version PDF - ProFacility.be

publicité
Business Interactive Media sprl - Profacility magazine n° 37 • Trimestriel d’information • mars - avril 2013 • Edition francophone • 7,50 EUR • Bureau de dépôt Leuven Mail • P304098
Efficiency in buildings, facilities & mobility management
Partage d’expériences
en Facility Management
Grégory Declercq, AW Europe
Peter Van Gestel, AZ Jan Portaels
Christine Gondry, Belgacom
Manager Loss Prevention, Facilities & Maintenance
Coordinateur logistique des services facilitaires
National Catering manager
Catherine de Buysere, Eneco
Robert De Colfmaker, ING Life & Non-Life Belgium
Tinne Maes, Intervest Offices & Warehouses
HR & Project manager
Facility Manager
Interior Architect & Designer
Steven Lesage, KU Leuven
Danny Van Herck, KU Leuven
Patrick Waûters, AOS Studley
Directeur des Services Facilitaires
Services Facilitaires - Responsable Protection et Nettoyage
Director Facility Management Consulting
001 cover PFY037_FR.indd 1
03/04/13 11:46
p2 FR.indd 1
03/04/13 10:37
pub Europartners FR v2.indd 1
EuroHospitality Anvers
Europartners Services Companies S.A.
De Keyserlei 5 B 58 - 2018 Anvers
Téléphone : +32 3 205 93 01
Télécopie : +31 3 226 44 82
EuroHospitality Gand
Europartners Services Companies S.A.
Crommenlaan 4 B 0501, 9th Floor - 9050 Gand
Téléphone : +32 3 205 93 01
Télécopie : +31 3 226 44 82
Europartners Services Companies S.A.
49, rue Ulens
1080 Bruxelles
Téléphone : +32 2 420 27 00
Télécopie : +32 2 427 37 00
Housekeeping
Catering
Property & Maintenance services
Front Office services
Let’s talk
HOSPITALITY
A BUSINESS UNIT OF
EUROPARTNERS S.A.
EuroHOSPITALITY
03/04/13 10:27
Edito
Le Facility Management
force la reconnaissance
F
acility Le Facility Management n’est plus une discipline naissante.
Les professionnels le savent. Bien que l’on puisse discuter sur ses
origines, on peut estimer qu’elle a aujourd’hui deux décennies de
pratique derrière elle. Et pourtant, c’est comme si tout semblait très neuf. Il
y a plusieurs explications à cela. De nombreux senior Facility Managers que
nous avons l’occasion de rencontrer régulièrement, ont été les pionniers de la
discipline à une époque où elle ne portait pas encore ce nom et n’était même
pas reconnue. Ils « trouvaient des solutions » à toutes sortes de problèmes
que d’autres n’arrivaient pas à régler ou mettaient de côté. Souvent, ils
« se dévouaient » spontanément pour décharger les collègues ou par défi
personnel pour solutionner les questions techniques…
Le Facility Management a cherché et a trouvé sa voie sur le plan international,
s’est développé de façon parfois très différente. Certains pays ont pris le
leadership, mais la Belgique a rapidement pris la roue des leaders et a défini
sa propre vision du Facility Management. Le Facility Management belge est
comme le pays : il reflète des milliers de nuances, affiche de grosses différences
pour, juste après, trouver une harmonie. Un peu comme un caméléon : le
Facility Management belge adopte la couleur de son environnement, le secteur
et la société dans laquelle il est appliqué. Le Facility Management excelle en
termes de flexibilité et de polyvalence !
La diversité du Facility Management dans notre petit pays apparaît clairement
dans les sept candidatures retenues pour les Facility Awards 2013 qui
récompenseront, cette année encore, le « Facility Management Project of the
Year ». Les candidatures montrent à l’envi que le Facility Management a trouvé
sa place à peu près partout, quel que soit le secteur, l’entreprise ou l’institution
et quelle que soit sa taille. À la rédaction, nous apprécions particulièrement
le fait que de plus en plus de petites entreprises aient saisi l’importance du
Facility Management et l’aient dès lors implémenté. D’autre part, ce que
recouvre le Facility Management peut être très différent, comme le montrent
aussi les dossiers introduits pour le Facility Management Project of the Year
et défendus devant un jury professionnel. La compétition IFMA reflète dès lors
très clairement la manière dont le Facility Management est aujourd’hui vécu
dans les entreprises et institutions belges.
Le Facility Management se distingue aussi en Belgique par de nouveaux choix,
en particulier la distanciation par rapport à l’outsourcing de single services
appliqué pendant des années. Les services facilitaires des entreprises belges
se réorientent. Ils décident même de plus en plus souvent de regrouper
les services dans des contrats facilitaires multidisciplinaires. La pression
incessante pour réduire les coûts est typique des services facilitaires, mais
est aussi – heureusement – de plus en plus fréquemment liée à des attentes
de qualité en matière de service. Un équilibre harmonieux entre réduction des
coûts et optimalisation des services exige un recours maximal aux synergies.
Et c’est précisément cela qui est inhérent à l’externalisation multidisciplinaire.
Eduard CODDé, Rédacteur en chef
Profacility Magazine
[email protected]
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 3
003-004 PFY_037_FR.indd 3
03/04/13 10:43
08
17
FM & Retail
Sommaire
DOSSIER
FACILITY AWARDS 2013
PRO-FM
08
PROFIL D’UN FACILITY MANAGER
FM & retail
Interview avec Jeroen De Kimpe
17
18
20
Les médias Profacility
sont des publications de
Editeur : Business Interactive Media sprl
Avenue Louise, 475 -1050 Bruxelles
Tél. +32(0)2 669 77 65
Fax +32(0)2 626 37 17
[email protected] - www.bimedia.be
Journalistes
Patrick BARTHOLOMé
Bruno HODITTE
Kim VERHEGGE
Jean-Claude VERSET
Traducteurs
Michel BUCKINX
Annelies VERBIEST
22
24
Photographe
Bernard DE KEYZER - www.bdkz.net
Directeur de la publication
Didier VAN DEN EYNDE
[email protected]
PRODUCTION
Graphisme
Kurt THYS - Str8 - www.str8.be
PUBLICITÉ & MARKETING
Key Account Manager
Sigrid NAUWELAERTS
[email protected]
Imprimeur
Van der Poorten SA
www.vanderpoorten.be
Profacility est le partenaire média de
Marketing & Business Development
Didier VAN DEN EYNDE
[email protected]
26
28
Expert contributeur
Patrizia Tortolani, Ecomomiste,
de Crombrugghe & Partners
Adressez vos communiqués de presse à
[email protected] (FR)
[email protected] (NL)
003-004 PFY_037_FR.indd 4
PRINCIPES DE LA COMPÉTITION
CANDIDAT N° 1 - AW EUROPE
La construction d’un nouveau centre logistique,
un enjeu stratégique
CANDIDAT N° 2 - AZ JAN PORTAELS
Facility Management, l’efficacité à visage
social dans un hôpital
CANDIDAT N° 3 - BELGACOM
Une offre catering pour un monde qui bouge
CANDIDAT N° 4 - ENECO
Un lieu de travail à la mesure de la prochaine
génération
CANDIDAT N° 5 - ING LIFE & NON-LIFE
Un nouvel environnement de travail à la base
d’une nouvelle culture d’entreprise
CANDIDAT N° 6 - INTERVEST OFFICES &
WAREHOUSES
RE:flex, le lieu de travail idéal sur l’axe AnversBruxelles
Tarifs publicitaires disponibles sur
www.profacility.be/advertising
RÉDACTION
Rédacteur en chef
Eduard CODDé
La soirée et cérémonie de remise des
trophées ‘Facility Awards 2013’ sera
animée le 28 mai prochain à Tour & Taxis
par Evelien Vanwalleghem, la dynamique
présentatrice de Z-Facility (Kanaal Z).
ABONNEMENTS
Formulaire d’abonnement sur
www.profacility.be/abo
contact : [email protected]
Editeur responsable :
Didier VAN DEN EYNDE,
Avenue Louise, 475 -1050 Bruxelles
30
32
CANDIDAT N° 7 - KU LEUVEN
Parce que le nettoyage doit surtout être
« propre »
PRIX DU PUBLIC ‘FM PROJECT 2013’ :
BULLETIN DE VOTE
03/04/13 10:43
35
Découvrez les projets immobiliers majeurs et plans d’urbanismes qui sont
dans l’actualité. Consultez en ligne cette édition parue à l’occasion du
MIPIM via www.pro-realestate.be/BRES2013-Preview
44
Bâtiments et environnement de travail durables pour Ecopuur.
PRO-REAL ESTATE
PRO-SERVICES
35
56
36
BUREAUX A BRUXELLES
Un marché qui s’auto-régule mais qui fait face
à de nombreux défis
BUREAUX À BRUXELLES
Analyse du marché et projets immobiliers
majeurs par district
58
OUTSOURCING PRINTING
ETUDE DE CAS
Rationalisation de l’impression :
l’ONSSAPL divise ses coûts par deux
OUTSOURCING
WORKPLACE MANAGEMENT
Pourquoi sous-traiter la gestion des clefs ?
PRO-BUILDINGS
INDEX DES PUBLICITES
44
AOS STUDLEY
ARTEXIS / REALTY
ART NIVO WORKSPACES
BUROCONCEPT
CAMELOT
EFMC/ INFORMA EXHIBITIONS
EUROPARTNERS
FACILITEAM
FREESTONE
IFMA/ FACILITY AWARDS
ISS
MERAK
MOZER
NEDAP
PAN-ALL
RECUPEL
REGUS
51
54
SUSTAINABLE BUILDING & WORKPLACE
ETUDE DE CAS – ECOPUUR
Le souci écologique au service de la qualité
de vie au travail
RELIGHTING
économiser par l’éclairage
WORKPLACE
Les dernières nouveautés
TéLéCHARGEZ DES DOCUMENTS DE RéFéRENCE
EN RAPPORT AVEC LES ARTICLES PUBLIéS
DANS CETTE éDITION SUR
WWW.PROFACILITY.BE/REFERENCES
003-004 PFY_037_FR.indd 5
13
34
16
60
42-43
6
2
51
33
14 / 15 / 32
10-11
50
54
48-49
55
59
12
03/04/13 10:43
2013
w w w.efmc- conference.com
European Facility Management Conference
23 – 24 May 2013 I Prague, Czech Republic
Good reasons to attend the EFMC 2013 in Prague:
• EFMC is a unique platform for FM professionals in Europe
• State of the art know-how from business AND research
• Study-tours to visit spectacular buildings in Prague
• The exhibition gives you access to new valuable business contacts
• Meet and greet international colleagues and experts
www.efmc-conference.com/registration
Platinum Sponsor
Platinum Sponsor
Solution Provider
Facility Provider
Presented by
Gold Sponsors
Local Partners
Sustainability Sponsor
Associate Sponsor
Round Table Sponsor
Organized by
The Czech Republic Chapter of IFMA
w w w.efmc- conference.com
P9100112_anz
210x297_Profubroka.indd 1
p6.indd
1
20.03.2013
03/04/1315:37:55
09:40
ge 15
10
anné
e
Agenda
e
Fairs & Networking events
→ 23/04
Séminaire FM Best practices
7 études de cas
Les 7 entreprises nominées pour
l’élection du ‘FM Project of the
Year ’pour les Facility Awards
2013 partageront leur expérience
et bonnes pratiques du Facility
Management en présentant leur
projet.
Business Center Bowling Stones,
Wemmel
→ 25 > 26/04
ARCHITECT@WORK / Coutrai
Evénement exclusif et sur mesure
pour les architectes, ingénieurs,
architectes d’intérieur et autres
professionnels du secteur.
Kortrijk Xpo
→ 14/05
FM on site - Visite d’entreprise
Foamglas
Organisé par IFMA.
Foamglas, Tessenderlo
→ 23 > 24/05
ARCHITECT@WORK / Liège
Liège Expo
→ 28/05
Facility Awards 2013
Cérémonie de remise des
trophées ’Facility Awards’.
Organisé par IFMA.
Tours & Taxis, Bruxelles
→ 28 > 30/05
REALTY
Salon international de l’immobilier.
Tour & Taxis, Bruxelles
→ 05 > 07/06
Vakbeurs Gebouwbeheer
Salon professionnel sur la gestion
et la maintenance des bâtiments.
Pays-Bas - Utrecht
→ 05 > 06/06
ContRact
Salon professionnel dans le
domaine de l’aménagement
intérieur.
Tour & Taxis, Bruxelles
Trainings & Seminars
→ 24/04
Conférence ‘New World Of Work’
Orateur : Anouk Van Oordt.
Organisée par IFMA.
Haute Ecole de la Province de
Liège, Seraing
→ 22 > 24/05
European Facility Management Conference 2013 (EFMC)
« Le FM pour un avenir durable ».
Czech Republic - Prague
Congress Center
→ 25/04
25ème Facility Night
«Facility Management on water».
Organisé par Ki’Communications.
Hôtel & Centre de Congrès Ter
Elst, Edegem
→ 06/06
Facility Topics
Organisé par KI’Communications
Château de Franc Waret, Fernelmont
→ 26/04
Séminaire « Un été sans
climatisation, c’est possible ! »
Organisé par Bruxellesenvironnement (IBGE)
Bruxelles, Centre CIVA
www.profacility.be/mag
Téléchargez et feuilletez les éditions
précédentes du Profacility Magazine
→ 22/05
Congrès FM interactif
du secteur des Soins
Focus sur les best practices
du FM au sein des hôpitaux
et maisons de repos.
ALM, Berchem
8e formation Post Graduat en
FM de la Haute Ecole de la
Province de Liège – Seraing
24/05 Solutions AV et câblage
structuré
07/06 Gestion des entretiens
21/06 Gestion financière et
budgétisation
13/09 Introduction concernant
l’immobilier
Demi-journées de formations thématiques organisées par IFMA.
FM Achat et négociation
Hôtel Scandic, Anvers
24/04 1ère partie
08/05 2ème partie
Plus d’informations sur ces évènements : www.profacility.be/agenda
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MARS 2013 7
005 Agenda FR.indd 7
03/04/13 09:42
Pro-FM I Profil d’un Facility ManageR I
Focus sur le client qui f
La gestion facilitaire n’est pas seulement multidisciplinaire, elle trouve aussi une
application dans des secteurs toujours plus nombreux. Aujourd’hui, nous découvrons
le facility management dans le secteur du commerce de détail qui se caractérise par
le « multi-sites ». Le « client » du facility manager se trouve ici en externe – le public
d’acheteurs – contrairement au secteur du bureau. Le bâtiment est un instrument
commercial et, par conséquent, extrêmement important alors qu’il représente plutôt un
coût nécessaire dans le monde du bureau. Mais les accords sont aussi légion…
A
près des études à KaHo Sint-Lieven, Jeroen
De Kimpe a été engagé dans une entreprise
de nettoyage où il a endossé la responsabilité
des opérations de désinfection chez des clients
« food ». Il a ensuite intégré un secrétariat social en
tant qu’adjoint du service logistique. « Cela signifiait
qu’il fallait se charger de tout au niveau du facility
management », se souvient Jeroen De Kimpe. « Il n’y
avait rien à ce niveau, pas la moindre organisation.
Pour moi, ce fut un défi formidable de pouvoir vivre
le facility management sur les barricades. »
Trois ans plus tard, il est passé chez Neckermann/
Thomas Cook. « Ce fut ma première véritable
expérience dans le domaine du commerce de détail
et cela a été déterminant pour le développement
de ma carrière dans ce secteur ! », raconte Jeroen
De Kimpe. « Les faibles marges dans le secteur du
retail ont été à la base de budgets de fonctionnement
extrêmement limités et nous ont obligés à jouer
serré au niveau des prix. Chacun des 110 points de
vente (agences de voyage) était en effet extrêmement
critique quant au chiffre d’affaires qu’il était possible
d’atteindre. »
© photo Bernard De Keyzer
La contrainte du volume
« Le retail recherche le volume ! », affirme Jeroen
De Kimpe sans ambages. « Ce n’est possible qu’en
agrandissant le magasin – davantage de superficie
crée plus d’opportunités de vente – et, pour les
chaînes de magasins, en cherchant les meilleurs
emplacements. Il n’est pas rare de voir, dans les
rues commerçantes les plus fréquentées du pays,
plusieurs points de vente d’une même chaîne, mais
Jeroen De Kimpe plaide pour une implication précoce du facility management dans
chaque processus design & build d’un
magasin, parce que ceci peut fortement
comprimer les coûts sur la durée d’utilisation totale du magasin.
100 Profil FM FR.indd 8
dans ce cas avec des assortiments suffisamment
différents pour être attractifs. »
Chaque magasin est une (petite) société à part
entière, mais dépend aussi d’une entreprise plus
grande : le distributeur ou la chaîne de magasins,
avec son image spécifique. Faire la différence vis-àvis du client est essentiel pour chaque commerçant
et cela dépasse largement l’offre de biens proprement
dite. Les processus et le service concernant le
produit sont très importants : la façon correcte
d’aborder et de conseiller les clients, une manière
rapide et innovante de régler, des effets de lumière et
d’odeurs, la communication dans et aux alentours du
magasin… L’expérience en magasin est déterminante.
« Chacun parle de ressenti, mais souvent il n’y a pas
grand-chose de concret sur ce plan », regrette Jeroen
De Kimpe. « Il y aura toujours ceux qui font les
tendances et ceux qui les suivent, mais cela n’exclut
pas que les deux doivent tout faire pour éviter la
morosité. »
Rôle de support
Le secteur du retail pense toujours au commercial, à
augmenter le chiffre d’affaires. Épargner n’est pas, par
nature, un « core business », bien que la crise de ces
dernières années ait ravivé la nécessité d’épargner.
Jeroen De Kimpe plaide pour des actions réfléchies
qui ont un effet aussi minime que possible sur le core
business du commerçant mais qui compriment les
coûts d’exploitation.
C’est précisément ce que fait le facility management
et il s’agit donc de se trouver mutuellement.
« Davantage de lumière dans le magasin stimule la
vente mais en qualité de facility manager, il faut oser
remettre cela en question, envisager la possibilité
de prouver le contraire ou au moins trouver un
compromis acceptable par exemple à l’aide d’une
nouvelle technologie », explique Jeroen De Kimpe.
« Le Facility Management doit alimenter et conseiller
le détaillant pour opérer de meilleurs choix tout
en soutenant le core business. Parfois il s’agit
d’interventions très simples, non techniques. Prenez
par exemple le choix de la couleur pour les portes
des cabines d’essayage. Si le commerçant privilégie
03/04/13 09:42
i fait du shopping
le noir, le facility management doit alors lui signaler
que le noir est très sensible à la poussière et aux
traces de doigts, ce qui peut augmenter le coût du
nettoyage. »
Le coût de fonctionnement d’un point de vente
doit être examiné sur une période de 5 à 9 ans et
c’est très différent du coût d’investissement qui
est trop souvent pris comme fil conducteur. C’est
pourquoi Jeroen De Kimpe plaide aussi pour une
implication précoce du facility management dans
chaque processus design & build, parce que ceci
peut fortement comprimer les coûts sur la durée
d’utilisation totale du magasin. Dans le secteur de
commerce de détail, le facility manager doit tenir
compte d’un fonctionnement 6 j/ sur 7 et d’heures
d’ouverture de 9h30 à 19h. Ceci a un impact sur les
coûts de fonctionnement plus importants qu’au sein
d’un environnement de bureaux classique. Jeroen De
Kimpe insiste dès lors sur l’importance d’un choix
d’équipements et de matériaux de qualité. Une
installation d’air conditionné doit être calculée sur
une utilisation intense et ne doit jamais tomber en
panne… car ceci fait fuir les clients et fait plonger
le chiffre d’affaires ! D’autre part, une installation
d’air conditionné ne doit pas être surdimensionnée,
car il faut chercher des possibilités de limiter le coût
énergétique.
Le facility management maintient ainsi le commerçant
à flot, assure la continuité de la vente.
FM sous-traité pour commerce de détail
Après avoir accumulé une grande expérience en FM et
s’être plongé dans le monde du « fashion-retail » avec
entre autres des marques comme Esprit et Diesel,
Jeroen De Kimpe a lancé sa propre société de services
facilitaires : FM4 sprl.
Il insiste sur le facility management en tant que service
sous-traité. « Le commerçant continue toujours à
suivre son core business et le facility manager doit
pouvoir y trouver sa place », explique-t-il.
Un facility management externalisé génère aussi pour
Jeroen De Kimpe une épine dorsale administrative,
avec notamment un listing correct des coûts pour le
client.
L’expérience montre que le facility management
se déroule souvent de façon chaotique dans le
commerce de détail. C’est pourquoi Jeroen De
Kimpe juge cruciales pour réussir l’organisation de
lignes courtes et la garantie de qualité dans chaque
facette du service. « Il y a moyen d’économiser de
nombreux coûts en optimalisant les processus et
en comprimant les frais généraux », poursuit-il.
« La recherche de partenaires avec un engagement
fort en fait partie. »
Jeroen De Kimpe croit fermement dans le facility
management externalisé pour le retail, parce qu’un
coût précis par magasin (P.O.S.) peut être déterminé
– il est vrai en fonction du nombre de magasins
exploités par le commerçant – et parce que les coûts
d’exploitation exacts pour chaque magasin peuvent
être comparés.
Le contenu du contrat FM peut être adapté avec une
flexibilité vis-à-vis des besoins du moment.
Le facility management sous-traité signifie, pour le
retail, un certain confort, l’élimination des soucis et la
maîtrise des coûts par magasin avec la possibilité de
réaliser des accords précis sur les maxima et d’aplanir
les pics en facturant le service dans l’esprit du retailer.
Jeroen De Kimpe précise : « Pour le retailer, il est très
important de mettre en vis-à-vis les coûts facilitaires
et le chiffre d’affaires réalisé et ceci à très court terme.
En principe, il s’agit de calculs mensuels, mais parfois
d’autres périodes sont aussi souhaitables. »
Le facility management connaît aujourd’hui une
forte progression au sein du secteur du commerce
de détail. Souvent, seuls les premiers pas sont
effectués, et assez fréquemment dans un mouvement
de rattrapage. « Est-ce que, en qualité de facility
manager, je comprends le retailer ? » est une question
essentielle pour Jeroen De Kimpe pour arriver à un
facility management réussi dans ce secteur.
Eduard Coddé n
Facility management, une deuxième nature
Jeroen De Kimpe a été le premier étudiant belge, il y a 15 ans, à choisir une formation de bachelier en
facility management au KaHo Sint-Lieven de Sint-Niklaas et y a achevé ses études en décrochant un
diplôme FM belge à part entière. « Il y avait de tout là-dedans », se souvient-il. « Chaque année, la passion
pour le facility management augmentait. » Aujourd’hui, Jeroen De Kimpe fait toujours partie du conseil
consultatif de KaHo Sint-Lieven et est très impliqué dans la direction de la formation FM au regard de son
travail quotidien. Jeroen De Kimpe voit le facility manager comme un généraliste, qui connaît les bons
spécialistes si nécessaire. La professionnalisation du facility management est sa passion et sa motivation.
Il est fermement convaincu que la pratique quotidienne du facility manager indique spontanément
l’importance du facility management et l’élève à un niveau stratégique.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mARS 2013 9
100 Profil FM FR.indd 9
03/04/13 09:42
PUBLI-REPORTAGE
Modèle d’outsourcing à succès ty
Jusqu’il y a quelques années, les entreprises optaient principalement pour
l’externalisation de ‘single services’.
