Servicios en el Área de Libre Comercio Euromediterránea. Libro de Actas Euro-Mediterranean Services Congress
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Euro-Mediterranean Services Congress. 9-11 abril de 2014
Fac. CC. Económicas, Empresariales y Turismo. Universidad de Alcalá. Madrid. España.
ISBN: 978-84-695-9987-7
1- Revue de la littérature théorique et empirique
La recherche d’une relation entre la théorie économique et la théorie de l’assurance n’est pas récente. Déjà,
en 1776, Adam Smith dans son ouvrage « recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations », soutenait
que l’assurance, grâce au principe de mutualisation des risques, permettait de garantir la sécurité des fortunes
et des populations. Cependant, en dépit de l’essor qu’a connu la théorie économique au 19ème siècle, les
recherches effectuées n’ont pas véritablement contribué à une convergence entre la théorie économique et
celle de l’assurance.
Le développement de la théorie du risque
a été un préalable conceptuel et méthodologique à toute réflexion
approfondie sur le fonctionnement du marché de l’assurance. En effet, l'étude théorique des comportements
face au risque a été le point de départ pour comprendre les déterminants de la demande de couverture
pour tel ou tel type de risque, les caractéristiques des contrats d'assurance, les décisions de prévention et de
protection, ainsi que les conditions de la mutualisation des risques par le marché assurantiel ou de leur
transfert par la réassurance traditionnelle ou financière.
C’est incontestablement avec le développement de l’école néoclassique que l’assurance a été définitivement
reconnue comme étant un dispositif pouvant enlever l’incertitude inhérente à l’activité économique. Selon
ces auteurs, l’équilibre de l’économie est conditionné par l’existence d’une pleine certitude au sein des
activités économiques. Pour ce faire, Ils considèrent les primes d’assurance comme le prix à payer afin de
se débarrasser des conséquences de l’incertitude. L’assurance joue donc un rôle très important dans
l’économie à travers ses fonctions d’atténuation des problèmes d’agence, d’externalités positives en termes
de création d’emploi, de de prise de risque et de stimulation de l’activité économique.
Au plan empirique, de nombreuses études se sont focalisées sur la recherche d’une relation et/ou d’un sens
de causalité entre l’assurance et la croissance économique. Ces travaux empiriques peuvent faire l’objet d’une
catégorisation selon leur thème d’étude. La première catégorie regroupe les travaux centrés sur la recherche
d’un lien entre l’offre et la demande de l’assurance. La seconde catégorie, d’orientation plus marketing,
cherche à déterminer les facteurs démographiques responsables des décisions d’achat ou de vente des
produits assurantiels. La troisième catégorie est orientée vers la vérification de l’existence d’une relation
entre l’assurance et l’économie.
L’approche centrée sur les déterminants de l’offre et la demande d’assurance est illustrée par les travaux de
Beenstock, Dickinson et Khajuria (1988) qui postulent l’existence d’une relation entre l’offre et la demande
de l’assurance, à l’aide d’une enquête menée au niveau de 12 pays industrialisés sur une période allant de
1970-1981. L’étude conclut que le niveau de scolarité, le développement du secteur bancaire et l’inflation
sont des prédicteurs solides de la demande des produits d’assurance.
L’approche centrée sur les déterminants démographiques responsables des comportements d’achat et de
vente des produits assurantiels part de l’idée que le niveau d’instruction a un effet sur le niveau de la relation
causale entre l’offre et la demande des produits des assurances. Cette idée reprise par Brown et Kim (1993)
leur a permis de vérifier empiriquement que non seulement la demande d’assurance est corrélée avec le
niveau de scolarité, mais également avec l’âge de la population. La demande des produits assurantiels dépend
donc des caractéristiques personnelles des consommateurs, cette dépendance est positive et s’élève
fortement avec l’âge. Par la suite, plusieurs travaux ont tenté un rapprochement entre le secteur de
l’assurance et le développement économique. Cette approche utilise trois indices en vue apprécier la
contribution du secteur assurantiel au développement de l’activité économique et permettant des
comparaisons entre pays. Ces outils au nombre de trois sont l’indice de concentration du marché appelé
indice Herfindahl Hirchman (IHH), le taux de pénétration et la densité de l’assurance
.
La théorie du risque rassemble les connaissances qui permettent d'analyser les comportements économiques dont les
conséquences sont aléatoires.
La pénétration de l’assurance représente le poids de l’assurance dans le PIB. Il est exprimé par le ratio : primes
d’assurance/PIB. La densité d’assurance correspond à la dépense annuelle moyenne par tête en produits d’assurance.
Elle s’exprime par le ratio: primes assurance/ la population totale. L’indice de concentration du marché (IHH) permet
d’apprécier la concentration du marché des assurances au niveau d’un pays. Il équivaut à la somme des carrés des parts
de marché détenues par toutes les compagnies d’assurance dans toutes les branches.