Résumés des communications

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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
PROGRAMME SCIENTIFIQUE
08:30
Accueil des participants
09:00
Ouverture de la Journée
1ère Séance : Modérateurs : D. Grid, M. Tazir
09:30
Les enseignements de dix ans de collecte de pathologies neurogénétiques
D. Grid
10:00
Les laminopathies : des maladies neuromusculaires aux atteintes systémiques
N. Levy
10:30 Apport des familles Algériennes pour l'identification de nouveaux loci responsables de
formes autosomiques récessives de CMT
T. Hamadouche, T. Benhassine
11:00
1ère Séance Posters (S. Slimani) et pause café
2ème Séance : Modérateurs : S. Assami, N. Levy
11:30 Etude des variations du gène de la neurotrypsine chez 46 patients atteints de retard mental
non expliqué
B. Imessaoudène, A. Berhoune, A. Munnich
12:00
Les formes autosomiques récessives de la Maladie de Charcot-Marie-Tooth
M. Tazir
12:30
Déjeuner
14:00
2ème Séance Posters (M. Koenig)
3ème Séance : Modérateurs : A. Hamri, T. Benhassine
14:30
Génétique moléculaire des ataxies autosomiques récessives
M. Koenig
15:00
Diagnostic clinique et génétique direct des dystrophinopathies à Constantine
Y. Sifi, K. Sifi, A. Boulefkhad, N. Abadi, C. Belatreche, A. Hamri
15:30
Les dystrophies musculaires congénitales : à propos de 11 cas
S. Bélarbi, S. Assami, N. Terki, S. Makri, D. Grid, M. Tazir
16:00
Clôture de la Journée
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
COMMUNICATIONS ORALES
Les enseignements de dix ans de collecte de pathologies neurogénétiques
D. Grid
Généthon, Paris
Plus de 1000 familles nous ont permis de recueillir 3250 prélèvements depuis 1995. Exception faite
des démences organiques dégénératives, tout le spectre des maladies neurogénétiques est
représenté dans la collecte: du cortex au muscle. Malgré des biais de recrutement, on peut
considérer au plan épidémiologique que le nombre élevé des neuropathies, paraplégies, épilepsies
et myopathies à caractère héréditaire reflète leur prévalence. En dehors des résultats que la
collecte des familles Algériennes a permis d'obtenir au plan de la biologie moléculaire, l'effort de
collecte a suscité une approche clinique beaucoup plus différenciée et a contribué à retrouver des
syndromes cliniques jusque là méconnus ou mal connus. La collecte a permis d'enregistrer un
résultat inattendu: la quasi-inexistence de pathologies dominantes pour certaines pathologies et
leur faible prévalence dans d’autres.
L'apport de la génétique a permis des classifications plus rationnelles et a incité les cliniciens à une
expertise plus approfondie dans le cadre des corrélations phénotype/génotype ou lors de la
découverte de locus ou gène. L'approfondissement de la "clinique inverse " est indispensable au
phénotypage de certaines familles Algériennes non liées aux loci connus. Une collecte "dirigée"
permettra d'avoir des résultats pour certaines pathologies orphelines réduites parfois à une famille
dans le monde. L'extension enfin de la collaboration à d'autres spécialités, dans le cadre des
syndromes complexes, pourra aider à une collecte plus fructueuse.
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Les laminopathies : des maladies neuromusculaires aux atteintes systémiques
N. Levy
Laboratoire de Génétique Moléculaire, Hôpital d'Enfants de la Timone, Marseille
Résumé non parvenu
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Apport des familles Algériennes pour l'identification de nouveaux loci responsables de formes
autosomiques récessives de CMT
T. Hamadouche, T. Benhassine
Laboratoire de Biologie Moléculaire, Institut Pasteur d'Algérie
La maladie de Charcot-Marie-Tooth constitue une des formes les plus fréquentes de neuropathies
périphériques héréditaires avec une prévalence estimée à 1/2.000.
Depuis la première localisation d’un gène impliqué dans cette pathologie en 1991, le concept de
CMT s’est élargi pour parvenir aujourd’hui à celui de Neuropathie Héréditaire Sensitive et Motrice
(HMSN). Cet élargissement du concept est lié à plusieurs causes, dont, prioritairement, la très
grande hétérogénéité clinique et génétique des HMSN. On distingue en effet plusieurs formes
variant selon le phénotype (démyélinisant ou axonal), le mode de transmission Mendélien
(dominant ou récessif autosomique, lié à l’X) et le locus en cause (toutes formes confondues, plus
de 30 localisations géniques ont été mises en évidence).
