6.CORRECTION politiques nutritionnelles

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NUTRITION – Les politiques nutritionnelles en France
14/03/2014
GUERRINI Serena L2
Nutrition
Pr Nicole Darmon
Relecteur 2
8 pages
Les politiques nutritionnelles en France
Plan
A. PROGRAMME NATIONAL NUTRITION SANTÉ (PNNS)
I. Objectifs fixés par le HCSP
II. Stratégies d'action des PNNS
III. Outils de communication du PNNS
IV. www.mangerbouger.fr
V. Importance des collectivités locales
VI. S'appuyer sur les professionnels pour atteindre les objectifs
B. RESTAURATION COLLECTIVE EN FRANCE
I. Les objectifs
II. La mise en œuvre
III. Restauration collective et enfants de classes élémentaires
INTRODUCTION
Les principales causes de mortalité en France sont les maladies chroniques dites de civilisation : cancers,
maladies cardiovasculaires qui sont extrêmement liées à la nutrition (= alimentation + activité physique).
L'OMS réalise des classements en fonction des facteurs de risques de mortalité :
(flèche rouge = facteurs sur lesquels il est possible d'agir en modifiant les comportements de santé)
Il est nécessaire d'agir sur un tas de facteurs : on parle d'approche plurisectorielle.
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facteur individuel = lié à l'individu (âge, sexe, génétique, préférence individuelle, valeurs)
environnement : milieu professionnel, école, quartier (plus ou moins facile de faire de l'activité
physique, transports bien organisés, degré d'insécurité tel que l'on n'a pas envie de sortir, exposition
aux incitations publicitaires).
facteurs plus larges = organisation structurale de la société : facteurs politiques et législatifs (règles
dans les cantines, type d'aliments pour lesquels on a le droit de faire la publicité).
→ Il faut prendre en compte tous ces facteurs pour influencer les choix individuels.
A. PROGRAMME NATIONAL NUTRITION SANTÉ
Il s'agit du programme le plus ancien, le plus spécifiquement dédié à la nutrition. Il est basé sur l'approche
polyfactorielle → il faut agir sur différents facteurs et à différents niveaux.
Il fixe des objectifs précis et quantifiés sur l'alimentation et l'activité physique.
Il permet la mise en place d'actions multisectorielles : publiques (éducation, santé, agriculture,
consommation) et privées (industrie agroalimentaire, collectivité territoriale).
Il repose sur des objectifs et repères nutritionnels de consommation alimentaire qui sont des repères
consensuels bien connus du grand public.
Depuis le premier PNNS on savait qu'il ne faut pas dissocier le social du culturel : il faut allier santé et culture.
Il y a une validation scientifique et réelle/importante campagne de communication.
Le 1er PNNS date de 2001. C'est un plan qui est reconduit tous les 5 ans. Chaque reconduction donne lieu à des
débats.
Le 2ème PNNS date de 2006. Notons qu'en 2010, le PNNS a été inscrit dans la loi de modernisation de
l’agriculture et de la pêche, ce qui implique que le gouvernement doit élaborer tous les 5 ans un programme
relatif à la santé/nutrition.
Le 3ème PNNS a débuté en 2011 et est valable jusqu'en 2015. On y trouve adjoint un plan sur l'obésité (20102013 avec possible prolongation).
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I- Objectifs fixé par le HCSP
Les objectifs de santé publique ont été fixés par le Haut Conseil de Santé Publique en 2001 puis ont été révisés
au fur et à mesure.
Actuellement dans le PNNS 3 :
– réduire l'obésité et le surpoids (1)
– augmenter l'activité physique et diminuer la sédentarité (2)
– améliorer les pratiques alimentaires surtout chez les populations à risques (3)
– réduire la prévalence des pathologies nutritionnelles (4)
Concernant le 3ème axe , l'objectif est d'augmenter la consommation de fruits et légumes et surtout de réduire
la proportion de petits consommateurs de légumes. On cherche aussi à réduire la consommation de sel,
augmenter les apports en calcium dans les groupes à risque, lutter contre la carence en fer chez les femmes en
situation de pauvreté, améliorer la consommation de folates chez les femmes en âge de procréer.
Chaque objectif est précisé et quantifié. Les chiffres permettent de dresser un bilan à la fin de chaque PNNS,
mais on ne promet pas de réaliser les chiffres, ce sont des objectifs.
II. Stratégies d'action des PNNS
La 1ère grande voie d’action est l'information et la communication envers le grand public. C'était d'ailleurs la
seule voie utilisée dans le PNNS 1 (campagne marketing à visée de santé publique).
Si on ne fait que de l'information, le risque est d'augmenter les inégalités sociales de santé car ceux qui sont
réceptifs aux messages, ceux qui sont capables de les mettre en application sont les personnes qui appartiennent
aux catégories sociales les plus aisées. L’information ne suffit donc pas : elle doit donc être accompagnée.
Les choix favorables à la santé doivent être les choix les plus faciles : nouvelle notion abordée dans le PNNS 2.
Il ne faut pas juste agir sur la demande, il faut aussi agir sur l'offre, c'est-à-dire qu'il faut rendre facile le bon
choix, inciter les industriels à proposer des produits de meilleure qualité, inciter les collectivités à créer des
endroits favorables à la pratique de l'activité physique par exemple.
Concernant les pathologies et la prise en charge de troubles nutritionnels, il existe tout un volet du PNNS sur
l'organisation du dépistage et la prise en charge des troubles nutritionnels. Des recommandations sont
promulguées et des guides sont édités pour donner des repères aux professionnels.
De plus, le plan prévoit une formation des professionnels de santé ou des professionnels dans le secteur social.
Comme on se fixe des objectifs chiffrés, il y a des évaluations grâce à de grands outils d'enquête sur
l'alimentation et l'activité physique.
De plus, la recherche permet d'identifier les orientations pour l'avenir.
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III- Outils de communication du PNNS
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guide alimentaire du PNNS
campagne d’affichage
encart de la presse
message sanitaire
spots TV
programmes courts TV
spots radio
campagnes de publicité TV
Outils : entreprise, collectivité (dépliants)
Outils pour les professionnels de santé
site internet : www.mangerbouger.fr
Concernant la diffusion des guides du PNNS : celui qui a eu le plus de succès est celui des adolescents
(10 millions d'exemplaires).
IV. www.mangerbouger.fr
C'est un site récent où on y trouve une incitation à pratiquer une activité physique et à faire attention à notre
alimentation. On y retrouve les 9 repères alimentaires (guide alimentaire, chaque pays a le sien car il prend en
compte les habitudes locales).
En France, le guide alimentaire est fait de groupes alimentaires avec des recommandations chiffrées =
portions par jour :
– fruits et légumes : 5 par jour
– féculents : à chaque repas et selon l'appétit, surtout féculents complets
– produits laitiers : 3 par jour, il est recommandé de ne pas abuser des plus gras et des plus salés
(fromage)
– viande, poisson, œufs : 1 à 2 fois par jour. Le poisson possède une caractéristique nutritionnelle
unique : pratiquement la seule source d'oméga 3 (recommandation spécifique : consommation de 2 fois
par semaine au mininum)
– matières grasses, produits sucrés ou salés : limiter la consommation des aliments pourvoyeurs de gras
et de sucre
– bouger au moins 30 minutes par jour.
On y trouve aussi la « fabrique à menu » qui permet d'aider à faire des menus, une liste de courses (part très
faible de la population qui le fait donc portée limitée).
Il existe également « manger bouger le mag » ainsi que « bouger près de chez vous » (propositions de balades,
circuits, cartes...). Il y a également un accès à des synthèses sur des sujets spécifiques rédigés par des
professionnels.
V. Importance des collectivités locales
Les collectivités locales sont un relai très important. Une ville ou une région peuvent être actifs dans le PNNS
en signant une charte (s'engagent à réaliser un certains nombre d'actions : guide, aide pour piéton, cantine,
restauration...).
