Répartition des richesses
INTRODUCTION
« Il n’y a pas d’alternative » clame-t-on pour justifier les mesures de restriction
budgétaire qu’on nous impose, et qui rendent de plus en plus difficile la vie d’une
majorité de la population (et plus encore celle de nos apprenants en alphabétisation).
Et pourtant, des richesses, il y en a ! Le problème est qu’elles sont inégalement réparties.
La différence entre riches et pauvres est forte… dans le monde, mais ici aussi, en
Belgique. Alors qu’ici le fonctionnement de l’Etat devrait normalement permettre une
certaine redistribution des richesses pour assurer le bien-être de tous les citoyens.
Malheureusement, c’est de moins en moins le cas : le profit de quelques grosses fortunes
passe avant les droits humains élémentaires de la majorité de la population (santé,
éducation,…). De plus, les mécanismes économiques et fiscaux, soutenus par les Etats,
favorisent les plus riches, qui deviennent encore plus riches … creusant ainsi l’écart.
Et des alternatives, il en existe ! C’est pourquoi des personnes et associations militent
pour que d’autres solutions soient mises en place, comme un impôt plus juste.
Ce dossier permet d’aborder cette thématique en présentant quelques informations
synthétiques et pistes d’information pour ceux qui veulent en savoir plus.
D’autre part, il propose quelques animations pour appréhender plus facilement, de
manière visuelle, certains concepts économiques comme la répartition des richesses
dans le monde et en Belgique, les revenus et les dépenses dans un budget, les revenus et
le patrimoine, l’impôt et la fraude fiscale, le tax shift…
Au travers de ce sujet d’actualité qui les concerne directement, c’est l’occasion pour les
apprenants de tenter une première approche de concepts mathématiques et
économiques. Il ne s’agit pas de faire un cours de math (bien que le formateur puisse faire
des liens avec celui-ci), mais plutôt d’arriver à faire comprendre à des personnes non
scolarisées certaines explications et modes de présentation qu’ils peuvent rencontrer dans
les médias, et qui demandent des connaissances mathématiques et économiques
(pourcentages, salaire brut et net, schémas et graphiques, comparaisons, proportions…).
Ensuite, une trace de la représentation visuelle effectuée dans l’animation sera créée par
les apprenants et gardée sur papier, ce qui leur permettra de passer du vécu à l’écrit, de
l’action à la schématisation.