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de la stratégie conduite depuis plusieurs années pour
faire du Crédit Agricole non seulement un vrai grou-
pe de bancassurance, mais aussi le leader du mar-
ché français en ce domaine.
Quant aux activités de grande clientèle, par nature
plus sensibles à la volatilité des marchés et à la
dégradation de la conjoncture internationale, la bais-
se d’activité a pu être partiellement contenue grâce
aux actions énergiques de réduction des coûts et des
risques que nous avions engagées dès 2001. Et si
l’année 2002 a été plus difficile pour les métiers liés
aux marchés financiers et au financement des entre-
prises, elle aura néanmoins permis à Crédit Agricole
Indosuez de démontrer sa robustesse et sa capacité
de résistance.
En réalité, et au-delà de l’impact de la baisse des
marchés d’actions, les véritables difficultés de l’exer-
cice se sont situées en-dehors du champ des activi-
tés que nous contrôlons directement. Elles se sont
concentrées, en effet, dans notre pôle de banque
de détail à l’étranger. Celui-ci a été affecté par
deux événements exceptionnels qui expliquent,
pour une part importante, le recul du résultat de
Crédit Agricole S.A. en 2002 : notre désengagement
d’Argentine et la mise en œuvre du plan stratégique
de notre partenaire italien Banca Intesa, dont la
contribution a fortement diminué par rapport à
l’exercice précédent. Néanmoins, les efforts que nous
avons consentis l’année dernière pour réduire notre
exposition en Amérique du Sud et pour soutenir le
redressement de Banca Intesa devraient porter leurs
fruits dès 2003.
Dans ces conditions, le résultat net part du groupe
de Crédit Agricole S.A. pour 2002, qui ressort à
1,064 milliard d’euros*, en recul de 27,5 % par
rapport à l’exercice précédent, traduit tout à la fois le
dynamisme commercial de toutes les composantes
du Groupe, la qualité et la solidité de notre structure
financière, ainsi que la pertinence de nos choix
stratégiques : construire une banque universelle,
leader en France, à vocation européenne et ouverte
sur le monde.
Telle est précisément l’ambition que nous avions
exprimée dans notre Projet de Groupe 2000 et que
nous avons confirmée lors de notre introduction en
bourse. Et, de ce point de vue, l’année dernière a été
marquée par des avancées majeures dans la concré-
tisation de nos ambitions stratégiques.
L’acquisition de Finaref, leader dans le domaine de la
carte privative, est venue consolider nos positions
sur le marché stratégique du crédit à la consom-
mation. Avec Finaref, Sofinco et l’activité propre des
Caisses Régionales, nous avons désormais un dispo-
sitif performant et compétitif, qui compte parmi les
leaders européens du crédit à la consommation.
Notre projet de rapprochement avec le Crédit
Lyonnais s’inscrit dans la même perspective straté-
gique. Fondé sur un projet industriel amical, clair et
concerté, notre projet donnera naissance à un Groupe
qui saura conjuguer sa dimension européenne avec
sa vocation de proximité. En concrétisant cette
alliance par le dépôt de notre offre en décembre
2002, quatre ans après notre entrée au capital du
Crédit Lyonnais, un an à peine après notre intro-
duction en bourse, nous concrétisons notre ambition
de bâtir une grande banque universelle, leader dans
la banque de proximité en France et dans la plupart
de ses métiers à l’échelle européenne.
Avec la confiance de ses clients, le soutien de ses
actionnaires, l’engagement et l’expertise de tous ses
collaborateurs, ce nouveau Groupe pourra s’engager
dans une dynamique de succès, autour d’un projet
de croissance durable et rentable.
Rapport annuel 2002
René Carron
Jean Laurent
* Avant amortissement des écarts d’acquisition, le résultat net part du
Groupe ressort à 1,350 milliard d’euros, en recul de 23,5 %.