du programme de rétablissement pour la salamandre à nez court

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RÉSUMÉ du programme de rétablissement pour la salamandre à nez court
(Ambystoma texanum) en Ontario
Préparé par Stewart Hamill
La salamandre à nez court est une salamandre de taille moyenne à grande répertoriée
comme espèce en voie de disparition sur la liste des espèces en voie de disparition en
Ontario. Elle passe l’essentiel de sa vie d’adulte dans des terriers souterrains ou sous
une couche de feuilles mortes, ou vit sous des choses comme des rondins ou des
rocheux. Au début du printemps, les adultes accomplissent, de nuit, une migration
terrestre annuelle pour se rendre dans des terres humides de reproduction où ils
s’accoupleront et pondront leurs œufs. Les larves restent dans l’eau jusqu’à ce qu’elles
en émergent une fois adultes au milieu de l’été.
Les exigences en matière d’habitat englobent un complexe intégré avec :
des zones humides peu profondes et non poissonneuses qui peuvent conserver
l’eau jusqu’au milieu de l’été;
un habitat avoisinant servant de couverture pendant la migration et la vie adulte;
des sols humides mous et ombragés pour l’enfouissement; et
des habitats raccordés qui permettent la dispersion et de plus longues migrations
jusqu’à un kilomètre.
La salamandre à nez courts se croise avec d’autres espèces de salamandres de la
famille des Ambystomatidae. Sur l’île Pelée, le seul endroit où l’on observe la
salamandre à nez court en Ontario et au Canada, la seule autre espèce de cette famille
est la salamandre à points bleus (Ambystoma laterale), avec laquelle des croisements
diploïdes, triploïdes et tétraploïdes se produisent. Les individus hybrides sont quasiment
toujours des femelles qui doivent s’accoupler à un pur mâle (A. texanum ou A. laterale)
pour réussir à se reproduire. La population doit donc toujours compter des individus
purs. Par ailleurs, la salamandre à nez court est plus grande que la salamandre à points
bleus qu’elle peut sans doute mettre hors compétition et les larves de salamandre à nez
court disposent de stratégies pour éviter les grandes larves hybrides.
La salamandre à nez court atteint la limite septentrionale de son aire de répartition au
Michigan, en Ohio et sur l’île Pelée en Ontario. Sur l’île Pelée, on ne l’observe que dans
trois zones humides dont deux sont protégées. Le troisième site se trouve sur des
terres privées. En raison du relatif isolement de l’île, les programmes de contrôle et de
surveillance ne sont pas fréquents, aucune donnée complète sur le dénombrement de
la population n’est disponible et l’évaluation des menaces est limitée. Néanmoins, grâce
à la capacité qu’a cette espèce de résister aux sécheresses passagères et d’éviter les
prédateurs, elle pourrait continuer à bien se développer en Ontario si son habitat est
préservé.
Parmi les menaces pesant sur la salamandre à nez court en Ontario, mentionnons :
l’altération, la disparition et la fragmentation de son habitat;
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les espèces envahissantes et introduites, comme le roseau commun d’Europe
(Phragmites australis ssp. australis), l’agrile du frêne (Agrilus planipennis) et les
poissons introduits dans des étangs d’élevage;
les changements climatiques, qui pourraient donner lieu à des températures plus
élevées et sèches et des sécheresses prolongées;
la pollution, qui représente une menace particulière pour les salamandres en
raison de leur sensibilité;
la prédation, surtout des dindons sauvages récemment introduits (Meleagris
gallopavo) qui pourraient être de véritables prédateurs pour les salamandres;
la mortalité sur les routes provoquée par les véhicules; et
la compétition et lhybridation, bien que cette espèce semble pouvoir faire face à
cette menace.
L’objectif de rétablissement consiste à veiller à ce que les menaces pesant sur les
populations et l’habitat soient suffisamment bien gérées pour assurer la pérennité et
l’expansion de la population de salamandres à nez court dans son aire de répartition de
l’île Pelée en Ontario. Le projet décrit les objectifs de protection et de rétablissement de
cette espèce en Ontario, qui consistent notamment à :
préserver et maintenir la qualité et la quantité des habitats sur l’île Pelée où la
salamandre à nez court est présente;
mettre en œuvre un programme de surveillance des populations de
salamandres, de leurs habitats, et des menaces sur l’île Pelée, y compris des
relevés des habitats adaptés;
promouvoir et faire des recherches sur la génétique de la salamandre à nez
court, sur ses populations et les menaces qui pèsent sur cette espèce;
étudier les habitats de la salamandre à nez court sur l’île Pelée, qu’ils soient
existants, anciens et probables, afin de déterminer si la reconstitution, la
réintroduction ou des interventions sur les populations seraient de rigueur; et
mettre en place des programmes d’information, de gérance et de communication
auprès des propriétaires fonciers privés, habitants et visiteurs de l’île Pelée.
Le présent projet de rétablissement recommande également l’élaboration d’un
règlement sur l’habitat comprenant :
tous les habitats palustres où l’on sait que la salamandre à nez court se
reproduit;
tous les nouveaux endroits trouvés ou tous les lieux où la salamandre est
introduite;
toutes les zones sèches adaptées et les entités s’étendant sur un rayon de
300 m autour de la bordure de n’importe quelle zone humide de reproduction; et
les couloirs servant de raccordements contigus entre les sites de reproduction
s’étendant jusqu’à un kilomètre.
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