Développement économique du Japon d`après la seconde guerre

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LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
DU JAPON APRES LA GUERRE ET
SES IMPLICATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU BURKINA FASO
le jeudi 24 janvier 2013
Ouagadougou, Burkina Faso
S.E.M. Tsutomu SUGIURA
Ambassadeur du Japon au Burkina Faso
1.
Bonsoir distingués invités et Mesdames et Messieurs.
Ce soir, je suis très honoré de pouvoir participer à ce colloque avec les deux illustres
savants reconnus au monde, à savoir Professeur LOADA et Professeur KAWADA. Je tiens
à remercier tous les deux pour leur disponibilité malgré leur calendrier très chargé.
On dirait que je suis trop audacieux pour donner un discours à côté d’eux. Mais, comme les
deux professeurs traitent du développement plutôt socio-politique ou culturel du Japon, je
voudrais donner une modeste conférence sur le thème intitulé « Le développement
économique du Japon après la seconde guerre mondiale et ses implications pour le
développement économique du Burkina Faso. Ma carrière en tant qu’ancien Directeur de
l’Institut de recherche économique de Marubeni justifie que je parle de ce sujet.
J’entends dire avec un grand plaisir que l’Université de Ouagadougou est en train d’élaborer
un projet d’établissement de l’Institut de recherches du Japon. Je souhaite en tant
qu’Ambassadeur du Japon ainsi qu’à titre personnel, que ce colloque donne de l’implusion à
la réalisation de ce projet qui mérite de forts applaudissements.
2.
Comme le temps qui m’est attribué est très limité, je vais délimiter mon sujet au rôle de
SOGO SHOSHA dans le développement économique après la seconde Guerre mondiale,
parce que, premièrement, la SOGO SHOSHA a joué un grand rôle dans le développement
économique du Japon et
deuxièment, parce que j’y ai travaillé. Marubeni Corporation est une société privée, c’est
une des plus grandes entreprises de SOGO SHOSHA.
La SOGO SHOSHA est un modèle d’affaires unique dans le monde.
3.
Pouvez-vous imaginer que Marubeni était, comme vous le voyez sur cette photo noir et
1
blanc, un petit colporteur de textiles il y a 150 ans?
4.
Cette société est un bon exemple, car aujourd’hui, elle-même fait des activités
commerciales et des activités d’investissement dans des domaines très diversifiés tels que
les produits agricoles et alimentaires, les produits textiles, le papier et la pulpe à papier, les
produits chimiques, les ressources énergétiques, les métaux, les machines de transport et
d’industrie, l’ électricité, les usines clef en main, les bateaux et les avions, les produits
informatiques, le développement et la construction, etc.
5.
Voici le réseau global de Marubeni.
Elle a actuellement environ 120 filiales et succursales dans le monde et environ 220
sociétés affiliées d’outre-mer dans plus de 70 pays. La moitié de ses chiffres d’affaires
viennent des transactions internationales.
Les concurrents de Marubeni, à savoir Mitsubishi, Mitsui, Sumitomo, Ito-chu et Sojitsu, ont
touts les mêmes domaines d’activités.
6.
Il vaudrait peut-être mieux vous raconter ici de l’histoire du développement économique du
Japon et le rôle qu’ont joué SOGO SHOSHA.
Jusqu’en 1868, le Japon a suivi une politique d’isolement, autrement dit, il a fermé la porte
aux pays étrangers pendant plus de 200 ans. Mais après son ouverture sur l’etranger en
1868, le Japon a commencé à faire du commerce avec le monde pour se moderniser.
Et depuis lors, les SOGO SHOSHA ont contribué à la modernisation du système
économique du Japon en exportant des produits textiles et d’autres produits des industries
légères et en important des matériaux bruts et des technologies étrangères.
Cependant, elles ont commencé bientôt à développer des ressources naturelles à l’étranger
ainsi qu’à cultiver les marchés d’outre-mer pour les produits industriels du Japon.
Par ces opérations, elles ont joué un rôle primordial dans le développement économique du
Japon.
7.
Pourtant, les villes et les usines ont toutes été détruites pendant la seconde guerre
mondiale. Il y a aussi beaucoup de pertes humaines.
