
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Apport des familles Algériennes pour l'identification de nouveaux loci responsables de formes
autosomiques récessives de CMT
T. Hamadouche, T. Benhassine
Laboratoire de Biologie Moléculaire, Institut Pasteur d'Algérie
La maladie de Charcot-Marie-Tooth constitue une des formes les plus fréquentes de neuropathies
périphériques héréditaires avec une prévalence estimée à 1/2.000.
Depuis la première localisation d’un gène impliqué dans cette pathologie en 1991, le concept de
CMT s’est élargi pour parvenir aujourd’hui à celui de Neuropathie Héréditaire Sensitive et Motrice
(HMSN). Cet élargissement du concept est lié à plusieurs causes, dont, prioritairement, la très
grande hétérogénéité clinique et génétique des HMSN. On distingue en effet plusieurs formes
variant selon le phénotype (démyélinisant ou axonal), le mode de transmission Mendélien
(dominant ou récessif autosomique, lié à l’X) et le locus en cause (toutes formes confondues, plus
de 30 localisations géniques ont été mises en évidence).
Les formes autosomiques dominantes sont prédominantes en Europe, en particulier le CMT
démyélinisant. Par contre, en Afrique du Nord, comme en Asie mineure et plus généralement dans
les régions autour de la Méditerranée, les mariages consanguins sont fréquents, conduisant à un
nombre élevé de CMT autosomiques récessifs, appelées aussi AR-CMT.
Les travaux classiques d’analyse de liaison couplés à des approches de type "homozygosity
mapping" ont permis d'identifier des localisations génétiques pour quelques familles Algériennes,
localisations qui ont permis de caractériser des mutations connues ou nouvelles, mais également
de mettre en évidence de nouveaux loci/gènes pour les formes autosomiques récessives.