LE COMMERCE DE DETAIL ALIMENTAIRE : +1,6%
Boulangers, poissonniers, fromagers, bouchers… En 2011, les commerçants de l’alimentation se hissent à
la troisième place du palmarès économique des TPE. Une performance remarquable pour ces artisans du
« bien manger » qui démontrent, une fois de plus, leur extraordinaire capacité à tirer profit de la
conjoncture pour valoriser leurs atouts stratégiques : proximité, conseil, juste prix. Les charcutiers
(+2,8%) et les pâtissiers (+2,9%) réalisent les plus fortes progressions du secteur.
LES PROFESSIONS DE LA SANTE : +0,3%
En 2011, opticiens (+0,4%) et pharmaciens (+0,3%) affichent le même taux de croissance qu’en 2010.
Confrontés à la féroce concurrence des offres en ligne et des magasins low-cost, les premiers défendent
difficilement leurs parts de marchés. Tandis que les seconds, affaiblis par la baisse du marché du
médicament, se préparent à assurer de nouvelles missions - financées par l’assurance maladie - de
prévention et de conseil à partir de 2013.
LES METIERS DE LA BEAUTE ET DE L’ESTHETIQUE : +0,3%
Espacement des visites, baisse du ticket moyen, raréfaction des achats de produits d’entretien : les salons
de coiffure indépendants encaissent sévèrement les effets des arbitrages budgétaires des consom-
mateurs. Même si le chiffre d’affaires du secteur se redresse légèrement en 2011 (+0,2% contre -
0,6% en 2010), la situation demeure préoccupante. De leur côté, les instituts de beauté ont doublé
leur taux de croissance l’année dernière : +1,6% (contre +0,8% en 2010).
L’EQUIPEMENT DE LA PERSONNE : -0,4%
Globalement, le secteur enregistre un niveau d’activité comparable à celui de l’année précédente : -0,4%
contre -0,3% en 2010. En apparence, c’est l’horlogerie-bijouterie (+2,4% contre -0,9% en 2010) qui
stimule le dynamisme du secteur. Mais c’est surtout la hausse du prix de l’or qui explique le renchérisse-
ment des tarifs observé dans les points de vente. Et donc la croissance en trompe l’œil du chiffre
d’affaires des bijouteries. Toujours dans le rouge, les magasins de prêt-à-porter perdent encore du
terrain en 2011: -2% (contre -1,2% en 2010).
LA REPARATION AUTOMOBILE : -1,7%
Après une année 2010 qui avait artificiellement propulsé le secteur en tête du palmarès économique
des TPE avec un chiffre d’affaires en progression apparente de 2,8% (qui s’expliquait en réalité par
l’impact de l’augmentation des prix des pièces détachées sur l’activité), les garagistes enregistrent
une baisse de chiffre d’affaires qui reflète plus fidèlement la réalité du marché. Désormais ouvert à la
concurrence par Bruxelles, ce dernier devrait toutefois se libérer progressivement du monopole des
réparateurs agréés au profit des garagistes indépendants.
L’EQUIPEMENT DE LA MAISON : -3,1%
Fini le providentiel effet TNT ! Les commerces d’électroménager, TV-Hifi rechutent lourdement en
2011 : -12,2% (contre +12,2% en 2010). Selon le Groupement interprofessionnel des fabricants
d'appareils d'équipement ménager (Gifam), le marché de l'électroménager a réalisé un chiffre
d'affaires de 7,6 milliards d'euros en 2011, (identique à celui enregistré en 2010). Si les volumes se
maintiennent, avec 14,6 millions d'appareils de gros électroménager vendus en 2011 (+1%) et 40,8
millions d'articles de petit électroménager (+3,3%), le marché continue de s'éroder en valeur : le gros
électroménager recule de 1% tandis que le petit électroménager progresse modestement de 2,3%
(contre +5% en 2010).
LE PODIUM DES REGIONS
• POITOU-CHARENTES : +1,5%
• MIDI-PYRENEES : +1,4 %
• BOURGOGNE : +1,4%