Selon eux, la hausse actuelle des indices repose notamment sur l'anticipation d'une action forte
de la BCE jeudi prochain.
En attendant, les regards vont se braquer, sur la publication du rapport sur l'emploi américain,
pour lequel le consensus vise officiellement 185.000 postes créés le mois dernier.
Pour les stratèges, « bon nombre d'investisseurs redoutent que le chiffre des créations
d'emplois aux Etats-Unis ne se trouve autour de 150.000 en février.
Avec, un air de fatigue du côté des acheteurs sur un certain nombre de marchés développés,
même s'ils continuent à aller de l'avant', estiment-t-ils.
Le FTSE progresse de 0,5% à Londres, malgré les réactions plutôt négatives des opérateurs
aux résultats annuels dévoilés par London Stock Exchange (-1,1%) et par le groupe de
communication WPP (-0,5%).
Le CAC40 parisien monte de 0,3%, tiré entre autres par le groupe parapétrolier Technip
(+2,9%) après qu'il ait bouclé avec succès une émission complémentaire à son financement
obligataire synthétique.
A Amsterdam où l'AEX gagne 0,5%, le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto caracole
loin en tête en s'envolant de 10%, salué pour des résultats rassurants au titre de 2015.
Le Bel20 de Bruxelles reste à peu près atone malgré les gains affichés notamment par le
métallurgiste Bekaert (+2,5%) et par le géant de la bière AB InBev (+1,3%).
Le PSI de Lisbonne avance de 0,3%, emmené par le groupe postal CTT (2,9%) et par
l'opérateur télécoms NOS (+2,1%), alors qu'EDP-Energias recule de 2,7%.
Au niveau des CHANGES : une petite hausse.
Malgré des indicateurs mitigés de la zone, la monnaie unique européenne s'offrait une petite
hausse sur le marché des changes face à ses grandes contreparties.
Ainsi l'euro prenait-il environ 0,15% contre le dollar, tout en se reprenant de 0,44% face au yen.
D'une manière générale, l'appétence globale pour le risque est repartie de l'avant dans le
sillage des cours du pétrole, commentent ce matin les cambistes. Le marché des changes l'a
reflété, ce que traduit notamment la reprise des devises émergentes d'Asie, jugées plus
risquées que le dollar américain.
Enfin, le PETROLE repart.
Décidément bien orienté, le cours du Brent est bien parti pour terminer la semaine sur une
hausse de plus de 6%.
A mi-journée en cette dernière séance de la semaine, le baril de Brent de mer du Nord livrable
en mai 2016 grappillait 0,5% à 37,3 dollars, le WTI américain de livraison avril le suivant de
0,3% à 34,7 dollars.
Bref, le cours du Brent semble tout faire pour confirmer que l'incursion sous la barre des 30
dollars le baril, survenue à la fin du mois de janvier, constituait son niveau plancher.
Après que la thématique de la suroffre et de la 'politique de part de marché' de l'Arabie saoudite
aient pesé, depuis fin 2014, le marché semble avoir changé de braquet : place maintenant, et
malgré l'Iran, aux anticipations d'une offre disciplinée.
Les regards sont d'ailleurs braqués sur les accords de “ gel” de production conclus par un
nombre croissant de grands pays producteurs, qui enchaînent les réunions.
Pour Emmanuel Ibe Kachikwu, ministre du Pétrole nigérian, « On commence à observer une
remontée très lente du prix du brut. Mais avec la réunion que nous prévoyons (qui) devrait
avoir lieu en Russie, entre producteurs Opep et non-Opep, aux environs du 20 mars, on devrait
assister à un mouvement spectaculaire des prix ».