Les formes autosomiques dominantes sont prédominantes en Europe, en particulier le CMT
démyélinisant. Par contre, en Afrique du Nord, comme en Asie mineure et plus généralement dans
les régions autour de la Méditerranée, les mariages consanguins sont fréquents, conduisant à un
nombre élevé de CMT autosomiques récessifs, appelées aussi AR-CMT.
Les travaux classiques d’analyse de liaison couplés à des approches de type "homozygosity
mapping" ont permis d'identifier des localisations génétiques pour quelques familles Algériennes,
localisations qui ont permis de caractériser des mutations connues ou nouvelles, mais également
de mettre en évidence de nouveaux loci/gènes pour les formes autosomiques récessives.
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Etude des variations du gène de la neurotrypsine chez 46 patients atteints de retard mental non
expliqué
B. Imessaoudène (1), A. Berhoune (1), A. Munnich (2)
(1) Laboratoire Central, CHU Mustapha
(2) Laboratoire de Génétique Médicale, Hôpital Necker, Paris
Le gène PRSS12 est le premier gène autosomique responsable d’un retard mental. Il est localisé
sur le chromosome 4 en 4q25-q26.
C’est un gène qui est très fortement exprimé dans le cerveau et code pour la neurotrypsine une
protéine de 875 acides aminés.
La neurotrypsine fait partie de la famille des protéases à serine. Des études menées chez la souris
suggèrent que cette protéine pourrait être impliquée dans le processus de maturation synaptique et
de la plasticité neuronale.
Chez l’humain il a été montré que ce gène est fortement exprimé au cours du développement du
système nerveux, en particulier dans le cortex, l’hippocampe et le noyau moteur du tronc cérébral,
c’est-à-dire des structures liées à l’apprentissage et à la mémoire.
L’étude des variations de la séquence du gène PRSS12, porte sur une cohorte de 46 patients.
103 variations ont été détectées par DHPLC/Séquençage :
- 95 variations ont été trouvées plusieurs fois
- 8 variations uniques n’ont pas été trouvées sur un panel contrôle de 94 témoins.
Ce dernier point pourrait suggérer une implication dans le phénotype.
Par ailleurs, ces 46 patients ont été testés pour les remaniements télomériques et au niveau du
gène FMR1. Aucune anomalie n’a été décelée.
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Les formes autosomiques récessives de la maladie de Charcot-MarieTooth
M. Tazir
Service de Neurologie, CHU Mustapha
Au Maghreb et au Moyen-Orient où existe encore une forte prévalence des mariages consanguins,
les formes autosomiques récessives de la maladie de Charcot-Marie-Tooth sont nettement plus
fréquentes que les formes autosomiques dominantes. Comme pour celles-ci, il est habituel de
distinguer les formes démyélinisantes (CMT1 récessif : AR-CMT1 ou CMT4) des formes axonales
(CMT2 récessif : AR-CMT2).
L’étude génétique des familles avec une transmission héréditaire autosomique récessive a permis
l’identification de nouveaux génotypes CMT (gènes GDAP1, MTMR2, MTMR13, KIAA 1985,
NGRG1, Périaxine et Lamine).
L’étude clinique et l’étude histopathologique des biopsies nerveuses ont permis d’orienter à bon
escient l’analyse moléculaire dans bon nombre de familles algériennes. C’est ainsi que dans les
formes axonales, la forme liée au gène Lamine (AR-CMT2) semble prévalente alors que dans les
formes démyélinisantes certaines familles sont liées au gène KIAA 1985 et d’autres au gènes
GDAP1 et MTMR2. Cependant, la majorité des familles étudiées ne sont pas liées aux gènes
connus, ce qui implique qu’il reste de nouveaux gènes à découvrir.
