4,16 MB - Fred Grappe

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Propriétés mécaniques musculaires
chez le sportif
Fred Grappe
Mécanismes de la
contraction musculaire
1
Structuration du niveau
organismique au niveau
moléculaire
2
Muscle strié
squelettique
3
Fibre
musculaire
découpée
en 3D
4
Filament épais de myosine
Filament fin d’actine
Vue miscroscopique de
l’arrangement entre les
filaments d’actine et de
myosine
Coupe transversale
de deux myofibrilles
montrant
l'arrangement
actine -myosine.
5
Vue
microscopique
de sarcomères
6
Types de fibres musculaires
Comparison des enzymes
Caractéristiques Rapides Intermédiaires
Lentes
Type
IIb
IIa
I
Glycolytique
+++
++
+
Oxydative
+
++
+++
Mitochrondries
+
++
+++
Glycogène
+++
+++
++
Myoglobine
+
++
+++
Types de fibres musculaires
Influence de l’exercice
EXERCISE
% type fibres prédominantes
Marathon
Sprint
Altérophilie
Aviron
Natation
I
IIb
IIa
I
IIa
62
47
53
65
57
Le type de fibre musculaire est génétiquement pré-déterminé mais il peut être
changé en direction d’autres types de fibres à partir de stimuli d’entraînement
spécifiques.
9
Potentiel d’action et force sousmax
Un simple potentiel d’action musculaire détermine le développement d’une force
submaximale due à la vitesse de libération du Ca++ qui est dépendante de la
Ca++ATPase qui enlève le Ca++ du sarcoplasme une fois la contraction terminée.
Potentiel d’action et tétanos
Lorsque la fréquence du potentiel d’action augmente, la Ca++ ATPase ne parvient
pas à enlever le Ca++ cytosolique assez vite, permettant l’augmentation de la
force maximale (tétanos).
Principe d’Henneman
Le principe de taille, énoncé par HENNEMAN en 1965, stipule que les unités
motrices sont recrutées dans l'ordre, des moins fatigables dont le seuil
d'excitabilité est très bas (type I à contraction lente), aux plus fatigables dont le
seuil d'excitabilité est très élevé (type II à contraction rapides).
Conséquences en musculation
Plusieurs séries sont indispensables pour atteindre les fibres II.
L'entraînement en séries induit une intensité de l'exercice qui s'élève au fur et à
mesure que la fatigue s'accroît. Le temps sous tension s'allonge, les grosses
unités motrices, dont le seuil d'excitabilité est ordinairement hors d'atteinte, se
mobilisent peu à peu sous les bouffées d'influx de plus en plus rapprochées et
leurs fibres finissent par se contracter à leur tour.
La "dernière répétition", celle exécutée à bout de forces, est interprétée par
l'organisme comme un maximum, ce qui le pousse à s'adapter fonctionnellement
et structurellement en conséquence.
Mécanismes de la
contraction musculaire
13
Accrochage actine - myosine
ATPase
ATP
ADP - P
Le calcium libéré des citernes du réticulum sarcoplasmique
provoque un glissement des protéines régulatrices de l'actine,
démasquant les sites d'accrochage des têtes de myosine 14
Muscle au repos
Myosine attachée à l’actine
Donne la rigidité musculaire
15
1ère étape de la contraction
- L’ATP s’attache à la myosine
- La tête de myosine se détache de l’actine
16
2ème étape de la contraction
- ATP est hydrolisée
- La tête de myosine se déplace en s’accrochant ailleurs
17
3ème étape de la contraction
- Pi est libéré
- La tête de myosine tire sur l’actine
18
4ème étape de la contraction
- ADP libérée
- Retour du muscle à la position de repos
19
La contraction se
termine quand [Ca++]
devient trop basse
20
MODELE MECANIQUE SIMPLIFIE DU
MUSCLE SQUELETTIQUE
MODELE MECANIQUE DU MUSCLE
SQUELETTIQUE
HILL (1932)
MODELE MECANIQUE DU MUSCLE
SQUELETTIQUE
HILL (1932)
Composante élastique
série
Tendons
Composante élastique
parallèle
Enveloppes
CES
musculaires
Stockage-restitution
d’énergie élastique
CC
Composante contractile
Génère une force grâce au
glissement des filaments.
Variation de la longueur du
muscle
CEP
Stockage-restitution
d’énergie élastique
Différentes phases du modèle
mécanique de la contraction
musculaire
Cas de la contraction concentrique
1. Phase de contraction isométrique
2. Phase de contraction isotonique
3. Phase de relaxation isotonique
4. Phase de relaxation isométrique
1. Phase de contraction isométrique
La totalité du muscle garde la même longueur
CC se raccourci
(raccourcissement des
sarcomères)
CES s’étire
(étirement des
tendons)
CEP se raccourci
(endomysium
compressé)
2. Phase de contraction isotonique
La totalité du muscle se raccourci
CC se raccourci
CES garde la
même
longueur
CEP se raccourci
3. Phase de relaxation isotonique
La totalité du muscle s’allonge
CEP s’allonge
CC s’allonge
CES garde la
même
longueur
4. Phase de relaxation isométrique
La totalité du muscle garde la même longueur
CEP s’allonge
CC s’allonge
CES se
raccourci
Les différents régimes de
contraction musculaire
REGIMES DE CONTRACTION MUSCULAIRE
• Concentrique
• Excentrique
• Isométrique
• Pliométrique
• Contraction musculaire concentrique :
Développement d’une force volontaire
raccourcissement du muscle
Hauteur du saut (CG) = 1/8 g Tv2
Temps de vol =
8 Hauteur
