Bruit de Terroirs N° 64 - Patrimoine et terroirs

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N° 64
Les coups de coeur des étapes du camion pédagogique
ÉDITORIAL
Dunkerque
Lycée Ile Jeanty
du 07/12/2009 au 010/12/2009
Calais
Lycée du Détroit
du 14/12/2009 au 17/12/2009
Voici notre dernier périple en terre nordiste. Et avec elle, une sélection qui se complète et qui s’affine.
A l’issue de cette première période de sélection, nous formons le vœu que la promotion qui en résulte soit aussi
motivée et courageuse que sa devancière nordiste ; si le cru de l’hiver 2009 fut un très bon cru, celui de l’hiver
2010 est très prometteur ; en effet, nous avons eu beaucoup de mal à dégager les 16 élèves de la sélection,
ce qui prouve bien que le choix fut très difficile, tant étaient proches les élèves qui nous ont été confiés ; ceci est
surtout vrai pour les cuisiniers ; c’est ainsi que nous avons été obligés de laisser de côté des élèves qui n’avaient
pas démérité ; ils auraient tout aussi bien pu être dans la sélection, mais voilà… nous étions limités à 16.
Nous avons également noté que les filles s’étaient une fois de plus particulièrement distinguées ; attention
messieurs ! Si vous n’y prenez garde, nous aurons bientôt des promotions largement féminines, tant en salle
qu’en cuisine.
Pour l’heure, cette 9ème promotion – baptisée « Vincent La Chapelle » - sera équilibrée, puisque composée de
8 jeunes filles et de 8 jeunes gens, comme l’an passé ; cet équilibre est si parfait que chaque valence – cuisine
et salle – sera composée de 4 jeunes de chaque sexe, exactement comme l’année dernière là-aussi.
Ils n’auront pas beaucoup à attendre avant de nous rejoindre, puisqu’ils seront à pied d’œuvre dès le
dimanche 3 janvier. A peine sortis des fêtes de fin d’année, ils devront s’attaquer à 6 semaines d’une rare
intensité. Mais ils le savent et ils s’y préparent.
Nous les attendons donc avec impatience.
Philippe Gombert
Président de Patrimoine & Terroirs
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LES
ORIGINES
ments. Au début du XVII ème
siècle, les espagnols renforcent les fortifications vieilles
de 200 ans par une nouvelle enceinte. En 1638 est
construit le Canal de Furnes
qui facilite le commerce entre Dunkerque et le reste de
la Flandre. En 1646, la ville après 17 jours de siège
devient française, grâce à
Condé. Le 16 septembre
1652, Dunkerque est à nouveau espagnole.
C'est vers le VII ème siècle que
Dunkerque prend naissance
sous la forme d'un établissement de pêche qui se fixe
au bord d'une petite crique
abritée par les dunes. Dès
lors, les habitants établissent
une première chapelle qui
donne bientôt son nom à la
localité : l'église des dunes
(Duyn Kerke en flamand).
Très vite, la petite communauté de marins s'organise
: un mur de défense levé en
960 et un hôtel de ville bâti
en 1233 attestent que l'essor urbain démarre véritablement à cette époque. Spécialisé dans la pêche au
hareng, le port se développe lui aussi, en même temps
que d'importants aménagements hydrauliques, assèchements, creusement de canaux interviennent dans l'arrière pays. C'est à la fin du
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XIV ème siècle que l'activité
portuaire découvre une nouvelle activité : la course.
Ecumant les mers, les Dunkerquois se forgent rapidement une réputation sur laquelle reposera l'histoire
maritime de la cité.
Dunkerque reste cependant
une ville sur la défensive qui
pour se protéger, doit maintenir autour d'elle un corset
de fortifications. Dunkerque
subit de nombreux sièges
bien souvent dévastateurs
comme celui de 1558.
Dunkerque suscite de plus
en plus les convoitises. Pour
protéger son port, on construit, en 1622, le fort de
Mardyck. Les Hollandais
font plusieurs fois le blocus
du port, qui sont vaincus par
les corsaires ou par les élé-
Le 25 mai 1658, le maréchal Turenne fait le siège de
la ville. Dix-neuf jours plus
tard, le 14 juin 1658, une
coalition franco-anglaise
menée par Turenne et Lockhart attaque la ville, c'est
la bataille des Dunes.
Le 25 juin 1658 la ville se
rend aux Français. Le soir
même, Louis XIV la remet à
Olivier Cromwell. La « folle journée » venait de se dérouler : en
l'espace de 24 heures, la ville
a été espagnole, française et
enfin anglaise.
En 1662, le gouverneur de
la ville Godefroi d'Estrades
négocie pour Louis XIV le ra-
LES
chat de Dunkerque aux Anglais. Le 27 septembre
1662, Dunkerque devient
définitivement française. Le
2 décembre, le Roi Soleil y
fait une entrée triomphale.
Vauban entreprend alors de
fortifier la ville et développe son port, qui devient le
plus grand port de guerre du
royaume. Dès 1670, Louis
XIV encourage la course à
Dunkerque. C'est à cette
époque que Dunkerque va
connaitre le plus célèbre de
ses corsaires : Jean Bart. Il
est rapidement incorporé
dans la Royale par Colbert
puis anobli aux vues de ses
faits d'armes et de ses prises, notamment celui de la
bataille du Texel, le 29 juin
1694, où le corsaire dunkerquois reprend aux Hollandais 120 navires de blés et
sauve ainsi la France de la
famine. En 1700, apparait
à Dunkerque, la chambre de
commerce qui fait prospérer
les commerçants, la ville est
alors une puissante place
commerciale. À ce moment
de l'Histoire, Dunkerque est
imprenable sur la mer du
Nord derrière les défenses
de Vauban et possédant de
redoutables corsaires.
