s’affaisser (cedere), soit à pousser vers l’intérieur. Par contre la cage fait le travail opposé.
• Plèvre : il y a deux ‘feuillets’ de plèvre : ceci pariétale, située contre la paroi thoracique, et ceci
viscérale, collée aux poumons. Les deux cavités pleurales (des deux poumons, dx et gx) ne sont pas
reliées entre elles, c’est la différence de pression entre intérieur et extérieur (patm = 760 mmHg ; ppl =
756 mmHg ; palv = 760 mmHg2) qui maintient la cavité pleurale dans la même configuration. Comme
toutes (membrane) séreuses (le revêtement lisse des cavités corporelles, comme le thorax et
l’abdomen), elles ont un rôle pour diminuer les frottements créé par les mouvements (en ce cas
respiratoire). Elles sont tapissées par un épithélium secrétant en petite quantité un liquide lubrifiant
(le liquide pleural, ou intrapleural), qui aide à diminuer les frottements entre les deux plèvres.
• Force agissant sur la cage thoracique : i) force due à la différence de pression transthoracique ; ii)
force due à la différence de pression transpulmonaire (retour élastique des tissus pulmonaires et
force due à la tension de surface des alvéoles (NB : le surfactant3 diminue cette tension)) et iii) force
due aux muscles respiratoires4.
• Propriété élastique thoraco-pulmonaire :
! Pression transpulmonaire : la pression est
positive => le système tend à un retourne
élastique.
! Pression transthoracique (entre plèvre et
extérieur) : la pression est négative => le
système se relâche (vers l’extérieur).
• Relation pression-volume dans le système thoraco-pulmonaire => Compliance :
! Aptitude d'une cavité organique à changer de volume sous l'influence d'une variation de pression.
La capacité d’une cavité organique à s’étirer est appelé compliance => La capacité du poumon à
s’étirer est appelée compliance : plus un poumon est compliant plus il s’étire facilement (par contre,
le degré d’élasticité d’un poumon est l’élastance : un poumon qui ne revient pas à son volume initial
après avoir été étiré a perdu de son élastance). La compliance, ensemble à la résistance du système
respiratoire à l’écoulement de l’air, influence le travail respiratoire. N.B. : La compliance
pulmonaire peut être définie comme l’importance de la variation du volume pulmonaire produite
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
2 Pression transmurale du poumon = pression intra-alvéolaire – pression intrapleurale = 4 mmHg. N.B. : La pression
intra-alvéolaire tend à gonfler le poumon (poussé vers l’extérieur), tandis que la pression intrapleurale tend à le
comprimer (poussé vers l’intérieur). La différence de pression transmurale résultante de 4 mmHg, en poussant vers
l’extérieur sur les poumons, les distend jusqu’à ce qu’ils remplissent la cage thoracique.
3 Le surfactant est un composé de molécules qui perturbent les forces cohésives des molécules d’eau (dans l’interface
liquide-gaz, donc sur la surface de l’alvéole), en s’intercalant entre elles à la surface du liquide. Le surfactant ce n’est
pas un liquide, mais un ensemble de molécules, composé principalement par lipides, phospholipides et protéines. Son
rôle principal c’est d’éviter le collapse des petits alvéoles, en diminuant la tension superficielle du liquide alvéolaire.
Son activité est donc plus efficace chez les petits alvéoles, pourquoi ça ? Les alvéoles peuvent être assimilés à des bulles
tapissées de liquide. Ce liquide crée une tension superficielle ; si celle-ci était la même dans les petits et les grands
alvéoles, les petits alvéoles auraient une plus grande pression vers l’intérieur que les grands, ce qui augmenterait leur
résistance à l’étirement. Il faudrait donc fournir plus de travail pour gonfler les petits alvéoles. Donc le surfactant,
sécrété par les poumons, diminue la tension superficielle du liquide alvéolaire, en diminuant ainsi la résistance du
poumon à l’étirement. Le surfactant est davantage concentré dans les alvéoles les plus petits, ce qui fait que leur tension
superficielle est moindre que celle des grands alvéoles. La tension superficielle plus basse permet d’égaliser la pression
dans les alvéoles de taille différente et permet de gonfler plus facilement les petits alvéoles.
4 Cf. diaphragme, intercostaux (interne et externe), muscles du cou (scalène, sterno-cléido-mastoïdien) et les muscles
abdominaux.