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Document 3 Variation du taux d’anticorps dans le sang d’un fœtus puis d’un jeune enfant.
Il est précisé que les anticorps d’origine maternelle sont des anticorps qui passent dans le sang
fœtal en traversant la barrière placentaire.
Document 4 Rôle des adjuvants introduits dans de nombreux vaccins ne renfermant pas
d’agents infectieux vivants et effets indésirables suspectés
Depuis plus de cinquante ans, de nombreux vaccins contiennent des adjuvants. Ce sont des
substances ajoutées à la préparation vaccinale et destinées à renforcer l'efficacité du vaccin.
Ils permettent de diminuer, dans chaque dose de vaccin, la quantité de la substance active,
l'antigène. L'adjuvant n’est pas obligatoire, il a pour but d'augmenter, d'accélérer, de prolonger
et de diversifier la réponse immunitaire spécifique recherchée aux antigènes vaccinaux. Parmi
les vaccins contre la grippe saisonnière, seul celui qui en contient protège les personnes âgées,
dont le système immunitaire répond moins bien aux vaccins. En cas de pandémie virale,
quand il est essentiel de pouvoir développer et produire rapidement des doses suffisantes de
vaccin contre la souche virale identifiée pour couvrir la population, l'utilisation d'un adjuvant
permet de réduire la quantité d'antigène par dose de vaccin et d'en produire ainsi davantage de
doses, tout en conservant une réponse vaccinale optimale. Les adjuvants permettent aussi de
réduire le nombre d'injections nécessaires.
Les sels d'aluminium sont utilisés depuis les années 1950, mais une grande variété d'autres
adjuvants nouveaux est en cours d'évaluation. Dans les vaccins contre la grippe H1N1, on
utilise des adjuvants de type émulsions huile-dans-eau biodégradables, à base de squalène. Ils
sont bien tolérés et n'induisent que des réactions locales au point d'injection ou des réactions
générales (fièvre, malaise, frissons, céphalées, fatigue), toutes modérées et disparaissant après
un ou deux jours, sans traitement.
Mais les adjuvants sont régulièrement montrés du doigt : «myofasciite à macrophages»,
syndrome de la guerre du Golfe…. Ils ont été rendus responsables de maladies graves ou
mystérieuses, même si aucun lien de causalité n'a jamais pu être prouvé.
Interview du Pr Michèle German, immunologiste et membre de l'Académie nationale de
pharmacie.