
(notre traduction). Pour nous, cette base de similarité est les renvois au futur du français et de
l’anglais. On dit aussi que la linguistique contrastive vise « à produire des typologies inverties
à deux valeurs (donc contrastives, pas comparatives) et se base sur l’assomption que des
langues peuvent être comparées (la linguistique contrastive s’occupe toujours d’une paire de
langues). » (ibid., p. 3), (notre traduction).
En outre, la linguistique contrastive est, selon James (1980, p. 4), une discipline plus
diachronique que synchronique. La raison de cela, est que certaines études contrastives
s’intéressent à l’apprentissage de langues étrangères, leur point central étant donc une sorte
d’évolution de cette langue chez l’individu (loc.cit.). Quant à notre propre étude, elle est plus
synchronique que diachronique, parce que nous, nous intéressons à des différences modernes
entre les futurs français et anglais.
Il faut aussi noter que ce que nous faisons dans la présente étude, c’est ce qu’appelle
Sajavaara « System-oriented contrastive linguistics » (1994, p. 30), où on compare les
systèmes de deux langues. Cela s’oppose à « applied contrastive linguistics » (ibid., p. 30),
traitant de phénomènes en dehors des systèmes linguistiques.
Pourtant, cette étude a aussi des similarités avec la discipline nommée traductologie,
puisque, comme l’écrit Eriksson (1997, p. 9), « la traductologie est naturellement liée à la
linguistique contrastive » (notre traduction). Par exemple, si on fait une étude contrastive en
comparant un aspect des systèmes verbaux de deux langues, comme dans notre étude, on
compare des phrases équivalentes de ces langues, ce qui a des affinités avec la traductologie.
De la même façon, des études traductologiques « contrastent les textes de la langue source
avec les textes équivalents de la langue cible » (loc.cit.) (notre traduction).
Néanmoins, pour nous, l’étude de textes traduits a pour sujet « de comparer les
caractéristiques d’une langue en la comparant à une ou à plusieurs autres langues dont elle
diffère plus ou moins manifestement quant aux caractéristiques que l’étude concerne » (ibid.,
p. 10) (notre traduction). En traductologie, il s’agit plutôt, par exemple, de « [l’étude] de
traductions spécifiques d’un point de vue stylistique et littéraire, et [la comparaison] de
différentes traductions d’un même ouvrage » (loc.cit.) (notre traduction). De plus, Selon
Vinay et Darbelnet (1958 [1977], p. 25), la comparaison de textes en linguistique contrastive
est « un procédé d’investigation », alors qu’en traductologie, selon Eriksson (2009, p. 10)
elle est le « but » (notre traduction). On peut aussi dire que la linguistique contrastive est plus
« généralisante » que la traductologie, (Eriksson, 2010, p. 9), (notre traduction).