-
Second niveau ou l’épaule compliquée
grave
:
l’éventualité de cette complication est préoccu-
pante tant par sa
fréquence~~que
par la complexité
des désordres observés. Le signe d’alarme est la
douleur, bien localisée ou diffuse. Elle annonce des
complications orthopédiques graves :
. Le syndrome algo-dystrophique ou syndrome
articulaire qui associe douleurs, troubles vaso-
moteurs et trophiques correspondant
à
une pertur-
bation du système nerveux autonome. II concerne
l’épaule soit de façon isolée, soit en association
avec l’atteinte de la main dans le cadre du syndrome
épaule-main.
. La péri-arthrite scapulo-humérale qui carres-
pond à une capsulite rétractile liée à un épaississe-
ment de la capsule articulaire.
Elle se traduit dans un premier temps par une
douleur permanente d’intensité variable, accrue
par les mouvements puis, dans un deuxième temps,
par une limitation considérable des mouvements
passifs.
l La sub-luxation gléno-humérale favorisée par la
faiblesse du support musculaire et la distension
capsule-ligamentaire. Elle place l’articulation de
l’épaule dans une situation anormale, à savoir pro-
jection de la tête humérale en bas et en dedans.
L’apparition de telles complications est fréquente
et d’apparition rapide. Leurs manifestations dou-
loureusesgênentconsidérablementlarécupération
et la rééducation et donc compromettent l’avenir
fonctionnel du malade hémiplégique.
Traitement de ces complications
Plusieurs traitements sont possibles :
-
Traitement médicamenteux par infiltrations de
corticoïdes
et/ou
d’anesthésiques.
~
Traitement physiothérapique par ionisations
médicamenteuses péri-articulaires, par stimulation
électrique des plexus sympathiques, par ultrasons.
-
Traitement radiothérapique anti-
inflammatoire des articulations ou des plexus.
II s’agit de traitements journaliers pendant deux
ou trois semaines obligeant souvent la mise au
repos du membre supérieur douloureux.
Le traitement de rééducation doit alors être mené
avec prudence afin de maintenir les amplitudes
articulaires.
II comprend la mobilisation douce des amplitudes
conservées par le patient, en respectant toujours le
seuil de la douleur.
Ik.4.
Rééducation
du membre supérieur hémiplégique
La survenue des complications décrites plus haut
assombrit le pronostic fonctionnel. Les difficultés
de traitement curatif rendent indispensables des
mesures préventives dès les premiers jours de l’hé-
miplégie. Toute l’équipe médicale et para-médicale
doit participer activement à cette prévention. Un
impératif domine la conduite
à
tenir : il faut
proscrire toute mobilisation intempestive et éviter
toute action de pesanteur
SUI
ce membre supérieur.
Ill.1.4.a) Rééducation du membre supérieur
hémiplégique lors de la phase initiale de
Phémipiégie
Dans cette première phase, le malade est encore
souvent dans un état d’obnubilation.
Le but de la rééducation consiste dans l’entretien
orthopédique par des gestes passifs, des mobilisa-
tions douces.
Un certain nombre de précautions sont à prendre
au
niveau du malade :
-
En décubitus dorsal, le membre supérieur
hémiplégique doit être légèrement surélevé
sur
un
coussin, en abduction, poignet et main en position
de fonction (prévention de la rétraction de l’épaule
et de l’oedème par surélévation).
-
En décubitus latéral, le malade peut être posi-
tionné sur le côté sain, mais aussi su* le côté atteint.
Dans le premier cas, le bras hémiplégique doit
être installé en abduction, sur un oreiller. Dans le
second cas, le bras hémiplégique doit être bien
dégagé en avant, en anrépulsion.
La rééducation de l’épaule hémiplégique a pour
objectif de prévenir les douleurs, d’obtenir des
mouvements d’amplitude satisfaisante. On tra-
vaille surtout I’abducrion et la rotation externe.
Il ne faut surtout jamais
«
tirer
»
sur
l’épaule. Une
traction répétée peut entraîner une capsulite rétrac-
tile etjou un syndrome algodystrophique.
IIIJ.~.~)
Rééducation
du membre supérieur
hémiplégique
h-s
de la phase flasque de
PhémipLégie
Dans cette seconde phase de I’hémiplégie, le travail
de rééducation devient actif.
Le malade apprend
à
se tourner dans son lit sur le
côté hémiplégique puis vers le côté sain. Ensuite,
l’apprentissage de la station assise est réalisé. Dès
que le patient est verticalisé, le membre supérieur
doit être soutenu. Le moyen le plus utilisé est celui
d’une écharpe de maintien. On peut également
utiliser une chaise munie d’un accoudoir qui porte
l’épaule en antépulsion et évite ainsi la rétraction
de celle-ci.
11.1.4.~)
Rééducation du membre
wpériw
hémiplégique
lors
de
ia
phase spastiqm de Phémip&e
Cette phase correspond à la dernière étape de la
rééducation. Le malade est capable de se tenir
debout,
B
retrouvé un bon équilibre.
La rééducation de la marche est alors entreprise.
En ce qui concerne le membre supérieur, la réédu-
cation a pour objectif de retrouver une commande
proximale satisfaisante. Cependant, le résultat
fonctionnel reste souvent médiocre. A cette étape
Complications de l’épaule
hémiplégique