ORIGINES
(SUITE)
pas détruit. Louis XV la fortifira de nouveau la ville durant plus tard.
C'est en 1879 que s'engage une transformation radicale du port qui lui permet
de concurrencer ses voisins
et de devenir le principal
débouché du pays sur la
Mer du Nord. Désormais
3 ème port de France, Dunkerque est frappé par les deux
conflits mondiaux.
Violemment bombardé en
1915 et 1917, thèâtre de
l'Opération Dynamo en mai
1940, elle sera largement
détruite avant sa libération
en mai 1945.
Au lendemain de la guerre,
Dunkerque est détruite à
plus de 70 %. Etrangement
la statue de Jean Bart, érigée en centre ville, reste intacte au milieu des ruines :
les Allemands, malgré le
manque de métal l'ont en
effet épargnée car l'épée de
la statue est pointée vers
l'Angleterre.
Le port restera inaccessible
jusqu'en juin 1946. La reconstruction du tissu urbain
est entreprise par Théodore
Leveau. L'architecte Jean
Niermans aura la responsabilité de la reconstruction de
l'habitat.
En 1957, le groupe sidérurgique Usinor décide l'implantation d'une usine de
production d'acier à Dunkerque. Suite à son ouverture
en 1963, l'agglomération
passe très rapidement de
70000 habitants à 200000
habitants. Dunkerque devient
une grande agglomération
industrielle.
Cependantle reste du pays
n’est pas aussi puissant et la
France est obligée de signer
est contrainte de signer le
traité d'Utrecht en 1713 qui
lui impose de combler le
port et de raser les fortifications. Toutefois, les conditions du traité ne sont qu’en
parties remplies et tout n’est
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LE
PORT DE
DUNKERQUE
fic vers l’Angleterre et la Hollande. Conjointement à l’essor de
la ville qui, en 1311, obtient le
privilège de s’administrer ellemême par la voie d’un corps
municipal et judiciaire, le port
dont l’activité majeure était jusqu’alors la pêche au hareng, développe ses relations commerciales. Cette réussite économique ne
tarde pas à s’afficher dans le
paysage urbain, avec l’élévation
de la fortification bourguignonne, hérissée de 28 tours, et la
construction de l’imposant beffroi
en 1440.
Les origines de la fondation
de la ville de Dunkerque restent floues et sujettes aux conjectures. On suppose qu’un
hameau de pêcheurs apparaît, vers l’an 800, dans une
crique naturelle laissée par le
retrait de la mer. Ce village
primitif serait devenu « ville »
vers 960 sous les auspices de
Baudouin III, comte de Flandre, qui l’aurait entouré d’une
palissade de bois. Mais la
première mention écrite de
l’existence d’une paroisse sur
cette portion de territoire maritime figure seulement dans
un texte de 1067. C’est cette
date qu’il faut retenir pour inscrire Dunkerque dans une destinée qui va se confondre
avec l’histoire tourmentée de
la Flandre.
Du IXème au XIIème siècles, ce
premier site de peuplement,
constituant une simple bourgade, végète, faute de pouvoir
résoudre le délicat problème de
l’eau qui sera partiellement ré-
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glé par les travaux de drainage des sols initiés par les institutions monastiques. Survient
alors l’intervention déterminante de Philippe d’Alsace qui a
compris que l’avenir des villes
réside dans leur capacité à afficher une puissance commerciale. Ce comte de Flandre
donne à Dunkerque le droit de
s’ériger en commune et engage divers travaux pour stabiliser le cordon de dunes. Il octroie en outre, en 1183, aux
bourgeois de cette nouvelle «
cité flamande », l’exemption de
certains droits de péage sur le
trafic des marchandises. Seul
problème : Gravelines est alors
prédominant en sa qualité
d’avant-port de Saint-Omer
pour l’importation des laines
anglaises et l’exportation de
ses draps vers l’Angleterre.
À la fin du XIIIème et au début
du XIVème siècle, Dunkerque
s’impose, suite à l’ensablement
du havre de Gravelines, et devient la plaque tournante du tra-
L’activité à la fois maritime et
portuaire de la ville reste soumise aux fortunes de l’histoire
et aux guerres que se livrent
alors la France, la Hollande,
l'Angleterre et l'Espagne. Dans
ce contexte, certaines pratiques
de piraterie et de brigandage,
commencent à se codifier pour
donner naissance à la guerre
de course visant à s’approprier
les navires et les cargaisons
voguant sous pavillon ennemi.
La flotte harenguière ayant été
détruite lors de la révolte des
Hollandais pour leur indépendance, les marins dunkerquois,
restés fidèles à l’Espagne, deviennent corsaires dès 1567.
Mais en termes d’infrastructures,
le port se résume à deux jetées
de 350 mètres de long et à un
simple quai longeant la muraille
bourguignonne. Ses possibilités
nautiques demeurent bien modestes car les Espagnols ont
seulement concentré leurs efforts sur le renforcement des
défenses maritimes.
