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Intervention essentielle n° 2 : Prise en charge de la plaie
l’hépatite B. Pour faire les pansements, le soignant doit
porter des gants propres, de préférence à usage unique, et
les changer entre chaque patient à traiter. De même, il
prendra pour chaque patient un nouveau jeu d’instruments
stériles. Dans les endroits où il n’est pas facile de se pro-
curer du matériel pour les pansements, la réutilisation des
bandes, voire des compresses et autres matériels, peut
s’avérer inévitable. Les personnes chargées de laver les
bandes et les pansements doivent avoir été formées à la
manipulation des matériels contaminés.
Signes d’infection
On soupçonne une infection dès lors qu’un patient se
plaint de douleurs dans les ganglions de l’aisselle ou de
l’aine. Une rougeur, de la chaleur, une tuméfaction, un
exsudat jaunâtre et malodorant sont également des signes
d’infection. Ces patients doivent être adressés immédia-
tement à un médecin pour un examen clinique et un
traitement antibiotique. Les pommades antibiotiques n’ont
qu’une efficacité limitée (et peuvent favoriser l’apparition
de souches résistantes d’agents pathogènes).
le diabète ou le VIH, ou qui prennent des médicaments
entraînant une immunosuppression, comme les corticoïdes
(tableau 5.2.1).
On peut réparer la peau soit en pratiquant une suture
primaire (les bords de la plaie sont amenés côte à côte
et suturés) soit une suture secondaire (les bords de la
plaie sont disjoints et la plaie se comble d’elle-même).
Le processus de la guérison est complexe, mais le
tableau 5.2.2 ci-après en donne une explication simplifiée.
Nutrition
Le régime alimentaire doit être hypercalorique,
hyperprotéiné et riche en vitamines A et C, tout en gardant
en mémoire les habitudes culturelles et alimentaires du
sujet. Il faut encourager les familles à préparer les repas à
partir des denrées disponibles localement, tels que des
noix, des céréales, des œufs, du poisson et de la viande.
Prévention des infections croisées
Il convient de prendre des mesures pour éviter les
infections croisées, notamment par le VIH ou le virus de
Facteurs intrinsèques Facteurs extrinsèques Facteurs iatrogènes
(liés au personnel soignant)
Malnutrition Infection Ischémie
Age Médication Traumatismes
Maladie chronique Tissu nécrosé
Prise en charge incorrecte de la plaie
Maladie circulatoire Stress psychologique
Neuropathie Immunodépression
Irradiations
Tableau 5.2.1
Facteurs retardant
ou empêchant la
guérison des plaies