La compagnie Harald Lützenberg  
 
La compagnie au sein de l’association 
La compagnie Harald Lützenberg est un groupe de travail de l’association Green Bridge. 
Son rôle s’inscrit dans la première étape souhaitée pour l’évolution de  l’association (cf. 
statuts ;  premier  point  des  buts  de  l’association):  la  production  d’une  pièce  de  théâtre 
dans  tous  ses  aspects,  de  la  conception,  en  passant  par  l’administration,  jusqu’à  sa 
création. 
Naissance de la compagnie 
En  2010  Mathias  Theler  et  Tancrède  Scherf  se  sont  pris  d'affection  pour  un  texte 
passionnant,  enthousiasmant  tout  autant  que  dense  et  difficile, Fin  de  Partie  de  Samuel 
Beckett. Ils ont contacté Gaëtan Blaser et Stefania Spaini pour relever ce défi et Olivier 
Verleye pour le mettre en scène. Avec l'arrivée de Guillaume Ducommun, à la création 
lumière, et de Mireille Roth, à la régie, la compagnie Harald Lützenberg prit son envol, 
portée par cette pièce incroyable, intelligente et actuelle. 
Après  le  succès  des  représentations  au  Café-Théâtre  du  Bilboquet  (Fribourg),  en 
décembre 2010, la troupe prend, cette fois, la route en Suisse romande pour proposer ce 
chef d'œuvre. 
 
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin la compagnie s’attaque cette fois-ci à une des pièce 
phare du théâtre de l’absurde: La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco2. Dans ce projet deux 
nouvelles comédiennes apportent leur énergie, Brigitte Antenen et Stéphanie Perruchoud 
et Mireille Roth poursuit sa collaboration en tant que comédienne. 
Harald Lützenberg 
Né le 23 février 1817 à Gaberndorf, un petit village non loin de Weimar, il grandit dans 
une famille paysanne, bien loin des considérations littéraires et intellectuelles. Son père 
gérait un élevage de porc et sa mère recueillait les poils de la queue de ces derniers pour 
en  faire  des  pinceaux.  La  réputation  de  la  qualité  de  ces  pinceaux  était  arrivée  jusqu’à 
Weimar et le jeune Harald faisait, à pied, les quinze kilomètre qui séparait son petit village 
de la capitale du mouvement Aufklärung, qui touchait à sa fin et laissait déjà poindre son 
successeur, le Sturm und Drang, véritable précurseur du Romantisme européen. 
 
C’est, par hasard, en livrant des pinceaux à Goethe, que Harald Lützenberg entendit la 
lecture,  par  Schiller,  des  premières  lignes  de  Wilhelm  Tell.  Bouleversé,  il  se  rendra, 
quelques jours plus tard chez Schiller qui le prendra sous son aile, en commençant par lui 
apprendre à lire et à écrire. Le jeune homme s’avérant très vite un piètre écrivain mais un 
bon lecteur, son maître lui offrit des exemplaires de grands auteurs du moment, tels que 
Christoph  Martin  Wieland,  Johann  Gottfried  von  Herder  et,  évidemment,  Johann 
Wolfgang von Goethe. 
 
En 1832, en lisant Ménandre et Glycérion de Wieland, il eut la révélation. En tant qu’homme 
de la terre ayant  eu  accès  à  la  littérature,  il  se  dit  qu’il  fallait  en faire profiter tout son 
entourage et il entreprit de faire jouer ce texte par des gens du village, pour des gens du 
village. Etant donné que personne ne savait lire, Harald lisait les répliques que chaque « 
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
2!La cantatrice chauve, Eugène Ionesco. Ed. Folio!