introduction generale

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
**********
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
MEMOIRE DE Master II ATDDL
(Aménagement du Territoire, Décentralisation et Développement Local)
La filière Bissap, Organisation et Territorialisation ; Facteur
d’impulsion de l’économie locale :
Le cas du Département de Nioro du Rip
Présenté par:
El Hadj Amadou Sakho
Sous la direction du:
Professeur Amadou DIOP
Organisation Professionnelle des femmes productrices du Bissap dans le département de Nioro
Année Académique 2008-2009
1
Spéciale dédicace à ma tendre et adorable mère pour l’amour qu’elle a su porter à toute sa
famille tout au long de sa courte vie. Tu vivras toujours dans ces cœurs déjà orphelins.
A mon très cher père qui ne se lasse un instant de m’apporter aides, conseils et
encouragements.
A ma famille qui est pour moi une véritable source de motivation.
A ma femme , pour toute sa disponibilité.
A mon bébé chéri qui vient de nous rejoindre dans l’épreuve sempiternelle du quotidien.
A mes frères et soeurs qui sont la relève familiale, soyez motivés à faire plus que je n’en ai
fait !
A tout mes amis d’hier et d’aujourd’hui pour toute la sincérité et tout l’amour qui guident nos
relations.
2
Avant tout, je rends grâce à Dieu qui m’a permis d’accomplir ce travail en bonne santé et dans
la plus grande tranquillité
Je voudrais remercier du fond de mon cœur toutes les personnes qui m’ont encouragé tout au
long de cette formation et qui de près ou de loin m’ont soutenu dans la rédaction de ce
mémoire, je ne pourrai malheureusement citer tout le monde.
Mes sincères remerciements s’adressent :
A mon Directeur de mémoire le professeur Amadou Diop pour sa disponibilité et son
encadrement
Au corps professoral du Master II , pour l’art de partager le savoir.
A mes frères et sœurs de promotion pour leurs prières.
LISTE DES SIGLES ET ACRONUMES
3
ACEP
:
Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production
ADEPME
:
Agence pour le Développement des Petites et Moyennes Entreprises
AGOA
:
African Growth and Opportunity Act
AGR
:
Activités génératrices de Revenus
APDA
:
Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat
ASACASE
:
Association Sénégalaise pour l’Appui à la Création des Activités Socioéconomiques
ASNAPP
Agribusiness in Sustainable Natural African
BAD
:
Banque Africaine de Développement
BCEAO
:
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BDS
:
Business Développent Services
DIMAO
:
Banque des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BRS
:
Banque Régionale de Solidarité
BIT
:
Bureau International du Travail
CA
:
Conseil d’Administration
CAPEC
:
Cellule d’Appui et de Promotion de l’Epargne et du Crédit
CB
:
Communauté de Base
CC
:
Comité de Crédit
CCDE
:
Comité Communal pour le Développement Economique
CCMAO
:
Confédération des Caisses Mutualistes de l’Afrique de l’Ouest
CEC
:
Caisse d’Epargne et de Crédit
CAT/CEC
:
Cellule d’Assistance Technique au Caisses Populaires d’Epargne et de
Crédit
CMS
:
Crédit Mutuel du Sénégal
CNCAS
:
Caisse Nationale de Crédit Agricole
CS
:
Conseil de Surveillance
DDI
:
Direction de la Dette et des Investissements
DH
:
Direction de l’Horticulture
DISEM
:
Division des Semences
DPV
:
Direction de la Protection des Végétaux
FDEA
:
Femme Développement Entreprise en Afrique
FEBI
:
Fédération des Productrices et producteurs de bissap
GCT
:
Groupe de Concertation Technique
GEC
:
Groupement d’Epargne et de Crédit
GIE
:
Groupement d’Intérêt Economique
4
ICS
:
Industries Chimiques du Sénégal
IMF
:
Institution de Micro Finance
ISRA
:
Institut Sénégalais de Recherche Agricole
ITA
:
Institut de Technologie Alimentaire
MAEU
:
Micro Activités Economiques Urbaines
MEF
:
Ministère de l’Economie et des Finances
MEC
:
Mutuelle d’Epargne et de Crédit
MPE
:
Micro et Petite Entreprise
OCB
:
Organisation Communautaire de Base
ONG
:
Organisation non Gouvernementale
ONUDI
:
Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel
PADELU
:
Programme d’Appui au Développement Local Urbain
PALPICS
:
Projet d’Appui pour la Lutte Contre la Pauvreté dans les zones
riveraines des Industries Chimiques du Sénégal
PAPES
:
Projet d’Appui aux Petites Entreprises du Sénégal
PLCP
:
Projet de Lutte contre la Pauvreté
SCM
:
Société de Cautionnement Mutuel
SFD
:
Système de Financement Décentralisé
SPL
:
Systèmes Productifs Locaux
UE
:
Union Européenne
UEMOA
:
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UMOA
:
Union Monétaire Ouest Africaine
UNACOIS DEFS
: Union Nationale des Associations de Commerçants et Industriels du
Sénégal pour le Développement Economique et Financier du Sénégal
UMEC SEDHIOU : Union des Mutuelles d’Epargne et de Crédit de Sédhiou
UM-PAMECAS
: Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne
et du Crédit au Sénégal
5
Questionnaire1
Cible : MPE déjà existantes
COMMUNE de : …………………………….……….……….
0.
PROFIL DU GROUPEMENT
NOM du groupement :
groupement de MPE ou regroupement de
Nature du groupement
groupements………………. ………membres
Effectif Total :
……….Hommes ; ……..Femmes ; ……..Jeunes
Genre :
…..Homogène unifié ; …..Homogène ; …...Hétérogène
Catégorie (par rapport à l’activité):
…..Par Activités ; …..Par affinité ; ….Par Proximité géographique
Logique de regroupement :
Critères et indicateurs
Barème
I.
Notation
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT
POINTS
Détails
Niveau/ Degré de cohésion (nombre d’années
Faible = 0
d’existence du groupement, nombre de membres actifs,
Moyen = 0.5
existence d’une caisse, de tontine, ….etc.)
Fort = 1
Organisation interne (définition des organes et
Organes et rôles non spécifiés= 0
répartition des responsabilités)
Organes spécifiés, rôles non spécifiés= 0.5
Total
Organes et rôles spécifiés = 1
Fonctionnement
Pas de réunion = 0
Rencontre seulement en cas de besoin = 0.5
Périodicité de rencontre définie et respectée = 1
Leadership (mode de prise de décision)
Pas de leadership = 0
Leadership personnel = 0.5
Leadership partagé = 1
6
Formalisation (existence de texte de base, statuts et
Aucune formalisation = 0
règlement intérieur, RC, NINEA, …etc.)
Association = 0.5
Sociétés, GPF, autres = 1
Tenue de documents administratifs ou de gestion (PV,
Aucun = 0
document comptable, registre de membres, ….etc.)
PV de réunions = 0.5
Autres documents de gestion = 1
Sous-Total I
EXPERIENCE/ REALISATIONS
Expérience par rapport à l’idée de projet collectif
Aucune expérience = 0
(réalisations effectuées en rapport avec l’idée de projet
Peu d’expérience = 0.5
collectif)
Bonne expérience = 1
Réalisations (résultats obtenus)
Pas de réalisation = 0
Au moins une = 0.5
Plus d’une : = 1
Débouchés commerciaux des réalisations (capacité
Pas de débouché = 0
commerciale)
Local = 1
Export = 2
Sous-Total II
II.
INSERTION DANS L’ENVIRONNEMENT
Partenariat financier (patrimoine financier, partenaires
Pas de compte = 0
financiers)
Existence d’un compte SFD = 0,5
Existence d’un compte banque = 1
Au moins un crédit obtenu et remboursé = 2
Partenariat avec des services d’appui (convention,
Pas de partenaire = 0
activités réalisées avec le partenaire)
Au moins un partenaire = 0.5
Au moins une activité avec un partenaire = 1
Administration économique (taxes, impôts)
Pas en règle = 0
En cours de régularisation = 0,5
En règle = 1
Affiliation (à un réseau, une organisation professionnelle,
Pas d’affiliation = 0
une filière, etc.)
Affiliation Réseau ou O.P. local = 0.5
Affiliation Réseau ou O.P. National = 1
Administration communale
Aucune relation avec la commune = 0
Existence de relations avec la commune = 1
Sous-Total III
TOTAL POINTS
Observations / Commentaires :
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
7
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
Questionnaire 2
Cible : MPE nouvellement créées
localité de : …………………………….……….……….
1.
PROFIL DU GROUPEMENT
Nom du groupement :
groupement de MPE ou….regroupement de groupement
Nature du groupement :
……. ……membres ….Hommes ; ……..Femmes ; ……..Jeunes
Effectif Total :
…..Homogène unifié ; …..Homogène ; …...Hétérogène
Genre :
….. Par Activités ; ….. Par affinité ; ….Par Proximité géographique
Catégorie (par rapport à l’activité) :
Logique de regroupement :
Critères et indicateurs
Barème
III.
Notation
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT
POINTS
Détails
Niveau/ Degré de cohésion (intérêt commun, vision
Faible = 0
partagée, connaissance mutuelle, ….etc.)
Moyen = 1
Total
Fort = 2
Leadership (mode de prise de décision)
Pas de leadership = 0
Leadership personnel= 1
Leadership partagé = 2
Perspective de formalisation (Cm, RC, NINEA, Services
Aucune = 0
d’Hygiène, Chambre de Commerce, Greffe du Tribunal)
Association (GPF) = 1
GIE = 2
Sous-Total I
IV.
EXPERIENCE/ REALISATIONS
Expérience par rapport à l’idée de projet (engagement,
Aucune = 0
expérience, expertise)
Peu d’expérience = 1
Bonne expérience = 2
Débouchés potentiels
Pas de débouché = 0
Débouchés = 2
Sous-Total II
8
V.
Expérience des membres en partenariat financier
INSERTION DANS L’ENVIRONNEMENT
Aucun membre = 0
Moins e 50% des membres = 1
Plus de 50% des membres = 2
Expériences de partenariat avec les services d’appui
Aucun des membres = 0
Un (01) membre = 0,5
Plus d’un (01) membre = 1
Administration économique (Impôts et taxes)
Aucun membre = 0
Un (01) membre = 0,5
Plus d’un (01) membre = 1
Affiliation à une Organisation Professionnelle / réseau
Aucun membre = 0
Un (01) membre = 0.5
Plus d’un membre = 1
Administration communale
Aucune relation avec la commune = 0
Existence de relation avec la commune = 1
Sous-Total III
TOTAL POINTS
Observations / Commentaires :
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
9
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[[Catégorie:Vocabulaire de la géographie]]
15
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
I.
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II.
OBJECTIFS
2.1.
2.2.
III.
IV.
V.
VI.
Objectif général
objectifs spécifiques
HYPOTHESES
DISCUSSIN CONCEPTUELLE
METHODOLOGIE
REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE
PREMIERE PARTIE : ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT DE LA FILIERE BISSAP
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE POLITIQUE ET
SOCIOCULTUREL
I.1. Environnement politique
I.2. Environnement socioculturel
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA FILIERE BISSAP A NIORO
II.1. Forces de la filière au niveau local
II.2. Faiblesses de la filière au niveau local
II.3. Opportunités de la filière au niveau local
II.4. Menaces de la filière au niveau local
DEUXIEME PARTIE : PROXIMITE ET RELATIONS INTERINDIVIDUELLES
CHAPITRE I : LA PROXIMITE AU CENTRE DE L’ECONOMIE SPATIALE ET DE
L’ECONOMIE INDUSTRIELLE
I.1. Economie de la proximité /économie géographique
I.2. Articulation Local/Global
I.3. De la coordination aux formes canoniques de la proximité
I.4. La proximité géographique : Rôle prépondérant
CHAPITRE II : LA PROXIMITE ORGANISATIONNELLE OU ORGANISEE
II.1. Proximité géographique
II.2. Proximité et relations interindividuelles
TROISIEME PARTIE : TERRITORIALISATION ET FACTEUR D’IMPULSION ECONOMIQUE
16
CHAPITRE I : LA TERRITORIALISATION DE LA FILIERE BISSAP AU NIVEAU
LOCAL
CHAPITRE II ; LE BISSAP EN TANT QUE FACTEUR D’IMPULSION
ECONOMIQUE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
17
INTRODUCTION GENERALE
Situé dans la région de Kaolack, le département de Nioro du Rip couvre une superficie de
2296,5 km² (Secteur Eaux et Forêts de Nioro) et est limité au nord par les départements de
Kaolack et de Kaffrine, à l’ouest par le département de Foundiougne (région de Fatick), au
sud et au sud-est par la République de Gambie. Il compte une commune (Nioro) et est
subdivisé en 3 arrondissements et 11 CR (figure 1).
Figure 1 : Carte administrative du département de Nioro du Rip
La population du département de Nioro du Rip est essentiellement caractérisée par sa diversité
socioculturelle due à sa position de carrefour. En dépit des opportunités offertes par cette
position géographique, les communautés rurales de Nioro demeurent confrontées à des
contraintes liées surtout à l’enclavement des localités et à la précarisation des activités
économiques découlant, entre autres de la saisonnalité des activités économiques et de
l’irrégularité de la pluviométrie.
Le département de Nioro qui s’étend sur 2 277 km² (DAT, 2000), a vu sa population passer de
183 531 (Touré S., 2005) habitants en 1988 à 262 571 habitants en 2002 (DPS, 2004) soit une
évolution de 69%. Dans cette même période, la densité de population est passée de 83
hbts/km² (DAT, 2000) à 114 hbts/km² (DPS, 2004).
18
PROBLEMATIQUE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
D’origine soudanaise, le Bissap a été introduit au Sénégal au début du 19è siècle et est cultivé
de manière traditionnelle par les femmes en vue d’une consommation locale des feuilles et
des calices des fleurs pour la sauce, les boissons et les confitures.
Aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national mais principalement dans le bassin
arachidier (centre du pays) comprenant les régions de Diourbel, Kaolack, Fatick, Thiès, les
populations cultivent le Bissap.
Avec la crise du secteur agricole, le bissap est devenu pour certaines localités en particulier la
zone centre une alternative à la monoculture de l’arachide.
Au niveau national, la demande de produits de bissap, en l’occurrence les jus, sirops et
calices, est très forte. Cette demande nationale en calices et produits dérivés va aller
crescendo du fait que le bissap fait partie des habitudes de consommation des sénégalais.
La crise des cultures traditionnelles de rente notamment les problèmes liés à la
commercialisation de l’arachide a suscité chez les paysans un engouement particulier pour
d’autres types de spéculation dont le Bissap, filière à haute potentialité économique. Cette
filière bénéficie aujourd’hui du soutien de l’Etat et des partenaires au développement. En
outre l’existence d’un marché réel de calices séchés tant au niveau national qu’international et
des acteurs de production et de commercialisation engagés est une preuve que ce secteur offre
de réelles opportunités économiques pour les populations.
Ce qui développe une construction d’une approche de développement territorial centré dur les
potentialités locales.
19
Selon John Friedmann et Walter Stöhr, le développement local est considéré comme une
approche volontariste axée sur un territoire restreint et qui se conçoit comme une démarche
partant du bas privilégiant les ressources endogènes.
Le concept de développement local est apparu au Sénégal après que la mise en œuvre
indicative et dirigiste des projets ait fini de produire ses limites au cours des années 90.
Pendant cette période la décentralisation devenant plus pousser constitue le referant politico
institutionnel. Cette nouvelle politique se traduit par un transfert de compétences de l’Etat
central vers les trois ordres de collectivités locales.
Faisant appel au sentiment d’appartenance des habitants à leur lieu de vie, le développement
local propose de prendre en compte leurs attentes et de susciter chez eux des initiatives dans
tous les domaines pouvant contribuer à lui assurer un développement socio-économique
harmonieux. Ce processus passe notamment par une dynamique endogène de mise en valeur
des spécificités et ressources locales qui se combine à une dynamique exogène d’ouverture du
territoire de nature à permettre son intégration dans des échelons spatiaux supérieurs
La territorialisation de la production du Bissap est aussi due au fait que ce secteur offre de
nouvelles opportunités de développement au regard des éléments suivants :

La demande des produits du Bissap à l’exportation est forte sous forme de calice sec et
serait plus forte encore pour des produits plus élaborés comme le concentré ou la
poudre instantanée.

Le potentiel de production intéressant et rapide (le Bissap étant une plante annuelle).

La présence de plusieurs structures ayant un réseau d’intervention dans le milieu rural
et ayant acquis de l’expérience et de la capacité d’intervention pour développer la
filière et encadrer les paysans.

Le gouvernement a inscrit le Bissap parmi ses priorités de développement agricole et
cette culture bénéficie d’un soutien annuel du budget de l’Etat (soutien réel mais
insuffisant).
20
Fort de toutes ces contraintes de développement de la filière et aussi des opportunités et
potentialités qu’elle offre, n’est – il pas pertinent de demander le rôle que joue la filière
Bissap dans l’économie locale ? Quelles sont les limites de l’accompagnement des pouvoirs
publics locaux pour l’expansion de la filière ?
II. OBJECTIFS
2.1.
Objectif général
Cette étude a pour objet d’analyser les actions de promotion menées dans la filière Bissap
dans la commune de NIORO afin d’identifier les contraintes devant être levées pour favoriser
un développement rapide et harmonieux de ce secteur. Pour le groupe des producteurs sous
l’impulsion du groupe de concertation technique, il s’agit de soutenir les MPE de la commune
afin qu’elles soient la locomotive de l’économie locale.
En ce sens l’étude vise à élaborer une chaîne de valeur afin de dégager un plan d’actions pour
la croissance de cette filière et d’en faire une allocataire de ressources.
2.2 Objectifs spécifiques
Il s’agit de :

Identifier les différents acteurs intervenant sur la filière

Faire le diagnostic de la filière en mettant l’accent sur les contraintes et opportunités
mais aussi et surtout aux potentialités liées au développement de la filière en
particulier et du développement local en général

Asseoir des mécanismes de sensibilisation entre le secteur privé local et les pouvoirs
publics.

Asseoir une stratégie promotionnelle adaptée au produit et à la localité de Nioro.
21
III. HYPOTHESES
-
Un bon ancrage territorial dans le cadre de l’appui au développement de la filière
Bissap met l’accent sur l’animation, la communication et l’appui conseil
-
L’accompagnement de la collectivité locale permet d’avoir une meilleure
organisation de la filière et une meilleure rentabilité économique.
-
Les actions de mobilisation sociale autour de la filière Bissap au niveau de Nioro
du Rip, trouvent leurs limites dans un certain nombre de facteurs à la fois
endogènes et exogènes.
IV. DISCUSSION CONCEPTUELLE
Territoires, territorialité, territorialisation :
S’interroger sur les lendemains du « tout territorial », résumé dans le triptyque conceptuel
territoire/territorialité/territorialisation, demande de faire un détour, nécessaire, par l’espace.
D’une part, tandis que l’espace résonne dans toutes les dimensions du social, le territoire
raisonne le rapport humain à une portion limitée de la surface terrestre. D’autre part, il existe
un entredeux difficilement saisissable entre l’espace et le territoire qui pose à la fois la
question du passage de l’un à l’autre et celle du statut de l’espace par rapport au territoire.
La notion de territoire, polysémique, multi scalaire, matérielle et idéelle, est contestée, malgré
son étymologie qui la renvoie à la « terre » originelle.
Il semblerait que cette attache sémantique ne fasse, justement, plus sens, car la dimension
géographique du social ne se résumerait pas à une figure totale, voire un paradigme, incarnée
dans « le » territoire (Ripoll, Veschambre, 2002).
De leur côté, les notions de territorialité et de territorialisation ont apporté une ouverture
heuristique, contribuant à une amplification du territoire dans le dispositif conceptuel de la
géographie.
La territorialité, qui exprime une relation au territoire, se déploie du collectif à l’individuel. A
la fois aire d’extension d’une réalité politique (la territorialité du pouvoir), économique ou
22
sociale, et relatant la « multidimensionnalité du vécu territorial » des individus (Raffestin,
1980), elle s’inscrit dans une quotidienneté (Di Méo, 1996 et 1999) qui pose la question de
l’intentionnalité et de l’action par rapport à l’espace.
Ainsi, la territorialité se distingue de l’identité spatiale. Pour Denis Retaillé (2005), l’identité
spatiale est composée de deux termes, à savoir la territorialité et la géographicité 2, « le
premier qui pourrait être résumé comme l’appréhension de l’unité (par l’espace) et le second
(…) comme l’appréhension de la différence (par l’espace toujours) ». Pour Guy Di Méo « la
diversité des rapports à l’espace peut conduire à une identité plus topologique que
topographique, c'est-à-dire non territoriale, ou non exclusivement territoriale, mais réticulaire.
(…) D’où le recours à la notion d’identité spatiale qui, dans le cas des appartenances
individuelles, s’ouvre à d’autres métriques que celles du territoire et ne préjuge pas de
l’ouverture à d’autres identités (altérité) .
Territorialiser consiste à « projeter un système d’intentions humain sur une portion de la
surface terrestre, laquelle peut être qualifiée justement d’espace », c’est à dire que la vacuité
de ce dernier, en terme de mobilisation sociale, lui permet d’être disponible pour l’activation
d’un nouveau projet (Offner, Pumain, 1996).
Une des caractéristiques de la territorialisation semble donc être l’instabilité et le mouvement.
Ainsi, « territorialiser, c’est donc construire et reconstruire sans cesse ce qui environne
l’acteur social, matériellement et dans ses représentations : pour l’institution, c’est son aire de
pouvoir ou d’influence ; Pour l’individu, c’est une subite “ alchimie” entre du personnel et du
collectif, car notre appareil cognitif ne peut pas tout inventer » (Tizon, 1996). Penser l’espace
autrement
Les individus, de plus en plus mobiles, multiplient les espaces et les réseaux d’appartenance :
avec quelles conséquences sur la territorialité et la territorialisation ?
Il semblerait que les territoires soient dépassés, à la fois dans leur forme et leurs fonctions, par
l’effervescence de ces nouveaux espaces réticulaires, relationnels et fonctionnels.

D’une part, l’émergence des réseaux, sociaux et spatiaux, dans le paysage territorial
bouscule les notions de territoire (forme), de territorialité (fonction) et de
territorialisation (processus), non pas tant sur les dynamiques qui leurs sont rattachées
23
que sur les termes et leur genèse. En effet, traduire la complexité de la relation de la
société à l’espace par un trinôme (territoire/territorialité/territorialisation) basé sur un
terme (territoire) dont la racine (terre/terroir) renvoie à l’ancrage des sociétés, pose
problème face à la mobilité généralisée.