Aussi, les SOGO SHOSHA ont fait des efforts pour contribuer à la reconstruction de
2
l’économie du Japon encouragées par la politique industrielle pertinente du Gouvernement
du Japon , notamment celle du Ministere de la Commerce et de l’Industrie.
La politique industrielle du Japon après la guerre comporte trois étapes :
Première Etape (de 1945 à 1949): le Gouvernement a mis la politique de production
prioritaire et a dissolu le groupe financier japonais, appelé le zaibatsu.
Deuxième Etape (de 1949 à 1960): le Gouvernement a fixé le taux d’échanges à 1$=360
yen et controlé les échanges étrangers et rationnalisé les industries.
Troisième Etape (à partir de 1960): Le Gouvernement a libéralisé le commerce extérieur et
la transaction des capitaux et en même temps a entamé l’amélioration de la structure
industrielle.
8.
Ce tableau indique les caractéristiques de chaque période de l’histoire économique du
Japon après la seconde Guerre mondiale.
La SOGO SHOSHA a joué des rôles multiformes qui répondaient aux exigences ou aux
espérances de chaque époque.
La SOGO SHOSHA elle-même a exécuté la restructuration de sa structure administrative et
le renforcement du management des risques pour s’adapter au changement de la structure
économique et industrielle internationale.
9.
Dans les années 1950s et 60s, les chiffres d’affaires se sont augmentés en proportion
directe avec la Production Industrielle Brute comme ce graphique le montre.
Suivre l’histoire de la SOGO SHOSHA est, donc, suivre l’histoire du développement de
l’économie du Japon.
10.
Cette feuille montre les changements perpétuels de l’environnement économique des
affaires, le taux de croissance réelle du Produit National Brut du monde et les événements
importants socio-économiques avec les noms des chefs d’etat des trois pays influents: les
Etats-Unis, la Russie et la Chine.
La SOGO SHOSHA s’est adaptée flexiblement et rapidement aux changements de
circonstances économiques et elle a changé ses fonctions et sa structure au cours du
temps. C’est la raison pour laquelle elle a pu surmonter des obstacles et des difficultés dans
le passé. Pour information, le chiffre-d’affaire de Marubeni de l’année fiscale 2012 devrait
atteindre 10,5 billiards de yen, équivalent à 63 billiards de FCFA et son profit net se chiffre à
3
200 milliards de yen, équivalent à 1 billiard 200 milliards de FCFA au taux de change
courant.
11.
On pourrait caractériser cette période de 1945-50 comme celle de la reconstruction et du
socle du redémarrage de l’économie des années 1960s.
Pendant cette période, on a essayé de relever la production de houille et de produits
sidérurgiques qui avaient subi un grand dommage par la Guerre.
En même temps, on a importé beaucoup de nouvelles technologies dans le secteur de
l’industrie lourde telle que la sidérurgie et la pétrochimie qui ont permis d’accélérer la
croissance économique des 20 années suivantes.
12.
Cette page résume la situation économique tout de suite après la seconde Guerre
mondiale.
La production nationale brute du Japon est tombée à 65% par rapport à celle d’avant la
guerre, la production industrielle à 37%, et le volume d’exportation à 7% !
Par contre, les
prix à la consommation se sont envolés jusqu’à dix mille neuf cent dix pour cent (10.910%).
Tout était manquant. Mais le Japon a concentré ses efforts sur les matières premières et les
capitaux pour augmenter la production d’acier et de houille qui était une des ressources
principales d’énergie pour reconstruire l’économie nationale.
La houille produite a été destinée à la production d’acier qui, à son tour, a permis de
développer l’extraction de la houille. Les effets de ce cycle se sont propagés graduellement
à d’autres industries importantes.
Ces effets ont permis la croissance des années 1950s et 60s. La SOGO SHOSHA a joué un
rôle important dans ce cycle.
13.
Cette page mentionne la pénurie de devises étrangères. Pour résoudre le problème de la
pénurie de devises étrangères, le gouvernement du Japon a mis accent sur l’accroissement
des exportations.