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Génétique moléculaire des ataxies autosomiques récessives
M. Koenig
Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Strasbourg
Les ataxies récessives peuvent être divisées en deux groupes suivant la topologie des lésions
dégénératives. Le groupe des ataxies spinocérébelleuses et sensitives (dont l'ataxie de Friedreich)
concerne des maladies qui touchent principalement la moelle épinière (cordons postérieurs et
faisceaux spinocérébelleux). Le groupe des ataxies cérébelleuses (dont l'ataxie télangectasie, A-T)
concerne des maladies qui touchent essentiellement le cervelet. La possibilité du diagnostic
moléculaire des deux ataxies principales (Friedreich et A-T), a permis d'explorer les formes moins
fréquentes, qui souvent présentent un tableau clinique intermédiaire. Plusieurs ataxies
cérébelleuses sont dues à des déficits partiels de réparation de l'ADN, alors que les ataxies
sensitives et spinocérébelleuses ont plus souvent une origine métabolique.
Classification des ataxies récessives :
1ère description
Acronyme
Gène
Sensory and spinocerebellar ataxias :
Friedreich ataxia
1863
FRDA
9q13
Refsum disease
1946
RD
PhyH
Abetalipoproteinemia
1950
ABL
MTP
Ataxia with isolated vit E deficiency
1981
AVED
8q13
Sideroblastic anemia + ataxia
1995
XLSA/A
ABC7
Infantile onset spinocerebellar ataxia
1994
IOSCA
10q23
Ataxia + optic atrophy + hearing loss
1974
SCABD
6p22
Sensory and cerebellar ataxias :
Ataxia + ocular apraxia + hypoalbuminemia
1971
AOA1
APTX
Ataxia + ocular apraxia + elevated a-FP
1998
AOA2
SETX
Ataxia + axonal neuropathy + hypoalbuminemia
2002
SCAN1
TDP1
Cerebellar ataxias :
Ataxia-telangiectasia
1926, 1941
AT
11q22
Spastic ataxia of Charlevoix-Saguenay
1978
ARSACS
13q11 SACS
Ataxia telangiectasia-like disease
1993
ATLD
MRE11
Locus
FXN
10p
4q23
a-TTP
Xq13
------9p13
9q34
14q31
ATM
11q21
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Diagnostic clinique et génétique direct des dystrophinopathies à Constantine
Y. Sifi (1,2), K. Sifi (2,3), A. Boulefkhad (1), N. Abadi (2,3), C. Belatreche (2,3),
(1,2)
A. Hamri
(1) Service de Neurologie, CHU Constantine
(2) Laboratoire de Génétique et de Biologie Moléculaire, CHU Constantine
(3) Laboratoire de Biochimie, CHU Constantine
Les dystrophies musculaires de Duchenne et de Becker sont des affections musculaires d’une
grande hétérogénéité clinique. Elles se transmettent selon le mode autosomique récessif et sont
consécutives à des mutations affectant le gène de la dystrophine localisé sur le chromosome X en
X p21 : il s’agit de grands réarrangements d’ADN par délétions ou duplications, ou de petites
mutations difficiles à distinguer d’un polymorphisme anodin.
L’objectif de notre travail est de rapporter les résultats d’une étude prospective clinique et
génétique de 20 patients appartenant à 14 familles de l’Est Algérien, observés au service de
neurologie du CHU de Constantine durant la période 2001 - 2003. Une analyse systématique de
l’ADN par PCR multiple X selon Chamberlain et Beggs a été réalisée à la recherche de délétions
dans le gène de la dystrophine. Cet examen a permis de confirmer le diagnostic de dystrophie de
Duchenne ou de Becker cliniquement suspecté et d’établir des corrélations phénotype/génotype
chez la majorité de nos patients.
8
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Les dystrophies musculaires congénitales : à propos de 11 cas
S. Bélarbi (1), S. Assami (1), N. Terki (2), S. Makri (3), D. Grid (4), M. Tazir (1)
(1) Service de Neurologie, CHU Mustapha
(2) Service d'Anapathomologie, CHU Beni Messous
(3) Service de Neurologie, EHS Ali Ait Idir
(4) Généthon, Paris
Les dystrophies musculaires congénitales (DMC) sont un groupe de maladies neuromusculaires
d’une grande hétérogénéité clinique et génétique.
Nous présentons des phénotypes différents d’une série de patients atteints de DMC.
Notre étude a concerné 11 patients appartenant à 8 familles.
Les données cliniques, paracliniques, immunohistochimiques ont été analysés pour tous les
malades.
L’étude génétique a été réalisée dans 3 cas appartenant à la même famille.
Le début de la symptomatologie était précoce avant la 1 ère année dans tous les cas. Les DMC
se répartissaient en :
 5 cas de DMC 1A avec un phénotype sévère : hypotonie majeure, retard important des
acquisitions motrices (station debout et marche non acquises), déformations orthopédiques
importantes et atteinte diffuse de la substance blanche (SB) cérébrale à L’IRM.