Cette approche représentait une part de
90 % du marché des services en Belgique.
D’autres formules comme l’outsourcing
multidisciplinaire ou l’Integrated FM ne
connaissaient qu’un succès mitigé et
étaient surtout courantes dans les sociétés
internationales et multinationales. Depuis
2010, on assiste à un changement clair du
comportement d’achat.
P
ierre-Eric Nandancé, Chief Commercial Officer
ISS, constate une forte augmentation de l’achat
de services facilitaires multidisciplinaires par les
entreprises belges. « C’est en soi une évolution logique »,
commente-t-il. « Chacun recherche des synergies, veut
réduire les coûts et trouver une solution optimale pour
répondre aux besoins de la société. » Dans le cas de
l’externalisation de single services, les contrats ont été
déjà mis, par le passé, sous pression maximale. Tout a
une fin, y compris la possibilité de comprimer encore les
prix. Les équipes FM d’un grand nombre d’entreprises se
réduisent, alors que le service à assurer reste le même et
requiert une solution adéquate. Cette donnée plaide elle
aussi pour l’outsourcing multidisciplinaire. Le passage à
l’externalisation multidisciplinaire ne doit pas forcément
être radical. Il est possible de regrouper progressivement
des contrats single services.
D’opérationnel à tactique
« Les contrats single services génèrent un grand nombre de
factures, compliquent la gestion et le contrôle des prestations
fournies », analyse Pierre-Eric Nandancé. « De plus, seul le
facility manager connaît le coût réel des différents services,
tandis que le CFO de la société ne regarde que le seul prix
de revient. » En période économiquement difficile, chaque
société doit se concentrer sur son core-business. Le fait
d’opter pour l’outsourcing multidisciplinaire des services
FM en tient totalement compte et permet en outre de
conserver ses propres prestataires FM internes.
10 PROFACILITY MAGAZINE NR° 37 MARS 2013
ISS publiview FR.indd 10
03/04/13 09:43
s typiquement belge
Pierre-Eric Nandancé : « Avec l’externalisation de single
services, on se limite à l’opérationnel pur, alors que
l’outsourcing multidisciplinaire est d’ordre tactique. Chez
ISS, nous sommes partisans d’un management sur site
pour la gestion opérationnelle des services groupés. » ISS
voit ce développement comme une évolution vers un modèle
typiquement belge.
Le changement dans le respect
Le déménagement de la société vers une nouvelle
implantation et/ou la concentration de plusieurs implantations dans un bâtiment commun constituent les moments
idéaux pour faire le pas de l’outsourcing de single services
vers l’externalisation multidisciplinaire. La transition
s’intègre alors dans le ‘change management’ qui concerne
chacun au sein de l’entreprise. Pierre-Eric Nandancé :
« Une opération de déménagement se heurte toujours à la
résistance d’une partie des collaborateurs. Cette résistance
peut être éliminée en offrant davantage et de meilleurs
services FM, ce qui n’induit pas forcément de surcoûts si
le passage à l’outsourcing multidisciplinaire est réalisé. »
Lorsque la société possède différentes implantations, la
transition vers l’externalisation multidisciplinaire présente
de grands avantages : elle permet de standardiser les
différents processus au sein des diverses implantations et
de tirer avantage de l’expansion. La Belgique est un pays
socialement très complexe. Seul le client connaît l’historique
social de son entreprise et de son personnel. L’outsourcing
multidisciplinaire respecte cela et permet de conserver
les propres collaborateurs internes. La communication et
l’argumentation de la décision de passer à l’outsourcing
multidisciplinaire sont importantes dans le processus de
‘change management’.
Renforcement de la confiance mutuelle
« Choisir l’outsourcing multidisciplinaire représente également la transition d’une relation client/fournisseur vers une
relation client/partenaire », souligne Pierre-Eric Nandancé.
« Il ne s’agit pas seulement d’économiser des coûts, mais
aussi d’évaluer et d’optimiser les services. Nous travaillons
côte-à-côte avec le client et visons l’amélioration. » Lorsque
la relation entre le donneur d’ordres et le contractant évolue
favorablement, l’externalisation multidisciplinaire peut se
développer pour devenir de l’Integrated FM, de manière
spontanée et non pas contrainte. « En Belgique, on ne
peut jamais rien exiger, le compromis est sacré ! », conclut
Pierre-Eric Nandancé.
ISS Facility Services / Siège principal
Steenstraat 20/1
1800 Vilvoorde
Tél.: 02/263 67 00
Fax: 02/263 67 09
Email: [email protected]
www.iss.be
PROFACILITY MAGAZINE NR° 37 MARS 2013 11
ISS publiview FR.indd 11
03/04/13 09:43
Flexible workplace
solutions to support
your business
3 mo
nths
FREE *
From just one person, to an entire department, we provide
a whole range of cost-effective, flexible office solutions which
can be tailored to your business and to suit any budget.
• Fully equipped offices and
virtual office services
• Over 1500 locations
worldwide
• Meeting rooms and
drop-in business lounges
Business centre
now at Brussels
South Station
Find out more about our flexible solutions…
regus.be
0800 97 282
*Offer valid for contracts of two or more work stations, minimum contract 12 months. Offer valid before 31/05/2013 at Regus center Brussels South Station. Does not apply to the renewal or
extension of contracts. Applies only to office contracts, campus agreements not included in the offer. Additional services are not included. Regus’ standard terms and conditions apply.
1500 locations | 600 cities | 100 countries
p12.indd 1
RE1975_REG_PrintAds_IFMA_BE_EN A4 V1.indd 1
03/04/13 09:44
22/03/2013 16:15
PUBLI-reportage
IFM : Intégral ou inclusif ?
Depuis quelques années, il est de bon ton de se revendiquer de
l’Integrated Facility Management (IFM). Il est toutefois frappant de
constater que de nombreuses sociétés n’optent pas (encore) pour
ce modèle. Ne présenterait-il donc pas suffisamment d’avantages
tangibles ? Ou y a-t-il autre chose ?
IFM propose en général une offre
(quantitativement) élargie. Mais les sociétés
cherchent surtout un enrichissement
(qualitatif) en profondeur.
En dépit de tous les efforts sérieux de ces acteurs, les facility
managers ne sont pas ‘séduits’. Pour plusieurs raisons, mais dans
le cas de l’IFM il y en a une qui n’est jamais mis en évidence :
les ambitions des fournisseurs et les attentes des acheteurs sont
différentes !
Les entreprises cherchent des prestataires facilitaires qui
se chargent complètement, intégralement de toutes les
préoccupations ! De nombreux facility managers se plaignent d’un
traitement incomplet de leurs requêtes. Ils doivent trop souvent se
contenter de demi-solutions ! « Si je demande une réparation, je
veux que le problème ne se représente pas le jour suivant. » « Dans
2 jours, un déménagement interne de quelques collaborateurs
est prévu, mais on ne leur a toujours pas dit comment et quand
précisément cela allait se passer. » « Lorsque je veux commander
des petits pains pour une réunion, je veux un choix clair, un
système de réservation efficace et une facture précise. » « Dès que
j’ai une requête un peu complexe, elle est soudain hors contrat… »
IFM propose en général une offre (quantitativement) élargie. Mais
les sociétés cherchent surtout un enrichissement (qualitatif)
en profondeur. UNIZO en est un bel exemple. Elle travaille sans
facility manager dans ses nouveaux bureaux. La réception
répertorie les demandes et les problèmes et les transmet aussitôt
à un des quatre fournisseurs. Celui-ci doit traiter toute requête:
prendre en charge chaque problème, communiquer avec le
demandeur, le solutionner totalement, le rapporter… AOS Studley
a mis au point ce modèle pour UNIZO et veille aujourd’hui à son
bon fonctionnement.
Les entreprises cherchent des partenaires qui les ‘soulagent’
totalement. Pas tant une ‘offre intégrale’ pour tout type de besoin
chez un seul fournisseur, mais une ‘réponse inclusive’ à toute
demande facilitaire ! Chaque fournisseur facilitaire doit imaginer
une méthode pour pouvoir offrir une telle réponse inclusive. Les
services compris ou non doivent y être clairement indiqués. Ceci
permet au moins d’avoir des attentes réalistes ! Elle fera aussi
une distinction nette avec un ‘contrat omnium’ et expliquera les
(sur)coûts. Pas simple, certes, mais c’est la clé pour accroître la
satisfaction client…
Patrick Waûters,
Director Facility Management Consulting, AOS Studley
“UNIZO met tout en œuvre pour soutenir
et représenter les chefs d’entreprise.
Telle est notre spécialité. Nos prestataires
de services doivent être des experts qui
nous offrent constamment le confort
de travail nécessaire. Ils résolvent tous
les problèmes facilitaires, y compris
d’éventuels obstacles complémentaires
en cours de route !”
Karel Van Eetvelt,
Administrateur Délégué, UNIZO
Photo Dann
Tout fournisseur de services
facilitaires s’est inscrit dans
ce mouvement, souvent
sous une des formes
suivantes :
• Managing agent : une seule partie gère les tâches des fournisseurs de service opérationnels
• Bundled service supplier : un seul fournisseur propose plusieurs services opérationnels (apparentés)
• Total or integrated service provider : toutes les tâches opérationnelles et de gestion sont fournies par un seul
acteur (souvent avec des sous-traitants).
AOS Studley est une société internationale spécialisée dans la consultance
relative à l’immobilier, l’aménagement de bureaux et le facility management.
Pour plus d’information : www.aos-studley.be - [email protected] - 02/775.95.11
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mARS 2013 13
AOS publiview FR.indd 13
03/04/13 09:45
FA2013 pub ceremony OK_fr:BEN
2/04/13
9:02
Page 1
Echange et partage de bonnes
pratiques du Facility Management
23 avril 2013 I Séminaire ‘FM Best practices – 7 Etudes de cas’
Lors d’une matinée de conférences qui se tiendra à Bruxelles,
au business center Bowling Stones de Wemmel, les sept nominés pour
l’élection du ‘Facility Management Project 2013’ partageront leur expérience
et bonnes pratiques du Facility Management en présentant leur projet.
Ces présentations seront suivies d’une session questions-réponses avec les participants.
Via inscription > entrée gratuite pour les Facility Managers membres de IFMA
28 mai 2013 I Cérémonie de remise des trophées ‘Facility Awards 2013’
Lors d’une soirée prestigieuse à Bruxelles sur le site de Tours & Taxis
dans le cadre du salon REALTY, les trois meilleurs projets recevront des mains du jury
l’oscar du Facility management. Pour l’attribution du Prix du public,
l’audience présente votera en direct pour élire le ‘FM Project of the Year’.
Ces votes s’ajouteront aux votes en ligne qui auront été enregistrés
via www.facility-awards.be/le-public-vote.
La soirée sera animée par la dynamique présentatrice de Z-Facility (Kanaal Z), Evelien Vanwalleghem.
Plus d’informations, programme et inscriptions via www.facility-awards.be ou www.ifma.be
Les Facility Awards sont organisés annuellement par IFMA avec le support de nombreux partenaires
Corporate Sponsors
150 cover FM Awards FRA.indd 14
Event Partner
Media Partners
Related associations
IFMA Office Hosting
03/04/13 09:47
2013
Les bonnes pratiques
FacilityManageMent
Management
du FaciLity
Project of the year 2014
partagez l’expérience d’autres Facility Managers. découvrez dans ce dossier les
reportages présentant les projets facilitaires des sept organisations sélectionnées
par le jury pour l’élection du « Facility Management project 2013 »
1 AW Europe
Best
Starter's
2 AZ Jan Portaels
Project
of the year 2013
3 Belgacom
4
5
6
7
Eneco
ING Life & Non-Life
Intervest Offices & Warehouses
Université Catholique de Louvain (KU Leuven)
Best FM
Thesis 2013
Le 23 avril 2013, les équipes qui ont piloté ces projets seront les hôtes de
iFMa à bruxelles pour présenter leur projet au public
Inscrivez-vous dès à présent sur www.ifma.be ou www.facility-awards.be
Facility Manager
of the year 2013
une organisation de
150 cover FM Awards FRA.indd 15
03/04/13 09:47
Votre partenaire
pour des environnements
de travail durables et innovants.
Art Nivo Workspaces
remercie ING Life et Non-life
Belgique pour leur confiance.
Nous vous souhaitons
beaucoup de succès avec
ce nouvel environnement
de travail !
Ce projet a été réalisé par
Art Nivo Workspaces
avec la participation de
ces partenaires :
p16 FR.indd 1
03/04/13 09:48
Partage d’expériences
Les Facility Awards organisés annuellement par l’IFMA mettent en lumière les meilleurs projets facilitaires, qu’ils soient
liés à l’organisation facilitaire, à la gestion performante des bâtiments et environnements de travail, aux services aux
personnes ou à la mobilité.
L
es projets de tous secteurs sont
éligibles pour cette compétition :
secteur public, privé, enseignement,
soins de santé, hôtellerie. Deux conditions
doivent être remplies : l’organisme qui
présente un projet doit être établi en
Belgique. Le projet doit être implémenté
entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre
2013.
Deux catégories
L’Award « Facility Management Project
of the Year » récompense une personne
ou une équipe qui a contribué au succès
de l’organisme qui l’emploie par la mise en
place d’un projet relatif à l’optimisation de
la gestion de l’immobilier, des bâtiments, de
l’environnement de travail et des services
facilitaires. Le jury examine la valeur
ajoutée du projet en rapport avec la nature
des activités de l’entreprise.
Le trophée « Best FM Thesis » récompense
un étudiant pour la qualité et l’originalité
de sa thèse de fin de cycle de formation
en Facility Management. Les lauréats sont
élus par les comités pédagogiques des
formations de la haute école KAHO SintLieven, de la Haute École de la Province de
Liège ainsi que de la Haute école Erasmus
de Bruxelles.
7 finalistes pour le « FM Project 2013 »
Après un appel à candidatures lancé l’année
passée, sept projets ont été sélectionnés par
le jury suite à l’évaluation des dossiers de
candidature. Chaque entreprise nominée
a défendu son projet lors d’une interview
avec le jury. Le vote consolidé des quatorze
membres du jury déterminera les trois
gagnants (1re, 2e et 3e place). Les noms des
lauréats seront dévoilés le 28 mai 2013 en
soirée lors de la cérémonie de remise des
trophées qui aura lieu à Bruxelles sur le site
de Tours & Taxis, dans le cadre du salon de
l’immobilier REALTY.
Prix du Public
Indépendamment du prix remis par le jury
pour le « FM Project of the Year », le public
est invité à voter pour élire le candidat de son
choix. Pour permettre au public de voter en
connaissance de cause, chaque projet finaliste
a fait l’objet d’un reportage, à découvrir dans
les pages de ce magazine. Le bulletin de
vote électronique est disponible à l’adresse
www.facility-awards.be/le-public-vote.
Le 23 avril 2013, le séminaire « FM Best
practices – 7 études de cas » aura lieu
à Bruxelles, au Business center Bowling
Stones de Wemmel. Les sept entreprises
nominées partageront leurs expériences et
bonnes pratiques du Facility Management en
présentant leur projet au public.
Le résultat final de l’élection pour l’attribution
du Prix du Public sera déterminé par les
votes en ligne sur www.facility-awards.
be (pondération de 40 % dans le calcul
du résultat) et les votes en direct lors
de la cérémonie de remise des trophées
(pondération de 60 %). Lors de la dernière
élection, avec 4.792 votes électroniques
récoltés, le public avait voté en masse. Le
suspens était resté entier jusqu’à la cérémonie
de remise des trophées et c’est le projet de
« New world of Work » de Getronics qui a été
couronné par le Prix du Public.
Excellence
en Facility Management
L’élection du « Facility Management Project of
the Year » se déroule en alternance, une année
sur deux, avec celle du « Facility Manager
of the Year ». En 2014 ce seront donc des
Facility Managers qui seront mis à l’honneur
pour l’excellence de leur management. L’IFMA
décernera aussi un « Lifetime FM Award »
à une personnalité qui tout au long de sa
carrière à contribué au positionnement et à la
professionnalisation du Facility Management
en Belgique.
Eduard CODDé n
élection des lauréats par le jury : 11 critères d’évaluation
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
valeur ajoutée du projet comme support à l’activité globale de l’entreprise
valeur ajoutée du projet pour l’organisation facilitaire au niveau de la simplification et de l’efficacité des procédures
professionnalisme dans la gestion du projet : approche, méthodes et profondeur de l’analyse
innovation
expertise du Facility Management interne à l’entreprise.
efficacité dans l’implémentation : timing, solutions
communication interne et externe mise en place pour accompagner le changement
choix des éléments et outils de mesure de la performance du projet une fois implémenté
résultats financiers : retour sur investissement (ROI)
résultats qualitatifs : satisfaction du personnel de l’entreprise, contribution au niveau de l’environnement et de la société
valeur exemplative du projet : bonnes pratiques en Facility Management
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 17
155 phylosophie awards FR.indd 17
03/04/13 09:47
Candidat N° 1 AW EUROPE
A project to drive the future
Il aura fallu à peine 9 mois pour voir sortir de terre le nouveau centre logistique d’AW EUROPE à l’arrière des bâtiments
existants sur le site de Baudour. Un projet « Facilities » mené sous la houlette de Grégory Declercq, manager Loss
Prevention, Facilities & Maintenance. Ce nouveau centre logistique d’une superficie totale de près de 8000 m², bureaux
compris, fait passer la superficie totale des sites AW EUROPE en Belgique de 17.000 m² à 25.000 m².
U
n projet FM à double valeur ajoutée.
Grégory Declercq, manager Loss
Prevention, Facilities & Maintenance
d’AW Europe, évoque l’objectif poursuivi avec
la construction d’un nouveau centre logistique
pour AW EUROPE : « Ce projet a permis à
AW EUROPE de se renforcer sur deux plans
différents mais complémentaires. D’une
part, les installations ont été conçues pour
permettre dès le départ l’optimisation des flux
logistiques, notamment en centralisant des
activités qui étaient précédemment dispersées
sur des sites séparés. D’autre part, elles
permettent d’accueillir de nouvelles activités
et de les intégrer à l’activité logistique, ce qui
renforce notre position au sein du Groupe
AISIN AW et lui fournit en quelque sorte une
vitrine européenne. »
La maîtrise du projet a été maintenue au
sein de l’équipe Loss Prevention & Facilities,
qui a participé à toutes les étapes du projet
depuis sa conception jusqu’à sa réception,
ce qui lui a permis de conférer à l’ensemble
une harmonie architecturale et une cohérence
dans l’usage de techniques similaires à celles
déjà employées dans les bâtiments existants.
© photo Bernard De Keyzer
Grégory Declercq, manager
Loss Prevention, Facilities &
Maintenance d’AW Europe :
« La maîtrise du projet a été
maintenue au sein de l’équipe
Loss Prevention & Facilities,
ce qui lui a permis de conférer
à l’ensemble harmonie architecturale et cohérence dans
l’usage des techniques. »
Grégory Declercq précise : « L’objectif final
étant de répondre aux exigences de nos
activités tout en assurant la satisfaction des
clients internes et externes ».
Un projet innovant
Grégory Declercq décrit les principaux critères
qui ont présidé aux choix des options de
construction et d’aménagement : «Nous avons
attaché une attention toute particulière au
volet environnemental en construisant un
bâtiment « Low Emissions ». Nous avons
soigné l’isolation du bâtiment et sélectionné
les matériaux de construction en fonction
de leur inertie. Trois zones ont été définies
(stockage, zone de préparation et bureaux)
afin de réduire considérablement les
consommations d’énergie en optimisant
les techniques utilisées selon chaque zone.
L’éclairage naturel a été privilégié et l’éclairage
à faible consommation réagit aux sondes
crépusculaires installées dans l’entrepôt.
Des plafonds chauds/froids de qualité
assurent un confort optimal des usagers.
L’HVAC fait appel aux dernières technologies
(condensation, récupération de chaleur…)
avec comme projet de se connecter sur le
réseau géothermique de l’intercommunale
IDEA situé à proximité. »
L’accès au site a été amélioré par la création
d’une seconde entrée réservée aux livraisons.
Cette séparation des flux de personnes
et de marchandises permet de réduire
structurellement les risques d’accident.
Le « préau », espace couvert séparant l’ancien
bâtiment, qui abrite la production, du nouveau
centre où se déroulent les activités logistiques,
répond à une double finalité : faciliter le
transfert entre les activités de production et de
logistique tout en répondant aux exigences de
certains clients qui réclamaient la possibilité
de charger leurs camions latéralement.
Les quais de chargement sont, quant à
eux, concentrés et placés un peu à l’écart
afin de les limiter à un point d’entrée et
de départ unique. Cette configuration
facilite l’accès des transporteurs au site
et améliore leur sécurité. Enfin, un local
confortable à l’usage des chauffeurs
a été aménagé afin de limiter leurs
déplacements sur le site tout en leur
permettant de garder un œil sur le
chargement de leur camion.
Respect des engagements
Le projet a été approuvé en juillet 2011
pour se finaliser en septembre 2012.
Les 6 premiers mois furent consacrés
18 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
161 AW Europe FR v2.indd 18
03/04/13 09:49
à la partie engineering et administrative du
projet (obtention du permis d’urbanisme).
Ensuite, 9 mois furent nécessaires pour la
construction du projet. « Nous avons réussi à
tenir le délai malgré la découverte de trous et
d’anciennes galeries d’excavation de craie lors
des travaux de terrassement, commente Gregory Declercq. Comme nous avions conservé
la maîtrise de l’ouvrage au sein du département « Facilities », nous avons pu réagir
immédiatement et trouver des solutions qui
nous ont permis de tenir les délais ».
Quant au ROI (retour sur investissement),
il est à ce jour de l’ordre de 6,4 années,
conformément à l’estimation et ce malgré les
surcoûts engendrés par la gestion des galeries
et la création d’une seconde entrée sur le site.
L’objectif initial était de le limiter à une durée
maximum de 7 ans.
La communication a été un vecteur
indispensable afin d’obtenir l’adhésion
totale des personnes impliquées. Elle a été
développée tant au niveau de la maison mère,
du Comité de direction, du Project Team, du
département « Facilities », que de la soustraitance, de l’ensemble du personnel, des
utilisateurs et des clients externes. Chaque
personne s’est identifiée comme « actrice du
projet » pour en faire « le projet de chacun ».
Les résultats
La réalisation du projet s’est donc faite dans
le respect des délais impartis, des budgets
alloués, d’une rentabilité exemplaire et
de la satisfaction des clients tant internes
qu’externes, mais ce n’est pas tout.
En effet, les résultats ont dépassé les
attentes, notamment en faisant ressortir les
avantages de la mise en place d’une structure
de « Facilities Management » interne à
l’entreprise. Assistée d’une équipe projet
pluridisciplinaire prête à réaliser des projets
d’envergure importante dans un délai très
court, cette structure a réussi à relever le défi
de satisfaire ses clients internes et externes
en intégrant différents aspects parfois
antagonistes du projet.
Par exemple, il a fallu concilier les
impératifs de sécurité, de flux logistiques et
d’environnement avec l’exigence d’optimiser
le temps de traitement des livraisons.
Enfin, et c’est peut-être le plus important,
l’attention à la prévention des accidents a
visiblement porté ses fruits puisque la mise
en œuvre de ce projet n’a connu aucun
incident ni accident.
Bruno HODITTE n
Bonnes pratiques
Pour Grégory Declercq, les bonnes pratiques que ce projet a permis de mettre
en évidence tiennent à la qualité de la communication interne et externe et à
l’implication du personnel, chacun contribuant à mettre sa pierre à l’édifice. « La
réussite de ce type de projet reflète nos devises « One Company, One Team »
et « Our People are our Treasure » communes à toute l’organisation, qui sont
l’expression des valeurs de collaboration et de respect mutuel propres à cette
entreprise ». Quant au métier de « Facility Manager », c’est la mise en place d’une
organisation « Facilities » qui garde la maîtrise et intègre le savoir-faire qui semble
particulièrement marquante. « En particulier, la mise en place d’une équipe projet
pluridisciplinaire en interne a permis à des gens qui ne travaillent habituellement
pas ensemble à se mettre autour de la table. La mise en commun des compétences a permis de faire jaillir une véritable valeur ajoutée tout en suscitant une
implication enthousiaste envers un projet que les participants ont pris à cœur
de manière beaucoup plus active que s’il avait été dicté et mis en place à partir
de l’extérieur. Chacun y a appris quelque chose et a pu développer ses talents
dans la gestion de projets sous divers aspects tels que l’analyse de risque, la
planification, l’établissement et la gestion de budgets, etc. Nous en attendons
des gains non seulement sur le projet même, mais aussi sur la motivation à long
terme des équipes qui nous ont soutenus dans cette aventure ! »
AW EUROPE : Driving the future ! Un rêve qui devient réalité !
C’est ainsi que résonne l’une des devises chères à AW EUROPE, la filiale
européenne du groupe japonais AISIN AW. Fournisseur de premier rang des
constructeurs automobiles, cet employeur de plus de 20.000 personnes dans le
© photo Bernard De Keyzer
monde, dont près de 1.000 rien qu’en Belgique, s’est fait connaître mondialement
Pour la construction d’un bâtiment « Low
Emissions », l’isolation a été particulièrement étudiée pour choisir des matériaux
de construction en fonction de leur inertie.
Trois zones ont été définies (Stockage,
zone de préparation et bureaux) afin de
réduire considérablement les consommations d’énergie en optimisant les techniques utilisées selon chaque zone.
depuis plus de 40 ans pour ses innovations technologiques dans le domaine
de la boîte de vitesses automatique à gestion électronique et des systèmes de
navigation conçus sur mesure pour équiper les modèles les plus variés des plus
grands constructeurs automobiles. Depuis 1990, AW EUROPE a installé son
centre de R&D, de gestion de la Qualité et des ventes à Braine-l’Alleud tandis que
son centre de production (mécanique et électronique) et sa plate-forme logistique
s’implantaient à Baudour (Mons).
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 19
161 AW Europe FR v2.indd 19
03/04/13 09:49
Candidat N° 2 AZ Jan Portaels
Facility Management, l’efficaci t
Les établissements de soins sont aujourd’hui des « entreprises » où les résultats financiers comptent, comme c’est le
cas dans tout autre secteur d’activités économiques. Le bloc opératoire constitue en outre le « moteur économique »
d’un hôpital, mais c’est aussi une division coûteuse qui exerce une influence directe sur la rentabilité de l’ensemble de
l’institution. Le projet « Helena » se concentre sur la qualité, la sécurité, la rentabilité, un meilleur service aux patients et un
environnement agréable et valorisant pour les collaborateurs.
L
© photo Bernard De Keyzer
a marge bénéficiaire moyenne des
hôpitaux atteint environ 2 % et les
autorités aimeraient encore la voir
baisser. De plus, plus de 40 % des coûts
totaux sont des coûts de personnel. Par
ailleurs, les revenus baissent, notamment en
raison de la diminution des chiffres d’affaires
de la pharmacie suite à l’utilisation de médicaments génériques. Il était donc nécessaire
d’élaborer un plan qui utilise les personnes
et les moyens d’une manière aussi efficace
que possible. Quoi qu’il en soit, le contrôle
des marges dans les hôpitaux reste particulièrement délicat.
Une possibilité d’améliorer la marge consiste
à réaménager et à concentrer les tâches selon
la spécialité. Les soins prodigués par le personnel soignant du bloc opératoire coûtent
plus cher que les tâches logistiques. Tel fut
le point de départ du projet « Helena ». Une
inquiétude est apparue initialement au sein
du personnel soignant du bloc opératoire
concernant cette différentiation des tâches.
Ceci a fait l’objet d’une étude interne qui a
montré que 35 % du temps étaient consacré
aux tâches logistiques. « La logistique dans
le bloc opératoire est très exigeante parce
que l’on travaille avec des produits sensibles
et très chers, ayant une durée de conservation limitée. Nous avons remarqué que ce
service était systématiquement négligé en
cas de grosse charge de travail au niveau des
soins », explique Peter Van Gestel, coordinateur logistique des services critiques au
sein du département facilitaire d’AZ Jan
Portaels et lui-même expert du vécu en tant
qu’infirmier.
Peter Van Gestel, coordinateur logistique des
services critiques du département facilitaire
d’AZ Jan Portaels : « Dans les hôpitaux,
une distinction entre les tâches de soins
et le support logistique est d’application,
contrairement à ce qui se passe dans l’industrie
où les tâches primaires sont mêlées à des
tâches de support. »
Bloc opératoire sous la loupe
L’AZ Jan Portaels opère, depuis quelques
années, un mouvement de rattrapage qui
ne passe pas inaperçu. Ceci se reflète entre
autres dans des investissements matériels,
infrastructurels et procéduraux. Objectif:
offrir un service encore plus qualitatif et
complet aux patients de la région. Dans ce
cadre, le fonctionnement du bloc opératoire a été réexaminé, avec Peter Van Gestel
comme expert du vécu à la barre !
Méthode de travail
Tout d’abord, les processus ont été enregistrés à la minute près, de manière à ce qu’un
monitoring correct à 99 % soit disponible.
Ainsi, une information tout à fait adéquate
était disponible pour la discussion et l’évaluation. Cet enregistrement a permis de
mettre en lumière les temps d’attente et les
pertes de temps. Peter Van Gestel : « Pour
pouvoir effectuer des modifications dans un
environnement tel que celui d’un bloc opératoire, il faut aller au-delà des faits. Toutes
les parties (direction générale, chirurgien,
infirmiers, directeur des soins, syndicats…)
doivent dès le départ du projet être convaincues de l’objectif et de l’utilité de cette réorganisation. » C’est pourquoi une structure
a d’abord été implémentée dans laquelle les
professionnels internes de la santé et de la
logistique étaient placés sur le même pied
alors que traditionnellement la logistique
est subordonnée aux soins. La redistribution
des relations a succédé à une phase de gestion de crise dans le bloc opératoire. Résultat : en attribuant à chaque collaborateur la
fonction qui lui convient le mieux, il a été
possible de réduire les coûts de personnel.
C’est ainsi que 8,2 ETP se sont vus retirer
les tâches logistiques tandis que le service
logistique a été renforcé par 2,8 ETP.
20 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
162 AZ Jan Portaals FR.indd 20
03/04/13 09:56
ci té à visage social
lité plus élevée mais aussi et surtout à une
meilleure sécurité et qualité pour l’AZ Jan
Portaels.
Approche totale
Il n’y a pas que les relations humaines au
sein du bloc opératoire qui sont déterminantes pour le rendement et le bien-être du
patient et des collaborateurs. Les stocks présents dans le bloc opératoire ont été soumis
à une évaluation approfondie. Il est apparu
ainsi qu’ils ne correspondaient plus à une
utilisation réaliste. Peter Van Gestel : « Une
sélection stricte des produits nécessaires
et des fournisseurs s’imposait, ainsi que la
détermination de stocks minimum et maximum par produit. » Tout ceci a débouché
sur une baisse du coût du stock de 25 %.
En marge du projet Helena, l’utilisation
© photo Bernard De Keyzer
Peter Van Gestel explique : « Dans les hôpitaux, une distinction entre les tâches de
soins et le support logistique est d’application, contrairement à ce qui se passe dans
l’industrie où les tâches primaires sont
mêlées à des tâches de support. » Cette
forme d’organisation permet aux infirmiers
de se spécialiser encore davantage et de se
concentrer sur leurs tâches essentielles. Ceci
rend aussi la fonction d’infirmier beaucoup
plus intéressante. De plus, un meilleur flux
de patients naît dans le bloc opératoire. Des
temps de changement plus courts permettent aux chirurgiens de faire davantage sur
le même laps de temps. Le bloc opératoire a
été renforcé par des chirurgiens supplémentaires et propose une chirurgie robotisée
comme unique spécialité médicale, ce qui
ne contribue pas seulement à une rentabi-
de codes à barres a été introduite dans la
pharmacie ainsi qu’une réorganisation de la
gestion des déchets pour le bloc opératoire
et une approche plus efficace du nettoyage.
Les chariots de jour des anesthésistes (assortiment standardisé) sont aujourd’hui complétés par des collaborateurs logistiques.
La logistique intervient pour la prise de
commandes et les livraisons aux utilisateurs,
y compris pour ce qui concerne le bloc opératoire. Peter Van Gestel : « La gestion logistique complète a été consolidée dans une
seule organisation logistique centralisée.
À terme, j’ai l’intention de faire la même
chose avec la pharmacie. »
Eduard CODDÉ ■
Points forts du projet
• Le projet Helena est un projet pour – et réalisé par – les collaborateurs sur
le terrain. En attribuant les fonctions selon les spécialités, tous les
collaborateurs bénéficient d’une situation de travail plus confortable.
• Les patients bénéficient d’une meilleure qualité de soins parce que les
infirmiers ont été déchargés des tâches de support tandis que des tâches
primaires pures leur ont été attribuées.
• Grâce à l’expertise et à l’expérience propres au niveau de la problématique, il
était possible de mettre toutes les parties précitées sur une seule ligne et de
les faire collaborer vers un même but.
• Le projet Helena a amené un changement de mentalité des différents
collaborateurs au sein du bloc opératoire, ce qui a débouché sur une
meilleure qualité pour le patient ET pour le collaborateur.
• Grâce à une stricte sélection des produits nécessaires, à la standardisation,
à la limitation du nombre de fournisseurs et à l’application de stocks
minimum et maximum par produit, le coût du stock a pu baisser de 25 %.
• Le projet dépasse le cadre de la santé.
Bedrijfsprofiel
Les stocks présents
dans le bloc opératoire
ont été soumis à une
évaluation approfondie.
Une sélection stricte
des produits nécessaires et des fournisseurs s’imposait, ainsi
que la détermination
de stocks minimum et
maximum par produit.
Cela a débouché sur
une baisse du coût du
stock de 25 %.
Depuis 2002, AZ Jan Portaels est le résultat d’une fusion entre l’hôpital Van
Helmont dont la plus ancienne mention en tant qu’hospice date de 1236, et la
clinique Saint-Joseph créée en 1932 par les sœurs Augustines.
AZ Jan Portaels est composé de deux campus reliés, avec une superficie totale
de 42.347 m2. On y dénombre 406 lits. Annuellement, 10.700 patients sont
hospitalisés pour 64.500 contacts ambulants. Le fichier du personnel compte
750 collaborateurs propres et 120 indépendants (médecins et paramédicaux).
Fin 2010, l’hôpital a présenté son très ambitieux projet « Les XII Travaux d’AZ
Jan Portaels », avec comme objectif de renouveler complètement 12 services
importants en à peine 12 mois, dont un nouveau bloc opératoire. Le bloc
opératoire compte 8 salles d’opération.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 21
162 AZ Jan Portaals FR.indd 21
03/04/13 09:56
CANDIDAT N° 3 BELGACOM
Une offre catering pour un mo n
Élargir et diversifier les possibilités de restauration et les solutions de paiement, intégrer 2.000 clients de plus, faire
cohabiter 3 statuts du personnel de restaurant, accueillir un partenaire privé sans dévaloriser l’offre « maison », rénover
une salle à manger inconfortable et enfin garder le cap dans un projet étalé sur plusieurs années : Belgacom s’est attaqué
à résoudre la quadrature du cercle.
L
e projet présenté ici fait partie d’une
vague de changements initiée chez
Belgacom en 2008 afin de donner
une autre image des services de catering et
d’élargir l’offre. Christine Gondry, National
catering manager : « Belgacom compte 16
restaurants de collectivité mais 44% de
l’activité se concentre aux Tours Belgacom.. ».
Pour l’instant cohabitent des statutaires, des
contractuels et du personnel complémentaire
de ISS.
Le projet présenté aux Facility Awards
concerne les changements apportés aux
Tours Belgacom (à Bruxelles), dont voici les
raisons : « À l’origine, nous avons connu une
modification du public : 2.000 employés
Christine Gondry,
National catering manager,
Belgacom
de Proximus sont venus rejoindre dans les
deux tours les 4.000 employés de Belgacom.
D’où des besoins de catering accrus, et des
nouvelles demandes venues notamment d’un
personnel plus jeune. De plus, les habitudes
alimentaires de tous évoluent. Auparavant,
on avait surtout une demande pour un plat
du jour, mais depuis quelques années il
existe une tendance au snacking (salade à
emporter, sandwich, en-cas…) sans doute
liée à l’organisation personnelle ou familiale,
ou au manque de temps à midi. »
Un partenaire privé
self-supported
Outre le restaurant et la sandwicherie gérés
par Belgacom, une enseigne privée
a fait son apparition dans le
Catering Court situé au rez
de chaussée des tours :
« Foodmaker », dont
Belgacom ne subsidie
pas le fonctionnement.
« Leur gamme est
différente,
explique
Christine Gondry, ils
offrent un bar à jus et
à smoothies, des prix et
des horaires différents, des
produits moins conventionnels tels que des
salades repas “Sweet Chevy”, des “Wraps
quinoa”, des boissons “Carpe Diem” ou une
large gamme de préparations à base de café,
tel que le “Latte macchiato”.»
Diversification multiculturelle
La nouvelle offre de catering de Belgacom
s’adapte aussi aux cultures car le site accueille
de plus en plus de personnel international et
les attitudes sont très diverses : « Les Indiens
apportent un Tupperware avec leur lunch,
prennent quelquefois des frites ou un salad
bar. Les Chinois prennent le plat du jour, quel
qu’il soit... Et le personnel belge change lui
aussi : la sandwicherie de Belgacom propose
avec succès des sandwiches préparés à la
minute avec différents types de pain ; au salad
bar, nous avons ajouté deux ou trois légumes
chauds, qui rencontrent un succès certain. Il
y a une tendance générale à manger moins
de viande et une volonté CSR de l’entreprise
en ce sens. Nous avons lancé tout un projet
autour de la vitalité qui vise, sans imposer, à
encourager les gens à manger végétarien tous
les jeudis.
Indispensable rénovation
de la salle à manger
« En s’installant ici, raconte Christine Gondry,
le service catering a dû composer avec une
situation existante : un restaurant avec un
gros problème acoustique. Il a fallu travailler
toutes les surfaces, du sol (en marbre) au
plafond en passant par un plafonnier central
en verre et métal... Le bruit du moindre
couvert remué était insupportable au point
qu’on a même envisagé de passer aux couverts
22 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
163 Belgacom FR v3.indd 22
03/04/13 09:58
o nde qui bouge
en plastique ! Mais ce sont les surfaces qui ont
été modifiées, puis on a jouté des cloisons
mobiles à mi-hauteur qui ne coupent pas la
vue mais absorbent les sons. En tout nous
avons gagné de 8 à 12 dB, en fonction de
l’endroit où l’on se trouve ! Le wifi est présent
partout et la qualité acoustique de la salle
de restaurant est telle que les employés s’en
servent maintenant comme salle de réunion
formelle et informelle. En conclusion, on
a donc assisté à une augmentation de la
fréquence d’occupation, de sa durée et à une
diversification de l’utilisation. »
Nouveaux modes de paiement
30% des clients payaient par chèquesrepas papier, ce qui représente une grosse
intendance et implique un délai de
remboursement de 2 mois. C’est pourquoi
le département HR a décidé de passer au
chèque-repas électronique, en fait une carte
à puce, rechargée automatiquement au début
du mois.
L’autre innovation est PingPing, un produit
« maison ». Il s’agit d’une carte de paiement
liée à un compte GSM et lue par un lecteur
« Near Field Contact ». Contrairement au
chèque repas électronique, il ne nécessite
pas de code secret (voir www.pingping.be).
Le paiement est effectué via la facture de
l’opérateur de téléphonie mobile, ou débité
d’un compte en banque ou d’un compte
PingPing à approvisionner.
« Rester connecté à l’entreprise »
Rien n’interdit au personnel de sortir de
l’enceinte sur le temps de midi, « mais
nous cherchons à inciter les gens à rester
dans l’entreprise pendant la pause, insiste
Christine Gondry. Cela entraîne moins de
perte de temps, et plus de networking avec
les collègues. Nous avons voulu qu’il soit au
moins aussi pratique et agréable de rester
dans le bâtiment que d’en sortir, en offrant
des ambiances cosy qui permettent de se
changer les idées tout en restant connecté
à l’entreprise. Sans parler des services
supplémentaires mis à la disposition du
personnel : agence de voyage, librairie, etc.
Finalement, la principale difficulté d’un
projet étalé sur autant de temps est de garder
le cap. Mais ne pas aller trop vite a permis
de limiter les réactions de résistance au
changement. »
Patrick BARTHOLOMé n
Points forts du projet
Dans le restaurant d’entreprise des Tours Belgacom,
grâce en partie aux cloisons mobiles à mi-hauteur qui
absorbent les sons, le bruit ambiant a été réduit de 8 à
12 dB. La qualité acoustique de la salle de restaurant
permet maintenant aux employés de s’en servir aussi
comme salle de réunion.
• Accueil de 2.000 employés supplémentaires en 2008.
• Rénovation et amélioration acoustique radicale de l’espace salle à manger.
• Modernisation et diversification des moyens de paiement disponibles (micro-
paiement PingPing et chèques-repas électroniques).
• Gestion RH du personnel de catering intégrant harmonieusement employés statuaires, contractuels et prestataires extérieurs.
• Forte diversification de l’offre de restauration répondant aux attentes de consommateurs aux habitudes alimentaires variées, liées à leur origine nationale, à la culture des nouvelles générations ou des nouvelles entreprises intégrées, à l’organisation différente du travail (flexibilité horaire), à de nouvelles habitudes de vie, d’organisation familiale et d’alimentation en général.
• Forte diversification de l’offre de restauration en prix, gammes de qualité, formules de repas, types d’aliments…
• Élargissement de la disponibilité de l’offre catering de 2 h à 10 h par jour pour les repas complets et jusqu’à 24h/24 en incluant les distributeurs.
Portrait de l’entreprise
Le Groupe Belgacom est le fournisseur historique de services de
télécommunication en Belgique. Il propose aujourd’hui un éventail complet de
solutions intégrées de réseaux fixes et mobiles pour la téléphonie, la télévision
et l’Internet. Belgacom S.A. est une entreprise de droit public, autonome et
cotée en Bourse. Le projet dont il est question dans ce dossier a été mené
par le groupe Catering, appartenant au département Infrastructure & Facility
Management (IFM). Ce dernier est responsable pour la gestion de tous les
services facilitaires techniques et non-techniques fournis aux 15.000 employés
de Belgacom dans 1,5 million m² du parc immobilier. Ce parc, lui, est géré, par
la filiale immobilière du groupe. IFM est l’une des quatre composantes de la
division Group Internal Services.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 23
163 Belgacom FR v3.indd 23
03/04/13 09:58
Candidat N° 4 ENECO
Un lieu de travail à la mesure d
Au cours de la période 2010-2012, Eneco a connu une croissance énorme en Belgique. Le nombre de collaborateurs est
d’ailleurs passé de 30 à 160. Évidemment, un développement à ce point explosif a des conséquences sur l’hébergement.
Un projet a donc été mené sur la base du besoin d’un environnement de travail flexible, sûr et durable conformément à
l’image d’Eneco qui privilégie durabilité et solidarité.
C
atherine de Buysere, HR et project
manager, était particulièrement
enthousiaste concernant ce projet
facilitaire dans la mesure où il s’inscrit
totalement dans les objectifs stratégiques de
l’entreprise.
En mai 2012, un contrat de location a été
signé pour un nouveau bâtiment situé
à Malines Nord. Au départ, deux étages
étaient loués avec une visibilité excellente de
l’autoroute E19. Aujourd’hui, Eneco loue la
totalité du bâtiment.
Catherine de Buysere : « L’aménagement
devait se dérouler très rapidement et cela a
marché. En 3 mois à peine, le nouveau siège
d’Eneco Belgique était opérationnel. »
Pour y arriver, une collaboration avec un
partenaire externe a été privilégiée. Un des
arguments était que D&C Services puisse
s’engager totalement en termes de durabilité
et se positionner comme interlocuteur
unique tant pour le change et le move
management, que pour le space management
et l’aménagement. Le nouveau bâtiment a été
totalement vidé pour y intégrer une nouvelle
installation HVAC, un éclairage neuf et des
panneaux solaires, le tout en phase avec les
valeurs d’Eneco.
Un lieu de travail
pour des jeunes très exigeants
Les lieux de travail à aménager devaient
être durables et flexibles, mais aussi refléter
un caractère « fun ». L’aura de la nouvelle
implantation Eneco a été jugée très
importante dès le départ pour le
sentiment de satisfaction parmi les
collaborateurs et l’attractivité de
l’entreprise en tant qu’employeur
pour les candidats collaborateurs.
« L’âge moyen de l’effectif est de
30 ans », explique Catherine de
Buysere. « On travaille dur et c’est
pourquoi il est important, du point de vue
de l’entreprise, d’offrir certains avantages en
guise de compensation. »
La jeune génération se montre particulièrement
critique vis-à-vis de l’employeur. La mission
et la philosophie affichées par l’entreprise
doivent être perceptibles sur le terrain.
Le projet a donc été développé, en termes
de contenu, sur la base du comportement
des collaborateurs. Ils ont été étroitement
impliqués et ont eu leur mot à dire via
différents groupes de travail. Un groupe
Facebook a aussi été créé pour stimuler la
communication interne autour du projet.
Lieu de travail durable
D&C Services a impliqué NNOF (Nearly New
Office Facilities) dans le projet d’ameublement
des lieux de travail, en mettant davantage
encore l’accent sur la durabilité, principale
valeur d’Eneco.
L’opération de déménagement des collègues
Eneco néerlandais a conforté l’approche
NNOF avec la mise en disponibilité de
quelque 2.000 postes de travail usagés. Les
designers d’intérieur de NNOF ont cherché
ce qui pouvait être récupéré. Certaines pièces
ont pu être réutilisées telles quelles après un
nettoyage en profondeur. « Toutes les tablettes
ont été remplacées par une nouvelle surface
en bambou écologique avec goulotte intégrée
pour les câbles. Le bambou est une herbe à
croissance rapide. Nous n’avons donc pas
dû abattre d’arbres. Il est en outre robuste et
présente une longévité importante. Les pieds
de table ont été repeints. »
Catherine de Buysere, HR et project manager chez Eneco :
« L’âge moyen des collaborateurs est de 30 ans. L’aura de la
nouvelle implantation Eneco a été jugée très importante dès le
départ pour le sentiment de satisfaction parmi les collaborateurs
et l’attractivité de l’entreprise en tant qu’employeur ».
24 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
164 Eneco FR.indd 24
03/04/13 09:59
e de la prochaine génération !
Enfin, un local de brainstorming a été prévu
dans le plus pur style « grand-papa » avec de
vieux meubles tout droit sortis des magasins
de brocanteurs !
Le siège principal d’Eneco utilise
exclusivement un éclairage LED peu
énergivore. Il s’agit du premier bureau « full
LED » Philips de Belgique avec une luminosité
de l’environnement de bureau adaptée en
fonction de la quantité de lumière du jour et
de la présence dans les bureaux.
L’environnement de travail
devient espace de vie
À partir d’une analyse de comportement,
l’un des groupes de travail a défini les
« directives d’utilisation » du nouvel
environnement de travail. Le succès ou
l’échec d’un environnement dynamique
dépend d’accords clairs. Les directives ont été
développées par les utilisateurs eux-mêmes
pendant les sessions des groupes de travail.
Le résultat a été annoncé aux collègues par le
groupe de travail lui-même. Ainsi, le nouvel
environnement de travail a pu être solidement
ancré dans les valeurs de l’organisation.
La participation des collaborateurs a mené
à une « party chantier » en guise d’action
découverte du futur nouvel environnement
de travail.
Initiative marquante : l’action « bring a chair ».
Tous les collaborateurs ont apporté une vieille
chaise en bois et les chaises ainsi rassemblées
ont ensuite été peintes en noir. Elles donnent
une touche très personnelle au local détente.
Une initiative issue de l’Eneco-community fut
aussi de placer un comptoir avec une pompe
à bière. Là encore, c’est le bois de bambou qui
a été choisi pour sa durabilité. Eneco a même
installé une installation DJ professionnelle et
une Wii. Après les heures de travail, il y règne
toujours une excellente ambiance.
Christophe Degrez, directeur général d’Eneco,
souhaite que l’environnement de travail
évolue avec les employés. L’environnement
de travail Eneco est considéré comme un
deuxième chez-soi, où les collaborateurs se
sentent à l’aise et où chacun est accessible.
Eduard CODDÉ ■
Points forts du projet
• L’implication des collaborateurs dans le développement du projet, avec du
respect pour l’opinion de chacun.
• Le projet s’est spontanément développé en fonction des besoins des
utilisateurs.
• Les directives pour l’utilisation de l’environnement de travail, définies par les
employés en concertation, sont très bien respectées.
• L’environnement de travail stimule une ambiance collégiale et coopérative.
Il est possible de collaborer et se détendre ensemble, ce qui se traduit par de
nombreuses initiatives comme des concours internes de kicker et de Wii.
• Le nouveau travail est axé sur le résultat et débouche sur une atmosphère
ouverte et beaucoup d’interaction entre les collègues.
• La satisfaction parmi les collaborateurs dans le call-center entraîne une
rotation du personnel particulièrement faible.
• Le projet est cohérent avec les valeurs de l’entreprise. L’éclairage autour
du bâtiment n’utilise pas encore la technologie LED actuelle et n’est donc
pas allumé.
• La division RH constate, depuis le déménagement, une augmentation
significative des sollicitations spontanées.
Portrait de l’entreprise
Eneco est une société énergétique d’origine néerlandaise spécialisée dans
la production et la distribution de gaz naturel, d’électricité et de chauffage.
La branche belge d’Eneco fournit de l’électricité par le biais de sources 100 %
renouvelables, aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. La société a
choisi de produire au maximum l’énergie fournie en Belgique. Aujourd’hui, cet
objectif est déjà réalisé à 43 % pour l’énergie électrique. Eneco a l’ambition de
devenir, d’ici à 2016, le fournisseur d’énergie le plus durable du pays, avec une
Les lieux de travail à aménager devaient être durables
et flexibles, mais aussi refléter un caractère ‘fun’ pour
stimuler une ambiance collégiale et coopérative.
électricité durable produite à 100 % en Belgique. Eneco estime qu’il a un rôle
social important à jouer en tant que fournisseur d’énergie et c’est pourquoi il
opte résolument pour la durabilité. Une durabilité par rapport à l’environnement
mais aussi aux utilisateurs..
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 25
164 Eneco FR.indd 25
03/04/13 09:59
candidat N° 5 ING Life & Non-Life
Crée une nouvelle culture d’e n
La décision de la Commission européenne obligeant les institutions financières à scinder leurs activités bancaires et
d’assurance est à la base de ce projet. ING Life & Non-Life Belgium a profité de la scission physique de la banque, avec
laquelle elle partageait les mêmes bureaux, pour choisir non seulement un nouvel immeuble, mais aussi un cadre de
travail flambant neuf. De quoi créer les fondements d’une nouvelle culture.
C
© photo Valerie Clarysse
erise sur le gâteau : un confort de
travail optimal et beaucoup plus
d’attention pour le « Work-LifeBalance » des collaborateurs car « happy
employees make happy customers ». Au total,
plus de 400 collaborateurs ont été impliqués
dans le projet, qui a démarré il y a 16 mois.
La mission de Robert De Colfmaker, Facility
Manager ING Life & Non-Life Belgium, était
la suivante : « “Faire quelque chose d’unique
pour tous les clients internes et externes –
Robert, construis-le !” J’étais conscient de la
responsabilité, mais j’étais aussi ravi parce que
le FM pouvait diriger le réaménagement de
l’environnement de travail et la création d’une
toute nouvelle ambiance de travail. C’est tout
simplement unique. »
Les nouveaux bureaux ne pouvaient pas être
une copie du lieu partagé avec la banque.
Le projet était aussi différent de la méthode
habituelle qui consiste à épargner sur les
mètres carrés loués et à introduire le travail
flexible. Il s’agissait donc de fusionner la vision
du management avec celle des collaborateurs,
bref de définir clairement ce que l’on voulait.
Dès le tout début, les départements RH, IT et
FM ont été réunis pour s’assurer que toutes
les spécialités soient bien impliquées et que
rien ne puisse échapper à l’attention portée au
projet.
Définir le « nouveau travail »
Pour pouvoir piloter de façon optimale
l’aménagement du nouveau bâtiment,
un groupe de travail a été créé autour
du Nouveau Travail. « Les gens ont
été interrogés sur la manière dont
ils opéraient à ce moment-là et
comment ils voyaient les choses
dans quelques années », explique
Robert De Colfmaker. Le groupe
de travail a distillé un ensemble
de souhaits et imaginé son
« projet rêvé ». « Aujourd’hui,
on y est ! », jubile Robert De
Colfmaker.
Définir le travail supposait
aussi de décrire ce à quoi allait
ressembler le « nouveau travail ».
Robert De Colfmaker : « La
solution devait fonctionner
spécifiquement pour notre
entreprise. L’accent a été mis sur le travail
“activity-based” ou le choix du poste de travail
en fonction de votre activité du moment.
Un mix de nouveaux types de postes de
travail a été créé pour permettre les activités
individuelles spécifiques et de groupe.» La
mobilité interne accrue des collaborateurs
rendait nécessaire une infrastructure de
communication et IT performante à tous les
niveaux. C’est pourquoi La décision a été
prise d’intégrer un réseau double : sans fil
(WiFi) et « cuivre » classique (câblé).
Les nouveaux bureaux devaient aussi être
utilisables sur le long terme et donner
satisfaction aux différentes générations qui y
collaboreront.
Campus durable
La quête d’un bâtiment adapté a été très
ouverte, ce qui a généré une liste de 28
localisations. Ils ont été confrontés à la
stratégie et à la nouvelle vision du travail
avant d’être ramenés à 5 lieux possibles.
Finalement, le choix s’est porté sur l’ « Airport
Plaza » à Diegem, en raison du label BREEAM
– la durabilité est inscrite dans l’identité
corporate d’ING – et de sa conception en
site campus avec un rayonnement très
moderne. La volonté d’offrir une plate-forme
de services aussi complète que possible aux
collaborateurs est partiellement facilitée par la
formule campus.
L’analyse des besoins a révélé que les
nouveaux bureaux devaient principalement
offrir des facilités de réunion jusqu’à 25
personnes. Le campus proposait aussi des
salles de réunion modulaires de plus grande
capacité. Par ailleurs, le bâtiment était à
disposition à l’état brut. Ce qui donnait à ING
Robert De Colfmaker, Facility
Manager ING Life & Non-Life
Belgium : « Le FM pouvait diriger le
réaménagement de l’environnement
de travail et la création d’une toute
nouvelle ambiance de travail.»
26 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
165 ING FR.indd 26
03/04/13 10:00
e ntreprise
Life & Non-Life une liberté maximale lors de
l’aménagement des bureaux et de la mise en
place des préceptes du Nouveau Travail.
croire dans les partenaires
Le déménagement vers l’Airport Plaza a aussi
suscité le choix au niveau gestion des services
supports de l’Integrated FM. Le service intégré
comprend le nettoyage, un handyman, le
landscaping… « Opter pour l’Integrated FM
exige que vous sachiez précisément quel
service vous voulez, que des accords précis
soient conclus avec des SLA », commente
Robert De Colfmaker.
Le déploiement final du nouvel environ-
nement de travail a duré à peine 3 mois ! Ceci
n’est possible qu’avec une équipe solide qui
bénéficie d’une confiance totale de la part
du management, mais aussi d’un coaching
adéquat des collaborateurs et d’une bonne
communication envers eux. C’est ainsi que
Robert De Colfmaker a tenu sur l’Intranet un
journal de bord reprenant tout ce qui se passait
quotidiennement sur le site Airport Plaza.
Robert De Colfmaker : « D’une part, l’analyse
initiale des besoins et la communication
avec un journal de ce type ont entraîné un
haut degré d’implication des collaborateurs.
D’autre part, nous avons appris aux gens à
utiliser, via des sessions d’information et des
ateliers, leur nouvel environnement de travail et
les nouveaux moyens de communication. » Les
utilisateurs ont eux-mêmes créé un manuel
avec, entre autres, des « règles d’or » internes
disponibles aussi bien en ligne qu’en version
imprimée.
Robert De Colfmaker conclut : « Chacun
doit s’améliorer grâce à ce projet. Mais
tout commence maintenant, après le
déménagement et la mise en service, car
il faut désormais faire ses preuves dans la
pratique quotidienne ! »
Eduard CODDÉ ■
Les points forts du projet
• Le choix et l’aménagement du nouveau bâtiment repose sur la stratégie
d’entreprise.
• L’approche intégrée entre le FM, le RH et le groupe de travail sur le Nouveau
Travail.
• Le projet intègre l’offre de services de la formule campus du site Airport
Plaza dans sa propre plate-forme de services avec des avantages pour tous
les utilisateurs.
• Un travail sur mesure pour le Nouveau travail est défini sur la base d’une
analyse approfondie et anticipative des besoins.
• La fiabilité du fonctionnement IT par le dédoublement du réseau : sans fil et
câblé.
• Un compartimentage délibérément à taille humaine de l’espace (clusters de
max. 20 postes de travail) avec confort acoustique et ergonomique optimal.
• Facilités de réunion selon l’importance et aménagement conforme à
l’utilisation réelle.
• Les gens apprennent à travailler avec leur nouvel environnement de travail et
la mobilité interne accrue est devenue une facette du projet. Un manuel a été
créé par les utilisateurs eux-mêmes par le biais d’ateliers.
• Le nouveau bâtiment doit continuer à donner satisfaction à long terme aux
différentes générations qui y collaboreront.
Portrait d’entreprise
ING Life & Non-Life Belgium fait partie de la branche assurances d’ING Group
et propose des polices d’assurance aux particuliers et indépendants. La
compagnie d’assurances s’appuie sur une expérience de plus de 100 ans
© photo Valerie Clarysse
dans cette spécialité. ING Life & Non-Life Belgium compte 350 collaborateurs
et constitue une branche petite mais dynamique au sein de l’entreprise
L’accent a été mis, pour l’aménagement de l’espace,
sur le travail « activity-based » ou le choix du poste de
travail en fonction de votre activité du moment. Un mix de
nouveaux types de postes de travail a été créé pour permettre
les activités individuelles spécifiques et de groupe. »
internationale ING Group. La Commission européenne oblige les institutions
financières à scinder leurs activités bancaires et d’assurance. ING Life & NonLife Belgium transforme une nécessité en opportunité. La société choisit non
seulement un nouveau bâtiment, mais met aussi en place un tout nouveau
cadre de travail et une toute nouvelle culture..
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 27
165 ING FR.indd 27
03/04/13 10:00
Candidat N° 6 INTERVEST OFFICES & WAR E
RE:flex, le lieu de travail idéal s
En tant que loueur d’espaces de bureau, Intervest Offices & Warehouses a de plus en plus souvent été confronté, dans
un passé récent, à diverses demandes de la part de candidats locataires pour une assistance lors de l’aménagement :
du space-planning à l’implémentation du nouveau travail en passant par la recherche du mobilier de bureau adéquat.
L’occasion de développer ces services soi-même et de les mettre à l’honneur de façon attractive.
à
Malines, Intervest Offices &
Warehouses dispose de 21 immeubles
de bureau répartis sur trois sites,
représentant ensemble une superficie de plus
de 100.000 m2 », explique Luc Feyaerts,
Chief Operating Officer. « Avec RE:flex,
situé à Malines Nord, sur le site de Mechelen
Campus, l’intention était de s’écarter du
concept classique de location de bureaux,
de mettre en avant un certain nombre de
solutions clé sur porte et de répondre à
plusieurs demandes concrètes de la part des
locataires. »
© photo Steelcase - Valerie Clarysse
Extension de l’offre de service
Si RE:flex est né de l’idée visant à créer un
show-room montrant différents niveaux
de finition d’aménagement de bureau au sein
de projets clé sur porte, le concept remplit
encore un certain nombre d’autres fonctions.
Il n’a d’ailleurs jamais été question de créer
un show-room uniquement « statique ».
Avec Re:flex, Intervest tient compte de la
tendance récente autour du Nouveau Travail.
Il était également important de répondre aux
demandes d’un certain nombre de locataires
avec divers besoins de nature temporaire. Les
locataires ont régulièrement besoin de facilités
de réunion, cherchent sporadiquement à
organiser des séminaires, et demandent de
temps à autre un espace de réception. Pour
la plupart des locataires, il n’est pas toujours
rentable d’intégrer ces facilités dans
l’espace de bureau loué,
tandis que, souvent, la solution traditionnelle
qui consiste à se tourner vers un hôtel n’est
pas vraiment souhaitable. Avec Re:flex,
Intervest a pu rassembler toutes les fonctions
précitées.
Réalisation créative
Le plan d’aménagement de Re:flex a été
élaboré par Tinne Maes, Interior Architect
& Designer d’Intervest. En tant qu’architecte
d’intérieur, elle peut, sur demande d’un
candidat locataire ou d’un locataire existant,
se charger d’une approche complète au
niveau de l’aménagement de bureau. Ceci
comprend le space-planning, le concept, la
sélection des meubles et matériaux ainsi que
la coordination de l’exécution. Dans la mesure
où les clients aiment voir concrètement ce
à quoi ils peuvent s’attendre, la question
d’un show-room a surgi. Un show-room
qui permettrait de visualiser les possibilités
offertes. Tinne Maes : « C’est embarrassant
de toujours devoir frapper aux portes
des locataires pour montrer leur bureaux
aménagés en guise d’exemples. Mais un
show-room selon l’interprétation classique
est très statique et peu rentable. Une autre
approche a donc été imaginée. »
Pour l’aménagement, une collaboration très
étroite a été mise sur pied avec le principal
partenaire du projet, en l’occurrence
Steelcase. Il restait en effet un chaînon
manquant, le mobilier de bureau. Steelcase
investit beaucoup dans la recherche par
rapport à l’environnement de travail avec
une analyse des activités proprement dites
et de l’aménagement du lieu de travail, mais
toujours en plaçant l’utilisateur au centre
des préoccupations. Intervest et Steelcase
Le plan d’aménagement de RE:flex a été développé par
Tinne Maes, Interior Architect & Designer d’Intervest.
28 PROFACILITY MAGAZINE NR. 37 MAart 2013
166 Intervest Reflex FR.indd 28
03/04/13 10:01
AR EHOUSES
al sur l’axe Anvers-Bruxelles
étaient sur la même longueur d’ondes en ce
qui concerne le développement d’un « showroom vivant » d’une superficie de 730 m2.
L’équipe de design a dès lors été très impliquée
dans le développement du concept. Un
équilibre ingénieux entre pragmatisme et vie
de famille était une priorité avec une volonté
claire de distanciation par rapport au caractère
souvent clinique des environnements de
travail conçus pour le travail flexible et/ou le
co-working. Au-delà, un maximum de types
de collaboration devaient être réunis dans
un seul espace, sans que cela ressemble à un
puzzle. L’atténuation de nuisances sonores
éventuelles dues à ces différentes formes de
collaboration et aux utilisateurs constituait un
défi supplémentaire.
Tinne Maes : « Lors du développement du
concept, nous nous sommes constamment
posé la question de savoir si nous aimerions
y travailler et si le concept était conforme à
notre propre philosophie d’entreprise. »
Expérience pratique
Luc Feyaerts : « Nous sommes convaincus
que la fonction de bureau classique
disparaîtra à terme, du moins partiellement.
Les entreprises auront toujours besoin
d’espace, mais plus de la même manière. Il
ne s’agira plus de la location pure d’espace de
bureau. Le facility management se rapproche
du loueur/propriétaire du bâtiment. Nous
offrons une solution d’hébergement totale en
guise d’expérience pratique. »
La qualité du café est dès lors tout aussi
importante qu’un réseau WiFi qui fonctionne
sans faille. L’expansion de Mechelen Campus
permet aussi à RE:flex de bénéficier de
différents services supplémentaires sur le site,
comme un restaurant, la prise en charge des
enfants, un petit magasin informatique, etc.
Luc Feyaerts : « L’utilisateur expérimente
un environnement de travail technologique
de qualité associé à une ambiance lounge
chaleureuse. L’environnement de travail
agréable a un effet motivant et inspirant. »
Eduard Coddé n
Points forts du projet
• Intervest peut montrer à ses futurs locataires un produit fini opérationnel pour promouvoir ses solutions clé sur porte, sans pour autant gêner les locataires existants avec des visites de leur lieu de travail.
• Tous les locataires peuvent utiliser les espaces polyvalents pour diverses activités liées au business.
• Les locataires des sites malinois bénéficient d’un tarif préférentiel pour toutes les facilités de RE:flex ajoutant ainsi de la flexibilité à l’espace loué.
• Re:flex se distingue par les diverses possibilités de collaboration pour pouvoir servir un public aussi vaste et divers que possible.
• Les postes de travail variés et les facilités de réunion flexibles de Re:flex constituent un complément aux facilités existantes sur le Mechelen Campus tant pour les locataires existants que nouveaux. La situation centrale sur l’axe Malines-Bruxelles représente évidemment un sérieux atout.
• Le projet est attentif à la durabilité avec entre autres un éclairage écono- mique (LED, lampes économiques, T5), un tapis Cradle-to-Cradle de Desso, des produits feutrés provenant de bouteilles PET recyclées de BuzziSpace,
un mur vert, etc.
Portrait d’entreprise
Intervest Offices & Warehouses est une sicaf immobilière publique de droit belge.
Les parts sont cotées à NYSE Euronext Brussels. Intervest est spécialisée dans
les placements dans les bâtiments de bureaux de qualité et dans l’immobilier
© photo Steelcase - Valerie Clarysse
logistique, stratégiquement situés en dehors des centres villes. Le portefeuille
était composé, au 30 juin 2012, pour 62 % de bureaux et 38 % d’immeubles
logistiques, avec un taux d’occupation de 86 %.
Sur le site Intervest de Mechelen Campus, RE:flex est conçu comme un concept
de bureau innovant qui tient totalement compte des derniers besoins en termes
de flexibilité et de collaboration efficace. RE:flex a été imaginé multifonctionnel :
RE:flex : un show room vivant de bureaux
aménagés conçus pour le travail flexible
et/ou le co-working.
comme un business hub flexible qui se concentre sur le co-working, comme un
centre de réunion et de rencontre, comme un show-room pour l’aménagement
moderne du lieu de travail et comme base pour Steelcase.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 29
166 Intervest Reflex FR.indd 29
03/04/13 10:01
CANDIDAT N° 7 KU LEUVEN
Parce que le nettoyage doit su rt
Les Services Facilitaires de la KU Leuven, dont la mission est de « soutenir au maximum les tâches essentielles de
l’université sur le plan facilitaire », se chargent entre autres du nettoyage d’environ 455.000 m2 dans plus de 350 bâtiments
pour quelque 50.000 utilisateurs par jour. Trouver un équilibre optimal entre les possibilités budgétaires et les besoins en
matière de nettoyage constitue donc un véritable défi.
S
’opposant à la pression générale sur
les prix subie par les fournisseurs,
les Services Facilitaires de la KUL
ont résolument modifié leur stratégie
d’adjudication en 2012 et ont choisi de mettre
le holà aux candidatures présentant des prix
bradés. « L’objectif pour tous les collaborateurs
des Services Facilitaires est de faire naître un
sourire sur le visage des utilisateurs et de
fournir la qualité attendue dans le chef de nos
clients », explique Steven Lesage, responsable
des Services Facilitaires. Le service détermine
ce que les tâches de nettoyage doivent
comporter. « Nous privilégions une approche
réaliste, adaptée aux besoins des divers
utilisateurs de notre Alma Mater », précise
Danny Van Herck, responsable Protection et
Nettoyage au sein des Services Facilitaires.
Steven Lesage : « Le nettoyage est fortement
sous pression. Une productivité très élevée
est exigée parce que la pression sur les prix
fixés dans les contrats est constante. On se
sentait souvent comme des esclavagistes par
rapport aux personnes de terrain, alors que
la qualité ne répondait pas vraiment aux
attentes. Il y a deux ans, lorsque nous avons
reçu l’offre d’une société de nettoyage qui
était 20 % sous notre estimation, nous avons
trouvé cela si violent que nous avons décidé
de casser à l’avenir les modèles figés ». Danny
Van Herck complète : « Le choix basé sur le
prix n’est pas une garantie de qualité. Mieux
même, la pression qui pèse sur les exécutants
se transforme en qualité moindre.»
Réorientation
La décision a été prise de combattre le dumping
et la baisse des prix lors de l’adjudication
suivante. Cette baisse se traduisait surtout
en une spirale négative faite de pression
trop élevée au travail, d’accompagnement
insuffisant des exécutants, de qualité de
nettoyage très fluctuante et d’approche
trop rétroactive des prestataires de service
concernés.
Tout d’abord, les quelque 20 programmes
de nettoyage différents ont été fortement
simplifiés pour ne garder que 5 programmes de base avec une série de tâches
complémentaires. Danny Van Herck :
« Grâce à la simplification, un maximum de
traitements répétitifs de base ont été intégrés.
De cette manière, les remplaçants peuvent
prendre le relais beaucoup plus facilement
sans perte de qualité. Les programmes ont
constitué la base pour le calcul du prix
de revient et la détermination du budget
maximum repris dans le cahier des charges
pour la mission en question. »
Les clients internes sont informés via l’Intranet
sur le service auquel ils peuvent s’attendre.
Pour l’attribution des contrats, on a tenu
compte de l’accompagnement et de la
direction des collaborateurs prévus par les
sociétés de nettoyage, avec 6 % des heures
prestées totales comme norme minimum.
Un partenariat plus long avec les contractants
constituait aussi un objectif dans la
réorientation. Steven Lesage : « En allongeant
la durée du contrat de 5 ans à maximum 10
ans, sous réserve d’une évaluation annuelle
positive, on vise une continuité aussi
importante que possible. » Pour pouvoir
remplacer rapidement, en cas de besoin,
un contractant aux prestations défaillantes,
un système de « salle d’attente » a été mis
sur pied. Steven Lesage : « Les candidats
contractants s’inscrivent ici volontairement et
s’engagent à être opérationnels dans les trois
mois, soit le délai de préavis de la société de
Danny Van Herck, responsable Protection et Nettoyage
au sein des Services Facilitaires et Steven Lesage,
responsable des Services Facilitaires.
