La première pierre de Pierre Jourde
sur gallimard,fr
«Dans ces terres reculées, dans ces pays perdus, on vit toujours plus ou moins dans une légende,
dans l'image d'un chapiteau roman historié de scènes naïves et cruelles...»
Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005 ont défrayé la chronique. Lors de la parution
d'un de ses livres, Pays perdu, une partie des habitants du village d'Auvergne dont il était question
dans le récit s'est livrée à une tentative de lynchage de l'auteur et de sa famille.
Pierre Jourde y décrivait la rudesse de la vie dans ce hameau lointain dont il est originaire, mais
aussi une fraternité archaïque, solide, des relations humaines à la fois brutales et profondes, tout
cela raconté à l'occasion de la mort d'un enfant. Célébration d'un village aimé, le livre y a été reçu
par certains comme une offense. La première pierre retrace les événements violents qui ont suivi la
parution de Pays perdu, et propose l'analyse passionnante de leurs causes. Il offre aussi une
magnifique démonstration des puissances de la littérature, en même temps qu'un récit vibrant
d'émotion et d'admiration pour ces contrées et ces gens qui vivent dans un temps différent de celui
des villes.
CANADA de Richard Ford
sur fnac.com
Nous sommes à Great Falls, Montana, en 1960. Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents
commettent un hold-up, avec le fol espoir de rembourser ainsi un créancier menaçant. Mais le
braquage échoue, les parents sont arrêtés, et Dell a désormais le choix entre la fuite ou le placement
dans un orphelinat. Il choisit de fuir, passe la frontière du Canada et se retrouve dans le
Saskatchewan. Il est alors recueilli par un homme, Remlinger, qui fait de lui son apprenti et son
factotum. Remlinger est un « libertarien », adepte de la liberté individuelle intégrale, qui vit selon sa
propre loi en organisant des chasses. Canada est le récit de ces années d’apprentissage au sein d’une
nature magnifique, parmi des hommes pour qui seule compte la force brutale, comme le montre
l’épisode final, d’une incroyable violence. Des années plus tard, Dell, qui est devenu professeur à
l’Université, se souvient de ces années qui l’ont marqué à jamais.
Qualifié de « page-turner » par le NY Times, ce roman d’une puissance et d’une beauté
exceptionnelles rappellera aux lecteurs de Richard Ford le premier de ses livres publié à l’Olivier en
1991, Une saison ardente. Il marque le retour sur la scène littéraire d’un des plus grands écrivains
américains contemporains.
Une saison blanche et sèche de André Brink
sur Amazon.fr
Dans la moiteur des nuits orageuses de Pretoria, Ben Du Toit découvre un monde tout proche et
pourtant si loin de sa vie d'Afrikaner. Peu à peu, il ouvre des yeux incrédules sur un système qu'il
cautionne par ignorance et par lâcheté et qui entretient une communauté, un peuple, dans le
désespoir et la résignation. La naïveté de Ben est telle qu'il croit encore à une justice où toute notion
de couleur ou de race serait abolie, mais dans les années quatre-vingt en Afrique du Sud, l'espoir est
un privilège de Blanc. Loin d'avoir voulu faire de son personnage un héros acquis à une cause
humanitaire, André Brink dépeint un homme révolté qui se battra pour comprendre pourquoi les
services de police peuvent en toute impunité tuer des hommes parce qu'ils sont noirs. Dans le pays
de l'apartheid, les moyens pour préserver la sécurité d'État sont expéditifs, Ben l'apprendra à ses
dépens. L'ouvrage, interdit en Afrique du Sud dès sa publication, recèle aujourd'hui toute la force
d'un témoignage et demeure, malgré un contexte politique heureusement pacifié, d'une
bouleversante humanité. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot