PREAMBULE
La lutte contre la pauvreté et le défi du développement engagé par la nation malagasy
s’inscrivent dans le cadre d’un changement au niveau mondial. La mondialisation se traduit
principalement par l’internationalisation du libre échange, d’abord des marchandises, puis des
services, de la connaissance, du savoir-faire, de la technologie, de la main d’oeuvre mais aussi,
des capitaux. Les vertus de la loi du marché sont rappelées à l’ordre du jour avec ses principes et
méthodes mais également avec ses risques et menaces.
Au moment où les nations, y compris celles d’Afrique et de l’océan indien, recherchent la force
dans l’union à travers les COMESA, SADC et autres organisations, les grandes puissances
cherchent à mettre de l’ordre dans le marché qui est devenu mondial. L’OMC est plus que jamais
une nécessité pour le développement de la concurrence internationale. Les groupes financiers
multinationaux se ramifient au rythme des délocalisations, de rachat, de fusion ou de nouvelles
implantations sous toutes ses formes. Les institutions internationales et les bailleurs de fonds
semblent devenir incontournables dans les combats pour le développement…
En mal d’idéologie de développement, les pays pauvres doivent s’intégrer dans ce mouvement
mondial sous peine d’être marginalisés. Désormais, les mots clés sont « bonne gouvernance »,
« avantages concurrentiels », « investissement direct étranger » « innovations » et « ouverture ».
Le développement tiré par les investissements privés ne peut se faire efficacement que si les
conditions de fonctionnement du système libéral sont en place. Ceci veut dire que tous les acteurs
sont prêts et que les institutions sont structurées et fonctionnent conformément aux nouvelles
règles. Bref, le changement consiste tout d’abord pour tous, la mise en place d’un environnement
propice au fonctionnement efficace du système. A l’échelle de l’entreprise, il s’agit de changer
de paradigme, de structure et de systèmes afin de s’adapter aux nouvelles exigences du
développement.
Ainsi, après presque trente ans d’expériences, la JIRAMA doit s’adapter au nouvel
environnement pour survivre. Plus encore, étant un secteur stratégique appuyant les secteurs
porteurs de l’économie et la lutte contre la pauvreté, elle doit se dépasser et accéder au niveau des
grandes entreprises d’électricité et d’eau de classe internationale.
Le présent écrit résume les grandes orientations stratégiques décidées par la Direction générale
pour faire face à ce défi. Il s’agit, bel et bien, de créer une nouvelle JIRAMA. La route est
désormais tracée, il reste à la suivre…