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Université de Franche Comté (U. F. C)
UFR de Sciences Juridiques, Economiques, Politiques et de Gestion
Ecole Doctorale Louis Pasteur
MARCHÉS BOURSIERS ÉMERGENTS ET PROBLÈMATIQUE DE
L’EFFICIENCE.
……………………………………………….
Le cas de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).
Thèse pour le Doctorat en Sciences Economiques
(Doctorat Nouveau Régime)
Présentée et soutenue publiquement par :
Benjamin NDONG
JURY :
Directeur de thèse:
Mr. Michel Mougeot, Professeur à l’Université de Franche Comté.
Membres de Jury :
Mr.Christian Bordes, Professeur à l’Université de Paris1-Panthéon-Sorbonne, Rapporteur
Mr. Alain Schatt, Professeur à l’Université Robert Schuman de Strasbourg, Rapporteur
Mme Julie LeGallo, Professeur à l’Université de Franche Comté
Mr. Michel Mougeot, Professeur à l’Université de Franche Comté.
Date: 13 Septembre 2007.
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Remerciements.
Je remercie tout particulièrement Monsieur Michel MOUGEOT, Professeur à l’Université de
Franche Comté, directeur du Centre de Recherches sur les Stratégies Economiques
(C.R.E.S.E), qui a accepté de suivre ce travail, malgré le fait que je n’ai pas fait ma formation
de base à Besançon.
C’est la preuve de son ouverture d’esprit, de son expérience et de sa parfaite connaissance du
monde universitaire. Qu’il soit assuré de toute ma gratitude.
Je remercie Messieurs Alain SCHATT et Christian BORDES pour l’intérêt qu’ils ont bien
voulu porter à ce travail en acceptant d’être les rapporteurs de cette thèse.
Je remercie également Madame Julie LeGallo de siéger à ce jury.
J’associe à ces remerciements le Professeur Adama DIAW et le Docteur Mathurin
FOUNANOU, enseignants- chercheurs à l’Université Gaston BERGER de Saint Louis
(Sénégal), de même que la Coopération Française pour sa bourse de recherche.
Je remercie tous les membres du CRESE, enseignants-chercheurs et doctorants, pour leur
accueil cordial et leur participation à mes séminaires.
Enfin, je remercie ma famille et tout ce qui de près ou de loin m’ont apporté leur soutien. Je
pense particulièrement à ma maman, à ma femme et à mon grand frère. C’est l’occasion
d’avoir une pensée pieuse pour mon défunt papa. Que Dieu l’accueille dans son paradis.
Amen.
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Sommaire
Introduction générale………………………………………………………………………...1
Première partie : Libéralisation financière et problématique de développement et
d’efficience des marchés émergents : le cas de la BRVM……………………………………10
Chapitre I : Théories des marchés financiers efficients…………………………………..13
Chapitre II : Spécificités des marchés boursiers émergents………………………………51
Chapitre III : La BRVM : aspects institutionnels et problématique de développement et
d’efficience financiers dans un contexte de libéralisation financière……………………….101
Deuxième partie : Analyse empirique : dynamique et efficience d’une bourse transnationale
et émergente: le cas de la BRVM…………………………………………………………....165
Chapitre IV : Analyse statistique du comportement des cours boursiers au niveau de la
BRVM……………………………………………………………………………………….168
Chapitre V : Prévisibilité des rendements boursiers au niveau de la BRVM : une étude de
la convergence des taux d’intérêt et des rendements boursiers par l’analyse de la cointégration…...208
Chapitre VI
: Information financière et rendements boursiers : un autre regard sur la
rationalité du marché boursier : le cas de la BRVM………………………………………...265
Conclusion générale………………………………………………………………………....317
Annexes……………………………………………………………………………………..327
Références bibliographiques………………………………………………………………354
Table des matières………………………………………………………………………….379
Table des figures et des tableaux………………………………………………………….387
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Introduction générale.
Les théories de la libéralisation financière développées dans les années 70 (Mckinnon 1973,
Shaw 1973) ont eu à fustiger la politique monétaire qui consiste dans les Pays en Voie de
Développement (PVD) à maintenir les taux d’intérêt nominaux à un niveau tel que les taux
d’intérêt réels deviennent négatifs.
Une telle politique désignée sous le vocable de répression financière a pour effet, non
seulement de décourager l’épargne, mais aussi d’agir défavorablement sur la qualité de
l’investissement. Cela est dû au fait que le rendement réel de la monnaie (différence entre le
taux nominal sur les dépôts et l’inflation) est réprimé.