En effet, comme indique l’indice de la page précédente, le volume d’exportation était tombé
jusqu’à 7% par rapport à l’avant-guerre.
C’était donc indispensable d’obtenir des devises étrangères par l’augmentation des
exportations afin que le Japon puisse importer des matériaux et des ressources
énergétiques.
4
Le gouvernement japonais a établi la Banque d’exportation et d’importation et créé le
système d’assurance d’exportation. Ces systèmes ont permis la SOGO SHOSHA d’acquérir
d’une manière prioritaire des devises étrangères pour importer des équipements et des
matières premières et pour exploiter les nouveaux marchés de produits japonais. Si les
circonstances le permettaient, la SOGO SHOSHA faisait du troc international pour
économiser des devises étrangères.
14.
A partir du milieu des années 1950s, le gouvernement du Japon a introduit la politique qui
visait au développement des industries lourdes.
A cette époque, le Japon a introduit d’excellentes technologies d’outre-mer et sur la base de
ces technologies, les a amélioré, mis en pratique et utilisé pour une fabrication efficace en
grande série.
La SOGO SHOSHA a introduit des technologies de pointe d’outre-mer à travers le réseau
international. Avec ses expertises et ses expériences, la SOGO SHOSHA a négocié avec
des entreprises étrangères, et introduit, importé et installé des équipements relatifs à la
sidérurgie et à la production d’énergie électrique, ainsi que des équipements destinés à
d’autres industries.
15.
A part la politique industrielle du Gouvernement du Japon, il me faut faire une mention
spéciale sur le financement de la Banque Mondiale.
Le Japon s’est affilié à la Banque Mondiale en 1952 et il a fait à la Banque un emprunt d’un
montant total de 863 millions de dollars américains qu’il l’a remboursé intégralement en
1967.
Le Japon a utilisé ces capitaux:
Premièrement, pour répondre à la demande croissante d’électricité.
Deuxièmement, pour moderniser l’industrie sidérurgique et d’autres industries de
production.
Et troisièmement, pour construire les autoroutes et la nouvelle ligne de chemin de fer
super-rapide appelé la Shinkansen.
Tous les projets de construction des infrastructures de base réalisés par le financement de
la Banque Mondiale ont contribué énormément au développement économique du Japon
pendant les années 50s et les années suivantes.
16.
5
Les années 1960 correspondent à une période de forte croissance. On peut le voir dans ce
graphique qui montre les taux moyens de croissance économique tous les 5 ans depuis
1950.
17.
Comme le montre le graphique de cette page, le développement des industries lourdes
après la guerre était remarquable. Dans les années 1960s, la proportion des industries
lourdes dans l’exportation du Japon a dépassé celle des industries légères.
Par exemple, la production d’acier brut n’était que de 600 mille tonnes en 1946. Mais en
1960, elle a franchi le cap des 20 millions de tonnes et en 1969, elle a atteint 82 millions de
tonnes dont l’exportation constitue respectivement 3 millions de tonnes en 1960 et 20
millions de tonnes en 1969
Egalement la SOGO SHOSHA a fait des efforts pour trouver des débouchés pour exporter
les véhicules japonais à l’étranger à cette époque. Marubeni, par exemple, ell a exploité le
marché américain pour les véhicules de Nissan.
18.
Je viens de vous expliquer l’augmentation de la production d’acier, mais maintenant je vais
vous parler de l’importation de matières premières. Pour la production de 80 millions de
tonnes d’acier brut, on a besoin de 90 millions de tonnes de minéraux de fer et de 40
millions de tonnes de houille. En plus, dans les années 1960s, la demande de minéraux de
fer a augmenté avec un taux de croissance de 20% par an. Comment peut-on satisfaire ces
besoins en ressources naturelles? C’etait un grand défi pour la SOGO SHOSHA à cette
époque.
Par ailleurs, dans les années 60s, la SOGO SHOSHA a élargi ses activités non seulement
dans les textiles mais aussi dans d’autres industries telles que l’acier, la machinerie, les
produits alimentaires et chimiques, etc., en aidant les fabricants à importer des équipements
et des technologies. Elle a favorisé avec beaucoup d’efforts les exportations des produits
japonais en en cherchant activement des débouchés. C’était le commencement de la
mondialisation de la SOGO SHOSHA.
