exhalait une odeur éthérée agréable, et, soumis à la distillation

PRODUCTION D'ALCOOL DANS LES FEUILLES, ETC. 293
exhalait une odeur éthérée agréable, et, soumis à la distillation
fractionnée, a produit une petite quantité de liquide dont les
vapeurs étaient combustibles.
3. Quelques autres nèfles du Japon ont été introduites
dans des tubes Où l'on a fait le vide et qui ont été ensuite
fermés à la lampe. Même clans cette expérience, les fruits
se sont parfaitement conservés, et mieux que dans l'acide
carbonique et dans l'hydrogène. Du 2 juin 1870 jusqu'à la fin
de 1874, aucun tube ne s'est cassé spontanément. Lors-
qu'on a ouvert ces tubes sous le mercure, on a recueilli le gaz
dégagé dans une eprouvette graduée, où la potasse l'a presque
entièrement absorbé; le résidu non absorbé était de l'azote,
environ 2 centimètres cubes, de 115 centimètres cubes de gaz
total. On a écrasé les fruits clans un mortier; ils étaient au
nombre de douze et pesaient 94 grammes, montraient une
réaction légèrement acide et avaient un goût un peu sucré; ils
fournirent, par un procédé analogue au précédent, quel-
ques traces de vapeurs inflammables. Par conséquent, les
nèfles du Japon, dans le vide, ne subissent pas des altéra-
tions profondes, et le dédoublement de la matière sucrée
ne se fait que fort incomplètement, peut-être à cause du
peu de pression exercée sur les fruits par la petite quantité de
gaz dégagé.
4. Les feuilles et les fleurs de YEriobotrya japonais, recueil-
lies pendant le mois de novembre 1870 et renfermées dans des
tubes de verre, en présence de l'acide carbonique ou de l'hy-
drogène, ou même dans le vide, en généralise comportent
comme les fruits de la même plante, c'est-à-dire qu'il se
dégage de l'acide carbonique et se produit une petite quantité
d'alcool ; mais, dans le vide, les feuilles et les fleurs ne subis-
sent aucune altération, à peine dégagent-elles quelques centi-
mètres cubes de gaz insuffisant pour remplir la capacité des
tubes où elles se trouvent renfermées.
5. Les feuilles du Myrte commun, introduites dans des
tubes de verre en présence de l'acide carbonique, depuis le
mois de novembre 1870 jusqu'au mois d'août 1875, étaient