LE
Après avoir racheté Dunkerque
aux Anglais, Louis XIV s’empresse de confirmer tous les anciens
droits et privilèges de la ville et
accorde l’entière franchise de
son port, mesure qui permet de
concurrencer le port d’Amsterdam. De plus, pour réglementer notamment la guerre de
course, un édit royal institue en
1700 une Chambre de commerce ayant pour mission « de
faire fleurir le commerce de la
ville, de maintenir le crédit des
marchands et négociants,
d’empêcher toutes espèces
d’abus, de prévenir les désordres qui pourraient se commettre et généralement de veiller
sur tout ce qui est capable de
bonifier et d’augmenter le commerce ». À ces dispositions
d’ordre économique, s’ajoute
la volonté royale de transformer Dunkerque en place forte
de premier ordre et en havre
militaire. L’intervention de Vauban est alors décisive, tant pour
la ville, dotée d’une enceinte
bastionnée, que pour le port.
Commence alors une période
de grands travaux: L’écluse de
Bergues est restaurée, le canal
de Bourbourg est creusé en
1670 et son écluse rétablie
en 1704. Après le percement
du banc Schurken le chenal
est prolongé par des jetées de
1200 mètres de longueur, protégées par des forts maritimes.
De plus, le bassin de l’actuel
bassin de la Marine permet
d’accueillir, à flot, dès 1685,
une escadre de frégates tandis que l’arrière-port est approfondi et aménagé pour la
construction et le lancement
de navires de guerre. Une citadelle est érigée afin de protéger l'ensemble.
PORT DE
DUNKERQUE (SUITE)
Après avoir pris part, avec des
armements considérables, aux
guerres de la fin du règne de
Louis XIV qui firent les beaux
jours des corsaires et immortalisèrent l’épopée de Jean Bart,
Dunkerque est contraint de se
soumettre à la ruine que lui impose le traité d’Utrecht (1713).
Ses fortifications doivent être
rasées et son port comblé.
Par la suite, Louis XIV autorise le creusement du canal
de Mardyck destiné à devenir un port de substitution
relié à la mer.
Mais ces efforts de redressement sont très rapidement s'avèrent vite inutiles: En janvier
1717, le traité d’union de La
Haye consacrant une alliance
de la France avec la Hollande
et l’Angleterre contre le royaume d’Espagne, sacrifie Dunkerque sur l’autel de la diplomatie. Les Anglais exigent et obtiennent la démolition de la plus
grande des deux nouvelles écluses de Mardyck.
Le 31 décembre 1720, une violente tempête rompt le batardeau, édifié en travers du chenal six ans plus tôt sur ordre
des Anglais. Profitant de cette
aubaine, les Dunkerquois
agrandissent immédiatement les
brèches et les bateaux peuvent
de nouveau entrer dans le port.
Le commerce reprend sous surveillance anglaise, avec les
ports du Nord, Londres, Amsterdam… mais aussi avec les
Antilles, Dunkerque ayant reçu
de Louis XV le privilège de faire le commerce avec les Iles
d’Amérique. En 1730, trois
corvettes sont armées pour la
pêche à la morue marquant le
début d’une autre grande épopée de l’activité portuaire. La
guerre de succession d’Autriche
épargne Dunkerque qui protège son port par des batteries.
Quand, en mars 1744, la guerre est déclarée à l’Angleterre,
les corsaires repartent en mer
et compensent, le commerce en
déclin. La paix, signée à Aixla-Chapelle, en 1748, contraint Dunkerque à détruire ses
défenses mais son chenal d’accès est préservé. S’ouvre alors
une courte période de prospérité. Mais une nouvelle guerre,
celle dite de Sept ans qui éclate en 1756, ralentit les transactions et relance la course. Pour
finir, le traité de Paris signé en
1763 entérine une nouvelle ruine du port : le bassin de la
Marine et son écluse doivent
être détruits.
Les Dunkerquois l’ont bien compris : le relèvement du port passe par l’industrie et, dès la fin
du règne de Louis XV, s’établissent successivement une manufacture de toiles à carreaux,
une verrerie, une fabrique de
pipes, des raffineries de sel, une
distillerie, deux tanneries. Commence aussi à se développer
la fabrication des tabacs. Les
affaires reprennent, soutenues
par diverses libéralités royales.
Louis XVI encourage en effet,
par des primes, la pêche de la
morue et du hareng et favorise
la création de nouvelles fabriques. Cependant, le commerce maritime, redevenu florissant, ne tarde pas à subir le
contre-coup de la guerre de l’Indépendance américaine au
cours de laquelle la France
s’oppose à l’Angleterre. Les
5
LE
Dunkerquois renouent alors
avec la tradition ancestrale de
la course et un grand nombre
de navires sont armés pour cette activité très lucrative. Le traité de Versailles, signé le 3 septembre 1783, ne sacrifie pas
Dunkerque aux ressentiments
de l’Angleterre et efface définitivement la honte du traité
d’Utrecht. Néanmoins le trafic
portuaire éprouve bien des difficultés à se relever car les navires des négociants étrangers
ont perdu l’habitude de fréquenter Dunkerque. Louis XVI
ne tarda pas à répondre aux
vœux des instances municipales et de la chambre de commerce en confirmant au mois
de mars 1784, les franchises
et privilèges accordés au port.
Cette mesure stimulante produit
alors les meilleurs effets.
A partir de 1785, le port bénéficie d’importants travaux :
le bassin de la Marine est rétabli, les jetées basses et une partie des anciennes estacades, les
quais de la Citadelle sont reconstruits en pierre. L’amélioration des infrastructures favorise
le développement et les Dunkerquois commercent avec les
principales places portuaires de
l’Europe du Nord, mais aussi
avec l’Espagne, le Portugal,
l’Italie, les Colonies et la côte
occidentale d’Afrique. Le port,
renferme tous les corps de métiers. Les premières grues mobiles, encore mues à la main, font
leur apparition sur le quai de
la Citadelle. Pendant quelques
années, on arme avec succès
pour la pêche à la baleine tandis que le hareng et la morue
rapportent de substantiels bé-
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PORT DE
DUNKERQUE (SUITE)
néfices. Dans le même temps,
l’industrie se développe singulièrement et Dunkerque compte notamment 24 manufactures
d’où sort le tabac le plus renommé de France. Mais la Révolution et l’Empire vont provoquer un complet bouleversement. En 1791, la chambre de
commerce est dissoute et les
franchises sont supprimées trois
ans par la Convention. Napoléon 1er, délaisse Dunkerque
et mise sur Anvers devenue une
ville française. En 1815, le
port est en bien triste état, du
fait d’un abandon prolongé.