La politique de libéralisation financière du taux d’intérêt peut ainsi prendre deux formes :
- une augmentation du rendement réel de la monnaie
- une stabilisation du niveau du rendement réel.
L’augmentation du taux servi sur les dépôts, en encourageant la demande de dépôts des
agents, accroît la capacité de crédit du secteur bancaire. Alors que la stabilisation du niveau de
rendement réel a pour but de réduire la variabilité croissante du taux nominal servi sur les
dépôts, et /ou de l’inflation, afin de diminuer le risque croissant lié à ce rendement.
Ces théories ont eu un écho favorable dans les PVD à telle enseigne qu’elles ont été les
fondements des différentes politiques d’ajustement financier mises en œuvre dans ces pays au
début des années 90.
Mais, à l’arrivée, l’espoir qui était placé sur ces politiques, à propos de leur capacité à
résoudre les problèmes de financement de l’économie et des entreprises, s’est beaucoup
érodé.
C’est ainsi que Demirgüc-Kunt et Detragiache1pensent que « la libéralisation financière a des
coûts en termes d’augmentation de la fragilité financière spécialement dans les PVD où les
institutions nécessaires pour supporter un système financier qui fonctionne bien ne sont
généralement pas bien établies ». Dans le même registre, d’autres économistes et des
décideurs se sont interrogé sur l’impact réel de la politique de libéralisation financière sur
l’épargne financière et le financement de l’économie. En d’autres termes, s’interroger sur
l’applicabilité des théories qui la sous-tendent dans le cadre des PVD.
1 Policy Research Working Paper N° 1917, World Bank.
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Cependant Diaw (2000)2 dans un test empirique de l’hypothèse de complémentarité de R.
Mckinnon dans les Pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)3
aboutit à des résultats qui justifieraient la pertinence des politiques financières fondées sur le
taux d’intérêt (politiques de libéralisation financière). Mais, en plus de cette pertinence
justifiée, n’est-il pas nécessaire de se poser des questions sur les conditions d’efficacité d’une
telle politique ?
Rappelons que les politiques de libéralisation financière sont censées influencer la croissance
économique dans les PVD en stimulant l’épargne et l’investissement, en améliorant la
productivité du capital etc. Particulièrement, au niveau du marché boursier, la libéralisation
financière est supposée entraîner une baisse du coût du capital. Mais, ces mécanismes de
transmission des effets de la libéralisation financière – surtout celui d’accroissement de la
productivité à travers une meilleure sélection des projets d’investissements – sont
conditionnés. Et parmi ces conditions, nous supposons que le fonctionnement efficient du
marché boursier occupe une place importante. En effet, des marchés financiers efficients sont
nécessaires pour que cette relation entre libéralisation financière et croissance économique –
via le développement financier – soit effective, car l’efficience du marché boursier permet
tout simplement d’allouer les ressources financières vers les secteurs les plus productifs.
Une bonne partie de la littérature sur la libéralisation financière dans les PVD mettait plus
l’accent sur un seul compartiment du marché des capitaux. Les recherches portaient leur
attention essentiellement sur le secteur bancaire considéré comme « étant le seul marché des
capitaux organisé dans les économies en développement ». La place du marché boursier dans
cette stratégie de libéralisation financière ne constituait pas une préoccupation principale dans
ces recherches. Alors qu’on peut légitiment s’interroger sur l’efficacité d’une libéralisation
complète du système bancaire dans un système financier où les autres marchés des capitaux,
et particulièrement le marché boursier, sont presque ignorés et/ou restent réprimés.
La réponse est que le « développement substantiel du marché des capitaux – et principalement
le marché boursier – est une condition nécessaire pour une libéralisation financière
2 Ndiaw, A. (2000). « Test de l’hypothèse de complémentarité de Mc Kinnon dans les pays de l’UEMOA ».
Revue d’Economie et de Gestion, Université de Libreville.
3L’ UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest – Africaine) comprend 8 pays de l’Afrique de l’Ouest
appartenant à la zone franc et partageant la même monnaie, le Franc de la Communauté financière Africaine
(FCFA), émise par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui a son siège à Dakar
(capitale du Sénégal)
Ces pays partagent aussi en commun une commission économique, à l’image de celle de l’Union européenne,
chargée de promouvoir l’intégration économique des pays membres et la coordination de leurs politiques
économiques, et une Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Ces pays sont : la Cote d’Ivoire, le
Burkina Faso, le Bénin, le Togo, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Guinée- bissau.
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