SUR LA."RESPIRATION VÉGÉTALE. 33o MM. Lechartier et Bellamy, étudiant ce phénomène au point de vue chimique, démontrèrent que les cellules d'une feuille soustraite à l'action de l'oxygène de l'air agissaient comme la levure de bière en présence du glucose et donnaient de l'alcool et de l'acide carbonique. Plus récemment, M . Mùntz, en expérimentant sur des plantes entières dans une atmosphère d'azote, c'est-à-dire en se mettant dans les meilleures conditions physiologiques possibles, a démontré par une méthode très-élégante que non-seulement une plante formait de l'alcool à l'abri de l'oxygène, mais encore que la vie n'était en rien altérée, lorsque, après un séjour de quarante-huit heures dans l'azote, le végétal était replacé dans des conditions normales. Dans toutes nos recherches sur la respiration, nous avons vu, quel que soit l'organe mis en expérience, fleur, feuille, bourgeon, rameau, qu'aussitôt que l'oxygène venait à manquer, le dégagement d'acide carbonique continuait, et que, comme dans la respiration végétale proprement dite, il semblait lié à la température. Plus la température était élevée, plus il y avait d'acide carbonique produit; à zéro degré, ce dégagement était trèsfaible. Nous avons fait remarquer aussi à propos de la respiration des pétales, qu'il était lié à l'état de santé des organes mis en expérience. Cette formation d'acide carbonique par la cellule vivante des végétaux est donc tout à fait générale. Chaque fois que dans nos appareils l'oxygène venait à manquer (lorsque les expériences, par exemple, avaient une trop longue durée), le volume d'acide carbonique dégagé continuait à s'accroître. La plante se brûlait pour vivre, elle fournissait tout à la fois et le carbone et l'oxygène. Comparaison de l'activité respiratoire entre les feuilles, les bourgeons et les rameaux. • Il nous a paru intéressant de comparer entre eux les volumes d'acide carbonique dégagés par les différentes parties d'un végétal. Pour le Marronnier, le maximum de dégagement