La chute de l’Empire et, consécutivement, la perte d’Anvers
par la France, ne tardent pas
à donner un nouvel élan au port
de Dunkerque, en dépit de l’insuccès des démarches visant à
lui rendre sa franchise.
Le trafic commercial est rapidement doublé pour atteindre les 200 000 tonnes, grâce à quelques travaux
d’amélioration des infrastructures existantes ce qui reste
insuffisant car la ville ne dispose toujours que d'un seul
bassin à flot.
L’arrivée du chemin de fer, en
1848, est décisive pour donner une nouvelle impulsion au
commerce: Dunkerque est reliée à son arrière pays et à Paris. Dans le même temps, les
travaux assurent la transformation d’une partie du port
d’échouage en bassin à flot. Le
bassin du Commerce entre ainsi en service, en 1852, et connaît une fréquentation qui frôle
la saturation. Le mouvement
maritime enregistre une progression constante et régulière. Cette croissance des
échanges donnera lieu provoquera la réalisation d’infrastructures complémentaires.
Le décret du 14 juillet 1861
figure parmi les premières grandes décisions prises pour l’avenir du port. Le programme des
travaux comprend le creusement d’un nouveau bassin à flot
dit « Bassin de l’Ouest », doté
d’une écluse de 21 mètres de
LE
largeur, et le déplacement des
remparts pour permettre cette
extension. Son coût, estimé à
15 millions de francs, dépasse
cependant les capacités financières de l’État qui ne peut allouer que 500 000 francs par
an. Cette question trouve sa
solution en mai 1868 quand
la ville est autorisée à percevoir un droit de tonnage sur
tous les navires entrant au port,
la manne lui permettant de faire l’avance des fonds. Seul problème : les crédits affectés à
ce programme sont amplement
absorbés par les travaux strictement militaires. Par ailleurs,
la construction, par le génie,
de la nouvelle digue entraîne,
dès 1870, la disparition de la
première station balnéaire. La
première pierre de l’écluse du
bassin de l’Ouest n’est posée
qu’en septembre 1874. Certes
le port fourmille d’activité mais
il étouffe et son agrandissement
s’effectue bien trop lentement
aux yeux de ses utilisateurs qui
envient le succès d’Anvers.
PORT DE
DUNKERQUE (FIN)
Entrepreneur, président de la
Chambre de commerce (1875)
et premier député républicain
de Dunkerque élu en 1876,
Jean-Baptiste Trystram s’emploie à convaincre le gouvernement que le développement
du port de Dunkerque représente un enjeu national, du fait de
sa position stratégique et de ses
capacités à concurrencer les
grands ports de la mer du Nord.
Charles de Freycinet, ministre
des Travaux publics et lui-même
très lié au monde de l’industrie
et de la finance, se montre sensible à cette argumentation. En
visite à Dunkerque au mois de
septembre 1878, dans le cadre de l’élaboration de son
plan de grands travaux pour la
France, il se rallie aux thèses
de Trystram et tient des propos
réconfortants : « Nous ne pouvons oublier que Dunkerque est
la sentinelle avancée de la
France au-delà du détroit et le
port peut-être le mieux situé
pour disputer à Anvers le sceptre de la mer du Nord. La question du port de Dunkerque dépasse les limites de cette ville,
dépasse les limites du département et est pour nous une question française ! ». La persévérance de Trystram a ainsi porté ses fruits et le résultat acquis
symbolise les liens étroits qui
unissent les notables et les intérêts économiques.
La loi promulguée le 11 juillet
1879 consacre l’extension et
la modernisation du port, par
la construction de nouveaux
bassins reliés entre eux par un
bassin d’évolution relié au chenal. Le projet comprend le prolongement du bassin de l’Ouest
et l’achèvement de l’écluse
Guillain pour constituer la darse
1 ; le creusement des darses 2,
3 et 4 et du canal de l’Ile Jeanty
pour relier le réseau des canaux
intérieurs aux darses 1 et 2 de
façon à permettre aux péniches
de charger ou décharger directement les navires ; la construction de quatre formes de radoub
pour la réparation navale. Pour
parachever cet édifice, une nouvelle écluse, non programmée
dans le plan Freycinet et à laquelle on donnera le nom de
Trystram, est inaugurée en septembre 1896. L’extension du
port, réalisée de 1880 à la fin
du siècle, attire les investisseurs
privés qui installent leurs entreprises le long des canaux reliant
les bassins maritimes aux voies
navigables de la Flandre. Concomitamment, la Chambre de
commerce, reçoit, en 1888, la
concession de l’outillage public,
entreprend l’édification d’une série de hangars et d’entrepôts, et
équipe les quais de grues hydrauliques. Le trafic s’accroît de façon spectaculaire : il double en
10 ans pour dépasser les 2,5
millions de tonnes. En 1891,
Dunkerque accède, par son
mouvement commercial, au rang
de 3ème port de France.