30 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MARS 2013
167 KULeuven FR.indd 30
03/04/13 10:01
u rtout être « propre »
nettoyage retenue en priorité. Le système de
‘‘salle d’attente’’ a une durée de 4 ans.»
« L’attribution du contrat s’effectue presque
totalement (90 %) en fonction de la qualité du
service attendu, seulement 10 % en fonction
du prix », souligne Danny Van Herck. « C’est
totalement inconnu et actuellement encore
très atypique dans ce type d’adjudication. »
Suivi par le donneur d’ordre
Des inspecteurs internes effectuent des
contrôles quotidiens à l’aide d’une tablette
PC. Les rapports de contrôle sont informatisés
et sont aussitôt traités. L’évaluation est
basée sur les principes VSR mais repensés
par la KU Leuven en collaboration avec la
société néerlandaise InTexSo pour en faire
un système de mesure numérique objectif.
Il identifie la qualité fournie du nettoyage par
sondage et sur la base d’un certain nombre
de paramètres établis. Tous les 4 mois, un
rapport intermédiaire est réalisé. Danny Van
Herck : « Nous exigeons une stabilité de la
qualité de 80 %, mais les sociétés de nettoyage
pouvaient elles-mêmes fixer un pourcentage
plus élevé, ce qui a joué dans l’attribution. »
Annuellement, une évaluation est effectuée
avec un « Balanced Score Card » dans lequel
les rapports intermédiaires sont complétés par
des critères qui concernent la collaboration
avec la société de nettoyage comme le nombre
d’heures d’accompagnement et de formation,
l’absentéisme, la facturation correcte, etc.
Il faut atteindre ici 85 % ou plus. Un bon
Balanced Score Card signifie chaque fois, à
partir de la 4e année, un prolongement de la
durée du contrat d’un an.
Le premier audit VSR a montré que l’objectif
était atteint : un « smiley » pour ce contrat de
nettoyage !
Eduard Coddé n
Points forts du projet
• Les candidatures présentant des prix bradés et des promesses de qualité De’ RE:flex flexible business hub’ is
gelegen in Mechelen-Noord, op de
site Mechelen Campus
vaines ne sont plus possibles.
• Les quelques 20 programmes de nettoyage ont été ramenés à 5 programmes de base.
• Pour l’attribution des contrats, il est tenu compte des heures prévues pour les activités à fréquence élevée, du pourcentage de dirigeants libérés, du
taux d’occupation stable du personnel et de l’implication planifiée des dirigeants sur site et indirects, du matériel et des moyens…
• Le contractant peut se fixer des objectifs plus élevés pour ce qui concerne
la stabilité promise de la qualité ainsi qu’une amende plus élevée que celle prévue par la KU Leuven en cas d’audit VSR négatif, avec des chances d’attribution accrues comme conséquence.
• Les candidats contractants s’inscrivent volontairement dans un système de
« salle d’attente » et s’engagent à être opérationnels dans les 3 mois, soit
le délai de préavis du prestataire sortant.
• Le focus sur la qualité pour un prix conforme au marché attire davantage
de candidats et casse l’exclusivité des grands acteurs.
• En communiquant vers les utilisateurs, ceux-ci savent quel service ils peuvent attendre et un feedback suit spontanément.
Portrait d’entreprise
La KU Leuven regroupe aujourd’hui, outre l’université, une douzaine de hautes
écoles réparties dans toute la Flandre. Au total plus de 10.000 étudiants sont
inscrits dans les instituts de l’Association KU Leuven. Sur tous les étudiants
flamands de l’enseignement supérieur, 42,63 % étudient dans un institut de
l’Association KU Leuven. Les Services Facilitaires reposent sur une équipe
de plus de 370 collaborateurs qui se chargent de la gestion, de l’entretien et
du développement du patrimoine de l’université : de constructions neuves
modernes aux superbes anciens bâtiments au cœur d’un environnement à
valeur historique. Avec environ 200 collaborateurs, les Services Facilitaires
garantissent quotidiennement un service de qualité, axé sur le client et
La bibliothèque de Louvain est un des
350 bâtiments dont la KUL a la charge.
professionnel, tant sur le plan technique que logistique, en support des tâches
essentielles de l’université.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MARS 2013 31
167 KULeuven FR.indd 31
03/04/13 10:01
PFY_AWA2013 publicpubA4 fr:Mise en page 1
29/03/13
9:28
Page 1
Facility Management
Project of the year 2013
1
2
3
4
5
6
AZ
Be
co
Eur
Jan
lga
Ene
ING
AW
com
ope
Por
t
ael
s
Life
Int
&N
e
on7 War rves
e
Life
Un hou t Of
de ivers ses fices
Lou ité
&
vai Cat
n
hol
iqu
e
Votez pour élire le projet
facilitaire de l’année !
Le Facility Management Project of the Year récompense une personne - ou une équipe qui contribue au succès de l’entreprise ou organisme qui l’emploie, par la mise en place d’un projet
relatif à l’optimisation de la gestion de l'immobilier, des bâtiments, environnements de travail,
services facilitaires et mobilité.
Suite à l’appel à candidatures organisé par IFMA, les projets de sept organisations ont été retenus
par le jury pour l’élection du ‘Facility Management Project 2013’.
Indépendamment du prix remis par le jury, le public est invité à voter pour élire le candidat de son choix.
Le ‘Prix du public’ sera remis officiellement lors de la soirée ‘Facility Awards 2013’ qui se déroulera
le 28 mai 2013 à Bruxelles sur le site de Tours & Taxis, dans le cadre du salon de l’immobilier REALTY.
Découvrez les projets candidats à l’élection dans ce magazine
Votez en ligne sur www.facility-awards.be/le-public-vote
p32 FR.indd 1
03/04/13 10:03
PUBLI-reportage
Outsourcing total des
services facilitaires :
tendance ou nécessité ?
La sous-traitance des activités de support est populaire. Souvent, les sociétés commencent par
noter une réduction de coûts. Mais la stratégie d’achat FM risque parfois de ne pas assez tenir
compte du point de vue de l’organisation dans sa globalité. La réduction des coûts nécessite une
stratégie claire et a toujours un impact sur l’organisation.
Freestone choisit la meilleure stratégie
« La réduction des coûts à très court terme occulte souvent la
qualité, accroît le risque et mène à une trop forte dépendance.
à plus long terme, une mauvaise stratégie conduit même à des coûts
accrus », explique Koen Mees. Il est partenaire chez Freestone, un
bureau de conseils et de gestion de projets totalement indépendant
qui met l’accent sur les améliorations structurelles pour votre bien
immobilier et les défis facilitaires qui y sont liés. « La sous-traitance
des services de support est parfois encore traitée en parent pauvre.
Pourtant, son importance ne peut pas être sous-estimée pour la
création d’un environnement concurrentiel pour le personnel
conforme au marché. Insister trop fort sur le prix de service ‘individuel’ mène inévitablement à une perte de qualité. Seulement à
ce moment on entend des plaintes du personnel qui considérait
auparavant comme évidents les services facilitaires et la qualité.
Une situation dangereuse pour une société qui envisage de ‘guerre
des talents’ de l’avenir qui se profile. » En d’autres termes, une
stratégie ‘service delivery’ globale est l’ordre du jour.
Des choix non pas flous mais subtils
« Les entreprises facilitaires proposent aussi bien des services
‘hard’ – les aspects techniques – que ‘soft’ comme le catering.
Les possibilités sont infinies ce qui conduit à un danger. Une
grande externalisation de tâches diverses permet d’économiser
sérieusement à court terme. Vous risquez par contre de soustraiter en même temps des aspects qu’il vaut mieux garder en
interne. Exemple : vous êtes actif dans le secteur pharmaceutique
et vous sous-traitez la totalité du nettoyage, y compris celui des
‘clean rooms’. Mais celles-ci requièrent un traitement spécifique.
En d’autres termes, vous courrez un risque important et vous
pouvez perdre tous les avantages de la sous-traitance. Il vaut mieux
trouver une solution adaptée pour ces ‘clean rooms’ », précise
Koen Mees. « La réduction des coûts ne peut pas être aveugle et
devrait se limiter à court terme. On aimerait continuer à gérer
l’affaire, maîtriser les risques, acquérir de la flexibilité et l’utiliser.
Tout ceci exige une sérieuse réflexion. »
Sous-traiter beaucoup et garder le contrôle
« Pourtant une entreprise peut tout à la fois sous-traiter
énormément, faire de sérieuses économies et garder le contrôle »,
estime Koen Mees. « Intégrer par exemple un ‘managing agent’,
lors de l’implémentation ET en tant que gérant des contrats de
sous-traitance. Il opère comme un tiers, indépendamment des
exécutants. » Un rôle objectif et indépendant de ce type caractérise Freestone. « Nous ne sommes absolument pas liés aux
fournisseurs. Nous guidons dès lors nos clients (Telenet, Pfizer,
Coca-Cola Enterprises, Jetair…) vers LA solution qui convient le
mieux à leur vision à long terme et à leur stratégie. »
Freestone a une approche claire
« Nous partons toujours de notre cœur de métier. Ensuite, nous
pouvons estimer ce qu’on attend des services de support à long
terme. Nous partons toujours du catalogue de services standard
(EN 15221) et mettons tous les coûts facilitaires transparente.
Ensuite, il est important de déterminer ‘COMMENT’ fournir les
services FM (‘make or buy’). On tient compte de l’efficacité des
coûts, les risques, l’impact sur l’organisation facilitaire et du modèle
de gestion… Une matrice avec tous les critères pertinents objective
le choix. Finalement, on cherche qui est (sont) le(s) partenaire(s)
adéquat(s). Choisir par exemple certaines parties, donnent l’avantage de pouvoir réaliser d’importantes économies d’échelle, sans
que la dépendance vis-à-vis d’un fournisseur ne soit trop forte. »
Contact : Koen Mees - Partner Facility Consulting
[email protected] - www.freestone.be
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MARS 2013 33
Freestone publiview FR.indd 33
03/04/13 10:03
Let’s talk real estate
28, 29 & 30 May 2013
Tour & Taxis Brussels
Your view
on the real estate market
Book your ticket online before 30 April and save €35!
www.realty-brussels.com – your promocode: BOUWEN1
Full seminar & events programme
p34 FR.indd 1
03/04/13 10:04
Pro-REAL ESTATE I Bureaux à Bruxelles I
Un marché
qui s’auto-régule
En 2012, malgré un climat économique, politique et social assez chahuté, la prise en
occupation par les entreprises et administrations peut être qualifiée de satisfaisante sur
le marché bruxellois de bureaux. Elle a enregistré une hausse de 11 % par rapport à 2011.
Le taux de vacance est en baisse mais toujours à un niveau qui flirte avec des 10 % et les
loyers « faciaux » restent, dans l’ensemble, relativement stables.
L
e take up(1) enregistré en 2012 s’élève à
plus de 400.000 m²(2), soit 11 % de plus
que le volume de l’année précédente. Le
bilan peut être considéré comme positif même s’il
reste en-dessous de la moyenne des 10 dernières
années (± 500.000 m²/an). Les marchés les plus
importants se sont conclus essentiellement avec les
institutions européennes particulièrement actives
en 2012. Comme en 2011, les transactions se sont
principalement concentrées dans les quartiers
d’affaires du centre de Bruxelles (Centre, Midi, Nord,
Louise et Léopold) qui ont couvert près de 53% de
la prise en occupation, contre 15% dans la zone
décentralisée et 32% dans la périphérie qui a gagné
en importance puisque sa part est passée de 21 % en
2011 à 32 % en 2012. On constate également une
reprise d’activité du secteur privé. Alors que depuis
le début de la crise, le sentiment général qui animait
les sociétés était “wait and see”, celles-ci se montrées
moins frileuses en 2012 avec une part de 67 % dans
la prise en occupation, soit près de 20 % de plus
qu’en 2011. Les loyers faciaux restent stables mais
les ‘incitants’ accordés par les propriétaires (gratuités
ou réductions de loyer, intervention dans les travaux
d’aménagement du locataire, etc.) sont toujours aussi
importants. La pression sur les loyers se fait moins
forte du fait d’une reprise de la demande et surtout
de la baisse importante de projets spéculatifs liée au
climat économique défavorable et à la difficulté de
financement pour la construction ou l’acquisition.
Impact de la vacance
sur les loyers et l’offre
Cette tendance se reflète également dans le taux de
vacance(3) en baisse progressive (autour des 10 %
pour l’ensemble du marché bruxellois), surtout dans
les quartiers d’affaires (aux alentours de 6 %). Elle
reste toutefois élevée dans les quartiers décentralisés
où elle peut atteindre 20 %, même si on constate un
regain d’intérêt pour certaines zones, notamment
autour de l’aéroport. De même, elle reste importante
dans les bureaux de seconde génération ou mal
situés, qui peinent à trouver des occupants. Ils ne
répondent pas aux attentes et aux normes actuelles
du marché, ce qui incite certains propriétaires à
leur donner une nouvelle affectation. L’Observatoire
des bureaux (4) estime que de 1997 à 2011, ce
sont environ 542.000 m² de bureaux qui ont été
reconvertis en d’autres affectations, dont 66 % à
l’usage de logements. Cela représente une moyenne
annuelle de 36.000m²/ an sur les 15 dernières années
(hors 2012). Cette tendance s’accélère depuis 2007,
puisque la moyenne annuelle a pratiquement doublé
de 2007 à 2011.
Facteurs majeurs impactant
l’évolution future du marché
Le marché de bureaux bruxellois est face à de
nombreux défis. Le regroupement annoncé des
services de l’Etat entraînant une réduction de 25
à 30 % des surfaces de bureaux occupées par
les fonctionnaires et l’impact de la crise bancaire
impliquant une réduction de près de 30 % des
surfaces occupées par les institutions bancaires
auront un impact certain à moyen terme sur le taux
de vacance. Les immeubles de qualité, notamment
performanst au niveau énergétique, restent des
produits recherchés par les occupants ou investisseurs
mais ils sont peu nombreux. Parallèlement à cela,
les propriétaires seront de plus en plus confrontés
à faire un choix quant aux immeubles dépassés qui
affichent des taux de vacance structurelle importants,
ils devront décider d’un changement d’affectation
ou d’une rénovation lourde pour retrouver des
occupants.
Enfin, les problèmes de mobilité restent un défi pour
Bruxelles et le projet de la ministre de l’environnement
Evelyne Huytebroeck de supprimer 25.000 places
de parkings (hors dérogation) des immeubles de
bureaux d’ici 2022 représente probablement une
nouvelle menace pour le marché avec les risques
de délocalisation que cela entraîne. Un argument
de plus pour augmenter l’aspect concurrentiel des
autres villes régionales qui présentent certainement
une alternative à Bruxelles en matière de mobilité et
de coût.
Patrizia Tortolani,
économiste, MRICS
de Crombrugghe & Partners n
« Les loyers faciaux restent stables
mais les ‘incitants’ accordés par les
propriétaires (gratuités ou réductions
de loyer, intervention dans les travaux
d’aménagement du locataire, etc.)
sont toujours aussi importants. »
Patrizia Tortolani, Economiste,
MRICS, de Crombrugghe & Partners
(1) Take up : prise en occupation par location
ou vente d’espaces de bureaux
(2) Source : Expertise News
(3) Taux de disponibilité ou taux de vacance :
pourcentage des espaces de bureaux immédiatement disponibles
(4) Observatoire des bureaux, publié par la
SDRB (Société de Développement de la Région
de Bruxelles-Capitale), disponible sur
www.sdrb.irisnet.be
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013 35
210 immo bxl FR.indd 35
03/04/13 10:06
Pro-Real Estate I Bureaux à Bruxelles I
Analyse du marché et p ro
Le Centre
ou projetés dans cette zone sont pour la plupart
de projets de rénovation lourde. Un des projets
emblématiques du quartier est sans aucun doute
le projet Bel Air (ex-Cité Administrative de l’Etat).
En mai 2012, le conseil communal de la ville a
adopté un nouveau plan particulier d’affectation
du sol (PPAS), revoyant notamment la densité sur
le site à la baisse. Ce sont ainsi près de 143.500 m²
qui seront rénovés ou construits avec 50.000 m2
de logements, dont un minimum de 30 % de
logement social et/ou conventionné, des bureaux
à hauteur de 68.000 m2 (déjà pris en occupation
par la Police Fédérale), 16.500 m² de bureaux
supplémentaires et d’équipements et minimum
5.000 m2 de commerces.
Le deuxième grand projet d’envergure est le
projet Chambon qui prévoit la reconversion de
l’ancien siège de l’ ex-CGER, complexe historique
et prestigieux situé rue Fossé aux Loups, en 234
appartements, 11.500 m² de bureaux, un hôtel de
luxe, 135 chambres d’étudiants, 199 parkings et
des commerces. Ce projet illustre parfaitement la
politique de réduction des surfaces occupées par
les banques et devrait représenter quelque 50.000 m².
Le permis a été introduit et a déjà reçu un avis
favorable de la commission de concertation.
Ce quartier affiche le taux de vacance le plus bas
de Bruxelles (après le quartier autour de la Gare
du Midi), puisque celui-ci tourne autour des
5,5 %, ce qui reste stable par rapport à 2011.
© Allfin - Jaspers-Eyers Architects & A2RC Architects
Allfin, le promoteur du projet Chambon du nom de l’architecte qui en a construit
certains bâtiments -prévoit la reconversion des anciens bureaux et quartiers
généraux de l’ex-CGER en un ensemble
mixte de bureaux, de logements, de
commerces et même d’un hôtel de luxe.
Cette réhabilitation de l’ensemble de
l’îlot redonnera vie à l’un des quartiers
historiques du centre de Bruxelles.
Quartier prisé
Les quartiers du centre sont ceux du Pentagone,
ils englobent toute la zone comprise à l’intérieur
de la petite ceinture. Ils représentent le centre
financier de la ville et du pays, de par la
présence de la Bourse de Bruxelles et de la
Banque Nationale qui y a drainé en son temps
de nombreuses banques. Cette zone est délimitée
par des artères commerciales de premier ordre.
Outre la présence de la Gare Centrale autour de
laquelle se sont développés de nombreux grands
projets d’envergure ces dernières années, ce
quartier profite d’une excellente communication
en transports en commun, ce qui représente un
aspect primordial dans le choix d’implantation,
particulièrement pour les grandes institutions
ou administrations publiques. Ses principaux
occupants sont essentiellement les groupes
financiers belges, les ministères et des sociétés
privées. Outre une bonne représentativité
du quartier, celui-ci dispose également d’une
excellente mixité de fonctions et de services.
Cette zone gagne en importance, notamment
grâce aux nombreux projets de rénovation ou
de reconstruction d’immeubles administratifs ou
résidentiels, comme le projet De Ligne (± 33.000 m²),
le projet Treurenberg (±10.000 m2) dans le
même quartier de la rue Royale et l’ancien siège
social de Allianz Belgium à la place de Brouckère
(± 50.000 m²). Les projets actuellement en cours
36 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
220 marche bruxelles.indd 36
03/04/13 10:12
© Jones Lang Lasalle
p rojets majeurs par district
Centre
Midi
Nord
Léopold
Louise
Décentralisé
Périphérie
Bilan 2012 : tableau de bord du marché : 14.660.000 m² de bureaux
DISTRICTS
Centre
Midi
Léopold
Nord
Louise
Décentralisé
Périphérie
Stock
2,425,000
510,000
3,265,000
1,620,000
860,000
3,255,000
2,755,000
Part du stock
16,5%
3,5%
22,3%
11,1%
5,9%
22,0%
18,8%
49,4%
22,9%
30,8%
18,7%
52,5%
14,9%
21,4%
Taux de vacance**
5,5%
2,0%
7,0%
6,0%
12,5%
16,0%
20,0%
Prime rents*
235
200
290
190
210
185
165-125
Prime yields
6,25%
6,50%
6,25%
6,50%
6,50%
7,25%
7,50%
sur stock total
Proportion
immeubles de
seconde main
Points forts et points faibles des différents districts de la Région de Bruxelles Capitale
Fiscalité avantageuse
-
-
-
--
-
-
++
Accessibilité par transports en commun
++
++
+
++
=
-
--
Qualité du stock
=
++
+
+
-
=
+
Présence de facilités
++
++
++
++
++
+
+
Présence d’espace verts
-
--
-
-
=
+
++
++ Excellent
+ Bon
= Moyen
- Mauvais
-- Tres Mauvais
* Prime rent : meilleur loyer obtenu
** Taux de vacance : % des espaces de bureaux immédiatement disponibles
Sources: de Crombrugghe & Partners + Expertise News
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 37
220 marche bruxelles.indd 37
03/04/13 10:12
Pro-Real Estate I Bureaux à Bruxelles I
Quartier du Midi
La 4e tour du WTC s’intègrera au
socle existant des trois autres tours.
La conception de l’immeuble intègre
les dernières technologies d’une
construction durable, notamment
1.230 m2 de panneaux photovoltaïques
apposés sur la façade et 620 m2 en
toiture. Ces qualités ont été reconnues
par le label « Bâtiment Exemplaire »
qui, début février, a été décerné à ce
projet d’immeuble par la Région de
Bruxelles-Capitale
La revitalisation du district se poursuit
Ce quartier autour de la Gare du Midi s’est
fortement développé durant ces 15 dernières
années. Ces nombreux nouveaux développements,
couplés à l’arrivée du TGV et au réaménagement
complet de la Gare en ont fait une zone de bureaux
à part entière. Ses principaux occupants sont
essentiellement les administrations publiques et
des sociétés de services, tels que la SNCB, Infrabel,
Smalls, etc. Le quartier du Midi est avant tout un
marché de bailleurs. L’offre y est en effet limitée
par rapport à une demande plus importante.
Ceci se reflète dans un taux de vacance très faible
(en-dessous des 2 %), ce qui entraîne une marge
de négociation plus restreinte pour les candidats
locataires.
Le projet phare du quartier est le projet Victor,
porté par le groupe Atenor et BPI, et englobant une
surface totale de ± 100.000 m². Ce projet consiste
en la construction de trois tours de bureaux et une
petite tour de logement sur l’îlot dit « Lombard »
(rue Blérot, à côté de la Tour du Midi). Le dossier
de la demande de permis d’urbanisme a été déposé
par le promoteur.
En plus des 100.000 m² du projet Victor, la SNCB
prévoit, à terme, de construire 250.000 m² de
bureaux en grande partie le long de l’avenue
Fonsny. Le timing du projet est à ce stade
indéterminé, la priorité de la SNCB étant
d’abord le réaménagement de toute la zone
des « quadrilatères », l’espace entre la gare et la
petite ceinture, avec l’avenue Fonsny à l’est et le
Boulevard de l’Europe à l’ouest.
Quartier Nord
Projets d’envergure dans le pipeline
Le district Nord a connu un déploiement
important durant ces 20 dernières années, dû
notamment à la carence de terrains disponibles
à Bruxelles. Quartier moderne, situé au bord du
Pentagone, autour du boulevard Albert II, entre
l’Avenue du Port et la Gare du Nord, il profite d’un
bon réseau de transports en commun. Les sociétés
établies dans le quartier Nord appartiennent à
divers secteurs qui ont généralement des besoins
importants en matière d’espace de bureaux. Une
partie importante y est encore représentée par le
secteur public.
Ce quartier continue son déploiement puisqu’après
le Boréal (35.000 m²), les GDF Suez Towers deux tours d’une superficie totale de 75.000 m²
développées par AG Real Estate -, la tour Zénith
(30.000 m²) qui est encore en partie en quête
d’occupants, de nouveaux projets d’envergure
voient le jour :
© Jasper Eyers-Architects
le projet UP-Site est développé par Atenor sur un
site d’1,2 hectare, situé le long du canal à hauteur
du quai des Armateurs, face au site de Tour et Taxis.
Ce projet actuellement en pleine construction,
prévoit des commerces (± 1.650 m²), des bureaux
(± 29.600 m² dont les immeubles UP-38 et UP-36
de respectivement 7.000 m² et 6.200 m² ont
déjà été vendus à Ethias et PMV) et ± 48.450 m²
de logements, dont 36.100 m² dans la tour de
logement de 42 étages, la plus haute de Bruxelles.
la Silver Tower, une nouvelle tour de 27 étages
(près de 33.000 m2 de bureaux) qui devrait
surplomber le siège actuel d’AG Real Estate
(Botanic Building). Le permis de bâtir a été obtenu
et le développeur, AG Real Estate Development,
démarrerait déjà la construction cette année. Cette
construction contribuera à la réhabilitation du
quartier situé entre la place Rogier, la gare du Nord
et les jardins Botanique, et principalement la place
et le boulevard Saint Lazare.
la tour WTC 4. Le master plan établi dans les années
‘60 pour la construction des tours du quartier Nord
prévoyait la construction de huit tours dont quatre
pour le World Trade Center (WTC). Trois tours
38 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
220 marche bruxelles.indd 38
03/04/13 10:12
ont été construites pour le WTC, la construction
de la quatrième tour est maintenant envisagée par
le promoteur Fedimmo. Haute de 29 étages, elle
offrirait près de 56.000 m2 de bureaux.
que les nouveaux fronts de bâtisse, la mixité des
fonctions et le nouveau P/S de 8 qui sera appliqué
à chacun des îlots du périmètre impliquant un
potentiel d’extension pour certains immeubles.
la Brussels Tower (ex-tour TBR de Belgacom). Ce
projet dont le permis a été délivré au promoteur
Immobel, consiste en la rénovation et l’extension
de la tour existante construite dans les années
‘70. En totalité, le bâtiment à l’architecture
emblématique en forme d’un ‘Z’ offrirait plus de
60.000 m² de bureaux.
Plusieurs projets d’envergure sont en phase de
développement dans le district :
Brussels Europa. En lieu et place de l’ancien hôtel
Crowne Plaza situé rue de Loi et démoli. Ce projet
de bureaux du promoteur Atenor représente
une superficie de ± 47.000 m² dont 1.000 m²
de commerces. Selon l’obtention des permis, les
le redéveloppement du site Tour & Taxis qui travaux devraient démarrer au plus tôt en 2013.
prévoit ± 148.000 m² de bureaux, bien que le A cette date, la centrale téléphonique de Belgacom,
qui occupe actuellement le site, aura déménagé.
timing reste difficile à estimer.
La tour Brussels Europa sera une des
nouvelles constructions intégrant
les principes établis par l’architecte
Christian De Portzamparc dans le plan
d’ensemble dit Projet Urbain Loi, en
combinant la mixité des fonctions,
intégrant bureaux, commerces et
logements.
Quartier Léopold
Ce sont essentiellement les Institutions européennes qui l’occupent, ainsi que les principaux
ministères nationaux, et quelques sièges d’entreprises belges et étrangères. La présence du Parlement européen et du Conseil des ministres ne fait
que renforcer son attrait.
La mise en œuvre du Projet Urbain Loi (PUL)
dont la parution au Moniteur date de janvier 2011,
aura sans conteste un impact sur la morphologie
du quartier. Avec ce projet, les autorités régionales
ont l’ambition de faire de cette zone le premier
pôle d’emplois internationaux et européens de
la région, un pôle de résidence diversifié et un
centre d’activités culturelles, de sports et de loisirs
accessibles à tous. Son périmètre s’étend sur 10
îlots situés le long de la rue de la Loi et abrite
actuellement ± 560.000 m² de bureaux. L’objectif
à terme sera de casser le corridor urbain créé par la
rue de la Loi, améliorer les flux piétonniers, créer
des espaces verts publics, améliorer la mobilité et
réduire le nombre de bandes de circulation dans la
rue de la Loi et la rue Belliard. Tout nouveau projet
de construction ou rénovation devra tenir compte
des nouvelles prescriptions urbanistiques, telles
© image ATENOR – Architects BURO II & ARCHI +I
En pleine mouvance urbanistique
Le quartier Européen représente sans aucun doute
le plus important quartier d’affaires de la capitale
avec comme points névralgiques le rond-point
Schuman et le square de Meeûs. Ce quartier est
situé à l’est du centre ville et se répartit autour
des rues de la Loi et Belliard entre le Boulevard
du Régent et le Parc du Cinquantenaire. Il profite
d’un excellent réseau de transports en commun
puisqu’il est notamment desservi par les gares
du Luxembourg et Schuman permettant une
connexion immédiate avec l’ensemble du réseau
national et international, ainsi que les terminaux
TGV. De nombreuses stations de métro et lignes
de bus desservent également le quartier sur l’axe
de la rue de la Loi.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 39
220 marche bruxelles.indd 39
03/04/13 10:12
Pro-Real Estate I Bureaux à Bruxelles I
Trebel. Situé à l’angle de la rue de Trèves et de
la rue Belliard, ce projet d’Atenor group consiste
en la démolition et reconstruction d’un nouvel
immeuble de bureaux de ± 32.500 m² ayant reçu
une pré-évaluation BREAM Excellent. En 2012,
le Parlement Européen a conclu un accord avec
le promoteur pour l’acquisition du projet en état
d’achèvement sous la condition suspensive de
l’obtention du permis d’urbanisme.
Black Pearl (ex-siège Euler Hermes) du promoteur
Immobel : le projet consiste en la démolition/
reconstruction d’un immeuble de bureaux
répondant aux normes énergétiques actuelles et
d’une superficie de ± 12.000 m². Sa livraison est
attendue pour la fin de l’année prochaine
Citons également le Juste Lipse II (60.000 m²),
le New Orban (24.500 m²) qui sera occupé par la
Commission Européenne et le Realex (45.000 m²),
projet lancé par Leaselex (Europa Capital) dont le
début des travaux serait annoncé pour 2014.
Ces projets devraient avoir à terme un impact
négatif sur le taux de vacance, qui avoisine
aujourd’hui les 7 %.
Quartier Louise
Inoccupation due a des immeubles
de seconde génération
Cette zone se situe au sud de la petite ceinture,
essentiellement le long de l’avenue Louise, entre la
Porte Louise et le Bois de la Cambre. Son accès est
moins aisé et les immeubles de bureaux situés dans
cette zone sont de facture souvent plus ancienne.
Ces dernières années, la politique de la ville s’est
plutôt orientée vers la reconversion des immeubles
de bureaux en résidentiel. Son environnement est
mixte et comprend des logements, des bureaux,
quelques commerces de haut standing, des hôtels
et restaurants. Ce sont essentiellement des sociétés
privées de petite et moyenne taille ainsi que des
bureaux d’avocat et des consultants, attirés entre
autres par la proximité du Palais de Justice, qui s’y
sont installés.
Cette zone se caractérise par une forte proportion
(près de 52 %) d’immeubles de seconde
génération (de plus de 15 ans) ne répondant plus
aux critères actuels du marché, ce qui impliquera
de nombreuses rénovations ou reconversions
d’immeubles dans le futur. Cette large proportion
d’immeubles ‘dépassés’ explique sans doute un
des taux de vacance les plus élevés des quartiers
du centre, avec un taux proche de 12,5%.
Le projet E-lite, rénovation de l’ancien site Bayer
(± 7.000 m² de bureaux) par le promoteur Pylos
est actuellement l’un des seuls projets d’envergure
dans le quartier. Celui-ci devait être livré fin de
cette année et le groupe Volkswagen a déjà signé
pour une prise en occupation de près de 30 % de
l’immeuble.
Décentralisé
évolution contrastée due
à la diversité des quartiers
Cette zone comprend les autres quartiers situés
dans les 19 communes de Bruxelles. Elle est
moins homogène et les zones de bureaux se
concentrent essentiellement le long des grands
axes comme, par exemple, la Chaussée de la
Hulpe, le Boulevard du Souverain, le Boulevard de
la Plaine et celui du Triomphe ou le Boulevard de
la Woluwe. Ce sont essentiellement d’importantes
sociétés internationales qui s’y implantent, telles
que BASF, Levi Strauss, etc.
On constate que les quartiers bien desservis en
transports en commun comme la Chaussée de la
Hulpe ou le Boulevard du Souverain performent
beaucoup mieux que les zones ayant un réseau
de transport en commun moins développé
comme la rue Colonel Bourg ou Marcel Thiry
où l’on enregistre un taux de vacance très élevé.
Aucun projet n’a été livré en 2012 et peu de
projets de bureaux sont programmés à moyen
terme. L’activité de développement se porte plutôt
sur des projets de reconversion d’immeubles
en résidentiel ou séniorie, comme cela a été le
cas pour certains immeubles dans le quartier
Marcel Thiry. Cette reconversion représente une
alternative intéressante dans ces quartiers plus
difficiles.
La baisse du nombre de projets spéculatifs et les
projets de reconversion permettent de maintenir
un taux de vacance de l’ordre de 16 %, avec
toutefois une très grande divergence suivant les
quartiers. Le projet d’envergure pour la zone est
sans aucun doute le projet de 200.000 m² à l’avenue
du Bourget destinés au relogement des bureaux de
l’OTAN dont le déménagement est prévu pour
2014, sauf retard dans le programme. Autre projet
d’envergure à la Plaine des Manœuvres à Ixelles
(VUB) : le projet Universalis Park d’Immobel et
Louis De Waele. Le projet totaliserait 130.000 m²
dont 65.000 m² de bureaux. La première phase
comprendrait 12.000 m² et serait programmée
prochainement. Citons également le projet Veridis
d’Herpain à Auderghem. Il s’agit d’un immeuble
de ± 6.600 m² de bureaux basse énergie. Les
permis ont été obtenus et le projet est en attente
d’un occupant, locataire ou propriétaire avant de
démarrer la construction.
En raison de la diversité des quartiers, les loyers
varient fortement d’un quartier à l’autre. Dans
certaines zones, les loyers économiques sont
même descendus sous la barre des 100 €/m²/an.
40 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013
220 marche bruxelles.indd 40
03/04/13 10:12
Regain d’intérêt pour la zone autour
de l’aéroport
Cette zone, située en dehors de la région de
Bruxelles-Capitale comprend les communes
jouxtant le ring (Machelen, Zaventem, Waterloo,
etc.). Elle a connu un essor important à partir des
années ‘80 avec le développement de nombreux
parcs de bureaux, d’abord autour de l’aéroport
de Zaventem (Keiberg, Airway Park, Airport
Business Center, Ikaros, Airport Plaza, Astra
Gardens, Pegasus, Corporate Village) qui est une
zone à part entière, pour ensuite s’étendre vers des
zones plus éloignées, telles que Waterloo, Braine
l’Alleud, La Hulpe, Hoeilaert, etc. (Waterloo Office
Park, Parc de l’Alliance, Collines de Wavre, et
plus récemment Axis Parc, les Portes de l’Europe
à Nivelles, ainsi que la rénovation et construction
du Watson Crick Hill Park à Louvain-La-Neuve).
Ses occupants sont majoritairement des sociétés
informatiques et technologiques.
L’atout majeur réside en des loyers plus compétitifs
qu’en centre-ville couplés à une politique fiscale
plus avantageuse. L’accessibilité y est bonne en
voiture quoique ce phénomène soit devenu moins
évident ces dernières années, suite notamment à
la forte concentration des parcs de bureaux dans
ces zones et à un réseau routier inadapté. Ces
zones sont généralement moins bien desservies en
transports en commun, même si l’on constate un
réel effort pour améliorer le réseau, surtout du côté
de Zaventem.
© Jasper Eyers-Architects
Cette zone a assez bien performé en termes de prise
en occupation puisque sa part dans le take up est
passée de 22 % en 2011 à 32 % en 2012. La zone
autour de l’aéroport suscite à nouveau un intérêt
auquel l’amélioration de la mobilité n’y est pas
étrangère. Celle-ci est encouragée notamment par
la nouvelle ligne de train Diabolo qui assure entre
autres depuis juin 2012, une liaison plus rapide
entre le nord du pays et l’aéroport de BruxellesNational. Un projet de nouvelle ligne de tram
reliant le centre de Bruxelles à la limite régionale,
dans un premier temps et à l’aéroport de Zaventem
ultérieurement, est également en cours ainsi que
le réaménagement du Boulevard Leopold II via
la création d’un tunnel routier permettant aux
automobilistes de rejoindre le centre de Bruxelles
ou d’aller vers l’aéroport en évitant le trafic local.
Cet aspect se précise notamment avec la toute
récente décision de Deloitte de déménager dans
l’immeuble Gateway, sur la base d’un bail de
longue durée. Ce nouveau développement de Codic
et Immobel prévoit la rénovation en profondeur
de l’ancien terminal de Zaventem, mais également
l’ajout d’une aile supplémentaire et offrira une
surface de bureaux d’environ 34.000 m2. La pose
de la première pierre du projet de construction est
annoncée pour début 2014 tandis que le projet
devrait être bouclé en 2016. Gateway constitue
une première étape dans le développement du
projet Airport Village qui en prenant exemple sur
ce qui s’est fait autour des aéroports de Schipol
et Francfort, prévoit notamment l’implantation
progressive de bureaux, salles de réunions et
centres de conférences sur une superficie totale de
400.000 m2.
à la forme en U du bâtiment Gateway
existant va venir s’adjoindre une
nouvelle aile pour fermer le bâtiment
et créer un atrium spacieux.
© Jasper Eyers-Architects
Ring et périphérie
Patrizia Tortolani,
économiste, MRICS
de Crombrugghe & Partners n
Plus de 2.000 employés de l’entreprise
Deloitte occuperont prochainement
l’ancien terminal de Zaventem, réhabilité en près de 34.000 m de bureaux.
Un des critères majeur de ce choix
a été la mobilité et accessibilité du
bâtiment, situé dans le terminal de
l’aéroport et connecté avec la gare
qui depuis peu, avec la ligne de train
Diabolo, relie directement Anvers et
Malines sans passer par Bruxelles
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 MArs 2013 41
220 marche bruxelles.indd 41
03/04/13 10:12
Approche socio-économique des biens vacants
Les bâtiments inoccupés se multiplient et deviennent vite problématiques pour les
propriétaires comme pour le voisinage. Le phénomène des biens vacants menace en outre
de se développer, qu’il s’agisse d’immeubles de bureaux, de complexes industriels ou
d’habitations privées.
Yves Stevens, directeur Camelot Belgique : “Un grand nombre d’entreprises cherchent
la relocalisation, louent une superficie moins importante parce qu’elles optimalisent leur
implantation et/ou autorisent le travail à domicile. D’autre part, de nouveaux projets de
bureaux apparaissent toujours avec des atouts spécifiques. Généralement, les bâtiments sont
inoccupés parce qu’ils attendent un nouveau locataire, reçoivent une nouvelle affectation, sont
proposés à la vente ou sont destinés à être démolis au profit d’un nouveau projet. Dans tous
les cas, une inoccupation temporaire survient, ce qui n’est jamais bon pour le bâtiment ni pour
l’environnement et encore moins pour le propriétaire.”
L’inoccupation est un risque
Les bâtiments vacants invitent au squat et aux formes les plus diverses de vandalisme : graffitis, incendie volontaire et vol. Le manque de surveillance, la
mise hors service d’installations techniques, génèrent souvent des coûts inattendus et qui grimpent rapidement. Pour les propriétaires, cela signifie une
diminution rapide de la valeur du bâtiment inoccupé en plus de nombreux coûts supplémentaires, comme des coûts d’assurance accrus.
Gestion du bâtiment vacant
Yves Stevens explique : “Par gestion de bâtiments vacants, nous entendons chez Camelot le fait d’occuper et d’utiliser temporairement les bâtiments
en question qui attendent une réaffectation. Notre expérience nous apprend que de nombreux jeunes gens, mais aussi des sociétés qui démarrent,
sont à la recherche d’un hébergement ou d’un lieu de travail bon marché. Attention : la médiation de Camelot entre les occupants temporaires et les
propriétaires des bâtiments n’a rien de commun avec un contrat de location classique !”
Win-win pour tout le monde
L’occupation temporaire de bâtiments provisoirement inoccupés constitue la meilleure protection contre le délabrement. Le bien vacant est, chez
Camelot, en de bonnes mains grâce à un système de contrôle ingénieux de la procédure de sélection stricte des utilisateurs du bâtiment, à des contrôles
mensuels du bien, à une information en temps réel et en ligne sur la gestion de l’immeuble via le portail myCastle de Camelot et - peut-être le plus
important - à des contrats d’utilisation flexibles mais bien verrouillés juridiquement. Lorsqu’un propriétaire signale vouloir utiliser le bâtiment à d’autres
fins, il est livré, nettoyé, dans les 30 jours. Il s’agit en outre d’une mesure sociale car un grand nombre d’utilisateurs semblent particulièrement apprécier
la solution Camelot. L’avantage pour les occupants est qu’ils peuvent y travailler ou y habiter pour une somme modique.
Services supplémentaires
A
AM VEC
EL
O
T
C
C
S
AM AN
EL S
O
T
Outre l’occupation temporaire, la gestion de bâtiments vacants Camelot propose la formule ‘Make- Space- Pay’, ce qui signifie que nous recherchons
pour quelles activités socio-culturelles générant des revenus supplémentaires le bâtiment inoccupé peut être adapté. Les revenus nets sont partagés
avec le propriétaire sur une base ‘fair-share’. Autre formule Camelot : la protection chantier en assurant une présence 24h/24 sur le chantier.
En supprimant l’état d’inoccupation, Camelot garantit le contrôle et la protection de bâtiments vides de natures très diverses. Dans les grandes villes
européennes telles qu’Amsterdam, Berlin et Londres, la gestion de bâtiments vides par Camelot rencontre le succès en tant que solution structurelle.
Camelot protection immobilière bvba
[email protected]
cameloteurope.com
Numéro portable Yves Stevens: 0477 822 268
42-43 Camelot FR.indd 42
BE_13_03_advert_profacility.indd 3-4
03/04/13 10:13
mai
Invitation - Séminaire à Bruxelles
15
Via cette publicité, nous vous invitons à notre séminaire du 15 mai prochain qui se tiendra à Bruxelles. Nous pouvons à nouveau compter
sur la présence d’un certain nombre d’orateurs expérimentés. Ce séminaire cible aussi bien les propriétaires, investisseurs et gestionnaires
de biens immobiliers vacants, provenant aussi bien des pouvoirs publics que d’entreprises et autres organismes.
En une matinée, ces orateurs traiteront des développements actuels en matière de biens immobiliers vacants en Belgique :
• Frederic Lenders / Avocat
: Les implications juridiques d’une gestion active des biens vacants
* Remco van Olst / COO Camelot Europe
: Exemples de cas pratiques réussis en Europe
* Yves Stevens / Director Belgique
: Minimaliser avec succès les risques et obtenir un rendement des biens inoccupés.
Le séminaire se tiendra à la Business Faculty le long du ring de Bruxelles. Facile d’accès et possibilités de parking gratuit. Après cette matinée, vous
ne verrez plus vos biens immobiliers vacants de la même façon. La matinée informative s’achèvera par un lunch buffet.
Vous pouvez vous inscrire gratuitement sur cameloteurope.com/seminaire2013
Après inscription, vous recevrez une confirmation par e-mail avec un plan d’accès.
Pour toute question, n’hésitez pas à prendre contact avec Machteld Quaedackers via [email protected]
ou au +31 (0)88-226 35 68.
Camelot Europe facts & figures
• Camelot Europe est le spécialiste innovant en gestion de biens immobiliers vacants
• Camelot Europe a été créée en juillet 1993 aux Pays-Bas
• Camelot Europe fait à nouveau partie cette année du Top des ‘FD Gazellen’, les sociétés qui se développent le plus rapidement aux
Pays-Bas
• 18 bureaux dans 7 pays dont 2 bureaux en Belgique
• Camelot Europe a vu son chiffre d’affaires augmenter de 113 % au cours de ces trois dernières années
• Plus de 200 collaborateurs
• Camelot Europe gère plus de 500 projets en Europe
• Les projets sont très variés : des logements résidentiels aux parcs d’attraction en passant par les quartiers entiers destinés à la démolition,
les bureaux, les églises ou les écoles.
• Camelot Europe a été la première entreprise à introduire sur le marché un contrat valable et tout à fait légal pour une occupation à titre
temporaire de manière à créer une situation win-win pour les 3 parties (propriétaire, occupant et Camelot).
Projet : ± 15.000 m2 d’anciens bureaux des services communaux
La solution Camelot
• Occupation temporaire
• Travail temporaire
• Environ 15 sociétés, artistes et créatifs qui lancent leurs activités
Résultat
• Vandalisme, vol et dégradation réduits à néant
• Creuset social
• Contribution à la croissance économique d’Anvers
42-43 Camelot FR.indd 43
03/04/13 10:13
12-03-13 14:50
Pro-buildings I Sustainable workplace I Case study I
Le souci écologique au service d
310 Ecopuur FR.indd 44
03/04/13 11:12
e de la qualité de vie au travail
Quelle est votre vision de la construction durable ? Telle était la question
centrale du projet de construction des nouveaux bureaux et entrepôt de la
société coopérative EcoPuur. La réponse à cette question se matérialise
aujourd’hui véritablement dans les bâtiments du bureau passif « De Pit »,
à Nevele.
L
es nouveaux locaux d’EcoPuur sont le reflet des qualités écologiques propres à
l’entreprise. Ventilation équilibrée, énergie solaire, pompes à chaleur, chauffage
aux pellets, systèmes de gestion énergétique… La société coopérative ne se limite
pas à offrir des techniques durables et économes en énergie à ses clients, mais elle les a
appliquées pour la construction de ses propres bâtiments et s’inscrit donc dans un cadre
beaucoup plus large de responsabilité environnementale et sociétale.
Les espaces de bureaux
sont implantés dans des
bureaux paysagers ouverts,
qui favorisent la communication informelle
La fibre écologique
Pour la réalisation de leurs nouveaux locaux, l’entreprise s’est associée au bureau
d’architecture gantois denc!-studio. EcoPuur a sélectionné son partenaire pour ce
projet sur la base d’une question centrale : « Quelle est votre vision de la construction
durable ? ». Bart Cobbaert, architecte de denc!-studio, explique : « Pour beaucoup la
construction durable passe par l’économie d’énergie, point. Pour nous cela représente
tellement plus. Cela passe par exemple par l’accessibilité du bâtiment par les moinsvalides ou l’installation d’abris à vélo. Il y a aussi une part de responsabilité sociétale. »
C’est précisément pourquoi le courant est passé avec EcoPuur, société coopérative pour
laquelle l’humain et la nature occupent une place centrale.
Environnement champêtre
à l’étroit dans ses anciens bâtiments, EcoPuur s’est lancé dans un projet de nouvelle
construction sur le zoning éco-industriel de Ter Mote, à Nevele. Lors de l’achat d’une
parcelle de ce site, une clause du contrat d’acquisition prévoyait la neutralité au niveau
des émissions en CO2 pour la consommation en électricité, et donc le recours aux
énergies vertes et renouvelables.
