Chapitre 1. Relations hydriques et mouvement dans le phloème
1.1 Les cellules végétales et l’eau
1.1.1 Eau et liaison hydrogène
L’eau est formée d’un atome d’oxygène lié de façon covalente { deux atomes
d’hydrogène. L’atome d’oxygène étant très électronégatif a tendance à attirer des
électrons. Une conséquence de cette électronégativité forte est que l’atome
d’oxygène a tendance { emprunter des électrons { l’hydrogène. Les électrons mis en
commun forment une liaison O-H et se trouvent en moyenne plus proches du noyau
oxygène que des atomes d’hydrogène. Il s’ensuit que l’atome d’oxygène porte une
charge négative partielle et qu’une charge positive partielle correspondante est
portée par les atomes d’hydrogène. Cette distribution dissymétrique des électrons
fait que l’eau est une molécule polaire.
Globalement, l’eau demeure une molécule neutre, mais la séparation de charges
positives et négatives génère de fortes attractions mutuelles (électriques) entre
molécules d’eau voisines ou entre l’eau et d’autres molécules polaires. Cette
attraction est nommée liaison hydrogène.
En plus des interactions entre molécules d’eau, les liaisons hydrogène établissent
aussi des attractions entre l’eau et d’autres substances ou entre l’eau et des surfaces.
Par exemple, ce type de liaison est la base des couches de solvatation qui se forment
autour de macromolécules biologiquement importantes comme les protéines, les
acides nucléiques ou les glucides. Ces couches de molécules d’eau fortement liées et
orientées sont désignées sous le terme : d’eau liée. On estime que l’eau liée peut
représentée jusqu’{ 30% de la masse de molécules protéiques hydratées. L’eau liée
joue un rôle important dans la stabilité des molécules protéiques. L’eau liée joue un
rôle tampon, elle empêche un rapprochement trop important des molécules qui
formeraient des agrégats suffisamment importants pour précipiter.