Les Marqueurs biologiques du cancer

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Les Marqueurs biologiques du cancer
DEFINITIONS
Un marqueur tumoral= Composé protéique +/- complexe
synthétisé par les cellules cancerereuses.
•Présent soit dans la tumeur, soit déversé ds les liquides
avoisinants (sang, urines, LCR)
Marqueur IDEAL
Marqueur idéal= SPECIFIQUE de la tumeur :
Absent des organismes sains ou des tumeurs bénignes.
Facilement détectable
Sensible
son taux augmente avec la taille de la tumeur
Diminuer avec l’efficacité d’une thérapeutique
Augmenterait avec les rechutes et précéderait les
symptomes…
Marqueur IDEAL
L’évolution du taux du marqueur dans le temps doit permettre de
connaître l’efficacité du traitement que ce soit:
Chirurgie
Chimiothérapie
Immunothérapie/Hormonothérapie
Radiothérapie
MAIS Malheureusement aujourd’hui, il n’existe pas de
marqueurs idéaux des cancers… spécificité et sensibilité
insuffisante.
Marqueur IDEAL
•L’utilisation des marqueurs tumoraux se fait donc avec le
meilleurs compromis possible en fonction du but recherché.
Il y a 6 buts en fonction desquels on peut les utiliser:
Le dépistage
Le diagnostic
Le pronostic
La détection des maladies résiduelles ou associées
La surveillance thérapeutique
La surveillance à long terme
DEFINITIONS
•
•La classification des marqueurs tumoraux est très difficile. On
peux les classer selon leur caractère biochimique et physicochimique:
Antigènes Oncofoetaux
Les Hormones et leurs métabolites
Les immunoglobulines
Les enzymes
Les antigènes de différentiation
Les antigènes spécifiques d’organe
I-Les Antigènes Oncofoetaux
•Protéines présentes à l’état normal chez le fœtus et l’embryon.
•Disparaissent rapidement à la naissance
•On peux les retrouver à la surface des cellules malignes ou
déversées dans les liquides de l’organisme
•Dosage radio-immunologique.
I-1-L’antigène Carcino-Embryonnaire (ACE)
•Présent dans l’intestin fœtal et embryonnaire
•Découvert en 1965- cancer colique- GP 200KD
•Spécificité faible
•Augmenté dans de nbx cancers:
Cancers digestifs: colon, rectum 60%, estomac :50%
Cancers gynécologiques: sein 50%, ovaires 35%, uterus
30%
Cancer medullaire de la thyroïde 8%
Cancer broncho-pulmonaire 20%
I-1-L’antigène Carcino-Embryonnaire (ACE)
On le trouve cependant en dehors de pathologies tumorales
Lésions inflammatoires aiguës, chroniques
Infections pulmonaires
Hépatites/Cirrhose
Insuffisance rénale
Pancréatites
Polypes du colon ( tumeurs benignes 20%)
Tabac/ Pleuresie
Endométrioses, fin de grossesse
I-1-L’antigène Carcino-Embryonnaire (ACE)
•Aucun interet dans le depistage des tumeurs : pas de valeur
diagnostic
•INTERET: Pronostic et suivi thérapeutique
•Utilisé dans le suivi du cancer du colon et du rectum:
Un taux d’ACE élevé au moment du diagnostic=Mauvais
pronostic- Tx de rechute à 50%
Élévation de l’ACE au cours du traitement = Rechute
I-1-L’antigène carcino-embryonnaire (ACE)
•INTERET: Pronostic et suivi thérapeutique
•Utilisé dans le suivi du cancer de l’estomac
Corrélé au volume tumoral
Corrélé à la rechute
Associé au développement des métastases
I-2-L’Alphafoetoprotéine (AFP)
Polypetide de 70 KD découvert ds l’hepatocarcinome humain
•Produite par le foie, le tractus intestinal et le sac vitellin
•Assez spécifique mais..
•Peux être augmenter :
dans les lésions benignes du foie (régénération tissulaire)
Cirrhoses et hépatites
•Au delà d’un certain dosage (12X la N), elle évoque
l’Hepatocarcinome (70 à 90% )
I-2-L’Alphafoetoprotéine (AFP)
INTERET: Diagnostic et suivi thérapeutique
•Permet de différencier une pathologie benigne hépatique d’un
cancer du foie.
•Dosage directement lié au volume de la tumeur= Témoin
d’éfficacité des traitements chirurgicaux et cytotoxiques.
