Sermed
Servicios en el Área de Libre Comercio Euromediterránea. Libro de Actas Euro-Mediterranean Services Congress
257
Euro-Mediterranean Services Congress. 9-11 abril de 2014
Fac. CC. Económicas, Empresariales y Turismo. Universidad de Alcalá. Madrid. España.
ISBN: 978-84-695-9987-7
Universality of Alcalà
Euro-Mediterranean Services Congress
9-11 th April 2014.
Croissance et assurance:
Controverses théoriques et réalités dans les pays du Maghreb
Dr. Nemiri-Yaïci Farida
1
Benahmed Kafia
2
Depuis quelques décennies, le secteur des assurances est considéré comme un service stratégique de la nouvelle
économie. En effet, à travers ses multiples fonctions de transfert des risques, mobilisation de l’épargne, allocation
des ressources et information, l’assurance contribue à la réduction de l’incertitude et à la sécurité de l’homme et
de ses activités. L’assurance occupe donc une place importante dans l’économie. Outre les garanties qu'elle offre,
l’assurance se présente comme un des secteurs privilégiés susceptibles de jouer un rôle déterminant dans la
croissance économique. Partant de cette thèse, ce travail a pour objet d’évaluer les liens entre l’assurance et la
croissance économique en effectuant une étude comparative entre les trois pays maghrébins (Maroc, Tunisie,
Algérie).
Mots-clés : Assurance, primes d’assurances, assurance vie, assurance non vie, croissance économique, Maroc,
Tunisie, Algérie.
In recent decades, the insurance industry is increasingly seen as a strategic service of the new economy. Indeed,
through its multiple functions of risk transfer, savings mobilization, allocation of resources and information,
insurance helps to reduce the uncertainty and contributes to the security of man and his activities. Insurance
occupies an important place in the economy. In addition to the coverage it offers, insurance comes as a privileged
sector which can play a key role in the economic growth. Based on this thesis, this work aims to assess the
relationship between the insurance and economic growth by conducting a comparative study between Maghreb
countries. (Morocco, Algeria and Tunisia).
Keywords: insurance, insurance premiums, life insurance, non-life insurance, economic growth, Morocco,
Tunisia, Algeria.
1
Maitre de conférences (HDR), Université A. Mira de Béjaïa (Algérie)
2
Doctorante, Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (Algérie)
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Introduction
La croissance des services est le trait majeur de l'histoire économique contemporaine. Elle correspond à un
stade de développement supérieur des sociétés post-industrielles. Longtemps écartés de l'analyse
économique, puis traités par analogie aux autres biens matériels, les services reçoivent aujourd’hui une
attention accrue de la part de la communauté académique. Ils sont considérés comme des entités propres
qui constituent un champ de recherche en plein essor. En effet, la première caractéristique du secteur
tertiaire side sans doute dans son hétérogénéité qui découle assez naturellement de sa définition. Par
exclusion, est tertiaire ce qui n’est ni agricole ni manufacturier.
Le grand mouvement de l’économie vers l’immatériel et les activités tertiaires est aujourd’hui largement
reconnu et se voit même encouragé par les politiques économiques. En effet, par leur contribution à
l'emploi, au PIB, à l'innovation et à la performance globale du système productif, les services constituent
désormais la nouvelle richesse des nations. C’est le cas en particulier du service des assurances qui jouent
actuellement un rôle fondamental dans le fonctionnement et la stabilité des économies modernes au point
où de nombreuses activités ne peuvent être exercées sans assurance.
En 2012, en dépit d’une croissance mondiale molle, l’industrie des assurances a enregistré une tendance
haussière avec un taux de croissance annuelle de l’assurance globale (assurance vie et assurance non vie)
de 2,4 %. Cette dynamique a été essentiellement portée par les marchés émergents avec un taux de croissance
de 6,8 % alors que celui des marchés avancés ne dépassait pas 1,7%. Pour ce qui est de l’avenir, citons une
étude récente publiée dans la revue Sigma Swiss Re (2013) qui considère que l’Asie émergente continuera à
prendre de l’importance dans l’économie mondiale et dans le marché des assurances et que l’Afrique pourrait
être l’étoile montante de demain
3
. Dans cette perspective, les pays du Maghreb constituent-ils un terrain
d’investigation propice d’autant plus que le terrain semble présentement encore bien méconnu?