g
• Contraction musculaire excentrique :
Développement d’une force pour résister à une charge
importante
étirement du muscle
• Contraction musculaire isométrique :
Développement d’une force volontaire
Aucune variation de longueur du muscle
• Contraction musculaire pliométrique :
Utilisation de l’énergie élastique stockée au niveau du
muscle lors de la phase d’étirement
Contraction excentrique suivie
immédiatement d’une contraction
concentrique
Tests d’évaluation
Le cycle étirement- détente
Exemple de la course à pieds
1 - Pose du pied à terre
Stockage d’énergie
2 - Contact au sol
Restitution de l’énergie
3 - Propulsion
Le cycle étirement- détente
en course à pieds
Variation de la force appliquée
En l’absence de fatigue…
Conséquences dues à la flexion
du genou
En cas de fatigue…
Le cas Pistorius !!
Sa prothèse a-t-elle une
influence significative sur la
performance ?
« Pistorius est un cas. Ses foulées
ne sont pas démesurées : 2,31 m
en accord avec son gabarit. Mais
une fois lancé, sa vitesse est hors
normes humaines » (Elio Locatelli,
Ph.D. chargé de mission à l’IAAF).
Processus
d’emmagasinage d’énergie
à partir des têtes de
myosine
Hugh Huxley
1954
Evaluation des qualités de Force-vitesse
Evolution des concentrations musculaires en ATP et phosphocréatine (PC), du pH, de la
lactatémie et de la vitesse de course lors d’un sprint sur 100 m [Hirvonen et coll, 1987]
Variations des taux musculaires d’ATP et de CP lors
des premières secondes d’un exercice maximal
(D’après F. Grappe 2005, adapté de Wilmore et Costill 1998)
Structure d’une molécule
d’ATP et processus de
libération d’énergie
(D’après F. Grappe 2005, adapté de Wilmore et Costill 1998)
Reconstitution de l’ATP à partir de l’hydrolyse de la
créatine phosphate (CP)
(D’après F. Grappe 2005, adapté de Wilmore et Costill 1998)
Substrats énergétiques lors de deux sprints maximaux de 6 sec et 10 sec. O2
(oxygène), PCr (phosphocréatine) [Gaitanos et coll, 1993 ; Cazorla et Leger, 2004 ;
Bogdanis et coll, 1998].
Quels sont les mécanismes qui permettent
d’augmenter la puissance maximale développée ?
(d’après Cometti)
Comment sont recrutées les différentes fibres
musculaires ?
(d’après Cometti)
Le recrutement
spatial
2 modes de
recrutement des
unités motrices
Le recrutement
temporel
(adapté de Cometti)
Effet de la synchronisation des UM sur la montée en force
1) elle améliore la montée en force,
2) il n’est pas exclut qu’elle agisse sur la force maximale.
Le stress est un facteur
important de l’amélioration
de la synchronisation…
(adapté de Cometti)
Et… la coordination ?
Meilleure technique
Augmentation de la vitesse gestuelle
Augmentation de la puissance
Le réflexe myotatique
Schmidtbleicher (1985)
Réflexe Myotatique : contraction
réflexe d'un muscle déclenchée par
son propre étirement.
MVC = Maximal Voluntary Contraction
IMPORTANCE DE
L'ETIREMENT-DETENTE
Contact avec le sol
L’action du RM se fond dans
l’action volontaire
Activité électrique du triceps lors d'un saut en contrebas de 1,10 m (Cometti)
ELASTICITE DU SYSTEME TENDON-MUSCLE
Schéma de Hill (modifié par Shorten, 1987)
Evaluation de la force explosive concentrique musculaire
Développement d’une force volontaire avec raccourcissement du muscle
Test d’évaluation : Le Squat Jump (SJ)
Evaluation de la force explosive pliométrique musculaire
Développement d’une force pour résister à une charge importante avec
étirement + raccourcissement du muscle
Test d’évaluation : Le Countermovement Jump
(CMJ)
Remarque : Le CMJ peut
également s’effectuer avec l’aide
des bras ce qui permet un
étirement musculaire supérieur.
Test d’évaluation : Le Drop Jump (DJ)
L’athlète se laisse tomber de différentes hauteurs (20 cm, 40 cm, 60 cm,
80 cm) sur le sol pour rebondir (les mains sur les hanches) sur le sol et
effectuer un saut vertical.
On note 2 résultats la meilleure hauteur de chute et le saut maximal
réussi.
Propriétés mécaniques musculaires
Relations :
Force - longueur
Force - vitesse
Puissance - vitesse
Variables intervenant dans la contraction
musculaire
Il y a lieu de distinguer :
• des facteurs chimiques intervenant directement dans la
mécanique contractile (organisation des fibres d'actine / à celles
de myosine ; proportions de myofibrilles / mitochondries,
myoglobine).
• des facteurs visco - élastiques dus à la présence de
différents éléments élastiques dans les myofibrilles, les fibres
musculaires et les tendons.
Contractions isotoniques et isométriques
muscle isolé
Dispositif permettant l'étude des réponses d'un muscle isolé à la stimulation
électrique dans le cadre d'une contraction isométrique ou isotonique
En isotonie, le raccourcissement du muscle imprime un mouvement au levier
A qui est enregistré par un système de mesure.
En isométrie, la tension développée est enregistrée par la jauge de
contrainte B.
Etude de la
contraction
isotonique
Etude de la
contraction
isométrique
Relation tension - longueur
du muscle
Chaque contraction musculaire implique :