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L’ÉGLISE ST-ÉLOI
ET LE BEFFROI DE
DUNKERQUE
tecte parisien Victor Louis un
projet de façade pour remplacer la vétuste arcade qui
relie le beffroi à l'église.
Un premier sanctuaire fût
fondé en 646 par Saint Eloi:
il porte le nom d'église de
la dune (dune-kerke) au milieu d'un hameau de pêcheurs qui prendra plus tard
le nom de Dunkerk pour devenir plus tard Dunkerque.
L'église d'origine construite
à partir de 1450 était une
hallekerque, ou église-halle,
à 3 vaisseaux d'une hauteur
de 20 mètres recoupés transversalement par un transept,
formant une croix.
La construction de la hallekerque
ne prit que 15 ans. A partir de
1460 les inhumations dans l'église des "personnes de distinction"
fut autorisée en contre-partie du
versement d'une taxe .
Le 1er juillet 1558, la cavalerie
française menée par le maréchal
de Thermes s'empare de Dunkerque qui est pillée et la hallekerque incendiée .
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En 1559, le magistrat et son
conseil municipal décident
de rebâtir l'église sur un plan
plus vaste. Après 7 ans de
travaux, un manque de ressources mets fin au chantier.
L'édifice est fermé en avant
du beffroi par un mur aveugle de 40 mètres vestige intact de la hallekerque.
En 1583, l'église est consacrée par l'évêque d'Ypres.
De style gothique flamboyant, elle possède une nef
sans transept flanquée de
bas cotés ouverts sur 15
chapelles latérales. La stabilité de l'édifice est assurée
par des contreforts extérieurs
et des tirants intérieurs qui
traversent la nef.
En 1591, une voie publique
est percée entre le beffroi et
l'église pour faciliter les
communications.
En 1782 , l'intendant De
Calonne demande à l'archi-
La nouvelle façade se présente sous la forme d'un portique de style classique avec
fronton et colonnes. L'intérieur est ensuite modifié
pour donner plus de place
aux fidèles. Les murs présents entre les chapelles latérales sont détruits et les
murs latéraux sont reportés
au-delà des contreforts extérieurs, ce qui donne un effet
plat aux murs coté rue. En
1787, l'église compte désormais 5 vaisseaux parallèles et ne sera plus jamais
reliée au beffroi.
En 1882, cette façade est
démolie suite à de graves dégradations dues à la mauvaise qualité des matériaux et
à des vices de construction.
En 1883, un concours est organisé pour l'élévation
d'une nouvelle façade et le
projet de l'architecte local
Van Moë est retenu.
La première pierre est posée
le 11 avril 1887 et la façade est achevée en 1889.
Touchée à deux reprises durant la première guerre mondiale, l'église est très abîmée. Elle fût classée en
1916 monument historique.
Après une longue restauration avec les dommages de
L’ÉGLISE ST-ÉLOI
guerre, elle est réouverte
mais elle sera de nouveau
touchée par les bombes en
mai et juin 1940 et seuls les
murs restent debout. Elle
fera l'objet d'une nouvelle
restauration et sera réouverte en 1977.
L'église St Eloi abrite les restes de Jean Bart. En 1928,
des fouilles furent entreprises
et des restes identifiés plus
tard comme ceux du corsaire
furent identifiés. Ils furent enfermés dans un nouveau cerceuil et remis dans l'église.
ET LE BEFFROI DE
DUNKERQUE (SUITE)
Construit vers 1450 en lieu
et place d'une ancienne tour
de guet, le Beffroi de style
gothique haut de 58 mètres
est à l'origine rattaché à
l'église St-Éloi à laquelle il
sert de clocher. Le beffroi
sera modifié une première
fois en 1835, son couronnement subira des modifications. Une seconde modification inter viendra après la
seconde guerre mondiale, en
1923 : la base est modifiée
afin de recevoir un cénotaphe à la mémoire des morts
de la Grande Guerre.
Le Beffroi sert encore à l'heure
actuelle de clocher et abrite un
carillon de 48 cloches remis en
service en 2009 et datant de
1962 parmi lesquelles le bourdon Jean Bart pesant 7 tonnes.
Le beffroi a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO
en 2005.
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LA
DENTELLE DE
CALAIS
La beauté mérite bien quelques efforts, la dentelle de
Calais y répond merveilleusement. Voilà sans nul doute la raison pour laquelle la
Haute couture continue de
lui faire honneur.
Ce n’est pas un hasard si
Calais reste la capitale de
la dentelle qui a durant longtemps fait la richesse et la
renommée de la ville.
En effet, n’est-ce pas dans
le Nord que le premier métier à tulle a été introduit,
en provenance d’Anvers ?
Oui ! La tradition textile est
intimement liée à cette région accueillante.
On ne compte plus les récompenses et distinctions
dont peut se glorifier la dentelle de Calais, sa notoriété
est devenue au fil du temps
internationale, eu égard à la
qualité et à la précision du
travail fourni par les ateliers
de Caudry.
Ils ont su en effet traverser fièrement le temps, braver les
révolutions technologiques et
se jouer au mieux des nouveaux matériaux venus sur le
marché juste après guerre.
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LE
MUSÉE PORTUAIRE DE
Le musée Portuaire de Dunkerque est sis dans l'ancien entrepôt des tabacs et magasins
Bourdon, un bâtiment datant du
milieu du XIXème siècle, l’un des
rares du port de Cherbourg à
avoir survécu aux bombardements allemands de la Seconde Guerre mondiale.
Constitué de deux parties, il est
né de l'initiave des dockers de
la ville qui souhaitaient garder
l'empreinte dans la mémoire
collective de ce qu'avaient été
leur métier et la vie sur le port
avant que l'évolution constante et rapide de leur travail et
des outils qui le rendaient possible ne les effacent à jamais.