D’autre part, peut-on imaginer de nouvelles territorialités par les réseaux ? Dans cette
optique, l’idée est moins de s’attacher à la forme « finale » (« le » territoire) qu’aux
processus, et d’imaginer des territorialités « en dehors » des territoires. En dehors ne
signifiant pas « contre », ni « sans », car les territoires, ne serait ce que dans le registre
des découpages politiques, sont présents partout.
L’espace est un continuum, tandis que les territoires sont des découpages. L’espace social n’a
pas vocation à être, partout et toujours, « territorialisé ».
Derrière les vocables connus qui s’attachent à l’espace, tels que l’espace géographique,
l’espace de vie, l’espace vécu, ou l’espace social, censés exprimer, dans une première lecture,
le devenir de l’espace dans sa trajectoire vers l’accomplissement territorial, se trouve une tout
autre réalité qui lui redonne une unité et une force face au territoire, dont l’exclusivité et
l’exhaustivité sont déroutantes dans l’expression des rapports entre espace et société.
Dans le champ matériel, ces interactions se traduisent par des productions d’espaces et, dans
le temps long, par un processus de territorialisation, et ce pour annuler ou fabriquer de la
distance. Ainsi, le couple espace/distance forme le moteur de la territorialisation. L’espace, en
tant que dimension du social, parmi d’autres, ne se place donc pas au même niveau que la
société.
Il y a donc l’espace et des espèces d’espaces, dont le territoire fait partie. Ce découpage
sémantique d’une même réalité dénote sa complexité, en même temps qu’il s’avère nécessaire
pour en exprimer les multiples facettes.
Dans cette perspective l’objet de la recherche est double : identifier des espaces, et
caractériser leurs interactions en termes de hiérarchie, de proximité, de distance. Dans un
premier temps, il s’agit de dépasser le double principe de hiérarchie et de linéarité, sous-tendu
24
dans la dynamique de territorialisation (passage de l’espace au territoire). Les spatialités et les
territorialités ne s’effacent pas les unes par rapport aux autres.
Autour de la territorialité, gravitent la spatialité et la géographicité, qui relatent la tension
entre proximité et distance dans le vécu et les représentations spatiales. Il s’agit de repenser
les territoires, les lieux, les réseaux par et avec l’espace, puisque l’espace n’est pas l’étendue.
Du côté des individus, pour lesquels les appartenances se multiplient, c’est la question du
passage d’un espace à l’autre qui se pose. Ainsi, le dernier point de cette proposition s’attache
aux individus, et plus particulièrement aux « bâtisseurs et passeurs » d’espaces, lesquels sont
susceptibles de multiplier les appartenances et de passer d’un espace à l’autre. D’une part, la
multiplication des références spatiales est à interroger en termes de différenciation sociale et
spatiale : qui est concerné ?
Où ? Pourquoi ? Comment ? La question de l’émancipation spatiale appelant celle de
l’émancipation sociale par et dans l’espace. D’autre part, le décryptage des combinaisons
entre réseaux et territoires nécessite de s’arrêter au niveau des individus présents et actifs dans
ces deux sphères.
V. METHODOLOGIE
Pour les besoins de la présente étude, nous avons fait appel aux techniques suivantes :

Le questionnaire : il a été élaboré suivant une approche participative et itérative car il
a permis d’appréhender tout au long du processus l’ensemble des préoccupations des
acteurs relevant de la filière bissap au niveau du département de Nioro.

Le guide d’entretien destiné aux services techniques de l’administration et aux
partenaires au développement intervenant dans la filière aura permis de mieux
comprendre les actions qu’ils mènent, les difficultés qu’ils rencontrent et surtout la
capitalisation qu’ils ont faite autour de cette problématique d’accompagnement et
d’encadrement soutenu.
25

L’observation active en tant acteur intervenant sur le terrain aura permis d’entrer
dans le cœur de l’activité de production du bissap et d’être en contact permanent avec
les producteurs en partageant ensemble les préoccupations, les difficultés.
L’expérience notée au niveau des acteurs aura servi de baromètre quant à la maîtrise de
l’activité.
La recherche documentaire : une bonne masse d’informations relative au bissap reste
disponible et permet de voir l’ensemble des développements et dont l’exploitation permet de
comprendre les différentes orientations de l’état et ses ramifications au niveau de la base.
Toutefois, il a fallu identifier l’ensemble des acteurs qui interviennent dans la filière.
L’activité a consisté à identifier :

Les femmes productrices, (20 Présidentes de GIE °

Les organisations de producteurs, (02)

Les services d’appui (ASNAPP, PAPES),

Les services de l’Etat (DRDR, Développement Communautaire)

Les collectivités locales tenant du foncier (le maire de l’unique commune dont
compte le département, les présidents de communautés rurales de : Paoskoto,
Porokhane et Taïba Niassène)
Toutefois des difficultés n’ont pas manqué de surgir et résident principalement
dans
l’administration des questionnaires.

L’indisponibilité des personnes ressources susceptibles de me donner des
informations sur la filière Bissap à l’échelle nationale comme locale pose
également problèmes.

A cela s’ajoute le cadre d’opération presque vierge en terme de données et de
documents relatifs au marketing social dans ce secteur.
VI. REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE
26
Afin de bien mener notre étude nous
nous sommes rendus dans différents centres de
documentation (BU, IRD, INTERNET, CODESRIA, Projets et Programmes intervenant dans
le secteur au niveau local)
Cette démarche nous a permis de consulter une bibliographie en rapport avec notre thème
d’étude telle que des ouvrages généraux, des programmes et rapports d’étude.
27
C’est ainsi nous avons divisé notre documentation littéraire en deux groupes :

Les œuvres qui parlent directement de la territorialisation et du processus de
transformation de l’espace

