
ANALYSE ÉCONOMIQUE ET HISTORIQUE DES SOCIÉTÉS CONTEMPORAINES
ÉPREUVES SPÉCIFIQUES
annales officielles
que l’évolution des spécialisations pouvait être plus complexe dès lors qu’on tenait
compte des coûts de transport, de la qualité des facteurs, de la différenciation des
produits, de rendements d’échelle croissants avec la taille des marchés et la dimen-
sion cumulative des savoirs et savoir-faire etc.). La qualité des exemples choisis a fait
aussi la différence, certaines copies ont montré le rôle des dotations factorielles en
opposant des économies au XIXe (USA/ Royaume Uni). Le rôle de l’Etat dans la
construction des avantages a pu être souligné (cas du Japon, de la Corée, etc.), mais
certains ont su aussi montrer les limites d’une politique allant à l’encontre des dota-
tions factorielles (limites des politiques d’industries industrialisantes). La place des
FMN supposait aussi de faire le lien avec les dotations factorielles (nature plus éphé-
mère des avantages avec la division internationale des processus productifs ou renfor-
cement des écarts aves des effets d’agglomérations et des effets d’apprentissage
cumulatifs etc.).
Les bonnes copies ont été celles où sont précisément présentés les effets des
politiques industrielles sur l’évolution des spécialisations et le rôle des stratégies des
firmes dans le développement du commerce intra-branche c’est-à-dire entre pays ayant
des dotations factorielles proches (commerce franco-allemand par exemple).
APPRÉCIATIONS DES CORRECTEURS CONCERNANT LE SUJET 2
Concernant ce sujet, les correcteurs constatent également qu’il s’inscrit parfaitement
dans la logique du programme.
La plupart des correcteurs a déploré l’insuffisante définition de la notion de “pré-
lèvements obligatoires”. Trop de candidats en sont restés à des considérations très
générales sur l’impôt ou les “charges”. Peu de candidats distinguent clairement
Administrations Publiques et Etat et certains se contentent d’une évocation de
l’intervention de l’Etat en général, car ils ne font pas la distinction impôts – coti-
sations sociales. Le sujet a rarement été analysé avec finesse en intégrant, par
exemple, la structure ou les aspects relatifs des prélèvements obligatoires. Trop peu
de candidats ont été capables de chiffrer le taux de prélèvements obligatoires
aujourd’hui en France.
L’intérêt du sujet portait sur les interactions possibles avec le processus de croissance
économique. Dans de nombreuses copies il y avait des difficultés pour aller au-delà d’un
plan “oui mais” ou “non mais”. Les réponses étaient alors du type : “les prélèvements
obligatoires favorisent la croissance, mais…” Les plans, construits sur le modèle thèse
antithèse sont souvent laborieux, et, pour le fond la campagne électorale récente a
largement obscurci le débat.
Les connaissances sur les évolutions historiques ont été assez limitées. La période
privilégiée est située après 1945, voire même après 1974. Le sujet a été trop
rarement étudié en prenant appui sur les faits, notamment en comparant les niveaux
de prélèvements obligatoires (mal connus) et les niveaux de réussite économique
(comparaison pays scandinaves/Etats-Unis par exemple).
Sur le plan théorique, les candidats ont rarement distingué approche micro de
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