L’objet de cet article est d’évaluer la contribution de l’assurance à la croissance économique au Maghreb.
On peut formuler l’hypothèse que malgré leurs différences, les pays du Maghreb ont tout de même un
certain nombre de caractéristiques communes. Pour ce faire, l’étude opère d’abord une revue de la littérature
théorique et empirique en vue d’expliquer la relation entre l’assurance et la croissance . L’étude tente, ensuite,
d’effectuer une analyse comparative entre les trois secteurs assurantiels du Maghreb (Algérie, Maroc et
Tunisie).
3
Swiss RE (2013): « Assurance dans le monde en 2012 : avancer vers la longue et sinueuse route vers la reprise » revue
sigma n° 3.
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1- Revue de la littérature théorique et empirique
La recherche d’une relation entre la théorie économique et la théorie de l’assurance n’est pas récente. Déjà,
en 1776, Adam Smith dans son ouvrage « recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations », soutenait
que l’assurance, grâce au principe de mutualisation des risques, permettait de garantir la sécurité des fortunes
et des populations. Cependant, en dépit de l’essor qu’a connu la théorie économique au 19ème siècle, les
recherches effectuées n’ont pas véritablement contribué à une convergence entre la théorie économique et
celle de l’assurance.
Le développement de la théorie du risque
4
a été un préalable conceptuel et méthodologique à toute réflexion
approfondie sur le fonctionnement du marché de l’assurance. En effet, l'étude théorique des comportements
face au risque a été le point de départ pour comprendre les déterminants de la demande de couverture
pour tel ou tel type de risque, les caractéristiques des contrats d'assurance, les décisions de prévention et de
protection, ainsi que les conditions de la mutualisation des risques par le marché assurantiel ou de leur
transfert par la réassurance traditionnelle ou financière.
C’est incontestablement avec le développement de l’école néoclassique que l’assurance a été définitivement
reconnue comme étant un dispositif pouvant enlever l’incertitude inhérente à l’activité économique. Selon
ces auteurs, l’équilibre de l’économie est conditionné par l’existence d’une pleine certitude au sein des
activités économiques. Pour ce faire, Ils considèrent les primes d’assurance comme le prix à payer afin de
se débarrasser des conséquences de l’incertitude. L’assurance joue donc un rôle très important dans
l’économie à travers ses fonctions d’atténuation des problèmes d’agence, d’externalités positives en termes
de création d’emploi, de de prise de risque et de stimulation de l’activité économique.
Au plan empirique, de nombreuses études se sont focalisées sur la recherche d’une relation et/ou d’un sens
de causalité entre l’assurance et la croissance économique. Ces travaux empiriques peuvent faire l’objet d’une
catégorisation selon leur thème d’étude. La première catégorie regroupe les travaux centrés sur la recherche
d’un lien entre l’offre et la demande de l’assurance. La seconde catégorie, d’orientation plus marketing,
cherche à déterminer les facteurs démographiques responsables des décisions d’achat ou de vente des
produits assurantiels. La troisième catégorie est orientée vers la rification de l’existence d’une relation
entre l’assurance et l’économie.
L’approche centrée sur les déterminants de l’offre et la demande d’assurance est illustrée par les travaux de
Beenstock, Dickinson et Khajuria (1988) qui postulent l’existence d’une relation entre l’offre et la demande
de l’assurance, à l’aide d’une enquête menée au niveau de 12 pays industrialisés sur une période allant de
1970-1981. L’étude conclut que le niveau de scolarité, le développement du secteur bancaire et l’inflation
sont des prédicteurs solides de la demande des produits d’assurance.
L’approche centrée sur les déterminants démographiques responsables des comportements d’achat et de
vente des produits assurantiels part de l’idée que le niveau d’instruction a un effet sur le niveau de la relation
causale entre l’offre et la demande des produits des assurances. Cette idée reprise par Brown et Kim (1993)
leur a permis de vérifier empiriquement que non seulement la demande d’assurance est corrélée avec le
niveau de scolarité, mais également avec l’âge de la population. La demande des produits assurantiels dépend
donc des caractéristiques personnelles des consommateurs, cette dépendance est positive et s’élève
fortement avec l’âge. Par la suite, plusieurs travaux ont tenté un rapprochement entre le secteur de
l’assurance et le développement économique. Cette approche utilise trois indices en vue apprécier la
contribution du secteur assurantiel au développement de l’activité économique et permettant des
comparaisons entre pays. Ces outils au nombre de trois sont l’indice de concentration du marché appelé
indice Herfindahl Hirchman (IHH), le taux de pénétration et la densité de l’assurance
5
.
