DANS LES

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N E W S L E T T E R 0 5 – O C T O B R E / N O V E M B R E 2 010
Edito
Organisé fin septembre, le 1er congrès infirmier
du CHwapi s’est penché sur la violence dans
les soins. Un sujet qui interpelle de toute évidence le monde de la santé, puisque plus de
500 professionnels de ce secteur ont participé
à cet événement.
Ce ne sont pas les faits violents à proprement
parler qui y ont été abordés, mais bien une
forme plus insidieuse de violence pouvant se
présenter dans les institutions de soins à travers
des petits gestes d’apparence anodine, mais
DANS LES
SOINS
susceptibles d’être ressentis comme violents chez les
patients… Le temps d’attente d’une prise en charge,
le tutoiement, la blouse d’hospitalisation, la nudité,
la contention, … sont autant de faits qui peuvent
être mal vécus et conduire à la dépersonnalisation
comme à la déshumanisation des patients ainsi
privés de leurs repères.
de l’AGT. Ils nous relatent comment se caractérise
la violence à l’hôpital ou dans les soins à domicile,
mais aussi et surtout, les initiatives pour la gérer
au quotidien.
Bonne lecture !
Ce CHwapiDOC prolonge cette intéressante initiative.
Vous y découvrirez notamment l’interview de Bernard
FADEUR, Directeur infirmier du CHwapi, et du Dr
BONSIGNORE, médecin généraliste et Président
Dr Luis DOALTO
Dr Yvan VAN BUNNEN
Dr Jean-Claude VANDEWALLE
Coordinateur
Véritable microcosme de la société, l’hôpital subit de plein fouet la violence1. A travers les relations
interprofessionnelles ou entre soignant et soigné, la violence dépasse souvent la description qu’en
font les médias. En effet, si les actes purement violents sont rares en milieu hospitalier, la violence
apparaît davantage sous la forme d’attitudes et de paroles anodines, d’apparence du moins… C’est
en tout cas l’une des principales conclusions du récent congrès infirmier du CHwapi axé sur cette
thématique.
 Déclaration des évènements
indésirables
Bernard FADEUR
Au CHwapi, le système de Déclaration des évènements indésirables permet aux membres du
personnel de déclarer un incident, un événement indésirable, une anomalie au sein d’un
service. Une fiche d’incidents est mise à disposition sous format papier et informatique. Analysés au niveau du service qualité, ces feuillets
permettent de mettre en place des actions préventives visant à diminuer les risques.
« La violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste,
est un échec. » Jean-Paul Sartre
Les professionnels de la santé sont amenés à se remettre sans cesse en question : ne sommes-nous pas dans une
forme de violence en agissant de la sorte ? Quelle image donnons-nous aux patients en tant que soignant ?
L’agressivité au sein des établissements de soins constitue aujourd’hui une véritable problématique. Pour aider les
professionnels de la santé à faire face à la violence, le CHwapi met en oeuvre diverses mesures depuis quelques
mois. « Nous souhaitons permettre aux équipes soignantes des moments et des endroits de parole pour exprimer
des tensions internes ou avec les patients », explique Bernard FADEUR. Dans ce cadre, le CHwapi participe au projet
500 du Fonds Social des Hôpitaux Privés « gestion du stress et de l’agressivité ». Depuis octobre 2009, un plan de
formation a été instauré sur 2 axes distincts : la gestion du stress par la sophrologie et la gestion de l’agressivité. Ce
cycle de formation s’adresse au personnel des services où les situations d’agressivité sont plus fréquentes et critiques :
Département infirmier, Contentieux, Services d’accueil, … Près de 400 personnes ont déjà suivi cette formation. Elle
leur a apporté de nombreux outils et conseils pratiques pour analyser leur comportement. La communication s’est
révélée être la meilleure solution face à la violence.
 Formation à la gestion du stress par la sophrologie
La formation à la sophrologie a pour objectif d’apprendre à autogérer le stress via des exercices mentaux, respiratoires, corporels et de relaxation.
 Formation à la gestion de l’agressivité
Construite sous l’angle communicationnel, la formation à la gestion de l’agressivité vise l’acquisition d’un savoir-faire
personnel et relationnel permettant de gérer les tensions. A travers des jeux de rôle ou des situations vécues, les
participants étudient la façon de structurer la relation professionnelle : affirmation de soi, faculté d’écoute et d’empathie, capacité de décoder, transmettre efficacement un message, formuler un refus ou accepter un point de vue,
gérer des émotions, ...