le development d’une tension active
(ponts d’actine-myosine)

le development d’une tension passive
(étirement et compression des éléments élastiques
tendons et endomysium)
Courbe de tension active
Sur le sarcomère
En condition isométrique
Tension Max
Longueur de
repos du
sarcomère
Relation entre la tension développée par la
mécanique contractile et la longueur d'un sarcomère
Les tensions les plus importantes sont enregistrées aux
longueurs offrant le plus d'interactions actine - myosine
Courbe de tension passive
Tendons et endomysium
Générée en tirant sur la fibre
musculaire
Débute à la longueur de
repos du sarcomère
Courbe de tension totale
Addition de la courbe de tension active à celle de tension passive
Relation force - vitesse en condition isotonique
sur un muscle isolé
charges à soulever
de poids croissants
(P1, P2, P3)
Relation puissance - vitesse
HILL (1938)
Puissance
Pmax
Vopt
Vitesse
Relations
force - vitesse - puissance
lors de l’exercice
RELATION FORCE DEVELOPPEE SUR LES
PEDALES ET FREQUENCE DE PEDALAGE :
Force
Début de sprint, la force est
maximale pour une
fréquence minimale
Fin de sprint, la fréquence
est maximale pour une
force minimale
Fréquence de pédalage
RELATION
PUISSANCE-FREQUENCE DE PEDALAGE
Puissance (W)
900
600
300
80
120
200
Fréquence (rpm)
Relation puissance-vitesse obtenue avec 3 sprints (0.5, 0.7, 0.9 N.kg-1
chez des karatékas
Propulsive force (F , N)
500
400
300
200
100
50
100
150
200
250
Pedalling velocity (V , rpm)
Relation force - vitesse obtenue avec 3 sprints (0.5, 0.7, 0.9 N.kg-1
chez des karatékas
COMPARAISON SUJET LENT
- SUJET RAPIDE
Puissance (W)
Sujet explosif
Sujet endurant
900
600
300
80
120
Vitesse (rpm)
200
RELATION Pmax-Vopt
Pmax
Vopt
Pmax = Fopt . Vopt

Compromis optimal de force et de
vitesse pour améliorer Pmax.

Part relative des paramètres force et
vitesse dans la composition de
Pmax.
COMPROMIS Fopt - Vopt
Sujet de type fort
 Fopt ++
 Fo élevée,
 Vo faible
Force
Sujet de type vitesse
 Vopt ++
 Vo élevée
 Fo faible
Force
Fréquence
Fréquence
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