4
La théorie du risque rassemble les connaissances qui permettent d'analyser les comportements économiques dont les
conséquences sont aléatoires.
5
La pénétration de l’assurance représente le poids de l’assurance dans le PIB. Il est exprimé par le ratio : primes
d’assurance/PIB. La densité d’assurance correspond à la dépense annuelle moyenne par tête en produits d’assurance.
Elle s’exprime par le ratio: primes assurance/ la population totale. L’indice de concentration du marché (IHH) permet
d’apprécier la concentration du marché des assurances au niveau d’un pays. Il équivaut à la somme des carrés des parts
de marché détenues par toutes les compagnies d’assurance dans toutes les branches.
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Les résultats tirés de ces recherches montrent beaucoup d’hétérogénéité entre les pays en termes d’intensité
et du sens de cette causalité. Les tests de Ward et Zurbruegg (2000) montrent que pour certains pays, il
existe une causalité de l’assurance sur l’économie (le Canada, l’Italie, le Japon et l’Australie), dans d’autres
pays, la causalité est inverse, c’est-à-dire, c’est le développent de l’économie qui impacte positivement le
développement des assurances (la France, l’Italie et le Japon), alors que dans d’autres cas , rien ne prouve
l’existence d’un rapport entre les deux variables (l’Autriche, la Suède, le royaume Uni et les Etats-Unis)
6
.
Cette diversité de résultats s’explique par le fait que le taux de pénétration et la densité d’assurance ne sont
pas les des facteurs déterminants de cette relation. Outre ces variables quantitatives, d’autres variables
qualitatives pourraient intervenir dans l’explication comme l’aversion aux risques et de la volonté d’accepter
l’assurance comme technique de gestion des risques, phénomènes qui diffèrent amplement d’un pays à
l’autre.
Citons une autre étude de J. F. Outreville (1990) menée sur un échantillon de 55 pays en voie de
développement. Celle-ci repose sur trois hypothèses essentielles, à savoir, la demande assurancielle est une
fonction croissante du revenu, la demande d’assurance est une fonction décroissante de son prix réel et
enfin, l’existence d’une relation positive entre le développement financier et l’habilité et/ou la volonté de
payer l’assurance. L’étude combine deux variables : la prime d’assurance par habitant permettant de cerner
les aspects relatifs aux assurances et le PIB comme mesure de la croissance économique. Les résultats de
l’étude sont édifiants et apportent un éclairage intéressant sur le sujet. L’étude montre que dans les pays en
développement, le monopole de l’Etat sur le secteur des assurances et les mesures de protection imposées
conduisent à un faible niveau de développement des marchés assurantiels.
Il apparait donc que l’impact des systèmes d’assurances dans les pays en développent n’est pas suffisamment
exploré. Au-delà des aspects purement techniques, nous tenterons dans ce qui suit, de faire un état des lieux
des marchés assurantiels maghrébins afin d’apprécier leur contribution à la croissance économique.
2- Les marchés des assurances dans les pays maghrébins : état des lieux et comparaison.
Ces dernières années, la libéralisation et la déréglementation du marché des assurances dans les trois pays
du Maghreb ont conduit à une reconfiguration de ces marchés
7
. Cependant, les trois pays accusent un retard
considérable eu égard à leur classement mondial dans ce domaine. En effet, les données disponibles
montrent que des efforts sont encore attendus en vue de l’amélioration de leur production assurancielle. En
2012, le chiffre d’affaires réalisé au Maroc a atteint 2857 millions dollars USD, ce qui lui confère la première
position parmi les pays maghrébins et la seconde position sur le continent après l’Afrique du Sud. L’Algérie
occupe la seconde position avec un chiffre d’affaires de 1250 millions de dollars USD et la Tunisie arrive en
troisième position avec un volume total des primes de 816 millions de dollars USD. Le chiffre d’affaires
totalisé par les trois pays atteint 4924 millions de dollars, soit 7% du total des encaissements réalisés sur le
continent. Néanmoins, les primes produites par ces pays ne représentent que 0,1% des affaires souscrites à
travers le monde, elles demeurent de ce fait gligeables à l’échelle mondiale. Le raisonnement en termes de
classement des pays montre que les marchés marocain, algérien et tunisien se classent respectivement en
53ème, 67ème et 77ème position.
Tableau1 : Volume total des primes en 2012 en millions de dollars USD.
Rang
2012
2011
Maroc
53
2 857
2 929
Algérie
67
1 250
1 188
Tunisie
77
816
837
s/total
-
4 924
4954
Afrique du sud
17
5 4871
53 031
Afrique
-
71 891
69 274
Source : Swiss Re, 2013.
6
L’étude porte sur 9 pays de l’OCDE sur la période de 1961 à 1996. Ces pays sont : l’Australie, l’Autriche, le Canada, la
France, l’Italie, le Japon, la Suisse, le Royaume Uni et les Etats Unis.
7
L’ouverture du secteur assurantiel en Algérie, au Maroc et en Tunisie a eu lieu respectivement en 1995, 2002 et 2009.
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En distinguant ce volume des primes encaissées selon la branche d’assurance, on s’aperçoit que la branche
de l’assurance non vie est plus dynamique comparativement à la branche assurances vie. A l’échelle des trois
pays, les primes d’assurances non vie sont plus importantes, elles représentent 77% du volume total des
primes encaissées. Le reste (23%) représente les encaissements au titre de l’assurance vie. C’est en Algérie
que le poids de la branche de l’assurance non vie est plus prépondérant avec une part relative de 93 % du
total des primes d’assurance encaissées alors que cette part représente respectivement 67% et 85 % pour la
Maroc et la Tunisie. De plus, on s’aperçoit que la part de l’assurance vie au Maroc est plus importante, elle
représente 33 % pendant que celles de l’Algérie et la Tunisie restent modestes et représentent
respectivement 7% et 15%. Pour le cas de l’Algérie, on peut postuler l’hypothèse que les protections sociales
étendues basées sur l’aide et l’assistance détournent la population de la prévoyance individuelle
8
. Malgré ces
petites différences, ces données témoignent que l’assurance vie dans les trois pays occupe une place
inférieure, ce qui indique une position subalterne dans la hiérarchie des besoins des consommateurs.
Tableau2 : Primes d’assurance vie et non vie en 2012 en millions de dollars USD et en %.
Maroc
Tunisie
Les trois pays
Assurance
vie
930
33
Assurance
vie
89
7
Assurance
vie
123
15
Assurance
vie
1142
23
Assurance
non vie
1927
67
Assurance
non vie
1161
93
Assurance
non vie
694
85
Assurance
non vie
3782
77
Total
2857
100
Total
1250
100
Total
817
100
Total
4924
100
Source : Swiss Re, 2013.
Afin d’évaluer le comportement de mobilisation des primes d’assurance au niveau des trois marchés, nous
observons tout d’abord leur évolution au fil temps avant de les positionner par rapport aux marchés de
l’Afrique et des pays émergents. Ensuite, nous tenterons de les analyser à travers les variables
traditionnelles du taux de pénétration et la densité d’assurance.
2.1. L’évolution des marchés assuranciels maghrébins et positionnement par rapport aux pays
africains et pays émergents.
Entre 2000 et 2012, l’évolution du chiffre d’affaires des marchés assuranciels maghrébins est assez
significative. Le montant du chiffre d’affaires global est passé de 1538 millions de dollars USD en 1996 à
4924 millions de dollars USD en 2112. Le taux d’accroissement annuel a été fluctuant avec des pics
atteignant 20 % à 24 % entre 2007 et 2008. Cette performance a été toutefois impulsée par le marché
marocain dont le chiffre d’affaires global a triplé sur la période passant de 943 millions de dollars USD en
1996 à 2857 millions de dollars USD en 2012.
Figure n°1 : Evolution du chiffre d’affaires en millions de dollars USD du secteur des assurances
dans les pays maghrébins
Source : Swiss Re, 2013.
8
En Algérie, la protection sociale est étendue. Les travailleurs sont assurés contre divers risques tels que la maladie,
la maternité, les accidents de travail, la retraite. C’est aussi le premier pays arabe et deuxième sur le continent africain,
après l’Afrique du sud, à instituer, en 1994, un système d’assurance chômage contre le risque de perte de l’emploi pour
raison économique.
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Pays maghrébins
Tunisie
Maroc
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