Bienséance : Afin de ne pas heurter la sensibilité du spectateur, tout ce
qui va à l’encontre de la morale est exclu (pas de mort sur scène, ni de
violence, ou de rapports physiques.) Les batailles et les morts doivent se
dérouler hors scène et sont rapportées au spectateur sous forme de
récits.
Boileau résume cette règle :
"Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose :
Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ;
Mais il est des objets que l'art judicieux
Doit offrir aux oreilles et reculer des yeux"
b) Le texte
On pourrait dire qu’il existe deux sortes de textes dans une pièce de
théâtre : les répliques et les didascalies.
Les didascalies, appelées aussi indications scéniques, donnent
des renseignements sur le décor, le déplacement des acteurs, le
ton des répliques. Elles facilitent la mise en scène de la pièce.
Les répliques sont les paroles des personnages.
Lorsque la réplique est longue, on parle de tirade.
Lorsque l’acteur est seul sur scène, la réplique qu’il prononce est
un monologue.
Une réplique prononcée à part, sans que l’interlocuteur l’entende, est un
aparté.
6. Rapport entre le spectateur et le spectacle
Catharsis : Aristote est à l’origine de ce concept dans Poétique il dit “La
tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non
par le moyen de narration, et qui par l’entremise de la pitié et de la
crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre”.
Ce concept est donc la purgation des passions par le moyen de la
représentation dramatique : en assistant à un spectacle théâtral, l’être
humain se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant
à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux. En
s’identifiant à des personnages donc les passions coupables sont
punies par le destin, le spectateur de la tragédie se voit délivré, purgé
des sentiments inavouables qu’il peut éprouver secrètement.