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et la compétitivité. Des études réalisées, par exemple, en France
, en Allemagne
et au
Royaume-Uni
ont confirmé que la normalisation accroît le PIB national. Dans le cas de la
France, l’incidence des normes sur la croissance du PIB est estimée à 0,8 %; elle est évaluée à
0,3 % pour le Royaume-Uni et à 0,9 % pour l’Allemagne. En termes pécuniaires, l’organisme
de normalisation allemand, le DIN, estime que, rien qu’en Allemagne, les normes génèrent
jusqu’à 17 000 000 000 EUR par an. Une autre étude britannique récente confirme aussi que
l’utilisation des normes est bénéfique pour l’économie nationale: les normes ont compté pour
environ 11 000 000 000 sur les 40 000 000 000 EUR de croissance du PIB en 2013 (aux prix
de 2014) et pour approximativement 8 500 000 000 EUR des exportations du Royaume-Uni.
Il ressort de cette même étude que les normes sont un facteur de qualité, 70 % des personnes
interrogées considérant que les normes avaient amélioré la qualité des produits et des
services
.
... parce qu’elles favorisent les chaînes de valeur mondiales
Les normes sont également bénéfiques aux chaînes de valeur mondiales car elles peuvent
ouvrir des marchés aux entreprises au-delà des frontières de l’Union: les organisations
européennes et les organismes nationaux de normalisation coopèrent avec leurs homologues
internationaux, comme l’ISO et la CEI, pour élaborer des normes internationales qui sont
employées partout dans le monde.
Pour toutes ces raisons, différentes politiques européennes ont besoin des normes, de l’union
de l’énergie à l’action pour le climat et l’économie circulaire, en passant par le marché unique
numérique.
... parce que les travaux de normalisation européens remédient à la coûteuse
fragmentation dans le marché unique
Le SEN repose sur un partenariat public-privé qui existe de longue date et a porté ses fruits
entre les organisations européennes et les organismes nationaux de normalisation en tant que
fournisseurs de normes, la Commission, qui utilise la normalisation européenne pour appuyer
la mise en œuvre de la législation et des politiques de l’Union, l’industrie, les PME, les
travailleurs, des organisations environnementales et des groupes de citoyens. Il s’agit d’un
système fondé sur le secteur privé
, qui englobe la normalisation pour les produits et les
services, tous secteurs confondus. Le processus d’élaboration des normes en lui-même est
basé sur les principes définis par l’OMC
, ainsi que sur celui de la participation des PME et
des acteurs sociétaux
. Puisque le consensus est le maître-mot, l’adoption escomptée par le
marché permet une pénétration de celui-ci par les produits innovants moyennant des
économies sur les coûts de production.
Le règlement reconnaît trois organisations européennes de normalisation (le CEN, le Cenelec
et l’ETSI), qui s’occupent, respectivement, de différents types de produits, de matériaux, de
AFNOR (2016): «Impact économique de la normalisation», janvier 2016, Paris, France. AFNOR (2009): «Impact économique de la
normalisation – Changement technologique, normes et croissance en France».
DIN (2000): «Economic Benefits of Standardisation», 3 volumes. Berlin: Beuth (édition 2011).
DTI (2005): «The Empirical Economics of Standards», DTI ECONOMICS PAPER NO.12. Londres.
British Standards Institution (BSI), «The Economic Contribution of Standards to the UK Economy», 2015.
Voir le considérant 2 du règlement (UE) nº 1025/2012: «La normalisation européenne est organisée par et pour les parties prenantes
concernées sur la base de représentations nationales [Comité européen de normalisation (CEN) et Comité européen de normalisation
électrotechnique (Cenelec)] et d’une participation directe [Institut européen des normes de télécommunications (ETSI)] [...].»
Transparence, ouverture, impartialité et consensus, efficacité et pertinence, cohérence, et développement («Série des accords de l’OMC» –
Obstacles techniques au commerce – Décisions et recommandations adoptées par le comité OTC depuis le 1er janvier 1995, partie 1:
Décisions et recommandations, https://www.wto.org/french/res_f/publications_f/tbttotrade_f.pdf).
Les organisations visées à l’annexe III du règlement (UE) nº 1025/2012.