Au commencement musée
professionnel, le musée portuaire à évolué et retrace aujourd'hui
fidèlement l'histoire du port indissociable de celle de la ville.
Une première partie de visite
concerne le musée à flot, qui
vous invite à pénétrer dans dif-
DUNKERQUE
férents bateaux amarrés devant
le musée. C'est ainsi que l'on
visitera tout à tour trois bateaux : le Sandetti, un bateaufeu datant de 1948; le Duchesse-Anne, un navire-école
construit en 1901 et utilisé
pour la formation des officiers
et des matelots de la marine
marchande allemande; enfin, le
visiteur fera escale sur la Guilde, une péniche de 1929 dans
laquelle il pourra voir l'exposition "Au fil de l'eau" qui retrace les évolutions de la batelerie au cours du XXème siècle. On
parcourt ensuite les expositions
du musée à quai, dans le bâtiment à l'arrière-plan. Pour les
courageux, il est possible de
monter en haut du phare de
Dunkerque dont le sommet culmine à 62 mètres de hauteur
et offre au terme d'une montée
de 265 marches une vue époustouflante de la ville, de son port
et de la digue. Mais ce panorama unique s'il est une vraie
récompense, se mérite.
La seconde partie de la visite concerne le musée à quai
qui raconte l’histoire du port
de Dunkerque sous ses aspects les plus divers : les
aménagement successifs du
port, ses activités portuaires
et leurs métiers, le transport
maritime... Le rez-de-chaussée est consacré à l'histoire
du port, dont sont indissociables le corsaire Jean Bart et
la pêche à la morue en Islande à bord de goêlettes
qui fut l'activité principale
du port durant le XIXème siècle. Une autre salle présente les outils traditionnels des
dockers pour décharger les
marchandises sur le port. À
l'étage, on peut découvrir
les divers aménagements
progressifs ayant permis de
faire de du port de Dunkerque ce qu'il est aujourd'hui.
Sont aussi évoquées les destructions massives dues à la
seconde guerre mondiale.
Une autre salle présente les
métiers et fonctions administratives du port au cours de
l'histoire. Pour finir, le dernier étage est consacré à la
galerie navale et sa collection
de maquettes de bateaux, illustrant l’évolution des navires
au fil des siècles.
11
),*85(6GH
J EAN B ART
Corsaire dunkerquois issu d'une
famille de marins et de militaires, il s'engage à 12 ans comme mousse sur un navire de
contrebande.
En 1666, La France s'allie aux
Provinces-Unies contre l'Angleterre. L'équipage vaisseau sur
lequel Jean Bart est embarqué
comme lieutenant, est chargé
de surveiller les Anglais. En été
il s'engage comme matelot sur
Les Sept Provinces, navire de
la flotte hollandaise, sous les
ordres du amiral de Ruyter. La
flotte des Provinces-Unies remonte la Tamise et la Medway en
1667 et assiège Londres. Les
Anglais et les Hollandais signent le Traité de Breda. Jean
Bart se voit alors confier le commandement d'un brigantin.
Lorsque Louis XIV entre en guerre contre la Hollande en 1672,
Jean Bart regagne la France et
embarque comme second à
bord de L'Alexandre sous les
ordres du câpre Willem Dorne, pour pratiquer la guerre de
course. L'année suivante, il
commande Le Roi David, galiote armée de deux canons. Le
2 avril 1674, il s'empare de
sa première prise : un dogre
hollandais. Le 17 février, l'Angleterre signe la paix avec les
Provinces-Unies déjà alliés de
l'Espagne. Le 6 avril, Bart s'empare d'une pinasse anglaise, le
16 mai d'un dogre. Cette année là, huit autres prises complètent le tableau. En avril
12
1676, il embarque sur La
Royale, armée de huit canons,
avec laquelle il s'empare de
quatre bateaux de pêche. Puis
à bord du Grand Louis il capture vingt-huit vaisseaux. En septembre, la France déclare la
guerre à la Ligue hanséatique.
À Hambourg La Royale est saisie. Le corsaire peut toutefois
regagner Dunkerque. À bord
de La Palme, frégate de vingtquatre canons, Jean Bart prend
la mer à la tête d'une flottille
de six navires en 1677, flottille qui s'empare d'une vingtaine de vaisseaux. À bord du
Dauphin, frégate de quatorze
canons, Jean arraisonne un
quatre-mâts hollandais. Au large de l'île de Texel, en 1678,
la petite escadre de quatre navires commandée par Jean
Bart, s'attaque au Shiedam,
puissant navire de guerre de la
flotte hollandaise. Jean est sévèrement blessé aux mains et
au visage par l'explosion d'une
grenade, un boulet de canon
emporte des lambeaux de chair
de ses jambes. Le Shiedam est
néanmoins remorqué jusqu'à
Dunkerque. À bord du Mars,
corsaire de vingt-six canons, il
arraisonne encore quelques
navires, lorsque le 10 août,
France et Hollande signent le
Traité de Nimègue, mettant ainsi fin à la guerre de Hollande.
Le 8 janvier 1679, Louis XIV le
nomme lieutenant de vaisseau.
