Salamandre tachetée
Salamandra salamandra
(Linné 1758)
Syn. L : Lacerta salamandra ; Salamandra maculosa ; S. maculata
Syn. F : Salamandre de feu ; S. commune ; S. terrestre
D : Feuersalamander E : Salamandra comun / S. pintada
GB : Fire Salamander I : Salamandra pezzata
NL : Vuursalamander
Etymologie : du gr., puis du lat. Salamandra : salamandre.
Description : adulte 15-20 cm, parfois
plus (17,5 cm en moyenne pour un poids
moyen de 30 g après la ponte - étude réali-
sée par l’auteur à Lessy près de Metz). Le
plus gros des Urodèles de France. Queue
ronde. Corps massif d’aspect boudiné, noir
luisant avec des taches jaune vif de la
tête à la queue, disposées en deux bandes
latéro-dorsales plus ou moins continues,
typiques de la sous-espèce lorraine S. s.
terrestris, par ailleurs répandue en France.
Présence d’une grosse glande parotoïde en
arrière des yeux.
Dimorphisme sexuel : peu marqué.
Cloaque plus bombé chez le mâle. Femelle
en gestation nettement plus massive.
Confusion : les taches dorsales jaunes sur
fond noir sont typiques et éliminent toute
confusion. La sous-espèce méridionale S.
s. salamandra, signalée en Alsace ou dans
le sud de la Suisse, possède des taches
dorsales jaunes très irrégulières, jamais
disposées en lignes.
Habitat : en plaine et altitude. Surtout
en forêt de feuillus mais aussi de rési-
neux. Parfois dans les villages. Proche des
sources, ruisseaux, flaques ou suintements
humides. Recherche pour la mise bas des
vasques d’eau calme (ruisseaux bien oxygé-
nés, sources, fontaines...), mais pond aussi
en eau stagnante, dans les ornières, trous
d’eau, parfois même dans des flaques.
Nourriture : vers de terre, mollusques,
myriapodes, araignées, insectes... Les
larves mangent des gammares, larves de
moustiques... et sont parfois cannibales.
Comportement : terrestre, discrète et
nocturne (rarement diurne). Sort surtout
après la pluie. Reste cachée en période
sèche, chaude ou froide, sous les tas de
bois, souches, creux de racines, trous du
sol, murets... Rarement observée dans
l’eau, elle peut s’y noyer (nage bien, mais
s’essouffle rapidement). Hiverne dans les
caves, galeries de mines, cavités...
Reproduction : accouplement terres-
tre au printemps et à l’automne (surtout
mai et septembre). 2-7 mois de gestation
(interruption en hiver). Ovovivipare : mise
bas de 8-60 larves, durant une période de
redoux, souvent entre janvier et mai. Déve-
loppement larvaire sur 2-4 mois. Maturité
sexuelle en 3-4 ans.
Larves : 2,5-3,5 cm à l’éclosion et 4-
6,5 cm à la métamorphose. Coloration
jaune brunâtre à noirâtre. Tête assez large.
Taches jaunes caractéristiques sur le haut
de chacune des pattes.
Statut régional : commune en Lorraine,
sauf dans les grandes zones agricoles.
Distribution : espèce répandue en France
continentale, localisée dans le sud. Large
distribution dans toute l’Europe, au sud
d’une ligne passant du nord de l’Allemagne
au sud de la Pologne.
Remarques : le nom «salamandre» est
souvent employé, à tort, pour désigner les
Tritons. Des cas de viviparité sont connus,
comme chez S. s. fastuosa (dans les Pyrénées).
Posture caractéristique du mâle en quête d’un partenaire sexuel, souvent lors des nuits
douces et humides du printemps ou de l’automne.
Accouplement de Salamandres tachetées (Salamandra salamandra) : le mâle se glisse sous la femelle, la
maintient par les pattes avant et lui frotte la gorge avec la tête. Un spermatophore est émis au sol
et sera absorbé par le cloaque femelle après un balancement du corps.
Jeune de l’année et adulte. Remarquer la disposition
des taches variables selon les individus.. Larve dans une vasque d’eau calme
(ruisseau clair bien oxygéné).