19.
En entrant dans les années 1970s, les frictions commerciales entre le Japon et les
Etats-Unis se sont agravées et le Japon a été obligé de libéraliser son marché intérieur.
Dans ce contexte, il y avait la correction du taux de changes et du prix du pétrole. En 1971,
le taux de changes entre le dollar américain et le yen est devenu de 1 dollar =360 yen à 1
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dollar =308 yen. C’est la crise de Nixon.
Et tout de suite après, en 1973, le Japon a fait fluctuer le yen. En 1978, la valeur du yen
atteignait 1 dollar =200 yen.
Egalement en 1973, la première crise pétrolière a surgi et le prix du pétrole s’est élevé de
quatre fois de 3 dollars, à 12 dollars le baril. En même temps, l’influence de l’OPEP
(Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) sur la production et le prix du pétrole s’est
renforcée.
En ces circonstances, dans les années 1970s, la SOGO SHOSHA a augmenté d’une façon
remarquable son investissement aux projets d’exploitation et de développement des
ressources naturelles d’outre-mer.
Ces activités de la SOGO SHOSHA ont contribué à stabiliser l’approvisionnement en
ressources naturelles dont le pétrole et le gaz naturel.
20.
Dans les années 1980s, les industries lourdes avaient le problème d’équipement
excédentaire et les industries à valeur ajoutée telles que les industries informatiques et
électroniques se sont développées.
En même temps, nous avons observé l’augmentation spectaculaire de la valeur du yen
après l’accord de Plaza parvenu en 1985.
Dans cette situation, la SOGO SHOSHA a renforcé ses compétences pour assister
l’expansion des fabricants japonais à l’extérieur.
Elle a exécuté non seulement des opérations conjointes avec des entreprises japonaises
pour partager les risques mais aussi les a assisté dans la fourniture de matériaux et dans la
vente en gros des produits au marché mondial. Elle a élaboré un nouveau type d’opération
commerciale complexe entre les pays étrangers, id est, le commerce tripartite. Entre 1975
et 1988, le commerce tripartite a été multiplié par 3 passant de 4 à 13,5 billiards de yen.
En plus, la SOGO SHOSHA a entamé des projets de construction d’infrastructures
industrielles telles que la centrale électrique, l’ensemble industriel et la base de distribution.
A cette époque, la SOGO SHOSHA faisait l’objet de vives critiques : on pensait qu’elle ne
pourrait pas suivre le changement de la structure industrielle : on disait qu’elle n’allait pas
passer l’hiver. Mais elle a pu se sauver de la crise en mettant l’accent sur le profit plutôt que
sur le chiffre d’affaires.
21.
Les années 1990s ont été une longue période très sévère pour l’économie japonaise. En
1997, il y avait la crise monétaire en Asie qui a porté un coup décisif à l’économie des pays
7
asiatiques.
En 2000, la dépression des industries informatiques et électroniques qui prenait sa source
aux Etats-Unis s’est répandue dans le monde entier.
Au fil de la longue dépression, la structure de transaction commerciale se mit à changer.
La SOGO SHOSHA a exécuté une grande réforme intérieure. La sélection et la
concentration sont devenues une norme prioritaire. Elle a exécuté également la
compression des actifs et le nombre des employés ainsi que le renforcement du système de
management de risques pour revigorer son organisation.
22.
L’économie japonaise a commencé à reprendre des forces d’une façon graduelle à partir de
2004.
Pourtant, la scène et le cadre des activités d’entreprises et de leur compétition se sont
transformés considérablement.
Dans le cadre de l’OMC et des Accord du Commerce Libre, les entreprises poursuivent la
Recherche et le Développement et cherchent le système de production le plus approprié
dans le monde entier, quel que soit le pays.
Je pense que la SOGO SHOSHA pourrait jouer un rôle plus grand et plus important sur la
scène internationale dans le 21ème siècle, eu égard à son adaptabilité à l’environnement et
à ses compétences multiformes telles que la capacité de collecte et d’analyse des
renseignements, la capacité de coordination, la capacité de financement, la capacité de
distribution, la capacité de management de risques, etc.