•Permet de diagnostiquer la rechute très précocement
•Outil de surveillance très précis
•Peux être cependant détecté plus rarement dans d’autres
tumeurs (estomac, colon, pancréas) mais souvent associé de
métastases hépatiques
II-Les Antigènes tumoraux
•Protéines présentes à la surface des cellules cancéreuses
spécifiques de certains cancers
•Reconnues par des anticorps monoclonaux.
•Nommés CA (cancer antigen)
II-1-CA-125
•A la surface des cellules saines et cancéreuses d’origines
mésothéliales : pleurales, péricardiques, endométriales,
péritonéales…
•Sont rôle physiologique est inconnu.
•Valeurs usuelles : < 30 U/ml
•Il est présent dans 80 %-100% des tumeurs non mucineuses de
l’ovaire: TRES SENSIBLE
•Variations physiologiques:
Au cours des menstruations, de la grossesse. Cirrhose,
cholécystite, pancréatite, pneumopathies…
Affections malignes: cancers de l’endomètre, des trompes,
du col de l’utérus, du tractus digestif…
INTERET: Diagnostic et Dépistage
•le taux est supérieur à :
•
30 U/ml dans 50 % des cancers de l’ovaire 18 mois
avant le diagnostic clinique;
•
35 U/ml dans 60 % des stades I et 90 % des stades II;
•
65 U/ml dans 50 % des stades I et II.
II-2-CA-19-9: Gastro-Intestinal Carbohydrate
Antigen
•Tumeurs du tractus gastro-intestinal.
• Augmenté faiblement dans les cancers de l’estomac.
• Excellente spécificité dans le cancer du pancréas (90%). Mais
c’est parfois dans les pancréatites aiguë que les taux sont les
plus élevés.
•Dans les cancers coliques en association avec l’ACE.
• Hépato carcinomes, cirrhoses et hépatites virales.
II-2-CA-19-9: Gastro-Intestinal Carbohydrate
Antigen
INTERET: Suivi thérapeutique et pronostic
•30U/mL
•Essentiellement évaluation du pronostic et le suivi thérapeutique
•Son taux est corrélé au stade de la tumeur et à la présence de
métastases.
II-3-CA 15-3
•Antigène associé aux tumeurs épithéliales sans spécificité
d’organe.
INTERET: Suivi thérapeutique et pronostic
•En parallèle du CA19-9
•Pathologie >17U/mL
•Trouvé à 67% dans les cancers colo-rectaux
•Cancers ORL
II-3-CA50
•Glycoprotéine circulante associée aux cancers du sein.
• Le CA 15-3 est plus sensible que l’ACE.
•Autres causes d’augmentation du CA 15-3 :
Traitement par Tamoxifène.
Cancers du poumon, de l’ovaire, certaines pathologies
bénignes hépatiques, mammaires, pulmonaires ou
ovariennes.
Les taux ne sont pas perturbés chez les fumeurs.
II-4-CA 15.3
INTERET: Suivi thérapeutique et pronostic
•Le CA 15-3 est surtout utilisé en surveillance de traitement et
détection de récidives.
•Pas de relation entre le CA 15-3 et le grade histologique.
•Relation avec la taille de la tumeur
•Surveillance du cancer du sein
II-5-PSA: Antigène spécifique de la prostate
•GP, produite presque exclusivement par la glande prostatique et
en moindre quantité par les cellules épithéliales des glandes
périuréthrales.
•Le PSA est élevé à la naissance, diminue vers 6 mois pour réaugmenter vers l’âge de 10 ans.
•Il se stabilise de la puberté à environ 50 ans, puis augmente
sensiblement avec l’âge en relation avec le volume de la
prostate.
•A partir de 60 ans, chez un homme sans cancer de la prostate
cliniquement évident, la concentration sérique du PSA
augmenterait d’environ 3,2 % par an.
II-5-PSA: Antigène spécifique de la prostate
. INTERET: Diagnostic (Dépistage)
Valeur seuil clinique : 4 ng/ml.
•La demi vie du PSA est de 2,2 jours.
•La valeur sérique du PSA n’est pas un test diagnostique. Seule
une analyse histologique peut affirmer le diagnostic
d’adénocarcinome.
•L’infection, (prostatites aiguës), l'adénome, les biopsies ou la
chirurgie prostatiques entraînent une élévation significative de la
concentration de PSA.
II-5-PSA: Antigène spécifique de la prostate
. INTERET: Suivi thérapeutique
•Après prostatectomie radicale, la concentration du PSA doit
devenir indétectable, un mois après l’intervention.
•La justification du dosage du PSA après prostatectomie totale
est le diagnostic précoce de récidive.