Le Docteur BONSIGNORE, Président de l’AGT, a
participé à la table ronde du congrès infirmier :
« La violence dans les soins s’apparente au
non-respect du patient dans son intégrité (pudeur, personnalité, …). Il y a différentes formes
de violence : le tutoiement, l’infantilisation, les
délais d’attente, ne pas frapper à la porte avant
d’entrer, ... Ce congrès a permis de prendre
conscience que ce que nous faisons machinalement peut être mal interprété par le patient.
Il suffit parfois d’expliquer une situation à un
patient, de l’informer pour éviter des réactions
ou des ressentis négatifs. Les médecins généralistes jouent aussi un rôle de modérateur
pour diminuer les tensions qui existent dans la
vie du patient. Nous devons souvent rassurer
le patient et être à l’affût de toute violence potentielle ».
J. DELAUNOY, cadre intermédiaire Nursing - T. DESCAMPS, Département des RH
 La contention, des « liens » qui font mal
VIOLENCE - Termes connexes :
sévices, coups, brutalité,
contrainte, ardeur, frénésie,
déchaînement, furie,
impétuosité, intensité,
agressivité, virulence,
emportement, excès,
chaleur, force, passion, …
Il en fallait du courage et de l’ambition pour choisir un sujet aussi vaste et complexe
à définir ! Et pourtant, c’est bien « La violence dans les soins » et plus particulièrement la définition de son concept que le Département infirmier du CHwapi a choisi
pour son premier Congrès infirmier, organisé en septembre dernier à la Maison
de la Culture de Tournai. « A côté de la violence physique ou verbale, il y a des
dimensions plus subtiles dans la façon de parler, de se comporter, … qui peuvent
être vécues comme violentes », affirme Bernard FADEUR, Directeur Infirmier du
CHwapi. « Certaines prises en charge comportent elles-mêmes des actes violents :
la contention, les interventions chirurgicales, … Un simple examen peut aussi être
vécu comme une intrusion dans son corps et induire un stress chez le patient ».
Multiple et sous-jacente, la violence se situerait donc, parfois, dans la nature même
du soin. Réfléchir sur son comportement de soignant et ses conséquences sur le
bien-être du patient s’avère essentiel pour la combattre.
 A bas le stress et l’agressivité au boulot !
 L’avis d’un médecin généraliste
démesure, vivacité,
Le collège des Directeurs médicaux
Jacques DELAUNOY
Stéphanie ROGGE
Dans son souci d’amélioration constante de la prise en charge du patient, le Département infirmier du CHwapi a mis en place un groupe de réflexion sur la problématique de la contention physique du patient hospitalisé. Celui-ci a notamment élaboré
un arbre décisionnel pour guider le personnel sans sa prise de décision. « Il faut
éviter de banaliser le geste », affirment Stéphanie ROGGE et Jacques DELAUNOY,
cadres intermédiaires au CHwapi. « La contention physique représente un véritable
dilemme pour les soignants partagés entre l’obligation de protéger le patient et celle
de respecter sa liberté individuelle. La mise en place d’une contention physique est
parfois une nécessité mais est une pratique de soin à risques dont les complications
sont souvent sous-estimées ». Cette procédure institutionnelle a été présentée au
personnel soignant au cours de séances de formation.
« Stress, souffrance et violence en milieu hospitalier. Manuel à l’usage des soignants »,
Aline MAURANGES, Publication de la MNH, 2001. A disposition des soignants sur simple demande.
1
NEWS CHANTIER SITE UNION EN IMAGES
Le chantier du site Union avance à grands pas. Aujourd’hui, l’aile H de l’ancien bâtiment fait peau neuve. Une des
deux façades a d’ailleurs déjà subi un lifting externe complet afin de l’intégrer dans le cadre du nouvel hôpital.
Outre l’isolation complète du bâtiment et un nouveau parement en briques, l’ensemble des châssis sont en cours
de remplacement au bénéfice du confort des patients et du personnel. Une fois les façades relookées, l’intérieur de
l’aile H sera totalement rénové étage par étage.
Entre temps, le pôle médico-technique côté rue des sports sort de terre : les 2 parkings enterrés au -3 / -2 ainsi que le
-1 sont en grande partie réalisés et le rez-de-chaussée montre enfin le bout de son nez ! A terme, cet étage accueillira le
service des urgences, la radiologie provisoire ainsi que le patio d’entrée de l’hôpital.