Le bâtiment de la société se trouve en bordure d’un ruisseau et l’ensemble du complexe
a été délibérément orienté vers les alentours verts. Les quelque trente collaborateurs
de l’entreprise disposent d’un espace de bureau de plus de 600 m², répartis sur deux
étages. Au rez-de-chaussée, le bureau paysager est aménagé de manière chaleureuse
grâce aux armoires de rangement en bois qui abritent de manière invisible la ventilation,
le matériel acoustique et les raccordements pour le système d’aspiration centralisé. Dans
cet espace central dont les parois sont décorées en bois, sont intégrées également de
manière invisible la porte d’accès vers l’étage supérieure ainsi que les entrées vers les
toilettes. Les différentes possibilités de configuration de la salle de réunion permettent
d’adapter cet espace multifonctionnel à chaque réunion ou séminaire. Elle est reliée à la
cafétéria donnant sur une terrasse avec vue sur l’ancienne région de Nevele.
L’omniprésence du bois donne une
ambiance chaleureuse au bâtiment.
Les 600 m2 d’espaces de bureaux construits en bois ont été adossés à l’entrepôt. Le volume en béton
de cet espace de stockage imposant sera bientôt recouvert de vigne vierge et s’intégrera donc au
mieux dans le paysage verdoyant.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mARS 2013 45
310 Ecopuur FR.indd 45
03/04/13 11:12
Pro-buildings i sustainable workPlace i case study i
l’éclairage, les ordinateurs, les vélos électriques ou
encore les électroménagers nécessitent un certain
apport en énergie. « Ecomotica » permet de faire
concorder les ressources d’énergie avec les besoins
des utilisateurs du bâtiment, tout en garantissant
un confort optimal. « Cela fonctionne par exemple
avec des capteurs de CO2. De la sorte, le système de
contrôle peut constater que beaucoup de personnes
sont présentes dans un endroit du bureau, ce qui
signifie un apport en chaleur plus grand, et décider
contraste entre béton et verdure
de régler le système de ventilation pour assurer
Le concept de denc!-studio comprend un entrepôt une température agréable », précise l’architecte.
de 700 m² relié aux bureaux. Au cours de la L’énergie disponible est en partie fournie par les
réalisation de cette partie, la volonté de réaliser un panneaux solaires.
projet totalement écologique s’est vue confrontée
à la réalité du quotidien. « Nous avions d’abord cradle to cradle
pensé à une structure en bois pour l’entrepôt, mais Des systèmes de récupération d’eau, aux bornes
les chariots élévateurs auraient pu abîmer, voire de recharge pour véhicules électriques alimentées
percer, la structure », explique Bart Cobbaert. par les panneaux solaires, en passant par la
L’équipe a finalement opté pour une construction consommation de boissons et produits Oxfam,
en béton. Cette construction aux lignes épurées on ne peut nier qu’EcoPuur applique la durabilité
contraste quelque peu avec l’environnement mais de façon très large. On comprend donc aisément
bientôt de la vigne sauvage viendra recouvrir le que les concepteurs se soient tournés vers un
béton froid de l’entrepôt, créant visuellement l’effet mobilier de bureau durable. Dans cette optique,
d’un jardin vertical. Un autre aspect intéressant la société coopérative a fait appel au constructeur
de l’entrepôt réside dans les LightCatchers, soit de mobilier Steelcase et à son partenaire Buro
des coupoles en verre actives, placées en toiture. Modern. Les mobiliers Steelcase s’inscrivent
Les miroirs des LightCatchers sont dirigés par effectivement dans une volonté de durabilité et
des capteurs recherchant en permanence le de respect de l’environnement. L’adoption du
point de lumière optimal pour diriger la lumière concept « Cradle to Cradle » par Steelcase pour
vers l’intérieur de l’entrepôt. Ces capteurs sont la construction de son mobilier a été un élément
alimentés par un petit panneau solaire intégré, la décisif. Ce principe, initié par Michael Braungart,
coupole est donc totalement autonome.
est avant tout une philosophie qui vise à s’assurer
que les produits fabriqués puissent entièrement
« ecomotica » ou la domotique
être recyclés et réutilisés pour redevenir ensuite
à moteur écologique
produits. Ainsi la notion de déchets disparaît
Toujours dans un souci écologique, l’équipe a mis puisqu’ils sont toujours transformés en ressources.
au point un système domotique baptisé « Ecomo- Une philosophie qui s’accorde parfaitement au projet
tica ». Cet outil assure un flux d’énergie optimal de bureau passif « De Pit », qui signifie « noyau » en
au sein de l’entreprise. « Nous avons développé français, soit la source énergétique dont est issu
en interne ce système qui est totalement au service toute vie.
d’un mode de vie économe en énergie », explique
Bart Cobbaert. Bien que très économes en énergie,
Kim VERHEGGE ■
L’étage comprend des locaux techniques et est
agrémenté d’une toiture végétale avec une belle
terrasse. La toiture végétale agit comme un isolant
thermique. Elle permet aussi à EcoPuur de tester
la différence de rendement des panneaux solaires
qui y sont apposés, et dont la société fait la vente
et l’installation. Rafraîchis par l’humidité de la
végétation, ces panneaux solaires auraient un
rendement plus élevé.
biblitothéque
Pour en savoir plus sur la philosophie Cradle to Cradle (C2C),
consultez dans la bibliothèque
en ligne de Profacility :
• L’interview de Michael
Braungart, l’inventeur
du concept et principes
Cradle 2 Cradle.
Article à télécharger sur
www.profacility.be/biblio >
22/08/2011
• L’interview de Steven Beckers,
architecte engagé, certifié C2C.
Article à télécharger sur
www.profacility.be/biblio >
30/04/2012
Ces articles publiés précédemment dans le magazine
Profacility sont téléchargeables
en version PDF. Ils sont classés
par ordre décroissant de leur
date de publication en ligne.
acteurs du projet
• Maître d’ouvrage : EcoPuur
• Localisation : Parc d’entreprises Ter Mote, 9850 Nevele
• Superficie totale : 600 m2 de bureaux + 700 m2 d’entrepôt
Architecte :
Bureau d’étude :
Entrepreneur :
Bois et menuiseries :
Finitions :
Mobilier de bureau :
denc !-studio, Gand
Paul Vandenberghe, Drongen (techniques) & SEC, Deinze (stabilité)
Vandenbussche NV, Aalter
De Noordboom, Ronse
Tintelijn, Gand
Buro Modern, Waregem / Steelcase Partner
www.profacility.be/steelcase
46 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013
310 Ecopuur FR.indd 46
03/04/13 11:12
Une structure en bois centrale dans cet espace
abrite de manière invisible l’escalier menant à l’étage.
Au niveau mobilité, EcoPuur encourage l’adoption
du vélo, c’est pourquoi des douches et casiers ont
été prévus afin que les employés puissent se rafraîchir.
Grâce aux tables rabattables et roulantes Flip Top Twin
de Steelcase, la salle de réunion peut passer en un
tournemain d’un agencement des meubles à un autre.
Au travers d’un système de miroirs, les LightCatcher
(une innovation belge d’Econation) implantés dans la
toiture suivent le soleil afin de capter, augmenter et
diffuser la lumière de façon optimale à l’intérieur de
l’entrepôt.
Aménagée avec du mobilier B Free Lounge de Steelcase,
le spacieux réfectoire est agrémentée de plafonniers
« bonbons à la menthe » de RZB (gamme Flat Kreis).
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013 47
310 Ecopuur FR.indd 47
03/04/13 11:12
Nedap Locker Management
soutient le concept
“New World of Work”
de Getronics.
Selon Getronics BeLux, le déménagement en 2010 vers un nouvel espace de bureau a
induit une amélioration novatrice des conditions de travail. En effet, c’est à partir de cet
instant précis que Getronics a permis à ses collaborateurs de travailler de façon flexible,
où et quand bon leur semble, tant qu’ils continuent à fournir les résultats souhaités. Cette
nouvelle approche présentait clairement des conséquences notables pour la sécurité et
l’accès. Quand ladite “clean desk policy” a été opérationnelle et quand tous les blocs à
tiroirs ont été jetés aux oubliettes, les collaborateurs ont eu besoin d’un nouvel endroit
où pouvoir ranger leurs effets personnels en toute sécurité. C’est là qu’intervient Nedap
Locker Management.
Getronics a lancé un espace de bureau flexible sous
la dénomination “New World of Work” (NWOW visitez nwow.getronics.be pour details). Dans ce
concept, les bureaux ne sont plus associés à une
personne mais bien à une tâche. Ce qui a induit une
“clean desk policy” stricte, bannissant tous les blocs
à tiroirs afin de garantir une flexibilité optimale.
traditionnels n’étaient pas suffisamment flexibles et
appréhendait la gestion fastidieuse des clés, qui
prend énormément de temps. C’est la raison pour
laquelle Patrick De Waen, Security Manager, a
recherché une solution avancée et simple. Il s’est
souvenu avoir un jour utilisé un bracelet RFID pour
l’ouverture d’un vestiaire de piscine et a demandé à
l’architecte-concepteur du nouveau bâtiment de
Toutefois, les collaborateurs devaient pouvoir ranger Getronics d’étudier l’applicabilité de cette solution.
leurs affaires de bureau et leurs effets personnels
C’est ainsi que Getronics s’est adressé à Nedap
dans un casier. Getronics estimait que les casiers
Locker Management.
20130129
Getronics
FA.indd
48-49 Nedap
FR.indd
48 3-4
03/04/13 10:15
Gestion intuitive de casiers
L’expérience de Getronics avec les casiers s’avère
particulièrement positive. Selon les collaborateurs,
leur utilisation est facile et intuitive. La solution
est donc largement soutenue. L’un des principaux
atouts de Nedap Locker Management est qu’il permet une gestion dynamique des casiers. Getronics a
opté pour cette solution bien que les collaborateurs
utilisent dans la pratique un casier personnel et
fixe. Toutefois, à l’avenir, il sera possible de donner
à tout moment à ce système une utilisation flexible,
par exemple à l’arrivée de nouveaux membres du
personnel.
Security concept
Getronics s’est installé dans un bâtiment dont
la sécurité s’appuie sur un triple concept A-B-C.
Au niveau A (macro-environnement), tout le
monde obtient un libre accès aux locaux publics
du bâtiment, comme la réception. Au niveau B
(méso-environnement), les visiteurs doivent être
munis de badges clairement reconnaissables
qui leur permettent d’accéder, accompagnés, au
reste du bâtiment. Le personnel de la sécurité
interpelle alors les personnes qui ne portent pas
de badge ou qui portent un badge sans toutefois
l’accompagnement obligatoire. Au niveau C (microniveau), des mesures de sécurité sont également
appliquées à des systèmes comme les imprimantes
et les casiers.
Acceptation
Quand Getronics, en tant que l’une des premières
entreprises de Belgique, a implémenté NWOW,
les collaborateurs l’ont très rapidement accepté.
Getronics a également consenti de gros
investissements dans la gestion du changement
afin que la transition se fasse sans le moindre
problème. Toutes les personnes concernées étaient
ainsi parfaitement prêtes et l’implémentation
était planifiée jusque dans les moindres détails.
Les collaborateurs ont finalement déménagé
vers le nouveau bâtiment par groupes de 100.
L’implémentation de NWOW repose sur trois
piliers: bâtiment, IT et culture d’entreprise. Dans
un premier temps, les accompagnateurs désignés
ont guidé les groupes de collaborateurs à travers le
nouveau bâtiment. Ensuite, les coaches de NWOW
les ont familiarisés aux changements apportés à
la structure IT. Toutes les nouvelles technologies
leur ont ainsi été présentées. Le troisième pilier,
à savoir la culture d’entreprise, s’est avéré plus
fastidieux à approfondir. Il a fallu du temps à la
direction pour s’habituer au fait qu’ils n’aient plus
aucun contrôle physique des collaborateurs. Le
management intermédiaire a changé du fait que les
collaborateurs sont évalués sur les résultats et non
plus sur le nombre d’heures prestées. Dès lors, le
télétravail est désormais largement accepté.
48-49 Nedap FR.indd 49
Résultats
NWOW est durable. Les volumes d’impression
au bureau ont chuté drastiquement du fait
qu’il y ait désormais autant de collaborateurs
pratiquant le télétravail et qui préfèrent utiliser
une clé USB plutôt qu’une pile de feuilles. Depuis
l’implémentation de ce concept, Getronics utilise
30% de papier en moins.
Le nouveau bâtiment, avec ses 6.000 m2, est 25%
plus petit que l’ancien. Getronics Belux compte
environ 700 collaborateurs répartis sur 3 sites,
le site de NWOW à Diegem compte seulement
240 bureaux. Et pourtant les collaborateurs
ont l’impression d’avoir plus d’espace. Si tous
les collaborateurs étaient présents tous les
jours, l’espace se ferait rare mais depuis le
déménagement, le taux d’occupation s’élève à 5060%. Il y donc de l’espace à profusion. Avec 300
à 350 casiers, tout le monde peut donc profiter de
son propre espace de rangement individuel.
Le bâtiment est ouvert de 6 à 22 heures. L’accès
est possible en dehors de ces heures d’ouverture
mais uniquement pour des cas exceptionnels et
sur autorisation expresse. Getronics a divisé son
espace de travail en zones. Bien que personne
ne soit obligé de s’installer dans un département
spécifique, beaucoup le font car cela permet de
quelque peu faciliter le partage d’informations.
Certains collaborateurs, comme les responsables du
marketing et les consultants, ont quant à eux plutôt
tendance à s’éparpiller car ils ne sont pas attachés à
un endroit fixe.
Futur
À l’avenir, Getronics aura la possibilité de
développer sa politique de sécurité en appliquant
également le système de casiers aux armoires
d’archives. D’autres options sont un nouveau
rétrécissement de l’espace de bureau et
l’élargissement de salles de conférence. De cette
façon, le bâtiment peut être davantage utilisé
comme un lieu de rencontre plutôt qu’un immeuble
de bureaux.
www.nedap-securitymanagement.com
21-02-13
13:03:21
03/04/13
10:15
Vos archives sont-elles totalement sous contrôle ?
Nos archives sont en lieu sûr !
© merak sa
La meilleure alternative
www.merak.eu
p50 FR.indd 1
03/04/13 10:16
PUBLI-reportage
Petites interventions :
un délai court, un reporting précis
Les petites interventions techniques sur l’environnement de travail sont l’un des facteurs de
satisfaction essentiels pour 84% du personnel des entreprises. Or ces opérations prennent
souvent un temps démesuré et coûtent plus cher qu’elles ne devraient, ne serait-ce que par le
temps consacré à trouver le prestataire adéquat. Faciliteam propose une solution de services
techniques polyvalents qui apporte une réponse définitive à ce problème récurrent dans toutes
les entreprises.
Une porte qui ferme mal, un tube TL à remplacer, une fuite dans
l’installation sanitaire, un joint à remplacer, une étagère à monter…
les tâches de ce type sont légion dans les bureaux, magasins,
entrepôts, quelle que soit leur taille. Ces besoins simples
deviennent pourtant des problèmes qui empoisonnent la vie des
employés quand ils ne sont pas résolus rapidement. Or on constate
que 75% de ces petites interventions mettent plus de 15 jours à être
exécutées. Et pour l’entreprise, elles représentent des coûts sans
rapport avec l’importance réelle du problème, constate Amaury de
Patoul directeur de Faciliteam : « Dans 25% des cas, le coût de la
recherche du prestataire adéquat et disponible est supérieur au
coût de la réparation, et pour 35% des cas, le coût de la validation
de la facture est supérieur à l’intervention elle-même ! »
Polyvalence et réactivité
Après analyse de ces situations, Laurent Pestiau et Amaury de
Patoul, les fondateurs de Faciliteam, ont constaté que la grande
majorité des interventions ne demandaient pas l’intervention d’un
vrai spécialiste. D’où leur initiative de constituer une équipe de
bons techniciens polyvalents, capables de répondre efficacement
à la majorité des demandes usuelles. C’est sur cette idée que
naît Faciliteam, fondée en 2010. Pour lui passer commande, ses
clients disposent d’une plateforme web personnalisée et simple,
où le responsable technique signale l’intervention à effectuer, en
mentionnant le site et le degré d’urgence. Faciliteam réagit aussitôt
et permet au client de s’informer en temps réel, via la plateforme,
du suivi des interventions demandées. Un historique de toutes
interventions est conservé et si nécessaire, des photos « avant/
après » sont effectuées sur place et mises en ligne. Faciliteam
met un point d’honneur à pouvoir fournir une solution à toutes
les prestations de petites maintenances. La polyvalence de ses
techniciens permet à Faciliteam de résoudre plusieurs types de
problème en une seule intervention, limitant ainsi le dérangement,
le nombre d’intervenants, les frais et le nombre de factures.
« Les conseillères de beauté plus attentives aux détails »
ICI Paris XL est une chaîne de parfumeries comptant 117 points de
vente dans le Belux et occupant 1200 personnes, majoritairement
des femmes. « Avec un nombre aussi important de points de
vente, il se passe tous les jours quelque chose dans l’une de nos
parfumeries. Et le personnel féminin est très attentif à ce qui ne
va pas », constate Franco Giorgio, technical manager de ICI Paris
XL. « Elles apprécient de se sentir épaulées au niveau central
de l’entreprise, que notre réaction soit rapide et le suivi assuré.
Mais il faut garder l’œil sur les coûts et le prix d’une intervention
extérieure, expérience faite, peut varier du simple au triple. C’est
un peu le syndrome du serrurier de garde… Certains pratiquent des
tarifs abusifs. Avec Faciliteam, nous sommes arrivés à un bon accord
pour les deux parties, que ce soit au niveau du coût ou du temps de
réactivité, qui dépend du type de problème. Une porte qui ne se ferme
plus doit être réparée le jour-même par exemple. De notre point de
vue, la valeur ajoutée de Faciliteam c’est la rapidité d’un partenaire
fiable à un coût maitrisé. Et qui apporte de la crédibilité au service
par rapport à la Direction et au personnel. Les possibilités de suivi
qu’ils offrent sont très appréciables. Mais en plus, de notre côté, nous
appelons toujours le magasin pour savoir si l’intervention a eu lieu
de façon coordonnée, courtoise, propre… et si nos collègues sont
satisfaits. Et mis à part une seule situation d’insatisfaction liée au
départ à un simple malentendu, cela a toujours été le cas. »
Avenue de l’Artisanat 10
BE-1420 Braine l’ Alleud
TEL 0032 02 808.64.26
FAX 0032 02 367.10.69
[email protected]
www.faciliteam.be
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mARS 2013 51
Faciliteam FR.indd 51
03/04/13 10:17
PrO-BUILDINGs I rELIGHTING I
Économiser par l’éclairage
Chaque facility manager est constamment à la recherche d’économies. La consommation
d’énergie d’un bâtiment industriel constitue un ensemble de dépenses sur lesquelles il faut
évidemment se pencher. L’éclairage représente, dans le monde, 19 % de la consommation
d’électricité. Dans les bâtiments commerciaux et publics, cette part atteint même 43 %.
Une baisse considérable de la consommation d’énergie par l’éclairage est relativement
simple à réaliser par le biais d’une approche « relighting ».
© foto Kevin Baert
Le fournisseur d’énergie Eneco a
mis en service, en septembre 2012 à
Malines, le premier bureau « full LED »
de Belgique. Le système d’éclairage
intelligent Philips permet d’économiser
plus de 50 % d’énergie par rapport à
l’éclairage de bureau conventionnel.
L
réferences
Document consultables sur
www.profacility.be/references
Normalisation
• EN 12464-1 – Norme pour
l’éclairage intérieur du lieu
de travail
• Code de bonne pratique pour
l’éclairage intérieur. Document
de référence en complément
de la norme EN 12464-1
e « relighting » étudie, de préférence au
moyen d’un audit, la manière de réduire
significativement la consommation d’énergie
en adaptant le système d’éclairage existant d’un
immeuble de bureau, d’une école ou d’une
institution de soins. Généralement, on prévoit une
économie d’énergie de 30 % au moins par rapport à
l’installation existante.
évidemment, les interventions doivent tenir compte
des normes en vigueur. C’est ainsi que le niveau
d’éclairage moyen ne doit pas être supérieur de 20 %
aux valeurs prescrites par la norme EN 12464-1. Pour
les bureaux, la luminosité sur le lieu de travail doit
atteindre 500 lux et 300 lux pour l’environnement
(entres autres les voies de circulation). La puissance
maximale ne peut dépasser 20 W/m2. (analyse de
la sensibilité relative à l’éclairage dans les bureaux WTCB), mais une puissance inférieure à 10W/m2 pour
500 Lux est possible. Tous les matériaux électriques
utilisés (lampes, armatures…) doivent être agréés
ENEC (European Norms for Electrical Certification)
ou une instance comparable. De plus, une opération
de relighting effectuée selon les directives peut
donner droit à des primes.
lumière (lampe) dans les armatures existantes par
d’autres, neuves, consommant moins d’énergie et
offrant une durée de vie plus longue. On économise
ainsi aussi bien au niveau du coût d’énergie que
du coût de maintenance, dans la mesure où
moins d’interventions seront nécessaires pour
le remplacement des lampes. La suite logique à
l’utilisation de sources lumineuses économiques
consiste à gérer intelligemment l’éclairage par le biais
de capteurs, ce qui permet de n’éclairer que là où
c’est effectivement nécessaire.
Nouvelle lumière LED et cure
de jouvence pour la « vieille lumière »
L’éclairage TL (Tube Light, les lampes fluorescentes
communément appelées « néons ») a connu une
sérieuse évolution depuis sa percée dans les années
‘70 et ‘80. Philip Eeckhout, Marketing Manager
Office, Industry, Healthcare - Philips Lighting :
« C’est surtout dans les écoles et l’industrie que nous
trouvons un éclairage TL franchement vieillissant. Le
rendement lumineux des TL baisse considérablement
avec le temps. Ils ont besoin d’une période de chauffe
pour arriver à leur rayonnement normal et attirent la
poussière, ce qui n’est pas seulement malsain mais
gêne aussi le rayonnement. »
Double approche
Le relighting repose sur deux volets complémentaires L’éclairage TL moderne utilise un ballast électronique
pour en tirer un avantage maximum. Tout d’abord, pour un démarrage plus rapide, est réglable
il existe la possibilité de remplacer la source de en intensité lumineuse (dimming) et les pertes
52 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013
300 relighting FR.indd 52
03/04/13 11:30
La lumière sous contrôle
L’économie d’énergie par un éclairage adéquat est
un premier choix important, mais on peut aller
plus loin avec un éclairage intelligent et une gestion
optimale. « Dans la quête d’économie d’énergie,
l’optimalisation de la gestion des armatures
d’éclairage peut avoir une grande influence »,
affirme Stefaan Lorrez, Product Manager Armatures
Industrielles et Détecteurs de Havells-Sylvania.
« Il existe différentes possibilités qui permettent
d’affiner encore la gestion. »
Tout d’abord, il y a l’activation et désactivation
simple de l’éclairage via une minuterie. Ensuite,
on a la détection de présence/absence. Un contrôle
encore plus précis de la consommation d’énergie
est possible en utilisant des variateurs et même,
cerise sur le gâteau, un réglage automatique de
la luminosité au niveau des postes de travail eux-
mêmes, de manière à privilégier au maximum la
lumière du jour entrante. Dans ce dernier cas, nous
avons encore le choix entre un réglage progressif ou
un réglage 100 % flexible par variateur.
