Biographie CHARLES DARWIN Né le 12 février 1809, à Shrewsbury

GyBn/psycho/Rosset
Biographie CHARLES DARWIN
le 12 février 1809, à Shrewsbury, dans le Shropshire, Charles Robert Darwin est le cinquième
enfant d’une riche famille britannique. Son grand-père, Erasmus Darwin, est un médecin et un sa-
vant célèbre. En 1825, le jeune homme entame des études de médecine à l’université d’Edimbourg.
Peu motivé, il préfère quitter Edimbourg pour l’université de Cambridge il poursuit des études
afin de devenir pasteur anglican. Il y rencontre alors le géologue Adam Sedgwick et le naturaliste
John Stevens Henslow. Deux rencontres qui se révéleront déterminantes. En 1831, c’est Henslow
qui a l’idée providentielle d’adresser une lettre de recommandation au capitaine du Beagle , un na-
vire de recherche destiné à améliorer les relevés des côtes de Patagonie. De sorte que, lorsque le
Beagle lève l’ancre en décembre de la même année, il a à son bord un jeune naturaliste fraî-
chement diplômé : Charles Darwin.
Des îles du Cap-Vert jusqu’aux Açores, en passant par les côtes sud-américaines, Tahiti, l’Australie
et le Cap, la croisière se prolonge jusqu’en octobre 1836. Darwin amasse une somme considérable
d’observations en géologie et en biologie. Ils’intéresse aux diverses formations géologiques des
îles et des continents et recense une grande variété d’espèces fossiles et vivantes.
A son retour, Darwin poursuit ses recherches ; un héritage familial le mettant à l’abri du besoin. Il
compare alors ses données avec les théories qui circulent. Ses observations géologiques confir-
ment notamment les hypothèses de Sir Charles Lyell .Dans un ouvrage en deux volumes intitulé
Principes de géologie (1830-1833), le géologue britannique contestait le catastrophisme. Selon cette
théorie longtemps admise, la création des espèces avait lieu par vagues. Chaque vague était détruite
par une catastrophe naturelle. Les fossiles ne représentaient alors que des traces des espèces dispa-
rues. Cette théorie, largement inspirée de la Bible, imposait la fixité des espèces, leur immuabilité.
Or, Lyell affirmait dans ces ouvrages que la surface de la Terre était soumise à des change-
ments continuels induits par des forces naturelles.
Mais si Lyell conteste le catastrophisme, il ne remet pas en cause la fixité des espèces. Darwin va
donc plus loin que lui. Le naturaliste note, d’une part, que les fossiles d’espèces supposées éteintes
ressemblent beaucoup à certaines espèces vivantes. D’autre part, il n’observe que des variations
minimes entre des espèces d’îles différentes.Pour lui, cela ne fait aucun doute : loin d’être fixes, les
espèces se modifient.
Il commence à noter ses idées dans ses Carnets sur la transmutation des espèces et en 1838, il a
déjà établi les grandes lignes de sa théorie de l’évolution des espèces. Pourtant, il se contente de
publier son compte-rendu de voyage… Jusqu’au choc décisif provoqué par le manuscrit d’Alfred
Russel Wallace.
En février 1858, ce jeune naturaliste anglais se trouve sur les rivages de Ternate, dans les Moluques
(Indonésie), en proie aux fièvres du paludisme. Les rares moments de répit lui laissent le temps de
rédiger un court texte sur un problème qui le hante depuis trois ans : « la survivance du plus apte ».
Après avoir signé sa lettre, il l’adresse à un naturaliste anglais en le priant de la transmettre à sir
Charles Lyell, le célèbre géologue. Le premier destinataire de la lettre n’est autre que Charles Dar-
win. Ce dernier est alors obligé d’admettre ce fait incroyable : presque aux antipodes, un compa-
triote a, sans avoir eu connaissance de ses travaux, rédigé le résumé parfait de sa théorie. Sur les
instances de Lyell, Darwin se sout à publier ce qui à ses yeux n’est que « l’extrait d’un essai sur
l’origine des espèces ». L’éditeur, jugeant le titre trop complexe, l’abrège et Sur l’origine des espè-
ces est présenté au public britannique le matin du 24 décembre 1859. Le soir même, les 1250
exemplaires ont été vendus.
La théorie de Darwin sur l’évolution par la sélection naturelle se fonde sur la compétition entre les
jeunes de chaque espèce pour leur survie. Les survivants, qui donneront naissance à la génération
suivante, possèdent les caractéristiques naturelles qui leur ont permis de survivre. Ces caractéristi-
ques sont transmises à leur descendance, faisant de la nouvelle génération une génération mieux
GyBn/psycho/Rosset
adaptée. Darwin établit donc les trois bases fondamentales de la théorie de l’évolution : depuis tou-
jours la faune et la flore ont évolué, les lignées présentent d’innombrables variations de détails
et, enfin, la sélection naturelle est si rigoureuse que la moindre variation utile fait triompher
la lignée qui la possède. En cela, Darwin reprend à son compte les idées de Lamarck : influence
des changements dans les conditions du milieu, hérédité des caractères acquis au cours de la vie
(thèse qui sera infirmée plus tard).