La désignation d’un entrepreneur général est imminente afin de réaliser endéans les 2 à 3 mois, deux chambres témoins
dans le nouveau bâtiment Mère-Enfant. Cette démarche se veut participative, chaque département pouvant y apporter ses
commentaires et permettre ainsi d’aboutir à la chambre la plus conforme aux attentes de nos patients. Ces chambres serviront
de référence lors du parachèvement du nouveau bâtiment prévu en 2012.
ARRIVéE D’UNE RESPONSABLE DES ARCHIVES MéDICALES
Afin d’uniformiser la circulation des archives médicales, le CHwapi vient de s’adjoindre une responsable des archives. Marie
BERTE, historienne de formation, a pour mission d’organiser les archives médicales de tous les sites. « C’est une mission
importante étant donné la masse de documents à gérer », affirme le Docteur VANDEWALLE, Coordinateur médical. « En
collaboration avec les équipes en place, elle analyse le fonctionnement actuel et développe progressivement des procédures afin d’améliorer la gestion quotidienne des flux de documents et des archivages ».
Tél - site Union : 069/33 13 61  Tél - site Notre-Dame : 069/25 88 20
[email protected]
AGENDA NOVEMBRE 2010
Infos et inscriptions : 069/33 10 60
• REUNION SCIENTIFIQUE DU SERVICE DE PEDIATRIE
- Introduction de l’alimentation entérale chez le prématuré
Remise en question des vieux schémas.
- Prise en charge du nouveau-né asphyxié. Place de l’hypothermie.
Orateur : Pr VANOVERMEIRE, chef de service de néonatologie à Erasme.
Le 24 novembre, à 18h, salle de l’Echaudoir, site Notre-Dame
Accréditation en éthique
Infos et inscription : 069/25 81 77 ou [email protected]
• SEMINAIRE DU SERVICE DE MEDECINE INTERNE (site IMC)
PERSONNE AGEE ET MEDICAMENTS
Orateur : Dr VAN PARYS
Le 26 novembre, de 12 à 14h, salle Cottrel, site IMC
Accréditation demandée
• MATINEE SCIENTIFIQUE DE LA CLINIQUE DU SEIN
CANCER DU SEIN : CONTROVERSES ET PERSPECTIVES D’AVENIR
Orateurs : Dr ABRAMOWICZ (ULB) - Pr BAURAIN (UCL) - Dr DOPCHIE Dr GILLEROT - Dr KIRKOVE (UCL) - Dr LABAISSE - Dr QUIRINY Dr RENARD - Dr SIMON - Dr TOURBACH - Dr VANHOUTTE - Dr WAUTERS.
Le 27 novembre, de 8h30 à 12h30, Salon de la Reine
Hôtel de Ville de Tournai
Accréditation en éthique demandée
• CONFERENCE DE GERONTOLOGIE
MEDICAMENTS ET AINES
Orateur : Dr VAN PARYS
Le 30 novembre, de 12 à 14h, salle des Sœurs de charité
Accréditation
• SEMINAIRE DE NEUROLOGIE (SITE UNION)
CHUTES CHEZ LES PERSONNES AGEES
Orateur : Dr DENAYER
Le 7 décembre, de 12 à 13h30, salle des Fêtes, site Union
Accréditation
• CONFERENCE DE GERONTOLOGIE
PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT DEMENT AU QUOTIDIEN
Orateur : Dr DESPLANQUE
Le 14 décembre, de 12 à 14h, salle des Sœurs de charité
Accréditation
• SEMINAIRE DU SERVICE DE MEDECINE INTERNE (SITE IMC)
PRISE EN CHARGE DE L’HYPERTHYROÏDIE
Orateur : Dr DOALTO
Le 17 décembre, de 12 à 14h, salle Cottrel, site IMC
Accréditation
• SEANCE D’INFORMATION GRATUITE SUR LA DOULEUR
CHRONIQUE
A l’attention des patients
Le 20 décembre, de 16 à 17h30, site IMC, salle Dumont
Infos et inscription : 069/33 17 88 ou 069/33 11 14
[email protected]
Editeur responsable : Pierre TEMPELS - CHwapi ASBL siège social : 9, avenue Delmée 7500 TOURNAI
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