Cependant, on note dans une famille dont 2 soeurs sont atteintes, une hétérogénéité
phénotypique : Phénotype très sévère dans 1 cas, comparable à celui des DMC par déficit total
en mérosine et moins sévère dans l’autre (déambulation toujours possible à 6 ans ).
 3 cas (appartenant à la même famille) de DMC D’ULLRICH par déficit total en collagène VI à la
biopsie cutanée lié au locus COL6A1/A2.
 1 cas pouvant évoquer une DMC 1C avec phénotype sévère, CK très élevés, processus
dystrophique sévère à la biopsie musculaire, évolution rapide avec arrêt de la marche 11 mois
après le début des troubles et décès à 2 ans suite à une détresse respiratoire.
 1 cas avec une paralysie faciale unilatérale, un ptôsis congénital, une microcéphalie et un retard
mental.
 1 cas avec atteinte du SNC : hypoplasie du vermis, atrophie cérébrale et atteinte de la SB
cérébrale à l’IRM.
Conclusion : Notre étude confirme la grande hétérogénéité phénotypique des DMC et l’intérêt de
l’immunoblot dans les cas suspects de déficit partiel en mérosine.
9
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
COMMUNICATIONS AFFICHEES
Ataxies cérébelleuses autosomiques récessives. Etude clinique et génétique d’une série de 17
patients
A. M’Zahem (1,2), Y. Sifi (1,2), K. Sifi (2), T. Benhassine (3), M. Koenig (4), D. Grid (4), A. Hamri
(1,2)
(1) Service de Neurologie, CHU Constantine
(2) Laboratoire de Génétique et de Biologie Moléculaire, CHU Constantine
(3) Laboratoire de Biologie Moléculaire, Institut Pasteur d’Algérie
(4) Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Illkirch, Strasbourg
(5) Généthon, Paris
Les Ataxies Autosomiques Récessives représentent un ensemble hétérogène de maladies neurodégénératives, caractérisées par une ataxie cérébelleuse d’évolution progressive.
L’ataxie de Friedreich est la plus fréquente des ataxies héréditaires, c’est une maladie à triplets
GAA avec une susceptibilité au stress oxydatif dont le gène a été localisé sur le chromosome 9.
L’ataxie avec déficit isolé en vitamine E (AVED) est phénotypiquement similaire à l’ataxie de
Friedreich, son gène est localisé sur le chromosome 8.
D’autres formes d’ataxies récessives ont été décrites notamment celles avec apraxie oculomotrice
: AOA1 en 9 p13.3 et AOA2 en 9q34.
Nous rapportons une étude prospective de 17 patients appartenant à 8 familles présentant un
phénotype d’ataxie récessive, et qui ont fait l’objet d’investigations cliniques et surtout génétiques.
Notre objectif est d’établir les caractéristiques phénotypiques et évolutives et surtout dépister
précocement une AVED où un traitement substitutif peut être proposé aux patients et aux cas à
risque.
10
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Les ataxies autosomiques récessives : Etude clinique et génétique de 39 familles
L. Ali-Pacha (1), T. Benhassine (2), S. Assami (1), N. Nouioua (1), D. Grid (3),
(4), M. Tazir (1)
M. Koenig
(1) Service de Neurologie, CHU Mustapha
(2) Laboratoire de Biologie Moléculaire, Institut Pasteur d’Algérie
(3) Généthon, Paris
(4) Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Illkirch, Strasbourg
Les ataxies récessives constituent un ensemble hétérogène de maladies neurodégéneratives,
caractérisées par une ataxie cérébelleuse d'évolution progressive, associée à d'autres signes.
L'ataxie de Freideich (FDRA) est la plus commune; il s'agit d'une affection dont le gène, localisé
sur le chromosome 9q13, code pour une protéine mitochondriale, la frataxine; l'anomalie génétique
consiste en une expansion du triplet GAA avec une susceptibilité au stress oxydatif.
L'ataxie avec déficit en vitamine E ou AVED, prévalente en Afrique du Nord, est analogue à l'ataxie
de Freidreich sur le plan phénotypique ; son gène (TTPA) est localisé sur le chromosome 8q13.
Des formes plus rares d'ataxies ont été rapportées, telles les ataxies avec apraxie oculomotrice,
dont 2 types sont décrits: AOA1 localisé en 9p13 et AOA2 localisé en 9q34 et dont le gène code
pour une protéine identifiée récemment nommée Senataxin, ainsi qu’une forme encore plus rare
associant une ataxie avec une surdité et une atrophie optique localisée en 6p21.
Nous avons colligé 39 familles d'ataxies récessives pour lesquelles une étude génétique a été
effectuée. Le diagnostic génétique a pu être posé chez 38 patients appartenant à 20 familles.
Ainsi nous avons retrouvé:
- 28 cas de FRDA.
- 4 cas d'AVED.
- 6 cas d'AOA2.
- Dix neuf familles ne sont liées à aucun gène connu.
Notre étude a pour but de déterminer les caractéristiques cliniques de nos patients afin de mettre
en évidence les hétérogèneités et atypies phénotypiques qui serviront à mieux orienter le
diagnostic génétique dans l’avenir.
11
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Dystrophie musculaire congénitale merosine déficiente et épilepsie
S. Makri (1), N. Terki (2), B. Mansouri (3), M. Ait Kaci Ahmed (1)
(1) Etablissement Spécialisé Ali Ait Idir, Alger
(2) Service d’Anatomopathologie, CHU Beni-Messous
(3) Service de Radiologie, CHU Bab El Oued
Les dystrophies musculaires congénitales (DMCs) sont un groupe hétérogène d’affections
neuromusculaires caractérisées par une hypotonie et une faiblesse musculaire à début néonatal ou
durant les premiers mois de la vie. Environ la moitié des patients avec la forme classique de DMC
ont un déficit de la chaîne a2 de laminine (merosine).
18 patients (11 garçons et 7 filles), 12 ayant moins de 6,6 ans, ont été diagnostiqués comme des
dystrophie musculaire mérosine déficiente (DMC-MN) sur l’absence de l’expression de la chaîne
a2 de la laminine dans le prélèvement musculaire.16 enfants ont un déficit complet et, 2 patients
ont un déficit partiel de la chaîne a2 de la laminine.
Deux cas présentent une épilepsie généralisée type grand mal et des absences simples à l’age de
8 ans et demi et 7 ans respectivement, rapidement contrôlées par l’acide valproique.
La laminine a2 est totalement absente dans le premier cas alors qu’elle est partiellement exprimée
dans le deuxième.
L’épilepsie n’est pas corrélée avec l’étendue des lésions de la substance blanche cérébrale,
lésions invariablement retrouvées à l’IRM cérébrale.
Des anomalies électroencéphalographiques intercritiques ont été mises en évidences chez 6
patients.
L’épilepsie est fréquente spécialement chez les patients âgés, la majorité des patients rapportés
dans la littérature ont débuté leurs différentes crises épileptiques à partir de 4 -6 ans exception du
cas 3 de Reed qui a présenté des convulsions tonico-cloniques à l’age d’un an.
L’incidence élevé de l’épilepsie chez les patients DMC-MN a été relevée par plusieurs auteurs :
Lamer (3 cas), Fardeau (2/17 cas) 1996, Fardeau (1/15 cas) 1997 et Leyten (2/3cas).
Nos patientes ont présentées des crises généralisées tonico-cloniques et des absences.
La sémiologie des crises épileptiques peut parfois être minime à cause du déficit musculaire,
comme dans le cas 6, le phénomène convulsif n’a pas été rapporté. L’épilepsie peut être
méconnue et non diagnostiqué et, l’EEG-polygraphie peut être nécessaire.
Quel que soit le type des crises, l’épilepsie est contrôlée et le tracé de fond est normal.
Une épilepsie réfractaire doit faire suspecter la présence de malformation corticale.
12
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Dystrophie musculaire congénitale merosine déficiente et neuropathie périphérique
S. Makri (1), N. Terki (2), M. Tazir (3), M. Ait Kaci Ahmed (1)
(1) Service de Neurologie, EHS Ali Ait Idir
(2) Service d’Anatomopathologie, CHU Beni-Messous
(3) Service de Neurologie, CHU Mustapha
Les dystrophies musculaires congénitales (DMC) constituent un groupe hétérogène d’affections
musculaires héréditaires autosomiques récessives très invalidantes. Elles se présentent avec une
faiblesse musculaire et une hypotonie à la naissance ou durant les six premiers de la vie. Les
rétractions tendineuses sont également présente à la naissance ou apparaissent précocement
durant l’évolution de la maladie. Une classification internationale de différents sous-groupes a été
proposée (Dubowitz 1994, 1995) et, le type MDC1A a été définit comme une DMC avec un déficit
de la chaîne a2 de la laminine (merosine) musculaire.