En 1683, La France est en guer-
re contre l'Espagne. Jean Bart
capture un ou deux vaisseaux
du côté de la Méditerranée,
mais la marine espagnole ne
fait pas le poids face à la marine française ; Charles II d'Espagne signe bien vite une trêve. Le 14 août 1686, il est
nommé capitaine de frégate de
la marine royale, et commande La Serpente, frégate de vingtquatre canons. En 1688, La
France alliée au Danemark et
à l'Empire Ottoman, entre en
guerre contre la ligue d'Augsbourg qui réunit l'Angleterre,
l'Allemagne, l’Espagne, les
Pays-Bas, la Savoie et la Suède. En compagnie de Forbin
en 1689, il attaque deux navires anglais supérieurement armés pour protéger un convoi.
Capturés, ils sont emprisonnés
à Plymouth. Ils réussissent à
s'évader et gagnent Erquy
après trois jours de rame.
JEAN BART ( SUITE )
En 1691 Jean Bart prend part
à la Campagne du large sous
le commandement de Tourville.
La même année, alors qu'une
flotte de trente-cinq à quarante
navires anglais fait le blocus du
port de Dunkerque, il parvient
à prendre le large, de nuit,
avec sept frégates et un brûlot.
Dès le lendemain, il s'empare
de quatre bâtiments chargés de
marchandises pour la Russie et
de deux navires d'escorte anglais. Mettant ses prises à l'abri
d'un port de Norvège, alors en
paix avec la France, Jean Bart
reprend la mer pour s'emparer
d'une flotte de pêcheurs hollandais et du navire de guerre qui
l'accompagnait. Dans la foulée, il fait encore une razzia
sur les côtes d'Écosse, où il
pille un château et incendie
quatre villages.
prix du grain, les négociants
spéculent, la France est affamée. Louis XIV achète alors plus
de cent navires de blé norvégien. Cette flotte ayant été capturée par les Anglo-hollandais,
Jean Bart est chargé par le roi
de la récupérer. Au large de
Texel, le Dunkerquois réussit à
s'emparer des navires; la nouvelle de cette capture fait chuter les prix et met fin à toutes
spéculations. Pour cet exploit,
le 19 avril, Jean Bart reçoit
des mains de Louis XIV, la
croix de chevalier de l'Ordre
de Saint-Louis. Le 17 juin
1696, il remporte encore une
grande victoire au Dogger
Bank sur les Hollandais, prenant ou détruisant quatrevingts navires marchands. Pour
sa conduite au Dogger Bank,
Jean Bart est nommé chef
d'escadre de la province de
Flandre, 1er avril 1697.
Le 27 avril 1702, Jean Bart,
meurt dans son lit des suites
d'une pleurésie.
En France, chacun a entendu parler des exploits du
corsaire, aussi Louis XIV invite-t-il Jean Bart à la cour
de Versailles afin d'honorer
ses victoires maritimes.
En 1694, le blocus de la Ligue d'Augsbourg fait monter le
13
LE PODIUM DE L’ÉTAPE DE CALAIS
Lors de chaque étape, 8 menus thématiques sont servis aux 40
convives qui nous font le plaisir de participer aux soirées gastronomiques organisées à bord du camion Patrimoine & terroirs.
Ces soirées sont autant d’occasions de faire un parcours initiatique dans la France des Terroirs, mais aussi, pour les élèves, de
montrer l’étendue de leur talent, de leur volonté et de leurs progrès.
Chaque soirée est consacrée à un terroir différent et donc à une des facettes de notre gastronomie. Tous ces menus sont notés par les convives, ce qui nous permet, au terme de l’étape, de
dresser le bilan des préférences des invités, tant au niveau des mets que des boissons. Cela nous
apporte également un bon instrument pédagogique pour débattre avec les élèves de la soirée de
la veille.
Le menu que nous vous proposons de découvrir ci-dessous est la synthèse de la semaine passée en
terre nordiste, en compagnie des élèves du lycée du Détroit de Calais.
LE PALMARÈS
CULINAIRE
Escapade viroise
(Soirée Normandie)
Dombrés aux camarons
(Soirée Antilles)
Papillote de daurade aux mangues rôties
(Soirée Antilles)
Foie gras poëlé sur son lit de pommes et rhubarbe compotées
(Soirée Midi-Pyrénées)
Plateau de fromages picards
(Soirée Picardie)
Duo de mousses antillaises et farandole de fruits exotiques
(Soirée Antilles)
LE
Trou normand
(Soirée Normandie)
AOC Saumur
(Vin blanc de Loire - Soirée Normandie)
AOC Champagne Mercier
(Vin de champagne - Soirée Picardie)
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PALMARÈS BA
CCHIQUE
BACCHIQUE
AOC Pacherenc du Vic Bilh
(Vin blanc du Sud-Ouest - Soirée Midi-Pyrénées)
AOC Bergerac rouge
(Vin rouge d’Aquitaine - Soirée Normandie)
Cidre fermier de Picardie
(Soirée Picardie)
LE PODIUM
DE L’ÉTAPE DE
DUNKERQUE
Lors de chaque étape, 8 menus thématiques sont servis aux 40
convives qui nous font le plaisir de participer aux soirées gastronomiques organisées à bord du camion Patrimoine & terroirs.
Ces soirées sont autant d’occasions de faire un parcours initiatique dans la France des Terroirs, mais aussi, pour les élèves, de
montrer l’étendue de leur talent, de leur volonté et de leurs progrès.
Chaque soirée est consacrée à un terroir différent et donc à une des facettes de notre gastronomie. Tous ces menus sont notés par les convives, ce qui nous permet, au terme de l’étape, de
dresser le bilan des préférences des invités, tant au niveau des mets que des boissons. Cela nous
apporte également un bon instrument pédagogique pour débattre avec les élèves de la soirée de
la veille.
Le menu que nous vous proposons de découvrir ci-dessous est la synthèse de la semaine passée en
terre nordiste, en compagnie des élèves du lycée Ile Jeanty de Dunkerque.