Stefaan Lorrez : « La gestion intelligente de l’éclairage
est cruciale pour supprimer les gaspillages d’énergie
et peut être intégrée dans des bâtiments existants.
Le réglage peut s’effectuer par zone ou, plus
précisément encore, par poste de travail. Il existe
un vaste éventail de détecteurs pour la structure,
l’intégration dans le plafond ou les armatures. Nous
nous concentrons surtout, dans une perspective
d’avenir, sur les systèmes de gestion globale pour
bâtiments, en ce compris une étude préalable et une
programmation sur mesure. »
Un gain à tous les niveaux
« Un réglage ingénieux de l’éclairage peut faire
baisser la consommation électrique jusqu’à 60 % »,
conclut Stefaan Lorrez. Philip Eeckhout : « Lorsque
l’installation d’éclairage a plus de 5 ou 6 ans, le
relighting au moyen d’armatures LED modernes
est recommandé. Des armatures plus récentes
peuvent être conservées en remplaçant les lampes
par des LED. Les meilleures prestations des LED –
consommation moindre, moins de points lumineux
peuvent suffire – et la forte baisse du coût d’entretien
permettent d’économiser jusqu’à 50 % ! »
Philip Eeckhout plaide toutefois aussi pour un
traitement circonspect du calcul du ROI : « Celui-ci
dépend en effet du nombre d’heures d’éclairage par
jour, du prix d’achat du kWh, de la durée de vie
prévue des lampes… Tablez sur un temps de retour
qui peut varier de 3-4 à maximum 5-6 ans. »
«
La gestion intelligente de l’éclairage
est cruciale pour
supprimer le
gaspillage d’énergie
et peut être intégrée
dans des bâtiments
existants.
«
énergétiques dans l’appareil d’alimentation baissent
par rapport au vieux starter (- 30 à - 50 %). De plus,
la durée de vie d’un TL actuel est de 8 à 12.000
heures contre 3 à 5.000 pour les vieux modèles.
Bien que la percée se soit longtemps fait attendre
et que de nombreuses résistances aient dû être
surmontées, le LED (Light Emitting Diode)
représente à coup sûr l’éclairage actuel et futur.
Philip Eeckhout : « Malgré ce progrès, tout plaide
en faveur de l’éclairage LED, avec une durée de vie
de 30 à 50.000 heures avant que la baisse permise
jusqu’à 70 % de la puissance lumineuse spécifiée ne
soit atteinte. Le LED va aussi continuer à briller après
la durée de vie spécifiée tandis que le TL aura alors
déjà rendu l’âme. Les dimmers LED fonctionnent
sans perte alors qu’un ballast électronique pour TL
subit toujours des pertes. »
Eduard CODDé n
La nouvelle lumière
Philip Eeckhout, Marketing
Manager Office, Industry,
Healthcare – Philips Lighting.
La lumière produite par LED (Light Emitting Diode) est assurément la lumière d’aujourd’hui et de demain. « Avec
un rendement de 110 lumens/W, la LED laisse les lampes TL classiques loin derrière, celles-ci ne dépassant pas
un rendement de 94 à max 100 lumens/W », argumente Philip Eckhout, Marketing Manager Office, Industry,
Healthcare – Philips Lighting. « Citons aussi la valeur UGR qui détermine l’éblouissement de l’éclairage et dont la
valeur la plus élevée autorisée pour les bureaux est de 19 alors qu’un UGR de 15 est possible avec nos derniers
exemplaires LED. Autre caractéristique importante : la température de couleur qui, avec les dernières lampes
LED, se situe entre 3000 et 4000 K, et est même calibrée dans le cas des meilleurs produits. L’indice de rendu de
couleur qui détermine une reconnaissance précise des couleurs, a grimpé pour l’éclairage LED actuel à 80 et même
90 alors qu’il a été longtemps en dessous de 70. Pour une application bureau, 80 est recommandé. »
L’éclairage LED a également été fortement critiqué au niveau du strict rayonnement ciblé, comme dans le cas du
laser. Aujourd’hui, de nombreuses optiques ont été développées permettant des angles de faisceaux lumineux au
choix : 50°, 60°, 70° et même 110°. Outre les optiques, des diffuseurs ont aussi été élaborés pour diffuser la lumière
de façon égale sur le poste de travail. Pour les TL classiques, il existe désormais un « tube LED » qui remplace le
T8 massivement diffusé et constitue l’évolution principale vers une consommation moindre. Philip Eeckhout :
« Les tubes LED doivent toutefois être dotés d’éléments refroidisseurs car bien que la diffusion de lumière n’aille pas
de pair avec la diffusion de chaleur, il est préférable, pour une longue durée de vie, de prévoir un refroidissement
au-dessus de 180°C. L’apport lumineux du tube LED compense cependant ceci avec 110 à 120 lumens/W. » La
meilleure solution reste cependant de remplacer la vieille armature TL par une nouvelle armature LED.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013 53
300 relighting FR.indd 53
03/04/13 11:31
PRO-BUILDINGS I NOUVEaUTES WORKPLaCE DESIGN I
L’acoustique durable et esthétique
À la fois abordable et design, le nouveau panneau acoustique
DOX mêle aussi durabilité, flexibilité, légèreté et simplicité. Ce
nouveau produit de Dox acoustics sera présenté à un public
de professionnels lors du salon Architect@Work à Courtrai.
Conçu par le designer italien Michele De Lucchi, et lauréat
du Prix Grandesign Etico 2012 – ce panneau recouvert sur
les deux faces, est entièrement réalisé en matériaux 100%
recyclés. Grâce à une densité variée, le son est absorbé à des
fréquences différentes résultant en une acoustique optimale.
Doux et agréable en apparence, le panneau est aussi robuste
et durable. L’absence de cadres et des coutures permet à
cette nouveauté d’être facilement intégrée dans n’importe
quel intérieur. De plus, les caractéristiques inhabituelles
de la matière utilisée rendent ces panneaux extrêmement
légers.
www.doxacoustics.be
Le déménagement d’entreprises
et la logistique efficace de vos stocks
c’est notre métier
Déménagement
Déménagement de PME et grandes entreprises, laboratoires et salles informatique effectué avec
le leader belge du déménagement. Expérience, sécurité, conseils et souplesse.
Archivage
Gestion d’archives vivantes, mortes, scannage, tracabilité, consultation via interface web sécurisée,
destruction.
Logistique
Gestion informatique et inventaire sur site de votre stock de mobilier et des fournitures.
Consultation via interface web sécurisée, code barres.
Le service en plus
Prise en charge de la gestion organisationnelle et opérationnelle, assemblage-montage de bureaux,
nettoyage mobilier et locaux, mise en conformité, fourniture et gestion des clés, plan de sécurité.
w w w. m o z e r. b e
ANTWERPEN
Boomsesteenweg
B-2610 Antwerpen • België
TEL +32 (0)3 440 51 51 • FAX +32 (0)3 440 49 49
E-MAIL : [email protected]
BRUXELLES
Theodoor Swartsstraat 3
3070 Kortenberg • Belgique
TEL +32 (0)2 752 51 51 • FAX +32 (0)2 751 52 13
E-MAIL : [email protected]
LIEGE
Avenue de l’Expansion, 1
4432 Alleur • Belgique
TEL +32 (0)4 246 41 41 • FAX +32 (0)4 246 42 49
E-MAIL : [email protected]
54 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 maRS 2013
390 news workplace FR.indd 54
03/04/13 10:18
Une dalle lumineuse LED peu énergivore
Grâce à sa technologie « double flux », la dalle lumineuse LED
Lucipanel allie à la fois design, économie d’énergie et éclairage
qualitatif tout en douceur. Ce luminaire ultra fin et ultra léger
s’intègre de manière élégante dans les bureaux, les salles de
conférences, les salles de réunions ou encore les halls d’accueil.
Diffusant de la lumière de façon homogène sur les deux faces,
la dalle lumineuse s’installe en suspension. Lucipanel offre une
lumière confortable et homogène sans aucun phénomène de
scintillement et d’éblouissement. Elle permet ainsi une amélioration
du confort des espaces de travail en réduisant la fatigue
visuelle des travailleurs. Outre l’aspect très design, sa finition en
aluminium n’excédant pas 1 cm d’épaisseur lui vaut d’être la dalle
lumineuse la plus fine du marché. Lucipanel est disponible en
deux températures de couleurs : le Blanc Chaud pour une lumière
douce, et le Blanc Neutre pour une lumière confortable. Exigences
écologiques : ce luminaire très basse consommation répond
parfaitement aux exigences énergétiques du moment. La Lucipanel
40W Double Face permet un gain énergétique de 50% par rapport
aux tubes fluorescents 2x36W qu’elle remplace. Disponible avec
un driver dimmable, la dalle peut être couplée à un système de
variation de lumière ou à un système de détection de présence
ou de luminosité, permettant ainsi de générer encore davantage
d’économies. Qui plus est, ce produit est recyclable à 95%.
www.geoenergy.be
Systeemwanden
Cloisons amovibles
Office partitions
PAN-ALL nv
Diebeke 13
9500 Geraardsbergen
Belgium
t +32 54 41 24 71
f +32 54 41 85 06
e [email protected]
www.pan-all.be
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 maRS 2013 55
390 news workplace FR.indd 55
03/04/13 10:18
pro-services I Outsourcing Printing I Case Study I
l’ONSSAPL divise ses c
Repenser complètement son système de gestion d’impression. C’est le défi que s’est
assigné l’ONSSAPL (Office national de sécurité sociale des administrations provinciales
et locales) pour réduire ses coûts d’impression et la consommation énergétique qui en
découle. Au terme de la rationalisation du parc, la charge financière de l’impression a été
réduite de 49,2%.
L
Luc Duyck, responsable de la
production et de l’infrastructure
ICT à l’ ONSSAPL.
Eric Gryson, CEO de Ricoh Belgium
L’externalisation des services d’impression liée une rationalisation du parc
d’imprimantes à permis d’optimiser la
consommation et à généré des économies substantielles.
’ONSSAPL s’articule en quatre implantations : le siège principal situé à Bruxelles
et les trois filiales de Gand, Mons et Liège
qui emploient près de 390 personnes. La mission
était de remplacer un parc relativement vétuste (la
plupart des imprimantes avaient plus de trois ans)
par une plate-forme de services d’impression gérés,
facturés selon le principe du coût par page (pay
per page). L’approche de l’ONSSAPL a consisté
à charger le constructeur Ricoh de réaliser un
rapport d’audit chiffré permettant d’identifier au
plus près la situation du parc. Et ensuite d’établir le
montant des économies que rendraient possible la
rationalisation et la centralisation du parc. Du côté
de l’ONSSAPL, la direction du projet a été assumée
par Luc Duyck, responsable de la production et de
l’infrastructure ICT.
« Le but de l’étude était de disposer d’une vue
d’ensemble du parc », explique Eric Gryson,
CEO de Ricoh Belgium. Car, comme dans de
nombreuses entreprises, la composition exacte du
parc composé de MFP (multifonctions), copieurs,
imprimantes et fax était largement méconnue.
« L’étude devait déboucher sur un projet de
politique d’impression sur mesure, prenant
en compte le calcul du TCO (Total Cost of
Ownership) et du rapport écologique ».
Premier obstacle : le logiciel «Sniffer» (KPAX
Discover) qui permet d’identifier les compteurs de
pages des machines en réseau ne peut, par définition,
tenir compte des imprimantes non connectées. Une
visite des bureaux a donc été rendue nécessaire
pour localiser toutes les machines isolées, apprécier
les distances à parcourir par les utilisateurs, les
fonctions requises (A3, couleur…) et la charge
d’impression. Le calcul a été opéré à deux reprises
à un mois d’intervalle pour connaître le volume réel
d’impression et la répartition de charge entre les
différentes technologies.
« Pour disposer d’une estimation aussi proche que
possible de la réalité », explique Eric Gryson, nous
avons interviewé tous les managers et discuté avec les
utilisateurs-clé. C’est au terme de cette étude que nous
avons proposé un plan d’optimisation ». Une difficulté
supplémentaire de l’exercice était la proximité du
déménagement des bureaux bruxellois qui a nécessité,
pour le siège central, de travailler sur plan.
Un parc hétéroclite
L’audit a mis en lumière un parc de machines
hétéroclite constitué de 106 machines réparties
entre 32 modèles et 6 marques différents. 80%
du volume étaient produits par les MFP qui ne
représentaient que 14% du parc. Selon les modèles,
le TCO par clic variait de 0,18 à 0,006 eurocent
avec un avantage indiscutable en faveur des
MFP. Le taux de satisfaction à l’égard du matériel
existant indiquait quelques tendances fortes : une
satisfaction globale à l’égard des MFP, parsemée de
critiques concernant leurs fonctionnalités. Pour les
imprimantes en revanche, le taux de satisfaction était
particulièrement bas. Seule la qualité d’impression
était reconnue comme un atout.
Au terme de l’exercice, les 106 appareils (hors
imprimerie) se composaient de 14 MFP pour 92
imprimantes. Le volume total était de 1.906.092
pages par an, dont 31.800 en couleur. Ces chiffres
ne tiennent pas compte de l’activité « imprimerie »
de l’entreprise.
« Notre défi, explique Luc Duyck de l’ONSSAPL,
était de généraliser l’usage du recto/verso, qui ne
représentait que 5% du volume imprimé, de gérer la
couleur et d’obtenir des écrans de contrôle identiques
pour tous les appareils. Se posait aussi un problème
de la maintenance : tous les pilotes d’impression
étaient différents, rendant les activités de support
particulièrement lourdes ».
Rationalisation du parc d’imprimantes
La proposition de Ricoh a été de remplacer l’ensemble
des terminaux d’impression par 38 MFP identiques
(dont 18 offrant la fonction couleur). L’économie
portant sur le papier et l’énergie a été obtenue en
plaçant les paramètres des MFP par défaut sur le
mode recto/verso et sur monochrome pour les
appareils autorisant la couleur. De même pour les
paramètres de consommation.
Au total, le gain annuel réalisé est de 14.704 EUR
par an en matériel, de 3.368 EUR en consommation
d’énergie et de 4.765 EUR en économie sur la
consommation de papier. Soit une économie
annuelle totale de 22.837 EUR. S’ajoute la réduction
des coûts indirects par la gestion automatique de
compteurs, de la maintenance et des commandes
de consommables. Le support a également été
réduit par l’usage d’un seul driver qui s’installe
56 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013
410 outsourcing printing FR.indd 56
03/04/13 10:20
s coûts par deux
économie d’utilisation et sécurité
des documents
L’impression s’effectue selon le principe du « follow
your printing ». Il suffit de présenter son badge devant
n’importe quel MFP de l’une des succursales pour
lancer l’impression. Cela assure non seulement la
confidentialité, mais évite également les impressions
inutiles que l’on oublie sur l’imprimante et qui
finissent dans le bac à papier.
Luc Duyck reconnaît avoir rencontré quelques
réticences
humaines à voir disparaître des
imprimantes souvent considérées comme des outils
personnels. « Les remplacements et les enlèvements
se sont faits en un jour et tout le monde s’est bien
acclimaté. Le personnel avait été préparé par des
formations qui l’ont aidé à accepter la nouvelle
situation ». Certains utilisateurs sont encore inquiets
du contrôle qui pourrait être exercé sur le volume
d’impression de chacun, mais ce contrôle n’est pas à
l’ordre du jour assure Luc Duyck : « Le but est bien de
réduire la quantité de papier utilisé et rien d’autre ».
En guise de conclusion, ce type de scénario, explique
Eric Gryson, ne fonctionne bien que si l’ensemble
du projet de l’entreprise n’est confié qu’à une seule
personne : « Chacun a tendance à accepter la
rationalisation de l’impression chez les autres, mais
la refuse pour son propre département. Il faut donc
un décideur unique, sous peine de voir confirmer la
présence d’imprimantes locales ». La plus grande
Doc Ricoh
automatiquement sur tout PC qui se connecte en
réseau. « Au bilan, le coût de la gestion d’impression
a été réduit de 49,2% », calcule Eric Gryson. Il y a
aussi des gains écologiques avec une réduction de
l’empreinte C02 de 10 tonnes par an pour le papier et
de 9 tonnes pour l’énergie utilisée. Cette quantité de
CO2 pourrait (aucun décision n’était encore prise lors
de la rédaction de l’article) être neutralisée par l’achat
de certificats verts pour un montant de 345 euros.
La facturation de l’ensemble repose sur le concept du
Pay per Page. « Cela permet de réduire le nombre
des factures par mensualité ou par trimestrialité, avec
adaptation immédiate aux coûts réels sur la base des
volumes d’impression fournis par les compteurs ».
Une méthode d’optimisation du contrôle des coûts
qui permet à une administration fonctionnant sur la
base de budgets annuels, de clôturer chaque année
avec des coûts réels totalement connus.
difficulté aura été d’approcher au plus près les coûts
de fonctionnement réels du parc à remplacer. « C’est
la discussion avec tous les directeurs qui a permis
d’affiner notre approche. Tous les directeurs ont été
impliqués et les utilisateurs-clé ont été rencontrés ».
Mais Luc Duyck assure que la nouvelle situation a
été d’autant plus facile à imposer que la proposition
venait d’un fournisseur extérieur.
Comme le confirme un récent rapport de Gartner (1)
Les services d’impression gérés connaissent une
croissance continue qui contraste avec la baisse
des ventes d’imprimantes et du nombre de pages
imprimées. Les Managed Print Services sont
désormais proposés par tous les constructeurs,
conscients que le matériel en lui-même ne permet
plus de faire la différence.
Jean-Claude Verset n
(1) Competitive Landscape :
Managed Print Services de Gartner Inc.
publié le 31 décembre 2012.
PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013 57
410 outsourcing printing FR.indd 57
03/04/13 10:20
pro-services I Outsourcing I Workplace management I
La gestion des clefs
La sous-traitance facilitaire s’étend parfois à des domaines d’activités surprenants.
Du moins à première vue, car quand on examine en détails la somme de problèmes
que peut générer une opération aussi simple (en apparence) que la gestion des clefs du
mobilier de bureau, on réalise qu’externaliser cette gestion est une décision rationnelle.
Mais tout est une question d’échelle.
Q
uand il s’agit d’une entreprise occupant
plusieurs milliers de personnes réparties
dans des dizaines de bâtiments dispersés
dans tout le pays, retrouver, déplacer, cataloguer,
attribuer et reproduire les clefs du mobilier devient
un travail aussi complexe que titanesque.
Philippe Courtin, responsable des déménagements
chez Mozer depuis 1991, a acquis en ce domaine une
expérience particulière et nous lui avons demandé
de nous expliquer les problèmes qui peuvent se
présenter ainsi que les solutions envisageables :
« En 2008, nous avons pris en charge la gestion des
clefs d’une grande institution bancaire d’envergure
nationale. Précisons qu’il ne s’agit ici “que” des clefs
du mobilier, et non de celles des portes intérieures
ou extérieures, etc. Cela représente malgré tout une
quantité énorme de clefs, qui connaissent de plus
de fréquents changements de propriétaires. »
En effet, dans la situation économique actuelle, les
réorganisations sont monnaie courante dans les
entreprises financières. Donc les regroupements,
déplacements, départs et arrivées de personnel
sont nombreux. Ces mouvements s’accompagnent
de déménagements internes entre agences et
sièges administratifs, impliquant d’aussi fréquents
mouvements de mobilier.
Moins de personnel interne
« hors-métier »
« Notre société a pris en charge la gestion d’une
partie seulement du mobilier, donc de son
entreposage et de son déplacement, mais aussi la
gestion de l’ensemble des clefs, de tous les meubles.
Les deux aspects peuvent donc être éventuellement
distincts. »
À l’origine, la banque avait son personnel
propre pour cette activité, mais elle a décidé de
l’externaliser, en même temps qu’un ensemble
de tâches non spécifiques de manutentiondéménagement ou de nettoyage. Elle a consulté
pour cela Mozer, qui a dès lors recruté un technicien spécialisé en serrurerie. « Il a reçu une formation complémentaire au sein de banque, explique
Philippe Courtin, puis nous nous sommes équipés
d’une machine à reproduire les clefs. Enfin, une
organisation a été mise en place et un SLA a été
conclu entre les deux parties. »
À chaque meuble sa serrure
« En pratique, tout commence par l’identification
de chaque serrure de chaque meuble. Ces serrures
reçoivent un numéro. Selon le numéro du mobilier,
on sait que certaines clefs sont communes. Nous
avons toujours une clef en stock pour chaque
meuble. Cela représente une dizaine de milliers
de clefs différentes. En cas de déménagement, les
employés sont censés coller la clef sur le meuble,
mais ils peuvent oublier de le faire ou elle peut
se perdre. En cas de départ, les personnes ne
pensent pas toujours non plus à retirer la clef de
leur porte-clefs. Quand il s’agit de la livraison de
nouveau mobilier, nous récupérons d’office tous les
doubles et si c’est du mobilier juste déplacé, nous
allons aussi sur place pour noter tous les numéros
et refabriquer ensuite toutes les clefs manquantes.
En dehors des périodes de déménagement, notre
intervention se limite aux dépannages suite aux
oublis, pertes, etc. »
Service d’urgence
« Sur 18.000 personnes, constate Philippe Courtin,
il y en a toujours bien une chaque jour qui oublie
d’emporter sa clef au bureau. Si elle a enfermé
son portable ou des documents essentiels à son
travail, elle ne peut pas se permettre d’attendre le
lendemain. Il lui suffit d’appeler le help desk central
de la banque qui nous contacte. Pour notre part nous
avons pris un engagement d’être sur place dans les
deux heures à trois heures avec une nouvelle clef.
Ce service est assuré pendant les heures de bureau
normales, de 8 à 16 h. Les locaux de stockage et
de fabrication sont installés dans un bâtiment de la
banque elle-même, ainsi que la machine à clefs. »
Idée à reconduire et à propager
Au terme du contrat d’une durée de 3 ans, il a
été remis sur le marché de la sous-traitance par la
banque, signe que l’opération s’est avérée profitable
pour elle. L’idée a d’ailleurs intéressé d’autres
grandes entreprises et pourrait donc s’étendre.
Selon notre interlocuteur, le service est rentable
pour une entreprise de grande taille qui connaît des
déménagements fréquents.
Patrick Bartholomé n
58 PROFACILITY MAGAZINE N° 37 mars 2013
420 outsourcing cles FR.indd 58
03/04/13 10:21
Faites enlever gratuitement
votre électro usagé par Recupel
Faites le tour de votre entreprise. Vous y trouverez sans nul doute des appareils électro usagés
prenant inutilement la poussière: ordinateurs, imprimantes, photocopieuses… Désormais,
faites-les enlever et recycler gratuitement via www.recupel.be/enlevementgratuit. Découvrez
la simplicité de la procédure sur ce site. De plus, vous avez l’assurance qu’avec Recupel,
tout se déroule correctement. En effet, Recupel collabore exclusivement avec des collecteurs
agréés et des centres de traitement autorisés qui respectent scrupuleusement la législation
sur les déchets. Ainsi, vos déchets électro n’échouent pas dans la nature et de l’espace se
libère dans votre entreprise.
www.recupel.be/enlevementgratuit
Des questions ? Envoyez un e-mail à [email protected]
p59 FR.indd 1
03/04/13 10:22
“We make an office your office”
Buroconcept traduit
vos besoins en un
projet unique capable
de donner un souffle
nouveau à votre
organisation
www.buroconcept.be
p60 FR.indd 1
03/04/13 10:23
Téléchargement