Direction des Etudes et des Prévisions Financières
2
1. Principaux résultats dégagés dans le rapport FEM 2004
Selon le rapport du FEM, la Finlande est l’économie la plus compétitive au niveau
mondial, suivie de celle des Etats-Unis. Depuis quatre ans, ces deux pays se partagent les
premières places de ce palmarès. La position de la Finlande est le résultat des bonnes
performances de ses industries de haute technologie (3ème après les Etats-Unis et Taiwan), de
la qualité de son environnement macroéconomique (3ème après Singapour et la Norvège) et de
ses institutions publiques (3ème après le Danemark et l'Islande).
Les Etats-Unis, malgré leur suprématie technologique, se positionnent en deuxième
place, en raison d’un affaiblissement de la qualité de certaines institutions publiques et de la
dégradation des équilibres macro-économiques. Pour ces deux indicateurs, les Etats-Unis sont
classés au 21ème et 15ème rang respectivement parmi les 104 pays étudiés.
A l'exception de l'Australie qui a perdu sa position parmi les dix premiers pays les plus
performants en 2003 (passant du 10ème au 14ème rang), les autres pays ont maintenu leur place
dans cette catégorie. La performance la plus marquée a été enregistrée par la Norvège qui est
passée de la 9ème à la 6ème position. Ce pays a amélioré son classement pour toutes les
variables de l’indice de compétitivité-croissance, en particulier les institutions publiques.
Sur les dix premiers pays du classement global, six sont européens et les pays
scandinaves sont tous particulièrement bien placés : en plus de la Finlande, la Suède est 3ème,
le Danemark 5ème, la Norvège 6ème, la Suisse 8ème et l’Islande 10ème. Une bonne gestion
macroéconomique, un haut niveau de développement institutionnel, ainsi qu’un climat
propice aux affaires sont à l’origine du bon positionnement des pays scandinaves. A noter
aussi que le Royaume-Uni a gagné 4 places (11ème), en lien avec les progrès réalisés dans les
domaines des institutions publiques et de l’environnement des affaires.
Parmi les dix pays qui ont adhéré en mai 2004 à l'Union Européenne, l'Estonie
progresse de la 22ème à la 20ème place, devant Malte (32ème), la Slovénie (33ème) et Chypre
(38ème). Toutefois, la Pologne a connu un recul important, passant de la 45ème à la 60ème
position, en raison des retards enregistrés en matière de reprise de l'acquis communautaire du
fait de fortes tensions politiques.
Le rapport souligne l'importante amélioration du classement de la Bulgarie et de la
Roumanie, passant respectivement du 64ème au 59ème et du 75ème au 63ème rang. Ce qui montre
que les perspectives d'adhésion à l'Union Européenne sont perçues comme un stimulant pour
moderniser le cadre institutionnel, améliorer les réformes structurelles et rectifier les retards
pris en matière d'application du droit communautaire, de lutte contre la corruption et de
respect des libertés.
Parmi les pays d’Amérique Latine, le Chili a significativement amélioré son
classement, passant de la 28ème à la 22ème place. Ce pays est le plus performant d’Amérique
Latine, dépassant de 26 places le second pays le mieux classé de la région, le Mexique (48ème
place). Pays très ouvert aux échanges extérieurs, le Chili a pleinement bénéficié de
l'expansion de l'économie mondiale. Les fragilités de l'économie chilienne, qui ont trait au
faible niveau de développement humain, n'ont pas généré d'instabilité sociale capable de se
répercuter négativement sur la gouvernance et la stabilité institutionnelle.