
3 femmes
Carole Hurtado
Née en 1978 à Lyon, elle est fille d’immigrés andalous. Très tôt, elle apprend auprès de sa
mère à chanter les chants populaires espagnols. Son initiation théâtrale débute à l’école
primaire, puis se poursuit à travers divers ateliers jusqu’au lycée, où elle passe un baccalauréat
littéraire A3 théâtre. Elle participe également à cette époque, aux ateliers organisés par la
compagnie lyonnaise « Les Trois Huit ». Au lycée, elle fait la rencontre marquante de Jacques
Bozon, un professeur de philosophie dont l’enseignement aura un impact durable sur la
formation de son jugement critique. En 1997, elle poursuit une formation théâtrale à « la
Riereta teatro-estudio », à Barcelone, avec Attis Angelopoulos. Par la suite, il crée la troupe «
Las Menades » dont elle fera partie. Ils joueront notamment « Las Bacantes » d’Euripide
présenté au festival del Raval de Barcelone, ainsi qu’au théâtre la Riereta. A son retour à Lyon
en 2001, elle reprend des études de langues, littératures et civilisations hispaniques et
poursuit sa pratique artistique en tant que conteuse et chanteuse de la formation de tango
« Yira ». Elle développe conjointement théâtre et écriture dramatique, à travers les divers
ateliers qu’elle mène dans les écoles, centres sociaux et IME depuis 2003, et dans le cadre du
projet « Chemins de traverse », au sein collectif interdisciplinaire ABI/ABO. Elle travaille
aujourd’hui, dans le cadre d’un master de recherche, sur la question du corps en scène dans
le théâtre performatif, autour du travail de l’auteur, metteur en scène et performeuse Angélica
Liddell.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Collectif ABI/ABO : www.projetsabiabo.wordpress.com
24
Swany Song de Gwendoline Soublin
Texte inédit
C’est l’histoire de la fin de tous.
Atteints de cette étrange épidémie qui fait exploser les cœurs dans la poitrine des hommes, et par
peur d’être euthanasiés, Swany et Bloom s’enfuient en rase campagne. Anciens amants, la vie les a
séparés, refroidis, ébouillantés. Swan la diva décide d’offrir au monde un dernier tour de chant avant
sa mort. Autant acte d’amour qu’adieu à l’autre, ce moment partagé avant la fin réveille les aigreurs
d’hier et nourrit la tendresse d’aujourd’hui. De disputes en réconciliation, les deux malades tentent de
faire le deuil du monde en posant des fleurs sur la tombe de leur amour passé. Leur seule obsession :
ne pas céder aux sirènes du pathos et garder la joie, toujours. Au petit matin, tout disparaîtra puisqu’il
le faut.
1 femme / 1 homme
Gwendoline Soublin
Née en 1987, Gwendoline Soublin s’est d’abord formée en tant que scénariste en cinés-sup à Nantes.
Après une licence de cinéma et un deug de lettres modernes, elle prend la route du jeu dans une école
privée parisienne avant d’être formée au conservatoire du 18ème dirigé par Jean-Luc Galmiche. Fille
d’ici et là, elle a grandi en voyageant beaucoup, en mélangeant souvent et aime ne pas se satisfaire
des cases qui enferment. Tout à tour voire tout en même temps, elle a entre autres : mené des ateliers
d’écriture en Indre, fait de l’art-thérapie en tant que clown auprès des associations MAS et France
Alzheimer, appris les claquettes, joué dans des farces sur des places de village, vendu des légumes et
sillonné les écoles Andalouses à l’occasion d’une tournée en partenariat avec l’Alliance Française
autour d’un spectacle adapté de La Fontaine (Le Bobby et le Brahm’s – 2012). Elle a été dirigée par
Delphine Kilhoffer (Lysistrata, un musical rock – 2013), François Tardi (Cantates – 2011 ; Alice à
l’envers – 2013), Pénélope Driant (Crac Boum ! - 2014) et Frédéric Habera (On purge bebé ! –
2010). En tant qu’auteur, elle s’intéresse à la critique théâtrale et rédige des papiers pour le webzine
Rhinocéros depuis 2011. Ses scénarii courts pour le cinéma ont été diffusés au festival Paris Cinéma
et sur ciné+ (Mal étreint - 2011). Elle est à l’origine du collectif M’as-tu vu ? avec lequel elle a mis en
scène en Bretagne puis sur Paris son premier texte, Passe-Fleurs, une histoire de la chèvre
coquelicotée et du Seguin fané. Librement adapté de la fable d’Alphonse Daudet, le spectacle défend
l’idée d’un théâtre jeune public intelligent, exigeant et poétique. Swany Song est son deuxième texte.
Adresse mail : [email protected]
Projet de création : Merci de contacter l’auteure
25
Le Centre national du Théâtre
Information et conseil sur le théâtre contemporain, aides aux auteurs dramatiques
5 pôles
tBVUFVST dispositif national d’Aide à la création de textes dramatiques,
Grand Prix de littérature dramatique
tKVSJEJRVF: permanence juridique gratuite, informations juridiques sur cnt.
asso.fr
et sur scene-juridique.fr
tEPDVNFOUBUJPO 9 000 ouvrages consultables sur place, recherches
bibliographiques, conseil à l’archivage
tBVEJPWJTVFM 800 films sur le théâtre consultables sur place, recherches
documentaires, programmation cinéma
tNÏUJFSTGPSNBUJPOT conseil sur les formations et métiers du théâtre
sur rendez-vous et sur le site scene-emploi.fr
Programmations
t Festival Scènes Grand Écran : cinéma et arts de la scène www.
scenesgrandecran.fr
t Projections-débats dans le cadre du « Mois du film documentaire «
t Collège du Théâtre : cycle de rencontres au CnT
t Colloques, journées d’étude, réunions d’information pour les professionnels
t Interventions au sein d’établissements de formation
Publications papier
t Annuaire du Spectacle Vivant : édition papier bisannuelle
t Livrets pédagogiques : sur des films de théâtre, en partenariat avec le CNC
Publications web
tDOUBTTPGS
t4DFOFKVSJEJRVFGS
t4DFOFFNQMPJGS
Centre national du Théâtre
134 rue Legendre – 75017 Paris
5ÏMtXXXDOUBTTPGS
Métro La Fourche, ligne 13
Téléchargement