Les œuvres qui parlent directement du BISSAP en tant que facteur d’impulsion
de l’économie locale
La notion de territoire, polysémique, multi scalaire, matérielle et idéelle, est contestée, malgré
son étymologie qui la renvoie à la « terre » originelle.
Il semblerait que cette attache sémantique ne fasse, justement, plus sens, car la dimension
géographique du social ne se résumerait pas à une figure totale, voire un paradigme, incarnée
dans « le » territoire (Ripoll, Veschambre, 2002).
De leur côté, les notions de territorialité et de territorialisation ont apporté une ouverture
heuristique, contribuant à une amplification du territoire dans le dispositif conceptuel de la
géographie.
A la fois aire d’extension d’une réalité politique (la territorialité du pouvoir), économique ou
sociale, et relatant la « multi dimensionnalité du vécu territorial » des individus (Raffestin,
1980), elle s’inscrit dans une quotidienneté (Di Méo, 1996 et 1999) qui pose la question de
l’intentionnalité et de l’action par rapport à l’espace. Pour Guy Di Méo « la diversité des
rapports à l’espace peut conduire à une identité plus topologique que topographique, c'est-àdire non territoriale, ou non exclusivement territoriale, mais réticulaire. (…) D’où le recours à
la notion d’identité spatiale qui, dans le cas des appartenances individuelles, s’ouvre à
d’autres métriques que celles du territoire et ne préjuge pas de l’ouverture à d’autres identités
(altérité)
Ainsi, « territorialiser, c’est donc construire et reconstruire sans cesse ce qui environne
l’acteur social, matériellement et dans ses représentations : pour l’institution, c’est son aire de
pouvoir ou d’influence ; Pour l’individu, c’est une subite “ alchimie” entre du personnel et du
collectif, car notre appareil cognitif ne peut pas tout inventer » (Tizon, 1996).
28
Selon la thèse de la complexité territoriale (Gerbaux, 1999) on est passé du principe de
l’emboîtement des mailles territoriales (principe de hiérarchie), à celui de l’inter territorialité
(principe de proximité). Aujourd’hui, les interactions entre lieux, territoires et réseaux posent
à nouveau la question de l’émergence d’un autre principe : celui de la distance. Hiérarchie,
proximité, distance : tels seraient les paramètres mobilisés dans les combinaisons issues du
rapport de la société avec l’espace, en tant que produit social. Alors revient la question de la
nature du territoire et de sa place dans et avec l’espace.
Pour Jacques Lévy (1994), « l’espace des sociétés exprime la réponse des hommes à un
problème, la distance. La distance, c’est a dire l’existence d’un écart entre les différents
éléments qui concourent à la vie sociale, n’est pas qu’une difficulté secondaire pour l’activité
humaine, pour la socialité.
Face au territoire, la notion de réseau a pendant longtemps été classée comme une «
composante de l’espace mais pas un espace de plein exercice » (Lévy et Lussault, 2003).
Pour Pierre George (1996), le réseau est une « notion éminemment géographique de tracé
convergent ou de maillage esquissant et, dans certains cas, promouvant une organisation de
l’espace brut.
Car, comme le souligne Xavier Piolle (1990), mobilité et identité sont inséparables : « la
mobilité joue un rôle essentiel dans les appartenances sociales plus ou moins fortes qu’elle
multiplie, complexifiant l’identité collective et son articulation à l’espace et portant en elle
même de multiples facteurs d’instabilité ».
L’économie de proximités est écrit par PECQUEUR B., J.B. ZIMMERMANN J.B. en 2004,
Paris : éditions Hermes-Lavoisier, 264 p. Le développement local est considéré comme une
approche volontariste axée sur un territoire restreint et qui conçoit le développement comme
une démarche partant du bas privilégiant les ressources endogènes
Ces fondamentaux du développement local trouvent leur origine au niveau des approches
théoriques du Capital social et de l’économie de proximité.
Si pour le capital social les performances économiques sont liées à la nature des relations
sociales, la proximité, elle, pose la problématique de la polarisation spatiale.
29
 Le marketing social et solidaire
Les plus dynamiques des entreprises " sociales, alternatives et solidaires " inventent sur le
terrain un marketing spécifique que l'on qualifiera de " marketing sas ". Elles trouvent le
moyen de faire du commerce sans perdre de vue leurs valeurs et leurs objectifs sociaux. En
analysant les pratiques politiques de 20 d'entre elles, ce livre souligne les expériences réussies
et donne les clés pour développer les produits sas ou services sas, les diffuser auprès des
publics consommateurs et assurer une communication efficace, tout en exprimant leurs
qualités sociales, alternatives, solidaires. Face à une économie dominante qui ne parvient à
satisfaire que peu de monde, il faut rendre lisibles les alternatives dont les acteurs sociaux et
solidaires sont les nouveaux constructeurs. L'auteur éclaire l'étude de ses expériences
complémentaires,
ALTERNATIVES ECONOMIQUES1
Camille Dorival
Alternatives Economiques, Mars 2007
Toute entreprise a besoin de se faire connaître et de gagner des clients pour survivre. S’il est
donc légitime que même les entreprises sociales et solidaires adoptent une stratégie marketing
(politique de positionnement de leurs produits sur un marché, actions commerciales pour se
faire
connaître, etc.), la stratégie qu’elles mettent en œuvre doit néanmoins tenir compte de leurs
spécificités.
L’auteur a mené l’enquête sur les politiques de gestion des produits, de commercialisation et
de communication d’une vingtaine de structures de l’économie sociale et solidaire. Il relève
ici les pratiques les mieux adaptées au secteur, les plus originales et les plus efficaces, afin
que d’autres entreprises sociales et solidaires puissent s’en inspirer.
1.
Essai sur le marketing social
Ce livre est le fruit d'une vingtaine d'années de conseil et de recherche sur la parole
employeur. Loin d'être une bible du "Marketing Social en 10 leçons" il pose des questions,
1
La nouvelle parole de l'entreprise: Essai sur le marketing social Par Didier Pitelet - Publié par Médialivre, 2005 - ISBN
2916038000, 9782916038001 - 227 pages
30
interpelle, donne des exemples concrets et place le lecteur sur un chemin de réflexion dont lui
seul aura les réponses. Pourquoi nos entreprises ne sont-elles pas plus aimées ? Pourquoi une
telle méfiance entre salariés et employeurs ? Pourquoi les patrons d'aujourd'hui ne font plus
rêver personne ? Pourquoi les nouvelles générations sont-elles si différentes de leurs aînées ?
Pourquoi 65 % des salariés se dirigent quotidiennement à leur travail par routine ? Pourquoi ?
Pourquoi ? Pourquoi ?
2.
Marketing et développement durable2
Depuis que les entreprises se lancent dans la grande aventure du développement durable,
chacune tente à sa manière de trouver une personne responsable d'un tel projet soit dans le
comité de direction, soit en créant spécialement un service ou un poste pour s'en occuper ou
alors en demandant à son service marketing ou communication de s'en charger, comme c'est
le cas pour Monoprix. Quoi qu'il en soit mettre en place une telle stratégie demande un effort
et une volonté de la part de tous les salariés, cadres ou hauts dirigeants.
On a souvent reproché au marketing de refuser de changer sa philosophie et ses habitudes
pour intégrer le concept au quotidien. Or un service marketing-communication est au
contraire la porte ouverte entre l'entreprise et son environnement, c'est pourquoi il est essentiel
qu'aujourd'hui les marketeurs et professionnels de la communication entrent à leur tour dans
l'ère du développement durable.
3.
Les petits pas de la communication et du marketing dans la sphère durable
Malgré les critiques adressées au marketing et à la communication pour leur retard dans ce
domaine, des gens de la profession commence à nous montrer le chemin : leur engagement est
un bel exemple et devrait être le moteur des modifications qui devraient avoir lieu
prochainement dans le métier.
Dans ce contexte, comment ne pas parler de Nature et Découvertes, pionner et symbole de la
RSE ? Cette entreprise française créée en 1990 a pour ambition de faire connaître et respecter
la nature aux urbains, et c'est aujourd'hui un succès : plus de 4 millions de clients et 600
Par Maud Gueret IAE de Poitiers - Master 1 Sciences du Management option Marketing - Traductions:
Original: institutionnel Source:
2
31
employés, voilà les chiffres clefs de la réussite. Mais bien plus qu'une sélection de produits
bien pensés, Nature et Découverte dépasse aujourd'hui les murs de son enseigne pour
proposer à ses clients des actions telles que des sorties pédagogiques ou des conférences. Ceci
n'est que la partie immergée de l'iceberg, puisque l'entreprise est aussi responsable à l'interne
avec la formation et la sensibilisation continues de ses employés et encore bien d'autres faits
comme la certification ISO 14001 de son siège social. Autrement dit, Nature et Découvertes
est un modèle que d'autres entreprises s'évertuent à suivre, pour le bien être de tous.
32
CHAPITRE I - ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE POLITIQUE ET SOCIOCULTUREL
I.1 ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
Au Sénégal, la production annuelle de Bissap est mal connue du fait d'un manque de
statistiques sur la filière. Les chiffres officiels donnent cependant une moyenne de 700 T/an,
soit l'équivalent de la demande.
Le marché intérieur local reste mal connu. On constate cependant que dans le pays les
vendeurs de jus de bissap sont partout présents: dans les marchés et les gares, à l'entrée des
stades des écoles et des usines. Les prix défient toute concurrence. Un sachet glacé (30 à 50
cl) coûte entre 25 et 50 F CFA, une bouteille de 1 Litre entre 1000 et 1500 F CFA.
Ce marché local reste essentiellement dominé par les commerçants du secteur "informel".
Appelés "bana-bana", ces commerçants grossistes parcourent les zones de productions pour
collecter les calices rouges de bissap.
I.2. ENVIRONNEMENT POLITIQUE
Au niveau de la production de bissap, des structures publiques telles que la direction de
l’horticulture, le CDH, l’ISRA et la DISEM doivent jouer un rôle important. Ces organismes
doivent intervenir en priorité sur deux niveaux essentiels :

Production annuelle des semences de pré base et base nécessaire pour le
renouvellement des semences en variété pure, ainsi que sur la certification des
semences multipliées par des entités privées,