23.
Jusqu’à maintenant, nous avons vu les relations entre la SOGO SHOSHA et les industries
japonaises sous plusieurs aspects. Permettez-moi de résumer les points abordés plus haut.
On a appelé la reconstruction rapide et le développement accéléré de l’économie du Japon
après la Guerre, “le miracle du Japon.”
Derrière ce développement remarquable, il y avait la division du travail pour l’utilisation
efficace et optimal des ressources limitées entre la SOGHO SHOSHA qui importait des
équipements et des technologies de pointe d’outre-mer et les fabricants qui perfectionnaient
le système de production en masse et qui concentraient leurs efforts sur l’amélioration de la
qualité des produits.
La SOGO SHOSHA a joué un rôle à la croisée des transactions intérieures et extérieures
parmi les groupes d’entreprises.
Dans ces cadres socio-économiques, la SOGO SHOSHA a pu construire le réseau
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international et accumuler ses capitaux propres de bonne heure.
Par contre, les sociétés du même type n’ont pas réussi en Europe et aux Etats-Unis, car
là-bas on a vu l’industrialisation depuis le début du 20ème siècle et l’accumulation des
capitaux industriels, notamment aux Etats-Unis. Les fabricants avaient assez de capitaux
pour exploiter ou chercher eux-mêmes les débouchés de leurs produits.
24.
Avant de terminer mon propos, je voudrais comparer les circonstances où se trouvait le
Japon et où se trouve le Burkina Faso actuel. En effet, même si les compétences des deux
pays étaient au même niveau, ce ne serait pas évident pour l’un et l’autre de réussir dans
ses efforts de développement, car la conjoncture et les conditions sont différentes.
D’abord, il faut noter ce que le Japon avait à l’epoque mais que le Burkina actuel n’a pas. La
grande différence est le niveau de l’alphabétisation des peuples. Au Japon, presque tous les
peuples étaitent bien alphabétisés et la fourniture de travailleurs étaient suffisante pour le
développement économique. Au Burkina actuel, le taux d’alphabétisation reste au niveau de
30 a 40 % de la population. On a besoin de maintenir les efforts pour l’alphabétisation.
Concernant le taux d’échange, le Japon était bien favorisé avec le taux fixé de 360 yen par
dollar américain. Je me demande toujours si le taux d’échange entre le francs CFA et l’euro
est bien approprié pour le développement économique des pays sous-régionals.
Quand l’économie du Japon a réalisé sa forte croissance, il n’a pas eu beaucoup de
compétiteurs en Asie pour l’exportation des produits industriels, tandis que le Burkina actuel
a de nombreux compétiteurs dans le marché mondial, à savoir la Chine, les pays asiatiques
émergeants, et les autres pays africains qui visent à devenir pays émergeant.
De plus, au Japon, il y avait les SOGO SHOSHA qui étaient des promoteurs de l’exportation
des produits industriels « made in Japon » et des fournisseurs de ressources naturelles en
même temps.
Au Japon, la finance de la Banque Mondiale a été utilisée principalement pour la
construction des infrastructures de base, à savoir le transport public, les centrales
électriques, etc.
25.
Mais le développement du marché principal du Burkina, une des conditions la plus
primordiale pour le développement économique, n’est pas inférieure du tout au marché
principal du Japon après la Guerre modiale.
La population totale des Etats-Unis, des pays asiatiques et européens qui étaient les
marchés principaux du Japon à l’époque est passée de 2,1 milliards en 1950 à 3,0 milliards
9
en 1970.
La population totale des pays africains et européens et des Etats-Unis qui sont les marchés
principaux du Burkina actuel s’augmentera de 2,1 milliards en 2010 à 2.7 milliards en 2030.
Donc, je crois que le Burkina Faso a autant de possibilité que le Japon lors de son
développement économique. Il peut devenir un pays émergeant dans une vingtaine
d’années, s’il exécute les programmes de la SCADD qui sont bien élaborés et bien
équilibrés. Pourtant, la priorité de la politique devrait être bien ciblée.
Merci de votre attention.
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