Sur 18 patients DMC1A, 16 ont une absence complète de l’expression de la chaîne a2 de la
lamine et, les deux derniers ont la merosine déficitaire partiellement.
L’étude életroneurographique a mis en évidence une diminution des vitesses de conduction
nerveuse, en faveur d’une neuropathie démyélinisante sensitivomotrice chez cinq patients DMC
avec un déficit complet de la laminine. La diminution des vitesses motrices et sensitives est
indépendante de l’age et de la sévérité des lésions centrales de démyélinisation constantes dans
la MDC1A.
13
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Epilepsies myocloniques progressives : Difficultés diagnostiques
A. Bahmani, L. Benbihi, A. Oubaiche
Service de Neurologie, CHU Oran
Nous rapportons l’étude clinique de deux patients (21 et 33 ans) présentant un syndrome associant
des crises généralisées tonico-cloniques, des myoclonies, un syndrome cérébelleux et une
détérioration intellectuelle. Des caractéristiques cliniques notamment l’origine géographique, l’âge
de début des symptômes et les antécédents familiaux sont compatibles avec la maladie
d’Unverricht-Lundborg pour l’un et avec la maladie de Lafora pour l’autre. En l’absence de preuve
histologique et génétique, nous discuterons d’autres hypothèses diagnostiques.
14
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Les dystrophies musculaires des ceintures de transmission autosomique récessive non liées aux
sarcoglycanes : étude de 16 familles
S. Nouioua (1); S. Slimani (1); N. Terki (2); S. Assami (1); A. Urtizberea (3); F. Leturcq (3); D. Grid
(4); M. Tazir (1)
(1) : Service de Neurologie, CHU Mustapha, Alger
(2) : Laboratoire d’Anatomopathologie, CHU Beni-Messous, Alger
(3) : Laboratoire de Biochimie et Génétique Moléculaire, Hôpital Cochin, Paris
(4) : Genethon, Paris
Les dystrophies musculaires des ceintures (limb-girdle muscular dystrophies) constituent un
groupe hétérogène de myopathies tant sur le plan clinique que génétique.
Les progrès de la biologie moléculaire ont bouleversé les classifications clinico-génétiques
classiques.
Dix localisations génétiques ont été identifiées et un nombre considérable de protéines
découvertes.
Observations : Nous rapportons 31 patients (20 garçons et 11 filles) issus dé 16 familles différentes
dont 7 avec consanguinité parentale et 2 à 3 cas secondaires.
Les résultats de la biopsie musculaire montraient des signes en faveur d’une dystrophie avec
nécrose régénération, une immunoréactivité normale de la dystrophine et des sarcoglycanes ( et
) dans tous les cas.
Le western blot a été pratiqué dans 4 cas permettant d’identifier ces formes de LGMD :
- LGMD2A : (calpainopathie) dans 2 familles, dont une confirmée à la biologie moléculaire.
- LGMD2B : (dysferlinopathie) dans 1 famille évoqué sur l’absence de dysferline au western blot
sur les cellules mononuclées sanguines.
- LGMD2? : dans 1 famille avec diminution de l‘ dystroglycane musculaire mais aucune mutation
du gène FKRP n’a été retrouvée.
Les autres cas feront l’objet d’une discussion clinico-histologique afin de mieux orienter l’analyse
génétique.
Conclusion : La distinction entre les différentes formes de LGMD est difficile sur les seules critères
cliniques du fait de la variabilité inter et intra familiale. Le diagnostic repose sur les données
biochimiques et génétiques c’est dire l’intérêt d’une approche multidisciplinaire (clinique,
biochimique et moléculaire) de ces affections.
15
IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Déficiences mentales et syndromes microdélétionnels
S. Assami (1), M. Larbi Daho (2), M. Tazir (1)
(1) Service de Neurologie, CHU Mustapha, Alger
(2) Service de Pédiatrie, CHU Béni Messous, Alger
Un certain nombre de syndromes cliniques bien définis avec retard mental sont attribués à des
microdélétions.