Préparation et vulgarisation d’une fiche technique pouvant être utilisée comme
référence pour la culture du bissap.
Quant à l’Institut de Technologie Alimentaire, il doit intervenir au niveau de la transformation
en produisant des fiches techniques sur les procédés de fabrication de jus et de sirop de bissap.
33
Ces différentes structures publiques ont un rôle important à jouer dans cette filière, surtout au
niveau de la production de semences puisque les producteurs ne trouvent pas de semences
pures certifiées sur le marché et son souvent obligés d’utiliser des semences mélangées.
La Direction de l’Horticulture s’est appuyée sur des porteurs de programme (GIE,
Groupements féminins, Direction régionale du Développement rural, Agence nationale du
Conseil agricole, Sodefitex/Bamtare, Saed, Sodagri, Centre polyvalents, les Organisations
paysannes et privées). Cela a permis de distribuer 52 tonnes de semences tout-venant.
I.3. ENVIRONNEMENT SOCIO-CULTUREL
D’origine soudanaise, le bissap a été introduit au Sénégal au début du 19 éme siècle et est
cultivé de manière traditionnelle par les femmes en vue d’une consommation locale des
feuilles et des calices des fleurs pour la sauce, les boissons et les confitures. Aujourd’hui, sur
l’ensemble du territoire national mais principalement dans le Bassin arachidier (centre du
pays) comprenant les régions de Diourbel, Kaolack, Fatick et Thiès, les populations cultivent
le bissap.
Avec la crise du secteur agricole, le bissap est devenu pour certaines localités du pays, en
particulier la zone centre (bassin arachidier), une alternative à la monoculture de l’arachide.
Péjorativement appelé « bissap » (acte charnel de l’amour), à cause des vertus aphrodisiaques
qu’on lui prêtait, l’Hibiscus Sabdariffa, ou "Karkadé" ou roselle, baselle, Térose d’Abyssinie,
encore appelé l’Oseille de Guinée, le sorrel de Jamaïque, cabitutu, vinuella, est une plante de
la famille des Malvacées (comme le coton). Sa distribution géographique lui donne pied en
Afrique, surtout en Afrique de l’Est et du Centre, mais aussi en Amérique centrale, en Asie et
au Moyen-Orient. Au Sénégal, l’appellation « bissap » viendrait de la déformation wolof du
mot « bissap » qui signifie littéralement l’acte charnel de l’amour. Le « bissap » est bien une
plante tropicale aux nombreuses vertus.
34
CHAPITRE II - ANALYSE SWOT DE LA FILIERE BISSAP
A NIORO
II.1. FORCES DE LA FILERE AU NIVEAU LOCAL
Au niveau national, la demande de produits de bissap, en l’occurrence les jus, sirops et
calices, est très forte. Cette demande nationale en calices et produits dérivés va aller
crescendo du fait que le bissap fait partie des habitudes de consommation des sénégalais.
Ce marché est essentiellement occupé par les commerçantes pour la vente de calices secs et
les unités artisanales composées d’entreprises familiales et de GIE de femmes pour la
transformation.
Le marché sous-régional, avec les pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun, pour
la production de boissons et de produits agro-alimentaires, semble intéressant. Ce marché
devra faire l’objet d’une enquête plus poussée, d’autant plus que des indications préliminaires
montrent qu’il devrait être demandeur.
Le marché Européen et le marché des Etats-Unis, sur le créneau de l’agro-alimentaire
(parfums, additifs, etc.) a priori, constituent une demande intéressante.
II.2. FAIBLESSES DE LA FILERE AU NIVEAU LOCAL
 Au niveau de la transformation de calices
La première contrainte réside dans la mauvaise maîtrise des techniques de récolte et post
récolte. Il s’y ajoute le problème d’accès à des emballages adéquats et à bon prix. A ces
contraintes s’ajoutent celles d’ordre industriel.
Les contraintes industrielles se résument à :

Une faible sécurisation de l’approvisionnement en quantité des fleurs séchées
et le manque d’homogénéité au niveau de la qualité,
35

Des
fluctuations
d’approvisionnement
excessives
des
rendant
difficile
prix
la
sur
les
marchés
programmation
locaux
d’opérations
industrielles.
 Au niveau de la commercialisation
Les produits les mieux appréciés sont ceux en provenance du Soudan (meilleure qualité) et
d’Egypte (produit bio). Les calices de fleurs d’origine sénégalaise sont également appréciés si
la couleur est bien rouge et le taux d’impureté faible. Le problème du produit sénégalais est
son manque d’homogénéité : mélange variétal et techniques traditionnelles de séchage
entraînant une pollution du produit. Les prix sur les marchés d’exportation sont de l’ordre de
1 000 à 1 500 USD t/an pour les meilleures qualités en FOB.
Sur le marché local, le produit du bissap est largement prisé. Au niveau des différents loumas
ou marchés hebdomadaires qui ceinture la Commune de Nioro (Lundi : Ndoffane, Mardi,
Nioro Commune, Mercredi : Mabo et Keur Pathé, Jeudi : Ndimbandiayène, Vendredi :
Prokhane, Samedi : Ndinguiraye, Dimanche : Farafégni …).
A ce jour, en sus de l’appui de l’ASNAPP qui reste plus claustré dans la distribution, il
n’existe point de partenaires intervenant dans le domaine du renforcement des capacités
techniques.
II.3. OPPORTUNITES DE LA FILERE AU NIVEAU LOCAL
Le Gouvernement a montré sa détermination à développement la production de bissap au
Sénégal en inscrivant cette filière dans ses priorités. En 2005, 250 millions de FCFA ont été
budgétisés pour venir en aide aux acteurs de la filière bissap. Cette subvention sera
vraisemblablement renouvelée dans les années à venir avec des objectifs ambitieux de
production (5000 t de calice séché). La Direction de l’Horticulture qui est maître d’œuvre de
cette politique de promotion du bissap s’engage à faire bénéficier aux acteurs de la filière des
aides accordées par l’Etat pour la production de bissap.
36
En 2005, l’Etat a doté la filière bissap de moyens supplémentaires dans le cadre de sa
politique de diversification des activités agricoles avec comme principale activité :

Distribution de semences

Distribution d’engrais

Introduction de la production du bissap bis

Formateur et encadrement de producteurs

Développement de liens entre les producteurs et acheteurs (marchés : local et
extérieur).
II.4. MENACES DE LA FILERE AU NIVEAU LOCAL
 Au niveau politique
Malgré l’engouement politique dont le Bissap a bénéficié l’an dernier avec des ressources
financières débloquées par l’Etat (250 M FCFA pour la campagne 2005), cet argent a été
dépensé dans la précipitation sans donner les résultats escomptés. La publicité faite sur la
filière a cependant motivé les producteurs, qui par la suite ont été déçus du fait qu’ils
s’attendaient à des prix d’achat plus élevés pour leur produit.
 Au niveau du financement
Le problème d’accès au financement pourrait être attribué au manque d’organisation de la
filière. La structuration de la filière donnera plus de visibilité au secteur et permettra aux SFD
et aux banques classiques d’avoir un interlocuteur crédible.
37
CHAPITRE I - LA PROXIMITE AU CENTRE DE L’ECONOMIE SPATIALE ET DE L’ECONOMIE
INDUSTRIELLE
Elle est exprimée en termes de coût et de distance et traite la séparation dans l’espace.
Elle favorise l’interaction, les échanges, développe la communication. Ce qui favorise un type
organisationnel d’où la proximité organisationnelle qui renvoie au modèle d’organisation
suivant les ressemblances, les systèmes de valeurs, de pensées. Ce type de proximité repose
sur deux principes :

Le principe d’appartenance qui marque l’effectivité des relations,

Le principe de similitude parce que protégeant le même référentiel ;

La proximité au cœur de l’économie spatiale.
L’ensemble de ces critères ont fortement contribué à la mise en place des réseaux et à
l’émancipation de l’organisation professionnelle faitière
qui rayonne à l’échelle
départementale.
I.1. ECONOMIE DE LA PROXIMITE /ECONOMIE GEOGRAPHIQUE
L’origine se trouverait dans la nette et réelle articulation des différents relevant des champs de
l’économie industrielle ou par la problématique de la relecture de la théorie économique
marquée par la dimension territoriale.
Les systèmes productifs locaux ou districts industriels se définissent comme étant des :