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VI . S'appuyer sur les professionnels pour atteindre les objectifs
Exemple de recommandation de la HAS (haute autorité de santé) : développement d'un module en ligne sur le
dépistage et la prise en charge de l'obésité.
Deux instances ont été mises en place pour tenter d'infléchir l'offre alimentaire vers une meilleure qualité :
– observatoire de la qualité de l'alimentation (OQALI) qui enregistre les données sur la composition
des aliments.
– système de charte d'engagement volontaire de progrès nutritionnel, par ex : diminuer la quantité de
sel, de gras. But : améliorer la qualité nutritionnelle et les conditions de la commercialisation des
produits alimentaires.
→ l'industriel réfléchit en interne à ce qu'il est capable de faire, il monte un dossier qui est étudié au
Ministère de la santé par un panel d'experts puis il y a des échanges pour améliorer la qualité
nutritionnelle et les conditions de commercialisation (ex : distributeur qui s'engage à proposer des fruits
et légumes en quantité suffisante avec des informations et animations autour des fruits et des légumes).
Les engagements sont aussi chiffrés (ex : réduction de x% du sel) donc il y a une vérification par des
audits.
A ce jour il y a eu 35 chartes signées ce qui a permis d'enlever du marché un certain nombre de tonnes
de sel, de sucres, d'AG saturés.
B. RESTAURATION COLLECTIVE EN FRANCE
Les recommandations sur la restauration collective préexistaient avant le PNNS de 2001 puis la réflexion a été
intégrée au PNNS. Le PNNS fédère les initiatives locales ce qui permet à tout le monde d'aller dans le même
sens.
I. Les Objectifs
Objectif = garantir la qualité nutritionnelle des rations servies dans les écoles, restauration d'entreprise, crous,
prison...
Chez l'enfant cela a un impact majeur : 6 millions d'enfants qui vont à la cantine, soit 1 enfant sur 2, et ce repas
de midi représente 1/3 des apports énergétiques.
Il s'agit donc de prévention primaire, on cherche à combattre l'obésité, les déficiences en vitamines et minéraux
et à long terme les maladies chroniques. On agit sur la qualité de la nourriture et il y a également une notion de
pédagogie avec la découverte d'une nouvelle façon de manger.
Les recommandations pour la restauration collective ont été très longues à mettre en place puisqu'elles
concernent un très grand nombre d'acteurs. En septembre 2011 il y a eu transformation des recommandations en
réglementations mais uniquement pour le secteur scolaire. Notons que les recommandations existent tout de
même pour tous les secteurs.
Les objectifs généraux sont en accord avec les PNNS :
– augmenter la consommation de fruits, légumes, poisson
– décroître les apports en lipides et améliorer l'équilibre en AG essentiels
– diminuer la consommation de sucres libres et de sel
– augmenter les apports en fer et calcium.
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II. La mise en œuvre
On joue sur :
la structure des repas (4 ou 5 composantes) entrée-plat protidique-accompagnement-produit laitierdessert,
– la taille des portions (les portions préconisées sont remises en question, il y a de nombreuses
polémiques : parents qui pensent qu'on affame leurs enfants, végétariens…),
– la fréquence de service de certains plats : quinze catégories d'aliments dans 20 repas consécutifs (dans
les 20 repas il y a des fréquences de certains plats à respecter). Pour cela il existe 3 grilles :
enfants/adolescents/adultes/portage à la maison ; nourrissons, personnes âgées en institution.
De plus il existe 7 listes de grammage recommandées.
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III. Restauration collective et enfants de classes élémentaires
La fréquence est fonction des caractéristiques nutritionnelles de l'aliment, il y a 15 repères au total.
Il est question de réaliser une grille pour la restauration universitaire (il a été démontré qu'il y a des prises de
poids importantes pendant les premières années d'étude).
Il est nécessaire de former les professionnels et leur fournir des outils adaptés (logiciels). Seulement ces outils
sont développés par les industriels, par des centrales d'achat donc ils ne sont pas très objectifs.
A venir : développement de ces outils pour que les réglementations soit respectées.
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