•Si radiothérapie externe, le taux de PSA avant traitement est
considéré comme un des éléments prédictifs de l’efficacité du
traitement.
•La récidive biologique est constatée par une augmentation sur 3
dosages successifs espacés de 3 mois. Dans tous les cas, la
récidive biologique précède la récidive clinique
III-Les Enzymes sériques
•Protéine capable d’activer ou de catalyser une réaction chimique
définie.
•Libérées par la tumeur ds le milieu extérieur lors des divisons
cellulaires, nécrose soit spontanée soit sous traitement.
•Plus de 30 activités enzymatiques anormales ont été recensées
lors de tumeurs (activité exacerbée)
•La tumeur peux entraîner la libération d’enzymes de cellules
saines avoisinantes
III-1-La PAP : Phosphatase acide prostatique
•Composante normale de la sécrétion prostatique, en très faible
quantité dans le sérum de l’homme normal.
•Augmenté en cas de tumeurs benignes et malignes de la
prostate/ Mais faible valeur pronostic
III-1-La PAP : Phosphatase acide prostatique
INTERET: Suivi thérapeutique :
•Corrélé avec le stade, le volume tumoral du cancer de la
prostate.
•Très utilisé lors d’une surveillance d’un cancer sous traitement
•Son élévation importante est corrélée avec l’apparition de
métastases (80% des cas)
•Utilisé en association avec le dosage de la PSA pour évaluer les
signes de rechute
III-2-LDH : Lacticodeshydrogenase
•Augmentée dans 20 à 60% des cancers signe de dommage
cellulaire ou de lyse
INTERET: Suivi thérapeutique :
•Très peu spécifique, elle s’élève dans le cas de mauvais
pronostic et en cas de rechute lors de traitement.
•Corrélée à la masse tumorale lors de lymphomes non
Hodgkiniens
III-3-GGT :Gamma-glutamyl transferase
INTERET: Indicatif :
•Spécificité très faible
•Dosée en parallèle des phosphatases alcalines, élevée en cas
de métastases hépatiques ou osseuses.
•Mais aucune valeur pronostic ni diagnostic
III-4-NSE :Neuron-specific-enolase
•Marqueurs du cancer du poumon à petites cellules (90%)
•Tumeur rare de l’enfant: Neuroblastome
•INTERET: Suivi thérapeutique et pronostic:
•Très bien corrélé avec le volume tumoral
IV-Les Hormones
Substances qui exercent une action à distance dur les cellules.
•Transportées par voies sanguines
•Leur apparition ou l’augmentation de leur taux ds le sang peut
être liée au développement d’un cancer
IV-1-HCG: Hormone Chorionique Gonadotrope
•Présent à l’état normal lors d’une grossesse dés le 8e jour après
fécondation (bien avant l’arrêt des règles). Augmentation
maximale au premier trismestre.
•2 sous unités, c’est la Beta qui est considéré comme un
marqueur tumoral
IV-1-HCG: Hormone Chorionique Gonadotrope
INTERET: Diagnostic et pronostic, suivi
•Son augmentation anormale pdt la grossesse peut être
significative d’une tumeur du placenta: Chorio-carcinome (70%)
•Avec tumeur du placenta d’origine trophoblastique (100%)
•Ou Chorio-épithéliome placentaire (100%)
•Relation étroite avec le volume tumoral.
•Indicateur chez l’homme (90%) dune tumeur des testicules
•Dosage couplé à l’AFP
•Suivi de l’évolution de le tumeur pdt le traitement
IV-2-: La Thyrocalcitonine
•Produite par les cellules du corps thyroïde
•Sérum normal tx <0.1ng/mL
INTERET: Diagnostic et pronostic, suivi
•Très spécifique du cancer medullaire du corps de la thyroide
•Rend compte de l’extension tumorale, de l’evolution sous
traitement
V-Les Immunoglobulines
•GP sécrétés par les LB diiférentiés=les plasmocytes
INTERET: Diagnostic et pronostic, suivi
•Dosage ds le serum
•Diagnostic du Myélome multiple
•Corrélé entre taux d’Ig,pronostic et masse tumorale
•L’isotype de l’ig a égalment une valeur pronostic:
IgA: Mauvais pronostic/complications
IgG: Meilleur
CONCLUSION
Il n’y a pas de marqueur biologique idéal des cancers et aucun ne
permet vraiment le depistage des tumeurs.
Seules les hormones: HCG,Thyrocalcitonine,
l’ AFP et les Ig présentent de grandes spécificité et sensibilité du
tissus d’origine.
Mais chaque dosage biologique doit encore être confirmé par des
examens anatomo-pathologiques
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