Entreprises d’une même filière

Entretenant avec elles des relations de coopération

Animées par une structure de coordination

Soutenues par les acteurs publics locaux

Mettant en œuvre des projets collectifs.
I.2. ARTICULATION LOCAL/GLOBAL
L’économie locale n’est pas fermée mais limitée dans son espace et dans sa relation avec
l’extérieur. Il s’agit ici de mettre le local comme une modalité de fonctionnement du global.
38
La relation local/global remet en question la localisation de type classique qui avait pour
motifs la captation d’une organisation.
Ce passage constitue une rupture. On assiste à un ouvrage territorial. Ici l’espace en plus
d’être un support de fonctions devient « espace actif ».
I.3. DE LA COORDINATION AUX FORMES CANONIQUES DE LA
PROXIMITE
La coordination suppose que les acteurs soient dans un environnement dans lequel les
interactions entre agents, la proximité par contre postule à la restriction du potentiel
d’interaction d’un agent dans un environnement.
A ce stade de la réflexion, l’on se pose la question à savoir en quoi l’espace peut-il jouer un
rôle dans la construction de la coordination ?
I.4. LA PROXIMITE GEOGRAPHIQUE : ROLE PREPONDERANT :
Les effets de proximité géographiques se sentent plus au niveau du jeu de relations
individuelles au moment du contact des réalités.
La proximité géographique est donc subordonnée à la proximité organisée. Elle joue un rôle
de structuration au-delà de celui de facilitateur de la coordination. L’économie géographique
vise à intégrer l’analyse de l’organisation mondiale de la production, les situations de
rendements croissants et les effets de la concentration urbaine.
L’espace s’apparente ainsi à une matière première qui, une fois conjuguée à un projet social,
se transforme en territoire dûment « projétisé » et, pour ce, délimité et approprié. Cette
première acception de la territorialisation joue sur deux tableaux : l’espace est considéré
comme un support pour l’action, et le territoire est un produit, toujours remis en question, de
par les projets qu’il porte d’où la perpétuelle et sempiternelle mutation que subit le
département de Nioro en tant que construit sociétal sous le joug du bissap.
39
CHAPITRE II - LA PROXIMITE ORGANISATIONNELLE OU ORGANISEE
II.1. PROXIMITE GEOGRAPHIQUE
Selon Torre, Rallet, 2005 : La proximité géographique traduit la distance kilométrique entre
deux entités (individus, organisations, villes...), pondérée par le coût temporel et monétaire de
son franchissement. Elle a deux propriétés essentielles. Elle est tout d’abord de type binaire :
il existe naturellement d’infinies graduations (plus ou moins loin de, plus ou moins près de)
mais l’examen de la proximité géographique a in fine pour objet de savoir si on est « loin de »
ou « près de ». Elle est ensuite relative, doublement relative. Primo, la distance géographique,
qui fonde le partage entre proximité et éloignement, est relative aux moyens de transport. On
pondère la distance kilométrique par le temps et/ou le coût de transport. Secundo, la proximité
n’est pas qu’une donnée objective. Elle procède en dernier ressort d’un jugement porté par les
individus ou les groupes sur la nature de la distance géographique qui les sépare.
Au niveau du département de Nioro l’enclavement de certaines zones de production et l’état
défectueux des voies de communication
pose un sérieux problème aussi bien dans le
développement des relations avec les groupements producteurs qu’avec les facilitateurs qui se
trouvent au niveau des loumas qui ceinturent le département
Selon Gilly et Torre (2000) la proximité organisationnelle se caractérise par deux types de
logiques qualifiées de similitude et d’appartenance. La logique d’appartenance regroupe des
acteurs entre lesquels se nouent des interactions c’est le cas des groupements producteurs de
bissap ; la logique de similitude regroupe des acteurs qui se ressemblent, qui possèdent le
même espace de référence, partagent les mêmes savoirs, qui se fait davantage sentir au niveau
des groupements partageant la même communauté rurale
« si bien que la dimension
institutionnelle est alors importante ».
Chez Rallet – Torre : « Par proximité organisée, on entend la capacité qu’offre une
organisation de faire interagir ses membres. L’organisation facilite les interactions en son
sein, en tous cas, les rend a priori plus faciles qu’avec des unités situées à l’extérieur de
l’organisation. »
II.2. PROXIMITE ET RELATIONS INTERINDIVIDUELLES
40
Le concept de proximité renseigne et se développe par rapport aux trois grandes familles de
pensée communes aux économistes et aux sociologues que sont : l’individualisme, le holisme
ou l’institutionnalisme et l’interactionnisme. ).
Pour la première famille qu’est l’individualisme, sociologues et économistes s’entendent sur
le point que ce sont les actions individuelles qui forment les structures collectives et que ces
dernières sont des sources de ressources et de contraintes.
En ce qui concerne l’approche holiste, les relations sociales sont considérées comme partie
intégrante des structures sociales qui se traduisent par des référents cognitifs qui renvoient à
l’idée d’une similarité ou complémentarité des valeurs.
La troisième famille partira des deux premières pour aboutir à une approche interactionniste
ou relationnelle qui analyse la proximité comme un ingrédient des interactions. En effet, la
proximité spatiale favorise l’existence des relations interindividuelles qui aboutissent à des
collaborations, des échanges, des coopérations au niveau des réseaux sociaux.
Pour la plus part des travaux en économie spatiale ce sont les relations qui produisent la
concentration : comme le dis si bien l’adage « qui se ressemble s’assemble ». D’après les
recherches de Krugman et de Schelling, les individus préfèrent avoir des voisins qui leurs
ressemblent.
Mais d’après les travaux de Wellman et de Fischer les logiques de concentration d’acteurs
ressemblant n’est pas le seul facteur explicatif de la concentration des relations. Ils mettent en
avant la notion d’encastrement des relations. Pour eux la concentration des relations peut
découler de la création de nouveaux liens dans un contexte de proximité spatiale.
Pour conclure, Pecqueur et Zimmermann reviennent sur les formes de proximités qu’elle soit
organisationnelle ou spatiale :
41
CHAPITRE I : LA TERRITORIALISATION DE LA FILIERE BISSAP AU
NIVEAU LOCAL
La dynamique de territorialisation/déterritorialisation/reterritorialisation (Offner, Pumain,
1996) retrace le processus d’emprise et de déprise que les acteurs, les groupes sociaux, et les
instances institutionnelles opèrent vis à ou moins abouties, la question de l’émergence de la
territorialité.
Cependant, les combinaisons entre espaces topographiques et espaces topologiques se
multiplient, traduisant la complexité des relations de la société avec l’espace.
Les sociétés sont avec l’espace, dans toutes leurs dimensions. Et l’espace, synonyme de
distance, est dans le mouvement des sociétés, dans toutes ses dimensions (locale, territoriale,
réticulaire).
Face à la pluralité des formes et des fonctions de l’espace, le territoire apparaît comme une
figure qui traite de la proximité, tandis que l’espace nous renvoie à la distance qui se trouve
au centre du fonctionnement social.
Dans les faits, les frontières territoriales (à toutes les échelles) sont sans cesse tiraillées par
une tension entre nécessité et dépassement, et les modèles de « fabrique des territoires » ont
évolué dans ce sens. Dans un registre à la fois linéaire et cumulatif, selon la thèse de la
complexité territoriale (Gerbaux, 1999) on est passé du principe de l’emboîtement des mailles
territoriales (principe de hiérarchie), à celui de l’inter territorialité (principe de proximité).
Aujourd’hui, les interactions entre lieux, territoires et réseaux posent à nouveau la question de
l’émergence d’un autre principe : celui de la distance. Hiérarchie, proximité, distance : tels
seraient les paramètres mobilisés dans les combinaisons issues du rapport de la société avec
l’espace, en tant que produit social. Alors revient la question de la nature du territoire et de sa
place dans et avec l’espace.
"Un acteur identifie dans le milieu des objets matériels répartis dans l’espace géographique et
immatériels sous forme de représentations ou de données qu’il s’approprie afin de satisfaire
des besoins par des actions qui ont nécessairement un impact sur le milieu et, en retour, sur la
42
perception qu’il peut en avoir. Ainsi peuvent s’enclencher et se succéder des projets qui
mobilisent tour à tour des objets pouvant être très différents de par leur forme, leur nature,
