DASS-NC > Guide des maladies à déclaration obligatoire
Bacillus anthracis
CHARBON
Le charbon ou anthrax pour les anglo-saxons désigne une zoonose due à Bacillus anthracis, bacille à gram positif, immobile
formant
des spores très résistantes dans le milieu extérieur (sol). Cet agent pathogène appartient à la liste des agents susceptibles
d’être utilisés dans la cadre d’actions malveillantes ou d’attaques bioterroristes.
Réservoir :
ores dans le sol,
eaux séchées d’animaux, cuir des animaux.
Transmission :
t 1BSDPOUBDUDVUBOÏ
vec
es spores présentes sur
es matérie
s
u pro
uits
’animaux contaminés (poi
s,
aine, cuirs ou o
jets
abriqués
avec ces matériaux) ;
es
ésions préa
a
es
e
a peau
son
écessaires au passage cutané
es germes et au
éve
oppement
’une in
ection.
t 1BSJOIBMBUJPn
’un aéroso
e spores pénétrant
ans
es a
véo
es
pulmonaires et transportées par voie l
mphatique dans les ganglions
i
in
x
t 1BSJOHFTUJPO
es pro
uits contaminés.
Tableau clinique :
e charbon est une maladie in
ectieuse aiguë touchant habituel-
ement la peau, mais atteignant par
ois le médiastin ou le tractus
ntestinal, d’où les di
érentes
ormes cliniques suivantes :
t 'PSNFDVUBOÏF
es zones cutanées exposées (bras, mains,
ace et
ou) sont les plus
réquemment touchées après contact direct avec
es spores ou
es
aci
es. La ma
a
ie
é
ute par une macu
e ou
apu
e prurigineuse où apparaissent
es vésicu
es (
émorragiques
our certaines) qui se rompent pour
ormer une lésion ulcérée. La
ésion évo
ue vers une escarre en cupu
e noirâtre, sèc
e, in
o
ore
ntourée d’un œdème par
ois extensi
sur lequel on peut voir des
ésicules. La cicatrisation se
ait en 1 à 2 semaines.
t 'PSNFEJOIBMBUJPO
« respiratoire »
n
eux p
ases
BTF
syndrome in
ectieux initial avec ou sans
rissons, avec
es signes bénins et non spéci
ques d’une in
ection respiratoire
èvre peu élevée, toux non productive, malaise,
atigue, myalgies,
ueurs
.
1I
a
arition secondaire et fulminante d’une défaillance
res
iratoire
(d
spnée, c
anose, stridor) associée à un s
ndrome
epticémique rapidement fatal. La radio
raphie thoracique montre
n élar
issement du médiastin lié à des adénopathies et/ou un
anchement
leural.
t 'PSNFHBTUSPJOUFTUJOBMF débute par une
astroentérite ai
uë
ausées, vomissements, anorexie)
ouvant évoluer vers un
ndrome septicémique avec hématémèse et diarrhée le plus
v
t san
lante
Incubation :
Varie selon la dose et la voie d’exposition (inhalation 1à 7
ours, possible
usqu’à 60
ours ; voie cutanée 1 à 12
ours ; ingestion 1 à 7
ours)
Contagiosité :
Pas
e preuve
e transmission inter
umaine.
Critères de signalement et de notication :
nrm
Cas de charbon
uelle
ue soit sa forme clini
ue et
J
M
N
O
B
ill
n
hr
i
à
artir d’un échantillon clini
ue
approprié (écouvillon cutané, san
, LCR, biopsies
an
lionnaires)
dans un laboratoire s
écialisé,
ou
S
M
PTJUJ
M
1
(Pol
mérase Chain Reaction
our B.
anthracis dans un laboratoire s
écialisé.
Cas
robabl
(sans conrmation microbiolo
ique)
Cas de charbon cutané ou autre forme clini
ue
n
n
n
x
nim
x
h
m
in
nrm
Cas
ossibl
dans le cadre du bioterrorisme
Chez un su
et préalablement bien portant :
t
T
OESPN
TF
UJDÏNJ
V
W
G
JMM
O
res
iratoire et
radio
raphie thoracique évocatrice de médiastinite,
T
OESPNF TF
UJDÏNJ
V
W
ill
s
l
’
n
i
n
rm
m
n
térile (hémoculture
LCR) si le bacille isolé est immobile
n
n
émol
tique et/ou s’il est associé à un s
ndrome clinique
u
estif de charbon.
Conduite à tenir concernant le malade,
les sujets-contacts et le milieu immédiat
1) Signalement sans délai à la DASS-NC de tout cas conrmé,
probable, possible, et notication de tous types de cas.
2) Mise en place d’une investigation par la DASS-NC des sujets-
contacts et recherche de la source d’infection en collaboration
avec les services vétérinaires.
3) *TPMFNFOUprécaution dans la manipulation des écoulements,
sécrétions dans le cas de charbon externe ou contracté par
inhalation.
4) Pas de quarantaine, pas de traitement des sujets-contacts.
5) 5SBJUFNFOUTQÏDJöRVFla pénicilline est le traitement de choix.
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