La combinaison
productive
Après avoir défini les actifs et les organisations productives
nous allons les associer ce qui nous permettra d’étudier la
production et plus particulièrement la combinaison productive.
Nous verrons les facteurs de production (I) qui entrent dans la
combinaison productive (II) qui permet de déterminer la valeur
ajoutée et son partage (III).
I. Les facteurs de production
Les facteurs de production sont constitués par l’ensemble des
éléments qui une fois combinés concourent à la production d’un
bien ou d’un service. On distingue le facteur capital du facteur
travail.
!"
Le travail
Ce facteur est constitué par l’ensemble de la main d’œuvre qui
travaille en contrepartie d’un revenu.
!"
La facteur capital
La notion de capital recouvre traditionnellement deux sens.
Le capital fixe (ou technique) désigne l’ensemble des
machines ou bâtiments qu’utilise une unité de production lors
de son activité.
Le capital technique, à lui seul, ne permet pas la satisfaction
des besoins des consommateurs toutefois, il permet, entre
autres, de faciliter le travail de la main d’œuvre et contribue
ainsi à l’activité économique.
Le capital fixe possède une durée de vie importante et ne s’use
que progressivement ; il participe donc à plusieurs cycles de
production.
Le capital circulant désigne, quant à lui, l’ensemble des
matières premières utilisées dans le processus de production.
Ce capital, à la différence du capital technique, ne sert qu’à un
seul cycle de production. Il s’agit des consommations
intermédiaires par exemple l’huile, les œufs ou l’électricité.
II. La combinaison des facteurs de
production
Pour produire il faut associer travail et capital. L’entrepreneur a
donc le choix entre plusieurs combinaisons ; ce choix se fait en
fonction de la caractéristique des facteurs.
• Les facteurs sont soit complémentaires soit substituables :
dans le premier cas, ils sont indissociables, on ne peut donc
utiliser de capital sans utiliser de travail, dans le second cas
on considère que le travail peut être remplacé par le capital et
vice versa, dans ce cas on aura une production soit
capitalistique soit travaillistique.
• Le choix de la combinaison productive la plus efficace se fera
en fonction des prix de chacun des facteurs, l’objectif étant de
produire le plus possible à un coût moindre (économie
d’échelle). Pour produire plus sans accroître le coût de cette
production l’entrepreneur peut agir sur la productivité des
facteurs.
La productivité est le rapport entre les quantités produites et les
facteurs de production utilisés.
Dans les faits, l’accroissement de la productivité du travail se
traduira par l’intensification de celui-ci, autrement dit l’employé
devra produire plus dans le même temps (productivité horaire)
ce qui permettra de réduire les coûts unitaires moyens.
III. La valeur ajoutée et sa répartition
La production ainsi obtenue pourra être mesurée par la valeur
ajoutée. En France, selon les TEF 1999/2000 de l’INSEE, la
valeur ajoutée était de plus de 7600 milliards de francs.
Elle s’obtient en ôtant de la valeur de vente de la production
(chiffre d’affaires) la valeur des consommations intermédiaires.
• Les consommations intermédiaires : elles correspondent à
la valeur des biens qui sont consommées lors du processus
de production. En conclusion, la production finale de
l’entreprise ne permet pas d’évaluer son activité productive.
Lorsque l’on additionne les valeurs ajoutées de chacune des
unités de production, on aboutit au produit intérieur brut
(PIB), qui permet d’évaluer la richesse générée par un pays.
La variation de ce PIB permet de déterminer le taux de
croissance économique.
• La répartition de la valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée fait
l’objet de redistribution notamment envers l’état (impôts), les
employés (salaires et charges sociales) mais aussi vers les
actionnaires sous la forme de dividendes.
Après cette première phase de redistribution, on aboutit à
l’excédent brut d’exploitation (EBE) ou bénéfices.
De cet excédent une partie restera dans l’entreprise, elle
servira soit à financer les investissements (auto-
financement), soit elle sera affectée aux réserves ce qui
pourra permettre de faire face à des difficultés futures.
Cette répartition de la valeur ajoutée dépendra
essentiellement des rapports qui existent entre le chef
d’entreprise et les salariés. A ce propos, pour déterminer
quelle est la ventilation de cette répartition entre capital et
travail on calcule le taux de marge. C’est le rapport entre
l’EBE et la valeur ajoutée. Plus ce taux est faible plus la
situation est favorable aux salariés et inversement, un taux de
marge élevé est favorable à l’entreprise. Selon l’INSEE, en
1980, en France, le taux de marge était de 25% ; il était de
33% en 1998.
Editeur : MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Sébastien KNOCKAERT