LE PALMARÈS
CULINAIRE
Gougères comtoises
(Soirée Franche-Comté)
Soupe cressonnière
(Soirée Ile-de-France)
Filet de truite à la Bleue de Fougerolles
(Soirée Franche-Comté)
Magret de canard à l’orange
(Soirée Ile-de-France)
Plateau de fromages franciliens
(Soirée Ile-de-France)
Pruneau d’Agen au sirop d’Armagnac et sa crème d’Ente
(Soirée Aquitaine)
LE
AOC Floc de Gascogne
(Vin de liqueur du S-O - Soirée Aquitaine)
Bière Leffe triple
(Bière du Nord - Soirée Nord-Pas de Calais)
AOC Touraine-Mesland blanc
(Vin blanc du Val de Loire - Soirée IDF)
PALMARÈS BA
CCHIQUE
BACCHIQUE
AOC Côteaux d’Aix-en-Provence
(Vin rouge de Provence - Soirée Ile-de-France)
AOC Irouléguy rouge
(Vin rouge d’Aquitaine - Soirée Aquitaine)
Cafés Illy
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ILS SE SONT DISTINGUÉS LORS DE L’ÉT
APE
ÉTAPE
Certains des élèves qui nous ont été confiés se sont particulièrement distingués, par leur
envie, leur volonté et leur comportement général.
Nous avons travaillé avec les élèves de 1 ère et de Terminale Bac Pro.
Rappelons ici que 16 élèves formeront la Promotion « Vincent La Chapelle » (session de
stage d’hiver), réservée aux élèves du Nord-Pas-de-Calais issus des établissements visités
lors de notre périple en terre du Nord
La sélection a débuté à Arras lors de la première étape et s’achève ici, à Calais, à la veille
des vacances de Noël. Sept classes se sont succédées, soit à peu près 190 élèves.
La liste définitive des élèves sélectionnés en Nord-Pas-de-Calais est donc désormais connue
et est publiée en fin de ce Bruits de Terroirs.
En plus des sélectionnés, des options ont été mises sur certains élèves et même si elles n’ont
pas été toutes levées, elles indiquent à ceux qui les ont reçues, la reconnaissance des
progrès accomplis et de l’investissement effectué lors de cette session pédagogique.
5 élèves ont été distingués à Dunkerque et 7 à Calais, ce qui démontre bien la grande
qualité des classes qui nous ont été confiées pendant cette quinzaine.
Sélection du lycée Ile Jeanty de Dunkerque
Elodie BORREGO – 1 ère Bac Pro service (sélectionnée)
Lloyd CARON – 1 ère Bac Pro cuisine (option)
Marie MAHIEUX – 1 ère Bac Pro service (option)
Florent NEIRYNCK – 1 ère Bac Pro service (option)
Thomas RUHLAND – 1 ère Bac Pro cuisine (sélectionné)
De gauche à droite : Thomas Ruhland, Élodie Borrego et Florent Neirynck
16
COMPOSITION
DE LA PROMO
TION
PROMOTION
VINCENT LA CHAPELLE
CUISINE
Sandy ANCEL – LP Henri Senez de Hénin-Beaumont
Julie BLASSELLE – LP Henri Senez de Hénin-Beaumont
Teva CANETTI – LP du Détroit de Calais
Valentin FASQUEL – LP du Détroit de Calais
Madeleine ROBILLARD – LP Baudrimont St-Charles d’Arras
Thomas RUHLAND – LP Ile Jeanty de Dunkerque
Morine SCHEER – LP Henri Senez de Hénin-Beaumont
Maxime SROCZYNSKI – LP Henri Senez de Hénin-Beaumont
SALLE
Elodie BORREGO – LP Ile Jeanty de Dunkerque
Claire COLLIER – LP du Détroit de Calais
Florent NEIRYNCK – LP Ile Jeanty de Dunkerque
Geoffrey DAUTRICHE – LP Baudrimont St-Charles d’Arras
Cyril GORIN – LP Baudrimont St-Charles d’Arras
Rémi GOUDAL – LP du Détroit de Calais
Mathilde KONSEK – LP Baudrimont St-Charles d’Arras
Mélodie SEGARD – LP Henri Senez de Hénin-Beaumont
17
SOUVENIRS
18
DE L’ÉT
APE DE
ÉTAPE
DUKERQUE- CALAIS
EN IMA
GES (SUITE)
IMAGES
ILS
NOUS ONT HONORÉS DE LEUR PRÉSENCE
Chantal CHAVIN-GAZALIER – Inspecteur d’académie
Christian CHAVIN-GAZALIER – Délégué académique à la formation continue
Yvon DEHAY – Proviseur lycée du Détroit de Calais
Michelle DUCLOY – Adjointe au Maire de Calais
Eric JOURDAIN – Inspecteur Education Nationale
Evelyne LABRANCHE – Proviseur du Lycée Alphonse Daudet
Madame REMBOTTE – Conseillère Régionale Nord-Pas-de-Calais
Michèle VANDAELE – Proviseur Lycée Ile Jeanty de Dunkerque
Ainsi que les 285 autres convives qui sont venus dîner à bord
de notre camion pédagogique itinérant.
Qu’ils soient remerciés de leur présence. Sans eux, les élèves n’auraient pas pu exercer
leurs talents ni montrer leur compétence.
2, rue de l’aubrac - V.1.P - 94595 Rungis Cedex 517
Tél.: 01.55.52.16.11 - Fax : 01.55.52.16.17
Site internet : http://www.patrimoine-et-terroirs.fr
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