Dans les années 1980, l’évolution des techniques cytogénétiques a conduit à la mise en évidence
de remaniements chromosomiques, principalement des microdélétions, dans des entités cliniques
décrites de longue date et dont une origine génétique était fortement suspectée. La biologie
moléculaire a conduit dans quelques cas à l’isolement du gène lui même.
Dans certains de ces syndromes, les traits de comportements particuliers sont parfois
suffisamment caractéristiques et distinctifs pour orienter d’emblée le diagnostic et le concept de
phénotype comportemental a pu être proposé. Il est rencontré dans les syndromes de d’Angelman
(SA), de Prader-Willi (SPW), de Smith-Magenis (SSM) et de Williams et Beuren (SWB). Les traits
dysmorphiques sont caractéristiques dans ces syndromes.
Nous rapportons les aspects cliniques de 5 enfants présentant le SA (3 cas), le SPW (1 cas) et le
SWB (1 cas). Le retard psychomoteur était constaté dès la première année chez les 5 enfants.
L’âge de la première consultation se situait entre 8 mois et 3 ans. Les troubles du comportement
avec hyperkinésie prédominaient dans les cas de SA et de SWB. La déficience mentale, les signes
neurologiques (hypotonie, ataxie, myoclonies) et les crises comitiales avec anomalies à
l’électroencéphalogramme étaient plus sévères dans les cas de SA. Les signes dysmorphiques
prédominaient dans les cas de SA et SWB. Le diagnostic clinique de la maladie était fait dès le
premier examen chez les enfants avec SA et SWB.
Ils présentaient des traits comportementaux et dysmorphiques fortement évocateurs. Dans le cas
présentant le SPW, les troubles du comportements et endocriniens apparaissaient vers l’âge de 2
ans.
La bonne connaissance de l’expression phénotypique de ces syndromes (notamment du
phénotype comportemental) permet d’évoquer le diagnostic et d’orienter le choix de l’examen
moléculaire. Elle favorise une prise en charge plus précoce de ces enfants.
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Les syndromes myasthéniques congénitaux : A propos de 6 familles
N. Hecham (1), S. Nouioua (1), D. Grid (2), B. Eymard (3), M. Tazir (1)
(1) Service de Neurologie, CHU Mustapha, Alger
(2) Généthon, Paris
(3) Institut de Myologie, Paris
Les syndromes myasthéniques congénitaux représentent un groupe hétérogène de maladies
héréditaires rares de la jonction neuromusculaire.
Actuellement, depuis le milieu des années 90 avec le clonage des gènes des sous-unités du
récepteur de l’Ach, la description de mutations et leurs expressions in-vitro ont permis de rattacher
des tableaux cliniques à des perturbations précises du fonctionnement du récepteur de l’Ach.
Nous rapportons des observations cliniques de 16 patients appartenant à 6 familles.
L’étude en biologie moléculaire a mis en évidence la mutation de la sous-unité epsilon par insertion
d’un nucléotide G en 1293 chez 6 patients ( 3 familles).
Le tableau clinique montre une hétérogénéité inter et intra-familiale. Cependant tous les patients
ont en commun un début précoce et une stabilisation des troubles sous traitement
anticholinestérasique dans la majorité des cas.
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IVème Journée de Neurogénétique, Alger, 12 Décembre 2004
Place de la rééducation dans la prise en charge des maladies neuromusculaires
N. Akretche, Y. Ladjadj
Service de Chirurgie Pédiatrique, CHU Mustapha
Les maladies neuromusculaires se caractérisent par le développement d’une faiblesse musculaire
consécutive à la lésion d’un des composants de l’unité motrice, ces affections très nombreuses se
distinguent au plan clinique, par la date d’apparition, le topographie et la gravité des premiers
signes ainsi que la nature plus ou moins évolutive du processus pathogène.
La prise en charge doit être réalisée par une équipe multidisciplinaire : neurologue, pédiatre,
chirurgien, cardiologue, pneumologue, généticien, psychologue et médecin rééducateur ce travail
multidisciplinaire lutte contre les conséquences de la maladie et doit procurer le meilleur confort de
vie possible.
La rééducation est indissociable de cette prise en charge globale elle a pour but de lutter contre les
conséquences de la maladie, elle vise à prévenir le déséquilibre et la rétraction, à corriger les
déformations et à maintenir un bon alignement orthopédique. Les aides techniques permettent de
compenser les incapacités et de réduire le handicap.
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