leur consistance, leur localisation, leur mobilité, etc. Les projets peuvent conduire à la
réalisation d’objets nouveaux ou à la transformation d’objets préexistants en s’appuyant sur
des démarches scientifiques, technologiques, organisationnelles, financières et commerciales.
C’est ce que l’on appelle l’innovation ou l’adaptation du milieu aux nouveaux besoins, avec
une portée spatiale et une incidence économique, environnementale ou sociale. A chaque
cycle, l’expérience accroît la connaissance du milieu et le territoire se complexifie."
Les notions structurantes de territoire, de territorialité et de territorialisation, qui continuent à
tant marquer les mondes d'action collective et leurs observateurs scientifiques, conserventelles la pertinence qui les a rendues légitimes ? Quel bilan épistémologique, partagé ou
divergent, les «sciences du territoire» tirent-elles de plus de vingt ans de culture du paradigme
en question ? Après une génération de travaux de tous ordres le concernant, est-il temps de
dire : et après ? Les premiers entretiens de la Cité des Territoires de Grenoble ont rassemblé
quelques-uns des meilleurs théoriciens de ce champ scientifique, géographes, urbanistes,
économistes, sociologues, philosophes, historiens, politistes, de France et d'autres pays
européens, pour organiser la controverse et ouvrir des perspectives.
CHAPITRE II : LE BISSAP EN TANT QUE FACTEUR D’IMPULSION ECONOMIQUE
43
Dans les pays en développement, comme le Sénégal, les modèles de systèmes productifs
locaux ont suscité l'intérêt des gouvernements et des bailleurs de fonds et inspiré l'adoption de
la stratégie de croissance accélérée (SCA) fondée sur la promotion de grappes ou filières.
Les systèmes productifs locaux (SPL) ou grappes occupent une place croissante dans le débat
actuel sur le développement économique et attire l’attention des autorités aussi bien centrales
que locales.
C’est ainsi qu’on note un engagement et un intérêt particulier aussi bien pour le secteur privé
que les autorités locales.
Aujourd’hui
cette démarche se traduit de façon concrète au niveau des stratégies de
développement local notamment les documents de planification que sont les Plans locaux de
développement qui traduisent à la fois la vision des autorités et les préoccupations des
populations.
La prise en compte de la démarche SPL se traduit au niveau des acteurs par la mise en place
de cadres de concertation des acteurs d’une filière, mais aussi et surtout la mise en place
d’organisations professionnelles telles que les Unions locales de transformation et de
commercialisation qui regroupent tous les acteurs de filière Bissap et de ses produits dérivés.
Au niveau local des partenaires au développement local, sont entrain d’adopter la démarche
de SPL ou approche filière.
Aujourd’hui le développement de la filière fait intervenir tout un ensemble d’acteurs à la fois
institutionnels et stratégiques comme la mairie et les conseils ruraux du département de Nioro
d’une part et l’Usaid d’autre part.
Elle fait aussi intervenir les autres projets et programmes qui sont dans la localité tout comme
les instituts de recherche de la zone.
Avec la filière bissap, les systèmes
productifs locaux constituent des structures dans
lesquelles les entreprises peuvent devenir compétitives, se développer et s’établir sur les
marchés mondiaux. En effet, les entreprises qui sont regroupées ont accès à des fournisseurs
spécialisés, à des services de soutien, à une main d’œuvre expérimentée et qualifiée et aux
connaissances qui découlent du dialogue engagé par les partenaires.
44
CONCLUSION
Les systèmes productifs locaux peuvent être considérés comme potentiellement créateurs de
richesses et des moteurs du développement des communautés dans lesquels ils s’insèrent.
Donc sources de réduction de la pauvreté.
Les initiatives de développement de SPL peuvent être également considérées comme des
instruments de politiques efficaces, car la concentration de ressources et le financement
d’activités dans une zone ciblée favorisent la diffusion de connaissances et les retombées
commerciales.
Dans les pays comme le Sénégal, les SPL peuvent être un élément moteur des stratégies de
croissance favorable aux travailleurs pauvres parce qu’ils créent des opportunités
économiques et qu’ils permettent aussi de traiter de questions d’ordre politique, social et
culturel.
Dans le cadre des SPL, les entreprises et les réseaux d’entreprises ne peuvent pas fonctionner
en tant qu’entités isolées gérant, seules, l'ensemble du processus de production. Elles font en
réalité partie d'une chaîne de valeur.
La chaîne de valeur est constituée par l’ensemble des activités qui doivent être nécessairement
réalisées de la conception à la distribution finale du produit et qui comprennent sa
transformation physique, la transformation des matières premières et des apports
intermédiaires qui ont servi à cette transformation, sa commercialisation, sa distribution, sa
promotion auprès du Consommateur final. Cette approche permet une large diffusion de la
démarche et de la démultiplication car mettant en relation divers acteurs.
La zone de Nioro présente des avantages non négligeables. En effet, placée au cœur du bassin
arachidier, elle présente toutes les caractéristiques culturelles, géographiques et économiques
susceptibles de booster la filière.
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La vocation première des populations locales reste pendant longtemps l’agriculture avec ses
différentes spéculations que sont : l’arachide, le mil, le maïs.
Face aux difficultés rencontrées au cours des dernières années, les populations ont opéré un
glissement vers d’autres types de produits tels que : l’oseille et autres.
Il urge donc de mobiliser l’ensemble des potentialités susceptibles de booster la filière afin
bissap qu’elle soit la locomotive de l’économie locale
Cette nouvelle révolution, au-delà des nouvelles attitudes comportementales qu’elle engendre,
a tenté d’apporter des solutions aux contraintes économiques.
Le développement de la filière passe inéluctablement par le développement des relations
interindividuelles qui auront pour substrat de base la confiance.
La notion de confiance est souvent ingrédient essentiel de l’action collective et est indissociable
des interactions sociales. Elle est différente des règles par son caractère non aliénable.
Elle est aussi différente de la coopération car elle ne se vend pas sur le marché .C’est pour dire
que la notion de confiance prend son sens en présence de l’incertitude et du risque telles que les
informations imparfaites ou incomplètes et la difficulté à prédire les actions futures. Car il est
évident que si l’avenir est certain la confiance n’a plus de sens. Cependant si dans les sociétés
traditionnelles le risque est facilement acceptable et repose sur la volonté divine, dans les
sociétés modernes par contre pour que le risque soit acceptable il faut une fiabilité des règles qui
le régissent. Ainsi devant le risque et l’incertitude, l’individu agit sur la base d’une information
partielle ou d’une estimation. De ce fait, il a confiance et entreprend des actions tout en assumant
la possibilité que les résultats de ses actions ne soient pas ceux attendu.
Pour ce qui est de la confiance communautaire elle est aveugle elle n’a pas de garanties. Si X
réclame des garanties, il dégraderait la qualité des relations. Cette approche de la confiance joue
un rôle très déterminant dans le processus de développement. En effet la confiance
communautaire facilite la discussion et l’échange. Ce type de confiance est garanti le plus
46
souvent par une homogénéité culturelle, qui est toujours marquée par le sentiment d’une identité
collective. Ceci est d’autant plus vrai que si le nombre de la communauté est réduit. Cependant,
cette confiance communautaire, fondée sur des systèmes de valeurs, est facilement déstabilisée
par l’entrée de nouveaux partenaires.
La confiance interpersonnelle prenant le dessous sur le type de confiance sus cité est quant elle
fait d’engagement mutuel et de signe que l’on donne à l’autre pour justifier sa confiance.
L’engagement à collaborer dépend du degré de confiance que l’on met sur la personne. Dans ce
genre de confiance la réputation joue un rôle très important pour limiter les risques. Le poids du
passé peut avoir des effets sur le présent et le futur.
La position géographique (bassin arachidier) à forte domination de terres Dior, la propension
des loumas de la zone finiront- elles par poser les germes constructifs d’une filière porteuse ?
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