Les réactions aux théories de Darwin ne tardent pas. Certains biologistes avancent qu’il est incapa-
ble de prouver ses assertions. De plus, comment peut-il expliquer la transmission des variations aux
générations suivantes ? Darwin ne peut répondre à ces objections. Il faudra attendre la naissance de
la génétique moderne et les lois de Mendel pour pouvoir confirmer ses hypothèses. En fait, de nom-
breux scientifiques continuent à exprimer des doutes quelque cinquante années plus tard. Mais
l’opposition la plus virulente vient des hommes d’Eglise. Les thèses de Darwin sur l’évolution
des espèces vont à l’encontre des Ecritures sur la création de l’homme. Il place en effet
l’homme au niveau de l’animal et, pis, le fait descendre du singe dans son ouvrage La lignée
humaine qu’il publie en 1871. Néanmoins, la quasi-totalité de l’Eglise admet à la fin du XIXe siècle
qu’il n’existe pas réellement de contradiction entre le concept d’évolution et les théories bibliques.
Darwin travaillera à développer ses thèses jusqu’à sa mort, le 19 avril 1882. Il aura alors jeté les
bases des principales théories modernes sur l ‘évolution et aura marqué de son empreinte toute la
pensée moderne.
Oeuvres
Sur l’origine des espèces , 1859
La fécondation des orchidées , 1862
Variation des animaux et des plantes domestiques , 1868
La lignée humaine , 1871
L’expression des émotions chez l’homme et les animaux , 1872
Les Plantes insectivores , 1875
Les îles volcaniques , 1876
Le mouvement chez les plantes , 1880
La formation de l’humus végétal par l’action des vers de terre , 1881
TIRé DU SITE : http://www.infoscience.fr/histoire/portrait/darwin.html
GyBn/psycho/Rosset
THEORIES DE L’INSTINCT
Charles Darwin (1809-1882).
On ne saurait parler d'instinct sans mentionner les réflexions intéressantes de Charles Darwin, le
premier éthologiste et psychologue du 19e siècle. Dans son Origine des espèces et de la sélection
naturelle publié en 1859, il écrit à propos de l'instinct:
«On regarde ordinairement comme instinctif un acte accompli par un animal, surtout lorsqu'il est
jeune et sans expérience, ou un acte accompli par beaucoup d'individus, de la même manière, sans
qu'ils sachent en prévoir le but, alors que nous ne pourrions accomplir ce même acte qu'à l'aide de la
réflexion et de la pratique. Mais je pourrais démontrer qu'aucun de ces caractères de l'instinct n'est
universel, et que, selon l'expression de Pierre Huber, on peut constater fréquemment, même chez les
êtres peu élevés dans l'échelle de la nature, l'intervention d'une petite dose de jugement ou de rai-
son» (Darwin, 1859/1980, p. 276).
Darwin avait donc remarqué que les instincts pouvaient être présents dès la naissance, i.e qu'ils
pouvaient avoir une base héréditaire propre à l'espèce. Cependant, il constatait qu'ils étaient souvent
labiles dans leur développement et que des différences individuelles existaient dans leur expression.
Certains caractérisent l'animal quand il est jeune mais disparaissent à maturité; d'autres sont soumis
à des cycles saisonniers, etc. Ce qui était instinctif dans ce sens pouvait avoir été transmis héréditai-
rement, ou, à des degrés divers, avoir été modifié par la pratique. Sa conception de l'instinct se
transforma au cours des années. Ainsi, dans De la descendance de l'homme, et la sélection sexuelle
(1871/1981), Darwin utilise le terme instinct dans un sens différent, celui de «force interne». Plus
tard, dans L'expression des émotions chez l'homme et les animaux (1872/1981), les instincts devien-
dront la «force nerveuse».
William James (1842-1910).
