doivent être utilisés pour le bien des générations présentes et futures, garantir
l’intégrité des droits, la primauté de l’être humain, l’accès équitable aux soins de
santé, le consentement libre et éclairé pour toute intervention dans le domaine de
la santé, le respect de la vie privée, la non discrimination d’une personne en raison
de son patrimoine génétique.
La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation
de l’Unité Africaine dans sa session ordinaire à Yaoundé en 1996, sur la base de
la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, rappelle le droit à la
vie et l’inviolabilité de la personne humaine et considère qu’il faut accorder une
haute priorité, une attention urgente aux questions liées à la bioéthique et au
développement, au respect des valeurs culturelles, à l’inviolabilité et
l’intangibilité de la personne, qui interdisent que le corps humain, ses éléments,
en particulier ses gènes humains et leurs séquences puissent faire l’objet d’un
commerce ou d’un droit patrimonial.
Aussi la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’O.U.A.
engage-t-elle les Etats à prendre des mesures législatives à l’effet de créer des
organismes consultatifs nationaux et inter-africains en vue d’encourager les
échanges relatifs aux applications de la recherche et ses dérives.
Si la 3ème Conférence Interparlementaire réunie à Madrid en février
1995 a inscrit à son ordre du jour la bioéthique c’est parce que celle-ci touche aux
enjeux les plus importants de la vie humaine et attire l’attention sur les avancées
scientifiques qui pourraient modifier certains équilibres fondamentaux. Aussi la
Conférence recommande-t-elle d’encadrer la recherche et de veiller à ce que les
technologies profitent aux véritables intérêts de l’Homme, tout en préservant la
liberté de la recherche scientifique qui doit demeurer au service de l’Homme. Il
s’agit d’un défi lancé aux parlementaires nationaux pour entamer un dialogue
éthique et aboutirait au droit.
La Communauté Internationale a entrepris d’élaborer des principes
juridiques pour protéger la dignité de la personne objet de recherche biomédicale.
Les instruments internationaux ou les déclarations internationales, ou
conventions se sont succédés .
Le code de Nuremberg (1947) qui est le point de départ des
déclarations d’éthique biomédicale.
La déclaration de Helsinki qui est un ensemble de recommandations
destinées aux personnes engagées dans le mouvement de recherche et de
développement, en particulier dans les technosciences biologiques.
L’O.M.S. et le CIOMS adoptent les principes Internationaux pour la
recherche médicale impliquant des sujets humains : à savoir les principes
fondamentaux de l’éthique, le respect de l’intégrité humaine, le consentement
libre et éclairé, la transparence de l’information, l’évaluation des risques.
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