William James croyait que les instincts avaient beaucoup en commun avec les réflexes. Comme
ceux-ci, ils sont déclenchés par des stimuli provenant des sens et se déroulent de façon automatique
et «aveugle» la première fois qu'ils sont amorcés. Par «aveugle», James voulait indiquer que, tout
comme un réflexe, l'instinct déclenché pour la première fois n'est pas guidé ou en rétroaction avec la
fin ou le but visé. James considérait aussi chaque instinct comme une pulsion interne, i.e. une force
agissant depuis l'intérieur de l'organisme et qui le pousse irrésistiblement à agir. Pour lui, l'instinct
ou son expression pouvait être variable dans le temps. Cette variabilité s'expliquait par deux princi-
pes. Le premier était que l'instinct est en partie modifiable par l'habitude ou l'expérience (i.e. l'ap-
prentissage) au point d'en inhiber complètement l'expression. Ainsi, l'instinct de «pudeur» qui fait
rougir et détourner le regard devant la nudité, peut être inhibé chez les personnes qui sont soumises
fréquemment à des images de nudité ou à la nudité elle-même. James proposa que l'expérience pou-
vait inhiber l'expression de l'instinct en limitant la gamme des stimuli pouvant le déclencher. Le
second principe est celui d'être transitoire. Certains instincts ne sont utiles qu'au cours de certaines
périodes particulières de la vie. Ils peuvent disparaître par la suite, dès lors devenus inutiles, ou en-
core réapparaître plus tard s'ils s'avèrent à nouveau nécessaires. La nature transitoire peut être illus-
trée par deux exemples. Le premier concerne l'instinct (selon James) qu'expriment les jeunes pous-
sins à suivre le premier objet mobile qu'ils aperçoivent après leur naissance, instinct qui est inhibé
par la suite sous l'effet de la maturation. Le second exemple est celui de l'instinct maternel de la
poule à l'égard de ses poussins, instinct qui disparaît quand la couvée vieillit, mais qui réapparaît
pour une couvée subséquente. Ces deux exemples proposés par James étaient des précurseurs assez
nets de la période critique pour l'empreinte, et des cycles hormonaux, phénomènes qui allaient être
décrits plus tard par l'éthologie. James voyait donc les conduites instinctives comme des formes
intermédiaires entre les réflexes et l'apprentissage, présentant des caractéristiques de chacun et à des
degrés divers. Contrairement à ses contemporains, James ne proposa pas que tous les comporte-
ments s'expliquaient par des instincts. Pour lui, les instincts servaient de base sur laquelle l'expé-
rience venait greffer les habitudes. Il ne limitait pas l'instinct à l'animal infra-humain. Au contraire,
il croyait que l'humain possédait tous les instincts des animaux qui lui étaient inférieurs, plus cer-
tains typiquement «humains» comme le jeu, la compétition et la jalousie.
GyBn/psycho/Rosset
James proposa qu'en faisant la description des divers comportements instinctifs et en examinant
comment ceux-ci avaient pu être adaptatifs au cours de l'évolution, l'on comprendrait davantage la
motivation du comportement, annonçant par les programmes originaux de la psychologie compa-
rée et de l'éthologie.
(tiré de : UNE PERSPECTIVE ÉTHOLOGIQUE DU COMPORTEMENT - JACQUES P. BEAUGRAND)
La théorie des 3 cerveaux
L’homme a d’abord hérité du cerveau reptilien. Parmi les comportements rencontrés chez les repti-
les et toujours présents chez l’homme, on trouve tout ce qui implique l’autoconservation,
l’établissement et la défense du territoire. Ce qui se traduit en particulier par la volonté de puissance
que Nietzsche considérait comme la force de base vitale de l’univers tout entier. Cet ancien cerveau
est donc celui des instincts, des impulsions et des compulsions qui en seraient des variantes humai-
nes. MacLean estime que le comportement rituel et hiérarchique, que l’on observe aussi bien dans
les sociétés industrielles modernes que dans les sociétés archaïques, a une forte composante repti-
lienne.
À ce cerveau est venu se greffer, à l’étape sont apparus les premiers mammaliens, le système
limbique, ou cerveau limbique. Le cerveau limbique est le siège d’affects ou d’émotions que l’on
pourrait traduire par des mots tels que le désir, la colère, la peur, le chagrin, la joie, la tendresse...
MacLean fait cependant remarquer que le système limbique engendre aussi chez l’être humain les
certitudes quant aux révélations et aux croyances, qu’elles soient vraies ou fausses, précisant
même : " certitudes à composantes affectives puissantes et sans frein ". La foi, par exemple, est de
ce niveau de fonctionnement, base de toutes les idéologies.
Enfin, est apparu le néo-cortex et l’esprit rationnel, cerveau spécifiquement humain qui promeut la
préservation et la procréation d’idées. Le néo-cortex, en fait, s’est développé en deux étapes : en
premier est apparu un fonctionnement analogue au raisonnement froid d’un ordinateur cruel : puis,
comme si ce type de fonctionnement n’allait pas permettre d’assurer la survie de l’espèce, est appa-
ru un fonctionnement de type altruiste et le sens de la responsabilité.
(Propos de Jacques Languirand ayant fait l'objet d'une chronique parue dans le Guide Ressources, Vol. 06, N° 06,
jullet-août 1991)
Lorenz (1903-1989)
Les 8 caractéristiques du comportement instinctif chez les animaux :
1. Il y a des similitudes de comportements au sein de chaque espèce
2. Les conduites sont des réponses à des stimuli (= événements extérieurs)
3. Il existe des mécanismes innés de déclenchement (pas de possibilité de retour en arrière)
4. Un comportement est la résultante de forces extérieures et de forces intérieures (dynami-
que motivationnelle selon le modèle hydrodynamique) schéma ci-après
5. Instinctivement, l’animal recherche le stimulus déclencheur
6. L’animal connaît des conflits de motivation ( un comportement domine / les compor-
tements se neutralisent / activités de substitution ou de déplacement / redirection)
7. Le comportement peut se traduire par des mouvements d’intention (conduites esquissées)
agissant comme des signaux intraspécifiques
8. Certains comportements perdent leur utilité spécifique pour devenir des rituels.
GyBn/psycho/Rosset
1 / 12 100%

Biographie CHARLES DARWIN Né le 12 février 1809, à Shrewsbury

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !